Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est sceptique, cynique, ironique et documenté!


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 16 .n° 1, du 2013-12-08 au 2014-01-11.


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

C.P. 73580

Succ. Parc octogonal

Montréal H2A 3P9



Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et interrogatif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.



Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.



Note de la rédaction


Depuis 2009 nous faisons cette revue en logiciel libre de façon à en promouvoir l'usage. Ce fut d'abord en Open Office (www.openoffice.org), mais nous utilisons davantage Libre Office (www.documentfoundation.org/) maintenant.


Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du n° pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des n° varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains n° peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un n° aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique

Éditos

- Pétrole et richesse automatique?

- Bénéfice > 2014...

- Il y a 500 ans...

- Et la science?


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

- Tour à Pointe-à-Callière(2014-01-05)

- La démocratie?! (2014-01-04)

- La sécurité du passé! (2013-12-12)

- Lumière! (2013-12-11)

- Scène d'hiver (2013-12-08)

- L’essentiel! (2013-12-08)


Le Journal/Fil de presse


- La Pochette d’accompagnement pour les aidants (2013-12-18)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture

Avis


Commentaires livresques: sous la jaquette!


- Lire en autobus!


Nouveaux livres reçus


- Turbulences. Essais de philosophie de l'éducation

DI a vu! - ciné, théâtre, expositions et quelques annonces d’évènements (avec index)

- A TOUCH OF SIN

- The wolf of wall street / Le loup de wall street

- Mandela

- Ariane Brunet le 10 décembre 2013 à l'Astral!


D.I. Musique!


- Le Lait, source naturelle de réconfort (vol. 3)



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Index



Nos éditos!



Pétrole et richesse automatique?


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 1, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-01-09)


Bon. On y est! On veut « tirer profit de notre pétrole » (1) et « Québec lorgne une zone fragile du golfe » (2) pour ce faire! Je ne peux que répéter ce que j'écrivais hier :


« Pourquoi exploiter notre pétrole seulement pour réduire le cout de l'essence à la pompe de quelques sous pour ensuite la bruler dans des embouteillages? C'est de la pure perte à long terme. » (3)


Je crois que l'on pourrait faire mieux avec nos ressources! Mais, pour cela, il faudrait d'abord, « attendre que son prix soit plus élevé avant de penser l'exploiter dans des zones sensibles comme le Golfe du St-Laurent et l'ile d'Anticosti par exemple.(..) [O]n pourrait [ainsi] plus facilement prélever une taxe à l'environnement sur son exploitation et exiger des méthodes d'exploitations moins dommageables pour le milieu de la part des entreprises qui exploiteront ces gisements vus leur rareté.  » (4) Mais, on pourrait surtout exiger une transformation sur notre territoire, sa rareté justifiant certainement des exigences de notre part. C'est que la valeur ajoutée l'est par le travail, c'est-à-dire la transformation, bien plus que par l'extraction! D'ailleurs, « vendre nos ressources pour se payer des produits finis ne peut qu'être perdant. Le cas de l'Afrique le prouve amplement, la population vit majoritairement dans la pauvreté alors que des entreprises étrangères en exploitent les richesses! » (5) Comme je l'écrivais du film Big men, vu aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal cet automne (2013), qui concerne justement la question de l'exploitation pétrolière en Afrique, il y a là...


« Une leçon pour le Québec et le Canada dans ce film : la richesse n'est pas du côté des propriétaires de la ressource, mais de ceux qui l'exploitent, la transforment et la commercialisent! » (6)


Alors, avant de brader nos ressources naturelles et pétrolières pour de l'argent vite fait prenons le temps de voir nos options à long terme, car, avec l'accroissement de la population, les changements climatiques et l'importance stratégique du pétrole, pour la production de certains matériaux et produits chimiques essentiels, nous avons certainement un potentiel de négociation pour (re)développer une industrie pétrochimique ici tout en exigeant qu'elle soit plus écoresponsable. (7)


Il ne faudrait surtout pas traiter ce type de dossier dans l'urgence!


C'est une ressource essentielle et on doit se permettre de bien y penser plutôt que d'y voir une chance qui ne passera qu'une fois, car la situation mondiale ne plaide pas pour un abandon de l'usage du pétrole à moyen ou à long terme. Au contraire, il sera de plus en plus rare et nécessaire au point où il faudra un jour penser une utilisation plus rationnelle pour le pétrole que de le bruler dans nos voitures. Et à ce moment il vaudra très très cher, car il sera toujours stratégique pour la production de plusieurs biens essentiels malgré sa rareté. Mis à part l'informatique, où « [la] construction d'un simple ordinateur de bureau consomme deux fois son poids en énergie fossile » (8), « [l']imposture et la désinformation atteignent leur comble lorsque l'on sait que tous ces systèmes « alternatifs » - panneaux solaires, nanotechnologie, éoliennes, hydrogène, centrales nucléaires – reposent sur une technologie sophistiquée, à base d'informatique, où le pétrole demeure essentiel. » (9) Le pétrole devient donc un bien stratégique à l'échelle géopolitique tout comme l'eau. Et là, on regrettera certainement de l'avoir gaspillé pour aller du point A au point B, où on aurait pu investir dans des transports en commun plus efficaces que l'automobile et produits par un de nos fleurons nationaux, Bombardier, qui vend pourtant des tramways et des trains légers partout dans le monde sauf ici! Quand on dit cordonnier mal chaussé, c'est le cas du Québec et du Canada en matière de transports collectifs interurbains et interrégionaux! C'est qu'on est lent à apprendre! On en a encore la preuve par l'absurde quand on est prêt à exploiter une ressource stratégique pour la gaspiller dans des embouteillages plutôt que d'une façon plus productive et créatrice de richesse!

Notes


1. Bernard Landry, Joseph Facal, Monique Jérôme-Forget, et al., Tirer profit de notre pétrole, in La Presse, 8 janvier 2014 : http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201401/07/01-4726462-tirer-profit-de-notre-petrole.php . Pour lire le Manifeste pour tirer collectivement profit de notre pétrole: www.petrolequebec.ca


2. Alexandre Shields, Pétrole: Québec lorgne une zone fragile du golfe, in Le Devoir, 8 janvier 2014 : www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/396753/petrole-quebec-lorgne-une-zone-fragile-du-golfe . En sous-titre : « Les ambitions économiques du gouvernement Marois s’opposent au projet de protection d’Ottawa. »


Et, au moment des dernières corrections avant de mettre en ligne ce texte, on peut lire que :


« Si le gouvernement Marois veut évaluer le « potentiel économique » des énergies fossiles d’une zone fragile du golfe du Saint-Laurent, c’est d’abord pour mieux protéger ce secteur de toute exploitation future. C’est du moins ce qu’a soutenu mercredi la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, en entrevue au Devoir. » (Alexandre Shields, Banc des Américains - Québec évalue le potentiel… pour mieux protéger, in Le Devoir, 9 janvier 2014 : www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/396851/quebec-evalue-le-potentiel-pour-mieux-proteger


Ma question : a-t-elle été capable de soutenir ça sans rire? Car, si on veut protéger cette zone, pourquoi évaluer son potentiel économique, donc d'exploitation, si ce n'est pas pour l'exploiter? Je ne comprends vraiment pas sa logique.


