Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique


On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est sceptique, cynique, ironique et documenté!


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 19 04, du 2017-03-11 au 2017-03-28 - RVCQ et 35e FIFA.


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

C.P. 73580

Succ. Parc octogonal

Montréal H2A 3P9


Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696



Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique

Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct


- Nos brèves du 2017-03-13 au 2017-03-28 /Vol. 19 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)

- Nos brèves du 2017-03-06 au 2017-03-10 /Vol. 19 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis

DI a vu! - ciné, théâtre, expositions et quelques annonces d’évènements (avec index)


- La vie littéraire... ou la littérature en formule stand-up à La Chapelle

- The wall (Opéra de Montréal)

- Caligula (théâtre)

- Beauty and the Beast

- La Cloche de verre

- Yes


Les festivals!


- 35e FIFA

- Mes rendez-vous du cinéma québécois 2017


Présentation

ÇA SENT LA COUPE

JUSTE LA FIN DU MONDE

Miséricorde

TUKTUQ

Anne-Marie !

9 LE FILM

LA CHASSE AU COLLET

LES CHATS BOTTÉS

Table Ronde : Quand le cinéma fait son théâtre



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

Par Michel Handfield


Des mots ou des liens que nous plaçons sur Twitter, Facebook, et/ou Linked In et que nous reprenons ici vu la valeur que nous leur trouvons.


Pour la mise en page de messages d'abord mis en ligne sur les réseaux sociaux, des corrections sont parfois nécessaires après coup, car il faut quelquefois tourner les coins ronds pour les besoins des médias sociaux, comme les 140 caractères de « Twitter », mais aussi pour la rapidité du direct lors d'un évènement qui demande déjà toute notre attention! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas changer l'apparence du direct. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées bien avant la mise en page!


Nos brèves du 2017-03-13 au 2017-03-28 /Vol. 19 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 04, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield


- Trumpé

- Question délicate et intime

- Pas d'accord avec Richard

- On a besoin de sociologues, pas juste moi qui le dit !

- À penser avant...

- Où est passée la gauche ouvrière?

- Mais, qu'a fait la droite?

- Si on croyait collectivement aux changements climatiques…

- Il faut changer la fiscalité

- J'ai plus confiance en Greenpeace qu'en l'entreprise…

- L'anarchie c'est aussi la participation citoyenne !

- On vote souvent pour un, deux ou trois grands principes

- Important pour la démocratie…

- You hou, on est au XXIe

- Question de modèles

- Graines d’asclépiades

- Première tempête d'été

- On engage les meilleurs.…

- Le tout à l'auto doit cesser !



Trumpé (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-28)


Lapsus : Trumpé (et non Bush-bé comme je l’ai écrit la première fois !) par cet aveuglement volontaire face à l'environnement.


JEROME CARTILLIER, Agence France-Presse/WASHINGTON, Climat : Trump signe un décret qui efface le travail d'Obama, La Presse, 28 mars 2017 : www.lapresse.ca/international/etats-unis/201703/28/01-5082983-climat-trump-signe-un-decret-qui-efface-le-travail-dobama.php




Question délicate et intime (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-28)


Donner le sein à un bébé qui n'est pas le sien : question sociale, éthique, morale et délicate... entre compassion ou vol d'intimité, car ce n'est certes pas un abus sexuel quand même ! Mais, d'un autre côté, y a-t-il des risques pour la santé? Question à approfondir, je crois, avant même le débat.


Comme j'ai lu cet article dans l'autobus, j'ai manqué la fin que j'ai lue à la maison au retour. Effectivement, « des infections comme le VIH et l'hépatite C peuvent se transmettre dans le lait maternel. »


ISABELLE DUCAS, Controverse: quand on donne son sein à un bébé qui n'est pas le sien, La Presse, 28 mars 2017 : www.lapresse.ca/actualites/sante/201703/28/01-5082984-controverse-quand-on-donne-son-sein-a-un-bebe-qui-nest-pas-le-sien.php




Pas d'accord avec Richard (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-27)


Pas d'accord. J'ai trouvé l'entrevue censée, les réponses aussi. Et, en passant, la droite a ses syndicats patronaux avec leurs demandes de programmes pour les entreprises. Enlevez l'aide de l’État et les cliques de gauche et de droite vont râler que pour eux ce n'était pas pareil !


RICHARD MARTINEAU, Les erreurs d’Éric Duhaime, Le journal de Montréal, Lundi, 27 mars 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/03/27/les-erreurs-deric-duhaime



On a besoin de sociologues, pas juste moi qui le dit ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-26)


Quand je dis qu'on a besoin de sociologues, pas juste de gestionnaires et d'économistes... d'autres le disent aussi.


NEIL IRWIN, What if Sociologists Had as Much Influence as Economists?, New York Times/The Upshot, By MARCH 17, 2017 : https://www.nytimes.com/2017/03/17/upshot/what-if-sociologists-had-as-much-influence-as-economists.html?_r=0



À penser avant... (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-26)


À penser avant... Comme je l'ai dit à des jeunes déjà : on étudie parce qu'on aime ça, pas pour faire de l'argent, car ce n'est pas garanti.


RÉJEAN BERGERON, ENSEIGNANT EN PHILOSOPHIE AU NIVEAU COLLÉGIAL, ENSEIGNEMENT : POURQUOI ES-TU ICI?, LA PRESSE+, Édition du 26 mars 2017, section DÉBATS, écran 7 : http://plus.lapresse.ca/screens/b9aa4f98-c8fe-4248-b4a9-3b39580fc863%7C_0.html



Où est passée la gauche ouvrière? (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-24)


La nouvelle gauche déconnectée. Ont-ils lu Marx ou ils sont de gauche pour le logo parce qu'il fait chic? Et, le petit peuple avec ses problèmes? Un inconvénient pour eux !


C’était mon mot au sujet de Christian Rioux, Molière président?, Le Devoir, 24 mars 2017 :

www.ledevoir.com/international/europe/494685/moliere-president


Addendum


Reste la CGT, un syndicat communiste, pour défendre la gauche ouvrière. Sur ce dernier point, il peut être intéressant de lire Julian Mischi, 2016, Le Bourg et l’Atelier. Sociologie du combat syndical, France : Agone, 408 pages, ISBN : 9782748902310 / http://agone.org/, in Societas Criticus, Vol. 18 no 4, Livres :


- PDF : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2613192


- HTML :

http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/html/2016/SCVol18no4html.html



Mais, qu'a fait la droite? (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-22)


En partie d'accord, mais qu'a fait la droite? Ils ont envoyé les progressistes à gauche, car ils ont changé le nom du parti progressiste conservateur à parti conservateur sous Harper.


RICHARD MARTINEAU, Le mot qui mange tous les autres, Le journal de Montréal, Mercredi, 22 mars 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/03/22/le-mot-qui-mange-tous-les-autres



Si on croyait collectivement aux changements climatiques… (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-22)


En fait, si on croyait collectivement aux changements climatiques, on aurait dû refaire un pont Champlain uniquement pour le transport de passagers par rail, avec des jonctions pour des tramways balayant la Montérégie d'est en ouest, quitte à prendre de l'espace dédié aux automobiles sur certains grands axes routiers de la Rive-Sud, car il faut ce virage si on veut s'attaquer aux changements climatiques. Mais, nous n'en sommes pas encore là collectivement. Et le ministère des Transports encore moins.


Francine Pelletier, Dormir au gaz, Le Devoir, 22 mars 2017 : www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/494495/dormir-au-gaz


Il faut changer la fiscalité (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-22)


J'ai écrit à quelques occasions qu'il faut changer la fiscalité, la productivité n'étant plus celle des humains, mais des machines... et cela ira de plus en plus en ce sens. On recourra aux humains de façon sporadique au besoin.


Denis Ferland, Les laissés-pour-compte, Le Devoir, 22 mars 2017 :

www.ledevoir.com/politique/canada/494502/innovation-l-individu-avant-les-chiffres



J'ai plus confiance en Greenpeace qu'en l'entreprise… (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-22)


JOANNA KERR, DIRECTRICE GÉNÉRALE, GREENPEACE CANADA, PROTECTION DE LA FORÊT BORÉALE : RÉSOLU SE TROMPE DE COMBAT, LA PRESSE+, Édition du 22 mars 2017, section DÉBATS, écran 5 : http://plus.lapresse.ca/screens/e542a648-1e41-4bd4-84e9-b0778c91f9eb%7C_0.html



L'anarchie c'est aussi la participation citoyenne ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-20)


Et ce n’est pas le chaos du ministère des Transports ! C’est mon mot suite à la lecture d’HÉLÈNE LAURIN, Des anarchistes détruisent le système en réparant des nids-de-poule, Le journal de Montréal, Dimanche, 19 mars 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/03/19/des-anarchistes-detruisent-le-systeme-en-reparant-des-nids-de-poule


Au sujet de l’anarchisme versus le chaos, cette citation :


« Si nous croyons qu'il ne pourrait pas y avoir d'organisation sans autorité, nous serions des autoritaires, parce que nous préférerions encore l'autorité qui entrave et rend triste la vie à la désorganisation qui la rend impossible. » (Malatesta, 1897, p. 9 in GUERIN, Daniel, 1999, Ni Dieu ni Maître, Anthologie de l'anarchisme, 2 volumes, France, La Découverte/poche. (1ère édition :Guérin, Daniel, 1970, Ni Dieu ni Maître, Paris: FM/petite collection Maspero, 4 volumes)



On vote souvent pour un, deux ou trois grands principes (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-18)


Malheureusement, peu importe le parti pour lequel les gens votent, qui lit le programme à part les militants les plus convaincus? Le seul programme qui m'a plu de la première à la dernière ligne, car on vote souvent pour un, deux ou trois grands principes qui nous tiennent à cœur, les partis étant des coalitions, fut le plan vert de Stéphane Dion. La ligne du changement environnemental était claire et responsabilisait le citoyen et l'industrie. Je l'ai conservé en format PDF. Il ne fut pas élu d'ailleurs...



ALAIN DUBUC, QUÉBEC SOLIDAIRE : AVEZ-VOUS LU LE PROGRAMME?, COLLABORATION SPÉCIALE, LA PRESSE+, Édition du 18 mars 2017, section DÉBATS, écran 10 : http://plus.lapresse.ca/screens/a0a79465-f3b3-47e8-8a2d-23a42841b15e%7C_0.html



Important pour la démocratie… (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-18)



FRANÇOIS CARDINAL, ÉDITORIAL CRISE DES MÉDIAS : ON TUE LES UNES, LA PRESSE+, Édition du 18 mars 2017, section DÉBATS, écran 2 : http://plus.lapresse.ca/screens/3ecc91cd-4c25-4d79-b3b6-23512316e4ad%7C_0.html



BOB COX ET ED GREENSPONLA, OPINION/MÉDIAS : QUAND LES MÉDIAS FAIBLISSENT, LES FAUSSES NOUVELLES PROLIFÈRENT, LA PRESSE+, Édition du 18 mars 2017, section DÉBATS, écran 3 : http://plus.lapresse.ca/screens/07e1b383-abeb-4e86-a7ce-0494ad710002%7C_0.html



You hou, on est au XXIe (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-17)


Faut cependant que le texto s'affiche dans l'auto ou soit lu par l'appareil pour ne pas regarder le cellulaire au volant. À Montréal, j'ai inscrit mon no de cellulaire pour recevoir les messages d'urgences de la ville, comme les avis d'ébullition d'eau par exemple.


