Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique !


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut !


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise !

On est sceptique, cynique, ironique et documenté !


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 19 09, du 2017-09-21 au 2017-10-21.


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

CP 37308

Succ Marquette

Montréal (QC) H2E 3B5


Le Noyau !


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696



Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique



- Édito « Facebook » : La neutralité religieuse, ce n'est pas compliqué.

- Les deux brèves du 2017-10-18 et 19 /Vol. 19 No. 09

- Commonwealth, pour ou contre? Je suis plutôt pour. (Édito)

- Sur le pétrole et le climat qui nous hante !

- Sur Bombardier

- Trump et les USA

- Dieu et la science : préséance à la science !

- Nos brèves du 2017-09-10 au 2017-10-17 /Vol. 19 No. 09 (Avec Index)




D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture



Avis



Triptyque « Soleil rouge » inclus « Contes sur moi », « Il était une fois... le western » et « Amigrecta » (Danse)

Duo sur l’inclusion ! Inclus « On » (Danse) et « Omi Mouna »

LE JOUR SE LÈV(R)E (Danse)

LES ENFANTS D’ADAM – Théâtre

MÉCANIQUES NOCTURNES - Anne Plamondon (Danse)

CONTE À RENDRE (UN INTERROGATOIRE) – Théâtre




Societas Criticus, revue de critique sociale et politique



Vous trouverez ici des éditos, essais et reportages de la revue Societas Criticus.


Index



Édito « Facebook » : La neutralité religieuse, ce n'est pas compliqué.


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 09, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2017-10-20, avec de légères corrections)


La neutralité religieuse, ce n'est pas compliqué. Il y a trois approches possibles :


La première : interdire tous les signes religieux dans l'espace public et/ou les fonctions publiques, ce qui inclut aussi de porter une croix dans le cou qui est visible et la kippa juive. Naturellement, le crucifix doit aussi sortir de l'Assemblée nationale pour aller carrément dans un musée au nom de la séparation du Politique et du Religieux. Quant aux congés religieux, ils n'existent plus. Aux religions de s’accommoder des congés laïques. Ainsi, au temps de Pâques, le congé férie est l'équinoxe de printemps et au temps de Noël le congé est le solstice d'hiver. Aux religions de fêter dans ces périodes laïques. D'ailleurs, la célébration du solstice d'hiver (temps où les jours rallongent) est devenue la fête de Jésus lumière du monde chez les chrétiens. Des concordances peuvent ainsi être trouvées entre toutes ces fêtes, peu importe les religions.


La seconde : tous les signes sont acceptables, mais chacun doit reconnaitre que sa foi est une croyance, donc discutable, et n'est surtout pas une vérité pour d'autres. À ce sujet, voici l'explication que je préfère :


« La moralité libérale comporte un tel engagement envers le respect de la divergence des conceptions religieuses, philosophiques, et métaphysiques, conceptions qui, de pair avec les principes et valeurs politiques, donnent un sens à la vie des individus. Seul un tel engagement peut fonder la valeur morale du pluralisme. En effet, toute défense du pluralisme et du désaccord raisonnable implique minimalement de défendre l'idée que l'adhésion aux valeurs morales passe nécessairement par l'intériorité individuelle, et que la coercition est inutile en ce domaine. Toute minimale qu'elle soit, cette exigence implique une contrainte épistémique relativement forte : le respect du pluralisme et du désaccord raisonnable exige que les doctrines dites « raisonnables » soient conciliables avec le pluralisme, c’est-à-dire que les tenants de ces doctrines doivent accepter qu’il est raisonnable pour les autres de nier la véracité de leurs convictions. En retour, cette exigence n’a de sens que si elle provient d’un engagement à l’endroit de la croyance en l’égale liberté de conscience. » (Genevievre Nootens, « Moralité fondamentale et normes subjectives : la justification d’un cadre moral commun dans une société libérale », in Luc Vigneault et Bjarne Melkevik (sous la direction de), 2006, « Droits démocratiques et identités », « PUL : Administration et droit, Collection Dikè », 160 pages, p. 34 pour cette citation.)


Enfin, on reconnait toutes les croyances égales, horoscope et religion sur le même pied, car il s'agit de croyances ayant les mêmes sources :


« Religion is exactly the same kind of thing as astrology : it originates in the prescientific, rudimentary metaphysics of our ancestors. » (Grayling A.C., 2013, « The God Argument : The Case Against Religion and for Humanism », London (UK) : « Bloomsbury Publishing », p. 35)


Alors si on accorde un droit pour croyances religieuses, on doit aussi l'accorder pour croyances en l'horoscope ou en la numérologie par exemple, car qui peut juger des croyances? Et si on ne l'accorde pas à l'un, on ne peut l'accorder aux autres. Si le juge a le droit de s'habiller en rose sous sa toge (1) quand l'horoscope le lui demande, il a le droit à ses attributs religieux s'il est d'une foi sincère. Si la croyance sincère en l'horoscope ne lui donne pas ce droit, il n'a pas davantage de droits religieux question d’égalité entre les croyances. L'égalité doit en être ainsi. Mais, l'égalité des non-croyances doit aussi être reconnue et respectée, car il en va de l’égalité pure et simple entre citoyens.



Alors, quand une loi ne vise qu'un ou deux vêtements religieux ou qu’un groupe précis, c'est un manque de courage de choisir fermement entre ces trois positions. C’est aussi très souvent du clientélisme politique.



Note


1. Dans ma version « Facebook », j’avais mis sans sa toge, mais c’était peut-être exagéré. Sous sa toge me semble plus logique après réflexion.



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Les deux brèves du 2017-10-18 et 19 /Vol. 19 No. 09 (en version corrigée et, parfois, augmentée)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 09, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2017-10-20)



Pour l’éducation sexuelle (Michel Handfield, Facebook 2017-10-19)


On ne cherche pas le moyen : on engage des sexologues, on fait un programme et des sexologues donnent les cours et répondent aux questions. Puis, les exemptions pour croyances on oublie ça, car ces problématiques d'abus, les groupes religieux n'en sont pas à l'abri eux non plus.


C’était mon mot au sujet du texte de Jocelyne Richer, « Proulx cherche le moyen d'étendre l'éducation sexuelle à toutes les écoles », « lapresse.ca », 19 octobre 2017 : www.lapresse.ca/actualites/education/201710/19/01-5140567-proulx-cherche-le-moyen-detendre-leducation-sexuelle-a-toutes-les-ecoles.php




Plus états-uniens que canadiens (Michel Handfield, Facebook 2017-10-18)


Vu ainsi, c'est le Canada anglais ou, au moins, une partie de celui-ci, qui devrait se séparer du Canada... plus états-uniens que canadien.



C’était mon commentaire après la lecture de la chronique de Konrad Yakabuski, « L’astuce de Mélanie Joly », « Le Devoir », 18 octobre 2017 :

www.ledevoir.com/politique/canada/510595/l-astuce-de-melanie-joly




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Commonwealth, pour ou contre? Je suis plutôt pour. (À partir de mes commentaires « Facebook » du 2017-10-08)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 09, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2017-10-17)


Ma réponse à une question vue sur Facebook concernant notre adhésion au Commonwealth si le Québec devenait souverain : même indépendant, on devrait y demeurer. C'est déjà un forum mondial qui pourrait faciliter notre reconnaissance. Et, je ne suis plus souverainiste, les économies étant trop liées pour cela. Je suis davantage pour les régionalismes au sein de gouvernements continentaux, les problèmes étant soit locaux, soit multinationaux, la pollution ou le réchauffement climatique ne s'arrêtant pas aux frontières nationales.


J'ajouterais, en passant, que ce sont les villes, mais pas le gouvernement du Québec, qui se sont opposées à « l’Oléoduc Énergie Est » (1). Puis, avant, le PQ était prêt lui aussi à exploiter les gaz de schiste d'Anticosti. Alors, États, provinces, villes, tout dépend de qui est au pouvoir et du manque d'argent. C'est triste, mais le citoyen doit rester vigilant. Indépendant ou pas.


Concernant la reine, il ne faut pas mêler les deux.On peut demeurer dans le Commonwealth et devenir une république comme l'Inde. Le Canada a décidé de nommer la Reine chef de l'état lors du rapatriement de 1982, mais il aurait pu choisir de devenir une République.


On pourrait donc choisir d'être une république tout en demandant de rester dans le Commonwealth ou l'ALÉNA. Ça, c'est notre partie de l'équation. L'autre partie pourrait accepter, refuser ou mettre des conditions. Là, comme cela est une négociation, on accepte ou on refuse, si nous y voyons un avantage ou pas. Par contre, demeurer dans le Commonwealth peut faciliter la négociation avec le reste du Canada. Ça nous donne aussi un premier forum avec des liens sur les autres continents.


Pour ceux qui veulent en connaitre les avantages réels et tangibles, je réponds : des associations de ce genre, c'est comme des assurances. On ne réclamera peut-être jamais, mais si on a besoin d'appuis un jour on sera peut-être content d'en être. C'est de la politique et de la diplomatie.


En tout cas, on a des liens avec l'Angleterre et des pays du Commonwealth. « CGI », par exemple, a acheté une entreprise en Grande-Bretagne, ce qui donne « CGI-UK » : www.cgi-group.co.uk. « Bombardier » y a aussi des investissements et a eu des appuis contre les droits de douane états-uniens dans l'affaire Boeing dernièrement. Mais, on le saura seulement si (a) on devient indépendant et (b) on reste membre.


C'est pour ça qu'il faut bien évaluer les pour et les contre le temps venu. (2)


Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Oléoduc_Énergie_Est


2. Voir, de source indépendante, ce dossier sur le Commonwealth : http://agora.qc.ca/dossiers/Commonwealth


On peut aussi googler Commonwealth pour avoir plusieurs sources.



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Sur le pétrole et le climat qui nous hante !


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 09, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2017-10-17) (Différents textes écrits sur « Facebook » sur ce sujet, corrigée et, parfois, augmentée ici)



- Pétrole first ! (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-21)


Non, mais les pétrolières passent devant le bienêtre et la santé des citoyens pour le PLQ. Il serait temps que ce parti change de nom pour le parti conservateur du Québec qui serait beaucoup plus près de son approche. Peut-on faire une plainte à « l'Office de protection des consommateurs » pour fausse représentation?


C’était mon mot au sujet d’Alexandre Shields, « Les plans d’eau du Québec ouverts aux pétrolières », « Le Devoir », 21 septembre 2017 :

www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/508467/les-plans-d-eau-du-quebec-ouverts-aux-petrolieres



- Voilà pourquoi, aucun gouvernement n'atteindra les cibles (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-03)


Si un gouvernement le faisait vraiment, serait-il réélu? Moi, je mettrais une taxe d'un dollar le litre sur l'essence; paiement électronique par GPS sur les voitures de 5 sous/km parcourus; et frais de stationnement sur rue pris électroniquement à partir de la 2e voiture par adresse en ville. Investissements publics en transport en commun. Voteriez-vous pour moi? Non, alors, voilà pourquoi, aucun gouvernement n'atteindra les cibles environnementales fixées, car ce devrait faire l'unanimité des partis politiques pour réussir et nous être imposé si gouverner c’est décider pour le bien public.


