Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique !


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut !


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise !

On est sceptique, cynique, ironique et documenté !


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 19 11, du 2017-11-21 au 2018-01-14.


Désolé pour le retard, mais différents évènements ont retardé la production des Vol 19-11 et 20-01, dont des problèmes d’ordinateurs; un problème de Windows finalement dû à un problème de disque dur. Chose rare, par chance.


Depuis 1999!











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Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


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Le Noyau !

Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.



ISSN : 1701-7696

Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.




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Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Recette explosive

Nos brèves du 2017-11-15 au 25 (en version corrigée et, parfois, augmentée)

Joyeuses fêtes 2017



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


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Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Vous trouverez ici des éditos, essais et reportages de la revue Societas Criticus.


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Recette explosive


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 11, Essais : www.societascriticus.com


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie, 2017-12-17


Rédigé à partir de quelques lignes sur mon Facebook suite à l’attentat de New York du 11 décembre dernier.



J’ai décidé de vous donner une recette explosive. Suffit de mélanger religion et politique. Elle n’est pas nouvelle, on la maitrise mal, on l’utilise toujours et on est surpris de voir les résultats nous sauter en pleine face.


Aujourd’hui, c’est triste pour New York, car c’est là que ça a sauté. (1) Mais, quand un président déclare la guerre à la planète au nom de ses croyances, que ce soit contre l’accord de Paris sur l’environnement (2) ou sur le statut de Jérusalem (3), peut-on être surpris?


Quand la survie de la planète lui importe moins que les intérêts économiques et religieux de quelques-uns, n’est-ce pas déclarer la guerre à l’humanité?


Élu grâce au soutien de chrétiens fondamentalistes qui croient que recréer le grand Israël biblique fera redescendre le Christ sur terre et que ce sera enfin la paix, il soutient donc ce plan d’occupation, même contre des résolutions des Nations-Unies. Rien pour faciliter la paix. Au contraire, c’est jeter de l’huile sur une région instable où existent des conflits tribaux depuis des siècles.


Le problème est cette union entre politique et religion, les religions étant d’abord et avant tout basées sur des croyances. Si on croit que Dieu est avec nous, pourquoi négocier? Pourquoi se pacifier? Alors, quand religion et politique s’emmêlent, on est mal barré. Les guerres de religion (4) ne datent pas d’aujourd’hui. Par exemple « Le Premier Temple ou Temple de Salomon a été construit, d'après la Bible, par le roi Salomon (au Xe siècle av. J.-C.). Il a été entièrement détruit par Nabuchodonosor II en 587 av. J.-C. » nous apprend Wikipédia. (5) Ces conflits ont donc continué jusqu’à nos jours.


Même la Seconde Guerre mondiale est en partie due à la religion :


« (...) la solution finale n'était pas son principal objectif. En fait, le premier objectif de Hitler était plutôt d'établir l'État allemand; c'était sa vision du peuple élu aryen. Tel était son mandat divin pour le monde. Ce point de vue, joint à celui des « hitléristes », est essentiel pour une compréhension globale du nazisme, car il intègre les composantes religieuses. Selon l'interprétation hitlérienne, la race juive n'a fait que tromper le monde depuis l'aube de l'histoire, en se proclamant peuple élu. Il ne peut y en avoir qu'un : la race nordique. Le mensonge juif a empêché, à maintes reprises dans l'histoire, l'implantation triomphante du sang nordique et la réalisation de son destin providentiel. C'est ainsi que la haine viscérale de Hitler, même si elle trouva son origine dans les milieux sociaux antisémites de sa jeunesse, a vraiment pris forme devant les obstacles qu'il voyait posés au triomphe de la race germanique par le faux peuple élu. » (6)


Alors, les conflits actuels ne sont pas très différents : religieux et idéologiques, ils sont dans les mêmes ornières ! C’est le cas du conflit israélo-palestinien par exemple (7) ou de celui entre différents courants de l’Islam (8).


Mais, ce qu’on croit, les autres ne le croient pas nécessairement. Ils vont peut-être même contre nos croyances; ont d’autres idées. On doit l’accepter dans une société plurielle et ouverte. C’est là le propre des sociétés libérales et multiculturelles. (9) Malheureusement, au nom de la politique et de l’économie, on oublie ces principes quand on négocie avec d’autres pays. Je n’ai jamais entendu un premier ministre canadien dire que le multiculturalisme serait une solution au problème israélo-palestinien. Au contraire, on est pour la division et l’exclusion à l’étranger, comme si ce qui était bon au Canada ne l’était plus ailleurs. C’est ainsi qu’on peut parler du « soutien indéfectible » à Israël à l’étranger (10) et trouver le Québec fermé sur lui même parce qu’il remet en cause le multiculturalisme canadien comme allant trop loin. Quand le Canada aura-t-il le courage de défendre le multiculturalisme et l’ouverture libérale qu’il promeut à l’interne comme solution de paix dans le monde, que ce soit en Israël, en Arabie saoudite, ou ailleurs? Ce serait au moins conséquent.


Aura-t-on aussi le courage de défendre l’athéisme comme on défend les religions, car si on peut croire que Dieu existe, on peut aussi croire qu’il n’existe pas. De toute façon, il ne s’agit pas de vérités vérifiables, mais de croyances. Tout comme pour l’horoscope :


« Religion is exactly the same kind of thing as astrology : it originates in the pre-scientific, rudimentary metaphysics of our ancestors. » (11)


Un multiculturalisme qui s’affirme doit être capable de le faire hors de ses frontières aussi, non seulement chez lui en toute sécurité. C’est d’ailleurs ce que font les religions : elles s’exportent par l’immigration et tentent de s’imposer en trouvant des brèches dans nos lois. Elles sont politiques et conquérantes. La promotion de la diversité, de la laïcité et même de la neutralité doit aussi l’être pour faire sa place et imposer une paix face à ces guerres de religion. Car, ne nous trompons pas, ce sont des guerres de religion, car elles affirment toutes avoir le fin mot de l’Histoire alors que les autres se trompent. Chacune réécrit l’histoire à sa manière pour avoir raison. Et leurs fidèles n’ont pas peur d’aller devant la justice pour défendre leurs droits de croire alors que la science n’est même pas reconnue dans la charte des droits et libertés canadienne. Pourtant, Dieu y est, comme si nous en étions encore à l’obscurantisme ! (12)


En fait, on n’a aucune preuve que Dieu a parlé aux hommes, ni même de son existence. C’est là la question fondamentale. Un mystère. Comme je l’ai déjà écrit, et pour ne pas me répéter, je me cite :


« Il faut enlever la référence à Dieu dans le préambule constitutionnel, car comment peut-on affirmer combattre du terrorisme religieux quand nous-mêmes nous fondons notre constitution sur la volonté de Dieu, et la remplacer par des principes qui reconnaissent la souveraineté du Peuple et la primauté du droit, car Dieu a peut être créé le monde, mais le monde s'est peut-être créé tout seul aussi ! Après coup, par incompréhension, on peut l'avoir expliqué par Dieu ! C'est un mystère qui le restera longtemps, peut-être jusqu'à la fin des temps. Et, à ceux qui disent que rien ne peut se créer tout seul, qui a créé Dieu alors? Dieu peut être une entité grandiose autocréée, j'en conviens, mais si Dieu n'était que l'allumette qui a mis le feu au bigbang, il y en a une gang qui va être surprise quand on leur présentera ! C'est une question de Foi. » (13)


Quant aux prophètes, aujourd’hui l’on sait bien que d’entendre des voix peut être tout simplement que nous nous parlons à nous-mêmes, ce qui est normal, tout comme cela peut relever de certaines pathologies médicales quand on croit vraiment que des entités extérieures nous parlent. (14) Alors, avant de crier aux prophètes et à la vérité, gardons notre calme. C’est d’ailleurs ce que j’aime du « Je crois en Dieu » (15) : il nous rappelle que c’est d’abord une croyance.


Quant à ceux qui veulent forcer Jésus à revenir en reformant le grand Israël biblique au risque de guerres, rappelons-leur d’abord ce que Jésus a dit au Diable : « Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu », quand ce dernier lui disait « jette-toi en bas; car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet ». (16) Les chrétiens sionistes devraient s’en souvenir, eux qui veulent forcer le retour du Christ en reformant le grand Israël biblique ou en ne s’occupant pas d’environnement, croyant que Dieu va faire un nouveau ciel et une nouvelle terre pour remplacer celle qu’ils auront rendue invivable ! Mais, s’il devait demander des comptes? Puis, parlant de Jésus, il faudrait aussi voir le personnage historique. (17)


Les religions sont des croyances, ne doivent pas devenir des droits et encore moins prétexte à des guerres par des politiciens et des idéologues religieux qui s’en servent pour leur pouvoir. On doit remettre les religions à leur place et en donner davantage à l’éducation et à la science. Sinon, ça donne ces guerres que sont le terrorisme, l’exploitation économique de l’humain et la destruction de la planète au nom de croyances. Trump n’est pas le seul à jouer avec le feu et à risquer de nous bruler pour faire plaisir à un électorat religieusement aveugle. Que le Canada donne l’exemple en enlevant Dieu du préambule constitutionnel canadien. Ce sera déjà un pas dans la bonne direction si on veut jouer un rôle dans l’histoire de l’humanité et de sa pacification, car la plupart des guerres sont en lien avec des croyances. Tous les combattants croient d’ailleurs avoir Dieu à leur côté. C’est pourtant impossible à moins d’avoir plusieurs dieux ou que Dieu se batte avec lui-même s’il existe.



