Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique !


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut !


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise !

On est sceptique, cynique, ironique et documenté !


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 20 02, du 2018-01-17 au 2018-03-11.


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

CP 37308

Succ Marquette

Montréal (QC) H2E 3B5


Le Noyau !


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696


Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.




Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


- Nos brèves du 2018-01-15 au 2018-03-09 ( corrigée et, parfois, augmentée) :

Si croire donne des droits

L’individualisme, comme deux faces d’une médaille

Les populismes…

Médias

Un éclairage sur les USA en même temps

Mon lapin aime jouer avec des roches...

Les États-Unis ne sont pas à l'abri

Le choix des croyances…

Luttes indépendantistes/intestines !

Si on se rappelait que la religion est une croyance

Climat = Courage politique !

Achats publics. Pourquoi ne pas revoir ces façons de faire?

Il faut aller au-delà de ce modèle du tout à l’auto

Chaplin, un lapin intello

En attendant l'été... Le parc Jarry hiberne.

Droits religieux? Non

Je partage…

L’auto… du passé ! ?

Ailleurs comme ici, cette analyse est excellente

L'intégration aux États-Unis?

Drôles de choix de la STM

Encore et encore les abus de religions !

Les marchands du temple

Ce qu’on apprend des règles d’investitures…

Ce n’est certainement pas la faute du fédéral…

Attention danger

Soutien à la science

Gêné de parler du plus meilleur modèle au monde ! ?

Le cellulaire en classe?

Z'intéressant. Mais, changerons-nous nos comportements?

Pendant qu'ici on s'embrouille…

Ça s'appelle de la négligence !

Juste à écrire sur le problème de l'auto


- Des idées pour les commissions scolaires, le cas de la CSDM (Essai)




D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


Napoléon sur nuit blanche !


Face à la peur, savoir résister ! (Multidisciplinaire et danse)


Labrecque, une caméra pour la mémoire




Societas Criticus, revue de critique sociale et politique



Vous trouverez ici des éditos, essais et reportages de la revue Societas Criticus.


Index


Nos brèves du 2018-01-15 au 2018-03-09 /Vol. 20 No. 02 (en version corrigée et, parfois, augmentée)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 20 no 02, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2018-03-11)


Si croire donne des droits

L’individualisme, comme deux faces d’une médaille

Les populismes…

Médias

Un éclairage sur les USA en même temps

Mon lapin aime jouer avec des roches...

Les États-Unis ne sont pas à l'abri

Le choix des croyances…

Luttes indépendantistes/intestines !

Si on se rappelait que la religion est une croyance

Climat = Courage politique !

Achats publics. Pourquoi ne pas revoir ces façons de faire?

Il faut aller au-delà de ce modèle du tout à l’auto

Chaplin, un lapin intello

En attendant l'été... Le parc Jarry hiberne.

Droits religieux? Non

Je partage…

L’auto… du passé ! ?

Ailleurs comme ici, cette analyse est excellente

L'intégration aux États-Unis?

Drôles de choix de la STM

Encore et encore les abus de religions !

Les marchands du temple

Ce qu’on apprend des règles d’investitures…

Ce n’est certainement pas la faute du fédéral…

Attention danger

Soutien à la science

Gêné de parler du plus meilleur modèle au monde ! ?

Le cellulaire en classe?

Z'intéressant. Mais, changerons-nous nos comportements?

Pendant qu'ici on s'embrouille…

Ça s'appelle de la négligence !

Juste à écrire sur le problème de l'auto



Si croire donne des droits (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-09)



Voici mon mot au sujet de cette femme médecin, adepte des Freemen on the Land, qui avait décidé de ne pas payer un sou d’impôt. (1)



Dans une société qui fait de la liberté de croyances un droit, pas surprenant, car croire donne des droits... dit-on.



Croire c’est pourtant une liberté, non un droit, que ce soit en matière d’horoscope, de religion ou de fiscalité. On devrait le répéter pour éviter ces dérives. Mais, la justice assimile encore trop souvent droits et libertés.


En fait, si les libertés étaient des droits on aurait plutôt une Charte des droits de la personne et non une Charte des droits et libertés de la personne (2), car certaines libertés peuvent aller contre des droits tout comme certains droits peuvent parfois s’opposer. Il faut en tenir compte pour le bon fonctionnement d’une société tout comme l’on ne peut que considérer les seuls droits individuels, une société étant plus qu’un amalgame d’individus. C’est un tissu social; une organisation avec des droits, des règles et des responsabilités (individuelles, institutionnelles et politiques pour ne nommer que celles-là); des devoirs; des droits collectifs; des espaces communs. Bref, c’est un Contrat social (3) qui va beaucoup plus loin qu’une somme d’individualités et d’individualisme. Il faut dire que je suis sociologue et non juriste.


Notes


1. C’était mon mot au sujet du texte de PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD, REVENU QUÉBEC SÉVIT CONTRE UNE MÉDECIN ANTI-IMPÔTS,  LA PRESSE+, Édition du 9 mars 2018, section ACTUALITÉS, écran 7 : http://plus.lapresse.ca/screens/e8c3c470-d7d8-4135-a55c-ccf66f746561%7C_0.html


2. Nous en avons même plus qu’une :


- CHARTE DES DROITS ET LIBERTÉS DE LA PERSONNE DU QUÉBEC : http://legisquebec.gouv.qc.ca/fr/showdoc/cs/C-12


- CHARTE CANADIENNE DES DROITS ET LIBERTÉS :

http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/Const/page-15.html


- Déclaration universelle des droits de l'homme :

www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/



3. Rousseau, Jean-Jacques, 1762, Du contrat social : https://fr.wikisource.org/wiki/Du_contrat_social




L’individualisme, comme deux faces d’une médaille (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-08)


Fort juste. L'individualisme doit commencer à être vu sous ses deux angles: s'il peut être positif, il est aussi négatif.


C’était mon mot suite à la lecture de Josée Lapointe, Denys Arcand renomme son film La chute de l'empire américain, lapresse.ca, 8 mars 2018 :

www.lapresse.ca/cinema/cinema-quebecois/201803/08/01-5156574-denys-arcand-renomme-son-film-la-chute-de-lempire-americain.php



Les populismes… (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-06)


Pour moi, il y a un populisme de gauche comme de droite : la promesse de LA solution facile « fit all ». En fait, il existe souvent des solutions, mais ce qui fonctionnerait à Québec ne fonctionnerait pas nécessairement à Montréal de la même façon. Il faut laisser place à des ajustements, des essais et erreurs. Mais, comment promettre ça. On est donc dans le clientélisme et, parfois, le populisme...


C’était ma réflexion suite à la lecture du texte de Richard Martineau, Parler au peuple? Ark !, journaldemontreal.com, 6 mars 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/03/06/parler-au-peuple-ark





Médias : Une solution parmi d'autres, car il n'y a pas de solution unique. (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-04)



Voilà ce que j’ai écrit en partageant le texte d’Antoine Char (Professeur à l’École des médias de l’UQAM), La philanthropie investit l’écosystème médiatique américain, ledevoir.com, 3 mars 2018 : www.ledevoir.com/opinion/idees/521762/la-philanthropie-investit-l-ecosysteme-mediatique-americain




Un éclairage sur les USA en même temps (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-04)



C’était mon mot pour partager le texte de Julien Gauthier Mongeon (l’auteur est journaliste), Les tueries de masse témoignent d’un dérèglement des structures sociales, ledevoir.com, 3 mars 2018  www.ledevoir.com/opinion/idees/521757/les-tueries-de-masse-temoignent-d-un-dereglement-des-structures-sociales




Les États-Unis ne sont pas à l'abri (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-04)



Attention. Dans une démocratie un dictateur peut toujours usurper le Pouvoir ! Les États-Unis ne sont pas à l'abri.



