Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique !


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut !


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise !

On est sceptique, cynique, ironique et documenté !


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 19 05, du 2017-04-14 au 2017-05-09.

(35e FIFA; 33e Festival Vues d’Afrique; et la présidentielle Française)


Depuis 1999!

















www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

CP 37308

Succ Marquette

Montréal (QC) H2E 3B5


Le Noyau !


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696



Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.



Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.



« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.




Index



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique



- Nationalisme, mondialisme et la présidentielle Française ou explication de la politique occidentale actuelle ! Suivi d’une postface sur les États-Unis.



- Nos brèves du 2017-05-05 au 2017-05-09 /Vol. 19 No. 05 (en version corrigée et, parfois, augmentée) – Urbanisme et climat, floué par la droite !



- Une leçon d'économie  !



- Nos brèves du 2017-04-24 au 2017-05-04 /Vol. 19 No. 05



- « Marche pour la Science » - 22 avril 2017 – et suggestion éthique !



- Nos brèves du 2017-03-29 au 2017-04-20



- Sociologue




D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture



Avis



- Reçu le 2017-05-08 : DE LA SABLIERE, Jean-Marc, 2017, Indispensable ONU


- Mind Melter : A Coloring Book for the Twisted and Unhinged


- Yo soy la desintegración (Opéra performance de 60 minutes)



- Zineb El rhazoui, 13 - DANS L'ENFER DES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE (Nos commentaires)


- Le jeu de l’amour et du hasard (www.tnm.qc.ca)


- BAILARINAS (Danse)


- « PATIENTS » DE GRAND CORPS MALADE


- Expo 67- Rêver le Monde au musée Stewart


- COCONS SOMATIQUES (Danse)


- 33e Festival Vues d’Afrique


- (MORE) PROPOSITIONS FOR THE AIDS MUSEUM (création interdisciplinaire)


- SYMPHONIE 5.1 (Danse)


- LA SOCIOLOGUE ET L’OURSON


- 35e FIFA_prise_2


- LES SCHTROUMPFS: LE VILLAGE PERDU





Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Vous trouverez ici des éditos, essais et reportages de la revue Societas Criticus.



Index



Nationalisme, mondialisme et la présidentielle Française ou explication de la politique occidentale actuelle ! Suivi d’une postface sur les États-Unis.


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 05, Essais : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2017-05-09)


Le second tour de l’élection présidentielle française a eu lieu dimanche dernier (2017-05-07) et c’est Emmanuel Macron - d’« En marche ! », devenu « La République En Marche ! » au lendemain de l’élection présidentielle (1) - qui l’a emporté sur Marine Le Pen et le « Front national ».


Cette élection portait en partie sur deux visions : la nationaliste versus la mondialiste dit-on. Mais, attention, car lorsque l’on parle de mondialisation, je dirais laquelle? En effet, il y a plus d’un courant mondialiste possible que je résume en deux versions ici avant d’aller plus en avant sur les idées politiques qui se cachent derrière cette élection française, mais qui se retrouvent aussi ailleurs dans le monde occidental.


Le nationalisme


C’est une vision qui se centre sur les frontières nationales ou ethniques. Sur l’intérieur des frontières. Mais, c’est oublier que nos actions, comme celles de ceux à l’extérieur de nos frontières, ont des effets qui vont au-delà des lignes frontalières. Pensons seulement à la pollution ou à la gestion des eaux.


Un nationalisme étroit, c’est-à-dire sans tenir compte de ses effets au-delà des frontières nationales, met la planète en danger. Ne pas le voir est carrément inconscient. De l’aveuglement !



La mondialisation économique


Il s’agit d’une forme de division internationale du travail, où les entreprises divisent leur production comme si la planète était un grand atelier pour profiter des différences les plus rentables entre les pays : lois plus accommodantes; proximité et cout des ressources; qualité, docilité et couts de la main-d’oeuvre; etc. (2) C’est une mondialisation égoïste qui sert davantage les entreprises que les citoyens, avec un bémol cependant.


En effet, on parle souvent de ces présidents de banques et d’entreprises à haut salaire, certains assurant leur poste grâce à leurs actions à vote multiple dans quelques entreprises où cela existe encore (comme « Bombardier » au Québec), mais ce sont rarement eux qui possèdent la majorité des actions effectives. En fait, ce sont des technocrates à haut salaire, car les vrais propriétaires sont souvent les petits citoyens à travers leurs fonds de pension publics (comme la Caisse de dépôt); privés (fonds commun de placement à votre banque ou caisse populaire); ou par leurs assurances, car ce sont ces groupes financiers qui ont souvent la majorité des parts de ces entreprises et qui exigent des rendements supérieurs pour assurer le paiement des bénéfices dus à leurs clients, par exemple les pensions des retraités et les réclamations des assurés ! Mais, ça on nous l’explique rarement.


La conscience (et les mouvements) mondialiste


C’est la prise de conscience qu’on est tous sur la même planète et qu’on doit s'humaniser et s'accorder pour le bien de tous, car l’action des uns – sur l’environnement ou les conditions de travail par exemple – aura des effets sur les autres. On peut inclure dans cette approche autant « Greenpeace », des syndicats que des organismes d’aide et de régulation internationales.


Retour sur l’économie et la politique !


Il est à souhaiter que les acteurs de la mondialisation économique voient les effets et les couts de leurs décisions au niveau international et qu’ils en prennent rapidement conscience, car eux-mêmes en subissent les effets.


Au moins, contrairement aux nationalistes, ils ont déjà une ouverture aux concepts de vases communicants sur la planète et de coopération internationale. Ils ne croient pas que tout peut se résoudre à l’intérieur des frontières nationales contrairement au nationalisme étroit et fermé. C’est ce qui fait que je suis quand même heureux de voir ce résultat de la présidentielle Française avec Macron plutôt que Marine Le Pen au pouvoir.


Qu'est-ce que la nation?


Cette question a fait couler beaucoup d’encre dans la campagne électorale française. Mais, qu’est-ce qu’être français? La France est-elle parisienne ou Marsaillaiaise? Le Québec, est-ce Montréal, la Gaspésie ou le Saguenay? Quel est le vrai accent français ou québécois? Poser ces questions c’est réaliser qu’on est parfois beaucoup plus qu’une entité unifiée comme la France ou le Québec, mais des régions vivant sur un territoire géographique dont les lignes ont changé dans l’histoire et pourront encore changer dans l’avenir. Moi, je crois davantage aux régions, au continentalisme et au mondialisme, car les États sont souvent délimités par les frontières accidentelles de l'histoire !



En conclusion : où sont passées la gauche et la droite? (3)


Richard Martineau, dimanche, écrivait « que la gauche ne parle plus aux ouvriers, qu’elle trouve trop beaufs, mais aux minorités ethniques, religieuses ou culturelles » et que ça explique « pourquoi le Front National est en hausse. » (4)


Mais, gauche ou droite, où sont les nouvelles idées, comme l'impôt sur la production plutôt que sur le salaire, les automatismes remplaçant de plus en plus le travail salarié par exemple. Et, les tenants du multiculturalisme, qu'attendent-ils pour dire à des pays comme l'Arabie Saoudite (a) qu’ils doivent s'ouvrir aux différences et (b) que la religion est une croyance, car si l'avenir du monde passe par l'ouverture et que c'est notre crédo, il faut être assez honnête pour le dire à l'étranger plutôt que de faire comme si on ne voyait pas ce qui s’y passait, en commençant par leurs agissements envers leurs citoyens les plus progressistes, libéraux et les femmes au nom de croyances ancestrales.


En fait, tant à gauche qu’à droite, personne ne veut faire de vagues au nom du commerce international comme si on ne vivait pas sur la même planète et qu’on ne pouvait surtout pas parler d’idées progressistes à des pays attachés à des idées d’un autre âge, ni les amener à évoluer. En fait, la gauche ne veut surtout pas que l’on parle d’évolution, car ce serait brimer ces cultures comme si toutes les idéologies se valaient. Il ne faut surtout pas juger. Alors, acceptons l’inacceptable au nom de l’égalité des idées !


Inversement, le corolaire est une droite repliée sur elle même et qui appui un Israël non inclusif par exemple ou qui dit que ce qui se passe hors de ses frontières, si ça ne la menace pas, ça ne la regarde pas. Fermons les frontières et les yeux plutôt que d’agir. Est-ce vraiment mieux?



Tel ne devrait pas être le cas d'un parti de centre libéral ou de gauche. Mais, droite, centre et gauche s'échangent parfois des politiques au nom de visions et d'alliances électoralistes non naturelles. L'environnement, qui consiste à préserver la planète, serait beaucoup plus près du conservatisme par exemple qu'un capitalisme prêt à tout détruire pour le profit à court terme. Mais, c'est tout le contraire qui se passe comme si le sens politique perdait le sens des mots et des concepts dans le seul but d'élargir son électorat. (Sur la droite états-unienne, voir la postface qui suit.) Cela donne des coalitions disparates où l'électeur ne s'y retrouve plus. Après, on est surpris du désenchantement des populations et du désintérêt face à la politique. Pas surprenant que tant d’électeurs se bouchent le nez pour voter ou ne votent plus, d’où la montée de l’abstentionnisme.


Postface sur les États-Unis


Le cas du Parti républicain aux États-Unis est fort éclairant à ce sujet. Le libéralisme économique est leur crédo. On peut détruire la planète pour le profit à court terme de quelques-uns. Et, en même temps, une large part des supporteurs de ce parti sont des chrétiens fondamentalistes. Pourquoi? C’est que pour eux les Hommes n’ont pas à intervenir à la place de Dieu. Ces politiques non interventionnistes de l’État, qui font l’affaire des milieux financiers, trouvent écho dans la foi de ces chrétiens. De toute façon, si on détruit la planète, au retour de Jésus une nouvelle terre sera créée :


« En effet, voici que je vais créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle ; ainsi le passé ne sera plus rappelé, il ne remontera plus jusqu'au secret du coeur. Au contraire, c'est un enthousiasme et une exultation perpétuels que je vais créer : en effet, l'exultation que je vais créer, ce sera Jérusalem, et l'enthousiasme, ce sera son peuple ; oui, j'exulterai au sujet de Jérusalem et je serai dans l'enthousiasme au sujet de mon peuple ! » (5, 5a)


Alors, en attendant les temps derniers profitons de ces richesses, ce qui fait l’affaire des riches qui n’ont alors pas d’entraves. Et, les pauvres chrétiens qui sont contre l’interventionnisme de l’État espèrent le paradis à la fin des jours en récompense de leurs souffrances, car seul Dieu a ce pouvoir et ce serait aller contre son dessein que d’intervenir pour changer l’ordre des choses par la politique et l’action humaine par exemple. Ce serait même péché, car l’Homme se prendrait pour Dieu en voulant les changer. C’était d’ailleurs une critique de la droite chrétienne contre le communisme autrefois et c’est maintenant la même critique qu’ils reprennent contre la science et l’environnement : vouloir agir à la place de Dieu. S’il y a des changements climatiques et des catastrophes qui s’ensuivent, c’est que Dieu le veut ! Dans la Bible n’est-il pas écrit :



« Dieu les bénit et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-là. Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui rampe sur la terre. » Genèse 1.28 » (6)


Mais, si les croyances ne sont que croyances et non vérité, qu’arrivera-t-il avec de tels principes? La précaution sécuritaire, ils ne connaissent pas au nom de leur foi qui leur fait croire que Dieu refera une nouvelle terre après celle-ci comme nous l’avons dit plus haut. N’est-ce pas là mettre en jeu la sécurité et la vie? Jouer à la roulette russe au nom de croyances. Et l’on me dit que cette droite est plus censée que la gauche ! J’ai davantage confiance en « Grenpeace » qu’aux partis politiques.



Notes



1. « Au lendemain de son élection, Emmanuel Macron a démissionné de la présidence de son mouvement En Marche! qui change de nom et devient la République en marche. C’est sous cette bannière que seront présentés les 577 candidats aux législatives grâce auxquels il espère obtenir une majorité à l’Assemblée nationale. » (RFI, « France : Macron et la République en marche », 08-05-2017 : www.rfi.fr/france/20170508-france-macron-republique-marche-legislatives)



2. C’était en partie le sujet de mon mémoire de maitrise. Voir Handfield, Michel, 1988, « La Division Internationale du Travail et les Nouvelles Formes d'Organisation du Travail: une nouvelle perspective », mémoire de maîtrise, Université de Montréal (Sociologie). Pour la version PDF en ligne : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/200/300/michel_handfield/division_internationale_travail/pdf/HandfieldMLaDITetlesNFOTunenouvelleperspective.pdf



3. Cette partie est une version remodelée de mon post « Facebook » du 7 mai 2017, où j’ai partagé l’article de Richard Martineau cité en note 4.



4. Richard Martineau, « Marine Le Pen et La Crise (1992) », « Le journal de Montréal », Dimanche, 7 mai 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/05/07/marine-le-pen-et--la-crise-1992




5. Esaïe 65,17-25, cité sur la page http://wcc2006.info/fr/programme/vie-spirituelle/etudes-bibliques/des-cieux-nouveaux-et-une-terre-nouvelle.html



5a. Dans le passage cité, on parle aussi de Jérusalem. C’est ce qui explique le soutien indéfectible de la droite chrétienne et politique à Israël, quoi que ce pays fasse, même aux dépens d’accords de paix avec les Palestiniens. La nouvelle terre et une nouvelle Jérusalem vont de pairs pour eux et les républicains états-uniens qu’ils soutiennent par exemple. On pouvait dire la même chose du gouvernement conservateur de Stephen Harper au Canada. Politique et religion vont souvent main dans la main à droite. Plus que la science.


6. www.topchretien.com/topmessages/texte/remplissez-la-terre-et-soumettez-la/




Hyperliens



https://fr.wikipedia.org/wiki/Élection_présidentielle_française_de_2017


https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Macron


https://fr.wikipedia.org/wiki/En_marche_!


https://en-marche.fr/


https://fr.wikipedia.org/wiki/Marine_Le_Pen


www.greenpeace.org




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Nos brèves du 2017-05-05 au 2017-05-09 /Vol. 19 No. 05 (en version corrigée et, parfois, augmentée) – Urbanisme et climat, floué par la droite !


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 05, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2017-05-09)



1) Urbanisme et climat : Comme on ne nait pas avec un moteur à la place du cerveau et des roues à la place des jambes...