Notes



1. CATHERINE TRIOMPHE, THOMAS URBAIN / Agence France-Presse, New York, «Tentative d'attentat terroriste» à New York: quatre blessés, lapresse.ca, 11 décembre 2017 : www.lapresse.ca/international/etats-unis/201712/11/01-5146630-tentative-dattentat-terroriste-a-new-york-quatre-blesses.php?


2. JEROME CARTILLIER, Agence France-Presse/WASHINGTON, Climat: Trump signe un décret qui efface le travail d'Obama, La presse, 28 mars 2017 : www.lapresse.ca/international/etats-unis/201703/28/01-5082983-climat-trump-signe-un-decret-qui-efface-le-travail-dobama.php





3. Propos recueillis par Stéphane Baillargeon, Pourquoi Jérusalem cristallise-t-elle les tensions? Entretien avec l'historien Vincent Lemire sur le transfert de l’ambassade américaine, Le Devoir, 9 décembre 2017 :

www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/515068/vincent-lemire-sur-le-transfert-de-l-ambassade-americaine-a-jerusalem


4.https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_religion


5. https://fr.wikipedia.org/wiki/Temple_de_Jérusalem#Temples_successifs_selon_la_Bible


6. Harvill-Burton, Kathleen, 2006, Le nazisme comme religion. Quatre théologiens déchiffrent le code religieux nazi (1932-1945), Québec: Presses de l’Université Laval (www.pulaval.com), 252 pages, ISBN: 2-7637-8336-8, p. 51


7. https://fr.wikipedia.org/wiki/Conflit_israélo-palestinien



8. https://en.wikipedia.org/wiki/Islamic_schools_and_branches



9. « La moralité libérale comporte un tel engagement envers le respect de la divergence des conceptions religieuses, philosophiques, et métaphysiques, conceptions qui, de pair avec les principes et valeurs politiques, donnent un sens à la vie des individus. Seul un tel engagement peut fonder la valeur morale du pluralisme. En effet, toute défense du pluralisme et du désaccord raisonnable implique minimalement de défendre l'idée que l'adhésion aux valeurs morales passe nécessairement par l'intériorité individuelle, et que la coercition est inutile en ce domaine. Toute minimale qu'elle soit, cette exigence implique une contrainte épistémique relativement forte : le respect du pluralisme et du désaccord raisonnable exige que les doctrines dites «raisonnables» soient conciliables avec le pluralisme, c’est-à-dire que les tenants de ces doctrines doivent accepter qu’il est raisonnable pour les autres de nier la véracité de leurs convictions. En retour, cette exigence n’a de sens que si elle provient d’un engagement à l’endroit de la croyance en l’égale liberté de conscience. » (Genevievre Nootens, Moralité fondamentale et normes subjectives : la justification d’un cadre moral commun dans une société libérale, in Luc Vigneault et Bjarne Melkevik (sous la direction de), 2006, Droits démocratiques et identités, PUL : Administration et droit, Collection Dikè, 160 pages, p. 34 pour cette citation.)



10. ASSOCIATED PRESS, Ottawa réitère son «soutien indéfectible» à Israël, Ici-Radio-Canada, 3 JUIN 2015 : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/723734/ottawa-reitere-soutien-indefectible-israel-visite-rob-nicholson-proche-orient


11. P. 35 de Grayling A.C., 2013, The God Argument : The Case Against Religion and for Humanism, London (UK): Bloomsbury Publishing, 205 p. ISBN : 9781408837429. www.bloomsbury.com/uk/the-god-argument-9781408837429/


Nous avions parlé de ce livre dans Societas Criticus, Vol 15 n° 8. 2013-07-28 – 2013-09-20 : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2315022


Pour le HTML et autres formats voir à Bibliothèque et Archives Canada : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


12. Encore récemment j’écrivais ceci :


« Pas surprenant, car la Charte canadienne des droits et libertés est « fondé[e] sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu et la primauté du droit » et non « la souveraineté du Peuple et la primauté du droit » par exemple. » C’est une question dont nous avons souvent parlé en nos pages vu que « la liberté de croyance est protégée par la charte des droits. Pas la science… » Moi, je plaide souvent pour que la science y soit aussi.


Ceci se trouve dans mon texte sur le film « NI JUGE, NI SOUMISE » in Societas Criticus/D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 10, Textes ciné et culture/FNC: http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs3190779


Et je m’y cite : Handfield, Michel, « Éditos: La liberté de croyance et la science », in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 13 no 7, du 2011-06-19 au 2011-08-07: http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2058449

Pour le HTML et autres formats voir à Bibliothèque et Archives Canada : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


13. Pour le texte complet : Les députés, faut mettre vos culottes  ! voir Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 10, Éditos :

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2422142


Pour le HTML et autres formats voir à Bibliothèque et Archives Canada : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/



14. « Lu : gros plan sur notre voix intérieure »


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 16 no 7, Le Journal/Fil

de presse : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2404590


« Il n’y a pas que les fous qui se parlent à eux-mêmes. Nous entendons tous une voix intérieure, notamment lorsque nous lisons attentivement un texte. Lucile Rapin, chercheuse postdoctorante au Département de linguistique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), participe à un projet de recherche qui vise à faire un portrait complet de ce phénomène pour mieux le contrôler. » (Roxane Léouzon, Gros plan sur notre voix intérieure, in Métro/Montréal, 24/07/2014: http://journalmetro.com/plus/sante/529412/gros-plan-sur-notrevoix-interieure/ )


Ma question (2014-07-28 - Version Facebook le 2014-07-27) :


Réexaminer les religions à la lumière de la science et de cette question des voix intérieures, est-ce que ça pourrait relativiser certaines croyances et aider à la paix ou, au contraire, ça ne ferait qu'énerver davantage les fondamentalistes et mener au pire? Voilà pourquoi il faut toujours se rappeler que la croyance religieuse est d'abord une croyance et que la liberté de croyance est une liberté, mais pas un droit, ce que trop de juges et de politiciens oublient; assimilant cette

liberté à un droit! Mais, surtout, il faudrait protéger la science et son enseignement dans nos constitutions, car les religions, elles, sont protégées!


Autre lien :


Mélanie Loisel, À la découverte de la petite voix intérieure, in Le Devoir, 28 juillet 2014 : www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/414491/d-ouvient-notre-parole-interieure


Pour le HTML et autres formats voir à Bibliothèque et Archives Canada : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


15. Je crois en Dieu – ou “Credo”: https://www.paris.catholique.fr/je-crois-en-dieu-ou-credo.html


16. Matthieu 4:7 : http://saintebible.com/matthew/4-7.htm


17. Parlant de Jésus, dans Messadié, Gérald 1988, L’homme qui devint Dieu, Paris: Laffont, Le livre de poche, on a droit à un récit qui fait la part entre les textes bibliques, historiques, et la science. De possibles explications. En plus, on a droit à une postface éclairante (pp. 749-791). Deux passages pour montrer la différence entre la foi et une position historicoscientifiques :


- Sur la mort de Jésus :


« Pendant plusieurs jours, donc, le crucifié était réduit à une respiration superficielle. » (p. 772) (…) Mais, ici, « Pilate s’étonna d’entendre qu’il [Jésus] était déjà mort » (p. 773) (…), car, selon les évangiles, il est mort entre 3 et 6 heures après (pp. 773-4). « Or, et cela est clair, on ne lui rompit pas les tibias. » (p. 774) Un garde l’y enfonça sa lance (p. 774) et « L’abondance d’eau rapportée par Jean révèle avec le minimum de doute possible que le coup de lance - …. - perça la plèvre et non le coeur. » (p. 774)


« Et, voilà encore Joseph d’Arimathie et Nicodème qui s’improvisent fossoyeurs ! De plus, la coutume veut que tout Juif se soit retiré avant le coucher du soleil dans l’enceinte de la Grande Jerusalem. Loin de là, ils s’affairent sur le Golgotha à assurer l’inhumation d’un ennemi public !


(…) En réalité, une infraction explique l’autre. Joseph d’Arimathie et Nicodème savent que Jésus n’est pas mort. D’où la légèreté avec laquelle ils assument l’infraction religieuse. » (p. 776)


Sur l’après :


Quant à son départ, la fin de cette postface soumet une hypothèse intéressante aussi, puisqu’il « laissa des traces de ses pérégrinations après la Passion. » :


« Emmaüs, où quelques disciples et d’autres encore, dont Cléophas, le virent pour la première fois, se trouve sur la route de Joppé, qui est un port. Sans doute Jésus s’embarqua-t-il pour l’étranger ; où alla-t-il ? Peut-être en Asie. » (p. 791)


Suffit de googler « Jésus en Asie » pour voir toutes sortes d’hypothèses et d’explications surgir. Le mystère demeurera donc longtemps entre le Jésus religieux et historique. La foi est sauve et la science peut continuer son travail.




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Nos brèves du 2017-11-15 au 2017-12-25 /Vol. 19 No. 11 (en version corrigée et, parfois, augmentée)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 11, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2018-01-13)


Ici, ce n’est pas ailleurs

Observations et mystique se sont séparés

Terrorisme idéologique et déportations aveugles

Poésie sur Trump

Manque de sérieux des RH

Si Trudeau ne change pas

Pourquoi pas un métro?

Triste pour New York; triste présidence

Le manque d'éducation de la droite populiste…

On fait quoi?

