Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est sceptique, cynique, ironique et documenté!


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 19 2, du 2017-01-26 au 2017-02-14.


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

C.P. 73580

Succ. Parc octogonal

Montréal H2A 3P9


Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696


Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Éditos


- Boutons d’amour du 14 février 2017…

- Je suis.…

- Trump vu dans la danse et le théâtre  !



Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct


- Notre brève du 2017-02-14 / Vol. 19 No. 02 (en version corrigée)


- Nos brèves du 2017-02-11 au 2017-02-12 /Vol. 19 No. 02 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


- Nos brèves du 2017-01-20 au 2017-01-30 /Vol. 19 No. 02 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)




D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


DI a vu! - ciné, théâtre, expositions et quelques annonces d’évènements (avec index)


- Bonheur sur le chantier au CCA

- ACTION MOVIE (PERFORMANCE + MULTIDISCIPLINAIRE)

- PEER GYNT (Théâtre)

- Chagall, couleur et musique au Musée des beaux-arts de Montréal

- La Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht (théâtre)

- Corps morts (Danse)




Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Nos éditos !


Boutons d’amour du 14 février 2017…


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 02, Éditos : www.societascriticus.com


Texte, dessin et photo de Michel Handfield (2017-02-14)


Pour l’amour et la protection des piétons, des cyclistes et de l’environnement, à quand ce bouton...














À la place de celui-ci?


Photo prise au marché central (2017-01-22). Comme plusieurs boutons de lumières, il est sur le trottoir, même pour les cyclistes. Après, on nous dit de ne pas aller sur le trottoir avec notre vélo. Quand on parle de non-sens !


Alors, on doit descendre de notre vélo pour aller appuyer dessus. Le même principe pour les autos rendrait moins agréable son usage et aiderait certainement à en réduire le nombre (un plus pour l’environnement) et à favoriser l’usage du transport en commun, sur voie réservée avec lumières automatiques pour les autobus. Ce système de synchronisation des lumières avec les autobus existe déjà à Montréal d’ailleurs. Ce serait aussi bénéfique au transport actif, comme la marche, le vélo, les patins à roues alignées… et, pourquoi pas, la piste de ski de fond en bordure du trottoir en hiver?


Au lecteur de choisir s’il doit me prendre au premier ou au second degré. Mais, certainement cynique ou ironique pour faire réfléchir, car une réflexion est nécessaire sur nos modes de déplacement versus l’environnement.



Je suis.… (Michel Handfield, Facebook, 2017-01-30)



Toujours mal à l'aise d'écrire je suis... quand il y a de ces évènements malheureux comme Charlie, Paris, Québec, etc., car il y a toute cette instrumentalisation des ethnies, religions, couleurs qui me fait penser au « vous êtes avec nous ou contre nous » de George W Bush. Mais, là, je crois avoir trouvé la formule qui me convient : JE SUIS TERRIEN ! Car, au-delà des idéologies il faut penser arrêter ces chicanes de croyances et respecter ce vaisseau spatial qu'est la terre (pensons à l'environnement), sinon nous nous mettons tous en danger. Et, les dieux n'y sont pour rien. Ce sont nos comportements et nos croyances qui sont en cause, car ils sont guidés par nos seuls désirs et notre convoitise sans penser que nous sommes tous sur la même planète et que nos guerres sont tout aussi dangereuses pour nous que pour les autres si nous l’endommageons au nom de folies meurtrières, que ce soit la surexploitation capitaliste où des idéologies religieuses ou politiques. C'est dit.


Écrit suite à cette attaque à la mosquée de Sainte-Foy par un illuminé d’extrême droite le 29 janvier au soir.



Trump vu dans la danse et le théâtre !


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 02, Éditos : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2017-01-29)


Le 20 janvier 2017, j’ai assisté à la première de La Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht au TNM. Une pièce fort à propos que j’ai vue le jour de l’intronisation de Donald Trump à la présidence des États-Unis ! Il y a de ces hasards parfois…



Le 23 janvier suivant, je voyais Corps morts (Danse) à La chapelle. La symbolique de la danse peut parfois nous conduire vers des avenues que nous ne prévoyions pas.


Deux textes à lire pour comprendre l’élection de Donald Trump, car ils en parlent à leur manière à travers l’œil de la culture :


- La Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht (théâtre)

- Corps morts (Danse)



Index


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

Par Michel Handfield


Des mots ou des liens que nous plaçons sur Twitter, Facebook, et/ou Linked In et que nous reprenons ici vu la valeur que nous leur trouvons.


Pour la mise en page de messages d'abord mis en ligne sur les réseaux sociaux, des corrections sont parfois nécessaires après coup, car il faut quelquefois tourner les coins ronds pour les besoins des médias sociaux, comme les 140 caractères de « Twitter », mais aussi pour la rapidité du direct lors d'un évènement qui demande déjà toute notre attention! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas changer l'apparence du direct. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées bien avant la mise en page!


Notre brève du 2017-02-14 /Vol. 19 No. 02 (en version corrigée)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 02, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


La tempête de février ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-02-14)



Trois photos de la tempête du 12 au 13 février 2017 à Montréal (26 cm de neige), en balayant mon toit, car la neige était légère. Sur l'une on voit le mât du stade olympique au loin, l'autre la neige sur les toits et dans les cours et la 3e un vol d’oiseaux, pas très clair, car pris à 17:42 heures, à la brunante.
















Nos brèves du 2017-02-11 au 2017-02-12 /Vol. 19 No. 02 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 02, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2017-02-12)



- Arrêtez de dire le président américain

- Si on mettait de côté certains intérêts particuliers…

- Le français prend le bord en France !

