Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est sceptique, cynique, ironique et documenté!


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 18 4, du 2016-04-22 au 2016-05-21.


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

C.P. 73580

Succ. Parc octogonal

Montréal H2A 3P9


Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696


Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique

Éditos


- J'ose de quoi sur cette question : Mike Ward et la liberté d'expression

Suivi de « Ouais, silence ! »

- Question de gouvernance d'entreprise chez Bombardier et les autres !

- « Une majorité de Québécois appuie la création d'un registre des armes d'épaule » nous dit un sondage.


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct


- Nos brèves du 2016-05-05 au 2016-05-17 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)

- Nos brèves du 23-04-2016 au 02-05-2016 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


Commentaires livresques: sous la jaquette!


- Le Bourg et l’Atelier. Sociologie du combat syndical

- 100 idées reçues sur l'Islam


DI a vu! - ciné, théâtre, expositions et quelques annonces d’évènements (avec index)


MONEY MONSTER

PLYBALL

Finale en danse pour la dernière de l'Agora au 840 Cherrier : sur le corps et sur l'être

LES VAILLANTS

Hamlet - Stratford Festival HD

Partenaires en design : Alfred H. Barr, Jr et Philip Johnson (Au MBAM)

Montréal du futur (Terminé)

Le projet qui n'y était pas !

Vital Few (Danse)



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique



Index



Nos éditos !



J'ose de quoi sur cette question : Mike Ward et la liberté d'expression (Facebook, 2016-05-15)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 4, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2016-05-21)


J'ose de quoi sur cette question. Qu'on fasse de l'humour sur l'exploitation des bons sentiments est une chose, car quelque part le petit Jérémy a été instrumentalisé pour des ventes finalement. Ses présences calculées en côtes d'écoutes, vente de disques, vente de magazines, car le système capitaliste fonctionne ainsi. La meilleure recherche, si elle n'est pas vendeuse, n'aura pas la première page et le chercheur encore moins. C'est souvent le cas des recherches concernant les changements de comportements, comme en environnement et en santé. On préfère les produits miracles, car qui dit produit dit markéting. Voilà le clou à frapper. Mais, ici, dans le cas du petit Jérémy, si certains pouvaient penser qu'on frappait le produit markéting, peut être même l'exploitation du petit par un système qui le surexposait si ça rapportait, beaucoup, beaucoup d'autres, pouvaient penser que ça visait le petit lui-même.


Le glissement du produit au petit pouvait devenir facile à faire si le rire suivait au point d'oublier que c'est de l'exploitation du bon sentiment qu'il faut rire. Pas du bon sentiment ni du petit lui-même, car il est en quelque sorte piégé par un système qui le surexpose au point de le déshumaniser en en faisant une marque de commerce. Ce n'est plus Jérémy Gabriel, la personne, mais le petit Jérémy le produit. Et, en ce sens, il a été déshumanisé. À quand le procès du système capitaliste et, surtout, du néolibéralisme, par la Commission des droits de la personne? Ce serait un procès fort médiatisé, très suivi et plus instructif que la Commission Charbonneau.


Je l'avais aussi mis sur le site du Journal de Montréal et j'ai eu quelques commentaires. Alors, voici ma réponse pour éclaircir certaines choses: pour le tarabiscotage, j'avais peut-être plus d'une idée à passer en un court espace, car sur le cellulaire, ce n'est pas comme sur le clavier d'ordinateur. (Plus haut j'ai même divisé ce long paragraphe en deux, car cela se lit mieux ainsi) Des fois, le dictionnaire du cellulaire ou de la tablette change même des mots. Ce n’est pas Antidote. J'ai d'ailleurs remplacé « entête » par « première page », plus clair ici.


Je m'explique un peu mieux. On nous dit de plus en plus de nous vendre, que ce soit dans le travail autonome ou dans la recherche d'un emploi traditionnel, comme si la personne n'était plus un individu sensible, mais un produit en concurrence avec d'autres pour du travail. Presque une chose, une machine !


C'est ainsi qu'on peut délocaliser des emplois, car ce ne sont pas des personnes, mais des rouages d'un système qu'on déplace. Des colonnes de chiffres.


On est interchangeable, mis de côté, aussi facilement qu'on change de marque de café selon le gout du jour. Mais, ce n'est pas personnel. C'est le système économique qui veut ça. Plusieurs l'ont vécu, le vivent ou le vivront. C'est là que je parle du petit Jérémy comme d'un produit du markéting versus la personne de Jérémy Gabriel, l'enfant sensible. C'est triste pour lui, un enfant, d'avoir été placé dans ce système probablement sans en être conscient et surtout pas préparé à cette dichotomie que tous ont à affronter dans la vie. Combien de fois un employé entend-il cette phrase : prends le pas personnel ! ?


J'ai vu un spectacle de Mike Ward en 2014 et j'avais trouvé qu'il nous plaçait face à nos malaises en allant trop loin. Je le voyais second degré, comme une dénonciation par l'exagération. Mais, d'autres le prenaient peut être très premier degré. Question d'interprétation. Par contre je ne me rappelle pas s'il parlait ou non du petit Jérémy. Mais, l'humour est question d'interprétation du message et cela se passe quelque part entre l'émetteur et le récepteur. Qu'en retient-il et que répète-t-il? Et qu'est-ce que les autres répètent à leur tour. Facile parfois de mal citer si le tout se passe dans le ton (ironique) d'un texte « trash » sur papier.


Bref, difficile de prendre position, mais facile de dire que certains spectacles sont sur le tranchant et peuvent être mal interprétés. Est-ce plus clair?


J'aurais pu ajouter aussi que certains dépassent les limites, mais qui détermine la limite? Et, ce qui est limite pour un l'est-il pour l'autre? En fait, très difficile de trancher sur une liberté. Suffit de lire sur l'histoire, la philo et de comparer avec ce qui se passe ailleurs. Même ici, on va trop loin en humour disent certains, mais on peut en dire des pas mal plus grave sur la politique parfois et ça passe.


Un supplément :


Michel Handfield, 2014-11-14, version corrigée et augmentée de notre direct

Facebook du 2014-11-13, Vu : Mike Ward au St-Denis, in Societas Criticus, Vol. 16 no 11, Textes ciné et culture.


En PDF à BanQ : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2427817


À Bibliothèque et Archives Canada :

http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


Le texte qui a déclenché mon commentaire :


RICHARD MARTINEAU, Les professionnels de l’intimidation, In Le journal de Montréal, Dimanche, 15 mai 2016

www.journaldemontreal.com/2016/05/15/les-professionnels-de-lintimidation




Ouais, silence ! (Facebook, 2016-05-14)


Ouais... Silence, on tourne en rond et ça roule carré. Pas de critique, tout est beau... et après on se demande pourquoi rien ne change.



NDLR. Pour ne pas léser personne, nous avons travaillé fort pour nommer équitablement les ronds et carrés. Nous tenons aussi à souligner que les triangles, losanges, hexagones et autres formes géométriques sont inclus dans nos pensées, mais que nous ne pouvions toutes les nommer ici faute d'espace.


C'était mon commentaire quand j'ai partagé le texte de PATRICK LAGACÉ, Pas Charlie pantoute, in LA PRESSE+, Édition du 14 mai 2016, section ACTUALITÉS, écran 14 :

http://plus.lapresse.ca/screens/e2f60251-eef5-48bf-afbf-851f1ee631b7%7C_0.html




Question de gouvernance d'entreprise chez Bombardier et les autres !


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 4, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2016-05-21)


On sait que le gouvernement fédéral tarde toujours à aider Bombardier, car « Ottawa souhaite aussi une révision de la structure d'actions à droits de vote multiples de l'entreprise. » (1) Comme le disaient des spécialistes dans les médias, ce type de structure est peu démocratique pour les actionnaires d'un côté, mais offre aussi l'avantage de rendre les entreprises moins sensibles aux prises de contrôle hostile de l'autre. Comme je le dis toujours, la solution parfaite n'existe pas. Cependant, des solutions de compromis peuvent exister, je crois.


Pensons à la nomination des administrateurs par exemple. Les actionnaires n'ont aucune voix au chapitre, car on ne leur offre que la possibilité de voter pour la liste, en tout, ou individuellement pour chacun d'eux; ou de s'abstenir de voter. Mais, ils n'ont pas de choix supplémentaires. Ainsi, s'il y a 15 postes, il y a 15 candidats sur la liste, pas un de plus. Pourquoi ne pas changer cela en offrant soit (i) un nombre de candidats supérieur au nombre de postes d’administrateurs ou (ii) un nombre de candidats inférieur au nombre de postes d'administrateur de façon à avoir des mises en candidature lors de l'assemblée des actionnaires, où pourraient alors se présenter des actionnaires présents à l'assemblée annuelle. Tous pourraient faire leur présentation et après il y aurait vote. Cette méthode offrirait deux avantages : une forme de démocratisation, mais aussi une façon d'aller chercher de nouveaux talents et de rafraichir le CA de nos entreprises. Puis, elle permettrait encore de protéger nos entreprises des prises de contrôle hostile. Si c'était la solution pour aider Bombardier, le gouvernement fédéral et le CA seraient-ils prêts à l'accepter?


Cette solution serait en fait utile pour plusieurs de nos entreprises, surtout que si les actions peuvent se transmettre par héritage, il n'en va pas de même de l'entrepreneuriat et des qualités requises pour amener l'entreprise au-delà d'où elle était. Et, on sait que bien souvent une entreprise qui n'évolue pas risque de péricliter. Avec ce type de formule, des entrepreneurs pourraient voir une relève pour la suite de leur entreprise et leurs héritiers avoir là une façon de conserver leur patrimoine même s'ils ne s'intéressent pas vraiment à l'entreprise et à son développement. Ce serait donc une formule à examiner.


Naturellement, existent aussi d'autres formules, comme l'actionnariat des employés et des formes plus ou moins coopératives de propriété. Mais, c'est là une étape plus avancée où peu d'entrepreneurs sont rendus. Par contre, on doit en parler davantage dans la formation économique et managériale des entrepreneurs, car beaucoup de joyaux ont été cédés à des intérêts extérieurs ou sont disparus après une ou deux générations.

Note


1. La presse/affaires, 14 mai 2016, Ottawa veut que Bombardier émette pour 1 milliard US d'actions :

http://affaires.lapresse.ca/economie/canada/201605/13/01-4981495-ottawa-veut-que-bombardier-emette-pour-1-milliard-us-dactions.php




« Une majorité de Québécois appuie la création d'un registre des armes d'épaule » nous dit un sondage. (1)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 4, Éditos : www.societascriticus.com


2016-05-04


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie

Membre de Society for the Study of Social Problems

Association des communicateurs scientifiques du Québec


Cette question d'un registre des armes d'épaule revenant sans cesse dans l'actualité, elle méritait un édito de notre part, fait d'un remodelage de nos principaux commentaires Facebook sur le sujet depuis le 28 avril dernier. D'une part, nous ne sommes pas experts en chasse ni en armes, mais certaines questions de société dépassent un seul domaine et impliquent souvent d'autres expertises, comme la psychologie, la criminologie, la sociologie ou même l'histoire ou la philosophie par exemple. Puis, d'autre part, la démocratie ne doit pas qu'être le privilège des experts, sinon on n'est plus en démocratie, mais en technocratie. N'en déplaise à quelques-uns, la démocratie est un processus parfois lent et qui avance à tâtons.


Et vlan ! Ah, c'est vrai, ce n'est pas l'arme à feu qui tue, c'est la personne. Alors, si l'arme ne tue pas, plus besoin d'armes de chasse. D'ailleurs, les chasseurs existaient bien avant les armes à feu. Et, comme ça, pas besoin de registre et tout le monde sera content ! Juste à revenir à la chasse plus traditionnelle ! Pourquoi n'y a-t-on pas pensé plus tôt? :)


Naturellement, ce commentaire mis sur ma page Facebook suite à la publication de ce sondage est à prendre au deuxième degré parce que des chasseurs disent que ce n'est pas l'arme à feu qui tue... Mais, si elle est là, c'est toujours plus facile. Et, si l'on sait qu'elle est là par le registre des armes à feu, ça peut aider, que ce soit la police qui a à intervenir dans une résidence ou le psy qui rencontre un patient dépressif. S'il sait qu'il y a des armes à la maison, il peut en tenir compte dans son intervention. Par contre, avec la charte des droits et libertés, peut-il aller jusqu'à demander une intervention pour retirer les armes d'un patient? Je ne sais pas, mais j'espère que oui.


Les chasseurs contre la création de ce registre nous disent que la police peut savoir que la personne a un permis d'armes à feu et que cela est bien suffisant pour savoir qu'il peut y avoir des armes à la maison. C'est en partie vrai, mais ce registre n'est pas accessible en toutes circonstances :


« L'Association des policiers et policières du Québec estime quant à elle que ces données ne sont pas suffisantes. Son président, Pierre Veilleux, souligne que les informations relatives au permis de possession ne sont pas facilement accessibles. « C'est une information qu'on peut obtenir de manière administrative. La nuit, le soir et les week-ends, on n'y a pas accès. Ça peut prendre plusieurs jours avant qu'on obtienne les informations. » » (2)



Il est là le problème, contrairement au registre aboli par le gouvernement Harper : celui-ci était accessible en tout temps, même aux patrouilleurs. Naturellement, cela n'empêche pas les erreurs de jugements et que des policiers ont été tués quand même. Mais, il y en a peut-être eu moins. Les policiers sont des humains et les humains font des fautes de jugement parfois. Le degré zéro d'erreur n'existe pas et n'est donc pas un argument valable contre le registre.


Ce n'est pas parce qu’il se fait des erreurs de conduite et des erreurs des policiers qui surveillent les automobilistes qu'on va abandonner l'immatriculation ou le permis de conduire pour autant. Voilà pour le parallèle. Et, oui, il peut toujours y avoir une personne dérangée qui peut passer à travers les mailles du système avec une arme ou une automobile, entrant dans un lieu public avec un fusil ou montant sur un trottoir, où il y a des promeneurs, avec son automobile. Aucun registre, que ce soit des armes, des permis de conduire ou des licences n'empêche ça. Mais, ces cas sont des exceptions. Quant à la prévention, nous y reviendrons à la fin.


Pour ma part, je suis pour un système intégré : permis de conduire, carte d'assurance-maladie, permis et enregistrement des armes (ce qui peut aussi inclure des armes comme les arcs et arbalètes) dans un seul registre accessible tant à la police, qu'à l'ambulancier ou qu'aux intervenants du réseau de la santé (médecin, psychiatre, psychologue et travailleur social par exemple) dans un but de prévention.


Quand je vois tout ce qui peut être enregistré sur un téléphone intelligent actuellement versus la carte santé à puce qui n'est pas encore arrivée depuis le temps qu'on en parle (3), je comprends les chasseurs d'être sceptiques par contre. Mais, le problème n'est pas le registre; c'est l'incompétence pour le faire si on compare à ce que Google pourrait faire, comme une application à 1,99$ développée en 6 mois, pour téléphone intelligent et qui pourrait comprendre toutes ces données ! Google pourrait même développer une puce intégrée au fusil qui permettrait de le retracer en cas de perte ou de vol, voire, même, de le bloquer ! Ils sont déjà capables de faire des autos sans conducteurs alors qu'on a de la misère à faire un registre des armes sensé, pas trop intrusif et serviable pour les services qui en ont besoin au Québec. Il est là le vrai problème et c'est structurel dans les gouvernements.


