Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est sceptique, cynique, ironique et documenté!


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 18 2, du 2016-02-16 au 2016-03-12. (Inclus les RVCQ)


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

C.P. 73580

Succ. Parc octogonal

Montréal H2A 3P9


Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696


Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct


Nos brèves de Facebook du 3 au 11 mars 2016 (en version corrigée et, parfois, augmentée)

Nos brèves de Facebook du 10 au 28 février (en version corrigée et, parfois, augmentée)



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


DI a vu! - ciné, théâtre, expositions et quelques annonces d’évènements (avec index)


- EN ATTENDANT GODOT au TNM (théâtre)

- AVRIL ET LE MONDE TRUQUÉ

- L’INVASION AMÉRICAINE

- Danse !

- Cake à la chapelle

- Les choses dernières à l'Agora

- Ma nuit blanche – 27 et 28 février 2016, Montréal

- LOUIS RIEL : A COMIC-STRIP STAGE PLAY (théâtre)

- BEHIND... & BETWEEN / PROGRAMME DOUBLE

- DHEEPAN


Les festivals!


Nos rendez-vous du cinéma québécois 2016


- Tokyo fiancé

- Le mirage

- Aurélie Laflamme - les pieds sur terre

- Gurov et Ana

- Table ronde sur l'Éducation à l'image



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique



Index


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

Par Michel Handfield


Des mots ou des liens que nous plaçons sur Twitter, Facebook, et/ou Linked In et que nous reprenons ici vu la valeur que nous leur trouvons.


Pour la mise en page de messages d'abord mis en ligne sur les réseaux sociaux, des corrections sont parfois nécessaires après coup, car il faut quelquefois tourner les coins ronds pour les besoins des médias sociaux, comme les 140 caractères de « Twitter », mais aussi pour la rapidité du direct lors d'un évènement qui demande déjà toute notre attention! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas changer l'apparence du direct. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées bien avant la mise en page!


Index



Nos brèves de Facebook du 3 au 11 mars 2016 (en version corrigée et, parfois, augmentée)



Michel Handfield (2016-03-12)



- J'ai vu le groupe engagé…

- Actualisation de la station Berri-UQAM

- Ça sent l'été !

- Au sujet des élections états-uniennes

- Au sujet des accidents dus au cellulaire au volant

- Le pétrole…

- Symphonie portuaire 2016

- Pour l'affaire Milano

- La science…

- C'est pour ça que j'encourage Costco

- Libéral en économie et en politique ne veut pas dire la même chose  !



J'ai vu le groupe engagé Social caliss au métro Mont-Royal. (Facebook, 2016-03-11)







Actualisation de la station Berri-UQAM (Facebook, 2016-03-11)



Murs dénudés !










Nouveaux panneaux imitant l'ancienne céramique en verre et peinture blanche. Probablement plus facile à changer s'il y a des réparations. On conserve par contre le motif.






Ancienne céramique de la station Berri-UQAM. Il en reste dans certains coins.









Anciens motifs de la station Berri-UQAM conservés sur les quais vers Longueuil









Ça sent l'été ! (Facebook, 2016-03-10)



Mon rosier, habillé de terre, feuilles, compost et litière de lapin tout l'hiver fait déjà des bourgeons. Et tout ce compost va nourrir le jardin cet été.












Au sujet des élections états-uniennes (Facebook, 2016-03-10)



Moi je serais plus Sanders, plus équilibré. Qui ne frappe pas partout, car ce n'est pas tout détruire qu'il leur faille, mais rénover leur système.



Au sujet des accidents dus au cellulaire au volant (Facebook, 2016-03-09)


Il y a un « bouton off » sur le téléphone. On le rallume après. Mais, il faut aussi que les entreprises arrêtent de penser que leurs gens sont toujours joignables.



Le pétrole… (Facebook, 2016-03-07)


Prise 1


Le problème, c'est qu'on va le faire venir autrement, car la majorité tient à l'auto à tout pris. C'est d'investir dans le transport en commun urbain, interurbain et interrégional qu'il faut. Mais, le moindre geste en ce sens va conduire à des manifs plus grandes que celle contre le pipeline et elles vont faire plier les gouvernements. C'est triste. Je fais juste écrire sur Facebook qu'avant de prendre votre voiture pour vous déplacer, regardez s'il y a une alternative plus écoresponsable comme la marche ou le transport en commun et je me fais rabrouer comme si une majorité ne pouvait penser qu'avec un moteur. J'espère, mais…


Au sujet de la nouvelle d'Alexandre Shields, Le pipeline de la dernière chance. Sans Énergie Est, l’industrie des sables bitumineux ne pourra poursuivre sa croissance, in Le Devoir, 5 mars 2016 : www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/464680/le-pipeline-de-la-derniere-chance



Prise 2


Si les pétrolières vous « fourrent » demandez à vos villes et aux niveaux supérieurs des investissements en transport collectif urbain, interurbain et interrégional pour diminuer l'usage de l'auto personnelle. Les pétrolières vont en souffrir et collectivement on va y gagner.


Au sujet de La Presse Canadienne/Québec, Essence: hausses démesurées et sans fondement à Montréal, in La presse, 07 mars 2016 :

http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201603/07/01-4957976-essence-hausses-demesurees-et-sans-fondement-a-montreal.php



Symphonie portuaire 2016 (Facebook, 2016-03-06)



Symphonie portuaire 2016. Pointe à caillère. Toujours

bien. Mais, on ne ferme pas la rue de la commune…













Pour l'affaire Milano (Facebook, 2016-03-06)


Pour l'affaire Milano. Et si l'impôt foncier était en fonction des loyers (%) plutôt que du prix du marché des maisons, serait-ce une solution? En fait, il n'y a pas de solution facile. Mais, sur St-Laurent ou dans le Plateau, si la spéculation fait que les évaluations montent de 10%/an, les taxes suivent. Quant aux proprios, ils sont limités par la régie... alors vient un jour où les taxes sont plus grandes que les revenus. Ils vendent et on fait des condos. Ou, on rénove et on augmente les loyers.



C'était mon mot au sujet « de Pierino Di Tonno, un photographe montréalais de 82 ans, qui risque l'expulsion du logement qu'il occupe depuis 40 ans » au-dessus de l'épicerie Milano, boulevard Saint-Laurent dans la Petite Italie (1)



Note


1. Ici-Radio-Canada/infos, vendredi 4 mars 2016, Indignation contre l'éviction d'un locataire dans la Petite Italie : http://ici.radio-canada.ca/regions/montreal/2016/03/03/005-boycottage-epicerie-milano-pierino-di-tonno-comite-logement-petite-patrie.shtml




La science… (Facebook, 2016-03-06)


La science découvre, progresse et se corrige avec l'addition de faits contrairement aux croyances et aux idéologies qui balaient du revers de la main les faits qui ne font pas leur affaire. Au sujet de la nouvelle suivante :


Agence France-Presse/WASHINGTON, Une pieuvre «fantôme» découverte en grande profondeur, in La Presse, 5 mars 2016  : www.lapresse.ca/sciences/decouvertes/201603/05/01-4957599-une-pieuvre-fantome-decouverte-en-grande-profondeur.php



C'est pour ça que j'encourage Costco (Facebook, 2016-03-05)


« La chaîne Costco s’apprête à faire passer de 12 à 13,50 $ le salaire d’entrée de ses employés canadiens. Le détaillant n’éprouve pourtant aucun problème de recrutement et ses conditions de travail sont déjà enviables. Les caissiers, par exemple, gagnent plus de 50 000 $ par année. » (MARIE-EVE FOURNIER, COSTCO AUGMENTERA SES SALAIRES, DÉJÀ ÉLEVÉS DANS L’INDUSTRIE, in LA PRESSE +, 5 mars 2016, section AFFAIRES, écran 6 : http://plus.lapresse.ca/screens/9011ea7a-f980-4614-8c16-7d585274e611%7C_0.html)




Libéral en économie et en politique ne veut pas dire la même chose ! (Facebook, 2016 03 03)



Comment ne pas être mêlé pour le citoyen ordinaire, car au plan politique être libéral c'est aussi être interventionniste en économie. On peut penser à Keynes ici. Mais, une économie libérale, avec le moins d'interventionnisme possible, voire aucun interventionnisme (comme dans le courant libertarien), c’est le fait d'une politique conservatrice ! C'est pour ça que l'on utilise aussi le terme de néolibéralisme en français, pour montrer que ça va plus loin que le libéralisme classique; que c'en est une perversion même. J'aime aussi le terme de « neoconservatism » en anglais, qui montre que c'est du conservatisme poussé à l'extrême comme dans le cas du libertarisme. Certains membres du parti conservateur canadien et des républicains états-uniens sont d'ailleurs des libertariens.


C'était mon mot après la lecture et le partage du texte de Gérard Bérubé, PERSPECTIVES : Échec des thèses libérales, in Le Devoir, 3 mars 2016 : www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/464476/perspectives-echec-des-theses-liberales



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Nos brèves de Facebook du 10 au 28 février (en version corrigée et, parfois, augmentée)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 2, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2016-03-01)


- Je veux mes Cheerios. Picolo

- Au sujet de l'éducation

- Angoisse des jeunes

- Républicains de Québec !

- Statue

- Trains à grande fréquence… pour remplacer l'auto solo. Pourquoi pas?

- Utilisateur payeur. Oui, mais...

- Ce n'est pas seulement en santé…

- Sur le retrait de Bush !

- Quartier chinois et palais des congrès sous la neige

- Mon impatiens Nouvelle-Guinée : Ça sent le printemps !

- La classe moyenne à risque

- Être humain, vulnérable, n'est pas qu'une question d'argent

- Belle journée ensoleillée en ce mois de février. Avec un -20 à la clé !

- Imputabilité éducationnelle !

- La science au-delà des croyances

- La pollution tue ! Think to that

- Musik !

- Rentabilité !