- Question complexe




Arrêtez de dire le président américain (Michel Handfield, Facebook, 2017-02-12)



Avec ce président, s’il vous plait, arrêtez de dire le président américain, mais, disons états-unien, car, comme Montréalais, je suis aussi d'Amérique. Il est temps de le remettre à sa place dans ses frontières et cesser de le prendre pour le président américain. J'espère, un jour, un vrai parlement de l'Amérique; inclusif de tout le continent avec des normes minimales pour le développement social et l’environnement.



C’était mon mot au sujet du texte de ROB LEVER, Agence France-Presse/Washington, Malaise autour du dîner des correspondants de la Maison-Blanche, Publié le 12 février 2017 : www.lapresse.ca/international/etats-unis/201702/12/01-5068738-malaise-autour-du-diner-des-correspondants-de-la-maison-blanche.php




Si on mettait de côté certains intérêts particuliers… (Michel Handfield, Facebook, 2017-02-11)



Puis, si on mettait de côté certains intérêts particuliers pour parler des vrais problèmes dans le monde, peut être que des gens pourraient commencer à vivre en paix dans leur pays d'origine. À quand, par exemple, une demande du Canada pour une ouverture multiculturelle de ses partenaires envers leurs minorités? Ou encore l'affirmation que la religion est une croyance au même titre que l'horoscope et qu'on serait mieux de s'en remettre parfois à la science au lieu de stigmatiser des individus et des populations au nom de croyances? On pourrait aussi enlever la référence à Dieu de notre constitution pour donner l'exemple. Et, surtout, affirmer, qu'aussi fort et nombreux que l'on croit, ça ne fait pas une vérité comme l'a écrit Nietzches  ! (1)



C’était mon mot au sujet de NICOLAS BÉRUBÉ, Passages désespérés de migrants en Montérégie, La Presse, 11 février 2017 : www.lapresse.ca/actualites/201702/11/01-5068582-passages-desesperes-de-migrants-en-monteregie.php




Note


1. « … la croyance forte ne prouve que sa force, non la vérité de ce que l'on croit. » ((Vu ds le métro de Montréal, 8 février 2010 www.metrocogito.com. Je l'ai retrouvé dans Nietzsche, F., 1995, Humain, trop humain, Paris : Le livre de poche, Classiques de la philosophie, 15e pensée du premier chapitre, Des choses premières et dernières, p. 45, mais elle est beaucoup plus longue que cette seule phrase.)



Le français prend le bord en France ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-02-11)


Non, mais, après avoir résisté aux Romains, ils sont tombés face aux Bretons. Astérix serait en beau Chrix !


Christian Rioux - Correspondant à Paris, JO DE 2024 : Tollé contre le slogan olympique de Paris en anglais, Le Devoir, 11 février 2017 :

www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/491454/made-for-sharing



Question complexe (Michel Handfield, Facebook, 2017-02-11)


Question complexe, étant de souche, diplômé universitaire et ayant moi aussi de telles difficultés avec l'emploi. Parce que j'ai étudié en socio ou parce que j'ai un nom anglais? Moi, qui ai échoué une entrevue parce que mon anglais n'était pas assez « fluent » à ce qu'on m'a dit, devrais-je commencer à me poser cette question à plus de 50 ans. C'était pour un poste de base (près du salaire minimum) dans une bibliothèque de la ville de Montréal. Moi, ça me bloque toujours qu'entre francophones on se met à parler en anglais, encore plus quand la ville doit montrer son caractère français. De ne pas être tout à fait « fluent », mais de répondre quand même dans l'autre langue m'apparait tout à fait correct. N'est-ce pas là aussi une discrimination envers les francophones ne maitrisant pas l'anglais, problème qu'ont aussi des Magrébins? En ce sens, cette discrimination est peut-être plus large que juste basée sur l'ethnie à Montréal.


C’était mon mot au sujet de Stéphane Baillargeon, DIVISION DU TRAVAIL : Portrait de l’immigrant en chômeur diplômé, Le Devoir, 11 février 2017 :

www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/491473/division-du-travail-portrait-de-l-immigrant-en-chomeur-diplome




Nos brèves du 2017-01-20 au 2017-01-30 /Vol. 19 No. 02 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 02, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2017-02-01)


- Je suis.…

- Les frontières

- Lendemain de verglas !

- Il est naïf Trump !

- La présidence vient de dire la vérité

- Concernant les médias numériques…

- 22 janvier 2017, parc Jarry, Montréal

- Mobilisation après coup !

- Le vrai monde selon Trump…



Je suis.… (Michel Handfield, Facebook, 2017-01-30) – vu l’importance du sujet, j’ai aussi placé ce texte, dans son intégralité, en page éditoriale.



Toujours mal à l'aise d'écrire je suis... quand il y a de ces évènements malheureux comme Charlie, Paris, Québec, etc., car il y a toute cette instrumentalisation des ethnies, religions, couleurs qui me fait penser au « vous êtes avec nous ou contre nous » de George W Bush. Mais, là, je crois avoir trouvé la formule qui me convient : JE SUIS TERRIEN ! Car, au-delà des idéologies il faut penser arrêter ces chicanes de croyances et respecter ce vaisseau spatial qu'est la terre (pensons à l'environnement), sinon nous nous mettons tous en danger. Et, les dieux n'y sont pour rien. Ce sont nos comportements et nos croyances qui sont en cause, car ils sont guidés par nos seuls désirs et notre convoitise sans penser que nous sommes tous sur la même planète et que nos guerres sont tout aussi dangereuses pour nous que pour les autres si nous l’endommageons au nom de folies meurtrières, que ce soit la surexploitation capitaliste où des idéologies religieuses ou politiques. C'est dit.


