Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est sceptique, cynique, ironique et documenté!


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 18 7, du 2016-09-01 au 2016-10-04. (40e FFM)


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

C.P. 73580

Succ. Parc octogonal

Montréal H2A 3P9


Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696


Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique

Éditos

- Brexit !


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct


- Nos brèves du 2016-10-03 au 2016-10-04 /Vol. 18 No. 7 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)

- Nos brèves du 2016-09-03 au 2016-10-02 /Vol. 18 No. 7 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)

- Nos brèves du 2016-08-22 au 2016-09-01 /Vol. 18 No. 7 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


Commentaires livresques: sous la jaquette!


- Triptyque économique !

- SFASHION (FFM)

- SNOWDEN (en salle)

- Ce cauchemar qui n'en finit pas (livre)


- Éclatement !

- THE BRIDE (GELIN)

- Djihad : D'Al-Qaïda à l'État islamique, combattre et comprendre (livre)

DI a vu! - ciné, théâtre, expositions et quelques annonces d’évènements (avec index)


- Nitro Rush

- CLARA d’Anne Hébert (théâtre)



Les festivals!


Mon FFM 2016 (avec index)



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Index


Nos éditos !



Brexit ! (Mis sur le site le 2016-09-01)


Est-ce cela l'humour britannique? (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-20)


C’était mon mot au sujet de Denis MacShane, Voices : We won't trigger Article 50 until after 2017 – and that means Brexit may never happen at all, The Independent, Friday 19 August 2016 : www.independent.co.uk/voices/brexit-article-50-leaving-eu-wont-happen-after-2017-european-elections-france-germany-a7198736.html




Index




Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct


Par Michel Handfield


Des mots ou des liens que nous plaçons sur Twitter, Facebook, et/ou Linked In et que nous reprenons ici vu la valeur que nous leur trouvons.


Pour la mise en page de messages d'abord mis en ligne sur les réseaux sociaux, des corrections sont parfois nécessaires après coup, car il faut quelquefois tourner les coins ronds pour les besoins des médias sociaux, comme les 140 caractères de « Twitter », mais aussi pour la rapidité du direct lors d'un évènement qui demande déjà toute notre attention! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas changer l'apparence du direct. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées bien avant la mise en page!



Nos brèves du 2016-10-03 au 2016-10-04 /Vol. 18 No. 7 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 7, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2016-10-04)


- Appel aux émissions scientifiques en relais

- Sur l’éducation pas toujours éducative !


Appel aux émissions scientifiques en relais (Michel Handfield, Facebook, 2016-10-04)


Moi, j'espère que les émissions scientifiques de Radio-Canada vont en profiter pour revenir sur le livre de Josée Blanchette avec un éclairage scientifique. La science, ça commence par des questions. Puis, on écarte les apparences et les fausses causalités (apparences là aussi).... et on travaille sur le reste.


Ceci mérite une explication supplémentaire de ma part :


-Causalité : lien positif entre deux éléments, par exemple l’eau et le froid, qui, ensemble, donnent un troisième élément : de la glace. Je sais, c’est évident.


- Fausse causalité : faire une déduction sur un troisième élément à partir de deux éléments en parallèle qui n’ont pas de lien de cause à effet (causalité) entre eux. C’est un hasard. Un lien pas rapport comme dirait un ado. Un exemple :


- Il y a plus de jardins en banlieue qu’au centre-ville;


- Il y a plus d’enfants en banlieue qu’au centre-ville;


Bref, par déduction, les enfants naissent dans les jardins! C’est pour ça qu’on les trouve dans les choux d’ailleurs. C’est statistiquement prouvable.


Voilà à quoi sert la science et comment les chiffres peuvent parfois nous tromper… Mais, là, c’est un autre débat.


Au sujet du texte de PHILIPPE MERCURE, TLMEP : la communauté scientifique dénonce un «manque de rigueur», in La Presse, 4 octobre 2016 : www.lapresse.ca/sciences/medecine/201610/03/01-5027112-tlmep-la-communaute-scientifique-denonce-un-manque-de-rigueur.php



Sur l’éducation pas toujours éducative ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-10-03)


Ça prendrait peut-être une vision plus large que la seule pédagogie et une évaluation non seulement quantitative, mais aussi qualitative, au ministère de l'Éducation et ailleurs. Souvent les examens d'embauche sont faits en fonction des méthodes quantitatives d'ailleurs. Quand vous parlez des méthodes qualitatives (en sociologie j'ai fait un peu des deux) on sent que ce n'est pas ce qui est recherché, comme si les chiffres ne mentaient pas parfois…



DAPHNÉE DION-VIENS, Le Québec décerne des «diplômes bidons»

Le ministère de l’Éducation accorde chaque année des certificats à des analphabètes fonctionnels, in Le Journal de Montréal, Lundi, 3 octobre 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/10/02/le-quebec-decerne-des--diplomes-bidons



Nos brèves du 2016-09-03 au 2016-10-02 /Vol. 18 No. 7 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 7, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield, 2016-10-02



L’autre pas qui reste à faire

Alors, est-ce une bonne nouvelle?

AU CŒUR D'UNE VILLE QUI MARCHE, 2E ÉDITION

Faut faire avec…

Plus d'éducation scientifique, moins de religion  !

Qu'attend-il?

D’acc !

Je viens de m'acheter un ensemble de lentilles pour cellulaire

Recommandation pour la rentrée

Zilletré

Café !



L’autre pas qui reste à faire (Michel Handfield, Facebook, 2016-10-02)


Au moins, y'a ça de bon. L'autre pas : diminuer l'investissement vers le transport individuel et accroitre celui vers le transport actif, collectif et l'autopartage ! Ce serait conséquent ! Le ministère des Transports devrait même passer sous la juridiction du ministère de l'Environnement, mais notre ministre de l'environnement est trop faible je trouve. Ah, ce que j'aimerais être premier ministre...


MARTIN CROTEAU, Couillard laisse entrevoir la fin du gaz de schiste, in La Presse, 30 septembre 2016 : www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201609/30/01-5026023-couillard-laisse-entrevoir-la-fin-du-gaz-de-schiste.php



Alors, est-ce une bonne nouvelle? (Michel Handfield, Facebook, 2016-09-28)

Avec Québec Solidaire, le projet d'un NPD Québec (Le Devoir cette semaine), la division au PQ, la CAQ qui essaie de jouer au centre droit... la division du vote va-t-elle encore favoriser le PLQ?


C’était mon mot au sujet du nouveau groupe « Faut qu'on se parle » (www.fautquonseparle.org), qui n’exclut pas la possibilité de créer un autre parti politique au Québec ! Encore !



Références

PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD, Aussant et Nadeau-Dubois: la création d'un parti politique n'est pas exclue, in La Presse, 28 septembre 2016 : www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201609/28/01-5025220-aussant-et-nadeau-dubois-la-creation-dun-parti-politique-nest-pas-exclue.php


Guillaume Bourgault-Côté, NPD-Québec : Fonder un parti depuis le sous-sol, in Le Devoir, 26 septembre 2016 : www.ledevoir.com/politique/quebec/480837/npd-quebec-fonder-un-parti-depuis-le-sous-sol



AU CŒUR D'UNE VILLE QUI MARCHE, 2E ÉDITION (Michel Handfield, Facebook, 2016-09-23)


Marche sur le plateau pour revendiquer plus de sécurité pour les piétons. Ici un vélo du Plateau, arrondissement modèle en matière de transport actif. Voir :


www.unvelouneville.org (écrit sur le vélo)

http://semainemobilite.com/ (organisateur de la marche)










Faut faire avec… (Michel Handfield, Facebook, 2016-09-22)



Le 22 du 9 2016, ils ont coulé des trottoirs neufs sur ma rue. Certains étaient dus, comme devant chez moi. Photo au « fisheye », prise avec mon cellulaire, que j'ai recadré.


Mais, avec tous les travaux à Montréal, il y a là un nouveau créneau à développer : organiser des visites de chantiers pour attirer le tourisme à Montréal. Tant qu'à être reconnu pour nos travaux, il faut mieux exploiter cet élément distinctif de notre ville. :) C’était mon mot au sujet du texte suivant :



PIERRE-ANDRÉ NORMANDIN, Un corridor géant pour cacher le chantier de la rue Sainte-Catherine, in La Presse, 22 septembre 2016 : www.lapresse.ca/actualites/montreal/201609/22/01-5023083-un-corridor-geant-pour-cacher-le-chantier-de-la-rue-sainte-catherine.php



Plus d'éducation scientifique, moins de religion ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-09-22)


Le policier blanc qui tire sur le noir aux U.S.A. a la même origine ! Mais, le sait-il, la science étant bien souvent écartée au profit de croyances... qui sont bien moins anciennes que ces premières migrations. Bref, il faut plus d'éducation scientifique et moins de religion selon moi. Et, il faut surtout être conscient que la religion et l’horoscope doivent être mis sur le même pied : une liberté de croyance, mais pas un droit.


C’était mon mot après la lecture de :


Agence France-Presse/Paris, Une seule vague de voyageurs venue d'Afrique à l'origine des populations actuelles, in La Presse, 21 septembre 2016 :

www.lapresse.ca/sciences/decouvertes/201609/21/01-5022816-une-seule-vague-de-voyageurs-venue-dafrique-a-lorigine-des-populations-actuelles.php



Qu'attend-il? (Michel Handfield, Facebook, 2016-09-15)


Mais, qu'attend-il, Couillard, pour aller promouvoir ce modèle dans les pays ethnocentristes, que ce soit sur l'ethnicité ou la religion? Un Israël ou une Arabie saoudite multiculturelle et acceptant l’agnosticisme, l'athéisme, le féminisme, les gays,... serait peut-être un grand pas vers la paix.


LIA LÉVESQUE/La Presse Canadienne, Couillard critique les dirigeants qui disent aux femmes quoi porter, in La Presse, 15 septembre 2016 : www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201609/15/01-5020789-couillard-critique-les-dirigeants-qui-disent-aux-femmes-quoi-porter.php



D’acc ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-09-14)


Tout à fait d'accord. D'ailleurs, j'ai souvent écrit que la science devrait être protégée dans nos chartes des droits et libertés.