Il était important de partager ce texte de l’Associated Press, Pour Donald Trump, être président à vie est « une idée géniale », lapresse.ca, 3 mars 2018 :

www.lapresse.ca/international/etats-unis/201803/03/01-5156021-pour-donald-trump-etre-president-a-vie-est-une-idee-geniale.php




Mon lapin aime jouer avec des roches... (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-01)













Le choix des croyances... (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-01)


Effectivement, je suis déçu de Trudeau. Quant aux conservateurs, défendant davantage les croyances religieuses que la science, ils me font peur aussi. Pour l'un on règle tout en croyant au Canada multiculturel et pour l'autre en priant ! Quel choix ! ? Me restent les Verts et le NPD…



C’était mon mot suite à la lecture de Richard Martineau, Justin : on ne rit plus, journaldemontreal.com, 1er mars 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/03/01/justin-on-ne-rit-plus 




Luttes indépendantistes/intestines ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-01)


Ça fait longtemps que je ne suis plus membre du PQ. Maintenant, voyant toutes ces luttes au Bloc et au PQ, je me dis qu'au lendemain d'un éventuel « Oui » gagnant, la chicane prendra entre les diverses factions, une fois l'objectif atteint, pour savoir quoi faire avec. Pas une très bonne perspective. Autrefois, je pensais faire un vote blanc en cas d'un prochain référendum - j'étais oui aux 2 premiers référendums - et là je penserais voter non pour éviter que le chaos visible du mouvement indépendantiste ne devienne le chaos d'un nouvel État naissant. Ces chicanes me font penser à celles qu'on voit en Afrique. Pendant que les élites politiques se chicanent, le peuple souffre. Je n'aurais jamais pensé écrire cela un jour du Québec. Espérons qu’ils se reprennent en main.



C’était ma prise de position suite à la lecture d’Hélène Buzzetti et Marie Vastel, Choc de visions opposées au Bloc québécois, ledevoir.com, 1er mars 2018 :   www.ledevoir.com/politique/canada/521513/les-deputes-bloquistes-separes-en-deux-factions




Si on se rappelait que la religion est une croyance. (Michel Handfield, Facebook, 2018-02-28)



Si on se rappelait - et que nos politiciens le rappelaient aux autres - que la religion est une croyance. Elle peut faire du bien pourvu qu'on n'en abuse pas. Mais, les juges et les politiciens, pour des raisons politiques et de manipulation électoraliste, ont fait de cette liberté de croyances un droit. Et, pour des droits, on peut se battre et faire des guerres.



Je ne peux qu’y revenir après avoir lu ce texte de l’AFP, Nigeria : 13 morts dans des violences interreligieuses dans le centre, journaldemontreal.com, 28 février 2018 :

  http://www.journaldemontreal.com/2018/02/28/nigeria-13-morts-dans-des-violences-interreligieuses-dans-le-centre




Climat = Courage politique ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-02-27)



Mais, quel gouvernement va investir davantage vers le transport actif et collectif plutôt que pour l'automobile individuelle? Il faut du courage pour le faire.



Mot de tête après la lecture de Marlowe HOOD, Laure FILLON, Pendant que l'Europe grelotte, l'Arctique a trop chaud, lapresse.ca, 27 février 2018 :

www.lapresse.ca/environnement/climat/201802/27/01-5155445-pendant-que-leurope-grelotte-larctique-a-trop-chaud.php




Achats publics. Pourquoi ne pas revoir ces façons de faire? (Michel Handfield, Facebook, 2018-02-27)



Alors, pourquoi ne pas revoir ces façons de faire : masse salariale de l'État unifiée (de telle sorte qu'on peut se prêter des fonctionnaires quand les pointes ne sont pas les mêmes d'un ministère à l'autre) et immobilisations aussi unifiées. Alors, plus de courses folles en fin de budget. L'ordi est à l'État, la chaise aussi. Aussi, regarder vers les logiciels libres.



À propos de Jean-Nicolas Blanchet, Les fonctionnaires virent fous en mars, journaldemontreal.com, 27 février 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/02/27/cest-la-folie-depensiere-au-mois-de-mars



Il faut aller au-delà de ce modèle du tout à l’auto (Michel Handfield, Facebook, 2018-02-23)


Tout à fait d'accord : il faut aller au-delà de ce modèle du siècle passé. Et, quand on me dit que l'auto fait partie de notre ADN, j'ai toujours le gout de répondre « qu’on ne nait pas avec des roues et un moteur, mais un cerveau et des jambes ! »



C’était ma réflexion suite à la lecture de Julia Posca, Chercheuse à l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), Automobile, ô toi ma reine !, ledevoir.com, 23 février 2018 :

http://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/521068/automobile-o-toi-ma-reine




Chaplin, un lapin intello devant les bibliothèques ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-02-12)



















En attendant l'été... Le parc Jarry hiberne. (Michel Handfield, Facebook, 2018-02-09)





















Droits religieux? Non. (Michel Handfield, Facebook, 2018-02-06)



Droits religieux? Non. C'est une liberté de croyances, non un droit, non une vérité, encore moins une immunité. On doit protéger le droit de critiquer et de dénoncer les idées religieuses et leurs dérives.



C’était mon mot au sujet de Renate van der Zee,  ‘It put an end to my childhood’: the hidden scandal of US child marriage, theguardian.com, Feb. 6Th, 2018 :

https://www.theguardian.com/inequality/2018/feb/06/it-put-an-end-to-my-childhood-the-hidden-scandal-of-us-child-marriage




Je partage, mes ami(e)s, car je suis moi aussi membre de Piétons Québec. (Michel Handfield, Facebook, 2018-02-04)



Au sujet du texte de JEANNE ROBIN, CO-PORTE-PAROLE DE PIÉTONS QUÉBEC, 100 IDÉES POUR FAIRE AVANCER LE QUÉBEC, NOUS SOMMES TOUS PIÉTONS, LA PRESSE+, Édition du 4 février 2018, section DÉBATS, écran 7 :   http://plus.lapresse.ca/screens/9bdef2a9-b512-4d4a-ba3b-379805fac5e9%7C_0.html




L’auto… du passé ! ? (Michel Handfield, Facebook, 2018-02-04)



Tout à fait d'accord. Je suis d'ailleurs branché et membre de l'autopartage et de bixi. Probablement né trop tôt pour mes idées, car j'ai eu 3 X 20 ans cette année.



C’était mon mot au sujet de cet édito de FRANÇOIS CARDINAL, POSSÉDER UNE AUTO ? TELLEMENT XXE SIÈCLE…,  LA PRESSE+, Édition du 4 février 2018, section DÉBATS, écran 2 : http://plus.lapresse.ca/screens/fbba4f0d-7fb4-43f4-b762-6daff95dc54d%7C_0.html





Ailleurs comme ici, cette analyse est excellente. (Michel Handfield, Facebook, 2018-02-01)


La référence : Kenan Malik, That working-class lives are more fraught is not down to immigration, theguardian.com, Feb. 3Rd, 2018 :

https://www.theguardian.com/commentisfree/2018/feb/04/working-class-lives-more-fraught-not-down-to-immigration



L'intégration aux États-Unis? (Michel Handfield, Facebook, 2018-02-01)



Prochaine étape, si on délaisse nos médias et institutions, l'intégration aux États-Unis? On ferait combien d'états du Canada et le Québec gagnerait/perdrait quoi comme pouvoirs, le fédéral étant moins centralisateur aux États-Unis?



C’était mon cri du cœur suivant la lecture de MAXIME BERGERON, Publicités sur Facebook : Ottawa triple ses achats, lapresse.ca, 1er février 2018 : http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201802/01/01-5152235-publicites-sur-facebook-ottawa-triple-ses-achats.php



Drôles de choix de la STM (Michel Handfield, Facebook, 2018-02-01)


Des fois la STM fait de drôles de choix, comme une année une rame de métro aux couleurs de la « Fiat 500 » sur la ligne bleue. On ne se veut pourtant pas une alternative à l'auto? Pas l'inverse !


Ou, encore, il y a quelques années, quand on surveillait la contrefaçon des passes d'autobus en papier-carton, des kiosques autorisés de ventes derrière les tourniquets vendaient des copies de produits Apple. J'avais d'ailleurs demandé à un agent de la STM comment ils pouvaient s'en prendre à la contrefaçon et en tirer profit en même temps? Je l'ai même écrit à la STM... à l'époque.



C’était mon mot pour partager le texte de STÉPHANIE GRAMMOND, GARE AUX PRÊTS DANGEREUX DANS LE MÉTRO, LA PRESSE+, Édition du 1er février 2018, section AFFAIRES, écran 2 : http://plus.lapresse.ca/screens/9f050248-1adc-4ebd-aea8-d34c2a4c25d6%7C_0.html




Encore et encore les abus de religions ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-01-31)



La science n'est pas reconnue dans nos chartes des droits. Mais, les croyances, qui conduisent aux abus de pouvoir et à l'exploitation, le sont. Il faut lire Martineau ce matin. Je suis tout à fait d'accord avec lui.



