Societas Criticus, Vol 15 no 3. 2013-02-25 – 2013-03-26. www.societascriticus.com


Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est Sceptique, Cynique, Ironique et Documenté!


Revues Internet en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 15 no. 3, du 2013-02-25 au 2013-03-26. (Inclus les RVCQ 2013)


Depuis 1999!













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Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


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C.P. 73580

Succ. Parc octogonal

Montréal H2A 3P9



Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et interrogatif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.



Soumission de texte: Les faire parvenir à societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en fichier attaché, si possible le sauvegarder en format "rtf" (rich text format) sans notes automatiques.



Note de la rédaction


Depuis 2009 nous faisons cette revue en Open Office (www.openoffice.org), auquel s'ajoute maintenant Libre Office (www.documentfoundation.org/), façon de promouvoir le logiciel libre. Dans le but d'utiliser la graphie rectifiée, nous avons placé les options de correction de notre correcteur à « graphie rectifiée », façon de faire le test de la nouvelle orthographe officiellement recommandée sans toutefois être imposée. Voir www.orthographe-recommandee.info/. Cependant, comme nous passons nos textes à un correcteur ajusté en fonction de la nouvelle orthographe, il est presque certain que certaines citations et autres références soient modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans même que nous nous en rendions compte, les automatismes étant parfois plus rapide que l’œil. Ce n'est cependant pas davantage un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVe, XVI ou XVIIe siècle. Les langues évoluent et il faut suivre. L'important est davantage de ne pas trafiquer les idées, ou le sens des citations et autres références, que de modifier l'orthographe de notre point de vue.


Les paragraphes sont aussi justifiés sans retrait à la première ligne pour favoriser la compatibilité des différents formats de formatage entre la version pour bibliothèque (revue) et en ligne.



« Work in progress »:


Comme il y a de la distance dans le temps entre la mise en ligne des textes et la production du numéro pour bibliothèque, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte 2, 3, 4 et même 5 fois… quand on vient de l’écrire on dirait qu’on ne voie pas certaines coquilles. On les revoit cependant sur écran quelques semaines plus tard! Ainsi va la vie.





Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique

Éditos

Montréal : à la recherche du changement!

Mariage!


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

On était là! (2013-03-02 et 03)

Voici Émile! (2013-03-01)

Bye Zola (2013-02-28)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture

Avis


Commentaires livresques: sous la jaquette!


Histoire de Montréal et de sa région

Introduction à la sociologie générale

DI a Vu! - Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’événements (Avec index)

Jocaste reine (Théâtre)

(Dévoilé) théâtre

LES SAVEURS DU PALAIS


Les festivals!


Rendez-vous du cinéma québécois 2013


- On ne peut tout voir en saison! (Les pee-wee 3D, Colombarium et Liverpool)

- LES BOYS, LE DOCUMENTAIRE

- MISOGYNY/MISANDRY

- Le Météore

- MANÈGES HUMAINS et un brin REBELLE

- Roche Papier Ciseaux


D.I. Musique!


- From metal to crystal. Brigitte M. à l'Oratoire St-Joseph!



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Nos éditos!


Montréal : à la recherche du changement!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 3, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2013-03-26)


Avec la Commission Charbonneau (1), Montréal et les municipalités sont sous la loupe. Malversations, ristournes, pots de vin et tutti quanti! Pas de quoi donner le gout d'accroitre les pouvoirs des municipalités. Mais, ces problèmes peuvent aussi exister à d'autres niveaux, provincial et fédéral par exemple! Alors, pas de quoi y concentrer tous les pouvoirs non plus.


En fait, l’honnêteté des gestionnaires n'est pas affaire de division des pouvoirs, mais de recrutement et de contrôles. Parfois, l'expérience, souvent « surconsidérée », n'est pas nécessairement le meilleur facteur de sélection. Il faudrait aussi revoir les critères d'embauche et regarder plus loin que les seules professions « passe partout » comme le génie, l'administration et les ressources humaines par exemple. Comme pour la génétique, la diversité a meilleur gout! À quand un recrutement plus ouvert vers la philosophie et les sciences sociales et humaines par exemple? S'ils ne comprennent pas tout, ils poseront au moins les questions que les autres ne se posent pas entre eux!


Ceci étant dit, il faut aussi prendre conscience que la division actuelle des pouvoirs, incluant les pouvoirs de taxation, entre le Fédéral, les provinces et les municipalités ne fait peut-être plus l'affaire. Notre constitution va avoir 150 ans dans 4 ans : 1867-2017! Elle date d'avant l'électrification de Montréal (2) et notre premier lien permanent avec le continent est arrivé avec l'avènement du chemin de fer en 1854 (3), à peine 13 ans avant la signature de la constitution canadienne! C'est bien avant l'arrivée de l'automobile et des problèmes de transport et d'environnement actuel! Que cette division des pouvoirs pose problème n'est donc pas surprenant. Mais, personne ne veut entendre parler de constitution et encore moins de négociations constitutionnelles. Alors, on reste pris dans nos problèmes et ces chicanes à défaut d'en parler franchement.


Chacun se fait même du bénéfice politique sur sa juridiction constitutionnelle, ce qui fait qu'on n'est pas à la veille de voir des changements réels poindre à l'horizon! Tout au plus, aurons-nous droit à des ententes temporaires sur certaines questions, mais qui pourront toujours être remises en cause par des gouvernements subséquents, car notre constitution n'est plus adaptée à la vie d'aujourd'hui. C'est ainsi que la vision des transports devrait être intégrée, mais que le Fédéral et le provincial y vont chacun de leurs compétences sans tenir compte de la réalité des gens qui vivent sur un territoire donné; ni des municipalités qui, si elles peuvent être consultées, n'ont aucun pouvoir constitutionnel, et encore moins budgétaire, pour faire elles-mêmes certains des investissements qui s'imposent en toute logique!


Le citoyen n'y voit finalement que des chicanes et se ferme à la politique au lieu de revendiquer des changements constitutionnels, ce qui ne fait qu'accroitre le problème.


Les cas du remplacement du pont Champlain et de la place que le transport collectif devrait y prendre en sont un exemple, les ponts étant de compétence fédérale, mais le transport en commun et les routes de compétence provinciale. Quant à Montréal, la ville ne peut rien exiger. Elle ne peut que faire des souhaits pieux même si le problème concerne d'abord Montréal et ses banlieues! On pourrait dire la même chose en bien d'autres domaines, que ce soit en environnement ou dans les télécommunications par exemple! On devrait rénover cette constitution que l'on a laissé aller depuis si longtemps, mais les citoyens ne veulent pas en attendre parler. Pas surprenant que les politiciens nous promettent de ne surtout pas en parler! Mais, comme citoyen, on paie pour cette inaction, car ce qui n'avance pas recule!


À ce sujet, je vous recommande notre autre texte sur le livre « Histoire de Montréal et de sa région » dans notre section livres!


Notes


1. www.ceic.gouv.qc.ca


2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'électricité_au_Québec


3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Ponts_de_Montréal


Hyperlien d'intérêt


Centre d'histoire de Montréal : http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=8757,97305573&_dad=portal&_schema=PORTAL






Mariage!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 3, Éditos : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2013-02-25)


Depuis quelques semaines je recevais des communications du Collectif pour la Famille et le Mariage, qui sont contre le « mariage pour tous », en France, et que je n'ai pas affichés. Puis, dernièrement, j'ai reçu un courriel me disant « Si vous souhaitez continuer à recevoir des informations sur l’état du combat pour la défense de la famille et du mariage entre un homme et une femme, cliquer ici pour confirmer votre inscription. » J'ai plutôt envoyé ce mot :


« Ici, au Canada, c'est réglé depuis longtemps et ça n’a fait de mal à personne le mariage entre conjoints du même sexe. De toute façon le mariage n'est pas réservé aux hommes et aux femmes puisque plein de gens marient leurs couleurs en s'habillant tous les matins! :) »


D'ailleurs, dans le dictionnaire Societas Criticus, nous retrouvons cette définition qui est très claire :


« Mariage: union. Par extension union entre deux personnes; union entre des choses allant bien ensemble; union des couleurs. Par exemple: « Ce sont des couleurs qui se marient bien ensemble ». « Ce tapis se marie bien à la pièce ». « Quel mariage de couleurs dans cette cravate! » Certains groupes conservateurs et orthodoxes – particulièrement des groupes religieux – voudraient réserver ce terme au mariage entre homme et femme seulement. Ainsi, exit la possibilité de mariages homosexuels, mais aussi le mariage des couleurs! La mode et la décoration risquent d’en prendre pour leur rhume : tout le monde en gris! L’économie risque de prendre une débarque, car ce sont les modes qui font consommer le plus. La prochaine crise économique sera-t-elle due au conservatisme religieux? »


Ici, il faut distinguer entre le droit et les croyances, car même si notre croyance est sincère, c'est toujours une croyance. Comme l'a écrit Nietzsche, « la croyance forte ne prouve que sa force, non la vérité de ce que l'on croit. » (1) Et si la religion est protégée par la Charte canadienne des droits et libertés (2), ce l'est comme une liberté et non un droit; parmi d'autres libertés de croyance. Comme l'horoscope par exemple! On est libre de croire, mais ça n'en fait certes pas une vérité ni un droit. Que des religions empêchent le mariage entre les conjoints de même sexe se peut, mais dans le cadre de leur religion. Cela ne peut et ne doit pas déborder de leurs frontières pour s'imposer à l'État de droit!