C’était mon mot au sujet du texte de Guillaume St-Pierre, « Un quart de siècle de laisser-aller en environnement pour le pays », « journaldemontreal.com », 3 octobre 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/10/03/changements-climatiques-le-canada-incapable-de-diminuer-ses-emissions



- C'est quoi le programme environnemental au Québec? (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-03)


À part le parti vert - qui n'a pas présenté assez de personnes à la dernière élection pour même penser devenir une force d'opposition - c'est quoi le programme environnemental de la CAQ? Et, le PQ est loin aussi d'avoir un passé vert. QS, je suis loin d'être sûr aussi. Un NPD-Québec, peu-être plus tard si Mulcair veut faire de la politique au Québec. Quant aux citoyens qui s'inquiètent, sont-ils prêts à prendre moins l'auto pour montrer que la question est vraiment fondamentale pour eux?


Voilà mon mot suite à la lecture de PATRICE BERGERON (« La Presse Canadienne »/Québec), « Les libéraux autorisent des fuites importantes aux puits de forage, selon le PQ », « lapresse.ca », 3 octobre 2017 : www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201710/03/01-5138815-les-liberaux-autorisent-des-fuites-importantes-aux-puits-de-forage-selon-le-pq.php



- J'ai regardé et je n'ai pas trouvé l'environnement dans leurs priorités. Ça en dit long. (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-16)


https://coalitionavenirquebec.org/fr/



- Parfait, on est contre. Mais, est-ce que les citoyens sont prêts à des investissements massifs pour s’en passer? (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-07)


Parfait, on est contre l’exploitation pétrolière. Mais, est-ce que les citoyens sont prêts à des investissements massifs en transport en commun et une diminution de la place accordée à l'automobile. Est-on prêt à ne pas rénover le prochain pont qui aura besoin de travaux, sauf pour le transformer à l'usage exclusif du transport actif et en commun? Plus de place pour les voitures individuelles dessus! Tramway, vélo, marche et pistes de ski de fond sur le pont Mercier par exemple pour assurer la traversée entre les deux rives, ça vous dit quoi? Si on ne veut pas exploiter le pétrole ni le voir passer sur notre territoire, faut apprendre à moins utiliser l'automobile à essence jusqu'à l'abandonner. Quant à l'automobile électrique, sa force est davantage en milieu urbain pour l'instant. Moi je suis prêt (marche, métro, vélo, bixi, autopartage), mais j'avoue que ces conditions ne sont pas réunies à la grandeur du territoire et que les horaires ne font pas pour tous. Il y a des investissements à faire en transport alternatif et collectif.


C’était mon commentaire suite à la lecture de MICHEL SABA / « La Presse Canadienne » (QUÉBEC), « Hydrocarbures: manifestation devant l'Assemblée nationale », « lapresse.ca », 07 octobre 2017 : www.lapresse.ca/actualites/201710/07/01-5139269-hydrocarbures-manifestation-devant-lassemblee-nationale.php



- La trumperie...  ! (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-09)


« Agence France-Presse » / Washington, « Le Plan climat d'Obama abrogé », « La Presse », 9 octobre 2017 : www.lapresse.ca/environnement/pollution/201710/09/01-5139411-le-plan-climat-dobama-abroge.php



- Façon de noyer le poisson en environnement (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-12)



C'est drôle, mais la nouvelle ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la lutte contre les changements climatiques, Isabelle Melançon, a un baccalauréat en science politique et la nouvelle ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, Marie Montpetit, a une Maitrise en sciences de l’environnement. Façon de noyer le poisson, car notre ancien ministre de l'environnement ne mettait pas trop d'exigence aux mines et aux pétrolières. Mais, formée en environnement, pourrait-elle continuer ce laxisme face à ses pairs de l'environnement? Poser la question c’est y répondre.


C’était mon mot au sujet du texte d’Anne Caroline Desplanques, « École primaire encerclée par un pipeline à risque », « journaldemontreal.com », 12 octobre 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/10/12/ecole-primaire-encerclee-par-un-pipeline-a-risque


Aussi, voir « Le Devoir » pour une courte biographie des nouveaux ministres : Marco Bélair-Cirino - Correspondant parlementaire à Québec , « Remaniement ministériel : Couillard corrige le tir en prévision des élections », « Le Devoir », 12 octobre 2017 : www.ledevoir.com/politique/quebec/510094/couillard-donne-un-coup-de-jeune-a-son-conseil-des-ministres


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Sur Bombardier


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 09, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2017-10-17) (Différents textes écrits sur « Facebook » sur ce sujet, corrigée et, parfois, augmentée ici)



- Au « Fake news » les « Faux sentiments » ! (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-16, 13h08)


Ça va peut-être payer les actionnaires, peut-être même plus s’il y a un « joint-venture », une fusion ou une acquisition de « Bombardier » aviation par « Airbus ». Après, on dira qu’on perd nos entreprises on qu’on aurait dû aider « Bombardier » ! Mais, il sera trop tard. Par contre, faut aussi que la direction de « Bombardier » ne nous fasse pas des pieds de nez, car ça ne favorise pas la sympathie.


C’est mon mot au sujet de cette nouvelle de JEAN-FRANÇOIS CODÈRE, Industrie aéronautique: Bombardier serait vendeuse, affaires.lapresse.ca, 16 octobre 2017: http://affaires.lapresse.ca/economie/transports/201710/16/01-5140106-industrie-aeronautique-bombardier-serait-vendeuse.php



Information récente :


Il va sans dire que je ne fus pas très surpris d’apprendre qu’ « Airbus » ait pris une part majoritaire dans la « C Series » :


Jean-François Codère, JOËL-DENIS BELLAVANCE, « Airbus aux commandes de la C Series », « lapresse.ca », 16 octobre 2017 à 18h22 : www.lapresse.ca/actualites/201710/16/01-5140218-airbus-aux-commandes-de-la-c-series.php (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-16, 20h)



- La droite nous désinforme-t-elle? (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-28)


Bombardier est peut-être même le parent pauvre des subventions.


Gérard Bérubé, « Hypocrisie subventionnaire », « Le Devoir », 28 septembre 2017 : www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/509004/perspectives


- Les entreprises aéronautiques sont toutes subventionnées par les pays. (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-04)


Si ce n'est pas directement (comme pour « Bombardier »), c'est indirectement à travers le développement d'avions militaires dont on transfère ensuite les acquis au programme civil. Et, là, on dit ne pas avoir eu de subventions.... La question est alors, « est-on prêts à faire des guerres pour soutenir notre avionneur ou préférons-nous rester dans l'avion civil au risque de subventionner « Bombardier »? »


- Faut aussi dire que les autres, les modèles du capitalisme en aviation, sont aussi subventionnés tant aux USA qu'en Europe (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-28)


Michel Hébert, « Le mirage Bombardier », « journaldemontreal.com », 27 septembre 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/09/27/le-mirage-bombardier




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Trump et les USA


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 09, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2017-10-17) (Différents textes écrits sur « Facebook » sur ce sujet, corrigée et, parfois, augmentée ici)



Phare antibrouillard sur Donald Trump. Ce texte permet d'y voir plus clair ! (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-15)


François Terroux
et Sophie Orssaud - respectivement avocat au sein de l’étude « Dunton Rainville » et collaboratrice, « Donald Trump en quête du pouvoir souverain », « Le Devoir de philo », 14 octobre 2017 : www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo/510383/donald-trump-en-quete-du-pouvoir-souverain



Trump est-il là pour torpiller l'Amérique? (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-09)


Avec les révélations sur l'implication russe dans les élections états-uniennes, est-il là pour torpiller l'Amérique... vue comme un continent qui pourrait un jour voir sa force grandir si les liens se resserraient entre les différents pays qui font ce continent? Comme c'est là, les États-Unis d'Afrique pourraient voir le jour avant de véritables États-Unis d'Amérique; soit une véritable communauté économique, politique et sociale américaine ! Voilà ce que j’aimerais voir un jour.



C’était mon mot au sujet du texte de MIKE BLANCHFIELD /La « Presse Canadienne » (Ottawa), « Donald Trump semble tout faire pour «tuer» l'ALENA », « La Presse », 09 octobre 2017 : http://affaires.lapresse.ca/economie/canada/201710/09/01-5139432-donald-trump-semble-tout-faire-pour-tuer-lalena.php




Le 15 est sortie cette nouvelle :


« Agence France-Presse », « Larry Flynt, fondateur de Hustler, offre 10M$ pour destituer Trump », lapresse.ca, 15 octobre 2017 : www.lapresse.ca/international/etats-unis/201710/15/01-5140054-larry-flynt-fondateur-de-hustler-offre-10m-pour-destituer-trump.php


J’ai écrit « Bien dépensé ! » sur « Facebook ».



Les USA… (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-03)


Les USA, société ou amalgame d'individualisme? Si l'autre est un risque, en contrepartie « JE » peux aussi le devenir à plus forte raison s'il est hyper armé.


C’était mon commentaire en partage du texte de Richard Martineau, « Une famille qui tire est une famille unie », « journaldemontreal.com », 3 octobre 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/10/03/une-famille-qui-tire-est-une-famille-unie



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Dieu et la science : préséance à la science !


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 09, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2017-10-17) (Différents textes écrits sur « Facebook » sur ce sujet, corrigée et, parfois, augmentée ici)



Le doute et la science, sauveur de l'humanité? (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-12)


Quand je vois tous ces conflits sur la planète, reliés aux religions, je me demande : et si c'était la même chose pour tous ces prophètes qui ont entendu la voix de Dieu? Combien de conflits dus à la folie des Hommes et à ceux qui les suivent aveuglément? Le doute et la science, sauveur de l'humanité?


C’était mon mot après avoir lu ces lignes :


« ... au moment du drame, Jutras ne pouvait distinguer le bien du mal. Il disait en effet avoir obéi au « pirate informatique » dans sa tête, qui lui avait lancé la « mission marteau », l’obligeant à tuer. » (VALÉRIE GONTHIER, « Sa «mission marteau» l’obligeait à tuer », « journaldemontreal.com », Mercredi, 11 octobre 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/10/11/sa-mission-marteau-lobligeait-a-tuer




La commission des droits de la personne va-t-elle nous obliger à écouter des sornettes? (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-23 et 24)


Ici, au nom de la protection des personnes, on protège les sectes et les religions.


Il faut lire ces deux textes qui se complètent :


Michel David, « Un thé avec Raël », « Le Devoir », 23 septembre 2017 :

www.ledevoir.com/politique/quebec/508733/un-the-avec-rael


Richard Martineau, « Abus de faiblesse », « journaldemontreal.com », 24 septembre 2017: http://www.journaldemontreal.com/2017/09/24/abus-de-faiblesse



La religion ce n'est pas une science, c'est une croyance. (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-16)


C’était mon mot, repris encore une fois, au sujet du texte d’Holly Meyer, « Christian Scientists use prayer instead of medicine. Here's what they think about the ongoing Obamacare debate », « USA TODAY NETWORK », Sept. 16, 2017 : www.usatoday.com/story/news/nation-now/2017/09/16/christian-scientists-use-prayer-instead-medicine-heres-what-they-think-ongoing-obamacare-debate/673630001/



Même le pape le sait bien... (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-12)


Qu'il y a une différence entre croyances et science. Mais, certains croyants croient que croire est synonyme de vérité et rejettent la science et le savoir. Triste.