RICHARD MARTINEAU, La religion des incroyants, in Le Journal de Montréal,

Mercredi, 14 septembre 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/09/14/la-religion-des-incroyants



Je viens de m'acheter un ensemble de lentilles pour cellulaire (Michel Handfield, Facebook, 2016-09-15)


Test de mon « fisheye » entre la Place du parc et le Palais des congrès en passant par les travaux près de la Place des festivals et le Complexe Desjardins.…


















Recommandation pour la rentrée (Michel Handfield, Facebook, 2016-09-08)


Je recommande à mes lecteurs les applis « Larousse » et « Le Robert ». Pourquoi ne sont-elles pas obligatoires pour tous jeunes qui apportent son portable ou sa tablette à l'école? C'est le mandat de l'école d'éduquer et de montrer aux parents et aux jeunes que ces outils ne sont pas là que pour distraire?



Zilletré (Michel Handfield, Facebook, 2016-09-06)


Un mot que j'ai mis sur un véhicule qui arrivait dans mon entrée de garage. Je me suis fait dire que j'étais un illettré, car j'écris mal. Je lui ai répondu de regarder l'écriture d'un médecin.
















Café ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-09-03)


Si vous aimez le café, modérez vos transports, car le réchauffement climatique menace les plantations de café.


Coffee could be extinct by 2080

Posted 13 days ago by Kiara Keane in news

Indy 100 from The Independent

https://www.indy100.com/article/coffee-could-be-extinct-by-2080--W1Vvoi9bwOb



Nos brèves du 2016-08-22 au 2016-09-01 /Vol. 18 No. 7 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 7, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


- Éducation pour tous !

- Sauce spéciale aux carottes, navets et tomates !

- Si ce sont les mêmes droits pour tous, je suis pour !

- Au sujet des républicains…

- Attention, danger…

- Cellulaire au volant



Éducation pour tous ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-31)


Faudrait peut-être une bonne école publique en français avec une bonne intégration des autres et un bon enseignement d'une seconde et même d'une troisième langue. Mais, avec la politique, les intérêts particuliers et corporatistes... on en est encore loin !


C’était mon mot au sujet du texte de SARA CHAMPAGNE, Écoles anglophones désertées, bilinguisme réclamé, in La Presse, 31 août 2016 : www.lapresse.ca/actualites/education/201608/30/01-5015725-ecoles-anglophones-desertees-bilinguisme-reclame.php




Sauce spéciale aux carottes, navets et tomates ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-29)


Sauce spéciale : bettes à carde, tomates et fleurs de basilic du jardin; reste de carottes et navet préalablement bouillis, 1 boite de tomates, épices (dont 1 piment fort du jardin et clou de girofle), et 900 ml (une boite) de bouillon de poulet.


À la sortie du four, je la mets en cube pour usage ultérieur. En passant, Sylvie avait épluché les carottes et le navet que j'ai fait cuire au préalable pour les passer au mélangeur avec les tomates et le reste, puis mis au four pour 2h30 à 3 heures de cuisson à 350° F.













Si ce sont les mêmes droits pour tous, je suis pour ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-28)



Moi, je suis pour un multiculturalisme qui dit et défend les mêmes droits pour tous, tant ici qu’ailleurs, ce qui veut dire le droit de croire ou de ne pas croire tant en Israël qu'en Arabie Saoudite qu’au Canada, mais surtout la compréhension qu'une croyance n'est pas une vérité et ne peut imposer ses règles aux autres. Elle est personnelle et l'école doit enseigner la science par exemple, mais non transmettre les croyances, religions comme horoscopes par exemple. On est encore loin de là malheureusement.



C’était mon mot suite à la lecture de RICHARD MARTINEAU (OPINIONS), Le mensonge des défenseurs du burkini. Les musulmans antiburkini sont racistes?, in Le journal de Montréal, 28 août 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/08/28/le-mensonge-des-defenseurs-du-burkini



Et, d’ajouter aujourd’hui (2016-09-01) que l’égalité ce n’est pas de faire comme l’autre, mais d’être l’un à côté de l’autre tel que l’on est. Ce doit être un dialogue. C’est là un ajout que je me dois de faire suite à la lecture de RICHARD MARTINEAU (OPINIONS), Honte à vous, Mme Wynne !, in Le journal de Montréal, 30 août 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/08/30/honte-a-vous-mmewynne. Je l’avais noté hier, mais je n’avais pas eu le temps de le mettre en ligne avant cette nuit.



Au sujet des républicains… (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-26)



Richard Hétu (Le blogue de), Un scandale? Quel scandale?, in La Presse, Vendredi 26 août 2016 : http://blogues.lapresse.ca/hetu/2016/08/26/un-scandale-quel-scandale/



Mon commentaire :


C'est la droite : faire la morale aux autres et passer sous silence leurs frasques. Et, si on soulève la question, ils diront qu'il faut pardonner dans un élan de foi chrétienne. Mais, pas au centre et encore moins à la gauche, des sans foi ni loi… selon eux.



Attention, danger… (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-25)



Lu :



« Mettant en garde les électeurs américains contre le nouveau langage adopté par Donald Trump pour parler des immigrés clandestins et des Afro-Américains, Hillary Clinton a accusé aujourd’hui à Reno son rival républicain d’attiser la haine raciale avec l’aide de ses alliés de la droite alternative («alt-right»), une mouvance d’extrême droite nationaliste et raciste dont les multiples théories de complot sont notamment diffusées sur le site Breitbart News dirigé par Steve Bannon, le nouveau PDG de la campagne de Trump. » (Richard Hétu (Le Blogue de), Clinton, Trump et l’«alt-right», in La Presse, 25 août 2016 : http://blogues.lapresse.ca/hetu/2016/08/25/clinton-trump-et-l«alt-right»/)



Mon mot sur le sujet :


Attention, danger... Le gros bon sens recule aux dépens d'une radicalisation idéologique qui confond débattre et mentir pour atteindre le pouvoir chez nos voisins du Sud. Mais, est-ce si surprenant à l'ère du « tant qu'on ne se fait pas prendre » et du déni convainquant comme pseudo vérité, que ce soit dans le sport (pensons aux drogues de la performance) ou en affaires?



Cellulaire au volant (Michel Handfield, Facebook, 2016-08-22)


Faudrait peut-être aussi pénaliser les entreprises qui veulent que leurs employés soient toujours disponibles et qui leurs demandent un numéro de cellulaire pour les rejoindre en tout temps.


C’était mon mot au sujet de l’article de LOUIS-SAMUEL PERRON, Un coroner veut criminaliser le cellulaire au volant, in La Presse, 22 août 2016 : www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/actualites-judiciaires/201608/22/01-5012819-un-coroner-veut-criminaliser-le-cellulaire-au-volant.php




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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


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AVIS (révisé le 2014-03-23)


Dans les textes cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires ou sociocritique, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film, par exemple, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée juste.


Il faut aussi dire que je choisis les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu. Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.



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Commentaires livresques : Sous la jaquette !


- Triptyque économique !

- SFASHION (FFM)

- SNOWDEN (en salle)

- Ce cauchemar qui n'en finit pas (livre)


- Éclatement !

- THE BRIDE (GELIN)

- Djihad : D'Al-Qaïda à l'État islamique, combattre et comprendre (livre)



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DI a vu !


(Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’évènements)


Nitro Rush


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


www.youtube.com/watch?v=jBVm-6mhmIs



Réalisateur: Alain Desrochers

Scénariste: Martin Girard

Principaux comédiens: Guillaume Lemay-Thivierge, Antoine-Olivier Pilon, Andreas Apergis, Madeleine Péloquin, Antoine Desrochers, Jean-Nicolas Verreault

Producteur: Antonello Cozzolino, Johanne Larue

Producteur exécutif: Louise Lantagne, Richard Speer

Décor: Raymond Larose

Son: Martin Desmarais



Commentaires de Michel Handfield (2016-10-02)


D’abord, pris dans le FFM ou de la recherche pour d’autres textes, j’avais pris des notes pour écrire sur ce film, mais je ne suis pas revenu dessus. Désolé.


« Yé où le problème? Des millions de personnes piratent le net chaque seconde. » (Un jeune dans le film)


C’est en plein une réalité d’aujourd’hui : il faut tout réexpliquer, rejustifier comme si rien ne tenait plus dans le monde d’aujourd’hui. On est dans l’apparence et la manipulation. On envoie les normes en l’air au nom de nos désirs; pardon, de nos droits individuels. Il faut retrouver les fondements de la société ! Voilà pour le côté sérieux que j’en ai sorti. Et, il est en accord avec l’actualité. À preuve, ce passage du Journal de Montréal :


« Pour expliquer la hausse [du nombre de délits de fuite au Québec], l’ancien ministre de la Justice [Me Marc Bellemare] pointe plutôt vers un certain «je-m’en-foutisme» qui se fait sentir depuis des années dans la société. » (1)


Pour le reste, on est dans un film d’action, souvent comique, comme une parodie du genre avec un bond fond. Mais, est-ce voulu? Car, ça fait clin d’œil au genre? À la fin, on ouvre d’ailleurs sur un 3e film avec la femme en noir qui termine sur une proposition à Max. Clin d’œil aux « Men in black » ici ? !



Divertissant. Et, à suivre dans un 3e rush?


Note



1. Frédérique Giguère, Explosion du nombre de délits de fuite au Québec en 10 ans, in Le Journal de Montréal, Dimanche, 2 octobre 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/10/02/le-double-de-fuyards-en-10-ans




CLARA d’Anne Hébert (théâtre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Création pour la scène de Pierre-Yves Lemieux;

Une mise en scène signée Luce Pelletier, assistée de Claire L’Heureux;

Distribution : Émilie Bibeau, François-Xavier Dufour, Alice Moreault et Étienne Pilon;

Conception : Mélanie Demers (Mouvement), Olivier Landreville (Décors), Julie Breton (Costumes), Catherine Gadouas (Musique) et Jocelyn Proulx (Éclairages).


Photo : CLARA_20 © Marie-Andrée Lemire.



« Mon Dieu je vous connais pas mais faites que le Lieutenant ne me prenne pas comme un chat prend une chatte.