3. Handfield, Michel, Bénéfice > 2014..., in Societas Criticus, Vol. 16 no 1, Éditos


4. Ibid.


5. Handfield, Michel, Mauvais calcul!, in Societas Criticus, Vol. 14 no 2 (2012), Essais


6. Handfield, Michel, Big Men, in Societas Criticus, Vol. 15 no 10 (2013), Textes ciné et culture


7. Et il devrait en être de même pour quelques autres ressources naturelles stratégiques que nous possédons au Québec!


8. Laurent, Eric, 2006, La face cachée du pétrole, France/Canada : Plon p. 393


9. Ibid., pp. 393-4



Bénéfice > 2014...


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 1, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-01-07)


Mais, que veux dire ce titre diront certains! Il est rare que je sois dans les formules mathématiques, mais « > » veut tout simplement dire plus grand! Alors, à partir de cette nouvelle année, on veut que nos décideurs pensent à un bénéfice plus grand pour les citoyens dans leurs prises de décision.


Plus grand que quoi?


Que les couts, les risques et l'effet polluant des gestes posés, surtout de nature économique! Quelques exemples nous éclairent.


1. Les sables bitumineux albertains


Au prix que vaut le pétrole, il est rentable pour les entreprises de l'exploiter. Effectivement, cela donne du salaire, mais après que cette exploitation sera terminée et que les entreprises auront quitté les lieux, nous serons pris avec des couts de dépollution et de décontamination qui devront être assumés par l'ensemble des citoyens. Les Albertains qui disent présentement payer pour les avantages sociaux du Québec, comme les garderies à 7$ et les subventions aux entreprises, seront bien heureux plus tard si, grâce au succès possible de nos PME, nous avons les moyens de payer pour leur décontamination par le biais de la péréquation!


2. La suite au Québec


Si les Albertains ont commencé à exploiter leur pétrole il y a longtemps, ce n'est pas le cas au Québec. Alors, pourquoi ne pas apprendre de leurs erreurs?


Le pétrole devenant de plus en plus rare et stratégique, car il est nécessaire pour la production de certains matériaux et produits chimiques essentiels, le Québec pourrait certainement attendre que son prix soit plus élevé avant de penser l'exploiter dans des zones sensibles comme le Golfe du St-Laurent et l'ile d'Anticosti par exemple. (1) De cette manière on pourrait plus facilement prélever une taxe à l'environnement sur son exploitation et exiger des méthodes d'exploitations moins dommageables pour le milieu de la part des entreprises qui exploiteront ces gisements vu leur rareté. (2)


Parfois, il faut savoir attendre le bon moment pour bien faire les choses. Pourquoi exploiter notre pétrole seulement pour réduire le cout de l'essence à la pompe de quelques sous pour ensuite la bruler dans des embouteillages? C'est de la pure perte à long terme.


Mais, pour l'automobiliste-électeur, on est prêt à tourner les coins ronds. Voilà notre mode de pensée à court terme, parfois illogique et souvent contreproductif!


Avec une telle vision tout le monde va vers la surexploitation en se disant (i) aussi bien d'en profiter tout de suite avant que la planète ne nous supporte plus ou (ii) que la providence fera en sorte que les problèmes prévisibles aujourd'hui n'auront pas lieu, des solutions arrivant par miracle ou par la grâce de Dieu! C'est comme s'il devenait de moins en moins possible de penser à long terme. Bref, roulons tête baissée vers le mur et on verra après s'il y a des dégâts ou si le mur s'est finalement tassé à temps! Mais, ne changeons pas de direction!


3. Le nucléaire québécois


Ici c'est l'inverse. On a fermé la centrale par précaution avant de se demander s'il n'y aurait pas eu un bénéfice > que les risques de la rénover et de l'exploiter. En effet, si on avait pu la rénover pour produire des isotopes médicaux, si prisés et nécessaires dans le secteur de la santé (3), les bénéfices auraient certainement dépassé les risques, mais on n'a pas inclus ce scénario dans les études ni dans le débat public.


En guise de conclusion


Combien de fois traite-t-on les opposants à de tels projets de « prophètes de malheur » et qu'on se défend ensuite en disant « avoir su » quand les problèmes arrivent? Et, il ne faut surtout pas leur répondre « on vous l'avait bien dit! » Les prophètes du tout à l'économie ne le prennent pas alors que l’économie n'est qu'une des sphères à considérer dans le développement humain. L'Histoire nous l'a amplement démontré. On devrait le savoir, mais comme l'éducation est de plus en plus orientée à produire des travailleurs plutôt que des citoyens, on en néglige de larges part. On devrait en revenir aux bases des rapports de la Commission Parent (4) et de la Commission d'enquête sur l'enseignement des arts au Québec (5), sous la présidence de Marcel Rioux (6), d'une part et éliminer les cours d'éthique et culture religieuse d'autre part pour les intégrer aux matières comme l'histoire et la géographie, où ces questions pourraient être vues dans leur contexte géographique et historique réel! On pourrait aussi parler de leur évolution et de leur position parmi d'autres croyances comme l'horoscope! (7) À la place de la formation religieuse, un cours parlant de société (8) et de pensée scientifique et rationnelle serait beaucoup plus approprié pour le développement de nos futurs citoyens. Et on pourrait facilement y inclure les questions d'éthique!


Notes


1. Et je ne parle pas ici des projets d'inversion de pipelines même s'il y a des risques. Pour en savoir davantage sur tous ces projets : Alexandre Shields, Plan économique: Québec rêve de pétrole québécois et canadien, in Le Devoir, 8 octobre 2013 : www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/389382/politique-economique-quebec-reve-de-petrole-quebecois-et-canadien


2. À ce sujet, il faut lire :


- Bonaldi, Jérôme, 2007, La vie (presque) sans pétrole, France : Plon


- Borasi, Giovanna, et Zardini, Mirko, 2007, Désolé, plus d'essence, CCA


- Laurent, Eric, 2006, La face cachée du pétrole, France/Canada : Plon


3. Pauline Gravel, Isotopes médicaux - Crise mondiale à l'horizon, in Le Devoir, 23 mai 2009 : www.ledevoir.com/societe/sante/251836/isotopes-medicaux-crise-mondiale-a-l-horizon


4. Quelques liens à consulter sur le rapport Parent :


www.ledevoir.com/motcle/rapport-parent


http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_Parent


http://classiques.uqac.ca/contemporains/quebec_commission_parent/commission_parent.html


5. Quelques liens à consulter sur le rapport Rioux :


Thierry Haroun, 42 ans plus tard - Le rapport Rioux suscite toujours le débat, in Le Devoir, 8 janvier 2011 : www.ledevoir.com/societe/education/314243/42-ans-plus-tard-le-rapport-rioux-suscite-toujours-le-debat


Marcel Rioux, La société, la culture et l’éducation. Rapport Rioux : http://classiques.uqac.ca/contemporains/rioux_marcel/rapport_rioux_societe_culture/rapport_rioux.html


http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Rioux


6. Que j'ai d'ailleurs eu le privilège d'avoir comme professeur à l'Université de Montréal (sociologie).


7. « Religion is exactly the same kind of thing as astrology : it originates in the pre-scientific, rudimentary metaphysics of our ancestors. » ( Grayling A.C., 2013, The God Argument: The Case Against Religion and for Humanism, London (UK): Bloomsbury Publishing, 205 p. ISBN: 9781408837429.

www.bloomsbury.com/uk/the-god-argument-9781408837429/ p. 35)


8. Et même de « société québécoise » en l'honneur de Guy Rocher, qui fut membre de la Commission Parent, et de Marcel Rioux, deux sociologues et profs de l'Université de Montréal qui ont marqué à leur manière l'histoire de la pensée et de l'éducation au Québec.