TRISTAN PÉLOQUIN, SYSTÈME D'ALERTES PAR TÉLÉPHONE : LE CANADA À LA TRAÎNE, LA PRESSE+, Édition du 17 mars 2017, section ACTUALITÉS, écran 4 :

http://plus.lapresse.ca/screens/9b430a06-92c3-4689-9885-719d8969c351%7C_0.html



Question de modèles (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-16)


« Le ministère a prévu pas moins de 94 étapes pour guider sa prise de décision en cas de situation d’urgence » (1)


Faut-il toujours engager des gestionnaires et des économistes ou mettre un peu plus de sociologues et de philosophes dans le système pour les sortir de leurs modèles mathématiques rationnels, mais parfois irréalistes? Et, que dire de ces examens ministériels qui permettent de sélectionner les meilleurs? Tout aussi bon que leurs modèles de gestion !


Note


1. JEAN-LOUIS FORTIN, La maison des fous au MTQ, Le journal de Montréal, Jeudi, 16 mars 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/03/16/la-maison-des-fous-au-mtq



Graines d’asclépiades (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-15)




Il y a quelques jours le concon de mon asclépiade indigène du Québec a ouvert alors je l'ai coupé et entré. En dégelant, elle laisse apparaitre son isolation et ses graines. Me reste à les cueillir pour les planter ce printemps. On verra le résultat.


http://espacepourlavie.ca/les-asclepiades-indigenes-du-quebec







Première tempête d'été, car on est passé à l'heure d'été il y a 2 jours (2017-03-12) (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-14)




La grande bibliothèque












Église Sacré-Coeur de Jésus, rue Ontario


















On engage les meilleurs.... (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-13)


Rien de mieux que de demander un retrait - surtout après publication - pour que ça devienne viral. Si le premier ministre et ses conseillers ne comprennent pas ces codes-là, il y a un problème. On engage les meilleurs.... Ça en dit beaucoup sur l'état du Québec : on engage surtout ceux qui sont nos amis ou dans notre ligne de pensée, ce qui pérenne une ligne de pensée et empêche tout changement et évolution paradigmatique. La meilleure voie pour l'inertie. Et, attention, je ne parle pas du sens ou du bon ou mauvais gout de la caricature, car ça fait partie de la liberté d'expression, mais du geste du PM d'avoir demandé son retrait au journal après sa publication et distribution.


PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD, Caricature de «mauvais goût» retirée après un appel du cabinet Couillard, La Presse, 13 mars 2017 : www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201703/12/01-5078125-caricature-de-mauvais-gout-retiree-apres-un-appel-du-cabinet-couillard.php




Le tout à l'auto doit cesser ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-13)


Va falloir qu'elles arrivent en ville. Et, il n'y a pas que la question du vieillissement, mais aussi de l'environnement : le tout à l'auto doit cesser ! Ça va être dur, mais il le faut.



Florence Sara G. Ferraris, Les banlieues peinent à s’adapter à la mobilité des aînés, Le Devoir, 13 mars 2017 : www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/493811/aines-et-mobilite-l-age-d-or-des-banlieues





Nos brèves du 2017-03-06 au 2017-03-10 /Vol. 19 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 04, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2017-03-11)


Les théories du complot ne fonctionnent pas :

- Comprendre les fractures politiques et économiques

- Chacun veut protéger sa talle


Alors, on bouge?

C'est dit.

Faire parler, c’est vendeur

D'abord être renseigné… sur la prostitution juvénile

Retour en arrière aux USA !

La science évolue, elle !



Les théories du complot ne fonctionnent pas :


- Comprendre les fractures politiques et économiques (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-10)


Belle explication qui permet aussi de comprendre les fractures d’ici. Et, surtout, que les théories du complot ne fonctionnent pas, car il n'y a pas tant d'unité politique que ça. Les coalitions se font et se défont. Parfois, même un gauchiste peut voir certaines de ses valeurs défendues à droite et vice versa, car nous sommes des êtres multifacettes, que ce soit au niveau des idées, de l’éducation, de la culture et des expériences de vie pour ne nommer que celles-là. On a différents acquis de notre vie qui font qu’on n’est pas si homogène qu’on le croit ou qu’on veut le montrer aux autres par exemple. On peut être de gauche, de centre ou de droite et avoir des amis dans les autres camps ou en partager quelques idées et valeurs parfois, car nous sommes d’abord humains. On peut être davantage d’une tendance, il est vrai, mais on est rarement parfaitement homogène !


C’était mon mot suite à la lecture de Christian Rioux, Les nouvelles fractures, Le Devoir, 10 mars 2017 :

www.ledevoir.com/international/europe/493583/les-nouvelles-fractures



- Chacun veut protéger sa talle (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-09)


On a juste à mettre deux ou trois infos ensemble pour faire une théorie du complot, mais je crois bien plus que chacun veut protéger sa talle de la convoitise des autres et qu'ils sont bien plus en concurrences, voire en conflit ouvert, plutôt qu'en accord pour élaborer des plans aussi machiavéliques !


C’était mon mot suite à la lecture de John Bacon, WikiLeaks will give tech firms access to CIA hacking tools : Assange, USA TODAY, Published March 9, 2017 : www.usatoday.com/story/news/world/2017/03/09/wikileaks-provide-tech-firms-access-cia-hacking-tools-assange/98946128/




Alors, on bouge? (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-09)


On marche, on pédale ! Quand on rénovera des routes ou des ponts, on devrait remplacer des voies par des rails pour du transport de passagers par des trains légers ou des tramways; des voies cyclables; des pistes de ski de fond et de marche? Ou, nous irons vers l'étouffement des populations par la pollution ! Libre marché, libre choix !?



C’était mon mot suite à la lecture de AFP, Canada : impossible en l’état d’atteindre l’objectif climat, Le Journal de Montréal, Mardi, 7 mars 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/03/07/canada-impossible-en-letat-datteindre-lobjectif-climat



C'est dit. Faudrait que le Politique en prenne note ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-09)



Alexandre Shields, L'utilité des pesticides déboulonnée, Le Devoir, 9 mars 2017 :

www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/493471/les-pesticides-une-necessite-pour-nourrir-la-planete-un-mythe-conclut-l-onu




Faire parler, c’est vendeur (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-09)


Normal que l'entreprise renouvèle sa stratégie controversée : elle fait une campagne à Paris... et la dénonciation lui donne une visibilité mondiale. Un boycottage de la marque par les femmes serait-il plus efficace?



L'ÉQUIPE DE RÉDACTION, PUBLICITÉ : Yves Saint Laurent s'attire (encore) les foudres, Infopresse, 06 MARS 2017 : www.infopresse.com/article/2017/3/6/yves-saint-laurent-attire-encore-les-foudres



D'abord être renseigné, alors c'est un article à partager  ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-08)


CAROLINE TOUZIN, Prostitution à Longueuil : « Aucune ado n'est à l'abri », La Presse, 08 mars 2017 : www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/affaires-criminelles/201703/07/01-5076564-prostitution-a-longueuil-aucune-ado-nest-a-labri.php




Retour en arrière aux USA ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-08)


MARC-ANDRÉ LEMIEUX, L’homosexualité censurée à l’écran. Un cinéparc américain refuse de projeter La Belle et La Bête, Le journal de Montréal, Mardi, 7 mars 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/03/07/lhomosexualite-censuree-a-lecran



La science évolue, elle ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-06)


Un exemple que la science évolue et est tout le contraire d'un dogme : elle peut changer une recommandation si de nouveaux faits l'éclairent autrement. Un dogme ne change pas malgré les faits ! À lire jusqu'au bout. (1)


JEAN-LOUIS SANTINI, Agence France-Presse/WASHINGTON, Un timbre prometteur contre l'allergie à l'arachide, La Presse, 06 mars 2017 : www.lapresse.ca/sciences/medecine/201703/06/01-5075997-un-timbre-prometteur-contre-lallergie-a-larachide.php



Note


1. À la fin du texte, on trouve ce passage :


« Une autre approche pour éviter les allergies à l'arachide consiste à faire consommer très tôt aux nourrissons des aliments en contenant.


« En janvier, l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) avait recommandé de faire consommer régulièrement de l'arachide aux enfants dès l'âge de quatre mois, ce qui permettait de réduire de 81 % le taux d'allergie chez les enfants. » (JEAN-LOUIS SANTINI, Ibid.)


Naturellement, je ne suis pas médecin, alors je ne fais aucune recommandation sinon d’en parler à son médecin ou son pédiatre avant de décider quoi que ce soit à ce sujet.




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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


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AVIS (révisé le 2014-03-23)



Dans les textes cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires ou sociocritique, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film, par exemple, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée juste.


Il faut aussi dire que je choisis les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu. Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.



Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.



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DI a vu !

(Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’évènements)


La vie littéraire... ou la littérature en formule stand-up à La Chapelle


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


La vie littéraire de Mathieu Arsenault

http://lachapelle.org

Du 22 au 31 mars 2017

Horaire des représentations :

22-23-24 mars à 20h

Lundi 27 mars à 19h / 28-30-31 mars à 20h (relâche le mercredi 29 mars)



Montréal – Seul dans l'arène, Mathieu Arsenault livre un monologue ininterrompu. Avec son écriture comme seul dispositif scénique, il critique l'industrie culturelle, confronte le public à ses habitudes de consommation, mais dévoile aussi l'inquiétude qui se trouve derrière notre époque, celle d'être oublié, effacé. Avec la complicité de Christian Lapointe, qui avait révélé la puissance scénique de son écriture en 2008 avec Vu d'ici, Arsenault vient maintenant se dévoiler à titre de performeur. (Crédit photo : La vie littéraire @ © Arnaud Ruelens-Lepoutre)


Mathieu Arsenault est auteur et critique. Il a publié La vie littéraire au Quartanier et plus récemment, Le guide des bars et pubs de Saguenay. Ses deux premiers livres, Album de finissants et Vu d'ici, ont été adaptés au théâtre. Il a de plus fondé l'Académie de la vie littéraire qui remet des prix chaque année à des auteurs injustement négligés par les autres prix littéraires. On peut également lire ses chroniques dans Liberté et acheter ses t-shirts littéraires sur https://doctorak.co, sa boutique en ligne. Bien qu'il soit un habitué des lectures publiques et des micros ouverts de la scène littéraire québécoise depuis plus de dix ans, cette adaptation de La vie littéraire constitue sa première véritable expérience théâtrale.



Une production de Rhizome / Mathieu Arsenault. Une diffusion de La Chapelle.

Une coproduction Théâtre Blanc et Maison de la Littérature, avec le soutien de Recto-verso.


De et avec Mathieu Arsenault. Collaborateurs : Christian Lapointe, Simon Dumas. Répétiteur : Jocelyn Pelletier.



Commentaires et photo de Michel Handfield (2017-03-27)



Amis des livres et de théâtre… Mathieu Arsenault nous convie à son stand-up littéraire et critique sur la scène. Il faut suivre, car il jase. Surtout, il jase au féminin, son personnage étant celui d’une femme dans le choix de ses mots. Mais, c’est un homme qui le dit. Pourquoi?


