Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache… on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est Sceptique, Cynique, Ironique et Documenté!


Revues Internet en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 15 no. 6, du 2013-06-02 au 2013-06-16.

(Numéro court vu le nombre de photos!)


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

C.P. 73580

Succ. Parc octogonal

Montréal H2A 3P9


Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et interrogatif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.


Soumission de texte: Les faire parvenir à societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, si possible, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction


Depuis 2009 nous faisons cette revue en logiciel libre de façon à en promouvoir l'usage. Ce fut d'abord en Open Office (www.openoffice.org), mais nous utilisons davantage Libre Office (www.documentfoundation.org/) maintenant.


Nous avons aussi placé les options de correction de notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe recommandée sans toutefois être imposée - voir www.orthographe-recommandee.info/. Comme nous passons nos textes au correcteur, il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans même que nous nous en rendions compte, les automatismes étant parfois plus rapide que l’œil. Ce n'est cependant pas davantage un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVe ou du XVIIe siècle par exemple. Les langues évoluent et il faut suivre. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés sans retrait pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils par la suite. Cette justification simple favorise aussi la consultation du site sur téléphone intelligent par exemple.


« Work in progress » et longueur des numéros:


Comme il y a un certain temps entre la mise en ligne des textes et la production du numéro pour bibliothèque, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir quelque temps plus tard, en préparant le numéro pour bibliothèque par exemple!


La longueur des numéros varie en fonction du nombre de photos (car nous avons une taille maximale à respecter pour envoyer un numéro aux bibliothèques) et des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival, dans un même no. Si nous visons 30 pages, certains numéros peuvent en avoir moins de 20 et d'autres plus de 40 pour ces raisons.



Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique

Éditos


ICI!


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct


On fait dans l'art: Épicurbain! (2013-06-15)

Que la leçon serve! (2013-06-04)

Tour de l'ile 2013 (50 km) (2013-06-02)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


DI a vu! - Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’évènements (avec index)


Ce que le jour doit à la nuit avec Fellag

Grace Kelly, 6 juin au 6 octobre au Musée Mc Cord (2013-06-05 et 2013-06-14)



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Index


Nos éditos!


ICI!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 6, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2013-06-09)


À partir du 19 aout, Radio-Canada va appeler ses différentes plateformes ICI (1), soit :


- ICI Télé

- ICI première

- ICI musique

- ICI RDI

- ICI artv

- ICI tou.tv

- ICI explora

- ICI.mu

- ICI.ca


Depuis, ça fait jaser, mais pas toujours dans le bon sens. Perso, j'écoute les émissions de Radio-Canada pour la qualité, mais je ne peux m'empêcher de sourire quand même à l'idée d'écouter ICI en marchant. Je serai alors ici ou là? Et, si je n'aime pas une émission de notre télé d'ICI, je ferai quoi? Certainement pas m'expatrier ailleurs pour si peu. Après tout, c'est juste de la télé! (2) Par chance, il y a toujours « l'autre télévision »! (3)

En fait, qu'on appelle la télé de Radio-Canada, Radio-Canada, c'est peut-être anachronique. Et, Télé-Canada, ça ferait un peu égocentrique. Je comprends donc l'exercice malgré qu'il me fasse sourire. Mais, vous n'avez malheureusement pas regardé à la bonne place.


Radio-Canada, c'est la grande marque, comme radio france. (4) On n'y touche pas. Par contre, si vous voulez renommer les plateformes d'un terme rassembleur, vous l'avez au bout du nez : Espace, comme dans Espace musique!


- Espace télé

- Espace 1

- Espace musique

- Espace RDI

- Espace.mu

- Espace.ca

- Espace explora


Puis, pour les 2 dernières chaines, vous avez un double choix :


- Espace artv ou Espace.art (5)

- Espace tou.tv ou Espace.tv


Vous pourriez aussi regrouper toute l'information sur Espace.info!


Au moins, je vous offre une alternative si le changement ne passe pas pour ICI! Et, gratuite à part ça! C'est l'histoire de ma vie, je donne mes idées au lieu de les vendre! Mais, c'est là une tout autre histoire.


Notes


1. Voir l'annonce parue dans La Presse, 6 juin 2013, p. A-7 et le site http://indice.ici.ca


2. www.cestjustedelatv.tv


3. C'est le slogan de Télé-Québec qui a réussi un beau repositionnement en changeant son nom de Radio-Québec à Télé-Québec il y a quelques années. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Télé-Québec)


4. www.radiofrance.fr. Cette radio a d'ailleurs nommé ses chaines de noms évocateurs et tout en lettres minuscules : france inter; france info; france bleu; france culture; france musique; fip; et Le mouv!