Naturellement, certains peuvent remettre en cause ce sondage, mais Léger suit quand même des normes, sinon ils perdraient leur crédibilité. Si on oriente les réponses et que la réalité est autre, la firme va perdre sa crédibilité, car un sondage doit être représentatif pour permettre de prendre une décision. Si la réponse n'est pas celle attendue, généralement on n'en parlera tout simplement pas et le projet tomberait à l'eau.


Ici on parle d'un sondage pour le Québec et non régional (4), alors on ne peut dire « Mais, telle région ils sont contre ! » On parle du Québec en entier, point à la ligne. Autre donnée importante pour comprendre : selon statistique Canada la population se répartissait ainsi entre urbaine et ruraux en 2011 :


6 368 270 urbains; 1 534 731 ruraux; soit 81% d'urbains et 19% de ruraux selon leurs chiffres. (5)



Alors, même si les ruraux sont à 100% contre, si les urbains (6) sont à 80% pour, le pour aura nécessairement la majorité à l'échelle de la province. Et, si l'on croit que les sondages ne sont pas bons, rappelons qu'en 2015 la majorité était contre le registre (48% contre et 41% pour) selon un autre sondage Léger. (7)



Peut-être que certains facteurs expliquent ce changement, comme certaines tueries aux États-Unis, une meilleure campagne médiatique des pros registre, ou l'incapacité des pros armes à prouver que les armes ne tuent pas.


Je ne comprends pas l'entêtement des pros armes d'ailleurs. C'est juste un enregistrement pour faire un suivi. On le fait pourtant pour les embarcations sans problèmes particuliers avec les pêcheurs :


« La loi exige un permis pour toutes les embarcations de plaisance dont le moteur a une force de 10 HP (7,5 kW) ou plus, à moins qu'elles aient une immatriculation de bâtiment. » (8)



Donc, 4 embarcations avec des moteurs de plus de 10 HP (chaloupe avec un 15 HP; bateau de 135 HP; ponton avec un 35 HP; bateau de pêche de 55 HP) et c'est 4 immatriculations ! C'est drôle, pourtant, je n'ai jamais vu de manifs de pêcheurs disant qu'une chaloupe, ça ne tue pas ! Comment ça se fait que ce soit si difficile pour les armes à feu? Pour moi, c’est psychologique.


Enfin, pour répondre à ceux qui disent que la maladie mentale est la responsable des accidents dus aux armes à feu, on fait quoi? La prévention, la détection et un meilleur suivi médical sont une chose. Cela concerne cependant tout le monde et non seulement ceux qui possèdent une arme à feu. C'est du domaine de l'investissement en santé publique. Que ce soit à améliorer, je n'en doute pas.


Cependant, concernant les détenteurs d'armes à feu et de chasse (pour inclure des armes comme les arcs et les arbalètes par exemple) pourrait-on contrôler les détenteurs de permis de possession d'armes (9) pour maladie mentale, cela de façon préventive, et inclure la déclaration obligatoire de toutes maladies mentales entre les renouvèlements de permis sous peine de sanctions? Ce serait une possibilité si le Fédéral modifiait sa loi pour exiger un rapport psychiatrique au moment du renouvèlement du permis de possession d'armes par exemple (aux frais du détenteur de permis) comme on exige des examens à un certain âge pour le permis de conduire, car ces permis ne sont pas un droit acquis, mais un privilège auquel on peut associer des conditions de renouvèlement. Et, ce serrait moins couteux que l'ancien registre fédéral et répondrait à la principale objection des chasseurs : ce ne sont pas les armes qui sont responsables des tueries, mais la maladie mentale. (10) Au moins, on la vérifierait chez les personnes les plus susceptibles d'avoir une arme ! En conséquence, la durée de ce permis devrait-elle demeurer de 5 ans comme ce l'est actuellement ou devrait-elle être réduite à deux ans pour assurer un meilleur contrôle de la santé mentale de ceux qui possèdent ce droit d'avoir et d'utiliser des armes? Je plaiderais pour le 2 ans !


Ce serait simple et ça répondrait aux peurs de certains groupes mêmes sans registre, même si personnellement je ferai quand même un registre des armes en plus, car il me semble que de savoir si quelqu’un à 1, 2, 5 ou 30 armes chez lui est plus important pour la police ou un médecin traitant que de savoir qu'il a 1, 2 ou 3 autos, car il existe une différence entre avoir quelques armes de chasse et tout un arsenal dans son sous-sol, je crois, surtout en cas de détresse psychologique.


Naturellement, certains chasseurs plus libertariens vont encore trouver des raisons contre cela, car ce qu'ils veulent c'est l'absence de contrôle pour eux. Mais, vivre en société, c'est se donner des règles et accepter que si les autres peuvent être contrôlés, nous aussi ont peut l'être un jour ou l'autre si les conditions du vivre ensemble le demandent.


Notes


1. LOUIS GAGNÉ, Sondage : une majorité de Québécois appuie la création d'un registre des armes d'épaule, in Le journal de Montréal, mercredi, 27 avril 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/04/27/sondage-une-majorite-de-quebecois-appuie-la-creation-dun-registre-des-armes-depaule


2. Davide Gentile, 3 février 2016, Registre québécois des armes d’épaule :

l’opposition s’organise sur fond de divergences politiques, Ici Radio-Canada/nouvelles : http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/2016/02/03/005-registre-armes-epaule-feu-opposition-quebec-chasseurs-proprietaires-couillard-plq-caq-pq-qs-divergences.shtml


3. TVA Nouvelles, 20 janvier 2001, La carte à puce remplacera la carte d'assurance-maladie d'ici trois ans : www.tvanouvelles.ca/2001/01/20/la-carte-a-puce-remplacera-la-carte-dassurance-maladie-dici-trois-ans


4. Voici le lien vers les données de ce sondage :


http://polysesouvient.ca/Documents/RAPP_16_04_25_Rapport_Leger_Sondage_registre_verification.pdf


5. www.statcan.gc.ca/tables-tableaux/sum-som/l02/cst01/demo62f-fra.htm


6. Chambly, Québec ou Trois-Rivières ce sont des urbains aussi. C'est pour cela qu'on parle d'étalement urbain : parce que l'urbanisation s'étend aux dépens du monde non urbain. Pourquoi les environnementalistes parlent-ils justement de densifier les villes? Pour éviter ce phénomène. Il faut écouter autre chose que les seules radios X et compagnie; lire La Presse, Le Devoir et Le Journal de Montréal ou de Québec pour avoir plus d'informations et se faire un jugement !


7. www.ledevoir.com/documents/pdf/sondage_avril2015.pdf.


8. https://www.tc.gc.ca/fra/securitemaritime/desn-bsn-documents-documents_permis_embarcation-1898.htm


9. www.rcmp-grc.gc.ca/cfp-pcaf/information/lic-per-fra.htm


10. « « La criminalité liée à l'utilisation des armes de chasse est très faible, et le plus souvent liée à de la détresse psychologique», a fait valoir le collectif [«Tous contre un registre québécois des armes à feu»] par voie de communiqué. » (LOUIS GAGNÉ, Op. Cit., voir notre note 1)



Index



Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

Par Michel Handfield


Des mots ou des liens que nous plaçons sur Twitter, Facebook, et/ou Linked In et que nous reprenons ici vu la valeur que nous leur trouvons.


Pour la mise en page de messages d'abord mis en ligne sur les réseaux sociaux, des corrections sont parfois nécessaires après coup, car il faut quelquefois tourner les coins ronds pour les besoins des médias sociaux, comme les 140 caractères de « Twitter », mais aussi pour la rapidité du direct lors d'un évènement qui demande déjà toute notre attention! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas changer l'apparence du direct. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées bien avant la mise en page!



Nos brèves du 2016-05-05 au 2016-05-17 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 4, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2016-05-20)


Et, la responsabilité?

Santé !

Gauche, droite…

Moi aussi ça fait longtemps que j'ai délaissé le PQ

Pour le plaisir …

Travaux = photo !

Une croyance, c'est une liberté ! Pas une vérité.



Et, la responsabilité? (Facebook, 2016-05-17, version corrigée le 20)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 4, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Je crois que leur mandat est de surveiller des travaux et de protéger l'intérêt de Montréal. Mais, il me semble en avoir entendu dire qu'il ne regardaient pas vraiment ce qui se passait à la Commission Charbonneau. Alors, méritent -ils vraiment une augmentation avant qu'on soit rentré dans nos couts. On nous parle souvent de l'utilisateur payeur. Si on parlait de la responsabilité de ceux qui sont en poste de décisions et qui ferment les yeux trop souvent? Les hausses de salaire liées au rendement des décisions pour les citoyens, ça vous dirait quoi?


Au sujet du texte de MARIE CHRISTINE TROTTIER, Les ingénieurs écrasent des casques devant l'hôtel de ville, in Le Journal de Montréal, Mardi, 17 mai 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/05/17/les-ingenieurs-de-montreal-manifestent-mardi


Je sais que je suis dur, que je vais même dans l'exagération. Il faut lire entre les lignes, mais combien de cadres ont aussi des bonis alors qu'on coupe dans les conditions des employés pour justifier un rendement positif? Certains ont parfois même des bonis automatiques. Bref, avant de donner une augmentation, il faut revoir les façons de faire de façon éthique et peut-être lier les deux pour éviter les dérapages qu'on a su à la Commission Charbonneau.


Remarquez qu'aux nouvelles on a aussi dit que ça incluait les scientifiques de la ville, ce que je n'incluais pas ds mon commentaire. Mais, avouez que c'est peut être l'occasion de regarder l'éthique de certains groupes de professionnels de la ville qu'on a vu défiler à la Commission Charbonneau en échange de la signature de la convention. Sinon, l'éthique va retomber ds les craques du trottoir jusqu'à la prochaine commission Charbonneau qui sera surprise que les ingénieurs n'aient rien vu et que je ce n'était pas dans leur définition de tâche de le voir, donc pas dans leur « job ».


Info à tenir compte dans le conflit à la Ville de Montréal :


« Reste que les municipalités ont raison quand elles revendiquent une plus grande marge de manœuvre et Québec devra y répondre avec son projet de loi. Si la majorité des négociations se déroule bien, les dérapages sont généralement à l’avantage des syndicats. Les villes n’ont d’autre choix que de consentir généreusement pour acheter la paix sociale. D’ailleurs, les employés municipaux gagnent 38 % de plus que leurs homologues de la fonction publique et parapublique. » (PASCALE BRETON, BROUILLARD SUR LES VILLES, LA PRESSE+, Édition du 16 mai 2016, section DÉBATS, écran 2 : http://plus.lapresse.ca/screens/1a457afe-f70e-4985-9df7-44d2316c19a1%7C_0.html)



Santé ! (Facebook, 2016-05-09, version corrigée le 20)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 4, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Petit diner santé : légumes, huile de maïs, vinaigre balsamique et sel de mer au wok !










Gauche, droite… (Facebook, 2016-05-09, version corrigée le 20)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 4, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Et pourtant, si la droite a ses marottes idéologiques, la gauche a son aveuglement volontaire. Si on peut marcher et mâcher de la gomme en même temps on peut lire à gauche et à droite et faire la part des choses. Parfois, la position sensée est quelque part entre le 2e paragraphe de Martineau et le 5e d'un chroniqueur du Devoir. De toute façon, dans l'histoire, la frontière entre gauche et droite est mouvante. D'un pays et d'une culture à l'autre aussi. Et, que dire entre les générations ?  !


Mon mot au sujet du texte d'OPINIONS de RICHARD MARTINEAU, Lundi, 9 mai 2016, Quand des journalistes encouragent l’intimidation, in Le journal de Montréal : www.journaldemontreal.com/2016/05/09/quand-des-journalistes-encouragent-lintimidation




Moi aussi ça fait longtemps que j'ai délaissé le PQ (Facebook, 2016-05-08, version corrigée le 20)


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Moi aussi le PQ, ça fait longtemps que j'ai délaissé ça, car le PQ étant pour la mondialisation, une fois les accords faits, si on veut rester dedans, on devra les accepter tel qu'ils auront été signés. Donc aucun changement possible de ce côté, sauf s'isoler. On pourrait toujours être deux si l'Angleterre sort de la Communauté européenne. Ensuite, si on n'est pas indépendant et qu'on ne peut régler ce qui est aussi simple que l'accès à un médecin et réduire l'attente dans les salles d'urgence, comment croire qu'on va pouvoir régler les problèmes plus importants une fois indépendants? C'est comme un enfant qui refuse d'attacher ses souliers, mais dit qu'il pourra s'habiller et faire ses repas le jour qu'il aura 18 ans. Avant, il n'a pas à le faire ! Comment croire qu'il pourra le faire à 18 ans si a 12 ans ses parents doivent encore l'habiller et attacher ses souliers? C'est ça le problème du PQ, les problèmes de gestion simple que les autres peuvent régler, comme la santé et l'éducation, on ne peut pas le faire parce qu'on n'est pas indépendant. « Why »? Mais, il faudrait leur donner un chèque en blanc.



C'était mon mot suite à la lecture du texte de Mario Asselin, Dimanche, 8 mai 2016, Le PQ s'est trompé, in BLOGUES LE BLOGUE DES « SPIN DOCTORS »/Le journal de Montréal : www.journaldemontreal.com/2016/05/08/le-pq-sest-trompe




Pour le plaisir … (Facebook, 2016-05-08, version corrigée le 20)


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Avec mon ancienne école secondaire derrière : Joseph-François-Perrault à St-Michel (Montréal).











Travaux = photo ! (Facebook, 2016-05-06, version corrigée le 20)


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Travaux (probablement de structure) à la maison des citoyens (ancien hôtel de ville de ville St-Michel, annexé à Montréal en 1968 de mémoire). L'annexion a effectivement eu lieu le 24 octobre 1968, j'avais 10 ans. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Michel_(Montréal)








Une croyance, c'est une liberté ! Pas une vérité. (Facebook, 2016-05-05, version corrigée le 20)


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Pas compliqué: la religion n'est pas un droit, mais une liberté constitutionnelle de croyances. Alors, cessons de la traiter comme un droit, mais traitons-la comme une croyance; toutes autres croyances que ce soit la numérologie, l'horoscope, le tarot... Ni plus ni moins. Mais, pour cela, il faut le faire aussi avec nos croyances. Ainsi, on sort le crucifix de l'Assemblée nationale et des hôtels de ville s'il s'agit d'un ajout. De toute façon, s'il éclaire nos élus, ce n’est pas dans la bonne voie si l'on se fie à la commission Charbonneau et c'est davantage faire injure à la religion de dire qu'elle éclaire ces comportements ! ! ! On remplace nos congés religieux par leurs équivalents naturels et historiques qui ont précédé nos religions comme le solstice d'hiver (Noël) et l'équinoxe de printemps (Pâques) que les religions se sont appropriées et qui les précédaient. Ainsi, nous parlerons vraiment de société laïque et de croyances personnelles, car elles ne seront plus incluses dans le calendrier de l'État pour les uns et pas pour les autres.


C'était mon mot après la lecture d'AMÉLIE ST-YVES, Jeudi, 5 mai 2016, La Suisse ne doit pas prendre exemple sur le Québec, dit Djemila Benhabib, in Le journal de Montréal : www.journaldemontreal.com/2016/05/05/la-suisse-ne-doit-pas-prendre-exemple-sur-le-quebec-dit-djemila-benhabib


Un ajout de ma part suite à un commentaire reçu sur le Journal de Montréal : Je ne le renie pas (notre patrimoine passé), mais il faut voir que tout n'est pas aussi historique qu'on le dit. Quand le parlement de Québec fut construit au XIXe siècle (entre 1877 et 1886), c'était avec l'idée de séparation des pouvoirs. Le crucifix y fut mis par Duplessis (en 1936) qui se liait à l'église avec son slogan le ciel est bleu, l'enfer est rouge. Quant à fêter les équinoxes, ça n'empêche pas les fêtes religieuses. De toute façon, la plupart ont lieu les fins de semaine. Mais, avec la multiplicité des croyances, va-t-on multiplier les congés religieux ou les mettre flottant selon les croyances, car les tribunaux vont un jour s'en mêler au nom de croyances élevées en droits.