Dans l’entretien qui a suivi le monologue, il nous a dit « à côté de moi-même je suis une fille dans la vingtaine.... Alors, je fais vivre ce personnage. À Vickie Gendreau, la fille! »


En googlant « Vickie Gendreau + Mathieu Arsenault » le brouillard se dissipe. Vickie Gendreau est morte trop tôt, à 24 ans, d'une tumeur au cerveau avant d’avoir publié son second roman, Drama Queens, qui fut publié sous la gouverne de Mathieu en même temps que La vie littéraire. (1) C’est donc un hommage en même temps à cette auteure partie trop vite. Une façon de la faire vivre un peu plus longtemps.


Pour en revenir à ce monologue intellectuel et émotionnel en même temps, on est plongé dans l'ironie à l'intersection de la disjonction ! Qui aime les mots va aimer.


Attention, il pose des questions sérieuses sur le livre et la littérature en même temps, notamment sur la disparition de celui-ci. Je le rassure, si on dissocie le livre de son support, je ne crois pas que le livre va disparaitre. Mais, il n’est plus obligé d’être de papier. Moi, je préfère le livre électronique par exemple, car je suis un lecteur d’essais davantage que de littérature et il est bien plus facile après avoir lu un livre de faire une recherche par mots-clés que de feuilleter quelques centaines de pages pour retrouver un passage que l’on cherche et qui nous avait marqués par exemple. Même quelques années plus tard…



Ensuite, la littérature étant aussi le passage de l’émotion à l’écrit, à quand le premier roman écrit en émoticônes? Car, ça viendra ! C’était la question manquante dans ce spectacle.



Note



1.CHANTAL GUY, Vickie Gendreau: écrire dans un monde qui ne lit plus, La Presse, 11 avril 2014 : www.lapresse.ca/arts/livres/201404/11/01-4756614-vickie-gendreau-ecrire-dans-un-monde-qui-ne-lit-plus.php



GILLES DUPUIS, Nostalgie de la possibilité d’une insurrection, Spirale, No 253, Été, 2015, p. 34–35 : www.erudit.org/en/journals/spirale/2015-n253-spirale02281/79779ac/




The wall (Opéra de Montréal)



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Un happening lyrique pour souligner le 375e anniversaire de Montréal : The Wall, œuvre mythique de Roger Waters, en version opéra. La création de cette adaptation sur une scène montréalaise est très significative, car c’est après un concert au Stade olympique de Montréal en 1977 que Roger Waters a eu l’idée de ce projet. D’abord un album concept (1979) et ensuite un film (1982), The Wall est un drame psychologique inspiré de la vie de Roger Waters. À travers la mise en scène des sentiments d’aliénation mentale et d’isolation de Pink, The Wall représente les difficultés de toute une génération confrontée à la désintégration de ses rêves et du monde.


www.operademontreal.com/programmation/another-brick-in-the-wall?gclid=CLrxhLGV89ICFV62wAodAdYI9g



Michel Handfield (Facebook, 20 mars, à 22:17, corrigé le 2017-03-27)




J'ai vu « The wall » à l'Opéra de Montréal : différent, mais aussi signifiant. Encore plus d'actualité avec la montée des droites populistes dans le monde, du Brexit, et de Donald Trump qui veut faire un mur avec le Mexique.




D'abord, exporter cet opéra, puis le sortir en Blue Ray par la suite, car différent dans la continuité du corpus actuel de « The wall », mais aussi spectaculaire. Pour ma part, j’en ai trois :




- Album double CD Pink FloydThe wall (Colombia, C2K-36183);


- Le DVD Pink FloydThe wall (Metro-Goldwin Mayer, CVD 50198);


- Le DVD Roger Waters, The wall live in Berlin (Universal / Mercury, B000036909).



Caligula (www.tnm.qc.ca)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Texte : ALBERT CAMUS


Mise en scène et dramaturgie : RENÉ RICHARD CYR


Distribution : CHANTAL BARIL, ÉRIC BRUNEAU, LOUISE CARDINAL, NORMAND CARRIÈRE, JEAN-PIERRE CHARTRAND, SÉBASTIEN DODGE, BENOÎT DROUIN-GERMAIN, MILÈNE LECLERC, JEAN-PHILIPPE LEHOUX, MACHA LIMONCHIK, BENOÎT McGINNIS, ÉTIENNE PILON, DENIS ROY, REBECCA VACHON


Durée du spectacle : 1 H 45 SANS ENTRACTE



L’HOMME QUI VOULAIT VRAIMENT LA LUNE


Albert Camus, avant de devenir l’un des penseurs les plus lumineusement intègres du 20e siècle, a été un jeune homme épris d’absolu. Avec la fougue d’un héros romantique qui aurait volé à Nietzsche l’envie impérieuse d’aller voir au-delà du bien et du mal, il entreprend à vingt-cinq ans l’écriture d’une pièce où il prête au personnage historique de Caligula une volonté folle: celle de s’affranchir de toute entrave à ses désirs. Et comme Camus souhaitait que l’on évite le « style romain », le metteur en scène René Richard Cyr situe la fiction de Camus dans un monde qui évoque le nôtre, où le mot liberté est trop souvent détourné pour en faire un étendard des pires dérives individualistes.


Caligula, le jeune empereur de Rome, a disparu. On s’inquiète: la mort de sa sœur et amante Drusilla l’a-t-elle poussé au désespoir ? Mais le voici qui revient clamant que « ce monde, tel qu’il est, n’est pas supportable ». Il met alors tout son pouvoir et toute son intelligence à faire advenir l’impossible ; obsédé par la médiocrité des vies ordinaires et fasciné par l’horreur arbitraire des catastrophes, il se lance dans la perversion systématique de toutes les valeurs afin de comprendre jusqu’où peut aller l’exercice absolu de la liberté. Déterminé à vivre sans aucune contrainte, que découvrira-t-il au fond de lui-même ?


Autour de l’exceptionnel Benoît McGinnis en Caligula, René Richard Cyr a réuni une assemblée d’actrices et d’acteurs qui sait faire résonner le verbe de Camus, où l’on retrouve entre autres l’admirable Macha Limonchik.


Commentaires de Michel Handfield (2017-03-23)



Abstract


Le Caligula d’Albert Camus mis en scène par René Richard Cyr est fort intéressant. Oui, il est sanguinaire, mais on comprend pourquoi. Suite au décès de sa sœur et amante bienaimée, il disparait et revient transformé : si on ne pouvait compter que sur soi? Il pousse donc l’individualisme à l’extrême, mais avec le pouvoir d’un empereur, ce qui fait qu’il a droit de vie et de mort sur ces sujets. Ne peut en résulter que le chaos ou la révolte… Très contemporain, si on observe la montée de la droite populiste qui prône justement l’idéologie du « self-made man ». Avec ou sans Dieu, on peut toujours s’autodiscipliner, mais si on n’écoute que soi et ses désirs, que reste-t-il de la discipline et des lois? Même une constitution peut-être bafouée. Très contemporain comme pièce.



Le Caligula d’Albert Camus mis en scène par René Richard Cyr est fort intéressant. Oui, il est sanguinaire, mais on va plus loin. On comprend pourquoi.


Suite au décès de sa sœur et amante bienaimée, Caligula disparait pendant trois jours et revient transformé : si on ne pouvait compter que sur soi? On est ici dans une symbolique : trois jours, comme pour le Christ. Mais, si ce dernier était du culte de l’amour et du partage entre les uns les autres, Caligula en est l’antithèse : versé vers soi, en concurrence avec les dieux :


« Toi aussi, tu me crois fou. Et pourtant, qu'est-ce qu'un dieu pour que je désire m'égaler à lui ? Ce que je désire de toutes mes forces, aujourd'hui, est au-dessus des dieux. Je prends en charge un royaume où l'impossible est roi. » (Caligula, p. 53)


Ou cet autre passage, car je ne savais lequel choisir entre les deux :


« Si tu le veux bien, cela restera comme le grand secret de mon règne. Tout ce qu'on peut me reprocher aujourd'hui, c'est d'avoir fait encore un petit progrès sur la voie de la puissance et de la liberté. Pour un homme qui aime le pouvoir, la rivalité des dieux a quelque chose d'agaçant. J'ai supprimé cela. J'ai prouvé à ces dieux illusoires qu'un homme, s'il en a la volonté, peut exercer, sans apprentissage, leur métier ridicule. » (Caligula, p. 127)



Nous avons un anarchisme de gauche avec le Christ (1); un anarchisme de droite avec Caligula. D’ailleurs, le Christ n’a-t-il pas dit « il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu » ? (2) Surprenant alors qu’aujourd’hui les capitalistes et les fondamentalistes chrétiens se retrouvent souvent sous le même étendard de la droite chrétienne, voire libertarienne, comme aux États-Unis par exemple.



Dieu est-il bonté ou cruel? Voilà la question.


Si on n’écoute que ses désirs et ses pulsions, que reste-t-il de compassion pour les autres? Si, dans certains passages bibliques nous avons affaire à un Dieu de compassion, dans d’autres nous avons affaire à celui qui demande des comptes  ! Qui juge et envoie en enfer. Et cela semble vrai dans toutes les religions, passant parfois de la carotte au bâton. Certains jugent même avant Dieu, condamnant ce qu’ils appellent les infidèles. C’est la posture qu’a prise Caligula :



« Non, Scipion, c'est de la clairvoyance. J'ai simplement compris qu'il n'y a qu'une façon de s'égaler aux dieux : il suffit d'être aussi cruel qu'eux. » (Caligula, p. 127)


Si on croit le moindrement que Dieu nous parle personnellement, nous demande des actions en son nom, on peut faire autant le bien que le mal sur notre seule foi. La croyance, ça peut être fort; trop fort parfois. Ça peut même devenir un moyen d’autosuggestion et de manipulation des esprits. Caligula, lui, s’est autosuggéré d’égaler les dieux dans leur cruauté. À partir de ce moment, il ne peut plus reculer, car, sinon, il se condamnerait à avoir eu tort. À perdre la face et le Pouvoir face aux autres. Il doit porter son fardeau jusqu’à la lie :


« C'est parce qu'on ne le tient jamais jusqu'au bout que rien n'est obtenu. Mais il suffit peut-être de rester logique jusqu'à la fin. » (Caligula, p. 31)


Cette logique peut cependant aller contre le bon sens et les autres ! Il s’est condamné à aller vers sa perte quand le peuple comprendra :


« Oui, laissons continuer Caligula. Poussons-le dans cette voie, au, contraire. Organisons sa folie. Un jour viendra où il sera seul devant un empire plein de morts et de parents de morts. » (CHEREA, p. 69)


Lui-même dira, sentant venir la fin :


« Tu avais décidé d'être logique, idiot. Il s'agit seulement de savoir jusqu'où cela ira. (Ironique.) (...) Il y a de moins en moins de monde autour de moi, c'est curieux. (Au miroir, d'une voix sourde.) Trop de morts, trop de morts, cela dégarnit. Même si l'on m'apportait la lune, je ne pourrais pas revenir en arrière. Même si les morts frémissaient à nouveau sous la caresse du soleil, les meurtres ne rentreraient pas sous terre pour autant. (Avec un accent furieux.) La logique, Caligula, il faut poursuivre la logique. Le pouvoir jusqu'au bout, l'abandon jusqu'au bout. Non, on ne revient pas en arrière et il faut aller jusqu'à la consommation ! » (Caligula, pp. 144-5)




Caligula ayant régné de 37 à 41 après J-C (3), qu’il eut été un des modèles de l’antéchrist ne me surprendrait pas, car la Bible, c’est aussi une histoire humaine magnifiée. Et, comme Caligula fut un modèle de cruauté, l’apocalypse de St-Jean ayant été écrite vers la fin du premier siècle (4), donc après le règne de Caligula, il a pu être pris, avec d’autres, pour composer la figure du mal.



