Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est sceptique, cynique, ironique et documenté!


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 16 5, du 2014-03-30 au 2014-05-23- inclut Vues d'Afrique!


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

C.P. 73580

Succ. Parc octogonal

Montréal H2A 3P9



Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et interrogatif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.



Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction


Depuis 2009 nous faisons cette revue en logiciel libre de façon à en promouvoir l'usage. Ce fut d'abord en Open Office (www.openoffice.org), mais nous utilisons davantage Libre Office (www.documentfoundation.org/) maintenant.


Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique

Éditos


- Captif… du temps du transport à cheval!

- Ahhhhh! C'est désespérant!


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct


- Quand je parle d'agriculture urbaine, voilà de quoi je parle : de ma cour! (2014-05-20)

- Réduction de gaz à effet de serre! (2014-05-20 / 17 mai sur Facebook)

- Les oiseaux sont contents! (2014-05-15)

- Si j'ai ralenti l'écriture… (2014-05-14)

- Faune urbaine + Suite (2014-05-05)

- Encore et encore! (2014-04-01)


Le Journal/Fil de presse


- Désolation!

- Ça chauffe trop!

- Content d'avoir suivi ma ligne de pensée


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


Lancements


Au lancement de « La gloire démystifiée » de Josélito Michaud

DI a vu! - ciné, théâtre, expositions et quelques annonces d’évènements (avec index)


- Le rêve de Grégoire

- Apocalypse la 1 ère Guerre mondiale

- 3 histoires d'Indiens

- LA JALOUSIE

- 9 MOIS FERME

- 30e festival international de cinéma Vues d'Afrique

- DÉPÊCHEZ-VOUS DE RALENTIR!


Les festivals!


Vues d'Afrique!


ET SI DIEU N'EXISTAIT PAS

LA LARME DU BOURREAU

LE CHANT DES TORTUES

Haïti, le règne de l'informel

ASSISTANCE MORTELLE

Forum solidarité Québec-Afrique-Haïti / UQAM 2014-05-02


Documents à ne pas taire! (Notre section documentaire)


- FERMIÈRES


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Index



Nos éditos!



Captif… du temps du transport à cheval!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 5, Éditos : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2014-04-23)



André Bellavance, candidat à la chefferie du Bloc québécois, « estime que les Québécois sont captifs d'un mauvais film: celui où le parti fédéral au pouvoir décide de ce qui est bon pour eux, sans égard aux conséquences et sans écouter leur opinion. » (1)


Fort intéressant comme remarque, sauf qu'on peut dire la même chose du gouvernement du Québec, même sous le Parti-Québécois, qui décide du tracé des autoroutes montréalaises ou de leur reconstruction et qui a décidé des fusions sans consulter les insulaires montréalais pour savoir s'ils avaient d'autres pistes de solution pour leurs villes! C'est ce qui m'a fait faire un coup de gueule hier matin, alors que j'étais en autobus, et que je lisais cette nouvelle. Revoici donc ce coup de gueule placé sur Facebook hier (2014-04-22), mais légèrement corrigé ici, vu les quelques erreurs relatives à l'écriture en autobus :


« Et ce blocage du fédéral, comme montréalais, j'aurais peur de l'avoir au Québec, y rapatrier tous les pouvoirs. Moi, je suis pour un « redesign » de cette constitution qui date du temps du transport à cheval, et un redécoupage [une redistribution serait mieux choisie comme terme après relecture!] des pouvoirs entre le Fédéral, les provinces et, enfin, les villes - et peut-être les MRC - qui pourraient être reconnues à leur juste mesure [valeurs!] et non plus comme une « création de la province », ce qui a donné des décisions du PQ avec lesquelles je n'ai jamais été d'accord ni consulté par le rouleau compresseur de Québec. C'est d'ailleurs ce qui m'a éloigné du PQ et de la souveraineté au nom de la liberté que me laisse - au moins! - cette division des pouvoirs que je reconnais tout de même imparfaite! »


En fait, je crois qu'il faudrait aller vers une modernisation constitutionnelle du Canada, incluant un redécoupage des pouvoirs entre le fédéral, les provinces, les villes et MRC pour répondre aux enjeux du XXIe siècle, notamment en matière d'urbanisme, d'environnement et de transport. À cela devrait s'ajouter trois changements à la Charte canadienne des droits et libertés, soit l'ajout du mot responsabilité, car sa reconnaissance n'est pas toujours implicite comme le croyait Pierre Elliot Trudeau à l'époque de l'inclusion de sa charte dans la constitution canadienne; remplacer Dieu par la souveraineté du Peuple et la primauté du droit comme premier fondement de notre Charte (2); et une protection de la science qui ne l'est pas alors que les croyances ont droit à une protection constitutionnelle! (3) Puis, comme il est permis de rêver, il faudrait aussi aller vers une forme de gouvernance américaine comme il y a une gouvernance européenne, avec des exigences minimales pour tous en matière d'environnement et de filet social par exemple. Et, quand je parle d'Amérique, je pense à l'Amérique continentale et non seulement l'Amérique du nord.


Sachant que les problèmes auxquels nous avons à faire face en matière d'environnement, que ce soit la pollution ou les changements climatiques, n'ont que faire des frontières théoriques des États, l'exception québécoise m'apparait maintenant beaucoup moins une solution qu'autrefois. Comme le disent les environnementalistes, s'il faut agir localement, il faut aussi penser globalement! C'est pour cela qu'il y a déjà longtemps que je ne suis plus souverainiste, mais que je pense d'autres options. Sauf, que le temps est souvent long avant que les idées d'un ou de quelques penseurs ne se dispersent et passent dans le grand public et les programmes politiques. Alors, je vous invite donc à les diffuser si vous trouvez mes propositions intéressantes.


Michel Handfield, éditeur de Societas Criticus.



Notes


1. STÉPHANIE MARIN de La Presse Canadienne, André Bellavance veut élargir la coalition du Bloc, in lapresse.ca, 22 avril 2014 : www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201404/22/01-4759716-andre-bellavance-veut-elargir-la-coalition-du-bloc.php



2. En 2007 nous écrivions ceci :


« Ceci nous conduit à notre troisième point. La place de Dieu dans notre constitution !


En Afghanistan on combat des gens qui disent imposer un régime au nom d’une conception de Dieu. Mais, avec Dieu, il n’y a pas moyen de discuter, car il s’agit de dogmes et de Foi, donc d’une vérité indiscutable. Il ne peut donc pas y avoir place aux débats et aux choix démocratiques. Maintenant que nous le savons et à moins de nier l’évidence, on devrait ouvrir notre propre constitution pour en éliminer Dieu, car la première ligne de celle-ci se lit comme suit:



« Attendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu et la primauté du droit » (http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/Const/index.html)



Comme citoyen, j’espère que vous le saviez, car c’est la loi fondamentale du pays, celle qui définit nos droits et nous représente. Elle fait donc de nous une théocratie, où Dieu peut nous bénir et nous inspirer la guerre par exemple. On est alors en pleine guerre de religion en Afghanistan si on regarde cela sous cet angle. Pour s’en sortir et parler de démocratie véritable, notre constitution devrait plutôt se lire ainsi: Attendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la souveraineté du Peuple et la primauté du droit… Cette formulation irait davantage dans le sens de la démocratie. Suffit de lire Jean-Jacques pour le voir. (Rousseau, Jean-Jacques, 1992 [1762], Du contrat social, France: Grands écrivains) » (Michel Handfield, Il faut mettre fin au carnage!

Ou propos sur la démocratie, in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 9 no 5, Essais: http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs61996)



3. « Si l'on trouve des protections pour la « liberté de conscience et de religion » dans notre Charte canadienne des droits et libertés, il n'y a aucun mot sur la science et les scientifiques! Eux, ont peut même les faire taire! » (Michel Handfield, La liberté de croyance et la science, in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 13 no 7 (2011), Éditos: http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2058449)




Ahhhhh! C'est désespérant!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 5, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-03-30)


J'ai écrit « Un ptit plussssss! » à quelqu'un qui avait mis « Je viens tout juste de gagner 7 000$ avec un gratteux » sur son statut Facebook, puis j'ai ensuite reçu un message me disant que je venais de me faire prendre dans le « nouveau jeu secret de la Sensibilisation contre le cancer du sein 2014 » et que je devais choisir mon poison et changer mon statut! Ce m'eut fait plaisir si j'avais vu le lien avec la sensibilisation au cancer du sein, mais je n'en voyais pas.


Le membre des sceptiques du Québec que je suis (www.sceptiques.qc.ca) a alors vérifié ce qu'il en était. Rien sur le sujet tant sur « Pink ribbon » (www.pinkribbon.com), la Fondation du cancer du sein du Québec (www.rubanrose.org) ou la page Facebook sur le cancer du sein (www.facebook.com/lecancerdusein). Si c'était une véritable campagne de sensibilisation, il devrait minimalement y avoir une info sur le cancer du sein, comme un hyperlien vers un organisme ou un évènement relié à la cause par exemple, au moins dans le message reçu par ceux qui se sont fait prendre au jeu même s'il est d'un gout discutable. Mais rien. Alors, à quoi servirait une campagne de sensibilisation qui ne parle pas davantage de sa cause ni d'un organisme qui s'en occupe?


De poster sur un mur un statut comme « Foutue diarrhée » ou « Je viens tout juste de montrer mes seins pour m'éviter un ticket de vitesse » (1), ça donne quoi à cette cause? Où est la sensibilisation? Je ne la vois pas. Et vous? Même que certains des statuts proposés ont plutôt tout pour ridiculiser la personne qui le met sur sa page Facebook!


Ça tient davantage de la pogne que d'une campagne de sensibilisation que cette affaire. Mais, c'est le genre de chose qui circule sur internet, car on ne veut pas être celui ou celle qui va briser le jeu ou la chaine de lettre. Alors, on suit sans trop y réfléchir et le mouvement continu alors qu'il devrait cesser. D'ailleurs, mes recherches avec différents mots-clés et même des extraits de ce texte, tant en français qu'en anglais, ne m'ont conduit à aucun site d'organisme s'occupant du cancer du sein ou du cancer, ni à leurs pages Facebook. Mais, elles m'ont plutôt conduit à des sites dénonçant ce genre de statuts sur Facebook et son côté viral. Je vous aurai avisé pour que vous ne vous y fassiez plus prendre, car parfois il faut savoir dire « STOP ».