- Un moment donné, va falloir changer des comportements… (Michel Handfield, Facebook, 2017-05-09)


C’était mon mot au sujet du texte d’Alexandre Shields, « Les changements climatiques pourraient multiplier les sinistres », « Le Devoir », 9 mai 2017 : www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/498321/environnement-les-changements-climatiques-pourraient-multiplier-les-sinistres




- Quand on ne veut pas comprendre ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-05-06)



La droite réactionnaire est championne. Elle peut bien parler de la gauche, aussi aveuglée idéologiquement ! Je ne suis pas clair? En bon québécois: des C... de cons!



C’était mon mot au sujet du texte d’Isabelle Porter, « À Québec, l’auto passe avant l’autobus », « Le Devoir », 6 mai 2017 :

www.ledevoir.com/politique/ville-de-quebec/498154/ville-de-quebec-l-auto-passe-avant-l-autobus



Autres textes d’intérêts partagés sur le même sujet :



- Agence Science-Presse, « Peut-on mesurer l’impact du climat sur la météo? »,

« Le Devoir », 8 mai 2017 :

www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/498208/peut-on-mesurer-l-impact-du-climat-sur-la-meteo



- Améli Pineda, « Priorité à la sécurité des cyclistes et des piétons à Montréal.

Il faut cesser de prendre des décisions qui accommodent les automobilistes, affirme la commission des transports de Montréal », « Le Devoir », 5 mai 2017 :

www.ledevoir.com/politique/montreal/498083/montreal-doit-cesser-de-penser-a-la-fluidite-des-vehicules-pour-assurer-la-securite-des-pietons-et-cyclistes



2) Floué par la droite ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-05-08)



À lire, pour comprendre comment la droite a joué, même flouée, la classe moyenne !



C’était mon mot au sujet du texte de Philippe Fournier - Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal, « Elizabeth Warren est-elle l’anti-Trump? », « Le Devoir », 8 mai 2017 :

www.ledevoir.com/international/etats-unis/498204/elizabeth-warren-l-anti-trump




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Une leçon d'économie ! (1)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 05, Éditos : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2017-05-04)



Refait à partir de mon commentaire « Facebook » du 2017-05-03.




«We're a vast country with only 36 million people. The distribution costs are really high » dit Sylvain Charlebois, professeur à l'Université de Dalhousie, spécialisé en politique et distribution alimentaire. (2)


Il y a là une leçon pour nous, car, si, oui, nos gouvernements semblent parfois dépenser à tort et à travers, nos gouts pour la dispersion et les petites villes ont aussi un cout économique que nous devons supporter collectivement, avec des routes et des infrastructures qui se multiplient pour soutenir de petites communautés de plus en plus éloignées des grands centres, mais devant y être rattachés. On parle d’ailleurs de troisième couronne à Montréal ! (3) Et, à quand la quatrième?


Combien de km de routes devons-nous construire et entretenir pour des villes qui sont moins densément peuplées qu'un quartier de Montréal? Combien de services à donner - que ce soit écoles, CLSC, hôpitaux, autoroutes, etc. - pour servir des communautés construites au milieu de nulle part et voulant être branchée sur la ville pour venir y travailler? Notre gout de la dispersion et des petites communautés engage aussi des couts qui expliquent nos impôts plus élevés, car nous ne faisons pas d'économie d'échelle. Bien au contraire en fait !


La population de la ville de New York est presque celle du Québec ! Elle a des économies d'échelle, si nous considérons la population au km carré, que nous n'avons pas. Même les entreprises de beurre d'arachide le comprennent. Mais, pas nous. On demande même plus d'autoroutes pour aller dans des banlieues de plus en plus loin et on se plaint ensuite que l'État nous coute cher. Mais, l'État, c'est nous; une affaire de citoyens ! Si on commençait à voir qu'on fait peut-être partie du problème, ça aiderait certainement à trouver des solutions !


Notes


1. Ce texte fut écrit sur « Facebook » en partageant le texte suivant de « Yahoo Finance », « Skippy peanut butter no longer for sale in Canada; fans stockpiling last jars », May 3, 2017 : https://ca.finance.yahoo.com/news/skippy-peanut-butter-no-longer-090000413.html


J’ai rapidement trouvé qu’il s’agissait d’une reprise/partage d’un texte de la « CBC » : Sophia Harris, « Skippy peanut butter no longer for sale in Canada; fans stockpiling last jars », « CBC News », May 03, 2017 : http://www.cbc.ca/news/business/skippy-peanut-butter-hormel-1.4095453


2. Ibid.


3. ANNE GAIGNAIRE (COLLABORATION SPÉCIALE), « BANLIEUES ÉLOIGNÉES :

L’ATTRAIT DE LA TROISIÈME COURONNE », « LA PRESSE+ », Édition du 5 mars 2016, section IMMOBILIER, écran 2 : http://plus.lapresse.ca/screens/753ef704-a721-44c8-b712-0c8a81186b7b%7CJSiZWiD0qe9C.html



Index



Nos brèves du 2017-04-24 au 2017-05-04 /Vol. 19 No. 05 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 05, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2017-05-04)


- Un visage du capitalisme

- Les entreprises, défenderesses de nos libertés?

- Et dites aux étudiants de ne pas tricher, surtout

- Non-sens de la rectitude politique

- Ce que la droite religieuse cache, des chercheurs le trouvent  !

- Le profit !

- La peur du communisme et l'espionnage…

- Meilleur que la cabane à sucre

- Position de Mélanchon pour la présidentielle

- Encore et encore, l’environnement !

- Paradoxe politique




Un visage du capitalisme, pas toujours aussi beau que la droite le présente ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-05-04)


Jean-François Nadeau, « L’heure de vérité pour le géant des cimenteries Lafarge-Holcim? Il aurait financé des groupes terroristes en Syrie et exploité des enfants en Ouganda », « Le Devoir », 4 mai 2017 : www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/497897/l-heure-de-verite-pour-le-geant-des-cimenteries



Les entreprises, défenderesses de nos libertés? (Michel Handfield, Facebook, 2017-05-04)


D'achat, oui, mais pas de nos droits humains !


Stéphane Baillargeon, « Ivanka Trump et les dessous d’un succès. Ateliers de misère et boycottage des produits de la marque La Baie dans le top 10 de la liste noire », « Le Devoir », 3 mai 2017 : www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/497802/la-baie-dans-le-top-10-des-entreprises-a-boycotter-selon-grab-your-wallet



Et dites aux étudiants de ne pas tricher, surtout (Michel Handfield, Facebook, 2017-05-04)


Pendant ce temps, le système d'éducation triche pour diplômer des élevés en difficulté, repoussant le problème en avant!


Au sujet des deux textes suivants :


- Jessica Nadeau et Marco Fortier, « Des enseignants dénoncent le «tripotage» de notes au primaire et au secondaire. Des bulletins sont modifiés à l’insu des enseignants, dit la Fédération autonome de l’enseignement », « Le Devoir », 28 avril 2017: www.ledevoir.com/societe/education/497478/des-bulletins-modifies-a-l-insu-des-enseignants


- Réjean Bergeron - Professeur de philosophie au cégep Gérald-Godin, « LIBRE OPINION : L’école du mensonge », « Le Devoir », 2 mai 2017 : www.ledevoir.com/societe/education/497741/l-ecole-du-mensonge





Mais, on peut aussi se poser des questions... (Michel Handfield, Facebook, 2017-05-04)



Mais, on peut aussi se poser des questions au sujet d’une école qui intègre tous les élèves comme s’il n’y avait pas de différences, pendant que le privé écrème pour former une élite !


Au sujet du texte de Jessica Nadeau, « Intégration des élèves en difficulté: la CSDM veut calmer le jeu », « Le Devoir », 27 avril 2017 : www.ledevoir.com/societe/education/497404/integration-des-eleves-en-difficultes-la-presidente-de-la-csdm-tente-de-calmer-le-jeu




Non-sens de la rectitude politique: cachez ces femmes que je les défendent ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-05-04)



Texte collectif*, « L’Arabie saoudite ne peut défendre les droits des femmes à l’ONU », « Le Devoir », 4 mai 2017 : www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/497873/l-arabie-saoudite-ne-peut-defendre-les-droits-des-femmes-a-l-onu




* Ont signé ce texte :


Daniel Baril (anthropologue), Djemila Benhabib (écrivaine), Nadia el-Mabrouk (professeure à l’UdeM), Nadine Fleury (médecin), Hassiba Idir (féministe et citoyenne laïque), Lucie Jobin (Mouvement laïque québécois), Ali Kaidi (Association québécoise des Nord-Africains), André Lamoureux (Coalition laïcité Québec), Mona Latif-Ghattas (écrivaine), Leïla Lesbet (militante féministe et laïque), Louise Mailloux (essayiste), David Rand (Libres penseurs athées), Andréa Richard (écrivaine), Jocelyne Robert (écrivaine et sexologue), Michel Sirois (Pour les droits des femmes du Québec), Michel Virard (Association humanistes du Québec).





Ce que la droite religieuse cache, des chercheurs le trouvent ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-05-04)



C’était mon mot au sujet de Lisa-Marie Gervais, « Des radicaux aussi chez les catholiques. Pourquoi nier l’extrémisme religieux de nos propres terroristes? demande Martin Geoffroy », « Le Devoir », 4 mai 2017 :

www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/497895/les-medias-font-la-part-belle-a-l-integrisme-musulman-culturellement-mieux-ancre-dans-la-societe-l-integrisme-catholique-passe-sous-le-radar




Le profit ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-05-02)



Ce sont des organisations dont le but est d'obtenir de l'argent que ce soit pour un profit personnel ou être reportés au pouvoir ! Mais, vouloir être réélu, n'est-ce pas aussi un profit personnel ?



Au sujet de la chronique de RICHARD MARTINEAU, avec lequel je suis totalement d’accord, « Les films de ma vie: Le Parrain (1972) », « Le journal de Montréal », www.journaldemontreal.com/2017/05/01/les-films-de-ma-vie-le-parrain-1972




La peur du communisme et l'espionnage... (Michel Handfield, Facebook, 2017-05-02)



Mais, ils n'avaient pas peur du capitalisme sauvage et libertarien ! Un autre extrémisme pourtant.



David Caviglioli, « BHL, lu et approuvé par la CIA », « Le nouvel obs », 01 mai 2017 : http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20170428.OBS8716/bhl-lu-et-approuve-par-la-cia.html





Meilleur que la cabane à sucre (Michel Handfield, Facebook, 2017-04-29)



Omelette faite avec sirop d'érable, compote de pommes et cannelle; pain burger artisan et fromage brie Kirkland (Costco).




















Position de Mélanchon pour la présidentielle (Michel Handfield, Facebook, 2017-04-26)


Ce qui serait intéressant à voir sera sa position après, lors des élections législatives françaises de juin 2017 (1), mais aussi dans les élections départementales et des villes vu l'écrasement du Parti socialiste. À suivre.


Au sujet du texte de Kim Willsher, in Paris, « Mélenchon's team urge 'not one vote for Le Pen' but stop short of backing Macron », « The Guardian », Wednesday 26 April 2017 17.15 BST : www.theguardian.com/world/2017/apr/26/melenchons-team-urge-not-one-vote-for-le-pen-but-stop-short-of-backing-macron


Note


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/élections_législatives_françaises_de_2017




Encore et encore, l’environnement ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-04-25, 2017-05-02)


Le réchauffement climatique donne froid dans le dos !


À quand un règlement qui dit que l'espace de stationnement alloué doit correspondre à l'espace linéaire de façade. Bref, vous avez une vignette gratuite pour de l'espace de stationnement correspondant au nombre de pieds devant chez vous. Si le terrain a 30 pieds de façades, vous avez droit aux vignettes correspondant au nombre de véhicules entrant dans 30 pieds. Sinon, payez pour du stationnement privé. On ne peut continuer à dire que l'automobile et les VUS sont un problème de santé et environnemental et ne rien faire.


Ces commentaires sont au sujet des trois articles suivants :


- Doyle Rice, « Huge Antarctic ice shelf crack now has second branch », « USA TODAY », May 2, 2017 : www.usatoday.com/story/tech/sciencefair/2017/05/02/new-crack-forms-antarctic-ice-shelf/101195464/


- Marco Fortier, « URBANISME : Ciel, mon stationnement  ! Les consultations sur l’écoquartier du Technopôle Angus, dans Rosemont, débutent aujourd’hui », « Le Devoir », 25 avril 2017 : www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/497171/ciel-mon-stationnement


- « Agence Science-Presse », « Le vélo pour sauver la planète... et l’humain? », « Le Devoir », 24 avril 2017 : www.ledevoir.com/societe/consommation/497075/le-velo-pour-sauver-la-planete-et-l-humain


Paradoxe politique (Michel Handfield, Facebook, 2017-04-24)

Paradoxalement « Plusieurs de ces mesures figuraient dans le programme de la candidate démocrate Hillary Clinton à la dernière élection présidentielle américaine. » Il faut lire cet article :


« Agence France-Presse » / Washington, « L'ascenseur social en panne aux États-Unis », « La Presse », 24 avril 2017 : www.lapresse.ca/international/etats-unis/201704/24/01-5091415-lascenseur-social-en-panne-aux-etats-unis.php




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« Marche pour la Science » - 22 avril 2017 – et suggestion éthique !


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 05, Éditos : www.societascriticus.com



Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (2017-04-24, rédigé à partir de mon direct sur Facebook, 2017-04-22)

Membre de Society for the Study of Social Problems;

Association des communicateurs scientifiques du Québec;

Association québécoise des critiques de théâtre.



« Marche pour la science » (à l’occasion du « Jour de la terre » 2017), Grande Bibliothèque et Université du Québec À Montréal, me semble que ça va bien ensemble !


Une impression à cette marche pour la science : beaucoup d'affiches en anglais faites maison et beaucoup de gens parlant anglais. Serait-ce que les francophones d'ici s'intéressent moins à la science que leurs compatriotes anglophones? Si c'est le cas, faut y réfléchir et y remédier au plus tôt.


