Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique !


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut !


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise !

On est sceptique, cynique, ironique et documenté !


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 20 03, du 2018-03-21 au 2018-04-16 / RVCQ, FIFA et RIDM.


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

CP 37308

Succ Marquette

Montréal (QC) H2E 3B5


Le Noyau !


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696



Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Petits éditos – des textes mis sur Facebook qui ont une place ici (en version corrigée et, parfois, augmentée) :


La CAQ n’est pas apte à gouverner

En réponse aux conservateurs et à la CAQ

Sur le pipeline de la discorde

Démocratie et la dictature démocratique !

Le pire, c'est que mis à part la religion, c'est le même peuple.

Sommet du G7… L'idéal serait un sommet à deux volets

Vu le débat soulevé par la question des signes religieux…

Les religions devraient être replacées dans leur contexte

La liberté de croyances comme un droit

Encore et encore : où est la science dans notre constitution?

La minorité la plus démocratique


Nos brèves du 2018-03-12 au 2018-04-16 /Vol. 20 No. 03 (en version corrigée et, parfois, augmentée) :


J'ai toujours un dictionnaire avec moi

Oeufs, Camembert l'Extra…

Extra !

Quand la philo nous éclaire…

Sur l’emploi, ce qu’on croit et ce qui est !

Nombreux, le prix baisse

Ça prend des amendes

La brume de ton âme sensible…

Transparence demandée pour les autres

Il ne faut pas se faire peur, ni se fermer les yeux.

La quadrature du cercle

Sur l’intégration des immigrants

Tout à fait d'accord (Sur la non-laïcité au Québec)

Bien d'accord avec la neutralité…

Vincent Marissal, de La Presse à QS

Appels justifiés et payants seulement

On ne peut toujours nier l'indéniable !

Contre le cellulaire au volant…

Le problème du bloc

J'ai écrit ceci sur cette question (le livre numérique à l’école)

On n'est pas ds la grandeur intellectuelle

Histoire de chars et d’environnement !

- On les connait les solutions, mais existe l'aveuglement volontaire

- Ici nos politiciens ont peur d'agir

- On a peur de toucher au char.

- Mais, on va préférer acheter des crédits carbone

Régime politique opaque?

La gauche a ses journaux, la droite aussi !

Tout à fait d’accord avec PIERRE-YVES MCSWEEN

Une petite gêne…

Un ancien du KGB

Tou.à.fait.pour !

Pour saluer le départ de Stephen_Hawking

Allo Google

Le règne des idéologies

Si c’est vrai, me semble que ça manque de sérieux

On n'a pas les moyens... de dormir sur la « switch » !


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


Mes Rendez-vous du cinéma québécois 2018 (Avec index)

36e FIFA

L'idiot / TNM

20e RIDM : Multiples portraits d’un univers

Deux pièces en mise en garde ou Le Petit Arturo et Les robots font-ils l’amour ?

Hamster de Marianne Dansereau (Théâtre)

ELLE RESPIRE ENCORE de Jérémie Niel (Danse)




Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Vous trouverez ici des éditos, essais et reportages de la revue Societas Criticus.


Index


Petits éditos – des textes mis sur Facebook qui ont une place ici (en version corrigée et, parfois, augmentée)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 20 no 03, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2018-04-16)


La CAQ n’est pas apte à gouverner

En réponse aux conservateurs et à la CAQ

Sur le pipeline de la discorde

Démocratie et la dictature démocratique !

Le pire, c'est que mis à part la religion, c'est le même peuple.

Sommet du G7… L'idéal serait un sommet à deux volets

Vu le débat soulevé par la question des signes religieux…

Les religions devraient être replacées dans leur contexte

La liberté de croyances comme un droit

Encore et encore : où est la science dans notre constitution?

La minorité la plus démocratique




- La CAQ n’est pas apte à gouverner (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-16)


Quand je lis dans Le Devoir (1) que Youri Chassin, nouveau candidat de la CAQ, « s’est notamment prononcé pour la production du pétrole au Québec, contre la taxe sur le carbone du gouvernement Trudeau et contre la gratuité des centres de la petite enfance »; qu’il « a aussi exposé les « dangers de l’interventionnisme » d’État »; et qu’il « ne croit pas au mythe d’un État au service du bien commun » (je me demande alors si les interventions du secteur privé et du sacrosaint marché sont pour le bien commun eux ou pour leurs seuls profits?), pour qui et pour quoi il va en politique? Si ce n’est pas pour le bien commun, c’est pour celui de qui?



Je ne suis pas contre le privé ni contre une exploitation réfléchie du pétrole (2), mais pas n’importe où, n’importe comment et à n’importe quel prix. Il peut être utile pour certains produits stratégiques, mais pour le transport, il faut peut-être viser davantage le transport collectif et leur électrification. Entre l’abandon du pétrole et son exploitation éhontée, comme si ça n’avait aucun effet sur l’environnement, il y a probablement une position mitoyenne à avoir visant justement le bien commun auquel il ne croit pas. Alors, c’est clair pour moi que la CAQ n’est pas apte à gouverner, sinon on ne serait pas si fier de présenter un candidat qui ne croit pas au gouvernement pour le bien commun… quand on veut justement former le prochain gouvernement !


Notes


1. La Presse canadienne, La CAQ mise sur l’économiste Youri Chassin dans Saint-Jérôme, Le Devoir, 16 avril 2018 :

  https://www.ledevoir.com/politique/quebec/525314/la-caq-a-choisi-son-candidat-dans-saint-jerome-l-economiste-youri-chassin


2. Je dis la même chose du nucléaire. Il faut mesurer le risque par rapport à l’apport. Si une centrale produit des isotopes médicaux en plus de l’énergie, je la considère certainement plus intéressante que si elle ne produit que de l’énergie et des déchets radioactifs par exemple.


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- En réponse aux conservateurs… et à la CAQ (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-13)


En réponse aux conservateurs qui nous flirtent (1), il existe autre chose que la seule loi du marché et de l'individualisme. S'il y a une gauche radicale et déconnectée, comme existe aussi une droite libertarienne de l'autre côté, il existe aussi un centre gauche réaliste.



C’était mon mot suite au texte de…


PIERRE-ANDRÉ NORMANDIN, LACHINE : DES RELIGIEUSES OFFRENT LEUR MAISON MÈRE EN HÉRITAGE, LA PRESSE+, Édition du 13 mars 2018, section ACTUALITÉS, écran 13 : http://plus.lapresse.ca/screens/f6eb6674-4c0a-4a90-bbf6-fa9dc75fdb37%7C_0.html



Note


1. JOËL-DENIS BELLAVANCE, POLITIQUE : « IL Y A UNE PLACE POUR VOUS AU PARTI CONSERVATEUR », LA PRESSE+, Édition du 13 mars 2018, section ACTUALITÉS, écran 11 : http://plus.lapresse.ca/screens/8233b4e1-f0c3-4cdc-beb6-d357aab4c73a%7C_0.html



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- Sur le pipeline de la discorde (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-15)


Avec le conflit entourant le projet de pipeline Trans Mountain, impliquant Ottawa, le gouvernement néodémocrate de Colombie-Britannique, qui est contre, et celui de l'Alberta, qui est pour, on parle d'une crise constitutionnelle. Cela pourrait-il aller jusqu'à voir une de ces provinces, les deux, ou, même, la Colombie-Britannique et 2 ou même les 3 provinces de l'Ouest (Alberta, Manitoba et Saskatchewan) sortir du Canada soit pour devenir autonome, soit pour devenir des États des États-Unis? Politique fiction, mais…



- Démocratie et la dictature démocratique ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-14)


Depuis le « Vous êtes avec nous ou contre nous » de Bush, tous les dictateurs, autoproclamés ou élus par dépit, peuvent dire que ceux qui les critiquent sont des ennemis de l'État. Ils ont des raisons de gazer leur peuple, de diviser des États et de tout faire pour que déraillent des processus de paix. Qui sait lire verra que je ne prends pour aucune puissance, mais que je les éclabousse toutes un peu. Faudrait peut-être relire certains intellectuels, dont Rouseau et des anarchistes aussi, pour savoir la différence entre la démocratie et la dictature démocratique !



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- Le pire, c'est que mis à part la religion, c'est le même peuple. (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-08)


En bref, le juif qui a suivi Jésus, n'étant plus juif, est devenu palestinien. De même pour celui qui aura suivi Mahomet ou pour celui qui se dirait non croyant. Pourrait-on leur parler de multiculturalisme ou la religion est-elle trop aveuglante? Si la religion est un empêchement à la paix, car un aveuglément volontaire, peut-on en prendre note et cesser de dire que la religion c'est pacifique? Souvent, c'est ce que nous ressassent nos politiciens; C'est ce que semblent enseigner les cours d'éthique et de culture religieuse à ce que j'en lis ! De pieux mensonges.


C’était mon mot suite au texte de…


Richard Latendresse, Les réalités palestiniennes, journaldemontreal.com, 8 avril 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/04/08/les-realites-palestiniennes


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- Sommet du G7… L'idéal serait un sommet à deux volets (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-08)


Tout à fait d'accord. Si je suis critique de certaines dérives du capitalisme, il faut voir que des formes plus sociales et solidaires de capitalisme naissent aussi dans cet environnement qui a toujours su se transformer avec le temps. C'est parfois long l'adaptation et l'évolution, mais vouloir tout refaire à zéro ne donne pas nécessairement les résultats attendus. Combien de leadeurs révolutionnaires et charismatiques sont devenus des dictateurs qui ont retenu leur peuple en otage? L'idéal serait un sommet à deux volets : les leadeurs d'un côté et un sommet citoyen de l'autre avec des gens qui peuvent aller d'un côté et de l'autre pour se parler. Mais, il faudrait que l'on soit plus mature pour y arriver.