Note


1. Le message reçu en français d'une amie Facebook disait ceci :


« Maintenant tu dois choisir l'un de ces 14 choix plus bas et le poster sur ton mur. C'est le nouveau jeu secret de la Sensibilisation contre le cancer du sein 2014. Allez ne te défile pas, choisi ton poison et change ton statut. 1) Foutue diarrhée; 2) Je viens tout juste de montrer mes seins pour m'éviter un ticket de vitesse; 3) Quelqu'un a un tampon à me prêter? Il ne m'en reste plus; 4) Comment se débarrasse-t-on des champignons aux pieds? 5) Pourquoi n'y a-t-il jamais personne de disponible à côté de moi quand je file cochonne? 6) Plus de papier de toilette. Au revoir mes bas; 7) Quelqu'un vient de me faire une offre d'emploi comme prostituée, j'hésite encore. Je crois que je suis en amour avec quelqu'un, quoi faire? 9) J'ai décidé d'arrêter de porter des sous-vêtements; 10) Je suis toujours en amour avec mon ex; 11) Je ne sais pas comment le dire et en même temps je suis tanné(e) de me cacher: je suis gai(e); 12) C'était trop beau pour être vrai, je suis enceinte; 13) Je viens tout juste de gagner 7 000$ avec un gratteux; 14) Je viens tout juste d'apprendre que je suis cocu(e) depuis les 5 derniers mois. »


Et, dans sa version anglaise, il dit ceci :


« Oh dear,dear,dear. You should not have liked or commented! Now you have to pick one of the 14 below & post a status. This is the 2014 breast cancer awareness game. Don't be a spoil sport, choose your poison & change your status. 1) Damn diarrhea 2) Just used my boobs to get out of a speeding ticket. 3) Anyone have a tampon. I'm out. 4) How do you get rid of foot fungus. 5) Why is nobody around when l am horny? 6) No toilet paper, goodbye socks. 7) Someone offered me a job as a prostitute but l' m hesitant. 8) l think l'm in love with someone what should l do? 9) l've decided to stop wearing underwear. 10) l still love my ex. 11) l really don't know how to tell anyone and l'm sick of hiding it l'm gay. 12) Guess it was 2 good 2 be true l'm pregnant. 13) Just won $7000 on a scratchy. 14) l've just found out l've been cheated on for the past 5 months. Haha... » (Danny Cox, March 27, 2014, No more toilet paper, bye socks: Facebook's cancer awareness game makes no sense, in Orlando Pop Culture Examiner, www.examiner.com/article/no-more-toilet-paper-bye-socks-facebook-s-cancer-awareness-game-makes-no-sense)


Autres hyperliens


Lisa Bonchek Adams, 01/17/2013, Breast Cancer Is Not a Facebook Status Game, in huffingtonpost.com (U.S..A) : www.huffingtonpost.com/lisa-b-adams/breast-cancer-facebook_b_2499249.html


No More Stupid Games for Breast Cancer :

www.facebook.com/NoMoreStupidGamesforBreastCancer




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Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct


Par Michel Handfield


Des mots ou des liens que nous plaçons sur Twitter, Facebook, et/ou Linked In et que nous reprenons ici vu la valeur que nous leur trouvons.


Pour la mise en page de messages d'abord mis en ligne sur les réseaux sociaux, des corrections sont parfois nécessaires après coup, car il faut quelquefois tourner les coins ronds pour les besoins des médias sociaux, comme les 140 caractères de « Twitter », mais aussi pour la rapidité du direct lors d'un évènement qui demande déjà toute notre attention! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas changer l'apparence du direct. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées bien avant la mise en page!



Quand je parle d'agriculture urbaine, voilà de quoi je parle : de ma cour!



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 5, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2014-05-20)



Piment fort de Cayenne : 12 plants


Piment fort Chili (petits) : 24 plants


Piment fort Jalapeno : 12 plants


Piment fort cerise: 12 plants


Piment banane fort : 12 plants


Tomate San Marzano : 36 plants



Tomate cerise : 12 plants



Bette à carde : 12 plants


Basilic : 24 plants de 2 variétés, une petite et une grande.


Quelques plans ont été mis à l'avant… au bénéfice des voisins!









Réduction de gaz à effet de serre!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 5, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-05-20 / 17 mai sur Facebook)


Une commande de 79,29$ chez Costco! En vélo, ça réduit de combien mon empreinte écologique? Puis, les gros formats font que j'y vais moins souvent!
















Les oiseaux sont contents!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 5, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-05-15)


Comme je nourris les oiseaux, j'ai demandé qu'un des poteaux de ma clôture soit plus haut et ils m'ont aussi fabriqué une barre horizontale pour placer ma mangeoire d'oiseaux. J'ai juste eu à la percer pour y mettre un anneau où l'accrocher. C'est le travail de Clôtures Montréal (www.cloturesmontreal.com) que j'apprécie. Si aujourd'hui, j'avais un moineau à la mangeoire, en janvier 2013 j'avais eu la surprise d'y voir un cardinal rouge! C'était alors mon ancienne clôture! Le monsieur est content du travail, alors il le souligne!













Si j'ai ralenti l'écriture…


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 5, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-05-14)


Vous vous rappelez...


J'avais défait ma remise (hangar) en 2012.











L'an dernier, j'avais conservé uniquement les deux murs extérieurs en attendant de savoir quoi faire. Acheter une nouvelle remise ou tout défaire.






Finalement, j'ai tout défait, coupé le bois – que des voisins ont récupéré en partie – brisé le ciment à la masse… pour en arriver à ceci en vue de faire le potager! Les trois petites touffes vertes, c'est de la rhubarbe!







Un mois de travail manuel, mais ça fait parfois du bien pour reposer le délinquant intellectuel!




Faune urbaine


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 5, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-05-05)


Surprise! Un raton laveur dort sur mon toit de chambre ce matin. Et, on n'y touche pas : www.bergerblanc.com/?p=faune_details&id=6









Suite :


Même si on m'a dit qu'il devait partir ce matin (selon le site web du Berger blanc), il était encore là à 22 heures ce soir, alors je l'ai arrosé et il est finalement parti, mais après bien de l'arrosage! Au lieu de descendre par l'escalier, il a sauté du toit à un auvent et à un toit d'entrée de cave avant de sauter au sol. Moi, je ne voulais pas lui faire de mal, sauf que ce n'est pas normal un raton laveur qui passe la journée et la soirée sur un toit près d'une fenêtre de maison, sans manger. Un jeune qui ne sait pas quoi faire ou un adulte malade? Mais, quand j'ai appelé, la seule réponse fut de me transférer à une machine qui me donnait le choix entre un enregistrement ou un site internet pour me dire « n'y touchez pas, laissez-le là et il va partir dans la soirée ». Et s'il est malade ou meurt là, je fais quoi? Ce n’était pas une réponse enregistrée dont j'avais besoin, mais de parler à un humain qui connait ça. Allo le service. Je l'ai donc renvoyé dans la nature. S'il est trop faible, la nature fera son œuvre. Si c'est un jeune, il apprendra à se nourrir. Mais, je ne peux pas le garder près de la fenêtre d'un logement ni le nourrir. Mais, j'aimerais vraiment un meilleur service aux citoyens, car je trouve cela de valeur de devoir agir ainsi! Moi, je les aime les animaux, mais celui-là, je ne pouvais pas l'adopter.




Encore et encore!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 5, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com




Michel Handfield (2014-04-01)



Je le répète encore: pour sortir de la grande noirceur quelle qu'elle soit, ce n'est pas d'une charte des valeurs dont on a besoin, mais de faire une place à la protection de la science dans nos chartes des droits!



C'était mon commentaire Facebook suite à la lecture du texte de Marc Cassivi sur la dernière sortie de Janette : MARC CASSIVI, Madame Bertrand, in La Presse, 1er avril 2014, Arts, p. 2 ou sur lapresse.ca : www.lapresse.ca/debats/chroniques/marc-cassivi/201404/01/01-4753295-madame-bertrand.php



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Le Journal/Fil de presse


Désolation!


Montréal, 25 avril 2014


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 5, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Je regarde les conflits entre anciens/nouveaux membres du PVQ et ça me désole. Moi, j’ai décidé que pour l’instant je me retire dans mes écritures et j’annule mon membership (qui était valide jusqu’en 2016). Je verrai plus tard. De toute façon il n’y a pas d’élections à l’horizon et l’environnement a besoin d’aide... alors je m’occuperai de mon jardin! Sourire


Michel Handfield


Ça chauffe trop!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 5, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-04-13)


Agence France-Presse (BERLIN), Urgence de limiter la hausse du thermomètre mondial, dit le GIEC, in lapresse.ca, 13 avril 2014 : www.lapresse.ca/environnement/dossiers/changements-climatiques/201404/13/01-4757109-urgence-de-limiter-la-hausse-du-thermometre-mondial-dit-le-giec.php



Mon commentaire Facebook corrigé, vu les fautes de frappe en autobus :



Si on ne veut pas revenir au cheval, il faut augmenter le transport en commun et diminuer la place accordée a l’automobile.



Content d'avoir suivi ma ligne de pensée


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 5, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield

Mis sur Facebook le 2014-04-08 (version corrigée : 2014-04-13)


DAPHNÉ CAMERON, dans La Presse du 8 avril 2014, nous apprenait que « Firmes de génie et entrepreneurs ont donné généreusement aux partis »; à tous les partis politiques importants en fait! (1) Alors, j'avais écrit ceci sur Facebook :


Mais, ils ne semblent pas avoir donné aux verts! Content d'avoir suivi ma ligne de pensée et d'avoir voté vert même si, là comme ailleurs, il y a des améliorations à faire. C'est que tous les partis politiques sont d'abord des coalitions autour de quelques grands principes et quelques tiraillements.


Note


1. www.lapresse.ca/actualites/dossiers/commission-charbonneau/201404/08/01-4755492-firmes-de-genie-et-entrepreneurs-ont-donne-genereusement-aux-partis.php



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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


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AVIS (révisé le 2014-03-23)


Dans les textes cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires ou sociocritique, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film, par exemple, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée juste.


Il faut aussi dire que je choisis les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu. Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.



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Lancements



Au lancement de « La gloire démystifiée » de Josélito Michaud



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Livres : www.societascriticus.com



Michel Handfield (version Facebook corrigée et augmentée 2014-04-02)




Publié chez Libre Expression :

www.facebook.com/GroupeLibrex

















C'était au Salon Urbain de la Place des Arts, très bel endroit.