Écrit suite à cette attaque à la mosquée de Sainte-Foy par un illuminé d’extrême droite le 29 janvier au soir.




Les frontières, ce sont des lignes sur des cartes ! Ça peut toujours changer. À suivre. (Michel Handfield, Facebook, 2017-01-29)


Agence France-Presse/Los Angeles, Un mouvement pour la sécession de la Californie gagne du terrain, La Presse, 27 janvier 2017 : www.lapresse.ca/international/etats-unis/201701/27/01-5063905-un-mouvement-pour-la-secession-de-la-californie-gagne-du-terrain.php



Lendemain de verglas ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-01-25)


Ce matin les gens se plaignent : ce n’est pas drôle quand les météorologues se trompent dans une prévision comme le verglas, mais depuis des années ils le disent : avec les changements climatiques, ces situations seront de plus en plus fréquentes. La solution : réduire le CO2. Que font les citoyens, parfois les mêmes qui se plaignent? Ils achètent de plus en plus de gros véhicules émettant du CO2 ! Trouvez l'erreur?



Mon meilleur achat de l'automne 2016 chez Costco : des crampons pour mettre sous mes bottes. En ce 24 janvier 2017 sous le verglas : apprécié ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-01-24)









Il est naïf Trump ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-01-23)


Avez-vous confiance en l'autodiscipline des gens d'affaires? Moi, j'y ai aussi confiance qu'aux résolutions du jour de l'an, car on est tous humains. Sans lois, pas vraiment d'autodiscipline et de bonnes excuses de ne pas avoir tenue ses résolutions. Il est naïf Trump.


Agence France-Presse/Washington, Entreprises : Trump veut réduire 75% de la réglementation, La Presse, 23 janvier 2017 : http://affaires.lapresse.ca/economie/etats-unis/201701/23/01-5062192-entreprises-trump-veut-reduire-75-de-la-reglementation.php




Dans le fond, la présidence vient de dire la vérité : nous vous mentirons ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-01-23)


Neal Urwitz, Don't panic about 'alternative facts' : Column, USA today,

Jan. 22, 2017 (Updated Jan. 23, 2017) : www.usatoday.com/story/opinion/2017/01/22/mainstream-media-still-has-clout-audience-fake-news-alternative-facts-column/96786822/




Concernant les médias numériques… (Michel Handfield, Facebook, 2017-01-22)


Je ne suis pas le seul... Mais, ici, au Québec, la pénétration du journal numérique est - elle aussi importante ?


Thierry Noisette, La lecture numérique de la presse dépasse celle sur papier, Rue 89, 18 janvier 2017 : http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/sur-le-radar/20170118.RUE6172/la-lecture-numerique-de-la-presse-depasse-celle-sur-papier.html



22 janvier 2017, parc Jarry, Montréal : gazon apparent. (Michel Handfield, Facebook, 2017-01-22)


Mais, aux USA, le nouveau président semble croire davantage les climatonégationnistes! (1)


1. J’ai repris ce terme de Monsieur Jacques Senécal qui le suggère dans une lettre ouverte au Devoir, forte à propos je trouve. Voir Les climatosceptiques? Vraiment?, in Le Devoir, 15 décembre 2016 / Jacques Senécal Nicolet, le 14 décembre 2016 (Lettres) : www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/487140/les-climatosceptiques-vraiment







Mobilisation après coup ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-01-22)


Mais, combien n'ont pas voté, se disant que ce n'est pas important?


C’était mon mot au sujet de Heidi M. Przybyla and Fredreka Schouten, At 2.6 million strong, Women's Marches crush expectations, USA TODAY, Jan. 21, 2017 (Updated Jan. 22, 2017) :

www.usatoday.com/story/news/politics/2017/01/21/womens-march-aims-start-movement-trump-inauguration/96864158/



Le vrai monde selon Trump… (Michel Handfield, Facebook, 2017-01-20)


Ayoye. Et la science? C'est vrai, un scientifique ou un écolo ce n'est pas du vrai monde. Il n'est pas dans le peuple. Des extras terrestres? Mais, le buveur de bière, col bleu, qui écoute le football, lui c'est le vrai monde. Tromperie.


C’était mon mot au sujet du texte de STÉPHANE PLANTE, L’administration Trump a déjà modifié considérablement le site web de la Maison-Blanche, Le Journal de Montréal, Vendredi, 20 janvier 2017 :

www.journaldemontreal.com/2017/01/20/ladministration-trump-retire-une-section-consacree-aux-changements-climatiques-sur-le-site-web-de-la-maison-blanche



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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Index



AVIS (révisé le 2014-03-23)



Dans les textes cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires ou sociocritique, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film, par exemple, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée juste.


Il faut aussi dire que je choisis les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu. Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.



Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.


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DI a vu !

(Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’évènements)


Bonheur sur le chantier au CCA (www.cca.qc.ca)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 02, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2017-02-12, à partir du direct Facebook/Tumblr du 9 février)


Exposition sur le rôle d'un architecte ! Où se termine sa responsabilité? Qu’est-ce qu'elle englobe?


Sans le vouloir, c'est une exposition politique, car, dans nos sociétés de droits, on s'inquiète bien plus des droits de chacun (individuel) que des responsabilités de chacun, ces dernières, les responsabilités, étant trop souvent laissées aux organisations et aux institutions.