Le point juste par un spécialiste et, aussi, cousin

Ce gouvernement me déçoit

L’école : pas à deux vitesses j’espère

Ce sont des idéaux types

Viol à la télé

Pour être sur la carte

Des dérives de la politique

Tous les pays, toutes les cultures, se valent?

Les sources d'informations diminuent....

Vraie information sur les réfugiés

Quartier des spectacles

Un lapin ou un singe?

Qui paye?

Désinformation

Dogmatique!

Il y a comme anguille sous roche

L’environnement, c’est (pas si) important !

Je pose la question après avoir lu...

Pédagogie ou contenu?

Cuisine à deux !

Fort bon texte

Mieux que le terrorisme pour détruire une société

Refus de soins pour Dieu… triste histoire !

La nudité dans les vestiaires, ça fait jaser !



Ici, ce n’est pas ailleurs (Michel Handfield, Facebook, 2017-12-25)


Le Canada le plus meilleur pays du monde? Mais, comment agissons-nous ailleurs?


Ashifa Kassam in Toronto, Guatemalan women take on Canada's mining giants over 'horrific human rights abuses', theguardian.com, Dec. 13Th, 2017 : https://www.theguardian.com/world/2017/dec/13/guatemala-canada-indigenous-right-canadian-mining-company



Observations et mystique se sont séparés (Michel Handfield, Facebook, 2017-12-24)



Messe de la veille de Noël (fête de la lumière), église Sainte-Bernadette, Montréal. Noël, Jésus lumière du monde, coïncide avec le solstice d'hiver, qui marque que les jours rallongent. Toutes les fêtes religieuses ont des liens avec d’anciennes fêtes païennes, qui, elles, avaient des relations avec l'observation du monde. Puis, probablement, observations et mystique se sont séparés, donnant les sciences et les religions. C'est mon impression.
















Terrorisme idéologique et déportations aveugles (Michel Handfield, Facebook, 2017-12-23)


Si le terrorisme idéologique (politique et religion) est une forme de déshumanité à combattre, les déportations aveugles en sont l'autre face que nous devons tout aussi dénoncer, pas plus intelligentes et tout aussi aveugles !


Catherine James in Kabul and Sarah Marsh in Hamburg, Europe sends people 'home' to Afghanistan, where they have never been, theguardian.com, Dec. 23, 2017 : https://www.theguardian.com/world/2017/dec/23/europe-sends-people-home-to-afghanistan-where-they-have-never-been




Poésie sur Trump (Michel Handfield, Facebook, 2017-12-17)


En facilitant l'ignorance,

En flattant les croyances,

On facilite la manipulation !



C’était ma prose suite à la lecture d’Agence France-Presse/WASHINGTON, L'administration Trump interdit les mots « fœtus » et « transgenre » dans des documents, lapresse.ca, 17 décembre 2017 :

www.lapresse.ca/international/etats-unis/201712/17/01-5147442-ladministration-trump-interdit-les-mots-foetus-et-transgenre-dans-des-documents.php



Manque de sérieux des R.H. (Michel Handfield, Facebook, 2017-12-16)


T'as de vraies études, tu envoies ton CV, t'as pas de réponse. Parlez-moi du sérieux des R.H. !


ISABELLE HACHEY, UN FABULATEUR A OBTENU UNE COTE DE SÉCURITÉ À OTTAWA, LA PRESSE+, Édition du 16 décembre 2017, section ACTUALITÉS, écran 12 : http://plus.lapresse.ca/screens/2cfc2203-006a-4b56-8470-c482610e1629%7C_0.html





Si Trudeau ne change pas (Michel Handfield, Facebook, 2017-12-10)


Tout à fait d'accord. À la prochaine élection, j'hésite entre le NPD et le Parti Vert si Trudeau ne change pas.


Alexandre Shields à Paris, La France appelle le Canada à renoncer à exploiter ses énergies fossiles, Le Devoir, 15 décembre 2017 : www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/515478/petrole-france-canada




Pourquoi pas un métro? (Michel Handfield, Facebook, 2017-12-11)


PAUL JOURNET, ÉDITORIAL QUÉBEC DESSINE-MOI UN TROISIÈME LIEN, LA PRESSE+, Édition du 11 décembre 2017, section DÉBATS, écran 2

http://plus.lapresse.ca/screens/6f51d1d6-07d5-46ce-9159-dc2b374faa38%7C_0.html




Triste pour New York; triste présidence (Michel Handfield, Facebook, 2017-12-10)


Triste pour New York, mais quand un président déclare la guerre à la planète au nom de ses croyances (contre l’accord de Paris, sur le statut de Jérusalem), peut-on être surpris?


C’était mon mot au sujet de :


« Explosion à New York : relisez notre couverture en direct

Quatre personnes, dont le suspect, ont été blessées lundi matin dans l'explosion survenue près de la gare Port Authority et de Times Square à Manhattan, ont indiqué les pompiers new-yorkais. Aucun des blessés n'est en danger de mort. »

(La Presse, 11 décembre 2017 : www.lapresse.ca/international/etats-unis/201712/11/01-5146631-explosion-a-new-york-relisez-notre-couverture-en-direct.php)





Le manque d'éducation de la droite populiste… (Michel Handfield, Facebook, 2017-12-10)


Voilà le problème des droites dans le monde.


Propos recueillis par Stéphane Baillargeon, Pourquoi Jérusalem cristallise-t-elle les tensions? Entretien avec l'historien Vincent Lemire sur le transfert de l’ambassade américaine, Le Devoir, 9 décembre 2017 :

www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/515068/vincent-lemire-sur-le-transfert-de-l-ambassade-americaine-a-jerusalem




On fait quoi? (Michel Handfield, Facebook, 2017-12-03)



Mais, si la majorité ne croit pas à la question de l'environnement, on fait quoi? On fait dur !


Mustafa Santiago Ali, Environmental injustice is rising in America. And minorities and the poor pay the price, theguardian.com, Dec. 3, 2017: https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/dec/03/environmental-injustice-rising-in-america-minorities-low-income?




Le point juste par un spécialiste et, aussi, cousin (Michel Handfield, Facebook, 2017-12-03)



Me Stéphane Handfield - Avocat, La situation des demandeurs d’asile est préoccupante !, Le Devoir, 2 décembre 2017 :

www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/514489/la-situation-des-demandeurs-d-asile-est-preoccupante





Ce gouvernement me déçoit (Michel Handfield, Facebook, 2017-12-01)


Pas de TPS à Netflix, pas de rencontres avec des représentants des travailleurs de l'information dans le cadre de la crise des médias. Entre les beaux discours et les gestes concrets, de plus en plus d'incompréhension. Ce gouvernement me déçoit. Et je n'irai pas à droite. Si le NPD ne fait pas de gaffes....


MAXIME BERGERON, Crise des médias: un comité d'élus claque la porte au nez de la FNC, lapresse.ca, 1er décembre 2017 :

www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201711/30/01-5145498-crise-des-medias-un-comite-delus-claque-la-porte-au-nez-de-la-fnc.php




L’école : pas à deux vitesses j’espère (Michel Handfield, Facebook, 2017-12-01)


Le gouvernement veut peut-être une école privée pour l'élite, où on utilise la technologie comme les tablettes, et une école publique qui oriente vers les métiers. Revenir au XIXe siècle sans le dire !


Jessica Nadeau, L’école gratuite, un concept à moderniser. Cinq commissions scolaires demandent à Québec de définir les suppléments qu'elles peuvent facturer, Le Devoir, 1er décembre 2017 :

www.ledevoir.com/societe/education/514420/l-ecole-gratuite



Ce sont des idéaux types (Michel Handfield, Facebook, 2017-12-01)


Attention, car la droite s'est basée sur Hayek pour laisser les marchés gouverner. Après, les entreprises ont eu le dessus pour prendre les États en otage : quels avantages tu me donnes ou je délocalise? C'est ce qui fait que les services aux citoyens diminuent, mais que l'on fait des ponts d'or aux banques et entreprises multinationales. Comme pour tous penseurs, les politiciens ne prennent que ce qui fait leur affaire et s'en réclament. La même chose est vraie de Marx. Dans le Manifeste du parti communiste, il disait en substance que l'État devait être temporaire, les citoyens devant s'organiser pour répondre à leurs besoins. On pourrait penser à des coops et des comités de citoyens. Mais, une fois à la tête de l'État les révolutionnaires ont vu le Pouvoir... Bref, ce sont des idéaux types, qui, une fois dans les mains de gens, disparaissent, y voyant une forme de pouvoir à prendre, qu'il soit politique, social ou économique.



C’était mon mot au sujet du texte de Nathalie Elgrably-Lévy, Les pires sont au sommet, journaldemontreal.com, 1er décembre 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/12/01/les-pires-sont-au-sommet?


Un complément d'information sur les effets du libéralisme de droite : Why the UN is investigating extreme poverty … in America, the world's richest nation :


www.theguardian.com/world/2017/dec/01/un-extreme-poverty-america-special-rapporteur?CMP



Viol à la télé (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-30)



J'ai corrigé une erreur du dictionnaire qui me change parfois des mots. (J'ai mis l'erreur entre parenthèses.)