Le mariage civil ou d'État ne peut ni ne doit être limité par les croyances des uns et des autres, car il relève d'un cadre légal qui doit dépasser les croyances individuelles, car la société se doit d'être inclusive de ses citoyens. Comme l'a écrit Genevieve Nootens, professeure de sciences politiques à l'Université du Québec à Chicoutimi et membre du Groupe de recherche sur les sociétés plurinationales et du Centre de recherche sur la diversité au Québec :


« La moralité libérale comporte un tel engagement envers le respect de la divergence des conceptions religieuses, philosophiques, et métaphysiques, conceptions qui, de pair avec les principes et valeurs politiques, donnent un sens à la vie des individus. Seul un tel engagement peut fonder la valeur morale du pluralisme. En effet, toute défense du pluralisme et du désaccord raisonnable implique minimalement de défendre l'idée que l'adhésion aux valeurs morales passe nécessairement par l'intériorité individuelle, et que la coercition est inutile en ce domaine. Toute minimale qu'elle soit, cette exigence implique une contrainte épistémique relativement forte: le respect du pluralisme et du désaccord raisonnable exige que les doctrines dites « raisonnables » soient conciliables avec le pluralisme, c’est-à-dire que les tenants de ces doctrines doivent accepter qu’il soit raisonnable pour les autres de nier la véracité de leurs convictions. En retour, cette exigence n’a de sens que si elle provient d’un engagement à l’endroit de la croyance en l’égale liberté de conscience. » (3)


Alors, vous pouvez défendre le mariage religieux, mais dans le cadre de votre religion. Au niveau civil, l'État de droit n'est pas tenu à une religion ni à une autre. Voilà qui est dit!


Ce qui m'inquiète davantage encore, c'est le manque de protection de la science, car on n'en parle nullement dans notre Charte canadienne des droits et libertés. Et, pendant qu'on coupe dans la science et la culture, au nom de l'équilibre budgétaire, le gouvernement conservateur « lance le Bureau de la liberté religieuse »! (4) Tout cela sans compter une dérive du vocabulaire, car, dans les faits, on nous parle plus souvent de droits religieux que de liberté religieuse! C'est là un glissement fort dangereux puisqu'on fait ainsi de cette liberté un droit de facto qui place cette liberté au-dessus des autres. On ne fait pas le même glissement avec la liberté de la presse par exemple! Cette hiérarchisation des libertés est pourtant bien plus inquiétante que la reconnaissance du mariage entre conjoints du même sexe.



Addenda


Cette question de la religion qui s'interpose de plus en plus dans la sphère politique est préoccupante. C'est comme si, avec la fin du régime soviétique, les forces qui étaient opposées entre les camps communiste et capitaliste tout au long du XXe siècle s'étaient évaporées et avaient laissé place aux conflits antérieurs, notamment les conflits religieux. À ce sujet il faut absolument lire l'histoire du court XXe siècle (1914-1991) d'Eric Hosbawm. (5)


On était dans un conflit aux frontières connues, on est maintenant dans des guérillas idéologiques aux frontières floues! Je n'ai d'ailleurs jamais tant écrit sur religion et politique que depuis le nouveau siècle! (6)


Notes


1. Vu ds le métro de Montréal, en 2010, sur une affiche de metrocogito.com. Je l'ai retrouvé dans Nietzsche, F., 1995, Humain, trop humain, Paris: Le livre de poche, Classiques de la philosophie, 15e pensée du premier chapitre, Des choses premières et dernières, p. 45, mais elle est beaucoup plus longue.


2. Les libertés fondamentales, protégées par la charte, sont les suivantes :


a) liberté de conscience et de religion;


b) liberté de pensée, de croyance, d'opinion et d'expression, y compris la liberté de la presse et des autres moyens de communication;


c) liberté de réunion pacifique;


d) liberté d'association.


Voir http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/Const/index.html


3. Nootens, Genevievre, Moralité fondamentale et normes subjectives : la justification d’un cadre moral commun dans une société libérale, in Luc Vigneault et Bjarne Melkevik (sous la direction de), 2006, Droits démocratiques et identités, PUL : Administration et droit, Collection Dikè, 160 pages, p. 34


4. Buzzetti, Hélène, Ottawa - Harper lance le Bureau de la liberté religieuse, in Le Devoir, 20 février 2013 : www.ledevoir.com/politique/canada/371386/harper-lance-le-bureau-de-la-liberte-religieuse



5. Hosbawm, Eric, 1999, Age of extremes. The short Twentieth century, 1914-1991, London: Abacus


6. En font foi les textes qui suivent :


- Handfield, Michel, 2012-09-23, Dieu m'a dit..., in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 14 no 8, Éditos : www.societascriticus.com


- Handfield, Michel, 2011-07-31, La liberté de croyance et la science, in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 13 no 7, Éditos : www.societascriticus.com


- Handfield, Michel, 15 aout 2009, La religion, c’est une croyance! In Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 11 no 4, Éditos : www.societascriticus.com


- Handfield, Michel, 8 juin 2009, Est-ce que la croyance est un droit?, in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 11 no 3, Éditos : www.societascriticus.com


- Handfield, Michel, 5 septembre 2007, Mémoire sur les accommodements à la lumière de la démocratie et de la science, in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 9 no 6, Essais : www.societascriticus.com


- Handfield, Michel, 2011-03-23, Salomé, les Hommes et Dieu!, in D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 13 no 4, Textes ciné et culture / Essais : www.societascriticus.com



Tous ces textes sont disponibles à Bibliothèque et archives nationales du Québec (http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) et à Bibliothèque et Archives Canada (http://collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus/).




Index







Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

Par Michel Handfield


Des mots que je place sur Twitter, et/ou Facebook, et/ou Linked In alors que je suis devant mon ordinateur ou que j'ai accès à un réseau sans fil, en direct d'un évènement par exemple. Parfois, ce sont aussi des liens trouvés sur l'internet que je partage vu la valeur que je leur trouve. Dans tous les cas, la date entre parenthèses (xxxx-xx-xx), à côté du titre, est celle de la mise en ligne ou en page que j'ai faite, non celle de l'évènement ou de la création du lien partagé. Dans le cas d'un lien, s'il y a des informations supplémentaires à y avoir, comme la date de l'évènement ou le nom de l'auteur d'un vidéo, ces informations doivent être sur le site en question, mais ne relèvent pas de moi. L'auteur est bien libre de choisir l'anonymat, mais s'il met quelque chose en ligne, c'est pour être vu ou lu, donc partagé et renvoyé par d'autres. L'internet n'est pas privé! Donc, si cela nous semble d'intérêt, nous le partageons nous aussi. C'est cela l'internet et les réseaux sociaux.


Pour la mise en page de message d'abord fait en direct sur les réseaux sociaux, des corrections ont parfois dû être faites après coup, car il faut parfois tourner les coins ronds pour les besoins du média que sont « Twitter » et « Facebook », mais aussi pour la rapidité d'action du direct lors d'un évènement qui demande toute notre attention ou presque! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas en changer l'apparence directe et instantanée. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées avant la mise en page, rien d'autre!


On était là!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 3, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


(2013-03-03)


Symphonie portuaire au Vieux-Port. En reprise le 10/03 13h30.


Michel Handfield







(2013-03-02)



Nuit blanche à Montréal!


Michel Handfield












Voici Émile! (2013-03-01)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 3, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Un lapin bélier. Nos deux précédents étaient des rex! Émile pour Zola, Durkheim et Émile de Rousseau!


Michel Handfield



Bye Zola (2013-02-28)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 3, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Notre lapin, Zola, que nous avions depuis 2005 et qui a illustré quelques-unes de nos cartes des fêtes, est parti pour le paradis des lapins!



Michel Handfield


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Index


AVIS (Révisé le 21 décembre 2008)


Dans les commentaires cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter exactement. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, pas le mot à mot.


Je ne fais pas non plus dans la critique, mais dans le commentaire, car de ma perspective, ma formation de sociologue, le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques qu’il montre et les questions qu’il soulève. Le film est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique par exemple. C’est ainsi que sur de très bons films selon la critique, je peux ne faire qu’un court texte alors que sur des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit du matériel. Je n’ai pas la même grille, le même angle, d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi, Je peux par contre comprendre leur angle et je leur laisse. J’encourage donc le lecteur à lire plusieurs points de vue pour se faire une idée plus juste.