Et, en cette même journée, on apprenait que « Pour survivre, la Faculté de théologie de l’Université Laval multiplie les chaires commanditées par des groupes religieux. » (1) Ceci m’a fait suggérer qu’on envoie la religion où elle aurait toujours dû être : en littérature ! Puis, on fait de l'éthique une chose sérieuse une fois séparés des départements de religion, soit un département d'éthique et d'épistémologie, avec ouverture sur les sciences et la philosophie ! Il serait enfin temps de faire cette coupure entre sciences et croyances à l’université.



Note


1. Marco Bélair-Cirino - Correspondant parlementaire à Québec, La religion investit l’université, Le Devoir, 22 avril 2017 : www.ledevoir.com/societe/education/497023/la-theologie-de-survie



Hyperliens


www.jourdelaterre.org/

https://satellites.marchforscience.com/

https://en.wikipedia.org/wiki/March_for_Science




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Nos brèves du 2017-03-29 au 2017-04-20 /Vol. 19 No. 05 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 05, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2017-04-24)



Vu un problème de modem, j’ai révisé quelques façons de faire et modernisé le site pour avoir davantage de flexibilité, notamment en mettant des textes sur « Tumblr », ce qui permet de les travailler tant par ordinateur, téléphone intelligent que tablette par exemple. Mais, cela a retardé quelques parutions, dont celle de ces brèves. Tout entre maintenant dans l’ordre.



- Relativisons !

- Quelle expertise  ! ?

- Pour ceux qui associent droite et religions…

- Dieu a fait l'Homme à son image? Pas sûr !

- On a perdu l'art du débat

- Concernant la rémunération des hauts dirigeants de Bombardier…

- Très bonne explication de la différence... et de l'opposition de vue




Relativisons ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-04-20)


Le hockey, c'est juste un jeu ! Comme les dames ou le Monopoly. Si les Canadiens vous manquent, demandez qu'on diffuse leurs parties de golf l'été.




Quelle expertise  ! ? (Michel Handfield, Facebook, 2017-04-17)


C'est cette expertise qui fait que des viaducs ne tombent pas, que les ponts durent au moins 100 ans, que des nids de poules n'apparaissent pas avant 20 ans sur nos routes.... Je me trompe ou c'est la FTQ qui nous trompe?


C’était mon mot au sujet du texte de PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD, La FTQ-Construction dit non aux travaux bénévoles dans les écoles, La Presse, 17 avril 2017 : www.lapresse.ca/actualites/education/201704/16/01-5089026-la-ftq-construction-dit-non-aux-travaux-benevoles-dans-les-ecoles.php



Pour ceux qui associent droite et religions… (Michel Handfield, Facebook, 2017-04-10)


« François, en bon jésuite qu’il est, cultivé et à l’intelligence fine, s’est rendu compte depuis longtemps que le conservatisme ne peut pas être l’avenir du monde. » Que dire de plus?


Fabien Deglise, Dans la solitude d’un pape réformiste. Le journaliste suisse Arnaud Bédat trace la cartographie des courants conservateurs qui cherchent à faire tomber François, Le Devoir, 10 avril 2017 :

www.ledevoir.com/culture/livres/496024/enquete-dans-la-solitude-d-un-pape-reformiste



Dieu a fait l'Homme à son image? Pas sûr ! (Michel Handfield, Facebook, 2017-04-06)


C’était mon mot au sujet de RICHARD MARTINEAU, Au cœur des ténèbres, Le journal de Montréal, Jeudi, 6 avril 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/04/06/au-cur-des-tenebres. Un texte qui parlait des attaques chimiques sur sa population par Hassad.



Mais, des gens parlent aussi de fausses nouvelles et d’idéologies de l’occident, particulièrement des États-Unis, concernant Hassad. Pas sûr que s’ils devaient choisir un lieu pour se réfugier entre la Syrie, la Floride ou la Californie qu’ils choisiraient la Syrie avec sa « liberté d’expression » par contre. Mais, j’ai cependant ajouté ceci en commentaire à mon premier mot :



Quand j'ai écrit cela, j'ai visé toutes les religions, car les chrétiens sionistes, par exemple, soutiennent les colonies espérant le retour de Jésus après le retour au grand Israël biblique. Regardez-les tous et la plupart des conflits sont des conflits religieux entre groupes qui pensent que si la politique s'enligne sur leurs conceptions divines, Dieu va être à leur côté; que leur État gagnera et que le monde va devenir comme eux. Là-dessus, j'aime mieux ma liberté de choix quand même que de voir la politique si liée à la religion, même aux États-Unis, il faut le dire. Ils vont élire une femme noire unijambiste et chrétienne bien avant un agnostique ou un athée gagnant de 3 Nobel je crois. : )



On a perdu l'art du débat (Michel Handfield, Facebook, 2017-04-01)


On ne veut pas faire de vagues, on veut éliminer la chicane depuis l’école primaire, alors on a réprouvé les discussions, parfois même considérée comme de la violence verbale, et chacun reste sur son quant-à-soi. Après, quand il faut débattre à l'université, ça ne peut plus passer, car on a perdu l'art du débat et de la confrontation. Chaque idée est devenue la bonne pour soi. On ne peut plus les comparer, les soupeser et les ordonner, comme si elles se valaient toutes ! Bref, on remplace la société par l'atomisation et le clientélisme, chacun ses choix et sa secte sans débats. On répond aux besoins du client et on élimine les citoyens et les groupes sociaux.


J'ajoute : pour moi, c'est de la confrontation des idées que naissent le changement et le progrès... à condition de le prendre pour un jeu social, comme au temps de l'Agora.



C’était mon mot au sujet de Jean-François Nadeau, La censure contamine les milieux universitaires, « À l'école des idées et de la connaissance, certaines opinions sont empêchées d'être débattues », in Le Devoir, 1 avril 2017 : www.ledevoir.com/societe/education/495389/liberte-d-expression-sou-pression-la-liberte-d-expression-en-crise



Concernant la rémunération des hauts dirigeants de Bombardier… (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-30)


Pour ça, gauche subventionnée ou droite subventionnée... la vraie question est où va l'argent? À la bonne place ou dans la poche du boss?




Très bonne explication de la différence... et de l'opposition de vue (Michel Handfield, Facebook, 2017-03-29)


C’était mon mot au sujet de Sam Haroun - Auteur, IDÉES : L’islam fait le lit du populisme, Le Devoir, 29 mars 2017 : www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/495053/l-islam-fait-le-lit-du-populisme



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Sociologue


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 05 : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2017-04-14)


Pour des raisons de difficultés avec nos pages de textes nous avons décidé de les migrer vers Tumblr, ce qui nous donne aussi l’avantage de mettre beaucoup plus facilement du texte en ligne à distance, par cellulaire par exemple, ce que ne permettait pas nos anciennes pages. Mais, il fallait d’abord mettre de quoi pour signaler que cette page venait de venir au monde. Nous avons donc mis ceci…


Notre premier mot est une citation qui exprime ce qu'est être sociologue : « Le sociologue, c'est du moins ma conviction, ne prend pas place sans réticences dans les “mouvements sociaux” ou la “lutte des classes”. Il le fait comme citoyen, …, mais la pratique de la sociologie ne lui confère pas le statut de Citoyen, avec majuscule. Somme toute, l'ambition de notre métier est modeste: alors que les hommes font l'histoire, courent vers des objectifs et des fins, par un mouvement de renverse assez singulier, nous essayons de comprendre pourquoi. Alors que les sociétés descendent les rivières du temps qui mènent à un avenir hypothétique, il nous revient de les remonter vers leurs sources. Nous procédons ainsi, pour les sociétés, un peu comme le font les psychanalystes pour les personnes. Nous reconstituons des genèses. Pour commencer. Car le recours aux genèses est aussi révélations des possibles. » (Fernand Dumont, Sociologie et Sociétés, Avril 1979, Vol. XI no. 1, pp. 7-8)



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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture



Vous trouverez ici les textes Cinéma, Théâtre, Livres, Expositions et autres regards culturels de la revue Societas Criticus.



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AVIS (révisé le 2014-03-23)



Vous trouverez ici les textes Cinéma, Théâtre, Livres, Expositions et autres regards culturels. Plus simple pour les lecteurs, tant dans le format revue qu’internet, de retrouver tous ces textes sous un même volet.

Les citations sont rarement exactes, car, même si l’on prend des notes, il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. J’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée.


Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.



Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.



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Reçu le 2017-05-08 : DE LA SABLIERE, Jean-Marc, 2017, Indispensable ONU, Paris : Plon : www.plon.fr/ (Livres)



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Livres : www.societascriticus.com



Devant les conflits qui ravagent le monde, on se demande souvent à quoi sert l'ONU. Elle est à la fois dénigrée pour ses insuffisances, souvent critiquée pour son impuissance mais aussi louée pour ses réussites. Les chefs d'Etat se pressent à New York tous les ans à l'ouverture de la session de l'Assemblée générale. Le feraient-ils si l'ONU ne pouvait agir, si sa tribune ne comptait plus ? Ou est la vérité ?



L'ONU est née il y a soixante-dix ans, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Elle devait assurer la paix et la sécurité internationales, favoriser le développement et le respect des droits l'homme. Les années ont passé. Les Nations Unies sont toujours là mais le Moyen-Orient est en feu, la population syrienne souffre le martyre, de nouveaux flots de réfugiés sont apparus, la pauvreté n'a pas été éradiquée, le réchauffement climatique menace le monde.


Alors, que fait l'ONU ? A quoi sert-elle ? Que peut-on attendre du nouveau Secrétaire général, Antonio Guterres ?


Jean-Marc de La Sablière, Ambassadeur de France, ancien représentant de la France au Conseil de sécurité qui fut également conseiller du Président Chirac est l'un des meilleurs connaisseurs en France de l'ONU. Il nous emmène sans complaisance au coeur de l'Organisation. Ce voyage parcourt avec réalisme tous les chemins, celui des crises et des conflits, des droits de l'homme et de l'action humanitaire, du développement et du climat .Il croise également dans une narration vivante, les Institutions ou s'élaborent les normes qui encadrent bien des activités de notre vie quotidienne à l'heure de la mondialisation. Il avance en répondant aux questions qui lui sont souvent posées et à chaque étape il s'interroge : quel est l'apport de l'ONU ? Est-il majeur, secondaire, remplaçable ?



La conclusion se construit au fil de la lecture : l'ONU, malgré toutes ses imperfections, reste indispensable ; c'est un bien commun trop précieux pour ne pas avoir l'ambition de le défendre et de le réformer.

09 Mars 2017

ISBN 9782259251020

288 pages

12 €



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Mind Melter : A Coloring Book for the Twisted and Unhinged by Dirty Donny Gillies (Livre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Livres : www.societascriticus.com



Take a twisted trip through the mind’s eye of pop culture legend Dirty Donny Gillies as he brings us the best of his black-and-white ink drawings for artists to color and customize. Deemed one of today’s most influential artists, Donny has been spreading his art across all mediums for decades, including work for « Metallica », « Snap-on Tools », « Vans skate shoes », « Creature Skateboards », and « Stern Pinball », to name a few.


Size: 8 1/2″ x 11″ | 25 b/w images | 56 pp.

ISBN13: 9780764352805 | Binding: soft cover

www.schifferbooks.com/







Auteur


San Francisco resident Dirty Donny Gillies is one of the most influential artists to invade the pop culture scene of the punk, rock and roll, and heavy metal underground. His hand-drawn art appears all kinds of mediums and merchandise, ranging from skate decks, pinball machines, hot rods, and album covers to guitars, toys, stickers, and logos.



Commentaires de Michel Handfield (2017-05-08)



Album à dessiner avec des images en noir et blanc de Donny Gillies. Moi, j’avoue que je n’y toucherai pas, car, même en noir et blanc, ses illustrations sont intéressantes et significatives de la culture pop-rock métal ! Un livre d’art moderne de la pop culture actuelle, car elle ne s’arrête pas avec Andy Warhol. L’art populaire évolue avec le temps, incluant même des graffiteurs selon moi.



Attention, c’est actuel, mais il nous offre aussi des références aux années’70, avec des images d’« hot rods » par exemple, comme sur cette image que j’ai photographiée dans ce livre.



Bref, un livre intéressant pour les images, que ce soit pour l’art ou leur côté historique. Pour s’amuser aussi (dessiner) pour ceux qui sont vraiment habiles avec des crayons de couleur… À vos « Prismacolor » !



Hyperliens



http://www.dirtydonny.com/


https://www.facebook.com/dirtydonnyart/


https://www.instagram.com/dirtydonnyart/


https://en.wikipedia.org/wiki/Donny_Gillies


https://fr.wikipedia.org/wiki/Pop_art


http://www.prismacolor.com/



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Yo soy la desintegración (Opéra performance de 60 minutes)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com




Inspiré du journal intime de Frida Kahlo



Trois représentations : vendredi 5 mai et samedi 6 mai 2017 à 20h; et dimanche 7 mai 2017 à 16h / Cinquième Salle de la Place des Arts, Quartier des spectacles, Montréal




Stéphanie Lessard, soprano / Photo : Yves Dubé (tiré du communiqué reçu le 2017-04-28)



Musique : JEAN PICHÉ

Livret : YAN MUCKLE

Conçu et mis en scène par PAULINE VAILLANCOURT

Dans une scénographie d’ANITA PANTIN

Interprété par STÉPHANIE LESSARD



« Yo soy la desintegración », fresque musicale et visuelle en neuf tableaux, nous entraine dans le monde intime d’une jeune peintre qui répond aux blessures d’un lourd destin avec ténacité, courage et passion. Déambulant dans la maison de sa mémoire, elle revoit son enfance… puis l’accident, le fracas et le basculement dans une souffrance sans limites de son corps démembré. Dans sa nouvelle peau, la robe carcan, la jeune femme réapprivoise le mouvement et le monde qui l’entoure.


NDLR


Nous vous recommandons de vérifier les hyperliens que nous avons trouvés suite à notre texte et aux notes, où il y a aussi des hyperliens intéressants, dont la première version de cet opéra, il y a 20 ans.



Commentaires de Michel Handfield (2017-05-08)



On sent un gout de vivre en même temps qu'un poids de la vie chez Frida Kahlo, car elle a livré une dure bataille tout au long de sa vie non seulement pour vivre, mais pour survivre. En effet, elle souffrait « de poliomyélite depuis l'âge de six ans » (1) et fut victime d’un accident de bus et de tramway vers l’âge de 18 ans, où « son abdomen et sa cavité pelvienne sont transpercés par une barre de métal ». (2) Elle en gardera des séquelles et subira de nombreuses opérations.