Où est passée la caméra de Télécino (dans Bobino)? C'est maintenant un appareil photo Canon monté pour faire de la vidéo. Flexibilité! C'était une caméra de district-V si j'ai bien noté, car le propre d'un caméraman c'est d'être très mobile pour tout voir!












Beaucoup de monde à ce lancement de « La gloire démystifiée » de Josélito Michaud!









L'auteur, qui semble fort apprécié, est aussi porte-parole des Banques alimentaires du Québec. Le lien est www.banquesalimentaires.org
















Et, pour terminer en beauté, photo de groupe au lancement de « La gloire démystifiée » de Josélito Michaud











Détails sur le livre :


Michaud, Josélito, 2014, La Gloire démystifiée - 31 destins et 200 clichés volés

par l'auteur, Montréal : Libre Expression, 312 pages, ISBN : 9782764809419 :

www.editions-libreexpression.com/gloire-demystifiee/joselito-michaud/livre/9782764809419


Dans le regard des autres, ils connaissent la gloire.


DANIEL BÉLANGER • VÉRONIQUE BÉLIVEAU • DENISE BOMBARDIER • GREGORY CHARLES • CŒUR DE PIRATE • CORNEILLE • CORNO • VÉRONIC DICAIRE • YAN ENGLAND • JOSÉ GAUDET • LUC LANGEVIN • ÉRIC LAPOINTE • RICARDO LARRIVÉE • WILFRED LEBOUTHILLIER • PATRICE L'ÉCUYER • GUY A. LEPAGE • MARC LEVY • MICHEL LOUVAIN • MARIE-MAI • JEAN-MARC PARENT • MARIO PELCHAT • ANNIE PELLETIER • COLETTE ROY LAROCHE • GILBERT ROZON • ÉRIC SALVAIL • SIMPLE PLAN • MARIO TESSIER • KIM THÚY • GUYLAINE TREMBLAY • JUSTIN TRUDEAU • KARINE VANASSE


Ils ont accepté, au cours d'une entrevue, de dévoiler leur vision de la célébrité.


En démystifiant leur histoire et leur trajectoire et en les accompagnant dans leur propre réflexion face à ce succès enviable et envié, Josélito Michaud a su se glisser dans les coulisses de leur intimité. La Gloire démystifiée propose, au-delà des idées préconçues, une incursion inédite au cœur même de la réussite de ces trente-et-une personnalités. Qui sont-elles? Quels sont leurs motivations, leurs doutes, leurs désillusions? Le succès peut-il s'apprendre? S'agit-il d'un privilège que l'on conquiert après avoir lutté?


Pour mieux explorer les arcanes de la gloire, treize autres personnalités ont consenti à répondre à un questionnaire portant sur le phénomène : Janette Bertrand, Nicole Bordeleau, Geneviève Borne, Denis Bouchard, Guy Corneau, Mario Dumont, Sophie Durocher, Pierre Légaré, Richard Martineau, Pénélope McQuade, Jean-Luc Mongrain, Herby Moreau et Sophie Thibault.


Et vous, êtes-vous fait pour connaître la gloire, vivre avec elle et la faire durer? Un questionnaire en trente points vous aidera à y voir plus clair.



Index



DI a vu! (Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’évènements)



Le rêve de Grégoire


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Une nouvelle production de Chants Libres présentée en mai 2014


Pierre Michaud : musique et livret

René-Daniel Dubois : mise en scène


Opéra pour sept voix, quatuor à cordes, quatuor de saxophones, 6 percussions et bande. 7 chanteurs, Quatuor Bozzini, Quasar, Sixtrum, sous la direction de Walter Boudreau.


Accusé d’un crime dont il ignore la nature, Grégoire, plongé dans l'obscurité de sa cellule exigüe, se met à rêver au trajet de sa vie… Le rêve de Grégoire nous propose un voyage à la croisée des chemins entre le fantastique et la réalité. « Le rêve de Grégoire est une fable à propos de notre monde. Une fable enragée, peut-être bien désespérée. Mais certainement pas défaitiste. » (René Daniel Dubois).


Les personnages de ce récit onirique et insolite sont incarnés par les chanteurs François-Olivier Jean, (ténor, Grégoire), Marie-Annick Béliveau (mezzosoprano, l’Autorité), Dion Mazerolle (baryton, la Folie), Andrzej Stec (ténor, Prométhée), Rebecca Woodmass (soprano colorature, Mathilde), Michiel Schrey (ténor, l’Ignorance) et Dorothéa Ventura (soprano, la Colère).


La musique quasi fellinienne est interprétée par trois ensembles montréalais réunis pour cet opéra : le Quatuor Bozzini, le quatuor de saxophones Quasar et l’ensemble à percussion Sixtrum, sous la direction de Walter Boudreau.


La scénographie est de Gabriel Tsampalieros, les éclairages sont de Guy Simard, la conception des costumes est de Marianne Thériault et les maquillages sont de Jacques-Lee Pelletier.


Le rêve de Grégoire, produit par Chants Libres en coproduction avec la SMCQ, est présenté dans le cadre de la 4e saison de Le Vivier et a reçu l’appui du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des Arts du Canada, et du Conseil des arts de Montréal.


Commentaires de Michel Handfield (2014-05-23)


Le rêve de Grégoire a eu lieu les jeudi 15 mai, vendredi 16 mai et samedi 17 mai au Monument-National. Désolé de ne pas avoir fait notre texte avant, mais nous l'avions au moins annoncé sur notre page Le calendrier.


Comme le livret est disponible en ligne (voir nos hyperliens), notre commentaire sera plus court, car il vous est possible de lire le texte intégral de cette œuvre.


Grégoire est condamné à mort sans savoir pourquoi. En fait, il semble accusé d'avoir fait son travail avec passion à la place de ces patrons qui se cachent derrière leurs employés qui appliquent leurs normes, soi-disant économiquement rationnelles, mais aux conséquences parfois fâcheuses, avec zèle! Comme on ne peut accuser les patrons, qui n'ont finalement posé aucun geste, les laissant faire par des subalternes que l'on qualifie d'autonomes et responsables, on accuse ces derniers! Toute ressemblance avec la mafia est cependant involontaire de notre part. C'est la loi du marché, comme pour ces employés de la MMA (Montreal, Maine & Atlantic) accusés dans l'accident du train de Lac-Mégantic, mais pas leurs patrons ni les élus qui ont changé les normes pour rendre ces opérations plus rentables aux dépens de la sécurité! Quand Grégoire chante…


« Des papiers déplacés par des gens qui d'une pile à l'autre

Déplacent d'innombrables chiffres et colonne et tours et édifices

Déplacent d'innombrables tanks et populations

NON!

Qui tuent et qui violent

AAAh

Ces monstres déplacés par des gens déplaçant des papiers

D'une pile à l'autre

Des papiers photocopiés par des gens » (p. 18 du livret)



On croirait lire Yves Boisvert qui nous parle de la MMA :


« Le président des Métallos a raison de dire que le gouvernement fédéral est le principal responsable de la tragédie de Lac-Mégantic. Responsable dans le sens large: il a laissé se détériorer le réseau ferroviaire; il a laissé circuler des wagons-citernes mal adaptés pleins de carburant inflammable; il n’a pas surveillé les petits réseaux comme la Société Montreal, Maine & Atlantic (MMA).


Sauf que la responsabilité morale et la responsabilité criminelle sont deux choses distinctes. » (1)


Accusé de faire son travail, donc! Mais, celui qui ordonne… il s'en tire bien dans ce système. Il peut même être considéré comme un grand humaniste s'il est philanthrope! Et, pourtant, toutes ses décisions peuvent conduire à un formatage collectif (Chant VIII, p. 16) pour faire plaisir aux Dieux des marchés (Chant XI, p. 21) de ce monde néolibéral! L'enfer déguisé en paradis de la liberté du marché s'entend, car la liberté du citoyen, elle est contrôlée même si ça ne parait pas!


C'est que l'humanisme dépend toujours de ce que l'on éclaire. La photo est parfois truquée, la culture étant remplacée par l'industrie culturelle, où le hockey ou la lutte sont en concurrence pour les mêmes dollars que le théâtre par exemple :


« La Folie : Nous vous prions de conserver le mot : Culture


La Première ministre : Ah oui… culture… tout comme pour la beauté, nous produirons désormais la culture en masse selon nos critères. Ce mot a été remplacé par « industrie culturelle ».


La Première ministre : On ne peut être contre la vertu. » (Chant XI, p. 22)


Bref, un opéra à nous réveiller plutôt qu'à nous faire rêver… même si on est dans « Le rêve de Grégoire »! C'est que, souvent, les apparences sont trompeuses, comme lorsque le chef des libéraux est un conservateur et que celui des sociodémocrates est un néolibéral! Ça s'est déjà vu d'ailleurs et ça se verra encore. Un opéra que je recommande s'il est repris en salle.


Quant à mon allusion à la MMA, elle n'est pas fortuite. Dans les jours précédents la première de cet opéra on a vu l'arrestation de 3 employés de la MMA dans tous les médias et différents commentaires poindre à ce sujet, car c'était la nouvelle de la semaine mis à part le hockey! (2) Puis, d'autre part, le Chant VII de l'acte I de cet opéra s'intitule « Un train vers nulle part »! Ai-je besoin d'expliquer davantage?


Notes


1. Yves Boisvert, La négligence de MMA, in La Presse, 14 mai 2014, p. A-8


2. La série entre les Canadiens de Montréal et les Bruins de Boston s'étant terminée le 14, veille de la première du « rêve de Grégoire », par une victoire de 3-1 des Canadiens au septième match! (La Presse, La revanche, jeudi 15 mai 2014, A-1)


Hyperliens

www.chantslibres.org


www.smcq.qc.ca


www.chantslibres.org/fr/productions/gregoire/

Pour lire le livret de l’opéra :

www.chantslibres.org/res/document/CL_Le_reve_de_Gregoire_Livret_fr.pdf



Apocalypse la 1 ère Guerre mondiale


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Producteur: Josette D. Normandeau

Producteur: Louis Vaudeville

Réalisateur: Isabelle Clarke

Réalisateur: Daniel Costelle

Année de production: 2014

Pays d'origine: Canada

Durée: 52 min


Le sacrifice d'une génération entière aurait-il pu être évité? Comment un conflit aussi cruel a-t-il été possible? Comment les hommes et les femmes ont-ils pu supporter une telle horreur pendant quatre longues années? La série Apocalypse la 1ère Guerre mondiale répond à ces questions fondamentales par une approche globale et un regard sensible, à hauteur d'homme.