Dans Unité 9, c'est le viol comme outil de contrôle et d'instrumentalisation. Tu n'es plus autonome, mais un rouage, un instrument, de la machine. J'étais (et non j'étudie) moins surpris. Dans les Simone, c'était plus « choquant », dans le sens de faire prendre conscience, car plus près de M et Mme Toulemonde ! La fille, même appréciée intellectuellement, devient un réceptacle, comme un kleenex, parce qu'il a besoin de se vider. Pas d'amour, pas d'émotion. Après, bonjour. Il ne pourrait même pas plaider un trop plein d'amour, même si ce n'est pas correct. Là, elle n'était qu'un objet. Un kleenex ou une poupée gonflable eut été pareil. Elle n'était plus personne... Donc, plus dur encore que dans Unité 9, mais nécessaire pour éduquer. Les deux en fait sont éducatifs, mais sur des registres différents : la perte de soi dans un gang pour devenir une pièce de la machine avec laquelle on peut faire n'importe quoi (même d'ouvrir les orifices pour que tu y transportes des choses) dans Unité 9 et la vision dichotomique de la femme chez certains hommes : mon égal dans le travail ou la discussion en public, mais aussi un simple objet de satisfaction personnelle au plan sexuel en privé. Comme si la libido faisait perdre de vue la personne à certains.



Ça soulève aussi une autre question : cela existe-t-il aussi chez les femmes? Peuvent-elles agresser un homme? Celui-ci s'en plaindra-t-il ou inversera-t-il la situation, se croyant le dominant qui a « scoré »? Question de psychologie ou de millénaires de socialisation en ce sens? Je ne sais pas s’il existe de la recherche en ce sens, mais ce serait intéressant à savoir.




HUGO DUMAS, LE RÉALISME CHOQUANT D’UNITÉ 9, LA PRESSE+, Édition du 30 novembre 2017, section ARTS, écran 2 :

http://plus.lapresse.ca/screens/fbdce8c7-74e3-499b-a159-aaebbd9f5ab6%7C_0.html?




Pour être sur la carte (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-29)



Du marketing qui coute moins cher qu'un club de baseball pour être sur la mappemonde : créativité, design et qualité.



C’était mon mot au sujet du texte de MARIE-CLAUDE LORTIE, LA FUTURE DUCHESSE, LA MODE ET MONTRÉAL, LA PRESSE+, Édition du 29 novembre 2017, section ACTUALITÉS, écran 4 : http://plus.lapresse.ca/screens/861f1c5f-b027-48af-a404-725bc08d7c1a%7C_0.html?




Des dérives de la politique (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-29)



Parfois le système déraille, on fait un mea-culpa et rien ne change. En voilà un cas, alors qu'on se dit ouvert. Après, pour faire notre mea-culpa, on acceptera quelqu'un de plus controversé, porteur de notre rédemption et symbole de notre ouverture. Très judéo-chrétien comme approche.



À lire :


Dominique Scali, Une immigrante « parfaite » expulsée : elle a un brillant avenir, mais le Canada n’en veut pas, journaldemontreal.com, 29 novembre 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/11/29/elle-a-un-brillant-avenir-mais-le-canada-nen-veut-pas?



Voir aussi :Le point juste par un spécialiste et, aussi, cousin





Tous les pays, toutes les cultures, se valent? (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-28)


Que disent les extrémistes de la « gogauche » qui disent que tous les pays se valent, mais que l'occident est coupable de tous les maux de par son histoire, comme une reprise politique du péché originel? Que disent les tenants d'un multiculturalisme pur qui dit que toutes les cultures se valent et qu'étant occidentaux nous ne devons ni juger des cultures ni imposer des règles communes du vivre ensemble? J'aime mieux être de centre et conserver ma faculté de juger (1) que d'être des extrêmes, où des idéologues veulent me dire quoi penser. Ils rejettent ce que nous sommes à cause de nos dérives - qui sont à dénoncer et corriger - mais embrassent les autres cultures aveuglément sans en regarder les maux. On doit pouvoir séparer le bon du moins bon, même dans une politique d'ouverture.


Il faut lire Benjamin Pierret et AFP, Pour Paris, l'ONU doit faire bien davantage contre l'esclavage, rtl.fr, 28/11/2017 : www.rtl.fr/actu/international/esclavage-en-libye-pour-paris-l-onu-doit-faire-bien-davantage-7791166070


Note


1. J’ai peut-être pensé ici au titre d’un livre de Kant que j’ai déjà lu :

Critique de la faculté de juger. Voir :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_facult%C3%A9_de_juger




Les sources d'informations diminuent.... (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-27)


Ça laisse place aux rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux. Chacun a droit à ses croyances... Ou trouver des sources fiables, voilà la question qui se pose de plus en plus. Puis, ça fait l'affaire de qui?


The Canadian Press, Competition Bureau to review Torstar-Postmedia deal to buy and close newspapers, ca.finance.yahoo.com, November 27, 2017: https://ca.finance.yahoo.com/news/torstar-postmedia-swap-newspapers-postmedia-151407271.html





Vraie information sur les réfugiés (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-27)



Ceux qui disent qu'on donne tout aux réfugiés en partageant des messages attrayant sont peut-être mal informés. La propagande et les « fake news » savent parfois très bien envelopper du faux contenu vide de sens. Voilà de la vraie information :



MIRNA DJUKIC, Réfugiés et endettés envers Ottawa, lapresse.ca, 27 novembre 2017 : www.lapresse.ca/actualites/national/201711/27/01-5144929-refugies-et-endettes-envers-ottawa.php




Quartier des spectacles, dos à la place des festivals, coin Sainte-Catherine. (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-26)








Un lapin ou un singe? Il grimpe partout M. Chaplin ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-26)






Qui paye? (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-23)



Une chose est sure : faire de la politique coute de l'argent; les citoyens qui votent veulent voir des faces et des noms sur des affiches; peu de citoyens votent, encore moins donnent ou font du bénévolat politique; alors il restera toujours de la place pour les gens d'affaires qui veulent donner, mais, « business as usual », il faut que ça rapporte quelque part. Alors, sont-ce les politiciens qui sont responsables de la corruption ou le désintérêt de la population pour la politique?



C’était mon mot au sujet du texte de La Presse Canadienne, Congrès du PLQ : Jean Charest pourfend l'UPAC et les médias, lapresse.ca, 25 novembre 2017 :

www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201711/25/01-5144850-congres-du-plq-jean-charest-pourfend-lupac-et-les-medias.php






Désinformation. (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-23)



On pourrait avoir sur soi un couteau suisse informatique avec des données sensibles et importantes et se le faire saisir par exemple, car, comme tous les couteaux suisses, il a une petite lame ! Voir http://www.couteaux-suisse.fr/41-couteaux-informatique. Parler du kirpan ici, c'est de la petite politique et de la désinformation. Notre assemblée nationale fait dur.



MARTIN CROTEAU, JOËL-DENIS BELLAVANCE, Kirpan dans les avions : Ottawa oppose une fin de non-recevoir à Québec, lapresse.ca, 22 novembre 2017 : www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201711/22/01-5144474-kirpan-dans-les-avions-ottawa-oppose-une-fin-de-non-recevoir-a-quebec.php




Dogmatique ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-22)



La constitution parle de libertés de croyances et religieuses, mais les juges en ont fait un droit qui semble même empêcher tout dialogue entre croyants de différentes tendances et même non-croyants. Ça devient dogmatique - c'est mon droit - et fermé à toutes discussions et compromis. On parlait de choc des civilisations, maintenant on peut parler du choc des religions, chacune sur son quant-à-soi comme s'il s'agissait d'une vérité ! Pendant ce temps, qui protège la science? Bon texte sur le sujet ici :



NADIA EL-MABROUK, PROFESSEURE À L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL ET MEMBRE DE L’ASSOCIATION « POUR LES DROITS DES FEMMES DU QUÉBEC », LES EMPOISONNEURS DU VIVRE-ENSEMBLE, LA PRESSE+, Édition du 22 novembre 2017, section DÉBATS, écran 7 : http://plus.lapresse.ca/screens/c650486c-518e-4248-b50d-cae4f53c8560%7C_0.html




Il y a comme anguille sous roche (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-20)


Deux passages du texte de La Presse qui en disent beaucoup :


« Pourquoi faut-il une loi pour nous dire que la loi a été respectée? C'est quand même inusité. On applique la loi, mais le législateur sent le besoin de dire : au cas où vous ne l'aurez pas compris, la loi a été respectée. La loi n'a-t-elle pas effet d'affaiblir le processus appliqué en reconnaissant que la loi n'aurait pas été respectée », [s'est questionné le juge Yergeau].


[Puis,] « Il y a eu 330 projets évalués depuis 1979 et il n'y a jamais eu de loi pour dire que le processus avait été respecté», a ajouté le juge. «C'est un choix politique qui a été pris », a rétorqué l'avocate du gouvernement.


Pourquoi faut-il exempter ce projet des lois s'il est si parfait. Il y a comme anguille sous roche. Comme il ne fallait pas d'une commission Charbonneau pour voir un problème inexistant? Des fois, les serviteurs de l'État servent-ils les citoyens ou la machine? De quoi se poser la question.


C’était mon mot au sujet du texte de LOUIS-SAMUEL PERRON, Requête des opposants au REM: « aucune chance de succès », plaide Québec, lapresse.ca, 21 novembre 2017 :

www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/actualites-judiciaires/201711/21/01-5144314-requete-des-opposants-au-rem-aucune-chance-de-succes-plaide-quebec.php



L’environnement, c’est (pas si) important ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-20)


Je laisse mon ami Georges répondre ! www.dailymotion.com/video/xd396


NDLR : Si le lien devient périmé, il s’agit de la chanson « Quand on est con » de Georges Brassens.