Il y a 500 ans...


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 1, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2013-12-17)


Machiavel commençait à rédiger ce qui deviendra l’œuvre la plus associée à son nom : Le Prince ! (1) Il sera publié en 1532. C'est là une œuvre majeure qui devrait être une lecture obligatoire au secondaire. Rien de moins. Nous en recommandons d'ailleurs la lecture pour tous sur notre page sociopolitique (2).


Nous saluons donc l'initiative du Devoir de souligner le 500e anniversaire de la rédaction de cette œuvre phare de la politique! (3) Une œuvre de laquelle Rousseau a dit qu' « En feignant de donner des leçons aux rois, il en a donné de grandes aux peuples. » (4) Un essentiel pour comprendre non seulement la politique, mais le monde, car les comportements décrits dans Le prince s'appliquent à bien d'autres sphères que la seule politique, soit à l'humain dans toute sa grandeur et sa petitesse selon le point de vue d'où on se place. C'est qu'en matière d'humains ou de politique, rien n'est tout blanc ou tout noir, mais en nuances de gris.


S'il faut lire Le prince, il faut aussi voir Le confort et l’indifférence de Denys Arcand. (5) Voilà ce que nous avions à ajouter pour cet anniversaire du Prince! Et non, Machiavel n'était pas machiavélique! Il a tout simplement mis le doigt sur un bobo qui était là et on l'a nommé en son honneur! (6)


Notes


1. « En décembre 1513, Machiavel posait sur papier le texte de son Prince » lit-on en première page du Devoir de samedi dernier : Guillaume Bourgault-Côté, Machiavel, notre contemporain, in Le Devoir, 14 décembre 2013: www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/395237/machiavel-et-le-machiavelisme-en-ligne .

2. www.societascriticus.com/sociopolitik.html. Vous y trouverez un lien vers Le prince (http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Prince), mais aussi d'autres lectures essentielles !


3. Pour tous les articles de ce dossier, voir www.ledevoir.com/motcle/machiavel .


4. Rousseau, Jean-Jacques, 1992 [1762], Du contrat social, France: Grands écrivains, p. 101.


5. ONF, 1981, 109 min 2 s : www.onf.ca/film/confort_et_lindifference/ . Nous en avions parlé dans Societas Criticus, Vol. 10 no. 5, 2008) : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs1565226 .


6. Tout comme l'on a nommé la maladie de Parkinson en l'honneur de James Parkinson (http://fr.wikipedia.org/wiki/James_Parkinson) ou la maladie d'Alzheimer du nom du médecin allemand Alois Alzheimer qui l'a « initialement décrite en 1906 » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_d'Alzheimer) !


Addenda


Dans la première version de notre dictionnaire Societas Criticus, Dictionnaire Societas Criticus ou Petit lexique à l’usage de nos gouvernants (2006), nous avions déjà une entrée sur Machiavel! Et elle toujours là dans Le Dictionnaire Criticus (2013). Voir les liens suivants:


- Dictionnaire Societas Criticus, ou, Petit lexique à l'usage de nos gouvernements : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61249


- Le Dictionnaire Criticus : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2007472



Et la science?


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 1, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2013-12-11)


Pendant que le gouvernement Harper a coupé dans les sciences pures, sociales et le recensement, au risque de nuire au développement du Canada, il a créé le Bureau de la liberté de religion! Je le redis donc encore une fois: il faudrait inscrire et protéger la science dans les chartes des droits tant canadienne, québécoise, que de l'ONU. Rien de moins! Quel parti politique osera le mettre dans sa plateforme?


Commentaire fait sur Facebook suite à l'article « La nouvelle technique de recensement sur la sellette » de Mathias Marchal dans le Métro/Montréal, 10 décembre 2013 : http://journalmetro.com/actualites/national/416793/la-nouvelle-technique-de-recensement-sur-la-sellette/


Hyperlien


Bureau de la liberté de religion :

www.international.gc.ca/religious_freedom-liberte_de_religion/index.aspx?lang=fra



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Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

Par Michel Handfield


Des mots ou des liens que nous plaçons sur Twitter, Facebook, et/ou Linked In et que nous reprenons ici vu la valeur que nous leur trouvons.


Pour la mise en page de messages d'abord mis en ligne sur les réseaux sociaux, des corrections sont parfois nécessaires après coup, car il faut quelquefois tourner les coins ronds pour les besoins des médias sociaux, comme les 140 caractères de « Twitter », mais aussi pour la rapidité du direct lors d'un évènement qui demande déjà toute notre attention! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas changer l'apparence du direct. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées bien avant la mise en page!



Tour à Pointe-à-Callière


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 1, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-01-05)


Exposition « Vies de Plateau » au Musée Pointe-à-Callière de Montréal: www.pacmusee.qc.ca


















Monument à la mémoire des généreux fondateurs et premiers colons arrivés ici en MDCXLII (1642). Pointe-à-Callière, Vieux-Montréal.






















La démocratie?!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 1, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



En réponse à la question « La démocratie existe-t-elle vraiment au Québec? » du groupe Facebook « Questions politiques au Québec » :

La démocratie, la démocratie, c'est un beau concept. Le problème, c'est son articulation! (Michel Handfield, 2014-01-04)



La sécurité du passé!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 1, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Des pirates pourront prendre le contrôle de votre automobile sur Protégez-vous:

www.protegez-vous.ca/automobile/des-pirates-pourront-prendre-le-controle-de-votre-automobile.html


On revient au cheval, à vélo et à pied! Michel Handfield (2013-12-12)



Lumière!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 1, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com






Luminothérapie au quartier des spectacles, Montréal, QC. Du 11 décembre au 2 février 2014! www.quartierdesspectacles.com/luminotherapie/ (Photo : Michel Handfield – mis en ligne le 10 décembre sur Facebook)



Scène d'hiver (2013-12-08)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 1, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com





























Michel Handfield : Scène d'hiver au parc Jarry. Dans mon arrondissement. Montréal, que demander de plus? Profitons de l'hiver! I love Montreal.



L’essentiel! (2013-12-08)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 1, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield :Signe que l'essence est encore trop bon marché et qu'on ne prend pas au sérieux les environnementalistes! Mon commentaire Facebook concernait cette nouvelle lue aujourd'hui :


Pierre-Marc Durivage et Éric Descarries, « Le marché de la camionnette en plein essor », in Cyberpresse/auto, le 8 décembre 2013 : http://auto.lapresse.ca/actualites/nouvelles/201312/07/01-4718790-le-marche-de-la-camionnette-en-plein-essor.php



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Le Journal/Fil de presse



La Pochette d’accompagnement pour les aidants


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 1, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Texte et photos Michel Handfield (2013-12-18)


J'ai assisté au lancement de « La Pochette d’accompagnement pour les aidants » que le Baluchon Alzheimer a lancé lundi. Que dire, sauf de saluer cette initiative, car pris avec quelqu'un qui a cette maladie, ce n'est pas toujours facile. Puis, une fois qu'on est dans cette tornade qui emporte la mémoire de la personne avec elle, on se sent souvent seul comme aidant. On n'ose pas en parler non plus, car on sent que ça dérange les autres! Parfois, pire, on n'en parle pas comme si on avait honte. Mais, il est difficile d'aider, de tisser les liens et d'améliorer les savoirs non seulement autour de la maladie, mais aussi des services et du support autour d'elle, si on ne communique pas. Au contraire, je dirais qu'il faut en parler.