J’ai dit cela au sujet de « Associated Press », « Le pape dénonce ceux qui doutent des changements climatiques », « lapresse.ca », 11 septembre 2017 : www.lapresse.ca/environnement/dossiers/changements-climatiques/201709/11/01-5132173-le-pape-denonce-ceux-qui-doutent-des-changements-climatiques.php



« Reality check ! » (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-11)


Quelques politiciens de droite devraient comprendre et plusieurs « leaders » religieux qui pensent que Dieu va refaire une nouvelle terre...


C’était mon mot au sujet du texte de BRUNO BISSON, « Harvey et Irma appelés à faire des petits », « La Presse », 11 septembre 2017 : www.lapresse.ca/environnement/dossiers/changements-climatiques/201709/11/01-5132116-harvey-et-irma-appeles-a-faire-des-petits.php





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Nos brèves du 2017-09-10 au 2017-10-17 /Vol. 19 No. 09 (en version corrigée et, parfois, augmentée)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 19 no 09, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2017-10-17)



Quand on envoie son CV, a-t-on vraiment des chances, même une?

Le droit de traverser n'importe où, pas sûr

Je ne suis pas dans cette il-logique  !

La ligne rose

Là dessus je suis d'accord avec PKP

Piste cyclable mal foutue

Ce n'est pas la masturbation qui rend sourd : c'est l'argent

On nous dira après que le capitalisme est éthique et s'autorégule !

La TPS ce n’est pas une nouvelle taxe

Je la veux…

Libre marché  ! ?

C'est loin de donner le gout de voter pour la CAQ…

On est dans un laboratoire

Une société plus juste, ça nous dit quoi?

La question est…

Parc Frédéric-Back - ancienne carrière Miron

Et, le citoyen est surpris…

Pour une mondialisation sociale

À un pont de nous  !

Belle dame !

Tout n'est pas comme les « T-shirts » « one size »

Comment se porte la démocratie?

Question de responsabilité

Quand je dis que la culture est un matériel d'analyse...




Quand on envoie son CV, a-t-on vraiment des chances, même une? (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-17)


« Le nouveau patron des trains de banlieue à Montréal est un ancien dirigeant de Bombardier qui donnait des cadeaux au PDG d’une agence gouvernementale pendant que son entreprise obtenait des centaines de millions de dollars en contrats publics. » (Alexandre Robillard, « Il donnait des cadeaux à l’AMT », « journaldemontreal.com », 17 octobre 2017 :

www.journaldemontreal.com/2017/10/17/il-donnait-des-cadeaux-a-lamt)




Le droit de traverser n'importe où, pas sûr. (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-13)


Il reste 4 secondes au coin Jean-Talon/Papineau et je vois des personnes âgées traverser, avec leur canne, les 4 voies de circulation alors que moi je sais que je n'ai pas le temps. Je suis pour la priorité au piéton, mais pas pour protéger l'irresponsabilité.


C’était mon mot au sujet de cette nouvelle rapportée par Marco Fortier, « Priorité absolue aux piétons, suggère un groupe de travail sur la sécurité routière », « Le Devoir », 13 octobre 2017 :

www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/510245/priorite-absolue-aux-pietons




Je ne suis pas dans cette il-logique  ! (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-09)



Quand je lis cela, je sais pourquoi je n'ai jamais passé les examens ou entrevues de la fonction publique : je ne suis pas dans cette il-logique !


ARIANE KROL, « ÉDITORIAL SÉCURITÉ ROUTIÈRE : N’ATTENDONS PAS LES ACCIDENTS », « LA PRESSE+ », Édition du 9 octobre 2017, section DÉBATS, écran 2 : http://plus.lapresse.ca/screens/4760e00e-0e71-4787-894e-66e129d8f388%7C_0.html?utm_medium




La ligne rose



a) Pour, Pour, Pour  ! (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-10)


Au sujet d’Annabelle Caillou, « Projet Montréal officialise son projet de «Ligne rose» du métro », « Le Devoir », 29 mai 2017 :

www.ledevoir.com/politique/montreal/499889/le-prochain-programme-de-projet-montreal-prend-forme



b) D’abord, favoriser l’étalement de l'achalandage lavallois (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-08)


Faudrait d'abord boucler la ligne orange à Laval pour favoriser l’étalement de l'achalandage lavallois entre l'est et l'ouest de la ligne orange, car, dans le moment, la ligne orange est rapidement congestionnée dans sa partie est.


Mon mot au sujet du texte de Paul Journet, « Un métro de toutes les couleurs », « lapresse.ca », 8 octobre 2017 : www.lapresse.ca/debats/201710/07/01-5139294-un-metro-de-toutes-les-couleurs.php?



Là dessus je suis d'accord avec PKP (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-07)


S’il a des défauts, comme tous les autres, il a aussi des qualités, dont son soutien au cinéma et à la culture. L'être parfait n'existe pas, sauf dans la fiction.


À ce sujet, deux textes à lire :


- AGENCE QMI, « Vidéotron : Pierre Karl Péladeau rétorque à la ministre Joly », « journaldemontreal.com », 7 octobre 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/10/07/videotron--pierre-karl-peladeau-retorque-a-la-ministre-joly


- Pierre Karl Péladeau - Président et chef de la direction, Québecor, « Vidéotron contribue largement à financer le contenu culturel canadien », « Le Devoir », 6 octobre 2017 :

www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/509873/videotron-contribue-largement-a-financer-le-contenu-culturel-canadien




Piste cyclable mal foutue (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-07)




Piste cyclable mal foutue dans le quartier des spectacles. Pas de dénivelé, alors les piétons - comme celui qui voulait prendre une photo en marchant devant moi - entrent carrément dans la piste cyclable. Elle devrait être sur Président Kennedy comme lors des Festivals. Quand on embauche, pourquoi pas du multidisciplinaire? Moi, qui suis sociologue, j'aurais amené ingénieur, urbaniste et architecte faire un tour de vélo avant la construction.












Ce n'est pas la masturbation qui rend sourd : c'est l'argent. (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-06)



Depuis des décennies on parle du partage du travail, mais - désolé pour les moralisateurs - ce n'est pas la masturbation qui rend sourd : c'est l'argent. Les entreprises préfèrent les heures supplémentaires à l'embauche, les travailleurs aussi. Certains ont même deux emplois et vont regarder le chômeur et l'assisté social de haut. Ne pas partager le travail, sous prétexte que ça limite mes droits pour le travailleur ou que ça coute parfois plus cher de former de nouveaux employés que de payer des heures supplémentaires à ceux que l’on a sous la main pour l'entreprise, c'est aussi un problème de société.



C’était mon mot au sujet du texte de NATSUKO FUKUE / « Agence France-Presse » (TOKYO), « Japon : une journaliste meurt après 159 heures supplémentaires en un mois », « lapresse.ca », 6 octobre 2017 : www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/201710/06/01-5139129-japon-une-journaliste-meurt-apres-159-heures-supplementaires-en-un-mois.php




On nous dira après que le capitalisme est éthique et s'autorégule  ! (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-05)


C’était mon commentaire après lecture de CAROLINE TOUZIN, « Four Loko : une boisson «inquiétante», selon des médecins », « lapresse.ca », 05 octobre 2017 : www.lapresse.ca/actualites/sante/201710/04/01-5138957-four-loko-une-boisson-inquietante-selon-des-medecins.php



La TPS ce n’est pas une nouvelle taxe (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-04)


Entre le discours libéral, parfois incohérent, et le retour en arrière conservateur, ne reste plus que le NPD et le Parti vert. Parce que ne pas comprendre qu'appliquer la TPS à « Netflix » ce n'est pas ajouter une taxe, mais donner un avantage concurrentiel à une entreprise sur les autres, soit une réduction de la facture si on prend « Netflix » plutôt que « https://ici.tou.tv/ » par exemple.



C’était mon mot après avoir entendu Mme Joly en entrevue à « Tout le monde en parle » (http://ici.radio-canada.ca/tele/tout-le-monde-en-parle/site/segments/entrevue/40468/melanie-joly-netflix-taxe-politique-culturelle) et lu MICHÈLE OUIMET, « LA FEMME QUI PARLE TROP », « LA PRESSE+ », Édition du 4 octobre 2017, section ACTUALITÉS, écran 10 : http://plus.lapresse.ca/screens/176e76b7-f06f-4ea4-ad0a-77e404095eef%7C_0.html?



Autre texte sur le même sujet qui m’a fait écrire « Gouvernance équitable ! » sur « Facebook » le 2017-10-05 : Francis Halin, « Netflix nous fait perdre près de 100 M$ », « journaldemontreal.com », 5 octobre 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/10/05/netflix-nous-fait-perdre-pres-de-100m




Je la veux… (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-03)



Dit M. Chaplin.

















Libre marché  ! ? (Michel Handfield, « Facebook », 2017-10-01)



Ne parle-t-on pas de libre marché? Ne vend-on pas des armes en fermant les yeux sur les acheteurs puisque ça crée de l'emploi? La seule place où on osé contrer le libre marché, c'est pour les drogues. Même les OGM, on ne veut pas les identifier pour ne pas nuire aux entreprises productrices. Bref, le libre marché n'est pas libre, il est politique. Comme la protection des consommateurs.


C’était mon mot au sujet du texte de JEAN-FRANÇOIS CLOUTIER, « Que savait le conseil de Lafarge? », « journaldemontreal.com », Samedi, 30 septembre 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/09/30/que-savait-le-conseil-de-lafarge



C'est loin de donner le gout de voter pour la CAQ… (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-28)



Michel David, « La CAQ et les voyous », « Le Devoir », 28 septembre 2017 :

www.ledevoir.com/politique/quebec/509041/la-caq-et-les-voyous



On est dans un laboratoire. Pour un sociologue, c'est intéressant. (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-27)


C’était mon mot au sujet de Konrad Yakabuski « La gauche religieuse n’existe pas », « Le Devoir », 27 septembre 2017 :

www.ledevoir.com/politique/canada/508932/la-gauche-religieuse-n-existe-pas


Pendant ce temps, dans « La Presse », que certains accusent d'être trop fédéraliste, une opinion sur la laïcité : NADIA EL-MABROUK, « OPINION. FILLETTES VOILÉES : BRISER LA LOI DU SILENCE », « LA PRESSE+ », Édition du 27 septembre 2017, section DÉBATS, écran 6 : http://plus.lapresse.ca/screens/ef2ac674-e093-47df-b6aa-4be6067a4d3a%7C_0.html?utm_medium=Drive&utm_campaign=Internal%20Share&utm_content=Screen



Une société plus juste, ça nous dit quoi? (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-26)


Je ne comprends pas pourquoi la montée de la droite au Québec quand on voit ça et qu'un de nos auteurs à déjà écrit « Nègre blanc d'Amérique » : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/N%C3%A8gres_blancs_d%27Am%C3%A9rique.


Une société plus juste, ça nous dit quoi? Peur des hausses d'impôt?


PATRICK LAGACÉ, « LES ENFANTS DE CHIENNE DE CE MONDE », « LA PRESSE+ », Édition du 26 septembre 2017, section ACTUALITÉS, écran 7: http://plus.lapresse.ca/screens/43b0ed8c-c581-4ea4-87c4-cce2d8b113e7%7C_0.html?utm_medium=Facebook&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen



La question est… (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-26)


Évolution ou c’est dans la nature de certains et certaines? Sinon, ces sites ne fonctionneraient pas.