C’était mon mot suite au texte de…


Richard Martineau, Les JO de la racaille, journaldemontreal.com, 8 avril 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/04/08/les-jo-de-la-racaille



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- Vu le débat soulevé par la question des signes religieux pour les postes en autorité… un peu d’histoire. (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-06)


Sur ce débat entre religion et laïcité, je me permets un petit ajout historique : le parlement fut construit dans les années 1800 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Hôtel_du_Parlement_du_Québec) et il n'y avait pas de crucifix à ses débuts, car le Politique et le Religieux étaient séparés. Mais, dans les années 1930, avec l'union des conservateurs et de l'Église, Duplessis y fit entrer le crucifix (http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/lexique/crucifix.html). Bref, nous devons cette arrivée du crucifix aux conservateurs des années 1930 et les Libéraux du Québec d’aujourd’hui, comme le PQ, n'étant que des coalitions fédéralistes ou souverainistes, non plus de vrais libéraux ou conservateurs, au sens pur du terme, aucun n'osera changer cela pour ne pas déplaire à leurs ailes plus conservatrices. Pour l'histoire sur cette question du crucifix à l’Assemblée nationale, voir https://www.ledevoir.com/non-classe/128878/le-crucifix-de-l-assemblee-nationale. Faudrait donc le retirer pour revenir à la vraie séparation des pouvoirs.


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- Les religions devraient être replacées dans leur contexte (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-04)


Les religions devraient être replacées dans leur contexte et vues en histoire et en géographie. Dans les universités, perso, éthique devrait être entre philo et sciences sociales, et théologie avec les départements de littérature. : )



C’était mon mot suite au texte de…


Richard Martineau, Un cours à jeter aux poubelles, journaldemontreal.com, 3 avril 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/04/03/un-cours-a-jeter-aux-poubelles 



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- La liberté de croyances comme un droit (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-30)


Mais, juges et avocats parlent de la liberté de croyances comme d'un droit et on va jusqu'à mettre les croyances (autochtones notamment) sur le même pied que la science. Science qui, je le rappelle encore, n'est pas protégée par nos chartes des droits. On peut croire, sans être rappelé à l'ordre, que Dieu nous a donné un pays où une mission... Et, quand on passe à l'acte, on ne met pas en cause la croyance partagée et disséminée par des religions par exemple, mais la santé mentale de la personne qui est passée à l'acte. N'y a-t-il pas aussi un crime de manipulation? Et, là, ne pensez pas à une religion en particulier (l'Islam), car des groupes chrétiens soutiennent les colonies juives en territoire palestinien en espérant ainsi le retour du Christ par la reconstruction du grand Israël biblique. Toute foi aveugle ouvre la porte à la manipulation et à des manifestations de violences allant jusqu'à des conflits armés. Point barre.


C’était mon mot suite au texte de…


Vincent Larouche et Philippe Teisceira-Lessard, Un gourou financé par une héritière Bronfman, lapresse.ca, 30 mars 2018 :

www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/201803/30/01-5159308-un-gourou-finance-par-une-heritiere-bronfman.php 


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- Encore et encore : où est la science dans notre constitution? (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-29)


Tout à fait d'accord. Mais, dans ce pays la science n'est pas mentionnée dans notre charte des droits et libertés alors que les croyances religieuses le sont... Faudrait la revoir cette charte et cette constitution.


C’était mon mot suite au texte de…


Daniel Baril, Anthropologue et auteur, La connaissance n’est ni blanche ni autochtone, mais universelle, ledevoir.com, 29 mars 2018 :

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/523919/la-connaissance-n-est-ni-blanche-ni-autochtone-mais-universelle 


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- La minorité la plus démocratique (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-24)


Moi, je suis de la minorité la plus démocratique, répartie dans tous les sexes, toutes les races, toutes les couleurs, toutes les langues, mais oubliée pour la réparation des affres du passé : les gauchers ! Je m'adresse où pour avoir ma petite case?


C’était mon mot suite au texte de…


Richard Martineau, La guerre à la majorité, journaldemontreal.com, 24 mars 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/03/24/la-guerre-a-la-majorite



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Index




Nos brèves du 2018-03-12 au 2018-04-16 /Vol. 20 No. 03 (en version corrigée et, parfois, augmentée)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 20 no 03, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2018-04-16)


J'ai toujours un dictionnaire avec moi

Oeufs, Camembert l'Extra…

Extra !

Quand la philo nous éclaire…

Sur l’emploi, ce qu’on croit et ce qui est !

Nombreux, le prix baisse

Ça prend des amendes

La brume de ton âme sensible…

Transparence demandée pour les autres

Il ne faut pas se faire peur, ni se fermer les yeux.

La quadrature du cercle

Sur l’intégration des immigrants

Tout à fait d'accord (Sur la non-laïcité au Québec)

Bien d'accord avec la neutralité…

Vincent Marissal, de La Presse à QS

Appels justifiés et payants seulement

On ne peut toujours nier l'indéniable !

Contre le cellulaire au volant…

Le problème du bloc

J'ai écrit ceci sur cette question (le livre numérique à l’école)

On n'est pas ds la grandeur intellectuelle

Histoire de chars et d’environnement !

- On les connait les solutions, mais existe l'aveuglement volontaire

- Ici nos politiciens ont peur d'agir

- On a peur de toucher au char.

- Mais, on va préférer acheter des crédits carbone

Régime politique opaque?

La gauche a ses journaux, la droite aussi !

Tout à fait d’accord avec PIERRE-YVES MCSWEEN

Une petite gêne…

Un ancien du KGB

Tou.à.fait.pour !

Pour saluer le départ de Stephen_Hawking

Allo Google

Le règne des idéologies

Si c’est vrai, me semble que ça manque de sérieux

On n'a pas les moyens... de dormir sur la « switch » !



J'ai toujours un dictionnaire avec moi (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-16)


Pas surpris de lire « Le dictionnaire papier, en voie d’extinction? » d’Anabel Cossette Civitella sur ledevoir.com aujourd’hui. (1)


Il y a des années que j'utilise Antidote, le Larousse et les dictionnaires en ligne sur mon ordi, puis les applis Larousse et Robert-Dixel mobile sur mon cellulaire. J'ai ainsi toujours un dictionnaire avec moi.


J'ajoute qu'il y a quelques années j'avais répondu ceci suite à un article du Devoir que j'ai retrouvé sur le site de ce journal (Antoine Robitaille, ÉDITORIAL : Nombre de « grands lecteurs » en baisse - Disparition évitable, ledevoir.com, 18 février 2013 : https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/371190/nombre-de-grands-lecteurs-en-baisse-disparition-evitable) et que j'y mentionnais cette question des dictionnaires électroniques justement :


Cela soulève des questions


La première est méthodologique: est-ce que le livre électronique est considéré au même titre que le livre papier dans ces études, car il y a quelques années à peine on considérait comme un dictionnaire un bon gros dictionnaire en 3 dimensions et non ses versions électroniques sur ordinateur, iPhone, iPad etc. Ni même les dictionnaires de la suite Antidote. Comme là, je lis Nana sur ma liseuse et précédemment j'ai lu un ouvrage en anglais sur les changements économiques (The end of growth).


La seconde, surtout pour l'essai: Quand j'étais au cégep, un prof nous disait que valait mieux parfois lire sur ce que l'on veut savoir dans plus d'un livre pour se faire un bon point de vue qu'un ou deux livres entiers qui en parlent finalement peu. Alors, pour l'essai, on peut lire au complet dans certains cas, mais en diagonale dans d'autres, car c'est la multiplicité des sources - incluant livres, revues, journaux et internet - qui nous permet d'aller chercher le savoir dont ona besoin. Cela fait-il de la personne un moins grand lecteur ou un lecteur plus avisé?


Michel Handfield

éditeur de societas criticus



Note


1. Pour lire ce texte: https://www.ledevoir.com/societe/525316/le-dictionnaire-papier-en-voie-d-extinction


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Oeufs, Camembert l'Extra et sirop d'érable terminé à Broil. Bon appétit. (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-14)





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Extra ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-20)



On en a acheté dimanche et on a fait deux soupers avec ! C'est un de nos réguliers avec le Brie.


« Le camembert L’Extra, produit à Saint-Hyacinthe par la coopérative Agropur, s’est imposé face à 17 autres produits concurrents lors du World Championship Cheese Contest, qui se déroulait la semaine dernière au Wisconsin, aux États-Unis. » (Catherine Montambeault)



C’était mon mot suite au texte de…


Catherine Montambeault - Agence QMI, La France insultée par un fromage d’ici !« Ce n’est pas du camembert, c’est un fromage industriel », tvanouvelles.ca, 18 mars 2018 : www.tvanouvelles.ca/2018/03/18/la-france-insultee-par-un-fromage-dici


Autre texte : Un camembert québécois sacré meilleur au monde : L’Extra produit par Agropur, TVA Nouvelles, 15 mars 2018 :

www.tvanouvelles.ca/2018/03/15/un-camembert-quebecois-sacre-meilleur-au-monde



Menu brèves 20/03



Quand la philo nous éclaire… (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-14)


Michel Seymour et Jérôme Gosselin-Tapp, Pour une interdiction des signes religieux au sommet de l’État [sur John Rawls], Le Devoir de philo/Histoire, 14 avril 2018 : https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo-histoire/525237/pour-une-interdiction-des-signes-religieux-au-sommet-de-l-etat



Menu brèves 20/03



Sur l’emploi, ce qu’on croit et ce qui est ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-14)


Éric Desrosiers, Le FMI dénonce l’obsession pour les emplois manufacturiers, ledevoir.com, 14 avril 2018 : https://www.ledevoir.com/economie/525247/le-fmi-denonce-l-obsession-des-gouvernements-pour-les-emplois-manufacturiers



Menu brèves 20/03




Nombreux, le prix baisse. : ) Vu chez SAMI fruits. (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-13)





Menu brèves 20/03



Ça prend des amendes (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-12)




Ça fait au moins un an que les vidanges sont le lundi et la récupération et le recyclage le jeudi dans mon secteur (François-Perrault) et on voit encore ça. Après, mes concitoyens disent que notre ville de Montréal n'est pas propre. Là, ça prend plus que de la publicité, ça prend des amendes pour ceux qui ne comprennent pas.







