Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est sceptique, cynique, ironique et documenté!


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 16 n° 6, du 2014-05-30 au 2014-06-23.


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

C.P. 73580

Succ. Parc octogonal

Montréal H2A 3P9



Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et interrogatif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.


Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction


Depuis 2009 nous faisons cette revue en logiciel libre de façon à en promouvoir l'usage. Ce fut d'abord en Open Office (www.openoffice.org), mais nous utilisons davantage Libre Office (www.documentfoundation.org/) maintenant.


Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du n° pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des n° varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains n° peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un n° aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.


Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique

Éditos


Nos couleurs! (Sur la coupe du monde de la FIFA)

Droits et libertés!

Harper condamnerait-il Jésus?

L'ile à vélo… avec une petite poussée d'ironie. Ça aide à monter la côte Berri!


Essais


Quand on nous parle d'iniquité concernant le rééquilibrage des fonds de retraite des fonctionnaires municipaux...


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct


Côté route!


Le Journal/Fil de presse


Mon tour de l’île en photos!


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


Commentaires livresques: sous la jaquette!


Science, on coupe!

DI a vu! - ciné, théâtre, expositions et quelques annonces d’évènements (avec index)

Bens au Musée McCord jusqu'au 23 novembre 2014

Valérie Carpentier au théâtre Maisonneuve

LA PETITE REINE

Fabergé, c'est plus qu'un 9 !



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Index


Nos éditos!


Nos couleurs! (Sur la coupe du monde de la FIFA)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 6, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-06-10)

Dans le cadre de la coupe du monde de la FIFA (1) qui débutera dans quelques heures, j'ai décidé d'afficher mes couleurs dans une optique multiculturelle canadienne et d'ouverture ethnoculturelle québécoise. Bref, on ne fait pas de discrimination!


Comme être canadien ou québécois veut dire « habiter le territoire », ce n'est pas une ethnie. En fait, notre ethnie remonte à nos souches ancestrales! « Cette politique date de 1971, alors qu'elle a été annoncée en Chambre par monsieur Trudeau, où elle n'a d'ailleurs jamais été votée. Elle consiste à affirmer qu'il y a au Canada deux langues officielles, mais autant de groupes d'immigrants. » (2) Et, plus loin, Julien Harvey d'expliciter : « Dans sa déclaration de 1971, monsieur Trudeau parlait du Chinois qui peut être ici aussi chinois que chez lui, pourvu qu'il fasse allégeance au Canada. » (3)


En conséquence, pour cette coupe du monde, j'affiche mes origines ancestrales franco-anglaises : la croix de St-Goerges, à droite sur l'image, étant le drapeau Anglais (4) et le tricolore, à gauche, le drapeau Français! Au centre, le drapeau du Brésil, car comme Américain, c'est-à-dire habitant de l'Amérique, je prends aussi pour le Brésil comme représentant de mon continent au Mondial! En plus, ce qui ne nuit pas, la devise du Brésil, « Ordem e Progresso » (« Ordre et progrès ») vient du philosophe positiviste français Auguste Comte! (5)


Tant pis pour ceux qui n'ont qu'un club de prédilection dans cette coupe du monde, mais il faut bien que le multiculturalisme et l'interculturalisme nous servent, car le Canada n'y a pas de représentants! Ça viendra peut-être un jour, mais en attendant vive la France, viva England, viva Brasil!

Notes


1. http://fr.fifa.com/



2. RND entrevue, Julien Harvey, in RND, février 1988, Les immigrants menacent-ils l'avenir du Québec francophone?, p. 18


3. Ibid., p. 20


4. http://fr.wikipedia.org/wiki/Croix_de_saint_Georges


5. http://fr.wikipedia.org/wiki/Brésil




Droits et libertés!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 6, Éditos : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2014-06-06)


Quand je lis sur le drame de Saint-Liboire, en Montérégie, où un père s’est placé sur la voie ferrée entre son véhicule et le train de VIA Rail qui arrivait, avec son fils d'un an attaché à l'intérieur, je me dis que des gens auraient besoin d'aide. (1) Mais, dans une société où la liberté de croyance devient un droit, cette aide est-elle toujours la bonne? Je pose la question, car, à ce que j'ai lu sur cette affaire :


« La mère n’aimait toutefois pas la maison où logeait Patenaude-Turcotte à Saint-Liboire, car elle y avait de mauvais souvenirs.


« Le couple a alors fait appel à un médium. (...)


« « On dit plutôt nettoyer la maison, la repolariser positivement. (...) Ça ne semblait pas être l’harmonie entre les deux. Nous avons allumé des chandelles, de l’encens et nous sommes placés dans un état méditatif. J’ai aussi fait un travail de reiki avec eux », raconte le médium Denis Jutras, qui situe cette rencontre vers la fin de 2012, alors que Nicolas était encore un poupon. » (2)


Si, à la place d'un médium ce couple avait rencontré des professionnels de la santé ou des services sociaux, l'issue aurait-elle été la même? Je ne sais pas, mais on peut poser la question.


Le problème est que les libertés de religion et de croyance - qui vont des croyances religieuses au nouvel âge en passant par l'horoscope et les pires lubies que la personne peut avoir ! - deviennent assimilables à un droit; droit souvent confirmé par des juges patentés! Alors, si la personne croit que la prière ou des chandelles dans son appartement ou son bain peuvent remplacer une visite chez le travailleur social, le psychologue ou le psychiatre, libre à elle! Mais, à quel prix pour elle et la société?


Je le répète donc, car je l'ai mainte fois écrit : la liberté de croyance ne devrait jamais devenir un droit, car c'est parfois donner un droit de cité à n'importe quoi! Puis, en corolaire, je suis pour qu'on amende notre Charte canadienne des droits et libertés en une Charte canadienne des droits, libertés et responsabilités d'une part et pour qu'on y ajoute des articles sur la protection des sciences et de la recherche scientifique d'autre part. Rien de moins, car on ne peut se dire une société avancée et protéger les croyances sans protéger les sciences! (3) Celles-ci devraient même avoir préséance sur les croyances en certains domaines, notamment pour les soins de santé et l'éducation, pour limiter un certain obscurantisme des croyances qui se perpétue et se propage grâce à certaines failles de nos régimes démocratiques.


En conclusion, si l'on a droit de croire, il faut aussi apprendre que ce n'est pas nécessairement une vérité! En ce sens, je suis d'accord avec Nietzsche qui a écrit que « … la croyance forte ne prouve que sa force, non la vérité de ce que l'on croit. » (4) Ce serait à méditer.



Notes


1. Le drame de Saint-Liboire est arrivé le lundi 2 juin dernier. Celui de Moncton, où trois policiers ont été tués de sang-froid, mercredi soir. Mais, je ne spéculerai pas sur ce dernier drame, car on n'en sait pas assez pour l'analyser.