En lui enfonçant ses crocs dans la nuque. » - Clara



Un père endeuillé de sa femme s’isole avec sa fille, Clara, au creux du silence assourdissant de la campagne québécoise. À dix ans, Clara ne sait toujours ni lire ni écrire. L’arrivée de Mademoiselle, nouvelle et lumineuse institutrice du village, donne un nouvel équilibre au quotidien familial. Atteinte d’un mal incurable, Mademoiselle se presse de transmettre tout son savoir à Clara. Deux fois endeuillée et de nouveau seule avec son père, la fillette devient jeune fille et, au plein coeur de l’été, s’éprend d’un Lieutenant anglais exilé au Québec. Avec la même impulsion que la rivière qui coule, gorgée des pluies torrentielles, Clara suivra le cours de son destin. Débute alors l’histoire d’un amour qui finira par se consumer avec autant de fureur qu’il a été refoulé.


Anne Hébert écrit Aurélien, Clara, Mademoiselle et le Lieutenant anglais comme la promesse d’une prose sauvage et musicale qu’on aimerait garder en secret pour soi. Ce court roman, parmi ses plus beaux, est pourtant méconnu du grand public. Cette année, nous célébrons le 100e anniversaire de sa naissance. Qu’elle soit en prose ou en vers, l’écriture singulière d’Anne Hébert a édifié une oeuvre majeure de notre littérature où sévit la loi du destin et où les paysages québécois apparaissent comme magnifiés.


Avec la pièce Clara, l’auteur Pierre Yves Lemieux crée une version pour la scène en explorant une mise en parole à quatre voix où personnages et narrateurs se confondent. Avec la précieuse collaboration de la chorégraphe Mélanie Demers, la directrice artistique du Théâtre de l’Opsis, Luce Pelletier, met en scène cette adaptation théâtrale qui se veut résolument contemporaine, tout en conservant le contexte historique et culturel québécois d’origine.


Du 6 septembre au 1er octobre 2016

Les mardis à 19 h / Du mercredi au vendredi à 20 h / Et les samedis à 16 h

Présenté à l’Espace GO, 4890, boul. Saint-Laurent

Billetterie 514-845-4890

http://theatreopsis.org/



Commentaires de Michel Handfield (2016-09-07)



Pièce deux en une pour le sociologue que je suis. D'abord, sur la séparation, car le destin de Clara a commencé par le décès de sa mère à sa naissance et cela s’est poursuivi avec le décès de Mademoiselle, son institutrice, un peu plus tard. Puis, il y aura le départ annoncé du militaire britannique duquel elle s’est éprise, ce qu’elle ne sait pas cependant, car il ne lui a pas dit. L'attachement, pour elle, est signe d’une coupure à venir.


Le seul ancrage qui lui reste est son père, qui se refuse de regarder l’avenir, replié sur lui-même depuis le décès de sa femme en couche, et qui voudrait bien garder sa fille hors du monde.


Ensuite, c’est une pièce sur la transmission, car, qui dit séparation annoncée, dit aussi une transmission plus rapide pour ne pas être oublié. Son père lui transmettra donc les secrets de la nature en ne l'envoyant pas à l'école pour la garder près de lui, car il ne veut pas vivre une autre coupure. Mais, elle rêve de savoirs et la maitresse d'école l'attirera dans son sillon pour lui transmettre à son tour tout ce qu'elle sait avant de mourir, car elle se sait malade.


Cependant, lui manque encore une leçon : celle de l'amour, jusqu'au jour où elle croise le chemin d'un lieutenant anglais qui est là pour se refaire une santé psychologique. Sauf qu'il n'est là que pour un temps. S’il répond à sa demande de savoir ce qu’est l’amour, lui aura-t-il aussi transmis une descendance en même temps? La pièce ne le dit pas, mais on pourrait le supposer vu son destin.


Pièce d’une écriture poétique, car la maitresse d'école aime la poésie. Nous avons là les passages de la vie; passages ancestraux, mais aussi présents et futurs, car il y a des apprentissages qui doivent se faire de génération en génération depuis la nuit des temps, comme celui d'entrer en relation avec les autres et d'aimer. Une pièce fort intéressante qui se déroule en un acte d’un peu plus d’une heure.


Quant au décor, structurel, il est simple, mais efficace, surtout avec les projections sur l’écran au fond de la scène. Il permet d’user de notre imagination et l’on y est sans artifices. Que quelques accessoires pour s’y croire.



Index


Les Festivals !


On aime couvrir les festivals, car c'est plonger dans un bain jusqu'à plus soif ou, autre manière de le dire, un ressourcement. Cependant, on en sort avec beaucoup de notes et d'informations qu'il faut traiter par la suite, mais sans le temps suffisant de le faire, car le reste n'arrête pas pour autant, surtout que l'on fait dans l'analyse, parfois longue. Tout dépend du sujet naturellement, mais c'est tout de même assez fréquent. En conséquence, nous mettons toujours ces notes sur la glace pour les faire à temps perdu. Nous allons maintenant essayer de les traiter de façon plus rapide, plus courte, mais avec des hyperliens lorsque possible pour références.


Michel Handfield, éditeur-rédacteur!


Mon FFM 2016 plus !


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


- Présentation

- En route vers le FFM (écrit en métro et en bus)

- Embrasse-moi comme tu m’aimes

- PRÉNOM : DOBRICA, NOM : INCONNU

- LOVE MAYBE

- #SELFIE69

- How They Hate Us

- ARCHIE’S BETTY

- FRAGMENTS OF LOVE

- AND THE PARTY GOES ON

- PUTIN FOREVER?

- À TOUS LES VENTS DU CIEL

- 10:10

- THE NIGHT PEACOCK

- MY HINDU FRIEND

- CAROLE MATTHIEU

- TOUT DE SUITE MAINTENANT


- Triptyque économique !

- SFASHION (FFM)

- SNOWDEN (en salle)

- Ce cauchemar qui n'en finit pas (livre)


- Éclatement !

- THE BRIDE (GELIN)

- Djihad : D'Al-Qaïda à l'État islamique, combattre et comprendre (livre)


- Conclusion

- Palmarès du Festival des films du monde, Montréal 2016



Présentation


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Textes et photos de Michel Handfield (2016-10-03)



Malgré la controverse d’avant le festival, alimentée par les médias, j’ai aimé mon FFM 2016. En fait, j’attends toujours avec impatience ce festival qui marque le début de la saison culturelle pour moi, car il est au temps de la rentrée scolaire. C’est un marqueur, comme Fantasia marque l’été; le Festival du nouveau cinéma l’automne; et les Rendez-vous du cinéma québécois la fin de l’hiver et le printemps qui approche, à cheval entre février et mars. À chacun ses repères.


Naturellement, ce n’est pas le Festival de la grosse pointure hollywoodienne, quoi que certaines vedettes s’y retrouvent, parfois dans le premier film d’un nouveau réalisateur par exemple. Pour la grosse vedette mur à mur il faut aller à Toronto. N’empêche que cette année nous avons eu doit à Isabelle Adjani pour « Carole Matthieu »; Willem Dafoe pour « My Hindu Friend » d’Héctor Babenco; et Liu Yifei, la super star du cinéma chinois et asiatique qui joue dans « The Night Peacock », qui était de la soirée de clôture (notre photo).


Vu la présence de Liu Yifei au FFM, cette cérémonie était diffusée en Chine, où il y avait environs 100 millions de téléspectateurs a dit le Consul de Chine à Montréal. C’est du moins ce que j’ai noté et rapporté sur mon fil Facebook en cette soirée de clôture :


« On a dit que plus de 100 millions de jeunes Chinois suivent cette soirée vu la présence de cette vedette ici. Plusieurs Chinois connaissent d"ailleurs Montréal et le Canada à cause des échanges avec le FFM a dit le Consul de Chine. Et, le film a gagné le 1er prix de la section des films chinois. Pas surpris, car il est excellent sur les échanges culturels, se passant entre la France et la Chine, avec des points communs (l’amour) et ses différences culturelles, comme dans l'interprétation des échanges et des non-dits qui peuvent provoquer des malaises et parfois plus. » (1)


En tous les cas, l’évènement était assez important pour le public chinois, car la présence de l’actrice Liu Yifei était couverte par les médias asiatiques. (2) Il y avait même un perchiste pour une télédiffusion là-bas (notre photo).


100 millions, 50 millions ou même 10 millions de téléspectateurs en Chine, c’est toujours plus que pour un match entre le Canadien et un club de hockey qui n’existe pas encore à Québec ! Pourtant, nos gouvernements ont investi combien d’argent dans cet amphithéâtre de la vieille capitale en prévision d’une éventuelle concession de la LNH qui tarde à venir? Mais, rien pour le FFM alors qu’on veut se rapprocher de la Chine.


Pourquoi pas par la culture et le cinéma comme l’a si bien dit le Consul de Chine? Et, Serge Losique a ses entrées en Chine, quoi qu’en disent nos politiciens, et serait certainement d’une aide très précieuse. Oui, il faut qu’il laisse de la place à une modernisation du FFM, mais ce ne doit pas être pour une transfiguration commerciale où les cinéphiles ne reconnaitraient plus leur festival, car ils se le sont approprié depuis longtemps sinon il n’existerait plus. Les journalistes, qui en ont contre le manque de vedettes, se doivent de le reconnaitre enfin : c’est un festival de contenu, pas de vedettes. Mais, combien ont fait leur première marque à Montréal pour se retrouver ensuite dans les autres compétitions internationales et même devenir des vedettes de la cinématographie mondiale? Plusieurs. Des membres du jury l’ont d’ailleurs souligné lors de la soirée de clôture.


J’espère que ce Festival aura enfin le soutien qu’il mérite pour se poursuivre. Serge Losique, lui, y croit et a dit que le prochain FFM aura lieu du 24 aout au 4 septembre 2017. À suivre.


Notes


1. Tel qu’écrit en direct sur mon Facebook, 5 septembre, à 20:43, fautes de frappe corrigées cependant. Le mot ambassadeur fut aussi remplacé par Consul, plus approprié.