Réalisée à partir de plus de 500 heures d'archives cinématographiques, souvent inédites et mises en couleurs, elle nous emmène sur les champs de bataille, dans la tête des gouvernants et des soldats, mais aussi dans le quotidien des civils à l'arrière.


Une plongée des tranchées du nord de la France aux fronts moins connus de Russie, de Serbie, de Turquie, de Palestine, où des millions de soldats, venus des cinq continents, vont mourir ou être blessés dans leur chair et leur esprit. La narration porte les voix, les souvenirs et les expériences de ces hommes et femmes afin de mieux comprendre et ressentir ce qui a conduit « le monde d'hier » à l'apocalypse.


http://www.tv5.ca/emissions/apocalypse


Commentaires de Luc Chaput (2014-05-08)


2014 marque donc le centenaire du début de la 1ère Guerre mondiale et est l’occasion de revenir sur ce moment-charnière du XXe siècle. Pour plusieurs historiens, 1914 marque le début de ce siècle avec la fin brutale en aout de la Belle Époque. Les concepteurs et réalisateurs Isabelle Clarke et Daniel Costelle, déjà reconnus pour leurs séries Apocalypse 2e Guerre mondiale et Apocalypse Hitler, ont pris le temps et ont fait de nombreux efforts pour rechercher, avec leur dévouée équipe, des archives inédites, ce même au Canada et aux États-Unis avec l’aide de leur coproductrice canadienne, Josette D. Normandeau.


La série de 5 épisodes de 52 minutes, soit 5 heures avec les pauses publicitaires, donne le vertige à cause de l’accumulation de plans très larges et de zooms sur des particuliers, anonymes, connus ou célèbres, qui vivent cette guerre et en témoignent. L’emploi d’une seule voix, celle de l’acteur-réalisateur Mathieu Kassovitz, à la fois comme narrateur omniscient et comme lecteur des témoignages d’hommes ou de femmes, était risqué. Mais le talent de Kassovitz et les pauses, dans la mise en ondes des divers éléments, réussissent presque à annuler le sentiment d’étrangeté que ce spectateur avait au début du visionnement. Sans aller jusqu’à la ribambelle de voix dans The Civil War de Ken Burns, qui durait onze heures, les deux réalisateurs auraient pu rajouter des voix féminine et masculine comme lecteurs des témoignages laissant à Kassovitz le soin de la narration des lieux et des évènements présentés par ailleurs avec précision.


La mise en couleurs des sols, uniformes, armes de toutes sortes et peaux apparaitra aux puristes comme étant inutile (1). Toutefois, cette colorisation est maintenant nécessaire pour intéresser le public actuel bombardé de tant d’informations. Un soin méticuleux a été mis en œuvre après un nettoyage serré des imperfections photographiques des documents utilisés. D’aucuns d’ailleurs reconnaitront des scènes vues entre autres dans La Chute de la dynastie Romanov d’Esfir Choub. Des films de fiction réalistes, comme Les Croix de bois de Raymond Bernard, apparaissent maintenant faibles par rapport à la réalité montrée par ces caméramans aux armées. La découverte des films personnels de René Ferrari sert bien à montrer la vie à l’arrière de familles avantagées et le contraste avec le travail aux usines des femmes en est encore plus frappant. La narration, les images et la qualité de la bande sonore, dans ses variations de bruits d’obus, de cris, de balles, de craquements, recréent ainsi les conditions d’enfermement dans la boue, le sang, les larmes et la vermine auxquelles sont confrontés les soldats pris dans les tranchées. Le troisième épisode si bien nommé Enfer, est, pour moi de ce point de vue, le plus prenant à cause de Verdun et de l’offensive de la Somme (2) à laquelle participa un grand-oncle maternel. L’intérêt du spectateur devrait donc le porter ensuite, comme pour toutes les émissions qui interpellent, vers des discussions, lectures (3) ou autres recherches (4) qui le mèneront vers des sites comme celui de la Mission du Centenaire (5) en France ou à écouter bientôt à Radio-Canada la série radiophonique, également en cinq épisodes, de Lynda Baril : 14-18 La Grande Guerre des Canadiens (6). Une critique du livre suivra peut-être.


Notes


1. Les puristes pourront atténuer ou supprimer dans leurs téléviseurs s’ils le veulent les couleurs qui les offusquent.


2. www.collectionscanada.gc.ca/premiere-guerre-mondiale/entrevues/025015-1400-f.html


3. Dans les romans récents, Au revoir là-haut, de Pierre Lemaître, dernier Goncourt.


4. On trouve même des rues Courcelette (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Flers-Courcelette) ou Vimy (www.museedelaguerre.ca/cwm/exhibitions/guerre/vimy-memorial-f.aspx) dans certaines villes québécoises.


5. http://centenaire.org/fr/dans-le-monde


6. http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/arts_et_spectacles/2014/04/29/007-claude-legault-guerre.shtml




3 histoires d'Indiens de Robert Morin


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


70 min, 2014


Scénario, réalisation et image: Robert Morin

Avec: Shayne Brazeau, Erik Papatie, Shandy-Ève Grant, Marie-Claude Penosway et Alicia Papatie-Pien.

Conception sonore: Louis Collin

Montage: Michel Giroux

Produit par Virginie Dubois et Robert Morin

Production et distribution: Coop Vidéo


Le film présente sur quatre saisons le parcours de jeunes autochtones. Il esquisse, pour le meilleur et le pire, les contours d’une nouvelle génération « d’Indiens » moins résignés que ne le sont leurs parents.


Lauréat du prix Albert-Tessier 2013, Robert Morin enrichit l’univers cinématographique québécois avec audace depuis plus de 35 ans. Il a réalisé près d’une trentaine d'œuvres toutes plus marquantes les unes que les autres. Au fil du temps, il a su imposer son style et sa vision uniques en leur genre, qui ont laissé des marques indélébiles au sein de l’imaginaire collectif.


Développant toujours plusieurs projets de front, le cinéaste s'affaire actuellement à la préproduction de son 15e long métrage fiction : Le paradis pour tous.


Facebook : https://facebook.com/3histoires

Twitter : Coop_Video


Commentaires de Michel Handfield (2014-04-22)


Lac-Simon, mais à ne pas se méprendre avec le lac Simon en Outaouais. (1) On est ici à Lac-Simon, « réserve indienne algonquine du Québec enclavée dans la MRC de La Vallée-de-l'Or en Abitibi-Témiscamingue ». (2) Une autre civilisation prise entre le Québec blanc et moderne de la télévision et leur culture algonquine ancestrale. Un « clash » que leurs parents n'ont pas supporté, mais qui fait parfois rêver de modernité les jeunes.


C'est une autre culture! On n'a pas la même notion d'ordre dans la maison par exemple. Et on semble accumuler les affaires brisées comme si c'était des trésors à conserver! Au premier regard, on se demande comment ils peuvent vivre ainsi. Mais, quand on réalise la distance, on s’aperçoit que ce stock de matériel qui n'est plus fonctionnel représente aussi une réserve de pièces pour réparer des choses, car on ne trouve pas un « Canadian Tires »,un « Radio-Shack » ou « Addison » à distance de marche! Et il n'y a pas de transport en commun non plus, sauf le pouce!


En fait, le « au cas où » qui nous vient de nos grands-parents et nous donne un prétexte à conserver quelques vieilles pièces souvent inutiles en ville, comme un vieux « Walkman », est essentiel là-bas, comme ce l'était probablement pour nos grands-parents et arrières grands-parents qui vivaient en région, pour les morceaux récupérables!


On voit aussi que les jeunes sont tiraillés entre leur culture, leur histoire et le modernisme. Ainsi, de jeunes filles (Alicia, Shandy-Ève et Marie-Claude) se sentent une vocation comme Sainte Kateri Tekakwitha (3) et tentent de reproduire ses exploits, peut-être même aux dépens de leur santé; Shayne, lui, « voyage » en boucle, comme les nomades d'autrefois, tout en écoutant du classique tout aussi en boucle dans son baladeur; et Erik tente de créer un poste de diffusion locale à partir d'équipements disparates pour faire de la télé qui parle de la communauté. C'est le personnage que j'ai le mieux aimé de ce film, car il a des rêves de création ancrés dans la réalité. Pour lui, montrer la communauté à la communauté, c'est leur faire prendre conscience de leurs problèmes et d'à côté de ce qu'ils passent pour qu'ils se prennent enfin en main. Par exemple, il dit que « Les enfants ne vont plus dans la forêt depuis que les dépanneurs existent! » Erik, c'est le rêveur réaliste!


Le problème est que ces jeunes voient ce qui se fait plus au Sud, par la Télévision, mais n'ont rien de comparable à portée de main chez eux, à commencer par les moyens d'éducation et de prise en charge. Vivement de l'éducation permanente!


Je plaide souvent pour cela d'ailleurs et je le réitère ici. Ce serait d'autant plus important pour eux que leurs parents sont souvent de peu de secours, pris entre une culture disparue et une culture qu'ils n'ont pas acquise. Alors, ils boivent et vivent de ce que le gouvernement leur donne. Pas très rose comme avenir.


On est ici dans la fracture québécoise et canadienne, car je ne crois pas qu'on soit si « distinct » de nos voisins canadiens en ce domaine, que ce soit entre les villes centres, les banlieues, les régions éloignées, et, enfin, les réserves autochtones... au tout dernier rang de nos préoccupations. Ils ont des droits, mais peu de moyens! Ils se font une vie comme ils peuvent, mais cela a un côté infantilisant. Bref, si je ne crois pas au retour au passé, il faut quand même puiser dans ses racines pour aller de l'avant. Mais, pour cela, il faut du support et des moyens.


Finalement, s'ils ne crient plus, on les oubliera!


S'il reste des autochtones à l'avenir, ils feront tout simplement partie du paysage. Comme les pauvres, les « robineux » et les « squeegees » d'un centre-ville : on ne les voit que s'ils dérangent et, par respect de leur culture, on ne les dérangera pas. Mieux, on fera comme s'ils n'existent pas et on les oubliera où ils sont, car il n'y a pas de raisons d'investir pour régler des problèmes dont on ne parle pas dans les médias! C'est la politique de l'indifférence qui remplace celle de la terre brulée!


Un film profond si on prend le temps de le digérer et qu'on ne s'arrête pas au premier degré - préjugé! - qu'on peut avoir. Moi, je l'ai laissé reposer plus d'une semaine dans mon esprit avant de commencer à écrire mon texte et je ne le regrette pas. Il y a de ces films qui nécessitent une réflexion plus profonde que la première impression. Celui-ci en est un.


