Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique
On n'est pas vache…on est critique!
D.I. revue d’actualité et de culture
Où la culture nous émeut!
Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!
On est sceptique, cynique, ironique et documenté!
Revues en ligne, version archive pour bibliothèques
Vol. 18 n° 6, du 2016-06-30 au 2016-08-20. Spécial Festival Fantasia
Depuis 1999!
Cette revue est éditée à compte d'auteurs.
C.P. 73580
Succ. Parc octogonal
Montréal H2A 3P9
Le Noyau!
Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;
Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;
Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.
Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.
ISSN : 1701-7696
Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.
Note de la rédaction
Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.
Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.
« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)
Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du n° pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.
La longueur des n° varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains n° peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un n° aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.
Societas Criticus, revue de critique sociale et politique
Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct
- Nos brèves du 2016-08-09 au 2016-08-19 /Vol. 18 No. 6 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)
- Nos brèves du 2016-07-17 au 2016-08-08 /Vol. 18 No. 6 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)
- Nos brèves du 2016-06-30 au 2016-07-13 /Vol. 18 no 6 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)
Reportages, communiqués de presses et opinions
- Mon Forum Social Mondial 2016, à Montréal
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture
- 13 - DANS L'ENFER DES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE
DI a vu! - ciné, théâtre, expositions et quelques annonces d’évènements (avec index)
Societas Criticus, revue de critique sociale et politique
Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 6, Éditos : www.societascriticus.com
Michel Handfield
- Des milliers de Britanniques manifestent contre le Brexit… 9 jours trop tard !
Theresa May (Facebook, 2016-07-13)
La nouvelle première ministre britannique, Theresa May, est entrée en fonction aujourd’hui. On va voir ce qui va s’en suivre avec le Brexit.
C'est quoi ce scénario? (Facebook, 2016-07-04)
Il était un des chefs de file du Brexit, il quitte le leadeurship, mais reste député... au PARLEMENT EUROPÉEN ! C'est quoi ce scénario? Ça ne passerait pas comme histoire de film, mais ça se passe dans la vraie vie. Là, James Bond doit trouver quelle organisation a infiltrée les partis du Brexit pour ainsi attaquer la stabilité britannique et européenne sans que ça ne paraisse. En tous cas, il y a là un scénario pour un prochain film de 007... à moins qu'on apprenne à la sortie du film, qui serait présentement tourné dans le plus grand secret, que le Brexit, ce n’était pas vrai. C'était juste une opération de markéting pour le prochain James Bond ! Au point où on en est avec cette histoire, ça ne me surprendrait même pas.
MAUREEN COFFLARD, Agence France-Presse/LONDRES, G.-B.: Nigel Farage démissionne de la tête de l'UKIP, in La Presse, 4 juillet 2016 : www.lapresse.ca/international/europe/201607/04/01-4997678-g-b-nigel-farage-demissionne-de-la-tete-de-lukip.php
Des milliers de Britanniques manifestent contre le Brexit… 9 jours trop tard ! (Facebook, 2016-07-02)
Je ne sais pas, mais n'est-ce pas avant le référendum que vous auriez dû le faire? Mais, aussi vérifier l'insatisfaction des gens et pourquoi? Puis, pourquoi plus de 25% des citoyens en droit de le faire n'ont pas voté? Se sentent-ils exclus de votre démocratie? Qui – par groupe d'âge ou socioéconomique par exemple - et pourquoi n'ont-ils pas pris la peine de répondre à cette question? Peut-être que vous devriez profiter de l'article 50 (1), demander à l'Europe une pause, et regarder ce qui se passe chez vous et dans vos partis politiques. Vous refaire un contrat social. C'est bien beau Adam Smith et John Rawls, mais il faut aussi profiter des leçons de Rousseau ! A quoi bon une Europe unie, si on ne peut faire des échanges de savoirs. Une ville, une région, un pays, un continent ou le monde ne se limite pas aux seuls échanges économiques n'en déplaise aux conservateurs et libertariens. Si vous avez besoin d'aide, les anglais, vous savez où me trouver ! :)
C'était mon commentaire suite à la lecture du texte de MARIE GIFFARD, REMI BANET, Agence France-Presse / LONDRES, Des milliers de Britanniques manifestent contre le Brexit, in La Presse, 02 juillet 2016 : www.lapresse.ca/international/europe/201607/02/01-4997286-des-milliers-de-britanniques-manifestent-contre-le-brexit.php
Note
1. 20 Minutes avec AFP, Brexit: Comment fonctionne l'article 50 qui va régir le divorce entre le Royaume-Uni et l’UE, in 20 Minutes, 27.06.2016 : www.20minutes.fr/monde/1873923-20160627-brexit-comment-fonctionne-article-50-va-regir-divorce-entre-royaume-uni-ue
Ça fait dur... (Facebook, 2016-06-30)
J'ai l'impression qu'il voulait gagner pour gagner ! C'est enivrant. Mais, quelqu'un a-t-il pensé lui demander « on fait quoi après? » Comme le premier ministre qui démissionne après qu'un référendum qu'il a déclenché ait donné comme réponse la sortie de l'Union européenne. Si tu n'en voulais pas de cette question, pourquoi avoir fait ce référendum? Ça fait dur...
Suite à lecture de JACQUES KLOPP, Agence France-Presse/LONDRES, Boris Johnson renonce à succéder à David Cameron, in La Presse, 30 juin 2016 : www.lapresse.ca/international/europe/201606/30/01-4996776-boris-johnson-renonce-a-succeder-a-david-cameron.php
Victoire du vide ! (Facebook, 2016-06-30)
Et plus triste... les leadeurs gagnants se terrent, car on dirait qu'à part leurs slogans, ils n'avaient aucun plan. Il fallait gagner, mais quoi faire après, personne n'y a pensé ! Victoire du vide !
Suite à lecture de RICHARD MARTINEAU, La haine du peuple, Le Journal de Montréal, jeudi, 30 juin 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/06/30/la-haine-du-peuple
Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct
Par Michel Handfield
Des mots ou des liens que nous plaçons sur Twitter, Facebook, et/ou Linked In et que nous reprenons ici vu la valeur que nous leur trouvons.
Pour la mise en page de messages d'abord mis en ligne sur les réseaux sociaux, des corrections sont parfois nécessaires après coup, car il faut quelquefois tourner les coins ronds pour les besoins des médias sociaux, comme les 140 caractères de « Twitter », mais aussi pour la rapidité du direct lors d'un évènement qui demande déjà toute notre attention! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas changer l'apparence du direct. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées bien avant la mise en page!
Nos brèves du 2016-08-09 au 2016-08-19 /Vol. 18 No. 6 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)
Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 6, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com
- Restons à « Montréal-les-travaux » !
- Un jardin urbain, ça rapporte !
- Je place ma vaisselle, mais…
Restons à « Montréal-les-travaux » ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-18)
Vous êtes avisé... Et l'été prochain il y aura Le tour de l'île (autour du premier dimanche de juin), Le grand-Prix de Montréal (généralement le dimanche après le tour de l'île), peut-être la formule 1 électrique dans les rues de Montréal après... et les festivals de musique. Venez donc vivre à Montréal. Plus besoin de voyager; prendre les transports en commun et le Bixi, c’est mieux qu'écouter la radio bloqué dans la circulation.
C’était mon mot suite à l’article de BRUNO BISSON, Travaux routiers: 46 millions pour contenir le tsunami orange, in La Presse, 19 août 2016 : www.lapresse.ca/actualites/montreal/201608/19/01-5011991-travaux-routiers-46-millions-pour-contenir-le-tsunami-orange.php
Un jardin urbain, ça rapporte ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-18)
Piments forts du jardin !
Première fournée de sauce au four, uniquement avec la récolte de tomates du jardin, deux de mes piments, mes fleurs de basilic et quelques épices. .
Puis, il restait tout ça pour une deuxième fournée… que j’ai faite dans la soirée.
Mes fleurs sauvages ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-18 et 2016-08-19)
Merci au Jardin botanique de Montréal (http://espacepourlavie.ca/jardin-botanique) de m’avoir identifié les plants que j’ai photographiés à la maison et dont j’ai apporté des échantillons, car je voulais donner l’information juste à mes lecteurs. Mon lapin en mange, ma calopsitte élégante (cockatiel) et mon inséparable (lovebird) en mangent aussi certains d’entre eux. Maintenant je sais leurs noms et je partage l’information.
1. La Renouée des oiseaux ou Polygonum aviculare de son nom latin.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Renouée_des_oiseaux
2. Epilobe glanduleux ou Epilobium ciliatum ssp. glandulosum
http://agora.qc.ca/dossiers/Epilobe_glanduleux
Mauvaise herbe du jardin que mon cockatiel aime !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Calopsitte_élégante
3. Renouée persicaire ou Polygonum persicaria
https://fr.wikipedia.org/wiki/Renouée_persicaire
Mes oiseaux aiment cette plante, mon lapin aussi.
4. Digitaire ou Digitaria du nom latin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Digitaria (Il aurait fallu une tige plus longue pour bien vérifier la sous-espèce)
Les oiseaux de dehors en raffolent. Il y en a parfois tellement le long de ma fenêtre du sous-sol que je les entends « picosser » sur l’aluminium comme si c’était des coups de marteau qu’ils donnaient…
Je place ma vaisselle, mais est arrivée une intruse ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-09) https://fr.wikipedia.org/wiki/Inséparable
Nos brèves du 2016-07-17 au 2016-08-08 /Vol. 18 No. 6 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)
Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 6, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com
1,6 planètes pour soutenir notre consommation…
Gym de nuit et fontaine du parc Jarry illuminée
Carouges à épaulettes en vol, parc Jarry
Cuisine maison par votre éditeur !
L’appel du téléphone est trop fort…
Les études, paradoxales des fois...
1,6 planètes pour soutenir notre consommation... (1) (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-08)
Souvent je dis qu'il faut investir dans l'éducation et la culture. Exporter une pièce de théâtre, qui sera montée et jouée ailleurs, c'est aussi du développement économique, mais avec une empreinte écologique beaucoup plus faible que d'exporter du pétrole. En plus, c'est un échange interculturel…
Note
1. « Selon les calculs du Global Footprint Network, il faudra en 2016 l’équivalent de 1,6 planète pour alimenter notre consommation » in Karel Mayrand - Directeur général pour le Québec et l’Atlantique, Fondation David Suzuki, L’endettement écologique annonce-t-il la fin de la croissance?, In Le Devoir, 8 août 2016 : www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/477223/jour-du-depassement-l-endettement-ecologique-annonce-t-il-la-fin-de-la-croissance
Gym de nuit et fontaine du parc Jarry illuminée (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-04)
Moi, je me couche souvent de bonne heure le matin contrairement à ma blonde qui se couche tôt le soir (pour moi).
Carouges à épaulettes en vol, parc Jarry (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-02)
Mon jardin ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-01)
Quand je dis que mon jardin est plein de mauvaises herbes (pour monsieur lapin) et qu'il rapporte quand même, je ne mens pas… À preuve, ma sauce, plus bas.
Cuisine maison par votre éditeur ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-31 et 2016-08-01)
Pour ma sauce tomate maison : tomates du jardin (équivalent à 2 ou 3 boites de tomates) + 2 boites de tomates + fleurs de basilic + 2 piments forts et des framboises du jardin. Quelques épices... Et voilà. Qui a dit qu'un jardin ne pouvait pas être en ville et produire?
Moi je ne mets pas de sucre, mais les framboises sont sucrées, alors ça va faire changement. D'habitude, ce sont des pétales de roses séchées que je mets. Je fais ma propre poudre de roses d’ailleurs.
Ça m'a donné 5 bacs à glaçons de sauce tomates et 3 petits contenants. Comme ça je prends ce dont j'ai besoin. Pour les curieux, dans le contenant de verre, ce sont des carrés aux dattes maison, faits par ma conjointe, Sylvie Dupont.