Par chance, si je puis dire, les gens sont plus sensibilisés à cette situation que dans les années 1990 quand je l'ai vécu avec ma mère. Existe maintenant des ressources et des solutions partielles qui ralentissent la maladie, car on ne peut la guérir comme on revient d'une grippe par exemple, mais encore peu connue du grand public même si on en parle de temps en temps dans les médias. C'est que tant qu'on n'a pas quelqu'un de notre entourage qui a la maladie on ne veut pas trop le savoir de peur que ça s'attrape comme la grippe! D'éviter d'en parler devient une défense instinctive. Et si quelqu'un en parle – que ça lui fait même du bien d'en parler – on lui dira souvent, oublie ça, on va parler d'autres choses, ça va te faire du bien! Mais, du bien à lui ou à nous? Et après, on s'empresse d'oublier comme pour se protéger : c'est la maladie de l'oublie.


C'est pour cette raison que la pochette d'accompagnement du Baluchon Alzheimer est un bon outil et qu'il mérite d'être connu. Naturellement, le grand public risque de l'oublier vite en espérant ne pas en avoir besoin. Et c'est pour cette raison que je crois que le milieu communautaire devrait être sensibilisé à l'existence de cet outil. Et, quand je parle du milieu communautaire, je ne pense pas qu'au secteur lié à la santé. À Montréal je pense aux tables de concertations – comme Vivre Saint-Michel en santé – mais aussi à des organismes comme les éco-quartiers, car lorsqu'ils font de la sensibilisation au recyclage par du porte-à-porte ou des activités de ruelles et de parcs par exemple, ils peuvent rencontrer des aidants qui vont leur dire « je n'ai pas le temps, car je suis débordé avec mon/ma conjoint(e) qui a l'Alzheimer. » Bref, de par leur approche sociocommunautaire sur le terrain, ils sont parfois mieux placés que les intervenants du secteur de la santé comme première ligne d'informations. On ne peut trop leur en demander, mais on devrait les en informer, car ils peuvent être une référence pour la personne en détresse qu'ils rencontrent sur le terrain : dans sa cour donnant sur une ruelle où ils interviennent ou par du porte-à-porte de sensibilisation à la collecte sélective par exemple!



Tout ce que je puis dire, c'est que c'est un bel outil et un organisme nécessaire et je lui souhaite bonne chance. Naturellement, il y avait une certaine émotivité dans cette conférence de presse et je suis bien placé pour la comprendre. Juste d'écrire sur le sujet, ça me ramène certaines émotions.


Sur la première photo : Derrière: M. Marc-André Reid, M. Pascal Bédard, M. Jogen Nielson, Mme Luce Moreau, Mme Guylaine Martin, Mme Hélène Martin, M. Benoit Savard. À l’avant: Mme Louise Beaudoin, Mme Marie-Christine Lussier. (Merci au communiqué pour les noms, par contre j'ai conservé ma photo par cellulaire.)


Extraits du communiqué


Baluchon Alzheimer lance un nouvel outil pour les aidants : la Pochette d’accompagnement. Elle réunit le journal d’accompagnement, les nouvelles capsules vidéos formatives réalisées pour le projet, ainsi qu’une liste non exhaustive de l’offre de service de répit régional. La pochette d’accompagnement sera désormais remise à tous les aidants qui obtiennent les services de Baluchon Alzheimer.


Les acteurs de cette réussite sont Monsieur Yan England, réalisateur du film Henri, et Monsieur Mathieu Roy, réalisateur du film L’Autre maison, qui nous ont autorisé l’utilisation d’extraits des films; madame Janine Sutto; madame Francine Ducharme; madame Sophie Ethier; Marie-Christine Lussier; madame Luce Moreau et Monsieur Jorgen Nielson. Cette réalisation a été rendue possible grâce à une subvention du programme Nouveaux horizons pour les ainés du gouvernement du Canada et à la générosité et l’expertise de SMA Skillable.

Baluchon Alzheimer offre du répit, du soutien et de l’accompagnement à domicile pour les aidants qui s’occupent d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Une accompagnatrice spécialisée remplace l’aidant 24h sur 24, de 4 à 14 jours. Ce service est disponible partout au Québec.


www.baluchonalzheimer.com


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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


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AVIS (révisé le 2013-06-16)


Dans les commentaires cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, pas le mot à mot.


On ne fait pas dans la critique, mais dans le commentaire, car, par ma formation de sociologue, le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée juste.


Il faut aussi dire que je choisis les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu. Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre. C’est d’ailleurs pour cela que je fais du commentaire et non de la critique.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.



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Commentaires livresques : Sous la jaquette!



Lire en autobus!


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 1, Livres : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-01-05)


J'étais dans le 93 Jean-Talon quand j'ai vu cette annonce :





Bibliothèque numérique gratuite dans un autobus de la STM: www.lirevoustransporte.com.






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Nouveaux livres reçus



Reçu le 2013-12-09 (format pdf) : Baillargeon, Normand, 2013, Turbulences. Essais de philosophie de l'éducation, Québec : PUL, Collection Éducation et culture, 148 pages


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 1, Livres : www.societascriticus.com


www.pulaval.com/produit/turbulences-essais-de-philosophie-de-leducation



Nous traversons un moment d’incertitude, de doutes et de profonds désaccords sur la question de savoir ce que signifie éduquer, tant sur le plan individuel que sur les plans collectif et politique.


Pourtant, l’école devrait être un lieu de calme et de réflexion, un lieu de culture, un moment pour apprendre à voler de ses propres ailes.


Pour démêler les raisons de nos désaccords, le pédagogue et philosophe Normand Baillargeon entame une franche discussion aussi bien avec les partisans des sciences de l’éducation qu’avec la gauche.


Son plaidoyer est clair et sans équivoque : la culture, l’éducation et le savoir prendront plus d’importance dans nos vies si nous savons les associer à l’émancipation et à la justice.


Normand Baillargeon


Normand Baillargeon enseigne la philosophie de l’éducation à l’UQAM. Entre l’écriture de livres et d’articles, il chatouille le piano et gratouille la guitare. Il chante aussi, du moins les vertus de ses musiciens et chanteurs préférés : Coltrane, Brassens, Bach, Billie, Duke et les Beatles.