Certains se plaisent à ne pas aimer ce chroniqueur, mais il faut parfois le lire sans préjugés. C’est le cas de ce texte de Richard Martineau, Par ici les brebis, journaldemontreal.com, 31 janvier 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/01/31/par-ici-les-brebis



Les marchands du temple (Michel Handfield, Facebook, 2018-01-29)



Imposez donc les religions comme les autres, car elles vendent du rêve comme bien des entreprises. Comme ça, le ménage va se faire ! Il faut lire



C’était ma réflexion au sujet du texte de Camille Garnier, Ruinés par un gourou qui promet des miracles, journaldemontreal.com, 29 janvier 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/01/29/ruines-par-un-gourou-qui-promet-des-miracles-1



Ce qu’on apprend des règles d’investitures… (Michel Handfield, Facebook, 2018-01-28)



Je suis surpris (écrit avec un ton ironique pour éviter les mauvaises citations) : la politique semble une affaire d'argent, non d'idées; encore moins d'idéaux !



Instructif ce texte de La Presse Canadienne, Nouvelles règles d'investiture au PLC, lapresse.ca, 28 janvier 2018 :

www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201801/28/01-5151745-nouvelles-regles-dinvestiture-au-plc.php




Ce n’est certainement pas la faute du fédéral… (Michel Handfield, Facebook, 2018-01-27)



« Un demi-siècle après la commission Parent, le retard des Québécois francophones en éducation demeure. C’est ce que démontre une nouvelle étude de l’Institut CIRANO sur le taux de diplomation universitaire. » (1)




Cette étude de l'économiste Robert Lacroix et du sociologue Louis Maheu (je l'ai eu comme professeur de sociologie à l'Université de Montréal) m'apparait forte intéressante.



Autre problème cependant: on encourage beaucoup plus l'expérience de travail que les études sur le marché d'une part et, d'autre part, même si on nous parle de compétences transversales en éducation, même si vous en avez, on ne vous accordera même pas d'entrevue si vous n'êtes pas diplômés dans une branche spécifique, ce qui laisse beaucoup de diplômés sur le carreau. Ça n'encourage pas les jeunes à étudier non plus, voyant plusieurs domaines d'études intéressants les mettre sur une voie de garage pour l'emploi.



Note


1. PAUL JOURNET, ÉDITORIAL : LA COMMISSION PARENT, ŒUVRE INACHEVÉE, LA PRESSE+, Édition du 26 janvier 2018, section DÉBATS, écran 2 :

http://plus.lapresse.ca/screens/b5240149-13c5-459e-b185-cb3a7f18df31%7C_0.html



Sur le même sujet : Denise Bombardier, Une honte nationale !, journaldemontreal.com, 27 janvier 2018 :

www.journaldemontreal.com/2018/01/27/une-honte-nationale





Attention danger (Michel Handfield, Facebook, 2018-01-24)



Tant que ça fait du bien les croyances ne sont pas dangereuses, mais à partir du moment où elles deviennent une dépendance, attention aux risques d'être manipulés, que ce soit pour les religions, l'horoscope et ses dérivés, ou les psychothérapies nouvel âge. Après un cours/une expérience, ça en prend un/e nouveau/une nouvelle psychothérapie...


Et ce n'est jamais fini jusqu'à la paix intérieure, au paradis ou quelques promesses d'une vie meilleure ou d'un monde meilleur.


Travaille sur toi avec nous pour atteindre nos objectifs ou notre profit !


Et je n'ai pas été engagé comme consultant pour vous le dire.




Soutien à la science (Michel Handfield, Facebook, 2018-01-22)



Pour moi, le soutien à la science est plus important que celui aux croyances religieuses. Point barre.



C’était mon mot au sujet du texte d’Ashifa Kassam in Toronto, Canadian climate science faces crisis that may be felt globally, scientists warn, theguardian.com, Jan. 22nd, 2018 :

https://www.theguardian.com/world/2018/jan/22/canada-climate-science-faces-looming-crisis




Gêné de parler du plus meilleur modèle au monde ! ? (Michel Handfield, Facebook, 2018-01-22)



On nous dit que nos droits de la personne et le multiculturalisme canadien (ou sa version de l'interculturalisme québécois) c'est l'avenir du monde, mais ces mêmes élites sont gênées d'en parler à l'extérieur... Hey?




Il pourrait au moins avoir la colonne de tenir un discours stable et conséquent. Je ne m'attends à rien de moins d’un premier ministre. Mais, je sais qu'il ne peut pas changer la face du monde à lui tout seul. C'est comme en environnement. Tu ne peux dire que tu veux diminuer les émissions de CO² et ne pas changer la part des investissements en transport entre la voiture, le transport en commun et le transport actif. Tu « lead » ou tu parles dans le vide.



C’était mon coup de gueule suite à la lecture du texte de Caroline Plante - La Presse canadienne à Pékin, Couillard refuse d’aborder la question des droits de la personne en Chine, Le Devoir, 22 janvier 2018 :

www.ledevoir.com/politique/quebec/518128/couillard-refuse-toujours-d-aborder-la-question-des-droits-humains-en-chine



Le cellulaire en classe? (Michel Handfield, Facebook, 2018-01-18)



Au lieu d'interdire, montrons-leur à l'utiliser intelligemment en classe. Par exemple, l'école n'a pas assez de dictionnaires, encourageons les jeunes à en avoir un sur leur téléphone. Beaucoup plus abordable qu'un dictionnaire papier et toujours sur soi. J'ai le Larousse et le Robert Dixel sur le mien par exemple. Et, ça fonctionne hors-ligne.



Bref, si on ne peut forcer les jeunes à acheter une tablette pour l’école, on peut au moins leur montrer à utiliser intelligemment les outils – tablette et cellulaire – qu’ils ont déjà.



C’était ma réflexion après avoir entendu cette nouvelle à la radio. Mais on la retrouve aussi sur le site d’informations d’Ici-Radio-Canada :

D’après le reportage de Mélissa Savoie-Soulières, Cellulaire en classe : un élève envoie une mise en demeure aux autorités scolaires, Ici-Radio-Canada, 17 janvier 2018 :

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1078706/cellulaire-classe-eleve-envoie-mise-demeure-aux-autorites-scolaires-rives-saguenay





Z'intéressant. Mais, changerons-nous nos comportements? (Michel Handfield, Facebook, 2018-01-17)



Il faut lire ce texte d’Alexandre Shields, Le monde entre « dans une période critique », prévient Davos, Le Devoir, 18 janvier 2018 :

http://www.ledevoir.com/societe/environnement/517794/environnement-le-monde-entre-dans-une-periode-critique-previent-davos



Aussi, ce rapport est disponible à l’adresse suivante :

http://www3.weforum.org/docs/WEF_GRR18_Report.pdf




Pendant qu'ici on s'embrouille, chez nos ancêtres, de l'autre côte de la grande marre, on s'entend ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-01-17)



C’était mon mot au sujet de Kim Willsher in Paris, May and Macron to sign new Calais border treaty, theguardian.com, Jan. 17th, 2018 :

https://www.theguardian.com/world/2018/jan/17/may-and-macron-to-sign-new-calais-border-treaty




Ça s'appelle de la négligence ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-01-16)



C’était mon commentaire au sujet de PIERRE-ANDRÉ NORMANDIN, MONTRÉAL : DIX ANS POUR RATTRAPER LE RETARD INFORMATIQUE DE LA VILLE, LA PRESSE+, Édition du 16 janvier 2018, section ACTUALITÉS, écran 10 : http://plus.lapresse.ca/screens/d3b65fa2-47d6-43b1-a5cb-f8fa7b630c17%7C_0.html




Juste à écrire sur le problème de l'auto pour l'environnement pour le voir… ce phénomène ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-01-15)



C’était mon mot au sujet du texte collectif, OPINION : METTRE FIN AUX PROPOS HAINEUX CONTRE LES CHERCHEURS EN SCIENCES SOCIALES, LA PRESSE+, Édition du 15 janvier 2018, section DÉBATS, écran 7 :

http://plus.lapresse.ca/screens/393059d5-e023-45e0-be4c-5b86826716f6%7C_0.html




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Des idées pour les commissions scolaires, le cas de la CSDM



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 20 no 02, Essais : www.societascriticus.com



Texte et photos Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (2018-02-19)

Éditeur de Societas Criticus




Ce texte est une version allongée de ma réponse au texte de Marco Fortier, « Un sondage «inutile» de la CSDM soulève l’indignation », Le Devoir, 2 février 2018 : www.ledevoir.com/societe/education/519137/indignation-autour-d-un-sondage-a-la-csdm. Il se retrouve dans les commentaires suivant ce texte sur ledevoir.com et sur ma page Facebook sous le titre « Problème de recrutement à la CSDM ».