Je fais la même chose avec le bouillon si je fais du bœuf, du veau ou du porc au four : je le passe à l’égouttoir au-dessus d'un grand bol pour enlever les solides de fines herbes, piments, et autres épices. Ensuite, je congèle mon bouillon en cube pour l’utiliser au besoin après. C'est pourtant simple. Comme dans ma sauce, je ne mets pas la feuille de basilic, trop fragile à la chaleur, mais je mouds la partie qui monte en fleurs et en graines. Ce que les gens enlèvent normalement pour avoir plus de feuilles !
Pour ceux qui se demandent d’où ça me vient la cuisine, j’ai toujours aimé faire la popote. Jeune j'aidais davantage ma mère dans la cuisine que mon père à bricoler. J'étais difficile, ça fait que j'ai vite compris que j'étais mieux d'apprendre à cuisiner si je voulais contrôler ce que je mangerais plus tard.
Fausse impression (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-30)
Pour ceux qui croient que forcer les assistés sociaux à travailler va les aider... Si ça aidait les entreprises plutôt?
C’était mon mot au sujet de Jess Staufenberg, Jon Stone, Revealed: The High Street firms that used benefits claimants for free labour, in The independent, Saturday 30 July 2016 : www.independent.co.uk/news/uk/politics/benefits-department-for-work-and-pensions-mandatory-work-activity-government-major-companies-free-a7163646.html
À quand le retour du Parti Conservateur du Québec? (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-28)
Franchement, de quoi avoir honte du PLQ. Changez de nom pour Parti Conservateur du Québec... ce sera plus près de la réalité.
ÉRIC-PIERRE CHAMPAGNE / La Presse, Rainette faux-grillon: des mesures de compensation sans preuve scientifique, in La Presse, 28 juillet 2016 : www.lapresse.ca/environnement/especes-menacees/201607/28/01-5005172-rainette-faux-grillon-des-mesures-de-compensation-sans-preuve-scientifique.php
Montréalais, on se félicite ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-27)
Au sujet de La Presse Canadienne / VANCOUVER, Les ménages montréalais champions canadiens en matière de GES, in La Presse, 27 juillet 2016 : www.lapresse.ca/environnement/pollution/201607/27/01-5004978-les-menages-montrealais-champions-canadiens-en-matiere-de-ges.php
L’appel du téléphone est trop fort… (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-27)
Prenez les transports en commun à la place ! Et mettons le wifi dedans !
Au sujet du texte de JEAN PHILIPPE ANGERS, La Presse Canadienne, Une coroner recommande l'interdiction complète du cellulaire au volant, in La Presse, 27 juillet 2016 : www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/actualites-judiciaires/201607/27/01-5004926-une-coroner-recommande-linterdiction-complete-du-cellulaire-au-volant.php
De bonnes questions (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-27)
Moi, ma réponse est toujours la même. Qu'on cesse de parler de droits religieux. La religion est une croyance et ne doit pas donner plus de droits qu'en donne l'horoscope ! Si l'horoscope dit de porter du rose, est-ce que ça me donne le droit d'en porter à l'ouvrage ou dans la rue? Voilà la question et la réponse doit être la même pour la religion.
Au sujet de RICHARD MARTINEAU, La vie au temps des attentats, in Le journal de Montréal, Mercredi, 27 juillet 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/07/27/la-vie-au-temps-des-attentats
Tout se vend ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-24)
Le site de pétitions Change.org vend-il les e-mails de ses utilisateurs? Par L’Obs., le 21/07/2016 : http://rue89.nouvelobs.com/2016/07/21/petitions-changeorg-e-mail-vaut-euro-264737
Les études, paradoxales des fois... (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-19)
Au sujet de Michael Shulman / Insight, Highly educated workers more likely to have low-paying jobs: study, Mon, 18 Jul, 2016 on Yahoo finance :
Pour l’étude : www.csls.ca/reports/csls2016-10.pdf
SIMPLE ! (Sur les croyances) (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-17)
Moi, je soutiens que les croyances doivent avoir les mêmes droits les unes que les autres, que ce soit religion, l’horoscope, les extraterrestres ou autres. Si une personne n'a pas le droit à son heure de piscine seule parce que son horoscope du jour lui dit de se baigner seule cette journée-là, on ne droit pas avoir plus de droits pour des raisons religieuses. Si tu crois sincèrement en Anonymous (1), tu dois avoir aussi le droit de te promener avec un masque que si tu crois que Dieu t'a demandé d'avoir le visage couvert. Ou on donne aux croyances le statut de droit public ou on les laisse dans l'espace des mythologies, des phobies et des lubies personnelles qu'on ne peut imposer aux autres pas plus qu'ils ne peuvent nous imposer les leurs. Mais, la première chose à se rappeler c'est qu'une croyance n'est pas une vérité et qu'on ne doit jamais commettre l'irréparable en son nom.
Texte au sujet de RICHARD MARTINEAU Lettre aux «idiots utiles», in Le journal de Montréal, Mercredi, 15 juillet 2015 : www.journaldemontreal.com/2015/07/15/lettre-aux-idiots-utiles
Note
1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Anonymous_(collectif)
Nos brèves du 2016-06-30 au 2016-07-13 /Vol. 18 no 6 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)
Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 6, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com
Michel
Handfield (
À lire dans le Harper’s d’aout 2016
Il faut une nouvelle fiscalité !
La règlementation internationale, pour quoi faire?
Importante avancée. Reste à confirmer.
Pourquoi je n'aurais pas le droit?
Le bon vieux mercure (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-13)
C'est bien la météo sur l'Internet, mais chez moi, il fait combien au juste? J'ai trouvé un thermomètre à l'ancienne chez Dolorama que j'ai mis à l'ombre sur un mur protégé par la galerie du 2e étage. Température à 18 heures le 2016-07-13, quartier Saint-Michel à Montréal (QC), Canada.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Thermomètre_et_tensiomètre_à_mercure
Pour ceux qui se posent la question :
Non, pas si chaude que ça la brique, car je lui ai touché et moins chaud sur le balcon (ombre) que sur le pavé du passage. Ça donne un bon indicateur de la température. Naturellement, il peut y avoir une marge d’erreur, mais pas pire qu’avec une température régionale, je crois.
À lire dans le Harper’s d’aout 2016 (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-12)
Je viens de recevoir mon Harper's magazine d'aout: The origins of speech. In The beginning was Chomsky. Un texte de Ton Wolf. J'ai hâte de le lire.
Il faut une nouvelle fiscalité ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-06)
Quand je dis qu'il ne faut plus miser sur l'impôt des individus, mais sur de nouvelles formes d'impôts sur la production et un revenu de citoyenneté pour soutenir l'économie, je ne suis pas si con que ça, ni un rêveur, mais réaliste de ce qui vient: la dissociation entre activés professionnelles et revenus.
Radio-Canada, Près de la moitié des emplois canadiens menacés par l'automatisation, selon une étude, 6 juillet 2016 : http://ici.radio-canada.ca/regions/colombie-britannique/2016/07/06/003-automatisation-etude-emplois-menace-canada.shtml
La règlementation internationale, pour quoi faire? (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-06)
Lu: Dans son rapport, la coroner indique que « Hyundai est le seul constructeur qui ne se conforme pas à la réglementation internationale de fournir le programme informatique nécessaire pour la lecture des données du module de contrôle du coussin gonflable ». (1)
Alors, si cette entreprise ne se conforme pas aux règles internationales, qu'on l’interdise au Canada. Et, s'ils vont devant les tribunaux, qu'on plaide leur refus de se plier aux normes internationales pour justifier ce refus, car comment vouloir profiter des normes du commerce mondial d'une part et ne pas se plier aux règles internationales de l'autre? C’est une contradiction évidente.
Note
1. DOMINIQUE SCALI, Les pneus du taxi dans lequel il est mort étaient trop usés
La coroner recommande au Bureau du taxi de revoir ses règles d’inspection, in Le journal de Montréal, Mercredi, 6 juillet 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/07/06/les-pneus-du-taxi-dans-lequel-il-est-mort-etaient-trop-uses
L'industrie du sexe change. Là aussi, c’est une question de modèle économique. (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-02)
Là aussi il y a des applis. Pas juste l'industrie du taxi qui est touchée. À lire jusqu'au bout.... Ce n'est pas qu'une question de sexe, mais de modèle économique. Le marché change, le capitalisme le suit ou, parfois, le précède (anticipation).
C'était mon mot après la lecture de Stéphan Dussault, Le visage du Red Light en pleine mutation à Montréal. Les salons de massage vident les bars de danseuses, qui ne font plus leurs frais, Le Journal de Montréal, Samedi, 2 juillet 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/07/01/le-visage-du-red-light-en-pleine-mutation-a-montreal
Importante avancée. Reste à confirmer. (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-02)
MATHIEU PERREAULT, Le café nuirait à la récupération de l'ouïe, in La Presse, 2 juillet 2016 : www.lapresse.ca/actualites/sante/201607/01/01-4997265-le-cafe-nuirait-a-la-recuperation-de-louie.php
Pourquoi je n'aurais pas le droit? (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-02)
On a des chartes des droits et libertés, alors la question est pourquoi je n'aurais pas le droit? Parce que c'est irresponsable peut-être ! Quand le gouvernement canadien, avec l'appui de toutes les provinces, va-t-il changer cette charte en chartes des droits, libertés et responsabilités? Ça aura le mérite d'être clair.
C'était mon mot au sujet de l'article de La Presse Canadienne / BANFF, Tourisme : des «comportements stupides et irresponsables» face aux ours, in La Presse, 2 juillet 2016 : www.lapresse.ca/actualites/national/201607/02/01-4997400-tourisme-des-comportements-stupides-et-irresponsables-face-aux-ours.php
Carouge à épaulettes, parc Jarry, après le gym ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-02)
L'évolution ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-01)
Moi, j'appelle ça l'évolution ! Comme l'investissement en transport en commun , la protection de la nature, des terres agricoles... Bref, si on aime la nature, il faut cesser l'étalement urbain et la création d'autoroutes qui ne font que la détruire. Logique, non?
Au sujet du reportage photo de PAUL AMAURY, DÉMÉNAGER SES ÉLECTROS À VÉLO, LA PRESSE+, Édition du 1 juillet 2016, section ACTUALITÉS, écran 8 : http://plus.lapresse.ca/screens/7f04cb2e-32b7-4604-855f-912f7e680ee4%7C_0.html.
Malheureusement, on n'a accès aux photos que sur tablette avec La Presse +. Les photos de l'article référaient à www.demenagementmyette.ca
Lien You tube : www.youtube.com/watch?v=sDxGPYbkqew
Alvin Toffler est décédé (Michel Handfield, Facebook, 2016-06-30)
On le présente comme futurologiste, ça fait un peu ésotérique je trouve. Il était sociologue et faisait dans l'analyse prospective je dirais.
Agence France-Presse/Los Angeles, Le futurologue Alvin Toffler est décédé, in La Presse, 29 juin 2016 : www.lapresse.ca/sciences/201606/29/01-4996649-le-futurologue-alvin-toffler-est-decede.php
Reportages, communiqués de presses et opinions
Mon Forum Social Mondial 2016, à Montréal
Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 6, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com
Michel
Handfield (
Visite
au parc Lafontaine et questions que je me pose ! (Michel
Handfield, Facebook, 2016-08-09, corrigé
D'un côté on dit stop au nucléaire...
De l'autre on veut voir les étoiles. Mais, si on fait de l'électricité au charbon ou au pétrole on ne les verra pas plus.
Et si on ouvre les frontières, est-ce que tout le monde, toutes les idéologies qu'ils défendent seront également acceptables? À tout défendre perd-on l'essentiel?
Si le nucléaire à des fins militaires serait à abandonner selon moi, par contre, si l’on regarde du côté civil, de l'énergie et de la médecine nucléaire par exemple, y-a-t-il un niveau de bienfaits acceptables qui compenserait pour les risques? Je pose la question.