Hyperliens


Sur la date de construction du parlement de Québec :

www.assnat.qc.ca/fr/visiteurs/125-parlement/page1.html


Sur la date d'arrivée du crucifix au parlement de Québec :

DENIS LESSARD, Québec songe à retirer le crucifix de l'Assemblée nationale, in La Presse, 9 octobre 2013 : www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201310/09/01-4697902-quebec-songe-a-retirer-le-crucifix-de-lassemblee-nationale.php




Nos brèves du 23-04-2016 au 02-05-2016 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


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Michel Handfield (2016-05-04)


Pierre Karl Péladeau a quitté le PQ aujourd'hui, 2 mai 2016.

Bonne chance à vous !

Je suis un urbain et fier de l'être !

Societascriticus Criticus, autour d'une manif du 1er mai !

J'ai aimé et partagé cet article

La tolérance doit être à double sens, effectivement.

Good joke !

Toujours les mêmes têtes… pas seulement dans les médias !



Pierre Karl Péladeau a quitté le PQ aujourd'hui, 2 mai 2016. (Facebook, 2016-05-02, corrigé 2016-05-04)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 4, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Au moins, il aura essayé de réaliser son rêve, mais il n'était pas dans une position facile : chef du PQ, parti idéologique qui cherche la pureté, et, en plus, actionnaire principal d'un groupe médiatique, influenceur d'idées. Les Desmarais (Power Corporation, La Presse) l'avaient bien compris et ont toujours privilégié le second rôle. À quand une page éditoriale au Journal de Montréal et au Journal de Québec pour jouer ce rôle?



Bonne chance à vous ! (Facebook, 2016-05-02, corrigé 2016-05-04)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 4, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Pour celles - et ceux, car c'est la même chose - qui « chattent » sur Facebook pour trouver l'âme sœur... bonne chance dans vos recherches. Moi, je suis en couple depuis plus de 30 ans. Et, ce n'est pas sur Facebook qu'on trouve au hasard, mais dans notre ville, à la bibliothèque, en métro... Bref, dans la vraie vie! Bonne chance à vous !



Je suis un urbain et fier de l'être ! (Facebook, 2016-05-02, corrigé 2016-05-04)


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Marcher sous la pluie! Ça donne des jeux de lumière le soir ! (Facebook, 2016-05-01)











Societascriticus Criticus, autour d'une manif du 1er mai ! Mais, pas dedans ! (Facebook, 2016-05-01, corrigé 2016-05-04)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 4, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Impression de petits groupuscules anars, habillés de noir. Ça explique le beaucoup de polices. Une chance que ma conjointe n’est pas avec moi, car, comme elle qui aime le noir, on passerait pour être dans la manif.


C'est que je suis arrivé après que la manif fut dispersée; ne restaient que les petits groupes que la police devait contrôler. On en croisait, mêlé à la foule de la rue Sainte-Catherine.


Pour ma part, je n'ai pas vu d'actes de violences et de casses dans les 2 heures que j'ai marché au centre-ville. S'il y a des anars agitateurs et casseurs, il y a aussi des anars intellectuels. Des gens posés eux aussi. Existe d'ailleurs un Salon du livre anarchiste au printemps à Montréal. (www.salonanarchiste.ca)










Moi-même, politiquement parlant, je suis de tendance intellectuelle bien davantage que de la rue, la violence et la casse. Il en est ainsi dans tous les courants, de gauche comme de droite. Je suis sûr qu'il y a même des centristes bouillants !










McGill Collège. Et on voit une cavalière avec son tag « Libre négo » dans le dos. Quand j'ai voulu faire la photo de plus près, on m'a cependant demandé de circuler et elle est reculée dans le rang. Question : « Libre négo »avec le carré rouge (www.librenego.com), une idée reprise des manifs étudiantes de 2012 ? Pourtant, on leur a frappé dessus aux étudiants!











Je l'aime cette photo de policiers écolos ! À cheval ou à vélo! (Facebook, 2016-05-02)











J'ai aimé et partagé cet article (Facebook, 2016-04-30, corrigé 2016-05-04)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 4, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Claire Richard, Journaliste, LE GRAND ENTRETIEN : « Les hackers créent les cultures de la désobéissance dont nous avons besoin », in Rue89/nouvelobs,

30/04/2016 : http://rue89.nouvelobs.com/2016/04/30/les-hackers-creent-les-cultures-desobeissance-dont-avons-besoin-263878





La tolérance doit être à double sens, effectivement. (Facebook, 2016-04-30, corrigé 2016-05-04)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 4, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


C'était mon mot au sujet de la chronique d'OPINIONS de RICHARD MARTINEAU,

La tolérance aveugle, Le Journal de Montréal, samedi, 30 avril 2016 :

http://www.journaldemontreal.com/2016/04/30/la-tolerance-aveugle




Good joke ! (Facebook, 2016-04-28, corrigé 2016-05-04)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 4, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Good joke, mais il faut bien réparer, sauf qu'on fait les 4 coins en même temps et on a pas le droit, comme piéton, de traverser entre 2 intersections. On peut avoir une contravention.

















Lequel ?











Toujours les mêmes têtes… pas seulement dans les médias ! (Facebook, 2016-04-23, corrigé 2016-05-04)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 4, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Envoyez un CV en disant que vous êtes formé dans un autre domaine et que ça permet de voir les choses différemment et vous recevrez la lettre classique que vous ne répondez pas aux critères : avoir 10 ans d'expérience, probablement pour assurer la continuité et ne pas questionner ce qui fut fait auparavant, car si ça allait mieux autrement ! D'ailleurs, ceux qui étaient là ont probablement été promus depuis ou ont tiré leur révérence ! Et, après, on se surprend de voir toujours les mêmes têtes d'un poste à l'autre !



C'était mon commentaire au sujet du texte de RICHARD MARTINEAU, La différence québécoise, Journal de Montréal, samedi, 23 avril 2016 :

http://www.journaldemontreal.com/2016/04/23/la-difference-quebecoise



Index



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture



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AVIS (révisé le 2014-03-23)


Dans les textes cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires ou sociocritique, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film, par exemple, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée juste.


Il faut aussi dire que je choisis les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu. Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.




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Commentaires livresques : Sous la jaquette !


Julian Mischi, 2016, Le Bourg et l’Atelier. Sociologie du combat syndical, France : Agone, 408 pages, ISBN : 9782748902310 / http://agone.org/


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 1, Livres : www.societascriticus.com



Pourquoi et comment des ouvriers continuent à se syndiquer et à militer malgré la force des processus favorisant leur exclusion politique?


On veut bien travailler, mais au bout d’un moment, quand tu vois que tu passes beaucoup de temps à faire des tracts, des papiers pour tout le monde, pour expliquer telle ou telle chose, et qu’en fin de compte le patron te casse la gueule et que ça sert à rien... Tu as beau faire ce que tu veux, avoir des camarades qui te disent : « Allez vas-y ! Ne t’inquiète pas : ça va payer ! »… Au bout d’un moment, tu es démoralisé, tu les as là.



La culture cheminote, c’est ça qu’ils essaient de casser aujourd’hui : des valeurs de solidarité. C’est une société de plus en plus individualiste. Tout le monde fait les constats, tout le monde dit : « On a le pouvoir d’achat qui baisse. » On est tous d’accord globalement, mais entre faire le constat et emmener les gens dans l’action, il y a de la marge. Alors peut-être qu’un jour, il y aura un déclic. Je ne sais pas. Des fois, je ne sais pas ce qu’il faut pour qu’il y ait ce déclic.


Ce livre s’appuie sur une enquête menée pendant cinq ans sur le quotidien de syndicalistes ouvriers dans un atelier SNCF, au sein d’un bourg industriel de 3 000 habitants. Donnant la parole à des populations souvent associées à tort au seul monde agricole et essentiellement dépeintes par les médias nationaux comme des électeurs du FN, il montre que les ouvriers constituent le premier groupe social des campagnes françaises et tente de répondre à la question : comment s’engager quand tout pousse à la désyndicalisation ?



La restitution d’entretiens et de discussions dans le syndicat, tout comme l’observation des mobilisations, font entrer le lecteur dans l’ordinaire de la vie d’ouvriers syndiqués et montrent des tentatives d’organisation collective concrètes face aux réorganisations managériales. Explorant les réalités du militantisme en entreprise, l’ouvrage souligne que les clivages de classes, loin d’avoir disparu, se sont reconfigurés dans un nouveau contexte politique et économique – contexte où l’engagement à gauche peut aussi se perpétuer dans des conditions renouvelées, voire se développer.


Sommaire : Introduction : S’engager malgré tout ; I. Hiérarchies et culture de classe en atelier ; II. Au-delà de l’atelier : les ressorts de l’adhésion syndicale ; III. « On n’est pas une amicale de pêcheurs à la ligne » ; IV. Le travail militant des responsables syndicaux ; V. Quand les conflits de classes se déplacent de l’atelier à la commune.


Julian Mischi, sociologue à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), est notamment l’auteur des ouvrages : Servir la classe ouvrière. Sociabilités militantes au PCF (PUR, 2010), Le Communisme désarmé. Le PCF et les classes populaires depuis les années 1970 (Agone, 2014).



Commentaires de Michel Handfield (2016-05-21)


On ne soustrait pas, on ajoute. Même si je regarde davantage la sociologie culturelle et la sociologie de l'environnement aujourd'hui, mon gout pour la sociologie du travail est resté intact. (1) J'ai toujours autant de plaisir à m'y plonger. C'est ce que j'ai ressenti à la lecture de ce livre qui me ramenait à mes cours de sociologie du travail et de sociologie du syndicalisme avec Jacques Dofny et de sociologie des organisations avec Camille Legendre et Jean-Guy Vaillancourt à l'Université de Montréal. (2)


Quand l'auteur parle de l’établi, pour parler des exécutants (p. 64), je pense à Robert Linhart qui nous plongeait dans le travail ouvrier chez Citroën à la fin des années 1960, où des intellectuels se faisaient ouvriers. (3) On était dans la suite de Simone Weil qui l'avait fait quelques décennies plus tôt. (4)


Avec Julian Mischi, on est donc dans une certaine tradition sociologique française du travail. Mais, par contre, il ne met pas les mains dans le cambouis, mais est dans le travail d'observation et d'enquête dans un atelier de la SNCF : Société nationale des chemins de fer français. Et il élargit son sujet autour : la vie du bourg et l'implication de ces syndicalistes dans leur milieu.



Son enquête porte sur un groupe de cheminots cégétistes. Pour ceux qui ne connaissent pas, la CGT est un syndicat communiste.


Je n'ai jamais été en France, mais m'intéressant à la sociologie du travail, je ne pouvais passer à côté des ouvrages Français dans ce domaine, car leurs syndicats sont beaucoup plus prolifiques que les nôtres sur la réflexion intellectuelle même si, à la base, on ne voit pas toujours d'un bon œil les intellos comme le souligne à quelques occasions l'auteur. (5)


Ici, nos syndicats sont davantage d'affaires qu'idéologique et politique. D'ailleurs ils ont développé des fonds d'investissement ouvriers. Quant à nos groupes communistes, ils n'ont pas la même envergure, plus marginaux, qu'en France. D'ailleurs la CGT, qui a coupé avec le Parti communiste français (PCF) en 1994, syndique des employés de l'État comme à la SNCF, à la poste et dans l'enseignement. Plusieurs syndicats sont en concurrence dans les mêmes entreprises et les gens s'associent en fonction de leurs valeurs. C'est un autre système.


Dans ce livre on découvre comment des ouvriers deviennent militants et quel est leur parcours ensuite. On passe de l'adhésion aux premières responsabilités. Puis, on suit des formations et on va vers de plus grandes responsabilités. On parle alors d'intellectuels d'institution par opposition aux intellectuels de formation (p. 307 et p. 310). Par contre, plus il avance dans la permanence syndicale, plus l'ouvrier est loin de l'établi. (p. 250) On peut alors lui reprocher d'être devenu un genre de fonctionnaire lui aussi. (p. 237) Mais, c'est qu'il faut ça pour négocier et défendre les membres : on ne peut maitriser l'art de la négociation et de l'interprétation d'une convention collective en travaillant avec les autres, car il faut apprendre et maitriser tout un jargon juridique pour parler d'égal à égal avec les représentants patronaux. Il faut être en immersion pourrait-on dire ! Le travail syndical devient le travail de ces ouvriers les plus impliqués dans l'organisation syndicale au point de ne plus être des ouvriers justement, mais des permanents syndicaux.


Naturellement, ces entretiens nous permettent aussi d'être mis aux faits des différences idéologiques entre les principaux syndicats français (vous trouverez des hyperliens vers ces syndicats à la fin de ce texte, après les notes) et leurs principales oppositions que je ne reprendrai pas ici.


Comme le titre de cet ouvrage est Le Bourg et l’Atelier. Sociologie du combat syndical, on sort aussi de l'atelier pour suivre ces militants dans leur milieu, savoir qui ils sont, d'où ils viennent. Certains sont de familles cheminotes et militantes, d'autres non. Ils sont devenus militants quand le syndicat les a aidés. On apprend ainsi quels sont les autres milieux de travail du bourg, comme l'agriculture, le supermarché, l'éducation, la métallurgie et ce qui s'y passe, car pour l'un sa femme travaille à l'épicerie, pour l'autre sa famille a une petite exploitation agricole, etc. On se fréquente aussi dans des activités militantes.


Qui dit militantisme, dit aussi implication citoyenne que ce soit en politique municipale ou dans le milieu scolaire. Les militants CGT s’aperçoivent assez rapidement que les formations reçues et leur expérience syndicale les ont préparés à assumer d'autres tâches dans la communauté. C'est ce qu'on appelle des compétences transversales en éducation au Québec.


Bref, c'est un livre que je recommande. Bien écrit, on apprend d'autres façons de faire, car le syndicalisme français est différent du nôtre. On aurait des choses à en prendre comme eux auraient à en prendre de nous. Ce genre de livre permet cet échange. C'est peut-être ce qui nous manque ici par contre : des publications sur nos milieux de travail et populaires diffusées sous forme de livres grand public plutôt que dans des revues universitaires et syndicales plus confidentielles. (6) Je salue le travail des éditions Agone sur ce point.



Une dernière chose en aparté : À la page 327, on peut lire ceci :



« (…) une fois la réunion passée, l'unité doit être privilégiée pour que la CGT puisse agir comme « un seul homme ». « Unité et fermeté » sont associés : le militant doit, selon une expression souvent utilisée, éviter de « branler dans le manche ». »


Et l'auteur d'expliquer dans une note de bas de page ceci :



« Au sens propre, « branler dans le manche », c'est avoir du jeu entre le manche et le fer pour un outil qui n'est pas tout à fait solidement emmanché. Par extension, c'est ne pas être ferme dans le parti qu'on a choisi, dans la résolution qu'on a prise. » (pp. 327-8)



Ça m'a surpris que l'auteur doive expliquer ce que signifie « branler dans le manche », car c'est une expression que je connais et qui était utilisée fréquemment par mon père, au Québec. Ma première impression fut que c'était un régionalisme qui était venu avec les colons français et qui est encore utilisé ici comme dans la région où fut faite cette étude. Mais, après réflexion, je crois que c'est une expression propre aux gens qui travaillent avec des outils qui ont des manches ou des manchons. Ce serait donc une expression ouvrière, d'où l'explication de celle-ci par l'auteur, car un informaticien ou un bureaucrate, dont le père ou le grand-père n'était pas ouvrier, ne la connaitrait peut-être pas, alors que moi, dont le grand-père était menuisier et mon père ébéniste de métier, je sais ce que veut dire « branler dans le manche ». Comme ils travaillaient avec des marteaux qui branlaient parfois dans le manche, c'était donc une expression courante pour eux et très visuelle à la fois.