2. En voici quelques exemples :


- www.chinadaily.com.cn/celebrity/2016-09/08/content_26732901_3.htm#Content


- http://en.gmw.cn/newspaper/2016-09/08/content_116021334.htm


- http://m.french.china.org.cn/french/doc_1_29626_1875036.html


Mon FFM 2016



En route vers le FFM (écrit en métro et en bus)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Michel Handfield, Facebook, 2016-08-26, corrigé ici (2016-10-03)


Triste de voir ce festival s'écraser par manque de compréhension et de soutien, car il ne présente pas nécessairement des œuvres et des vedettes populaires internationalement, c’est-à-dire hollywoodiennes, mais des œuvres pour leur contenu. Souvent de premières œuvres.



Il présente la découverte !



Alors, tout comme pour l'avant-garde de l'art ou de la science, il a vu ses sources de financement se tarir, car on veut du populaire, vendeur à court terme. On est dans l'ère de la marchandisation ne l’oublions pas. Il en va du FFM comme des sciences humaines ou de la recherche fondamentale; et le mot le dit : fondamental ! On coupe le financement et on privilégie le court-terme, car il donne l'impression de l'action immédiate. Tant pis que ce soit toujours à refaire, car on ne va jamais au fond des choses et tout craque en dessous.


En surface, on colmate et ça permet les réélections. C'est ce qui explique les difficultés du FFM comme en sciences humaines ou fondamentales : une subvention à une usine avec 500 employés ça fait toujours une plus belle photo qu'à un obscur chercheur qui travaille seul sur une formule mathématique que personne ne comprend et qui tient tête ! Le lien avec le FFM? Une photo avec Brad Pitt est toujours plus vendeuse que celle d'une excellente comédienne de Serbie et d'un réalisateur chinois dont on ne connait pas la vie... et qui sont au FFM, car ce n'est plus le savoir qui compte, mais le voir. Voilà le problème de ce festival.


Naturellement, dans les médias et le monde politique, on vise Serge Losique. Il a probablement son caractère; celui d’un entrepreneur qui croit à sa vision. Peut-être trop rigide pour faire des changements, mais certains pourraient aussi saluer le fait qu’il a gardé le cap malgré les modes.


En fait, cela va bien au-delà de Serge Losique. C'est un festival de contenu et non de tapis rouge. Mais, le tapis rouge attire les médias, fait les une... et mérite le financement à la popularité. Pour le contenu des films, le FFM est un excellent festival. Perso, j'y ai toujours fait des découvertes intéressantes.


Pour moi, c'est un festival qui a sa place. Cependant, que M. Losique n'ait pas préparé de relève est un problème, mais un autre aurait-il tenu autant tête pour présenter ce type de films que l'on ne voit que là ou l'aurait-il transformé en évènement plus commercial, offrant plus de premières courues, mais moins de découvertes qui passeraient sinon inaperçues? C'est son rôle et il a sa place au côté des autres Festivals de films comme une bibliothèque plus pointue l'a au côté des bibliothèques de quartier, beaucoup plus populaire.


Mon FFM 2016



Embrasse-moi comme tu m’aimes


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Un film d’André Forcier


www.youtube.com/watch?v=deUX9acyInQ


Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


Plongée dans le Montréal des années 1940, avec les différences de classe; la promiscuité et les abus sexuels, parfois commis dans les familles; la boisson; les amitiés et les conflits. La solidarité et les trahisons. La chance parfois qui aide. Bref, une reconstitution intéressante d’un passé pas si lointain. J’ai aimé.




Mon FFM 2016




PRÉNOM : DOBRICA, NOM : INCONNU (NAME: DOBRICA, LAST NAME: UNKNOWN)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Srdja Penezic; Serbie; 98min.; Serbe; s.t.a.


Le monde selon Dobrica, enfant abandonné à la naissance, et pourtant condamné à vivre heureux pour le reste de ses jours.


Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


Un conte « feel good ». Quoiqu'il lui arrive, Dobrica trouve toujours le positif et est heureux. Il s'en sort où les autres pèteraient leur coche. Et, en plus, il rend service, ce qui le rend d’autant plus suspect, car on le soupçonne de cacher de mauvaises intentions. Telle est sa nature et il sera finalement apprécié pour ce qu’il est. Ça, c’est le côté fleur bleu de ce film.


Mais, en arrière de ce film « feel good », on peut voir un tout autre film, plus caustique celui-là. En prenant la réalité pour ce qu'elle est et en le disant tel quel, Dobrica est un contrerévolutionnaire pour tout système idéologique en place, surtout le régime soviétique qui sévissait à l’époque où Dobrica était jeune. Dangereux réactionnaire, on l’emprisonne parce qu’il dit vrai.


Si les choses ont changé dans les pays de l’ex-URSS, passé au capitalisme de marché, on s’aperçoit rapidement que la vérité est toujours manipulée par le Pouvoir, peu importe le régime. Les inégalités, par exemple, ne sont jamais la faute d’un système, qu’il soit économique ou politique, mais des individus qui ont fait les mauvais choix dit-on. En ce sens, « PRÉNOM : DOBRICA, NOM : INCONNU » est un film révolutionnaire et dénonciateur sous couvert de comédie.


Parlant d’idéologies, que dire des idéologies religieuses? Ici, on pourrait faire un parallèle entre Jésus et Dobrica, car ce dernier tombe en amour avec une prostituée et ils en viennent à former un couple. Il lui a d’ailleurs pardonné son passé comme s’il n’avait jamais existé. Un pardon inconditionnel comme seul pouvait le faire Jésus. Serait-ce la même histoire entre Marie Madeleine, une prostituée, et Jésus? Certains les voient d’ailleurs comme un couple même si le dogme ne le dit pas. Mais, ça ne nous empêche pas de le penser.


Même dans le Nouveau Testament, il est écrit « Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. » (1) Alors, moi, ce qui m'intéresse, c'est ce qui n'a pas été écrit et pourquoi? Naturellement, on ne le saura jamais et ce ne sera toujours que des spéculations. Mais, si Jésus a vécu comme un homme, un vrai, la vérité est-elle vraiment ce qui fut écrit dans ce récit ou ce récit est-il, comme pour toutes biographies, magnifié? La question se pose. D’ailleurs, la vérité n'est pas toujours ce que l’Histoire - ou la biographie - officielle veut qu’on en retienne et ce film le montre très bien. En ce sens, plus qu’un film « feel good », c’est un réveil qu’il nous offre.


Note


1. ALEF, Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean - Chapitre 20, 30-1. Voir www.aelf.org/bible-liturgie/Jn/Evangile+de+J%C3%A9sus-Christ+selon+saint+Jean/chapitre/20


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LOVE MAYBE (LIEBE MÖGLICHERWEISE)



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Michael Kreihsl; Austria; 89 min.; Allemand; s.t.a.


Une série d’histoires autour de citoyens d'une grande ville aux destins variés qui ont des difficultés à communiquer les uns avec les autres.


Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)



Des histoires de vies comme il y en a partout. Puis, en passant, on voit que la vie des personnes âgées n'est pas si différente d’ici, ailleurs, à part quand on nous présente des cas d'exception qui ne sont pas toujours la norme. On n'est pas là pour le vérifier.


Les films sont parfois des révélateurs, même que les fictions peuvent nous montrer une image plus vraie de la réalité qu’un documentaire qui veut davantage nous montrer un modèle à atteindre, mais qui est encore une exception.


Oui, ils ont certainement des choses mieux que nous, mais ils en ont aussi des pires, car si un monde parfait existait tout le monde voudrait y aller alors que l'immigration se répartit non seulement entre plusieurs continents, mais entre plusieurs pays. Et, tous n’émigrent pas. Ne serait-ce que pour briser la pensée unique les films du FFM sont un plus.


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#SELFIE69


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Cristina Iacob; Romania; 117 min.; Roumain; s.t.a.


Roxi, Yasmine et Ana font un pari qui changera leur vie à jamais : qui sera la première à se marier d’ici trois jours?


Bande-annonce : www.youtube.com/watch?v=B3I0f7kBooc


Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


Comédie « Feel Like Movie », « feel like », car on cherche des « likes » sur Facebook, mais est-ce si « feel like » que ça?


La question se pose, car, la boisson aidant, on peut poster des statuts Facebook ou, pire, lancer un défi que l’on regrettera par la suite ! Toujours chercher l'adrénaline peut amener des situations comiques vues de l'extérieur, mais dramatiques de l'intérieur.


On est dans une comédie dramatico-romantique ici, revisitée à l'ombre des réseaux sociaux et d'une jeunesse qui se cherche dans un monde où les valeurs se mesurent maintenant aux clics qu’elles récoltent et aux indices boursiers. Comme pour les investissements, la notion de long terme et d’engagement n’est que de quelques mois. Parler de mariage devient un défi dans ce Nouveau Monde. Cela peut même faire fuir les prétendants.



Mon FFM 2016




How They Hate Us


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Adam Kossoff; Royaume-Uni; 26 min.; Anglais; s.t.f.


Mohammad Bakri lit Chacals et Arabes, une courte histoire écrite en 1917 par Franz Kafka. Traduction libre de ma part du texte d’IMDB sur ce film.


Sur IMDB : www.imdb.com/title/tt5436500/


Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


Lecture lente d'un texte de Kafka, Chacals et Arabes... sur des images d'Israël qui illustrent ce conflit de croyances dont ils ne sortiront jamais, car, dès l'enfance, on les enrégimente dans la religion et les coutumes des parents contre leur gré, trop jeunes pour vraiment choisir.


C’est d’ailleurs le propre de toutes les religions : elles nous sont transmises avant l’âge de raison; hors de notre volonté et de notre sens du jugement (critique) qui n’est pas encore développé.


Comme ce conflit est aussi politisé pour une appropriation des ressources, « Le temps ne fait rien à l’affaire » comme le chantait Brassens.


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ARCHIE’S BETTY


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Gerald Peary; États-Unis; 72 min.; Anglais


Les personnages de la célèbre bande dessinée américaine ARCHIE - Archie, Betty, Veronica, Jughead, etc. - ont-ils été inspirés de personnes réelles? Le réalisateur mène l’enquête.



Page Facebook : www.facebook.com/Archies-Betty-1638526546375839/


Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


Le premier auteur d'ARCHIE est né en 1920 et décédé en 1975. Et c'était un travail collégial qu’ARCHIE. Alors, si l'inspiration pour certains personnages semble facile à trouver, d'autres sont beaucoup plus compliquées. Puis, certains caractères ont évolué avec les différents auteurs devenant par le fait même un amalgame de proches et de connaissances de plusieurs personnes près de cette B.D. pour adolescent(e)s. Par contre, il est beaucoup plus facile de trouver les principaux lieux de la série comme l’école ou le casse-croute.