« Frida sera [aussi] contrainte de porter durant neuf longs mois des corsets en plâtre. C’est alors qu’elle commence à peindre. Pour l'aider, ses proches placent un baldaquin au-dessus de son lit avec un miroir pour ciel. Elle peut ainsi se servir de son reflet comme modèle, ce qui est probablement l'élément déclencheur de la longue série d'autoportraits qu'elle réalisera. » (3)



On perçoit très bien la fatigue intérieure qui la gagne avec le temps. De là à se demander si elle a abandonné le combat, il n’y a qu’un pas. Mais, elle aimait pourtant la vie. Sauf que sa vie en était-elle encore une pour elle, de plus en plus dégradée par la maladie? Les hypothèses sont donc ouvertes à ce sujet. Comme on le dit dans Wikipédia :



« Affaiblie par une grave pneumonie, Frida Kahlo meurt dans la nuit du 13 juillet 1954, sept jours après son quarante-septième anniversaire, officiellement d'une embolie pulmonaire. Cependant, selon Hayden Herrera, les derniers mots de son journal (« J'espère que la sortie sera joyeuse… et j’espère bien ne jamais revenir — Frida » (4a) ) et son dernier dessin suggèrent qu'elle se serait suicidée (4b) ; il affirme d'ailleurs qu'une minorité de ses amis a cru que sa mort était due à une overdose de médicaments qui n'était peut-être pas accidentelle (4c). Toutefois, en travers de son dernier tableau, peint juste avant de mourir, elle a écrit : « Viva la Vida » (« Vive la Vie »). » (4)



Ce sont là des scènes que l’on voit dans cet opéra, mais ça aide de connaitre un peu son histoire, car cet opéra est stylisé et symbolique; voir minimaliste, puisqu’à une seule voix. Mais, une belle voix qui fait passer l’émotion.



Si on ne connait pas un peu cette histoire, on peut passer à côté de points essentiels. Ça n’enlève pas à la qualité de l’opéra et de l’interprétation, mais ça aide à comprendre, même si dans certaines parties de cette oeuvre la vitesse du chant est davantage près du débit de la parole pour que l’on en comprenne l’essentiel. Une très bonne idée d’ailleurs.


Par chance, l’on peut toujours se reprendre par la suite, que ce soit en lisant sur « Wikipédia » ou en regardant l’excellent film « Frida » de Julie Taymor (5), sorti en 2002, et basé sur la biographie qu’Hayden Herrera en a faite. (voir note 4).




Stéphanie Lessard joue très bien le rôle. Les chanteuses d’opéra – et les chanteurs aussi – de la nouvelle génération ne sont plus que des voix, mais doivent bien maitriser l’art de jouer, car l’opéra se rapproche de plus en plus du théâtre. Inversement, le théâtre se rapproche lui aussi de plus en plus du chant avec les comédies musicales qui reviennent à la mode. Je le remarquais parfois à l’Opéra de Montréal comme au TNM. Viendra-t-il un jour où il y aura des pièces-opéras où des parties seront jouées de façon théâtrale, mais les grands airs connus et attendus chantés? Car, tous les airs n’ont pas la même importance dans les opéras et parfois c’est le texte qui devrait primer sur le chant, on peut le dire. La même chose est vraie au théâtre ou au cinéma musical, où parfois trop de chants c’est comme pas assez ! Certains dialogues ne se prêtent pas toujours au chant et semblent forcés; voir artificiels ! Moi, ça me fait même décrocher parfois. Un jour, aurons-nous un mariage heureux entre les deux versions, la théâtrale et l’opératique? Je crois que ce serait à essayer pour certaines pièces qui sont aussi des opéras connus et vice versa.


Moi, le côté théâtral de cet opéra, je l’ai aimé et c’est même ce qui m’a conduit à faire ce commentaire plus général et qui ne s’adressait pas à cet opéra en particulier. Au contraire même, car il montre une ouverture sur l’importance de certains dialogues qui doivent être mieux saisit par les spectateurs en utilisant parfois un rythme plus près de la parole que du lyrisme chanté. Vraiment un plus, je le dis, dans la compréhension. En fait, je verrais très bien un auteur de théâtre reprendre le tout, avec l’histoire de Frida, pour en faire une nouvelle oeuvre intégrant des parties de cet opéra en une nouvelle version de théâtre-opéra plus longue, avec des comédiens et cette interprète au moins. Je crois que ça pourrait tenir l’affiche d’un théâtre montréalais en été par exemple, car s’il y a du théâtre d’été en région, les théâtres montréalais doivent aussi proposer des choses différentes en cette période de l’année. C’en serait une à essayer, je crois, car cette œuvre mériterait d’être vue davantage que trois jours après 20 ans ! (Rappelons qu’elle fut montée pour la première fois en 1997 !)



Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Frida_Kahlo



2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Frida_Kahlo#Enfance



3. Ibid.



4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Frida_Kahlo#Une_fin_difficile


a. Hayden Herrera (trad. Philippe Beaudoin), Frida, biographie de Frida Kahlo, Paris, Librairie générale française, coll. « Le Livre de Poche », 2003, 730 p. (ISBN 2-2531-4573-4), p. 431.

b. Ibid.,p. 431

c. Ibid., p. 431


Le film est justement basé sur cette biographie.



5. https://fr.wikipedia.org/wiki/Frida_(film)


http://www.imdb.com/title/tt0120679/



Hyperliens



Sur la présentation de 1997 : www.chantslibres.org/fr/productions/yosoy/

(sur cette page vous trouvez aussi l’enregistrement vidéo de l’opéra de 1997)



Stéphanie Lessard, soprano : www.stephanielessard.com/



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Zineb El rhazoui, 13 - DANS L'ENFER DES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE (Nos commentaires)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Livres : www.societascriticus.com



Reçu le 2016-08-03 : Zineb El rhazoui, « 13 - DANS L'ENFER DES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE », France : « Ring » (www.ring.fr), Collection DOCUMENTS, 320 pages, ISBN : 9791091447454


www.ring.fr/livre/trailer.php/livre/13-dans-l-enfer-des-attentats-du-13-novembre




Zineb El Rhazoui, rescapée emblématique des attentats de « Charlie Hebdo », nous plonge au cœur du carnage du 13 novembre. À travers 13 témoins directs, les mots sans filtres de la journaliste racontent la réalité poignante et panoramique des crimes de masse qui ont frappé Paris, transformée en abattoir. 13 récits croisés de survivants, policiers, pompiers, urgentiste, miraculés, victimes, proches des terroristes :


Jean-Pierre Tourtier, médecin-chef de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, intervenu rue Bichat et au « Bataclan », décrit de véritables scènes de guerre.


Yasser Bensalah, qui croise le commando du « Bataclan » devant la salle de concert et prend la première balle.


Patrick Pelloux, urgentiste et chroniqueur à « Charlie Hebdo », par deux fois impliqué dans les opérations de sauvetage (7 janvier, 13 novembre).


Claude-Emmanuel Triomphe, grièvement blessé à la « Bonne Bière ».


Dimitri Kalinine, commissaire central, l’un des premiers policiers à découvrir le carnage à l’intérieur du « Bataclan ».


Houari Mostefaï, frère d’un terroriste du « Bataclan », il assistait au spectacle de Dieudonné à quelques centaines de mètres du massacre.



Jérémy Maccaud, bloqué plusieurs heures dans une loge avec le bassiste des « Eagles of Death Metal ».


Aca et Tina, cousins massacrés par l’explosion des kamikazes au Stade de France.


Patricia Correia, dont la fille unique, Precilia, est morte au « Bataclan ».


Jesse Hughes, chanteur du groupe « Eagles of Death Metal ».


Omar, vigile rescapé du Stade de France qui s’est retrouvé face à l’un des kamikazes.


K., jeune pompier présent au « Bataclan », déchiré par les balles.


Abdelhamid Abaaoud, portrait posthume du « cerveau » des attentats du 13 novembre.




Commentaires de Michel Handfield (2017-05-08)


Un livre que j’ai lu à petite dose. C’est qu’il est poignant. On comprend les affres du terrorisme, le courage des intervenants et la résilience des survivants.


L’auteure ne ménage pas ceux qui refusent de voir la réalité en face : c’est fait au nom d’une conception religieuse. On ne peut le nier comme certains le font, mais on ne peut faire des amalgames avec tous les croyants musulmans non plus. L’auteure prend bien soin d’expliquer au début de ce livre que ce terrorisme est le fait d’un Islam radical qui veut s’imposer et imposer ses convictions.


Lire la préface de ce livre empêcherait certains politiciens occidentaux, « comme François Hollande au lendemain des attentats du 7 janvier 2015, d’asséner que les auteurs « ne sont pas des musulmans », mais « des criminels » (p. 12). Désolé, mais ils en sont nous dit l’auteure dans cette longue préface (pp. 9-22) où elle n’a pas peur de parler franchement de ce sujet que personne ne veut vraiment regarder tel qu’il est. L’Islam n’est pas que paix et amour. Des crimes sont commis en son nom. Pour les combattre, il faut le dire. Mais, il ne faut pas tomber dans l’autre extrême et tout mettre sur le dos de l’Islam :


« La paix sociale, la vraie, n’est ni dans l’utopie de l’islam des origines, ni dans la guerre livrée aux immigrés ou à l’État islamique en Syrie. Elle ne pourra se réaliser que grâce à l’universel républicain où les citoyens sont représentés par leurs élus et non par leurs castes ou communautés. » (p. 17)



Mais, le corps de ce livre, de la page 25 à la fin (p. 297), est constitué d’entrevues « avec 13 témoins au coeur des attaques » tel qu’écrit en page couverture. Comme pour Patrick Pelloux, médecin urgentiste, qui a vécu les attentats de « Charlie Hebdo » auparavant et qui dit vivre en état de guerre avec le terrorisme depuis. (Chapitre I, « De Charlie Hebdo au 13 novembre »).


Le chapitre III nous parle d’Houari Mostefaï. Il est le frère d'un des terroristes, Omar, qui s’est fait exploser au Bataclan, et ne comprend pas pourquoi il a fait ça :


« Il ne sait plus qui était son frère. Le jeune homme plein de vie qui aimait aller boire avant de sombrer dans la radicalisation, le père de famille travailleur et aimant, ou celui qu’une vidéo diffusée par l’État islamique après les attentats montre en vilain égorgeur, vociférant contre la France, un couteau à la main. » (p. 88)


Mais, il fut soupçonné; ces « interrogateurs étaient persuadés que j’étais le cerveau de l’opération. » (p. 72) Saïd, un de ses amis qui était avec lui cette soirée-là, les deux couples étant sortis ensemble voir le spectacle « Dieudonné en paix », « à quelques centaines de mètres seulement du Bataclan », apprit aux enquêteurs « que les apparences peuvent être très trompeuses, car l’oncle par alliance d’Omar Mostefaï est un pasteur évangélique qui prêche la parole du Christ depuis plus de vingt ans. » (pp. 72 et 73) Il y a les apparences, les amalgames et la réalité. On doit savoir faire la différence pour ne pas tomber dans le racisme.



Le chapitre V, « De petite frappe à plénipotentiaire de la mort », nous parle d’Abaaoud.


« En réalité, celui que les médias ont pompeusement qualifié de « cerveau des attentats du 13 novembre », paraît plutôt avoir été une petite cervelle. Et un grand criminel. » (p.113).


Il a lu un seul livre, le Coran. Là est le danger, car « Seule une parfaite ignorance peut mener à un pareil chaos identitaire. » (p. 113) Je dirais qu’il en est de même pour ceux qui n’en ont que pour la Bible ou la Torah et font fi de la science et des autres réalités de la vie. C’est comme l’arbre qui cache la forêt. Un manque de connaissance et de perspective qui conduit au pire par aveuglement : l’aveuglement volontaire !


Mais, cet aveuglement est aussi partagé par certains bienpensants dont les « voix s’élèvent contre la « stigmatisation » et rachètent dans le lot de l’antiracisme les actes d’Abaaoud et de ses semblables en leur donnant une profondeur politique qu’ils n’ont jamais eue. » (pp. 117-8) Et, l’auteur de poursuivre au paragraphe suivant :


« « Exclusion », « racisme », « marginalisation », des excuses sont livrées clés en main au jeune Abdelhamid qui en usera et abusera à chaque fois qu’il allait être confronté au pouvoir coercitif. Transgresser les lois de la société était devenu un droit, puisqu’il en était lui-même une victime. » (p. 118)



On est contre le racisme et la différenciation, mais en même temps on élève cette différence au nom d’un multiculturalisme de bon aloi. C’est assez paradoxal tout de même. Et contradictoire en même temps. En ce domaine les contradictions et les contresens sont tout de même assez nombreux. Ce livre en parle, tout comme il parle d’état de guerre, de conflit de civilisation et de l’instrumentalisation de la religion pour tuer par exemple. Des concepts que trop réels avec le terrorisme.



Un livre intéressant, mais à lire à petites doses, car ce n’est pas une lecture facile, ni légère. Elle pénètre et les descriptions font parfois mal. Mais, je crois qu’il faut le lire, car derrière ou devant ces idéologies il y a des humains qui souffrent. Et, pour combattre ce terrorisme, il faut comprendre qu’il est organisé et comment. Il ne faut pas juste dire qu’il s’agit de folie solitaire. Des victimes en parlent. On en décrit aussi certains des acteurs. Le tout est instructif. Et il ne faut surtout pas se mettre la tête dans le sable comme le font certains politiciens. Sur ce dernier point, l’introduction est à lire, je le redis.





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Le jeu de l’amour et du hasard (www.tnm.qc.ca)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Durée du spectacle : 1 H 40 SANS ENTRACTE



Texte : MARIVAUX


Mise en scène : ALAIN ZOUVI



Distribution : MARC BEAUPRÉ, HENRI CHASSÉ, BÉNÉDICTE DÉCARY, DAVID SAVARD, PHILIPPE THIBAULT-DENIS, CATHERINE TRUDEAU




On tombe amoureux et voilà que chez l’être aimé le moindre mot, la plus brève hésitation, l’inflexion la plus nuancée deviennent l’objet d’infinies spéculations, déclenchant à leur tour une kyrielle d’états émotifs contradictoires. De toute l’histoire du théâtre, l’auteur qui le mieux a exprimé ces folles gradations et dégringolades du sentiment amoureux, c’est Marivaux. Et il l’a fait avec une inégalable élégance comique, une verve éblouissante et une vérité dont la fraicheur ne se dément jamais. Épris de la tradition théâtrale classique, Alain Zouvi nous transporte dans un jardin à la française pour redonner vie à un siècle où l’amour découvrait qu’il pouvait défier l’ordre social.