Notes


1. Handfield, Michel, 1988, La Division Internationale du Travail et les Nouvelles Formes d'Organisation du Travail: une nouvelle perspective, Mémoire de maîrise en Sociologie, Université de Montréal : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/200/300/michel_handfield/division_internationale_travail/pdf/HandfieldMLaDITetlesNFOTunenouvelleperspective.pdf


2. Je crois même que je pourrais aider avec une vision plus large que la seule approche managériale qui est poussée dans les organisations : repenser la place des travailleurs pour répondre aux nouveaux défis d'aujourd'hui par exemple ou le besoin d'aller vers des modes plus coopératifs de propriété des entreprises pour les protéger des prises hostiles dans le cas des firmes privées et des privatisations dans le cas des entreprises publiques.


3. LINHART, Robert, 1981, L'établi, Paris: éditions de Minuit.


4. Weil, Simone, 1969/2005, La condition ouvrière, [textes écrits entre 1934 et 1942], France : Gallimard, coll. Idées/ Les classiques des sciences sociales (pdf)


5. Dans mon mémoire de maîtrise j'avais d'ailleurs en bibliographie un ouvrage de la CFDT, 1977, Les dégats du progrès, Paris : Seuil, coll. Point.


6. Justement, sur ce point, un article de Rue 89 :


Olivier Ertzscheid, Enseignant chercheur, «Je ne publierai plus jamais dans une revue scientifique», in Rue 89, le 19/05/2016


http://rue89.nouvelobs.com/2016/05/19/publierai-plus-jamais-revue-scientifique-264077


Intéressant. C'est pour ça que je suis à compte d'auteur. Imaginez faire l'analyse d'un film dans une revue scientifique... Le film est oublié quand le texte parait. Et le lectorat est moindre qu'un partage Facebook !


Hyperliens


CFDT : www.cfdt.fr


https://fr.wikipedia.org/wiki/Confédération_française_démocratique_du_travail


CFTC : www.cftc.fr


https://fr.wikipedia.org/wiki/Confédération_française_des_travailleurs_chrétiens


CGT : www.cgt.fr


https://fr.wikipedia.org/wiki/Confédération_générale_du_travail


FO (anciennement CGT-FO) : www.force-ouvriere.fr


https://fr.wikipedia.org/wiki/Confédération_générale_du_travail_-_Force_ouvrière


Parti Radical de Gauche : www.partiradicaldegauche.fr


https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_radical_de_gauche


PCF : www.pcf.fr


https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_communiste_français


SNCF : www.sncf.com


https://fr.wikipedia.org/wiki/Société_nationale_des_chemins_de_fer_français


SUD : www.solidaires.org


https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_syndicale_Solidaires


UNSA : www.unsa.org


https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_nationale_des_syndicats_autonomes




Hassen CHALGHOUMI, 2015, 100 idées reçues sur l'Islam, France : Cherche midi, Collection Documents, ISBN : 978-2-7491-4813-7. www.cherche-midi.com


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 17 no 9, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



« Celui qui tue un homme tue l'humanité tout entière. » (Verset du Coran)



Jihad, fatwa, frères musulmans, islamistes, salafistes... Des mots qui circulent partout, inondent l'actualité. On se perd dans ce vocabulaire, tant utilisé par Daech, Aqmi et les médias, que sur Internet, cette belle avancée de notre siècle qui est aussi source de dérives. N'importe qui s'octroie le droit d'interpréter la langue sacrée d'Allah, donnant de fausses définitions et des explications douteuses, dangereuses. Des sites en profitent et « hypnotisent » certains de nos enfants jusqu'à leur arrivée fatale en Syrie.


Depuis les attentats de Charlie Hebdo, nous portons tous le deuil. J'ai pris position contre ces crimes qui menacent nos sociétés, nos libertés et nos vies. Le terrorisme a pris l'islam et la communauté musulmane en otage, affirmant agir au nom d'Allah, s'appropriant les paroles saintes du Coran, les détournant de leur sens originel.


Ce livre rétablit la vérité. Il y a urgence. Si les intégristes tuent en son nom, rappelons que l'islam prône paix, tolérance et respect. Nous, Français musulmans, déclarons au monde ce que le Coran a révélé au prophète Muhammed voilà quatorze siècles : « Si tu n'es pas mon frère dans la religion, tu es mon frère dans l'humanité. »



Hassen CHALGHOUMI


Imam à Drancy, président de la conférence des imams de France, prédicateur français,théologien et conférencier, a publié, au cherche midi, Pour l'Islam de France (2010) et Agissons avant qu'il ne soit trop tard. Islam et République (avec David Pujadas, 2013).



Commentaires de Michel Handfield (2016-05-21)


N'étant pas de foi musulmane, ce petit livre m’apparait un outil pour comprendre le sens de ce en quoi croit une partie de la population mondiale et de nos villes, car nous sommes de plus en plus métissés au XXIe siècle, mais aussi de plus en plus repliés dans nos communautés respectives.


Comprendre ne veut cependant pas dire abandonner son sens critique.


« Pour les musulmans, le Coran est un livre de science et l'un des plus beaux noms de Dieu est « le Savant ». Généralement, un savant musulman ou un imam termine son propos par ces mots : « mais Dieu est plus savant ». » (La science, p. 89)


Pour nous, science et religions ne sont pas sur la même ligne, la religion étant une croyance.


Eux aussi, les musulmans vivant dans un monde multiculturel, doivent comprendre que leur conception du monde n'est pas nécessairement partagée par tous et qu'il s'agit d'une croyance, pas d'une vérité au sens occidental du terme.


C'est qu'il y a une différence fondamentale dans le sens du mot croyance entre eux et nous, car pour les musulmans « La croyance, c'est agida en arabe. C'est le credo, le fondement de la croyance religieuse dans l'islam. » On ne trouve d'ailleurs pas le mot « doute » (p. 44) dans ce lexique contrairement à nous, de culture chrétienne, où même un des apôtres doutait. Le doute fait donc partie de notre culture, comme de remettre en cause les croyances, horoscope ou religion par exemple. Les caricaturer fait aussi parti de cette culture du doute. (1) Cela est une opposition entre musulmans et Occidentaux, où les musulmans occidentaux peuvent soit mettre de l'huile sur le feu ou tempérer les choses :


« Pour les musulmans, il existe un hadith qui dit que sont sincères dans leur foi ceux pour qui le prophète Muhammad est plus cher que ne le sont père et mère. C'est ainsi qu'il faut comprendre que les musulmans se sentent heurtés par ce qu'ils considèrent comme insultant à l'endroit du Prophète. Bien sûr, dans mon propos, se sentir offusqué ne donne aucun droit à la violence. Et le Prophète lui-même, lorsqu'il fut insulté, offrit une meilleure réponse à ceux qui le maltraitaient. (…) [À ceux qui lui disaient] « Que la mort soit sur toi! » Il leur répondit simplement « Qu'elle soit sur vous également. » (…) « Nul besoin d'aller plus loin. » (…) Il n'a pas appelé au meurtre. » (Blasphème, pp. 19-20)



Nos compatriotes doivent aussi comprendre qu'en occident la croyance est le plus souvent vécue comme personnelle et que la caricature est culturelle, même sur le sacré, car il s'agit de croyances et non d'une vérité. Chacun peut croire pourvu qu'il laisse les autres libres de penser, même contre leurs croyances. C'est la morale libérale de l'occident telle que définie par Genevievre Nootens :



« La moralité libérale comporte un tel engagement envers le respect de la divergence des conceptions religieuses, philosophiques, et métaphysiques, conceptions qui, de pair avec les principes et valeurs politiques, donnent un sens à la vie des individus. Seul un tel engagement peut fonder la valeur morale du pluralisme. En effet, toute défense du pluralisme et du désaccord raisonnable implique minimalement de défendre l'idée que l'adhésion aux valeurs morales passe nécessairement par l'intériorité individuelle, et que la coercition est inutile en ce domaine. Toute minimale qu'elle soit, cette exigence implique une contrainte épistémique relativement forte: le respect du pluralisme et du désaccord raisonnable exige que les doctrines dites « raisonnables » soient conciliables avec le pluralisme, c’est-à-dire que les tenants de ces doctrines doivent accepter qu’il est raisonnable pour les autres de nier la véracité de leurs convictions. En retour, cette exigence n’a de sens que si elle provient d’un engagement à l’endroit de la croyance en l’égale liberté de conscience. » (2)



Dans ce sens, l'auteur dit que dans le Coran on reconnait « le choix de croire ou de ne pas croire » (Les mécréants, p. 114) et elle ne met pas la vie des non-croyants en danger. D'ailleurs, « La noble mission des musulmans consiste à tendre la main humblement à tout homme de n'importe quelle religion et à établir le dialogue. (...) Chaque infidèle devient alors sujet à un débat pour la sauvegarde de l'éthique. » (Infidèles, p. 73) Mais, telle n'est pas l'opinion de tous les musulmans et de tous les Imams, je crois. Question de culture et d'intégration de l'auteur à la société française peut-être? À l'Occident, ajouterais-je d'ici, au Québec (Canada). Imam Hassen Chalghoumi ne nous dit-il pas que dans son « précédent livre Agissons avant qu'il ne soit trop tard (coécrit avec David Pujadas), j'avertissais sur les dangers que notre pays encourait à toujours tarder à l'élaboration sérieuse d'un islam de France excluant l'influence des prêcheurs venus de l'étranger qui viennent endoctriner les jeunes de nos quartiers. » (Djihadistes, pp. 55-6) D'ailleurs, poursuis l'auteur plusieurs pages plus loin :



« L'opposé d'un musulman islamiste, c'est un musulman qui tient à ce que la religion reste dans la sphère privée. Là encore, pour la majorité des musulmans de France, il n'est pas question d'islamiser la France et de faire de l'islam la religion des Français. Ils sont majoritairement laïques, comme le montrent tous les sondages sérieux. » (Islamiste, p. 75)


Mais, à cet Islam moderne et occidentalisé s'opposent d'autres formes plus guerrières. Mauvaises interprétations? Autre culture? Possible, mais un des problèmes est peut-être qu'il n'y a pas de clergé (3) et de formation standardisée pour être Imam. Mais, encore, quel courant serait dominant, car l'Islam semble traversé par différents courants parfois en conflits entre eux et qui traitent les autres d'infidèles :


« Aujourd'hui, on entend ce terme surtout dans la bouche des takfiris, qui excommunient de la religion tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Il faut savoir que, pour eux, les musulmans qui ne pensent pas comme eux sont de mauvais musulmans et les gens des autres confessions. » (Infidèles, p. 72)


Remarquons que si les catholiques ont une hiérarchie et des normes, il n'en est pas de même de tous les croyants en Jésus-Christ. Certains chrétiens peuvent lire leur bible seuls ou en petit groupe et agir soi-disant au nom de Jésus pour rétablir l'ordre perdu. On a moins de gestes d'éclats que chez les musulmans peut-être, mais il y en a, car qui dit religion et croyances dites aussi risque d'avoir des illuminés. Pour moi, seule une éducation scientifique et laïque, qui place les religions où elles doivent l'être, au rang de croyances, constitue un certain rempart contre ces dérives, mais elles sont toujours possibles, car on ne peut contrôler tous les illuminés du monde.


Si l'Islam est une conception du monde qui n'est pas la mienne, je peux m'accommoder des musulmans comme eux doivent s’accommoder des non-musulmans, car nous sommes d'abord citoyens et voisins comme le reconnait le Coran : « L'Islam enseigne de ne pas nuire à son voisin, qu'il soit musulman ou pas, que ce soit par la parole ou les actes. On doit respecter le voisin, qu'il soit musulman ou non (…). » (Le voisin) Au-delà de la religion il y a d'abord l'humain selon moi et cela mérite de se respecter et de dialoguer sans nécessairement vouloir convertir l'autre. Je suis d'abord humaniste et comme on le dit au Québec : « pour se comprendre, faut se parler ! » Même si ces croyances ne sont pas les miennes, je pourrais très bien vivre à côté de l'Imam Hassen Chalghoumi. D'ailleurs, j'ai déjà été voisin d'un Imam et on pouvait se parler de plein de sujets comme tous citoyens. D'ailleurs, en occident on se parle peu de foi et de religion, car on considère cela du domaine du privé.



À lire pour au moins savoir quels sont les principaux codes de nos voisins musulmans. Je crois qu'il serait aussi important de poursuivre cette idée avec les autres grandes religions et philosophies de notre monde. Ce serait d'ailleurs un apport intéressant à la culture générale. Voilà ce que j'ai à dire de ce livre.


Notes


1. Les pages consacrées « Caricatures du prophète » (pp. 26-8) sont fortes intéressantes.


2. Genevievre Nootens, Moralité fondamentale et normes subjectives : la justification d’un cadre moral commun dans une société libérale, in Luc Vigneault et Bjarne Melkevik (sous la direction de), 2006, Droits démocratiques et identités, PUL : Administration et droit, Collection Dikè, 160 pages, p. 34 pour cette citation.


3. « Trop souvent, nos jeunes sont séduits parce qu'un individu se présente à eux avec le « costume religieux » (il n'existe pas de costume religieux dans l'islam sunnite car il n'y a pas de clergé). » (Le sacré, pp. 106-7)




Index




DI a vu !

(Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’évènements)



MONEY MONSTER


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 4, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


www.sonypictures.com/movies/moneymonster/


Dans le thriller MONEY MONSTER, Lee Gates (George Clooney) est une personnalité télévisuelle pompeuse à la barre d’une émission financière très populaire qui l’a élevé au rang de gourou de Wall Street. Toutefois, après avoir incité son public à acheter des actions qui ont ensuite mystérieusement dégringolé sur le marché boursier, un investisseur frustré (Jack O’Connell) prend Gates, son équipe, et sa productrice Patty Fenn (Julia Roberts) en otage, en direct à la télévision. Gates et Fenn devront à la fois sauver leur peau et faire la lumière sur toute cette affaire.


Directed by: Jodie Foster

Screenplay by: Jamie Linden and Alan DiFiore & Jim Kouf

Story by: Alan DiFiore & Jim Kouf

Produced by: Daniel Dubiecki, Lara Alameddine, George Clooney, Grant Heslov

Cast: George Clooney, Julia Roberts, Jack O’Connell, Dominic West, Caitriona Balfe, Giancarlo Esposito


Commentaires de Michel Handfield (2016-05-17)


Film genre seventies ! D'un genre dépassé pour certains. Moi, au contraire, je trouve que c'est une caricature du temps actuel, où la finance électronique est au XXIe siècle, mais laisse des gens sur le carreau qui rêvent d'un retour aux années de gloire des États-Unis. Les années 1970 justement. On en voit l'incarnation dans la campagne pré-présidentielle états-unienne actuelle, avec Hillary Clinton, représentant le XXIe siècle dématérialisé chez les Démocrates, et Donald Trump, promettant un retour aux belles années de l'Amérique industrielle chez les Républicains.