Les prophètes étant aussi des humains, leurs visions ont probablement subi des influences des mythes fondateurs de la tradition orale; des récits historiques et religieux auxquels ils prêtaient foi; et d’évènements récents qu’ils ont su intégrer dans leurs écrits pour les rendre actuels et vraisemblables à ceux à qui ils s’adressent. C’est là mon hypothèse, car les religions doivent se montrer de leur temps et se positionner sur un continuum. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que dans la plupart des religions il y a souvent récupération et intégration des croyances précédentes pour se montrer dans une continuité historique vers la vérité absolue ! C’est un processus qui existe dans toutes les religions (5), car la discontinuité serait très mal vue en ce domaine. On ne peut faire table rase dans les croyances; on doit s’appuyer sur les précédentes et les intégrer pour se projeter dans l’avenir et recruter des croyants de ces cultes que l’on veut dépasser en se disant de leur suite en même temps. Tel est le markéting de la foi.



Caligula ou la vision politique du mal


S’il y a explication spirituelle d’un côté, de l’autre il y a explication sociopolitique et scientifique. Deux visions qui ne se rejoignent pas, mais qui sont sur des voies parallèles pour expliquer le monde chacune à leur manière. Caligula est la vision politique du mal. Avant le Marquis de Sade.


Il pousse donc l’individualisme à l’extrême, mais avec le pouvoir d’un empereur, ce qui fait qu’il a droit de vie et de mort sur ces sujets. Qu’il peut en violer les femmes et faire des esclaves des hommes. Ses fantasmes deviennent des ordres. S’il juge que ses sujets doivent savoir c’est quoi avoir faim, il peut décider de faire saisir leurs récoltes ou de les détruire comme le montre ce passage :


« Pardonnez-moi, mais les affaires de l'État, elles aussi, sont pressantes. Intendant, tu feras fermer les greniers publics. Je viens de signer le décret. Tu le trouveras dans la chambre.


(…)


Je dis qu'il y aura famine demain. Tout le monde connaît la famine, c'est un fléau. Demain, il y aura fléau... et j'arrêterai le fléau quand il me plaira. (Il explique aux autres.) Après tout, je n'ai pas tellement de façons de prouver que je suis libre. On est toujours libre aux dépens de quelqu'un. C'est ennuyeux, mais c'est normal. » (CALIGULA, pp. 86-87)




Bref, il décide de tout arbitrairement, comme la nature le fait. Voilà sa preuve de son Pouvoir comme les dieux.


Il y a là une leçon pour les penseurs de droite qui parlent de la loi naturelle du marché comme si l’arbitraire s’équilibrait toujours pour le meilleur. Caligula nous montre que c’est faux tout comme Sade le théorisera quelques siècles plus tard :


« La cruauté est dans la nature; nous naissons tous avec une dose de cruauté que la seule éducation modifie; mais l’éducation n’est pas dans la nature, elle nuit autant aux effets sacrés de la nature que la culture nuit aux arbres. » (6)


Alors, qu’en est-il de la main invisible du marché et de la loi naturelle si chère aux conservateurs pour rejeter toutes interventions de l’État?

De ne s’en remettre qu’à l’individualisme et à la lutte des uns contre les autres selon la loi du plus fort ne peut que conduire au despotisme, au chaos et à la révolte un jour ou l’autre. Si le but est d’être heureux, il faut savoir se contrôler, voire s’autocontrôler, les uns les autres (anarchisme) ou voir à ce que l’État exerce ces contrôles si nous n’avons pas atteint cette maturité. C’est d’ailleurs là le but du contrat social dont parle Rousseau. Sur ce, laissons la parole à Chéréa qui est capable de confronter Caligula :


« Parce que j'ai envie de vivre et d'être heureux. Je crois qu'on ne peut être ni l'un ni l'autre en poussant l'absurde dans toutes ses conséquences. Je suis comme tout le monde. Pour m'en sentir libéré, je souhaite parfois la mort de ceux que j'aime, je convoite des femmes que les lois de la famille ou de l'amitié m'interdisent de convoiter. Pour être logique, je devrais alors tuer ou posséder. Mais je juge que ces idées vagues n'ont pas d'importance. Si tout le monde se mêlait de les réaliser, nous ne pourrions ni vivre ni être heureux. Encore une fois, c'est cela qui m'importe. » (p 150)



Conclusion



Très contemporain comme sujet, si l’on observe la montée de la droite populiste qui prône justement l’idéologie du « self-made man » et le rejet de l’intervention de l’État pour rétablir un certain équilibre que le hasard ne peut faire à lui tout seul, avec ou sans dieux de référence. On peut s’autodiscipliner il est vrai, mais si on n’écoute que soi sans tenir compte des autres, il y aura toujours un risque de glissement. Même une constitution peut-être bafouée par un dictateur. Alors, si tous ne s’impliquent pas, il y a des risques pour toute démocratie de glisser dans les mains de quelques-uns voir d’un despote. Très contemporain comme pièce en ces temps de vérités alternatives et du rejet de la science et des institutions. Le danger guette.


Notes


1. « Le Christ? Un anarchiste. Le seul qui ait réussi. » (André Malraux, cité en p. 82 de Baillargeon, Normand, 2008, L’Ordre moins le pouvoir. Histoire et actualité de l’anarchisme, Édition revue & augmentée (format poche), Marseille (France) : Agone, ISBN : 978-2-7489-0097-2, 224 pages, 11 x 18 cm : http://atheles.org/agone/)


2. Matthieu 19:24, http://saintebible.com/matthew/19-24.htm


3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Caligula


4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Apocalypse


5. « Si on défend les discours religieux, il faut bien voir que chaque religion dit qu'elle représente la volonté de Dieu, voire la seule vérité, et que les autres ont tort; que la science a tort; et que de ne pas croire est mal. La seule place où elles sont d'accord, c'est contre ceux qui les remettent en cause, les agnostiques et les athées. C'est pour ça que j'insiste toujours sur le terme croyances religieuse, car il s'agit de croyances. Pour le Chrétien fondamentaliste, par exemple, seul le retour de Jésus-Christ compte, car il est Dieu. Les autres ne sont que de faux prophètes. Et on pourrait poursuivre ainsi pour toutes les religions : elles sont mutuellement exclusives la plupart du temps tout en récupérant une part des précédentes pour se montrer dans un continuum vers la vérité absolue. Ce n’est pas pour rien que le dernier en liste, Raël, dit que « les Élohim l'auraient emmené sur une planète où il aurait vu des choses prodigieuses. Il aurait, entre autres, rencontré différentes personnalités religieuses comme Bouddha, Moïse, Jésus-Christ et Mahomet, maintenus artificiellement en vie en attendant de revenir un jour sur Terre. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_raëlien) Les musulmans, eux, avaient reconnu Jésus comme le Messie, mais pas comme Dieu en trois personnes comme pour les chrétiens. C’est toujours une forme de récupération de ce qui vient avant et de sa réintégration sur la bonne voie maintenant. Une récupération idéologique des croyances anciennes dans les nouvelles pour inclure le plus grand nombre de fidèles. Le même phénomène est aussi observable dans les religions autochtones par exemple. C’est pour cela que la « liberté de conscience et de religion » doit rester d’abord une liberté. » (Michel Handfield, M.Sc. Sociologie, Croyances et droits, in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 03, Essais :


- PDF : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2779679



- HTML :

http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/html/2017/SCVol19no3HTML/SCVol19no03html.html



6. Marquis de Sade, La Philosophie dans le boudoir ou Les Instituteurs immoraux, La Bibliothèque électronique du Québec, Collection Libertinage

Volume 6 : version 1.0, (PDF), p. 113



Références



Ces deux livres sont disponibles sur le site des Classiques des sciences sociales : http://classiques.uqac.ca/



Rousseau, Jean-Jacques, 1762, DU CONTRAT SOCIAL ou Principes du droit politique, Les classiques des sciences sociales, PDF



CAMUS, Albert, 1944, CALIGULA, Pièce en quatre actes, Les classiques des sciences sociales, PDF



Hyperliens


- https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Camus


- https://fr.wikipedia.org/wiki/Donatien_Alphonse_François_de_Sade


- https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Rousseau




Beauty and the Beast


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Synopsis : En France, au 18e siècle, Belle, une jeune villageoise éduquée, est amenée à côtoyer le châtelain d’un manoir voisin qui a l’apparence d’une Bête.


https://www.youtube.com/watch?v=U19PzS6c3os


Commentaire de Luc Chaput (2017-03-19)


Les diverses versions filmées ou théâtrales de ce conte sont nombreuses. D’ailleurs, les productions Disney en ont déjà quelques-unes, à savoir le succès phénoménal de la version en dessins animés de 1991 et la réussite critique et publique de la comédie musicale sur Broadway en 1994. Ils présentent donc une comédie musicale de long métrage avec acteurs-chanteurs plus de vingt ans après ces autres moutures dont ils ont depuis longtemps le secret.


Ce film, vu en langue originale anglaise et en version Imax, a des aspects plus sombres que le dessin animé de Gary Trousdale et Kirk Wise. Le prologue explique la transformation de l’aristocrate en Bête et la dégradation subséquente de sa situation puisque son domaine vit dans une froidure quasi constante dans une région où pullulent les loups. Les auteurs Stephen Chbosky et Evan Spiliotopoulos adaptent les versions précédentes de Disney, elles-mêmes issues du conte original de madame de Villeneuve (1) et de celui plus connu de madame Le Prince de Beaumont (2) . Leur scénario rajoute un sombre épisode parisien à l’histoire de Belle et de son père horloger. Les deux personnages principaux sont donc orphelins de mère et cela les rapproche d’une autre manière.


La mise en scène du réalisateur américain Condon magnifie la grandeur et la beauté du village où le bonheur semble constant et l’opposition avec le château de la Bête est ainsi encore plus perceptible. Les chansons sont habilement intégrées dans le récit et servent à bien définir les différents caractères et les interactions entre le fat Gaston, l’intelligente Belle et la complexe Bête. L’animation des objets est parfaitement réussie numériquement et les effets spéciaux rendent ainsi vie à un candélabre, une horloge, et une théière, aidés en plus par une très bonne interprétation vocale d’Emma Thompson et de ses collègues. Bill Condon retrouve Ian McKellen, son interprète de Gods and Monsters (3) dans le rôle de l’horloge et rend aussi hommage à James Whale et son Frankenstein (4) dans l’épisode de la mobilisation des villageois par Gaston et Le Fou et de leur attaque du château. La relation entre Belle et la Bête demeure chaste tout au long du film alors que la physionomie du prince à qui on a jeté un sort est plus proche du satyre. Emma Watson, Dan Stevens, Luke Evans et Josh Gad participent de belle manière à la vivacité de l’ensemble. Le succès attendu de cette nouvelle version plutôt grandiloquente permettra peut-être à certains de connaitre ou de retrouver celle encore meilleure et en noir et blanc de Jean Cocteau (5).