Mon FFM 2016



FRAGMENTS OF LOVE (FRAGMENTOS DE AMOR)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Fernando Vallejo; Puerto Rico - Colombia; 100 min.; Espagnol; s.t.a.


Dans la ville de Medellín frappée par la violence, Susana et Rodrigo vivent une passion sans limites dans l’appartement de Susana.


Bande-annonce : www.youtube.com/watch?v=_rvcgZ8BCVg


Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


La différence entre le film érotique et le porno est dans le ton, la poésie et l'histoire.... Plus en profondeur, ici, sur fond d'images artistiques avec, en arrière-plan, la violence dans cette ville de Colombie. (1)


Note


1. Mais, il semble que les choses changent à Medellín : Colombie. Medellín : « De la ville la plus violente à la ville la plus innovante », in COURRIER INTERNATIONAL – PARIS, le 08/01/2015 (Entrevue avec Aníbal Gaviria Correa, maire de Medellín depuis 2012. Propos recueillis par Sabine Grandadam) : www.courrierinternational.com/article/2015/01/07/medellin-la-nouvelle-vie-de-la-ville-la-plus-dangereuse-du-monde



Mon FFM 2016



AND THE PARTY GOES ON (ET LE BAL CONTINUE)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Georgi Balabanov; France - Bulgaria; 91 min.; bulgare; s.t.f.


La chronique édifiante et drôle d'une Bulgarie postcommuniste désabusée face à la démocratie et à l'Union européenne.


Bande-annonce : https://vimeo.com/153174297


Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


On est dans la région de Sofia, en Bulgarie. (1) Ils ont lutté pour mettre fin au communisme d'État et à la corruption. Ils espéraient tant de la démocratie. Mais, ils n'ont pas gagné la liberté tant espérée pour le peuple, mais la liberté du marché ! Ils sont ainsi passés de la dictature du peuple (le communisme) à la dictature du marché au point que leur situation s'est dégradée. Certains souhaitent même un retour du communisme maintenant qu’ils ont vu l’autre liberté !


Un film intéressant qui met en parallèle les gens de la rue, interviewée par une sociologue, qui ne croient plus au vote, ni au gouvernement, et des militants et des intellectuels qui ont fait la révolution de la tomate (2) pour en arriver là disent-ils. En fait, c’est une déception qui est maintenant prise avec philosophie, car peut-on vraiment aller plus bas quand on n’est face à rien, sauf l’espoir que ça aille mieux. Remarquez que c’est là que la liberté est à son mieux, car elle permet de créer de nouveaux modèles. On leur souhaite d’en trouver un au plus vite.


À souligner, lors d’interviews dans un gym, un tout petit local, j’ai remarqué l’affiche de la fille au saxophone au mur. On l’avait aussi au gym où j’allais dans les années 1980 à Montréal. En fait, il s’agit d’une affiche de Tonya Knight. (3) Fascinant de voir que plus de 30 ans plus tard elle est encore accrochée dans un mur de gym, à Sofia cette fois. Symbolique du temps qui nous sépare, comme s’il s’était arrêté là-bas.


Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sofia


2. Pour plus de détail, googlez « Bulgarie: la révolution des tomates ».


3. Pour l’affiche en question : www.girlswithmuscle.com/101622/Tonya-Knight

Et sur Tonya Knight : https://en.wikipedia.org/wiki/Tonya_Knight


Mon FFM 2016



PUTIN FOREVER? (PUTIN NAVSEGDA?)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Kirill Nenashev; Russia; 93 min.; Russe; s.t.a.


L’ère Poutine en Russie pourrait-elle durer éternellement? Que représente vraiment Poutine pour les Russes aujourd'hui?


Bande-annonce : www.youtube.com/watch?v=IpH0ANbBtR4


Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


Film intéressant, mais chargé, car il y a beaucoup de commentaires et il faut parfois lire rapidement. Trop, même, et j’avoue en avoir perdu des bouts, ce qui m'a fait décrocher parfois. C'est le genre de film que j'aimerais avoir sur DVD/Blue-ray pour pouvoir le mettre sur pause ou reprendre un passage de temps en temps.


Quant à savoir combien de temps pourrait durer l’ère Poutine en Russie, je dirais que si l’opposition est trop divisée, il (Putin et ses successeurs) pourrait passer encore et encore, car, à part avec la proportionnelle, la division assure le passage du camp le moins divisé et c’est généralement celui du Pouvoir. Un phénomène que l'on connait bien au Québec.


Hyperliens


www.youtube.com/watch?v=dsHjvKX3m7w


www.antipode-sales.biz/movies/putin-forever/


http://imrussia.org/en/russia-and-the-world/769-putin-forever


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À TOUS LES VENTS DU CIEL (TWISTING FATE)


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Christophe Lioud; France; 107 min.; Français, afrikaans, anglais; s.t.a


Claire, 17 ans, passe ses vacances en Afrique du Sud lorsque sa famille disparait dans un accident. Par un coup du sort, elle échappe au drame. Elle décide que le hasard guidera désormais sa vie.


Bande-annonce : www.youtube.com/watch?v=j5m44m27HsI



Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


J’ai vu la seconde moitié de ce film en attendant celui qui suivait. Ça avait l’air intéressant. Comme c’est un film français, à voir s’il sort en salle.



Mon FFM 2016



10:10


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Naeim Jebelli; Canada; 12 min.; Français; s.t.a.



Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


Film qui joue sur un double sens et qui crée un malaise. Je n'en dis pas plus. Pourquoi ne pas le mettre en ligne?


Mon FFM 2016





THE NIGHT PEACOCK (YE KONG QUE)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Dai Sijie; China - France; 84 min.; chinois, français; s.t.a.


Les rencontres amoureuses d'Elsa, une joueuse de flute française d'origine chinoise, entre Paris et Chengdu.


Bande-annonce : www.youtube.com/watch?v=Pb5vPTLHaxM


Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


On est dans le film psychosensuel qui fait un pont entre deux cultures, la Française et la Chinoise, mais aussi entre leurs différences qui peuvent avoir des effets insoupçonnés sur les êtres et leurs destins.


Ainsi, ce qui est ouvert en Occident peut être beaucoup plus caché en Chine, ce qui aura des conséquences insoupçonnées pour la suite des choses...


Un film profond, mais tout en douceur, malgré le drame qui se joue devant nous. On ne le réalise pas tout de suite et il n’est pas ce à quoi on s’attend. Créatif comme film.


Mon FFM 2016



MY HINDU FRIEND (MON AMI HINDOU)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Héctor Babenco; Brésil; 124 min.; Anglais;


Un réalisateur atteint d’une maladie grave survit, mais il devra réapprendre à vivre. Au cours de son traitement à l’hôpital, il se lie d’amitié avec un autre patient, un petit hindou.



Bande-annonce : www.youtube.com/watch?v=Lf9u3rs1RXc


Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


Drame épique qui mêle sentiments et ressentiments; cupidité et compassion; technologies modernes, mais, aussi, le plus « basic », comme les relations humaines, dans la recherche de la guérison, qui n'est pas que physique, mais psychique aussi - voire spirituelle dans son optique ! On doit se libérer et il dit souvent ce qu’il pense aux autres sans crainte de les blesser. Au contraire même.


Face à une maladie grave, la vie c’est sérieux, mais le patient est sous influence d’une médication parfois forte en même temps. Ce film étant tiré de l’expérience vécue d’Héctor Babenco, qui a luté contre le cancer (1), cela a donné un film déjanté du réalisateur. Mais, un bon film sur la vie.


Note


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Héctor_Babenco


Mon FFM 2016



CAROLE MATTHIEU


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Louis-Julien Petit; France; 86 min.; Français; s.t.a.


Carole Matthieu (Isabelle Adjani), médecin du travail, dénonce les conditions de travail des employés d'un centre d'appel.


Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)



En vérité, ce film est basé sur les évènements de France Télécom :


« Entre 2008 et 2009, une trentaine de salariés de l'entreprise se sont donné la mort selon les syndicats, certains évoquant «un management par la terreur». Le Figaro revient sur le dossier. » (1)



Mais, pour le film, on est chez Melidem, firme de vente par téléphone (télémarkéting).


Carole est médecin d'entreprise et voit les conséquences de la suppression de postes, de la surveillance musclée des employés et de la pression psychologique exercée sur eux comme s’il s’agissait d’automates : dans le « pitch » de vente il faut dire les phrases exactes qui apparaissent à l’écran, quoi que réponde le client avec lequel on est en interaction par exemple. De quoi ne plus se sentir un être humain. Arrivé au travail, on laisse le cerveau au vestiaire comme au bon vieux temps du taylorisme (2), sauf que c’est maintenant le cas dans les emplois de services et tertiaire. Dans l’atelier, les emplois sont carrément remplacés par les technologies ou délocalisés vers des lieux où la main-d’œuvre est docile et peu protégée.


Carole Matthieu fait son possible, mais elle a des boss au-dessus d’elle (la direction d’entreprise) et une structure en médecine du travail à respecter, ce qui fait qu’elle ne peut aller beaucoup plus vite et plus loin que le système ne le permet même si elle le voulait, c’est-à-dire prendre encore plus de temps pour aller au fond des choses. Pourtant, elle passe quand même plus de temps que prévu avec ses patients de l’entreprise et elle subit la pression de son employeur pour ça. Mais, elle fut quand même attaquée par un employé insatisfait. Elle comprend et semble tenir bon depuis son retour au travail malgré la vague de suicide qui a commencé.


Vraiment?


Un jour, il y aura cependant un os : dans le cas d’un des suicides, l’on n'a pas trouvé l’arme ! Alors, suicide ou homicide? Et, qui a fait disparaitre l’arme et pourquoi? La police, les assurances et les médias commencent à s’intéresser à l’entreprise. Et, plus ça avance, plus la pression monte.