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La brume de ton âme sensible… (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-11)


Tag poétique vu sur le mur d'une école en marchant. Juste avoir mis une affiche sur un poteau près de l'école eut été aussi poétique et plus respectueux du bien public. : )






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Transparence demandée pour les autres (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-10)


« Les médias, on est dans la business de la transparence, on demande des comptes à tout plein de pouvoirs, de sociétés. Il faudrait être plus transparent sur nos activités, incluant nos finances », dit M. Roy.


Philippe Orfali, [La presse plus] Les pertes s’accumulent, journaldemontreal.com, 8 avril 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/04/08/les-pertes-saccumulent


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Il ne faut pas se faire peur, ni se fermer les yeux. (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-09)


Les religions, toutes les religions, sont aussi des idéologies. Il faut donc être avisé sans être paranoïaque. Deux textes sur le sujet à lire:


- Christian Rioux à Paris, « Lettre à un soldat d’Allah » : Karim Akouche, l’homme qui tutoie l’islam, ledevoir.com, 9 avril 2018 : https://www.ledevoir.com/lire/524748/l-homme-qui-tutoie-l-islam


- PAUL JOURNET, ÉDITORIAL. COURS ÉTHIQUE ET CULTURE RELIGIEUSE : DIEU, ALLAH, SHIVA ET LES AUTRES À L’ÉCOLE, LA PRESSE+, Édition du 9 avril 2018, section DÉBATS, écran 2 : http://plus.lapresse.ca/screens/96b0b136-831e-40f9-adbb-f5eb4774ca65%7C_0.html


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La quadrature du cercle (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-07)


Rendre le service public plus efficace par la concurrence apparait fort intéressant. Mais, le privé fera concurrence sur les trajets payants et non déficitaires . Le secteur public devra ou creuser son déficit pour les conserver, puisqu'il perdra des routes payantes au privé, ou fermer des routes non rentables aux dépens du service aux citoyens. Bonne chance Macron et bon courage les français.


C’était mon mot suite au texte de…


Christian Rioux, Correspondant à Paris, France : Emmanuel Macron face aux cheminots, Le Devoir, 7 avril 2018 :

https://www.ledevoir.com/monde/europe/524663/macron-face-aux-cheminots


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Sur l’intégration des immigrants (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-07) :


Stéphane Baillargeon, Comment se comparent le Canada et l’Europe en matière d’intégration des immigrants?, Le Devoir, 6 avril 2018 : https://www.ledevoir.com/societe/524544/comment-se-comparent-le-canada-et-l-europe-en-matiere-d-integration-des-immigrants


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Tout à fait d'accord (Sur la non-laïcité au Québec) (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-05)


C’était mon mot suite au texte de…


Lise Ravary, Y a pas de laïcité au Québec, journaldemontreal.com, 5 avril 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/04/05/y-a-pas-de-laicite-au-quebec,


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Bien d'accord avec la neutralité… (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-04)


Mais, il faudrait au moins enlever le crucifix à l'Assemblée nationale.


C’était mon mot suite au texte de…


Richard Martineau, Encore les signes religieux !, journaldemontreal.com, 4 avril 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/04/04/encore-les-signes-religieux



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Vincent Marissal, de La Presse à QS (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-04)


Être dans ce compté, je crois qu'il aurait mon vote. Me présenter, je serais davantage Vert ou NPD Québec. Au fédéral, je place PLC, NPD et Vert sur le même continuum, car au niveau international je suis plus de centre, mais Trudeau me déçoit sur certains dossiers.


Si je fus souverainiste, avec tous les accords mondiaux il serait difficile de sortir du Canada et de renégocier nos entrées dans ces accords. Par pragmatisme, j'utiliserais davantage la clause nonobstant pour affirmer nos différences tout en travaillant sur nos convergences. Ce serait aussi mon approche du vivre ensemble au plan international.


C’était mon mot suite au texte de…


Simon-Olivier Lorange, Vincent Marissal confirme son passage chez Québec solidaire, lapresse.ca, 3 avril 2018 :

www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201804/03/01-5159617-vincent-marissal-confirme-son-passage-chez-quebec-solidaire.php



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Appels justifiés et payants seulement (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-01)


Ou, plus simplement un compteur électronique : si tu règles un problème à distance après tes heures de travail, c'est un 3 heures de paye automatique. Ça correspondrait au critère que tu ne peux faire entrer quelqu'un au travail pour moins de 3 heures. Je crois que c'est dans les normes du travail au Québec. Les appels seront alors clairement justifiés.


C’était mon mot suite au texte de…


MICHAEL OLIVEIRA/La Presse Canadienne (TORONTO), Le « droit à la déconnexion » s'intensifie en Amérique du Nord, lapresse.ca, 31 mars 2018 : www.lapresse.ca/affaires/entreprises/201803/31/01-5159378-le-droit-a-la-deconnexion-sintensifie-en-amerique-du-nord.php


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On ne peut toujours nier l'indéniable ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-01) :


AGENCE SCIENCE-PRESSE, Changements climatiques : bien sûr que c’est vrai, disent les pétrolières, lesoleil.com, 1er avril 2018 : https://www.lesoleil.com/actualite/science/changements-climatiques--bien-sur-que-cest-vrai-disent-les-petrolieres-6d83bc32753bf064872bc4789679f33a


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Contre le cellulaire au volant… (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-01)


Pas compliqué; pris avec le cellulaire au volant, on saisit l'auto. Puis, à côté l'État investit ds le transport en commun avec wifi sur le territoire.


C’était mon mot suite au texte de…


Frédérique Giguère, 10 ans après l’interdiction, le cellulaire au volant tue encore, journaldemontreal.com, 1er avril 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/04/01/10-ans-apres-linterdiction-le-cellulaire-au-volant-tue-encore


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Le problème du bloc (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-28)


S'il parle de souveraineté, c'est dans le vide, car il ne peut déclencher de référendum d'Ottawa. S'il trouve des solutions aux problèmes du Québec, il prouve que le fédéralisme peut fonctionner, ce qui est le contraire du discours souverainiste. Bref, on voit de plus en plus que sa position est intenable. Mais, à l'intérieur, ils se chamaillent pour savoir comment pouvoir tenir ! Souveraineté dit Martine, défense du Québec disent les autres. Ces autres devraient former un parti pancanadien pour redessiner la fédération. Ils auraient peut-être plus de succès.


C’était mon mot suite au texte de…


LYSIANE GAGNON, POURQUOI TOUT CE MÉPRIS?, LA PRESSE+, Édition du 28 mars 2018, section DÉBATS, écran 9 : http://plus.lapresse.ca/screens/59216bcd-4d58-4aaa-89f1-df4eff204a58%7C_0.html


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J'ai écrit ceci sur cette question (le livre numérique à l’école) il y a quelques semaines (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-28)


« Alors, pourquoi une commission scolaire ne pourrait-elle pas en faire autant pour les jeunes ou, au minimum, développer des partenariats avec les Bibliothèques de sa ville et Bibliothèques et Archives nationales du Québec pour ses étudiants? En échange, vu le manque de bibliothèques de la ville dans certains quartiers, il y aurait certainement moyen de développer des partenariats pour que la bibliothèque scolaire soit partagée pour les jeunes du secteur, comme peut l'être un gymnase par exemple, le soir et durant les périodes de vacances. »


Des idées pour les commissions scolaires, le cas de la CSDM (Essai) est dans le numéro 20/02 de Societas Criticus. Disponible à


- BANQ : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs3393021


- BAC : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


C’était mon mot suite au texte de…


Catherine Lalonde, Bibliothèques scolaires: le livre numérique reste bel et bien virtuel, ledevoir.com, 28 mars 2018 : https://www.ledevoir.com/culture/523838/bibliotheques-scolaires-le-livre-numerique-reste-bel-et-bien-virtuel


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On n'est pas dans la grandeur intellectuelle (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-26)


On est loin de certains leadeurs politiques français et aussi intellectuels qui défendaient des idées dans des essais et non dans une seule ligne-choc répétée sans cesse comme un mantra. Comme si la répétition donnait de la crédibilité aujourd’hui.


Je pense, entre autres, à Luc FERRY, 2014, Chroniques du temps présent II, Le Figaro, 2011-2014, Paris : Plon, et à Dominique de Villepin, 2004, Le requin et la mouette, France : Plon/Albin Michel.


C’était mon mot suite au texte de…


Richard Martineau, Les Charlots font de la politique, journaldemontreal.com, 26 mars 2018 :

www.journaldemontreal.com/2018/03/26/les-charlots-font-de-la-politique


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Histoire de chars et d’environnement !



- On les connait les solutions, mais existe l'aveuglement volontaire. (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-25)


Je ne dis pas qu'il ne faut pas d'autos, mais il faut les choisir avec des critères rationnels et les utiliser de façon optimale, c'est-à-dire quand il n'y a pas d'alternatives plus efficientes en termes de santé et d'environnement. Au lieu d'un énorme VUS, parfois un hybride et un vélo à assistance électrique seraient plus économique et davantage santé.


C’était mon mot suite au texte de…


MARTIN CROTEAU, Cibler la voiture pour réduire les GES, lapresse.ca, 23 mars 2018 : www.lapresse.ca/environnement/climat/201803/23/01-5158408-cibler-la-voiture-pour-reduire-les-ges.php




- Ici nos politiciens ont peur d'agir. Pas de surtaxe sur les VUS. (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-23)


C’était mon mot suite aux textes de…


- Alain McKenna, Comment réduire la pollution automobile sans tout électrifier?, auto.lapresse.ca, 23 mars 2018 :

http://auto.lapresse.ca/actualites/201803/23/01-5158533-comment-reduire-la-pollution-automobile-sans-tout-electrifier.php


- PIERRE SAINT-ARNAUD/La Presse Canadienne (Rigaud),   GES: pas de surtaxe sur les véhicules utilitaires, promet Couillard, lapresse.ca, 23 mars 2018 : www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201803/23/01-5158540-ges-pas-de-surtaxe-sur-les-vehicules-utilitaires-promet-couillard.php


- On a peur de toucher au char (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-23)


Comme si on naissait avec un moteur et des roues au lieu d'un cerveau et des jambes. C'est utile, mais pas un icône. Il faut développer plus de moyens de transport en commun, le transport actif et l'autopartage. À quand un gouvernement qui va mettre fin à cet aveuglement volontaire ?