2. David Santerre, Le bambin au cœur d’une guerre ouverte, in La Presse, 4 juin 2014, A-2 : www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/faits-divers/201406/03/01-4772634-drame-de-saint-liboire-le-bambin-au-coeur-dune-guerre-ouverte.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4772973_article_POS1


3. J'ai souvent écrit sur le sujet, mais je me réfère ici à deux de mes textes en particulier et je suggère un livre sur lequel j'ai écrit un commentaire:


- Handfield, Michel, 21 Aout 2009, La religion, c’est une croyance!, in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 11 no 4, Éditos : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs1941494


- Handfield, Michel, 2011-07-31, La liberté de croyance et la science, in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 13 no 7, Éditos : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2058449


- Grayling A.C., 2013, The God Argument : The Case Against Religion and for Humanism, London (UK): Bloomsbury Publishing, 205 p. ISBN: 9781408837429. Pour lire notre commentaire : The God argument (L'argument-dieu!), in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 8 : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2315022


4. Nietzsche, F., 1995, Humain, trop humain, Paris: Le livre de poche, Classiques de la philosophie



Harper condamnerait-il Jésus?


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 6, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-06-03)


« Le Christ ? Un anarchiste. Le seul qui ait réussi. » (1)


Dans une nouvelle de La Presse Canadienne, entendue sur les ondes de Radio-Canada, on apprend que pour Stephen Harper « Le diable apparaît sous diverses formes et semble constamment se réinventer » (2) et que l'une de ses formes est le communisme : « Mais peu importe comment ça s'appelle - nazisme, marxisme-léninisme, aujourd'hui, le terrorisme - l'objectif est le même : la destruction, la fin de la liberté humaine. » (3) C'est oublier que le capitalisme n'est pas lui non plus un modèle de liberté humaine et qu'il s'est bien accommodé de l'esclavage et du travail forcé en son temps comme il s’accommode très bien aujourd'hui de la complaisance de certains États – mêmes communistes! – qui ont des lois laxistes en matière de droits du travail et de syndicalisme; de normes sociales très minimales et d'absences d'une règlementation digne de ce nom en matière de santé-sécurité au travail et d'environnement! Pire, on fait parfois des pressions sur les pays qui ont de telles lois pour qu'ils diminuent leurs exigences au nom de la compétitivité ou qu'ils acceptent les exportations de ces pays sans pénalités. Mais, on ne fait pas l'inverse : que ce soit les pays les plus laxistes qui haussent leurs normes à des niveaux plus élevés!


Sachant que le Nouveau Testament nous apprend que Jésus a sorti les marchands du temple; que lors d'un grand rassemblement, il a multiplié le pain et le poisson pour le donner; et que dans un mariage il a transformé de l'eau en vin, tout cela aux dépens des marchands du temps, car ils auraient bien pu offrir des services de restaurations rapides lors de ces grands rassemblements qui s'organisaient autour du passage de ce « Jésus Christ superstar » (4) ou livrer plus de vins pour le mariage en question si on leur en avait commandé! Mais, à la place, Jésus préférait s'organiser lui-même sans ces capitalistes, cela juste pour faire plaisir aux gens! De là à dire que Jésus est anticapitaliste (5), il n'y a qu'un pas facile à franchir!


Il serait probablement plus près des luttes anticapitalistes, d'Occupy Wall Street (6), et de certaines luttes étudiantes que des chambres de commerce si on lit bien le récit des exploits qu'on lui attribut; bref, plus proche des manifestants qu'Harper n'aime pas voir que des capitalistes du pétrole qu'il vénère! D'ailleurs, n'a-t-il pas dit « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu » (7)? Avec de tels propos Jésus pourrait lui aussi être condamné par Harper ne serait-ce de la récupération politique d'un certain christianisme conservateur par la droite. Mais, c'est oublier que Jésus était un révolutionnaire en son temps, plutôt loin des milieux conservateurs qui attendaient plutôt un Messie comme un chef guerrier.


Cela est d'autant plus vrai que ce dénommé Jésus a incité des gens – même un fonctionnaire de l'impôt!- à quitter femme, enfants et emploi pour le suivre; à vivre en commune; à ne pas travailler; et, surtout, à ne pas s'en faire avec les biens matériels puisqu'on peut très bien vivre de la quête et de l'emprunt du bien d'autrui! N'a-t-il pas incité ses disciples à emprunter un âne et une salle de réunion dans le temps de la Pâque, cela sans payer, juste sur son nom?


Avec de tels gestes Jésus est bel et bien un communiste au sens pur du terme, probablement même un anarcho-communiste (8), car il n'a pas légué de biens matériels à sa suite, mais bien des idées subversives pour refaire le monde! N'a-t-il pas dit « Pierre, tu es pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église » (9) en lieu et place de quêter et de transmettre de l'argent pour bâtir un empire matériel, ce qu'il aurait très bien pu faire, car on aurait payé pour le voir et l'entendre, même des fortunes pour un miracle dont il avait le pouvoir dit-on!


À la place, il a tout simplement transmis des messages d'espoirs et des paraboles, souvent dérangeantes, comme « aimer vous les uns les autres », ce qui n'est pas très loin du « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous » d'un certain Karl Marx. La différence entre Jésus et les « leaders » politiques, qu'ils soient capitalistes, socialistes ou communistes, est là : Jésus n'avait pas de cupidité. Son but n'était pas de faire de l'argent, mais d'éveiller les consciences gratuitement! Ce qu'il faisait, il le faisait pour défendre une conception du monde et de la justice. Comme Marx le fera lui aussi beaucoup plus tard, car même s'il a laissé une œuvre écrite monumentale, il a toujours vécu dans l'indigence. Et, tous les deux verront leurs idées instrumentalisées et manipulées pour le pouvoir de quelques profiteurs par la suite. C'est pour cela que lorsque Brassens chante « Mourir pour des idées » (10) je pense à eux.


Alors, Stephen, à quand ta condamnation du christianisme, cette autre forme de communisme anticapitaliste et libertaire (11), qui incitait des gens à quitter leur emploi au nom d'une promesse de paradis (12)?



Notes



1. André Malraux, cité en p. 82 de Baillargeon, Normand, 2008, L’Ordre moins le pouvoir. Histoire et actualité de l’anarchisme, Édition revue & augmentée (format poche), Marseille (France) : Agone, ISBN : 978-2-7489-0097-2, 224 pages, 11 x 18 cm : http://agone.org/


2. Stephen Harper fustige les « communistes », in La Presse Canadienne / Radio-Canada nouvelles/ samedi 31 mai 2014 à 0 h 34 HAE / http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2014/05/31/001-harper-communisme-souper-benefice.shtml



On retrouve aussi cette nouvelle dans lapresse.ca : COLIN PERKEL de La Presse Canadienne (TORONTO), Stephen Harper se lance dans une diatribe anti-communiste, 30 mai 2014 : www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201405/30/01-4771494-stephen-harper-se-lance-dans-une-diatribe-anti-communiste.php



3. Ibid. ( La Presse Canadienne / Radio-Canada nouvelles)



4. Clin d’œil à un opéra rock des années 1970 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jesus_Christ_Superstar



5. http://fr.wikipedia.org/wiki/Anticapitalisme



6. http://fr.wikipedia.org/wiki/Occupy_Wall_Street


7. Vu sur le site de l'Oratoire du Louvre en réponse à une question : http://oratoiredulouvre.fr/faq/il-est-plus-facile-a-un-chameau-de-passer-par-le-trou-d-une-aiguille-qu-a-un-riche-d-entrer-dans-le-royaume-de-dieu-marc-10-25.php



8. http://fr.wikipedia.org/wiki/Anarcho-communisme



9. 1 Co 15. 5 [archive], Ga 1. 18 [archive], cité in

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_(apôtre)



10. https://www.youtube.com/watch?v=p-ZI28nbSDQ&feature=kp


11. Synonyme d'anarchisme : http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertaire


12. C'est drôle comme dit de même le christianisme et le communisme pur, et non transformé par la cupidité humaine, peuvent se ressembler! Et si la théologie de la libération était la vraie voie du Christianisme, n'en déplaise à Jean-Paul II que l'on a trop vite fait Saint selon moi?