Je veux mes Cheerios. Picolo (Facebook, 2016-02-28)




Le clip :


www.youtube.com/watch?v=RMGIaT3zXd0














Au sujet de l'éducation (Facebook, 2016-02-28)



Suffit de regarder comment on favorise l'anti intellectualisme (les intellos, des pelleteux de nuages qui ne savent pas c'est quoi travailler comme le vrai monde) pour comprendre qu'on valorise davantage le jeune qui se trouve une petite « job » à 14 ans pour s'acheter un char à 16 ans que le rat de bibliothèque qui lit au lieu de faire quelque chose d'utile, c'est-à-dire travailler pour surconsommer!



C'était notre commentaire au sujet du texte de PATRICK LAGACÉ, LA MÉDIOCRITÉ TRANQUILLE, LA PRESSE+, Édition du 28 février 2016, section ACTUALITÉS, écran 5 : http://plus.lapresse.ca/screens/148c3155-8a8b-4702-b97f-621aefdc25ce%7C_0.html




Angoisse des jeunes (Facebook, 2016-02-24)


Que leur demande-t-on pour les angoisser ainsi? Me semble que dans mon temps, où les enfants jouaient aux autos, aux poupées, aux cowboys, à l'école, faisaient du vélo et du hockey bottine... on voyait moins ça des enfants angoissés. Est-ce le stress de la performance et de la productivité, tant des parents que des gouvernements, qui est projeté sur eux? Leur en demande-t-on trop?


Commentaire écrit suite à la lecture de Daphnée Dion-Viens, Angoissé au point de perdre le contrôle en classe, Journal de Montréal, 24 février 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/02/24/angoisse-au-point-de-perdre-le-controle-en-classe


Dans la même veine : Héloïse Archambault et Annabelle Blais, La moitié des enfants stressés, in Le Journal de Montréal, 24 février 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/02/24/la-moitie-des-enfants-stresses




Républicains de Québec ! (Facebook, 2016-02-24)


Des républicains à la Donald Trump à Québec? Ne serait-ce pas mieux des activités culturelles comme la danse contemporaine, le théâtre, une initiation à l'analyse filmique? C'était mon commentaire au sujet de la nouvelle suivante :

DAVID RÉMILLARD, Badminton et... armes à feu pour la relâche, in Le Soleil, 23 février 2016 :


www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201602/23/01-4953949-badminton-et-armes-a-feu-pour-la-relache.php?_branch_match_id=228360601146033007




Statue (Facebook, 2016-02-23)


La statue de Daudelin (1), malheureusement vandalisée, dans un parc dénommé (l'ex parc Claude-Jutra). Qu'on mette une grosse note explicative à côté de son œuvre et qu'on débaptise ce qui était nommé en son honneur d'accord. Mais, je n'aurais pas vandalisé l’œuvre de Daudelin. Au contraire, c'est une façon de rappeler que les idoles (même les Saints) sont avant tout des humains et que notre animalité n'est jamais bien loin si on n'y porte garde. Être humain, c'est un travail de tous les instants sur notre animalité.



Note


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Daudelin









Trains à grande fréquence… pour remplacer l'auto solo. Pourquoi pas? (Facebook, 2016-02-21)


Il y a moyen de faire des choses (1), mais, encore, faut-il croire en la science. Sinon, pourquoi changer de comportements? Une majorité de Canadiens ne croient pas aux changements climatiques. (2) Mais, on croit en l'horoscope, aux esprits, aux religions - qui se contredisent au nom de Dieu soit dit en passant et sont à la source de bien des guerres ! - à la numérologie et aux économistes de droite qui nous parlent de libre marché et de la rationalité des consommateurs, les mêmes qui ne croient pas aux sciences, mais croient à l'horoscope, à leur carte du ciel....


Notes


1. VALÉRIE GAUDREAU, Train à grande fréquence à Québec: «On a fait un grand pas», in Le Soleil, 21 février 2016

www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/transports/201602/21/01-4953139-train-a-grande-frequence-a-quebec-on-a-fait-un-grand-pas.php



2. Étienne Leblanc, reporter spécialisé en environnement, Réchauffement climatique causé par les humains: des données qui divisent les Canadiens, in ici.radio-canada.ca/nouvelles/environnement, 22 février 2016 :

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/environnement/2016/02/22/001-une-majorite-de-canadiens-ne-croient-pas-que-humain-responsable-des-changements-climatiques.shtml




Utilisateur payeur. Oui, mais... (Facebook, 2016-02-21)



Mon commentaire après la lecture de JEAN-FRANÇOIS CODÈRE, Une nouvelle taxe pour les banlieusards, dénonce la CAQ, in La Presse, 21 février 2016 : www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201602/21/01-4952988-une-nouvelle-taxe-pour-les-banlieusards-denonce-la-caq.php




Chaque fois qu'on parle d'une taxe pour les transports en commun, j'entends des gens parler d'utilisateurs-payeurs et dire que les utilisateurs du transport en commun devraient payer pour leurs transports…


De l'autre côté, on voit que, malgré toutes ces taxes qui se sont accumulés au fil des ans pour aider les transports en commun, ceux-ci sont loin de s'être développés assez pour réduire l'intérêt pour l'automobile, car les investissements nécessaires pour atteindre ce but n'ont jamais été faits malgré toutes les promesses en ce sens. En fait, l'argent est passé où? Question légitime de la part des automobilistes. En conséquence, j'ai mis ce texte sur Facebook, qui fut naturellement pris au premier degré par certains, car l'ironie n'est pas comprise par tous :


Si vous voulez l'utilisateur payeur, je suis prêt à payer 100% de mon transport en commun, mais vous faites la même chose pour les autos. Si l'entretien des routes vaut 2$ ou 3$ le km/auto, les autos doivent avoir une puce et payer 2$ ou 3$ /km. À cela, faut aussi ajouter les autres frais qu'occasionne l'auto, comme l'impact sur la santé.


Inversement, si je marche, fait du vélo et du gym et que ça diminue les frais de santé, je dois recevoir une allocation de bon comportement à la fin de l'année. D'ailleurs, avec la puce de mon cellulaire je sais quelle est mon activité physique quotidienne.


On doit aussi facturer le stationnement des voitures et me créditer pour les fleurs et les arbres que j'ai mis chez moi (9 cèdres et 10 rosiers sur un petit terrain à Montréal), car je combats le CO2. Ne serait-ce pas là un bon usage de la taxe carbone : punir le pollueur et récompenser celui qui s'occupe de l'environnement? Je plante aussi des tomates italiennes et des piments forts, ce qui fait que j'ai pu profiter de ma sauce maison (2 boites de tomates achetées pour un équivalent 3 boites faites avec les tomates maison, car toutes les tomates ne sortent pas en même temps) jusqu'en février, ce qui réduit mon empreinte écologique.


Si vous voulez passer à l'utilisateur payeur, ayez une vision d'ensemble et tenez compte du facteur environnemental. Sinon, c'est récompenser les mauvais comportements, ce qui est loin du courage politique. C'est même de la facilité et de la bassesse quant à moi.


Bref, au lieu de demander d'être exemptés de la taxe pour les transports en commun, les automobilistes devraient revendiquer un meilleur réseau de transport en commun hors du centre de Montréal, ce qui aurait aussi pour effet de réduire les embouteillages pour ceux qui n'ont pas d'autres choix que de prendre leur véhicule. Bombardier, fait de beaux tramways en Europe. À quand la même chose ici? Si on les encourageait, ils auraient moins besoin de subvention et on serait plus riche collectivement que de voyager chacun dans une auto produite à l'étranger et financée à crédit. Mais, ça, la CAQ ne le dira pas.




Ce n'est pas seulement en santé… (Facebook, 2016-02-21)



Faut repenser tous les systèmes, mais, de l'autre côté, à l'embauche, je suis sûr que les conditions d'entrée dans le système (examens d'embauche par exemple) n'ont pas changées.



Au sujet de MYLÈNE MOISAN/LE SOLEIL, LE DOCTEUR QUI A QUITTÉ L’HÔPITAL [pour faite des visites à domicile], in LA PRESSE+, Édition du 21 février 2016, section ACTUALITÉS, écran 3 : http://plus.lapresse.ca/screens/c6d47dd6-a773-4945-82ca-16ff3314eeda%7C_0.html




Sur le retrait de Bush ! (Facebook 2016-02-20)


Que Jeb Bush paraisse nuancé, c'est dire le niveau où se retrouve la droite états-unienne ! Elle est bien basse.




Quartier chinois et palais des congrès sous la neige (Facebook, 2016-02-19)














Jeux avec des flocons de neige mouilleuse et la lumière









Mon impatiens Nouvelle-Guinée : Ça sent le printemps  ! (Facebook, 2016-02-19)










Hyperliens


www.jardiner-malin.fr/fiche/impatiens.html




La classe moyenne à risque (Facebook, 2016-02-16)



C'était mon mot après la lecture de Jean-François Cliche, Serez-vous remplacé bientôt par un robot?, in Blogue Sciences dessus dessous / Le Soleil, 16 février 2016 : http://blogues.lapresse.ca/sciences/2016/02/16/serez-vous-remplace-bientot-par-un-robot/




Être humain, vulnérable, n'est pas qu'une question d'argent (Facebook, 2015-02-15)



Au sujet de l'article de NORMAND PROVENCHER, L'intimidation n'a pas de statut social, in Le Soleil, 14 février 2016 : www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201602/14/01-4950600-lintimidation-na-pas-de-statut-social.php?_branch_match_id=228360601146033007




Belle journée ensoleillée en ce mois de février. Avec un -20 à la clé ! (Facebook, 2016-02-14)



Au parc Jarry

















Imputabilité éducationnelle ! (Facebook, 2016-02-14)


Mais, comme cet argent est payé collectivement et non imputé directement au ministère de l'Éducation, on peut poursuivre les mesures d'austérité impunément ! Au sujet de l'article…


La Presse canadienne, Décrochage scolaire au Québec: des coûts annuels de 1,9 milliard, in La Presse, 14 février 2016 : www.lapresse.ca/actualites/education/201602/14/01-4950514-decrochage-scolaire-au-quebec-des-couts-annuels-de-19-milliard.php




La science au-delà des croyances (Facebook, 2016-02-13)