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DI a vu! (Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’évènements)



A TOUCH OF SIN


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Jia Zhangke / 2013 / V.O. mandarin / S.T.A (Parc) et S.T.F (Excentris) / Chine, Japon / 129min / couleur


Il y a d’abord Dahai, un mineur qui ne voit plus d’autres solutions face à la corruption généralisée que de prendre les armes. Il y a ensuite Saner, un travailleur migrant qui comprend bien vite les bénéfices qu’il peut tirer de son arme. Et puis Xiaoy, hôtesse d’accueil dans un sauna poussée à bout par les agissements de ses clients. Et enfin Xiaohui, tout jeune homme ouvrier tétanisé par ses conditions de travail. Il y aura aussi quatre régions de la Chine et des genres — le western, le film de sabre (le titre fait d’ailleurs un joli clin d’œil au Touch of Zen de King Hu), le polar, la comédie, le documentaire —, tous visités par le virtuose et surprenant Jia Zhang ke (24 City, Still Life) pour mieux ausculter les terribles cicatrices laissées par le libéralisme galopant sur le visage affaibli et déshumanisé de la Chine contemporaine. Récompensé par un prix du scénario au dernier Festival de Cannes, prenant la violence du monde et ses effets dramatiques sur les citoyens à bras le corps avec une précision et une puissance d’évocation hallucinante, A Touch of Sin progresse dramatiquement vers l’inexorable en prenant à la gorge autant qu’il ébahit. — Helen Faradji


Source : Festival du nouveau cinéma (FNC) :

www.nouveaucinema.ca/2013/fiches/longs-metrages/9340/


Commentaires de Michel Handfield (2014-01-10)


On est dans les relations humaines, mais on ne fait pas dans la dentelle! On est dans la corruption, l'exploitation, le vol et la violence sous-jacente à la compétition pour l'argent. On a beau être dans un pays communiste, du moins au plan politique, mais en ouvrant son économie au capitalisme le pays fut infecté des maux de l'argent : l'individualisme et la cupidité, soit d'en vouloir le plus possible pour soi et d'en laisser le moins possible aux autres! Le cinéaste en fera sa démonstration en 4 sketchs!


Dans le premier de ceux-ci, on voit bien que le chef du village qui a vendu la mine a d'abord empoché avec quelques proches, dont le comptable, bien davantage que les gens du village qui devaient en recevoir des dividendes, mais n'ont finalement rien reçu! En fait, les ouvriers ne gagnent pas vraiment plus qu'avant. Ils ont été « vendus » avec la mine! Leurs conditions de travail ne s'amélioreront donc pas ni les conditions de leur village qui ne reçoit aucun bénéfice de cette vente qui fut au seul avantage de l'entreprise et de quelques initiés! Mais, on se tait pour ne pas voir son sort empirer. Sauf Dahai, avocat idéaliste (1) qui croit encore au sens de la communauté et au communisme! Il ne se gêne donc pas pour dire ce qu'il pense! Il menace même d'en faire rapport aux autorités de Pékin. Mais, personne ne l’écoute ni ne veut l'aider, parce que cela nuirait à la réputation du village! On ira jusqu'à le battre devant tout le monde et personne ne bougera pour l'aider, par peur de perdre son emploi ou le peu de bénéfices qu'ils ont encore.


Communisme ou capitalisme, le citoyen paie pour sa liberté d'opinion et de parole! On ne le dira pas, mais on le fera très bien savoir/sentir pour que cela ne se reproduise plus. La servitude volontaire! (2) Dahai fera cependant le ménage après avoir été battu! Il nettoiera les ordures à la carabine comme dans un western états-unien, incluant un homme qui fouette son cheval sans compassion pour la pauvre bête. Dans sa charge violente, Dahia sera fatalement humain, ce qui nous montre certains paradoxes de l'Homme alors que les plus souriants et les plus calmes des acteurs sont peut-être les moins humains, ayant exploité leurs concitoyens à leur propre profit et sans le moindre remord!


Voilà pour la première histoire de ce film qui constitue, dans l'ensemble, une fable qui nous montre que le capitalisme corrompt et rend méchant... même en terre communiste! Rousseau disait que l'Homme nait bon, mais que la société le corrompt. On pourrait dire aujourd'hui que ce n'est pas la société qui le corrompt, mais l'argent! D'ailleurs, n'est-ce pas souvent ceux qui travaillent avec le moins d'argents – les secteurs communautaires et du bénévolat – qui font parfois les plus grandes choses? De quoi nous redonner de l'espoir après avoir vu ce film essentiel.


Quant aux trois autres parties, seule l'histoire de Saner et de son arme m'a moins intéressé. L’histoire de Xiaoy, qui travaille comme hôtesse d’accueil dans un sauna et qui se défendra quand on la prendra pour une pute, était aussi fort intéressante, car elle montre que l'argent n’achète pas tout, surtout pas la dignité et les principes!


Puis, pour moi qui ait étudié en sociologie du travail, le dernier segment où on suit Xiaohui passer d'un boulot à l'autre dans différentes entreprises allant de la confection de vêtement à l'industrie technologique en passant par un bordel, ce jusqu'à ne plus accepter ses conditions de travail, qui ne vont pas en s'améliorant, est fort révélateur des promesses non tenues du capitalisme qui en demande toujours plus en en donnant le moins possible en retour! En fait, le modèle du capitalisme sauvage est comme une sangsue qui vide l'être humain de son essence et parfois de son gout de vivre. (3) Si certains acceptent ce marché qui donne une paie pour ne plus être quelqu'un, mais une machine au travail, d'autres ne sont tout simplement pas capables de le faire. (4) Sont-ils plus paresseux pour autant? Je ne le crois pas. Mais, ils n'ont pas la capacité d'adaptation et de résilience des autres, car souvent on en demande plus aux humains qu'on en demandait aux bêtes autrefois. Tout cela au nom de la productivité, le sacrosaint mot du capitalisme même en terres communistes! Bref, un film intéressant pour qui veut comprendre le capitalisme dans ses fondements mêmes!

Notes


1. Dans le résumé du FNC on dit un mineur, mais on ne le voit jamais travailler avec les autres même s'il les fréquente. Et dans les sous-titres on parle plutôt d'un avocat, ce qui fait que François Lévesque, dans Le Devoir du 10 janvier 2014 (« Les caves se rebiffent »), parle lui aussi d'un avocat idéaliste! Sur le site du ciné-club de Caen, on parle plutôt d'un ex-mineur, dorénavant provocateur aigri! (www.cineclubdecaen.com/realisat/jiazhangke/atouchofsin.htm). En fait, il me parait avoir été formé en droit même s'il peut aussi avoir travaillé comme mineur. Ceci expliquerait même sa proximité avec les ouvriers de la mine et son obsession à faire rétablir la justice pour eux. Il est des subtilités que la traduction ne donne pas toujours, mais que l'on ressent comme spectateur.


2. La Boétie, 1995 , Discours de la servitude volontaire, Mille-et-une-nuits.


3. Il se suicide d'ailleurs, rappelant une histoire vraie : La vague de suicides dans les usines de Foxconn. (Emmanuelle Jardonnet, Les quatre histoires vraies qui ont inspiré « A Touch of Sin », in Le Monde.fr, 10.12.2013 : www.lemonde.fr/culture/article/2013/12/10/les-quatre-histoires-vraies-qui-ont-inspire-a-touch-of-sin_3528049_3246.html)


4. « Employees are compelled to lead a double existence: outside their work they may enjoy considerable liberties, independence and self-confidence, although their capacity to structure and restructure social life to any significant degree is quite limited; in their places of work they are subject to strict authority and control, particularly those at the lower end of the hierarchy, and to forces of technological and social organizational change over which they have little or no control - in Touraine's phrase, 'dependent participation.' » (BAUMGARTNER, Tom, BURNS, Tom R. et De VILLE, Philippe, 1979, Work, politics, and social structuring under capitalism: impact and limitations of industrial democracy reforms under capitalist relations of production and social reproduction, in BURNS Tom R., KARLSSON Lars Erik and RUS Valjko (eds), 1979, Work and Power, England/U.S.A.: Sage publ., p.182)


Trailer


www.youtube.com/watch?v=sUkFnXd0qHo



The wolf of wall street / Le loup de wall street


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Un film de Martin Scorsese


Avec Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie, Matthew McConaughey, Jon Favreau, Kyle Chandler, Rob Reiner, Jean Dujardin


Scénariste : Terence Winter


Producteurs : Leonardo DiCaprio, Martin Scorsese, Riza Aziz, Joey McFarland, Emma Tillinger Koskoff


Le distingué réalisateur Martin Scorsese, met en scène l’histoire vécue du courtier en bourse de New York, Jordan Belfort (Leonardo DiCaprio). Du rêve américain à l’avidité, Belfort passe des petits titres et la vertu aux émissions publiques et la vie de corruption vers la fin des années 80. Fondateur de la maison de courtage Stratton Oakmont, l’excès de succès et l’opulence alors qu’il n’était que dans la vingtaine, ont valu à Belfort le titre de « Loup de Wall Street ».