1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabrielle-Suzanne_de_Villeneuve


2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne-Marie_Leprince_de_Beaumont


3. https://www.youtube.com/watch?v=o9OY4SXBN5o


4. https://www.youtube.com/watch?v=AkSbwiKP3mo


5. https://www.youtube.com/watch?v=Kd7K1mxaOjM




La Cloche de verre de Sylvia Plath - http://theatreprospero.com


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Été 1953. Esther Greenwood, 19 ans, a tout pour réussir et on lui prédit un avenir heureux. Lauréate d’un grand concours littéraire, elle se retrouve à New York avec une cohorte de jeunes écrivaines de son âge. Ponctué par les réceptions futiles et les déceptions, le passage d’Esther dans la grande ville marquera le début de sa mutation intérieure. Dans un monde où le désir des femmes est condamné, Esther est divisée entre le puissant besoin d’écrire, de s’émanciper et celui tout aussi fort de se supprimer.


Sylvia Plath, l’une des plus grandes écrivaines américaines du 20e siècle, nous présente, à travers ce Hamlet moderne, une période des plus sombres de son existence.


SOLÈNE PARÉ : Adaptation et mise en scène


Après avoir complété un baccalauréat en Études théâtrales à l’Université du Québec à Montréal (où elle s’intéresse aux œuvres hybrides contemporaines), Solène Paré entreprend des études en mise en scène à l’École Nationale de Théâtre du Canada afin d’expérimenter les chocs que peuvent provoquer les arts plastiques au théâtre. Tout au long de son parcours, elle touche autant à la mise en scène de ses propres textes (U-V à l’École Nationale de théâtre; Minés au théâtre Mainline) qu’à la mise en scène de textes contemporains (Visage de Feu de Marius Von Mayenburg à l’UQÀM; Quartett de Heiner Müller à l’École Nationale de théâtre). Elle s’intéresse aux procédés d’écriture scénique à partir de matériaux non-dramatiques et au courant post-dramatique. Les gender studies nourrissent sa démarche de metteure en scène.


SUZIE BASTIEN : TRADUCTION ET DRAMATURGIE


Suzie Bastien a écrit la pièce Le désir de Gobi (LUX Éditeur, 2003), d’abord créée par Pierre Bernard au Théâtre de Quat’Sous de Montréal en janvier 2000, puis présentée à Québec, Ottawa et Sherbrooke en 2004, dans une mise en scène de Gill Champagne. Avec sa seconde pièce, LukaLila (Éditions Comp’act, 2002), créée à Rome en 2005, elle a été lauréate des Journées de Lyon des auteurs de théâtre en 2002 et a également reçu le prix SACD de la dramaturgie francophone 2004. Sa pièce L’effet Médée a été produite par le Théâtre Blanc de Québec en mars 2005, dans une mise en scène de Marie Gignac. Suzie Bastien est aussi l’auteure de Le sens ! Le sens !, de Ceux qui l’ont connu, écrite en résidence à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon (*) en 2004, de Après, écrite en partie en résidence à Limoges en 2005, de L’enfant revenant également écrite en résidence à Québec et à Lennoxville. Ses courtes pièces L’effritement 1 et 2 (Les éditions de la Gare 2007) ont été créées à Paris dans le cadre des Petites comédies de l’eau. L’enfant revenant a été aussi présenté en lecture au Tarmac de la Villette à Paris



* NDLR: C’est bien lez et non les, car je croyais à une faute dans le passage entre le langage HTML et le texte quand j’ai fait un copier/coller du document en ligne (la source est en bas du texte). Voir http://chartreuse.org/site/.



DISTRIBUTION


MARIE-PIER LABRECQUE


Née à Saint-François-Xavier de Brompton, dans les Cantons-de-l’est, Marie-Pier Labrecque termine ses études en Interprétation à l’École nationale de théâtre du Canada en mai 2011. Elle est de la distribution dans la pièce Le Dindon en janvier 2012 au Théâtre du Nouveau Monde, dans une mise en scène de Normand Chouinard. Celui-ci la dirigera également dans le rôle de Fanny dans Marius et Fanny au Théâtre du Rideau Vert. Au théâtre nous avons entre autres eu la chance de la voir dans Le Balcon de Jean Genet (TNM, m.s. René-Richard Cyr), Les Trois Mousquetaires (TNM, m.s. Serge Denoncourt), La Divine illusion (TNM, m.s. Serge Denoncourt), Le Prince des jouisseurs (Rideau vert, m.s. Normand Chouinard), Dans ma maison de papier, j’ai des poèmes sur le feu (Les Deux Monde, m.s. Éric Jean), Le repas des fauves (Rideau Vert, m.s. Denise Filiatrault). Elle tient aussi le rôle de Mégane dans O’, la série télévisée du réseau TVA. Sa première création Elles XXx (co-écrite avec Mylène Mackay) a été présentée au théâtre La Chapelle en avril 2014. Elle est aussi récipiendaire du prix de la relève Olivier Reichenbach 2014 du TNM


MARIE-JOSÉE SAMSON


Marie-Josée Samson est diplômée de l’École supérieure de théâtre de l’UQÀM, volet interprétation. Depuis sa sortie, en 2010, elle participe à de nombreux projets artistiques. En 2011, elle cofonde, avec d’autres finissantes, le Théâtre l’Embrasure. Le spectacle Guerre, de Lars Norén, dans lequel elle tient un des rôles principaux, est présenté au théâtre Prospero à l’automne 2012. Elle fait également partie de la distribution d’Où tu vas quand tu dors en marchant… pour deux années consécutives, présenté dans le cadre du Carrefour international de théâtre de Québec. En novembre 2016, elle a produit et joué dans Stop the tempo de Gianina Carbunariu, mis en scène par Michel-Maxime Legault dans la salle intime du Théâtre Prospero.


ÉCLAIRAGES ET ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE : Pauline Schwab


DÉCOR ET CONCEPTION DES COSTUMES : Xavier Mary


ENVIRONNEMENT SONORE : Antonin Gougeon


Source : https://theatredelembrasure.wordpress.com/



Commentaires de Michel Handfield (2017-03-19)


D’abord, je dois dire que j’ai assisté à la première par soir de tempête; cette fameuse tempête du 14 mars 2017 qui s’est poursuivi jusqu’au lendemain. J’en ai d’ailleurs profité pour faire quelques photos à la sortie du théâtre.



La Cloche de verre c’est l’adaptation théâtrale de La Cloche de détresse (1) de Sylvia Plath (2). Un roman autobiographique écrit en 1963, un mois avant sa mort par suicide.



On y retrouve Esther Greenwood, 19 ans, en 1953. C’est l’alter ego de Sylvia Plath. Sa bipolarité - c’est du moins ce que suggère sa biographie sur Wikipédia (2) – est incarnée par deux comédiennes qui représentent ses deux facettes : l’écrivaine et l’autodestructrice en elle. Mais, plus encore…



Si deux comédiennes, ça permet de suivre ses dialogues intérieurs, ça permet aussi de suivre son cheminement avec d’autres gagnantes d’un concours de poésie qui vont passer une partie de l’été à New York, où elles auront des rencontres et des visites culturelles. Où elles se lieront plus ou moins d’amitiés et vivront certaines expériences, comme de rencontrer des hommes, ou d’avoir des amitiés plus sérieuses entre filles, comme avec Doreen (3) qu’elle suit, admire, jalouse et à qui elle s’oppose aussi.



Des fois, c’est à se demander si elle la désirait, incertaine d’elle-même et de sa sexualité qu’elle ne connaissait pas dans cette Amérique d’où elle venait, car ce n’était certainement pas un sujet dont on parlait à la maison. Entre filles et à New York, c’était l’occasion de se découvrir au contact des autres, de ce qu’elles racontaient. Mais, c’était aussi se sentir différentes, car certaines pouvaient en dire davantage que ne l’était la réalité.



Une personne le moindrement sensible et fragile pouvait ne pas se sentir à la hauteur, jugée et vouloir disparaitre... C’est là que débuteront ces problèmes psychologiques qui la poursuivront jusqu’à son suicide en 1963.



On peut se dire que les choses ont changé et que les filles sont plus émancipées, mais si elles le sont dans le sport et le travail, sont-elles vraiment mieux équipées au début de leur vie sentimentale et sexuelle? Depuis les années 1950 a-t-on vraiment amélioré l’éducation sexuelle pour les adolescentes et les adolescents malgré les progrès dans d’autres sphères de l’éducation? Pas vraiment. Cette pièce, par son actualité, nous montre le chemin que nous n’avons pas parcouru depuis ces années 1950 au nom d’une certaine morale religieuse perverse, car combien de drames personnels et familiaux à cause du manque d’éducation sexuelle? Quand on dit que l’école doit être laïque, elle ne doit pas tenir compte des objections culturelles et religieuses à une éducation de qualité; scientifique et humaniste, incluant l’éducation à la sexualité.



Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Cloche_de_détresse


2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvia_Plath


3. Pour me rappeler du nom, j’ai consulté Wikipédia (réf. De la note 1)



Yes


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Un film de FÉLIX ROSE et ERIC PICCOLI

DOCUMENTAIRE / 2017 / 80 MINUTES / FRANÇAIS-ANGLAIS


Simon Beaudry est un artiste visuel qui traverse l'Écosse à l’occasion du référendum afin de créer des œuvres engagées dans l'espace public.


https://vimeo.com/173202050


Commentaire de Luc Chaput (2017-03-11)


Dans le mois précédent, le référendum sur l'indépendance de l'Écosse le jeudi 18 septembre 2014 (1), une petite équipe québécoise de cinéma, dirigée par les réalisateurs Éric Piccoli et Félix Rose, s’est rendue dans cette contrée et y a accompagné Simon Beaudry (2), un concepteur de publicités et artiste visuel montréalais qui voulait participer à sa manière à la campagne du Oui.


Le personnage, version modernisée du coureur des bois, créé et incarné par Beaudry, a un effet certain, dans une première séquence sur la colline parlementaire à Québec, avec ses lunettes inuites, son casque de moto surmonté d’un panache de cervidé, sa chemise à carreaux et sa ceinture fléchée. L’arrivée à Glasgow et la rencontre avec Samuel Bergeron, étudiant québécois à l’université de cette ville, est montée en courtes scènes où la proposition du nouveau drapeau uni-fleurdelisé de Beaudry est reçue avec étonnement. Beaudry, même accompagné de Bergeron, apparait comme un artiste esseulé qui fait son petit bonhomme de chemin et rencontre quelquefois des réactions assez directes à ces YES faits de morceaux de ruban blanc gommé placés de-ci de-là sur des murs et même sur la surface des routes.