Suite au texte d’Alexandre Shields, L’accès aux fonds publics pour les projets d’exploitation d’énergies fossiles sera élargi, Le Devoir, 20 novembre 2017 :

www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/513407/energies-fossiles-quebec-elargir-l-acces-aux-fonds-publics



Je pose la question après avoir lu... (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-19)


- Richard Martineau, Les aventures de Léo le petit lapin, journaldemontreal.com, 18novembre 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/11/18/les-aventures-de-leo-le-petit-lapin


- Richard Martineau, Les aventures de Léo le petit lapin (2), journaldemontreal.com, 19 novembre 2017 :

http://www.journaldemontreal.com/2017/11/19/les-aventures-de-leo-le-petit-lapin-2


De quoi plaire aux avocats et engorger le système de justice. Mais, ce ne peut qu'être une fantaisie de chroniqueur? Non? Des causes qui relèvent de la discussion philosophique expliqueraient-elles ces délais déraisonnables qui font qu'on libère de vrais criminels pour délais déraisonnables? Je pose la question. :)




Pédagogie ou contenu? (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-18)


« Gilbert Sicotte, emporté par la fougue de son art, semble plus exigeant qu’une partie de ses collègues. Il pratique à sa manière, peut-être rugueuse, l’art si cher à Socrate d’accoucher les esprits. » Denise Bombardier (1)



On se rappelle encore Socrate, Platon et Diogène. Ils n'avaient pas étudié la pédagogie, mais enseignaient, car ils avaient du contenu. Qui peut me nommer les pédagogues qui ont fait la dernière réforme de l'éducation?


Pourtant, on parle encore de la Commission Parent (https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_Parent), sur laquelle siégeait Guy Rocher, sociologue, et Alphonse-Marie Parent (Doctorat en philosophie). On se rappelle aussi de la Commission Rioux sur l'enseignement des arts (http://www.ledevoir.com/societe/education/314243/42-ans-plus-tard-le-rapport-rioux-suscite-toujours-le-debat) que l'on doit aussi à un sociologue. Peut-être pour ça d’ailleurs qu'on a tant de difficultés à trouver de l'emploi maintenant en sociologie, car on ne félicite pas les gens pour ce qui est tout simplement normal de faire. Combien de fois voit-on des cadres recevoir des bonis justes parce qu'ils ont atteint leurs objectifs. C'est ta « job » de les atteindre, pourquoi un boni?



C'est même rendu que dans une fête, il faut donner des cadeaux aux enfants non fêtés dans un esprit d'équité au lieu de leur apprendre qu'une fête, ça arrive à ton anniversaire ! Au diable l'apprentissage.


Par équité avec mon voisin, devrais-je avoir ma pension de vieillesse d'avance puisque mon voisin reçoit la sienne? Comme on n'engage pas trop ça un sociologue, car on parle rarement la langue de bois, finalement, dans un objectif de faire plaisir à tout le monde, je devrais peut-être l’avoir ! Cynique? Je sais.


Note


1. Denise Bombardier, Ne grondez pas les petits enfants, journaldemontreal.com, 18 novembre 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/11/18/ne-grondez-pas-les-petits-enfants



Cuisine à deux ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-18)



J'ai fait des betteraves, ensuite j'ai rajouté de l'eau pour faire les pâtes, puis Sylvie a ensuite fait un macaroni aux pâtes rosées et fromage. Il y a des vitamines et minéraux dans nos pâtes. : )













Fort bon texte (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-16)


Larry Elliott, Joseph Stiglitz: 'Trump has fascist tendencies', theguardian.com,

Nov. 16th, 2017 : https://www.theguardian.com/business/2017/nov/16/joseph-stiglitz-trump-fascist-globalisation-bernie-sanders?CMP




Mieux que le terrorisme pour détruire une société (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-16)


Le chacun pour soi, le chacun pour son émotion, respectez ma bulle... et ne me dites rien. On deviendra ainsi une somme d'individualités. Une langue commune, c'est de la violence, car je veux le silence ! :)


C’était mon mot au sujet de PATRICK LAGACÉ, PROCÈS DE LA BRUSQUERIE ORDINAIRE, LA PRESSE+, Édition du 16 novembre 2017, section ACTUALITÉS, écran 3: http://plus.lapresse.ca/screens/637cd595-4ccd-40c6-ada2-c5b735821857%7C_0.html?utm_medium




Refus de soins pour Dieu… triste histoire ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-15)


On doit écrire sur l'acte de décès « suicide par refus de soins », alors si le suicide n'est pas acceptable dans leur religion, ils vivront avec leurs contradictions !


C’était mon mot au sujet du texte de Richard Martineau, « Mourir pour Jéhovah », journaldemontreal.com, 15 novembre 2017 :

www.journaldemontreal.com/2017/11/15/mourir-pour-jehovah?




La nudité dans les vestiaires, ça fait jaser ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-11-15)


Lu : « Ainsi donc, on ne veut plus de nudité dans les vestiaires des piscines de Brossard. » (1)


Mon mot. La seule objection que je vois : avec la présence des cellulaires partout, quelqu'un peut-il faire des photos, voir des photos d'enfants?


Note


1. MARIO GIRARD, CHRONIQUE : ADAM ET ÈVE DANS UNE CABINE, LA PRESSE+, Édition du 15 novembre 2017, section ACTUALITÉS, écran 4 :

http://plus.lapresse.ca/screens/445512d4-8bc0-42f8-a413-9cf0d618b418%7C_0.html


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Joyeuses fêtes 2017


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 11 : www.societascriticus.com





En ces temps troubles où nous nous battons au nom d'idéologies, de religions et de sports, j'observe les oiseaux et ils pensent à vivre. Ils ne sont pas esclaves de ces croyances qui tuent au nom d'un futur pacifique. En guise de carte des fêtes, cette année, la photo de mon inséparable (Love Bird), Picolo.



L'image c'est le message.




Michel Handfield, éditeur

Sylvie Dupont, muse et conjointe










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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Vous trouverez ici les textes Cinéma, Théâtre, Livres, Expositions et autres regards culturels de la revue Societas Criticus.


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AVIS (révisé le 2014-03-23)


Vous trouverez ici les textes Cinéma, Théâtre, Livres, Expositions et autres regards culturels. Plus simple pour les lecteurs, tant dans le format revue qu’internet, de retrouver tous ces textes sous un même volet.

Les citations sont rarement exactes, car, même si l’on prend des notes, il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. J’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée.


Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.



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Would (Danse)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 11, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


http://lachapelle.org



Mélanie Demers / MAYDAY



WOULD puise à la source de tous les futurs possibles et se présente comme une petite méditation sur la potentialité, la possibilité, l'utopie et la manie que nous avons tous de nous projeter dans l'avenir. À spéculer sur le meilleur. À redouter le pire. Et à s'accommoder tant bien que mal du maintenant. Porté par deux interprètes tout en force, WOULD est une réflexion sur les échecs, les chutes et les actes manqués qui, inévitablement, ponctuent les parcours imparfaits de nos vies. En constante lutte existentielle, Marc Boivin et Kate Holden s'affrontent et se confrontent comme deux bêtes sauvages s'approchent à pas mesurés.



En 2014, Marc Boivin reçoit le prix Dora Mavor Moore d’interprétation masculine pour sa performance dans WOULD et en 2015, WOULD remporte le Prix du CALQ pour la meilleure œuvre chorégraphique dans le cadre des Prix de la danse de Montréal.



Conception, mise en scène et chorégraphie : Mélanie Demers avec la collaboration des interprètes / with the collaboration of performers

Interprètes : Marc Boivin, Kate Holden

Musique : Joshua Van Tassel

Conception des éclairages : Alexandre Pilon-Guay

Costumes : Mélanie Demers avec la collaboration des interprètes / with the collaboration of performers

Directrice des répétitions : Anne-Marie Jourdenais

Direction technique et régie : Olivier Chopinet

Travail de voix : Sabrina Reeves


Production : MAYDAY et / and firstthingsfirst






Biographie


Inspirée par les vents de la créativité qui soufflent en divers endroits de la planète, Mélanie Demers produit des œuvres singulières qui témoignent d'une grande liberté d'esprit et de préoccupations très contemporaines. Avec une physicalité, un rythme et une accumulation d’images qui font sa marque, MAYDAY se veut une plateforme d'échanges et de réflexion. Depuis sa fondation en 2007, la compagnie multiplie les collaborations internationales et s'est déjà produite en Amérique du Nord, en Europe, en Asie ainsi qu’en Afrique.


https://vimeo.com/143998406


Commentaires de Michel Handfield (2017-12-15)


Ce serait/c'était; le présent étant dans l'interstice entre les deux !



J'aurais aimé photographier les ombres sur le mur, car les idées qu'on se fait du futur sont aussi près de la réalité que les ombres le sont. Cela fait penser à l’allégorie de la caverne de Platon. (1)


Entre nos réinterprétations du passé - les « j'aurais donc dû » – et nos plans pour le futur existe la réalité du présent; cette réalité que nous ne contrôlons pas en entier ! Nous avons bien un doigt sur une parcelle du présent, mais nous n’avons pas le contrôle entier de nos vies, loin de là, car nous sommes au milieu d’une danse où tous ont un doigt sur le contrôle du présent; certains plus que d’autres, en position d’autorité. Le fameux 1% versus le 99%. (2)


Et, si on peut parfois être en harmonie, quand un grand moment nous rallie, la plupart du temps chacun y va pour soi, de ses pas ou de son monologue. C’est le chaos de la vie. Mais, quelque part, nous en avons besoin pour tenir l'équilibre du présent.