Argent. Pouvoir. Femmes. Drogue. Les tentations étaient légion et la menace de l’autorité, jamais prise en compte. Pour Jordan, ainsi que pour sa meute de loups, la modestie n’était pas au programme et l’avidité n’avait jamais de limite.


Site officiel : www.thewolfofwallstreet.com

www.thewolfofwallstreet.com/intl/ca-fr/


Trailer : www.youtube.com/watch?v=iszwuX1AK6A


Commentaire de Michel Handfield (2013-12-30)


« Sell me this pen. »


Vendre! Voilà l'action! Le sujet : Jordan Belfort, le vendeur! (1)


Le vendeur ne perd jamais quand il vend, que ce soit un vendeur d'automobiles – comme dans « Le vendeur » de Sébastien Pilote (2) – un « trader » (3) ou un courtier (4) comme ici. Qu'il vende à la hausse ou à la baisse, il reçoit une commission, que ce soit un pourcentage de la vente ou un taux fixe selon le type de transaction en cause et le genre d'entreprise financière pour qui il opère. Mais, certains peuvent vendre n'importe quoi pour un pourcentage plus élevé. C'est la clé du succès pour le « trader » ou le courtier à l'étique élastique!


Quant au client, il est heureux si la valeur monte! Alors, plus on vend, plus la demande augmente et plus le prix suit la même courbe, même s'il n'y a aucun rapport avec la valeur réelle produite par l'entreprise. Sur papier la valeur monte! C'est tout ce qui compte. On parle alors d'une bulle spéculative. C'est doublement payant pour les « traders », car ils se font une commission élevée quand la bulle se gonfle (achat) et une autre lorsqu'elle se dégonfle et que tout le monde veut se défaire des ses actions. On voit souvent ce phénomène dans de nouveaux créneaux que l'on dit prometteurs, mais qui n'ont pas fait encore leurs preuves. Pensons aux nouvelles technologies ou à la bulle des médias sociaux, où des entreprises valent beaucoup plus que ce qu'elles rapportent. Mais, on espère une croissance exponentielle qui fera en sorte que l'investissement sera rentable à moyen et long terme malgré la réalité des chiffres. Ce n'est pas de l'Investissement, mais de la spéculation sinon du « gambling »!


Et, pendant ce temps, des entreprises qui vendent des produits bien réels en échange d'argent sonnant sont sous-capitalisées, car elles ne font pas rêver les investisseurs! Trop connue pour qu'on puisse spéculer des rendements mirobolants, leur valeur baisse malgré qu'elles rapportent pour vrai! On vend souvent sur la naïveté et l'espoir de devenir riche! Et si cela est vrai du marché réel, on peut imaginer ce qu'il en est des marchés parallèles et des vendeurs mal intentionnés. Pas surprenant que le système de Ponzi (5) fonctionne toujours malgré les nombreuses fraudes connues, la plus célèbre étant celle de Bernard Madoff. (6) C'est qu'il touche le rêve de devenir millionnaire sans effort! Les publicités de la fin du film, allant en ce sens, nous font d'ailleurs penser à des publicités bien réelles qu'il me semble avoir vues. Et, combien de livres de recettes écrits pour nous dire comment devenir millionnaires ou avoir du succès en affaires? Si c'était si simple, tout le monde le serait! Voilà pour le côté éducatif de ce film.


Plaisirs au rendez-vous!


« Trader » ou courtier, ce sont des emplois sous pression. Stress garanti! Alors, il faut être calme et en contrôle, voir « cool » comme lui dit celui qui l'entraine au début. La solution : cocaïne, boisson et des filles pour décompresser. Mais, il en deviendra accro tout comme ceux qui travaillent pour lui. Les visites de prostituées chez Stratton Oakmont font d'ailleurs partie des avantages sociaux! Cela donnera de la couleur au film. Mais, pour offrir ces plaisirs, il devra user d'astuces et ce sera de plus en plus risqué. On parlera alors de fraude. Et si les clients sont dupes, certains agents de l'État sont loin de l'être. Il se fera finalement coincer par le FBI.


Pour certains, ce sera une bonne histoire, parfois presque de la BD. Pour d'autres, une parfaite illustration des excès possibles de l'industrie de la finance qui carbure à la spéculation aux dépens de l'économie réelle. (7) Il y aurait des leçons à en titrer, car chaque époque connait sa bulle spéculative et sa déconfiture. Bref, un bon film qui mélange le réel et la fiction pour ainsi ratisser un vaste public. Certains y apprendront des choses, mais tous s'y divertiront!


Notes


1. http://en.wikipedia.org/wiki/Jordan_Belfort


2. Handfield, Michel (commentaires sur) LE VENDEUR de Sébastien Pilote, in Societas Criticus, Vol. 14 no. 1, du 2011-12-14 au 2012-01-24 : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2096076


3. En français, un opérateur de marché. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Opérateur_de_marché


4. http://fr.wikipedia.org/wiki/Courtier


5. http://fr.wikipedia.org/wiki/Système_de_Ponzi


6. http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Madoff


7. Mais, s'il y a eu quelques scandales retentissants dans le monde de la finance, ce ne sont pas toutes les entreprises ni tous les « traders » et courtiers qui sont en cause. Certains sont même très conservateurs, voire austères!



Mandela


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Réalisateur : Justin Chadwick (DEUX SŒURS POUR UN ROI).


Distribution : Idris Elba (PROMETHEUS) incarne Nelson Mandela et Naomie Harris (SKYFALL) est Winnie Mandela


Ce film est basé sur l’autobiographie du même nom portant sur l’ancien président sud-africain Nelson Mandela. Il rapporte sa jeunesse, son passage à l’âge adulte, sa scolarisation, ses 27 années de prison précédant son élection en tant que Président et son travail de reconstruction d’un pays profondément marqué par la ségrégation raciale.


Commentaires de Michel Handfield (2013-12-30)


Son père lui donnait le surnom de « troublemaker ». Il le sera pour le système de l'apartheid qui trônait sur l'Afrique du Sud depuis des lunes! Mais, ce ne sera pas facile à changer. Retour sur l'histoire.


Même si les noirs pouvaient étudier – Nelson Mandela fera son droit – on les séparait des blancs. À eux le Pouvoir et les beaux quartiers. On était dans un régime suprémaciste blanc gradué selon la nationalité et le statut social. (1) Une façon d'être au-dessus des autres même si les blancs étaient minoritaires.