L’emploi du « couchsurfing » pour les déplacements de l’équipe dans leur périple du sud au nord de l’Écosse permet de varier un peu les personnalités rencontrées et d’avoir avec eux des discussions quelquefois trop courtes que l’utilisation de mini caméras facilite. Il y manque, entre autres, un aspect plus historique, différent du lien recherché avec la laine des Shetland, qui aurait pu inclure une visite à l’abbaye d’Arboath (3) et une évocation de l’Auld Alliance (4) multiséculaire entre la France et l’Écosse. Certaines des performances de Beaudry ont lieu devant un public très clairsemé. Une des images fortes est la séquence où le bateleur indépendantiste marche en long et en large dans une prairie surplombant la mer en se demandant ce qu’il fait là. Ce documentaire de Rose et Piccoli n’apporte donc que peu de nouveaux éléments à la compréhension de la situation écossaise. Il en est tout autrement d’un autre projet de Babel films qui, modifié, devint Le Peuple interdit (5) d’Alexandre Chartrand où l’on sent vibrer l’âme du peuple catalan.



Notes



1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Référendum_sur_l'indépendance_de_l'Écosse



2. www.simonbeaudry.quebec



3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Déclaration_d%27Arbroath



4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Auld_Alliance



5. https://vimeo.com/181203674




Index




Les Festivals !


On aime couvrir les festivals, car c'est plonger dans un bain jusqu'à plus soif ou, autre manière de le dire, un ressourcement. Cependant, on en sort avec beaucoup de notes et d'informations qu'il faut traiter par la suite, mais sans le temps suffisant de le faire, car le reste n'arrête pas pour autant, surtout que l'on fait dans l'analyse, parfois longue. Tout dépend du sujet naturellement, mais c'est tout de même assez fréquent. En conséquence, nous mettons toujours ces notes sur la glace pour les faire à temps perdu. Nous allons maintenant essayer de les traiter de façon plus rapide, plus courte, mais avec des hyperliens lorsque possible pour références.


Michel Handfield, éditeur-rédacteur!



35e FIFA (www.artfifa.com)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


L'art comme moyen d'exister autrement et de durer


Ce festival du film sur l'art (1) de Montréal s'est fait connaitre internationalement en lançant quelques cinéastes et en montrant les différentes facettes de cette forme de documentaire. Il a été dirigé pendant trente-quatre ans par René Rozon. Il est étonnant de constater la quasi-absence de ce nom dans le catalogue et même son inexistence en tant que directeur-fondateur dans l'organigramme de l'équipe.


Commentaires de Luc Chaput (2017-03-27)


Cette année, en ces temps de bouleversements politiques et de situations évoquant le 1984 de George Orwell, plusieurs films mettent en scène les vies et les œuvres d’artistes qui ont vécu dans des régimes totalitaires. Tout d'abord en compétition, Gao Bo – Dans le noir de l’Histoire (2) est un portrait empathique par Alain Fleischer, cinéaste et directeur-fondateur du Fresnoy, qui pourrait avoir vu le jour dans le contexte d'une exposition récente à la Maison européenne de la photographie à Paris. Tous les aspects du travail artistique de ce peintre et photographe, né dans le Sichuan et qui parle d'ailleurs très bien français, sont montrés dans des préparations d'expositions où les œuvres sont construites puis transformées sous les yeux de la caméra de Sylvain Briend. Fleischer et son équipe suivent Gao Bo ou GB, comme il se surnomme aussi, dans ses pérégrinations dans ses lieux de vie et d'études où il a connu les divers épisodes du régime maoïste. Même si la bande-annonce le montre sur l'iconique Grande Muraille, c'est l’épisode tibétain qui, par l'implication du photographe dans divers rites funéraires, atteint des sommets d'émotion inégalés. L'on sent le lien intrinsèque entre cette personnalité et les habitants de ces terres où nait le fleuve Jaune et où le vent fait flotter divers éléments religieux d'une évanescence pourtant millénaire.



La complicité entre le réalisateur Paul Smaczny et la pianiste Zhu Xiao-Mei pendant la préparation à Paris de son retour et dans ces séjours à Shanghai, sa ville natale et à Pékin est évidente. Elle est le résultat d’une longue rencontre dont on retrouve aussi les échos en introduction et en conclusion dans sa captation de l’interprétation par Zhu du Clavier bien tempéré du maitre de Leipzig dans l’église où le grand Sébastien est enterré. L’entregent de cette femme qui se dit timide est palpable dans divers épisodes où elle croise des mélomanes inconnus et des anciens collègues. Les extraits des concerts dans ce Zhu Xiao-Mei : How Bach Defeated Mao sont assez longs pour en constater la portée et l’écoute des jeunes publics y est remarquable. Les témoignages recueillis au cours des visites des lieux de son adolescence studieuse ou écrasée par la Révolution culturelle soulignent le parcours de cette artiste qui a su trouver depuis de forts liens entre le taoïsme et la musique classique occidentale. Les transformations de la Chine, visibles tout au long du périple, pourraient d’ailleurs être mis en contrepoint avec les images tournées en 1979 du documentaire gagnant de l’oscar From Mao to Mozart : Isaac Stern in China (3), première visite d’un artiste américain majeur après le rapprochement organisé par Kissinger et Zhou Enlai.



Des morceaux de musique joués dans une usine désaffectée où trônent encore les immenses machines si représentatives de ce progrès industriel et de ce bon en avant des plans quinquennaux prennent une signification encore plus grande quand elles sont le fait de compositeurs soviétiques d’avant-garde qui ont été laminés par la censure à l’époque du réalisme socialiste surtout stalinien. La mise en scène de l’Allemande Anne-Kathrin Peitz allie, dans Silenced – Composers in Revolutionary Russia (4), ces épisodes musicaux à des entrevues de musicologues et d’historiens soutenues par un très bon choix d’archives. Les notes dArseny Avraamov, Arthur Lourié, Alexander Mosolov et Leon Theremin revivent ainsi devant nous en compagnie de celles de Prokofiev et pourraient amener certains à continuer d’autres manières ces concerts naguère interrompus (5).



Voilà quelques-unes de ces rencontres filmiques que l’on peut accomplir dans cette manifestation. L’on se demande pourquoi Le Film de Bazin (6) du Québécois Pierre Hébert n’est pas en compétition tant il réussit sa recréation du film désiré et préparé dans ses carnets et photos par le grand critique de cinéma français.


Notes


1. https://www.artfifa.com/fr/films


2. https://www.youtube.com/watch?v=z9ZZvEofDzQ


3. https://www.youtube.com/watch?v=GUJxk3cwyxg


4. https://www.youtube.com/watch?v=uGDj72fcNpo


5. Dans son ultime film Powidoki (Les Fleurs bleues), le très grand cinéaste polonais Andrzej Wajda raconte d’une manière prenante, la mise au rencart de son compatriote le peintre anti-conformiste Wladyslaw Strzeminski par les autorités de Varsovie. Ce long métrage qui termine très bien l’oeuvre de cet auteur de Kanal, Cendres et Diamant, Danton et l’Homme de marbre, est présentement à l’affiche à Montréal. (https://www.youtube.com/watch?v=EJqO3VDZ36k)


6. https://vimeo.com/205438657





Mes rendez-vous du cinéma québécois 2017


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Commentaires de Michel Handfield (2017-03-27)


Présentation

ÇA SENT LA COUPE

JUSTE LA FIN DU MONDE

Miséricorde

TUKTUQ

Anne-Marie !

9 LE FILM

LA CHASSE AU COLLET

LES CHATS BOTTÉS

Table Ronde : Quand le cinéma fait son théâtre



Présentation


Comme chaque année j’aime les Rendez-vous pour voir ce que j’ai manqué en saison régulière, car on ne peut tout voir et parfois il faut faire des choix difficiles entre 2 ou 3 visionnements de presse. Et, l’analyse prenant un certain temps, je ne vais pas tout voir, sinon je n’aurais plus le temps d’écrire. Alors, ce sont mes séries de la coupe du cinéma québécois, l’occasion de me reprendre un peu.



Mes RVCQ 2017



ÇA SENT LA COUPE


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


2016 / Long métrage de fiction / 97 min / Québec / LANGUE française


Avec :


ÉMILIE BIBEAU

JULIANNE CÔTÉ

LOUIS-PHILIPPE DANDENAULT

LOUIS-JOSÉ HOUDE

MAXIME MAILLOUX



Il y a sept ans, les parents de Max sont morts dans un accident de voiture. Et depuis, pour le jeune homme de 35 ans, les choses semblent faire du sur-place. Gérant la boutique de souvenirs de hockey que son père possédait, habitant juste au-dessus, regardant religieusement les parties des Canadiens avec ses amis, il est pourtant obligé de réévaluer sa vie lorsque sa copine Julie le quitte et que sa sœur, Nathalie, revient en ville. Entre le premier match de la saison 2009-2010 et le dernier contre les Flyers en série, Ça sent la coupe, adapté par Patrice Sauvé du roman de Matthieu Simard, ausculte avec sensibilité et tendresse le passage à l’âge adulte d’un jeune homme perdu – et d’une génération –, interprété avec une douceur inédite par Louis-José Houde.


PATRICE SAUVÉ


Réalisateur et concepteur, Patrice Sauvé a fait ses débuts dans le domaine de la télévision, signant la réalisation de plusieurs magazines, documentaires et séries (notamment La vie, la vie, Grande Ourse, L’héritière de Grande Ourse et Ciao bella !). C’est en 2006 qu’il réalise son premier long métrage, Cheech.



Commentaires de Michel Handfield (2017-03-27)


On ne peut vivre la vie de nos parents, mais, des fois, on se sent une responsabilité de la poursuivre comme s’ils ne l’avaient pas terminée. Mais, est-on heureux de le faire? Est-ce vraiment nous? S’impose-t-on un devoir qu’ils ne nous auraient jamais obligés de faire?



Max, lui, a mis sa vie de côté pour reprendre la boutique de souvenirs de hockey de son père au point que le hockey est devenu le nouveau centre de sa vie. Il en a oublié sa vie de couple pour écouter le hockey avec sa gang et marcher dans les pas de son paternel parti trop tôt.


Pour les amateurs de hockey, ce film leur rappellera la saison 2009-2010, où le Canadien s’est rendu loin en série (1), mais malheureusement pas en finale de la coupe Stanley (2).


Pour les autres, comme moi, qui n’écoutent pas vraiment le hockey, il y a le côté psychologique de l’amateur de sport et de sa vie de couple à voir, car c’est un monde en soi !


Un divertissement familial lorsqu’il sortira en DVD, où la petite famille y trouvera son compte à défaut d’un compteur de 50 buts chez le Canadien.


Notes


1.https://fr.wikipedia.org/wiki/Séries_éliminatoires_de_la_Coupe_Stanley_2010


2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_Stanley


Mes RVCQ 2017



JUSTE LA FIN DU MONDE


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



2016 / Long métrage de fiction / 95 min / Québec, France / français



« Quelque part, il y a quelque temps déjà »… un auteur parisien à succès, malade, revient dans son village natal. Il n’a pas vu les siens depuis douze ans. Et avec sa mère, à fleur de peau, sa petite sœur accro au pot et son grand frère colérique dont la femme est d’une timidité maladive, les retrouvailles ne se passeront évidemment pas dans le calme. Pour son sixième film, Xavier Dolan adapte une pièce de Jean-Luc Lagarce sans jamais trahir son propre univers flamboyant. Il réunit une distribution d’acteurs cinq étoiles (Nathalie Baye, Marion Cotillard, Léa Seydoux, Vincent Cassel et Gaspard Ulliel) qu’il magnifie sans cesse par des gros plans évocateurs pour concocter un drame familial explosif et bouleversant, récompensé du Grand prix du Festival de Cannes. Le film est en lice dans six catégories aux César 2017, dont celle de la meilleure réalisation.