Ce qu'on voit dans cette exposition, ce sont des parties du rapport McAppy de l’architecte Cedric Price, rédigé dans les années 1970.



La table des matières (photo) est la représentation schématique de sa pensée (préoccupations et solutions) sur le sujet.
















L'architecte regarde la place de l’humain dans le bâti (du terrain dans un milieu à la livraison du produit) et le sociologue (ce que je suis) regarde ensuite la communauté face à ce bâtit, mais aussi face au processus pour y arriver (comme les contestations urbanistique ou environnementale par exemple). En quelque sorte, nous sommes complémentaires.



D'ailleurs n'eût été mon accident à l’œil étant enfant (je ne vois pas en 3 dimensions), l'architecture aurait été un domaine qui m'aurait intéressé. Suffit de voir le nombre de photos que je fais sur le sujet pour le comprendre. En venant vers le musée, j'avais justement pris une photo (ci-contre) d'un chantier près du métro Lucien-L'Allier.



Sur l’architecte Cedric Price, voir https://g.co/kgs/Ynmpa9.






ACTION MOVIE (PERFORMANCE + MULTIDISCIPLINAIRE)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 02, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Présenté en anglais.


Le collectif WIVES présente un film d’action anti-oppression, en direct sur scène. Dans ACTION MOVIE, WIVES analyse d’un point de vue féministe l’immense popularité des films d’action. À travers l’interprétation, la sculpture et la vidéo, le collectif WIVES transforme le film d’action en sensation pure et pose la question quel pouvoir avons-nous réellement? WIVES examine comment la violence médiatisée étouffe la contestation.


ACTION MOVIE démontre l’écart entre un véritable film d’action et ce que le collectif est en mesure de réaliser. Qu’implique la production d’un film sur scène, en direct? WIVES utilise les ressources à leur disposition, ce qui les situe dans un contexte de références culturelles et économiques particulier. WIVES interprète un film d'action sans échapper à la réalité de leurs corps.



Processus créatif


« Dans WIVES, nous situons nos entités politiques et émotionnelles dans nos corps. Le réel et le fictif sont indivisibles : le corps collectif WIVES interprète cette négociation. WIVES utilise la chorégraphie pour exprimer son féminisme. Nous confrontons des institutions oppressives telles que Disney, le milieu du sport professionnel et les films d’action hollywoodiens, nous les vidons de leur étrangeté destructrice et nous en récupérons la sensation du sensationnel.


« Les sculptures de WIVES amplifient et mettent en relief notre engagement dans la matérialité. Le potentiel de transformations des corps et des matériaux est une composante-clé de nos politiques. Les vidéos de WIVES renversent les codes institutionnels par une imitation sincère. Notre incapacité à les imiter révèle la fermeture intrinsèque de l’institution : nous ne parvenons pas à les copier puisqu’ils ne sont pas faits pour nous.


« Ces stratégies sont réalisées de manière collaborative; dans WIVES, tout le monde fait tout. Notre identité par rapport à celles des autres constitue notre substance politique fondamentale. WIVES constitue notre véritable relation les unes par rapport aux autres. »


Commentaires de Michel Handfield (2017-02-06)



Les dits et non-dits (la gestuelle) sont importants dans la communication. Pour faire croire, ils sont même essentiels. Les prestidigitateurs le savent. Le collectif WIVES le sait aussi.


Les trois femmes sur scène nous ont montré avec le geste que l’on peut faire croire n'importe quoi, surtout dans les sketchs d’actions. On pouvait penser aux James Bond girls parfois.



Dans les sketchs avec de soi-disant armes, on voyait bien que c’était un bout de tuyau ou un peu n’importe quoi qu’on nous décrivait comme une arme. Mais, attention, c’était fort pédagogique en même temps, car ça nous montrait que bien fait, comme au cinéma ou dans une vidéo de propagande, il peut être facile de leurrer et d’enrégimenter des jeunes en y mettant les moyens et la forme nécessaires pour leur faire croire qu’ils auront la force de frappe – et Dieu ! - avec eux; à la limite, voir qu’ils seront invincibles comme leurs super héros ! La suggestivité, ça peut être fort.



En ce sens, cette présentation multidisciplinaire du collectif Wives est un travail d’analyse des systèmes symboliques attachés aux mécanismes de l’action. Pour cette raison, cette performance éducative sur la fiction des films d’action – et de propagande ajouterais-je ! - devrait être présentée dans les écoles secondaires ou les cégeps, suivit une discussion sur le sujet. Bref, j’ai aimé et j’ai vu là un potentiel éducatif répondant à des besoins actuels. Je m’excuse cependant du retard de ce texte, car j’étais dans des travaux à la maison.



PEER GYNT (Théâtre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 02, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Du 30 janvier au 19 février 2017 au Théâtre de Quat’Sous : www.quatsous.com


Texte d’Henrik Ibsen. Adaptation et mise en scène d’Olivier Morin.


Assistance à la mise en scène et régie : Nicola Dubois.


Distribution : Christophe Baril, Émilie Bibeau, Kim Despatis, Sébastien Dodge, Steve Gagnon, Caroline Lavigne, Olivier Morin et Guillaume Tremblay
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Conception : Julie Breton (Costumes); Olivier Landreville (Consultant décor); Marie-Aube Saint-Amant Duplessis (Éclairages); Navet Confit (Musique); Mathilde Aubertin (Stagiaire à la dramaturgie).