Un film intéressant, car son fondement est un cas réel dont les médias français ont parlé. Naturellement, le tout fut romancé dans « Les visages écrasés » de Marin Ledun (3) qui a inspiré ce film. C’est un film fort intéressant pour qui s'intéresse à la sociologie et au droit du travail par exemple. Mais, je ne suis pas sûr que les étudiants en administration vont autant aimer cela, surtout quand un des protagonistes dit « C'est un manager : arrogant et désagréable », ce, même si l'entreprise répète qu’on est une famille. Une formule creuse comme le service à la clientèle !


Notes


1. Hayat Gazzane, Suicides à France Télécom : le rappel des faits, Le figaro.fr, 07/07/2016 : www.lefigaro.fr/societes/2016/07/07/20005-20160707ARTFIG00115-suicides-a-france-telecom-le-rappel-des-faits.php


2. J’ai écrit là-dessus dans mon mémoire de maitrise :


Handfield, Michel, 1988, « La Division Internationale du Travail et les Nouvelles Formes d'Organisation du Travail : une nouvelle perspective », mémoire de maîtrise (pdf) :

http://epe.lac-bac.gc.ca/100/200/300/michel_handfield/division_internationale_travail/pdf/HandfieldMLaDITetlesNFOTunenouvelleperspective.pdf



Aussi, deux livres auxquels je pense sur le sujet :


- BURNS, Tom R., KARLSSON, Lars Erik, and RUS, Valjko, 1979, Work and Power, England/U.S.A.: Sage publ.


- HILL, Stephen, 1982, Competition and control at work, London, (England): Heinemann.


3. www.lemonde.fr/livres/article/2011/05/05/les-visages-ecrases-de-marin-ledun_1517170_3260.html


Mon FFM 2016



TOUT DE SUITE MAINTENANT


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Pascal Bonitzer; France; 98 min.; s.t.a.


Nora Sator, jeune trentenaire dynamique, commence sa carrière dans la haute finance. Quand elle apprend que son patron et sa femme ont fréquenté son père dans leur jeunesse, elle découvre qu’une mystérieuse rivalité les oppose encore.


Bande-annonce : www.youtube.com/watch?v=5F5n05lax-g


Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


Film particulier sur les rivalités qui persistent dans le temps, mais les attirances aussi. Certaines choses ne s'oublient jamais, car elles ont eu des conséquences sur la suite des évènements. Un échec amoureux, par exemple, qui devient l'excuse d'un autre échec pour devenir la conviction que s'ensuivront un troisième échec, puis quatrième et un autre au point de devenir une prédestination. Alors, à quoi bon se forcer, puisque l'on sait que l’échec est notre destin? L'on en vient à créer un pattern. C'est la trame de fond de ce film.


Ce sentiment d'échec a bouffé toute la vie de son père et ses relations avec les siens, qu'il a tenus à l'écart de cette histoire de triangle amoureux du passé, jusqu'au jour où sa fille, Nora, fut engagée par son rival du temps, ce qui fera enfin éclater la vérité.


Mon FFM 2016



Triptyque économique !


- SFASHION (FFM)

- SNOWDEN (en salle)

- Ce cauchemar qui n'en finit pas (livre)



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


Ayant vu SFASHION au FFM, SNOWDEN en visionnement de presse, et finissant de lire Ce cauchemar qui n'en finit pas, j’y ai vu des liens évidents, ce qui m’a inspiré ce triptyque économique !


« Dès l’ouverture de la « crise de l’euro » en 2010, les oligarques européens le disaient ouvertement : la démocratie libérale de type classique n’est plus à l’ordre du jour dans un monde en guerre économique et militaire généralisée. » (Dardot et Laval, p. 149)



C’est aussi ce que Snowden soutient :


La guerre est économicopolitique. On espionne pour assurer un avantage stratégique aux États-Unis; pour suivre et contrer les mouvements contestataires (mouvements sociaux) les plus revendicatifs et vindicatifs par exemple. L’espionnage pour contrer le terrorisme, c’est une couverture ! Le but est économique.


L’État est sous contrôle du Capital nous disent Dardot et Laval. Le néolibéralisme impose son modèle au politique aux dépens même de la démocratie. On le comprend dès l'introduction de leur livre. C’est le capitalisme contre l’humanisme (1) comme on le voit si bien dans SFASHION. Le grand capital a de moins en moins que faire de l'humain, ayant de plus en plus recours aux technologies de production; se reproduisant en partie par lui même (spéculation); et vendant aux gouvernements. Quant au capitalisme marchand, il est pris entre des consommateurs qui veulent payer le moins cher possible et des employés qui demandent plus. Alors, pour accroitre ses marges bénéficiaires il demande à ses fournisseurs de se robotiser ou de relocaliser leurs productions à l'étranger, où les couts de main-d’œuvre sont moindres. Evelyn, PDG d’une grande marque de mode, se trouve donc piégée dans ce système. C’est SFASHION, l’illustration parfaite de ce que soutiennent les auteurs de Ce cauchemar qui n'en finit pas.


On est dans une économie qui court à sa perte à moins qu'on n’élimine les humains dont on n'a plus besoin. Comme on ne peut plus le faire par des guerres, la production mondialisée étant dépendante d’une paix relative pour protéger ses flux et réseaux, on réduit le filet de sécurité sociale pour atteindre le même objectif. On le voit dans les grandes villes où la pauvreté s’accroit au même rythme que les délocalisations d’entreprises par exemple et où l’on met la responsabilité de s’en sortir sur les individus, comme s’il n’y avait pas un système plus gros au-dessus d’eux, comme dans And the party goes on (Et le bal continue) dont nous avons parlé plus haut. Ici SFASHION rejoint Ce cauchemar qui n'en finit pas. On est tous des entrepreneurs, ne serait-ce que de notre vie, dans le système néolibéral :


« Ce n’est pas que la vie soit en elle-même une entreprise, c’est que la conduite de la vie est analogue à la conduite d’une entreprise. (…) L’entrepreneuriat excède très largement le statut d’entrepreneur, nécessairement réservé à une minorité de citoyens, il constitue en réalité une « forme de citoyenneté » porteuse d’un « renouvèlement de la démocratie ». » (2) (Dardot et Laval, p. 97)


Alors, la défaite ne peut être attribuée au système ou au Politique. Elle est personnelle. L’État n’a plus à assurer la redistribution, mais la sécurité. On est dans Snowden, mais aussi dans SFASHION, car Evelyn le vit vraiment comme ça. Ce cauchemar qui n'en finit pas, un livre si bien nommé, résume bien ces deux films :


« Nous n’avons certes pas affaire à un totalitarisme, mais nous n’avons certainement plus affaire à l’État de droit classique. Et pour cause. Tout le registre des « fondements » a basculé du côté de la compétitivité et de la sécurité, deux principes qui sont le secret de plus en plus éventé de la « constitution néolibérale ». (Dardot et Laval, p. 222)


Mais, le mythe des pays riches persiste et attire une immigration en quête d’améliorer son sort alors que ce n’est plus aussi vrai qu’avant, la redistribution étant de moins en moins efficace dans les faits. C’est ainsi que les riches sont de plus en plus riches, mais les pauvres de plus en plus nombreux. Partout ! Même des entrepreneurs, comme Evelyn, PDG d’une bonne marque de mode, peut les rejoindre avec les changements qu’impose le capitalisme financier et marchand aux producteurs comme elle qui ne sont pas assez gros pour marquer l’imaginaire avec un markéting qui vend davantage un style de vie (et un logo) qu’une qualité de vêtement. D’ailleurs, elle couche maintenant dans son usine, car elle a probablement liquidé sa maison pour se tenir à flot et tenter de sauver ce qui lui restait de son rêve et du passé de sa famille. C’est que la qualité a un cout que le consommateur n’est plus prêt à payer selon les grands acheteurs, car ce sont maintenant les « price-killer » qui mènent le bal. Et, comme la mode change rapidement, à quoi sert une qualité qui dure plus longtemps que le temps que le vêtement restera in?


Tout est dans l’image à l’heure de la nouvelle démocratie néolibérale qui se dit démocratique et libérale, mais ne l’est plus au sens classique du terme. Elle n’assure qu’une liberté de marché, mais plus aucune liberté de choix, car pour permettre une liberté de choix, il faut une redistribution qui équilibre les chances de chacun, sauf que l’État n’assure plus ce rôle de redistributeur, obligé de réduire les impôts des plus riches pour assurer leur compétitivité face à des États beaucoup moins démocratiques qui peuvent attirer leurs placements chez eux. On assiste alors à un nivèlement par le bas et à un appauvrissement de la majorité. La fin de la classe moyenne n’est pas un mythe. Mais, la baisse des impôts proposée par les populistes de la droite, à l’origine du problème justement, n’est pas non plus une solution, sauf que le mirage persiste… C’est qu’il fait image et que l’image vend ! C’est d’ailleurs un des problèmes de notre temps : on a laissé la substance pour le mirage, grand mal nous en fasse !


Il est sûr que ces deux films sont plus digestibles pour le grand public que ce livre, parfois d’une haute voltige symbolique et philosophique, mais les trois se complètent bien je trouve pour expliquer notre époque. Si Snowden est déjà en salle, j’espère que SFASHION aura la chance d’être vu ici aussi et qu’il n’aura pas été réservé qu’au seul public du FFM.


Notes


1. La vraie expression devrait être « Capitalisme contre capitalisme », soit le titre du livre de Michel Albert chez Seuil (1991, Points Actuels) qui traite du combat perdu par le modèle de Rhénan (capitalisme à visage humain) face au modèle néoaméricain (néolibéralisme), plus individualiste. Mais, l’expression que j’ai choisie décrit aussi ce combat entre deux modèles de gestions, plus comptable ou plus humaine, qui décrivent bien ces deux formes de capitalisme. Avec la victoire du modèle néoaméricain sur le modèle de Rhénan on voit cependant l’économie sociale vouloir prendre plus de place, car les maux de ce système appellent une réponse et c’en est une. Le capitalisme ne s’en portera que mieux s’il a une opposition, car c’est un système compétitif et il lui faut un opposant, que ce soit un système étranger (comme l’était le communisme) ou une autre forme de capitalisme, pour bien aller.


2. www.liberation.fr/video/2014/11/10/m-v-le-barzic-aujourd-hui-tous-les-citoyens-prennent-en-main-leur-vie-a-la-facon-d-une-entreprise_1140236


Annexes



- SFASHION


Mauro John Capece; Italy; 99 min.; Italien; s.t.a.