Pour ceux qui ne croient pas à l'évolution, mais croient que la terre a de 6 à 10.000 ans et que Dieu nous a fait à son image.... c'est une très belle fable, mais ce n'est pas ce que démontre la science. Qu'on laisse les parents conter ces histoires aux enfants et à l'école d'enseigner les sciences et un point de vue critique nécessaire. Au sujet de l'article suivant :



Agence France-Presse/Washington, Certaines maladies seraient liées aux gènes hérités des Néandertaliens, in La Presse, 12 février 2016 : www.lapresse.ca/sciences/genetique/201602/12/01-4949918-certaines-maladies-seraient-liees-aux-genes-herites-des-neandertaliens.php




La pollution tue ! Think to that (Facebook, 2016-02-12)


La Presse Canadienne, La pollution atmosphérique fait 5,5 millions de victimes par année dans le monde, in La Presse, 12 février 2016 : www.lapresse.ca/actualites/sante/201602/12/01-4950032-la-pollution-atmospherique-fait-55-millions-de-victimes-par-annee-dans-le-monde.php




Musik ! (Facebook, 2016-02-11)


Le jeune Mozart se serait amusé. C'est sûr, c'est sûr, c'est sûr  ! Au sujet de la nouvelle suivante : Agence France-Presse/New York, Paul McCartney compose pour les émoticônes de Skype, in La Presse, 10 février 2016 : www.lapresse.ca/arts/musique/201602/10/01-4949234-paul-mccartney-compose-pour-les-emoticones-de-skype.php



Rentabilité ! (Facebook, 2016-02-10)


Le mot est dit. C'est lui qui rend les filles si attrayantes, mais c'est aussi lui qui fait que ce secteur d'enquête est délaissé par la police, car ce n'est pas assez rentable: « Les enquêtes sur la prostitution sont jugées « longues, coûteuses, trop exigeantes au niveau de la preuve et peu rentables en termes de condamnations obtenues ». » (1) Voilà où nous conduit une logique comptable qui ne fait pas de place aux sciences sociales et aux méthodes qualitatives.


Note


1. DENIS LESSARD, Les centres jeunesse, «lieux privilégiés de recrutement» pour les gangs de rue, in La Presse, 10 février 2016 :

www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/affaires-criminelles/201602/10/01-4949084-les-centres-jeunesse-lieux-privilegies-de-recrutement-pour-les-gangs-de-rue.php




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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


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AVIS (révisé le 2014-03-23)


Dans les textes cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires ou sociocritique, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film, par exemple, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée juste.


Il faut aussi dire que je choisis les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu. Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.




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DI a vu !

(Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’évènements)


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EN ATTENDANT GODOT au TNM : www.tnm.qc.ca (théâtre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 2, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Texte SAMUEL BECKETT

Mise en scène FRANÇOIS GIRARD



Distribution : BENOÎT BRIÈRE, PIERRE LEBEAU, ALEXIS MARTIN, EMMANUEL SCHWARTZ, MOUNIA ZAHZAM



Durée du spectacle : 2H20 INCLUANT UN ENTRACTE








AU CŒUR DE L'INCERTITUDE, L'AMITIÉ


Le cinéaste et homme de scène François Girard, qui a ébloui la planète avec sa mise en scène de Parsifal de Wagner, avait marqué le public du TNM avec Le Procès de Kafka, adapté à la scène par Serge Lamothe. Il nous revient enfin pour nous offrir sa vision de la pièce fondatrice du théâtre contemporain. Car à travers deux sans-abris, figures à la fois pathétiques et clownesques, Beckett nous propose toute l’humanité dans ce qu’elle a de résilient, de dérisoire et de tragique.



Près d’un arbre chétif au bord d’une route de campagne qui ne peut mener que nulle part, Vladimir et Estragon attendent un certain Godot qui, peut-être, leur donnera du travail. Sont-ils au bon endroit ? Est-ce bien le bon jour ? N’étaient-ils pas déjà là hier ? Et ce monsieur qui surgit avec son serviteur, il dit s’appeler Pozzo. Est-on bien sûr que cet homme qu’on attend se nomme Godot ?


Mais, comme Pozzo repart et que Godot n’arrive pas, il faut bien continuer à l’attendre, tuer le temps… et ne pas s’en aller.


Benoît Brière et Alexis Martin, dont l’art peut unir le comique le plus fou au désespoir le plus noir, trouveront sur leur chemin des acteurs à leur mesure : Pierre Lebeau et Emmanuel Schwartz.


Commentaires de Michel Handfield (2016-03-12)


« Pozzo - Les larmes du monde sont immuables. Pour chacun qui se met à pleurer, quelque part un autre s'arrête. Il en va de même du rire. (Il rit.) Ne disons donc pas de mal de notre époque, elle n'est pas plus malheureuse que les précédentes. (Silence.) N'en disons pas de bien non plus. (Silence.) N'en parlons pas. (Silence.) » (1)


Une pièce sur la patience. Vladimir (Alexis Martin) et Estragon (Benoît Brière) attendent un certain Godot qui ne viendra pas. Mais, nos deux amis de toujours, qui ont connu la richesse avant la déchéance, en profitent pour parler de tout et de rien. Dans ces touts et ces riens, ils disent beaucoup. Ce n'est pas qu'aux vieux habits de style qu'ils portent que l'on peut deviner leur passé, mais à ce qu'ils disent en n'ayant l'air de ne rien dire finalement, comme dans ce passage :


« VLADIMIR. - La main dans la main on se serait jeté en bas de la tour Eifel, parmi les premiers. On portait beau alors. Maintenant il est trop tard. On ne nous laisserait même pas monter. (Estragon s'acharne sur sa chaussure.) Qu'est-ce que tu fais? » (2)


De quoi deviner qu'ils ont été victimes de la crise de 1929. L'image est claire pour moi.


Puis, de fil en aiguille, des discussions parfois vides de sens, arrive Pozzo (Pierre Lebeau) et son homme de main, Lucky (Emmanuel Schwartz), qu'il traite comme une bête de trait, allant jusqu'à le fouetter pour le faire avancer et le laisser manger ses restes qu'il jette par terre et qu'un animal mangerait, au point que nos deux clochards ne peuvent que préférer leur sort, qui en est somme toute un de liberté malgré leur pauvreté ! Comparé à Lucky, on peut même dire de dignité.


À leurs hésitantes questions, auxquelles Pozzo répond plus ou moins, on finit par apprendre ce qu'est la différence entre naitre riche ou pauvre : une question de chance.


« Pozzo. - Remarquez que j'aurais pu être à sa place et lui à la mienne. Si le hasard ne s'y était pas opposé. À chacun son dû. » (3)


On n'est pas loin ici de Malthus :


« Un homme qui nait dans un monde déjà occupé, s’il ne peut obtenir des moyens d’existence de ses parents auxquels il peut justement les demander, et si la société ne peut utiliser son travail, cet homme n’a pas le moindre droit à la plus petite portion de nourriture, et en réalité il est de trop sur la terre. Au grand banquet de la nature, il n’y a pas de couvert mis pour lui; la nature lui commande de s’en aller, et elle ne tarde pas à mettre cet ordre elle-même à exécution. » (4)


Cette apparition de Pozzo et de Lucky est une fable du capitalisme, avec l'homme fouetté et le père Fouettard, au centre de cette pièce qui se passe dans l'après-crise. Esclave et maitre qui peuvent nous faire penser aux patrons despotiques, mais aussi à tous ces despotes modernes quand le client est roi, même aux enfants et parents despotiques qui peuvent en faire voir de toutes les couleurs à des professeurs en manque de support par exemple. Chaque année scolaire apporte son lot de nouvelles du genre sans qu'on n'ait à s'y étendre davantage ici. Et, que dire de tous ceux de la droite ultraconservatrice et libertarienne qui disent s'être faits tout seuls, mais qui profitent souvent du système et de ses brèches pour s'enrichir? Et, s'il n'y a pas de brèche, ce serait trop couteux de les poursuivre, car ils ont les moyens de se défendre. Alors, on s'excuse presque de les avoir dérangés ! (5)


Doit-on espérer un monde meilleur et attendre ce qui ne vient pas, comme Godot, ou vivre sa vie comme elle vient? En fait, il n'y a pas de réponse. C'est une question de foi. Et, à nous de naviguer au mieux de nos aptitudes au gré du hasard. S'il y a une philosophie à tirer de cette pièce, c'est bien celle-là.


Notes


1. BECKEIT, SAMUEL, 1952, En attendant Godot, Paris : LES ÉDITIONS DE MINUIT, pp. 44-5


2. Ibid, p 11


3. Ibid., p. 43


4. Malthus, 1803, Essai sur le principe de la population, cité par Bernard, Michel, 1997, L'utopie néolibérale, Québec: L'aut'Journal & Chaire d'études socio-économiques de l'UQAM, p. 55


5. A ce sujet, trois textes parmi d'autres :


- Mathieu Charlebois, 9 mars 2016, Petit guide en une étape pour tricher l’impôt : soyez riche. « Vous pouvez bien rappeler aux riches que l’évasion fiscale est illégale, mais on sait maintenant que ce n’est pas ça qui va les empêcher de dormir. » in L'actualité en ligne. www.lactualite.com/politique/petit-guide-en-une-etape-pour-tricher-limpot-soyez-riche/


- Karl Rettino-Parazelli, Le retour du paradis fiscal se fait sans escale au purgatoire. « Le fisc canadien propose l’absolution à des millionnaires qui ont mis une partie de leur fortune à l’abri de l’impôt, à l’île de Man. », in Le Devoir, 9 mars 2016 : www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/464949/le-retour-du-paradis-fiscal-se-fait-sans-escale-au-purgatoire


- Alexandre Robillard - La Presse canadienne à Québec, ÉVASION FISCALE. Couillard se défend de laisser filer « les gros poissons », in Le Devoir, 11 mars 2016 : www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/465219/evasion-fiscale-couillard-se-defend-de-laisser-filer-les-gros-poissons



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AVRIL ET LE MONDE TRUQUÉ



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 2, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Avec les voix de Marion Cotillard, Marc-André Grondin, Jean Rochefort, Macha Grenon et Benoît Brière

Avril et le monde truqué, de l’auteur et concepteur graphique Jacques Tardi (Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec), est réalisé par Franck Ekinci et Christian Desmares. Ce film a récolté une nomination pour le César du meilleur film d’animation.