C’était mon mot suite au texte de…


ÉRIC-PIERRE CHAMPAGNE, GES : Québec renonce au système de redevance-remise pour l'auto, lapresse.ca, 23 mars 2018 : www.lapresse.ca/environnement/dossiers/changements-climatiques/201803/23/01-5158456-ges-quebec-renonce-au-systeme-de-redevance-remise-pour-lauto.php



- Mais, on va préférer acheter des crédits carbone que de toucher l'auto individuelle. (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-23)


C’était mon mot suite au texte de…


Zone Environnement, Le Québec encore loin de ses objectifs de lutte contre les changements climatiques, ICI.Radio-Canada.ca, 23 mars 2018 : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1091076/quebec-reduction-ges-lutte-changements-climatiques


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Régime politique opaque? (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-21)


Rendre le régime politique opaque, n'est-ce pas le propre des dictatures?


C’était mon mot suite au texte de…


YVES BOISVERT, LE GOUVERNEMENT « LE PLUS TRANSPARENT », QU’ILS DISAIENT…, LA PRESSE+, Édition du 21 mars 2018, section ACTUALITÉS, écran 7 : http://plus.lapresse.ca/screens/f005e97e-149a-4a39-8b3e-9f66629473a4%7C_0.html


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La gauche a ses journaux, la droite aussi (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-20)


Il faut que ça corresponde au profil des lecteurs recherchés et que ça les conforte dans leurs idées. La gauche a ses journaux, la droite aussi. Moi, je préfère en lire plusieurs. On est mieux informé ainsi et, sans tomber dans le préjugé, on ne se ferme pas les yeux.


C’était mon mot suite au texte de…


JOSEPH FACAL, Sexe, morale et hypocrisie, Le journal de Montréal, Mardi, 20 mars 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/03/20/sexe-morale-et-hypocrisie


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Tout à fait d’accord avec PIERRE-YVES MCSWEEN (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-19)


PIERRE-YVES MCSWEEN (COLLABORATION SPÉCIALE), ANALYSE : L’HYPOCRISIE DERRIÈRE LES LOGEMENTS DÉLABRÉS, LA PRESSE+, Édition du 15 mars 2017, section AFFAIRES, écran 4 : http://plus.lapresse.ca/screens/6bb7e368-e680-447e-ac3a-5bdb30e20d51__7C___0.html



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Une petite gêne… (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-18)


Intéressant, mais pas une raison de frapper sur Tout le monde en parle. Il s'y dit des choses intéressantes. On a quand même du jugement pour en prendre et en laisser.


C’était mon mot suite au texte de…


Richard Martineau, L’héritage de mai 68, journaldemontreal.com : 18 mars 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/03/18/lheritage-de-mai-68



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Un ancien du KGB... il connait la manipulation. (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-15)


C’était mon mot suite au texte de…


Guy Taillefer, ÉDITORIAL : Poutine, maître espion, Le Devoir, 15 mars 2018 : www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/522699/grande-bretagne-poutine-maitre-espion


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Tou.à fait pour ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-15)


C’était mon mot suite au texte de…


Philippe Papineau, Radio-Canada tend la main aux autres diffuseurs pour contrer Netflix, Le Devoir, 15 mars 2018 :    www.ledevoir.com/culture/522693/s-unir-entre-diffuseurs-pour-ne-pas-s-effacer



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Pour saluer le départ de Stephen Hawking aujourd'hui. (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-14) :


- Pink Floyd - Talkin'Hawkin' (by Stephen Hawking) :

https://www.youtube.com/watch?v=7GEXrWf5CKQ.


- https://fr.wikipedia.org/wiki/Stephen_Hawking


- Aussi dans les Simpsons : https://www.youtube.com/watch?v=P9lf6StTyfQ


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Allo Google (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-13)


Rien à ajouter. De toute façon Google doit l'avoir déjà lu dans mes pensées. : )


C’était mon mot suite au texte de…


Agence France-Presse/Paris, Intelligence artificielle: nouvelles applications développées par Google, lapresse.ca, 12 mars 2018 : www.lapresse.ca/techno/applications/201803/12/01-5156979-intelligence-artificielle-nouvelles-applications-developpees-par-google.php


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Le règne des idéologies. (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-13)


La nuance manque en cette ère du marketing où une phrase « punchée » devient la pensée commune à force de répétition.


C’était mon mot suite au texte de…


Richard Martineau, L’ennemi public numéro un, journaldemontreal.com, 13 mars 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/03/13/lennemi-public-numero-un 



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Si c’est vrai, me semble que ça manque de sérieux. (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-12)


Quand les revendications en sont rendues là…


« Ainsi, des féministes québécoises veulent changer les règles des jeux de cartes afin que le roi n’ait pas plus de valeur que la reine. » (1)


Me semble qu’il y a des choses beaucoup plus importantes encore sur lesquelles agir sur le plan des injustices sociales, politiques et économiques. Alors, mon mot sur Facebook fut bref et cynique :


Va-t-il falloir changer la dame de pique pour la dame/roi de pique, car c'est une dominatrice?


J’espère, si c’est vrai, que ce n’est le fait que de quelques illuminées.


Note


1. Richard Martineau, Un grand combat féministe !, journaldemontreal.com, 12 mars 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/03/12/un-grand-combat-feministe 



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On n'a pas les moyens... de dormir sur la « switch » ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-03-12)


C’était mon mot suite au texte de…


Boris Proulx, Transports collectifs : 573 M$ pour le Québec dorment à Ottawa, journaldemontreal.com, 12 mars 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/03/12/573m-pour-le-quebec-dorment-a-ottawa


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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Vous trouverez ici les textes Cinéma, Théâtre, Livres, Expositions et autres regards culturels de la revue Societas Criticus.


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AVIS (révisé le 2014-03-23)


Vous trouverez ici les textes Cinéma, Théâtre, Livres, Expositions et autres regards culturels. Plus simple pour les lecteurs, tant dans le format revue qu’internet, de retrouver tous ces textes sous un même volet.

Les citations sont rarement exactes, car, même si l’on prend des notes, il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. J’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée.


Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.




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Mes Rendez-vous du cinéma québécois 2018


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 03, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


- Présentation

- BOOST

- La zone

- Nelly


Présentation de Michel Handfield (2018-04-15)


Vu différents évènements, je n’ai pu assister au Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ) comme je l’aurais voulu cette année, car je couvrais aussi de la danse et du théâtre dans la même période. Par contre, ce que j’ai pu voir m’a plu. Un seul regret : la nuit blanche fut placée sous le signe musical plutôt que cinématographique à la Cinémathèque québécoise cette année. Je préfère une nuit de cinéma. C’est une question personnelle, je l’avoue.


Index RVCQ 2018


BOOST


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 03, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


http://www.rvcq.com/films/boost

Bande-annonce : https://vimeo.com/195306960


2017 / Long métrage de fiction / 103 min / Québec / anglais, français, avec SOUS-TITRES français


Hakeem est le genre de garçon plutôt doué à l’école. Mais, malheureusement, ce ne sera pas assez pour l’éloigner du chemin vers le crime organisé. Son oncle l’embauche dans un lave-auto pour qu’il y repère des voitures à voler. Un « travail » qu’il fait diligemment avec son meilleur ami depuis l’enfance, « A-Mac ». Jusqu’à ce que quelque chose coince, évidemment. Faisant vivre Montréal et Parc-Extension de façon singulière à l’écran, ce film nerveux et énergique de l’acteur et réalisateur Darren Curtis (Who is KK Downey?) révèle tout le talent et l’intensité de Nabil Rajo et Jahmil French.


DARREN CURTIS


Darren Curtis est un cinéaste montréalais formé en communication à l’Université Concordia. Après ses études, il a cofondé le groupe Kidnapper Films, au sein duquel il a scénarisé, réalisé et produit plus de 25 courts métrages. Son premier long, Who is KK Downey?, a été largement diffusé et primé.


INTERPRÉTATION :


NABIL RAJOJAHMIL, FRENCHNTARE GUMA, MBAHO MWINE, FANNY MALLETTE


ÉQUIPE :


Production : BUNBURY FILMS; Distribution : FILMOPTION INTERNATIONAL; Scénario : DARREN CURTIS; Direction de la photographie : PAWEL POGORZELSKI; Musique originale : MICHAEL SILVER


Commentaires de Michel Handfield (2018-04-15)


En présence du réalisateur Darren Curtis, cela m’a permis de régler un point à la période des questions : pourquoi ne pas avoir filmé Parc-Extension pour vrai, car je ne reconnaissais pas ce quartier que je connais bien? (Je dois souligner ici que j’ai déjà été sur le CA de la CDÉC centre-nord et que je demeure dans l’arrondissement Villeray-St-Michel-Parc-extension.) C’est qu’il trouvait intéressant de situer l’action dans ce quartier, mais il a surtout tourné dans Saint-Henri et la Petite-Bourgogne a-t-il dit. Au moins, c’est clair pour ceux qui connaissent Parc-ex et qui ne le retrouveront pas à l’écran.


Si nous revenons à notre sujet, c’est un film sur la criminalisation d'un jeune qui a trop de responsabilités sur les épaules pour aider sa mère et son jeune frère. Accompagné d'un ami qui le pousse, et travaillant à la marge du milieu criminel pour son oncle, il montrera du cran, ce qui fera de lui un vrai prospect pour le milieu contrairement à son ami qui se croit un dur de dur.


Même si les jeunes peuvent y trouver un côté rose, ce film nous fait voir les deux côtés de la médaille. C’est que le côté rose sert d’abord à appâter, mais une fois que tu as bien mordu à l’hameçon, tu as comme un crochet pris dans la gorge. On peut alors t’étrangler avec un fil de pêche, ni vu, ni connu. Un film socialement intéressant, mais probablement fait avec peu de moyens. Une mise en garde pour les jeunes que l’argent facile à gagner peut aveugler, car ils peuvent en payer le prix plus tard. Chèrement !