5. Comme on parle d'un domaine « .art » sur des forums internet, cela deviendrait une option intéressante.



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Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

Par Michel Handfield


Des mots que je place sur Twitter, et/ou Facebook, et/ou Linked In alors que je suis devant mon ordinateur ou que j'ai accès à un réseau sans fil, en direct d'un évènement par exemple. Parfois, ce sont aussi des liens trouvés sur l'internet que je partage vu la valeur que je leur trouve. Dans tous les cas, la date entre parenthèses (xxxx-xx-xx), à côté du titre, est celle de la mise en ligne ou en page que j'ai faite, non celle de l'évènement ou de la création du lien partagé. Dans le cas d'un lien, s'il y a des informations supplémentaires à y avoir, comme la date de l'évènement ou le nom de l'auteur d'un vidéo, ces informations doivent être sur le site en question, mais ne relèvent pas de moi. L'auteur est bien libre de choisir l'anonymat, mais s'il met quelque chose en ligne, c'est pour être vu ou lu, donc partagé et renvoyé par d'autres. L'internet n'est pas privé! Donc, si cela nous semble d'intérêt, nous le partageons nous aussi. C'est cela l'internet et les réseaux sociaux.


Pour la mise en page de message d'abord fait en direct sur les réseaux sociaux, des corrections ont parfois dû être faites après coup, car il faut parfois tourner les coins ronds pour les besoins du média que sont « Twitter » et « Facebook », mais aussi pour la rapidité d'action du direct lors d'un évènement qui demande toute notre attention ou presque! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas en changer l'apparence directe et instantanée. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées avant la mise en page, rien d'autre!



On fait dans l'art: Épicurbain! (2013-06-15)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 6, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com









Que la leçon serve! (2013-06-04)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 6, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Après avoir lu « Arrestation in extremis d'un ex-dirigeant de la SQ » de Fabrice De Pierrebourg sur lapresse.ca cet après-midi, j'ai mis ce commentaire sur Facebook :


Michel Handfield a partagé un lien : Les carrés rouges ne dénonçaient-ils pas la mauvaise gestion? Et la police nous parlait du respect de l'ordre public! Les chambres de commerce du cout de tout ça! Mais, le cout de toutes les magouilles, il est bien pire que celui du printemps érable! On fait quoi avec eux? On leur met des carrés rouges et on dit à la police de « varger » dans le tas. Je serais le premier contre, car je suis contre la violence. Mais, que la leçon serve. Réfléchir c'est rarement être pour ou contre quelque chose, mais nuancé. C'est ce qui a manqué dans la couverture du printemps érable. Alors, que la leçon serve. Écrit avec modération en autobus! Excusez les fautes s'il y en a. (Elles ont été corrigées avant de mettre en ligne ici cependant.)


Lien : www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/actualites-judiciaires/201306/04/01-4657436-arrestation-in-extremis-dun-ex-dirigeant-de-la-sq.php



Tour de l'ile 2013 (50 km)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 6, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Michel Handfield. Photos, vélo et réseaux sociaux ou les mots mis sur Facebook et Twitter! (2013-06-02)



Societas Criticus au départ du tour de l'ile! (9:45)




Pause diner / tour de l'ile 2013! (12:00)




Lachine, tour de l'ile! (12:07)





Rapide de Lachine, tour 2013! (12:38)




64,144. Maison-tour de l'ile-maison! (15:31)




Après le vélo, le gym! Fit for life, blvd St-Laurent! (17:11)





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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


AVIS (révisé le 2013-06-16)


Dans les commentaires cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, pas le mot à mot.


On ne fait pas dans la critique, mais dans le commentaire, car, par ma formation de sociologue, le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée juste.


Il faut aussi dire que je choisis les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu. Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre. C’est d’ailleurs pour cela que je fais du commentaire et non de la critique.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.


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DI a vu! (Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’évènements)


Ce que le jour doit à la nuit avec Fellag


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Montréal, le 23 mai 2013. A-Z Films a le plaisir d’annoncer que le film Ce que le jour doit à la nuit, réalisé par Alexandre Arcady, prendra l’affiche en exclusivité au Cinéma Beaubien le 14 juin prochain. Le film met en vedette Nora Arnezeder (The Words, Safe House), Fu'ad Aït Aattou (The Last Mistress), Anne Parillaud (Nikita), Vincent Perez (Un baiser papillon, Cyrano de Bergerac), Anne Consigny (Rapt, Un conte de Noël) et Fellag (Monsieur Lazhar).