Pour comprendre il faut lire Daniel Boffey (in Brussels), « « Sugar daddy » website targeting Belgian students faces legal fight », « theguardian.com », Sep. 26th, 2017 : www.theguardian.com/world/2017/sep/26/sugar-daddy-website-targeting-belgian-students-faces-legal-action-richmeetbeautiful?CMP



Parc Frédéric-Back - ancienne carrière Miron (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-24)









Moi, j'appellerai cette place (située entre l'Éco-centre et le Cirque du Soleil) « Belvédère Léo-Bricault », car ça ouvre sur l'ancienne carrière Miron, devenu le parc Frédéric-Back, carrière que Léo a tout fait pour faire fermer et transformer en parc. Sans lui, ses acolytes du « PARI Saint-Michel » et d'autres partenaires de luttes, je ne suis pas sûr qu'on aurait ce parc aujourd'hui.














Et, le citoyen est surpris... (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-20)


Tout à fait d'accord. Et, le citoyen veut une campagne électorale qui l'informe (ça coute des sous aux partis), mais n'achètera pas de carte de membre, ne fera pas de dons à des partis politiques ni du bénévolat pour les aider. Après, le citoyen est surpris que les affairistes se collent aux partis politiques… et reçoivent des retours d’ascenseurs.


C’était mon commentaire au sujet du texte de Richard Martineau, « Des torches et des fourches », « journaldemontreal.com », 20 septembre 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/09/20/des-torches--et-des-fourches




Pour une mondialisation sociale (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-18)


Ça rejoint une chose que je dis souvent : s'il faut accepter l'autre, il faut aussi l'aider chez lui, non l'ignorer, encore moins l'exploiter. À quand une mondialisation basée sur les principes de l'économie sociale?


Au sujet de Tony Blair, « Aid alone won't stop refugees fleeing to Europe's shores from the Sahel », « theguardian.com », Sep. 18th, 2017 :

https://www.theguardian.com/global-development/2017/sep/18/aid-alone-wont-stop-refugees-fleeing-to-europe-shores-from-the-sahel-africa-tony-blair?CMP



À un pont de nous  ! (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-18)




Centre d'art Diane-Dufresne, Repentigny: http://ville.repentigny.qc.ca/CADD












Belle dame ! (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-18)




Papillon monarque - non, plutôt une « belle dame » qui lui ressemble: www.journaldemontreal.com/2017/09/17/une-migration-sans-precedent-de-papillons-orange-au-quebecdans les fleurs de la ville, rue Jean-Talon près de Pie-IX


















Tout n'est pas comme les « T-shirts » « one size » ou « fit all ». (1) (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-18)



Et ce texte est en accord avec la nouvelle politique de l'OQLF ! (2)


Notes


1. Catherine Lalonde, « Les bibliothécaires de Montréal s’inquiètent de la centralisation des achats. Les bibliothèques de quartier perdront-elles leur âme dans ce projet importé de Québec? », « Le Devoir », 18 septembre 2017 : www.ledevoir.com/culture/livres/508219/les-bibliothecaires-de-montreal-s-inquietent-de-la-centralisation-des-achats


2. Au sujet du texte de Stéphane Baillargeon, « L’OQLF ouvre la porte aux anglicismes », « Le Devoir », 18 septembre 29017 : www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/508260/l-office-quebecois-de-la-langue-francaise-applique-sa-nouvelle-politique-des-emprunts-linguistiques




Comment se porte la démocratie? Deux articles à mettre dos à dos  ! (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-13)


Stéphane Baillargeon, « Le populisme met-il les démocraties en danger? », « Le Devoir », 14 septembre 2017 : www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/507913/le-populisme-met-il-les-democraties-en-danger


Alexandre Shields, « Québec garde le contrôle sur le BAPE. Le gouvernement décrète un nouveau processus de nomination des membres sans aucune consultation », « Le Devoir », 14 septembre 2017 : www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/507908/bape-le-gouvernement-garde-la-mainmise-sur-les-nominations-au-bape


Question de responsabilité (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-13)


Après on nous parle de la responsabilité du client alors que les organisations ont elles aussi du mal à se protéger malgré leurs moyens... beaucoup plus considérables que les nôtres.


C’était ma remarque après la lecture de « AFP », « Inquiétudes et interrogations après le méga-piratage d’Equifax », « journaldemontreal.com », 8 Septembre 2017 : www.journaldemontreal.com/2017/09/08/inquietudes-et-interrogations-apres-le-mega-piratage-dequifax



Quand je dis que la culture est un matériel d'analyse... (Michel Handfield, « Facebook », 2017-09-10)


Je ne suis pas seul à le dire.


À ce sujet, lire Stéphane Baillargeon, « Petit portrait de la culture populaire stupéfiante. Ça fume, sniffe, s’injecte et «deale» beaucoup sur les écrans, ici comme ailleurs », in « Le Devoir », 9 septembre 2017 :

www.ledevoir.com/culture/television/507513/petit-portrait-de-la-culture-populaire-stupefiante



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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Vous trouverez ici les textes Cinéma, Théâtre, Livres, Expositions et autres regards culturels de la revue Societas Criticus.


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AVIS (révisé le 2014-03-23)


Vous trouverez ici les textes Cinéma, Théâtre, Livres, Expositions et autres regards culturels. Plus simple pour les lecteurs, tant dans le format revue qu’internet, de retrouver tous ces textes sous un même volet.

Les citations sont rarement exactes, car, même si l’on prend des notes, il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. J’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée.


Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.



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Triptyque « Soleil rouge » (1)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 09, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2017-10-20)


Ce texte liant « Contes sur moi », « Il était une fois... le western » au Musée des beaux-arts de Montréal et « Amigrecta », de la danse japonaise à l’Agora de la danse, je ne pouvais trouver un meilleur titre, car il fait référence à un western français mixant les États-Unis et le Japon et mettant en vedette Charles Bronson, Toshirô Mifune, Alain Delon et Ursula Andress. Quel beau mélange multiculturel, comme « Contes sur moi », et faisant aussi référence au Western, au Japon et étant très bien chorégraphié en prime. Comment passer à côté?


Je vous conseille donc de lire l’ensemble même si chaque partie peut être lue séparément.


Note


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Soleil_rouge



Contes sur moi


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 09, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


https://youtu.be/iAJdZO9Jsvc



Le spectacle


Avec leurs équipes théâtrales réunies, les compagnies « Teatro da Travessia » et « Singulier Pluriel » ont fait pendant trois années des laboratoires incluant des allers-retours entre São Paulo et Montréal : ce travail a permis l’élaboration d’un spectacle qui unira les deux villes. Ainsi en aout 2014 au théâtre de « l’Alliance française » de São Paulo, les deux compagnies présentent en coproduction « Contes sur moi », de l’auteur brésilien Joao Carrascoza et de Julie Vincent.


Dans cette œuvre, cinq contes s’entremêlent de Montréal à Sao Paolo.



Contes sur moi propose une réflexion sur le potentiel subversif de l’amour et sur sa capacité d’existence dans des contextes inattendus. Il est constitué de cinq scènes courtes, qui se passent dans différentes décennies des XXe et XXIe siècles. Les histoires des personnages sont cousues par le parcours d’une robe de mariée, qui pourrait être la matérialisation de l’amour pur et sacré, mais qui apparait ici exilé de sa fonction première.


Processus de création



Le métissage des cultures des deux compagnies a provoqué d’importantes découvertes au plan théâtral. Une volonté de rapprochement des deux cultures a cimenté le projet. Ce travail a été facilité par le fait que les quatre jeunes acteurs brésiliens parlaient aussi français. Pendant le processus laboratoire, les habiletés d’improvisateurs des acteurs avaient été mises à l’épreuve, une écriture se bâtissait in situ et ainsi naissait le fil dramaturgique des liens entre les contes. L’esthétique de jeu est basée sur des contrastes, des oppositions comme burlesque/tragique, dialogues vifs/fragments narratifs, personnage très dessiné et joué gros/abolition subite du personnage, etc. Les acteurs du « Teatro da Travessia » Roberta Stein, Francisco Wagner, Paolo Arcuri avec Ligia Borges explorent le rapport intime avec le spectateur et cherchent à briser des frontières en jouant sur la scène et dans la salle. Les artistes interrogent ici avec inquiétude et tendresse la question de l’amour et de notre survie. Danse, mouvement des corps, fragments narratifs, dialogues : la dramaturgie était née de ces éléments. L’aspect multilingue du spectacle reflétait bien la diversité culturelle de l’équipe dans une esthétique soignée, accessible à tous les spectateurs tant au Brésil qu’au Canada.


Texte : Julie Vincent et João Anzanello Carrascoza

Mise en scène : Julie Vincent

Distribution : Danny Carbonneau, Francisco Wagner, Lígia Borges, Paulo Arcuri et Roberta Stein

Conception de son : Michel Smith

Conception d’éclairage : Rodolphe St-Arnault

Décor et costumes : Noémie Demers


Source : https://www.singuliernordsudpluriel.com/contes-sur-moi





Commentaires de Michel Handfield (2017-10-20)


Ça débute à Montréal il y a quelques années, avec un amour impossible entre un employé de caisse et un jeune de 15 ans. Le conseiller aux prêts dira attendre les 18 ans du jeune et payer pour ses études en attendant. Mais, il soupçonnait qu'il s’était prostitué au Brésil et peut-être encore à Montréal même s’il ne le dit pas. Ils se voyaient une journée par année, dans une fête d’Halloween. Cette année il n’est pas venu…


Notre conseiller apprendra qu’il est mort, probablement du SIDA. Il lui offrira la robe de mariée défraichie qu’il lui avait achetée comme déguisement.


On remontera ensuite en 1970, pendant la crise d’octobre, avec un couple en devenir qui arrive du Brésil pour elle et d'un pays communiste pour lui... Leur rencontre aura eu lieu dans une manufacture de vêtement de Montréal. Ces manufactures transformées en condos de luxe maintenant pour une nouvelle classe sociale technocratique qui a chassé ces anciens ouvriers d’un temps pas si lointain. Ils sont maintenant soit dans des HLM, des quartiers pauvres ou en banlieues de Montréal, car ce qui constituait leurs racines est en décrépitude, démolie ou recyclée en condos et en loft, parfois en loft industriel pour permettre à la nouvelle économie de prendre place.


Puis, on remontera au Brésil, avec un couple qui vit sur une décharge publique et fait la récupération de ce qui est jeté pour survivre tout en espérant une vie meilleure. Qui ne l’espère pas? Qui ne travaille pas pour ça? (1)



Et, l’on poursuivra ainsi dans l’histoire…



La robe de mariée ou ce qui en reste sera le fil conducteur entre toutes ces histoires. Elle passera d’un tableau à l'autre comme le fil de vies qui s'entrecroisent, s'échangent et apportent leurs racines culturelles ailleurs. C’est par leur déracinement/enracinement d’une société à une autre que la culture s'étend et s’élague pour former autre chose; une autre culture qui n’est plus celle d’origine ni celle du pays d’accueil. C’est ainsi que je peux manger du porc avec du couscous et que des Arabes font ou feront peut-être un jour des baklavas au sirop d’érable. J’ai d’ailleurs vu du « bacon » de poulet halal dans des épiceries de mon quartier. Les cultures font des échanges.