Sur les travaux et conférences…
J’ai particulièrement aimé la conférence-débat sur « Au-delà du secteur privé : comment le secteur pluriel peut s'organiser collectivement? » à l’Université McGill (2016-08-20) avec Henry Mintzberg (www.mintzberg.org). Moi, j’ai toujours aimé ces zones grises de libertés où tout n’est pas noir ou blanc; privé ou public, mais où on trouve des coops, des entreprises communautaires et d’économie sociale, du privé, du public et du parapublic… Des entreprises qui peuvent se parler et où les défauts d’un système peuvent être compensés par les qualités de l’autre.
Dans le même ordre d’idée il va sans dire que j’ai aimé l’atelier sur « L'économie au service de l'humain » (UQAM, 2016-08-11) organisé par CCFD-Terre Solidaire (http://ccfd-terresolidaire.org/), où on a fait des échanges en petits groupes, puis en groupes plus grands jusqu’à en arriver à un échange de groupe sur les thèmes de l’économie, l’éducation, la solidarité, etc. qui sont des thèmes chers à l’économie sociale et solidaire. Un échange interculturel et dynamique, car il y avait là des participants de tous âges et de différents pays.
Le dernier atelier que j’ai aimé fut celui sur la « Réponse à la privatisation et à la marchandisation de l'éducation et du savoir. » (UQAM, 2016-08-12), où il a notamment été question de l’éducation comme marché et lieu d'investissements; d’une école de plus en plus tournée pour répondre au marché du travail et du fossé qui se creuse de plus en plus entre l’éducation des riches et des pauvres, notamment avec le privé et les projets spéciaux. Par contre, j’avais une question concernant la technologie à l’école pour laquelle je n’ai pas eu de réponse sur le coup. J’en ai eu une après : on ne peut pas demander aux parents d’acheter ces technologies si l’école est gratuite. Pourtant, si les élèves ont déjà des tablettes et des téléphones intelligents, c’est quoi demander un Larousse dessus (environ 6$ sur le Google Play) s’ils apportent leurs appareils à l’école? Comparé aux crayons et aux cahiers d’exercices qu’on leur vend, ce n’est rien. Et si le jeune voulait lire un livre (téléchargé parfois gratuitement ou à moindre cout que la version papier) ou prendre ses notes sur sa tablette en classe, en aurait-il le droit? Pas plus cher que des cartables de couleurs pour chaque cours sur quelques années finalement. Par contre, il faut sortir du monopole d’Apple dans le milieu scolaire, comme de Microsoft, et inclure aussi Google (Android) et les logiciels libres. A ce sujet, j’ai aussi assisté à la conférence-débat « Un autre monde numérique est nécessaire : avec le logiciel libre, il devient possible » (McGill University, 2016-08-11).
De plus, la marge est parfois mince entre égalités et inéquité, car pendant ce temps, aux États-Unis, on trouve au moins « Une bibliothèque sans livres : Florida Poly renverse le modèle multimillénaire » (Stéphane Baillargeon, in Le Devoir, 2 septembre 2014 : www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/417335/une-bibliotheque-sans-livres). Un de nos jeunes arrive là et a toujours vu le portable ou la tablette comme un jeu ou une discothèque vidéos et il est carrément un analphabète technologique. Est-ce vraiment ce que nous voulons pour l’avenir de nos enfants? Je parle ici collectivement.
Bref, j’ai bien aimé mon Forum Social Mondial 2016. Mais, il fallait savoir choisir ce qui nous intéressait dans l’ensemble. Personnellement, je le prends aussi comme une formation/mise à jour en coopération avec les autres où se confrontent, mais aussi se renforcent, certaines idées. Des Forums nécessaires dans une société démocratique, car ouverts aux échanges d’idées.
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture
Dans les textes cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.
Si, pour ma part, j'écris commentaires ou sociocritique, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film, par exemple, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée juste.
Il faut aussi dire que je choisis les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu. Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.
Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.
Reçu le 2016-08-03 : Zineb El rhazoui, 13 - DANS L'ENFER DES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE, France : Ring (www.ring.fr), Collection DOCUMENTS, 320 pages, ISBN : 9791091447454
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Livres : www.societascriticus.com
www.ring.fr/livre/trailer.php/livre/13-dans-l-enfer-des-attentats-du-13-novembre
Zineb El Rhazoui, rescapée emblématique des attentats de Charlie Hebdo, nous plonge au cœur du carnage du 13 novembre. À travers 13 témoins directs, les mots sans filtres de la journaliste racontent la réalité poignante et panoramique des crimes de masse qui ont frappé Paris, transformée en abattoir. 13 récits croisés de survivants, policiers, pompiers, urgentiste, miraculés, victimes, proches des terroristes :
Jean-Pierre Tourtier, médecin-chef de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, intervenu rue Bichat et au Bataclan, décrit de véritables scènes de guerre.
Yasser Bensalah, qui croise le commando du Bataclan devant la salle de concert et prend la première balle.
Patrick Pelloux, urgentiste et chroniqueur à Charlie Hebdo, par deux fois impliqué dans les opérations de sauvetage (7 janvier, 13 novembre).
Claude-Emmanuel Triomphe, grièvement blessé à la Bonne Bière.
Dimitri Kalinine, commissaire central, l’un des premiers policiers à découvrir le carnage à l’intérieur du Bataclan.
Houari Mostefaï, frère d’un terroriste du Bataclan, il assistait au spectacle de Dieudonné à quelques centaines de mètres du massacre.
Jérémy Maccaud, bloqué plusieurs heures dans une loge avec le bassiste des Eagles of Death Metal.
Aca et Tina, cousins massacrés par l’explosion des kamikazes au Stade de France.
Patricia Correia, dont la fille unique, Precilia, est morte au Bataclan.
Jesse Hughes, chanteur du groupe Eagles of Death Metal.
Omar, vigile rescapé du Stade de France qui s’est retrouvé face à l’un des kamikazes.
K., jeune pompier présent au Bataclan, déchiré par les balles.
Abdelhamid Abaaoud, portrait posthume du « cerveau » des attentats du 13 novembre.
(Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’évènements)
Festival de jazz et Eros ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-07-07)
Après la soirée d'ouverture du cycle sur l'érotisme à la Cinémathèque québécoise (www.cinematheque.qc.ca), les Porn flakes à la scène blues du Festival de jazz de Montréal... De la suite dans les idées. Cette année, j'ai vu moins de blues, plus de cinéma !
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Réalisé par Jean-François Pouliot
Scénarisé par Pierre Lamothe et Claude Lalonde
Produit par Christian Larouche
Mettant en vedette Paul Doucet, Guillaume Lemay-Thivierge, Patrice Robitaille,
Sophie Prégent et Isabel Richer
LES 3 P’TITS COCHONS 2 est réalisé par Jean-François Pouliot (La grande séduction, Guide de la petite vengeance) et scénarisé par Pierre Lamothe (Les 3 petits cochons) et Claude Lalonde (10 ½, Les 3 petits cochons). Mettant en vedette Paul Doucet (La Garde, Funkytown), Guillaume Lemay-Thivierge (Frisson des collines, Nitro), Patrice Robitaille (Le mirage, La petite reine), Sophie Prégent (Piché: entre ciel et terre, Les 3 petits cochons), Isabel Richer (Ésimésac, Décharge) et Maxime Lepage (Mirador), LES 3 P’TITS COCHONS 2 est produit par Christian Larouche (Le Mirage, Louis Cyr: l’homme le plus fort du monde, Les Pee-wee 3D, Les 3 p’tits cochons).
Nous retrouvons les trois petits cochons neuf ans plus tard, juste avant la commémoration de l’anniversaire de la mort de leur mère. Ils sont toujours victimes de leur sexualité débordante.
Commentaires
de Michel Handfield (
La femme de Mathieu (Patrice Robitaille), Geneviève (Isabel Richer), lui dit « J’ai 20 minutes avant mon Skype… » Mais, lui, ça le bloque. Minuté avec sa femme, qui est devenue « successfull » en affaire, ça ne passe pas. Il se sent impuissant, pris dans sa psyché du pourvoyeur. Même pour les rénovations de la maison, c’est elle qui décide, ce qui le castre « ben raide » si on peut dire. Il ne bande plus et vit une insécurité galopante, car il a peur d'être trompé par Geneviève qui est devenue beaucoup plus sure d'elle et radieuse depuis qu'elle a du succès en affaires. En plus, il a des doutes sur son jeune frère, Christian (Guillaume Lemay-Thivierge), qui fait les rénovations chez lui. Ça ne fait qu'ajouter au malaise pour une comédie d'été.
Christian, lui, est toujours aussi instable dans sa vie. Encore avec une police (qu'on ne voit cependant pas dans le film) et dans le trouble, car c’est toujours sa queue qui le mène. Du moins, jusqu’à ce qu’il rencontre une femme plus âgée que lui et qui pourra le contrôler. Une femme cougar qui s’ignorait jusqu’au jour où elle a mis son mari, Rémi (Paul Doucet), le plus vieux des trois frères, à la porte. Couple improbable, mais qui sera le pivot de cette histoire, car comment dire cela à ses frères?
Et, oui, Rémi, le donneur de leçons, s'est fait prendre par sa femme, Dominique (Sophie Prégent), via des photos sur l'internet. Lui, qui cachait si bien son jeu. Il devra quand même s’expliquer à ses deux frères, qui avaient découvert son homosexualité dans le premier film, car il s'est fait prendre avec une autre femme ! Ils apprendront alors qu’il est « bi » selon une ancienne nomenclature et pansexuel au XXIe siècle. Bref, s’il aime ou a du désir, il ne regarde pas si c’est avec un homme ou une femme; il prend le plaisir là où il est.
Bref, toujours un film d’été, avec quelqu'un de caché dans la garde-robe comme dans un théâtre d'été, mais plus étoffé que le premier quand même. On peut même y trouver un second degré, qui nous montre que derrière l'homme sûr de lui (c'était le cas de Rémi et un peu de Mathieu dans le premier film), en existe un autre qui est dans le doute et peut se faire bien des idées fausses, surtout s'il ne parle pas et tourne tout ça dans sa tête mille et une fois seul dans son coin. Il y a aussi plus de profondeur du côté des deux personnages féminins principaux. Elles partagent vraiment le film cette fois-ci.
Mais, pour les blagues grasses, c’est dans le générique de la fin que ça se passe entre les trois frères. Restez donc à votre siège.
Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=whGyai6NUXg
Hyperliens
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sexualité
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bisexualité
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pansexualité
On aime couvrir les festivals, car c'est plonger dans un bain jusqu'à plus soif ou, autre manière de le dire, un ressourcement. Cependant, on en sort avec beaucoup de notes et d'informations qu'il faut traiter par la suite, mais sans le temps suffisant de le faire, car le reste n'arrête pas pour autant, surtout que l'on fait dans l'analyse, parfois longue. Tout dépend du sujet naturellement, mais c'est tout de même assez fréquent. En conséquence, nous mettons toujours ces notes sur la glace pour les faire à temps perdu. Nous allons maintenant essayer de les traiter de façon plus rapide, plus courte, mais avec des hyperliens lorsque possible pour références.
Michel Handfield, éditeur-rédacteur!
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Michel
Handfield,
Présentation
(Michel Handfield, Facebook, 2016-07-06, version corrigée
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Conférence de presse du festival Fantasia. Ce festival attire du monde, du centre à la marge; des cinéphiles aux marginaux. Rassembleur dans un esprit montréalais. Voir www.fantasiafestival.com
Les gens de Fantasia sont tellement convaincus et communicatifs dans leur présentation que je me demande si le plus intéressant serait de voir les films de Fantasia ou les films de Fantasia commentés par les gens de leur équipe?