Ce que le jour doit à la nuit est une adaptation du best-seller de Yasmina Khadra, auteur reconnu mondialement notamment pour les livres L’attentat, Morituri et Les hirondelles de Kaboul. Pour le réalisateur, qui est un grand admirateur du travail de Mme Khadra, ce récit est l’œuvre qu’il attendait : « Il me semblait que tout mon apprentissage, toute mon expérience de cinéaste étaient tendus dans l’attente inconsciente d’un roman comme celui-là. »


Algérie, années 1930. Younes a 9 ans lorsqu’il est confié à son oncle pharmacien (Fellag, Monsieur Lazhar) à Oran. Rebaptisé Jonas, il grandit parmi les jeunes de Rio Salado dont il devient l’ami. Dans la bande, il y a Émilie, la fille dont tous sont amoureux. Entre Jonas et elle naitra une grande histoire d’amour, qui sera bientôt troublée par les conflits qui agitent le pays.


D’origine algérienne, le réalisateur français Alexandre Arcady est connu pour avoir réalisé 17 films, son premier étant Pieds-Noirs en 1977. Attaché au cinéma de genre américain, il lui rend hommage, tout en y intégrant des thématiques personnelles (la judéité, la famille, la Shoah), à travers le diptyque mafieux Le grand pardon / Le grand pardon II (1982 et 1992), la comédie policière Hold-up (1985), le polar L'union sacrée (1989), ainsi que Entre chiens et loups (2002). Il signe également la réalisation de Dernier été à Tanger (1987) et Pour Sacha (1991), deux films salués par la critique, de même que Comme les 5 doigts de la main (2009) avec Patrick Bruel. - AlloCiné.fr


Commentaires de Michel Handfield (2013-06-13)


Avant tout, je dois dire que je n'ai pas pris de notes pour des raisons techniques. Le visionnement de presse ayant lieu au Cinéma du parc, qui est dans un sous-sol, la dernière fois mon cellulaire s'est complètement « vidé », car il cherchait sans cesse un réseau pour synchroniser mes notes. Donc, ce texte sera nécessairement différent pour cette fois, car je n'avais pas allumé mon téléphone intelligent par crainte du même problème. (1)


Ce film, de 2h39, a passé très vite. J'évaluais le temps à une heure de moins quand je suis sorti de la salle! C'est une histoire très prenante et, surtout, complexe, mais traitée avec doigté.


D'abord, c'est l'histoire de Younes rebaptisé Jonas quand il va vivre chez son oncle pharmacien. C'est tout le contexte de l'occupation française de l'Algérie, avec les luttes nationalistes et un racisme inhérent qui préfigurent de la lutte d'indépendance à venir.


Ensuite, c'est l'histoire de jeunes qui, s'ils s'entendent, en viennent à passer par-dessus ces distinctions dans lesquelles ils baignent (2), ce qui fera qu'au moment du départ, une fois adulte, certains « Français » se sentent plus « Algériens » que « Français » et ne sont pas très heureux de devoir quitter leur terre et leurs amis. Ils le feront à regret et ne voudront plus revenir, la blessure étant trop forte.


Troisièmement, c'est une histoire d'amour de jeunesse qui aura mal tournée pour des raisons de honte et, surtout, d'une promesse. Mais, dans le contexte de l'époque, la vérité aurait-elle été possible sans passer pour de la trahison?


Le tout nous donne une histoire de l'Algérie toute en couleurs et en nuances : politique et sociale; morale et sentimentale; juste et injuste par rapport à ce que les livres d'histoire en auront retenu, car chaque famille et chaque personne en aura un peu souffert. La preuve? C'est que l'on commence à en parler davantage de cette manière que depuis quelques années dans la filmographie des deux pays. Avant, on en parlait aussi, mais pas de cette façon, il me semble.


Notes


1. Je vais par contre le réessayer, car j'ai éliminé l'application qui, je crois, était la cause de ce problème, car je n'en avais jamais eu auparavant.


2. Dans ce département français, qui visait l'autodétermination, existait au minimum un préjugé perpétuel et, au pire, un racisme structurel dû à la culture de colonisation. En résultait une profonde déchirure. Mais, si l'Europe a su passer sur ses divisions avec le temps, pourquoi n'en serait-il pas ainsi de la France et de l'Algérie?