Notes


1. www.lac-simon.net


2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Lac-Simon_(réserve_indienne)


3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Kateri_Tekakwitha




LA JALOUSIE de Philippe Garrel


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


À L'AFFICHE DÈS LE 11 avril


Montréal, mercredi le 26 mars- FunFilm Distribution est très heureuse d'annoncer la sortie en salle du film LA JALOUSIE de Philippe Garrel le 11 avril, en exclusivité au cinéma EXCENTRIS.


Louis quitte Clotilde avec qui il a eu un enfant pour Claudia. Louis et Claudia font du théâtre. L'un enchaine les rôles tandis que l'autre ne joue pas. Claudia aime Louis, mais elle a peur qu'il la quitte. Un soir, elle fait la rencontre d'un architecte qui lui propose du travail. Louis aime Claudia, mais maintenant c'est lui qui a peur qu'elle le quitte... Et au milieu, il y a Charlotte, la fille de Louis.


Commentaires de Michel Handfield (2014-04-12)


Un film en noir et blanc. Symboliques, les questions de couple étant intemporelles!


On a droit à un regard sincère sur l'amour et le jeu de l'amour. En fait, quand passe-t-on du jeu à l'amour et vice versa? Quand sait-on que c'est l'amour véritable? Quelles sont nos limites en amour? Voilà les questions que pose ce film. Ce n'est donc pas un film d'actions, mais d'intériorité.


Quant aux personnages, on a Louis, l'amoureux, qui suit son sentiment sincère quand il passe de l'une à l'autre. Ce n'est pas un simple flirt. Son ex, Clotilde, qui est un modèle d'équilibre, se fait rapidement une raison par amour pour leur fille. Quant à sa nouvelle flamme, Claudia, inquiète, mais aussi existentialiste, elle le déséquilibre, car si elle a peur qu'il la quitte, elle est aussi prête à partager son amour si cela peut améliorer leur sort matériel, car ce sont des artistes qui vivent pauvrement pour ne pas faire de compromis! Elle lui dira d'ailleurs qu'il faut d'abord vivre le moment présent et qu'on aura toujours un amour pur quand on sera ensemble...


Pour lui, ce n'est pas cela que l'amour pur, mais l'exclusivité dans la relation! On se retrouve alors dans la dame aux camélias sur la différence entre l'amour véritable versus la relation qui assure le confort! (1) De quoi atteindre leurs limites et peut-être la confrontation.


Aparté


Claudia rend aussi visite à son vieil ami Robert Bazil, un comédien dans la vie, et dans ce « caméo ». Il lui parle de Maïakovski et de Sénèque. Ce n'est certes pas un hasard, alors nous avons mis des hyperliens en conséquence.



Note


1. Handfield, Michel, 10 septembre 2006, LA DAME AUX CAMÉLIAS, in D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 8 no 6, Ciné et culture: http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs62004


Hyperliens


Bande-annonce : www.youtube.com/watch?v=dBEfwKRbc9g


http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Bazil


http://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Maïakovski


http://fr.wikipedia.org/wiki/Sénèque



9 MOIS FERME D’ALBERT DUPONTEL


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Durée : 82 min


César de la meilleure actrice pour Sandrine Kiberlain


Commentaires et photo de Michel Handfield (2014-04-06)


Ariane Felder est juge d'instruction et voit beaucoup de drames familiaux. En fait, c'est son quotidien! Elle a vu tellement de couples mal aller, en commençant par ses parents, qu'elle a choisi d'être seule! Censée, équilibrée, et en contrôle, c'est ce qu'elle était jusqu'à ce qu'on lui fasse boire du champagne au réveillon du 31 décembre au Palais de Justice! Elle qui ne boite jamais perd la carte. Six mois plus tard, elle se découvre enceinte et ne sait pas de qui ni comment.


On a alors droit à son enquête d'instruction, en commençant par la rencontre de la personne qui fut la plus proche d'elle à ce party. Puis, elle ira vers les tests d'ADN et le visionnement des enregistrements de ses allées et venues dans les rues de Paris suite à ce party de la Saint-Sylvestre dont elle en a « perdu des bouts » comme l'on-dit ici! (1) On voit alors que Paris est très vidéosurveillé : liberté, liberté, mais sous l’œil de caméras omniprésentes un peu partout! Ce film nous montre une tout autre réalité de la vie.


Nous ne sommes pas en cages ni physiquement suivis, mais nous sommes vus! Nos allées et venues sont de plus en plus filmées, que ce soit dans la rue, les transports en commun et les édifices, tant publics que privés. Bout à bout, l'on pourrait faire notre itinéraire presque parfait. C'est ce qui conduit à la création de groupes de sensibilisation et de contestation de cette surveillance vidéo par exemple. J'ai d'ailleurs vu un autocollant d'un de ces groupes (http://souslescameras.ca/) dans un wagon de métro de la ligne bleue du métro de Montréal alors que j'écrivais ce texte. (2) Probablement que de ne pas être en train d'écrire sur ce sujet, je ne l'aurais pas remarqué. Mais, comme ce film nous fait prendre conscience jusqu'où peut aller cette surveillance... on y devient plus sensible. (3)


Bref, sous des airs de comédie ironico-cynique, nous avons droit à une critique en règle du système judiciaire français, mais peut-être aussi de la justice occidentale, qui se dit garante des libertés fondamentales, mais qui les surveille beaucoup pour les garantir! Dans ce contexte, s'explique parfaitement le cas de la National Security Agency (4) qui surveille finalement les conversations et les échanges électroniques non seulement sur le territoire États-Uniens, mais dans le reste du monde aussi!


Mais, alors, si tout est ainsi surveillé, comment se fait-il qu'arrivent encore des attentats? On ne les a pas vus ou on ne voulait pas les voir? Pas surprenant que les théories du complot pullulent autant sur l'internet dans ces conditions, car comment expliquer autrement qu'on ne pouvait pas prévoir si tout est surveillé à ce point? À moins que ces systèmes soient si complexes qu'ils nous aveuglent davantage qu'ils ne nous informent et nous servent. Dans ce cas, c'est dire qu'ils sont contreproductifs!


Ce n'était peut-être pas le sujet du film, mais il nous montre fatalement toutes ces incohérences par l'absurde situationnel dans lequel il nous plonge! Nous le saluons donc de nous donner ainsi de grandes leçons sur le système de la justice qui n'est finalement jamais plus grand que ses maillons les plus faibles! Ce système, comme tous les autres, est humain. Ne l'oublions pas même si la Justice se place au-dessus de tout, car « Il existe un vieil adage qui veut que l'apparence de justice soit encore plus importante que la justice elle-même. » (5) Jugement rendu!


Notes


1. Le jour de l'an au Québec!

http://fr.wikipedia.org/wiki/Réveillon_de_la_Saint-Sylvestre


2. J'ai pris la photo au métro St-Michel le 2014-04-05 au matin en revenant du Gym.


3. À ce sujet, on peut trouver plusieurs liens avec le mot-clé vidéosurveillance. En voici deux :


http://fr.wikipedia.org/wiki/Vidéosurveillance


Alexandre Chaverot, 13/05/2013, La vidéosurveillance ne fait plus débat en France, in Les échos : http://lecercle.lesechos.fr/.../videosurveillance-fait-plus-debat-france


4. http://fr.wikipedia.org/...._NSA


5. JACQUES DUQUETTE (l'auteur est un avocat à la retraite), 25 mai 2013, L'apparence de justice, lapresse.ca : www.lapresse.ca/...-lapparence-de-justice.php



Le communiqué


Métropole Films est heureuse d’annoncer la sortie du film 9 MOIS FERME, du réalisateur et acteur français Albert Dupontel (Enfermés dehors, Bernie). Le film s’est vu décerner le César du meilleur scénario original alors que Sandrine Kiberlain (Violette, Les femmes du 6e étage) a reçu celui de la meilleure actrice.


Ariane Felder est enceinte. C'est d'autant plus surprenant que c'est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais le plus surprenant encore, d'après les tests de paternité, c'est que le géniteur n'est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression. Ariane, qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a pu se passer et ce qui l'attend.


Dans la comédie déjantée 9 MOIS FERME, son cinquième long-métrage en tant qu’acteur-réalisateur, Albert Dupontel s’intéresse à l’univers de la justice. Il a choisi Sandrine Kiberlain pour incarner la juge froide et austère soudainement confrontée à une situation dramatique; évènement entrainant de nombreuses situations comiques. L’actrice est d’ailleurs entourée de personnages hauts en couleur interprétés notamment par des comédiens/metteurs en scène, tels Bouli Lanners, Gaspard Noé, Yolande Moreau ou encore le membre des Monty Python, Terry Gilliam. Il est à noter que la juge qui préside le procès n'est autre que Michelle Bernard-Requin, véritable juge dans la vie. Tourné dans l’impénétrable Palais de Justice de Paris, 9 MOIS FERME a charmé plus de 2.000.000 de spectateurs en France en plus de connaitre un large succès critique, confirmé à l’occasion de la 39e cérémonie des César.




30e festival international de cinéma Vues d'Afrique


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Michel Handfield (version Facebook corrigée et augmentée 2014-04-02)



Comme chaque année, il y a une programmation fort intéressante pour comprendre un continent qui nous est à la fois étranger et si près, vu les relations que nous avons avec des Africains et des descendants d'Africains, comme les Haïtiens, qui sont parfois nos voisins, nos amis!




Certains diront, « on dit ça, on dit ça... »









Mais, l'animation rythmée dans le ton de Vues d'Afrique était assurée par deux musiciens dont l'un, Mohamed Mara Ginola (celui de droite), s'entraine au même gym que moi et annonce un spectacle le 12 avril pour le 3e anniversaire du Groupe artistique BENKADI de Montréal!


C'est ce qu'on appelle une plogue en passant à un ami!

www.facebook.com/events/462896047175169/?fref=ts


Quand je dis qu'on en connait, que ce soit des voisins, des amis... faut aller au 30e festival international de cinéma Vues d'Afrique pour partager avec eux. C'est là qu'on voit que malgré les différences, il y a aussi des lignes de convergences! Les anthropologues et les sociologues le savent depuis des lunes!


Pour tous les détails : www.vuesdafrique.org

Pour nos textes : Vues d'Afrique!




DÉPÊCHEZ-VOUS DE RALENTIR!


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2014-04-02 - version Facebook 2014-03-17)


NDLR J’avais complètement oublié de le mettre sur le site! Voilà, c'est fait en retard et en version corrigée.