Dans une France des années 1940, endormie au XIXe siècle, la machine à vapeur règne. De curieux engins volants fusent dans le ciel : des aéroptères ! Les savants disparaissent mystérieusement. Une jeune fille, Avril, part à la recherche de ses parents, scientifiques récemment disparus…


Lauréat du Cristal du meilleur long métrage du Festival international du film d’animation d’Annecy, le plus important festival de cinéma d’animation au monde, Avril et le monde truqué réunit une distribution de renom pour interpréter les personnages principaux du film au sein de laquelle on retrouve entre autres : Marion Cotillard, Marc-André Grondin, Macha Grenon, Jean Rochefort, Benoît Brière et Bouli Lanners.


Destiné aux enfants à partir de 8 ans, Avril et le monde truqué est une coproduction franco-canadienne, produite par Brice Garnier pour le compte de Kaibou Production (Québec) et Marc Jousset (Persépolis) pour le compte de la compagnie Je suis bien content (France). Anne Pagès agit à titre de productrice déléguée. Le film a été produit grâce à la collaboration de Téléfilm Canada, la SODEC, le fonds Shaw-Rocket, le Fonds Québecor et Radio-Canada.



Commentaires de Michel Handfield (2016-03-11)



Quand on emprisonne la science, que ce soit au non de la politique, comme ici, ou de la religion, comme ailleurs, on se limite. On est ici dans le monde de Jacques Tardi. (1)


Dans cette BD on en est à Napoléon V en Europe et toujours au charbon. C'est même la guerre pour le bois, ressource essentielle pour faire du charbon de bois, car les réserves de charbon s'épuisent. La pollution est à son comble aussi. C'est que le système carbure au charbon et ne veut pas changer. En fait, il se dit même incapable de changer. Comme nous avec le pétrole.



Quant aux savants qui prônent une science libre d'entraves et qui veulent sortir de l'ère du charbon, ils disparaissent, car on ne peut se permettre de remettre tout le système politicoéconomique en cause. Ça fait penser à aujourd'hui. Si on ne met pas en prison les savants qui nous parlent du climat et de l'environnement, on les fait parfois taire au nom de l'intérêt supérieur de l'État (2); on les discrédite, comme le font les climatosceptiques, parfois avec le support d'entreprises qui ont tout intérêt à les faire taire (3); ou on fait même les deux, car on ne peut remettre en cause tout notre système politicoéconomique basé sur le pétrole ! Ce serait très dispendieux. Mais, quel est le cout de poursuivre dans cette voie? C'est la question que ne se pose pas le pouvoir napoléonien tout comme ce n'est pas celle que se posent les conservateurs d'aujourd'hui. Cette fable est intéressante pour les parallèles que l'ont peut faire avec notre monde.


Comme nous sommes dans une BD, alors existe aussi un monde imaginaire : celui des varans (4) qui ont muté suite à une expérience. Mais, leur paradis de la technologie est-il vraiment un paradis? Quels sont leurs objectifs?


Fait à souligner : dans le générique du film, il y avait des conseillers scientifiques. Ça en montre le côté sérieux même s'il s'agit d'une fiction. Ce film est fait sur de bonnes bases.


Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Tardi


2. Turner, Chris, 2014, Science, on coupe !, Québec, Canada, Boréal, 232 p., Traduit par Hervé Juste / ISBN-13: 9782764623213


3. Thomas Vampouille, « Le lobby climatosceptique financé par le pétrolier Exxon » in Le Figaro, 19/07/2010 : www.lefigaro.fr/international/2010/07/19/01003-20100719ARTFIG00449-le-lobby-climatosceptique-finance-par-le-petrolier-exxon.php


4. www.bestioles.ca/reptiles/varans.html



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« L’INVASION AMÉRICAINE » / « Where To Invade Next »


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 2, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Un film de Michael Moore (Fahrenheit 9/11, Bowling for Columbine)


Ce film fut gagnant du prix du public au Festival international de Chicago et à celui de Hampton.

L'Invasion américaine est un film exubérant, désopilant, et subversif dans lequel Moore, jouant le rôle de « l'envahisseur », visite une multitude de pays pour savoir comment les États-Unis pourraient améliorer leur propre sort. Le créateur de Fahrenheit 9/11 et Bowling à Columbine est de retour avec cet appel aux armes hilarant et instructif. Il s'avère que les solutions aux problèmes les plus graves des États-Unis existent déjà dans le monde - ils n'ont qu'à se les approprier.

Après six ans d’absence, Michael Moore est de retour au grand écran dans un périple en Europe, notamment en France, en Italie et en Finlande, où il décide de comparer les approches économiques et sociales de ces pays à celles des États-Unis.

WHERE TO INVADE NEXT a été présenté en première mondiale lors du Festival international du film de Toronto et c’est au Festival du film de New York qu’avait lieu la première américaine du film. Reconnu pour ses documentaires engagés, Michael Moore a notamment remporté l’Oscar du meilleur documentaire pour Bowling for Columbine en 2002 et la Palme d’Or pour Fahrenheit 9-11 en 2004.



Commentaires de Michel Handfield (2016-03-11)



En résumé : « H... » qu'on est arriéré ! Un film que les membres du gouvernement Couillard devraient voir ainsi que les futurs candidats à la chefferie du Parti conservateur du Canada et du Parti républicain aux États-Unis (É-U). Ça leur ferait du bien.


Une des valeurs de notre nation – il s'agit des États-Unis ici - c'est la liberté. Dans les deux premières minutes du film, Michael Moore nous montre tout le contraire. C'est que les États-Unis sont en fait un paradoxe : un Nouveau Monde qui exporte les idées nouvelles, mais conserve les idées traditionnelles et dépassées. Et il nous en fait une démonstration fort éloquente dans ce film.


Dans ce voyage, on voit la qualité de vie en Italie, comme deux heures de pause repas pour aller manger à la maison et des vacances généreuses, car si on fait des profits, ça doit profiter à tout le monde. Pendant ce temps, il n'existe toujours pas de congé de maternité aux É.-U. !


En France, il faut voir le repas à l'école. Digne d'un restaurant 3 étoiles au guide Michelin. C'est qu’apprendre à manger est une éducation. On est loin de la malbouffe servie au pays de l'oncle Sam. On peut toujours objecter que les taxes françaises sont plus élevées qu'aux « States », mais ils reçoivent plus de services. Si on calcule ce que l’États-Unien moyen doit payer au privé pour avoir la même protection, ça lui coute même plus cher. Mais, on peut toujours objecter qu'il n'est pas obligé de se payer ces services et qu'il peut vieillir dans l'insécurité et l'indigence. C'est son choix personnel, ce qu'on appelle la liberté individuelle !


En Finlande, les devoirs sont obsolètes, car les jeunes doivent jouer pour se former. Avoir des loisirs et du temps libre. Avec moins d'heures d'école, ils atteignent les meilleurs résultats scolaires au monde. Pas si surprenant, car avec du temps libre on peut rêver et repenser le monde, lire et voir du cinéma. Inversement, les jeunes enrégimentés comme des soldats ou comme dans une secte, où tout est organisé et pensée d'avance pour eux, peuvent-ils faire autre chose que de suivre le mouvement? De réciter par cœur. De bons automates, mais, de piètres créateurs peut-être, car peuvent-ils rêver le monde dans ces conditions? Leur en donne-t-on même le temps?


Le modèle conservateur de l'ordre et de la discipline parait pour ce qu'il est : arriéré et donnant le gout de la révolte comme on le voit si bien dans le film « The wall », un film qui devrait être obligatoire pour tous les étudiants en éducation selon moi. (1) Puis, en Slovanie/Slovaquie l'éducation est considérée comme un bien public et l'université est gratuite !


Parmi les surprises de ce film, même en Tunisie, les musulmans au Pouvoir ont dû reconnaitre une séparation des Pouvoirs religieux et civils sous la pression des femmes et ouvrir des cliniques d'avortement gratuites. C'est tout dire.


Ce tour du monde pour voler les meilleures idées, qui sont finalement le fruit de penseurs états-uniens qu'on n'a pas écouté chez eux, nous permet aussi de voir l'Allemagne avec des Conseils d'administration composés à 50% d'employés; le Portugal, où la consommation de drogue a baissé depuis qu'on n'arrête plus les consommateurs (il est plus facile de demander de l'aide si ce n'est pas illégal, ce qui est une évidence !); la Norvège, où la prison est basée sur réhabilitation et non la vengeance.


Pendant ce temps, on arrête et emprisonne de plus en plus les consommateurs de drogues aux États-Unis. Mais, c'est peut-être là l'esclavage moderne, car le prisonnier perd ses droits démocratiques (comme le vote) et travaille à $0,23 de l'heure dans des prisons-usines qui sous-contractent du travail pour de grandes entreprises. C'est moins cher pour elle que de faire produire en Asie. Et, les classes populaires, qui perdent leurs emplois aux États-Unis, pourront toujours travailler en prison après avoir volé pour manger ! Serait-ce là le nouvel esclavage moderne et légalisé au pays de l'oncle Sam?


Ce qui est triste là dedans, c'est que les penseurs états-uniens ont de bonnes idées, mais on ne les applique pas chez eux, car le peuple a tellement peur d'une intervention qui vient d'en haut (des intellos ou du gouvernement) qu'ils préfèrent se cannibaliser entre eux au nom de leur liberté individuelle. Méchant paradoxe.


Note


1. Michel Handfield (2015-02-09), Sur l'éduc, encore !, in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 17 no 2, Éditos (http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2435144) Ce passage était repris de

Michel Handfield, Note 12 de Parlons d’éducation : de la pénurie de personnel enseignant aux problèmes scolaires, une réflexion s’impose, in Societas Criticus/Essais, Vol. 9 no 4 (Du 19 mai au 25 juin 2007) : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs61995



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Danse !


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Cake à la chapelle : http://lachapelle.org


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8 > 12 MARS, 20H

AUDREY ROCHETTE

DANSE CONTEMPORAINE


Vidéo : https://youtu.be/dEunYTNIp2s


L'ADN d'un gâteau. Comment crée-t-on un CAKE à succès dans le paradigme contemporain? Essai sur le politique et l’art sur fond de satire contemporaine, la pièce est une critique drôle et flamboyante inspirée du succès médiatique des productions à caractère culinaire.