La finance, qui la comprend? À l'heure des transactions programmées et des algorithmes financiers, qui sont des programmes qui font des transactions sur les marchés financiers mondiaux en suivant des paramètres programmés de vente et d'achat, on fait souvent semblant de comprendre. Et, quand ça « crash », personne ne l'avait vu venir, même les spécialistes. Facile alors pour des génies maléfiques de monter des fraudes que personne ne verra, surtout avec les algorithmes peut-être ! Pensons à Enron, WorldCom et Bernard Madoff. (1) Avant que ça ne tombe, ils jouissaient même de la notoriété et de leurs entrées dans les grandes sphères du Pouvoir. Par chance, ces mauvais génies ne sont pas légion.



Puis, il y eut la crise des subprimes (2) qui a déjoué tous les spécialistes qui se sont fait passer ces papiers toxiques. Mais, imaginez, dans une réunion, où des spécialistes de la finance se demandent si on investit ou non dans ce nouvel outil de placement, qu'il y en ait un qui dise qu'il n'a pas compris le principe. Des chances de se faire répondre que c'est simple. Bref, on regarde probablement qui a investi avant nous pour se garantir d'une certaine fiabilité et on préfère se taire si on n'a pas compris. Si de grandes banques et des assureurs ont investi, alors la confiance règne et on suit la vague. C'est mieux que de passer pour celui ou celle qui n'a pas compris. Et, les fraudeurs le savent que la règle du silence fonctionne encore dans certains milieux et en profitent. C'est pour cela que quand ça éclate c'est que c'était devenu trop gros pour être contrôlable. On parle alors de centaines de million et de milliards parfois volatilisés on ne sait où.


Les algorithmes financiers sont aussi reprogrammés pour tenir compte de ce nouveau produit et les commentateurs en font le markéting malgré eux, car c'est ce qu'on leur dit de faire. De toute façon ce sont les chiffres qui parlent. Lee Gates ne fait que rendre le « script » sympathique et vendeur. Lui, c'est là qu'il gagne son argent à donner confiance aux petits investisseurs qui écoutent son show.



Quand les problèmes apparaissent, la chute est démultipliée par ceux-ci, car ce n'est plus l'humain qui contrôle les marchés, mais les algorithmes financiers. Peut-être que si autour de la table il n'y avait pas eu que des spécialistes de la finance, mais aussi des sociologues et philosophes, un d'eux aurait « levé le fly » et posé la question : quelqu'un peut-il m'expliquer comment ça fonctionne? Si personne n'avait pu le faire, c'est qu'il y avait problème. Mais, les humanités, ce n'est pas aussi solide que les chiffres dit-on ! Alors, qui mettrait quelqu'un de ces sciences molles autour d'une table de financiers pour les empêcher de tourner en rond?


Ainsi, quand vient la chute, beaucoup perdent dans l'anonymat de leurs foyers. Personne ne sait trop pourquoi et comment. À défaut de réponses, on dit que c'est le marché qui s'est corrigé, mais que ça va revenir. Ça va remonter, c'est sûr, disent les Lee Gates de ce monde.



C'est alors qu' un investisseur frustré décide de prendre Lee Gates et son équipe en otage en direct à la télé pour qu'on lui explique comment toute cette machine d'information n'a rien vu venir et ne peut expliquer où 800 millions de dollars sont passés en quelques minutes sans que personne ne le sache. Volatilisé ! Lui, il voudrait bien savoir où sont passés ses 60.000$ disparus dans un placement jugé sûr par tous les spécialistes de la finance. Alors, après la peur, commence la véritable enquête économique…


Naturellement, on découvrira que ce n’était qu'une gigantesque fraude que personne n'avait vue venir, ni même les spécialistes. Comme ça arrive dans le monde de la finance, car la fiction ne dépasse pas toujours la réalité. Ici, elle la caricature cependant. Alors, c'est sûr que c'est un film à gros traits.


Bref, une caricature qui ne nous en apprend pas vraiment, mais nous rafraichit la mémoire, car d'une crise financière à l'autre ce sont toujours les mêmes scénarios qui se répètent. Et, comme si on ne le savait pas, ça fonctionne toujours ! C'est qu'en finance, 6 mois c'est une éternité dit-on. Il faut donc rappeler ces choses simples aux petits et grands investisseurs de ce monde pour qu'ils se méfient des promesses trop belles pour être vrais. Et on doit le faire autant de façon sérieuse, par la formation continue des gens du secteur de la finance par exemple, que par un documentaire ou une comédie très caricaturale pour rejoindre le plus large public possible, car beaucoup font des placements aujourd'hui, ne serait-ce que par leurs REÉR. C'est donc un rappel salutaire et nécessaire pour tous. À preuve : le système de Ponzi (3) fonctionne encore même si son histoire remonte à près de 100 ans.


Notes


1. Quelques fraudeurs célèbres, La presse affaires, 1 août 2009: http://affaires.lapresse.ca/dossiers/earl-jones/200908/01/01-889017-quelques-fraudeurs-celebres.php


- https://fr.wikipedia.org/wiki/Enron

- https://fr.wikipedia.org/wiki/WorldCom

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Madoff


2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_subprimes


3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Système_de_Ponzi


Hyperliens


https://fr.wikipedia.org/wiki/Transactions_à_haute_fréquence




PLYBALL (Théâtre, terminé : 10 > 14 MAI)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 4, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


MISE EN SCÈNE ET TEXTE : GABRIEL PLANTE

ASSISTANCE : CAMILLE GASCON

INTERPRÉTATION : GABRIELLE CÔTÉ, ALEXIS LEFEBVRE ET SIMON-XAVIER LEFEBVRE

SCÉNOGRAPHIE : JOEL DESMARAIS (MACHINE)

LUMIÈRES : VINCENT DE REPENTIGNY

COSTUMES : CLOÉ ALAIN-GENDREAU

CONCEPTION SONORE : JACQUES POULIN-DENIS

DIRECTION DE PRODUCTION : MAUDE ST-PIERRE


UNE PRODUCTION LA SERRE - ARTS VIVANTS

UNE DIFFUSION LA CHAPELLE

Vidéo: https://vimeo.com/163295139


Une première étape de travail de Plyball fut présentée lors de la 9e édition du OFFTA, en juin 2015. Grâce à sa démarche novatrice et audacieuse en arts vivants, Gabriel Plante s'est mérité la Bourse à l'audace - Caisse de la culture.



"Ply" de Plywood, "Ball" de balle. Le Plyball est un sport inventé, mais c'est aussi un laboratoire social où on pose la question de la vie et de la mort des institutions. Pour jouer à un sport faut-il vraiment un arbitre? De la même manière, pour régir l'effervescence de l'activité humaine, les normes des institutions sociales sont-elles adéquates et capables d'adaptation? Avec cet enjeu social et politique, le Plyball explore notre rapport à la Justice et à l'Histoire, sous la forme d'un sport théâtral où spectateurs et acteurs seront appelés à jouer.


Le Plyball est un sport facile à jouer. Tout le monde comprend le Plyball facilement et tout le monde est invité à jouer au Plyball. Pourquoi? Parce que le but du Plyball c’est non seulement de battre ton adversaire, mais aussi de battre l’arbitre. Le Plyball est un sport qui entraine à la révolte parce que dans ce sport, l’arbitre est injuste, il est de trop.


Tout le monde veut jouer au Plyball.



PROCESSUS DE CRÉATION


Le projet consiste à envisager les normes des institutions comme les règlements d’un grand sport joué à l’échelle sociale. Ce sport sera pratiqué par deux acteurs et régi par un arbitre. Le spectacle interrogera notre relation à l’autorité en opposant le représentant des règles, l’arbitre, à l’esprit sportif, incarné par les joueurs. Plus que des éléments sportifs, ces deux concepts se retrouvent dans le discours social. Peut-on réellement décider de normes pour notre société et les consigner dans une institution comme on inscrit, en bloc, les règles d’un sport dans un livre de règlements? Ou bien, est-il mieux de s’en remettre à l’esprit citoyen pour le bon fonctionnement de notre société comme une ligue de hockey de « garage » s’en remet à l’esprit sportif pour le bon déroulement de la partie quand il n’y a pas d’arbitre disponible?


BIOGRAPHIE


En plus de terminer sa formation en écriture dramatique en 2015 à l'École nationale de théâtre du Canada, Gabriel Plante a produit trois spectacles depuis 2012 : Clap Clap, Cube Blanc et Histoire populaire et sensationnelle, présentés entre autres à La Chapelle, au OFFTA, au Monument-National et aux Chantiers du Carrefour international de théâtre de Québec. Gabriel Plante travaille la décontextualisation des récits. Cette démarche pousse l'auteur à déceler de la dramaturgie là où on ne croirait pas qu'elle s’y cache.



Commentaires de Michel Handfield (2016-05-17)



Rien n'est simple, tout est porteur de symboles.


Le plus dur dans cette pièce: apprendre le texte ou se mettre en conditions physiques? Au sortir de la salle, j'ai posé la question à un des comédiens et il m'a dit, on se met en forme dans la pièce…


Effectivement, le texte est quelque chose ! Car, le jeu se fait avec les spectateurs et la balle au bond dans cet ordre et dans le désordre ! Car, l'arbitre viendra mêler le jeu.


Deux amis, un habillé en bleu, l'autre en rouge, qui commencent à jouer à un match de playball. On compte les points, on s'amuse. Puis, le sport est officialisé et arrive une arbitre, mais, surtout, tout un système avec elle. Les règles sont toujours là, mais ça change leur application. La lettre de la règle ou l'usage de celle-ci comme la lettre de la loi ou la jurisprudence qui se créent à l'usage?


L'enjeu change aussi, car il y a des spectateurs et il pourrait bien y avoir télédiffusion. Il y a certainement des journalistes qui rapporteront l’évènement dans les médias de toute manière et sur les réseaux sociaux. On n'est plus dans l’anonymat d'un parc obscur. Il peut même y avoir des paris en jeu quelque part.


Qui dit jeu sportif, dit aussi honneur d'un groupe politique, d'une ville ou d'une nation face à une autre. Pensons aux Jeux olympiques, les matchs Canadiens-Nordique ou Canadiens-Bruins; l'URSS contre le capitalisme américain avec la série du siècle de 1972 (1), le PLQ (rouge) contre le PQ (bleu), ou Trudeau (rouge) contre Harper (bleu) à la dernière élection fédérale. (2) Rien n'est simple, tout est porteur de symboles.


Quand on n'a que deux choix, on se sent parfois bien seul face aux partisans. C'était mon cas. Même ma blonde prenait pour les bleus. Moi, je suis resté assis où j'étais (du côté bleu) dans l'indifférence de la partisanerie et je n'ai pas craqué à la pression. Bleu ou Rouge : bof ! je ne manifestais rien. Je ne suis pas sportif. Alors, pourquoi changer de côté, car on a demandé aux gens d'aller du côté du joueur de leur choix. La polarisation commençait.


La salle a rapidement embarqué et manifesté, même bruyamment. Les spectateurs jouent le jeu, mais sont vite happés par celui-ci, au point où je crois avoir entendu quelques invectives. Tiens, c'est comme en religion : on est dans une croyance qui devient rapidement une vérité au point que ça devient « eux contre nous ». Ça me rappelle quelque chose : George W. Bush, mais aussi des déclarations comme « Si vous êtes pour les Palestiniens, vous êtes contre Israël » ou l'inverse. (3)


Peut-on dire qu'on est contre la mauvaise foi des deux camps et pour un dialogue multiculturel dans ce coin du monde? Non, car à partir du moment où on prend position pour ou contre, on ne voit plus l'ensemble du portrait. (4) D'ailleurs, voir l'ensemble du portrait signifierait tout un changement de mentalité, la politique étant liée à la religion dans ce coin du monde qu'est le Moyen-Orient.


Même si on est multiculturel ici, ailleurs on choisit des alliés économiques et stratégiques qui sont parfois tout notre contraire : purement idéologique et contre le rapprochement interculturel et interreligieux ! Nos alliés peuvent même être ennemis entre eux. Mais, on doit choisir. Pour chaque match, on doit miser sur le plus fort dans la perspective d'avancer sur certains dossiers même si ça nous fait reculer sur d'autres. Si la politique est un jeu, la diplomatie est une danse  ! Un pas en avant, deux de côté et un autre en arrière, mais on a changé de position. Les jeux sont refaits.


Nos alliés ne pourraient pas se sentir entre eux, que ça fait partie du jeu : choisir. Comme le dit la formule, parfois les ennemis de nos ennemis sont nos amis. Mais, ça ne dure qu'un temps. Après, on refait les jeux. On n'a pas le choix, faut prendre pour un des deux : celui qui nous rapportera le plus ou nous fera perdre le moins, que ce soit sur un pari, un contrat militaire ou en diplomatie.


Parfois, il y a tant en jeu que l'arbitre en laisse passer, car il ne faut pas arrêter un mouvement bien parti. Ça se voit au hockey, ça se voit au Playball, ça se voit partout. Alors, si certains crient à l'injustice ou à l'inégalité, d'autres parlent d'équité et de discrimination positive, car ça rétablit les forces et l'équilibre. Seuls les apôtres du libre marché croient que le système s'équilibre et se régule sans intervention humaine. Des utopistes ! C'est comme la justice et l'apparence de justice. Si on sauve les apparences, tout va bien.


Dans le dernier round, il n'y avait plus de minuterie. Je l'ai crié, mais personne ne s'en occupait, trop pris par leur équipe respective. Ils ne voyaient plus le contexte, ce qu'il y avait autour, que quelque chose avait changé. Ils étaient pris par le jeu, le conflit. C'est comme ça que les guerres perdurent et qu'on ne peut plus les arrêter ou qu'elles reviennent parfois. L'opposition devient intrinsèque aux personnes et ne répond plus aux conditions extérieures qui ont changé. Elle est parce qu'elle est. On ne sait même plus que c'est un jeu ou une pièce. C'est la réalité.


Cette pièce nous révèle comme société et comme personne, bref comme humains. Comme moi, je suis sociologue, j'étais dans une position d'observateur. (Voir la note 4 à ce sujet) Nous, on est du genre, zones grises : oui, mais ou non, mais ! Je ne suis ni pour un secteur public, ni pour un secteur privé trop fort et qui contrôle tout, mais pour un modèle libéral qui laisse place à des entreprises coopératives et d'économie solidaire aussi. D'autres étaient farouchement partisans comme ils sont peut-être de farouches défenseurs d'un modèle politique particulier alors que pour moi l'arène politique est un terrain de jeu non pour imposer, mais amener des idées et les tester. Moi, je ne ferais jamais de réformes intégrales, je testerais des modèles sachant très bien qu'ils peuvent ensuite être adaptés et modifiés par les acteurs sociaux pour répondre à leurs besoins. Mais, c'est une position politique utilitariste et non pas de domination.


Bref, une pièce à discussion qui doit être présentée en milieu scolaire, au secondaire et au cégep, suivi d'une discussion. Des fois, le plus éducatif n'est pas pédagogique. Ici, il est théâtral et sportif.


Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Série_du_siècle_1972


2. Je cite Wikipédia, parce que les sites des partis politiques changent parfois rapidement, comme les chefs !


https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_libéral_du_Québec

https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_québécois


https://fr.wikipedia.org/wiki/Justin_Trudeau

https://fr.wikipedia.org/wiki/Stephen_Harper


3. « You're either with us, or against us » La phrase utilisée par George W. Bush suite au 11 septembre 2001, mais qui fut utilisé à bien d'autres occasions dans l'histoire nous dit Wikipédia : https://en.wikipedia.org/wiki/You%27re_either_with_us,_or_against_us


4. Ce retrait, c'est justement la position du sociologue. En ce sens je suis d'accord avec Dumont :


« Le sociologue, c'est du moins ma conviction, ne prend pas place sans réticences dans les "mouvements sociaux" ou la "lutte des classes". Il le fait comme citoyen, ..., mais la pratique de la sociologie ne lui confère pas le statut de Citoyen, avec majuscule. Somme toute, l'ambition de notre métier est modeste : alors que les hommes font l'histoire, courent vers des objectifs et des fins, par un mouvement de renverse assez singulier, nous essayons de comprendre pourquoi. Alors que les sociétés descendent les rivières du temps qui mènent à un avenir hypothétique, il nous revient de les remonter vers leurs sources. Nous procédons ainsi, pour les sociétés, un peu comme le font les psychanalystes pour les personnes. Nous reconstituons des genèses. Pour commencer. Car le recours aux genèses est aussi révélations des possibles. » Fernand Dumont, Sociologie et Sociétés, Avril 1979, Vol. XI no. 1, pp. 7-8


Je pense aussi à ce passage concernant Pierre Bourdieu sur le même sujet de la position du sociologue :


« Dans ce premier volet de la série "A voix nue" enregistrée en 1988, Pierre Bourdieu se dit constamment attaqué à titre personnel comme sociologue : "La vérité sociologique, enfin je mets «vérité» avec des guillemets, la «vérité» sociologique a une telle violence qu’elle blesse, enfin, elle fait souffrir. Et du même coup les gens se libèrent de cette souffrance en la re-projetant sur celui qui, apparemment, la cause." Pierre Bourdieu, l'intégrale en cinq entretiens,1988 :

www.franceculture.fr/dossiers/pierre-bourdieu-l-integrale-en-cinq-entretiens-1988




Finale en danse pour la dernière de l'Agora au 840 Cherrier : sur le corps et sur l'être


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 4, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


1. ABÉCÉDAIRE DU CORPS DANSANT

ANDRÉE MARTIN, 3-4-5 MAI


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 4, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Durée : 140 minutes avec entracte


Idée originale, conception et texte Andrée Martin

Conception et textes de B-Blessures : Manon Levac, Andrée Martin


Interprétation Mathilde Addy-Laird (A), Karina Iraola (A), Audrée Juteau (M), Manon Levac (B), Andrée Martin (B), Marie Mougeolle (M), Amélie Rajotte (A), Helen Simard (A), Georges-Nicolas Tremblay (M), Antoine Turmine (M)


Recherche et entrevues : Marie Mougeolle (B)

Musique et composition Laurent Martin (B, M)


Collaboration à la création Johanna Bienaise (M), Nicolas Filion (A, M), Judith Lessard-Bérubé (A, M) Manon Levac (B) Direction des répétitions Emmanuelle Bourassa-Beaudouin, Ginelle Chagnon, Manon Levac (M) Scénographie Chantale Bouliane (B) Costumes Denis Lavoie (B) Conception des éclairages Lucie Bazzo Direction technique Frédéricke Chartrand (A, B, M) Régie vidéo Jérémy Busque (B) Coordination de l'événement Josiane Fortin Vidéo promo Claudia Chan Tak (B) Photographie Nans Bortuzzo (B) La lettre B a été rendue possible grâce à la généreuse collaboration de Marc Boivin, Sophie Corriveau, Annik Hamel, Louise Lecavalier, Manon Levac, Catherine Lessard, Daniel Soulières, Andrew Turner, Vincent Warren, Nate Yaffe Directrice des répétitions Sophie Michaud (A) Christine Charles (B)


Production Andrée Martin. En collaboration avec le Département de danse de l'UQAM


Synopsis


De l'action comme moteur premier et pluriel du danseur, à l'inévitable blessure qui travaille et module tout son quotidien, en passant par sa capacité de résilience et son incroyable et miraculeux travail musculaire, le spectacle Abécédaire invite littéralement à plonger au cœur de l'univers intime du danseur.


Trois lettres, trois concepts, trois œuvres qui se questionnent, se complètent et se répondent. Trois propositions scéniques différentes, comme autant de points de vue et de lectures artistiques et sensitives sur le corps.


A-Action :


Créée en 2006, s’attarde à l’étonnante pluralité de l’action comme moteur premier de la danse.


B-Blessures :


Nouvelle création basée sur le récit autobiographique de l’interprète Manon Levac, nous renvoie quant à elle, à l’inévitable blessure qui met quotidiennement au défi le danseur et sa capacité de résilience.


M-Muscles :


Créée un an après A-Action, s’inspire des planches anatomiques du XVIème siècle et du paradigme anatomo-physiologique pour mieux déployer l’incroyable travail musculaire du danseur.


https://youtu.be/KCUDNeWcYy8


Commentaires de Michel Handfield / photos prises avec mon cellulaire ! (2016-05-14)


Des souvenirs d'une soirée mémorable !



M-Muscles :


Une pièce avec un texte explicatif sur l'effort, statique et dynamique, les spasmes, le contrôle, le repos… Bref, un texte que j'aurais aimé sur papier, moi qui vais au gym régulièrement.


Photo prise par un ami du gym : Patrick Cariotte, car il faut rendre à César ce qui est à César !







Puis, de regarder les autres bouger, nous debout autour de la salle, ça me démangeait le spasme du mouvement d'y aller ! Comme on ne pouvait pas prendre de photos, ma revanche : deux photos de moi au gym ! F-force et É-équilibre pour ajouter à l'abécédaire !




Photo prise par ma conjointe, qui vient aussi au gym : Sylvie Dupont, car il faut rendre à César ce qui est à César !










A-Action (Piscine)


Dans cette seconde pièce dansée, on fait le lien entre philosophie et mouvement. Pour moi qui parle toujours de culture et physique au lieu de « culture physique » quand je vais au gym, car il y a un côté social à s'entrainer dans un lieu commun avec d'autres, et non seul dans son sous-sol, c'était une torture mentale de tenir ma langue au neutre ici et de ne pouvoir dialoguer. En plus, je ne pouvais prendre de notes, car je fais tout ça sur mon cellulaire. Pourtant, il y avait des « flashs » de génie dans le texte qui accompagnait cette danse, mais je n'ai rien pu noter malheureusement.


En bref, on peut penser à « faire-défaire-refaire » sur le principe de la dialectique hégélienne de « thèse-antithèse-synthèse » reprise par la suite par Marx.


B-Blessures


Ici on était dans le conte de la danseuse. Les danses qu'elle a travaillées, où elle s'est blessée et n'a pu aller au bout de son rêve, mais aussi celles qu'elle a pu faire quand même en modifiant le mouvement. Ce sont des athlètes. Fascinante, cette histoire où elle a dansé avec un plâtre, car ça pouvait passer avec le « personnage ». Comme toutes créations, il faut une faculté d'adaptation ! Cependant, quand elle parlait des blessures, on avait parfois le frisson, car on les ressentait avec elle. On entendait même le « crack » dans notre tête.


Ici on était dans CSST et Spinoza, car une partie du « parlé » concernait ce philosophe. Si j'ai pu le retenir, je ne pouvais par contre prendre de notes sur mon téléphone intelligent pour retrouver le texte par la suite. Mais, c'était brillant comme un « spotlight » sur la danseuse. Ce fut ma frustration de cette soirée, où on était dans une proximité agréable avec les artistes, ce qui m'empêchait par contre de me cacher en haut de l'estrade pour prendre mes notes en toute discrétion. Bref, j'ai vécu une expérience agréable, mais j'ai perdu des angles de texte ! Des souvenirs par contre d'une soirée mémorable.




2. NOUS (NE) SOMMES (PAS) TOUS DES DANSEURS


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 4, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Tout pour passer une belle soirée.

6-7-8 MAI, 180 minutes avec entracte

Bar et traiteur dans la salle. Des plats à petits prix de chez Pagaille café !


Idéatrices du projet : Sophie Corriveau, Katya Montaignac


Complices : Johanna Bienaise, Sarah Bild, Lucie Boissinot, Marc Boivin, Dany Desjardins, Marie Claire Forté, Manon Levac, Marie Mougeolle, Dominique Porte, Daniel Soulières, Catherine Tardif, Andrew Turner, Vincent Warren, Jamie Wright


Artiste invitée : Enora Rivière

Auteure invitée : Sylvie Massicotte


Conception des éclairages : Marc Parent

Conception sonore : Joël Lavoie


Production Danse-Cité

En collaboration avec Sophie Corriveau et Katya Montaignac

Coproduction : Agora de la danse


Codiffusion : Agora de la danse, Danse-Cité


https://youtu.be/sp5bq2qaqy0


https://youtu.be/I6HaoNe8S7M



Table ronde dansée


L’Agora conclut sa saison en se tournant vers le danseur sans lequel ses 24 ans d’activité scénique n’auraient pas été possibles. Dans Nous (ne) sommes (pas) tous des danseurs, projet mené par Sophie Corriveau et Katya Montaignac, l’acte multidimensionnel de danser est ausculté, questionné, dit, regardé, incarné. Une table ronde de prises de paroles et de gestes à laquelle tout le monde est convié, en prenant un verre et une bouchée.


Présenté conjointement avec Danse-Cité dans le cadre de leur volet Traces-Interprètes.


Au terme de deux années à titre d'interprète en résidence à l'Agora de la danse, Sophie Corriveau s’associe avec Katya Montaignac pour livrer une proposition artistique originale, en donnant voix et corps à différents danseurs. Elles partagent avec vous une série de témoignages, marqués par les vécus et les réflexions de chacun. C'est aussi l'occasion de souligner les fondements et les rouages du métier de danseur, ainsi que les mythes qui l'accompagnent.


Cette discussion s'adresse à une communauté multigénérationnelle d'interprètes en danse. Elle ouvre un champ d'expériences inédites en proposant une façon d'être ensemble dans un espace de jeu auquel chacun prend part. Une « table ronde dansée », présentée conjointement avec Danse-Cité dans le cadre du volet Traces-Interprètes.



Commentaires et photos de Michel Handfield (2016-05-14)




Nous (ne) sommes (pas) tous des danseurs à l'Agora de la danse : www.agoradanse.com. Une danse discussion si l'on se fie à l'aménagement de la salle avec tables et micros. (Mon premier post Facebook en direct, 2016-05-06)









La danse, un métier fait de haut et de bas. Quoi de plus symbolique que cet escalier, vu à travers les fenêtres du studio de l'Agora de la danse, pour l'exprimer ! (Mon second post Facebook en direct, 2016-05-06)



J'aime souvent la photo pour parler de ces évènements qui ne sont que quelques jours à l'affiche, car le temps de faire une longue analyse et l'évènement n'est déjà plus à l'affiche, alors que la photo peut être mise en ligne instantanément sur Facebook et demeurer. Ne dit-on pas qu'une image vaut mille mots? Imaginez avec les médias sociaux, surtout que mon profil est « public » et qu'elle peut se trouver au-delà de mes abonnés (près de 500) sans même que je ne le sache. Comme pour les vitesses d'un vélo on peut parler de démultiplication de la part des réseaux sociaux.




Dans ce jeu, les interprètes avaient 3 sujets possibles : souvenirs d'un interprète marquant; le trac; et le plaisir de danser (approximatif, car je n'ai pas eu le temps de le noter sur le vif !). Un autre soir, ce pouvait être d'autres thèmes. Puis, s'ils ne voulaient pas nous interpréter un de ces thèmes, que ce soit en danse, en chant, en parole, car ils pouvaient choisir de conter une anecdote, l'artiste devait alors choisir un thème dans une boite et le danser !



Mais, avant tout, il y eut une période de réchauffement ouverte à tous. C'était une marche avec la possibilité de 3 positions d'arrêt avant que le départ de l'évènement ne soit donné. Fort révélateur du jeu chez les danseurs/danseuses. Je n'ai pas participé, car j'avais une position d'observateur. Mais, ça m'eût tenté même si je ne suis pas danseur !


La première chose qui ressort quand on les écoute, c'est que le trac, la nervosité et l'émotion font partie de leur vie. On voit qu'ils ont le rythme en eux. C'était un terrain d'observation – d'immersion ! - fort intéressant pour moi.


La seconde chose qui ressort de cette longue observation est que la danse a un côté de séduction fort important et que les danseuses/danseurs le communiquent bien. De là à dire qu'ils sont séducteurs/séductrices, il n'y a qu'un pas. Mais, il s'explique, car, contrairement à d'autres arts, tout passe par le geste et le corps dans leur communication. L'émotion ne peut être qu'intrinsèque à cet art, que ce soit la danse classique, lascive ou hip-hop ! C'est ce que certains appellent l'âme de la danse.


Parmi les autres choses que j'ai retenues de cette soirée de proximité avec les artisans de la danse est que, comme pour d'autres artistes ou sportifs, certains ont des rituels bien à eux avant de se présenter en scène et ils les répètent tant qu'ils ont l'impression qu'il est gage de la réussite de leur performance, car ce sont aussi des « performeurs ».


On était aussi dans l'exorcisme comicotragique des déceptions (« j'aurais aimé faire du ballet, mais... ») et l'autopsychanalyse. De façon ludique naturellement, car on sait bien qu'on ne peut tout faire et que si on peut toucher la grâce parfois, on peut aussi avoir une déception de temps en temps. Cependant, ce sont tous des danseurs, car même lorsqu'ils se livrent par des mots, le mouvement n'est jamais loin, ne serait-ce que dans leurs ombres !


Il va s'en dire que j'ai bien aimé… et en plus j'ai pu prendre des notes et des photos avec mon cellulaire ! La grâce pour quelqu'un qui fait une revue en ligne et du « web-journalisme »!




LES VAILLANTS, réalisé par Pascal Sanchez

Une plongée au cœur d’une communauté du quartier Saint-Michel à Montréal

D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 4, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Les Films du 3 mars et Les Films de l’Autre sont heureux de présenter Les vaillants de Pascal Sanchez (La reine malade, RIDM 2010), un documentaire porteur d’espoir sur le quartier Saint-Michel et ses habitants, en marge des stéréotypes. Film d’ouverture des RIDM 2015, et récemment projeté à Paris au Festival du film d’environnement (FIFE), Les vaillants prend maintenant l’affiche dès le 6 mai à la Cinémathèque québécoise.



Les projections seront accompagnées d’une discussion avec le réalisateur et différents intervenants du milieu, afin d’approfondir la réflexion autour des réalités et défis de ce quartier de Montréal.


Il sera aussi présenté au Ciné-Club de Prévost le vendredi 27 mai à 19h30, en présence du réalisateur. D’autres projections publiques du film Les vaillants peuvent être organisées partout au Québec par l’entremise du projet PANACHE. Le public est ainsi invité à initier une séance en visitant le site : http://panachecinema.ca/?s=les+vaillants


Synopsis


Dans un HLM enclavé dans l'un des quartiers des plus défavorisés de Montréal, Monique, Ginette, Yimga, Élisabeth, José, René (et bien d’autres) livrent une bataille où le moindre geste compte. Ensemble, par des efforts quotidiens, résidents et intervenants opposent vitalité sociale et engagement citoyen aux dangers d’une vie fragilisée par la précarité. Construit à la manière d'une fresque au cœur du HLM, loin des clichés et des idées reçues sur les quartiers que l’on appelle « difficiles », Les vaillants nous plonge au cœur d’une communauté unique.

À propos du cinéaste Pascal Sanchez


Fort du prix remis au vainqueur de La Course autour du Monde par la Sodec et Téléfilm Canada, Pascal réalise en 2000 le court métrage Un arbre avec un chapeau, présenté au Festival du Nouveau Cinéma de Montréal et au Festival de Toronto. Il réalise ensuite L’Île, un documentaire sur Henri Letendre, et c'est avec le long métrage La reine malade qu'il reçoit en 2010 le prix ÉcoCaméra des RIDM ainsi que le prix Gémeaux du meilleur documentaire en 2011. Pour Les vaillants, Pascal Sanchez a cette fois endossé les rôles de producteur, scénariste et directeur photo.