Je la trouve bonne celle-là. Ça fait quelques années déjà que je travaille comme magasinier à temps partiel à la CSDM en plus de faire une revue internet à compte d'auteur, Societas Criticus, car il faut bien travailler un peu. Puis, ayant fait un bac et une maitrise en sociologie, ce n'est pas incompatible. Loin de là. Pensons aux sociologues des années 1960 et 1970 qui intégraient les milieux de travail par exemple. Robert Linhart a même tiré un livre (1) de son expérience d’ouvrier spécialisé dans l'usine Citroën de la porte de Choisy (2).



Écrivant sur la société et la culture, étant membre de l'Association des Communicateurs Scientifiques, de l'Association des Critiques de Théâtre du Québec et de Society for Studies of Social Problems, j'aurais peut être pu les aider. Pourtant, j'ai appliqué à quelques occasions sur des postes, soit à la direction, soit aux communications, sans jamais avoir une entrevue pour expliquer ce que je pourrais faire. Probablement pas dans le bon domaine, mais si au moins j’avais eu la chance de leur parler de complémentarités possibles. Ça ne veut pas dire que j’aurais eu un poste, mais au moins j’eusse pu apporter un point de vue qu’ils n’ont peut-être pas et qui pourrait être complémentaire.



Paradoxal tout de même quand on nous parle de l’importance du développement des compétences transversales en éducation. Si les commissions scolaires ne les regardent pas chez leurs employés, ça sert à quoi les compétences transversales? Ne devraient-elles pas donner l'exemple?



J'aurais des idées me semble, l’éducation étant d’abord d’ordre social (3) et l’école étant une organisation pour la transmission des savoirs ! À la limite on pourrait même faire l’école dans les parcs l’été, comme au temps des philosophes grecs, si on n’a plus les moyens d’entretenir les écoles, car ce n’est pas l’école physique qui compte, mais bien l’idée de faire l’école ! On n’en est pas là, mais cela illustre que l’important en éducation est d’abord et avant tout la transmission de savoirs et d’apprentissages. Partant de là, tout peut être remis sur la table pour repenser l’école physique. Voici donc quelques pistes de réflexion.




La bibliothèque électronique en appui




Par exemple, pourquoi ne pas avoir des livres, dictionnaires et revues électroniques dans nos bibliothèques scolaires, particulièrement au secondaire, car nos jeunes doivent apprendre qu'un cellulaire ou une tablette ne sert pas qu'à faire des jeux. L'école pourrait leur enseigner cela. En 2014, par exemple, Le Devoir nous présentait une bibliothèque sans livres : la Florida Polytechnic University. (4) Que feraient nos étudiants face à cela? Nos écoles les préparent-elles vraiment au XXIe siècle? Pourtant, nous y sommes !


Certaines ressources pourraient alors être accessibles de la maison, comme des dictionnaires en lignes et des ressources documentaires. Suffirait d’un petit effort pour l’organiser. Et cela pourrait être une aide précieuse pour les étudiants de la CSDM qui n’ont pas toujours accès à un dictionnaire à la maison par exemple.


Les Bibliothèques de la ville de Montréal nous offrent d’ailleurs plusieurs ressources en ligne, dont des livres numériques; journaux, revues et reportages; cours de langues et d'informatique, de cybersécurité et des jeux et des exercices en ligne pour apprendre le français et les mathématiques nous dit-on sur leur site internet. (5) C’est donc possible.




Alors, pourquoi une commission scolaire ne pourrait-elle pas en faire autant pour les jeunes ou, au minimum, développer des partenariats avec les Bibliothèques de sa ville et Bibliothèque et Archives nationales du Québec (6) pour ses étudiants? En échange, vu le manque de bibliothèques de la ville dans certains quartiers, il y aurait certainement moyen de développer des partenariats pour que la bibliothèque scolaire soit partagée pour les jeunes du secteur, comme peut l'être un gymnase par exemple, le soir et durant les périodes de vacances. D’ailleurs, ces jeunes fréquentent peut-être déjà l’école du quartier. Il serait fort simple et beaucoup plus écologique de partager ainsi la bibliothèque de l’école avec la ville que d’avoir recours à une bibliothèque mobile (notre photo), qui émet des CO², pour apporter des livres où il n’y a pas de bibliothèque municipale pour les jeunes. Puis, avec l’aide de la ville, la collection de l’école pourrait être augmentée. Ce serait gagnant-gagnant non seulement pour ces institutions, mais pour les citoyens qui verraient là un partage des ressources plutôt qu’un dédoublement comme on en voit trop souvent encore.



Je sais : ça parait simple, ce l’est probablement, mais c’est sans compter sur les juridictions, les conventions collectives et toutes ces normes qui ne s’arriment pas pour venir compliquer les choses. Je suis certain qu’une telle proposition se heurterait à toute une série d’objections. Il est ainsi parfois plus simple de ne rien faire comme je l’ai déjà écrit dans le bulletin de la CECM il y a plus de 20 ans ! (7) Ensuite, on accusera le citoyen d’être cynique…



La question du livre électronique et du partage de ressources avec le service des Bibliothèques de Montréal (8), du moins pour le livre jeunesse, n'est là qu'un exemple. On pourrait pousser ces partenariats beaucoup plus loin, ne serait-ce que pour montrer que l'éducation est l'affaire de tous.



Le cas de l'éducation populaire, riche en enseignements



Les Centres d’éducation populaire (CEP) de Montréal se sentent menacés par les hausses de loyers qui leur sont imposés par la CSDM malgré l’importance de leur mission éducative. C’est que la CSDM a des déficits budgétaires, de locaux et d’entretien à régler, on le sait. C’est la première partie du problème.



De l’autre côté, les CEP n’ont jamais reçu le financement assurant leur survie de la part du ministère de l’Éducation malgré les promesses du ministre Proulx à ce sujet. (9) Alors, survivront-ils ou couperont-ils des services à une population, parfois vulnérable, qui en a besoin?



Quand on parle du décrochage scolaire des jeunes, une des solutions pour le prévenir peut être de raccrocher les parents justement. C’est ce que font ces centres : faire raccrocher les parents; les informer et les éduquer dans le sens noble du terme. Beaucoup plus difficile pour un jeune de décrocher de l’école quand il voit un de ses parents, sinon les deux, y retourner par le biais de l’éducation populaire pour améliorer le sort de la famille.



Pourquoi alors ne pas cesser ce dialogue de sourds. Le Ministère de l’Éducation, les Commissions scolaires, les Centres d’éducation populaire ne pourraient-ils pas s’assoir et trouver des solutions, comme d’utiliser certaines classes après les heures d'écoles pour donner des formations? N’est-ce pas le but recherché par tous que d’améliorer l’éducation des citoyens pour les préparer à vivre dans cette société du savoir? À moins que ce ne soient que de belles paroles préparées par des agents de communications? On ressort la cassette au besoin quand ça revient sur le fil d’actualités et on parait s’en occuper. De toute façon, le peuple oublie.



Les mots et la réalité : des économies !



Quand on dit que l’éducation est importante, pourquoi les gestes disent-ils tout le contraire? Tous les gouvernements qui se sont succédé au cours des dernières décennies ont semblé faire beaucoup plus d’économie sur le dos de l’éducation, des services sociaux et communautaires destinés à la population que des investissements. Le gouvernement peut toujours dire que ce sont les choix des commissions scolaires, mais c’est lui qui contrôle le financement et impose les normes à respecter, donc les dépenses autorisé ou non. C’est comme si la tête disait que ce n’est pas elle qui contrôle le bras et les actions de la main. Un non-sens trop facilement accepté je trouve. Où est passé le sens critique?