« Toute la commune est après moi. Ils sont armés de bâtons pis de fusils. Au loin, on entend brailler le père de la mariée. Ben coudonc : on en entend parler maintenant de Peer Gynt  ! » - Peer Gynt


Peer Gynt, jeune homme fringant et rêveur, se lance dans la vie en multipliant les plans foireux. Il kidnappe une mariée le jour de ses noces, mais réalise - un peu tard - qu’il est plutôt tombé amoureux d’une autre fille - Solveig - rencontrée à ces mêmes noces. Puis un coup de foudre n’attend pas l’autre et ses mensonges font boule de neige et l’amènent à côtoyer des trolls peu fréquentables, puis à faire un tour du monde à la fois cruel et féérique peuplé de rennes sauvages, de paysans nordiques, de danseuses marocaines et de présences diaboliques. Sa déroute décape l’idée universelle qu’on puisse être vraiment soi-même.


Poème épique aux airs de bouffonnade philosophique, Peer Gynt (1866) du dramaturge norvégien Henrik Ibsen prend racine dans de véritables légendes folkloriques scandinaves. Chose étonnante, au départ la pièce n’était pas destinée à la scène : trop de personnages, de lieux, d’époques différentes. Immense succès populaire dès sa parution, la pièce est aujourd’hui l’une des œuvres les plus jouées du répertoire de l’auteur (Maison de poupée, Hedda Gabler, un ennemi du peuple) tout en étant aussi l’une de ses plus déroutantes.


Dans le cadre de son Cycle scandinave, la directrice artistique du Théâtre de l’Opsis, Luce Pelletier, a fait appel à Olivier Morin pour s’attaquer à cette épopée improbable. Porteur éloquent de la démesure et de la digression à travers les créations du Théâtre du Futur qu’il codirige avec Guillaume Tremblay et Navet Confit, Olivier Morin est aussi un complice de longue date du Théâtre de l’Opsis. Peer Gynt marque leur 8e collaboration.



Commentaires de Michel Handfield (2017-02-06)



Fable sur un beau parleur qui maitrisait parfaitement la vérité alternative et la manipulation par le discours en son temps. Certains savent faire croire si naturellement qu’on peut parler de conteurs nés ! La vérité alternative (1) de l’entourage de Donald Trump est une chose naturelle chez eux. Ils voient les choses embellies tout naturellement et ils se croient au point que leurs interlocuteurs se sentent obligés de les croire eux aussi. Ça parait tellement vrai  ! On peut penser à Bernard Madoff qui a « réalisé une escroquerie de type « Ponzi », qui pourrait porter sur 65 milliards de dollars américains » (2), car il paraissait si crédible qu’on lui accordait de la notoriété publique et médiatique sans poser de question. On n’en pose pas aux génies. C’est une spirale ascendante… jusqu’à ce que le ballon se dégonfle.



Peer Gynt, c’est ce genre d’homme qui croit tellement en ses histoires qu’il leur fait prendre vie. Mais, vient un temps où ça s’écroule et il recommence ailleurs. Il trompera ainsi sa mère, son village, et même des gens sur d’autres continents. Il deviendra chef religieux, riche, pauvre et banni ! Tout ça dans une vie. Pas banal. (4)



Écrit vers 1866 par l'auteur norvégien Henrik Ibsen (3), cette pièce est très actuelle et je la recommande. Ce fut une belle soirée de conte théâtral sur l’humain, donc intemporelle. Nous avons nos Peer Gynt et il y en aura d’autres. Bien porté par cette troupe, ce fut une agréable soirée qui peut être prise au premier degré ou plus en profondeur.



Notes


1. « Alternative Facts » a dit « Kellyanne Conway, en charge de la communication du candidat républicain lors de la campagne, aujourd'hui conseillère du 45e président des États-Unis. » (Jean-Christophe Catalon, "Alternative Facts" ou la version des faits selon l'administration Trump, La Tribune, 23/01/2017 : www.latribune.fr/economie/international/alternative-facts-ou-la-version-des-faits-selon-l-administration-trump-632502.html


Voir aussi https://en.wikipedia.org/wiki/Alternative_facts


2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Madoff


3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Peer_Gynt


4. Clin d’œil en même temps à l’émission « Pas banale, la vie ! », car c’est la première formulation qui m’est venue en tête ici vu que j’écoute parfois cette émission d’Ici Radio-Canada Première :

http://ici.radio-canada.ca/emissions/pas_banale_la_vie/2016-2017/




Chagall, couleur et musique au Musée des beaux-arts de Montréal (www.mbam.qc.ca: du 28 janvier au 11 juin 2017.


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 02, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2017-02-06)



Fait à partir de notre reportage direct (mis en ligne sur Facebook et Tumblr) du 2017-01-24











La description de cette exposition, donnée durant la conférence de presse, fut forte alléchante. Au lieu de notes, le lien :


www.mbam.qc.ca/expositions/a-laffiche/chagall/





Très belle exposition...



Une photo pour donner une idée de l'ambiance Chagall.


Mais, Chagall c’est plus que des toiles. Ce sont aussi des dessins; céramiques; vitraux…





Il a aussi fait les décors et costumes de plusieurs opéras. Entre autres, ceux d’une nouvelle version de L'Oiseau de feu de Stravinsky pour la saison 1945-1946 du Ballet theatre de New-York. La musique est vraiment complémentaire à cette exposition. Non pas une enveloppe, mais un écrin ! Chagall me rend poétique.






Il va s’en dire que j’ai bien aimé cette exposition et que je risque d’y retourner. Peut-être, même, plus d’une fois, car il y a beaucoup à voir et revoir pour s’imprégner de l’esprit Chagall selon moi. Je trouve que ce peintre a un quelque chose de particulier.