« Vous auriez pu sortir un livre de recettes, c'est toujours un succès presque assuré… » - Yves Jacques dans Jésus de Montréal


INSPIRATIONS


Captivée par les couches de signifiant naissant du mélange entre corps théâtral et corps dansant, Audrey Rochette développe un langage hybride lié, entre autres, à ses questionnements sur la place de l’artiste en société. Elle a tendance à croire que l’œuvre peut permettre, sans s'y restreindre, de « penser politiquement par le biais d’images » (Lucy Lippard).



BIOGRAPHIE


Audrey Rochette mène une carrière parallèle de chorégraphe et d'interprète. Depuis sa sortie de l'École de Danse Contemporaine de Montréal, ses pièces Poros (2010), In Vitraux (2013), A Rift in the Wall (2013) et CAKE (2012 et 2014) ont été diffusées à Tangente, au Festival Phenomena, au Théâtre Mainline et à Zone Homa (Maison de la culture Maisonneuve). En tant qu'interprète, Audrey collabore aux projets de Kondition Pluriel pour European/ Mobile/ Dome/ Lab (SAT – Montréal, Festspielhaus Hellerau – Dresden) et pour Enjeux (La Chapelle - Montréal, Praterateliers Bildhauerateliers des Bundes – Vienne). Elle a dansé pour Lucie Grégoire, Isabelle Boulanger (La Grande Fente), Rosie Contant (Nébuleuse), Bruno Dufort (BURN Créations Scéniques) et Vanessa Bousquet.



TEXTE

¸

Laurie Bédard, Audrey Rochette


DIRECTION ARTISTIQUE/CHORÉGRAPHIE


Audrey Rochette


ARTISTES MOUVEMENT / INTERPRÈTES


Élise Bergeron, Marie-Eve Demers, Noémie Dufour-Campeau, Joannie Douville, Marie-France Jacques, Alexia Martel, Patrick R. Lacharité


Commentaires de Michel Handfield (2016-03-11)



« Un peuple malheureux produit de grands pâtissiers », une phrase de Cake que j'ai noté. Serait-ce pour crémer ce qui ne passerait pas autrement? ajouterai-je !



« Let's make something great ! » On est dans la démesure symbolique autour d'un gros gâteau collectif à faire !



Le chef a des assistantes qui, symboliquement, sont aussi les ingrédients de sa recette, lui-même voulant devenir le gâteau. On est alors dans l'érotisme culinaire, puisqu'en cuisine, comme en amour, il faut mettre l'eau à la bouche pour séduire.


Les six belles, car je les ai comptées, s'offrent donc à lui en se taraudant au sol alors qu'il leur offre du sucre sur lequel elles nagent de bonheur. Pour un 8 mars, on est dans le paradoxe si on regarde celas premier degré. Les femmes qui n'en ont que pour lui qui les manipulent…


On comprend assez rapidement cependant qu'on est dans la satire des émissions de cuisine avec un chef et des assistantes pour parodier ce super héros de la télé des temps modernes qu'est le chef, car on nous le sert à toutes les sauces depuis quelques années. Mais, malgré les apparences, ce ne sont pas les filles qui sont des objets ici. Elles sont accessoires, représentant ces dames à la maison qui salivent devant le chef à l'écran. Elles permettent la projection des téléspectatrices, qui peuvent s'identifier dans celle de leur choix, comme si elles étaient à côté du chef. Chef que les hommes veulent imiter la fin de semaine pour faire saliver leur douce à leur tour !


Ce ne peut donc qu'être très vendeur comme émissions. Pas pour rien qu'il y a tant d'émissions de cuisine à la télé. Sur toutes les chaines d'ailleurs. Les chefs vendent : « Prenez et mangez » ce corps. Toute ressemblance avec Jésus est voulue. D'ailleurs, comme pour les leadeurs religieux et charismatiques qui passent à la télé, on les regarde, mais pratique-t-on vraiment davantage la religion culinaire à la maison? Non, semble-t-il, car certaines études tendent à démontrer que « les Canadiens cuisinent moins et savent de moins en moins cuisiner. » (1) Mais, on cuisine toujours pour les grandes occasions, car c'est la tradition de le faire.


En fait, ce sont les mêmes occasions que pour les anciennes grandes fêtes religieuses, sauf qu'au lieu de sortir le missel on sort maintenant le livre de recette du chef de l'heure qui nous plait le plus et on prépare sa grand-messe culinaire. Le parallèle avec Jésus est vraiment troublant de vérité ici. C'est malheureux que la danse ne tienne pas l'affiche plus longtemps, car ce spectacle est symbolique de vérité !


Note


1. Cuisine maison : Cuisinez en famille, pour le plaisir et la santé !, Extenso, le centre de référence sur la nutrition de l'Université de Montréal : www.extenso.org/article/cuisinez-en-famille-pour-le-plaisir-et-la-sante/




Les choses dernières à l'Agora de la danse: www.agoradanse.com

[RE]CRÉATION


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https://youtu.be/GG0embQkzBw

LUCIE GRÉGOIRE DANSE / Lucie Grégoire : www.luciegregoiredanse.ca

9, 10, 11 MARS 20 H + 12 MARS 16 H

28 $, 22 $, 20 $



Une femme émerge de la nuit, comme d'un territoire caché. Ses gestes scrutent le temps.


Son corps fugitif est à la limite de la transparence. Elle erre dans un monde en désintégration, dans une ville quasi apocalyptique. Dans ce « pays des choses dernières », vide de sens, elle tente de survivre.


Librement inspirée d'un roman de Paul Auster, cette œuvre marquante a été créée en 1994 par Lucie Grégoire et reprise à l'occasion du 30e anniversaire de sa compagnie. Pour cette nouvelle présentation, elle offre le rôle à Isabelle Poirier, interprète d’une grande intensité, afin de poursuivre cette inlassable quête de l'identité qui habite la chorégraphe.


La beauté hypnotique de la danse de Lucie Grégoire est ici accompagnée d'une musique de Robert M. Lepage et des éclairages d'Alain Lortie qui épousent la danse, enveloppant la scène d’une atmosphère cinématographique, empreinte d'une sensualité à la fois voilée et exacerbée.


Parallèlement aux représentations, ne manquez pas l'exposition rétrospective des 30 ans de la compagnie Lucie Grégoire Danse, au Laboratoire de l'Agora de la danse.


Commentaires de Michel Handfield (2016-03-11)


On est dans Freud, Barthe (S/Z) et Marx ! « Ce sont les dernières choses » (extrait de « Le voyage d'Anna Blume » de Paul Auster, lu en version anglaise entre les deux phases de ce spectacle).


Mais, sur ces dernières choses naissent les premières d'un changement de soi (Freud); d'une reconstruction en perpétuel mouvement (thèse/antithèse et synthèse de Marx), où les choses semblent être pareilles tout en étant différentes (S/Z) dans leur soit et leur essence (Barthe). Cela est vrai de l'être, de la nature et même des constructions artificielles comme les villes, la philo ou la politique. Le changement est parfois imperceptible, mais il est !


C'est comme lorsque notre danseuse traverse la scène d'en avant à en arrière, toujours dans les mêmes pas il nous semble, mais, avec le temps, elle la traverse aussi de gauche à droite, comme quoi il y a rarement reproduction parfaite, mais plutôt production, si minime soit le changement parfois. Production sociale et de sens. On est dans Marx, Freud et Barthe !



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Ma nuit blanche – 27 et 28 février 2016, Montréal


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 2, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2016-03-03)



Rue Sainte-Catherine 23h12












Église anglicane St-James the apostle, rue Ste-Catherine Ouest

















McGill College

















Place Ville-Marie



















23h49. Montréal n'est pas une ville dortoir. Face à la Place des arts et au Complexe Desjardins











Rue Saint-Denis à la sortie de la Cinémathèque québécoise, 3 heures du matin. La nuit blanche à Montréal, ça se vit de nuit.




















Dans le métro, 3h06. C'est le « fun » un métro la nuit !












Retour de la nuit blanche: 3h45. Métro St-Michel, parc François-Perrault, et rue

Jean-Talon.





Métro St-Michel











Parc François-Perrault












Rue Jean-Talon.









La nuit blanche a lieu dans le cadre de Montréal en lumière : www.montrealenlumiere.com



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LOUIS RIEL : A COMIC-STRIP STAGE PLAY (théâtre)

THE RUSTWERK REFINERY / ZACH FRASER

25 FÉV > 5 MAR

www.lachapelle.org

JEUDI AU SAMEDI + MARDI AU SAMEDI

20H

MONTRÉAL

THÉÂTRE ET MARIONNETTES

*TEXTE EN ANGLAIS + EN FRANÇAIS

ACHETER EN LIGNE

*SUPPLÉMENTAIRE LE SAMEDI 5 MARS À 16H

UNE BANDE DESSINÉE THÉÂTRALE BASÉE SUR L’OEUVRE DE CHESTER BROWN



Photographe : Sabrina Reeves


Le maillet du juge résonne dans le noir. C’est le début du procès de Louis Riel, à la fois vénéré et craint, arrêté pour trahison. Il est assis au banc des accusés. Il se bat pour sa vie. Basée sur le roman graphique de Chester Brown acclamé par la critique, l’adaptation théâtrale de RustWerk laisse transparaitre la finesse de l’œuvre originale, aussi austère que ludique.


INSPIRATIONS


Le théâtre de marionnettes, en tant qu’extension théâtrale de la bande dessinée, offre des points de vue puissants, une richesse dans les détails et la possibilité de raconter des histoires de façon animée et vivante. Un Louis Riel grandeur nature en deux dimensions apparait presque réel, pleurant dans le théâtre d’ombres, ralliant ses hommes grâce à la voix de l’acteur. La bande dessinée de Brown a été notre première source d’inspiration. Le médium qu’est la bande dessinée et sa façon de raconter une histoire ont grandement influencé notre jeu. Les petits théâtres d’inspiration élisabéthaine, avec leurs découpes naïves en deux dimensions, nous ont fortement inspirés dans cette adaptation théâtrale de l’œuvre de Brown. Cette production et son développement ont été possibles grâce à la Fondation Cole, au Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des arts du Canada et l’Atelier de Dramaturgie de Montréal.