Mais, si on réduit dans l’éducation on réduit par le fait même la compréhension de ces phénomènes et la critique face au gouvernement. À ce niveau, les groupes d’éducations populaires et communautaires sont importants pour éduquer/informer la population. Mais, c’est aussi former des objecteurs de conscience, voir des indignés, face aux pouvoirs. Le ministre peut bien verser une larme devant la caméra en parlant de ces groupes, mais ne doit pas être trop pressé de leur signer un chèque !



Où est passé le citoyen?



Sans parler de conspiration, on voit aussi qu’il y a une mode à parler de clients. Cela a commencé dans les années 1990. J’en étais, mais on parlait au moins de clients internes et externes, comme les « professeurs, élèves, parents, etc. » par exemple. (10) Ce qu’on ne pensait pas à l’époque, c’était qu’en parlant de clients plutôt que de bénéficiaires de services, on ouvrait la porte à une marchandisation des services en même temps, car quand on dit client d’autres entendent facturation possible. Est-ce là l’étape nécessaire pour faciliter la privatisation des services à plus ou moins brève échéance? (11) Je pose la question, car les mots disent parfois plus qu’on ne le croit.


D’ailleurs, les commissions scolaires présentent souvent les étudiants comme leur clientèle. Pas surprenant alors que certains sont tentés de gonfler leurs notes pour les satisfaire, car le client a toujours raison dit l’adage ! (12) Mais, ce n’est pas vrai, car ils ne paient pas pour ce service qu’ils reçoivent. Ce sont des bénéficiaires. Ils sont là pour apprendre et, comme société, on doit avoir des exigences à leur égard.



Le client, s’il y en a un véritable, c’est le citoyen, qu’il ait des enfants ou non, car il paie pour les Commissions scolaires à travers la fiscalité et les taxes scolaires. Moi, comme citoyen, je m’attends à ce que l’étudiant formé dans l’école secondaire de mon quartier ait autant de chance de devenir médecin un jour que celui d’Outremont qui va au privé s’il met les mêmes efforts pour réussir. Rien de moins. Voilà ce que j’appelle une éducation publique équitable.



Alors, si la mission de la commission scolaire est l’éducation, elle ne peut cautionner un tel mouvement clientéliste, car il la menace.



En effet, si l’enfant est client, pourquoi l’argent ne suivrait-il pas l’élève plutôt qu’aller aux commissions scolaires? On n’est pas loin alors d’une privatisation possible de l’école, car il devient facile après cela de choisir l’école privée avec cet argent, car, contrairement aux écoles privées subventionnées à 60%, tous les enfants seraient subventionnés à 100%. L’école privée deviendrait alors aussi accessible que l’école publique pour eux. Il en reviendrait alors aux écoles d’offrir des programmes particuliers et de se distinguer sur le plan de leur pédagogie et de leur gestion (privée, coopérative ou communautaire par exemple) pour attirer certains élèves plutôt que d’autres. Parents et enfants choisiront alors à quelle école remettre l’argent reçu du ministère de l’Éducation si l’enfant réussit les examens d’entrée.



Si l’enfant ne réussit pas ces examens d’entrée, que restera-t-il comme choix?



Pour ceux qui ne seront pas acceptés dans ces écoles, restera probablement un réseau d’écoles parapubliques qui les accepteront. Mais, ce ne sera pas nécessairement l’école près de chez eux, car elle pourrait désormais s’inscrire dans un modèle d’école à vocation particulière et sélectionner ses élèves elle aussi. Ce clientélisme, soulignons-le, appelle souvent une forme de privatisation à plus long terme des marchés les plus rentables et un délestage des autres. Suffit de regarder les transports. Dès que le Fédéral s’est retiré d’Air Canada, les corridors de service public ont été délaissés ou ont vu leur prix augmenter de façon disproportionnée au point qu’ils ont été abandonnés par la suite, faute de clients. On ne devrait jamais oublier que les mots ne sont pas innocents.



L’égalité...



Exit aussi l’égalité des chances, car l’enfant de parents qui ne valorisent pas l’école pourra passer à côté de son potentiel. C’est à l’école publique de faire que tous les enfants puissent réaliser leur plein potentiel, surtout aux dépens des conditions socioéconomiques qui pourraient les en empêcher. Et ce n’est pas en faisant du clientélisme; en ne les forçant pas à se dépasser; ou en normalisant les notes pour qu’ils ne connaissent pas l’échec (13) que les enfants réaliseront ce dont ils sont capables.



L’école ne doit pas les traumatiser, ni les surprotéger, mais elle doit leur transmettre des valeurs humanistes tout en les préparant à vivre dans un monde où la compétition et l’injustice existent aussi. Ils doivent être outillés pour vivre dans ce monde à leur sortie de l’école. C’est le minimum souhaitable. Si, en plus, ils ont des outils pour leur donner le gout d’aller plus loin et de vouloir le changer, c’est que l’école aura fait son travail.



Les cellulaires et les tablettes à l’école



Dans les années 1970, quand je fréquentais le secondaire, il n’y avait pas de dictionnaires pour tous. Dans certaines classes, il n’y en avait même pas. Et, on était dans les belles années financières, avant l’austérité et les coupures. Imaginez aujourd’hui.



Maintenant, par contre, un Robert/Dixel mobile ou un Larousse pour cellulaire et tablette coute moins de 10$. Ce sont de bons outils qui fonctionnent même lorsqu’on n’est pas en ligne. Je le sais, car j’ai les deux sur mon téléphone. Pourquoi, alors, ne pas les permettre en classe?


Il faudra bien un jour commencer à enseigner aux jeunes qu’un cellulaire et une tablette ne sont pas que ludiques; ce sont aussi des outils pratiques et productifs.


Le vilain mot est lâché pour la gauche : productif ! C’est ne pas avoir lu Marx que de penser ainsi, car Marx n’en avait pas contre la productivité; il remettait bien plus en cause l’absence de redistribution. De plus, il était même pour la mondialisation. Sinon, on ne crée pas une Internationale ! (14)



On peut y mettre la Suite Office pour faire ses devoirs tout comme on peut y télécharger un livre pour lire et même des journaux, comme La Presse +, Le Devoir, USA today, et L’OBS (France) pour ne nommer que ceux-là. Ces outils ne servent pas qu’à des jeux et si l’école ne l’enseigne pas, qui va le faire? Surtout, plusieurs parents connaissent moins ces outils modernes que leurs enfants ou le leur offrent «pour qu’ils leur fichent la paix » (15). Si on ne veut pas donner cet enseignement et cet encadrement à l’école, qui va le faire?



Un livre, mais c’est quoi un livre?



Il faudrait peut-être aussi cesser de dire que l’on est dans une société du savoir si l’on pense encore qu’un livre ou un dictionnaire c’est du papier.


Un livre, c’est une suite de mots donnant un sens et racontant une histoire ou rapportant des faits selon le type littéraire ou documentaire utilisé. On peut ainsi parler de romans, d’essais, de livres de référence, etc. Ils peuvent être imprimés (papier), mais aussi électroniques, en ligne et même audio dans certains cas.



Un dictionnaire, c’est une base de données donnant le sens et les caractéristiques des mots. Tous comme les livres, ils peuvent être sur support papier, mais aussi sur une variété d’autres supports. Les dictionnaires d’Antidote en sont un exemple. Le grand dictionnaire terminologique (en ligne) de l’Office québécois de la langue française (16) en est un autre. Les applications comme le Larousse ou le Robert-Dixel d’autres exemples.



Non, un livre, un journal ou un dictionnaire, ce n’est pas du papier, mais de l’information ! Comme une boite de papier, ce n’est pas une boite de livres ! un livre, un journal ou un dictionnaire, c’est un contenu mis sur un support, que ce soit une puce, un site internet ou imprimé sur du papier. Voilà ce que c’est. Il faut se faire à l’idée tout comme on s’est déjà fait à l’idée qu’un téléphone, ça ne doit pas nécessairement être attaché à un fil.



La publicité


J’ai souvent remarqué des publicités sur les écoles de métiers de la CSDM (17) dans le métro par exemple, mais moins de l’école normale, ni de ses programmes spécialisés.