L'ile à vélo… avec une petite poussée d'ironie. Ça aide à monter la côte Berri!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 6, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-05-30)


Pour les cyclistes, en cette fin de semaine du « Festival Go vélo Montréal », mieux connu sous le nom du « Tour de l'ile », voici la photo d'une « patche » que j'ai achetée d'Epidemic 613 au « Salon du livre anarchiste de Montréal » le 24 mai dernier. Ça dit tout!


Deux jours, des rues fermées en ce weekend, soit ce soir pour le « tour de nuit » et dimanche pour le « tour de l'ile ». (1) Mais, des automobilistes vont encore être surpris et se plaindre… alors qu'on en est à la 30e édition du « Tour de l'ile »! C'est là qu'on voit les effets négatifs de l'automobile sur la santé : la perte de mémoire!


Je pense que pour améliorer la santé des gens… il faudrait décréter le mois de juillet, mois du cyclisme à Montréal et interdire l'accès à l'ile aux automobilistes. Seuls les vélos, les piétons (dans toutes ses déclinaisons, même en planche à roulettes) et les transports de marchandises et en commun devraient avoir accès aux ponts pour tout le mois de juillet! Là, ce serait un geste positif en faveur de la santé publique! D'ailleurs :


« La sédentarité (manque d'activité physique) est considérée comme le quatrième facteur de risque de décès dans le monde (6%). On estime par ailleurs qu'elle est la cause principale de 21 à 25% des cancers du sein ou du côlon, de 27% des cas de diabète et d'environ 30% des cas de cardiopathie ischémique. » (2)


Une autre grande cause de maladie et de décès est la pollution automobile! Suffit de « googler » ces termes pour trouver des données sur le sujet. (3) Alors, imaginez si on ajoute la sédentarité, due à l'automobile, aux effets de la pollution automobile sur la santé publique!


Pour ma part, j'aime mieux ne pas imaginer. Mais, calcule-t-on ces couts quand on dit qu'investir dans un SLR (4) sur le futur pont Champlain risque d'être trop couteux? Car, ce qu'on n'investit pas dans le transport en commun moins polluant et l'activité physique représente aussi un poids sur les finances publiques, mais dans la colonne des frais de santé! Veut, veut pas, on va payer!


Alors, vaut-il mieux investir pour la santé des citoyens ou payer pour les soigner plus tard? C'est la question qui se pose non seulement à nos gouvernants, mais à nous tous, les citoyens : sommes-nous prêts à faire des efforts et changer des habitudes de vie pour améliorer le bilan de la santé publique, car elle passe par notre santé individuelle?


On mériterait notre mois sans autos un jour, du transport en commun efficace à l'année et, surtout, des interfaces favorisant le transport actif pour tous (5) même si cela parait encore utopique aujourd'hui! Santé pour tous!


Notes


1. Le « tour de l'ile » est le premier dimanche de juin et le « tour de nuit » le vendredi qui le précède, donc le 30 mai en cette année 2014!


2. Organisation mondiale de la santé / Activité physique / Stratégie mondiale pour l'alimentation, l'exercice physique et la santé : www.who.int/dietphysicalactivity/pa/fr/


3. En voici deux exemples :


Mathieu-Robert Sauvé, 12 OCTOBRE 2010, La pollution automobile augmenterait le risque de cancer du sein, JOURNAL FORUM (Université de Montréal) : www.nouvelles.umontreal.ca/recherche/sciences-de-la-sante/20101012-la-pollution-automobile-augmenterait-le-risque-de-cancer-du-sein.html


La pollution automobile : L’une des 10 causes de mortalité les plus importantes : http://portailenvironnement.ca/a-la-une/des-millions-de-morts-causes-par-la-pollution-automobile/


4. Système léger sur rail.


5. www.velo.qc.ca/transport-actif/



Hyperliens


www.velo.qc.ca


http://epidemic613.com (En clin d'oeil, cette « patche » que j'avais photographiée la semaine dernière à son kiosque au « Salon du livre anarchiste », car elle est parlante environnementalement parlant!)










Index




Essais


Quand on nous parle d'iniquité concernant le rééquilibrage des fonds de retraite des fonctionnaires municipaux...


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 6, Essais : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2014-06-23)


On reste froid devant cette question. Pourquoi?


C'est qu'elle montre l'inégalité devant des régimes de pensions qui ne sont pas universels et capitalisés différemment selon le secteur de travail, certains payant moins, pour davantage de bénéfices, que d'autres! Si on pointe souvent les différences entre les secteurs publics et privés, on pourrait aussi pointer des différences selon les types d'emplois. Certains métiers ont su obtenir de meilleurs fonds de pension que d'autres dans leur négociation. Mais, face au déficit de certains régimes publics, une question se pose : qui devra payer? Les pensionnés, en consentant de ne pas avoir d'augmentation pour un certain temps? Les travailleurs cotisants de ces régimes, en accroissant leur apport à la capitalisation de leur régime? Ou, tous les citoyens, par une hausse de leurs taxes, pour renflouer des régimes dont ils ne profitent pas?


Facile de répondre, quand on pense à toute cette collusion syndicale, entreprenariale, fonctionariale qui a eu lieu pour siphonner le contribuable, comme nous la montre la Commission Charbonneau depuis quelques mois déjà. De quoi penser qu'il y a certainement de l'argent dans des paradis fiscaux que l'on a déjà payé et qui pourrait être rapatrié juste pour ça: combler ce déficit. Que les syndicats pas contents – comme ceux de la Police - demandent aux syndicats qui ont magouillé de rembourser. Moi, le payeur de taxes, j'ai déjà payé et je n'ai pas eu de ristournes pas plus que de retombées économiques positives. Ask la FTQ !


Mais, en fait, la réponse devrait être un peu plus nuancée, les villes ayant parfois négocié des régimes trop généreux, quoi que souvent sous la pression du gouvernement du Québec qui pouvait avoir des visées électoralistes ou référendaires et ne voulait surtout pas se mettre les syndiqués du secteur public à dos à la veille de ces moments importants, elles doivent en assumer une part; mais les pensionnés et les travailleurs doivent aussi faire la leur avec un gel de leurs augmentations d'un côté et une hausse de leur cotisation à leur régime de retraite de l'autre, car les payeurs de taxes ne pourront assumer indéfiniment ces régimes et ce sera leur faillite pure et simple sinon. Tous seront alors perdants.