Cuisine, téléromans, sport et chansons sont d’ailleurs des éléments d'intégration et de partage culturels. Mais, ils peuvent aussi être des éléments d’acculturation, quand le « dumping » culturel inonde les télés du monde entier des mêmes séries télévisuelles; les cinémas des mêmes « blockbusters » et les radios nationales des mêmes chansons formatées pour un public mondial, car la culture peut être vue comme une richesse patrimoniale ou un produit de consommation comme les autres. Deux visions culturelles qui s’affrontent aujourd’hui comme hier se sont affronté des modèles socioéconomiques. Ces changements que montre cette pièce, comme ces images d’usines abandonnées, ce peut aussi être ce qui attend les cultures nationales dans les prochaines décennies. Des studios d’enregistrements et des cinémas abandonnés et en décrépitudes, ça doit pas mal ressembler à une manufacture de vêtement abandonné par la nouvelle économie. Et, il commence à y en avoir. Reprendre cette pièce dans 10 ans et il y en aura probablement dans les projections d’images qui en font partie.


Parlant de cultures conquérantes, que dire du cinéma états-unien? Un bon exemple en est le « Western » à l’époque industrielle. On a même copié le style ailleurs. Il était à son apogée à la même époque que cette société industrielle en décrépitude aujourd’hui que l’on voit dans cette pièce, ce qui nous amène au Musée des Beaux-Arts.



Note



1. Je me rappelais avoir vu des films sur ce sujet, mais difficile de les retrouver dans tout ce que j’ai écrit, car ce peut être tant un film sur l’Amérique du Sud que l’Afrique, vue dans un festival par exemple. Et le titre peut-être en langue étrangère, alors même la recherche par mots-clés devient difficile.





« Il était une fois... le western » au Musée des beaux-arts de Montréal


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 09, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


https://www.mbam.qc.ca/expositions/a-laffiche/il-etait-une-fois-le-western/





Commentaires et photos de Michel Handfield (2017-10-20)



J’écris ce texte en pensant à mon parrain, Édouard Handfield, qui aimait les films de western.




Sur l’affiche, ce n’est pas l’ombre de « Lucky Luke » (1), mais bien la mienne que l’on voit faire cette photo au cellulaire !



« Il était une fois... le western » comme il était une fois la société industrielle, avec des valeurs et des rôles clairs. On ne parlait pas du côté rose des hommes ni du côté bleu des femmes. Tout était bien placé dans l’image. Mais, derrière? Aujourd’hui l’on sait que tel modèle du machiste pouvait être gai par exemple…





Le western transportait aussi les préjugés du temps sur les autochtones et la culture dichotomique du bon et du mauvais. Il n’y avait pas de zones grises. « Ou vous êtes avec nous, ou vous êtes contre nous » prononcé par la bouche de George W. Bush (2) aurait pu tout aussi bien être dites par John Wayne dans un western. C’est la philosophie dichotomique du bien et du mal, du bon et du mauvais, du blanc et du noir qui traverse la société états-unienne. Les commentaires de Donald Trump vont dans ce sens : non nuancés, pas de zones grises, dichotomiques et « divisives » ! On ne se trompe pas, on prend un camp, celui que l’on croit être des bons, et on le défend contre vents, marrés et même le bon sens ! La présidence états-unienne comme la reprise d’un western des années 1950 et 1960, c’est ce à quoi on assiste. Cette exposition nous le fait ressentir.





Photo : la moto « Captain America » dans « Easy Rider », conduite par Peter Fonda qui joue Wyatt (Captain America) dans le film.



Si aux États-Unis le western semble encore marquant, malgré la période de la contreculture et hippie du tournant des années 1960-70, celle où on enfourchait la moto comme dans « Easy Rider » (3), le droit de posséder un fusil fait toujours partie de l’imaginaire et des droits des États-Uniens. Leur imaginaire semble ne pas avoir changé et est toujours aussi dichotomique entre le bien et le mal. Le gris n’est pas une option pour eux. Un grand nombre d’entre eux rêvent d’ailleurs encore des États-Unis des années 1950 : «  l'Amérique profonde, raciste et conservatrice, qui refuse l'évolution des années 1960 » (4) que confrontait ce film existe encore...






Ici, le changement fut plus radical. C’est ce que je pensais en voyant ces « bixis » au centre-ville de Montréal en revenant du musée. Autre temps, autre culture et autres mœurs. Et, on a une peur bleue des reculs en arrière. Au Sud, on rêve au retour des « fifties » !












Notes


1.https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucky_Luke


2. Voir :


https://fr.wikipedia.org/wiki/Ou_vous_êtes_avec_nous,_ou_vous_êtes_contre_nous


https://en.wikipedia.org/wiki/You%27re_either_with_us,_or_against_us


3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Easy_Rider


4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Easy_Rider#Synopsis



Amigrecta. Dans le cadre de DANSU ダンス / NOUVELLE DANSE JAPONAISE


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 09, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


18 > 20 OCTOBRE 2017 - 19 H 30

21 OCTOBRE 2017 - 17 H


http://agoradanse.com


D’un passé qui ne sera jamais retrouvé à la possibilité de nouvelles rencontres, Amigrecta est une réflexion sur la vie et la mort, et sur ces choses en danger, qui pourraient disparaitre à jamais.


Une œuvre qui résulte d’une triste constatation : tant de choses sont en danger et pourraient disparaitre à jamais. L’artiste japonaise Kaori Seki, qui développe un travail sur la lenteur, les odeurs et une forme unique de mouvements primitifs, a créé cette œuvre suite aux malheureux évènements survenus dans son pays, causés par la fusion d’un réacteur nucléaire et la contamination radioactive de la région. De là en découle une chorégraphie forte où deux genres se confrontent : ceux qui voient un passé qui ne sera jamais retrouvé et ceux qui perçoivent la possibilité de nouvelles rencontres.


CHORÉGRAPHE KAORI SEKI


Kaori Seki débute l’étude du ballet classique à 5 ans, puis la danse moderne et contemporaine à 18 ans. C’est à cet âge qu’elle commence aussi à chorégraphier. Elle présente son travail depuis 2003 et en 2013 elle fonde sa compagnie « KAORI SEKI Co. PUNCTUMUN ». Dans son processus de création, elle explore les sens des êtres humains, des animaux, et des plantes. Elle a créé des pièces stimulant les sens du public en utilisant odeurs et parfums. Seki est récipiendaire du Prix Jeune Chorégraphe de l’Ambassade française du Yokohama Dance Collection EX en 2012 pour Hetero – chorégraphié avec Teita Iwabuchi – qui était accompagné d’une résidence au Centre national de danse contemporaine Angers (CNDC) en France. Elle a aussi reçu le grand prix Chorégraphe de la nouvelle génération au Prix pour la chorégraphie Toyota en 2012, le Prix Nouveau visage de la Fondation ELSUR en 2013, le Prix du Forum japonais de la danse en 2016, et était membre junior de la Fondation Saison de 2014 à 2017. En tant que danseuse, elle a participé aux créations de Ko Murobushi. Ses récentes créations incluent « Utu ri » (2017), « WO CO » (2016), et « Miroedetut » (2014).


Interprétation : Yu Goto, Teita Iwabuchi, Kaori Seki, Shun Shimizu, Yui Yabuki

Lumières : Masayoshi Takada

Parfum de scène : Toshifumi Yoshitake

Son : Yuji Tsutsumida

Direction technique : Chikage Yuyama

Costumes : Yoko Takeuchi

COPRODUCTION : SAITAMA ARTS THEATER/SAITAMA ARTS FOUNDATION


CODIFFUSION : AGORA DE LA DANSE + TANGENTE

COMMISSAIRE : DIANE BOUCHER

PRÉSENTÉ AVEC LE SOUTIEN DE JAPAN FOUNDATION ET AVEC LA COOPÉRATION DE DANCE NEW AIR (DANCE NIPPON ASSOCIATES)


Commentaires et photo de Michel Handfield (2017-10-20)


Des fourmis et des hommes !



Voilà l’image qui me revenait le plus souvent, car ces êtres sortaient de trous (voir photo que j’ai prise de la scène) et pouvaient être seuls ou en groupe, venir d’une colonie souterraine ou de grottes. Bref, des hommes des cavernes à nous, car ils évoluent de quatre pattes au stade debout par exemple.





Mais, pas de musique, pas de dialogues, sauf quelques sons et des odeurs, ce peut aussi être des fourmis qui perçoivent ce que sont les hommes par quelques sons et des odeurs par exemple. Comme nous, elles vivent en société, mais peuvent sortir seules ou en groupe. C’est d’ailleurs la première réflexion que j’ai eue et elle ne m’a pas quittée du spectacle.



Quand l’Homme se croit supérieur aux autres espèces et que l’on peut aussi faire des parallèles avec les fourmis, c’est dire qu’on doit relativiser notre place sur cette planète et cesser de penser qu’on est les maitres du monde; des « cowboys » qui font la loi pour rester dans le ton du texte précédent.




En cette période d’égos gonflés à bloc dans différents domaines et qui pensent avoir le contrôle sur la planète et pouvoir imposer leur volonté à tous comme s’ils avaient la vérité infuse et étaient au-dessus du savoir, des connaissances et de la science – qui, elle, revient sur ces erreurs contrairement aux idéologies – il me semble que ça relativise les choses que de voir que l’on peut faire des parallèles entre nous et les fourmis.


Notre problème est peut-être que nous avons oublié que nous avions besoin du groupe (de la société) même si nous croyons que nous nous sommes faits seul. Une illusion des choix personnels et de l’égoïsme démultiplié par le culte de l’autoportrait ! Mais, sans les autres, professeurs, cols bleus, boucher et tous les autres, serions-nous capable de survivre seul? L’Homme en serait-il arrivé où il est sans cette organisation sociale et collective qu’il méprise aujourd’hui? Regardons les fourmis, nous avons des leçons d’humilités à apprendre d’elles. Même la reine est dépendante de la colonie. C’est de l’autodépendance, ce qui nous manque et que même un « Colt » (1) ne peut nous donner.



Note



1. Un « Colt », c’est un fusil emblématique des « Westerns ». Ça boucle la boucle.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Colt%27s_Manufacturing_Company



https://fr.wikipedia.org/wiki/Catégorie:Arme_utilisée_dans_le_western





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Duo sur l’inclusion !


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 09, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Ici, j’ai regroupé « On » et « Omi Mouna ». Michel Handfield (2017-10-20)



On (Agora de la danse)



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http://agoradanse.com


Ce spectacle a eu lieu du 11 au 14 OCTOBRE 2017



« ON » renvoie au sens inclusif et collectif du pronom personnel « on », ainsi qu’au sentiment, en anglais, d’aller de l’avant.


Ce spectacle rend hommage aux collaborateurs de longue date du chorégraphe José Navas, soit Marc Parent (concepteur d’éclairages) et Alexander MacSween (compositeur), avec lesquels il a toujours travaillé dans un souci de célébrer le corps humain et le caractère formel de la danse. Quand « l’Agora de la danse », qui a déjà coproduit plusieurs de ses créations, l’a invité à se produire dans son nouveau domicile de l’Édifice WILDER – Espace danse, son premier réflexe a été de se souvenir avec gratitude des œuvres qu’ils ont créées ensemble. Une rétrospective lui a alors semblé de mise.