Inversement, les écoles privées peuvent faire des annonces qui vantent leurs mérites et leurs services. On en reçoit même par le porte à porte. (18)








Question de loi, d’éthique ou de règlements peut-être, mais une recherche par mots-clés, avec « publicité » et « promotion », ne m’a pas permis de trouver d’articles signifiants sur le sujet dans la « Loi sur l’instruction publique » (19). Mais, ça ne veut pas dire que ce n’est pas inscrit ailleurs.



Conclusion


Voilà ce à quoi pourrait aider un sociologue : trouver de nouvelles pistes de réflexion pour une école plus ouverte et inclusive sur sa communauté.



Les autres Commissions scolaires pourraient aussi suivre si la CSDM se donnait la peine d’être une locomotive du changement et donnait de tels exemples. Certains reprochent à la CSDM d’être trop grosse. Mais, si, comme un joueur de football, elle se sert de son poids, de sa force et de sa vitesse pour ouvrir une brèche vers le changement et faire enfin entrer nos jeunes au XXIe siècle, elle aura certainement davantage d’appuis que de critiques ! Parfois, il faut foncer pour les bonnes raisons.



Notes



1. Linhart, Robert, 1981, L'établi, Paris : éditions de Minuit



2. Voir :


https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Linhart


www.leseditionsdeminuit.fr/livre-L%E2%80%99%C3%89tabli%C2%A0-2172-1-1-0-1.html



3. C’est ce que la société veut transmettre aux générations qui suivent. Ce sont des choix sociopolitiques, parfois objet de combats idéologiques et de classes sociales. « L'éducation n'est pas neutre. » Je n’ai pu trouver si cette maxime appartient à quelqu’un, mais il me semble l’avoir assez souvent entendu pour la mettre entre guillemets.



4. Stéphane Baillargeon, Une bibliothèque sans livres, Le Devoir, 2 septembre 2014, www.ledevoir.com/culture/417335/une-bibliotheque-sans-livres



5. http://bibliomontreal.com/numerique/?id-cours-en-ligne



6. Bibliothèque et Archives nationales du Québec : www.banq.qc.ca



7. Paradoxalement, j’avais écrit un texte en 1994, « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? », qui était paru dans « L'école montréalaise, bulletin de la CECM », 17 janvier 1994, p. 4.



8. Bibliothèques Montréal : http://bibliomontreal.com/



9. À ce sujet, voir :


- Communautaire, Le CECRG (encore et toujours !) menacé, in Le journal de Saint-Michel, 7 février 2018, p. 3



- Jessica Nadeau, Des centres d’éducation populaire dénoncent les menaces de la CSDM, Le Devoir, 25 janvier 2018 : www.ledevoir.com/societe/education/518434/csdm-et-baux



- Carrefour d'éducation populaire de Pointe-Saint-Charles, 2 décembre 2016, Le ministre Proulx annonce 750 000 $ pour soutenir les centres d’éducation populaire : http://carrefourpop.org/le-ministre-proulx-annonce-750-000-pour-soutenir-les-centres-deducation-populaire/



- Carrefour d'éducation populaire de Pointe-Saint-Charles, La survie des centres d'éducation populaire (encore et toujours !) menacée, Janv. 18, 2018 : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/la-survie-des-centres-deducation-populaire-encore-et-toujours-menacee-670009873.html



- Voir aussi ce site internet : www.sauvonslescep.com



10.J’en parlais dans mon texte « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? » déjà cité en note 7.



11. Au lieu de donner les services lui-même, le gouvernement, ses ministères et, peut-être un jour, le secteur parapublic, pourrait aller en appel d’offres pour voir offrir les services gouvernementaux par des entreprises privées qui auraient soumissionnées comme on le fait pour la construction d’un pont ou d’un hôpital. Au plus bas soumissionnaire le contrat.



12. Marco Fortier, Des « notes formidables » même pour les élèves qui échouent, Le Devoir, 16 février 2018 : www.ledevoir.com/societe/education/520378/des-notes-formidables-meme-pour-les-eleves-qui-echouent




13. À ce sujet, deux textes. D’abord, celui de Marco Fortier déjà cité en note 12. Ensuite, Josée Blanchette, Parents mous, enfants fous, profs à bout, Le Devoir, 6 septembre 2013 : www.ledevoir.com/opinion/chroniques/386727/parents-mous-enfants-fous-profs-a-bout



14. Il faut lire Attali, Jacques, 2005, Karl Marx ou l'esprit du monde, France : Fayard (Documents)



15. RÉPLIQUES (France Culture), Était-ce ou non mieux avant? 2018-01-20, 52:04 minutes. C'était mieux avant ou maintenant? Michel Serres s'entretient avec Alain Finkielkraut. Ma citation est tirée entre 33:59 et 34:01 minute de l’entretien entre ces deux intellectuels. Pour ma part, je suis abonné à ce Podcast. Voir : https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/etait-ce-ou-non-mieux-avant



16. Le grand dictionnaire terminologique : http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/



17. Les écoles de métiers : http://csdm.ca/formation-professionnelle/



18. J’avais conservé cette annonce reçue dans ma boite aux lettres en vue d’écrire sur l’usage de la tablette à l’école. Je ne me souviens plus si je l’avais reçu par le facteur, dans le Publisac ou par une autre forme de distribution en porte à porte. Peu importe. L’important c’est que j’ai finalement parlé de ce sujet – et bien plus encore – dans ce dossier que je ne prévoyais pas faire à l’époque. Mon lapin en a rogné les coins, ce qui fait que je l’ai un peu recadré pour publication.



19. I-13.3 - Loi sur l’instruction publique :

http://legisquebec.gouv.qc.ca/fr/ShowDoc/cs/I-13.3




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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Vous trouverez ici les textes Cinéma, Théâtre, Livres, Expositions et autres regards culturels de la revue Societas Criticus.


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AVIS (révisé le 2014-03-23)



Vous trouverez ici les textes Cinéma, Théâtre, Livres, Expositions et autres regards culturels. Plus simple pour les lecteurs, tant dans le format revue qu’internet, de retrouver tous ces textes sous un même volet.

Les citations sont rarement exactes, car, même si l’on prend des notes, il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. J’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée.


Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.




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Napoléon sur nuit blanche !


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 02, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2018-03-11)



Texte provenant de mes posts Facebook du 3 mars 2018, mais corrigés ici.



J'ai profité de la nuit blanche pour aller voir une exposition impériale au Musée des beaux arts de Montréal : Napoléon, art et vie de cour au palais impérial.



Portrait en buste de Napoléon en grand habillement. Cadre aux emblèmes de l'Empire. Vers 1805-1814. Atelier de François-Pascal-Simon Gérard (1770-1837)





Fronton du dosseret du lit de l'empereur aux Tuileries, deux aigles impériales soutenant une guirlande de victoire. 1808-1809. Atelier de François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1841). D'après les dessins de Charles Percier (1764-1838) et de Pierre-François-Léonard Fontaine (1762-1853).




Personnage historique important, je vous recommande la visite de cette exposition. Une entrée dans l’Histoire. Vous trouverez aussi deux hyperliens plus bas sur Napoléon 1er en plus d’un hyperlien vers le Musée.




Societas Criticus, « on n'est pas vache, on est critique » a aussi profité de sa visite du Musée pour saluer une vache de Joe Fafard, « La princesse Louise », 1988.














Pour terminer, deux photos de notre nuit blanche 2018 prises au centre-ville de Montréal.



































Hyperliens


Musée des beaux-arts de Montréal : https://www.mbam.qc.ca


Napoléon Ier :


- https://fr.wikipedia.org/wiki/Napoléon_Ier


- www.histoire-france.net/epoque/napoleon-ier




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Face à la peur, savoir résister ! (Multidisciplinaire et danse)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 02, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


2018-02-05



Vu des problèmes avec mon ordinateur neuf, j’ai dû revenir à mon ancienne machine qui fut réparée entre temps. Mais, cela a retardé la publication de ce texte. Je m’en excuse. Par contre, plus de temps de réflexion n’est pas un mal dans l’analyse symbolique de l’art…


: )



Michel Handfield



Voyage(s)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 02, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Hanna Abd El Nour / Volte 21

(22 janvier au 3 février 2018)


http://lachapelle.org



Voyage(s) est un spectacle festif où se confrontent corps et territoire, danse et mots, architecture et musique, lumière et chants, idées et publics. C’est une hétérotopie où s’entrecroisent les expressions et les langues dans le but de créer un évènement subversif, une odyssée du Soi. Une œuvre qui parle d'identité et de mémoire, d'utopie et de liberté à travers trois figures emblématiques de la littérature: Ulysse, Don Quichotte et Peer Gynt.