Excellent festival que j’ai eu plaisir à découvrir, car cette année j’ai demandé une accréditation. À tort, j’associais Fantasia aux films d’horreurs, de kung-fu et de catégorie B. Il y en a, mais le film de genre c’est bien davantage que cela. Je l’ai compris avec A CONSPIRACY OF FAITH. On reconnait le cinéma de genre à la prise de vue, au « close-up » sur les visages et les expressions qui nous font plonger au fond de leur âme si je puis dire. Il est là le petit plus du film fantastique et je l’ai compris. Un festival que j’ai aimé.
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Drame / Québec / 2016 / 100 mins / HD / Français
https://www.youtube.com/watch?v=89yje7z3Tw0
Réalisation : Daniel Grou (Podz)
Scénario : Alexandre Goyette
Interprètes : Alexandre Goyette, Karelle Tremblay, Mylène St-Sauveur, Philippe Boutin, Moe Jeudy Lamour
Company: eOne/GoFilms
Dave est un jeune frondeur. Un King autoproclamé, influençable, mais pas inconscient. Alors qu’il se met en tête de retrouver l’inconnu qui a dansé avec sa blonde en lui poignant le cul, comme si de rien n’était, il décide de se faire justice. Entre violence, peine d’amour et amitié trahie, Dave va mettre le doigt dans le tordeur et s’engouffrer, toujours poussé par en avant sans jamais pouvoir s’arrêter. KING DAVE, c’est l’histoire de Dave, racontée dans un seul souffle, dans un seul plan-séquence.
KING DAVE, c’est un croisement de routes entre un réalisateur de renom, Daniel Grou (Podz), à qui l’on doit LES SEPT JOURS DU TALION, 10 1/2, L’AFFAIRE DUMONT et MIRACULUM, et Alexandre Goyette, un comédien et auteur primé qu’on a notamment vu dans les séries PROVIDENCE, C.A. et 19-2. Deux artistes brûlants de créativité qui savent prendre des risques, et avec KING DAVE, le défi a été relevé haut la main. Le film nous fait suivre Dave dans ses dédales intérieurs et extérieurs où l’on pourrait croire que les espaces se confineraient, mais au contraire, ceux-ci se déploient les uns après les autres avec une adresse et une justesse émouvantes, sur un plateau de neuf kilomètres où décors construits et existants se côtoient avec grâce, au croisement d’ambulance, d’explosion, de rencontres en métro, en voiture, à pied. À l’aide d’une caméra intime, amicale, témoin privilégié, nous assistons à tout ce qui poussera Dave à devenir un homme. La performance soutenue d’Alexandre Goyette dans une atmosphère de survie est maintenue du début à la fin avec une constance digne d’un marathon. KING DAVE est un film sans compromis. Le plan-séquence au lieu d’être une limite s’avère être l’incarnation du monde intérieur de Dave. Un propos sur le qui-vive, hypnotisant, qui transporte le spectateur au cœur d’un mal-être qui ne demande qu’à s’exprimer, parfois brutalement.
— Alexandre Goyette, Isabelle Gauvreau
Commentaires
de Michel Handfield (
David, jeune adulte qui aurait pu faire des études sérieuses, mais devient un ado retardé dès qu’il boit... se met de plus en plus dans trouble jusqu’à aller trop loin, car il agit toujours de façon impulsive plutôt que de réfléchir.
Ça, c’était le David avant la prison, celui que l’on voit en flashback, car la prison l’a changé. Il décide d’agir quand il voit un jeune se faire taxer dans le métro comme ça lui arrivait à lui. Ce sont la première et la dernière scène du film. Entre les deux, son histoire.
Un film fort intéressant sur les effets du taxage chez les jeunes qui peut changer leur destinée en instaurant des peurs et des comportements pas toujours appropriés, voir indésirables, comme réponse. Ce fut le cas de David, qui voulait se prendre pour un King – King Dave – pour résoudre ses problèmes. Mais, à la place, il s’enfonçait à chaque mauvaise décision qu’il prenait pour corriger la précédente.
Quelque part King Dave est un peu le petit fils de Jean-Pierre (FLEUR BLEUE) 45 ans plus tard puis-je dire !
A CONSPIRACY OF FAITH ("Flaskepost fra P ")
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Thriller / Policier/ Danemark2015 / 112 mins /DCP / Danois / Anglais (sous-titres)
Réalisation : Hans Petter Moland
Scénario : Nikolaj Arcel
Interprètes : Nikolaj Lie Kaas, Fares Fares, Jacob Oftebro, Pål Sverre Hagen
Company: IFC
Il ne se passe pas grand-chose au Danemark dans le département des affaires non classées. Un jour pourtant, les enquêteurs de cette unité trouvent une bouteille renfermant un message qui commence par ces mots : « À l’aide ». En lisant le contenu du message, ils mettent le doigt dans l’implacable engrenage d’un esprit psychopathe, agresseur d’enfants et fanatique religieux de surcroît. Les polars danois de la série "Department Q" ont été adaptés au grand écran, et voici le troisième volet. Dans ce nouvel épisode, les détectives Carl Mørck et Assad unissent leurs efforts afin de mettre au jour les secrets d’une secte de Témoins de Jéhovah établie au fin fond de l’arrière-pays, qui semble n’avoir pas levé le petit doigt alors que des enfants se volatilisaient aux quatre coins de leur communauté, toujours deux à la fois, et toujours frères ou sœurs...
Hans Petter Moller réalise le troisième long métrage de cette série populaire, un thriller à la fois troublant et palpitant, qui se déroule dans le cadre merveilleusement tangible de la campagne danoise. Nikolaj Lie Kaas livre une performance musclée dans le rôle du détective maussade qui est responsable de l’affaire. Son partenaire et confident est joué avec tout autant de brio par Fares Fares, et Johanne Louise Schmidt, qui incarne une troisième agente, n’est pas non plus en reste. À CONSPIRACY OF FAITH propose une réflexion sur le thème de la foi aveugle. Comment une dévotion absolue peut-elle soudain chavirer irrévocablement dans le plus ténébreux complot que l’on puisse imaginer? La face cachée de la religion est exposée ici dans toute sa repoussante laideur, et il est impossible de détourner les yeux. Ce voyage au bout de la nuit a fracassé des records au box-office danois, et il vous fera probablement réfléchir longtemps après la fin de la projection. Soyez prêts!
— Rebecca Holt
Commentaires
de Michel Handfield (
Excellent ce film. On y reconnait le cinéma de genre à la prise de vue; aux « close-ups » sur les visages et les expressions. On pourrait tomber dans le film de série B, le personnage de Carl Mørck se transformant par exemple en un monstre, mais ce n'est jamais le cas. Par contre, on sent, même on voit, son inconfort. Le tournage nous montre pour ainsi dire ses sentiments et ses malaises. C’est comme si on lisait son tourment dans une veine qui ressort ou une goutte de sueur qui apparait sur son front alors qu’il est en « close-up ».
Ce film policier nous plonge non seulement dans une lutte contre un criminel, mais aussi face au renfermement d’une communauté religieuse qui ne veut pas voir la réalité en face : le mal se trouve au sein même de leur communauté. Ceci nous donne un excellent thriller. En plus, les personnages ont ici de la profondeur et le cinéma de genre nous permet de plonger au fond de leur âme si je puis dire. Il est là le petit plus du film fantastique et je l’ai compris.
Ce film a aussi un second intérêt, car il porte sur la foi de par un antagonisme entre les deux confrères policiers. Question très actuelle s’il en est une. Mais, la foi n'est pas nécessairement une question de croyances et vice versa, car la croyance religieuse peut-être apprise comme un réflexe pavlovien et finalement ne rien avoir en commun avec la foi. La pratique religieuse et la prière par réflexe, parce qu’apprise dans sa jeunesse, sont-elles vraiment signe d’une croyance sincère ou ne sont-elles que la reproduction d’une tradition? En fait, la foi est-elle vraiment possible et sincère sans se poser de questions?
Inversement, celui qui ne croit pas dans ce film a peut être davantage la foi que celui qui croit en la religion, car il croit en l’humain et en l’humanité. Je pense ici à Marx qui parlait de la religion comme l’opium du peuple. Mais, pour vouloir changer la condition des petites gens, il avait probablement beaucoup de foi en l’humain et l’humanité; en sa capacité de changer les choses pour le mieux et le plus grand nombre. Probablement plus que les curés qui croyaient que les choses étaient données et immuables; innées comme on dit parfois.
Ici, c’est le méchant qui nous mettra en pleine face cette question en la mettant en pleine face d’un des deux policiers. Et, c’est un bon brassage d’idées. Ce film va donc beaucoup plus loin que le simple thriller policier; c’est un thriller social et moral au bon sens du terme, car il brasse. J’espère qu’il sera repris en salle commerciale.
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Documentaire / États-Unis / 2016 / 117 mins / DCP / Anglais
Réalisation : Irene Taylor Brodsky
Company: Vermilion Pictures
SÉLECTION OFFICIELLE : SXSW 2016, HOT DOCS 2016, FESTIVAL DU FILM DE MONTCLAIR 2016
Le 31 mai 2014, dans une petite ville du Wisconsin, deux jeunes filles commettent l’irréparable. Un crime avec lequel aucun parent, malgré tout son amour, ne saurait conjuguer. Lors d’une balade en forêt, elles poignardent violemment une copine de classe et la laissent agonisante. Les coupables en fuite sont rapidement mises en état d’arrestation, mais leur interrogatoire laisse les autorités perplexes. Elles affirment avoir commis leur acte sous l’influence d’une créature surnaturelle qui hante leurs cauchemars ainsi que les sombres recoins du Web. On l’appelle le Slender Man. Croque-mitaine sans visage au corps tentaculaire, il a fait son apparition en 2009 sur le forum Something Awful. Tandis que des photos tronquées du monstre circulent librement en ligne, certains internautes affirment qu’il est bien réel. Quiconque aurait le malheur de le croiser ne pourrait lui échapper. Pour deux adolescentes, il s’agit d’une rumeur suffisamment convaincante pour perpétrer un rituel aux conséquences fatales et laisser familles et amis au désespoir, face à un avenir incertain.
La fiction fait plus que dépasser le réel dans le documentaire BEWARE THE SLENDERMAN; elle le contamine au point de le rendre horrifiant. Avec la sensibilité d’Emmanuel Carrère, la réalisatrice Irene Taylor Brodsky suit pas à pas des gens ordinaires confrontés à un drame sans nom qu’aucun d’entre eux ne pouvait imaginer. Son enquête évite avec élégance la tentation du spectaculaire afin d’aborder la dimension humaine de cet incident tragique. En s’appuyant sur des témoignages et des images d’archives, elle questionne également la relation complexe que la jeunesse d’aujourd’hui entretient avec les réseaux sociaux. Si le Slender Man n’existe pas, il n’en demeure pas moins qu’il habite nos esprits, d’où notre adhérence à cette légende urbaine propre au 21e siècle. D’une puissance rare, le bouleversant BEWARE THE SLENDERMAN évoque IN COLD BLOOD par son courage à saisir l’indicible.
— Simon Laperrière
Commentaires
de Michel Handfield (
Documentaire intéressant sur des comportements « trashs » incités par la perte de différenciation entre la réalité et la fiction chez certain(e)s avec l’internet.
Avant, nos parents nous contaient des histoires noires ou on en lisait, mais on savait qu'il s'agissait de fiction. Maintenant, avec l'internet, la ligne entre la réalité et la fiction disparait, les docufictions se trouvant sur le même pied que les véritables documentaires ou les informations de la télé. La réalité virtuelle ne semble pas seulement aussi vraie que la réalité, mais plus vraie que nature, comme une forme de « réalité augmentée ». (1)
Ici, devant son écran, le jeune qui n'a pas les explications du parent et qui est facilement perturbé peut donc perdre le sens du vrai et du faux - voire du bien et du mal – car ce qu'il voit lui semble réel. Le même phénomène pourrait aussi expliquer la radicalisation de certains jeunes que je n’en serais pas surpris. Si, en plus, le jeune est dérangé psychologiquement, l'effet peut devenir dramatique. C'est ce que nous raconte ce film.