BIOGRAPHIE


The RustWerk ReFinery a débuté ses activités avec une production à succès non commercial ...and stockings for the ladies, qui a ensuite été produite en tournée à maintes reprises. Les cofondateurs Zach Fraser et Attila Clemann ont tous deux une formation en théâtre physique et de marionnettes. Ils cherchent sans cesse des façons d’ouvrir un nouveau monde aux spectateurs, celui du corps et de l’imagerie, pour leur faire voir comment le physique touche les émotions. Ces créateurs touchent à toutes les sphères de la production théâtrale, comme metteurs en scène, comme professeurs, comme acteurs, comme auteurs et comme scénographes. The RustWerk ReFinery est notre forum pour la diffusion d’une esthétique théâtrale à vif qui révèle l’éclat de la beauté de la condition humaine. Fraser a récemment mis en scène Blindness de José Saramago (CÉGEP John Abbott) et The Aeneid d’Olivier Kemeid (Talisman Theatre). Il a aussi récemment conçu les marionnettes de MacBeth: Walking Shadows (Shakespeare in the Ruff), de The Nisei and the Narnauks (Persephone), et de The Aeneid (Talisman). Les autres bandes dessinées de Chester Brown sont la surréelle et provocante Ed the Happy Clown et la controversée et polémique bande dessinée pro-prostitution, 23 prostitués. Brown est édité chez Drawn & Quarterly, maison d’édition d’origine montréalaise internationalement reconnue.



Commentaires de Michel Handfield (2016-03-01)



Cette pièce donne tous les éléments de l'Histoire et d'une histoire à raconter. Théâtral en plus  !


Deux solitudes; le commerce politique (le territoire appartient à la Hudson Bay Company et il faut aider le CP rail); l'affrontement entre le droit par l'occupation versus le droit de propriété décrété par la couronne britannique; l'affirmation du pouvoir qui a besoin d'un ennemi pour s'affirmer; la division ethnolinguistique (les métis francophones versus les anglophones)...




On est dans l'histoire de l'Histoire fondatrice. Mais, on apprend aussi des choses, comme le délire religieux et l'internement de Louis Riel au Québec sous une autre identité. Sa condition ne l'a certainement pas aidé. Mais, je ne m'avancerai pas davantage sur sa chute qui était aussi le fait d'intérêts économiques et politiques du temps auxquels il s'opposait. Voulait-on en faire un exemple? Probablement, mais de là à aller jusqu'à le pendre…



Hyperliens


https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Riel


http://www.biographi.ca/fr/bio/riel_louis_1844_85_11E.html


www.collectionscanada.gc.ca/confederation/023001-4000.61-f.html



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BEHIND... & BETWEEN / PROGRAMME DOUBLE


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 2, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



MONTRÉAL DANSE, MARIBÉ - SORS DE CE CORPS / Marie Béland

DATES 17, 18, 19 FÉVRIER / 20 H

Parole de chorégraphe : 18 février

28 $, 22 $, 20 $


Marie Béland propose ici deux œuvres qui placent la danse derrière (BEHIND) ou entre (BETWEEN), comme un défi lancé au spectateur. Comment la danse se révèle-t-elle à chacun de nous? La chorégraphie, au premier abord invisible, finit par montrer plus qu’elle ne cache.


Dans BETWEEN, la chorégraphe s’intéresse à la parole incessante comme mouvement du corps. Le bavardage devient le support d’une écriture chorégraphique de nos automatismes gestuels. Dans BEHIND : une danse dont vous êtes le héros – œuvre déjà présentée à Tangente en 2010 - une autre contrainte est imposée : devant un panneau qui ne laisse paraitre que quelques indices de la scène, les spectateurs sont invités à deviner ce qui se trame et à imaginer leur propre chorégraphie.


https://youtu.be/a-LcIBRWOMw



BEHIND : une danse dont vous êtes le héros


Chorégraphie Marie Béland


Interprétation Rachel Harris, Peter Trosztmer


Dramaturgie Katya Montaignac


Musique: Avec pas d'casque


Directrice des répétitions Thea Patterson Conception des décors Paul Chambers


Conception des éclairages Frédérick Gravel Direction technique Caroline Nadeau


https://youtu.be/arcU6u8sHHw



BETWEEN


Chorégraphie Marie Béland


Interprétation Rachel Harris, Esther Rousseau-Morin, Peter Trosztmer


Dramaturgie Kathy Casey


Costumes Angela Rassenti Conception des éclairages Paul Chambers Direction technique Caroline Nadeau


https://youtu.be/jFqaOgvD5Os



Commentaires de Michel_Handfield (2016-02-19)



La danse, de la culture en mouvement !




On est quelque part entre voyeurisme - qu'est-ce qui se passe là, dans ce logement, où l'on entend des bruits et l'on voit des ombres? - et l’allégorie de la caverne de Platon (1), où la connaissance passe par la découverte de ce qui est au-delà des apparences premières, qui ne sont parfois qu'illusion ou projection de nous-mêmes. Voilà ce à quoi je pensais avec « BEHIND : une danse dont vous êtes le héros ».




Ce qui est fascinant, mais aussi déstabilisant, c'est qu'on ne voit pas les danseurs : on les perçoit par leurs ombres sur un rideau; leurs reflets sur le plancher, comme au bas d'une porte géante, dans un passage; et les sons que l'on perçoit. Bref, on se sent comme leurs voisins, témoins de leur vie, mais avec toutes les imperfections et les bruits de l'environnement.


On est captivé par ce qu'on ne sait pas, mais que l'on perçoit, comme lorsqu'on a l'impression qu'il se passe quelque chose dans la rue ou chez le voisin et qu'on essaie de comprendre avec un minimum d'informations. C'est là un trait de l'humain : vouloir savoir à tout pris. Ce n'est pas pour rien que les journaux à potins sont si populaires partout dans le monde occidental, sinon sur la planète, et que « dame rumeur » (2) n'a jamais connu le chômage.


Between, c'est différent. On pourrait être ici dans un bar, une soirée… avec deux conversations côte à côte. Moi, je les suivais toutes les deux et j'avais le gout de leur répondre ! Suis-je normal?


Le monologue des deux danseuses portait par exemple sur les émotions pour l'une (« il n'a pas remarqué ma nouvelle coupe ») (3) et les perceptions pour l'autre (« le bleue pour moi n'est pas le même que pour lui » par exemple). Bref, j'y reconnaissais ma blonde qui n'a pas les mêmes perceptions et émotions que moi face aux cheveux, aux couleurs et à bien d'autres choses de la vie aussi. Mais, pour être encore plus personnel et dans l'identification : elle a déjà eu les cheveux bleus ! (photo de Sylvie du 14 février 2015) Je la retrouvais donc dans ces deux filles.


Arrive vers la fin un gars. Nous avons alors trois conversations à suivre en même temps ! Je « tripe ben raide ». J'aime ça. Ah oui, il y a aussi du mouvement, car on est dans la danse, mais moi j'étais suspendu à leurs lèvres.


La danse, de la culture en mouvement ! J'ai beaucoup aimé.


Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Allégorie_de_la_caverne


2. Sur les rumeurs, ce livre d'Edgar Morin est toujours un classique : La rumeur d'Orléans, France: Seuil, 1969.


3. Attention, les émotions ce peut aussi être profond. Par exemple, au début de ces deux monologues, elle nous parlait de science et d'actualité en même temps, car elle nous entretenait des peurs entourant le virus Zika, qui conduit à la naissance de bébé avec de petites têtes.


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DHEEPAN de Jacques Audiard


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 2, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Métropole Films est heureuse d’annoncer que le film DHEEPAN de Jacques Audiard (Un prophète, De rouille et d’os), Palme d’or du dernier Festival de Cannes 2015 et auréolé de 9 nominations aux César, dont, entre autres, Meilleur film, Meilleure réalisation, Meilleur acteur et Meilleur scénario original.

Fuyant la guerre civile au Sri Lanka, un ancien soldat, une jeune femme et une petite fille se font passer pour une famille. Réfugiés en France dans une cité sensible, se connaissant à peine, ils tentent de se construire un foyer.

Septième long métrage de Jacques Audiard, DHEEPAN est empreint d’une grande humanité et d’une grande pertinence, de par son sujet : l’installation de réfugiés dans leur pays d’accueil.

Présenté en première Québécoise et en ouverture du Festival Cinémania 2015, le film met en vedette Antonythasan Jesuthasan (Sengadal), de passage à Montréal en novembre dernier pour l’occasion. Ancien tigre tamoul, celui qui est aujourd’hui acteur donne la réplique à Kalieaswari Srinivasan, jouant le rôle de la mère et à la jeune Claudine Vinasithamby, dans le rôle de la petite fille dont ce sont les débuts au grand écran.

DHEEPAN est distribué au Québec par Métropole Films en version sous-titrée en français et en version sous-titrée en anglais.

Mentionnons, en outre, qu’Amnistie internationale Canada francophone s'associe à Métropole Films pour la sortie du film Dheepan dans le cadre de sa campagne Réfugiés : ce n'est pas un choix http://amnistie.ca/site/refugies/.


Commentaires de Michel_Handfield (2016-02-16)


Quand on parle de familles reconstituées, d'intégration et de se refaire une vie sur de nouvelles bases… ce film frappe en plein dans le mille !


Dans un camp de réfugiés on « match » un homme, une jeune femme et une jeune fille, qui n'avait plus de mère, mais était avec sa tante avant que cette inconnue ne la prenne, pour former une famille artificielle à qui l'on donne les passeports de gens décédés dans le camp de façon à leur permettre d'aller dans un pays d'accueil : la France. Bref, c'est comme s'ils avaient gagné à la loterie, mais là ils devront apprendre à se connaitre et à vivre ensemble pour réussir à passer pour une véritable famille. On assistera alors aux difficultés d'intégration de cette famille, autant à l'intérieur de leur nouveau ménage à trois qu'à l'extérieur, notamment l'intégration à l'école de leur jeune fille d'adoption !