Dans un décor scénique renouvelé par l’artiste visuel Lino, cette nouvelle pièce de groupe revisitera l’univers de certains grands succès de la compagnie. L’artiste torontoise Nova Bhattacharya interprètera pour sa part un solo que José Navas a construit en puisant dans le vocabulaire du bharatanatyam, une danse traditionnelle indienne. « On » sera exécutée sur la musique d’Alexander MacSween qui, pour chacune des parties, a enregistré la voix des danseurs pour en faire l’instrument principal de ses compositions.




CHORÉGRAPHE JOSÉ NAVAS


Fondateur et directeur artistique de « Compagnie Flak », José Navas oriente sa recherche dans trois champs d’expérience chorégraphique : il interprète avec intensité et émotion ses créations solos, il signe des œuvres de groupe abstraites et envoutantes, et il crée sur commande des pièces de ballet contemporain qui conjuguent classicisme et sensibilité. En tant que chorégraphe invité pour des prestigieuses compagnies de ballet, il a notamment signé la version iconoclaste de « Giselle », en 2013, pour le « Ballet BC » ainsi que « Dénouement/Auflösung », en 2015, pour la compagnie allemande « tanzmainz ». On lui doit récemment son célèbre solo « Rites », lequel est toujours diffusé au Québec et en Europe depuis la première coprésentée par « Danse Danse » et la Place des Arts en 2015. Son travail a déjà été présenté dans une trentaine de pays en Amérique, en Europe et en Asie.



Interprétation : Nova Bhattacharya, Lindsey Renee Derry, José Navas, Erin Poole, François Richard, Lauren Semeschuk

Conception visuelle : Lino, en collaboration avec Sindre Ulvik Péladeau

Musique : Alexander MacSween

Éclairages : Marc Parent

Costumes : Sonya Bayer

Direction technique : Pierre Lavoie



Commentaires de Michel Handfield (2017-10-20)



Sommes-nous tous des « Pac-man » (1) ? Personnages d'un jeu vidéo auquel jouerait Dieu. Avec sa commande, il a le contrôle sur certains personnages et évènements par ces choix, mais d'autres viennent du jeu, car le joueur ne contrôle pas tout, même s’il en a l’illusion. Au-dessus de Dieu, il y a peut-être l'intelligence artificielle qui lui donne des défis; comme le chorégraphe au-dessus du danseur a des contraintes physiques dû à la salle par exemple ! Tout contrôler est illusoire. Reste toujours une part de hasard et de risque entre « l’acteur et le système »  ! (2)


Ce jeu est accompagné d'une musique techno rappelant parfois la musique hindie. Pas surpris, l'Asie étant le continent de beaucoup de croyances et de dieux. Ici on puisait « dans le vocabulaire du bharatanatyam, une danse traditionnelle indienne » comme on le dit dans les notes de présentation.



Bref, revisiter ce travail, c’est aussi une revisite des signifiants de la danse. Pas surprenant que j’y ai vu un amalgame de l’humanité et des croyances comme dans un jeu, car la danse joue avec la symbolique humaine. C’est dire que ce spectacle irradiait.


Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pac-Man


2. C’est la même chose dans les organisations et la société comme l’ont montré Michel Crozier et Erhard Friedberg dans ce livre de 1977 (1981) : « L'acteur et le système » paru au « Seuil, collection point politique ».



Omi Mouna (ou ma rencontre fantastique avec mon arrière-grand-mère)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 09, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Ce spectacle a eu lieu du 10 au 14 octobre 2017 au MAI (Montréal, Arts interculturels)


Production : « L’Acteur en marche »


Inspirée de faits vécus, « Omi Mouna » est une pièce tragicomique, un solo joué et mis en scène par Mohsen El Gharbi et improvisé chaque soir devant le public.


www.lafabriqueculturelle.tv/capsules/10107/omi-mouna-ou-ma-rencontre-fantastique-avec-mon-arriere-grand-mere


Commentaires de Michel Handfield (2017-10-20)


Fort intéressant. Mohsen El Gharbi nous fait entrer dans la vie de sa famille à partir d'aujourd'hui, où il part de Montréal, jusqu'au début du XXe siècle en Tunisie, où il est allé voir sa grand-mère ! C'est qu'en racontant son histoire, il nous fait « littérairement » entrer dedans. On fait donc un retour dans le temps avec lui.


Son talent multidisciplinaire (conter, acter, mimer, chanter et même imiter des instruments de musique par exemple) nous fait vivre l'histoire qui nous est contée. C'est comme si on y était par la seule force de la suggestion et de son talent d’acteur-conteur.


En même temps ce sont des histoires de vie, la sienne et celle de sa famille, qui expliquent pourquoi (i) des gens émigrent/immigrent (ii) le choc des cultures et (iii) les différences culturelles, car, selon ses expériences de vie, mais aussi celles transmises par la famille, chacun retient des choses de ses racines et en écarte d’autres. On fait tous des choix dans ce qui nous vient de nos origines et ce que l’on a comme offre actuelle, ce qui fait que deux personnes, avec le même « background », ne seront pas nécessairement pareilles, même pour des « de souches » comme on dit. Comment alors exiger que des autres qu’ils soient notre reproduction si nous sommes tous un peu différents et un peu pareils?


En fait, tant le Magrébin, l’haïtien que le « de souche » peuvent s’identifier et se différencier en partie de Mohsen El Gharbi, car il est comme chacun de nous : pareil et pas pareil à l’autre, au voisin ! D’ailleurs, la salle était bigarrée et on était touché aux mêmes places, je crois, car, avant tout, on est d’abord humain. Il y a quelque chose qui nous unit malgré certaines différences d’idées et de cultures parfois.


Touchante et humaine, cette performance serait intéressante à faire tourner dans les écoles secondaires et les cégeps, surtout que le comédien est seul sur scène. Ce serait plus profitable qu’une commission avortée sur la discrimination systémique au Québec, surtout suivie d’une discussion entre les jeunes après.


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LE JOUR SE LÈV(R)E (Danse)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 09, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


http://agoradanse.com


2 au 5 OCTOBRE 2017 – 19 H, 40 MINUTES

Conception et chorégraphie : Sylvie Cotton

Interprétation : Sylvie Cotton, Anne Plamondon

Répétitrice : Linda Rabin

Composition sonore : Magali Babin

Scénographie et Costume : Martin Dufrasne

Vidéo / Réalisation : Frédéric Lavoie / Chorégraphie : Anne Plamondon

Maquillage : Chloé Lefebvre

Éclairages, régisseur son, et direction technique : Hugo Dalphond



Dans cette performance, la singulière artiste plasticienne Sylvie Cotton s’intéresse au mouvement du souffle. Une manière d’interagir avec l’instant présent, de s’intéresser à cette forme/informe intime et de questionner la relation entre deux présences.


Parcours atypique, Sylvie Cotton célèbre avec cette œuvre vingt ans de carrière. Collectionneuse d’identités, intéressée par l’intime et la rencontre de l’autre, elle définit sa pratique comme de l’art-action , créant le plus d’occasions possibles d’interagir avec la singularité humaine. Pour « Le Jour se lèv(r)e », Sylvie Cotton a fait appel à Anne Plamondon, pour revêtir les traits d’une harpie, figure mythologique, dans une demi-présence. Transmission de conscience et perceptions sensorielles seront au cœur de cette création.


https://www.youtube.com/watch?v=33WDbP3nkfU


Commentaires de Michel Handfield (2017-10-09)


D’abord, j’ai vu ce spectacle le 3 octobre et le 5 je commençais à couvrir le « Festival du nouveau cinéma », ce qui explique que mon texte soit si tard, surtout que l’analyse symbolique prend un temps de réflexion. Mais, il est là. C’est l’important.


Photo : « La Voie lactée » de Geneviève Cadieux sur le toit du MAC. (1) J’ai pris cette photo en sortant du spectacle de danse, car c’était une évidence pour moi, le MAC étant en face de l’Agora de la danse. Déjà, la ligne directrice de mon texte se dessinait dans ma tête. Mais, ce n’était que quelques mots-clés.


Très politique, très pamphlétaire ce spectacle de danse. D’ailleurs, tout est une question de lèvres féminines. Avant même d’opprimer les femmes, l'homme est pourtant passé par deux fois par ses lèvres  ! (2) De là vient le monde comme l’a si bien illustré Courbet. (3)


Cela est sans compter la transmission qui passe par la parole. Ne dit-on pas la langue maternelle? Élever les enfants était d'abord laissé aux femmes. Même les oppresseurs sont passés par là. C’est comme si les idéologies et la soif du Pouvoir le leur avaient fait oublier. Détenteurs d’une « vérité », ils en oublient leurs origines. Comme l’a pensé Rousseau : « l’homme naît bon, c’est la société qui le corromps » (4), que ce soit au nom de l’économie, la politique ou la religion.



Le sort des femmes fut longtemps dépendant de croyances et d’idéologies. S’il l’est moins, il l’est cependant encore, tellement ces croyances sont culturellement intégrées, même si elles assujettissent les femmes aux hommes et à une certaine violence à leur égard comme si elle leur était due. C’est parfois si intégré que c’en est intrinsèque au point que certaines femmes défendront cette violence à leur égard comme méritée et transmettront cette tradition à leurs enfants et petits enfants, garçons et filles. Certaines n’hésiteront même pas à brimer la liberté de leurs filles, voire même leur intégrité physique, en les faisant exciser (5) par exemple, puisque cela fait partie de leurs traditions et croyances depuis des centaines d’années, voir des millénaires.


Et, que dire des crimes d’honneurs? Ai-je besoin d’en dire plus?


Il faut de ces représentations artistiques pour faire réfléchir et dialoguer. Mais, il faudrait aussi pouvoir les diffuser à un public plus large que les seuls initiés de la danse. Et, comment, après, ouvrir un dialogue sans trop heurter les sensibilités? Pour ne pas que le dialogue se referme…


Des questions pas faciles à répondre dans un temps où chacun a droit à ses croyances et ses opinions, mais pas au savoir et à la science. On peut même se fermer au savoir, comme on le voit avec les climatosceptiques et une certaine droite « religioconservatrice ». Pire, on donne souvent plus de temps d’antenne à des gourous qu’aux scientifiques. Distraire est plus vendeur qu’instruire.


Le nouvel obscurantisme entre par les droits individuels et le refus de l’éducation et de la culture générale comme si tout se valait. (6) On en est rendu à ne plus pouvoir distinguer le vrai du faux. Si vous trouvez que je vais loin, c’est que la danse parle beaucoup plus qu’on ne le croit, ne serait-ce que symboliquement. C’est un déclencheur de réflexion chez moi.



Notes


1. http://macm.org/communiques/art-public-montreal/ . Pour les données techniques, j’ai pris la photo avec mon cellulaire (Motorola G4). Le code, qui donne la date et l’heure est « G4_IMG_20171003_200631613 ». J’ajoute le G4 dans mon fichier de sauvegarde pour savoir avec quel appareil fut prise chaque photo. Autrefois, j’avais deux 35 mm « Canon ». Je ne les ai plus. Je travaille maintenant au cellulaire, plus flexible et toujours avec moi.