Peut être suis-je bon public aussi diront certains, mais c’est parce que je prends le film qu’on me donne et non celui que j’aurais fait, car je ne fais pas de cinéma, mais de l’analyse sociale! (Je me demande parfois ce que cela donnerait avec une caméra cependant.) Faut dire que je choisis aussi les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu aussi. Si je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai plutôt mon tour et n’écrirai rien, car pourquoi je priverais le lecteur de voir un film qui lui tente. Il pourrait être dans de meilleures dispositions pour le recevoir et l’aimer que moi. Alors, qui suis-je pour lui dire de ne pas le voir? Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre. C’est d’ailleurs pour cela que je fais du commentaire et non de la critique.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.


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Commentaires livresques : Sous la jaquette!


Histoire de Montréal et de sa région


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 3, Livres : www.societascriticus.com


Reçu le 2012-11-21 : Fougères, Dany (sous la direction de), 2012, Histoire de Montréal et de sa région (Boîtier 2 tomes/Livre papier), PUL, Collection Les régions du Québec, 1600 pages, 79,95$, ISBN: 978-2-7637-9575-1. www.pulaval.com

Tome I • Des origines à 1930

Tome II • De 1930 à nos jours


L’historien futur de la rue Notre-Dame devra me faire causer. Je lui fournirai des renseignements précieux, des souvenirs piquants […] car la rue Notre-Dame se dépouille de sa vieille physionomie, la rue Notre-Dame des anciens jours s’en va rapidement. Elle n’est plus étroite et resserrée sur tout son parcours ; le chemin de fer urbain augmente le nombre des passants, trouble les conciliabules des flâneurs au coin des rues, et leur donne le scandale de la vitesse.


[…]


Que de souvenirs dans cet étroit espace, que de flâneurs y ont promené leur curiosité, leurs caprices, leurs ennuis. Demandez à vos grands parents qui voguent dans les eaux de la soixantaine sous pavillon neutre, comme on y flânait autrefois, plus gaiement, plus familièrement qu’aujourd’hui. La ville n’avait alors qu’une rue, la rue Notre-Dame ; il y avait une rivière dans la rue Craig ; on allait à la chasse rue Sherbrooke ; il fallait être armé jusqu’aux dents pour se risquer vers le Beaver Hall. L’été on faisait des parties de canot, de la Place-Viger au Griffintown ; on pouvait pêcher à la ligne Place-à-Foin. (Hector Fabre, La vieille rue Notre-Dame, 1862)


Table des matières


Commentaires de Michel Handfield (2013-03-26)


NDLR : attention, je cite le mot « île » tel qu'il est écrit, mais dans mon texte j'utilise la nouvelle graphie d'ile!



Voilà un ouvrage intéressant et bien fait sur Montréal, cette ville un peu particulière, car à la fois une grande ville, mais aussi une ile. Comme montréalais de souche, je perçois très bien cette insularité : quand je dois prendre un pont, je me sens loin! Contrairement aux continentaux, nos frontières sont claires. On sait très bien quand on sort de notre ile ou qu'on y revient.


Malgré les difficultés de Montréal, cette ile a une âme. C'est ce qui fait qu'on y est attaché. Certains Montréalais ne sortent d'ailleurs presque jamais de leur ile, parfois même pas de leur quartier.


D'autres, par contre, veulent fuir la promiscuité de la grande ville :


« (…) à partir des années 1950, la plus grande part de la croissance démographique de la région métropolitaine s'effectue à l'extérieur de la ville-centre, sur l'île, puis en dehors de celle-ci. » (p. 901)


Dès l'ouverture des ponts, bien des Montréalais se sont établis dans les banlieues extérieures de l'ile. Les chiffres de traversée des ponts le confirment :


« Dès les années 1960, la progression du nombre de passages de véhicules est calculée en débit journalier moyen annuel (DJMA), ce qui comprend l'aller et le retour par les navetteurs. S'il y avait un peu plus de 200 000 passages en 1960, vingt ans plus tard on en compte 800 000, soit quatre fois plus. On a atteint le million de passages en 1990. Le pic est survenu en 2006 avec 1 289 559 passages car, deux ans plus tard, en 2008, il aurait légèrement décliné d'un peu moins de 1 200 passages. » (pp. 885-6)


Si c'est le propre d'une grande ville de s'étendre et d'englober ce qui est autour d'elle, pour Montréal ce fut différent, car c'est une ile! Contrairement à d'autres villes de taille comparables qui ont annexé ces zones périurbaines avec le temps, Montréal ne pouvait faire de même, certaines de ces zones étant physiquement à l'extérieur de l'ile! D'ailleurs, sur l'ile, beaucoup de quartiers sont d'anciennes municipalités! Mais, cette expansion fut limitée. Son développement a donc profité à d'autres : ses banlieues extérieures! C'est pour cela que dans le cas de Montréal, on parle plutôt de la région métropolitaine, dont l'ile de Montréal est le cœur! Mais, il est concurrencé par ses voisins qui cherchent à mettre la main sur les mêmes ressources économiques! Alors, au lieu de s'aider, la région est en concurrence avec elle-même. Pire, on ne s'entend même pas sur la définition de cette région :


« De fait, il n'existe pas encore aujourd'hui de définition de la région montréalaise qui fasse consensus. Pour le gouvernement du Québec, l'île de Montréal est une région administrative, au même titre qu'est Laval, la Montérégie, les Laurentides et Lanaudière. En même temps, il est aussi reconnu à la ville de Montréal et à l'île une place centrale dans l'organisme régional aussi créé par Québec qu'est la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Celle-ci a sous sa compétence un territoire qui dépasse de loin l'île de Montréal (…). (…) Maintenant, aux fins des statistiques canadiennes, le territoire de la région métropolitaine de recensement de Montréal (RMR) dépasse encore celui de l'île et diffère aussi de celui de la CMM. » (p. 13)


Puis, constitutionnellement parlant, les villes ne sont pas formellement reconnues. (1) Au temps des fusions municipales, le gouvernement du Parti Québécois se plaisait même à nous dire que les villes étaient une création de la province! (2) Alors, Montréal ou sa région n'a que peu de contrôle sur elle-même, ce qui crée des tensions et de la concurrence entre les banlieues et la ville centre et ne fait qu'affaiblir l'ensemble. Personnellement, selon des modalités à établir, je plaiderais pour une reconnaissance des grandes villes, communautés urbaines et/ou villes-régions dans la constitution canadienne et je ne parlerais plus de la région administrative de Montréal, CMM ou RMR comme il est dit plus haut, mais bien de la Communauté urbaine de l'archipel de Montréal qui inclurait Montréal, Laval, Longueuil et les iles satellites de Montréal dans une entité commune qui serait sous-divisée en cités et arrondissements pour la gestion de proximité, ces 3 villes étant liées à Montréal par leur histoire et le métro! (3) On pourrait même faire des passages piétonniers, cyclistes et de tramway entre Montréal et Laval comme il y en a entre les deux rives de la Seine à Paris! Quant à Longueuil, une partie de cette ville s'appelait Montréal Sud jusqu'à son annexion en 1961 (4), ce qui justifie son entrée dans ce club de l'archipel!


J'avoue que je privilégie ici un angle de ce livre sur Montréal, car il n'est pas facile de présenter un livre de 1370 pages (pour le texte) en quelques lignes seulement. Si on tient compte des notes; de la liste des tableaux; de celles des figures, des encadrés et des cartes; de l'index, très utile pour se retrouver; et des remerciements, on parle de 1600 pages! Fort complet, tous les aspects de Montréal sont couverts, de l'histoire d'hier à aujourd'hui; de sa géographie à son économie; de son déclin aux dépens de Toronto, comme plaque tournante du commerce, à sa montée comme place culturelle et festive!


J'ai pris des notes, mais je ne peux parler de tout en quelques lignes. Je citerais par contre un dernier passage pour en montrer l'étendue. On parle ici des années 1930 :


« Montréal est également la seule véritable base au Québec des principaux partis de gauche, soit le Parti communiste du Canada (PCC) et un nouveau parti socialiste, la Coopérative Commonwealth Federation (CCF). Bien que dans cette ville et dans la ville voisine de Verdun l'un ou l'autre ne comptent jamais plus que quelques centaines de membres, ils y sont très actifs. » (p. 825)


Montréal, de gauche! Pas surprenant alors que le mouvement étudiant du printemps dernier fut si fort à Montréal. On a comme une tradition historique ici. Effervescence de grande ville, fort probablement, ce qui, vu des régions, semble du désordre! Mais, c'est une effervescence dont les gens de la ville ont besoin pour vivre; ceux qui y viennent et ceux qui choisissent d'y rester, car si des gens des régions viennent vivre à Montréal, bien des gens de Montréal vont aussi vivre en banlieue ou en région, où c'est plus tranquille! Certains y reviennent même rarement, préférant éviter la grande ville même s'ils en sont natifs! C'est ce qu'on appelle la démocratie par les pas : choisir où l'on veut aller vivre.


Bref, c'est un livre intéressant tant pour le montréalais qui veut connaitre son histoire que pour l'étranger à la ville qui veut mieux la comprendre, car ce que montre la télé est souvent une image déformée et simplifiée d'une réalité beaucoup plus complexe et plus riche qu'un topo d'une minute sur quelques vitrines brisées sur la rue Sainte-Catherine ou sur les nids de poule en ville! Montréal ne se réduit pas plus à cela que les régions ne se réduisent aux mouches noires!