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La zone


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 03, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



http://www.rvcq.com/films/la-zone

Bande-annonce : https://vimeo.com/188816595



2017 / Long métrage de fiction / 80 min / Québec / français


Nous sommes à l’aube de la Troisième Guerre mondiale. Mais Madeleine, elle, cherche son ami disparu. Pour l’aider, elle fait appel à Stalker. Grâce à lui, elle va entrer dans la zone, celle qui, quelque part à l’intérieur de sa mémoire, recèle mille-et-un secrets. Dont une cachette pour le cinéaste Chris Marker, qui y évolue sous une fausse identité. Essai poétique, balade hypnotique, déambulation mémorielle, reconstitution de sens à partir de films perdus amateurs ou d’images d’actualité… La zone, inspirée à Syned Sindrajed (alias Denys Desjardins) par les pensées de Chris Marker, est tout cela. Et bien sûr un peu plus.


SYNED SINDRAJED


Syned Sindrajed a tourné sur les traces de son père en Turquie pour réaliser le court métrage Kapadokya, film de clôture du 5e Festival des films turcs de Montréal. L’œuvre a aussi été présentée aux RVCQ en 2013.



INTERPRÉTATION :


ÉLISABETH CHOUVALIDZÉ, ALBERT MILLAIRE, FAYOLLE JEAN, CATHERINE DUMAS



ÉQUIPE :


Production LES FILMS DU CENTAURE; Distribution LES FILMS DU CENTAURE; Scénario DENYS DESJARDINS CHRIS MARKERS; Direction de la photographie DENYS DESJARDINS



Commentaires de Michel Handfield (2018-04-15)



On est dans une psychanalyse sous hypnose. Elle recherche cet amour par correspondance et par téléphone qu'elle n'a finalement jamais réellement vu, dû à toutes sortes de circonstances qui se sont passées à travers le monde et l’Histoire, là où elle devait toujours le rencontrer. Pas facile d’aimer une ombre furtive…



À mesure que l'on remonte son histoire, on fait aussi une remontée psychanalytique de l’histoire du monde. Je dirais un film sociologique au sens où Fernand Dumont a écrit :


« Le sociologue, c'est du moins ma conviction, ne prend pas place sans réticences dans les "mouvements sociaux" ou la "lutte des classes". Il le fait comme citoyen, (...), mais la pratique de la sociologie ne lui confère pas le statut de Citoyen, avec majuscule. Somme toute, l'ambition de notre métier est modeste: alors que les hommes font l'histoire, courent vers des objectifs et des fins, par un mouvement de renverse assez singulier, nous essayons de comprendre pourquoi. Alors que les sociétés descendent les rivières du temps qui mènent à un avenir hypothétique, il nous revient de les remonter vers leurs sources. Nous procédons ainsi, pour les sociétés, un peu comme le font les psychanalystes pour les personnes. Nous reconstituons des genèses. Pour commencer. Car le recours aux genèses est aussi révélations des possibles. » (1)



Note



1. Fernand Dumont, Sociologie et Sociétés, avril 1979, Vol. XI no. 1, pp. 7-8.



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Nelly


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 03, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


http://www.rvcq.com/films/nelly

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=XGlZ3m2ORp0



2017 / Long métrage de fiction / 100 min / Québec / français


Isabelle Fortier, dite Nelly Arcan, auteure de quatre romans marquants, comète du monde littéraire, s’est enlevé la vie en 2009, à l’âge de 36 ans. Ce destin tragique, romanesque et bien réel, c’est ce qu’a voulu raconter Anne Émond (Les êtres chers) en faisant sien le flou qu’entretenait Arcan elle-même entre le réel et la fiction. Explorant différentes facettes de la psyché de Nelly (l’enfant, la jeune femme amoureuse, l’écrivaine, l’escorte, la vedette), elle magnifie aussi la performance de son actrice, Mylène Mackay, audacieuse et captivante, fort justement récompensée par l’Iris de la meilleure actrice.



ANNE ÉMOND


Anne Émond vit et travaille à Montréal depuis 2001. Elle a écrit et réalisé plusieurs courts métrages, dont L’ordre des choses, Naissances et Sophie Lavoie, avant de signer le long métrage Nuit #1 (2011), primé et diffusé dans plusieurs pays. Depuis, elle a réalisé Les êtres chers (2015). Nelly est son troisième long métrage.



INTERPRÉTATION :


MYLÈNE MACKAY, MICKAËL GOUIN, SYLVIE DRAPEAU, CATHERINE BRUNET, MYLIA CORBEIL-GAUVREAU


ÉQUIPE :


Production GO FILMS; Distribution LES FILMS SÉVILLE; Scénario ANNE ÉMOND; Direction de la photographie JOSÉE DESHAIES; Musique originale FRANNIE HOLDER (DEAR CRIMINALS)




Commentaires de Michel Handfield (2018-04-15)



Nelly. J’y allais par curiosité, mais j’y ai trouvé du contenu.



Ce film m’a donné l’impression qu’une grande souffrance amoureuse de sa jeunesse, due à un sentiment de rejet au tournant de l’adolescence, l'a conduite à une dissociation d'elle et de son corps. Nelly est ainsi devenue le personnage d’Isabelle Fortier, de son vrai nom, qui lui fera vivre toutes sortes d'expériences qui la détruiront finalement de plus en plus...


J’ai aussi eu l’impression, par ce film, que dans ses romans, que je n’ai pas lu, elle se regardait vivre et se débattre avec son mal intérieur. Elle ne pouvait se faire soigner réellement, car elle perdait alors son personnage et principal objet d'écriture. Le mal ne pouvait que la ronger tout en nourrissant son œuvre en même temps. Une histoire fatale.


Film psychologique, ceux qui attendaient un film érotique (ce que peut laisser croire la bande annonce) on dû être déçu, car on avait davantage droit à l'auteure qui manipulait son personnage qu’à l’escorte de ses romans. Pour ma part, j’ai bien aimé ce film, justement pour ce côté psychologique auquel je ne m’attendais pas. Une agréable surprise. Probablement pas facile à jouer, car le personnage devait toujours être en équilibre entre l’être et la représentation qu’elle donnait à voir d’elle-même.


Hyperliens


https://fr.wikipedia.org/wiki/Nelly_Arcan


http://nellyarcan.com/


http://www.lapresse.ca/arts/dossiers/deces-de-nelly-arcan/200909/26/01-905774-le-suicide-a-toujours-ete-son-obsession.php




Index RVCQ 2018



Index



36e FIFA / https://www.artfifa.com/fr


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 03, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Commentaires de Luc Chaput (2018-04-06)



Les soubresauts avant et après la 35e édition anniversaire de ce festival en 2017 se sont finalement atténués et cette édition a retrouvé un lustre certain, mais plus restreint. La concurrence d’autres festivals montréalais, qui présentent aussi plus de films sur diverses disciplines artistiques, en plus de l’offre de films et documentaires du même créneau que l’on retrouve de plus en plus sur les réseaux de télé généralistes, la télé payante et sur l’Internet rendent plus compliquée la programmation d’œuvres à la fois alléchantes ou innovantes, voire même exclusives. Un tel festival sert maintenant de caisse de résonance et de reconnaissance pour les cinéastes en question. L’accueil du public et les prix du jury constituent aussi de belles cartes de visite par la suite pour eux et leur travail, car on est dans un monde où il faut assurer son marketing.



Tout d’abord, le grand prix décerné à « Dernières Nouvelles du cosmos » (1) apparait comme éclatant même si ce journaliste n’a pas vu toute la compétition. La découverte d’une auteure autiste qui se nomme Babouillec, mais que l’état civil français nomme Hélène Nicolas, est un parcours zigzaguant où la réalisatrice Julie Bertuccelli (2) réussit à intégrer par son montage des éléments divers qu’elle a glanés au cours des deux ans de rencontres avec Hélène et sa mère, Véronique Truffert. La cinéaste, seule membre de son équipe de tournage, établit avec Hélène et son entourage une complicité qui donne à plusieurs reprises des moments touchants ou étonnants. La mise en image dans les situations familiales et avec les amis est cadrée d’assez près et contraste ainsi avec la captation de la mise en scène de Pierre Meunier (3) qui adapte un des textes de Babouillec dans un spectacle aux touches circassiennes. La fulgurance des propos d’Hélène Nicolas connait alors un plus grand public au Festival d’Avignon (4) et son cosmos s’insère ainsi dans notre monde qui le reçoit chaleureusement en son sein.



Un portrait-concert rendait à Mstislav Rostropovich (5) sa vie mouvementée et passionnée, où l’abondance de films et photos d’archives était fondue dans un montage ample et ciselé par un orfèvre. Bruno Monsaingeon avait d’ailleurs gagné en 1999 le Grand prix au FIFA pour « Richter l’insoumis » sur cet immense pianiste, collègue du célèbre violoncelliste, mais dont les chemins se sont distanciés tout à coup comme le signale un court épisode de « Mstislav Rostropovitch, l’archet indomptable » qui s’est vu évidemment remettre le prix de la meilleure biographie. Les plages musicales, nombreuses et assez longues pour que l’on puisse savourer l’interprétation, participent, avec des entrevues de proches et des extraits de « Soldiers of Music » (6) par exemple, à une biographie quasi complète de Rostropovich, où son épouse et veuve, la grande soprano Galina Vichnevskaia (7), prend une place évidemment importante.



Un fils explore sa relation avec son père et son grand-père paternel dans « Eero Saarinen : The Architect Who Saw the Future » (8) de Peter Rosen. Caméraman et lui-même réalisateur, Eric, souvent à l’écran et sur le ton de la confidence, présente les deux architectes finlandais qui rendirent si célèbre le nom de sa famille. La partie finlandaise est réduite à sa plus simple expression, mais les immeubles du grand-père Eeli y sont bien montrés. La période du Michigan, où la famille immigre, constitue une section importante du film, car le grand-père y est chargé de construire des bâtiments d’un campus où il enseigne. L’ émergence, plus tard, du fils comme auteur de « l’Arche de Saint-Louis » (9) et de constructions emblématiques pour General Motors à Détroit est accompagnée par une caméra qui les explore en y déambulant, mais aussi en les survolant à l’aide de drones. Le travail de préparation minutieux des maquettes pour ces divers projets, comme le très bel aréna de l'Université Yale surnommé « the Yale Whale » et des meubles Tulipe pour Knoll entre autres, donne un autre visage à cet homme que le fils a peu connu, car Eero est mort à 51 ans. Le narrateur-guide rend aussi hommage de belle façon à sa belle-mère, la journaliste Aline Bernstein, encore plus complice de cet artiste visionnaire puis gardienne de l’œuvre de son mari.