2. Pour la procréation et pour la naissance.



3. L’origine du monde : www.musee-orsay.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/recherche/commentaire_id/lorigine-du-monde-125.html


4. En fait, ayant lu quelques livres de Rousseau, je ne me rappelle pas avoir vu cette citation de façon exacte au mot à mot. Mais, ce thème revient dans certains de ses livres avec quelques nuances de mots parfois, d’où mon choix du mot « pensé » plutôt que « écrit » pour présenter cette citation. Pour plus de détails, je vous renvoie à l’explication suivante: http://la-philosophie.com/homme-nait-bon-societe-corrompt-rousseau. Mais, vous pouvez en googler beaucoup plus, même lire l’œuvre de Rousseau en version électronique.


5. Sur l’excision, voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Excision


6. À ce sujet, lire FINKIELKRAUT, Alain, 1987 [1989], « La défaite de la pensée », France : « Gallimard, coll. Folio Essai ».


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LES ENFANTS D’ADAM – Théâtre


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 09, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


http://theatreopsis.org


Photo : Marie-Claude Hamel pour le théâtre de l’Opsis.



Une pièce d’Audur Ava Ólafsdóttir dans le cadre du « Cycle scandinave » (2015-2018) du « Théâtre de l'Opsis »



Traduction de Racka Asgeirsdottir et Claire Béchet

Mise en scène de Luce Pelletier





Avec Dorothée Berryman (La mère, Élisabeth), Anne-Élisabeth Bossé (La fille cadette, Magdalena), Sébastien Dodge (Le gendre, Martin), Daniel Parent (Le fils, Mikhaël) et Marie-Ève Pelletier (La fille ainée, Marta).

Assistance à la mise en scène : Claire L’Heureux

Scénographie : Olivier Landreville

Costumes : Caroline Poirier

Musique : Catherine Gadouas

Éclairages : Jocelyn Proulx

Chorégraphies : Danielle Lecourtois


Présenté au « Studio Hydro-Québec » du « Monument-National » dans le Quartier des spectacles du 18 septembre au 8 octobre 2017.


Mardi au samedi à 19h30 / Dimanches 1er et 8 octobre à 15h00


Une structure familiale hors norme fait apparaître, dans la pièce « Les enfants d’Adam », le choc des visions générationnelles. Suite au décès de son mari, une femme découvre avec stupéfaction le regard que ses enfants portent sur elle. Ces derniers devront rajuster le tir au fil des révélations concernant leur mère, mais aussi concernant le passé inusité de leur père. Bien loin de l’absurde, au-delà du déjanté, ce qui apparait comme une métamorphose n’est en fait que le vrai visage d’une femme comme toutes les autres : merveilleusement unique.


L’auteure islandaise Audur Ava Ólafsdóttir, mondialement connue suite à la parution en 2011 de son roman « Rosa Candida » (« Prix des libraires du Québec »), signe sa première pièce de théâtre. Depuis sa production au « Théâtre National » islandais il y a 4 ans, « Les enfants d’Adam » a permis à la scène théâtrale islandaise d’acquérir une reconnaissance artistique partout à travers l’Europe. La pièce est présentée pour la première fois en Amérique du Nord.


Commentaires de Michel Handfield (2017-09-27)


Élisabeth (Dorothée Berryman), la mère, est-elle sur la ligne de balancement entre le réel et l’irréel? Il s’agit de cet espace où on ne sait pas si ce qu’elle dit est vrai ou pas; sensé ou non. Ça peut faire des qui propos, chicanes et même faire éclater des familles ou des couples chez les enfants.


C’est ainsi que les deux filles voudraient voir placer leur mère, mais que le fils prodigue, Mikhaël, revenu de l’étranger, en a une tout autre vision. On découvre aussi que l’ainée a des raisons de la voir placer, car elle à l’oeil sur la maison. Mais, est-ce vraiment dans les plans de son mari?


Quant à la mère, qu’ils n’écoutent pas, sauf Mikhaël, elle a aussi ses raisons (et non-déraisons, on le comprendra !) de vouloir faire un trait sur son passé. Récemment veuve, fut-elle vraiment heureuse? Voilà la question. Et, si en se libérant de ces choses qui l’attachent, elle se détachait aussi de son passé… serait-elle plus heureuse?


Par contre, serait-ce une coupure que sa fille ainée est prête à faire, car la maison, c’est son passé à elle aussi. Placer sa mère, ça irait, mais pas perdre la maison familiale. On est entre matérialisme et psychologie dans son cas, car son couple vacille et ce n’est pas le matérialisme qui va le ramener. Quant à sa sœur, elle vient brouiller les cartes, car elle est d’un autre genre et peut-être plus au gout de son beau-frère. À moins que ce ne soit Mikhaël qui soit à son gout. C’est que Martin semble plus complexe que l’image conservatrice qu’il projette et a probablement une vie secrète en parallèle.


Vous aurez compris que c’est une pièce en nuances, qui-propos et sous-entendus ! Complexe sous des airs de comédie, car la famille se dévoile et chacun(e) n’est peut-être pas comme les autres se l’imaginent. Surprise en perspective !


On présente cette pièce comme hors-norme et déjantée, mais quelle famille ne l’est pas au moins un peu à ses moments? Chacun sa vie, ses relations, ses gouts, ses désirs, ses regrets… font que plus les gens avancent dans la vie, moins ils sont ce qu’ils furent dans le passé ! Rares sont les familles qui pourraient revivre sous le même toit 10, 20 ou 30 ans après que chacun ait fait sa vie. S’il reste des traits du passé, les divergences sont plus apparentes aussi.


Une bonne pièce pour rire, mais aussi pour amorcer des discussions familiales face aux changements de la vie et au vieillissement des parents, qui est aussi un temps de questionnements parfois bien involontaire et qui va souvent au-delà de ce à quoi on s’attend.


Hyperliens de références


Vu le sujet, voici quelques liens qui me semblent complémentaires à ce sujet.


50+


www.fadoq.ca (Réseau FADOQ)


www.ressourcessoinsainesmontreal.com (Ressources de Soins pour les Ainés

de MTL)


Alzheimer :


https://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_d%27Alzheimer


www.alzheimer.ca


Psychologie :


https://www.ordrepsy.qc.ca/ (Ordre des psychologues du Québec)


Santé :


www.passeportsante.net


www.who.int (Organisation mondiale de la Santé)



Pour davantage de liens, notre page Ressources :


www.societascriticus.com/ressources.html



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MÉCANIQUES NOCTURNES - Anne Plamondon (Danse)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 09, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


http://agoradanse.com


Chorégraphie, dramaturgie et interprétation Anne Plamondon

Dramaturgie et mise en scène Marie Brassard

Scénographie Antonin Sorel

Lumières Yan Lee Chan

Costumes Marilène Bastien

Musique Frédéric Auger, Last Ex, Olivier Fairfield

Sonorisation Frédéric Auger

Répétitions Shawn Hounsell

Direction technique Samuel Thériault

Direction de production Julie Brosseau Doré



Anne Plamondon propose, dans ses « Mécaniques nocturnes », un retour aux sources du premier geste, de la première envie : un état d’être primitif, animal avant que naisse la mystérieuse pulsion de créer et de construire, impossible à taire.


De 1994 à 2000, Anne Plamondon danse au sein des « Grands Ballets Canadiens » de Montréal, le « Gulbenkian Ballet » au Portugal, ainsi que le « Nederlands Dans Theater 2 » dirigé par Jiri Kylian aux Pays-Bas. Durant cette période, elle participe à la création et/ou interprète les œuvres de plus de 30 chorégraphes, dont Angelin Preljocaj, Paul Lightfoot, et Ohad Naharin. De retour à Montréal en 2002, elle débute une collaboration avec le chorégraphe Victor Quijada, d’abord en tant qu’interprète pour sa compagnie – le « Groupe RUBBERBANDance » – puis comme codirectrice de la compagnie à partir 2005. Anne a aussi collaboré avec la chorégraphe Crystal Pite et sa compagnie « Kidd Pivot », et plus récemment, avec « Les 7 doigts de la main », ou avec la compagnie « PPSDanse ». Elle fait ses débuts à titre de chorégraphe en 2012, avec la remarquable présentation de son solo « Les mêmes yeux que toi », explorant le thème de la maladie mentale, en collaboration avec la metteure en scène Marie Brassard, comme pour sa nouvelle création, « Mécaniques nocturnes ». En mettant l’emphase sur les sujets qui résonnent profondément en elle, Anne Plamondon désire créer des œuvres qui laissent une impression marquante, tant par leur virtuosité que par leur authenticité sensible.


COPRODUCTION « AGORA DE LA DANSE », « CORPORATION HECTOR-CHARLAND », « LA ROTONDE »


RÉSIDENCES DE CRÉATION « AGORA DE LA DANSE », « CENTRE DES ARTS DE BANFF », « DANSE À LA CARTE ».


https://www.youtube.com/watch?v=SYLP3jnkHGI


Commentaires de Michel Handfield (2017-09-23)


Stimulant/Étouffant !


On peut penser au monde moderne, cimenté et réseauté qui se construit. D’ailleurs, cette danse se fait avec des échafauds et des projections, notamment de construction d’une « ville-gratte-ciel ». Quoi de plus stimulant que le développement? Mais, aussi, quoi de plus étouffant qu’une ville bétonnée, sans arbres? La fin des espaces naturels, comme où vit ce chevreuil que l’on voit dans une des projections justement.


On peut penser à des cycles de construction/démolition/reconstruction de plus en plus haute et rapprochée au point de même perdre le ciel de vue. On peut penser à l'épuisement professionnel et au non-respect de l'environnement qui conduit à la dépression. Stimulant et étouffant comme les deux faces d’une pièce de monnaie.


On peut penser à une fuite en avant sans issue, où la nature sera détruite. Nous aussi.


Mais, si c’était l’inverse?


Si le développement écologique nécessitait une concentration dans les villes pour conserver la nature à quelques pas plutôt que de tout détruire à moitié au nom d’un étalement urbain? Si, en sortant de la ville, au lieu d’autoroutes et de centres d’achats avec des stationnements immenses, on trouvait des zones agricoles et de protection faunique à proximité? Si les terminus de métro et de bus nous conduisaient en campagne?


Du bureau, de l’usine ou de la tour d’habitation au piquenique champêtre en moins de deux heures de transport en commun, serait-ce cela le renouveau? Plutôt que de tout asphalter et gazonner à moitié, si on concentrait la population dans des villes pour mieux conserver la campagne et des zones vierges de développement tout autour, serait-ce le modèle de développement centre/périphérie de l’avenir? (1)


Une utopie, peut-être. Mais, si c’était ça la solution aux problèmes de l’environnement et des changements climatiques? Si le droit de chacun à son auto et à la destruction des milieux humides n’était qu’un suicide collectif? Le droit de savoir et la préséance de la science, qui en parle? L’étalement urbain comme une tartinade des problèmes environnementaux à bannir !



Et la danse?