Du chaos naissent d’ailleurs la créativité et de grandes choses. Les conditions qui nous sont extérieures sont aussi importantes que notre soi intérieur pour nous faire agir, parfois plus même ! Sans le froid, nous n’aurions jamais inventé le manteau et sans la chaleur le bikini. Il faut des peurs pour projeter des espoirs dans l’avenir; améliorer les choses. Pour paraphraser le texte de présentation, je dirais « À spéculer sur le meilleur. À redouter le pire. Et à créer tant bien que mal l’espoir dans le maintenant ! » (3)



Belle phrase alambiquée que j’ai faite là, mais qui a du sens. Et bien, voilà ce que je pourrais dire du texte parfois débité par Marc Boivin dans cette création.


Quant à la danse, avec, et parfois entre, Kate Holden et Marc, c’est à la représentation concrète du repoussoir, de la perte d’équilibre, du rattrapage et, parfois, de la grâce que nous permet le futur à laquelle nous assistons; futur qui deviendra présent et passé. Passé qui, tout comme le futur, est sujet à (ré)interprétation.


Dans ce monde où des leadeurs veulent réécrire l’Histoire dans le présent croyant ainsi changer le futur, voire tricher avec leurs actions et leur passé, ce spectacle est on ne peut plus signifiant. Datant de 2014, il était prémonitoire de l’arrivée de Trump deux ans plus tard. (4) « À spéculer sur le meilleur, à redouter le pire, nous avons eu l'utopie ! » (5) Que dire de plus?



Notes


1. Allégorie de la caverne : https://fr.wikipedia.org/wiki/Allégorie_de_la_caverne


2. https://en.wikipedia.org/wiki/We_are_the_99%25


3. J’ai paraphrasé ici ce passage de la présentation officielle que vous trouverez avant mes commentaires :


« À spéculer sur le meilleur. À redouter le pire. Et à s'accommoder tant bien que mal du maintenant. »


4. Élu le 8 novembre 2016, il a pris le pouvoir le 20 janvier 2017. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Donald_Trump


5. Et ici, j’ai repris une partie du même passage qu’en note 3, mais en partant de plus haut :


« (…) l'utopie et la manie que nous avons tous de nous projeter dans l'avenir. À spéculer sur le meilleur. À redouter le pire. »



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VU DU PONT (www.tnm.qc.ca)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 11, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com




Texte : ARTHUR MILLER

Traduction : MARYSE WARDA

Mise en scène : LORRAINE PINTAL


Distribution : FRÉDÉRICK BOUFFARD (Agent d’immigration, débardeur); PAUL DOUCET (Alfier); MAUDE GUÉRIN (Béatrice); MAXIME LE FLAGUAIS (Marco); FRANÇOIS PAPINEAU (Eddie Carbone); MARTIN-DAVID PETERS (Mike), MYLÈNE ST-SAUVEUR (Catherine), FRÉDÉRICK TREMBLAY (Rodolpho).


Durée du spectacle : 1 h 55, sans entracte




MIRAGES D’AMÉRIQUE


Avec cette pièce-choc, l’Américain Arthur Miller, l’auteur de « Mort d’un commis voyageur », a écrit une tragédie pour aujourd’hui : l’histoire d’un immigrant humilié par des lois contraires aux principes de sa culture, le drame d’une communauté déchirée dans ses valeurs et dans ses loyautés, le désarroi d’un homme en proie à une passion interdite. Lorraine Pintal, qui avait créé un bouleversant spectacle avec « Les Sorcières de Salem » du même auteur, nous entraine dans ce récit poignant qui plonge au coeur de dilemmes on ne peut plus actuels.


Eddie Carbone, comme des milliers d’autres Italiens après la Deuxième Guerre, a immigré aux États-Unis. À l’ombre du pont de Brooklyn, il travaille comme débardeur. Lui et son épouse, Béatrice, n’ont pas eu d’enfants, mais ils ont élevé une nièce orpheline, Catherine, qui bientôt aura dix-huit ans. Or Eddie a accepté de cacher chez lui deux cousins de sa femme qui viennent d’immigrer clandestinement. Le plus jeune, Rodolpho, s’éprend de Catherine, mais Eddie ne l’aime pas et son affection pour Catherine a quelque chose de maladivement possessif. Peu à peu, sous les yeux effrayés de sa famille et de sa communauté, Eddie s’engage dans une voie sans issue.


Et pour donner toute sa grandeur à ce personnage dévoré par son obsession : François Papineau. À ses côtés, la puissante Maude Guérin incarne Béatrice et Mylène St-Sauveur, la découverte du « Journal d’Anne Frank », Catherine.



En tournée au Québec avec « Les Sorties du TNM » du 16 janvier au 10 février 2018.

Commentaires et photo de Michel Handfield (2017-11-29)


Introduction


Le lendemain de la première, le TNM me demandait mon appréciation de la pièce. Comme je fais de l’analyse sociale, difficile de répondre comme ça pour moi. Alors, voici ce que j’ai répondu. Ça introduit mon texte en même temps :


« Je me limite à j'aime, car je suis dans l'écriture du texte. Mais, je pourrais aussi dire que je délire sur le contenu social de cette pièce. Comme les choix du TNM sont souvent sociaux et actuels, même pour des classiques, je mettrais régulièrement je délire. Alors, les délires viendront dans quelques années, après l'épreuve du temps. Comme pour « La dame aux camélias », dont le sujet, en lien avec le débat sur légalisation versus décriminalisation de la prostitution, en fait une pièce de référence qui permet d'expliquer ce concept, même en ce qui a trait au débat actuel sur le pot. Ça, pour moi, c'est devenu un classique. Je délire ! : ) Dans quelques années je dirai peut être là même chose de Vu du pont. »


L’Amérique en entrée !



L'Amérique. Les grands espaces ! Peupler, défricher, s'étendre sur le territoire. Ça veut dire venir, voyager et conquérir.



Depuis la découverte de l’Amérique au XVe siècle on vient à sa conquête ! (1) Le mythe est resté. Pourtant, l'histoire a fait des fractures (frontières) et des lois ont été votées contre l’immigration illégale par exemple (2). Malgré cela :


« Ils sont le premier pays d'immigration du monde : en 1991, ils ont accueilli plus de 1,8 million d'immigrants et, en 2005, ils comptent officiellement 36 millions d'habitants nés à l'étranger, soit 12,4 % de la population. » (3)



L'étranger n'est plus un conquérant même s'il croit venir à la conquête de l'Amérique. En fait, on assiste bien davantage à une immigration économique même si le travail ouvrier s’est déplacé vers la périphérie sud-américaine et l’Asie. Mais, Donald Trump a promis aux ouvriers un retour aux années glorieuses de l’Amérique travaillante. Justement celle présentée dans cette pièce. Cela ne peut rendre cette pièce que plus intéressante et actuelle.


Quant au retour en arrière, c’est rarement une bonne idée. Revenir au charbon plutôt que de faire de la recherche sur les énergies renouvelables n’est certainement pas la meilleure idée qui soit vue les couts associés à la pollution, ne serait-ce qu’en santé. Ramener les « sweat shops » et le travail des enfants n’aiderait pas non plus les familles. Pourquoi ne pas plutôt regarder de nouvelles formes de taxation de la production, qui aura de moins en moins besoin de l’humain dans l’avenir (4), pour libérer la créativité par l’éducation et le travail culturel; l’économie sociale et solidaire et l’implication communautaire? Plus tôt que tard, il faudra regarder le revenu de citoyenneté et une nouvelle fiscalité participative. L’avenir appartient à ceux qui regardent en avant et l’histoire est là pour nous rappeler d’où on vient, nos erreurs, mais pas nécessairement pour y revenir. Voilà qui est dit.


Symbolique




Le symbole est resté, du cheval à l'auto, pour conquérir les grands espaces. Suffit de voir des publicités de « Marlboro », avec des chevaux (5), ou des pubs de voitures d'aujourd'hui, mêmes Asiatiques, qui jouent sur l’évasion. Ce n'est pas pour rien que j'ai photographié cette automobile sur la scène : elle situe la pièce dans le temps, les années 1950, même si ça se passe dans quelques coins de rue seulement, autour des « docks » de New York.




Avec des ouvriers italiens !


Quoi de plus symbolique d'ailleurs, « Dockers » (6) étant une marque de « Levi's » (7) emblème du vêtement de travail de l'ouvrier américain fait à partir de tissus de Gènes (Italie) qui a donné son nom aux jeans (8). Tout est là pour comprendre ce qui vient.



S'il n'y a pas de frontières sur la mer, on croit voguer vers un Nouveau Monde à conquérir, mais à l’arrivée on est mieux d’apprendre assez vite que ce monde a des frontières et des règles. Et, à l’intérieur de ce monde, existent des groupes sociaux qui ont aussi leurs règles, comme les Irlandais ou les Italiens par exemple, mais aussi les catholiques, les protestants ou les juifs. Bref, à la liberté pressentie de l’Amérique mythique (l’absence de règles), s’oppose la codification de l’Amérique réelle.