De crainte que ce dénommé Dorante que son père lui a choisi pour époux ne la rebute, Sylvia, pour le recevoir, échange son identité et ses vêtements avec sa suivante. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que son fiancé a eu la même idée. Arrive ce qui doit arriver : Sylvia est épouvantée par Arlequin qu’elle croit être son promis, mais se surprend à s’éprendre du valet qui l’accompagne. Les identités véritables vont finir par se révéler, mais pas de la façon attendue : au risque de perdre l’homme qu’elle aime, Sylvia décide d’exiger de Dorante une preuve d’amour complètement insensée dans un monde où aristocrates et valets mènent des vies parallèles.




Commentaires de Michel Handfield (2017-05-06)




Comédie révolutionnaire !



Comédie révolutionnaire, je le répète, de Marivaux (1), car ici les futurs époux veulent se choisir et non être « matchés » (2) pour des affaires de familles, financières ou politiques par les parents, car les mariages réglaient souvent des affaires, agrandissaient des terres ou scellaient la paix entre deux familles ou deux pays par exemple. C’était totalement révolutionnaire quand on pense que cette comédie en trois actes fut « Représentée pour la première fois par les Comédiens Italiens ordinaires du Roi, le 23 janvier 1730. » (3)



Mais, plus encore, c’est une caricature et une critique de la haute société, justement celle qui va au théâtre. On leur présente une caricature qui leur fait voir, comme le dit si bien Silvia à la Scène VIII, comment ils sont vus :



« Je frissonne encore de ce que je lui ai entendu dire. Avec quelle impudence les domestiques ne nous traitent-ils pas dans leur esprit ! Comme ces gens-là vous dégradent ! Je ne saurois m'en remettre; je n'oserois songer aux termes dont elle s'est servie: ils me font toujours peur. » (4)


Je « dirois », voilà à quoi sert la comédie : transmettre une information délicate qui, dites autrement, menacerait le messager ! Car, cette comédie parle de la révolte envers les traditions de la société (du temps) et préfigure de l’arrivée des nouvelles classes sociales, notamment la bourgeoisie qui gagnera sa place par le travail plutôt que de naissance (5) et l’arrivée de la république plus tard (6) après un bref passage par une monarchie constitutionnelle (7). En France, cela arrivera beaucoup plus tôt qu’en Angleterre par exemple, avec la Révolution française (8) qui amènera un ordre nouveau, celui-ci dans le même siècle que fut écrit et joué « Le jeu de l’amour et du hasard ».



Des gens sans manières, mais travaillant et inventifs se tailleront d’ailleurs une place au soleil sans avoir la culture des anciens aristocrates. Cela donnera plusieurs comédies à cette époque. Marivaux sera un de ces auteurs :



« (...) il fut un journaliste, un romancier, mais surtout un auteur dramatique des Lumières, amoureux du théâtre et de la vérité, qui observait en spectateur lucide le monde en pleine évolution, et qui écrivit pour les Comédiens italiens, entre 1722 et 1740, des comédies sur mesure et d’un ton nouveau, dans le langage « de la conversation ». Il est, après Molière et Racine, le 3e auteur le plus joué par la Comédie française. » (9)



Comme Zola, qui était lui aussi journaliste (10), Marivaux saura décrire son temps à travers son œuvre. Ici, du théâtre comique, mais non moins réaliste comme peut l’être une caricature qui accentue certains traits de caractères et de classes pour mieux nous les montrer. C’est d’ailleurs ce qui lui donne une certaine universalité et intemporalité, maitres et valets ayant traversé le temps sous d’autres noms !



En comparaison, en Angleterre, pays plus traditionaliste, l’on passe plus tranquillement de l’ancienne bourgeoisie de sang à celle du travail. On le voit très bien dans la série « Downton Abbey », où l’attachement à l’aristocratie est plus fort et durable. (11) D’ailleurs, l’Angleterre a conservé son statut monarchique tout le XXe siècle et il perdure encore.



C’est avec ce type de pièces que l’on voit que le théâtre peut être beaucoup plus important qu’une simple distraction. Il est révélateur des Hommes et de notre organisation sociale, préfigurant ou proposant de nouveaux modèles sociaux, comme le mariage d’amour plutôt que de raison ici. On en rit, mais il devrait nous faire réfléchir. C’est une bombe à retardement, en partie désamorcée par le rire, mais non moins puissante quand on y réfléchit le moindrement après coup ! Théâtre du changement social et politique sans y paraitre. Mais, il en dissémine bien les germes révolutionnaires pour son temps. Et, toujours moderne.



Notes



1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Carlet_de_Chamblain_de_Marivaux


2. « Trouver un partenaire amoureux à. Je l’ai matché avec ma sœur. Je pense qu’on va vous matcher ensemble ; vous allez faire un beau petit couple. » (Dictionnaire Antidote 9, de Druide : www.druide.com)



3. EVERETT WARD OLMSTED, « A SELECTION FROM THE COMEDIES OF MARIVAUX », New York, 1901, repris par « The Project Gutenberg », EBook of « A Selection from the Comedies of Marivaux » by Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, French and English, Release Date: June 3, 2004 [EBook #12504], format epub.



4. Ibid.



5. Du moins jusqu’au jour où elle deviendra dominante à son tour et profitera du surtravail des autres. À partir de ce moment, elle sera contestée à son tour, d’où la montée des syndicats face aux entreprises et du communisme face au capitalisme. Mais, le capitalisme s’est transformé en un capitalisme financier et intégrateur. Aujourd’hui, le renverser serait problématique, car une part de sa richesse est en fait celle de tous, par les fonds mutuels et de pensions dont tous sont bénéficiaires à certains degrés. Les dirigeants n’en sont pas nécessairement les plus gros actionnaires par exemple. C’est pour cela que de nouvelles voies sont explorées, comme l’économie sociale et solidaire, une nouvelle forme de capitalisme en devenir.



6. https://fr.wikipedia.org/wiki/République



7. https://fr.wikipedia.org/wiki/Monarchie_constitutionnelle_française



8. https://fr.wikipedia.org/wiki/Révolution_française



9. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Carlet_de_Chamblain_de_Marivaux



10. https://fr.wikipedia.org/wiki/Émile_Zola



11. https://fr.wikipedia.org/wiki/Downton_Abbey


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BAILARINAS (Danse)



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com




Concept : Sònia Gómez

Chorégraphie : Marc Béland, Sònia Gómez

Interprétation : Marc Béland, Sònia Gómez

Conseillère artistique : Alix Dufresne

Coproduction : Agora de la danse, Mercat de les flors

Résidence de création : El Graner

Crédit photo : Stéphane Najman

Avec le soutien de l'Institut Ramon Llull



Marc Béland réinterprète ici le solo « Bailarina » de la Catalane Sònia Gómez. Depuis 2015, Sònia Gómez propose à d’autres artistes de créer de nouvelles versions de son solo « Bailarina » (2014).


« Bailarinas » réunit ici le solo d’origine, sa réinterprétation par le danseur et comédien québécois Marc Béland, et le duo né de leur complicité artistique. De cette rencontre au-delà des frontières, de nouveaux enjeux surgissent : le corps du danseur changeant, sa place sur la scène culturelle quand il a plus de 50 ans, la dualité entre force et sensibilité, entre puissance et délicatesse. En découle la quête jouissive et délicate d’une danse à deux, décomplexée et sans apriori.



http://agoradanse.com/



http://soniagomez.com/



https://www.youtube.com/watch?v=iXEjvoS0ymM





Commentaires de Michel Handfield


Danse souriante !



D’abord, Marc Béland vient s’assoir. Sònia Gómez entre en scène et nous présente en catalan les thèmes de sa danse; thèmes projetés en même temps en français sur le mur. Des thèmes de la quotidienneté, genre « tu es heureuse », « tu ne peux aller au bout du fil » avec une paire d’écouteurs sur la tête, ou « tu ne peux dire le mot » ! Il y en a 7, auquel s’en ajouteront deux à la fin en duo avec Marc Béland. Malheureusement, je n’ai pu prendre les thèmes en note.



C’est d’une fraicheur… enfantine !


On penserait à de l’improvisation sur chaque thème. C’est d’une fraicheur enfantine. Comme des enfants qui s’amusent et nous font rire, car ça rit dans la salle. Chose rare en danse. Honnêtement, je n’y ai pas cherché de grandes thématiques; j’y ai plutôt pris mon plaisir. Une détente pour moi qui fait surtout dans l’analyse.


On pourrait parler du monde de l’enfance, de la simplicité du jeu avec un bout de ficelle et une idée – les thématiques projetées – qui amusent parfois plus que les jeux organisés et les jouets fabriqués de plastique et vendus à gros prix. De l’imagination versus la consommation; de la simplicité volontaire ! Bref, d’une danse-conscientisation sur la société de consommation. De cette simplicité que nos systèmes de pensée et organisationnels oublient quand l’on devient adulte, ce qui explique la surorganisation étatique et la surconsommation qui nous coute si cher. Non, il n’en faudrait pas gros pour que j’entre dans une longue analyse, sauf que le côté frais et enfantin de la chose m’en retient, car ils font du bien.



Conclusion


On sait que c’est travaillé, mais c’est fait avec un tel sourire qu’on penserait que c’est improvisé. J’eusse même eu le gout d’en voir deux représentations pour me convaincre que ce n’était pas improvisé. La preuve que ça coule de source. Et, pour qu’il en soit ainsi, c’est qu’il y a beaucoup de travail fait en amont.



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« PATIENTS » DE GRAND CORPS MALADE


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com

À L’AFFICHE DÈS LE 5 MAI AU QUÉBEC

FABIEN MARSAUD (ALIAS GRAND CORPS MALADE), MEHDI IDIR ET PABLO PAULY



Montréal, mardi 11 avril 2017 – « MK2 | MILE END » est heureuse d’annoncer que le film « PATIENTS » réalisé par Fabien Marsaud (alias Grand Corps Malade) et Mehdi Idir prendra l’affiche le 5 mai prochain. Le film, déjà un succès populaire en France, est le premier long-métrage du slameur français et de son collaborateur de longue date Mehdi Idir.

Se laver, s'habiller, marcher, jouer au basket, voici ce que Ben ne peut plus faire à son arrivée dans un centre de rééducation suite à un grave accident. Ses nouveaux amis sont tétras, paras, traumas crâniens.... Bref, toute la crème du handicap. Ensemble ils vont apprendre la patience. Ils vont résister, se narguer, s'engueuler, se séduire, mais surtout trouver l'énergie pour réapprendre à vivre. « Patients » est l'histoire d'une renaissance, d'un voyage chaotique fait de victoires et de défaites, de larmes et d’éclats de rire, mais surtout de rencontres : on ne guérit pas seul.

« PATIENTS » est adapté de l’ouvrage du même nom, paru en 2012 (« éditions Points »), dans lequel Grand Corps Malade racontait avec humour et émotion sa rééducation après son grave accident, sa renaissance et son retour à la vie. Le film est coréalisé avec son acolyte Mehdi Idir, réalisateur de tous ses clips musicaux, et a remporté l’adhésion des cinémas français avant même sa sortie en salles, en obtenant les labels « MK2 On a vu on a aimé », « Coup de Cœur Kinepolis », « Coup de Cœur des Cinémas Gaumont Pathé », « CGR Adore » et « Spectateurs UGC ». Notons que les derniers films à avoir obtenu un accueil aussi unanime étaient « INTOUCHABLES » et « LA FAMILLE BÉLIER ».

Mettant notamment en vedette l’acteur Pablo Pauly, « PATIENTS » a déjà récolté trois prix du public après une populaire tournée d’avant-premières. Le film est sorti en France le 1er mars dernier et a reçu un excellent accueil critique, comme du public, se taillant une place enviable dans la liste des films préférés des Français.



La Bande-annonce du film :


www.facebook.com/MK2MILEEND/videos/1931336137097476/



Commentaires de Michel Handfield (2017-05-04)



Film fort intéressant et humain. Sous n’importe quel angle que j’y pense depuis que j’ai vu ce film, j’en reviens toujours à son humanisme. Sans complaisance, on entre dans le monde de la rééducation en France, « au centre de réadaptation avec soins de suite spécialisés de Coubert dans le département de la Seine-et-Marne » nous dit « Wikipédia ». (1) Ici, on parle plutôt de réadaptation, comme avec le « Centre Lucie-Bruneau » (2), mais ça doit se ressembler. (3)


À souligner, leur humour, parfois même leur humour noir, entre eux. Ils peuvent en être méchants et en rire par la suite. L’accepteraient-ils des autres? Ici, difficilement avec la rectitude politique. Mais, parfois, l’intégration doit-elle passer par là? C’est une question que je laisse ouverte.



Notes



1.https://fr.wikipedia.org/wiki/Patients_(film)



2. https://www.ciusss-centresudmtl.gouv.qc.ca/nos-installations/centre-de-readaptation-en-deficience-physique-sensorielle-langage-auditive-et-motrice/installation-lucie-bruneau/



3. CENTRE DE RÉADAPTATION DE COUBERT :


www.ugecamidf.fr/etablissements/centre-de-readaptation-de-coubert




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Expo 67- Rêver le Monde au musée Stewart


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Commentaires de Luc Chaput (2017-05-04)



De nombreux évènements ces derniers jours et tout au long de l’été célèbrent le cinquantenaire de l’Expo 67 de Montréal qui amena environ cinquante-millions de visiteurs durant les six mois que dura cette manifestation qui changea l’image de Montréal.



Le musée d’histoire Stewart, situé sur l’île Sainte-Hélène, qui fut un des principaux lieux de cette exposition universelle, présente du 26 avril au 8 octobre une exposition (1) retraçant divers moments de la conception et du déroulement de cette manifestation.