Notes


1. Michael Dewing, William R. Young, 2006, LES MUNICIPALITÉS, LA CONSTITUTION ET LE RÉGIME FÉDÉRAL CANADIEN, Parlement du Canada / Bibliothèque du parlement, Division des affaires politiques et sociales. Voir www.parl.gc.ca/content/LOP/ResearchPublications/bp276-f.htm


2. Michel Handfield, citoyen de l’ancien Montréal, A la recherche du « Pouvoir » perdu… dans la grande ville, in Societas Criticus, Vol 6 no 2, 2004.


3. Un genre de Communauté urbaine comme nous la connaissions autrefois, mais qui s'étendrait au Montréal réel (l'archipel), représenté par son réseau de métro, veine de la ville. Contrairement à l'ex-communauté urbaine de Montréal, ce palier devrait être élu et s'occuper de ce qui concerne la région immédiate de Montréal : circulation et transport en commun; grands parcs et infrastructures de la région; et environnement, comme le traitement des eaux usées, pour ne nommer que cela. Au niveau local, on pourrait conserver les villes et/ou les arrondissements tels qu'ils sont, puisqu'on a vécu assez de mélodrames déjà avec l'aventure des fusions et défusions municipales, mais en en réduisant le nombre d'élus puisqu'ils ne s'occuperaient que des dossiers de proximité. Cependant, d'autres modèles pourraient aussi être proposés aux citoyens qui auront alors à choisir. Par exemple, on pourrait diviser Montréal en 3 cités qui correspondraient aux territoires des commissions scolaires pour faciliter la gestion de proximité tout en conservant certaines économies d'échelles et des liens culturels. Ce serait possible. Mais, ce n'est qu'un exemple pour faire avancer le débat, car le statuquo n'aide en rien au développement de Montréal.


4. Portrait historique de Longueuil :

www.longueuil.ca/vw/asp/gabarits/Gabarit.asp?ID_CATEGORIE=2177&ID_MESSAGE=27027&CAT_RAC=7



Introduction à la sociologie générale


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 3, Livres : www.societascriticus.com



Commentaires et Photos de Michel Handfield, sociologue (2013-03-19)



Lancement d'une nouvelle édition de la célèbre « introduction à la sociologie générale » de Guy Rocher dans BQ!

www.livres-bq.com






Pour ma part, j'ai encore l'édition que j'ai utilisée au CÉGEP (1976-79)! Toujours une référence! Pas besoin d'en faire une critique, l'usage faisant foi de sa pertinence encore aujourd'hui!






Index






DI a vu! (Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’événements)



Jocaste reine (Théâtre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 3, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Du 5 au 30 mars 2013

www.tnm.qc.ca


De Nancy Huston, mise en scène de Lorraine Pintal. Avec Hugues Frenette, Le Coryphée / Claire Gignac, musique et chant / Maryse Lapierre, Ismène / Marianne Marceau, Antigone / Louise Marleau, Jocaste / Monique Mercure, Eudoxia / Jean-Sébastien Ouellette, Oedipe / Hubert Proulx, Étéocle / Éric Robidoux, Polynice.


En février 2012, Jocaste reine, coproduit par le Théâtre de La Bordée et le Théâtre du Nouveau Monde à l’occasion de son 60e anniversaire, était présenté en grande première nord-américaine à Québec. Critique et public ont acclamé ce spectacle qui, grâce à la plume bouleversante et actuelle de Nancy Huston, revisite brillamment le mythe d’Œdipe.


S’éloignant d’Eschyle, d’Euripide et de Sophocle, l’auteure donne enfin la parole à Jocaste et réécrit l’histoire du point vue de la mère-épouse. Elle y retrouve la complicité artistique de Lorraine Pintal, dont la mise en scène transforme la relation incestueuse en ode à l’amour. Le spectacle est porté par une brillante distribution, formée notamment de fabuleux acteurs de Québec tels Jean-Sébastien Ouellette et Hugues Frenette. Et dans le rôle-titre, Louise Marleau, une véritable reine de théâtre, accompagnée par nulle autre que Monique Mercure dans le rôle de la suivante.



Assistance à la mise en scène Bethzaïda Thomas / décor Jean Hazel / costumes Sébastien Dionne / éclairages Denis Guérette / musique originale Claire Gignac / accessoires Élise Dubé, Jean-François Labbé / chorégraphies Estelle Clareton / maquillages Jacques-Lee Pelletier / coproduction Théâtre de la Bordée / Théâtre du Nouveau Monde.




Commentaires de Michel Handfield (2013-03-16)


J'ai aimé cette pièce d'abord pour le texte, ensuite pour les interprètes qui le portent!


J'aurais pu écrire sur le coup, car Œdipe, c'est connu! J'ai préféré un temps de réflexion, car c'est une pièce à plusieurs niveaux. Une relecture de la mythologie grecque, avec Antigone et Œdipe!


Niveau 1

C'est une pièce sur l'amour et le bonheur, sentiments qui sont possibles que si l'on y croit ensemble! À partir du moment où l'un des protagonistes ne croit plus que l'amour soit possible, tout s'écroule, car l'amour est une question de foi commune! S'ensuit un bouleversement de tout ce qui tourne autour de ce noyau, ici les enfants qui seront déstabilisés par ce drame entre leurs parents.


Parlant de foi, le coryphée, qui prend la parole pour faire les transitions, nous dit « voyez ce que le christianisme a effacé » quand on voit ce couple à la sexualité épanouie. Tout est dans la suggestivité, mais tout est là! Don du texte et de la mise en scène qui le fait passer.


Niveau 2


C'est une pièce sur les différences hommes/femmes. Des différences de perception, notamment sur l'âge et la séduction. Les craintes de Jocaste qui vieillit à côté de cet homme plus jeune d'une dizaine d'années qu'elle. S'intéressera-t-il à de plus jeunes? Craintes d'une femme sur la ligne de démarcation entre jeunesse et vieillesse. Encore séduisante et désirable, mais pour combien de temps?


Niveau 3


Alors que Jocaste est rationnelle, Œdipe consulte les oracles pour savoir pourquoi le royaume de Thèbes est victime de la peste. C'est là qu'il apprendra « qu'il tuerait son père et épouserait sa mère. » (1) Il ne retournera donc pas à Corinthe de peur de tuer ses parents, ignorant qu'il fut adopté! Quand il en parlera à Jocaste, c'est là qu'elle comprendra. Et, en épouse, elle lui dira qu'elle n'a pas pu choisir le fils qu'elle n'a pas connu et qu'elle croyait mort, mais bien l'homme qu'elle aime : lui! Mais, Œdipe ne voit plus l'amour entre eux. Il n'en perçoit que l'interdit qui appelle la punition divine : cette peste qui s'abat sur le royaume. Comme il ne peut surmonter cette idée, on sent le drame poindre. Un classique qui fera les belles heures de Freud plusieurs siècles plus tard avec le complexe d’Œdipe! (2)


Conclusion


Vraiment bon que cette relecture, d'un point de vue féminin, du mythe d'Œdipe; ce mythe qui exprime le fantasme masculin de tuer le père pour marier la mère, le premier amour du petit garçon selon la psychanalyse freudienne!


Notes


1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Œdipe


2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Complexe_d'Œdipe


Hyperliens


http://fr.wikipedia.org/wiki/Jocaste


http://fr.wikipedia.org/wiki/Sigmund_Freud


http://fr.wikipedia.org/wiki/Nancy_Huston



(Dévoilé) théâtre


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 3, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


http://lachapelle.org/

http://vimeo.com/58798153

Un corps noué de secrets.

Sa gorge s’ouvre;

Sa poitrine se montre;

Ses jambes se dressent.

Il reconnaît.




Informations générales


Petit cousin du cinéma d’auteur, radicalement théâtral, (Dévoilé) s’intéresse aux échos du passé dans nos corps et à la force de résilience qui réside en nous. Inspiré de la vie du comédien et metteur en scène Marc-André Bourgault, (Dévoilé) est une mosaïque des moments poignants lui ayant permis de se détacher d’une enfance marquée par l’inceste, la violence et la dépossession de soi. Construit à partir d'un travail d'improvisation sur la mémoire du corps qui s'est échelonné sur 3 ans, (Dévoilé) témoigne d'une réalité où l'inceste est le moteur d'une rencontre avec soi. L’amour, la confiance et le théâtre sont au centre d’une œuvre née pour transcender l’horreur du réel. (Source : www.facebook.com/pages/Les-Défricheurs-Théâtre/580234628657906)


Les Défricheurs Théâtre


« Ce dont on ne peut parler, c’est cela qu’il faut dire » Valère Novarina


Formés de Marc-André Bourgault et Sharon Ibgui, les Défricheurs s’intéressent à l’Homme moderne dépossédé qui s’efforce de retrouver sa vérité. Nous cherchons à capter la vie sur scène, dans tout ce qu’elle a de banal et de tragique, de poétique et d’authentique. Nous désirons mettre en lumière l’imperceptible et l’indicible. Dévoiler l’intimité dans la complexité et la délicatesse des sentiments. Ouverts à des formes variées, nous offrons un théâtre dont la quête se trouve dans une recherche constante de justesse et de la magie que celle-ci provoque.