LES VAILLANTS écrit et réalisé par Pascal Sanchez

Long métrage documentaire, 79 minutes, 2015, Québec, Canada

Direction photo : Pascal Sanchez / Montage: Nathalie Lamoureux

Conception sonore : Mélanie Gauthier / Musique originale : Anna Sanchez

Prise de son : Cyril Bourseaux, Mélanie Gauthier

Production : Pascal Sanchez (Les Films de l’Autre) / Distribution : Les Films du 3 mars


Site officiel : www.lesvaillantslefilm.com

Facebook : www.facebook.com/lesvaillantslefilm

Bande-annonce : https://vimeo.com/143663869



Commentaires (et photos) de Michel Handfield (2016-05-11)



Un quartier de gens de bonne volonté.



Parc François-Perrault (Saint-Michel Montréal) par un beau ciel bleu. Vivant par la jeunesse qui fréquente l'école du même nom. Je sors du visionnement de presse d'un film sur une partie du quartier (Les vaillants) qui prendra l'affiche le 6 mai. (Sur mon Facebook, 27 avril 2016)








Avant d'écrire mon texte, j'ai lu celui d'un confrère du Devoir. Et, je cite :


« En effet, pourquoi un meurtre dans le quartier Saint-Michel à Montréal serait-il considéré comme une surprise, diront les cyniques? C’est principalement à eux que Pascal Sanchez s’adresse, prenant le temps de démontrer que derrière les faits divers et les clichés se cache une population fière, combative, généreuse. » (1)


Et, il aurait pu ajouter, les idées fausses. Car des meurtres, il y en a dans tous les quartiers de Montréal. J'ai même entendu dire St-Michel dans certains médias alors que des fois c'était plutôt à Rosemont ou Villeray, des quartiers limitrophes. Comme St-Léonard et Montréal-Nord sont limitrophes de Saint-Michel. D'ailleurs, selon les statistiques de 2015 du SPVM, il y a eu 5 meurtres pour le poste 30 (Saint-Michel), mais 4 pour le poste 38 (Plateau Mont-Royal) ! (2) On n'était pas très loin l'un de l'autre, mais Saint-Michel frappe davantage l'imaginaire. Puis, en ce début de 2016, c'est plutôt Rosemont qui fait l'actualité à ce sujet. (3) Il suffit parfois d'un secteur, de quelques maisons, où se fait du commerce illicite, pour que s'y produisent des évènements violents. Et, là, on parle du quartier comme d'un tout. Et, une fois la réputation faite, difficile de revenir en arrière même si, à part un secteur souvent très limité, tout le reste peut être très calme. C'est que le quartier fait image dans la psyché populaire et devient un quartier chaud de Montréal. Une étiquette qui reste collée longtemps. Par exemple, au centre-ville, on parle encore du « Red light » des années d'après-guerre même si ce secteur a changé depuis !


En plus, pour la petite histoire, Saint-Michel est une ancienne ville annexée à Montréal en 1968. Le quartier est donc assez grand et se divise en 4 parties, qui sont comme les quartiers de l'ancienne ville de Saint-Michel, séparée par des barrières physiques. Chaque secteur a ses caractéristiques. Pour faire simple, une partie du quartier va vers le sud de Crémazie à Bélanger (dans le temps de St-Michel la limite de la ville se situait entre Bélanger et Jean-Talon à la hauteur de la rue Bélair) et de la limite de Saint-Léonard à l'Est à Iberville à l'Ouest. Au nord de Crémazie jusqu'à la voie ferrée, qui nous sépare de Montréal-Nord et d'Ahuntsic, c'est plus complexe. Une partie du quartier va de l'ex carrière Francon (maintenant le dépotoir de neige) à la limite de Saint-Léonard. C'est dans ce secteur que se trouvent les habitations Saint-Michel Nord (4) et Terrasse Saint-Michel (5), où fut tourné ce film, un complexe d’HLM. Une partie du quartier se situe entre l'ex carrière Francon à l'est et l'ex carrière Miron à l'ouest et une dernière partie du quartier va de l'ex carrière Miron à Papineau, où, au nord de l'ex-carrière Miron, existent aussi quelques rues, dont l'avenue Charland qui traverse ce secteur d'est en ouest.



Ce film nous montre des résidents impliqués, mais peu nombreux, de ces habitations où a été tourné ce film. On est dans le secteur René-Goupil pour ceux qui connaissent le coin. Des résidents qui s'impliquent comme d'autres du secteur l'ont fait avant eux pour changer les choses, ne serait-ce que rendre le coin de ces HLM plus sécuritaire.


Mais, c'est toujours difficile et à recommencer la mobilisation citoyenne. Par exemple, il ne faut que 17 personnes sur les 170 résidents pour obtenir le quorum à l'assemblée annuelle des résidents et il faut du travail de porte-à-porte année après année pour l'obtenir. Ce n'est jamais gagné d'avance, non seulement parce que les gens sont plus individualistes, mais parce qu'il y a maintenant une multitude de possibilités à la carte répondant à des besoins et des gouts individuels spécifiques, parfois disponibles par un clic d'ordinateur ou sur la télé. La mobilisation citoyenne est en concurrence avec une offre démultipliée. Les associations de locataires ne font pas exception à ce nouveau mode de vie. C'est un fait pour plusieurs organismes sociocommunautaire et économique du quartier, mais aussi d'ailleurs.


Avant de planifier une soirée d'information ou de mobilisation, il faut voir avec quelles émissions de télé cette soirée peut-être en concurrence. Je le sais, car j'ai été sur les CA du PARI Saint-Michel de la CDEC centre-nord à une autre époque, Saint-Michel étant mon quartier, et on n'aurait jamais pu faire une réunion publique en même temps que « Les filles de Caleb » par exemple. Il y a des incontournables plus fort que le besoin de changement. Et, avec la multiplicité de l'offre d'activités, à quoi s'ajoute la télé et l'internet maintenant, la concurrence pour l'attention des gens augmente. Même les rites funéraires sont passée de 3 jours à un jour, puis maintenant la tendance se dirige de plus en plus vers quelques heures seulement, car on n'a plus le temps pour le recueillement en groupe. Qui regarde la chronique nécrologique le remarque. On offre même le formulaire de sympathies électronique et la page Facebook du défunt va se développer.


En fait, la vie communautaire s'étiole aux dépens des choix individuels et à la carte de plus en plus nombreux, que ce soit pour des activités sportives, physiques, culturelles ou éducatives disponibles dans un lieu physique (gym, aréna ou parc par exemple) comme à distance (diffusion internet d'un combat de boxe comme d'un cours de la téléuniversité). Les organismes communautaires devront s'y faire et être eux aussi de de plus en plus présent sur l'internet pour rejoindre les jeunes par exemple. Ils devront même offrir une présence en ligne à leurs assemblées, que ce soit par Skype ou par Google, pour avoir du monde et le quorum parfois. On est rendu là.


Les organismes communautaires poursuivent quand même leur travail alliant bénévoles, stagiaires et programmes gouvernementaux pour y arriver, mais leur personnel et leurs bénévoles ne sont pas nécessairement issus du milieu. Ce sont des gens qui s'impliquent parce que c'est une cause qui leur plait, dans laquelle ils ont parfois œuvré avant leur retraite, ou pour aller chercher de l'expérience de travail par exemple. Le maillage se fait en quelque sorte par intérêt de gout, d'expériences et d'expertises, car il ne suffit plus de vouloir être bénévole pour le devenir. Aujourd'hui, certaines formes de bénévolat nécessitent même de la formation, surtout si on doit s'occuper de jeunes, comme dans l'aide aux devoirs. Et, dans un lieu comme les habitations Saint-Michel Nord et les habitations Terrasse Saint-Michel, ça peut même demander de parler plus d'une langue parfois.


Dans, ce film, on voit d'ailleurs quelques-uns des organismes du quartier, comme Mon resto et la Maison des jeunes par la grande porte, situés dans ces HLM. On voit aussi le Centre éducatif et culturel René-Goupil, où a lieu la distribution des paniers de Noël (6), qui n'est pas très loin, sur la 42e rue.


Si l'implication dans des réunions se perd, l'implication active et occasionnelle (pour mettre la main à la pâte, comme le nettoyage des ruelles ou faire la distribution des paniers de Noël) demeure quand même, car les citoyens y voient un avantage tangible et direct, comme de rendre leur milieu de vie plus agréable. J'aurais aimé voir quelques activités de l'éco-quartier dans ce film, comme une corvée de nettoyage et la distribution de fleurs.



Naturellement, quand on est socioéconomiquement moins favorisé et qu'on veut s'impliquer, on donne généralement davantage du temps que de l'argent. On participe à la distribution des paniers de Noël par exemple. Et, si on veut changer les choses, on s’aperçoit assez rapidement qu'on ne peut le faire seul et que la vie communautaire est un moyen de le faire avec d'autres, incluant des agents de milieu qui peuvent nous supporter. C'est ce qui explique les cuisines communautaires; l'idée du magasin Partage à Saint-Michel, sous le chapeautage de Mon resto; la Maison des jeunes par la grande porte, mais aussi la naissance de plusieurs organismes dans le milieu pour répondre aux besoins existants. Ce sont des choses qu'on ne voit pas dans le film, car il porte sur les personnes impliquées autour de ce complexe d’HLM, mais ce sont des choses que des gens du quartier savent : plusieurs organismes ont commencé autour de ces habitations dans le secteur René-Goupil (7), pour ensuite s'étendre, fort de leur expérience, au reste du quartier.


Plus à l'ouest du quartier, avaient commencé d'autres organismes, dont le PARI Saint-Michel, qui s'intéresse à l'urbanisme, à l'environnement et à la mixité sociale du quartier. Quand sont apparus les éco-quartiers le PARI a pris en charge l'éco-quartier Saint-Michel. (8) Le dossier de la fermeture de l'ex-carrière Miron, qui servait de dépotoir régional en milieu fortement urbanisé, que les résidents espéraient voir fermer, fut d'ailleurs la grosse bataille du PARI Saint-Michel pendant quelques années. C'était totalement dans son mandat.



Du côté du secteur René-Goupil le PARI avait le projet de transformer une partie de l'ex-carrière Francon en projet de camping caravaning (dont on voit la maquette ici) pour attirer cette forme de tourisme à Montréal, car cette carrière n'a jamais reçu de déchets et offre des paysages intéressants, dont on voit un exemple ici bas. (J'ai aussi mis un hyperlien plus bas vers une vidéo que j'ai tournée et qui est sur You Tube)






J'ai d’ailleurs été membre pendant quelques années des CA du PARI Saint-Michel et du Projet de Camping-Caravaning que le PARI proposait pour cette autre carrière de Saint-Michel. D'ailleurs, ça me manque parfois le CA du PARI, sauf qu'avec la revue à faire, je n'ai pas le temps.







À ses débuts, le PARI St-Michel était localisé au CLSC Saint-Michel puis dans l'ancien presbytère Sainte-Lucie, entre la carrière Francon à l'est et de celle de Miron à l'ouest (9), où est maintenant situé le Centre Communautaire La Patience, avant d'arriver à leurs locaux actuels au parc François-Perrault. Le PARI a aussi eu un local annexe du côté de la 42e rue dans le secteur René-Goupil.


Naturellement, le film tourne autour des habitations Saint-Michel Nord et des habitations Terrasse Saint-Michel, d'une association de locataires (10) et de quelques-unes des personnes impliquées dans ce milieu, car on ne peut tout montrer dans un film de 79 minutes. Le réalisateur a dû faire des choix. On est donc dans un court moment de l'histoire d'un lieu en présence de personnes significatives qui y vivent et y travaillent. Mais, ce n'est là qu'une partie de l'histoire. Une tranche de vie comme une tranche de pain. Elle s'inscrit dans une trame plus vaste d'un quartier fort intéressant avec du potentiel et des organismes qui aident à sa prise en main malgré les coupes budgétaires imposée par les paliers de gouvernement supérieur. Un quartier de gens de bonne volonté. Ceux que l'on voit, mais aussi tous ceux que l'on ne voit pas dans ce film, mais que j'aurais aimé y voir, car je suis du quartier et ils y font de la concertation, ce qui fait que notre quartier est beaucoup plus sécuritaire que ce que les médias en disent. C'est pour cette raison que j'ai pris la peine d'en faire un court historique pour mettre ce film dans une perspective plus vaste et nécessaire de dire.


Notes


1. André Lavoie – Collaborateur, Ils aiment leur HLM. Loin des clichés pour entendre vibrer le coeur du quartier Saint-Michel à Montréal, in Le Devoir, 7 mai 2016 : www.ledevoir.com/culture/cinema/470110/ils-aiment-leur-hlm

2. http://rapportspvm2015.ca/app/uploads/2016/05/Statistiques-2015-fr_v6.pdf


3. http://ruemasson.com/2016/04/10/fusillades-secteur-bellechasse-18e-rosemont-20e-inquietent-residents/


4. Sur les habitations Saint-Michel Nord : www.omhm.qc.ca/node/391/description/757


5. Sur les habitations Terrasse Saint-Michel : www.shdm.org/fr/actualites/la-shdm-se-distingue-dans-le-quartier-saint-michel/


www.cmhc-schl.gc.ca/fr/prin/celoab/celoab/reou/prexha/upload/72763_1.pdf


6. La distribution des paniers de Noël que l'ont voit au CECRG implique beaucoup d'organismes de Saint-Michel. C'était du moins le cas à une certaine époque. Même Societas Criticus l’a déjà annoncé :


« L'approche des fêtes est souvent synonyme de gestes de charité et de solidarité. Notre revue étant en partie enracinée dans le quartier Saint-Michel à Montréal et ce quartier étant parmi les quartiers pauvres au Québec et au Canada, nous avons choisi de faire un geste de solidarité envers ce quartier. Comme Societas Criticus est une revue gratuite, nous encourageons nos lecteurs à faire un don à l'œuvre des paniers de Noël "Maillage St-Michel". Ceci aidera des familles dans le besoin. Parmi les partenaires de cette œuvre nous comptons différents organismes du Quartier, dont les postes de police de Quartier et le CLSC. C'est donc une œuvre en laquelle nous avons confiance et il nous fait plaisir de nous y associer de cette façon. Si vous décidez de faire un don, libellez votre chèque ou mandat à l'ordre de Centre Communautaire des Aînés - re Maillage St-Michel… » (Societas Criticus, Vol. 2, no. 4 - Hiver 2000-2001 : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs62022)


Puis, selon les évènements, nous avons annoncé d'autres œuvres au gré de l'actualité du quartier et de Montréal. On ne peut tout faire, surtout à compte d'auteur.


7. Ce secteur est enclavé par la voie ferrée au nord, le Boulevard Métropolitain au Sud, l'ancienne carrière Francon à l'ouest et, parfois, des rues qui ne débouchent pas à l'est, bordé par Saint-Léonard.


8. Projet d’aménagement résidentiel et industriel.


9. Merci à Mario Laquerre, ex-coordonnateur du PARI, que j'ai appelé pour avoir cette précision.


10. Je ne sais cependant pas s'il y en a juste une ou une dans chacun des complexes des habitations Saint-Michel Nord et habitations Terrasse Saint-Michel, ni autour de laquelle tourne le film, à moins que ce ne soit de deux associations de locataires, car je n'ai pas remarqué si c'était spécifié dans le film. On ne peut tout noter ni retenir dans une projection, car ce n'est pas comme lire un livre et pouvoir y revenir par la suite.