Parfois, quand j’annonce de tels évènements sur les réseaux sociaux, j’aime faire un clin d’œil comme ici : Même les grues, visibles de la verrière (à la sortie de l'exposition), se sont mises aux couleurs de Chagall.















Hyperliens :


Webradio : www.icimusique.ca/webradios/a320/Chagall


https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Chagall


http://musees-nationaux-alpesmaritimes.fr/chagall/c-marc-chagall-biographie


www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Marc_Chagall/112499


www.google.com/culturalinstitute/beta/asset/le-plafond-de-marc-chagall-pour-l%E2%80%99op%C3%A9ra-de-paris-1er-ensemble-de-panneaux/RwHNmMsONyvObQ?hl=fr


www.wikiart.org/en/marc-chagall





La Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht (théâtre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 02, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Présenté au TNM (www.tnm.qc.ca)


Créée en collaboration avec PAUL DESSAU, © L'Arche Editeur


Texte français NORMAND CANAC-MARQUIS

Mise en scène LORRAINE PINTAL

Musique originale PHILIPPE BRAULT

Traduction littérale Marie-Elisabeth Morf et Louis Bouchard


Distribution ISABELLE BLAIS, PHILIPPE BRAULT, FRANCE CASTEL, GUIDO DEL FABBRO, VINCENT FAFARD, LOUISE FORESTIER, JOSIANNE HÉBERT, BENOIT LANDRY, JEAN MAHEUX, JEAN MARCHAND, BRUNO MARCIL, PASCALE MONTREUIL, DANIEL PARENT, MARIE-EVE PELLETIER, ÉMILE PROULX-CLOUTIER, BENOÎT ROCHELEAU, SYLVAIN SCOTT, LINDA SORGINI, MARIE TIFO


Durée du spectacle : 2 H 10, SANS ENTRACTE


UNE HÉROÏNE POUR NOTRE TEMPS


Dans cette fable située dans une Chine imaginaire, Bertolt Brecht mêle drame, humour et chansons pour nous faire réfléchir sur le prix à payer pour être charitable dans un monde où la prospérité repose — hélas ! — sur des injustices. Car, à quel point notre obsession de l’économie forge-t-elle subrepticement nos valeurs morales?


Dans une ville où règne la mentalité du chacun pour soi tellement la misère est féroce, la pauvre Shen Té, une prostituée, est la seule personne qui a accepté d’héberger des dieux qui cherchaient un logis. Pour la récompenser, ils lui offrent de l’argent avec lequel elle s’achète un petit commerce de tabac. Or, immédiatement l’échoppe de la jeune femme est envahie par toutes sortes de gens qui veulent tirer profit de sa bonté naturelle. Alors qu’elle est sur le point de tout perdre, surgit en son absence son cousin Shui Ta ; il est tranchant, dur en affaires, et a tôt fait de mettre à la porte intrus et parasites. Mais qui est ce mystérieux sauveur au cœur de pierre? De plus, elle rencontre l’amour incarné par Yang Sun, un aviateur qui rêve d’espace et de liberté. Shen Té acceptera-t-elle de vivre les deux pieds enracinés dans la terre du Se-Tchouan ou s’envolera-t-elle portée par les ailes du désir?


Pour ce spectacle de grande envergure où l’on retrouve la magnifique Isabelle Blais dans le rôle-titre et l’énigmatique Émile Proulx-Cloutier dans le rôle de l’aviateur, Lorraine Pintal s’inspire de l’univers des cabarets allemands et rassemble une électrisante troupe d’une vingtaine de comédiens-chanteurs pour porter la parole frondeuse de l’auteur et la musique originale de Philippe Brault.



L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté. www.arche-editeur.com

La pièce sera également présentée au Théâtre français du Centre National des Arts du Canada à Ottawa du 1er au 4 mars 2017



Commentaires de Michel Handfield (2017-01-29)



Dans le genre cabaret, cette pièce est un bon divertissement avec ses chansons et chorégraphies. Une belle soirée de théâtre.



Fin de la critique, début de l’analyse !



Cette fable, écrite entre 1938 et 1940 (1), est de notre temps, car écrite à l’époque de la montée du nationalisme exacerbé et du capitalisme sauvage, celui auquel veut revenir la droite d’ailleurs.



Après avoir dit vouloir couper l’Obamacare, « Le président des États-Unis Donald Trump a reçu lundi matin 12 chefs d'entreprise à la Maison-Blanche, leur promettant des baisses «massives» d'impôts et une réduction de 75% de la règlementation. » (2) Les pauvres devront se débrouiller avec ce qui reste s’il en reste pour eux. Rien de mieux pour susciter la convoitise et la concurrence vorace entre chacun plutôt que l’entraide et la coopération. Les vautours auront le champ libre.


Pour s’en sortir, Shen Té, une prostituée, s’est acheté un petit commerce de tabac avec de l’argent reçu d’un dieu qu’elle a hébergé pour une nuit. Mais, la propriétaire lui exige alors 6 mois de loyer plutôt qu’un. Puis, comme elle a bon cœur, les miséreux vont manger chez elle. Quand elle sera acculée au pied du mur, croyez-vous qu’ils vont l’aider? Non, car on est dans le capitalisme sans foi ni loi ici. Le même qui revient aujourd’hui.



Ce qui compte c’est de s’en sortir même s’il faut enfoncer l’autre pour ça. Si tu te noies, on ne te verra pas. On regardera même ailleurs pour être sûr de ne pas t’aider. La coopération n’existe pas. C’est chacun pour soi. Du premier au dernier, sauf Shen Té, la seule âme pure. Pas loin de la Bible, où un des principaux personnages est aussi une prostituée au grand cœur : Marie Madeleine. C’est pour ça que les dieux ont choisi Shen Té comme Jésus semble avoir choisi Marie Madeleine : pour son grand cœur dans ce monde de rapaces.