Mais, de là à mettre le feu aux poubelles et à leurs casquettes, comme l'ont fait policiers, pompiers et cols bleus devant l’hôtel de ville de Montréal mardi dernier (1), se justifiant en disant que cette fois le vase déborde, c'était pour le moins surprenant de gens qui matraquaient les étudiants deux ans plus tôt quand ceux-ci manifestaient contre une hausse des droits de scolarité de 82 % sur 7 ans! (2) Certains, à ce que les médias rapportaient, disaient même qu'ils devaient faire leur part et que c'étaient des enfants gâtés, des gratteux de guitare et des rêveurs ! Un policier à vélo, avec qui j'avais parlé de cela près du marché Atwater, m'a même dit en substance : « Moi, j'ai travaillé pendant mes études, alors je n'ai pas à payer pour eux! »

Les étudiants nous parlaient pourtant de solidarité et contre la corruption; ils disaient que l'argent public avait été détourné de ses fins et qu'on avait juste à faire le ménage, au lieu d’accroitre les frais de scolarité, pour combler les déficits; et pas juste universitaires! Mais, vous étiez bien là à les matraquer en heures supplémentaires pour protéger l'ordre public; dixit le gouvernement a raison ! C'est drôle comme aujourd'hui votre discours change et que les gestes intolérables deviennent plus légitimes! Vous pouvez allumer un feu dans la rue et être félicité par vos collègues plutôt que matraqués! N'est-ce pas là un traitement de faveur?


Vous rappelez-vous quand les gens ont manifesté contre la mondialisation, que ce soit contre le G-20 de Toronto en 2010 ou à Québec en 2001 (3) ? Au lieu de revendiquer une mondialisation à visage humain avec eux, vous les avez gazés parce qu'ils étaient contre l'ordre économique que l'on voulait mettre en place en leur nom sans les consulter! Vous savez, toutes ces innovations qui ferment des usines et délocalisent les emplois où les normes sont les plus favorables aux entreprises! Mais, cet ordre économique, qui taxe le travailleur du Nord et exempte les robots et les importations qui les remplacent par exemple, qui les questionnent si ce n'est quelques gauchistes et anars que vous qualifiez de rebelles et de casseurs pour les arrêter? Pourtant, plus la production sera automatisée, moins il y aura d'entrées d'argent pour des humains de plus en plus nombreux à être rendu artificiellement improductif par le système (4) et à demander des services minimums de survie! Mais, qui y pense et qui conteste ce système? On dit que c'est de l'ordre des choses et on balaie la question sous le tapis comme ce fut le cas jadis avec les fonds de pension! C'est que vous ne vous parlez plus vraiment des problèmes de la classe ouvrière entre syndicats de policiers, cols blancs, cols bleus, professeurs, travailleurs de la construction et tutti quanti on dirait! J'ai parfois l'impression que l'on est passé du syndicalisme au corporatisme de classe! Il va vous falloir revenir aux fondamentaux si vous voulez être compris des autres membres de la classe laborieuse, qui ne sont pas tous syndiqués, et de la masse grandissante des laissés pour compte : sans travail, travailleurs autonomes, travailleurs à temps partiel et précaire!


Il faut que vous compreniez aussi qu'à mesure que la fonction publique s'est réduite, au nom de la recherche de l'efficacité dans le secteur public et du transfert de personnel et de tâches vers le secteur privé comme on l'a vu à la Commission Charbonneau, parfois avec la bénédiction des syndicats et parfois non, s'est aussi réduit le bassin de contributeurs à vos régimes de retraite!


On a beau dire qu'il y a plus d'employés qu'avant, mais sont-ce des employés permanents qui contribuent aux régimes ou des surnuméraires qui n'y contribuent presque pas ou pas du tout? Comme partout ailleurs, l'emploi y est de plus en plus surnuméraire et à temps partiel! Si à une certaine époque il était plus intéressant pour vos membres de favoriser des heures supplémentaires que l'embauche et le partage du travail, aujourd'hui vous devriez regarder cette question avec plus d'attention, car ce faisant vous être aussi moins nombreux à contribuer à vos régimes de retraite et à devoir soutenir des membres dont l'espérance de vie allonge! Ils ne peuvent alors que devenir de plus en plus déficitaires. Quand certains syndicats ont laissé faire tout ça en ne protégeant que leurs anciens membres, ils ont aussi accepté que l'on aille vers où l'on est maintenant : des déficits financiers et de solidarité !


Ces syndicats doivent prendre leur responsabilité et assumer une part de ces déficits qu'ils ont contribué à créer en acceptant bien souvent de couper dans l'emploi pour une hausse salariale significative de ceux qui restaient et en ne s'occupant pas trop des conditions des surnuméraires et de la relève, comme ces étudiants dans la rue en 2012, par exemple! Alors, avant de parler de solidarité, donnez d'abord le pas !


Mais, attention, je ne condamne pas les syndicats dans leur intégralité ici, car il y a aussi une certaine indépendance entre les diverses sections syndicales. C'est ce qui fait qu'un syndicat municipal peut avoir une convention et un régime de pension différent d'un autre même s'ils sont affiliés à une même centrale syndicale et travaillent pour une même ville. Il ne faut donc pas s'attende à une solution « fit all » sur cette question et il est sûr que certaines négociations seront plus difficiles que d'autres si les syndicats les plus concernés ne veulent pas faire preuve de solidarité avec les citoyens qui les nourrissent!


Notes


1. Mélanie Loisel, Un feu de camp pour le droit de négocier - Pompiers, policiers et cols bleus ont signifié leur colère face au projet de loi sur les retraites, in Le Devoir, 18 juin 2014 : www.ledevoir.com/politique/montreal/411247/des-syndiques-municipaux-mettent-le-feu-devant-l-hotel-de-ville-de-montreal


2. Sur le blogue Économie de Gérald Fillion (Radio-Canada), il a établi ce calcul :


Sur 5 ans, la hausse prévue était de 75 %, soit :

- 2012 : +15 %

- 2013 : +13 %

- 2014 : +11,5 %

- 2015 : +10,3 %

- 2016 : +9,4 %

Sur 7 ans, la hausse prévue est de 82 %, soit :

- 2012 : +11,7 %

- 2013 : +10,5 %

- 2014 : +9,5 %

- 2015 : +8,7 %

- 2016 : +8,0 %

- 2017 : +7,4 %

- 2018 : +6,9 %


Source : Gérald Fillion, Hausse de 82 % sur 7 ans : le calcul, Blogues / Radio-Canada /Gérald Fillion, vendredi 27 avril 2012 : http://blogues.radio-canada.ca/geraldfillion/2012/04/27/hausse-de-82-sur-7-ans-le-calcul/



3. Societas Criticus, Vol. 3, no.2 Printemps-été 2001 / Spécial Mondialisation : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs62018


Handfield, Michel, Pour une nouvelle approche économique, sociale et politique ou réflexions d'après G-20!, in Societas Criticus, Vol. 12 no 3, Essais :

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs1988924


4. C'est la déqualification programmée qui suit les mêmes principes que l'obsolescence programmée! Vous ne connaissez pas : les appareils sont initialement conçus pour fonctionner un certain temps et ne plus être réparables. On peut faire la même chose avec les emplois, de telle sorte qu'ils sont contractuels pour la durée d'un projet et qu'après la personne qui l'occupait se retrouve face à rien, un autre projet appelant une nouvelle équipe!