Hyperliens


Mon vidéo You Tube sur l'ex carrière Francon : www.youtube.com/watch?v=GYLDtevVyjs


CECRG (Centre éducatif et culturel René-Goupil) : www.cecrg.info


Centre Communautaire La Patience: http://lapatience.org


La Maison des jeunes par la grande porte : www.mdjparlagrandeporte.qc.ca


Les habitations Saint-Michel Nord : www.omhm.qc.ca/node/391/description/757


Mon Resto : http://monrestostmichel.org


PARI Saint-Michel/éco-quartier : http://ecoquartierstmichel.com/


VSMS (Vivre Saint-Michel en Santé), la table de concertation du quartier : www.vivre-saint-michel.org




Hamlet - Stratford Festival HD


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 4, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Luc Chaput (2016-05-01)


Comme je l'écrivais en janvier pour Florence (1), « Depuis plusieurs années, les salles de cinéma ont dû diversifier leurs offres. » L'arrivée des cinémas maison et des multiples canaux proposant des films ou séries à grand déploiement a amené les exploitants à proposer de l'opéra ou du théâtre venant des grandes maisons telles que le Met, le Bolchoi ou Covent Garden. Dans ce contexte, le Festival de Stratford en Ontario (2) s'est associé à un producteur canadien, Barry Avrich, pour capter des représentations et les présenter, en différé en salle, ce téléthéâtre modernisé, contrairement aux productions du Met, par exemple, qui sont diffusés en direct par satellite.



Le 23, le jour du 400e anniversaire de la mort de Shakespeare, j'ai donc pu voir, au cinéma au centre-ville de Montréal, la version HD du Hamlet (3) présenté l'an dernier par ce festival. La mise en scène du directeur du festival, Antoni Cimolino, emploie bien la scène, conçue par Tanya Moiseiwitsch, qui avance au milieu des spectateurs qui l'entourent de trois côtés. Le décor de Teresa Przybylski est simple, mais efficace, fait de cubes noirs qui font office de bancs, d'accoudoirs ou de pierres tombales selon les diverses scènes de ce chef-d’œuvre de la littérature mondiale.


L'interprète du prince du Danemark, Jonathan Goad, est très athlétique poursuivant au début le fantôme de son père sur les murailles de la forteresse d'Elsinor. Il aurait dû déclamer un peu plus lentement certains passages si célèbres dont le fameux « To Be or Not to Be » pour accentuer cette dualité du personnage que son jeu vif dans les confrontations appelait. Sa folie apparait ainsi plus feinte, comme l'auteur le souligne : « il y a de la méthode dans sa folie ».


À l'opposé, la descente dans les tréfonds de l'aliénation par sa petite amie, Ophélie, est très prenante, soutenue par le jeu très complet d'Adrienne Gould. Dans le rôle de Polonius, père d'Ophélie, Tom Rooney mélange avec art le caractère sérieux et pédant du chancelier avec sa propension aux gaffes. Il en fait un personnage plus complexe qu'à l'habitude. La mise en abyme de la pièce jouée par des acteurs itinérants dans la tragédie d'Hamlet, permet à Juan Chioran de briller dans son monologue sur la douleur d'Hécube. La réalisatrice, Shelagh O'Brien, suit les divers mouvements avec précision, insérant quelques gros plans sur Hamlet écoutant que permettent ses caméras légères et qui nous sortent alors du cadre de la représentation théâtrale.


Contrairement à The Taming of the Shrew, cette nouvelle production de Stratford est loin d'égaler les autres versions filmiques ou télévisuelles disponibles sur Internet ou en DVD. Lawrence Olivier, Kenneth Branagh, Derek Jacobi ou Richard Burton ont encore de beaux jours de visibilité devant eux.


Notes


1. Societas Criticus, Vol. 18 no 1, Textes ciné et culture : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2548863



2. https://www.stratfordfestival.ca/

https://en.wikipedia.org/wiki/Stratford_Festival



3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hamlet




Partenaires en design : Alfred H. Barr, Jr et Philip Johnson (Au MBAM)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 4, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2016-04-29, Facebook, 2016-04-19)


Au musée des beaux-arts de Montréal (www.mbam.qc.ca) jusqu'au 21 aout 2016.



Pochette de presse de l'exposition Partenaires en design avec, en arrière-plan, le Pavillon Claire et Marc Bourgie sur la rue Sherbrooke.


Partenaires en design, c'est une exposition sur Alfred H. Barr, Jr. et Philip Johnson. Prendre tout en note était impossible, alors voici deux liens Wikipédia :


https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Barr


https://fr.wikipedia.org/wiki/Philip_Johnson










Parmi les choses que l'on peut voir à l'exposition Partenaires en design et qui ressort vraiment de l'ordinaire, cette cuisinière Electrochef no B-2 de Warren Noble et Emil Hubert Piron. Créée vers 1930, l'idée aurait encore sa place dans certaines cuisines d'aujourd'hui selon moi.


D'ailleurs, sur Amazon, on trouve encore en vente « Electric Cooking At Its Best on the Modern Electromaster, Jan 1, 1939, by Electromaster Inc » !






Si le design change dans le temps, certains instruments bien pensés demeurent. C'est le cas du compas d'épaisseur de l'exposition Pompeii (+79 de notre ère) que l'on peut mettre en parallèle avec celui de ± 1934 de l'exposition Partenaires en design. Près de 2000 ans d'histoire que 4 étages du Musée séparent !




Avant 1934

Acier trempé

Produit par Brown & Sharpe Mfg Co. (Providence, Rhode Island)


https://fr.wikipedia.org/wiki/Brown_%26_Sharpe














+79 de notre ère

Bronze

Pompéi








Hyperliens


www.mbam.qc.ca/expositions/a-laffiche/partenaires-en-design/


www.mbam.qc.ca/expositions/a-laffiche/pompeii/


www.moma.org




Montréal du futur (Terminé)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 4, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2016-04-29, Facebook, 2016-04-19)


Du 20 au 25 avril dernier a eu lieu la 6e édition « Montréal du futur » au Complexe Desjardins, une présentation de Boma. Même si nous avons fait un direct sur les réseaux sociaux, il est intéressant de reprendre notre mot ici et de le compléter avec quelques informations supplémentaires.


Cette exposition nous donnait une idée du Montréal en formation, avec les projets actuels et à venir; certains encore sur la planche à dessin. Un seul manque pour une exposition du futur : un site internet dédié, quoique le site de Boma (1) nous donne de l'information !



Pour le projet de monorail à grande vitesse de la coop MGV : www.mgv.coop












On avait aussi droit à différentes maquettes d'édifice à logements, condos, bureaux, etc.












Mais, aussi du futur pont Champlain. Il y avait aussi des affiches de Turcot, du CHUM, et autres projets d'envergure.








Hyperliens


Pont Champlain : www.nouveauchamplain.ca


Turcot : www.turcot.gouv.qc.ca/Pages/default.aspx


Le nouveau CHUM : www.chumontreal.qc.ca/patients-et-soins/nouveau-chum-et-hcnd


Site Glen du CUSM : https://cusm.ca/glen/dashboard


Note


1. www.boma-quebec.org/details-autres/2016-04-19/montrEal-6e-edition-le-montrEal-du-futur





Le projet qui n'y était pas !


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 4, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2016-04-29)


J'avais fait un premier commentaire sur Facebook le 22 avril dernier, transformé en texte ici.


Dans la période où ce Salon battait son plein au Complexe Desjardins, la Caisse de placements et dépôt du Québec a annoncé un projet de train électrique pour la métropole. (1)


C'est une bonne nouvelle, mais cela laisse l'est de Montréal en plan, car on améliorera la mobilité de la main-d'oeuvre de la Rive-Sud vers les emplois de l'ouest de Montréal. Mais, pendant ce temps, qu'a-t-on à offrir aux jeunes de l'est et du nord de Montréal : Saint-Michel, Montréal-Nord, Rivière-des-Prairies et Pointe-aux-Trembles par exemple? La vente de drogue? La prostitution? Le B.S., que l'on menace de couper? Eux, pour se rendre aux bons emplois de l'arrondissement Saint-Laurent en transport en commun c'est combien de temps? Pas de Tramway, pas de métro, pas de service léger sur rails !


Mais, on promet toujours l'allongement de la ligne bleue du métro jusqu'à Anjou. C'est bien beau l'allongement de la ligne bleue en même temps. Sauf que ça bloque sur la ligne orange à Jean-Talon. Je le sais, car suis de Saint-Michel. Alors, d'allonger la ligne bleue ne changera rien sauf d'amener plus de monde à Jean-Talon où c'est déjà la congestion à l'heure de pointe.


Il faudrait d'abord boucler la ligne orange pour que les gens de Laval passent aussi par l'ouest de la ligne orange pour un, car cela désengorgerait Jean-Talon et les stations qui suivent vers le centre-ville. Ensuite, on pourrait penser allonger les lignes bleue et verte pour qu'elles fassent elles aussi une boucle complète. Ça pourrait devenir la ligne bleue-vert. Sinon, tous les points de transfert seront toujours engorgés. À moins de faire des tramways allant de l'est vers le centre-ville comme le suggère le groupe Option Transport Durable (2) tel que mentionné dans un article du Devoir paru récemment (3).


Notes


1. ANDRÉ DUBUC, PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD, DENIS LESSARD, DAPHNÉ CAMERON, Un train électrique à 5,5 milliards pour Montréal, in La Presse, 22 avril 2016 :


http://affaires.lapresse.ca/economie/transports/201604/22/01-4973968-un-train-electrique-a-55-milliards-pour-montreal.php


2. www.transportdurable.org/index.html


3. Florence Sara G. Ferraris, Rêver d’un tramway pour l’est de Montréal, in

Le Devoir, 25 avril 2016 :

www.ledevoir.com/politique/montreal/469054/transport-collectif-rever-d-un-tramway-pour-l-est-de-montreal


Hyperliens sur le projet de la Caisse :


Pour la vidéo de la conférence de presse :


www.icastpro.ca/events/caisse-de-depot-et-placement-du-quebec/2016/04/22/conference-de-presse-cdpq-infra-ext


TVA Nouvelles, 22 avril 2016, Projet de 5,5 milliards $ pour le transport en commun. «La Baie-James de Montréal» :


www.tvanouvelles.ca/2016/04/22/la-caisse-propose-un-reseau-electrique-de-transport-de-55-milliards


Le 15/18, Ici première, 22 avril 2016, Train électrique : réjouissances dans l'Ouest, craintes dans l'Est :


http://ici.radio-canada.ca/emissions/le_15_18/2015-2016/chronique.asp?idChronique=404718


CNW-Telbec-CDPQ, 22 avril 2016, CDPQ Infra présente un nouveau réseau intégré reliant le centre-ville de Montréal, la Rive-Sud, l'Ouest de l'île, la Rive-Nord, et l'aéroport :


www.newswire.ca/fr/news-releases/cdpq-infra-presente-un-nouveau-reseau-integre-reliant-le-centre-ville-de-montreal-la-rive-sud-louest-de-lile-la-rive-nord-et-laeroport-576726671.html


Téléjournal du grand Montréal, 22 avril 2016, beaucoup de capsules sur le SLR proposé :


http://ici.radio-canada.ca/tele/le-telejournal-18h/2014-2015/episodes/362833/nouvelles-information-vendredi




Vital Few (Danse)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 4, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


20, 21, 22 AVRIL - 20 H à l'Agora de la danse : www.agoradanse.com

Company 605


https://www.youtube.com/watch?v=xf2cvHsgJrk&utm


Vital Few s’intéresse à la problématique d’exister ensemble, en connectant les voix de chacun des six interprètes, en intégrant leur authenticité, en acceptant les réussites comme les défaites, en prenant en compte toutes les variables, dont l’endurance, la fatigue ou encore l’imprévisible. C’est la mécanique obligatoire de tous les corps dont le cœur est instable.


Chorégraphie : Lisa Gelley, Josh Martin (en collaboration avec les interprètes); Interprétation : Laura Avery, Hayden Fong, Josh Martin, Renee Sigouin, Jessica Wilkie, Sophia Wolfe; Musique - extraits d’artistes variés - Bizet/Caruso, Huerco S, Coin Gutter, Giuseppe Ielasi, loscil, Art Blakey, Miles, James Holden, Tomasz Bednarczyk, Jonny Greenwood, Donizetti/Caruso; Directrice des répétitions : Susan Elliott; Éclairages : Robert Sondergaard; Scénographie : Jesse Garlick; Costumes : Leah Weinstein; Résidences de création : Lab Program Scotiabank Dance Centre, Dance Victoria, The Shadbolt Centre For the Arts, Vancouver International Dance Festival.


Production : Company 605; Coproduction : CanDance Network Creation Fund, The Banff Centre, Dance Victoria, DanceWorks, Vancouver International Dance Festival.


Le spectacle sera ensuite présenté au Théâtre Hector-Charland (http://hector-charland.com) à l'Assomption (QC) le 26 avril à 20 h et les 28, 29 et 30 avril 2016 à la Rotonde à Québec (www.larotonde.qc.ca).



Commentaires de Michel Handfield (2016-04-22)


On existe ensemble comme individus dans un public regardant un même spectacle ! Comme Vital Few s’intéresse à la problématique d’exister ensemble, ceci boucle la boucle, car on est là, ensemble.



On est ici dans l'individualité et le groupe, l'un s'appuyant sur l'autre, le groupe étant plus fort que la somme des individus qui le compose et l'individu sachant s'appuyer sur les autres en cas de besoin dans un jeu de coordination qui en fait un tout sans en perdre la spécificité, chaque pièce ayant son rôle. On est dans la solidarité organique de Durkheim. (1)


Après, c'est à l'interprétation du spectateur, mais la musique nous guide, donnant un thème et un rythme au tout. On pourrait y voir un cœur (cela était très clair musicalement !); une troupe de danse; une foule qui va dans différentes directions au gré des embuches (comme la police lors de manifs), certains individus s'en éloignant et y revenant par exemple ! Mais, on pourrait aussi voir un insecte se mouvoir ou de l'ADN se (re)combiner ! Les interprétations sont nombreuses pour chaque scène et chaque spectateur, ce qui en fait un spectacle englobant et individuel en même temps.


On existe ensemble comme individus dans un public regardant un même spectacle ! Comme Vital Few s’intéresse à la problématique d’exister ensemble, ceci boucle la boucle, car on est là, ensemble.


Un plus aussi pour la musique, car beaucoup de Jazz. Ça donnait une intemporalité au spectacle. On aurait pu être dans les années folles comme on peut être au Festival de jazz l'été prochain avec des individus en communions par la musique et qui forment une foule festive plutôt que chaotique ou destructrice. (2) Suffit d'un liant pour que tout notre être soit en solidarité organique avec d'autres. C'est que la foule, comme l'individu, peut être multiple. Ce spectacle en donne l'illustration. J'ai aimé.


Notes


1. Durkheim, Émile, 1893, 2002, De la division du travail social, "Les classiques des sciences sociales", 2 vol. (pdf)


2. Cela est vrai si la musique est le liant par exemple, mais le liant peut être de toute autre nature – comme l'opposition à une loi – pour que la nature et le comportement de la foule soient tout autre. Avec en partie les mêmes individus (un noyau dur) d'un évènement à l'autre, qu'il soit festif, revendicatif ou vindicatif, parfois même violent. Suffit de suivre les informations pour voir que certains militants sont partout, de toutes les causes et de toutes les manifs. Ils se recomposent au gré des manifestations.



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