Crédits


Idée originale et mise en scène : Marc-André Bourgault


Interprétation : Enrica Boucher, Marc-André Bourgault, Ludger Côté, Catherine Dajczman, Patricia Larivière, Gabriel Paré et Audrey Talbot.


Assistance à la mise en scène : Sharon Ibgui


Dramaturgie : Sara Fauteux


Éclairages : Anne-Marie Rodrigue-Lecours



Commentaires de Michel Handfield (2013-03-10)


Il a 13 ans. Il vit au 1724 rue Joseph Lamarche, Montréal, QC, Canada, dans Ahuntsic. Juste au nord de la voie ferrée du CN. Justement celle qui fait les manchettes pour le projet du train de l'est vers Repentigny. (1) Une enclave si on regarde « Google maps »! Rue qui se ferme sur elle-même. Comme Marc-André, qui mange devant sa télé avec une mère qui le sert.


Couvé et/ou abusé? Voilà la première question qui se pose. Pour comprendre, on fait des aller-retour entre ses 13 ans, 27 ans et 28 ans face à lui-même : Marc-André, 36 ans! Il est devant nous tout le long de la pièce et présente des épisodes de sa vie : dans la maison familiale, à l'urgence, devant une thérapeute, ou seul dans son appartement! Joué par des comédiens ou des comédiennes selon les cas, on peut se demander s'il nous présente un problème d'identité ou d'abus sexuel. Couvé comme s'il était une fille par sa mère ou abusé par son père? La pièce, une libération pour lui. Pour le public, un contact avec une réalité souvent cachée.


Une réalité certainement difficile à comprendre pour le commun des mortels, car quelle est la ligne entre il/elle aime son fils/sa fille ou il/elle l'aime trop? En ce sens, que Marc-André soit ainsi joué par des comédiens/comédiennes montre bien le parallèle de ces drames humains tant pour les garçons que pour les filles. On parle bien de drames ici, pas de sexualité assumée.


Si difficile d'en parler ouvertement, que même pour les intervenants il est parfois difficile de poser le bon diagnostic. À ses 13 ans, on l'a d'ailleurs diagnostiqué porteur du syndrome de Guillain-Barré. À tort ou à raison? Si on a lu le descriptif de la pièce, on peut croire que c'est à tort, car son comportement pouvait être dû à l'inceste dont il était victime. Si on n'a pas lu ce descriptif, on peut croire que cette pièce porte uniquement sur ce syndrome quand on en lit la définition. (2) Mais, il peut bien avoir été victime des deux! De quoi vouloir se libérer du poids de l'inceste comme il ne peut se libérer de celui de la maladie, ce qui explique le mot de la fin : « J'ai 36 ans, dans 12 jours cette histoire sera terminée. »


On ne peut que lui souhaiter de pouvoir (enfin) passer à autre chose!


Une pièce intéressante, mais qui ne s'adresse pas tout à fait au bon public. Elle devrait être jouée dans le réseau du théâtre scolaire pour favoriser le dialogue avec les jeunes qui ont des difficultés de ce genre. Je souhaite que cette pièce trouve cette « voix » qui lui serait toute naturelle, quoiqu’elle peut aussi aider des adultes à se libérer d'évènements refoulés depuis des années.

Notes


1. www.amt.qc.ca/tde/

2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Guillain-Barré





LES SAVEURS DU PALAIS


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 3, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Un film de Christian Vincent


Hortense Laborie est une cuisinière réputée qui vit dans le Périgord. À sa grande surprise, le Président de la République la nomme responsable de ses repas personnels au Palais de l'Élysée. Malgré les jalousies des chefs de la cuisine centrale, Hortense s'impose avec son caractère bien trempé. L'authenticité de sa cuisine séduira rapidement le Président, mais dans les coulisses du pouvoir les obstacles sont nombreux.


LES SAVEURS DU PALAIS est inspiré du parcours de Danièle Delpeuch, première femme chargée de cuisiner les plats de l’ancien Président de la République Française, François Mitterrand. Après deux ans passés au Palais de l’Élysée, elle part cuisiner à travers le monde : de l'Amérique à la Chine, en passant par le Japon, et même jusqu'en Antarctique. Pour incarner cette chef de caractère, le réalisateur Christian Vincent a choisi Catherine Frot (Le crime est notre affaire, Odette tout le monde). On la retrouve dans une comédie, l’un des genres privilégiés de l’actrice. À ses côtés, l’écrivain, membre de l’Académie Française, Jean d’Ormesson endosse pour la première fois le costume de comédien, en interprétant un rôle de taille, celui du Président de la République.


Commentaires de Michel Handfield (2013-03-01)



Le film s'ouvre sur la base scientifique Alfred Faure dans l'archipel de Crozet (1), où Hortense cuisine. Mais, 4 ans plus tôt, elle était chez elle dans le Périgord avant de passer par la cuisine personnelle de François Mitterrand!


Avec les Bras (2), c'est un autre film de cuisine qui ouvre l’appétit. Hortense est très sympathique, beaucoup moins collet monté que le chef des cuisines de l'Élysée. Et très fine cuisinière! Ce n'est pas pour rien qu'elle fut recommandée comme responsable des repas personnels du Président et qu'il l'appréciera bien. Peut-être même trop au gout de la cuisine officielle.


Mais, qui dit Palais de l’Élysée, dit politique et hiérarchie, que ce soit dans le cercle du Président (3), les corridors et même les cuisines! Elle voulait de l'authentique où d'autres voudront le contrôle! Et le chipotage, ce n'est pas sa tasse de thé, ce qui nous donne un cours de cuisine et d'humanisme 101!


Notes


1. www.institut-polaire.fr/ipev/bases_et_navires/base_alfred_faure_archipel_de_crozet


2. Entre les Bras – La cuisine en héritage, un documentaire de Paul Lacoste dont nous avons parlé dans le Vol. 15 no 1 de Societas Criticus.


3. L’exercice de l'État de Pierre Schoeller, in Societas Criticus, Vol 13 no 11, 2011



Index




Les Festivals!



On aime couvrir les festivals, car c'est plonger dans un bain jusqu'à plus soif ou, autre manière de le dire, un ressourcement. Cependant, on en sort avec beaucoup de notes et d'informations qu'il faut traiter par la suite, mais sans le temps suffisant de le faire, car le reste n'arrête pas pour autant, surtout que l'on fait dans l'analyse, parfois longue. Tout dépend du sujet naturellement, mais c'est tout de même assez fréquent. En conséquence, nous mettons toujours ces notes sur la glace pour les faire à temps perdu. Nous allons maintenant essayer de les traiter de façon plus rapide, plus courte, mais avec des hyperliens lorsque possible pour références.


Michel Handfield, éditeur-rédacteur!



Rendez-vous du cinéma québécois 2013



On ne peut tout voir en saison! (Les pee-wee 3D, Colombarium et Liverpool)

LES BOYS, LE DOCUMENTAIRE

MISOGYNY/MISANDRY

Le Météore

MANÈGES HUMAINS et un brin REBELLE

Roche Papier Ciseaux





On ne peut tout voir en saison! / Rendez-vous du cinéma québécois 2013

(Les pee-wee 3D, Colombarium et Liverpool)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 3, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Commentaires de Michel Handfield (2013-03-12)


Il y a des films et des films en saison. Plusieurs sorties par semaine et des films qui en poussent d'autres. Le temps en salle est de plus en plus court, les films ayant une seconde et une troisième vie sur la télé payante ou sur support numérique. Il y en a donc que je manque et je me reprends dans ce type de festival qui fait une rétrospective de l'année. J'en ai donc profité pour voir Les pee-wee 3D, Colombarium et Liverpool.


Des pee-wee 3D, je dirais que c'est un bon divertissement familial. À écouter le dimanche matin en pyjama avec les enfants lorsqu'ils s'ennuient du hockey!


Colombarium, c'est une fable sur l'attachement et le détachement familial; les valeurs humaines et mobilières; la distance géographique, humaine et spirituelle entre les êtres.


Liverpool, un autre film sur les valeurs, mais très profond, sous des apparences de comédie sentimentale. Un film où l'ambition peut conduire à de mauvais choix et où le ras-le-bol citoyen, réseauté grâce aux nouveaux médias de communication, peut conduire à des bouleversements sociaux. Préfiguratif des mouvements du printemps dernier, ce film est fort intéressant. Je l'ai particulièrement aimé.