Slender Man, une espèce de bonhomme sept-heure, a dit a une jeune fille de tuer une de ses amies sinon il s'en prendrait à sa famille. Et cela hante de plus en plus ses rêves et sa vie au point de passer à l’acte avec l'aide d'une de ses amies.
Dans le procès qui s’en suivra, on apprendra que cette jeune fille était schizophrène et que la réalité et la fiction se mêlent dans sa tête. Puis, avec l'internet, dont You Tube, difficile parfois de distinguer le vrai du faux tellement les clips sont bien faits maintenant. D’ailleurs, même des esprits avertis se font parfois prendre. Alors, des jeunes qui n'utilisent que cette source d'informations et dont les parents n’ont aucun doute sur ce que font leurs enfants – ils sont sur l’ordinateur à la maison et ne « bumment pas » à l’extérieur - sont d'autant plus à risque.
Un film-choc sur les dessous de la toile si on n'a jamais eu de balises de la part de nos parents ou de l’école par exemple. C’est d’ailleurs pour cela que je plaide pour l’entrée des technologies à l’école, comme le cellulaire ou la tablette. Mais, si tu veux apporter ton cellulaire en classe, tu dois avoir ton dictionnaire dessus (par exemple le Larousse), des journaux sérieux (La Presse, Rue 89, The Independent, etc.) et avoir un écran assez grand pour pouvoir lire des livres en format EPUB par exemple. De cette façon le jeune pourra apprendre que son gadget électronique n’est pas qu’un jeu, mais un outil d’information. Il sera aussi peut-être davantage en contact avec les nouvelles et l’information qu’à la maison, car ce ne sont pas tous les parents qui sont intéressés par les informations. Une façon de former les citoyens de demain.
Certains objecteront sans doute que l’école gratuite ne peut imposer l’achat d’un dictionnaire (moins de 10$) sur un cellulaire alors que l’école impose bien l’achat de cahiers d’exercices beaucoup plus dispendieux. Une forme d’hypocrisie qui cache des rapports de classes sociales, le privé pouvant le faire, mais pas le public. Pourtant, les jeunes se paient des jeux beaucoup plus dispendieux que cela. Pourquoi, s’ils apportent leur tablette ou leur cellulaire à l’école, l’imposition de l’achat d’un dictionnaire dessus ne ferait pas partie de l’éducation, car s’éduquer c’est un geste, une responsabilité, voire un investissement personnel. Il fait partie de la mission de l’école de les éduquer en ce sens le plus tôt possible. (2)
Notes
1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Réalité_augmentée
2. C’est là une question qui m’intéresse depuis longtemps et je trouve l’école en retard sur ces questions. J’en ai aussi parlé dans mon texte sur le Forum Social Mondial auquel j’ai assisté suite à Fantasia. C’est ce qui explique mon retard dans mes textes ici d’ailleurs.
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Horreur / États-Unis / 2016 / 82 mins / DCP / Anglais
Réalisation : Joel Potrykus
Scénario : Joel Potrykus
Interprètes : Ty Hickson, Amary Cheatom, Fiji
Company: Oscilloscope Laboratories
Sean (Ty Hickson) n’en peut plus. Il a décidé de fuir la civilisation et de s’installer dans une petite remorque au fin fond des bois afin d’y pratiquer l’art interdit de l’alchimie. Accompagné de son chat et assisté par un ami proche qui lui fournit de la nourriture et des médicaments de temps à autre, il est laissé à lui-même, libre d’écouter sa musique aussi fort qu’il lui plaît, boire et manger des cochonneries toute la journée, et confectionner des explosifs à partir de vieilles batteries de voiture, parce que… Eh bien, pourquoi pas, et pourquoi vous demandez, de toute façon ce n’est pas de vos affaires! L’alchimie est une pente glissante, cependant, et l’isolation encourue par un tel pacte faustien s’avère bientôt difficile à supporter. Soudainement, les délires se bousculent dans la tête de Sean et ses projets sont remplacés par quelque chose de beaucoup plus dangereux…
Telle une relecture punk rock d’une bande dessinée d’EC Comics, THE ALCHEMIST COOKBOOK signale une nouvelle phase dans la carrière de Joel Potrykus, réalisateur américain célébré pour la « trilogie animalière » regroupant COYOTE (2010), APE (2012) et BUZZARD (2013). Faisant ici équipe avec Ty Hickson pour la première fois, Potrykus élève son art à un tout autre niveau, livrant une vision abrasive et irrévérencieuse de l’aliénation que peut causer le monde contemporain, qu’elle soit financière, personnelle ou infligée par des forces mystiques. Un gros doigt d’honneur à tout ce que vous connaissez, inspiré par le cinéma d’horreur, ALCHEMIST est à la fois hilarant et désinvolte, subtil et « dans-ta-face », rappelant les premiers films de Jim Jarmusch tout en étant sa propre bête tout à fait unique. Autrement dit, il s’agit d’un film qui met de l’avant l’angoisse existentielle, en extrait l’essence, et la transforme en or.
— Ariel Esteban Cayer
Commentaires
de Michel Handfield (
C'est beau d’affirmer sa liberté et de faire ses apprentissages, mais devrait-il y avoir une limite, ne serait que celle de l'incapacité de prendre ses responsabilités?
Là, étant isolé dans le bois, il ne fera peut-être pas de tort à personne, mais en ville, dans un logement, ce pourrait être fort différent. Laisser un malade mental sans encadrement, au nom du respect de ses droits et libertés, est-ce vraiment lui rendre service? Est-ce même protéger ses droits et ceux des autres, car un ami le visite et ça va mal tourner comme on le verra. En protégeant l’un, condamne-t-on l’autre? Un film dérangeant, mais important, qui questionne nos sociétés de droits et libertés individuelles où l’on a oublié l’essentiel : les responsabilités et le collectif.
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Drame / Suisse France / 2016 / 91 mins / DCP / Suisse allemand et Anglais (sous-titres)
Réalisation : Tobias Nölle
Scénario : Tobias Nölle
Interprètes : Georg Friedrich, Tilde von Overbeck, Kamil Krejcí, Sebastian Krähenbühl, Yufei Li
Company: New Europe Film Sales
La vie d’Aloys consiste à observer celle des autres. Détective de métier, il épie des inconnus dans leur intimité et filme leurs moindres gestes. Aloys conserve maladivement chacun de ses enregistrements chez lui. Sa collection compte plusieurs centaines de vidéocassettes. Ce nombre grandissant ne réussit pourtant pas à combler sa solitude. Depuis le décès de son père et associé, l’enquêteur s’isole volontairement, ne sort plus que pour travailler et cherche le réconfort au fond des bouteilles. Son désespoir lui paraissant irrévocable, il ne se doute pas qu’il est sur le point d’être rattrapé par son destin. Au lendemain d’une soirée particulièrement arrosée, Aloys réalise avec effroi qu’on lui a volé le contenu de sa caméra. La responsable a tôt fait de se manifester par téléphone. Avec sa voix mystérieuse et sensuelle, elle réussit à initier l’homme introverti à la « promenade téléphonique », un type iconoclaste de thérapie où le sujet extériorise son univers mental afin de l’explorer. Grâce à ces échanges avec une parfaite inconnue, Aloys entame le long chemin vers la rédemption qui, contre toute attente, se trouvait depuis toujours sous ses yeux.
Fable urbaine qui alterne entre une réalité morose et un univers fantaisiste propre au rêve, ALOYS du Suisse Tobias Nölle pourrait être comparé à une variation mélancolique du FABULEUX DESTIN D’AMÉLIE POULAIN. Le cinéaste signe un véritable poème audiovisuel sur le mal de vivre, thème qu’il aborde avec intelligence et délicatesse. Ayant déjà travaillé avec Michael Haneke et Aleksandr Sokurov, l’épatant Georg Friedrich interprète le personnage-titre avec une conviction remarquable ainsi qu’une fragilité sincère qui ne laissera aucun spectateur indifférent. Malgré sa part de noirceur, l’émouvant ALOYS demeure une ode à la beauté du quotidien ainsi qu’un drame humaniste sur la nécessité d’aller vers autrui. Nous garantissons que vous sortirez de la salle les yeux pleins d’eau, mais le cœur rempli d’espoir.
— Simon Laperrière
Commentaires
de Michel Handfield (
Isolement, boisson, maladie mentale, tout est là pour favoriser les dérapages. Et quand deux êtres isolées se rencontrent, même par un jeu secret, que peut-il arriver? C’est là où nous conduit ce film. On plonge dans l’inconnu, à la frontière du réel et de l’imaginaire; dans une expérience sensorielle qui n’existe peut-être que dans l’imaginaire de ceux qui en acceptent les règles et jouent le jeu… au point d’y croire. Bref, un film psychologique à la limite du fantastique. Fort intéressant comme film et bien à sa place dans le Festival Fantasia.
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Horreur / Japon / 2015 / 107 mins / HD / Japonais Anglais (sous-titres)
Réalisation : Yoshihiro Nakamura
Scénario : Kenichi Suzuki
Interprètes : Yuko Takeuchi, Ai Hashimoto, Kuranosuke Sasaki, Kentaro Sakaguchi, Kenichi Takito
Company: Shochiku
« I », une romancière spécialisée dans le roman d’épouvante, trouve son inspiration dans le courrier de ses lecteurs et lectrices. Lorsqu’elle est contactée par une étudiante en architecture nommée Kubo (Ai Hashimoto), qui témoigne d’étranges bruissements provenant d’une petite pièce de son appartement, l’écrivaine s’étonne : l’histoire ressemble en tous points à celle d’une autre lettre l’ayant précédemment inspirée. Intriguée par la coïncidence, « I » décide de rencontrer Kubo, et au fil de leur enquête, les deux femmes découvrent que les lettres proviennent non seulement du même bloc d’appartements, mais que celles-ci mènent à des histoires de suicide et de crimes violents…
Yoshihiro Nakamura, un habitué de Fantasia à qui l’on doit, entre autres, les excellents FISH STORY et A BOY AND HIS SAMURAI, revient au cinéma d’horreur de ses débuts avec THE INERASABLE. Faisant suite à son polar sur les médias sociaux, THE SNOW WHITE MURDER CASE, Nakamura continue son exploration du côté sombre de la société japonaise, s’associant au scénariste Kenichi Suzuki (DARK WATER) pour l’occasion. Ensemble, ils offrent ici un film véritablement hanté, plutôt qu’un film d’horreur conventionnel. Prenant le concept de la hantise comme sujet, ils amènent une approche magnifique et mélancolique au cinéma d’horreur. Structuré autour d’un dispositif pseudo-documentaire conférant au tout un réalisme déstabilisant, il s’agit également d’un film sur le transfert de la peur, d’une personne à l’autre, puis de ses ravages à travers les générations. Utilisant les clichés et les tropes de la J-horreur à son avantage, Nakamura assemble une collection d’histoires de fantômes atmosphériques, exposant le penchant spirituel de la société japonaise, ainsi que sa connexion privilégiée au surnaturel. Qu’il s’agisse de l’imagination trop active d’une écrivaine, ou bien de l’exploration d’une cité hantée, THE INERASABLE saura soulever plusieurs questions, en plus de vous faire dresser les cheveux sur la tête.
— Ariel Esteban Cayer
Commentaires
de Michel Handfield (
Je pensais aller à Embers, mais j’ai été à THE INERASABLE… Une agréable surprise que ce film d’horreur qui prend des airs de documentaire et nous raconte en même temps que cette histoire de fantômes quelques tranches de l’histoire du Japon.