Révolution à l'espace pour la vie: quand tous les gouvernements - incluant la ville de Montréal - demandent d'en faire plus avec moins (productivité), inviter les citoyens à prendre le temps n'est-ce pas un début de révolution? C'est pourtant ce qu'Espace pour la vie... nous invite à faire: prendre le temps cet été à Montréal!


Des exemples de prendre le temps: on arrive dans un jardin (du Jardin botanique) et on découvre Angèle Dubeau, Marie-Josée Lord, Michel Faubert...


À l'insectarium il va y avoir des siestes musicales!


Espace pour la vie a reçu plus de 2,5 millions de visiteurs l'an dernier. En 2014, Espace pour la vie vous invite à venir y prendre le temps de vivre!



Voir http://espacepourlavie.ca/





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Les Festivals!


On aime couvrir les festivals, car c'est plonger dans un bain jusqu'à plus soif ou, autre manière de le dire, un ressourcement. Cependant, on en sort avec beaucoup de notes et d'informations qu'il faut traiter par la suite, mais sans le temps suffisant de le faire, car le reste n'arrête pas pour autant, surtout que l'on fait dans l'analyse, parfois longue. Tout dépend du sujet naturellement, mais c'est tout de même assez fréquent. En conséquence, nous mettons toujours ces notes sur la glace pour les faire à temps perdu. Nous allons maintenant essayer de les traiter de façon plus rapide, plus courte, mais avec des hyperliens lorsque possible pour références.


Michel Handfield, éditeur-rédacteur!


Vues d'Afrique!


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


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ET SI DIEU N'EXISTAIT PAS

LA LARME DU BOURREAU

LE CHANT DES TORTUES

Haïti, le règne de l'informel

ASSISTANCE MORTELLE

Forum solidarité Québec-Afrique-Haïti / UQAM 2014-05-02



ET SI DIEU N'EXISTAIT PAS


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Réalisateur : Alain Guikou

Année de production : 2013

Durée :130 minutes

Pays : Côte d'Ivoire

Langues parlées : Français

Sous-titres : Aucun


Le jeune Ray Dominique est devenu tueur à gages après la mort de ses parents. Sa rencontre avec deux dames bouleverse le confort criminel dans lequel il s'était installé. Angy, sa nouvelle cible, est une belle et pétillante directrice d'une agence de mode que Ray Dominique n'arrive pas à se sortir de la tête parce qu’il est sincèrement amoureux d’elle. Comme si cela ne suffisait pas, il est embêté par sœur Constance, une nonne atypique qui n'en fait qu'à sa tête.


www.youtube.com/watch?v=hXZuE9Vlopk



Commentaires de Michel Handfield (2014-05-22)



Sœur Constance s'attache à Ray pour l'aider, car il cherche à retrouver sa mère biologique après le décès de ses parents adoptifs. Comme il est non croyant, pour elle, ça devient une mission de l'aider pour lui faire voir la bonté de Dieu! Elle lui dira d'ailleurs « Ou tu crois en Dieu et ne le sais pas ou tu es une âme en peine! » Mais, ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'il est un tueur à gages.


Puis, il y a sa cible : Angy, qui lui tombera dans l’œil! Il s'y refusera, mais...


Alors, il cherchera à comprendre pourquoi on a mis un contrat sur elle. On entre dès lors dans les dédales de la jalousie et des intérêts économiques dans le domaine de la mode et des concours de mannequins!


De voir ce gars qui croit tout contrôler être ainsi désarçonné par ces deux femmes qui sont entrées dans sa vie et en prennent le contrôle, c'est souvent comique. Et, de voir Ray se transformer peu à peu en ange gardien et justicier, c'est surréel, mais sympathique!


On peut y voir un côté amateur si on compare au cinéma des « majors ». Mais, c'est aussi rafraichissant, car la ligne n'est pas toujours claire entre le bien et le mal comme elle l'est trop souvent dans certains films populaires des « majors ». Et, en plus, on traite d'un sujet délicat : le lien filial et ses effets dans les cas d'adoptions avec cette question à la clé : pourquoi ma mère m'a-t-elle abandonnée? Mais, en même temps, il y a le désir de la voir. Ce sentiment partagé, entre voir et savoir, on le sent très bien dans ce film. Ça en fait aussi un film très humain et universel.



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LA LARME DU BOURREAU


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Réalisateur : Layth Abdulamir

Année de production : 2013

Durée : 27 minutes

Pays : Égypte, France

Langues parlées : Arabe

Sous-titres : Français


La peine de mort perdure dans certains pays. Ashmawi, le bourreau d’Égypte, est convaincu d’être la main de Dieu sur terre, un professionnel minutieux du meurtre légal. Les condamnés, quant à eux, témoignent de leur souffrance et de l’insoutenable attente de la mort.


www.youtube.com/watch?v=GwB0K4mLYdY


Commentaires de Michel Handfield (2014-05-22)


Le bourreau, comme la prostituée, fait son travail sans juger! D'ailleurs, le jugement est déjà prononcé quand le bourreau entre en scène. Lui, il doit faire son travail proprement pour que la personne ne souffre pas. Il nous l'explique en long et en large, avec les différences à considérer selon la taille et le sexe de la personne à exécuter.


Des regrets, des remords? Et s'il y avait eu erreur sur la personne? Non. Dieu l'a élu pour ce travail et l'exécution qui a lieu est la volonté divine... nous dit-il en substance.


Un film intéressant, mais déstabilisant pour nous qui n'avons plus la peine de mort depuis 1998! Surpris? C'est que la dernière exécution date de 1962, mais « la peine de mort a été abolie, même pour les crimes militaires », seulement en 1998 au Canada! Deux sources le confirment :


- www.peinedemort.org/National/pays.php?pays=2


- http://amnistie.ca/site/peinedemort/contexteHistoire.php


Pas si ancien qu'on ne le croie que l'abolition de la peine de mort au Canada!


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LE CHANT DES TORTUES


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Réalisateur : Jawad Rhalib

Année de production : 2013

Durée : 90 minutes

Pays : Belgique, Maroc

Langues parlées : Français

Sous-titres : Aucun


Une jeune génération de révolutionnaires, que l’on croyait dépolitisée et sans idéaux, est née sous la bannière du « Mouvement du 20 février 2011 », entrainant un bouleversement inévitable de la société marocaine.


www.youtube.com/watch?v=TgV5w5bNVqg


Commentaires de Michel Handfield (2014-05-22)


Le Maroc serait en lien direct avec le prophète Mahomet par la dynastie des Alaouites nous dit-on au début de ce film. (1) D'ailleurs, le souverain actuel, le roi Mohammed VI, est de la dynastie alaouite, établie depuis 1666! (2) Cela n'empêche pas la contestation des jeunes face aux problèmes économiques du pays et leur sentiment d'être des laissés pour compte. La génération Facebook, qui voit ce qui se passe ailleurs, s'est donc soulevée dans le cadre du printemps arabe en 2011. Cela a donné le Mouvement du 20 février (3), sujet de ce film.


Des gens bien organisés, habitués à la contestation politique, comme des membres d'ATTAC-Maroc (4), ont pu rejoindre et encadrer ce mouvement populaire, ce qui a pu empêcher certains dérapages. Mais, ce fut d'abord un ras-le-bol des jeunes relayés par les réseaux sociaux, particulièrement Facebook, qui en a assuré le succès. Un peu comme pour les rassemblements de la Place Tahrir en Égypte. (5)


Mais, ils n'ont pas obtenu ce qu'ils souhaitaient! Pourquoi?


Deux erreurs stratégiques expliquent cela. D'abord, pour être nombreux, croyant que la force du nombre assurerait le changement, ça ne les dérangeait pas d'avoir des islamistes avec eux pour être en plus grand nombre. Mais, les islamistes avaient leurs revendications comme l'a dit le réalisateur après la projection. Puis, comme la gauche visait la laïcité et la liberté, les partis de gauche ont appelé au boycottage des élections. Mais, comme en démocratie, les absents ne sont pas comptabilisés comme étant contre, les islamistes, avec le PJD (6), ont gagné la majorité des votes d'une minorité de votants pour prendre légitimement le Pouvoir! Et, comme dans tous les partis de droite digne de ce nom, on veut moraliser la société. On parle ainsi de « l'art propre »! Des relents d'un autre siècle.


Il manque clairement un parti politique moderniste au Maroc. C'est là une des conclusions qui ressort de ce film. Puis, ce film se termine sur « La volonté de vivre », un poème d'Abou El Kacem Chebbi. Le titre en dit beaucoup!



Notes


1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Maroc#Dynastie_des_Alaouites


2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Maroc


3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_du_20-Février


4. Romain Chapouly, Le "mouvement du 20 février" au Maroc, une étude de cas de la coordination locale de Rabat, Institut d'études politiques de Lyon - Master 2 2011, sur memoireonline.com : www.memoireonline.com/03/12/5508/m_Le-mouvement-du-20-fevrier-au-Maroc-une-etude-de-cas-de-la-coordination-locale-de-Rabat18.html


5. http://fr.wikipedia.org/wiki/Place_Tahrir


6. http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_de_la_justice_et_du_développement_(Maroc)


Hyperliens


AGORA, l'espace de débat (Encg – Casablanca) : www.facebook.com/agoraencgc


On a aussi parlé de la revue Zamane dans ce film:


- www.zamane.ma


- www.facebook.com/SuivezZamane



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HAÏTI, LE RÈGNE DE L'INFORMEL


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Réalisateur : André Vanasse

Année de production : 2013

Durée : 27 minutes

Pays : Canada, Haïti

Langues parlées : Créole

Sous-titres : Français


Grâce à sa légendaire débrouillardise, la population haïtienne arrive à survivre et à subvenir à ses besoins de base. La rareté de l’emploi formel en Haïti fait en sorte que l’économie informelle constitue le moteur de l’économie du pays. Le documentaire d’André Vanasse part à la rencontre de travailleurs et travailleuses de l’informel et de syndicalistes haïtiens qui réclament que l’État s’attèle à formaliser l’économie afin de permettre à la collectivité de mieux se développer et prospérer.