La danse, communication symbolique, ne peut être vu que dans la globalité présentée. Ces échafauds parlent. Ce ne sont pas des granges. Bref, on est dans la construction et qui dit construction dit aussi déconstruction de ce qui était là avant. Pour le mieux ou pour le pire? À chacun son jugement. Détruire des terres agricoles, construire des autoroutes, importer nos aliments de lieux de plus en plus loin, et construire des maisons entourées de pelouses et de fleurs, certains peuvent voir cela comme un progrès. Pendant ce temps les villes se verdissent et plantent des arbres et des citoyens font des jardins sur les rues résidentielles et dans des ruelles vertes; certains peuvent même mettre des ruches sur leurs toits s'ils sont facilement accessibles. La conscience écologique s’urbanise pendant que l’asphalte recouvre les anciennes terres agricoles et les zones humides dans certains secteurs périurbains !



On est ici dans art et sport


J’avais du plaisir à regarder Anne Plamondon nous livrer cette performance. De voir le découpage de son dos quand elle exécutait ses mouvements. Le travail; la force et l’élancement du corps contrairement à la musculature d’un(e) culturiste. C’est que je vais régulièrement au gym, alors je sais ce qu’est le travail musculaire et je peux comparer. Juste d’observer son travail, de voir les muscles bouger selon les mouvements qu’elle fait, est déjà un spectacle qui vaut le prix du billet.



Un art complet


En fait, la danse est malheureusement trop négligée, car c’est pourtant un art qui prêtre à interprétation et qui nécessite un travail physique. On est à mi-chemin entre culture et sport. Plus, d’un, s’ils faisaient l’effort d’y aller, y trouveraient leur compte. En plus, il y a la musique, ici parfois très rock progressif. Un art complet, je dis.



Note


1. À ce sujet, lire notre commentaire sur le livre de Wieviorka, Michel (sous la direction de), 2011, « La ville », https://editions.scienceshumaines.com/la-ville_fr-408.htm, France, 336 p., in Societas Criticus, Vol. 14 no 2.


À BAnQ (PDF) : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2101562


À BAC (HTML et autres formats) : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/





CONTE À RENDRE (UN INTERROGATOIRE) - Théâtre


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 19 no 09, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Mime Omnibus : http://mimeomnibus.qc.ca/

LANGUES : Français / English

12 au 23 septembre

Espace Libre



Maîtrise d'oeuvre : Jean Asselin, Réal Bossé, Sylvie Moreau

Interprétation : Jean Asselin, Andréanne Théberge, Charles Préfontaine

Avec la voix de Sylvie Moreau

Conception : Ludovic Bonnier (musique et environnement sonore), Mathieu Marcil (lumières), Jean Asselin + Réal Bossé + Sylvie Moreau + David Poisson (scénographie), Catherine Gauthier (costumes)

Production OMNIBUS le corps du théâtre



Tu ne tueras pas ! Toute société policée, religieuse ou pas, en fait une règle élémentaire. Dans l’espace exigu et aseptique d’une salle d’interrogatoire, une jeune femme début vingtaine doit répondre d’un geste fatidique. Il y eut en effet mort d’homme. Son intention n’était pourtant pas mauvaise. Alors donc, qu’est-ce qui l’a amenée jusque-là ? À l’encontre d’une rectitude éthique qui désengage, l’héroïne cautionne et fait foi de son héritage : le legs de sa grand-mère; des valeurs, une philosophie qui donne son sens au gros bon sens. La mère, disparue elle aussi, s’incarne dans le père veuf. Autant dire que cette jeune femme s’est faite d’elle-même… à l’écoute de ces voix intérieures aux accents d’agriculture plus que de culture. Au-delà du miroir, l’évaluateur-interrogateur cherchera à la comprendre… L’histoire d’un improbable dialogue de sourds qui se mettent à table et finissent par s’écouter… et s’entendre.



https://player.vimeo.com/video/230632408?portrait=0&title=0&byline=0&color



http://mimeomnibus.qc.ca/sites/default/files/omnibus_fiche-pedago_conte-a-rendre-v2.pdf




Commentaires de Michel Handfield (2017-09-21)



Je prends toujours un temps de réflexion avant d’écrire et souvent l’actualité nous montre des liens. Non, pas l’affaire de ce père qui a tué sa femme, s’est sauvé et fut retrouvé aujourd’hui en Ontario, car je commence à écrire mon texte en ce vendredi 15 septembre. Mais, une autre affaire : la « Demande en recours collectif contre les Témoins de Jéhovah » (1) suite aux révélations « d’Enquêtes » (Ici-Radio-Canada-Télé) sur « les conséquences dramatiques de leur obsession du secret pour une jeune victime d’abus sexuels. » (2)


Le lien, me direz-vous? Il était dans le mot que j’ai mis sur « Facebook » à ce sujet (3) dont je tire ici deux questions :


- Pour un, pourquoi l’éthique relève-t-elle des départements des sciences religieuses dans les universités?


- Pour deux, pourquoi n’envoie-t-on pas les études religieuses dans les départements de littérature, car les religions relèvent davantage des croyances et de la fiction que d’une vérité? À preuve : elles sont multiples à s’opposer et à présenter chacune la « vraie » vérité qui est la leur !


Cette pièce porte sur trois choses propres à toutes les croyances : la transmission, l’innée et l’éthique. En ce sens, c’est une fable sur la transmission et la pérennité des croyances qu’elles soient religieuses, ancestrales, idéologiques…


On les porte en soi depuis si longtemps qu’elles semblent faire partie de nous; être dans nos gênes alors qu’elles sont acquises et culturelles. Elles sont innées au sens philosophique du terme si je puis dire, mais acquises et répétées depuis la plus tendre enfance dans les faits.


Notre jeune femme a ainsi reçu une poêle de fonte en héritage comme on reçoit la religion, sans même en être consciente; avant même l’âge de conscience et de raison. C’est la transmission, que ce soit de père en fils, de mère en fille ou de père en fille ici, car sa mère est morte lorsqu’elle est née. Avec cette poêle vient l’histoire de la lignée et la transmission des valeurs, racontée par son père et la voix de sa grand-mère qui l’a en partie élevé. Bref, tu es la descendante d’une longue lignée dont tu as reçu les gênes et le savoir des anciens tel que le sens de la justice et de savoir comment se comporter. Avec cela, tu dois te faire une éthique ! (4)



Arrivera un évènement où elle aura à prendre une décision, poser un geste et en répondre. Son éthique l’aura conduite au poste de police et à cet interrogatoire, car éthique, justice et lois peuvent aussi s’opposer. Un geste d’aide qui l’a mise dans le trouble, geste qui aurait pu être salué de correct s’il avait été posé par une policière dira-t-elle à l’enquêteur. Mais, moi, je ne suis qu’une voisine qui a voulu venir en aide…


Cela pose aussi toute la question du droit à la violence qui est normé dans nos sociétés. On abandonne ce droit à l’État qui doit assurer notre protection en retour. C’est « le monopole de la violence physique légitime » de Max Weber. (5) Mais, ses représentants ne sont pas avec nous en tout temps. Alors, parfois, un(e) citoyen(ne) peut juger bon d’intervenir. Son for intérieur le lui dicte, mais au risque d’un bris du contrat social. (6) Entre l’État de droit et l’éthique de l’action, il y a parfois une faille. C’est dans celle-ci que plonge « Mime Omnibus » pour nous faire réfléchir.


Je ne peux en dire davantage et j’espère même ne pas en avoir trop dit, car on est dans le mime-thriller. D’ailleurs, le plus dur ici n’était pas des savoirs quoi écrire, mais bien quoi ne pas écrire. Ça pourrait même faire l’objet d’un film, car c’est aussi universel comme sujet que « 12 hommes en colères » selon moi. (7)


À voir et surtout à réfléchir. De belles discussions en perspective pour les couples, les familles avec leurs ados, un public scolaire, mais aussi pour des étudiants plus avancés, tels qu’en techniques policières, sociologie, droits, philosophie et éthique, criminologie…


À signaler la reprise de la chanson « Mommy » de Pauline Julien (8) à la fin. Très approprié et beau clin d’oeil à la transmission en même temps, car toujours d’actualités. Une chanson qui nous parle encore. Mais, d’un autre temps, on oublie parfois ces joyaux du patrimoine. C’est bien de les rappeler et c’était approprié de le faire ici.



Notes


1. Pasquale Turbide « d’Enquête » (http://ici.radio-canada.ca/tele/enquete/site/) , « Demande en recours collectif contre les Témoins de Jéhovah », vendredi 15 septembre 2017, « beta.radio-canada.ca/Zone Société » – « ICI.Radio-Canada.ca » :

http://beta.radio-canada.ca/nouvelle/1056145/demande-en-recours-collectif-contre-les-temoins-de-jehovah



2. « Le silence des anciens », « Enquête », jeudi 14 septembre 2017 : http://ici.radio-canada.ca/tele/enquete/site/segments/reportage/38171/temoins-jehovah-agression-victime-pasquale-turbide


3. Mon mot du 15 septembre dernier sur « Facebook », alors que je partageais le texte « d’ICI.Radio-Canada » cité en note 1 :


« Quand comprendra-t-on que la religion n'est ni une garantie de vérité ni de bonté, de paix, ou d'éthique. Ça ne devrait pas donner plus de droits qu'un signe astral, car astrologie ou religion sont des croyances. Vous pouvez y croire, mais ça ne doit pas donner de droits, surtout pas celui de l'imposer ou d"imposer des comportements aux autres. C'est personnel. D'ailleurs, moi j'enverrai les cours d'éthique en sciences humaines et les religions au département de littérature. »



Et, pour aller plus loin...


- Au sujet des questions d’éthique et de religion je recommande la lecture de François Doyon - professeur de philosophie au cégep de Saint-Jérôme, « Avoir une religion rend-il meilleur? » « Le Devoir »/« Le Devoir de philo », 17 juin 2017 : www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo/501501/avoir-une-religion-rend-il-meilleur



- Au sujet des croyances, je citerais ce passage :


« Religion is exactly the same kind of thing as astrology : it originates in the pre-scientific, rudimentary metaphysics of our ancestors. » (Grayling A.C., 2013, « The God Argument : The Case Against Religion and for Humanism », London (UK): « Bloomsbury Publishing », 205 p. ISBN: 9781408837429 / p. 35 citée dans notre critique de ce livre, « Societas Criticus », Vol. 15 no 8, Livres.



- Et, au sujet de la bonté des religions, celui-ci :


« Religions have often been cruel in their effects, and remain so today : homosexuals are hanged in Iran, adulterous women are beheaded in Afghanistan and stoned to death in Saudia Arabia, 'witches' are murdered in Africa, women and children are subordinated in fundamentalist households in the Bible Belt of United States and in many parts of the Islamic world. » (Ibid., p. 7)



Pour trouver notre Vol 15/8 ou tous nos anciens numéros :


À BAnQ (PDF) : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248


à BAC (qui ont le HTML) : http://collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus/


4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Éthique


5. https://fr.wikipedia.org/wiki/Monopole_de_la_violence. En passant, en sociologie, nous avions un cours obligatoire sur Max Weber justement, car c’est un sociologue important avec Durkheim et Marx. De mon temps c’était d’ailleurs trois cours obligatoires.


6. Je pense ici au « Contrat Social » de Jean-Jacques Rousseau.


7. https://fr.wikipedia.org/wiki/Douze_hommes_en_colère_(film)


8. https://www.youtube.com/watch?v=VZMauq1jszM



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Rouge 4