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Science-Fiction / Fantastique / Espagne2016 / 107 mins / DCP / Anglais
Réalisation : Mateo Gil
Scénario : Mateo Gil
Interprètes : Tom Hughes, Charlotte Le Bon, Oona Chaplin, Barry Ward, Julio Perillán
Company: Arcadia Motion Pictures
L’ambitieux et prospère Marc (Tom Hughes) est atterré lorsqu’il apprend qu’il souffre d’un cancer incurable. Incapable d’accepter d’agoniser et de mourir, il décide de mettre fin à ses jours avant que la maladie ne se propage trop, puis de faire congeler cryogéniquement son corps. Six décennies plus tard, en 2083, la compagnie médicale Prodigy ressuscite Marc, qui devient le premier humain à avoir survécu au processus (d’autres n’ont pas eu cette chance, comme on peut le voir lors de la scène la plus dérangeante du film). Or, la réanimation de Marc ne s’est pas déroulée parfaitement et, en plus de dénoter plusieurs problèmes de santé, il réalise que son âme a été endommagée. Alors qu’il désire ardemment renouer avec son passé, particulièrement avec l’amoureuse qu’il a perdue, il découvre les secrets du Projet Lazarus…
Avec ce provocant nouveau film, l’acclamé cinéaste Mateo Gil (scénariste de THE SEA INSIDE et OPEN YOUR EYES; réalisateur de NOBODY KNOWS ANYBODY et BLACKTHORN) offre une variante moderne de l’immortel “Frankenstein” de Mary Shelley. Bien que Gil fasse référence à ce classique ainsi qu’à des œuvres modernes qu’il a influencées telles que RE-ANIMATOR, dans REALIVE, il met avant tout l’accent sur les ramifications émotionnelles et psychologiques de réanimer un mort. Le miracle scientifique qui ramène Marc à la vie le force aussi à devoir tenter de réassembler son cœur, pulvérisé depuis qu’il a abandonné sa copine des décennies auparavant. Marc n’est-il qu’un rat de laboratoire, un phénomène qu’on parade lors des collectes de fonds? Ou pourra-t-il retrouver sa liberté dans cet étrange nouveau monde ayant vaincu la mort? Les amateurs de films de science-fiction à la fois cérébraux et émouvants tels que ANOTHER EARTH et I ORIGINS vont adorer la richesse philosophique et la sincérité de REALIVE.
— Tony Timpone
Commentaires
de Michel Handfield (
Le rêve de l’immortalité ou de revenir ici tel qu’on était fait toujours face à un problème de déphasement. Ainsi, le meilleur athlète des jeux de 1976 à Montréal n’aurait probablement pas été à la hauteur des standards d’entrée des jeux de 2016 à Rio, car l’évolution aurait continué dans sa période de congélation pour une part et, d’autre part, on ne sait pas quelle aurait été la condition de cet athlète après sa décongélation. On peut s’imaginer qu’on sera ce qu’on était une fois décongelé ou téléporté dans un autre temps, que ce soit en avant ou en arrière, mais on ne sera probablement pas adapté à ce changement, donc vulnérable tant physiquement que psychologiquement ou socialement. C’est ce que l’on découvre avec Marc dans ce film. Il s’aperçoit d’ailleurs qu’il est devenu l’objet d’une expérience et qu’il n’a finalement aucun contrôle sur sa vie et sa destinée. Un film fort intéressant de ce point de vue.
Ce film nous fait aussi réaliser que si l’on pense que rien ne semble avoir bougé dans nos sociétés depuis des années, sur d’autres plans on est à des années-lumière d’où l’on était. Par exemple, on se sent encore bloqué aux questions des années 1960 au Québec alors que Daniel Johnson revendiquait « égalité ou indépendance » ! Tous les foyers n’avaient pas de télé et on parlait de télé noir et blanc à l’époque. Le cellulaire était à peine imaginable dans les films de science-fiction.
En fait, l’évolution, ce n’est pas un train où tous les wagons se suivent tous en même temps sur la même voie ferrée. Ça, c’est une illusion paradigmatique. (1) Des choses évoluent plus ou moins vite et même reculent parfois selon les secteurs d’activités, les croyances et les groupes humains. C’est un processus aléatoire au mieux et chaotique au pire. On doit faire avec, comme pour la démocratie. Voilà la réalité. Alors, revenir dans le passé ou aller vers le futur, que ce soit par une machine à voyager dans le temps, la congélation, le voyage astral ou quelques moyens que ce soit, si c’était possible, ne donnerait pas la satisfaction à laquelle on s’attendrait, le saut créant plutôt un choc.
La seule possibilité satisfaisante serait peut-être de trouver un continuum, comme de télécharger sa mémoire et sa pensée sur l’internet, pour une suite ininterrompue. Mais, encore là, la réalité pourrait créer des surprises. Un virus ou un bogue informatique est si vite arrivé ! Il y aurait là sujet à un nième film de science-fiction.
Note
1. Pour expliquer l’évolution scientifique, on la définit comme linéaire, comme une marche en avant, mais c’est une figure de style. À ce sujet, lire KUHN, Thomas S., 1972, La structure des révolutions scientifiques, Paris: Flammarion.
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Érotique / Comédie / France / 2015 / 60 mins / DCP / Français, Anglais (sous-titres)
Réalisation : Nicolas Charlet, Bruno Lavaine
Scénario : Nicolas Charlet, Bruno Lavaine
Company: The Bureau Sale
Préparez-vous à une nuit de grande chaleur avec le sulfureux hommage au cinéma érotique que Fantasia vous a concocté. Vos parents dorment et il y a quelque chose dans l’air; l’occasion est idéale pour renouer avec la belle époque de la section interdite des clubs vidéos.
Votre programme clandestin débute avec le psychédélique À LA RECHERCHE DE L’ULTRA-SEX, le jubilatoire collage d’images osées remodelées en saga de science-fiction. C’est la panique sur Terre. Depuis quelque temps, une vague de fornication à l’échelle internationale a pris le dessus sur les règles de bienséance. Hommes et femmes du monde entier succombent sans compromis à leurs plus bas instincts. On s’envoie en l’air chez le coiffeur comme au bureau, à la piscine ou pendant l’apéro. Bien qu’aphrodisiaque, la situation n’en demeure pas moins alarmante. L’économie est en chute libre et la culture en prend un coup. Pour la communauté scientifique, seule une cause peut expliquer ce phénomène : un sombre individu s’est emparé de l’Ultra-Sex (non, on ne dira pas ce que c’est) et a pris la fuite dans l’espace. Ainsi s’entame une odyssée stellaire à rabais où personne ne reste habillé bien longtemps. Délirante lettre d’amour à un cinéma marginalisé, ce jouissif remontage de scènes pornographiques marie avec ludisme l’absurde et l’érotomanie. Grâce à un doublage excentrique, ce succès festivalier se montre à la hauteur de l’humour de Quentin Dupieux.
La projection sera suivie d’une rencontre exceptionnelle avec Gérard Kikoïne, réalisateur français de « films d’amour » mettant en vedette les icônes du X Brigitte Lahaie et Marilyn Jess. Ayant tout juste publié ses mémoires avec son KIKOBOOK, ce pilier de l’industrie reviendra sur son parcours singulier ainsi que sur ses collaborations avec Oliver Reed, Anthony Perkins et Abel Gance. Il dévoilera ses secrets de tournage lors de cette table ronde et partagera avec vous sa passion pour L’ULTRA-SEX!
— Simon Laperrière
Commentaires
de Michel Handfield (
Panorama du porno et du film de catégorie B… qui fait finalement une histoire du cinéma, car on est dans la caricature et le pastiche de succès du cinéma et de films connus en même temps. En effet, ces réalisateurs savaient récupérer les succès de leur époque et leur faire un clin d’œil osé. Une curiosité qui, espérons-le, sera reprise dans une soirée psychotronique.
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Érotique / Drame / Québec / 2015 / 8 mins
Réalisation : Sébastien Trahan
Scénario : Sébastien Trahan
Interprètes : Joël GOSSET Martina POLLA Géraldine DENIS Denis LELUC Thomas STUYCK Alexandra MOGOS
Production : Sébastien Trahan Hélios ASBL
Commentaires
de Michel Handfield (
Court métrage sur l’ennui et le réconfort qui est parfois plus facile à trouver avec quelques euros plutôt que d’essayer de séduire et de perdre ses illusions et son temps dans une boite de nuit pour (encore) finir seul. La prostitution aura toujours des clients même si on les criminalise, car pour certains il est plus facile de payer que de faire tout ce travail de séduction pour ne rien gagner en retour sauf d’être laissé en plan.
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Comédie / France / 2016 / 100 mins / DCP / Français
Réalisation : Pascal Chaumeil
Scénario : Michel Blanc
Interprètes : Romain Duris, Michel Blanc, Alice Belaidi, Gustave Kervern
Company: AZ Films
Lorsque l’usine du village, qui employait la grande majorité de la ville, ferme, Jacques et tous les autres habitants se retrouvent sans le sou. Plusieurs quittent la ville, d’autres se trouvent de petits boulots peu payants. Pour Jacques c’est la galère : il perd sa femme, les dettes s’accumulent et il n’arrive pas à trouver du travail. Les choses vont prendre une tout autre tournure quand Gardot, un preneur aux livres mafieux, lui propose de tuer sa femme. En échange, il effacera sa dette de jeu et lui donnera 10 000 $. Jacques n’a d’autre choix que d’accepter ce contrat. Ce qui devait être l’histoire d’un soir devient vite routinier. Jacques, bien qu’il ne soit pas très doué, y prend goût. Ça tombe bien, parce que Gardot a d’autres contrats pour lui.
Pascal Chaumeil a fait ses classes au côté de Luc Besson. Il a notamment travaillé comme assistant-réalisateur sur le film LÉON, puis est rapidement devenu le réalisateur de la seconde équipe pour LE CINQUIÈME ÉLÉMENT et LA MESSAGÈRE. Mais c’est en 2010, lorsqu’il a réalisé la comédie romantique L’ARNACOEUR, que sa carrière a explosé. Cinq ans plus tard, il a refait équipe avec son bon ami Romain Duris pour la comédie noire UN PETIT BOULOT. Ensemble, le réalisateur et l’acteur formaient une équipe du tonnerre. Cette fois, ils furent aidés par nul autre que Michel Blanc. Ce dernier, en plus de donner la réplique à Duris, signe le scénario. Blanc nous offre une histoire très drôle aux dialogues savoureux, mais aussi un film qui écorche au passage le capitalisme et la conformité.
Avec UN PETIT BOULOT, Pascal Chaumeil a réussi à réunir tous les éléments pour connaître un succès encore plus grand que celui de L’ARNACOEUR, réalisant un film particulièrement original et divertissant. Malheureusement pour lui, il n’aura pas la chance de voir son œuvre propulsée vers les plus hauts sommets, car il nous a quittés peu de temps après le tournage du film.
— Éric S. Boisvert
Commentaires
de Michel Handfield (
La vraie question que pose ce film est si l’argent mène le monde, les lois sont-elles juste des empêchements pour les gagnes petits?
À ce sujet, pensons à la drogue : même s’il y a un marché, l’État peut intervenir pour l’interdire. Par contre, pour les OGM ou les produits chimiques, même reconnus comme dommageable à l’environnement ou à la santé, quelle est la réponse de l’État ne serait-ce qu’à la demande d’un étiquetage plus clair sur ces produits? Non, car l’État dit ne pouvoir intervenir en ces domaines puisque cela irait contre les accords de libre-échange ou le libre marché. Mais, c’est drôle, pour la drogue, ça ne va contre aucun accord ! On peut faire des lois contre ce marché, pourtant on ne peut pas en faire contre les OGM ou l’exploitation de ressources polluantes. De toute manière, nous dit-on, les marchés s’autorégulent pour notre bien ! Mais, personne ne nous explique comment ça se fait que pour les OGM l’autorégulation soit suffisante, mais pas pour la drogue. S’il y a libre marché, il y a libre-marché et si l’État peut règlementer le marché de la drogue, il pourrait tout aussi bien règlementer les autres marchés me semble. Sinon, le citoyen est baisé d’avance finalement.