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Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

Par Michel Handfield


Des mots ou des liens que nous plaçons sur Twitter, Facebook, et/ou Linked In et que nous reprenons ici vu la valeur que nous leur trouvons.


Pour la mise en page de messages d'abord mis en ligne sur les réseaux sociaux, des corrections sont parfois nécessaires après coup, car il faut quelquefois tourner les coins ronds pour les besoins des médias sociaux, comme les 140 caractères de « Twitter », mais aussi pour la rapidité du direct lors d'un évènement qui demande déjà toute notre attention! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas changer l'apparence du direct. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées bien avant la mise en page!




Côté route!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 6, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2014-06-05 sur Facebook / 2014-06-06)


Lendemain du 1er budget du gouvernement de Philippe Couillard (PLQ). État de nos infrastructures: on est dans le dénuement et rouillé! Boulevard Métropolitain à la hauteur de la 18e avenue (côté sud).









































53 pieds de remorque, n'est-ce pas trop pour la ville? (Coin Jarry/Saint-Laurent)








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Le Journal/Fil de presse


Mon tour de l’île en photos!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 6, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Texte et photos Michel Handfield (1er juin/2014-06-03)


Dimanche, le 1er juin, j'ai fait le Tour de l'île. Cette année c'était l'est de Montréal au programme. Une différence avec les années précédentes : nous avons descendu la côte Berri au départ plutôt que de la monter à l'arrivée. Beaucoup de participants étaient contents, sauf qu'au quart du parcours nous avons traversé la carrière de Montréal-Est (Lafarge Canada) et effectué une montée plus impressionnante encore que celle de la côte Berri! Cependant, la dénivellation se prenait mieux, sans compter qu'il n'y avait pas la fatigue d'une fin de parcours!


Chemin faisant, j'ai pris quelques photos d'un est industriel qui n'est plus ce qu'il était, mais qui conserve néanmoins quelques industries qui rappellent son passé glorieux! Et, en prime, un toutou géant!


1. Canterm Terminaux Canadiens Inc – Montréal-Est










2. Un chien géant qui en impressionnait plus d'un, car il regardait passer les cyclistes! J'ai parlé avec son propriétaire. Il s'agit d'un Irish wolfhound (http://fr.wikipedia.org/wiki/Irish_wolfhound). Beau toutou fort impressionnant!






3. La carrière, où les hommes devenaient des petits gars devant ces Tonkas géants en exposition, gracieuseté de Lafarge Canada ! (www.lafarge-na.com/wps/portal/na/fr)




























4. Vers la fin du parcours, cette « toile urbaine » (Murale) de http://lapier.ca sur un « bloc-appartements » au coin des rues Villeray et Christophe-Colomb!





5. Comme j'ai terminé le tout en allant faire des étirements au gym, j'en ai profité pour faire un « selfie » en équilibre sur un ballon. C'est que l'équilibre aussi, ça se travaille!






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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


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AVIS (révisé le 2014-03-23)


Dans les textes cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires ou sociocritique, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film, par exemple, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée juste.


Il faut aussi dire que je choisis les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu. Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.


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Commentaires livresques : Sous la jaquette!



Turner, Chris, 2014, Science, on coupe!, Québec, Canada, Boréal, 232 p., Traduit par Hervé Juste / ISBN-13: 9782764623213 : www.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/science-coupe-2378.html


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 3, Livres : www.societascriticus.com



Chercheurs muselés et aveuglement volontaire : bienvenue au Canada de Steven Harper.


Le gouvernement canadien annonce la fermeture des bases scientifiques dans l’Arctique au moment même où commencent les forages pétroliers. Un important centre de recherches océanographiques et halieutiques fait l’objet de compressions budgétaires quand le même gouvernement procède au démantèlement de la réglementation de la pêche. Coïncidences? Au contraire...


Chris Turner montre comment les attaques du gouvernement Harper contre la recherche fondamentale et la diffusion du savoir constituent ni plus ni moins qu’une guerre à la science et à l’esprit des Lumières. Depuis son arrivée au pouvoir en 2006, ce gouvernement est activement engagé dans la destruction systématique de la longue tradition scientifique au Canada.


La seule « vérité » qu’il reconnaît, ce n’est pas celle qui découle d’une recherche scientifique indépendante et de haut niveau, mais celle que lui dicte son idéologie de droite crypto-évangéliste. Pourquoi s’encombrer des faits quand ils vont à l’encontre de ses convictions? Mais, il y a péril en la demeure : en bloquant ainsi l’accès des citoyens au savoir, à la connaissance, c’est la démocratie même que ce gouvernement est en train de détruire.



Commentaires de Michel Handfield (2014-06-16)


Une histoire à suivre et un livre à lire avant la prochaine élection fédérale.


Que l'on prenne ce livre par le début ou par un de ces chapitres en particulier il est tout aussi intéressant, car très documenté et explicite. Hors de la courbe normale, il y a parfois des livres dont on manque de jus pour en parler. Mais, ici c'est l'inverse : je l'ai lu en version électronique et j'ai mis des signets sur 88 des 172 pages de textes de ce livre. (1) C'est dire que j'avais de quoi retenir sur plus d'une page sur deux. Et, je me retenais!


C'est que la science, on en parle peu pour ne pas dire pas assez sauf dans certaines émissions de la radiotélévision publique qui est justement victime de coupes importantes de ses budgets. Et, ce n'est certes pas par hasard! Comme pour les coupes à Statistique Canada, le but est de créer un vide de données, car il est difficile d'évaluer ou de critiquer des politiques si on n'a pas de données fiables pour le faire!