La difficulté de faire des affaires en Europe à travers les yeux d’Evelyn, PDG d’une grande marque de mode.



- SNOWDEN



L’histoire d’Edward Snowden, l’ex-employé de la CIA et de l’Agence Nationale de Sécurité Américaine ayant révélé au monde entier l’existence du programme d’écoute PRISM.


Pour interpréter le rôle-titre d’Edward Snowden, Oliver Stone s’est entouré de l’acteur Joseph Gorden-Levitt, nommé aux Golden Globes pour son interprétation dans 500 Days of Summer. C’est l’actrice Shailene Woodley récompensée aux Independant Spirit Awards pour son rôle dans The Descendant qui interprète la conjointe de Snowden. Trois fois oscarisé, le réalisateur de Platoon et de Born on the Fourth of July, plonge ici cœur du plus grand scandale d’espionnage de l’histoire des États-Unis.


- DARDOT, Pierre et LAVAL, Christian, 2016, Ce cauchemar qui n'en finit pas. Comment le néolibéralisme défait la démocratie, Paris : La découverte, 252 p., ISBN : 9782707188526, www.editionsladecouverte.fr/



Comment expliquer l’étrange survie des forces pourtant responsables de la crise économique de 2008, l’une des pires depuis 1929? Comment expliquer que le néolibéralisme soit sorti renforcé de la crise? Au moment de son déclenchement, nombre d’économistes parmi les plus célèbres avaient hâtivement annoncé sa « mort ». Ils n’ont vu dans la poursuite des politiques néolibérales que le résultat d’un entêtement doctrinal.






Pour Pierre Dardot et Christian Laval, le néolibéralisme n’est pas qu’un simple dogme. Soutenu par des oligarchies puissantes, il est un véritable système politico-institutionnel obéissant à une logique d’auto renforcement. Loin d’être une rupture, la crise est devenue un mode de gouvernement d’une redoutable efficacité.


En montrant comment ce système s’est cristallisé et solidifié, le livre explique que le verrouillage néolibéral a réussi à entraver toute correction de trajectoire par la désactivation progressive de la démocratie. Accroissant le désarroi et la démobilisation, la gauche dite « gouvernementale » a contribué très activement au renforcement de la logique oligarchique. Ceci peut conduire à la sortie définitive de la démocratie au profit d’une gouvernance expertocratique soustraite à tout contrôle.


Pourtant, rien n’est encore joué. Le réveil de l’activité démocratique, que l’on voit se dessiner dans les mouvements et expérimentations politiques des dernières années, est le signe que l’affrontement politique avec le système néolibéral et le bloc oligarchique a déjà commencé.



Mon FFM 2016




Éclatement !


- THE BRIDE (GELIN)

- Djihad : D'Al-Qaïda à l'État islamique, combattre et comprendre (livre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Commentaires de Michel Handfield (2016-10-03)


Les premiers jours du FFM ont été un peu chaotiques avec quelques changements de films. C’est ainsi que j’ai vu THE BRIDE, un film turc de 1973, en remplacement d’un autre film. (1) Je suis demeuré environ 45 minutes à ce visionnement, car s’il y avait des changements de programmation je me devais de vérifier. Par contre, j’en avais assez vu pour mettre un petit mot… qui s’allonge ici.


Même si le son laissait à désirer, ce film était intéressant, car il nous montrait la distance entre les citoyens de la ville et de la campagne; ceux qui s’adaptent au nouveau mode de vie et ceux qui restent dans leurs traditions, jugeant les premiers comme des pervertis parce que la femme travaille à l’usine par exemple et consulte un médecin plutôt que de s’en remettre aux remèdes traditionnels et aux prières. On pouvait cependant espérer une évolution de certaines coutumes vers la modernité à cette époque marquée par l’affrontement est-ouest.


Cependant, si sous les deux blocs, l’occident capitaliste et le communisme soviétique ainsi que leurs satellites, tout était sous contrôle, après avoir eu recours à l’opposition musulmane en Afghanistan, pour affaiblir l’URSS, l’occident – avec les stratèges États-Uniens en tête de liste - a plutôt contribué à libérer ce qui était jusque-là sous couvert et facilement écrasable par des pouvoirs locaux supportés par les deux grands blocs qui s’affrontaient. Mais, à partir de ce moment, on a assisté à une lente montée d’un intégrisme religieux qui n’a pas eu peur de recourir à la violence pour montrer son nouveau Pouvoir...


Comme les deux grands blocs ont ainsi disparu, remplacés par plusieurs grands joueurs ayant des intérêts régionaux et des visées mondiales, nous sommes passés d’un monde bipolaire à un monde multipolaire avec des intérêts divergents, où des alliances qui étaient autrefois contre nature peuvent devenir stratégiques si elles permettent un nouveau redécoupage des pouvoirs et des influences politiques et économiques. Et, c’est dans cette nouvelle instabilité que les forces religieuses veulent revenir à l’avant-plan, car ils ont un certain contrôle des esprits.


C’est dans ce contexte nouveau que, suite à leur opposition aux Russes et à leur succès sur le terrain afghan, les djihadistes se sont tournés contre l’Occident, les États-Unis en tête de liste :


« Le djihad afghan sera donc un extraordinaire laboratoire où, en marge du combat principal, contre les Soviétiques, se cristallisera, au niveau international, le terrorisme islamiste. » (Moniquet, p. 115)


Maintenant, par contre, c’est l’Europe qui semble être le plus souvent leur cible, beaucoup plus près du foyer de l’État islamiste et, donc, plus facilement accessible.


Les gains qui se faisaient vers une modernisation de la vie dans les années 1970, sujet du film THE BRIDE, ont alors été effacé avec un retour aux traditions religieuses et un effacement de la femme, qui se doit de revenir à un rôle plus traditionnel, dans bien des parties du monde. On peut alors se demander si l’encouragement de l’occident envers leurs nouveaux citoyens de conserver leurs traditions ancestrales est toujours une bonne chose à faire.


L’adaptation nécessite certainement de la tolérance de notre part, mais aussi un ménage dans les traditions d’autre part, car tout n’est pas acceptable et à mettre sur le même pied. Il ne faut pas qu’au nom d’une appartenance commune, ce que l’on appelle le communautarisme, elles soient imposées à tous les membres d’une communauté sans égards aux choix personnels. L’individualisme, comme les droits collectifs et le multiculturalisme doivent être révisés de temps en temps, je crois. Mais, révisé ne veut pas dire de jeter le bébé avec l’eau du bain.


Sur ce dernier point, ce film nous fait réfléchir en nous faisant prendre conscience d’un certain recul par rapport aux développements et à la libéralisation des années 1970, avec la montée des intégrismes religieux depuis la fin des années 1990. Et, peut-on vraiment combattre cet intégrisme si on ne le comprend pas? Je pourrais citer plusieurs passages de Djihad pour ce faire (2), mais ce serait somme toute réducteur. Je conseille plutôt sa lecture intégrale, car il porte en sous-tire « D'Al-Qaïda à l'État islamique, combattre et comprendre ». Tout est là : pour contrer la montée des extrémismes, il faut d’abord les comprendre. Ensuite, il faut éduquer à la démocratie libérale et à l’ouverture. Et, celle-ci ne doit pas être qu’à sens unique. L’acceptabilité doit être commune. L’autre a droit à ses croyances pourvu qu’il accepte qu’elles puissent être contestées :


« La moralité libérale comporte un tel engagement envers le respect de la divergence des conceptions religieuses, philosophiques, et métaphysiques, conceptions qui, de pair avec les principes et valeurs politiques, donnent un sens à la vie des individus. Seul un tel engagement peut fonder la valeur morale du pluralisme. En effet, toute défense du pluralisme et du désaccord raisonnable implique minimalement de défendre l'idée que l'adhésion aux valeurs morales passe nécessairement par l'intériorité individuelle, et que la coercition est inutile en ce domaine. Toute minimale qu'elle soit, cette exigence implique une contrainte épistémique relativement forte: le respect du pluralisme et du désaccord raisonnable exige que les doctrines dites « raisonnables » soient conciliables avec le pluralisme, c’est-à-dire que les tenants de ces doctrines doivent accepter qu’il est raisonnable pour les autres de nier la véracité de leurs convictions. En retour, cette exigence n’a de sens que si elle provient d’un engagement à l’endroit de la croyance en l’égale liberté de conscience. » (3)



Le Djihad est loin de là, comme pour certains croyants d’autres religions qui refusent la modernité et la science au nom de croyances et de révélations par exemple, tel que nous le voyons aussi dans THE BRIDE quand la femme veut que son enfant soit vu par un médecin, mais que sa belle-mère s’y oppose, cela allant contre la tradition. Elle le prend même personnel, cela minant son autorité. On voit là le fossé qui peut séparer des gens de cultures différentes, ce que le multiculturalisme ne peut combler, car s’il est un outil sociopolitique intéressant en certaines circonstances, ce n’est pas une panacée universelle. C’est un outil parmi d’autres. Il ne faut pas non plus négliger une bonne éducation philosophique, humaniste et scientifique (rationnelle), qui peut et doit remettre en cause les croyances, toutes les croyances. Et, le multiculturalisme ne doit pas servir de paravent contre cette éducation commune, car c’est cette éducation qui permet le vivre ensemble au-delà des croyances personnelles.



Je trouve d’ailleurs paradoxal que les groupes fondamentalistes, qui rejettent la modernité d’un côté (science, égalité homme-femme, etc.), y aient pourtant recours de l’autre pour faire du recrutement (You Tube et médias sociaux par exemple).



Et, le sujet de ce film et de ce livre étant certains musulmans plus fondamentalistes, cela pose aussi la question des femmes. Doivent-elles être soumises aux traditions alors que les hommes n’en sont plus au cheval et au sabre pour commettre leurs attentats et instaurer la peur? On accepte le modernisme ou on le refuse, il me semble. Mais, d’être ainsi à cheval sur les deux plans est un anachronisme pour moi. Remarquez que ce n’est pas propre à l’Islam comme je l’ai dit plus haut. Encore dernièrement, j’ai lu qu’« Au nom de Dieu, ils refusent de jouer contre une équipe de soccer mixte » ! Et on parlait ici de chrétiens de chez nos voisins du Sud :


« Vendredi dernier, l’équipe de soccer de l’école secondaire Foothills Academy en Arizona a gagné une partie quand le camp adverse a déclaré forfait. La direction de l’équipe adverse a affirmé qu’il était contre la volonté de Dieu d’affronter une équipe mixte. » (4)


Que dire de plus?