Avec de l’argent, on embauche des lobbyistes pour faire changer les lois ou des avocats pour les contourner. Tout est dans l’argent finalement et ce n’est pas le chômeur qui l’a. Au contraire, on bousille sa vie à distance et on le culpabilise localement. Alors, si pour s’en sortir, il faut devenir tueur, pourquoi pas? Les scrupules ne durent qu’un temps dans la tête de Jacques. On est ici dans une comédie qui se situe entre Le couperet et Le capital de Costa-Gavras. On peut la prendre au premier degré ou, si on y réfléchit bien, au second degré, car c’est une fable cynique sur notre économie qui s’envole et où ceux qui ont le moins de scrupules s’en tirent le mieux, comme le Capital, cette entité amorale et anonyme qui tue les économies locales pour un profit rapide et passe les frontières sans difficulté. Après coup, la société ramasse les pots cassés, comme ce fut le cas après chaque scandale financier, sans que personne n’en soit vraiment responsable. C’est le système. Comme pour la mafia finalement. Et c’est le contribuable qui subventionne les entreprises en difficultés, car on ne peut se permettre qu’elles tombent. Il faut donc les soutenir malgré ce qu’elles ont fait. Absolution inconditionnelle.
Bref, j’ai l’air loin du film dans mon commentaire, car je ne veux rien dire pour ne pas gâcher votre plaisir de le voir, mais je suis en même temps pile dans son essence philosophique ! C’est tout dire… sans rien dévoiler.
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Action / Aventure / France-États-Unis / 2016 / 88 mins / DCP / Anglais
Réalisation : Jean-François Richet
Scénario : Peter Craig, Andrea Berloff
Interprètes : Mel Gibson, Diego Luna, William H. Macy, Erin Moriarty
Company: Remstar/Lionsgate
Depuis que John Link est sorti de prison, il mène une vie rangée comme tatoueur. Il ne demande pas grand-chose à la vie, simplement de retrouver sa fille, Lydia, disparue depuis plusieurs années. Lorsqu’un bon matin cette dernière l’appelle pour lui demander de l’aide, il n’hésite pas une seconde et vole à son secours. Malheureusement, Lydia est pourchassée par un cartel qui l’accuse de lui avoir volé une importante somme d’argent. John essaie de les raisonner, mais ce n’est pas le genre de personnes qui sont ouvertes à la discussion. Il est toutefois hors de question pour notre héros de perdre sa fille une seconde fois... Le cartel n’affronte pas qu’une adolescente ou un ex-criminel; ils affrontent un père déterminé à faire ce qu’il faut pour sauver la vie de sa fille.
Mel Gibson est de retour! Plusieurs d’entre nous s’ennuyaient du bon vieux Mel des années 1980 et 1990. Bien sûr, nous avons eu quelque chose à se mettre sous la dent avec son rôle de vilain dans THE EXPENDABLES 3, mais cet été, il nous revient dans le rôle du héros. Dans BLOOD FATHER, réalisé avec brio par le Français Jean-François Richet, Gibson livre une solide performance qui nous rappelle pourquoi on l’aime autant. C’est aussi un retour en Amérique pour le réalisateur de MESRINE : L’ENNEMI PUBLIC N° 1 et L’INSTINCT DE MORT (présentés à Fantasia en 2010), qui en avait impressionné plusieurs en 2005 avec le remake d’ASSAULT ON PRECINCT 13. Cette fois, il nous offre une véritable lettre d’amour au cinéma d’action des années 1980 et 1990, tout en restant moderne. Il signe ici un film très bien écrit et chargé d’action, le tout étant magnifiquement filmé dans le désert du Nouveau-Mexique. Fusillades, poursuites en voiture ou en moto, explosions… Tout est au rendez-vous pour un divertissement optimal. Diego Luna en trafiquant de drogue, William H. Macy dans le rôle du sponsor et ami de John, et la charmante Erin Moriarty (JESSICA JONES) dans le rôle de sa fille : que demander de plus? En attendant HACKSAW RIDGE, la dernière réalisation de Mel Gibson, prévue plus tard cette année, ses admirateurs vont pouvoir se rassasier avec cette puissante performance et retomber en amour avec l’interprète de Mad Max, Riggs et tous ces autres personnages qui l’ont rendu si célèbre.
— Éric S. Boisvert
Commentaires
de Michel Handfield (
Film sur la rédemption. Se sauver et sauver les siens du mal… pour la suite de l’histoire. Ce n’est pas pour rien que ça débute et se termine sur une confession devant un groupe; peu importe ici que ce soit un groupe de narcotique anonyme ou de chrétien, car c’est la symbolique de la confession et de la reprise en main qui compte. La rédemption, tout est là.
KIKI, LOVE TO LOVE ("Kiki, El Amor Se Hace")
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Comédie / Espagne / 2016 / 102 mins / DCP / Espagnol Anglais (sous-titres)
Réalisation : Paco León
Scénario : Fernando Pérez, Paco León
Interprètes : Natalia de Molina, Alex Garcia, Ana Katz, Luis Bermejo
Company: Wild Bunch
KIKI, LOVE TO LOVE raconte cinq histoires d’amour se déroulant sous le chaud soleil de Madrid, où nos héros et héroïnes font la découverte de pratiques sexuelles non orthodoxes. Natalia confesse à son conjoint Alex qu’elle a eu un orgasme alors qu’elle était prise en otage. Ana et Paco décident de visiter un club échangiste pour raviver la flamme dans leur couple. Maria réalise que les gens qui pleurent l'excite. Sandra a une obsession pour tout ce qui est en soie. Quant à Jose, c’est lorsque sa femme dort qu’il trouve son plaisir. Pour nos cinq protagonistes, aucune jouissance ne sera refusée, quelle que soit la forme qu’elle prend.
Paco León nous offre ici un film sexy, audacieux, transgressif, coloré et souvent hilarant, qui rappelle parfois les premiers films de Pedro Almodóvar. Bien que León s’inspire du film THE LITTLE DEATH du réalisateur australien Josh Lawson, il réussit à faire une œuvre complètement différente. KIKI, LOVE TO LOVE est plus qu’une simple comédie érotique. Bien que le film soit très drôle, c’est aussi une critique de la signification d’être « normal » dans notre société, et de la rapidité avec laquelle nous mettons de côté les gens que nous jugeons différents. Avec sa caméra vive et dynamique, son scénario intelligent et ses dialogues percutants, KIKI est sans aucun doute l’une des meilleures comédies des dernières années. León a aussi cette incroyable capacité à tirer des performances hyper naturelles de ses acteurs et actrices, qui incluent ici Alex Garcia, Ana Katz, Luis Bermejo et Natalia de Molina. Avec ce film, Paco León a fait sauter le box-office espagnol et a su séduire des millions de gens. Une fois votre visionnement terminé, vous saurez enfin ce que veulent dire les mots : harpaxophilie, polyamour, dacryphilie, éliphilie et somnophilie.
— Éric S. Boisvert
Commentaires
de Michel Handfield (
Des déviances sexuelles hors de l’ordinaire, comme de devoir voir son conjoint peiné pour pouvoir jouir ou jouir à toucher des tissus, comme la chemise de soie d’un homme à la volée dans le métro ! Instructif sur les différences face à la recherche du plaisir et de la jouissance, mais surtout comique que ce film.
FLEUR BLEUE ("The Apprentice")
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Drame / Comédie / Classique / Québec1971 / 80 mins /DCP / Anglais - Français (+ sous-titres)
Réalisation : Larry Kent
Scénario : Larry Kent, Edward Stewart
Interprètes : Steve Fiset, Susan Sarandon, Céline Bernier, Carole Laure, Jean-Pierre Cartier, Gérard Parkes
Production : Donald Brittain
Jean-Pierre (Steve Fiset) travaille sur un plateau publicitaire. Alors qu’il tente d’offrir un conseil à Elizabeth (Susan Sarandon), une jeune mannequin américaine, il se fait virer. Désormais chômeur, il passe son temps libre avec sa blonde Michelle (Céline Bernier), qui milite pour le Parti Québécois et prône une révolution francophone. Jean-Pierre a peu d’ambition. Sans éducation complétée, il ne trouve aucun emploi payant. Se sentant responsable de son congédiement, Elizabeth vient le voir chez lui. Jean-Pierre tombe sous son charme, mais accepte mal sa conception de la liberté amoureuse. Sans le sou, il s’implique graduellement dans les combines du frère de Michelle, Dock (Jean-Pierre Cartier) qui le traite comme son apprenti. Parallèlement, Jean-Pierre est incapable de prendre une décision et entretient une relation avec les deux femmes, demandant Michelle en mariage et offrant à Elizabeth de partir à Acapulco. À la dérive des évènements et recherché par la police, il se laissera entraîner par Dock et sa copine Suzanne (Carole Laure) dans le vol à main armée d’une banque.
Derrière ce synopsis d’apparence plutôt grave et sérieuse se cache une comédie dramatique déroutante. Tourné en 1971, FLEUR BLEUE cristallise le malaise qui existait alors entre anglophones et francophones au cœur d’un Montréal déchiré d’est en ouest. Il s’impose parmi les premiers films canadiens de fiction à être réellement bilingue. Ainsi, certains dialogues sont en français alors que d’autres sont livrés en anglais (avec sous-titres français). Le film met notamment en vedette Steve Fiset, chanteur populaire et comédien qui nous a quittés en novembre dernier, et Susan Sarandon, qui en était seulement à son deuxième rôle au cinéma. Le langage québécois est d’un joual assumé, parfois vulgaire. La direction photographique de Jean-Claude Labrecque nous offre une belle fenêtre sur Montréal en 1971. FLEUR BLEUE n’ayant jamais été restauré ou réédité, voici votre chance de découvrir cette capsule de temps à partir du transfert d’une des dernières copies 35 mm en circulation.
— Marc Lamothe
Commentaires
de Michel Handfield (
Une autre époque. Certains de ces comédiens me sont inconnus. D’autres ont suivi leur chemin… Intéressant pour la vision du Montréal des deux côtés de St-Laurent qui se fréquentent ici (le film mélange d’ailleurs le français et l’anglais) et une vision du Montréal d’un autre temps, certain des endroits vus n’existant plus.
J’ai le gout de dire que Jean-Pierre, surtout qu’il a mis ses deux blondes enceintes, est un peu le grand-père de David (KING DAVE), ces deux personnages se ressemblant dans leurs comportements qu’ils regrettent toujours après coup.
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Horreur / États-Unis / 2016 / 88 mins / DCP / Anglais
Réalisation : Fede Alvarez
Scénario : Fede Alvarez, Rodo Sayagues
Interprètes : Jane Levy, Dylan Minnette, Daniel Zovatto, Stephen Lang
Production : Sam Raimi, Rob Tapert
Company: Sony Pictures
Un groupe d’amis entre par effraction dans la maison d’un homme riche et aveugle, convaincus qu’ils en sortiront avec le cambriolage du siècle. Ils ont tort…
À la suite de son remake du cultissime EVIL DEAD de Sam Raimi, Fede Alvarez met les bouchées doubles et dévoile DON’T BREATHE, un second film au titre plus qu’approprié, le hissant immédiatement au sommet du panthéon du cinéma d’horreur contemporain — rien de moins! Un film d’invasion à domicile inversé et labyrinthique, qu’on ne voudrait trop vous dévoiler. Laissez-nous simplement vous dire que le tout dernier d’Alvarez rejoint immédiatement les rangs de films hautement conceptuels tels que GREEN ROOM de Saulnier, ou PANIC ROOM de Fincher (et même un peu du ROPE d’Hitchcock!) – offrant avec brio le type d’audace de mise en scène qui transforme un espace clos en un lieu au potentiel meurtrier infini!