Quand on parle de droits des minorités, on a là l'extrême négatif, ce qui ne veut pas dire que la dictature de la majorité soit nécessairement plus éclairée! En fait, des dérives existent dans tous les systèmes, même démocratiques! Après la République de Weimar, l'Allemagne s'est donné le nazisme. Et en Afrique du Sud, l'apartheid, ce n'était vraiment pas loin du nazisme. C'était une forme de fascisme tout comme le régime franquiste (Espagne) qui tombera au tournant des années 70-80. L’apartheid sud-africain, lui, tombera quelque 10 années plus tard, soit au début des années 90!


Pourquoi acceptait-on de tels régimes? Pour quelques alliances politiques et économiques à l'échelle de la planète et pour quelques privilèges au niveau local! C'est aussi simple que cela.


D'abord, les entreprises, et par extension les pays, faisant affaire avec l'Afrique du Sud profitaient économiquement de ce régime d'exploitation. Ça, il ne faut pas se le cacher. Et, c'est encore le propre du capitalisme que de jouer sur les différences salariales et de normes entre différents pays pour en tirer des avantages. C'est souvent la seule raison de fermer une usine rentable dans un pays pour l'amener dans un autre plus avantageux, car ayant moins de normes à respecter, que ce soit en santé/sécurité des employés, salariales ou environnementales pour ne nommer que les principales. On le voit tous les jours dans les nouvelles économiques. Je n'ai donc pas besoin de m'étendre davantage sur ce sujet.


Individuellement, on acceptait pour quelques privilèges. C'est la « servitude volontaire » comme l'a si bien écrit La Boétie en 1576! (2)


C'est dans ce contexte que Nelson Mandela passera du côté de la lutte armée. On est dans les années 1960 et on demande aux noirs d'avoir une passe en tout temps; on les arrête sans raison; et, s'ils manifestent, on tire sur eux. Veux, ne veux pas, ça me faisait penser au nazisme au point que je l'ai noté à quelques reprises durant la projection. Le droit ne pouvait pas suffire à défendre le « peuple », principalement les noirs, car les lois n'étaient pas faites/appliquées avec justice si je puis dire. Il y avait une discrimination systématique en leur défaveur. Mais, je dis bien le peuple cependant, car Nelson Mandela ne voulait pas reproduire l'injustice en l'autre sens. C'est là un point essentiel de sa philosophie : l'injustice ne se répare pas en en créant une autre! Il faut la faire disparaitre pour tous sans exception.


Après quelque temps de réflexions et de discussions avec ses amis, il rejoint l'ANC et la lutte armée, car il n'a que deux choix qui s'offrent à lui: « Submit or fight. Call them a terrorist! » comme il le dit, mais c'était la seule voie qui restait ouverte! Arriveront ensuite son arrestation et son procès. Ce sera le point tournant de sa cause et l'affirmation de son « leadership ». Puis, dans les limites de son pouvoir, le juge le condamnera, lui et ses complices, à la prison à vie et non à la peine de mort. Ce fut une énorme nuance, car il leur donna ainsi une présence politique dans la mesure de ses moyens, car ils resteront vivants, donc présents dans la tête des gens et l'histoire de ce pays.


Il lui faudra cependant non seulement de la persévérance, mais de l'abnégation pour survivre à ces années de prison et en sortir aussi fort. C'est que durant ces années il a su agir sans se mettre à risque, car on aurait pu l’éliminer facilement avec un seul prétexte de rébellion de sa part!


Sa durée dans l'adversité, et le travail de sa famille et de ses proches à l'extérieur, pour ne pas qu'il soit oublié, ont aussi fait connaitre sa renommée à l'extérieur de l'Afrique. Des campagnes de boycottage ont même été organisées à l'échelle internationale dans le but de mettre fin à l’apartheid et de le faire libérer. Montréal a d'ailleurs participé à ce mouvement mondial, d'où la visite de Nelson Mandela à Montréal peu de temps après sa sortie de prison. (3)


Il deviendra alors un incontournable pour sortir l'Afrique du Sud de l'apartheid. Peu de gens auraient réussi dans les conditions où il était. Si les autorités sud-africaines du temps pensaient briser son parti, l'ANC, en l'emprisonnant avec ses proches collaborateurs, ils se sont trompés. Nelson Mandela commencera à négocier une nouvelle Afrique du Sud alors qu'il sera encore en prison. Il était de la trempe d'une souche : solidement ancré dans sa terre et croyant dans ses compatriotes peu importe leurs couleurs. Il croyait une Afrique du Sud démocratique possible contrairement à d'autres, dont sa femme Winnie, qui furent plus radicaux et vindicatifs que lui. (4) Il prendra finalement le pouvoir le 27 avril 1994 à la tête de l'ANC :


« Un gouvernement d'union nationale est [alors] mis en place avec le parti national et le parti zoulou Inkhata. En 1996, une fois la constitution définitive adoptée, le parti national quitte le gouvernement et rejoint les bancs de l'opposition. » (5)


Voilà pour l'Histoire!


Pour effacer l'ardoise et repartir à zéro, Nelson Mandela mettra sur pied la Commission de la vérité et de la réconciliation alors qu'il était au pouvoir! (6) Un outil intéressant, mais que peu de pays ont utilisé jusqu'à maintenant pour se refaire après des conflits de cette ampleur, car il faut du cran et du « leadership » pour faire accepter par le peuple de passer outre aux conflits antérieurs et se rebâtir un État ensemble. Il y a pourtant là une sagesse que j'aimerais bien voir s'appliquer au Moyen-Orient, notamment entre Israël et la Palestine.


Bref, au plan sociopolitique, on a là un film intéressant qui peut ouvrir sur des lectures plus avancées sur le sujet, surtout que Nelson Mandela est décédé récemment et que la planète l'a salué comme étant l'un des plus grands hommes du XXe siècle. Mais, saura-t-on en tirer les leçons?


Au plan cinématographique, il y avait tout pour film dans la vie de Mandela : une montée dramatique avec la liberté de sa jeunesse; son contact avec l'injustice; sa révolte; son emprisonnement; puis sa victoire qui rassemblera l'Afrique du Sud! On aurait voulu écrire une fiction dramaticopolitique qu'elle n'aurait pas été mieux!


Notes


1.http://fr.wikipedia.org/wiki/Apartheid


2. http://fr.wikisource.org/wiki/Discours_de_la_servitude_volontaire


3. « Quatre mois après être sorti de prison, en 1990, Nelson Mandela a fait une visite éclair de trois heures et demie à Montréal, une des premières villes du monde à militer activement contre l’apartheid. » (Marco Fortier, Montréal se souvient de Mandela, in Le Devoir, 7 décembre 2013 : www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/394658/montreal-se-souvient-de-mandela)


4. http://en.wikipedia.org/wiki/Winnie_Madikizela-Mandela


5. http://fr.wikipedia.org/wiki/Congrès_national_africain


6.http://en.wikipedia.org/wiki/Truth_and_Reconciliation_Commission_(South_Africa)


Hyperliens


http://fr.wikipedia.org/wiki/Nelson_Mandela


http://fr.wikipedia.org/wiki/Congrès_national_africain


http://fr.wikipedia.org/wiki/Apartheid


http://fr.wikipedia.org/wiki/République_de_Weimar


http://fr.wikipedia.org/wiki/Espagne_franquiste


http://en.wikipedia.org/wiki/Free_Nelson_Mandela



Ariane Brunet le 10 décembre 2013 à l'Astral!