Notes


1. THE BRIDE (GELIN), Lufti Ömer Akad; Turkey; 93 min.; Turc; s.t.f., 1973 : Le parcours d’une famille d’Anatolie s’installant à Istanbul, une tragédie où les traditions très fortes et l’évolution du monde moderne se heurtent. Un classique du cinéma turc.


2. À ce sujet, j’ai pris énormément de notes à la lecture de ce livre. En voici quelques exemples, qui peuvent parfois inclure une indication de ma part. Les page(s) sont une indication, ma note se référant parfois à une idée développée sur plus d’un paragraphe :


- Islam radical (p. 21) et extrême droite (p. 22)


- Voir l’islam sunnite (p. 22) et la mouvance salafiste (p. 23). Important.


- Ne pas juger. Sur les extrémistes (p. 23)


- Thèse bon/mauvais, comme Bush (p. 40), alors qu’on est dans les nuances de gris


- Une Intelligentsia marginalisée et les exclus entrent ds islam de combat (p. 44)


- Démocratie arabe (p. 84)


- Est-ce que d’être musulman efface le reste; les autres appartenances? (pp. 243-244)


Malheureusement, quand on prend de telles notes, c’est ce qui nous frappe au moment où on le lit. Dans 6 mois je pourrais avoir besoin de m’y référer, mais mes notes ne m’amèneront pas à ce que je cherche dans un livre papier. Dans un livre électronique, par contre, je pourrais toujours faire des recherches croisées par mots-clés. C’est ce qui fait que je préfère le livre électronique pour ma part. Malheureusement, les copies de presse sont souvent en format papier. Espérons qu’un jour de plus en plus d’éditeurs nous offriront le choix entre l’un (le papier) ou l’autre (EPUB ou PDF).


3. Genevievre Nootens, Moralité fondamentale et normes subjectives : la justification d’un cadre moral commun dans une société libérale, in Luc Vigneault et Bjarne Melkevik (sous la direction de), 2006, Droits démocratiques et identités, PUL : Administration et droit, Collection Dikè, 160 pages, p. 34 pour cette citation.


4.MICKAEL DESTREMPES, Au nom de Dieu, ils refusent de jouer contre une équipe de soccer mixte, in Le sac de chips, Le Journal de Montréal, Lundi, 26 septembre 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/09/26/au-nom-de-dieu-ils-refusent-de-jouer-contre-une-equipe-de-soccer-mixte


Pour l’article original, la source était citée à la fin du texte du Journal de Montréal : AzCentral : www.azcentral.com/story/sports/high-school/2016/09/23/arizona-high-school-boys-soccer-team-refuses-play-team-two-female-players/90966406/


Annexe


Claude Moniquet, 2015, Djihad : D'Al-Qaïda à l'État islamique, combattre et comprendre, Paris : La boite à Pandore : http://laboiteapandore.fr/ et www.messageries-adp.com/boite-pandore/djihad/claude-moniquet/livre/9782875571762



On croyait avoir connu le pire le 11 septembre 2001. On pensait qu'aucune organisation terroriste ne pourrait jamais égaler la dangerosité d'al-Qaïda. On s'inquiétait de voir des dizaines d'Européens rejoindre Le Djihad.




Mais tout cela, c'était avant l'irruption de Da'ïch, l'État islamique. Aujourd'hui, on a droit aux décapitations en direct, aux massacres médiatisés, aux prisonniers brulés vifs, enterrés vivants ou crucifiés, aux femmes lapidées et aux homosexuels jetés du haut des toits. Aujourd'hui on a droit aux femmes esclaves dont les prix se discutent sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, ce ne sont plus quelques dizaines de djihadistes que l'Europe doit craindre, mais des milliers. Aujourd'hui nous assistons à des attentats à Bruxelles, Paris, Strasbourg, Tunis, Sousse, Sydney. Aujourd'hui, l'horreur djihadiste est omniprésente et l'islamofascisme continue à progresser. Et demain?


Ce livre explique ce qu'est Da'ïch, d'où vient son succès et ce qui pourrait provoquer sa chute. Sans concessions, il démontre surtout ce qu'ont été nos erreurs et ce que sont nos faiblesses. À lire d'urgence pour ne pas dire, demain, « je ne savais pas ! » Et pour se préparer à une guerre qui sera longue.


Claude Moniquet


Claude Moniquet a été journaliste et a travaillé vingt ans pour la DGSE. Il est le cofondateur de l'ESISIC, une société de renseignement privé et d'analyse stratégique qui conseille les plus grands groupes mondiaux et plusieurs gouvernements. Hôte fréquent et incontournable des plus grands médias internationaux, il est l'un des meilleurs spécialistes contemporains de la violence politique et du terrorisme.



LE BLOGUE DE CLAUDE MONIQUET : http://leblogdeclaudemoniquet.blogspot.ca/


Mon FFM 2016


Conclusion


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Textes et photos de Michel Handfield (2016-10-03)


Liu Yifei, vedette de The Night Peacock, très bon film, avec Serge Losique, lors de la cérémonie de clôture du FFM.


Pour moi qui aime les films pour leur contenu, ce fut un bon festival malgré l'adversité qu’il rencontre d'année en année. Je le répète, c'est un festival de films international, pas un festival de blockbusters et de tapis rouge !


Plus resserrés, avec moins de films cette année, vu le contexte, nos choix furent plus faciles à faire. Avec la disponibilité de films par internet, l’avenir du FFM passerait-il par un festival plus court, mais avec des films bien choisis selon son mandat qui se répartiraient entre des visionnements en salle et des visionnements en ligne pour aller chercher de nouveaux publics hors de son bassin actuel? Peut-être. Reste à voir si le FFM peut s’adjoindre une équipe de cinéphiles plus jeune et technophile pour se recentrer dans une telle optique.






Mon FFM 2016



Palmarès du Festival des films du monde, Montréal 2016


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 7, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Jury :


Pierre-Henri Deleau, directeur de festival de film, producteur, France

Claude Gagnon, réalisateur, Canada

Goran Markovic, réalisateur, Serbie

Donald Ranvaud, producteur, Italie / Royaume-Uni

Eliseo Subiela, réalisateur, Argentine


LONGS MÉTRAGES


Grand prix des Amériques (meilleur film) :


USTAV REPUBLIKE HRVATSKE / THE CONSTITUTION de Rajko Grlic (Croatie, République tchèque, Slovénie, Macédoine)


Grand Prix spécial du jury :


HAUS OHNE DACH / HOUSE WITHOUT ROOF de Soleen Yusef (Allemagne, Kurdistan)


Prix de la mise en scène :


EVERYBODY HAPPY de Nic Balthazar (Belgique, Pays-Bas)


Prix d’interprétation féminine :


Hannah Hoekstra pour le film DE HELLEVEEG / LA MÉGÈRE / THE FURY d’André van Duren (Pays-Bas)


Prix d’interprétation masculine :


Willem Dafoe pour le film MY HINDU FRIEND d’Hector Babenco (Brésil)


Prix du meilleur scénario :


RÜZGARDA SALINAN NILÜFER / SWAYING WATERLILY de Seren Yüce (Turquie)


Prix de la meilleure contribution artistique :


TATARA SAMURAI de Yoshinari Nishikori (Japon)


Prix de l’innovation :


EMBRASSE-MOI COMME TU M’AIMES d’André Forcier (Canada)


COURTS MÉTRAGES


1er prix :


THE SESSION / LA SÉANCE de Morgane Becerril (États-Unis, France, Italie)


Prix du jury :


SILENCE de Dejan Mrkic (Australie, Croatie, Royaume-Uni)


COMPÉTITION MONDIALE DES PREMIERS LONGS MÉTRAGES DE FICTION 2016


Membres du jury :


Maurie Alioff, critique et écrivain de cinéma, Canada

Mariangiola Castrovilli, journaliste, Italie

Pierre-Henri Deleau, directeur festival de films, producteur, France


Zénith d’or pour le meilleur premier long métrage de fiction :


ATANYM KEREEZI / LE TESTAMENT DU PÈRE / A FATHER’S WILL de Bakyt Mukul et Dastan Zhapar uulu (Kirghizistan)


Zénith d’argent pour le premier long métrage de fiction :


EHO / ÉCHO / ECHO de Dren Zherka (Allemagne, Kosovo)


Zénith de bronze pour le premier long métrage de fiction (ex-aequo) :


IF YOU WERE HERE de Yu Lan (Chine)


DUE EURO L’ORA / DEUX EUROS DE L’HEURE / TWO EUROS PER HOUR d’Andrea D’Ambrosio (Italie)


FESTIVAL SPÉCIAL DU CINÉMA CHINOIS


1er prix :


YE KONG QUE / LE PAON DE NUIT / THE NIGHT PEACOCK de Dai Sijie (Chine, France)


2e prix :


WHEN LARRY MET MARY de Wen Zhang (Chine)


DOCUMENTAIRES DU MONDE


Prix du meilleur film documentaire (ex-aequo) :


KEN SAN de Yuichi Hibi (Japon)


ALBERT ET ALMA EN SEIZE TEMPS / ALBERT AND ALMA IN 16 STRINGS de Philippe Frenette-Roy (Canada)


CINÉMA CANADIEN


Prix du meilleur film canadien :


1er prix :


EMBRASSE-MOI COMME TU M’AIMES d’André Forcier (Canada)


2e prix :

MÁS ALLÁ DE LO QUE QUEDA / AU-DELÀ DE CE QUI RESTE / BEYOND WHAT REMAINS de Peter Tharos et Bassel Martin (Canada)


PRIX GLAUBER ROCHA POUR LE MEILLEUR FILM DE L'AMÉRIQUE LATINE


FRAGMENTOS DE AMOR / FRAGMENTS D’AMOUR / FRAGMENTS OF LOVE de Fernando Vallejo (Porto Rico, Colombie).



Mon FFM 2016



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