Pour ainsi dire, Alvarez réalise ce véritable tour de montagnes russes avec un grand talent, et une précision millimétrique malheureusement trop rare, utilisant tout l’éventail de trucs à sa disposition, chaque centimètre de son espace, chaque ombre et jeu de lumière (ou manque de celle-ci) pour garder le public dans sa poigne de fer. Épuisant, brutal, et complètement imprévisible, voici un film d’horreur dont on se souviendra longtemps – assuré d’évacuer derechef tout air de votre trachée, que disons-nous, tout oxygène du théâtre Hall! (Après sa projection à Fantasia, DON’T BREATHE sera sur tous les écrans de l’Amérique du Nord dès le 26 août.)
— Ariel Esteban Cayer
Commentaires
de Michel Handfield (
Un bon vieux vétéran, aveugle, voit des jeunes délinquants entrer chez lui pour le voler. Mais, on est dans le gris, car le vétéran n’est peut-être pas si bon que ça et les méchants voleurs pas si méchants après tout. Un bon thriller jusqu'à la fin, mais une fin qui ouvre sur un second volet.
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Drame / Comédie / Québec / 2016 / 80 mins / DCP / Français/ Anglais (sous-titres)
Réalisation : Lawrence Côté-Collins
Scénario : Lawrence Côté-Collins
Interprètes : Marjolaine Beauchamp, Whitney Lafleur, Ronald Cyr
Company: Les Films du 3 mars
Scott, un ex-détenu récidiviste dans la cinquantaine vit paisiblement avec sa copine Jessie, de 23 ans sa cadette, dans une minuscule maison à Destor, à proximité de Rouyn-Noranda sur le bord de la 101 Nord. Scott partage son temps entre les casse-têtes en 3 dimensions et la méditation. Jessie collectionne les figurines de dauphins, danse sur le succès de l’été "Summer Love" et fume régulièrement de l’herbe. Anick, une intervenante sociale tente de tourner un documentaire intimiste sur la réinsertion sociale de Scott. Elle s’installe donc quelques jours dans la maison isolée du couple. Alors que le tournage commence plutôt bien en multipliant les entrevues tantôt amusantes, tantôt touchantes de Scott et Jessie, le projet va vite dérailler. Anick semble s’intéresser davantage à Jessie qu’à Scott. La subjectivité du documentaire fait place au désir de plus en plus évident qui naît entre Jessie et Anick. La présence constante de la documentariste en huis clos avec le couple et l’exaspération grandissante de Scott qui ne supporte plus d’être filmé sont autant d’éléments contribuant à faire monter la pression. Scott pourrait exploser à tout moment.
ÉCARTÉE est une comédie noire et subversive qui évoque notamment l’œuvre provocatrice de Robert Morin. Pour son premier long métrage, Lawrence Coté-Collins a choisi un style qu’elle maîtrise et qui lui colle à la peau : le faux documentaire, où la ligne entre le vrai et le faux se complexifie selon les manipulations habiles de la mise en scène. Lawrence Côté-Collins est bien connue dans la scène du court métrage québécois. De ses 40 films tournés en 12 ans, une vingtaine a circulé dans de nombreux festivals internationaux. Réalisatrice, scénariste et directrice de la photographie, elle réalise notamment l’émission UN SOUPER PRESQUE PARFAIT. Fantasia est extrêmement fier de présenter le premier long métrage d’une artiste qui s’est notamment illustrée dans le cadre du Fantastique weekend du cinéma québécois.
— Marc Lamothe
Commentaires
de Michel Handfield (
Un faux documentaire qui nous renseigne quand même sur les difficultés de réinsertion sociale, mais jusqu’à quel point on peut séparer vérité et fiction dans ce film? Bref, à prendre avec précaution, car on sait qu’on est dans le faux documentaire ici !
On est par contre dans un véritable film d’intrusion et de séduction, la travailleuse sociale qui tourne ce film collant chez un couple et séduisant peu à peu la jeune femme de Scott, ex-détenu qui devait être le sujet de son film. Un abus de confiance…
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Arts Martiaux / Action / Aventure / Chine / 2016 / 92 mins / DCP / Mandarin / Anglais (sous-titres)
Réalisation : Yue Song
Scénario : Yue Song
Interprètes : Yue Song, Xing Yu, Collin Chou
Company: All Rights Entertainment
Après la mort de son maître, Wu-Lin devient le dernier successeur du légendaire clan Iron Kick. Il décide alors de quitter son petit village tranquille pour se rendre dans la grande ville à la recherche de son ami et ancien disciple Jiang Li. Sans argent ni famille, Wu-Lin vit une vie de vagabond. Un bon matin, il vient au secours d’un riche homme d’affaires qui, pour le remercier, lui offre d’être le garde du corps personnel de sa fille Faye. Cette dernière n’est pas chaude à l’idée et rend la vie difficile à notre héros. Malheureusement pour elle, Wu-Lin prend son travail très au sérieux. Mais malgré toutes ses précautions, un groupe de criminels, dirigé par Jiang Li, kidnappe Faye. Wu-Lin devra alors mettre de côté sa loyauté envers son vieil ami s’il veut sauver la jeune femme.
Yue Song mise gros avec THE BODYGUARD. Réalisateur, scénariste, acteur principal, cascadeur : voilà quelques-uns des chapeaux qu’il porte pour ce film chargé d’adrénaline. Il avait déjà fait tourner plusieurs têtes avec THE KING OF THE STREETS, mais cette fois, il repousse les limites. Son travail nous rappelle les belles années du cinéma d’art martiaux popularisé par les légendaires Bruce Lee, Jackie Chan et Jet Li. Comme bon nombre de ses prédécesseurs, il laisse de côté les effets par ordinateur et choisit de nous offrir de l’action réelle exécutée à la perfection par des professionnels au sommet de leur art. Yue Song laisse parler son talent lors de multiples combats, tous spectaculaires et impressionnants. Pour accomplir cet exploit, il a su s’entourer des bonnes personnes, dont Xing Yu (THE WRATH OF VAJRA). Ensemble, ils forment un duo dynamique et explosif, au grand plaisir du spectateur. L’énergie, la fougue des combats et l’originalité des chorégraphies nous rappellent ONG-BAK et THE RAID, deux films qui sont aujourd’hui parmi les classiques du genre. Il faut être sûr de soi lorsqu’on prétend être le prochain Bruce Lee. C’est un peu tôt pour faire une telle affirmation, mais Yue Song a certainement le charisme et le talent pour espérer un jour mériter ce titre.
— Éric S. Boisvert
Commentaires
de Michel Handfield (
On est dans le film d’action à la Bruce Lee. Retour aux « seventies » comme à la table tournante. Une autre époque, mais dans nos racines. Ça fait du bien autant pour les nostalgiques que pour ceux qui idéalisent ce temps qu’ils n’ont pas connus. La salle, multigénérationnelle, était en communion dans ce film. Yue Song, un nouveau Bruce Lee (1) avec une pincée de Jackie Chan (2) !
Notes
1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruce_Lee
2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jackie_Chan
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Action / Aventure / France / 2015 / 92 mins / DCP / Français / Anglais (sous-titres)
Réalisation : Benjamin Rocher
Scénario : François Loubeyre, Tristan Schulmann
Interprètes : Jean Reno, Caterina Murino, Alban Lenoir, Stéfi Celma
Company: The Festival Agency
La réputation de Serge Buren n’est plus à faire. Lui et son équipe de jeunes flics, malgré leurs méthodes peu conventionnelles, réussissent toujours à boucler leurs enquêtes. Ils règnent en roi sur leur division. Mais lorsque Cartier, le nouveau chef, veut mettre un terme à leurs méthodes d’intervention, qu’il considère comme barbares et inappropriées, la tension monte au sein du département. Les choses sont loin de s’améliorer lorsqu’un groupe de braqueurs particulièrement efficace s’en prend aux bijouteries et aux banques de Paris, laissant un bon nombre de cadavres sur leur passage. Confrontés à tant de savoir-faire et de brutalité, Buren et son unité se retrouvent confrontés à une situation délicate : se ranger du côté de leur supérieur ou continuer de distribuer quelques coups de bâton de baseball afin de mettre la main au collet de ces truands autrement plus machiavéliques.
ANTIGANG est l’adaptation française du film policier britannique THE SWEENEY, sorti en 2012. C’est aussi le troisième film du talentueux réalisateur Benjamin Rocher que plusieurs d’entre nous avons découvert avec LA HORDE ou GOAL OF THE DEAD, ce dernier ayant été présenté lors de l’édition 2014. Cette fois, il laisse de côté l’horreur et les zombies pour nous offrir un film d’action complètement délirant. Comme dans ses deux films précédents, il est évident qu’il maîtrise parfaitement les codes du genre. Les nombreuses scènes d’action sont habilement réalisées, les combats étant toujours spectaculaires et originaux. Sans jamais se prendre au sérieux, il réussit à bien doser humour, action et suspense. Et que dire de Jean Reno! Comme à son habitude, il nous livre une performance sans tache et ô combien jouissive. Bref, Rocher réunit tous les ingrédients pour nous offrir un film d’action captivant, explosif et hautement divertissant. Avec ce film, le réalisateur nous fait ressentir son amour pour le genre dans chacun de ses plans. Rocher est enfin arrivé à maturité, et il nous offre une œuvre généreuse, remplie de formidables scènes d’action, avec en outre un solide scénario et de nombreuses répliques qui claquent tel un coup de batte, au grand plaisir de la foule qui en redemandera.
— Éric S. Boisvert
Commentaires
de Michel Handfield (
Comme les tables tournantes qui reviennent, la police techno ne peut complètement effacer les vieilles méthodes. C'était aussi le sujet du dernier James Bond : SPECTRE ! (1)
Note
1. Voir Societas Criticus 17/8 pour notre critique :
- http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2502095
- http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 6, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com
Drame / États-Unis / 2016 / 73 mins / DCP / Anglais
Réalisation : Adam Pinney
Scénario : Adam Pinney
Interprètes : Mike Brune, Tallie Medel, Matthew Stanton
Company: Fake Wood Wallpaper
L’excentrique Foster Kalt (Mike Brune), inventeur reclus du jouet le plus populaire du monde — le cube Kalt — rompt enfin le silence qu’il s’est imposé il y a maintenant 10 ans. Lors d’une entrevue historique, il confesse tout : comment il a inventé le cube, comment il a rencontré Sylvia (Tallie Medel), comment celle-ci a brisé son cœur, et, surtout, comment elle l’a motivé à inventer à nouveau… Car après toutes ces années d’absence, Kalt est finalement prêt à dévoiler sa prochaine invention : un jouet qui pourrait supplanter l’omniprésent cube Kalt et changer le cours de l’histoire…
Grand Prix du Jury et véritable révélation « indie » de la dernière édition de SXSW, THE ARBALEST, le premier long métrage d’Adam Pinney, est une fantaisie historique sans égale qui vous gardera sur le bout de votre siège. Étude de personnage prenant la forme d’une confession publique (Foster Kalt n’est pas sans rappeler une figure comme Steve Jobs), THE ARBALEST est le type de film d’autant plus rare qu’il apparait à la fois complètement neuf et maîtrisé, hilarant et terrifiant dans sa pertinence vis-à-vis du monde contemporain.
En dire plus serait déjà en dire trop, mais le tout rappelle le caractère obsessif d’un Wes Anderson (THE GRAND BUDAPEST HOTEL) ainsi que l’espièglerie d’un Albert Lamorisse, tout en invoquant Matthew Weiner de MAD MEN pour l’attention portée à l’époque (comme à l’égo). Ceci dit, la vision de Pinney est unique, et son film signale l’arrivée d’une brave et nouvelle voix dans le panorama du cinéma indépendant américain. Ne se contentant pas d’une prémisse saugrenue et de quelques rebondissements (et quels rebondissements!), THE ARBALEST dévoile un monde fantastique complexe par lequel il est possible d’explorer à nouveau des thèmes aussi universels que l’égo, l’amour perdu et la nature humaine!
— Ariel Esteban Cayer
Commentaires
de Michel Handfield (
Une curiosité. Complètement déjanté sous des airs de documentaire, car tout est non seulement faux, mais à côté de la « track »… dans un monde parallèle improbable.
Rouge 4