NDLR : Il a remporté les César du meilleur réalisateur, du Meilleur acteur et du Meilleur montage nous a appris Le Figaro du 25 février dernier. (1)


GASPARD ULLIEL

NATHALIE BAYE

LÉA SEYDOUX

VINCENT CASSEL

MARION COTILLARD



XAVIER DOLAN


Acteur depuis l’enfance, Xavier Dolan a réalisé et scénarisé J’ai tué ma mère, Les amours imaginaires, Laurence Anyways et Tom à la ferme, dans lesquels il a aussi tenu un rôle. En 2014, il a signé Mommy, largement diffusé dans les festivals internationaux et primé notamment au Festival de Cannes.



Commentaires de Michel Handfield (2017-03-27)


Au début, c’est déstabilisant, car celui qui revient de France vers chez lui (un village du Québec), après 12 ans d’exil, est un français qui arrive dans une famille française de France; sans aucun signe d’intégration, même minime. On pourrait « parler en Euros », si je puis dire, qu’on ne le remarquerait pas ! Ça fait contre emploi.



Ce malaise est cependant vite dissipé, car on entre rapidement dans un huis clos familial, avec les secrets et les non-dits; les conflits et ses malaises cachés depuis trop longtemps. Bref, on ne peut que mettre l’accent sur l'essentiel et, finalement, l'universel.



Un très bon film psychologique, sauf pour ceux, car il y en a certainement quelques-uns, qui ne pourront y voir la famille dans son sens universel et resteront collés à ce renversement paradigmatique France/Québec et dont l’accent les agacera jusqu’à la fin.



En fait, si on veut s’attarder à l’accent, il faut voir ce film comme un miroir symbolique, car une partie de l’histoire de France en Amérique se poursuit à travers nous. En ce sens, ce renversement est intéressant et nous raccroche à notre passé.


Note


1. Sorin Etienne, Trois César pour Juste la fin du monde, le film de Dolan qui met les sentiments à l'eau, Le Figaro, 25/02/2017 : www.lefigaro.fr/cinema/2017/02/25/03002-20170225ARTFIG00118-trois-cesar-pour-juste-la-fin-du-monde-le-film-de-dolan-qui-met-les-sentiments-a-l-eau.php


Mes RVCQ 2017



Miséricorde


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



2016 / Long métrage de fiction / 90 min / Québec / français S-T anglais


Charli Arcouette

Evelyne Brochu

Daniel Gadouas

Jonathan Zaccaï



Thomas, un homme solitaire et réservé originaire de la Suisse, est sur le chemin du retour après un séjour de pêche de trois mois au Québec. Sur la route, à proximité d’une communauté autochtone, il découvre le corps d’un Amérindien de 13 ans, Muk, renversé par un chauffard qui a pris la fuite. Thomas s’engage alors auprès de la mère de Muk à retrouver le coupable. Mais l’enquête qu’il mène éveillera les soupçons d’une policière locale, tout en le confrontant à ses propres souvenirs douloureux. Après Fuori dalle corde, le Suisse Fulvio Bernasconi signe un drame noir et hanté autour des thèmes de la culpabilité et du pardon, où les paysages sauvages du Nord font écho au trouble de ce personnage singulier, incarné avec puissance et intensité par Jonathan Zaccaï.



Fulvio Bernasconi


Originaire de la Suisse, Fulvio Bernasconi a étudié les sciences politiques à Genève et le cinéma à Lausanne. Depuis 1997, il est réalisateur pour la télévision. En parallèle, en plus de signer des films (Voie de garage, Bad Trip to Mars), il enseigne la réalisation cinématographique en Suisse et en Italie.


Commentaires de Michel Handfield (2017-03-27)


C’est le « fun » d'être vu à travers un œil extérieur : on est l'Amérique ! Avec la musique, les grands espaces, la route et les « trucks ». J’ai eu une pensée pour Duel de Spielberg. (1)


Le camion noir comme le cheval au temps de la ruée vers l'or. D'ailleurs, l'économie du nord est une économie de mines, avec des réserves autochtones (ici Lac-Simon) et des disparités, différences culturelles et discriminations. Mais, sous ces disparités se trouve l'humain avec ses craintes, ses hésitations, ses faiblesses et ses blessures, comme de ne pas savoir quoi faire dans un moment de panique et prendre la mauvaise décision. Après, il doit essayer de vivre avec. Homme ou femme confondus. C’est là le fil conducteur du film et sa plus grande leçon.


Note


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Duel_(téléfilm)


Mes RVCQ 2017



TUKTUQ


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



2016 / Long métrage de fiction / 94 min / Québec / français, inuktitute, S-T français


Jessica Arngak

Minnie Arngak




Sous contrat avec le gouvernement libéral, un caméraman est envoyé dans un petit village du Nunavik pour y récolter des images d’archives. Mais, sur place, il se lie d’amitié avec une famille inuit qui lui fait découvrir ses coutumes et ses traditions. Des traditions plus que menacées par des exploitations minières qui exigent la déportation de tout le village et de ses habitants. Pour cet homme à la croisée des chemins, l’heure est venue de revoir ses idéaux et la raison de sa venue dans ce coin de pays. Pour sa quatrième réalisation dévoilée au festival de Rouyn-Noranda, le comédien Robin Aubert poursuit son exploration des continents amorcée en 2009 avec À quelle heure le train pour nulle part grâce à ce docufiction aux accents aussi poétiques que politiques.


Robin Aubert


À titre de scénariste-réalisateur, Robin Aubert est l’auteur de plusieurs courts et longs métrages primés. Il a entre autres réalisé Saint-Martyrs-des-Damnés (2005), À quelle heure le train pour nulle part (2009) et À l'origine d’un cri (2010). À quelle heure le train pour nulle part a reçu le prix Gilles-Carle aux 28es RVCQ.


Commentaires de Michel Handfield (2017-03-27)


TUKTUQ, ça veut dire Caribou. Voilà pour le titre.


Film en porte à faux entre l'image et le discours du sous-ministre, dont l’objectif est de déplacer la population pour favoriser l’implantation d’une mine de nickel. Où il a raison : on manifeste contre le développement, mais on veut du gaz, le dernier gadget, des autoroutes et ne rien sacrifier. Bref, on veut consommer. Et, après, on est surpris d'être conduit par les multinationales et de vendre nos richesses naturelles, mais nos produits les consomment !


Dans ce film, on apprend que la manipulation de l'image fait image. En faisant les bons montages, avec des images de chasse que le caméraman leur a envoyées par exemple, le ministère peut soulever des groupes contre ces autochtones qui « maltraitent » des animaux, ce qui favorise ensuite l’indifférence du public face à leur situation. Les deux solitudes demeurent alors pour le plus grand bien des minières et du gouvernement qui favorise l’exploitation des ressources naturelles. Film instructif !


Mes RVCQ 2017



Anne-Marie !


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Commentaires de Michel Handfield (2017-03-27)


D’abord, avant de parler de 9 LE FILM et de La chasse au collet, un mot sur Anne-Marie Cadieux qui est dans ces deux films. Je ne sais pas si ce sont ces choix ou son casting, mais elle me plait dans les personnages qu’elle incarne au cinéma ou au théâtre, soit des femmes fortes et assumées la plupart du temps. Je me rappelle encore de sa prestation dans La dame aux camélias (1) pour ne nommer que cette pièce. Mais, dans combien d’autres pièces et films aussi !


Note


1. Handfield, Michel, La dame aux camélias (TNM - 5 au 30 septembre 2006), in Societas Criticus, Vol. 8 no. 6 / 6 septembre 2006 :


- PDF http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs62004


- HTML http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/html/2006/v08n06/SCVol8no6htm.htm


Mes RVCQ 2017




9 LE FILM


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


2016 / Long métrage de fiction / 98 min / Québec / français


Nous reviendrons sur la liste des réalisateurs et interprètes dans notre texte, alors nous l’avons enlevé d’ici.



Elles sont au nombre de neuf. Neuf situations, neuf tranches de vie où sont illustrés différemment, parfois en se croisant, les grands maux modernes que sont la solitude et l’incommunicabilité. Inspirés par la pièce de Stéphane E. Roy, Neuf variations sur le vide, les cinéastes Claude Brie (Banqueroute), Érik Canuel (Halte routière), Jean-Philippe Duval (Hystérie), Marc Labrèche (Le lecteur), Micheline Lanctôt (Je me souviens), Luc Picard (Subitement), Stéphane E. Roy (Abus), Éric Tessier (Eccéité) et Ricardo Trogi (Fuite) se sont en effet fait aller la satire pour mieux croquer nos travers contemporains. Une comédie à sketchs tricotée serrée autour de personnages tous venus assister à la conférence du spécialiste de la « Communic-Action », Marc Gélinas, qui verra ses enseignements remis en cause lorsqu’il rencontrera lui-même le grand amour.


www.youtube.com/watch?v=Bivph6Vk02U


www.9lefilm.com


Commentaires de Michel Handfield (2017-03-27)


Film à sketchs un peu particulier, chaque saynète constituant un court, mais le tout devant constituer un ensemble. Certains nous laissent en plan et nous devons finir le chemin, mais cela va avec le propos du film, qui est un « pep talk ». Les thématiques du film, qui sont en même temps chacun des courts, sont :


- ABUS. Un film de Stéphane E. Roy avec Anne-Marie Cadieux et Christian Bégin.


- SUBITEMENT. Un film de Luc Picard avec Alexis Martin, Sophie Cadieux et Charlotte Aubin.


- FUITE. Un film de Ricardo Trogi avec Hélène Bourgeois Leclerc et Pierre-François Legendre.


- HYSTÉRIE. Un film de Jean-Philipe Duval avec François Papineau et Bénédicte Décary.


- JE ME SOUVIENS. Un film de Micheline Lanctôt avec Anne-Élisabeth Bossé et Magalie Lépine-Blondeau.


- HALTE ROUTIÈRE. Un film d’Érik Canuel avec Nicolas Canuel et Maxim Gaudette.


- BANQUEROUTE. Un film de Claude Brie avec Sylvain Marcel, Marianne Farley, Diane Lavallée et Goûchy.


- LE LECTEUR. Un film de Marc Labrèche avec Marc Labrèche et Marc Fournier.


- ECCÉITÉ. Un film d’Éric Tessier avec Stéphane E. Roy et Noémie Godin-Vigneau.



Ceux qui m’ont le plus marqués pour en reparler une dizaine de jours après sont :


ABUS


Un couple qui semble inégal, monsieur (Christian Bégin) abusant clairement de son mal de dos pour se faire servir par madame (Anne Marie Cadieux) et l’abaisser. Mais, sous son air déçu et ses excuses, madame sait très bien ce qu’elle fait. Elle a certainement sa petite idée en tête depuis quelque temps et Monsieur va payer. Le manipulateur trouvera Machiavel en femme sur sa route.


JE ME SOUVIENS


Sur le malaise que nous connaissons tous un jour ou l’autre de nous rappeler d’amis de jeunesse, de ce que nous avons fait ensemble… et de voir le vide dans leurs yeux et leur mémoire, d’autres évènements ayant chassés ces « bons souvenirs » de leur côté. Nous ne sommes plus dans leur mémoire. Effacé ! Ça m’est arrivé comme ça arrive à d’autres.