Annexe


LES PEE-WEE 3D


LONGS MÉTRAGES DE FICTION

Pour les Lynx de Mont-Saint-Hilaire et en particulier leur gardienne de but Julie, le tournoi pee-wee organisé chaque année à Québec et où s’affrontent les meilleures équipes juniors au monde est plus qu’une étape : c’est un rêve. Du genre qu’on fait en mille-et-une couleurs. Et lorsque Julie réalise que son nouveau voisin Janeau, qui vient de perdre sa mère, est un petit prodige sur patins, elle emploie tous les moyens pour qu’il intègre l’équipe. Au risque de déstabiliser Joey, le capitaine… Réalisé en 3D avec fougue et sens du spectacle, Les Pee-Wee 3D : L’hiver qui a changé ma vie fait la part belle au dynamisme du hockey, rendant les parties disputées particulièrement enlevantes. Mais ce nouveau film d’Éric Tessier (Sur le seuil, 5150 rue des Ormes) compte aussi sur une dimension humaine émouvante grâce aux présences attachantes et charismatiques des jeunes Antoine Olivier Pilon, Rémi Goulet et Alice Morel-Michaud.


BIOGRAPHIE DU RÉALISATEUR



Après avoir signé le court métrage Viens dehors!, Éric Tessier entame en 2003 sa carrière de réalisateur de longs métrages de fiction (Sur le seuil, 5150 rue des Ormes, Vendus). Il a aussi participé aux séries télévisées La chambre no 13, 3 x rien, Rumeurs et Sophie.



COLUMBARIUM


LONGS MÉTRAGES DE FICTION


C’est une bien drôle de surprise qui attend Mathieu, ingénieur financier, et son demi-frère Simon, comédien, lorsqu’ils arrivent au chalet de leur père, mort dans des circonstances mystérieuses. Le défunt a en effet laissé des instructions bien précises : les deux frères doivent construire en une semaine un columbarium à sa mémoire et ne pas entrer en contact avec le monde extérieur durant cette période. Celui qui faillira à sa tâche n’aura pas droit à sa part d’héritage. Produit et réalisé de façon indépendante, ce premier film de Steve Kerr étonne tant par la finesse de son scénario retors que par l’inventivité de sa mise en scène soignée et oppressante. Présenté au dernier festival Fantasia, nageant dans les eaux troubles du thriller surnaturel et cauchemardesque, il offre également à David Boutin un rôle tendu et déséquilibré que le comédien habite avec toute son énergie et son intensité.



BIOGRAPHIE DU RÉALISATEUR



Diplômé de l’École des Hautes Études Commerciales de Montréal et membre de l’Ordre des comptables agréés du Canada, Steve Kerr ne semblait pas prédestiné à une carrière de cinéaste. C’est d’abord en œuvrant à titre de producteur et de concepteur dans des boites de production télévisuelles et musicales qu’il entamera une transfiguration qui ne sera complète qu’avec Columbarium, son tout premier long métrage.


LIVERPOOL


LONGS MÉTRAGES DE FICTION


Émilie est le genre de fille discrète que personne ne remarque. Le genre qui peut tenir le vestiaire de Liverpool, une boite de nuit branchée, sans jamais faire de vagues. Mais Thomas, lui, l’a bien vue. Tellement même que de loin, sans jamais oser l’approcher, il en est tombé amoureux. Un soir, un manteau restera dans le vestiaire, celui d’une cliente victime d’une surdose qu’Émilie se met en tête de retrouver pour lui rendre son bien. Un geste gentil dont elle n’imagine pourtant pas une seconde les conséquences rocambolesques. Liverpool marque le retour de Manon Briand derrière la caméra depuis La turbulence des fluides en 2001. Rythmé par la musique de Ramachandra Borcar, son film est autant une fable amoureuse remplie de péripéties qu’un regard tendre et amusé sur la jeunesse et ses drôles de rites, porté par deux acteurs au charme indéniable : Stéphanie Lapointe et Charles-Alexandre Dubé.


BIOGRAPHIE DU RÉALISATEUR


Scénariste et réalisatrice, Manon Briand a réalisé quelques courts et moyens métrages avant de participer au film collectif Cosmos, récompensé à Cannes en 1995. Depuis, elle a réalisé les longs métrages 2 secondes et La turbulence des fluides, ainsi que le téléfilm Heart : The Marilyn Bell Story.



LES BOYS, LE DOCUMENTAIRE / Rendez-vous du cinéma québécois 2013


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 3, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Un film de Louise Leroux


Montréal, le 19 février 2013 – Les Films Séville, une filiale d’Entertainment One, est heureuse d’annoncer la sortie du film LES BOYS, LE DOCUMENTAIRE, de Louise Leroux (La légende du cheval Canadiens, Maîtres chez eux). LES BOYS, LE DOCUMENTAIRE a pris l’affiche au Québec le 8 mars dernier.


Ce long-métrage documentaire vous invite dans les coulisses de l’une des plus vieilles ligues de garage du Québec : La Bande à Jap’s de La Prairie. Dirigée par l’incontournable Jap’s, et peuplée de personnages colorés tel le chanteur André Lejeune, La Bande à Jap’s s’envolera à Paris pour célébrer son 25e anniversaire au tournoi de la Coupe des Champs Élysées. Irréductibles hockeyeurs coachés par nul autre que Michel Beaudry, les joueurs de La Prairie n’ont qu’un seul but: gagner LA game de leur vie contre une équipe de Moscou.


À l’instar de Mario, Bob, Popol et Méo, les boys de La Bande à Jap’s partagent cet incroyable « trip de boys » avec nous, laissant tout sur la glace pour vivre sous les projecteurs d’un tournoi international.


Ce nouveau documentaire de la réalisatrice Louise Leroux, nous plonge dans l’univers éclaté des ligues de garage en suivant une équipe de La Prairie, La Bande à Jap’s. Composée de vrais boys qui ont la « puck » tatouée sur le cœur, mais dont le quotidien se trouve à cent mille lieux des feux de la LNH, cette ligue est identique à celle qui inspira le grand succès Les Boys. Suivez les aventures de ces personnalités attachantes alors qu’elles se surpassent lors d’un tournoi international à Paris.


Commentaires de Michel Handfield (2013-03-12)


Un club d'une ligne de garage, ce sont des joueurs qui paient pour se faire plaisir; des joueurs qui veulent! Des jeunes et des moins jeunes, comme André Lejeune, plus de 70 printemps!


Que cherche-t-on, à part le sport, dans ces clubs? L'esprit de gang et être entre gars. Le vestiaire pour jaser sans tabou. Et, pour le 25e anniversaire du club, ils sont allés dans un tournoi international... en France. Un beau voyage où on les suit.


Un film où tous ces gens qui ont connu cet esprit de gang se reconnaitront, que ce soit au hockey, au soccer ou dans un autre sport. Mais, aussi un film pour tous ceux qui ne sont jamais entrés dans un vestiaire de sport et qui veulent savoir de quoi il s'agit. Bref, un film pour tous, peu importe votre âge.



MISOGYNY/MISANDRY / Rendez-vous du cinéma québécois 2013


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 3, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


LONGS MÉTRAGES DE FICTION

PREMIÈRE MONDIALE


Jeffrey revient pour l’été chez lui après avoir décroché son diplôme en philosophie. Ses plans pour la suite sont encore flous. Un voyage au Moyen-Orient, une maitrise… les voies sont multiples. Mais une chose reste intangible: l’amour qu’il porte secrètement à Alex, avec qui il est impatient de passer la soirée, une fois que sera achevé son éreintant souper de famille. Filmé dans l’esprit naturaliste du Dogme, porté par l’énergie d’une caméra à l’épaule ultrafébrile, Misogyny/Misandry est la deuxième réalisation du montréalais Erik Anderson après le remarqué The Second Times of Troubles. Mais il est aussi, et surtout, l’occasion pour le jeune réalisateur de s’intéresser avec humour et profondeur à la problématique du genre en 2012. Sexualité, emploi, études, inégalités, discrimination, préjugés: a-t-on vraiment évolué? C’est avec originalité et franchise que ce film se penche sur les nouvelles réalités féminines et masculines.


BIOGRAPHIE DU RÉALISATEUR


Erik Anderson est un cinéaste dont le premier long métrage (The Second Times of Troubles), tourné avec un budget très limité, s’est mérité le prix du meilleur film au WT Os International Film Festival et au Hamilton Film Festival.


Misogyny/Misandry, son second long métrage, a été financé collectivement par des internautes.


Commentaires de Michel Handfield (2013-03-12)


Discussions philosophiques et confrontations parfois épiques concernant les hommes et les femmes. Tournée de près comme si on y était. L'intérêt étant dans le sujet, la maitrise imparfaite de l'anglais nuit parfois à la compréhension, vu certaines subtilités des dialogues. Une version sous-titrée ou doublée serait la bienvenue, car la force du film est dans ses dialogues.



Le Météore / Rendez-vous du cinéma québécois 2013


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 3, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Un film de François Delisle. À l’affiche le 8 mars en salles et en VSD.


Montréal, le 20 février 2013. Films 53/12, FunFilm Distribution, et Vidéotron ont le plaisir d’annoncer qu’après avoir été présenté en première mondiale à Sundance ainsi qu’au festival de Berlin, Le Météore produit, écrit et réalisé par François Delisle, prendra l’affiche au Québec le 8 mars. Le film clôturera d’ailleurs les 31e Rendez-vous du cinéma québécois le 2 mars prochain. Il sera aussi disponible simultanément en VSD (Vidéo sur demande) sur Illico télé numérique dès le 8 mars 2013.