Les comédiens Sylvio Arriola, Marc Béland et Stefan Verna partageront la scène avec le musicien Radwan Moumneh (Jerusalem in my heart) qui livre une musique live inédite spécialement créée pour Voyage(s).



Voyage(s) a reçu le soutien de la Fondation Cole ainsi que l'appui du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de Montréal et du Conseil des arts et des lettres du Québec.


https://vimeo.com/252002505


Direction artistique : Hanna Abd El Nour.

Direction de production : Pierre-Yves Serinet.

Dramaturgie et mise en scène : Hanna Abd El Nour.

Interprètes : Sylvio Arriola, Marc Béland, Stefan Verna.

Chant, musique et conception sonore : Radwan Moumneh (Jerusalem in my heart).

Assistance à la mise en scène et régie : Camille Robillard.

Lumière : Martin Sirois.

Costumes : Fruzsina Lanyi.

Graphisme et web : Hugo Nadeau.



Commentaires de Michel Handfield (2018-02-05)



La peur, c’est beaucoup de projection sur l’écran de la vie !


D'où vient la peur?


Cette question revient à quelques reprises dans ce spectacle et je la trouve forte intéressante dans le contexte actuel ou ça a fait un an qu’à eu lieu l'attentat de la grande mosquée de Québec (1), soit le 29 janvier 2017.


Sans le savoir, sans le vouloir, quoique je ne suis pas sûr de cela, cette pièce nous force à trouver la réponse à cette question : d'où vient la peur?


Ma réponse : De l'inconnu. De ce qui n'est pas attendu. Un bruit ou un étranger par exemple. Ça peut durer quelques secondes, comme une vie si ça devient obsessif. Pensons à la peur de l’autre : dès qu’on se parle, généralement, elle s’estompe. Mais, pour certains, elle peut durer : xénophobie (2) ou racisme (3) selon les cas.


Inversement, la même mécanique peut nous faire idéaliser un leadeur politique, car son discours nous rejoint. Mais, que sait-on de ses actes? De son comportement en privée?



Dans cette pièce, où la couleur des acteurs et les langues s’entremêlent, on pourrait par exemple avoir peur du noir ou du latino, si on les voit comme membres de gang. Inversement, on pourrait aussi les aimer et les idolâtrer, s’ils nous font penser à Che Guevara ou à Obama. Bref, c’est question de perception et de projection. Comme certains admirent Trump ou en on peur selon qu’ils le voient comme un défenseur de la race blanche ou comme un fasciste pouvant faire une guerre idéologique. La peur, c’est beaucoup de projection sur l’écran de la vie ! Mais, certains leadeurs jouent sur ces images pour flatter un électorat et manipuler des foules.



Si on a peur, il ne faut jamais oublier que l’autre aussi peut avoir peur de nous, de ce que nous représentons et de l’image qu’on nous accole.



En fait, tant qu’on se voit de loin, par médias interposés, qui agissent parfois comme un miroir déformant, sait-on vraiment qui est l’autre et vice versa, car nous somme aussi étranger pour lui qu’il l’est pour nous ! On n’est pas face à un humain, mais une image, une perception. C’est ce que je réalisais en voyant ce spectacle. Selon le ton, quand on ne comprenait pas la langue, on pouvait très bien interpréter à tort le monologue qui avait lieu. Le prendre pour hargneux alors qu’il défendait la veuve et l’orphelin par exemple. Ou l’inverse. Bref, ce qui fait qu’on aime ou non une chose, quelqu’un ou un groupe peut être très irrationnel, parfois (même souvent) manipulés par l’information que nous consommons, car l’information peut-être politiquement orientée. Elle n’est pas toujours neutre, surtout en cette ère des médias sociaux et de la recherche de la cote d’écoute ou du lectorat.


Paradoxalement, à la peur répond aussi la solidarité face à l’épreuve. Alors,là, l’inconnu peut devenir un allié; parfois, même, un indéfectible ami. (4) Face à un évènement commun, nous nous levons en même temps, que ce soit pour un but de notre équipe sportive préférée ou pour venir en aide sur les lieux d’un accident. Nous redevenons humains et frères, sans races ni couleurs. Mais, en sommes-nous conscients?



C’est là que cette pièce jouait pour moi. Peut-être parce que je suis un 67… (5)



Quant à la réponse à la question d'où vient la peur, elle est multiple. Qui dit peur dit aussi qu’il faut savoir résister pour qu’elle cesse ! Deux jours plus tard, je voyais « Résistances plurielles », comme en écho à « Voyage(s) ». Quelques réponses s’y trouvent peut-être…



À lire plus bas.



Notes



1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_de_la_grande_mosquée_de_Québec



2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Xénophobie



3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Racisme



4. Comme dans le film Intouchables, tiré d’un fait vécu. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Intouchables_(film)



5. Pour les non initiés : résident du quartier Saint-Michel, un quartier multiculturel. En fait, je suis même natif de ville Saint-Michel, ma ville ayant été annexée à Montréal en 1968.




RÉSISTANCES PLURIELLES


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 02, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


http://agoradanse.com



24 au 27 janvier 2017



Entre résistance et communion. Une grande part de la danse contemporaine actuelle tend à s’inscrire en rupture avec les conventions et valeurs dominantes de la société. Cet esprit de résistance sous-jacent aux œuvres prend plusieurs formes cette saison à l’Agora, allant du détournement des icônes culturelles au jeu collectif, de la métaphore de notre folle course après le temps à la mise sous tension de l’individu dans le corps social. Et malgré tout, il faut danser à tout prix, semble nous dire les jubilatoires rois de la disco du Français Thomas Lebrun, qui viendra clore la saison. Comme un appel à réinventer un vivre ensemble, à imaginer une communauté nouvelle, en commençant peut-être par cet espace de partage qu’est le théâtre.


- ICÔNE POP / Mélanie Demers


À quel saint se vouer? Icône Pop incarne l’ambivalence d’une société en perte de repères qui sanctifie la mise en scène de soi. Entre les figures de Beyoncé et de la Vierge Marie.


- INSTANT COMMUNITY / Peter Quanz + Montréal Danse


Quatre interprètes mettent leurs appareils mobiles hi Tech — et les vôtres si vous le souhaitez — à contribution d’une joyeuse création collective low-Tech.


- RECURRENT MEASURES / George Stamos


Dans cette installation vivante, six danseurs jouent avec leurs limites physiques pour ouvrir à de nouvelles perceptions du temps et du mouvement.



Commentaires et photos de Michel Handfield (2018-02-05)



L'image, même en direct, n'est pas toujours un gage de vérité, car tout dépend de ce qu’elle montre, mais aussi de ce qu’elle ne montre pas.



J’ai malheureusement manqué le premier opus de ce triptyque, « Icône pop », trop habitué aux spectacles à 19h. En plus, je lis rarement les communiqués d’avance pour me faire ma propre idée du spectacle sans influences croisées. Question d’éthique personnelle. J’ai par contre vu les 2 derniers opus et j’ai bien aimé. Mes commentaires porteront sur ceux-ci.



- Instant community



Ce spectacle mêlant danse et usage de la tablette ou du cellulaire était fort intéressant, surtout pour moi qui suis « un peu » techno et qui fais une revue internet. Mon monde et celui de la danse se mêlaient. Mais, en fait, sont-ils si loin?


Pas tant que ça quand on y pense, car la danse, le « selfie », le statut Facebook, le « Tweet » sont autant de façon de présenter une vision du monde, qu’elle soit plus ou moins juste ou fantaisiste. Vérité, « Fake news » et créations s’y côtoient. Au récepteur de pouvoir faire la différence.



Un phénomène nouveau?



Je répondrais non, mais phénomène certainement différent par contre. C’est que les médias et les technologies ont changé. Voilà la grande différence. J’explique.