Les grands espaces à conquérir ne sont parfois que trois ou quatre rues d’un quartier ethnique ou ouvrier. La cinquième fait partie d’un autre territoire. C’est le coin des Italiens et un peu plus loin celui des Irlandais dans le quartier des « dockers » par exemple. Les grands espaces de l’Amérique se heurtent à la délimitation des territoires ! Cette tradition a perduré et se retrouve encore aujourd’hui entre gangs différents, que ce soit des frères ethniques, de petits voyous ou de plus grands criminels.



La mobilité sociale



Dans ces milieux, on vise la mobilité sociale, mais on aime moins la mobilité latérale.


On rêve que sa fille marie un avocat ou un docteur, pas un autre « docker » ou un plombier. Mais, ça passerait quand même mieux qu’avec un artiste bohème ou un sans-papier, qui est aussi « docker », mais surtout un sensible qui s’intéresse à l’art, la culture et à la cuisine. Ce type de comportement soulève la suspicion dans ces milieux : il ne faut pas avoir l’air « moumoune » pour y être accepté. Avoir des manières, ça tue, même si c’est de la famille. Rodolpho n’entre pas donc pas dans les bonnes grâces d’Eddie, car il a le malheur d’aimer la culture, d’avoir des manières soignées et de chanter trop fort et trop souvent à son gout et à celui des autres débardeurs. (9)


Catherine, sa nièce qu’il dit aimer comme sa fille, mais qu’en fait il aime un peu trop, s’est éprise de Rodolpho, qu’ils hébergent avec Marco. S’ajoute donc la jalousie. Suffirait d’un coup de téléphone anonyme pour dénoncer ces illégaux et les voir retourner en Italie. Mais, cela pourrait aussi conduire à une vendetta, car on est dans un milieu sicilien. À la fois drame social et psychologique.






À l’heure de Trump et d’une droite qui aimerait revenir aux années glorieuses


Vieille de plus de 60 ans (écrit en 1955), cette pièce est on ne peut plus actuelle, en relation avec l’immigration illégale et économique. Quand on crève de faim chez nous, on est prêt à risquer ailleurs. C’était le cas de ces Italiens comme c’est celui des Haïtiens aujourd’hui. Les réfugiés qui se sentent acculés à une mort lente n’ont pas peur de risquer leur vie pour espérer vivre ailleurs. Traverser des frontières ou la méditerranée quand on risque de toute façon de mourir de pauvreté et de faim dans son pays ce n’est pas un pire choix. C’est tenter sa chance de s’en sortir à la loterie de la vie.


Paradoxalement, à côté de la protection des emplois demandée, existe aussi un besoin de cette main-d’oeuvre, qui ne regarde pas au surtravail pour être concurrentiel sur les marchés mondiaux, car les entreprises occidentales sont en concurrence avec des entreprises de pays moins développés qui n’ont pas les mêmes règles du travail à suivre. Ou les entreprises trouvent de la main-d’oeuvre à meilleur marché, comme ces illégaux, ou elles utilisent des technologies qui coupent le travail pour rester concurrentielles sur le marché mondial ! Sans cela, à plus ou moins brève échéance, elles fermeront ou délocaliseront ce travail dans d’autres pays de toute façon, avec des pertes collatérales pour l’économie nationale. C’est que dans une économie mondialisée tout est lié comme dans une toile. (10)



En 1955 on était encore au commerce international. Maintenant la toile de la production mondialisée à l’échelle de la planète est tissée, comme celle de l’internet si on veut faire un parallèle. Attention à qui voudra en défaire une partie, car tout se tient. S’il y a réforme, elle devra être globale et tenir compte des gens. Elle ne doit pas être égoïste. Mais…


Se pose aussi la question des droits de la personne versus les droits territoriaux, car quels droits dois-je respecter si le système économique me laisse crever de faim dans mon pays et que je peux survivre ailleurs? Surtout, les économies nationales sont menacées par des décisions prises par des gestionnaires qui n’ont plus rien à voir ni avec leur pays d’origine ni les pays où ils font affaire. (11) Ils n’ont qu’à répondre de rendements sur l’investissement ! On est passée d’une économie où le capitaliste avait un nom et un visage, car il avait créé son entreprise et voyait ses employés, à un capitalisme financier basé sur des algorithmes calculés par des ordinateurs. Un capitalisme non seulement aveugle, mais sans visage.



Si ces questions se posaient dans les années 1950, elles sont encore plus actuelles aujourd’hui avec la mondialisation qui met les disparités économiques aux services des entreprises. Et elles se posent même dans les États, des disparités existantes à quelques centaines de km entre deux territoires des États-Unis ou de l’Espagne par exemple. C’est ce qui conduit certaines régions à vouloir se séparer d’un pays qui les a aidés par le passé, mais qu’ils jugent trop couteux maintenant ou comme un frein à leur développement. Si autrefois on voulait se séparer pour améliorer son sort, maintenant on veut se séparer pour conserver ses privilèges. C’est ce qui fait qu’une province pétrolière pourrait se séparer du Canada bien avant le Québec qui bénéficie de paiements de péréquation. Dans le monde de l’individualisme, on ne veut plus payer pour les disparités même si c’est ce collectivisme social et fiscal qui nous a aidés à surmonter des crises par le passé.


Quand on dit que les USA de Trump veulent revenir aux années 1950, la démonstration est ici éclatante. Mais, elle nous éclaire si bien que l’on voit que ce désir de retour en arrière ne se limite pas qu’aux États-Unis. Il est beaucoup plus vaste et inquiétant pour qui observe bien la politique nationale et internationale.



Le western c’est l'Amérique ! (Conclusion)


De la mafia new-yorkaise à la conquête de l'ouest. (12) Tout est grand, tous les rêves sont permis. Une Amérique à faire. Mais « Vu du pont » c'est l'Amérique urbaine des petits travailleurs où l’on espère que ses enfants seront un peu mieux que nous. Le rêve de l"ascension sociale par le travail des garçons - parfois les études - et le mariage des filles à un bon parti. Le rêve brisé pour plusieurs immigrés qui reportaient leurs rêves sur leurs enfants. Mais, d’une autre génération et d’Amérique, ceux-ci n’ont pas nécessairement les mêmes rêves que leurs parents immigrés. « Clash » des générations en vue.


Il faut aussi voir « Il était une fois… le western » au « Musée des beaux-arts de Montréal » dans cette optique.


Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Conqu%C3%AAte_de_l%27Am%C3%A9rique


https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9couverte_et_exploration_de_l%27Am%C3%A9rique


2. https://en.wikipedia.org/wiki/Immigration_to_the_United_States


3. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tats-Unis#D.C3.A9mographie


4. À ce sujet, ce passage d’un article du Devoir est fort éclairant :


« « Les usines du futur n’auront plus que deux employés : un travailleur et un chien, résumait au début de l’année Carl Bass, p.-d.g. d’Autodesk, un concepteur de logiciel 3D. Le travailleur sera chargé de nourrir le chien et le chien sera là pour empêcher le travailleur de toucher à l’équipement. » » (Éric Desrosiers, « PERSPECTIVES : Les robots, le travailleur et son chien », « Le Devoir », 4 juin 2016 : www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/472594/perspectives-les-robots-le-travailleur-et-son-chien)


5. https://www.youtube.com/watch?v=vAK97pTijJ0


https://www.youtube.com/watch?v=SaW0AUb5wzw


6. https://en.wikipedia.org/wiki/Dockers


7. https://en.wikipedia.org/wiki/Levi_Strauss_%26_Co.


8. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeans


9. En passant, ça donne l’occasion de faire un clin d’oeil à la version opératique de cette pièce, dont la première a eu lieu à Chicago en 1999. La musique est de William Bolcom et le libretto d’Arthur Miller :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vu_du_pont_(Miller)


10. C’était justement le sujet de mon mémoire de maitrise (1988): « La Division Internationale du Travail et les Nouvelles Formes d'Organisation du Travail : une nouvelle perspective », Université de Montréal : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/200/300/michel_handfield/division_internationale_travail/pdf/HandfieldMLaDITetlesNFOTunenouvelleperspective.pdf


11. À ce sujet, il faut lire Bauman, Zygmunt, 1999, « Le coût humain de la mondialisation », Paris: « Hachette Pluriel »


12. On peut ici penser à la trilogie de Sergio Leone :


- Il était une fois dans l’Ouest;

- Il était une fois… la révolution;

- Il était une fois en Amérique.




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Trois / http://agoradanse.com


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 11, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Compagnie : Fortier Danse-Création

Chorégraphie : Paul-André Fortier

Interprétation : Karina Champoux, Mark Medrano, Naishi Wang

Musique : Jackie Gallant, Alexander MacSween

Scénographie : Jean-Benoit Pouliot

Lumières : Lucie Bazzo

Costumes : Denis Lavoie

« DJ » : Ginelle Chagnon

Assistante du chorégraphe et répétitrice : Ginelle Chagnon

Direction technique : Karyne Doucet-Larouche


« Fortier Danse-Création » dédie « TROIS » à l’Agora de la danse pour souligner 25 ans de fructueuses collaborations.


À l’hiver dernier, l’Agora de la danse présentait en extérieur l’œuvre de Paul-André Fortier « 15 X LA NUIT » au cœur du Quartier des spectacles. Le chorégraphe propose désormais une œuvre inédite dans deux formats distincts. Cette nouvelle création clôturera notre saison automnale avec quatre uniques représentations.