Saarinen ne verra pas terminée la Gateway Arch puisqu'il est mort en 1961, 7 ans avant l'inauguration alors qu'il avait gagné le concours inaugural en 1947 !



Une section consacrée à la Russie contenait une bonne introduction au cinéma de la Révolution même si les liens avec les cinéastes des premiers temps, tels Evgueni Bauer, auraient pu être mieux soulignés. Le scénariste Thomas Cheysson et le réalisateur Emmanuel Hamon dans « L’Utopie des images de la révolution russe » (10) fictionnalisent la vie de l’actrice Ada Voitsik qui accompagne pour notre plaisir l’arrivée d’une nouvelle cinématographie en accord avec cette période effervescente. Les rencontres qu’elle fait ou dont elle est témoin entre personnalités politiques, acteurs et réalisateurs, comme Poudovkine et Barnet, sont intégrées dans un montage judicieux d’extraits de films plus ou moins connus de cette époque où Eisenstein croise Staline et Koulechov pendant que Maiakovski est acteur. (11) Cette anthologie rapide donne le gout de voir et revoir plusieurs de ces films moins connus. L’analyse de la vie d’un esthète, « Sergueï Chtchoukine, le roman d'un collectionneur » (12) par Tania Rakhmanova est plus convenu dans sa forme, mais la qualité de la mise en images des peintures de Matisse ou Picasso et l’évocation de l’époque remettent à sa juste et importante place l’histoire de cet homme jeté dans les oubliettes par ce Régime où le réalisme socialiste était devenu doctrine d’État.



Bruno Boulianne avec « L’Homme de l’Isle » (13) méritait une mention au prix de la meilleure œuvre canadienne tant le portrait du guide Gilles Gagné était empreint d’empathie pour ce travailleur de la nature qui garde vivantes des pratiques qui permettent à des peintres comme Marc Séguin et surtout Jean-Paul Riopelle (14) de transposer sublimement ces paysages et ces êtres qu’ils côtoient de manière épisodique pendant de nombreuses années. Le très beau portrait « Louise Lecavalier sur son cheval de feu » (15) par Raymond St-Jean aurait auparavant fait partie de ce festival, mais les temps ont changé et une sortie en salle est arrivée juste après cette édition. Ce long métrage avait déjà été présenté au Festival de Québec en septembre dernier.


Notes


1. https://boutique.arte.tv/detail/dernieres_nouvelles_cosmos


2. https://www.youtube.com/watch?v=2NMFWE1gtf8


3. http://www.labellemeuniere.fr/


4. http://www.festival-avignon.com/fr/spectacles/2015/forbidden-di-sporgersi


5. https://www.youtube.com/watch?v=-Y0x1zt5PcM


6. https://www.cmajor-entertainment.com/movie/soldiers-of-music-rostropovich-returns-to-russia-9581/


7. https://www.youtube.com/watch?v=DdaGIuUqn04


8. http://www.pbs.org/wnet/americanmasters/eero-saarinen-film/7507/


9. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gateway_Arch


10. https://www.youtube.com/watch?v=lXf4ymcJHyE


11. NDLR : Quelques liens vers ces personnalités russes et soviétiques que tous ne connaissent pas :

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Evgueny_Bauer

- Ada Vojtsik : http://www.imdb.com/name/nm0901311/

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Vsevolod_Poudovkine

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Barnet

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Sergueï_Eisenstein

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Staline

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Lev_Koulechov

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Maïakovski


12. http://www.dailymotion.com/video/x5328qh


13. http://www.f3msurdemande.ca/lhomme-de-lisle/


14. http://www.jacqueslanciault.com/2016/10/23/lhommage-rosa-luxemburg-gigantesque-fresque-jean-paul-riopelle/


15. https://www.youtube.com/watch?v=BEl0s3N0IQo


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L'idiot / www.tnm.qc.ca



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 03, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Une création d'ÉTIENNE LEPAGE et CATHERINE VIDAL

d'après le roman de FIODOR DOSTOÏEVSKI

Texte : ÉTIENNE LEPAGE

Mise en scène : CATHERINE VIDAL


Distribution : PAUL AHMARANI, FRÉDÉRIC BLANCHETTE, EVELYNE BROCHU, HENRI CHASSÉ, FRANCIS DUCHARME, RENAUD LACELLE-BOURDON, SIMON LACROIX, DOMINIQUE LECLERC, MACHA LIMONCHIK, PAUL SAVOIE, DAVID STRASBOURG, REBECCA VACHON




Conception : Geneviève Lizotte, Elen Ewing, Alexandre Pilon-Guay, Francis Rossignol, Angelo Barsetti / Assistance à la mise en scène : Alexandra Sutto

Production : Théâtre du Nouveau Monde



Durée du spectacle : 2 h 35, incluant un entracte



L’ABSOLU DE LA PASSION



Avec leurs personnages dévorés vifs par la passion, leurs dialogues électrisants, leur vertigineuse plongée dans la psyché humaine et leurs situations emportées, les romans de Dostoïevski constituent une formidable matière à théâtre. Étienne Lepage, cet auteur au verbe franc et à la pensée tranchante, redonne au romancier russe sa percutante oralité. Pour faire résonner toute l’ampleur de cette histoire de désir, de folie et de rédemption, Lorraine Pintal a invité la jeune et douée metteure en scène Catherine Vidal à faire son entrée au TNM.





Après avoir passé sa jeunesse en Suisse pour soigner son épilepsie, le prince Mychkine revient en Russie sans argent, sans relations, n’ayant pour lui que son titre et sa bonté confinant au surnaturel, que les gens confondent avec une sorte d’idiotie. Il s’éprend d’une femme admirée, mais tourmentée, Nastassia Filippovna, qui, se considérant indigne de la beauté de l’âme du prince, s’enfuit avec le brutal Rogojine. Bien des années plus tard, le prince, même s’il est désormais amoureux de la pure Aglaïa, voudra de nouveau sauver Nastassia, mais Rogojine, son double sombre, est toujours là, aussi imprévisible, aussi passionné, aussi dangereux.


Autour de Renaud Lacelle-Bourdon, Evelyne Brochu, et Francis Ducharme, toute une nouvelle génération d’acteurs, dynamique et enflammée, s’empare de la scène du TNM sous le regard complice d’artistes émérites.




Commentaires de Michel Handfield (2018-03-30)



La bonté seule peut se faire abuser.



Voilà ce qui pourrait décrire cette pièce. On dirait une maxime de La Rochefoucauld, une ligne des caractères de La Bruyère ou un précepte de Machiavel, tous d’illustres prédécesseurs de Dostoïevski. Mais, cette ligne n’est pas d’eux, mais de moi. C’est ce que je retiens de cette pièce en moins de 140 caractères ! (1) Tout est là. Notre homme est bon, juge les autres bons et ne se méfie point d’eux. Il prête donc le flanc à se faire abuser, ruser et berner. Car, dans la vraie vie, il faut apprendre à se méfier avant de donner sa confiance. Comme sur les réseaux sociaux. Pourtant il faut sans cesse le répéter et faire des mises en garde. La leçon ne porte pas on dirait.


Pourquoi?


Une question d’éducation dans une société inclusive, car être méfiant n’est plus vu comme une défense naturelle, mais (trop souvent) comme un préjugé. Quelque chose de négatif.


Avant, il fallait gagner la confiance des gens. Maintenant on nous dit qu’il faut la donner d’office. Il faut plutôt savoir la conserver. Le fardeau de la preuve est donc inversé.



Je ne dis pas qu’une de ces postures est mieux que l’autre, car la majorité des citoyens ne sont pas foncièrement malhonnêtes ni portés à abuser. Mais, en fait, il faut apprendre à juger et jauger les choses et les gens pour se protéger en autant que possible, car existe aussi des manipulateurs très habiles en tous genres. C’est cette faculté qui manque au prince Mychkine, dit l’idiot, car il a une confiance aveugle aux autres dont il croit lire la bonté intérieure. Il n’avait pas lu Machiavel. (2) La bonté, ça se feint.



Un peu de psychologie



On peut aussi penser que le prince Mychkine se projette souvent sur les autres. Comme il est bon, il projette sa bonté sur les autres et les croit à tort comme lui. Même s’il a trouvé son alter ego dans Aglaïa, il se perdra d’ailleurs en voulant sauver Nastassia des mains de son ami Rogojine, qui est son égal, mais à l’opposé de lui : retord et violent. Ça ne pourra que se finir en drame.



Les caractères



Dans cette pièce on retrouve femmes et hommes forts, honnêtes et retors. Bref, les caractères se répartissent assez bien malgré les sexes, sauf que les us et coutumes retiennent parfois davantage les femmes. Mais, elles ne sont pas dupes et savent faire payer les hommes à leur façon.



En fait, elles voient clair et la ruse (psychologie) est souvent de leur côté comme la fortune et la force physique est souvent du côté des hommes dans cette société patriarcale.



Conclusion



On est ici dans la psychopolitique. Les discours sont adaptés pour séduire ou pour abuser du client ou de la cliente si je puis dire; c’est d'ailleurs la pièce que jouent les politiciens d'aujourd'hui. En effet, suivi d’une armée de rédacteurs spécialistes de l’art de la communication et des relations publiques, nos politiciens modernes nous livrent rarement le fond de leur pensée. À la place, ils nous lisent des discours adaptés à des clientèles cibles, souvent hermétique les unes aux autres (3), de telle sorte que chacun votera sur les promesses qui étaient formatées et destinées à son groupe spécifique, mais jamais sur l’ensemble du portrait, qu’on n’a pas vraiment de toute manière. Après, on est surpris et on dit « ne pas avoir voté pour ça » comme le disait un slogan militant il y a quelques années.