Mais, un grand cœur, pas plus que des prières, ne change un système. Chacun étant pauvre, et à la limite de la survie, la moindre petite part qu’il peut voler à l’autre est une assurance de vivre quelques jours de plus.




C’est le système qu’il faudrait changer alors que le capitalisme classique, tant qu’il permet à quelques-uns d’accumuler des richesses, continue sa progression puisque la majorité rêve de cette possibilité qu’il offre de faire un jour fortune même si, pour la majorité, ils demeureront pauvres et s’en doutent bien pour ne pas dire qu’ils le savent. Mais, ce rêve est plus fort que la réalité et permet la pérennité de ce système. Le capitalisme classique est comme une loterie qui fait rêver malgré les faits connus. On a beau voir la pauvreté extrême et l’absence d’un filet social digne de ce nom dans certains coins des États-Unis, on parle toujours de l’American way of life comme d’un idéal puisque quelques-uns y font fortune. On croit toujours qu’en travaillant fort on peut y devenir riche alors que les travailleurs sont de moins en moins nécessaires à l’enrichissement du système avec le capitalisme financier. C’est même très bien documenté, mais on refuse de le savoir, car le rêve est plus fort que la réalité.




Il y a bien eu une période de plus grande redistribution, qui a duré des années 1960 à 1990 à peu près, soit pour combattre le système communiste qui se disait le paradis des travailleurs. C’était le capitalisme de Rhénan qui existait pour concurrencer le communisme. Mais, ce dernier s’est effondré avec l’URSS et cette parenthèse d’un capitalisme plus social démocrate s’est volatilisée en même temps que la poussière du mur de Berlin retombait et que l’URSS se démembrait. Le capitalisme ayant gagné, il est revenu au modèle classique et plus radical du capitalisme néo-américain. (3) Maintenant, on coupe même dans les soins aux plus vulnérables en limitant les changements de couche des personnes âgées par exemple ! Marx enterré pour de bon, on revient à Malthus :



« Un homme qui nait dans un monde déjà occupé, s’il ne peut obtenir des moyens d’existence de ses parents auxquels il peut justement les demander, et si la société ne peut utiliser son travail, cet homme n’a pas le moindre droit à la plus petite portion de nourriture, et en réalité il est de trop sur la terre. Au grand banquet de la nature, il n’y a pas de couvert mis pour lui; la nature lui commande de s’en aller, et elle ne tarde pas à mettre cet ordre elle-même à exécution. » (4)



Dieux ou pas, avec les fauves il faut sortir les crocs. Face au mal, il faut mal agir pour s’en sortir, car les agneaux sont sacrifiés aux loups dans ce monde ! On est dans Machiavel, non dans La Fontaine, ici :


« Sur quoi il y a lieu d’observer que la haine est autant le fruit des bonnes actions que des mauvaises; d’où il suit, comme je l’ai dit, qu’un prince qui veut se maintenir est souvent obligé de n’être pas bon; car lorsque la classe de sujets dont il croit avoir besoin, soit peuple, soit soldats, soit grands, est corrompue, il faut à tout prix la satisfaire pour ne l’avoir point contre soi; et alors les bonnes actions nuisent plutôt qu’elles ne servent. » (5)



Shen Té ne sera prospère que lorsqu’elle trichera. Mais, ce n’est pas dans sa nature. Elle paiera donc pour cela.



Veut-on revenir à cette époque pour l’illusion de payer moins d’impôt? De mettre à risque les générations qui nous suivent ou qui nous précèdent? Notre sang et notre chair? Tout ça est joué gaiment devant nous comme si nous étions au Cabaret. Mais, la question que pose cette pièce est très sérieuse : voulons-nous vivre dans un monde en compétition où tous les coups sont permis ou dans un monde règlementé où la coopération est souhaitée? Dans le capitalisme néolibéral ou dans une nouvelle économie sociale et solidaire? Que sommes-nous prêts à faire pour cela? Ne serait-ce que de commencer à voter peut-être ! Une pièce fort à propos que j’ai vue le jour de l’intronisation de Donald Trump à la présidence des États-Unis, le 20 janvier 2017 ! Il y a de ces hasards parfois…









Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Bonne_Âme_du_Se-Tchouan


2. Agence France-Presse/Washington, Entreprises : Trump veut réduire 75% de la règlementation, La Presse, Publié le 23 janvier 2017 : http://affaires.lapresse.ca/economie/etats-unis/201701/23/01-5062192-entreprises-trump-veut-reduire-75-de-la-reglementation.php


3. C’était l’époque du modèle de Rhénan par opposition au modèle néo-américain. À ce sujet, lire Albert, Michel, 1991, Capitalisme contre capitalisme, Paris: Seuil, l'histoire immédiate (aussi disponible dans la coll. Points Actuels)


4. Malthus, 1803, Essai sur le principe de la population, cité par Bernard, Michel, 1997, L'utopie néolibérale, Québec : L'aut'Journal & Chaire d'études socio-économiques de l'UQAM, p. 55


5.Machiavel, Nicolas, 1996 [1532], Le prince, Paris : Booking International, p. 140



Corps morts (Danse)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 02, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



MULTIDISCIPLINAIRE

Martin Messier / 14 lieux

Mise en scène, chorégraphie et création : Martin Messier

Interprétation : Kimberley De Jong, Patrick Lamothe, Simon-Xavier Lefebvre, Martin Messier