Tout d’abord, la présentation utilise avantageusement les corridors de cet ancien fort britannique qui servit pour défendre et contrôler le Saint-Laurent à Montréal suite à la guerre de 1812 avec les États-Unis. Le fort devint ensuite, dans la dernière moitié du XXe siècle, un musée d’histoire où furent placées les collections de Liliane et David Macdonald Stewart. Celui-ci vendit la « Macdonald Tobacco » (2) dont il était l’actionnaire principal et dota une fondation dédiée à la culture et à l’histoire. Cet intérêt constant du couple pour l’histoire du Canada se retrouve également dans l’acquisition, en 1984, du manoir de Limoëlou de Jacques Cartier (3) par cette fondation. En 2013 « le Musée McCord et le Musée Stewart annoncent leur regroupement » (4) et se tient donc en même temps une exposition sur la Mode à l’ère de l’Expo au Musée McCord (5) que je n’ai pas encore visitée.



La scénographie, sous la direction de la chargée de projet Catherine K. Laflamme, est inspirée par les cubes d’Habitat 67, construction emblématique de Moshe Safdie à la Cité du Havre. Cet ensemble architectural fait partie des éléments photographiques constitutifs de l’affiche « Rêver l’expo » avec entre autres le grand stabile de Calder, le dôme géodésique de Buckminster Fuller et un scaphandre d’astronaute.



Une collection d’affiches est mise en valeur après une introduction par nulle autre qu’Andrée Champagne telle que vue en 1967. Là et à d’autres moments, les archives nombreuses de l’ONF et de Radio-Canada sont mises à contribution par superposition et écrans multiples rendant ainsi hommage à la place majeure des médias dans cette expo où se trouvait entre autres l’écran circulaire à 360 degrés du pavillon Bell.



Des chaises au style des années 60, munies de casques de réalité virtuelle, nous plongent dans un itinéraire nostalgique où l’expérience du Labyrinthe conçu et réalisé par des artistes de l’ONF (Colin Low, Hugh O’Connor et Roman Kroitor (6)), avec son dédale et ses diverses formes d’écran, ont attiré de très nombreux visiteurs. Une caricature de Berthio y fait écho de manière amusée.



Une information dans l’escalier qui conduit à l’étage inférieur, où se trouve la deuxième partie de l’exposition, remet les pendules à l’heure sur les couts et revenus de l’Expo en rajoutant les revenus de taxes et d’impôts amenés directement par l’évènement.


Une présentation à la fois originale et qui fait appel à l’ancienne méthode de vérification des clichés, avec sa loupe, attire les visiteurs vers une centaine de diapositives, parmi plus de mille, prises par Roger Laroche durant l’été 67. Un lecteur « iPad » permet de voir d’une autre manière ces mêmes clichés. Il y manque pourtant un court titre descriptif qui permettrait au visiteur de voir la variété des pavillons des pays présents côte à côte de manière calme et policée dans cette époque de la Guerre froide. De nombreux artéfacts et souvenirs de l’Expo récoltés avec amour par deux passionnés dont Bruno Paul Stenson, terminent de manière plus ludique cette exposition où l’on sent le souffle généré par son titre « Terre des Hommes » et que montre bien un texte manuscrit de Gabrielle Roy présenté dans une des premières sections de l’exposition, pas très loin d’ailleurs de documents du ministère des Affaires extérieures sur les difficiles relations Est-Ouest.


En privilégiant ces divers types de documents, l’exposition sur ce cinquantenaire fait œuvre historique nécessaire (7). Une visite combinée de la partie permanente des collections intitulée « Histoires et mémoires » serait souhaitable pour apprécier le chemin parcouru depuis plus de 500 ans sur ces lieux, cette île, nommée par Champlain en l’honneur de sa très jeune épouse Hélène Boulé, qui continue à connaitre de nombreuses, mais pas toujours heureuses, transformations.




P.S. À Montréal est présenté le film « Citizen Jane : Battle For The City » (8) de Matt Tyrnauer sur le sujet connexe de l’avenir des villes rappelle l’influence primordiale de la penseure américaine Jane Jacobs, de son livre « The Death and Life of Great American Cities » et de son combat pour la défense contre l’emprise des autoroutes urbaines de Greenwich Village et de Little Italy à New York dans les années 60.



Notes



1- http://www.stewart-museum.org/fr/expo-67-rever-le-monde-187.html


2- https://ville.montreal.qc.ca/memoiresdesmontrealais/la-manufacture-macdonald-tobacco. Cette usine rue Ontario près du métro Frontenac est à environ un km et demi à vol d’oiseau du musée.


3- http://www.musee-jacques-cartier.fr/fr/contenu-article/index.php?p_p=24&PHPSESSID=a9c4c05781742eb7f6d3aed6814271a2


4- www.musee-mccord.qc.ca/fr/histoire/


5- www.musee-mccord.qc.ca/fr/expositions/lexpo-67-et-la-mode-a-montreal-dans-les-annees-1960/


6- Certains de ces artistes et techniciens sont également à la source du système « Imax » maintenant employé dans certains types de cinéma: https://en.wikipedia.org/wiki/IMAX.


7- Elle m’a permis de me rappeler mon travail d’été alors que j’étais jeune adulte étudiant au collège. Je faisais partie des gardiens de sécurité, escouade spéciale des visiteurs de marque.


8- https://www.youtube.com/watch?v=Fwf5h3MIdRs




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COCONS SOMATIQUES (Danse)



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com




Manon De Pauw + Pierre-Marc Ouellette


http://agoradanse.com



Rencontre entre la danse et le papier, où des formes lumineuses deviennent des nouveaux territoires, des sculptures habitées, qui respirent.



Chorégraphie : Pierre-Marc Ouellette

Artiste visuelle : Manon De Pauw

Interprétation : Manon De Pauw, Gabrielle Desgagnés, Pierre-Marc Ouellette

Répétition : Karina Champoux

Scénographie : Manon De Pauw

Éclairages : Nancy Bussières

Régie son / traitement sonore : Patrice Coulombe

Développement technologique : Patrice Coulombe

Stagiaire : Laurence Dufour

Aide technique : Sara A. Tremblay

Musique : Alexander MacSween




« Cocons somatiques » est traversé par une métaphore subaquatique. Les corps cohabitent dans l’espace scénique avec des cocons, étranges sculptures organiques qui les envoutent et les transforment. On retrouve ici les intrigues visuelles et poétiques de l’artiste visuelle Manon De Pauw animées par les métamorphoses chorégraphiques de Pierre-Marc Ouellette. Émerge de la transformation des silhouettes et des identités, un résultat d’étrangeté et de mystère.




Commentaires de Michel Handfield (2017-05-01)



Subjectivité et influence dans l’art et face à l'art...



Comme si humain et arts se miment, se répondent ou se confrontent, et se transforment mutuellement. Thèse / antithèse / synthèse, la dialectique marxienne est ici à l’œuvre, car les danseurs prennent compte de ces étranges sculptures, les utilisent et les déplacent, ce qui fait que la réalité se transforme. Existe aussi des limites. Ils ne peuvent détruire ces sculptures pour ne pas détruire leur environnement et le sens de l’oeuvre. S’ils le faisaient, il y aurait des conséquences. Ceci était ma première réflexion en sortant de ce spectacle.



Mais, après décantation de l’oeuvre…



La même chose est vraie en tout : l’humain prend compte de la réalité et veut la remodeler à son image, mais la réalité lui impose aussi des freins ou des façons de faire/ne pas faire. Malheureusement, la technologie et le capitalisme sauvage tendent à faire fi et à dépasser ces limites pour le profit de quelques-uns et le confort d’une majorité silencieuse et pour le statuquo au nom de son confort personnel. C’est ainsi qu’une majorité de ceux qui sont contre les profits des pétrolières, par exemple, tienne par contre mordicus à leur automobile personnelle, bien conditionné par le markéting du confort individuel ! Alors, on continue dans la même voie bloquée de l’autoroute du néolibéralisme et de la surexploitation des ressources même si on en connait les limites. Mais, on fait comme si elles n’existaient pas.



Si on n’en tient pas compte, comme pour l’environnement, il pourra y avoir des conséquences un jour, comme ces icebergs de plus en plus nombreux qui se détachent de la banquise arctique et nous rappellent que les changements climatiques sont une menace réelle pour la planète et l’humanité ! On ne veut pas le voir, mais les signaux sont là.



Attention, cette analogie n’est pas un hasard, car les sculptures de papier de cette chorégraphie me faisaient justement penser à ces icebergs !




Voulu, inconscient ou hasard, en laissant décanter l’oeuvre, j’y vois une analogie très forte. Analogie d’autant plus frappante que les dessins et les ombres faites sur rétro projecteur et diffusée sur un écran derrière les danseurs nous rappellent souvent que la main de l’Homme décide à distance, comme ces décisions prisent dans des capitales financières, souvent à des milliers de kilomètres d’où l’action se passe, mais qui ont des conséquences dommageables pour les acteurs sur le terrain, voir le terrain lui-même ! Des décisions sur papiers qui imposent des façons de faire comme le chorégraphe en impose à ses danseurs. Le chorégraphe comme figure du capitaliste et l’artiste visuelle (qui manipule la rétroprojection) la représentation des technocrates entre Capital et exécutants ! Vraiment très fort quand on y pense, surtout que la danse est loin d’être l’art le plus commercial qui soit. Mais, il est peut-être un art qui parle beaucoup malgré qu’il ne dit mot ! Le geste porte souvent plus à conséquence que la parole, car beaucoup plus vrai et senti.



Si ça pouvait être diffusé dans les écoles secondaires et les cégeps qui ont une salle appropriée, avec discussion quelques jours plus tard, il y aurait là un impact important sur l’ouverture des esprits, je crois, car l’éducation ne doit pas que transmettre des savoirs mécaniquement utiles, mais aussi des capacités de réflexions et d’analyse sur la vie et l’intangible. La philo en est une, les arts en sont aussi. On serait alors dans l’esprit du rapport Rioux (1) près de 50 ans plus tard, intégrant les arts encore plus loin dans l’éducation par un dialogue ouvert avec ceux-ci.



Note



1. Thierry Haroun, « 42 ans plus tard - Le rapport Rioux suscite toujours le débat.

« On le considère un peu comme un Refus global à l'échelle de l'école » », « Le Devoir », 8 janvier 2011


À souligner que j’ai eu Marcel Rioux comme professeur en sociologie (Université de Montréal). Il donnait le cours « Culture, connaissance et idéologie ».




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33e Festival Vues d’Afrique


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Du 14 au 23 avril s’est déroulé à Montréal le trente-troisième festival de « Vues d’Afrique » (1). Encore une fois des productions de ces divers pays sont venus rappeler l’importance de ces cultures dans l’évolution de notre Terre. Des circonstances ont réduit le nombre de films que j’ai pu visionner.



Commentaires de Luc Chaput (2017-04-28)



Les manifestations en Tunisie en janvier 2011 ont entrainé la chute et la fuite du président Ali et de sa clique. Diverses questions continuent de se poser concernant les suites judiciaires données à cette Révolution de jasmin (2). « Demain à l’aube » (Ghodwa Hay) (3) de Lotfi Achour les évoque dans une fiction qui rapproche, le temps d’une rencontre fortuite, trois protagonistes très différents, Zaineb, une journaliste, Alyssa, une éducatrice spécialisée et Houcine, un jeune homme des banlieues. La mise en scène d’Achour oppose de belle manière les lieux fermés où se terrent certains manifestants et le toit de l’immeuble d’où ils peuvent voir et entendre les soubresauts nocturnes de la capitale. La construction en flashbacks tisse les liens qui unissent et divisent les divers protagonistes dans la recherche de la vérité ou plutôt d’une vérité multiple. L’interprétation est forte et nous permet de mieux comprendre, par le biais de cette narration construite sur un mode habituel, les désirs et les peurs d’une population déjà croisée dans les nombreux reportages et documentaires diffusés depuis ce changement de régime.



Le film « Indigènes » (4) de Rachid Bouchareb avait, en 2006 à Cannes, ramené, sur le devant de la scène, l’importante contribution des combattants magrébins des colonies et protectorats français à la libération de la France. Dans « Mémoire en marche », l’éducateur et réalisateur français Julien Masson tente et réussit presque à accomplir, pour les tirailleurs sénégalais, un travail comparable avec de bien plus petits moyens. À Paris, une place commémore l’action de Félix Éboué (5), compagnon de la Libération. Pourtant en Provence et dans la vallée du Rhône, les tirailleurs sénégalais ont pris une part significative à ces combats et ce de diverses manières. La première partie du documentaire est un peu trop didactique avec ses visites aux autorités entrecroisées avec des entrevues in situ d’anciens combattants encore en forme malgré leurs grands âges, 95 ans pour Issa Cissé. C’est dans la deuxième partie par la longue randonnée avec des étudiants que le film prend son envol et s’inscrit plus directement dans cette recherche de lieux de mémoire et de rencontres d’historiens et de témoins. Il manque pourtant une évocation plus directe du crime à Airaines en Picardie contre le capitaine Charles N'Tchoréré (6). Des extraits du Grand Prix du jury à Venise en 1988 « Le Camp de Thiaroye » (7) du très grand réalisateur Ousmane Sembene sont un peu utilisés pour appuyer les revendications contre le non-paiement des soldes qui s’est transformé en non-reconnaissance totale ou partielle des retraites de ces hommes qui les ont pourtant bien mérité de la France.



Le documentariste haïtien Arnold Antonin s’est intéressé depuis longtemps à la fin tragique de son compatriote le médecin, écrivain (8) et homme politique « Jacques Stephen Alexis: mort sans sépulture » (9). Des erreurs tactiques ont précipité la chute de cet homme mort à moins de vingt-neuf ans aux mains des geôliers de Papa Doc Duvalier. De nombreux témoignages de confrères, parents et amis viennent dégager, d’une manière un peu trop kaléidoscopique, la place majeure de cet écrivain et son parcours fulgurant évoquant ses rencontres avec Khroutchev, Mao et Castro. La luxuriance de son œuvre écrite est aisément illustrée et incitera plus d’un à croiser de manière plus intime les Compère général soleil et autres personnages de ses œuvres inscrites entre autres dans le réalisme magique. En redonnant vie de cette manière à cet homme, Arnold Antonin aura pu ainsi mener à bien son enquête policière.



Considérant que certaines séances de l’après-midi ont attiré peu de spectateurs, le festival devrait peut-être déménager ses dates après la fin des sessions universitaires de printemps où se trouve une bonne partie de son public potentiel.