Cette pièce est donc une mise en garde psychologique, sociale et politique, car ces jeux existent à tous les niveaux de la société et dans toutes les classes sociales. Un entrepreneur peut frauder l’État comme un pauvre peut aussi le faire. Et, la répétition de ces évènements montre qu’on n’est pas vacciné avec le temps. Il faut donc continuer à éduquer. Cette pièce, tout en nous faisant rire, le fait très bien.


Notes



1. Allusion à Twitter qui n’offrait que 140 caractères il n’y a pas si longtemps encore. Twitter a doublé le nombre de caractères permis (280 maintenant) depuis le 7 novembre 2017 pour tous ses utilisateurs. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Twitter) Ça donne davantage de flexibilité.



2. Machiavel, 1532, Le prince : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Prince



3. Car chaque groupe a ses sources d’informations et ses réseaux. On peut donc tenir un discours dans une réunion et un autre dans un autre groupe avec peu de risque que les groupes concernés ne soient informés de ce qui s’est dit ailleurs ou dans une autre langue. La division en groupes et sous-groupes spécifiques fait bien l’affaire des politiciens. Ce n’est pas pour rien qu’ils défendent les différences davantage que les convergences selon « …le principe sur lequel les puissances impériales ont de tout temps assis leur domination : diviser pour régner. » (Stephen Marglin, « Origine et fonction de la parcellisation des tâches » in GORZ, A., 1973, Critique de la division du travail, Paris, éd. Du Seuil, coll. Point, p. 53.


À ce sujet, lire aussi Manon Cornellier, Éditorial : Et les partis politiques, eux?, Le Devoir, 29 mars 2018 : www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/523937/reseaux-sociaux-et-vie-privee-et-les-partis-politiques-eux 




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20e RIDM : Multiples portraits d’un univers


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 03, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Commentaire de Luc Chaput (2018-03-22)


Des concours de circonstances ont retardé de beaucoup la publication de ce texte sur ces Rencontres du documentaire (1) qui se sont tenues en novembre dernier. Plusieurs des films québécois présentés sont sortis depuis et nous les évoquerons également.


L’actualité américaine, dans ses aspects historiques et sociologiques, trouvait un écho direct dans plusieurs des films présentés. Dans « EX-LIBRIS : The New York Public Library », Frederick Wiseman, le grand cinéaste et ethnologue des institutions américaines emploie comme à l’habitude une approche mosaïque (voir à ce sujet mon étude dans Séquences en 2000 (2)) pour appréhender cette organisation essentielle à la vie culturelle de la métropole américaine. Un partenariat public-privé était l’une des armatures de cette enquête où la petite équipe de Wiseman furète dans plusieurs des succursales de cet immense organisme (3) qui fournit de nombreux services à une population diversifiée par son âge et son arrière-plan tant culturel qu’économique.


Bien entendu, le navire amiral de la 5e avenue coin 42e rue est étudié sous maintes coutures tant dans les réunions de direction que les visites des salles de lecture où tant de chefs d’œuvre peuvent être consultés. C’est autour d’une séquence que Wiseman monte ses films où la narration extérieure est toujours absente. Ici, la phrase d’une dirigeante, où la bibliothèque est vue plus comme lieu de rencontres de personnes que comme un dépôt de livres à emprunter, constitue le point d’ancrage d’une réflexion sur la place du service public dans une Amérique où cette exigence est mise à mal. La présentation d’extraits de rencontres avec des auteurs confirme cette approche. (4) L’absence de conflits évidents entre les protagonistes rend toutefois cette visite des lieux moins captivante que dans « In Jackson Heights » où la « gentrification » d’un quartier de Brooklyn percolait tout au long d’un tournage tout aussi précis.


« Did You Wonder Who Fired the Gun? », reprenant une histoire familiale, montre de manière directe les bases d’une relation conflictuelle entre noirs et forces policières dans plusieurs états américains. Le réalisateur Travis Wilkerson, avec l’aide importante de sa mère enquêteuse, fouille les entrailles d’une petite ville de l’Alabama où son grand-père, S.E. Branch, occupait une position importante. Il déploie des films de famille de qualités diverses, des rencontres inattendues et des parcours en automobiles sur les routes vicinales de ces comtés où les chansons prennent un autre sens. II dresse un portrait complexe d’une situation qui continue de perdurer. On y croise, entre autres, Rosa Parks dans un travail important avant qu’elle ne devienne célèbre. Il évoque par son opus une littérature sudiste où Truman Capote, Tennessee Willliams et surtout Harper Lee, par les extraits du film de Robert Mulligan « To Kill a Mockingbird ». Il arpente ainsi les gains, peut-être incertains, que les divers combats pour les droits civiques ont apportés.


Le grand réalisateur autrichien Michael Glawogger s’était lancé, en 2013 dans un tour du monde, baguenaudant avec sa caméra au gré des rencontres. Il en a résulté des rushes que sa monteuse, devenue coréalisatrice, Monika Willi a façonné en un « Untitled ». On y retrouve côte à côte des portraits de familles pauvres ou riches dans l’ex-Yougoslavie mais aussi une longue séquence dans un train de marchandises dans le désert. Ce passage rejoint l’attention aux plus démunis qui constituait l’axe principal de plusieurs de ses longs métrages comme « Workingman's Death ». Des images de plage et d’immeubles plus ou moins délabrés dans un environnement tropical semblent avoir été tournées au Liberia, peut-être près de l’endroit où Glawogger est mort en 2014 de la malaria.


À l’opposé, la cinéaste singapourienne Tai Pin Pin (5) étudie sous toutes ses coutures la société de son pays natal et elle a eu droit, cette année, à une rétrospective bienvenue. « Singapore With Love » a connu plusieurs problèmes de diffusion dans son pays. Elle y rencontre plusieurs exilés proches ou éloignés, tant célèbres qu’anonymes, frappés par les lois d’exception contre les mouvements plus ou moins marxistes qui ont animé cette société où le capitalisme est une idéologie d’État. Des histoires d’amour ou d’amitié improbables et longues viennent alimenter ces explorations de vies déformées et reconstruites au loin. Restera longtemps en mémoire la rencontre d’un sexagénaire avec sa mère nonagénaire dans un hôtel de l’autre côté du détroit de Johor. (6) Le fils est encore interdit de séjour dans son pays natal.


Enfin, plus près de nous, deux cinéastes majeurs présentaient des œuvres très personnelles qui renouvelaient par la forme le genre. Serge Giguère, dans « Lettres de ma mère » (7), se réapproprie divers lieux par des techniques d’incrustation moderne mais aussi d’ombres chinoises pour rendre hommage à sa famille et faire chronique de l’évolution du Québec. Les lettres de cette mère servent ainsi de points d’ancrage de dates et de lieux autour desquels ces seize enfants, aux destins si divers, prennent vie dans cette société catholique et patriarcale où la débrouillardise et l’esprit d’entreprise surmontent les cahots du destin.


Enfin, Catherine Martin, en réduisant son équipe à sa plus simple expression, puisqu’elle tient la caméra et est productrice, présente ainsi, simplement là où affleure le génie des logis, sept de ses amis. Elle les individualise de manière ciselée dans leurs travaux, jours et intérêts multiples. Les noms complets de « Certains de mes amis » (8) ne se retrouvent qu’au générique final. Un recherche Internet permet alors de poursuivre ces rencontres intimes initiées de si belle manière.


Voilà quelques-uns des films importants présentés dans cette édition anniversaire qui a donné à plusieurs l’occasion de revoir des moments phares d’autres éditions tels que « Forever » (9) d’Heddy Honigmann sur le cimetière du Père-Lachaise.


Notes


1. http://ridm.ca/fr/festival-2017


2. http://id.erudit.org/iderudit/48814ac


3. https://www.nypl.org/


4. https://www.nypl.org/events


5. http://www.tanpinpin.com/wordpress/


6. https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9troit_de_Johor


7. https://vimeo.com/241209322


8. https://vimeo.com/247518250


9. https://www.youtube.com/watch?v=ZfwtnRxIjfU



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Deux pièces en mise en garde ou Le Petit Arturo et Les robots font-ils l’amour ? (Théâtre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 03, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Commentaires de Michel Handfield (2018-03-21)




La démocratie est devenue un acte de négation quand on y pense. Elle n’est plus vue comme un acte positif.



Le Petit Arturo


Ce texte est librement inspiré de « La résistible ascension d'Arturo Ui » de Bertolt Brecht nous dit-on au début de la pièce. Elle met en garde contre l’idéalisation de personnages charismatique et fort qui nous promettent de (re)faire le paradis sur terre avec notre aide, mais qui ont bien d’autres intentions. Des manipulateurs qui savent aller chercher les foules et se montrer à la hauteur de leurs désirs d’avoir un leadeur fort qui les comprend. Enfin ! D’ailleurs, dans la pièce originale « La figure principale d'Arturo Ui représente Adolf Hitler, mais il emprunte aussi des traits à Al Capone. » (1) Écrite en 1941, ça se passe à Chicago. (2)


Cette adaptation nous téléporte aujourd’hui. Certains nous diraient que ce n’est plus le même temps; que Bretch a écrit cela dans un autre temps, où les gens étaient moins informés; que l’histoire ne se répète pas !


Si l’Histoire ne se répète pas, elle ne se renie pas non plus. L’humain reste humain avec des valeurs parfois plus collégiales, parfois plus individualistes. Plus juste ou plus injuste. L’humain peut être autoritaire, bête et méchant. Des dictateurs et des esprits sanguinaires ont existé à différentes époques. Rien ne signifie que c’est terminé. Brecht le dit fort bien en épilogue de son œuvre :


« Vous, apprenez à voir, plutôt que de rester les yeux ronds. Agissez au lieu de bavarder. Voilà ce qui aurait pour un peu dominé le monde ! Les peuples en ont eu raison, mais il ne faut pas nous chanter victoire, il est encore trop tôt : Le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde ». (3)



Alors, les choses ont-elles vraiment changé? Ou, comme par cycle (économique, politique ou social par exemple), y revient-on? Thèse, antithèse, synthèse disait Marx. Le monde va à gauche, à droite, au centre… comme le balancier d’une horloge. Certains politiciens nous font faire un bon en avant comme d’autres un retour en arrière. Et, les citoyens dans tout ça?