Ce cinquième long métrage de François Delisle a obtenu le concours de François Papineau, Andrée Lachapelle, Dominique Leduc, Stéphane Jacques et Pierre-Luc Fontaine pour la narration et met en vedette Jacqueline Courtemanche, Dany Boudreault, Noémie Godin-Vigneau, François Delisle et Laurent Lucas.


Pierre, la quarantaine, purge une peine de quatorze ans d’emprisonnement. Sa mère, qui a presque quatre-vingts, lui rend visite chaque semaine. Suzanne, la dernière femme de Pierre, tente de refaire sa vie depuis le jugement. Chacun des personnages nous raconte sans secret, cette période de leur existence qui semble suspendue dans le temps, accrochée par ce lien fragile entre la vie du « dedans » et celle du « dehors ». Des destins liés par un crime, la culpabilité et la solitude, comme des naufragés de l’amour et du désir, qui se meurent de sortir la tête hors de l’eau pour respirer la vie.


À propos du titre le réalisateur précise : «Il y a quelque chose d’éphémère dans ce que désigne ce mot. C’est en lien avec la vie. J’avais aussi l’idée d’un film qui soit comme une trainée lumineuse... ».


Distribué au Canada et à l’étranger par FunFilm Distribution, Le Météore prendra l’affiche le 8 mars 2013 et est produit par Films 53/12 avec la participation financière de la SODEC: Société de développement des entreprises culturelles – Québec, de Téléfilm Canada, du Programme de crédit d’impôt cinéma et télévision – gestion SODEC, du Conseil des Arts et des Lettres du Québec, du programme de crédit d’impôt pour production cinématographique Canada, de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques.


www.meteorefilm.com


Commentaires de Michel Handfield (2013-03-08)


D'abord, Suzanne. Elle est liée à Pierre comme une bouée pour celui-ci, car elle n'a été que deux ans avec lui. Mais, malgré leur séparation et ses années de prison, il l'appelle toujours et elle va le voir sporadiquement. Un lien qu'elle ne voudrait plus, mais qui la retient comme un fil invisible. Elle nous le conte. La mère de Pierre, elle, est brisée depuis que son fils est en prison. Elle a 80 ans et tue le temps entre les visites à son fils en sachant bien qu'elle ne le reverra jamais libre de son vivant. Elle prépare tout de même sa sortie, en ménageant pour lui préserver un chez-soi.


Mais, qu'a fait Pierre? On le saura peu à peu. Chacun des protagonistes autour de Pierre et de l'évènement qui l'a conduit en prison nous raconte sa vie et un peu celle des gens impliqués. En « voix off » sur des images qui n'ont pas nécessairement un rapport direct à ce qui est raconté. Mais, cela donne justement toute sa force à l'histoire qui est racontée! Des histoires de vie qui se croisent!


Un film où le texte prend plus que sa place, au point que je parlerais d'un film narratif. Un genre peu fréquent; une agréable découverte.



MANÈGES HUMAINS et un brin REBELLE / RVCQ 2013


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 3, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


LES MANÈGES HUMAINS / Rendez-vous du cinéma québécois 2013


Un film de Martin Laroche

2012 / 90 min/ coul. / HD / v.o.f. / s.t. anglais


Sophie, 25 ans, travaille pour l’été dans un parc d’attractions ambulant. Sachant qu’elle vient de finir un bac en cinéma spécialisé en documentaire, son patron lui demande de réaliser un petit film promotionnel pour l’endroit. Mais rapidement, Sophie déborde du cadre imposé pour filmer ses amis, sa vie, elle-même. Bien plus qu’un outil d’enregistrement, la caméra devient une armure qui lui permet enfin d’affronter son douloureux secret : l’excision dont elle a été victime en Afrique lorsqu’elle avait 4 ans. Faux documentaire, film dans le film, caméra subjective… le cinéaste Martin Laroche (La logique du remordsModernaire) multiplie les approches narratives pour mieux aborder ce sujet délicat dans ses dimensions les plus complexes. Ni misérabiliste, ni sensationnaliste, mais franc et audacieux, Les manèges humains, notamment présenté au Festival de Karlovy Vary, est aussi porté par l’énergie frondeuse et émouvante de l’étonnante actrice Marie-Evelyne Lessard.


Première mondiale / Film d’ouverture


BIOGRAPHIE DU RÉALISATEUR


Martin Laroche a fait des études en cinéma et en scénarisation à l’Université du Québec à Montréal. Il a écrit, réalisé et produit deux longs métrages de fiction de façon indépendante : La logique du remords (2007) et Modernaire (2009), tous deux diffusés dans plusieurs festivals internationaux.


REBELLE / Rendez-vous du cinéma québécois 2013


LONGS MÉTRAGES DE FICTION

RENDEZ-VOUS AVEC LES JUTRA

« Quand tu vas sortir, je ne sais pas si le bon Dieu va me donner assez de force pour t’aimer. » Le propos est dur, mais évidemment compréhensible. Komona, 14 ans, est enceinte. Et son enfant à naître n’est pas le fruit de l’amour, mais du viol dont elle a été victime par un chef de guerre, en Afrique subsaharienne, qui l’a enrôlée de force comme enfant-soldat dans son armée de fortune. Empruntant à la tradition orale africaine, œuvre forte et poétique à la fois, Rebelle est aussi un cri d’espoir. De ceux qui laissent croire avec intelligence et sans complaisance que même au coeur de la brutalité la plus odieuse, la beauté reste possible. Réalisé par Kim Nguyen, représentant le Canada aux prochains Oscar, ce film révèle le talent unique et la justesse époustouflante de la jeune Rachel Mwanza, récompensée par un prix d’interprétation à la Berlinale.


La série Rendez-vous avec les Jutra est présentée par le Cineplex Odeon Quartier Latin. Aiguisez vos prédictions et soyez fin prêts pour la Soirée des Jutra, grande célébration de notre cinéma, en voyant ou revoyant 17 grands films de l’année et en échangeant avec les artistes et artisans en nomination! Un tapis rouge précédera les projections.

BIOGRAPHIE DU RÉALISATEUR


Après des études en cinéma, Kim Nguyen fonde la compagnie Studios Shen, crée deux courts puis propose en 2002 son premier long métrage, Le marais. Depuis, le réalisateur a signé Truffe, La cité et Rebelle, qui a remporté deux prix à la Berlinale en 2012 et qui est en nomination aux Oscars en 2013.


Commentaires de Michel Handfield (2013-03-03)


Les manèges humains. Ce film fait cinéma-vérité et permet de traiter d'un sujet délicat : l'excision. On apprend ainsi qu'il en existe trois types. Sophie a subi la grande excision à 4 ans; celle où on enlève le clitoris, les petites et les grandes lèvres. Avec sa grand-mère et sa mère qui la tenaient. Pourquoi? Pour expier, parce qu’elle fut conçue de l'amour de sa mère pour un blanc. Sophie est d'ailleurs très pâle pour une Africaine : « Bébé, on te rejette quand tu es mulâtre en Afrique. »


On parle de discrimination ici, signe qu'il y en a partout. Ce n'est pas exclusif aux blancs ni à l'occident, car elle est basée sur des différences, que ce soit de race; de sexe; d'argent; de croyances; de gouts ou de dégouts (alimentaire par exemple); de traits physiques et culturels; etc. Bref, tout ce qui fait que l'on se distingue d'eux : les autres! Si elle est à sens unique, c'est qu'elle est toujours orientée des plus forts vers les plus faibles. Ici, des adultes contre une enfant qui n'a pas choisi les amours de sa mère et qui est née trop pâle. Elle a donc eu droit à la totale!


Si l'on parle plus aisément de la discrimination envers les minorités, il en existe aussi envers des majorités! Cela s'est vu dans la colonisation et des régimes d'apartheid, le pouvoir n'étant pas nécessairement lié à la force du nombre, mais à celle de l'argent et de lois qui légalisent un état de fait discriminatoire. Certaines minorités peuvent ainsi s'allier aux détenteurs du pouvoir contre la majorité pour perpétuer cet état de fait s'il est socialement et économiquement rentable pour elles de le faire! Cela se voit encore à qui sait observer les mouvements et les alliances démographiques. Les transferts linguistiques se font notamment vers les groupes économiquement ou politiquement les plus attractifs par exemple, qu'ils soient majoritaires ou non.


Attention par contre. Si la discrimination est à sens unique, le racisme et les préjugés, eux, peuvent être croisés, car « les autres » aussi peuvent nous juger négativement et très durement entre eux! Et, si les conditions de Pouvoir changent, par un putsch par exemple, les bourreaux d'hier peuvent devenir les victimes de demain, car ces changements ne sont pas toujours démocratiques même si parfois ils peuvent l'être! L'histoire du XXe siècle nous en fournit son lot d'exemples.