Notes



1- http://vuesdafrique.com/


2- https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_tunisienne


3- https://www.youtube.com/watch?v=oC9iZrp4npM


4- https://www.youtube.com/watch?v=XyF4NIqcGis



5- https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9lix_%C3%89bou%C3%A9


6-https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_N%27Tchor%C3%A9r%C3%A9


7- https://www.youtube.com/watch?v=FTmH_jFzex8


8- https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Stephen_Alexis


9- https://www.youtube.com/watch?v=w3lS0redaqQ



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(MORE) PROPOSITIONS FOR THE AIDS MUSEUM (création interdisciplinaire)



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Création interdisciplinaire abordant la mémoire complexe de la crise du sida. À travers le corps, le texte, la musique et l’image, l’équipe tente de faire sens de cette histoire effacée des récits officiels tout en réfléchissant aux urgences de ce combat dans un contexte politique actuel. Par une vision plus kaléidoscopique que didactique, « (MORE) PROPOSITIONS FOR THE AIDS MUSEUM » explore de façon sensible la colère et l’espoir qui, encore aujourd’hui, poussent à l’action politique.



Un artiste meurt du sida dans l'isolement architectural; un groupe d'activistes lutte contre l'envie de tout oublier et de faire la fête; une dragqueen solitaire se prépare pour la scène; récits historiques, musiques originales et de l'époque, mouvements et slogans de protestation sont liés et déliés dans un réseau de moments sensoriels et affectifs, soulevant des questions simultanées sur l'insuffisance réciproque de l'art et de l'activisme.



Le spectacle prend la forme d’une suite de tableaux bigarrés qui créent du sens par effets de répétition, de contamination et d’association d’idées. En investissant une posture interdisciplinaire grâce à une équipe issue de divers milieux, « projets hybris » propose un chaos organisé, un musée fictif et vivant. S’en dégage toutefois une attention particulière aux corps, épicentres de la crise, ainsi qu’à la place réservée à cette mémoire dans les productions culturelles. Souvent, l’ironie perce, désamorçant le tragique et révélant une posture iconoclaste qui refuse de s’enliser dans la nostalgie.


https://vimeo.com/212327538



Commentaires de Michel Handfield (2017-04-26)



On est dans le genre Cabaret ! Avec des moments plus forts que d’autres, mais je n’ai jamais décroché de ce presque 2 heures 30 sans entracte.


D’abord, ça débute raide, par un échange de salive entre les activistes, car si ce sont des comédiens ou des performeurs, ce sont d’abord et avant tout des activistes qui ont décidé de déboulonner quelques mythes sur le SIDA. Avouons-le, c’est une maladie qui fait peur. Moins à eux qu’à une partie des spectateurs j’en suis sûr.



Comme je fais du psoriasis et que j’ai parfois les mains qui craquent au sang, SIDA ou hépatite me laissent une crainte, car je ne sais jamais quand mes doigts fendent. Parfois, j’avais les doigts tellement fendus que je ne donnais la main à personne et j’évitais même certaines sorties. Peur du risque. Les autres non plus n’aimaient pas ça, car mes mains étaient parfois repoussantes; les jointures boursoufflées, craquées et saignantes juste à les regarder si je puis dire ! Pour quelqu’un de social comme moi, c’était handicapant. Depuis qu’on a découvert qu’une allergie au cobalt est en partie le déclencheur de mon psoriasis sur les mains, des gants de cotons pour éviter de toucher certains métaux et des traitements de photothérapie, ont fait un changement radical dans mon cas et ma vie est plus normale depuis. Mais, il fallait le trouver. Je comprends donc très bien les peurs dont traite ce spectacle sur le SIDA. Je comprends aussi le sentiment d’exclusion, que ce soit d’être exclus par les autres ou de s’auto exclure soi-même, lié à une condition médicale particulière.



Ceci étant dit, réglons tout de suite un point : « (MORE) PROPOSITIONS FOR THE AIDS MUSEUM » nous offre du talent ! Des voix; des danseurs, même sur pointe; des cracheurs de mots et d’émotions. Bref, on est dans un cabaret, mais avec un propos instructif et militant.




Autre point, le propos. C’est là le point important pour moi.



S’ils ont peur de leur maladie, les avancées de la science médicale renversent la charge de celle-ci si elle est bien traitée. Mais, la charge sociale, elle, demeure.



L’exclusion et la criminalisation des porteurs du virus du SIDA.



Ne pas dire que l’on est porteur du SIDA dans une relation sexuelle entraine une accusation criminelle même si, avec les médicaments, la personne ne peut plus transmettre la maladie dit-on. Nous y reviendrons plus loin cependant. (Pour les plus pressés, voir la note 1.) Mais, l’autre, même sans le savoir, n’a-t-il pas aussi la responsabilité de se protéger?


En fait, la responsabilité ne devrait-elle pas être partagée entre deux adultes consentants et ne pas être qu’à la charge de l’un et non de l’autre? Je trouve ce point de vue intéressant, moi qui aie souvent écrit sur la nécessité de changer la charte des droits et libertés pour une charte des droits, libertés et responsabilités. Mais, d’un autre côté, la responsabilité de l’un (se protéger) enlève-t-elle la responsabilité de l’autre de le dire?



De là à criminaliser le silence par contre, je ne sais pas. À moins d’un cas prouvé de vouloir transmettre délibérément la maladie, est-ce vraiment utile? Comme je ne suis ni juriste ni éthicien, je trouve cette question intéressante. Et, la réponse doit être éclairée avec l’apport de la science, je crois.



La science sur scène !



Sur ce point, nous apprenons dans ce cabaret militant que 30 % des porteurs du SIDA ne le savent pas parce qu’ils ne se font pas tester pour ne pas contrevenir à cette loi qui les obligerait à le divulguer s’ils le savaient. Paradoxal, car non diagnostiqué et non traité, ils mettent bien plus à risque la population en général que ceux qui le savent et sont soignés pour la maladie. C’est ce qu’on peut appeler un effet contreproductif de la loi. En effet, bien traité, le risque de transmission du SIDA diminue de façon drastique. Je ne dirais pas à zéro, mais pas loin. (1)



Loin de contribuer à diminuer la propagation de la maladie, par un effet pervers de cette criminalisation des malades, cette loi contribue probablement davantage à sa propagation en favorisant plutôt l’aveuglement volontaire ! Était d’ailleurs présent le Dr. Jean-Pierre Routy, médecin au Service d’hématologie et d’immunodéficience de l’Hôpital Royal Victoria de Montréal. (2) Il est d’ailleurs descendu de la foule vers la scène pour accorder une entrevue fort intéressante sur le sujet à une « dragqueen ». On a vu ici que médecine et politique n’étaient pas en accord sur ce point. J’ai alors allumé mon cellulaire pour au moins prendre en note le titre du livre, ce qui m’a permis de retrouver le nom du médecin et de pouvoir vous en dire un peu plus sur le sujet.



Conclusion



S’il y avait un problème avec ce cabaret, c’était la quantité d’informations transmises en parallèle au côté plus ludique du spectacle, certaines informations plus militantes et d’autres, plus scientifiques ! Pour se faire une idée plus juste, certaines infos mériteraient peut-être d’être contrevérifiées, mais pour cela il faudrait pouvoir toutes les retenir, ce qui est impossible sans prendre de notes. « Projets hybris » devrait donc faire une page internet spéciale et permanente autour de ce spectacle pour transmettre certaines des informations qui nous sont livrées. Sinon, où les retrouver? Quand on fait dans la critique sociopolitique, vient aussi une responsabilité de transmettre l’information pour ne pas que cela tombe dans le vide après. Sinon, à quoi aura servi ce spectacle? C’est ma seule critique et elle est positive : il faut que ce spectacle ait une suite sur l’internet !


Pour ma part, j’ai quand même trouvé quelques hyperliens suite à ce spectacle et je les partage plus bas, car l’information est le nerf de la guerre en ce domaine comme en bien d’autres.



Notes



1. Attention, car ces chiffres ont peut-être changé avec le temps. Je ne parle pas non plus de risque 0, car la littérature parle de « niveau indétectable » de la maladie, mais « le VIH est toujours présent » nous dit le site du Portail VIH/sida du Québec : https://pvsq.org/ind%C3%A9tectable. Un professionnel du domaine peut mieux vous informer que moi sur le sujet. Une autre page à consulter :


www.catie.ca/fr/feuillets-info/transmission/vih-charge-virale-traitement-transmission-sexuelle



2. Jean-Pierre Routy, CE QUE LE SIDA A CHANGÉ : www.editionsheliotrope.com/librairie/43/ce_que_le_sida_a_change



Hyperliens



http://projetshybris.org/



https://www.facebook.com/projetshybris/



www.sidaction.org



http://cliniquelactuel.com/ (Montréal)



https://cusm.ca/royalvic/dashboard (Montréal)



https://en.wikipedia.org/wiki/ACT_UP



www.actupny.org/



www.actupparis.org/



https://accmontreal.org (Montréal)



www.catie.ca



https://pvsq.org/



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SYMPHONIE 5.1 (Danse)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


19-21 avril 2017


Chorégraphie : Isabelle Van Grimde

Design visuel d’interaction : Jérôme Delapierre

Interprétation : Sophie Breton, Samaël Maurice, Maya Robitaille, Georges-Nicolas Tremblay

Assistantes à la chorégraphe : Sophie Breton, Chi Long

Éclairages : Émilie Bérubé-Dionne

Musique : Tim Brady, Thom Gossage

Son : Bernard Grenon

Direction technique : Émilie Bérubé-Dionne


À l’ère du numérique, « Symphonie 5.1 » plonge ses danseurs dans un environnement visuel interactif orchestré par une partition musicale jouée en direct. Un univers intrigant où réel et fiction se confondent laissant place à d’étonnantes visions : une silhouette se dédoublant, un corps se pixellisant jusqu’à sa totale dissolution. Isabelle Van Grimde s’interroge ici sur les fluctuations identitaires, la perception du corps et de son devenir.


Œuvre déjà présentée en 2016.


www.youtube.com/watch?v=euy711f8w3U



Commentaires de Michel Handfield (2017-04-24)


Touraine space !


En effet, on crée le monde et le monde nous crée, car de cette interaction on se transforme. On reçoit des précédents et on transmet aux nouveaux. On apprend aussi des autres. Je pensais ici à Alain Touraine en voyant non seulement la danse, mais la scénographie, avec reproduction des danseurs en mode virtuel, comme une multiplication des êtres et la multiplicité de leurs facettes en symbolique. On est des êtres sociaux et multiples créant l’histoire en se confrontant pour le contrôle de l’historicité comme l’a souvent écrit Touraine !



Mais, dans le même ordre d'idée, on est aussi dans l'espace. On vient peut-être de résidus de collisions interstellaires qui ont laissé des éléments qui, mis ensemble, ont créé les conditions propices à la vie et à son développement sur terre. Par les jeux de lumière, on a cette impression de couches interstellaires qui, une à une, nous ont formés tout comme elles ont créé notre environnement.



Serait-on le résultat du hasard et des conditions gagnantes qui en ont découlées?



Hypothèse dure à porter des fois, d’où l’invention de théories mystiques pour nous lier à un plan divin? Et, conflit identitaire en vue entre les différentes théories et leurs porteurs les plus convaincus et les plus vindicatifs. Des premiers Hommes à aujourd’hui, il y a eu des conflits de croyances, chaque groupe défendant la sienne comme étant la vérité absolue; la légitimité et la cohésion du groupe en dépendent. « Nous contre eux » date de bien avant Bush et se poursuivra. Si ce n’est contre une autre religion, c’est contre les communistes, les capitalises, les environnementalistes, les scientifiques, bref, l’autre groupe qui ébranle les piliers de notre foi et de nos valeurs. Celui qui s’en prend à nos certitudes. Et, dans ce monde des communications et du numérique, « où réel et fiction se confondent », cela laisse « place à d’étonnantes visions » du monde qui s’affrontent pour paraphraser le texte de présentation. Et l’on pourrait poursuivre ainsi longtemps.


On est dans les perceptions, c’est vrai. Mais, la danse est l’outil parfait pour les décrire, car interprétable et symbolique à souhait, peu importe les cultures. Elle dépasse les mots et viens nous chercher au cœur même des émotions. Premier moyen de langage, le geste vient nous chercher dans nos premières racines humaines, au plus profond de nous. C’est pour cela que la danse est universelle, car c’est le moyen originel de communication. C’est aussi pour cela que certaines dictatures, politiques ou religieuses, peuvent en interdire certaines formes ou l’interdire complètement, car elles ne peuvent la contrôler comme elles le font avec d’autres formes de communication. La danse parle à notre sensibilité humaine originelle. Elle est universellement comprise. C’est notre bouton « RESET ».



Que dire de plus… sauf un deuxième bravo pour l’éclairage qui est un personnage de ce spectacle selon moi.



Note


1. Sur l’historicité chez Touraine, on pourrait citer plusieurs livres, dont :


TOURAINE, Alain, 1969, La société post‑industrielle, Paris: Denoël, coll. Médiations.


TOURAINE, Alain, 1993 (1973), Production de la société, Paris: Le livre de poche, biblio essais

TOURAINE, Alain, 1974, Pour la sociologie, Paris: Seuil, coll. Point.


Collectif, Changement social et rapports de classes (à propos des écrits d’Alain Touraine), Sociologie et Sociétés, Vol 10 no 2 / octobre 1978, Presses de l’Université de Montréal.


Mais, un lien :


http://com3109.pbworks.com/w/page/8622908/Alain%20Touraine-%20Concept%20d%27historicit%C3%A9


Et des recherches Google avec Alain Touraine et historicité pour se faire une idée.



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LA SOCIOLOGUE ET L’OURSON


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Réalisé par Étienne Chaillou et Mathias Théry

Long métrage documentaire, 77 minutes, 2016, France

En version originale française - avec des sous-titres anglais



À quelques semaines des élections présidentielles en France « Diffusion Multi-Monde » est fière de présenter au public québécois le documentaire « La sociologue et l’ourson » réalisé par Étienne Chaillou et Mathias Théry.





De septembre 2012 à mai 2013, la France s’enflamme sur le projet de loi du « Mariage pour tous ». Pendant ces neuf mois de gestation législative, la sociologue Irène Théry raconte à son fils les enjeux du débat. De ces récits nait un cinéma d’ours en peluches, de jouets, de bouts de cartons. Portrait intime et feuilleton national, « La sociologue et l’ourson » nous fait redécouvrir ce que nous pensions tous connaitre : la famille.