« «Aucun pays ne peut prétendre figurer dans la ligue des sociétés civilisées sans une élaboration de politiques intelligente», écrit l’ancien statisticien en chef Munir Sheikh, qui préfère quitter son poste à la tête de Statistique Canada plutôt que de travailler dans le noir. Or, ajoute-t-il, «il n’y a pas d’élaboration de politiques intelligente sans de bonnes données». » (p. 42)


Souvent, on donne même davantage la parole à des pseudoscientifiques qui savent mousser les cotes d'écoute qu'aux vrais! Alors, quand les vrais scientifiques commencent à aller sur la place publique et à manifester leur mécontentement, c'est qu'il se passe réellement quelque chose d'important :


« L’irruption soudaine, devant le parlement fédéral et dans les rues d’Ottawa, le 10 juillet 2012, et par la suite dans plusieurs villes partout au pays, Montréal y compris, de savants en blouses blanches et portant pancartes a donc constitué une surprise de taille. Les passants ont découvert soudain que ces «rats de laboratoire» pouvaient eux aussi avoir des revendications bien à eux: «pas de science, pas de preuve, pas de vérité, pas de démocratie» proclamait une pancarte. Leur manque d’expérience de la communication publique se lisait aussi sur des affiches réclamant «l’évaluation par les pairs», formulation plutôt ésotérique pour le citoyen moyen. » (Yves Gingras, Préface : Le réveil des scientifiques, p. 9)


Les coupes fédérales se font sentir dans tous les secteurs qui pourraient contredire les gestes du gouvernement : Statistique Canada; ministère de l'Environnement; Pêches et Océans par exemple :


« Outre l’abandon du programme de la Région des lacs expérimentaux, C-38 taille allègrement dans la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE) et vide de sa substance la Fondation canadienne pour les sciences du climat et de l’atmosphère (FCSCA). La réduction des fonds accordés à la FCSCA entraine la fermeture du Laboratoire de recherche atmosphérique en environnement polaire (en anglais: le Polar Environment Atmospheric Research Laboratory, ou PEARL), l’unique centre de recherche et de collecte de données du Canada dans le Haut-Arctique. Le massacre à la tronçonneuse et au bistouri aboutit à la fermeture des stations de lutte contre les déversements pétroliers au nord de la Colombie-Britannique, à l’amputation du ministère des Pêches et des Océans d’une grande partie de ses effectifs chargés de la surveillance des installations aux quatre coins du pays, et à l’annulation pure et simple de 492 études d’impact sur l’environnement commandées pour une série de projets industriels d’un bout à l’autre du Canada. Un des rares nouveaux investissements prévus par le projet de loi sur le front de l’environnement est l’octroi d’un crédit de 8 millions de dollars à l’Agence du revenu du Canada pour lui permettre d’augmenter le nombre de ses vérifications ciblant les ONG environnementales. » (pp. 51-2)


Quand des études sont faites, car les chercheurs en font tout de même, on rendra leurs résultats difficiles à obtenir et à commenter pour les médias, une façon de ne pas informer les citoyens sans que ça ne paraisse pour le commun des mortels. Mais, ne nous trompons pas, monsieur et madame tout le monde ne liront pas les articles publiés dans des revues scientifiques étrangères, même de chercheurs canadiens! C'est ainsi que :


« Lorsque les sujets sont jugés sensibles ou controversés – c’est-à-dire lorsque la preuve scientifique ne corrobore pas de façon irréfutable la politique du gouvernement –, des représentants du service des relations avec les médias assistent aux entrevues, quand ils n’interdisent pas purement et simplement aux scientifiques gouvernementaux de parler à la presse de leurs travaux. Ainsi, lorsque Kristina Miller, chercheuse à la Station biologique du Pacifique, publie dans la prestigieuse revue internationale Science une étude qui jette un éclairage inédit sur l’effondrement des stocks de saumon du Pacifique, ses superviseurs de Pêches et Océans étouffent dans l’oeuf un projet de communiqué de presse et refusent de multiples demandes d’entrevues émanant des médias nationaux et internationaux les plus importants. » (pp 44-45)


Et cela est d'autant plus vrai si les résultats des chercheurs vont à l'encontre de l'idéologie du gouvernement :


« Pourquoi? Parce que le programme gouvernemental repose tout entier sur un dédain primaire à l’égard de certains types de sciences – en particulier les sciences de l’environnement. » (p. 68)


On pourrait aussi dire la même chose des sciences sociales que le gouvernement met de côté. Par exemple, il ne tient pas compte des données objectives sur la criminalité, mais insiste sur la réponse à apporter au sentiment d'insécurité des personnes, car ce sont ses électeurs!


« [Joseph] Heath [philosophe torontois] note que la négation de l’information objective et de l’analyse experte dans le plan Harper sert des objectifs explicitement politiques. «En sa qualité d’ancien chef de cabinet de Stephen Harper, Ian Brodie a expliqué que la stratégie des conservateurs consistait en partie à dresser criminologues et autres intellectuels les uns contre les autres afin que les conservateurs puissent se positionner comme les défenseurs du bon sens. “Être attaqués par cette coalition nous a énormément aidés sur le plan politique, dit-il, parce que cela nous a permis de ne jamais vraiment débattre des preuves scientifiques qu’offraient les différentes approches de la criminalité.” Compte tenu de cette stratégie, comment s’étonner que ce gouvernement perçoive comme un combattant ennemi quiconque manifeste son désir d’alimenter le débat sur les politiques de justice pénale en proposant de l’information? » (pp. 128-9)


Cela va ainsi tout le long de ce livre : on décortique la désinformation et les coupes dans les budgets scientifiques que ce gouvernement impose pour empêcher la cueillette d'informations objectives qui pourraient ensuite contredire ses actions; que ce soit la baisse des normes environnementales ou le soutien de procédés d'extractions des ressources naturelles et de production industrielle controversés, car dommageable à l'environnement par exemple! Mais, le gouvernement Harper pourra toujours dire qu'il préfère l'emploi à la préservation des grenouilles comme si les effets négatifs sur l'environnement ne toucheraient pas l'humain aussi! Je ne serais pas surpris que les coupes à Radio-Canada fassent elles aussi partie de ce plan pour diminuer les sources d'informations « neutres », c'est-à-dire non commerciales, qui peuvent contredire le gouvernement sur des questions sensibles! Bref, il s'agit probablement d'une autre pièce d'une même stratégie de désinformation par absence d'informations! On ne donne pas de fausses informations, mais on ne donne pas l'information nécessaire pour que les citoyens puissent juger et contester les gestes de leur gouvernement ou participer aux débats. Pire, même les spécialistes du gouvernement en sont exclus au profit d'agents de communication qui livrent le message que le Gouvernement Harper veut. (2) Une forme de dé-démocratisation en douceur.


Un livre à lire pour bien comprendre ce qui se passe, mais aussi pour nous éveiller au fait que même si on change de gouvernement il faudra veiller au grain, car il serait facile, à cause de soi-disant contraintes budgétaires, qu'un prochain gouvernement ne réinvestisse pas trop dans la science malgré les promesses de le faire! Faudrait rappeler aux politiciens qu'exporter des ressources que d'autres transforment n'est peut-être pas l'idée la plus géniale non plus, car ça nous ramène à l'époque coloniale où le Canada n'était vu que comme un réservoir de ressources pour les pays colonisateurs, la France puis l’Angleterre! En fait, il faudrait investir davantage dans la science et la technologie - sans oublier de ramener les sciences humaines et sociales à l'avant-plan, car elles sont négligées depuis trop longtemps (3) - pour nous donner davantage de contrôle sur notre propre avenir, qu'il soit social, politique et économique!


En conclusion, une histoire à suivre et un livre à lire avant la prochaine élection fédérale.