Version intégrale : www.youtube.com/watch?v=4Ff6YqB6WS4


Commentaires de Michel Handfield (2014-05-22)


95% de l'économie haïtienne est dans l'informel. C'en est à un point que même le secteur formel tend a descende dans la rue et devenir informel à son tour. Il y a donc beaucoup à faire. Alors, pourquoi ne pas aller vers l'économie sociale et coopérative avec l'aide des syndicats? D'ailleurs, ce film fut fait avec l'aide de la Confédération syndicale des travailleurs et travailleuses des Amériques/Confédération syndicale internationale (CSA/CSI) (1)


Puis, il faut que les Haïtiens prennent en main leur économie, car actuellement de

65 à 70% des finances de l'État viennent de l'aide internationale. D'ailleurs la Confédération des Travailleurs-euses des Secteurs Public et Privé d'Haïti (2) travaille à changer les choses, notamment en faisant reconnaitre les travailleurs et fonctionnaires et leur apport à la société haïtienne, mais aussi leur besoin de support et de formation. Ce n'est pas un syndicat vindicatif, mais un syndicat qui veut changer les choses pour le bien des Haïtiens.



Notes


1. www.csa-csi.org


www.ituc-csi.org


http://fr.wikipedia.org/wiki/Confédération_syndicale_des_travailleurs_et_travailleuses_des_Amériques


http://fr.wikipedia.org/wiki/Confédération_syndicale_internationale


2. www.facebook.com/pages/CTSP-Confédération-des-Travailleurs-euses-des-Secteurs-Public-et-Privé/353216288126501


www.ctsphaiti.org


www.ctsphaiti.org/blog/



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ASSISTANCE MORTELLE


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Réalisateur : Raoul Peck

Année de production : 2013

Durée : 100 minutes

Pays : Belgique, France, Haïti

Langues parlées : Français

Sous-titres : Aucun


Opérant à une vive critique de l’aide internationale, Assistance mortelle documente sur les trois années de reconstruction post séisme à Port-au-Prince et aux alentours. En plus de cumuler des prix pour son engagement politique, Raoul Peck est ministre de la Culture de la République d'Haïti de 1995 à 1997 et l’actuel président de la FÉMIS (Fondation européenne des métiers de l'image et du son).


www.youtube.com/watch?v=XDaF7pdZxhs


Commentaires de Michel Handfield (2014-05-22)


Haïti est à 1,5 heure de vol de Miami, mais c'est un tout autre monde! Pauvreté extrême malgré des milliards de dollars en aide internationale! Et, pourtant on dirait que rien n'a bougé! Des gens sont encore dans des camps; des débris pas encore ramassés, ce qui empêche la reconstruction de commencer!


De l'autre côté du vrai monde, il y a un monde parallèle : celui des humanitaires qui vivent dans une bulle! Tellement de groupes sont là avec leur agenda que ça donne dans la désorganisation organisée en système! S'ils ont a gérer des budgets de reconstruction venant de différents pays, peu se fait, car avant de construite il y a pour 1 milliard de dollars de nettoyage à faire, mais payer pour du nettoyage ça ne laisse pas de traces médiatiques et ça ne rapporte pas aux entreprises nationales des donateurs! Alors, les projets sont en attentes et les représentants des différents organismes d'aide se réunissent pour faire des plans! On est dans le capitalisme de l'aide internationale! Comme le dit un Haïtien : 60 ans de politique internationale de développent pour ça…


Que dire de plus? Ce film pose le doigt sur plusieurs des problèmes de l'aide internationale. Mais, attention, si une certaine aide est plus politique qu'utile, existent aussi des organismes qui font quand même un travail nécessaire de première ligne. Cependant, quand tous se « garrochent » en même temps au même endroit après un évènement, il est normal qu'on se pile sur les pieds et que ce soit désorganisé. Ne dit-on pas que « l'enfer est pavé de bonnes intentions »? Ce film nous le montre.



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Forum solidarité Québec-Afrique-Haïti / UQAM 2014-05-02


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Commentaires de Michel Handfield (2014-05-22)


Dans le cadre de Vues d'Afrique, il y a souvent un évènement plus formel, du genre colloque, sur un sujet touchant l'Afrique et Haïti. Cette année c'était le Forum solidarité Québec-Afrique-Haïti tenue à l'UQAM. Le genre d'évènement ressourçant et formateur que j'aime bien. Mais, mon côté sociologue-critique est toujours présent, ce qui fait que je prend parfois des notes critiques dans ce genre de rencontre. Voilà ce que je partage avec vous ici.


La culture, un rempart contre le néolibéralisme! Voilà ce qu'a dit Michelle Asselin, du CISO, dans son mot de bienvenue. (1)


Ah, que j'aimerais que ce soit vrai. Mais, pas sûr, parce que le néolibéralisme peut favoriser une culture plus populaire et commerciale, aimée par un vaste public, aux dépens des cultures moins mainstream et plus pointues, voire alternatives et minoritaires, qu'on prive de diffusion en les privant de financement parce qu'elles s'adressent à un public très restreint... qu' on qualifie de « clubs privés » pour le discréditer aux yeux de la masse! Il en est ainsi quand l'argent est le nerf de la guerre et que le financement vient surtout du secteur public : ou on finance l'audace et la recherche ou on finance la popularité! Et, qu'est-ce qui fait élire sinon une certaine popularité?


Nous avons aussi eu Mme Amina Gerba qui nous a parlé d'Afrique expansion, mais ici un lien vaut mille mots! (Voir notre section hyperliens au bas de ce texte)


Annick Desroches, de l'AQOCI, nous a parlé du succès de « Des mains pour demain », un jumelage d'un village africain avec Sainte-Elisabeth, au Québec. Ce jumelage du village Sanankoroba (Mali) et de Sainte-Elisabeth (Québec) a déjà fait l'objet d'un livre que j'ai lu : Konaté, Moussa, Simard, Paule, Gilles, Claude, et Caron, Lyne, 1999, Sur les petites routes de la démocratie – avec une préface de Riccardo Petrella, Montréal: écosociété. Même si ça date, il est toujours à lire.


Michel Twigg, du collège Sainte Anne, nous a parlé d'un programme d'échange et de coopération entre des écoles de différents pays et d'élèves qui voyagent dans leurs apprentissages. J'ai particulièrement retenu le fait qu'en Chine il y a beaucoup de demandes pour l'enseignement du français. Si cela pouvait accroitre la place du français dans le monde…


On a aussi eu droit à des extraits de deux films :


- ASSISTANCE MORTELLE;

- Haïti, le règne de l'informel.


Comme je les ai vu et que j'en ai parlé plus haut, je ne reviendrai pas sur ceux-ci.



Regard croisé et intergénérationnel en matière de développement et de solidarité (Panel)


Katina Binette, de l'AQOCI, nous a parlé de l'importance des programmes de formation préalable, notamment sur les aspects culturels, pour les futurs intervenants/coopérants. Cela brise d'abord des préjugés préalables, car si on apporte, on apprend aussi de ces expériences, car ce n'est pas une relation à sens unique (top/down), mais de coopération, égalitaire et réciproque!


Guy Poudrier, de Développement, expertise, et solidarité internationale (DESI), qui envoi des gens en fin de carrières/retraités dans des projets à l'étranger a ajouté sur le même sujet.


Jean Bonald Golinsky, avocat et secrétaire général de la Confédération des travailleurs des secteurs publics et privés d'Haïti, que l'on voit dans le film « Haïti, le règne de l'informel » a dit que de vouloir renforcer l'autonomie des populations c'est très bien, mais que dans les cas d'aide il y a trop de « top/down », ce qui a souvent des effets contreproductifs parce que ça ne tient pas compte des besoins réels de la population. Si l'aide alimentaire qui supporte un temps est bienvenue, il vient un temps où elle doit s'estomper et disparaitre sinon elle prend la place de l'agriculture locale, parce gratuite ou meilleur marché (dumping) par exemple. Alors, a lieu d'aider, elle « tue » l'économie locale. Il a aussi parlé du paradoxe de l'alphabétisation des adultes, mais de la sous-scolarisation des enfants parce que des programmes d'aides sont ainsi orientés vers les adultes alors que le pays n'a pas de fonds à consacrer aux enfants par exemple! Devrait-on agir davantage sur les jeunes? La question a le mérite d'être posée ici!


Qui dit intervention internationale, dit aussi comptabilité, normes et reddition de compte. Mais, est-ce que la question de l'argent vient changer les rapports de solidarité? C'est la question que je me suis posée, car si l'aide doit être comptabilisée et suivie, la solidarité entre voisins ne peut pas nécessairement l'être. Alors, serait-elle indirectement découragée par cette « comptabilité de l'humanitaire » puisqu'il est alors moins rentable d'aider le voisin ou le beau-frère gratuitement qu'un étranger à travers un programme qui accorde une subvention pour payer l'aidant? Quels problèmes en découlent?


Si je n'ai pas posé de question, j'ai quand même eu une réponse, car dans le panel et les extraits de films projetés plus tôt on a fait remarquer que les programmes d'aides étrangers rendent souvent les gens dépendants de l'aide et sont davantage là pour aider les exportations des pays donateurs, comme par l'envoie de matériaux venant de ces pays, que l'économie locale! Puis, on pourrait encore se demander si ces produits sont vraiment adaptés pour ceux qui les reçoivent! Poser la question, c'est parfois y répondre.


La dimension culturelle au cœur du développement (Panel)


On a eu droit à une présentation de La maison d'Haïti et de son enracinement dans le quartier Saint-Michel par Marjorie Villefranche qui en est la directrice. Au lieu de quelques notes que je pourrais rapporter ici, je préfère vous référer à l'entretien qu'elle a eu avec Michel Lacombe à l'émission Le 21e en 2012. (2)


Étant moi même du quartier Saint-Michel, je crois qu'il faut reconnaitre l'importance d'organismes comme La maison d'Haïti qui travaille à l’intégration des gens. Mais, il faut aussi signaler que c'est un travail continu parce que si certains demeurent ds le quartier, il y a aussi des mouvements de personnes qui vont ensuite vers d'autres quartiers et les banlieues de Montréal. C'est important de le souligner, car une personne d'un organisme subventionnaire m'avait déjà dit qu'elle trouvait ça drôle qu'il fallait toujours subventionner les mêmes organismes d'intégration dans Saint-Michel, comme si dans sa tête une fois les personnes intégrées ces organismes n'avaient plus leur raison d'être et devaient disparaitre! C'était oublier deux facteurs : d'une part la mobilité, qui fait qu'il y a toujours de nouvelles personnes qui arrivent dans le quartier puisque des ressources y sont et, d'autre part, le fait que des organismes d'intégrations ayant fait leurs preuves y ont pignon sur rue, les gens d'autres quartiers montréalais viendront y recevoir des services même s'ils ne sont pas du quartier, car leur renommée en dépasse les frontières pour être montréalaise sinon régionale! D'ailleurs, La maison d’Haïti ne sert pas que la seule communauté haïtienne du quartier, mais va bien au-delà :


« Implantée dans le quartier depuis 1972, la Maison d’Haïti est un organisme dédié à l'éducation et à l'intégration des personnes et des familles immigrantes ainsi qu'à la création et au développement de liens étroits avec la société d'accueil. Elle a pour missions premières la promotion, l'intégration, l'amélioration des conditions de vie et la défense des droits des Québécois d'origine haïtienne et des personnes immigrantes. » (3)


Elle est d'ailleurs en campagne de financement pour construire une nouvelle maison d’Haïti pour mieux remplir sa mission.