Mais, l’inverse m’est aussi arrivé : ne plus me rappeler de gens qui se souvenaient très bien de moi. Alors, il faut comprendre que le cerveau a ses caractéristiques qui sont hors de notre contrôle. Le pire, c’est que parfois ces éléments dont on ne se souvenait plus ressortiront quelque temps plus tard. On aimerait revoir la personne, mais ce fut une occasion manquée.


HALTE ROUTIÈRE


Ballet de séduction entre deux camionneurs dans un « truck-stop ». Mais, ça s’arrête bêtement laissant place à notre imagination. L’un voulait-il niaiser l’autre ou est-ce le début d’une aventure qui se poursuivra de halte en halte? Voilà pour le premier degré.



Au second degré, où l’on parle d’intégration – pensons au film Miséricorde, où l’on voit des femmes « truckers » – qu’en est-il des gais dans un milieu d’hommes et de machos, avec les affiches de femmes peu vêtues dans leurs cabines de « trucks »?



- BANQUEROUTE


Qui est-on quand on n’a plus de cartes clients pour s’identifier ou que notre compte de banque devient inaccessible pour des raisons hors de notre contrôle? Est-on encore une personne avec un nom ou tout simplement une entité associée à une carte de plastique? Humain dématérialisé et rematérialisé en une simple pièce du système économique !


ECCÉITÉ


Il est rare que j’aie à chercher un mot. Là, ce fut le cas. Eccéité : « Essence, caractère qui fait qu’un individu est lui-même et non un autre » nous dit le dictionnaire d’Antidote. Est-ce que Marc aimerait être lui-même quand il rencontre une ancienne flamme, probablement son grand-amour manqué? Oui, mais son personnage du « successful » prendra le dessus même s’il n’a pas autant de succès qu’il voudrait bien le faire croire. Il est malheureusement davantage le consultant de la « Communic-Action » que de la transparence !


Mes RVCQ 2017



LA CHASSE AU COLLET


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



2016 / Long métrage de fiction / 100 min / Québec / français S-T anglais



CHRISTIAN BÉGIN

ANNE-MARIE CADIEUX

JULIANNE CÔTÉ

PAUL DOUCET


Éric, apparemment heureux en couple, entretient pourtant une liaison avec sa directrice des communications. Et pour compliquer encore les choses, il dirige une boite de développement web dont la plus grande réussite est un site de rencontres spécialement destiné à ceux qui recherchent une aventure extraconjugale. C’est dans ce contexte qu’Élyse, une jeune femme hantée, mal dans sa peau et en quête de vengeance, devient une utilisatrice régulière du site.



Après Columbarium, Steve Kerr réunit Paul Doucet, Julianne Côté, Christian Bégin, Anne-Marie Cadieux et Ève Duranceau pour son deuxième long indépendant. Dévoilé au Festival du nouveau cinéma, son film épouse les codes du suspense pour mieux réfléchir aux conséquences de nos vies virtuelles, faites de façades et de mensonges, et au choc que peut être la réalité.


STEVE KERR


Diplômé de HEC Montréal, Steve Kerr a entamé une carrière en comptabilité avant de se tourner vers la réalisation. Il a travaillé à titre de producteur et de concepteur dans des boites de production télévisuelles et musicales, puis a signé son premier long métrage, Columbarium, en 2012.


https://www.youtube.com/watch?v=jWJRZHJj4cg


www.filmsquebec.com/films/chasse-au-collet-steve-kerr/



Commentaires de Michel Handfield (2017-03-27)


Eric (PAUL DOUCET) est en développement web avec un associé, Martin (CHRISTIAN BÉGIN), et ils ont fait un site de rencontre privée entre gens mariés pour faire plus d’argent, car la firme bat de l’aile. Mais, Élyse (Julianne Côté), qui en entend parler, car ils font de la promotion, les aura dans sa mire, traumatisée depuis son enfance à cause du comportement extraconjugal de son père.


On a là un thriller psychologique, car Élyse a des problèmes qui remontent à loin. Sur ce point, je n’en dis pas plus. C’est le premier niveau du film.


Le second porte sur l’argent. Ce point se divise en deux.


D’abord, le marché. Si quelque chose est rentable et non illégal, il peut être offert sur le marché. (1) De toute façon, le marché n’a que faire de la morale et de l’éthique, sauf pour les relations publiques. Il doit rapporter. C’est le lieu des relations d’affaires. Ainsi, les effets du réchauffement préoccupent au plus haut point les compagnies d'assurance parce que les aléas du climat menacent leur avenir économique et financier dit-on. (2) Mais, en même temps, les assureurs offrent des rabais si vous assurez votre auto et votre maison à la même place ! (3) Un peu contradictoire. Ne devrait-on pas plutôt offrir des rabais sur votre assurance maison si vous faites du vélo, prenez les transports en commun et utilisez des services d’autopartage comme Communauto et Car-2-go ! Ça, c’est le marché : comment faire de l’argent, plus d’argent ? !


Ensuite, on peut parler de l’achat du silence ou de la tranquillité. Natalie (Anne-Marie Cadieux) sait très bien qu’Éric entretient une aventure avec sa directrice des communications, Virginie (Ève Duranceau), et elle la monnayera au prix fort pour obtenir ce qu’elle veut après avoir bien tiré les ficelles pour y arriver. Elle connait son homme et sait le manipuler.


Quant à Éric, ...



Personnellement, j’ai apprécié ce film même si le réalisateur a avoué qu’il n’a pas eu une bonne réception des critiques lors de sa sortie en salle. Quand on s’intéresse au contenu symbolique et à la fable, peut-être voit-on moins les défauts que peut avoir un film à petit budget, car on est dans un autre niveau de visionnement. Certaines choses par exemple ne sont pas explicites, mais on les a dans des flashbacks ou des sons qui ressortent de la mémoire d’Élyse, notamment quand elle est dans son bain. Mais, c’est très rapide. J’ai même souligné un point au réalisateur concernant le passé d’Élyse et il m’a répondu qu’on ne le voyait pas à l’écran comme je le croyais, mais qu’on a effectivement entendu le son qui le suggère dans une suite d’image par exemple. Il faut être sensible et observateur cependant. S’il sort en vidéo sur demande ou DVD, il est à voir pour encourager notre cinéma.


Notes


1. Remarquez que si un produit est illégal, il peut être offert sur le marché noir, car il y a plus qu’un marché.


2. Ici.radio-canada.ca/nouvelle, Les assureurs, acteurs de la lutte contre les changements climatiques, VENDREDI 11 DÉCEMBRE 2015 : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/754699/compagnies-assurances-lutte-changements-climatiques-financier


3. C’est ici une reprise de notre Postscriptum qui suivait notre texte « TONI ERDMANN (Film) et Le progrès sans le peuple (Livre) » (Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 03 , Essais :


- PDF: http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2779679


- HTML : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/html/2017/SCVol19no3HTML/SCVol19no03html.html



Hyperliens


Communauto : www.communauto.com


Car-2-go : www.car2go.com


Mes RVCQ 2017



LES CHATS BOTTÉS


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



1971 / Projection spéciale / 89 min / Québec / français


LOUIS AUBERT

DONALD PILON

DONALD LAUTREC

LOUISE TURCOT

JACQUES FAMERY



Rosaire et Alex ont mille trucs pour conquérir les filles et gagner de l’argent. Au fur et à mesure qu’ils gravissent les échelons de la société, les situations abracadabrantes se multiplient.


Après l’immense succès de Deux femmes en or, le réalisateur Claude Fournier et sa complice scénariste et productrice Marie-José Raymond récidivent dans la même veine du film de fesses avec Les chats bottés. La comédie grivoise met en vedette les deux célèbres Donald de l’époque, Pilon et Lautrec, dans les rôles principaux, et de nombreux habitués du genre (Louise Turcot, Katerine Mousseau, Janine Sutto et Jean Lapointe).


CLAUDE FOURNIER


Claude Fournier figure parmi les premiers artisans du cinéma-vérité. Il a signé plusieurs grands succès du cinéma québécois, en plus de travailler comme réalisateur aux États-Unis, en France, en Italie et en Australie. Également écrivain, il a été publié au Canada et en France.



Commentaires de Michel Handfield (2017-03-27)



Pour le film de fesses, on repassera, car près de 50 ans plus tard on en aura découvert de beaucoup plus explicites depuis !



Mais, pour le côté ethnologique du film, c’est fort intéressant. Tant la mode que la société ont changé. Les relations hommes femmes; les films; la caricature (car il y en a sur la politique dans ce film) et l’humour, plus rien n’est pareil 46 ans plus tard. La rue Sainte-Catherine ou la Main (Saint-Laurent) sont toujours là, mais ce ne sont plus les mêmes rues en même temps. Bref, on découvre une société qui n’est plus, à Montréal du moins. Même les prénoms, Rosaire et Alex, ont changé. Ce sont maintenant des noms d’une autre génération.



On trouvait qu’on avait changé avec l’Expo 67, dont c’est le 50e anniversaire cette année. Avec les communications modernes et l’immigration – qui nous ont apporté de nouvelles choses – on est à des années-lumière d’où on était. Ces films nous le font voir même si le débat entre fédéraliste et souverainiste existe encore, mais il a changé de forme voulant davantage s’inscrire dans un cadre d’ouverture sur le monde maintenant plutôt que de fermeture aux autres, quoi que cela revienne aussi. Et, d’autres débats se sont profilés en parallèle depuis, ne serait-ce que les questions de l’environnement et de la réorganisation de l’État québécois.



Une certaine droite populiste aurait avantage à voir ces films; elle idéaliserait peut-être moins ces années disparues et comprendrait que si elles font partie de notre histoire et de notre ADN, nous avons aussi évolué depuis. C’est parfois pour le mieux, parfois non, mais nous avons changé et nous ne reviendrons pas plus en arrière qu’on peut rentrer de la pâte à dents dans le tube de dentifrice. En tous cas, si on l’essaie, il va y avoir des dégâts et des bavures. Ce ne sera pas le monde parfait qu’ils promettent. Déception en vue comme avec toutes les idéologies qui promettent de tout régler. C’est de la mythologie.



Mes RVCQ 2017




Table Ronde : Quand le cinéma fait son théâtre


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Si le cinéma se nourrit régulièrement du répertoire théâtral - Juste la fin du monde, King Dave, Elephant Song pour ne nommer que ceux-là -, l'inverse est plutôt rare. Pourtant, deux classiques de notre cinéma, Le déclin de l'empire américain et Les bons débarras, ont été adaptés pour les planches, et Michel Marc Bouchard s'est inspiré de son scénario du film La reine-garçon pour le décliner en version théâtrale. Explorons donc les grandeurs et aléas de cette nouvelle relation à double sens !


Avec Alain Farah, Michel Marc Bouchard, Frédéric Dubois et Bachir Bensaddek. Animé par Marie-Louise Arsenault.


Commentaires de Michel Handfield (2017-03-27)


Malheureusement, j’avais justement du théâtre/danse en soirée alors je n’ai pu assister à cette table ronde. Sinon, couvrant le théâtre, j’aurais aimé la couvrir. Je voulais au moins la mentionner à défaut de l’avoir couverte, car le sujet m’apparaissait fort intéressant. Ce sera dit.


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Rouge 4