Pour aller à la rencontre de différents publics, Paul-André Fortier offre une version dépouillée de « TROIS », hors du théâtre. Chacun aura l’occasion d’expérimenter trois de ces « petites danses » dans des lieux originaux et improbables, des lieux qui permettent d’alterner la perception du spectateur.



Paul-André Fortier apporte depuis plus de 40 ans sa contribution à la danse contemporaine québécoise, en tant que créateur, interprète et pédagogue. Il a signé une cinquantaine de chorégraphies, solos, pièces de groupe, propositions in situ. Interprète à la forte présence, cet « homme qui danse » s’impose des contraintes d’espace, de temps et de technique, afin d’explorer ses propres limites et celles de son art. Inspiré par le croisement des disciplines artistiques, il a collaboré avec d’autres créateurs, notamment Françoise Sullivan, Betty Goodwin, Rober Racine, Alain Thibault, Robert Morin ou encore Malcolm Goldstein. En 2010, il est nommé Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par la France. En 2012, il reçoit le Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle et une nomination au sein de l’ordre du Canada en tant qu’Officier. En 2013, il se voit accorder une bourse de carrière du Conseil des arts et des lettres du Québec.


Commentaires de Michel Handfield (2017-11-23)


Quand on lit la présentation de l'œuvre, on peut penser pas de deux, pas de trois.

Mais, trois c'est un nombre premier. Ça fait un, deux, trois Go, ! Blague d'intellectuel.


En fait, trois est un nombre psychosocial. Chez les enfants, il est marquant pour celui du milieu : « les deux plus vieux, vous allez faire ça » ou « les deux plus jeunes, vous allez vous coucher ». L'enfant du milieu est indéfini, toujours dans l'ombre.


Trois, c'est aussi la personne de trop dans une rencontre. Deux gars qui ont l’œil sur la même fille; une fille qui a l’œil sur un des deux gars; deux gars qui ont l’œil l’un sur l'autre par exemple, car beaucoup de combinaisons sont possibles.


À part pour les trios de musique, trois peut mettre le trouble : un deux contre un au hockey; un drame passionnel dans un trio amoureux; un cheval de trois !  : )


Toute cette symbolique transpirait de cette œuvre quand un couple se formait et que le troisième était à l'écart. Puis, il revenait faire sa danse en solitaire, mais, ne nous surprenons pas, c'était l'appel nuptial du pigeon qui ne veut pas rester seul.


La danse c'est surtout la langue de la séduction des corps. Voilà ce que j’ai vu dans ce spectacle. Lumineux, il me faisait sourire et c’est ce que j’ai voulu transmettre dans ce texte un peu humoristique même si ce n’est pas mon habitude.


Écrit en métro entre les stations Place d'armes et Saint-Michel en sortant du spectacle, relu et corrigé aujourd’hui.




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MYTHOMANIA / MULTIDISCIPLINAIRE


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 11, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


16 > 25 novembre 2017


http://lachapelle.org


Nicolas Berzi / Artiste inconnu


Mythomania plonge le spectateur dans les mutations de nos relations amoureuses, en confrontant sur scène l'univers du merveilleux et l’autoreprésentation sur le web.


En partant des mythologies antiques sur Éros, le spectacle nous immerge ensuite dans l’atmosphère du conte merveilleux pour enfin plonger le spectateur dans l’univers de la rencontre en ligne et des discours scientifiques plus actuels sur le comportement amoureux. Ainsi sont exposées sur scène diverses formes narratives et affabulatrices qui stimulent et perpétuent le fantasme amoureux. Qu’est-ce donc que l’amour? Un fantasme, une fable, un comportement neurobiologique, un phénomène scientifiquement improbable qui arrive une fois aux 10 000 vies? Ou serait-ce la façon que nous avons de se raconter les étapes de nos rencontres, en exagérant leur valeur symbolique? Une série de mécanismes psychologiques que les créateurs de ce spectacle explorent sur scène, mécanismes amplifiés par nos comportements virtuels et anonymes en 2017.


https://vimeo.com/239852592


Commentaires de Michel Handfield (2017-11-21)


Fanfreluche techno  ! (1)


On est d'abord dans un conte de petite fille qui rêve de rencontrer le grand amour. Puis, elle le rencontrera... mais peut être pas. Car est-on dans la réalité ou dans une histoire qu’elle se conte? Pas sûr, puisqu’elle est mythomane. (2)


Puis, dans un second temps on bascule dans la science. Elle nous raconte, entre autres, les âmes sœurs et les atomes crochus selon un ex-scientifique de la NASA, qui tente de répondre à des questions improbables, comme « la probabilité de rencontrer votre âme sœur ». (3) En tous cas, ça explique le taux de divorces.


Puis, il y a aussi l'amour qui change de formes… comme cette prestation qui va du conte, à la science en passant par la musique, car elle joue du piano et a un accompagnement électronique au besoin. Bref, une soirée intéressante, et un peu déstabilisante, ce qui nous laisse sur la ligne entre réflexion philosophique et interprétation scientifique.


Et, si l Humain allait parfois contre les probabilités et pouvait même les déjouer? N’est-ce pas ça le facteur humain? L’improbable réalisé.


En conclusion, ce fut une soirée captivante qui nous laissa pensifs. C’est d’ailleurs là la force du conte que de favoriser la réflexion. Pari réussi de cette Fanfreluche moderne !


Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fanfreluche_(série_télévisée)


2. mythomanie : nom féminin. Tendance anormale à inventer des faits ou des personnages. (Dictionnaire Antidote)


3. À ce sujet, 3 liens :


- ROSE-AIMÉE AUTOMNE T. MORIN, L’ESTIE D’ÂME SOEUR, Urbania, 24 JUILLET 2017 : http://urbania.ca/253522/lestie-dame-soeur/


- https://en.wikipedia.org/wiki/Randall_Munroe


- http://editions.flammarion.com/Auteurs/munroe-randall



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REWRITING DISTANCE/Agora de la danse


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 11, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


http://agoradanse.com


15 > 18 NOVEMBRE 2017, 60 MINUTES


Chorégraphie : Guy Cools, Lin Snelling

Interprétation : Guy Cools, Catherine Lalonde, Lin Snelling, Peter Trosztmer

Documentation : Michael Reinhart



Une occasion de raconter des contes contemporains avec des éléments inspirés par Montréal, la ville qui accueille les artistes, en utilisant écrans et rouleaux de papier comme supports pour placer l’écriture au cœur de l’œuvre.



Suite à leur rencontre en 2003, durant l’évènement « Vooruit Danse en Avant », présenté par l’Agora de la danse, le dramaturge belge Guy Cools et la chorégraphe canadienne Lin Snelling ont initié ce projet artistique composé d’histoires qui appartiennent aux espaces dans lesquels ils interprètent l’œuvre. Ces contes sont nourris par les collaborateurs au projet et des thématiques qui leur sont propres. À Montréal, ce sont la journaliste et interprète Catherine Lalonde, et le chorégraphe et interprète Peter Trosztmer. Une œuvre vivante tout en improvisation qui fait coexister sur scène paroles, écriture et mouvements où chacun est tour à tour public, témoin et interprète.


Commentaires et photo de Michel Handfield (2017-11-21)



Où j’étais assis, à terre dans un coin sur un coussin, il y avait parfois un petit problème avec la diffusion du son, alors suivre les dialogues n'était pas toujours facile. Mais, j’étais très confortable. Cependant, dans la perspective « de raconter des contes contemporains avec des éléments inspirés par Montréal », une grande ville, que le son d’une conversation ne soit pas toujours clair, c’était plutôt réaliste.


Je ne parlerais pas de danse au sens propre ici, mais plutôt de performance. Car, s’il y a de la danse, il y a aussi autre chose; des éléments tirés du quotidien comme de lire ou de conter des anecdotes par exemple. Du dialogue.


On se retrouvait parfois dans le noir, car il arrive que l’on ferme les lumières. Montréal peut aussi être plongé dans le noir. Alors, commence le travail d’orientation spatiale du public. Par les sons, on devinait où les protagonistes allaient. Cela faisait partie de cette expérience multisensorielle, car les pas, on peut aussi les suivre par les oreilles ! Ça donne un tout autre sens au mot danse.





Enfin, l'usage du papier comme objet scénique était fort signifiant à l'ère du numérique. Si le papier sert encore pour des circulaires, revues et journaux; des rapports qui vont dormir sur les tablettes étatiques; et les avocats, dont on peut penser qu’ils ne connaissent pas encore la clé USB avec leurs énormes porte-documents; le papier sert-il encore à correspondre dans la vie quotidienne?




Même dans les films le texto semble être devenu un personnage ! Le papier devient alors un objet de jeu et de loisir. On dessine, on fait de l’artisanat, on emballe, ou on décore avec. Mais, on s’en sert de moins en moins pour correspondre.


Sur ce dernier point, même l'écriture change, les langues se mêlant parfois à cause du multiculturalisme des villes. Alors, les émoticônes, les dessins, les photos et les « selfies » deviennent des moyens de communication dans l’écrit. D'ailleurs, avez-vous remarqué que les émoticônes se sont multipliées à mesure qu’a progressé la mondialisation, les échanges et le multiculturalisme et qu’ils se retrouvent autant sur des affiches que des lettres maintenant? Ils sont sortis du monde exclusif de la communication électronique pour se retrouver partout.


Bref, comme je l’ai dit plus haut, ce spectacle c’était plus que de la danse. C’était une performance symbolisant Montréal au XXIe siècle.





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Rouge 4