Seconde remarque de ma part, car j'ai déjà siégé sur le CA de quelques organismes du milieu – PARI St-Michel, CDÉC centre-nord et Centre de camping-caravaning St-Michel (un projet défunt qui visait faire un centre récréotouristique dans l'ancienne carrière Francon) :le modèle Michelois est intéressant en ce qu'il regroupe les forces communautaires du quartier autour de la table de concertation de Vivre Saint-Michel en Santé qui conjugue les forces au lieu de travailler isolément. C'est à souligner et je n'ai pas hésité à le dire au micro à la suite de ce second panel, car cela fait partie de la recette Micheloise. Ça s'appelle la coopération!



Quel avenir pour le développement international et la diversité culturelle dans un contexte mondialisé après 2015? (Panel)


De ce panel, je n'ai pas pris de notes, mais j'ai retenu que l'important c'est le développement des solidarités. On était dans la suite de La maison d’Haïti et du quartier Saint-Michel selon moi.


Notes


1. En remplacement de Gervais l'Heureux de l’AQOCI (www.aqoci.qc.ca).

2. Le 21e, Marjorie Villefranche entre Québec et Haïti, une entrevue de Michel Lacombe, Le lundi 2 avril 2012 : http://ici.radio-canada.ca/emissions/le_21e/2011-2012/chronique.asp?idChronique=211833


3. Jean-François Lacerte, La Maison d’Haïti lance sa campagne de financement, Journal de St-Michel, 21 mai 2014, p. 3. Ou, sur le site du journal :

www.journaldestmichel.com/Actualites/2014-05-21/article-3732891/La-Maison-d%26rsquo%3BHaiti-lance-sa-campagne-de-financement/1


Hyperliens


AQOCI : www.aqoci.qc.ca


Afrique expansion : www.afriqueexpansion.com


CISO : www.ciso.qc.ca


Développement, expertise, et solidarité internationale : www.ong-desi.qc.ca


La maison d'Haïti : www.mhaiti.org


Vivre Saint-Michel en Santé : www.vsmsante.qc.ca


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Documents à ne pas taire! (Notre section documentaire)


FERMIÈRES, un documentaire d'Annie St-Pierre


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 5, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Les Cercles de Fermières ont été fondés en 1915, devenant la première association féminine québécoise. Lieux d'échange et d’éducation populaire, les Cercles donnaient des moyens pratiques aux femmes rurales pour améliorer leurs conditions de vie et une occasion de créer des liens entre elles. Un siècle plus tard, bien qu’une infime partie de leurs membres vivent encore à la ferme, leur drapeau flotte toujours dans plus de 600 municipalités du Québec. Mais au-delà des bobines de fil qui remplissent leurs armoires et de l’odeur de sauce à spaghetti qui s’échappe des fenêtres de leurs locaux communautaires, que sait-on vraiment des fermières? Du congrès annuel où se réunissent près d’un millier de membres à la solitude de leur cuisine, Yolande, Thérèse, Francine et Anne-Marie nous font découvrir la place que le regroupement a prise dans leur vie. Le temps d’une année, leurs paroles et leurs gestes quotidiens tissent une étoffe de femmes passionnées et authentiques dont les histoires incarnent les thèmes universels de la transmission, de la quête de reconnaissance et du sentiment d’appartenance. Fermières nous entraine au cœur de la plus grande association féminine québécoise, dans des lieux ordinaires et mythiques où prend racine une partie de nous.


Annie St-Pierre a réalisé Jean-Pierre Ronfard: sujet expérimental en 2003, lors de sa dernière année d’études en cinéma, à l’UQAM. Elle tourne ensuite Migration amoureuse, un documentaire intimiste coproduit avec la France et la Belgique. Ce dernier remporte en 2007 le prix du Meilleur espoir documentaire Pierre et Yolande Perrault aux Rendez-vous du cinéma québécois, avant d’être projeté dans plusieurs festivals internationaux. Fermières est son premier long métrage.


Fermières est une production d’Élaine Hébert, Luc Déry et Kim McCraw de micro_scope (Gabrielle, Incendies et Monsieur Lazhar). Annie St-Pierre signe la recherche, le scénario et la réalisation; les images sont de Marie Davignon, Geneviève Perron et Jessica Lee Gagné; le son de Martyne Morin, Marie-Pierre Grenier et Luc Boudrias tandis que le montage a été effectué par Myriam Magassouba et la musique originale composée par Philippe Brault.


Fermières a été produit avec la participation financière de Téléfilm Canada, du Fonds Rogers, de la SODEC, du Fonds des Médias du Canada, des crédits d'impôt provinciaux et fédéraux, ainsi qu'avec la collaboration de Radio-Canada et RDI et la participation du Fonds Bell. Le film est distribué au Canada par Les Films Christal, une sous-distribution Les Films Séville, des filiales d’eOne.


Site web officiel, horaires et bande-annonce: http://fermieres.radio-canada.ca/



Commentaires et photo de Michel Handfield (2014-04-28)


On est dans l'histoire des villages et de vies de femmes, les cercles des fermières étant la première association féminine québécoise, fondée en 1915. On y transmet la tradition, par exemple le tissage au métier. Mais, on y est d'abord entre femmes. Si les hommes avaient la taverne, les femmes avaient les Cercles des fermières!


Il y a les activités de lever de fonds pour les Cercles et la communauté, auxquelles elles participent en faisant des « soupers spaghetti » par exemple, et les activités d'artisanat! Cela va jusqu'à la compétition, que ce soit de nourriture, broderie, tricot ou de couture par exemple! Une de celles qui y participent dit d'ailleurs qu'« on se mesure à la perfection. Je fais des pièces pour le concours, mais je n'ai pas le temps d'en faire pour moi! »


Ça prend de la patience et du temps! On n'y voit pas beaucoup de jeunes, car ils n'ont pas nécessairement le temps! Est-ce dire que ça sonne la fin des Cercles? Pas nécessairement, car une fois dans la cinquantaine, elles suivront peut être leur mère et grands-mères et iront dans les cercles à leur tour. Des Cercles, qui transmettront encore des traditions, mais qui auront aussi évolué, car ils ont toujours « participé à l'évolution de la femme au Québec, même si ce fut plus lentement parfois! » Un mouvement de femmes plus traditionalistes et conservatrices peut-être, mais un mouvement d'évolution aussi!


Un mouvement obligé aussi, car pour avoir quelque chose à faire en région éloignée, il faut presque obligatoirement faire partie d'une association! C'est qu'« on n'a pas les facilités culturelles de la ville » nous dit l'une des participantes de ce film. On peut aussi penser aux clubs Lions et Optimiste, probablement plus fort en région qu'à Montréal pour les mêmes raisons.


Parlant de Montréal, s'il y a des Cercles des fermières dans toutes les régions du Québec, on ne voit pas les Cercles de Montréal dans ce film. C'est vrai qu'il n'y a pas grand fermes à Montréal diront certains, mais on fait des jardins. On parle même de plus en plus d'agriculture urbaine! Bien, un petit tour sur le site des Cercles des fermières (www.cfq.qc.ca) nous apprend qu'il y en a plus d'un! En effet, la Fédération 13 (Montréal-Laval-Vaudreuil-Soulanges) compte les sections suivantes sur l'ile de Montréal, incluant l'ile Bizzard, un arrondissement de la Ville de Montréal :


- Ahuntsic

- Anjou

- Bout-de-L'Ile

- Ile-Bizard

- Montréal-Nord

- Rivière-des-Prairies

- Rosemont/Saint-Michel

- Saint-Laurent

- Sainte-Anne-de-Bellevue


Si j'ai regardé en ce sens, c'est que dans le film j'ai entendu prononcer le nom de Montréal-Nord, ce qui ne pouvait qu'attirer mon attention, car c'est le quartier limitrophe du mien (St-Michel). Ce Cercle à même son blogue : http://cfq-mtl-nord.over-blog.com/! Puis, par Google, j'ai découvert que le cercle des fermières de Rosemont/Saint-Michel est à quelques rues de chez moi, au Centre St-Mathieu, sur la 8e avenue près de Jean-Talon. (1) Mais, que fait un cercle des fermières dans mon quartier? Ceci, nous apprend le Journal de Rosemont : « artisanat, ateliers, bricolage, tricot broche et crochet tissage, bénévolat entre fermières pour apprendre diverses choses. Ça existe depuis plusieurs années: 26 ans dans Rosemont St-Michel. » (2) De quoi voir la grande ville différemment : on a des fermières! Reste à ajouter à leurs activités des notions d'agriculture urbaine et de compostage! Moi, j'en fais dans ma cour (sur la photo, mon jardin avec mon composteur en arrière-plan!) et c'est de plus en plus courant en ville avec les jardins communautaires et les ruelles vertes en plus!


Notes


1. À souligner que ce centre de loisirs de la Ville de Montréal deviendra un centre d'éducation aux adultes :


« Au moment de mettre sous presse, nous apprenions qu’afin de répondre aux besoins de sa mission première, l’éducation, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a informé officiellement les autorités de l’arrondissement qu’à compter du 31 mars 2015, elle devra reprendre possession du Centre Saint-Mathieu, situé au 7110, 8e Avenue. Ce bâtiment, une ancienne école, est loué depuis de très nombreuses années à la ville de Montréal et géré par l’arrondissement. Actuellement, c’est l’organisme « Les Loisirs communautaires Saint-Michel » qui occupent les lieux. Il s’agit du plus gros centre de loisirs du quartier Saint-Michel Sud. » (Jean-François Lacerte, 18 février 2014, La CSDM reprend possession du Centre Saint-Mathieu, Journal de St-Michel en ligne : www.journaldestmichel.com/Actualites/2014-02-18/article-3619856/La-CSDM-reprend-possession-du-Centre-Saint-Mathieu/1)


2. www.journalderosemont.com/Organismes/o/cercle-de-fermieres-rosemont-st-michel/3213



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