À l’époque où George W. Bush (1) fut président (2001-2009) un de mes amis m’a déjà dit que j’aimais Bush parce que je lui avais déjà répondu sur le ton de l’ironie « Ah, je l’aime Bush ». D’autres auraient saisi l’ironie dans le ton de ma voix, mais pas lui. Il m’a pris au sens littéral, comme si j’avais dicté une phrase. J’ai alors compris que le palmarès des gens mal cités doit être pavé d’exemples du genre, surtout aujourd’hui.




En effet, tant que c’était rapporté à la radio ou à la télé, l’auditeur pouvait toujours se faire une tête à l’écoute. Mais, une fois écrit, diffusé et repartagé sur les réseaux sociaux, on n’a plus le ton. On n’a que les mots, mais pas nécessairement le contexte, le ton ou le niveau de langage qui font sens. On a un « Polaroid »; pas un Renoir qui met en contexte et donne un sens. Essayez après cela d’expliquer que vous avez été mal cité, que c’était ironique, sans avoir l’air d’avoir dit ou pensé l’inadmissible? La différence elle est là : dans le partage ultrarapide sans vérification et la condamnation d’office. Et bien, c’est là que nous conduit « Instant community » : dans la différence entre l’image en direct et le réel.




Une photo, ici, vaut mille mots : faisant des mouvements, les deux pieds au sol, avec une tablette posée sur le plancher sous eux, nos danseurs créent des images inversées sur un écran un peu plus loin. L'image, même en direct, n'est donc pas toujours un gage de vérité, car tout dépend de ce qu’elle montre, mais aussi de ce qu’elle ne montre pas. Voilà la leçon d’Instant community.





À l’ère du « Fake news », « Instant community » m’est donc apparu comme une danse éditoriale. Rien de moins.



Et, quelque part, cela répond à la question précédente : d'où vient la peur? Elle vient en partie de la surinformation qui déforme l’information, désinforme et empêche les solidarités, car on ne sait plus distinguer le vrai du faux, le bien du mal, le pire du mieux et à qui faire confiance. On se désocialise pour devenir des individualités liées par le marketing, autrement dit des clients. On est à l’ère du clientélisme.


D’ailleurs, si les dictatures bloquent l’information et les démocraties la noient dans la surinformation, ce n’est pas pour rien : c’est pour empêcher l’organisation d’une opposition structurée. Le vieux principe britannique de « diviser pour régner » ! (2)



- Recurrent measures



Ici on était dans le spectacle festif. Couleurs et mouvements suralimentés par ces disques qui accélèrent le mouvement. C'était spectaculaire.



À un deuxième degré, on pouvait aussi penser à un « back to the future », les danseurs et danseuses faisant penser au temps du yéyé (1960) et du disco plus tard (1980) où certain(e)s se déhanchaient sur les hautparleurs.



Mais, à l'époque de la musique électronique, ces hautparleurs sont maintenant individuels et la musique dans la poche : iPod et téléphone intelligent ayant remplacé les grosses sonos d’hier. Alors, nos danseurs et danseuses se déhanchent sur ces disques… qui en sont la représentation moderne, car il y a des choses qui ne changent pas, que ce soit le Pouvoir, la manipulation, les peurs, comme nous l’avons vu plus haut, mais aussi les façons de s’amuser, de se divertir et de s’aimer. Le casque virtuel ne remplacera jamais le toucher des corps par exemple, modernisme ou pas.




Sur la photo : Stacey Désilier sur un de ces disques.






La symbolique va aussi plus loin, avec des impressions de « street dance » et de rythmes de la rue, certains frappant sur les murs ou à terre comme on peut le faire dans la rue. Je percevais ici un clin d’œil à la ville avec ses échanges multiples entre genre musical et habitants de différentes origines et de différents âges, car le modernisme n’est pas que jeune. Suffit de voyager en métro pour voir aussi des têtes grises branchées sur leur portable ou de fréquenter des évènements festifs, comme le Festival de jazz, pour voir la diversité rassemblée.



Notes



1. https://fr.wikipedia.org/wiki/George_W._Bush



2. Stephen A. Marglin, « Origines et fonctions de la parcellisation des tâches… », in GORZ, A., 1973, Critique de la division du travail, Paris, éd. du Seuil, coll. Point.




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Labrecque, une caméra pour la mémoire


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 02, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Commentaire de Luc Chaput (2018-01-17)



L’œil se souvient



Une séquence de ce film (1) de Michel La Veaux qui rappelle de très belle manière l’apport majeur de Jean-Claude Labrecque à notre cinématographie se passe dans la cabine de projection de la Cinémathèque québécoise. Guy Fournier s’y affaire à préparer les bobines que les deux comparses regarderont dans la salle. Michel La Veaux présente ainsi plusieurs des maillons de la chaine de création d’un film puisqu’il amène aussi son ami et illustre collègue dans un atelier où se trouvent la plupart des caméras argentiques que Labrecque a employées au cours de sa longue carrière, que ce soit pour « 60 Cycles » ou pour sa fine captation du « Chat dans le sac » de Gilles Groulx. Une attention aux beaux instruments de travail artistique que sont ces caméras et diverses focales parcourt ce dialogue très imagé entre deux chefs opérateurs qui sont également réalisateurs (2).



Certains connaissaient le talent de conteur de Jean-Claude (3) et La Veaux en tire de belles envolées en retraçant avec lui son parcours tel que dans son hommage bien senti à sa ville natale Québec. Paul Vézina, son patron à l’Office du film du Québec, avait souligné sa luminosité changeante en arpentant avec lui ses ruelles et rues quelquefois si pentues. Labrecque l’a si bien rendue dans « Mémoire en fête » de Léonard Forest. « Les Vautours », film de fiction autobiographique, suit bien entendu pour sa recréation très bien réussie, en couleur bleue, de la dureté de l’époque duplessiste.



La grande variété des productions de Labrecque, que ce soit comme caméraman, directeur photo ou réalisateur, resurgit en de nombreux endroits soulignant sa vision d’un cinéma à hauteur d’homme pour qui le visage est déjà tout un pays à découvrir. Cela n’en est que plus évident dans les passages sur les poètes des « Nuits de la poésie » ou de « Marie Uguay », où l‘émotion surgit, car la caméra écoute attentivement une personne et lui laisse toute sa place.



La Veaux, par ses questions et en plaçant son interlocuteur dans divers endroits propices, amène, par le biais de ses travelings et autres mises en situation, un supplément d’âme à ce film dont la nécessité apparait évidente déjà à la fin d’un premier visionnement. Cette si courte rencontre nous incite d’ailleurs à revoir en entier certains de ces films – qui ont été marquants pour notre cinéma - et à apprécier davantage l’apport de ce peintre de la lumière à leur concrétisation. (4)



La Cinémathèque québécoise a d’ailleurs eu la brillante idée de placer dans un couloir de son rez-de-chaussée l’immense photo des membres de l’équipe des « Jeux de la XXIe Olympiade » (5). On y remarque, encadrés par le réalisateur qui, par un montage, se trouve à chaque bout de la longue file pour accompagner ses collaborateurs, soit les Serge Giguère, Jacques Bobet, Serge Beauchemin, Pierre Mignot et autres rouages plus ou moins connus de cette folle et réussie aventure. Cela constitue aussi un bel ajout à l’exposition voisine, « Nos photos de tournage » (6), initiée par Serge Beauchemin et François Gill, où les actions des équipes, se déroulant derrière l’écran ou entre les prises, ont maintenant acquis une pérennité photographique nécessaire.



PS. Nous reviendrons sur certains films actuellement en salle lorsque les nominations aux César, Iris et Oscars seront connues.


Notes


1. www.acpav.ca/films/labrecque-camera-memoire/



2. https://www.youtube.com/watch?v=a4ItQNCKPm0 pour la réalisation de « Hôtel La Louisiane » et www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19537784&cfilm=220892.html

pour son travail dans ce film de Sébastien Pilote pour lequel il a gagné entre autres un Jutra.


3. https://www.erudit.org/fr/revues/sequences/2000-n209-sequences1130832/48797ac/



4. Pour cette investigation plus avant de son œuvre : https://www.onf.ca/chaines/jean-claude-labrecque/



5. http://blogue.onf.ca/blogue/2016/07/11/jeux-olympiques-de-montreal-de-1976-memoire-retrouvee/



6. www.cinematheque.qc.ca/fr/elephant-presente-nos-photos-de-tournage




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Rouge 4