Notes



1. Mon compte va de la préface, qui commence à la page 9, à la fin du texte, avant les remerciements, à la page 181!


2. Un passage à ce sujet :


« Depuis que les conservateurs de Stephen Harper ont formé leur premier gouvernement, en 2006, le pacte entre la preuve scientifique et la politique s’est érodé, émietté, puis a fini par s’effondrer à un niveau fondamental – ce qui a amené les scientifiques à enfiler leurs blouses blanches et à marcher sur la Colline du Parlement. Le processus a été lent et sporadique au début: des compressions de programmes ésotériques ici et là, des experts et leurs études placés sous la tutelle de conseillers en communication, leurs conclusions manipulées de manière à corroborer les argumentaires dictés par le Cabinet du premier ministre. La campagne s’est intensifiée par à-coups pendant les années de gouvernement minoritaire, (…). » (pp. 19-20)



3. Sur ce point, parlant de la crise actuelle, qui ne concerne pas que le Canada :


« La marche du monde a cessé d’être pensée par la classe politique. Celle-ci n’a plus de culture et ignore les sciences humaines qui seraient aptes à concevoir et à traiter de la complexité du monde. Les signes ne manquent pas de cette crise cognitive. » (Robert Tremblay, Chercheur autonome, Ph. D. (histoire), Jean Jaurès et le supplément d’âme, in Le Devoir de philo, 7 juin 2014 : www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo/410354/le-devoir-de-philo-jean-jaures-et-le-supplement-d-ame



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DI a vu! (Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’évènements)


Bens au Musée McCord jusqu'au 23 novembre 2014


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Texte et photos de Michel Handfield (2014-06-22 / version Facebook : 2014-06-17)





Le Musée McCord est un musée d'histoire sociale, alors il ne faut pas se surprendre de cette exposition. Bens, c'était un lieu où on pouvait rencontrer M. et Mme Toutlemonde comme des artistes et des politiciens locaux et internationaux! Des riches et des pauvres… pour manger un sandwich au smoked-meat !





Dans sa grande période, au tournant des années 1950, on sert d'ailleurs 8000 sandwichs à la viande fumée par jour! On mange en environs 12 minutes!







Montréal, lieu d'échange!





Un blintze c'est une crêpe juive...qui peut même être servie avec des bleuets du Québec! Bref, Bens rapprochait les gens de l'est et de l'ouest! Pour ceux que ça intéresse, des recettes de blintzes se trouvent facilement sur l'internet en googlant recettes de blintzes.


Hyperliens


www.musee-mccord.qc.ca/fr/


http://fr.wikipedia.org/wiki/Ben's


http://en.wikipedia.org/wiki/Bens_De_Luxe_Delicatessen_&_Restaurant




Valérie Carpentier au théâtre Maisonneuve


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Texte et photo Michel Handfield (2014-06-20/2014-06-18 pour le direct sur Facebook)


Au spectacle de Valérie Carpentier au théâtre Maisonneuve. J'attendais l'entracte pour écrire un mot sans déranger. On voit qu'elle est bien entourée, car c'est un spectacle bien rodé. Mais, elle conserve sa spontanéité et quelques hésitations dans ses présentations, ce qui nous montre qu'elle n'est pas formatée, mais naturelle! À souligner sa nouvelle chanson, qu'elle a chantée avec Philémon Simon à la guitare acoustique. J'espère que ce sera sur son prochain CD. Et sa finale avant l'entracte: Skyfall !


Valérie, rassembleuse dans le choix des chansons et des arrangements: parfois pop, rock, jazzy. Chansons françaises et quelques titres en anglais du répertoire international.


Vous avez droit à une photo! Beau décor et belle orchestration comme je le disais, avec contrebasse notamment. J'ai quitté ma place - centre de la salle où j'ai laissé ma conjointe seule - pour venir me loger dernière rangée, contre le mur, pour pouvoir vous faire ce direct discrètement sans déranger personne!


Une magnifique réinterprétation d'une chanson de Barbara: « Dis, quand reviendras-tu? »


Valérie Carpentier n'a peut-être qu'un album, mais elle a du répertoire! C'est qu'elle - avec son équipe - sait choisir des chansons qui lui font comme un gant noir! (Clin d’œil à la chanson de Barbara, qui était toujours de noir vêtu de mémoire!) Pour ceux que ça intéresse, Valérie avait une belle robe écarlate (rouge) en première partie et crémeuse (ton crème) en deuxième partie. Si ma description des couleurs est imparfaite, c'est dû aux superbes éclairages. Bravo aux techniciens de l'ombre qui donnent un plus à tous ces spectacles et que l'on oublie.


Daniel Lavoie, est aussi venu chanter avec elle et fut très applaudi!


Valérie Carpentier a aussi fait une chanson en duo avec Alex Nevsky.


Elle a souligné le travail des techniciens, dont les éclairagistes, avec raison. Les artistes le font tous. Mais, j'y trouvais un petit plus aujourd'hui, en ces temps où les gouvernements coupent dans la culture alors que c'est si important. La preuve? imaginez-vous sans chansons à fredonner, ni de films ou de théâtre à se raconter!? Il y a des pays où l'on se bat pour empêcher des fondamentalistes d'enlever tout ce qui rend la vie agréable alors que nous on accepte des coupures dans la culture sans dire un mot parfois! Pourquoi? Pour une baisse d'impôt annuelle équivalente à une dizaine de cafés annuellement dans la restauration rapide? Même pas une livre de « Blue Montain »! Think to that.


En sortant de la Place des Arts: Pierre Lapointe, qui a fait la musique de Chanson triste (paroles de Félix Dyotte) sur l'album « L'été des orages » de Valérie, était sur la Place des festivals aux Franco. La boucle fut ainsi bouclée!



Hyperliens


http://valeriecarpentier.com/


www.philemoncimon.com/


http://alexnevsky.ca/


www.daniellavoie.ca/


www.pierrelapointe.com/





LA PETITE REINE


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Réalisé par Alexis Durand Brault

Produit par Richard Lalonde

Scénarisé par Sophie Lorain et Catherine Léger

Mettant en vedette Laurence Lebœuf, Patrice Robitaille, Denis Bouchard et Josée Deschênes


Julie, vedette du cyclisme, est à deux courses de gagner la Coupe du monde. C’est l’aboutissement d’années d’effort. Julie aime le spotlight. Son entourage aussi. Encouragée par son entraineur et son médecin, elle se dope depuis l’âge de 14 ans. Quand son docteur la dénonce, elle réussit à étouffer l’affaire, mais mesure l’ampleur du gâchis… Abus. Mensonge. Trahison. Prise dans un engrenage qui la dépasse, va-t-elle réussir à trouver une porte de sortie?


LA PETITE REINE est une réflexion sur la quête de la réussite et de la performance, incarnées par des héros à qui on demande de défoncer tous les records, sans jamais dépasser les règles de la pureté. Des héros aussitôt adulés, aussitôt rejetés, sur lesquels nous projetons tous notre soif de reconnaissance… Jusqu’où serions-nous prêts à aller pour un peu de gloire?