Hyperliens


Ce que Le Jour doit A La Nuit (Bande-Annonce) :


www.youtube.com/watch?v=2-uuHimmQ3I


Yasmina Khadra, auteur :


- www.yasmina-khadra.com

- http://fr.wikipedia.org/wiki/Yasmina_Khadra


Alexandre Arcady, réalisateur :


- http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Arcady


Liens sur la France et l'Algérie :


Algérie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Algérie


Charles de Gaulle : http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Gaulle


FLN : http://fr.wikipedia.org/wiki/Front_de_libération_nationale_(Algérie)


France : http://fr.wikipedia.org/wiki/France


OAS : http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_armée_secrète


Pieds-noirs : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pieds-Noirs


Grace Kelly, 6 juin au 6 octobre au Musée McCord.

www.mccord-museum.qc.ca


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2013-06-05)


Le mercredi 5 juin, c'était tapis rouge avec grâce pour Grace Kelly au Musée McCord. J'y étais. Très belle exposition. Voilà ce que je peux dire avant d'écrire plus à fond sur le sujet. C'est donc un texte à suivre.




Michel Handfield, 2e partie! (2013-06-14)


Excusez le retard, chers lecteurs, mais on y revient tel que promis. Pour qui aime l'histoire de la mode ou du cinéma, cette exposition est iconique! Ma conjointe, qui m'a accompagné, a bien aimé dans cette optique. Ayant eu une mère qui « cousait » comme on disait à l'époque, j'ai aussi apprécié le vêtement et la texture des tissus même si on ne peut y toucher. C'est que, dans certains cas, la texture, ça se voit! Ceux qui sont déjà entrés dans un magasin de tissus ou un étal de tailleur comprendront ce que je veux dire. (1)


Pour le sociologue que je suis, le vêtement est un marqueur identitaire à plus d'un point de vue : culturel, notamment pour les vêtements à connotation religieuse ou ethnique par exemple; générationnel, comme pour la « mode » inspirée par des idoles musicales ou cinématographiques que suivent les jeunes par exemple; socioéconomique, car si des vêtements sont « universel » certains sont plus spécifiques à des groupes particuliers, ne serait-ce qu'à cause de leur prix (2); sociopolitique, comme le col roulé noir chez certains intellos (3) ou le col Mao qui est devenu universel! (4)


Le talent de certaines à reproduire les robes qu'elles voient au cinéma ou dans les magazines leur permet aussi de se démarquer des autres. À défaut d'une ascension économique, on parle d'un gain de visibilité. Puis, on ne sait jamais qui nous remarquera. C'est une certaine forme de rêve, parfois d'ascension sociale à la clé!


Grace Kelly fut une de ces icônes de la mode qui a influencé ce qui se portait! Jean Claude Poitras l'a souligné dans son allocution, mais surtout Grace Kelly a fait « la couverture du catalogue de patrons de la compagnie Mc Call's au printemps 1955. » (5) Et quelques recherches sur Google me laissent croire qu'elle a fait plus d'une apparition sur les patrons Mc Call's, sauf qu'à défaut de sources sures et vérifiables, je ne peux m'avancer davantage sur ce sujet.


Parlant de Grace Kelly, on ne peut passer sous silence sa carrière cinématographique, car les vêtements en témoignent! Mais, moi, j'ai surtout retenu une affiche de l'exposition qui nous apprend qu'Alfred Hitchcock a dit d'elle...


« Elle sera différente dans chacun de ses films. Pas à cause du maquillage ou des vêtements, mais parce qu’elle joue le personnage de l’intérieur. Il n’y a personne comme elle à Hollywood. »

Et elle lui rend bien l’hommage selon une autre affiche :


« Monsieur Hitchcock m'a tout appris sur le cinéma. C'est grâce à lui si j'ai compris que les scènes de meurtre doivent être jouées comme des scènes d'amour, et les scènes d'amour comme des scènes de meurtre. »


Grace a joué dans 3 films du grand cinéaste, les deux premiers tournés en 1954 et le dernier un an plus tard:


- Le Crime était presque parfait (Dial M for Murder);


- Fenêtre sur cour (Rear Window);


- La Main au collet (To Catch a Thief).


C'est même lors du tournage de ce dernier film, en France en 1955, que Grace rencontra le prince qui allait devenir son mari et préparer la fin de sa carrière cinématographique. (6)


Un conte de fées. Une exposition de princesse! À voir et à se retaper des films de l'actrice qui a su conserver toute sa grâce, en particulier ceux de Hitchcock!


Notes


1. Enfant, j'accompagnais ma mère toutes les semaines pour acheter du tissu et, plus vieux, j'allais aussi avec mes parents chez un tailleur qui était le cousin de mon père. J'ai donc tâté du tissu pour choisir dans lequel faire faire un pantalon ou un habit alors que j'étais jeune.


2. Ce fut le cas du jean par exemple. Il est passé de vêtement de travail à vêtement de la contestation chez les jeunes (des années 60, 70 et 80) puis est devenu « fashion » par la suite, avec différentes déclinaisons et surtout une gamme de prix ascendante!