Bande-annonce : http://vimeo.com/179944825



Site officiel : https://la-sociologue-et-l-ourson.com/



À propos des cinéastes :



Étienne Chaillou et Mathias Théry se sont rencontrés dans les ateliers de « l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs » de Paris où l’un s’était spécialisé en cinéma d’animation et l’autre en vidéo. Ils réalisent la plupart de leurs films ensemble depuis 2006, prenant en charge l’écriture, le tournage, et le montage. Ils aiment s’appuyer sur une observation du réel et explorer diverses formes de narration, en utilisant notamment le dessin animé, la photographie, la peinture ou, comme ici, la marionnette. « La sociologue et l’ourson » est leur premier long métrage pour le cinéma.



Commentaires de Michel Handfield (2017-04-14)



« Changer ce n'est pas de passer de l'erreur à la vérité » Irêne Théry, sociologue




Le film tourne autour d’Irêne Théry, sociologue, qui a pris position pour le mariage des gens de même sexe. Une banalité au Québec, car cela a passé sans grandes vagues. Mais, en France, les gens en arrivaient aux coups; les élus aussi ! Un sujet vraiment délicat là-bas.




Pourtant, comme je l’ai déjà écrit dans le dictionnaire Societas Criticus, le mariage c’est une « union entre des choses allant bien ensemble ». Par exemple : « Ce sont des couleurs qui se marient bien ensemble ». Alors, rien n’empêche deux hommes ou deux femmes de se marier ni d’adopter des enfants. C’est pourtant là une des principales dénonciations des opposants aux mariages entre conjoints du même sexe. Pourtant, combien d’enfants ont été agressés sexuellement par des hétéros bien mariés et dont l’épouse regardait ailleurs pendant ce temps? Quand on est dans la mauvaise foi, on peut débattre longtemps ! Et, dans des débats médiatisés, mais aussi en privé parfois, Irêne Théry ne s’est pas gêné de le dire à certains ténors de la droite, avec aplomb d’ailleurs.


Elle explique bien que les institutions ne sont pas figées dans le temps, mais doivent évoluer, en bonne sociologue qu’elle est. Que ce soit l’évolution du travail ou du mariage, il est normal que les choses changent. Mais, les religions sont figées dans le temps. Il est là le problème. C’est d’ailleurs ce qui rend la discussion impossible avec une certaine droite radicale qui s’appuie sur les plus réactionnaires pour être élue. Cette droite qui voudrait revenir à un passé révolu, comme aux États-Unis.



Michel, son mari, la contredit parfois, mais peu. Il me semble lui aussi un intellectuel, mais on ne dit jamais ce qu’il fait ou a fait. C’est un personnage secondaire, mais la question de savoir qui il est m’intéressait. J’ai malheureusement trouvé peu de choses. Juste assez pour risquer une note de bas de page. (1)


On est loin d’être dans un sujet délicat. On est même dans le combat, sauf que c’est traité avec un certain humour grâce aux oursons et aux personnages qui prennent parfois la place des vrais, comme dans un théâtre de marionnettes, mais avec les voix originales. Ça permet de faire le tour de ce débat de société qui a divisé la France de septembre 2012 à mai 2013, mais sans en revenir aux coups. L’humour fait parfois mieux passer les choses. Le recul aussi. Ce bilan était probablement nécessaire pour la société française.


Pour moi, avec la distance, c’est presque une comédie tellement ce débat m’est apparu irréel comparé au Québec et au Canada, sauf peut être dans quelques coins plus conservateurs que je ne connais pas. Il faut dire que les mariages entre gens du même sexe sont permis depuis 2005 au Canada, soit près de 10 ans avant la France ! (2) Et, les couples de même sexe ont des droits ici, mariés ou non. (3)



Un film intéressant qui nous montre les rouages du débat politique, avec les faux-fuyants et la mauvaise foi parfois, à l’heure du clientélisme politique où chaque parti veut répondre aux besoins de sa base d’abord pour ensuite l’élargir avec quelques aménagements. C’est ainsi qu’on n’est pas contre les homosexuels ou les couples homosexuels, mais contre le mariage des gens de même sexe, car ce serait là toucher une institution ou un principe qui ne peut évoluer. Pourtant, le mariage, c’est un concept et, comme tout concept, il est appelé à évoluer. C’est d’ailleurs ce que démontre Irène Théry en partant de l’histoire de sa grand-mère à aujourd’hui. Les notions de couple et de légitimité des enfants ont changé par exemple. Alors, pourquoi n’en serait-il pas ainsi du mariage?


Un film à voir, car, au-delà du sujet, il nous montre les rouages de l’idéologie politique, de la mauvaise foi partisane et de la manipulation de l’opinion. Des choses qui ont aussi lieu chez nous, mais qu’on ne voit pas, pris que nous sommes d’un côté ou de l’autre de l’opinion publique. Grâce à la distance que nous permet ce film, puisqu’il est Français, il nous permet alors de mieux voir cette mécanique idéologicopolitique que l’on ne voit plus quand cela se passe chez nous. Serait-ce que pour ça, ce film vaudrait la peine d’être vu. Mais, en plus, il y a des trouvailles pour traiter de ce sujet, ce qui en fait un bon film.


Notes


1. Malheureusement, on trouve peu de choses sur lui, sauf qu’une recherche croisée et un comparatif de photos me font croire qu’il s’agit d’un ancien chef du département Formation et qualification du « Centre d'études et de recherches sur les qualifications. » Deux liens à ce sujet :


- « UN FOISONNEMENT D’IDÉES ET D’INITIATIVES » (MICHEL THÉRY, CEREQ) : www.centre-inffo.fr/uhfp/2014/spip.php?article114


- www.cereq.fr


2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_homosexuel_au_Canada


3.https://www.educaloi.qc.ca/capsules/les-conjoints-de-meme-sexe-et-la-loi


Hyperliens


https://fr.wikipedia.org/wiki/Parlement_français


https://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_de_l%27Élysée




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35e FIFA_prise_2



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Commentaire de Luc Chaput (2017-04-14)



La 35e édition du « Festival International du Film sur l’Art » (1) de Montréal s’est terminée il y a une semaine. Le jury a créé un certain étonnement en privilégiant les œuvres audacieuses. Le portrait de l’écrivaine prostituée Grisélidis Réal a gagné avec raison le grand prix tant ce « Belle de nuit - Grisélidis Réal », autoportraits de la Belge Marie-Ève De Grave nous fait entrer de plain-pied dans l’univers complexe de cette jeune femme issue de la haute bourgeoisie suisse. Grisélidis (2) a réussi à transformer ses expériences diverses dans le creuset de l’écriture et sa personnalité incandescente crève l’écran dans divers films d’archives et des entrevues.



La passation du savoir par des passionnées est le moteur de ces répétitions d’un spectacle filmé d’une manière classique par la Française Marie-Hélène Rebois. Deux danseuses-chorégraphes âgées, Lisa Kraus et Carolyn Lucas, issues du milieu de la danse postmoderne, font comprendre à des ballerines du classique Opéra de Paris par des gestes, des enchainés de mouvements, des photos et par leurs verbes animés, la place que l’Américaine Trisha Brown (3) occupe dans la métamorphose constante de cet art. « Dans les pas de Trisha Brown » s’est donc mérité le prix du jury quelques jours après le décès de cette pionnière.



Contrairement aux années précédentes, aucun prix ne servait à distinguer une production canadienne. Il est à espérer que cette récompense reviendra bientôt sous cette nouvelle direction festivalière en incluant dans cette compétition par exemple certains vidéos et autres films des diverses catégories.



Le cinq-centième anniversaire de la mort de Jheronimus van Aken dit Hyerominus Bosch (4) a suscité plusieurs expositions et des films s’y rattachant. C’est par son utilisation judicieuse de l’animation et ses plongés dans l’histoire des confréries religieuses civiles que le documentaire des Françaises Eve Ramboz et Nathalie Plicot, « Jérôme Bosch, le diable aux ailes d’ange », prouve le mieux sa pertinence. Les amateurs qui voudraient continuer l’exploration de l’univers foisonnant de ce peintre flamand peuvent le faire aussi en allant sur le site très réussi du « Boschproject » (5) créé en vue de cet anniversaire.



Dans un tout autre ordre d’idée, le festival m’a permis de découvrir la carrière et la grande résonance du travail du documentariste belge André Dartevelle (6) (1944-2015). Fils d’un ethnologue-géologue résistant, le jeune historien est devenu journaliste puis réalisateur à la télé belge où ses longs et courts métrages (« Chômeur, pas chien ! », « Trois journées d'août 1914 ») permettent de mieux comprendre l’évolution de l’économie belge et ses similitudes avec ses consœurs européennes. Les confrères Luc Dardenne, Michel Khleifi et autres ajoutent des témoignages inspirants à des extraits d’émissions qui viennent épauler les propos de ce cinéaste qui, dans Une vie contre l’oubli de sa compatriote Kita Bauchet, jette de vive voix, à la brunante de sa vie, un regard lucide sur son parcours.



« Billy Wilder – Nobody’s Perfect », par les sœurs Clara et Julia Kuperberg, était trop convenu dans sa forme et dans son emploi de bandes-annonces pour en apprendre un tant soit peu aux férus du réalisateur de « Some Like It Hot » ou « The Appartment » qui, à la suite de son maitre Lubitsch, contourna avec doigté les dictats de la censure hollywoodienne. Les réalisatrices auraient par exemple pu facilement lier sa participation à « Memschem am Sonntag » en 1929 à ses films berlinois plus récents.



Voilà quelques-unes des découvertes que l’on pouvait faire dans ce festival dont plusieurs des présentations se retrouveront à plus ou moins brève échéance dans les canaux spécialisés de nos télés.




Bientôt sur nos écrans, le film « Maudie » ou « Maud » (dans sa version française) de la réalisatrice irlandaise Aisling Walsh retrace de manière imagée la pénible vie de l’artiste naïve néoécossaise Maud Lewis. L’interprétation nuancée et complètement incarnée de l’actrice britannique Sally Hawkins est le point fort de cette recréation de l’univers pauvre de certaines régions du Canada où la beauté surgit sous des oripeaux inattendus. Ce long métrage a d’ailleurs gagné le prix du public du 35e festival de Rouyn en automne dernier.



Notes



1- https://www.artfifa.com/fr/films/date/2017-03-23-2



2-https://fr.wikipedia.org/wiki/Grisélidis_Réal



3-https://fr.wikipedia.org/wiki/Trisha_Brown



4- https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9r%C3%B4me_Bosch



5- http://boschproject.org/#/



6-http://www.sacd.be/Le-cineaste-Andre-Dartevelle-s-en



7-https://www.youtube.com/watch?v=tCJO6Ax_ev8




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LES SCHTROUMPFS: LE VILLAGE PERDU


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 05, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


www.youtube.com/watch?v=2Ns_bIoqEXc&feature=youtu.be


Commentaires de Michel Handfield (2017-04-14)


J'ai vu Marie-Mai au visionnement de « Les Schtroumpfs: le village perdu » le 1er avril dernier. Comme il y avait embargo sur la critique, je ne pouvais que mettre un « pouce en l’air », car j’ai aimé. De toute façon, j’ai toujours aimé les dessins animés. Pour moi, c’est un art, mais aussi une façon de passer des messages qui ne passeraient pas toujours autrement.


Dans « Les Schtroumpfs », ce n’est pas tant la politique que la psychologie sociale, soit les caractères et les relations entre eux et elle, auquel l’on a droit. Car, il y a une « elle » : la Schtroumpfette, avec la voix de Marie-Mai (photo), qui était présente lors de cette projection. Elle n’a pas d’autres caractéristiques, comme Schtroumpfs grognon, farceur, coquet et autres petits bonshommes bleus de la bande, que d’être une fille.




La seule fille du groupe se cherche donc et est bien malheureuse puisqu’elle n’a pas d’autres modèles féminins.


On entre ici dans la psychologie de la différence et de l’acceptation de soi. Tout le monde l’aime, mais ne peut dire pourquoi à part qu’elle est différente. Pensons aux ados ! C’est difficile à vivre parfois quand on se cherche : on est apprécié et accepté, mais, ce n’est pas tout à fait être dans le groupe ni être aimé. L’acceptabilité et l’intégration, ce n’est pas pareil.


On peut même aller plus loin et entrer dans la politique sociale par ce film si on analyse le moindrement le village des Schtroumpfs comme la représentation d’un tout, car chacun représente un caractère humain. Bref, « Les Schtroumpfs » sont un modèle d’humain, avec ses contradictions, pris en leur ensemble.



Mais, voilà, Schtroumpfette découvrira d’autres Schtroumpfs par hasard et partira à leur recherche avec trois de ses amis – qui sont un peu amoureux d’elle, mais ne le savent pas, car ils ne connaissent pas ce sentiment, ne l’ayant jamais vu encore. Ceci les entrainera loin du village alors que Gargamel veut toujours les capturer. On aura donc droit à de l’aventure, mais aussi à la découverte d’un village de Schtroumpfettes. Et, les femmes ne sont pas moins bien organisées ou efficaces. Elles le font de façons différentes.


Au contact de filles, cela change aussi les garçons parfois. D’ailleurs, Schtroumpf maladroit change au contact d’une Schtroumpfette qui le prend en main. Il avait besoin d’une « Elle » pour se révéler. Cela ouvre sur de nouvelles perspectives…


En conclusion, ce film prend un tournant fort intéressant, car on a maintenant un village masculin et un village féminin. De quoi pousser sur les différences et les convergences hommes/femmes. De quoi ouvrir sur de nouvelles aventures aussi, où ils se recroiseront ou se fréquenterons j’espère. Pour une étude de caractères psychosociaux, je vois même là quelques films à venir. Ce serait fort intéressant et actualiserait nos petits amis bleus.


J’aurais le gout de mettre quelques lignes de plus sur le sacrifice pour le bien des autres, mais je n’en dis pas plus, sauf que ce film n’est pas que pour les enfants. Les ados et les adultes y trouveront aussi leur compte, car il comporte plus d’un niveau de lecture. Un vrai film multi générationnel plus profond qu’on peut le croire au premier abord.






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