Aide à la recherche : Brianna Lombardo

Lumière : Jean-François Piché + Martin Messier

Musique : Martin Messier, Simon Trottier

Direction technique : Dominique Hawry

Aide à la technique : Laura-Rose Grenier

Production : 14 lieux

Résidences : La Chapelle Scènes Contemporaines, Circuit-Est Centre chorégraphique, Marie Chouinard, Centre de Création O Vertigo, Recto-Verso

Soutien : Conseil des arts de Montréal, Conseil des arts et des lettres du Québec



Corps mort met en scène trois interprètes huit chaises suspendues par un système de cordes et poulies. Avec cette performance, Martin Messier poursuit sa réflexion sur la matière, la gravité et le mouvement. Contrôlant les actions des interprètes et le mouvement des chaises manipulées simultanément, il repense la relation entre les corps vivants et inertes, sonores et muets. Les chaises ne sont plus maintenues au sol pour soutenir le poids des personnes; elles ne sont plus immobiles et muettes. Elles flottent, bougent et sonnent dans une scénographie mouvante, de corps et d’objets, orchestrée et chorégraphiée par Messier. Elles deviennent des interprètes de l’œuvre à part entière.


Du 23 au 27 janvier 2017 à La chapelle: http://lachapelle.org/



Commentaires de Michel Handfield (2017-01-26)


D'abord, un mot sur la musique et l'éclairage : ça fait sens et corps avec le propos. Ça appuie le non-dit.


Naturellement, dans la posture du spectateur, en danse, c'est libre à interprétation. Dans la posture des chorégraphes, c'est la suggestion qui domine. En ce sens, le titre est capital pour la subjectivité.


Avec la chorégraphie des chaises, en surjeu au-dessus des danseurs, le lien entre la pensée, la transmission, la motricité et le résultat final, soit le mouvement, est apparent ici. Pour faire bouger (action), il faut non seulement la volonté, mais la transmission de cette volonté dans une action mécanique qu’elle soit celle du corps (danseurs) ou des objets (technique). Ici, l'appariteur fait bouger les chaises à distance par des moteurs ou les danseurs les font bouger par les cordes. Tout passe par la transmission du désir pour devenir réalité !


On est dans la symbolique du corps. En effet, c’est la même chose pour tous les humains : on fait agir notre corps par des moteurs (muscles) liés au cerveau par des cordes: les nerfs. Un défaut dans le système nerveux ou un accident et nous avons des mouvements incontrôlés ou une absence de mouvements même s’ils sont voulus. Fort intéressant comme spectacle sur la symbolique humaine et de la vie.


Mais, le corps humain peut aussi être une illustration du corps social, car nous sommes dans une société organique. (1) Chacun va dans une direction, pensée ou non; volontairement ou accidentellement. On peut même décider de se mettre à l'écart et de ne rien faire. C'est une posture sociale. Mais, il sortira un résultat quand même de la somme de ces actions et inactions, aussi diverses et même contradictoires qu’elles peuvent l’être. On le voit au sud de nos frontières, actuellement, où les États-Unis sont divisés depuis la dernière élection. Mais, à la prochaine iront-ils voter en plus grand nombre? Réclameront-ils des changements à leur régime démocratique? Ou, chacun ira de son intérêt particulier, la somme de ces intérêts devant répondre de l’intérêt général. En fait, l’élection de Trump c’est la transposition de la main invisible du marché dans la politique et de l’entrepreneur dans la peau du Président des États-Unis :


« Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société, que s'il avait réellement pour but d'y travailler. Je n'ai jamais vu que ceux qui aspiraient, dans leurs entreprises de commerce, à travailler pour le bien général, aient fait beaucoup de bonnes 'choses. » (2)


Loin de la danse? Non. Parfois nous avions les deux danseurs et la danseuse travaillant ensemble. Parfois, un ou deux étaient à l’écart, mais cela formait toujours un tout, la globalité étant le résultat des actions/inactions de chacun. Comme pour le corps humain, le corps social ne bouge pas toujours toutes ses parties en même temps. On peut avoir les jambes au repos et se faire aller les bras ! On peut aussi dormir quand d’autres travaillent. On est dans une société organique.


Corps mort qui se nourrit aussi de l'effort collectif, mais refuse d'y participer. Il devient alors un boulet pour les autres, comme ces gens d'affaires qui refusent des impôts, délocalisent des emplois et demandent des subventions pour robotiser leurs usines qui demeurent sur place, le tout payé par des travailleurs de moins en moins nombreux et de plus en plus brisés, car ils tiennent le système sur leur dos comme le danseur qui transporte un corps mort qui ne contribue plus de sa propre force pour se déplacer, mais compte uniquement sur l’autre ! Ça aussi nous l’avons vu dans ce spectacle.


En fait, cette chorégraphie est un schéma de l'humain et de l'humanité. Je ne sais pas si Dieu a fait l'humain à son image, mais l'humain à certainement fait l'humanité à la sienne. Signifiant et à voir.


Notes


1. On a des sociétés plus mécaniques (similitude, buts communs) ou plus organiques (différenciations des fonctions, des buts et des objectifs) pour résumer Durkheim. Pour plus de détails, voir :


- https://fr.wikipedia.org/wiki/De_la_division_du_travail_social


- Durkheim, Émile, 1893, 2002, De la division du travail social, Les classiques des sciences sociales, 2 vol. (PDF)



2. Smith, Adam, (1776) 2002, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations. Les grands thèmes, Les classiques des sciences sociales (pdf), p. 142




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