3. « Dans les années 1970, cette mode est bien installée aux États-Unis parmi les étudiantes, alors qu'en France, elle se répand chez les intellectuels de gauche, notamment le col roulé noir, tendance « Saint-Germain des Prés » (i). » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Col_roulé)


i. Il s'agit de la note « 20 » dans le texte : Basic chic: le col roulé noir, sur Le Club du style, 26 septembre 2008. Consulté le 16 octobre 2008. Je n'ai pu malheureusement contrevérifier la référence, car « Ce blogue est ouvert uniquement aux lecteurs invités » peut-on lire sur http://leclubdustyle.blogspot.com/


4. tendances-de-mode.com sur le col Mao :

www.tendances-de-mode.com/lexique-107


5. Tiré d'une notice explicative dans une des vitrines de l'exposition; celle qui rappelle sa première rencontre avec le prince Rainier.


6. http://hitchcock.alienor.fr/la_main.html


Hyperliens


Les actrices d'Alfred Hitchcock : http://hitchcock.alienor.fr/actrices.html


Grace Kelly : http://fr.wikipedia.org/wiki/Grace_Kelly


Annexe (Communiqué du 20 février 2013)

LE MUSÉE MCCORD PRÉSENTE L’EXPOSITION DE PHILADELPHIE À MONACO: GRACE KELLY – AU-DELÀ DE L’ICÔNE


Du 6 juin au 6 octobre 2013, le Musée McCord présente une exposition unique, De Philadelphie à Monaco : Grace Kelly – Au-delà de l’icône.


Muse du cinéaste Alfred Hitchcock, artiste ayant remporté l’Oscar de la meilleure actrice grâce à une performance remarquable dans le film Une fille de la province (The Country Girl), Grace Kelly, devenue Princesse de Monaco à la suite de son mariage le 18 avril 1956 avec le Prince Rainier III de Monaco, aura, tout au long de sa vie, suscité l’intérêt et la fascination de millions de personnes, en plus d’influencer les femmes à travers le monde.


En mettant en lumière sa personnalité, ses talents et ses valeurs, l’exposition De Philadelphie à Monaco : Grace Kelly – Au-delà de l’icône, inédite en Amérique du Nord, nous présente la femme derrière le personnage en retraçant son parcours hors du commun : on la découvre ainsi à travers une centaine d’objets et d’archives, témoignages, lettres d’amour et d’amitié, photographies, extraits de films, et surtout par ses vêtements et accessoires de créateurs qui ont marqué l’histoire de la mode.


« Lorsque l’occasion de travailler à la conception et à la production de cette exposition s’est présentée, nous avons tout de suite accepté de relever ce défi avec enthousiasme », déclare Suzanne Sauvage, présidente et chef de la direction du Musée McCord. « Nous savions que non seulement nous pourrions mettre à profit notre expertise en conservation et en présentation de costumes, mais nous étions aussi très intéressés à mettre en perspective l’influence que Grace Kelly a eue sur l’histoire de la mode. Le vêtement n’a pas seulement des qualités esthétiques; il est aussi un marqueur important de toute une génération, le témoin d’une période précise dans le temps. Sans le vouloir, Grace Kelly a eu une influence majeure sur la mode, influence qui se perpétue encore aujourd’hui », poursuit-elle.


Cette rencontre se veut un voyage conçu autour de thèmes porteurs tels que la passion, l’élégance, l’amour, l’engagement et l’amitié, puisqu’ils dévoilent les différentes facettes de la personnalité de cette grande dame ayant dédié sa vie à sa famille, son peuple et son entourage.


Cette exposition est produite par le Grimaldi Forum Monaco en collaboration avec le Musée McCord. Elle est basée sur une exposition réalisée par le Victoria and Albert Museum à Londres.


À propos du Musée McCord


Le Musée McCord se consacre à la préservation, à l’étude et à la mise en valeur de l’histoire sociale de Montréal d’hier et d’aujourd’hui, de ses gens, de ses artisans et des communautés qui la composent. Il abrite l’une des plus importantes collections historiques en Amérique du Nord, composées d’objets des Premiers Peuples, de costumes et textiles, de photographies, d’arts décoratifs, de peintures et d’estampes, et d’archives textuelles, totalisant plus de 1 400 000 artéfacts. Le Musée McCord présente des expositions stimulantes qui interpellent les gens d’ici et d’ailleurs en posant un regard actuel sur l’histoire. Il offre également des activités éducatives et culturelles et développe des applications Internet innovatrices. Musée McCord, notre monde, nos histoires.



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