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Textes et photos : Michel Handfield (2013-12-11)


NDLR Version corrigée et augmentée de notre direct sur Facebook!


« J’ai pas l'intention de te texter ce soir »! (Les premiers mots de Rentrer tard, sur l'album Fusée, 2013) Ainsi s'est ouvert le show d'Ariane Brunet à l'Astral.





Sympathique Ariane... qui dit écrire des chansons d'amour aussi pour les gars, car son public est davantage féminin. Rassurez-vous les boys, la musique est assez « rock » pour nous. C't'un gars qui va au gym 4 fois semaine qui vous le dit! Ouache, c'est ça la force des filles: nous faire se dévoiler!


Talentueuse. Je ne me vois pas en dire plus, alors je me concentre sur le spectacle.




Musique parfois jazzy, parfois rock, et paroles toujours intéressantes. Elle a aussi le sens de la répartie dans ses interactions avec les spectateurs.


On a beau dire qu'on n'écrit plus... Ses thèmes sont contemporains: « jeunesse d'aujourd'hui » !!!




Ariane est à l'Astral. Salle intéressante qui fait sa place même si ce n'est pas l'ancien Spectrum (1), mais en face! (2)


Ariane Brunet a étudié en musique jazz a-t-elle dit... et ça s'entend. Va-t-on la voir au Festival de jazz de Montréal? Suggestion de Societas Criticus!


Avec ses 4 choristes qui forment aussi un groupe, Les gourmandes, elles ont fait 1, 2, 3, 4 (de Feist) en rappel.




Notes


1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Spectrum_de_Montréal

www.facebook.com/pages/Le-Spectrum/226746260702476


2. Le Spectrum était au 318 rue Sainte-Catherine Ouest alors que l'Astral est au 305, rue Sainte-Catherine Ouest!

Hyperliens


www.arianebrunet.com

www.sallelastral.com

www.facebook.com/Gourmandes?v=wall&filter=2

http://gourmandes.bandcamp.com/

Vidéo de « 1234 » de Feist: http://vimeo.com/17777371



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D.I. Musique!



Le Lait, source naturelle de réconfort (vol. 3)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Après avoir écoulé plus de 250 000 exemplaires des volumes 1 et 2, Le Lait présente une toute nouvelle compilation de chansons réconfortantes.



«C’est à la demande des inconditionnels des campagnes du Lait que nous avons regroupé les chansons des messages télé des dernières années pour en faire profiter le grand public. Les campagnes publicitaires orchestrées par Nolin BBDO, et dont le thème est Le Lait, source naturelle de réconfort, trouvent ainsi leur aboutissement naturel dans le volume 3 du Lait, intitulé Source musicale de réconfort», souligne Nicole Dubé, directrice du marketing à la Fédération des producteurs de lait du Québec.



C’est donc en beauté et en musique que se terminera cette série de campagnes aux messages réconfortants, qui ont su trouver un si vaste écho dans le cœur de la population québécoise.



Exécutée à la main par les calligraphes de talent Vincent Box et Romain Boz du collectif Garbage Beauty, étoiles montantes de l’art urbain à Montréal, la pochette cartonnée illustre le nom de chacune des chansons de la compilation.



Pour clore ce chapitre de façon encore plus concrète et représentative des valeurs qu’ils prônent, les Producteurs de lait du Québec se sont engagés à verser leur part des profits de la vente de ce disque aux Banques alimentaires du Québec, qui approvisionnent plus de 1.064 organismes communautaires répondant à plus de 1,8 million de demandes d’aide alimentaire d’urgence par mois.


Le Lait volume 3 est offert depuis le 10 décembre 2013 en versions CD, vinyle et numérique.


Les titres des chansons (auteur(s) /interprète du message télé du Lait) :


1 Le temps est bon (Stéphane Venne / Isabelle Pierre)

2 Une chance qu’on s’a (Jean-Pierre Ferland)

3 Dis tout sans rien dire (Daniel Bélanger)

4 Stand By Me (Ben E. King, Jerry Leiber, Mike Stoller / Ben E. King)

5 J’ai souvenir encore (Claude Dubois)

6 Frédéric (Claude Léveillée)

7 Le p’tit bonheur (Félix Leclerc)

8 La vie en rose (Gilles Valiquette)

9 Quand le soleil dit bonjour aux montagnes (Harry Pease, Larry Vincent / Isabelle Cyr et Paul Piché)

10 Smile (Nat King Cole)


Commentaires de Michel Handfield (2014-01-05)


Nostalgique, mais si bon! Une chance qu'on l'a!


On est dans les thèmes d'amours et de nostalgie, allant de « Le temps est bon » de Stéphane Venne, interprété par Isabelle Pierre, à « J'ai souvenir encore » de Claude Dubois, en passant par « Frédéric » qui nous rappelle le regretté Claude Léveillé.


Une sorte d'histoire en condensé de la chanson qui a marqué le Québec des années confortables, soit les années 60 et 70! L'époque où tous les rêves étaient permis, avant les crises du pétrole, des déficits et des délocalisations d'entreprises! L'époque où l'on construisait des « infrastructures temporaires » en se disant que, de toute façon, on va les remplacer dans quelques décennies avec le progrès! Pourquoi faire un pont qui durera 100 ans si dans 30 ans on vole dans des hélicos personnels?


C'était les années 60, cette époque bénie où l'on a construit le pont Champlain! Sauf, que les hélicos personnels ne sont pas arrivés et le pont ne tient plus! Mais, quelles chansons on faisait à la même époque! Des classiques qui tiennent toujours la route et que des jeunes reprennent parfois! Si nos ponts avaient été faits avec le même amour du travail bien fait, ce serait rassurant! Voilà aussi ce que sont ces chansons : rassurantes!


Bref, c'est un album qui fait du bien par où il passe! Comme le lait! Mais, qui parle aussi de nous non seulement dans les textes d'auteurs d'ici, mais d'ailleurs, comme « Smile » de Nat King Cole et « Stand By Me », interprété par Ben E. King, car ils révèlent notre américanité dans notre amour de la chanson des « States » même si nous n'en comprenions pas toujours les mots! Le plus bel exemple en est « Quand le soleil dit bonjour aux montagnes », originellement une chanson anglo-états-unienne, « When the sun says hello to the mountain », qui fut traduite et adaptée par Edmond Moreau pour les sœurs Annette et Carmen Richer en 1945! Puis, de versions et d'interprétation en interprétation elle devint la version que l'on connait aujourd'hui : un classique de la chanson d'ici! Sans cela, elle aurait été oubliée depuis longtemps, car les premières versions n'avaient pas connu un tel succès. (1)


Bref, c'est un disque nostalgique et réconfortant pour certains, mais de découvertes pour les plus jeunes. Un disque à avoir pour toutes les familles d'ici, même pour les plus récemment arrivées de façon à saisir nos émotions! Et, ils auront certainement les leurs à l'écouter. Finalement, un disque rassembleur pas juste autour d'un verre de lait.


Note


1. Il faut lire « L'HISTOIRE D'UNE CHANSON: QUAND LE SOLEIL DIT BONJOUR AUX MONTAGNES », sur https://sites.google.com/site/countrypete27/country-divers, car c'est une histoire fascinante pour une chanson qui fut longtemps dans l'ombre avant de devenir ce qu'elle fut au Québec!



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