Librement inspiré de la vie de la cycliste Geneviève Jeanson, le film met en vedette Laurence Lebœuf (Trauma, Lac Mystère, Ma fille, mon ange) dans le rôle principal de Julie Arseneau, Patrice Robitaille (Les doigts croches, Un été sans point ni coup sûr), Denis Bouchard (Maman Last Call, Les invasions barbares) et Josée Deschênes (Les aimants). Scénarisé par Sophie Lorain et Catherine Léger, LA PETITE REINE est produit par Richard Lalonde de Forum Films, avec la participation financière de Téléfilm Canada, la SODEC, le Fonds Quebecor, la Société Radio-Canada, et les crédits d’impôt du Québec et du Canada et avec la participation exceptionnelle de Technicolor en tant que commanditaire principal.


www.lapetitereine-lefilm.com/accueil


Commentaires de Michel Handfield (2014-06-13)


Il y a une chose dont je suis certain et que ce film m'a confirmée : je ne suis pas sûr que le sport c'est la santé; l'activité physique, oui!


Julie Arseneau, coureuse cycliste, est l'alter ego de Geneviève Jeanson, coureuse cycliste du tournant du siècle. (1) Cependant, on a transposé l'histoire aujourd'hui et brodé autour. On ne peut donc pas parler de biographie, car ça impliquerait plusieurs personnes encore vivantes. Mais, on peut parler de fiction hyperréaliste!


En fait, ce qui compte, c'est qu'on découvre toute la mécanique qui conduit au dopage et tout le « work-out » de la triche, car c'est du travail d'essayer de ne pas se faire prendre. Risquer de se détruire pour gagner; physiquement et psychologiquement. Mais, gagner c'est le bonus et certains sont prêts à tout pour ça. Et, pas juste ceux à qui l'on pense. Car, si Julie/ Geneviève veut gagner, que dire de son coach personnel; de son père, qui est dans l'aveuglement volontaire; et du coach de l'équipe canadienne de vélo féminin?!


La manipulation est facile quand la personne est consentante et, surtout, en amour avec son entraineur personnel qui veut la pousser pour son propre succès à lui, car une part de la réussite de l'athlète lui donnera de la notoriété. Je le répète, par contre, l'intérêt ici n'est pas tant dans la véracité du film, mais dans la description du processus menant à la victoire et la psychologie des athlètes qui ont cette soif de la réussite peu importe le prix à payer, même si cela rapetisse leur espérance de vie. Pour être en tête et en première page, ils sont prêts à beaucoup de sacrifices.


Un film instructif sur les dessous de la réussite où on apprend que dans le sport on dope le succès... avec un peu d'aveuglement volontaire et beaucoup d"argent.

Comme dans la « business » ou la politique tel qu'on le voit régulièrement à la commission Charbonneau. Où il y a de l'argent et des honneurs possibles, il y a toujours des gens qui cherchent des raccourcis au point que ça semble être la norme. Comme le dit son entraineur personnel : « Personne qui fait un podium n’est normal! Si tu n’es pas sur le jus, t'arrives 12e. »


Pour ma part, j'ose croire que ce n'est pas le cas de tous les meneurs, mais qu'il y a au moins une ou deux exceptions dans le lot. Mais, il y a une chose dont je suis certain et que ce film m'a confirmée : je ne suis pas sûr que le sport c'est la santé; l'activité physique, oui!


Note


1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Geneviève_Jeanson


Manon Gilbert, Jeanson avoue, Radio-Canada, dimanche 8 juin 2014 : http://ici.radio-canada.ca/sports/cyclisme/2007/09/20/008-jeanson22h.shtml



Fabergé, c'est plus qu'un 9 !


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 16 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Textes et photos Michel Handfield (2014-06-11, version allongée du reportage Facebook en direct du 2014-06-10)


Fabuleux Fabergé. Du 14 juin au 5 octobre au Musée des beaux-arts de Montréal : www.mbam.qc.ca




Chaque objet Fabergé est unique. Et, à la fin de l'année, on détruisait les invendus, ce qui explique la valeur des œufs Fabergé par exemple. Mais, Fabergé, c'est loin de n'être que les œufs; c'est de la joaillerie fait art!















L'exposition du Musée des beaux-arts de Montréal fait aussi une place aux « fauxbergers » de façon instructive dont voici des exemples sur cette photo.







Voici un œuf... qui vaut plus qu'une omelette!


Atelier Fabergé

Mikhaïl Perkhin (maitre d'atelier)

Œuf de Pâques impérial au pélican (1898)

Or, diamant, émail, perles, ivoire, aquarelle, verre.















Le principe des œufs surprises Kinder, en chocolat avec un petit jouet à l'intérieur, vient-il de là?


Atelier Fabergé

Mikhaïl Perkhin (maitre d'atelier)

Œuf de Pâques impérial dit de Pierre le Grand (1903).

Œuf : or, platine, vermeil, diamants, rubis, émail, aquarelle, ivoire, cristal de roche.

Surprise : bronze doré, saphir.


Selon Wikipédia, le Kinder Surprise daterait de 1974 et étendrait à l'année l'idée de l’œuf surprise de Pâques. En fait, l’œuf de Pâques est une vieille tradition chrétienne, allant des œufs décorés d'autrefois aux œufs en chocolat d'aujourd'hui, en signe de renouveau. Mais, cette tradition remonte bien avant les chrétiens dans la symbolique universelle : « La tradition de s'offrir des œufs au printemps remonte à l'Antiquité : les Perses, les Égyptiens s'offraient en guise de porte-bonheur des œufs de poule décorés en signe de renouveau. » (1) C'est donc dans la suite de cette tradition que se sont insérés les œufs Fabergé.



Étant dans la symbolique de Pâques, il y avait aussi un bouton de sonnette Lapin des ateliers Fabergé de Moscou. (1908-1917) Un des petits cousins d'Émile qui a servi de modèle! Pour ceux qui ne savent pas qui est Émile, c'est mon lapin (lapin bélier) photographié ici dans le bureau de Societas Criticus.























En prime, quelques photos!











Maison Cartier (fondée en 1847)

Bouton de sonnette Teckel, vers 1915.

Argent, or, vermeil, ivoire, quartz fumé, émail, rubis, grenats démantoïdes, perles.












Atelier Fabergé, Saint-Pétersbourg

Henrik Wigström (maitre d'atelier)

Oiseau chanteur dans sa cage – vers 1900.

Vermeil, fluorine, néphrite, perles, turquoise, diamant.











Note


1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Œuf_de_Pâques. Cette citation avait aussi une référence : (en) Vicki K. Black, Welcome to the Church Year : An Introduction to the Seabury Bookssons of the Episcopal Church, Church Publishing,‎ 2004 (http://books.google.fr/books/about/Welcome_to_the_Church_Year.html?hl=fr&id=CRvzTM0kev4C), p. 100


Hyperliens

www.mbam.qc.ca


http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Karl_Fabergé


www.faberge.com


http://fr.wikipedia.org/wiki/Kinder



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