Notre ancien soldat, tigre tamoul du Sri Lanka (1), quant à lui, obtient un emploi de gardien et concierge, avec appartement, dans une cité française même s'il ne comprend pas vraiment le français. Il apprendra vite la langue, mais aussi sur le milieu dans lequel il est plongé. Petites délinquances, mais aussi gros trafic de drogues. Sa femme a peur pour elle et la petite et veut fuir en Angleterre où elle a de la famille. Il l'en empêche et décidera d'élargir son travail de concierge pour faire un grand ménage. Ce n'est pas Arnold Schwarzenegger dans Terminator (2), mais cet ancien tigre tamoul sait comment faire le ménage, car il en a vu des plus « toffes » que ça dans son passé de militaire. (3) La fin est digne d'un film d'action et n'a rien à envier à Hollywood.



Notes



1.https://fr.wikipedia.org/wiki/Tigres_de_libération_de_l'Îlam_tamoul


2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Terminator


3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonythasan_Jesuthasan



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Les Festivals !



On aime couvrir les festivals, car c'est plonger dans un bain jusqu'à plus soif ou, autre manière de le dire, un ressourcement. Cependant, on en sort avec beaucoup de notes et d'informations qu'il faut traiter par la suite, mais sans le temps suffisant de le faire, car le reste n'arrête pas pour autant, surtout que l'on fait dans l'analyse, parfois longue. Tout dépend du sujet naturellement, mais c'est tout de même assez fréquent. En conséquence, nous mettons toujours ces notes sur la glace pour les faire à temps perdu. Nous allons maintenant essayer de les traiter de façon plus rapide, plus courte, mais avec des hyperliens lorsque possible pour références.




Michel Handfield, éditeur-rédacteur!




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Nos rendez-vous du cinéma québécois 2016


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 2, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Présentation (Index) / Michel Handfield (2016-03-12)


Je ne sais pas si c'est le hasard, mais les films que j'ai été voir parlaient tous de couple et trois d'entre eux étaient en liens les uns avec les autres : Le mirage, Aurélie Laflamme - les pieds sur terre et Gurov et Ana. Puis, j'ai assisté à la table ronde sur L'Éducation à l'image.


Tokyo fiancé

Le mirage

Aurélie Laflamme - les pieds sur terre

Gurov et Ana

Table ronde sur l'Éducation à l'image



Tokyo fiancé


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 2, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


2015 / Long métrage de fiction / 100 min / Canada, Belgique, France / LANGUE française, anglaise, japonaise avec S-T français



SYNOPSIS


Amélie a 20 ans lorsqu’elle revient au Japon, là où elle a passé son enfance. Pour s’en sortir, installée dans un appartement prêté par une amie québécoise, elle décide de donner des cours particuliers de français. Elle rencontre ainsi Rinri, qui sera son seul élève, mais deviendra surtout son amoureux. Pourtant, à mesure que les deux jeunes gens se découvrent, leurs différences culturelles émergent.


Adapté du roman Ni d’Ève ni d’Adam d’Amélie Nothomb, Tokyo fiancée dégage un charme spontané et primesautier le rendant tout particulièrement attachant, tout en n’oubliant pas cette touche de gravité qui lui donne densité et profondeur.


Réalisé par Stefan Liberski, il peut compter sur la chimie et la présence guillerette de ses deux jeunes interprètes, Taichi Inoue et la délicieuse Pauline Étienne.


STEFAN LIBERSKI a étudié la philosophie et les lettres à Bruxelles avant de se tourner vers la télévision et le cinéma. Il crée divers sketchs et courts métrages pour Canal+ tout en publiant des romans. En 2005, il signe son premier long métrage, Bunker Paradise, suivi d’En chantier, Monsieur Tanner et Baby Balloon.


INTERPRÉTATION


PAULINE ETIENNE, TAICHI INOUE, JULIE LE BRETON, ALICE DE LENCQUESAING, AKIMI OTA



FORUM FILMS Production / AXIA FILMS / MARCEL POTHIER Conception sonore / CHRISTIAN RIVESTConception sonore / STEFAN LIBERSKI Réalisateur


Commentaires de Michel Handfield (2016-03-12)


J'aime ces coproductions qui nous permettent de découvrir la planète et d'autres cultures à travers une fiction réaliste.


Amélie revient au Japon, où elle est peut-être née, mais de parents étrangers qui y travaillaient, car elle y a vécu ses premières années. Alors, même si elle n'est pas japonaise de nationalité, elle se sent japonaise de cœur et de corps.


Elle y découvrira l'amour, mais aussi un Japon fermé sur lui-même, car si on vous accepte avec le temps, on ne vous intègre pas nécessairement. En effet, quand arrivera le tsunami de 2011 (1) on demandera aux non-Japonais de quitter, même elle qui se croyait japonaise. Elle viendra de découvrir qu'elle ne l'était pas aux yeux des Japonais de souche et n'y reviendra plus.


Note



1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Séisme_de_2011_de_la_côte_Pacifique_du_Tōhoku




Présentation (Index)




Le mirage (en lien avec Aurélie et avec Gurov et Ana)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 2, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



2015 / Long métrage de fiction / 102 min/ Québec / LANGUE française


SYNOPSIS


Patrick est marié, a deux enfants, des amis riches, une magnifique maison en banlieue tout équipée et gère une franchise de magasin de sport. Sauf que derrière les apparences, le bobo est à vif : sa femme est en burnout, leur couple tient par la peau des fesses, il fantasme sur la femme de son ami et son magasin n’est plus rentable…


Dans son nouveau et bien nommé Le mirage, Ricardo Trogi met en images avec inspiration un scénario aussi cruellement lucide que férocement ironique de Louis Morissette (qui joue également Patrick, aux côtés de Julie Perreault, Christine Beaulieu et Patrice Robitaille). Miroir sans complaisance tendu à la classe moyenne, portrait d’une société aussi vide que vaine, le film dynamite avec humour et émotion tous les modèles établis de réussite. Attention, rire jaune en perspective.


RICARDO TROGI. Après avoir participé à la Course destination monde, Ricardo a réalisé une dizaine de courts métrages et plusieurs séries télévisées (Smash, Les étoiles filantes). Il a également signé les longs métrages Québec-Montréal, Horloge biologique, 1981 et 1987, qui ont raflé des prix majeurs au Québec et en Europe.



INTERPRÉTATION



LOUIS MORISSETTE, JULIE PERREAULT, PATRICE ROBITAILLE, CHRISTINE BEAULIEU, ALEXANDRA CYR, ÉMILIE BOUCHER, JASMINE LEMÉE



CHRISTAL FILMS PRODUCTIONS / CHRISTIAN LAROUCHE / Production KO24 LOUIS MORISSETTE Production / LES FILMS SÉVILLE / FRÉDÉRIC BÉGIN Musique originale



Commentaires de Michel Handfield (2016-03-12)


Un film sur la dérive !




Si certains y voient un film sur les problèmes de couple, ce qui est vrai, j'y ai aussi vu une critique de la société de consommation qui a un impact sur les couples, surtout quand on s'engage dans la surconsommation pour être au niveau des voisins et des amis. En fait, ici ces deux problèmes sont liés. On n'est pas capable de se parler des problèmes et encore moins de les résoudre, alors on achète notre bonheur en surconsommant et en faisant semblant que tout va bien. Le trou dans lequel s'enfonce le couple ne peut que se creuser de plus en plus rapidement. On assiste aux derniers moments de cette spirale jusqu'à l'éclatement.



Même quand Patrick trompe sa femme, c'est comme s'il mangeait une frite en vitesse dans sa pause café. Il faut que ce soit vite fait. Ce n'est pas de l'amour, mais le soulagement d'un creux émotionnel sans aucun rapport pour l'autre. Il est centré sur ses besoins.



Mais, ça s'explique en partie, car il a commencé à travailler jeune, à aimer faire de l'argent et fut pris par la vie : une blonde, les enfants, la maison… et ne s'est peut-être pas assez écouté, trop occupé à travailler pour tenir les morceaux (le couple) qui voulaient s'éloigner en achetant du temps : la piscine, la nouvelle cuisine, les voyages…



Regarde tout ce que j'ai fait pour toi. Je ne comprends pas, on ne se comprend plus…



Un film sur la dérive qui vient des choix passés, probablement faits à l'âge où Aurélie a à faire les siens, ce qui nous conduit au film suivant qui pourrait être sa prémisse. D'ailleurs, le réalisateur d'Aurélie Laflamme - les pieds sur terre a travaillé sur CA de Louis Morissette.



Présentation (Index)



Aurélie Laflamme - les pieds sur terre (en lien avec Le mirage)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 2, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


2015 / Long métrage de fiction / 113 min / Québec / LANGUE française avec S-T anglais



SYNOPSIS


C’est l’année où tout doit se jouer ! La fin du secondaire. Pour Aurélie Laflamme, l’enjeu est grand. Et pas seulement parce que le bal de finissants approche ! Entourée de ses meilleurs amis Kat et Tommy Durocher, et de son amoureux Nicolas Dubuc, alors que sa mère est occupée avec son nouvel amoureux, la jeune fille n’a en effet pas le choix : elle doit décider du chemin que suivra son avenir.


Né sous la plume d’India Desjardins en 2006, le personnage d’Aurélie Laflamme retrouve le chemin du grand écran pour une seconde fois après Le journal d’Aurélie Laflamme en 2009. Aux commandes cette fois, Nicolas Monette fait preuve d’efficacité et de dynamisme tandis que Marianne Verville, interprétant à nouveau la jeune fille fantasque, y déploie encore une fois son charme pimpant.


NICOLAS MONETTE a travaillé en tant que directeur photo avant de devenir réalisateur publicitaire et télévisuel (Nos étés, C.A., 3 x rien). Il a remporté deux Gémeaux pour les Bye Bye de 2010 et 2011. Aurélie Laflamme – Les pieds sur terre est son premier long métrage à titre de réalisateur.