Puis, rien n'oblige l'Homme à accepter. C'est ce qui fait les putchs et les guerres civiles, avec son lot de victimes innocentes, surtout lorsque le Pouvoir n'est pas assis et que différents groupes rebelles affrontent l'État. Tout leur semble permis pour la cause, celle-ci étant plus grande que la vie des Hommes à leurs yeux. C'est le propos de Rebelle qui représentait le Canada aux Oscars et que j'ai vu dans le cadre des Rendez-vous. C'est qu'on manque parfois quelques films dans la saison. On a en beaucoup parlé dans les médias. Mais, faudrait le voir ou le revoir en parallèle des Manèges humains, car ces deux films se répondent en quelque sorte sur une Afrique où les croyances ont encore une large place. À défaut d'éducation, on peut enrégimenter des enfants au nom de croyances et leur faire bien des violences, allant de l'excision à en faire des combattants. (1)


Pour en revenir à Sophie, elle est prise entre deux cultures, l'Africaine et la Québécoise, car son oncle l'avait amené ici pour son bien alors qu'elle était enfant. Elle veut à la fois profiter de la liberté sexuelle que l'on connait tout en voulant préserver son secret. Difficile à faire. Mais, d'abord, il faut qu'elle soit capable de l'affronter de front et en toute lucidité. En filmant son milieu, c'est finalement son processus qu'elle filme. Et on la suit dans tout cela.


Film intéressant et dérangeant que nous recommandons plus particulièrement aux étudiants en sciences de la santé, psychologie, travail social, anthropologie, sociologie, criminologie et droit, car si c'est un sujet délicat, il doit être abordé, notamment à cause de l'immigration et des descendants de cette immigration. En effet, ce sont là des pratiques qui ont aussi court ici de façon clandestine. On ne peut se le cacher. (2)


Notes



1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Enfant_soldat


2. « Qu'en est-il ici, au Québec, terre d'immigration? Selon les statistiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), au moins 5% des victimes des MGF, soit plus de 6,5 millions de femmes, vivent en Occident. En raison de l'immigration récente de populations en provenance de la Somalie, de l'Éthiopie, de l'Érythrée, du Soudan et du Nigeria, on trouve au Canada de plus en plus de femmes ayant subi ces mutilations. Et même si ce sujet demeure tabou, et ce, aussi bien au sein des communautés touchées que dans la société dans son ensemble, des excisions se pratiquent au Québec. » (Melinda Madueno, juriste, L'EXCISION ET LA LÉGISLATION QUÉBÉCOISE in Journal du Barreau, Volume 36 - numéro 15 / 15 septembre 2004 :

www.barreau.qc.ca/pdf/journal/vol36/no15/une.html)



Roche Papier Ciseaux / Rendez-vous du cinéma québécois 2013


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 3, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Camera Oscura ainsi que Filmoption International sont heureux d’annoncer que le film Roche Papier Ciseaux écrit par André Gulluni et Yan Lanouette Turgeon, qui assure également la réalisation, prendra l’affiche le 22 février, soit tout juste après avoir fait l’ouverture des Rendez-vous du cinéma québécois. Le film met en vedette Roy Dupuis, Remo Girone, Samian, Roger Léger, aux côtés desquels se joignent Frédéric Chau, Réjean Lefrançois, Louis Champagne, Fanny Mallette, France Pilotte, et Marie-Hélène Thibault.


Quittant sa réserve pour un avenir meilleur, Boucane, un jeune Autochtone, rencontre Normand, un ancien caïd maintenant contraint à faire des « p’tites jobs » pour la pègre chinoise. Lorenzo, un vieil Italien à faible revenu, cherche à faire un coup d’argent pour exaucer le dernier souhait de sa femme mourante. Vincent, médecin radié de la profession, tente de s’affranchir de sa dette envers l'organisation qui l’emploie. Trois hommes, trois destins qui se croiseront de façon inattendue un soir d'éclipse.


Yan Lanouette Turgeon est diplômé en communication et en psychologie. En 2003, il complète le programme Cinéma de L’inis, profil Réalisateur et y signe quatre courts métrages dont Pedigree. En 2006, il part au Japon et en Italie pour le tournage de Silk à titre d'assistant personnel de François Girard. Cette même année, il se joint à la maison de production de films publicitaires - 6ix Degrés - (maintenant La Cavalerie). Après avoir tourné le court métrage Papillons noirs, il tourne Le revenant à l'automne 2008. En 2010, il tourne 11 règles, une websérie diffusée sur Vtélé et primée à l'international. Roche Papier Ciseaux est son premier long métrage.


Produit par Christine Falco (Camera Oscura), le film bénéficie du travail de Valérie Allard comme producteure déléguée, tandis que la direction de la photographie est signée Jonathan Decoste et la direction artistique David Pelletier. Les costumes sont une création de Carmen Alie, le maquillage de Djina Caron, le montage est assuré par Carina Baccanale, tandis Valérie Beaugrand-Champagne agit à titre de consultante à la scénarisation.


Roche Papier Ciseaux a été produit avec le soutien financier de Téléfilm Canada, de la SODEC, du Fonds Harold Greenberg, de la Société Radio-Canada et du Fonds Quebecor. Le film est distribué au Canada et à l’étranger par Filmoption International.


Commentaires de Michel Handfield (2013-02-27)


Roche, c'est Boucane qui quitte sa réserve, près de la Baie-James, pour se faire un avenir meilleur à Montréal. Papier, c'est un italien qui s'occupe de sa femme malade; fait de la récupération de métaux pour survivre; et conserve tous ses vieux journaux. Ciseaux, c'est un ex-médecin qui pratique dans la clandestinité pour la mafia chinoise, car il a une dette envers eux.


Trois hommes liés par des rencontres avec des gens d'une même organisation. Trois hommes dont les destins se croiseront un soir d'éclipse. Trois hommes qui auront alors la chance de changer leur destin.


Un film intéressant qui se passe du côté de l'ombre. Pas de police. On n'est pas dans le noir ou le blanc, mais dans les zones grises de la vie! Les eaux troubles où on peut couler ou nager pour s'en sortir. Le destin entre les mains, le couteau entre les dents. « Thriller », je ne veux pas en dire plus. À voir.



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D.I. Musique!


From metal to crystal. Brigitte M. à l'Oratoire St-Joseph!

www.frommetaltocrystal.com


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 3, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Commentaires et photos (vive le téléphone intelligent!) de Michel Handfield (2013-03-22)


NDLR : Vu la faiblesse du signal à l'Oratoire, je n'ai pas pu transmettre les photos en direct sur Twitter et Facebook et j'ai aussi limité mes commentaires aux plus essentiels. Ici, par contre, vous en avez l'intégral, corrigé et augmenté d'hyperliens.


Orgue et guitare en dialogue! Tout un début avec des relents de Led Zeppelin (http://fr.wikipedia.org/wiki/Led_Zeppelin) et de Deep Purple (http://fr.wikipedia.org/wiki/Deep_Purple), dont j'ai notamment reconnu une ligne mélodique de « Smoke on the water »! (Pour Led Zep, je crois avoir reconnu un air de leur album II.) Puis, une finale en chant d'opéra de Brigitte M!


Une voisine de banc, qui travaille à l'Oratoire, m'a dit qu'il s'agit d'un orgue Von Beckerath. Il ne m'en fallait pas plus pour trouver quelques infos:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Rudolf_von_Beckerath

www.uquebec.ca/musique/orgues/quebec/osjoseph.html


Organiste, Vincent Boucher : www.atmaclassique.com/fr/artistes/artisteinfo.aspx?artisteid=290


Brigitte M: de l'énergie à l'oratoire! Elle nous chante « Nothing Else Matters » de Metallica (http://fr.wikipedia.org/wiki/Metallica) avec éclairage tout de rouge! Spectaculaire.


Brigitte M donne une autre teinte à des classiques du rock et du métal. Et ça passe bien des ce lieu qu'est l'oratoire. Une élévation!


De David Bowie (http://fr.wikipedia.org/wiki/David_Bowie) – « Ground control to major Tom » - au classique dans un « space medley »! Brigitte M'épate!


Sweet « Child in time », classic from Deep Purple. Excellent par Brigitte M. qui en fait une finale en « Boléro » de Ravel! Pour l'original: www.youtube.com/watch?v=1slq_FwRN8o


En finale: Brigitte « L'diva » M! Vous comprendrez que j'ai bien aimé cette réappropriation de classiques du rock et du métal par Brigitte M. Elle leur donne une nouvelle âme. L'Oratoire était donc un lieu approprié pour ce spectacle. Puis, il y a aussi le CD... pour les autres.


Selon moi, c'est un spectacle qui pourrait faire une tournée dans quelques grandes églises du Québec, car ce spectacle s'y prête bien. Il pourrait même rallier le jeune rockeur à sa grand-mère, assis côte à côte dans une cathédrale, pour cette grand-messe du « rock inspiré » accompagné du grand orgue de la place. Intergénérationnel!


Sur Brigitte M :


www.facebook.com/brigittemmusique


www.frommetaltocrystal.com



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