INTERPRÉTATION



ALIOCHA SCHNEIDER, LOU-PASCAL TREMBLAY, MARIANNE VERVILLE, ÉDITH COCHRANE, GENEVIÈVE CHARTRAND



FILMS VISION 4 INC / TÉLÉFICTION INC. / MARC SIMPSON-THRELFORD Direction de la photographie / INDIA DESJARDINS Scénario / JEAN FRANÇOIS BERGERON Montage




Commentaires de Michel Handfield (2016-03-12)


Film sur ce que vivent les adolescents au passage de l'âge adulte. L'incertitude de choisir son avenir et l'emprisonnement des choix que l'on fait parfois pour une vie entière, car ce choix que l'on fait à la fin du secondaire, comme d'aller travailler ou d'apprendre un métier (secondaire professionnel), une technique (cégep professionnel) ou de se diriger vers l'université (cégep général) va être déterminant pour le futur.


Le choix du travail le plus tôt possible s'accompagne parfois de responsabilités rapides, telles que l'auto, la femme et les enfants comme pour Patrick dans Le mirage. Les changements en cours de vie deviennent alors de plus en plus compliqués à faire, car les croisées de chemins sont de moins en moins de notre ressort. Ils ont lieu si on a un « burnout » par exemple ou une perte d'emploi qui nous force à reconsidérer notre parcours et notre avenir professionnel. Par contre, tant qu'on est aux études ces choix existent à des étapes bien précises, comme entre le cégep et l'université, le bac et la maitrise.


Il va s'en dire que j'ai trouvé intéressant de voir ces deux films, Aurélie Laflamme - les pieds sur terre et Le mirage dans la même semaine, car cela m'a permis de faire ce parallèle entre les deux, ce que je n'aurais certainement pas fait les avoir vu à plus longue distance l'un de l'autre.


Présentation (Index)


Gurov et Ana (en lien avec Le mirage)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 2, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


2015 / Long métrage de fiction / 100 min / Québec / LANGUE anglaise, française avec S-T français


SYNOPSIS


Professeur à l’université, marié à une femme qui s’apprête à publier un premier roman, père de deux filles, auteur lui-même… et pourtant, Ben s’ennuie. Jusqu’à ce que Mercedes, une de ses étudiantes, entre dans sa vie. Passionnée comme lui par La dame au petit chien de Tchekhov, la jeune femme ne tarde pas à manifester plus que de l’intérêt pour son professeur. Tiraillé, Ben finit par céder sans se douter de l’effet qu’aura cette liaison sur lui et des résonances qu’il pourra y trouver avec la nouvelle de l’auteur russe.


Pour son sixième long métrage, Rafaël Ouellet (Camion) s’associe à la scénariste Celeste Parr pour observer, avec sensualité et délicatesse, ce face-à-face amoureux défendu avec finesse et force par Andreas Apergis et la lumineuse Sophie Desmarais.


RAFAËL OUELLET (réalisateur, monteur et directeur photo) travaille à la télévision et à la radio avant d’entamer sa carrière cinématographique. Depuis, il a signé Le cèdre penché, Derrière moi, New Denmark, Camion et Finissant(e)s, tous présentés dans plusieurs festivals internationaux. Gurov & Anna est le sixième long métrage qu’il réalise.


INTERPRÉTATION


ANDREAS APERGISÉRIC BRUNEAU, SOPHIE DESMARAIS, MARIE FUGAIN


ZONE 3 /FILMOPTION INTERNATIONAL / CELESTE PARR Scénario / DANIEL FONTAINE-BÉGIN Conception sonore /LUC BOUDRIAS Conception sonore


Commentaires de Michel Handfield (2016-03-12)


Film psychologique qui reprend La dame au petit chien de Tchekov dans un autre contexte (1), soit celui de l'université et de la relation d'un professeur avec Mercedes, une étudiante qui aime aussi Tchekov, mais qui maitrise encore mieux l'art de la séduction et de la manipulation que de la littérature, je crois.


Comme dans Le mirage, on est aussi face à un couple en perte de vitesse, mais encore plus dysfonctionnel, car Ben empêche toujours sa femme d'agir, voir la décourage et la rabroue. Ce n'est pas juste une forme d'indifférence l'un à l'autre comme dans Le mirage. Pourtant, elle avait quitté ses études doctorales pour lui. Inversement, il encourage son étudiante pour mieux s'en rapprocher…


Sa femme s'émancipera finalement malgré lui, car elle a soumis son roman à un éditeur sans lui dire. Benjamin devra alors faire face à ses choix…


Note


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Dame_au_petit_chien_(nouvelle)



Présentation (Index)



Table ronde sur l'Éducation à l'image


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 2, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Commentaires de Michel Handfield (2016-03-12)



J'ai assisté à la table ronde sur L'Éducation à l'image à la Cinémathèque québécoise dans le cadre des Rendez-vous du cinéma québécois. On voit qu'il se fait des choses par des profs et des organismes engagés qui y croient. Mais ce n'est pas dans les plans du ministère de l'Éducation. Pourtant, il y a « un lien entre l'analyse du dialogue cinématographique et l'analyse de texte. Après, il est même plus facile pour les jeunes d'analyser un texte » nous a dit Julie Demers, de Québec cinéma. Dans le même ordre d'idée Marcel Jean avait expliqué qu'un ex-critique de cinéma passé à Libération (1) a aussi fait de grands textes sur le tennis, la télé et la politique vue son décodage de l'image. Naturellement, dans ce genre d'évènements on n'a pas toujours le temps de tout prendre en note et j'ai manqué son nom. Puis, une petite recherche sur ce sujet m'a montré que plusieurs critiques de cinéma ont aussi écrit sur d'autres sujets, le décodage cinématographique donnant aussi des outils pour décoder l'image. C'est probablement là l'essentiel à retenir quand on parle de cinéma et d'éducation. Nathalie Lacelle, professeure et chercheure à l'UQAM, allait aussi dans ce sens, car elle essai de développer le cinéma comme objet d"enseignement. La didactique filmique, par exemple, aide à comprendre les œuvres littéraires, d'où son importance. Mais, si l'éducation à l'image existe partout dans le monde, ce n'est pas le cas au Québec.



Manque aussi l'exposition au cinéma d'auteur pour les jeunes comme l'a fait remarquer Martin Bilodeau de Médiafilms. Contrairement à autrefois, n'existe plus de cases horaires comme Les grands-films à heure de grande écoute à la télé généraliste de Radio-Canada. J'ajouterais que, par chance, Télé-Québec en fait quand même à certaines périodes de l'année. Mais, parlant télé, il y a aussi un paradoxe comme l'a fait remarquer Martine Maurois de l'Association des cinémas parallèles, qui donne des ateliers dans les écoles et produit la revue Ciné-bulles : une résistance vient des parents qui trouvent leurs jeunes trop assis devant la télé à quoi s'ajoute une fermeture du ministère de l'Éducation au cinéma. Par incompréhension de son rôle pédagogique selon moi. Imaginez l'aide à l'apprentissage des langues et de la lecture avec la projection de films sous-titrés par exemple. Mais, qui voit le cinéma dans cette optique?



Toute cette question de « l'Éducation à l'image » qui manque dans les écoles n'est-elle pas aussi due aux coupes budgétaires que connaissent les commissions scolaires (qui sont obligés de se centrer sur leur « core » comme on dit en anglais et de laisser de côté ce qui est plus périphérique) et à l'obligation du diplôme spécialisé en éducation pour enseigner? Si je dis cela, c'est que dans les années 1970, un bachelier avec une formation en cinéma et un an de pédagogie aurait probablement pu devenir professeur de français ou d'anglais par exemple et utiliser des références cinématographiques dans son enseignement. Les écoles secondaires pouvaient aussi avoir un auditorium. C'était le cas à mon école secondaire dans les années 1970 (2) et un cinéclub y avait été mis sur pied par un prof un soir par semaine. On avait droit à une projection suivie d'une discussion sur le film. Ce fut formateur.



Pour moi, c'est ce qui a fait que j'ai pris cinéma comme cours à option au cégep, avec Gilles Blain comme prof ( Marie-Victorin), et que le film est devenu pour moi un matériel d'analyse sociale, comme je l'ai vu en analyse de contenu et en analyse des systèmes symboliques, deux cours que j'ai suivis en sociologie à l'Université de Montréal. Pas surprenant que j'écrive sur la société à travers le cinéma et d'autres arts (théâtre, danse) aujourd'hui, car le cinéma est entré tôt dans ma formation et je remercie ce prof, dont j'ai oublié le nom, qui avait mis sur pied ce cinéclub à JFP en 1971-1972, je crois. J'étais en secondaire deux.



Aujourd'hui, serait-ce encore possible de le faire avec les coupes budgétaires? Et, la formation pédagogique est-elle en cause dans un modèle standardisé de professeurs qui font de ces enseignants d'exception des êtres de plus en plus rare à trouver? Je pose la question même si je suis convaincu qu'existent encore des profs exceptionnels même si on a tendance à tout vouloir standardiser et formater dans la pensée unique. C'est là étouffer des possibles comme l'aurait dit Marcel Rioux, un de mes anciens profs de sociologie, qui a justement présidé la Commission d'enquête sur l'enseignement des arts au Québec entre 1966 et 1969. (3)




Étaient présent (dans l'ordre de la photo) :



Marcel Jean, directeur de la Cinémathèque québécoise (www.cinematheque.qc.ca), animateur


Martin Bilodeau, médiafilms : www.mediafilm.ca/.


Nathalie Lacelle, UQAM



Pierre Cloutier, professeur de français, 5e secondaire


Martine Maurois, Association des cinémas parallèles : www.cinemasparalleles.qc.ca


Julie Demers, Québec cinéma : www.quebeccinema.ca


Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Libération_(journal)


2. École secondaire Joseph-François-Perrault (quartier Saint-Michel à Montréal)


3. Thierry Haroun, 42 ans plus tard - Le rapport Rioux suscite toujours le débat.

« On le considère un peu comme un Refus global à l'échelle de l'école », in Le Devoir, 8 janvier 2011 : www.ledevoir.com/societe/education/314243/42-ans-plus-tard-le-rapport-rioux-suscite-toujours-le-debat



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Rouge 4