Les citoyens cherchent encore un leadeur fort qui les comprend. Des manipulateurs essaient encore d’aller chercher les foules et de se montrer à la hauteur de leurs désirs. Par chance, le cynisme citoyen nous protège partiellement, mais arrive un jour où il y en a un qui réussit à passer la rampe contre toute attente. Et on a la surprise de voir un Donald Trump à la Maison-Blanche, dans une grande démocratie, car il a su tabler sur le mécontentement populaire. On ne l’a pas élu, mais on ne l’a tout simplement pas bloqué, car maintenant on ne vote plus pour quelqu’un, mais bien contre quelqu’un. La démocratie est devenue un acte de négation quand on y pense. Elle n’est plus vue comme un acte positif.



Des leadeurs qui savent manier les cadeaux opportuns et trouver le coupable, LA cause du mal et frapper dessus - souvent l’autre, le mal aimé, le bouc émissaire ! - se font réélire malgré certains soupçons à leur égard. On peut penser à Trump, à Poutine et plusieurs autres de moindre niveau. (4) Rarement des intellectuels, trop dans la nuance. Se drapant de la loi et de l’ordre, ces leadeurs peuvent s’associer aux vilains. On peut citer Machiavel sur ce point :


« Sur quoi il y a lieu d’observer que la haine est autant le fruit des bonnes actions que des mauvaises; d’où il suit, comme je l’ai dit, qu’un prince qui veut se maintenir est souvent obligé de n’être pas bon; car lorsque la classe de sujets dont il croit avoir besoin, soit peuple, soit soldats, soit grands, est corrompue, il faut à tout prix la satisfaire pour ne l’avoir point contre soi; et alors les bonnes actions nuisent plutôt qu’elles ne servent. » (5)



À cette citation j’ajouterais l’ignorance, car le politicien populiste ne flatte pas nécessairement la corruption du Peuple, mais son ignorance en simplifiant les problèmes et en se riant des grandes analyses. Il dira même que ces grandes analyses sont là pour cacher une vérité si simple à comprendre qu’il ne faut même pas avoir terminé son secondaire pour le faire. Le reste, pour lui et ses supporteurs, c’est du « fake news » pour intellectuels. Ça ne sert, selon eux, qu’à noyer le poisson et manipuler les honnêtes travailleurs manuels sans diplômes…



Et le populiste en chef criera sans cesse quelques mots faciles à comprendre et à assimiler que ses supporteurs répèteront comme un mantra. On entre aussi dans « la servitude volontaire » des masses flattées comme l’a écrit La Boétie (6) que je conseille comme lecture de chevet. Un antidote à ce populisme flatteur et trompeur pour le comprendre. Comme cette pièce le fait à sa manière. Mais, qui y va? Des initiés. Il faudrait reprendre ce genre de pièce dans les parcs l’été pour instruire les masses, car c’est de l’éducation populaire de mon point de vue.



Le Petit Arturo nous ramène La résistible ascension d'Arturo Ui aujourd’hui. C’est son petit fils spirituel si je puis dire. On est dans une mise en scène de la démocratie. On jure de sa bonne foi et de son honnêteté, mais ce qui se passe réellement est tout autre, car on voit le Pouvoir, ses coulisses et ses coins sombres. On voit l’entourloupe et la manipulation des conseillers par exemple. Comment on peut les acheter en trouvant une faiblesse et sans que ça ne paraisse. À leur corps défendant même.



Cette pièce à sketchs, sous forme de cabaret, fait aussi participer le public. On fait voter les gens par 3 fois par exemple et on est manipulé en pleine face.



Bref, instructive et distrayante, c’est une bonne pièce. Ancré dans l’ère industrielle on s’y reconnait, car une large part de notre force de travail est encore ouvrière même si la technologie lui fait concurrence. Même que la technologie pénètre de plus en plus les sphères professionnelles, comme la médecine par exemple, grâce à l’intelligence artificielle. (7) On passera alors à un autre niveau.



Si on parle depuis longtemps de populisme, d’idées réformistes et de fascisme, qui peuvent être tant de droite que de gauche, quand on regarde certains régimes politiques, au XXIe siècle une nouvelle forme de fascisme, technologique celui-là, risque d’apparaitre avec la montée de l’intelligence artificielle. Tout dépendra de qui en aura le contrôle et de ce qui sera fait avec cette nouvelle technologie, ce qui nous conduit à la troisième pièce que nous avons vue et qui est en quelque sorte la suite de « Le Petit Arturo ». Elle se revendique d’ailleurs de Brecht elle aussi. (8)




Les robots font-ils l’amour ?


« D’où, l’opposition entre une classe dirigeante qui gère l’historicité, mais aussi qui se l’approprie, et une classe populaire qui se défend contre cette domination et qui en appelle aussi à l’historicité contre les intérêts privés qui la confisquent. » (Alain Touraine) (9)



D’abord, il faut souligner que cette pièce est basée sur un livre du même titre. (10) Ceci étant dit, revenons sur son contenu. Dans un simili colloque universitaire on traite de transhumanisme, d’intelligence artificielle, de robotique et de l’humain. Quelles seront les relations entre eux? Quelles seront les conséquences si les robots dépassent l’humain un jour? Qui aura le contrôle?


Dans ce colloque, on retrouve autour d’une même table de conférence un professeur en philosophie des sciences, une médecin neuroscientifique mariée à un robot, une sexologue, une primatologue, et une professeure en « future studies » transhumaniste qui veut vaincre la mort et s’est fait greffer un pénis. (11) [Ils] dressent le portrait de l’humain [allant] du singe au robot. (12)


Mais, ça dérape assez rapidement, chacun sur son quant-à-soi. Chacun son monologue. Ayant assisté à certains colloques, ça arrive parfois que chacun présente sa vision, selon sa sphère d’étude et de recherche, et qu’il n’y ait pas réellement de points de rencontre possible entre eux, car il est encore trop tôt pour le faire. Comment peut-on défendre le pétrole et l’environnement en même temps par exemple? C’est la même chose ici. Comment peut-on vouloir sauver l’humain et le dépasser/transmuter en même temps? Convergence difficile. Ce n’est pas que c’est impossible. Mais, il faut du temps pour trouver de nouveaux terrains d’entente et savoir où tracer les limites. Je reviens à l’exemple du pétrole : on ne peut rejeter tous ses usages chimiques, comme les plastiques, mais on peut contester son trop grand usage comme carburant par exemple ou notre usage des transports individuels. La même chose pour les nouvelles technologies humanoïdes. Certains usages seront certainement d’une aide précieuse, j’en conviens, mais d’autres seront plus éthiquement discutables. Ce simili colloque nous le montre d’ailleurs, même si ces points ne sont pas encore totalement bien établis. C’est d’ailleurs le propre de chaque technologie de porter en elle les gènes de ses dérapages. À l’humain d’y réfléchir. Et, pour cela, il faut avoir recours non seulement aux spécialistes des dites technologies, mais aussi à d’autres champs d’expertises, même au risque de discours de sourd entre eux. Ça permet quand même d’en comprendre les enjeux, ne serait-ce que d’incompréhension aussi paradoxale que ça peut l’être. Puis, les bonnes idées feront certainement leur chemin.



On peut rêver à ce que rien ne change et qu’on poursuive notre lente évolution comme la primatologue le souhaite, mais pourquoi se priverait-on de certaines avancées scientificotechniques? Par contre, serait-ce pour notre bon plaisir, pour l’esthétisme ou par égoïsme comme semble le prôner la professeure en « future studies » transhumaniste? Pas sûr. Et, que dire de la femme médecin, neuroscientifique, mariée à un robot, qui se révèlera finalement être un androïde qui méprise les humains? (13) C’est elle la plus inquiétante finalement. D’ailleurs, elle a probablement tué ses ex-humains et ses parents, dans un accident arrangé, sans trop de remords, car c’était probablement des sous-êtres pour elle, un peu comme certains humains voient les espèces qu’ils croient inférieures à eux : avec un certain dégagement, parfois avec mépris.



En effet, si nos créations nous dépassent, avec l’intelligence artificielle, en deviendrons-nous les serviteurs? Associés aux ordinateurs avec lesquels ils communiquent, auront-ils accès à la somme de nos informations? Ils pourraient alors facilement prendre le contrôle sur nos institutions et sur nous. Ferons-nous alors face à un nouveau fascisme technologique de la part des androïdes? La question se pose en écho au passé :


« Vouloir améliorer le patrimoine génétique ce n’est pas nouveau. Hitler l’a déjà fait. Vous partager les deux grands mouvements de l’époque, la technologie et le totalitarisme. Deux mouvements convergents qui visent à fabriquer un homme nouveau de l’Übermensch nazi en passant par toutes les variantes de surhomme, Superman, pour aboutir au cyborg, à l’homme bionique des laboratoires transhumanisme hybridés d’implants et d’interfaces. C’est délirant, vous êtes délirants. » (La primatologue, de 27:00-27:26 minutes) (14)



Ce n’est pas innocemment que je traite de cette pièce comme une suite au « Petit Arturo » et dans la lignée de « La résistible ascension d'Arturo Ui » de Bretch, car elle en est en ligne directe avec cela. Une bonne pièce qui fait réfléchir sur l’abus de Pouvoir, ses justifications, mais aussi les risques associés à des technologies que l’on développe et qu’on libère dans la nature avant même de les avoir comprises et maitrisées. C’est vrai des technologies humanoïdes, qui peuvent créer des « Frankenstein » en puissance (15), mais aussi de techniques beaucoup moins raffinées, mais qui peuvent créer des problèmes beaucoup plus grands que leurs bienfaits dans le temps. Que penser de l’automobile individuelle par exemple et de ses effets sur l’environnement? Si elle fut utile, sa croissance exponentielle pose maintenant problème et il n’est pas facile de changer nos comportements face à ce mode de transport qui a créé une véritable dépendance pour l’humain, car l’auto est devenue plus qu’un simple moyen de transport, mais un indicateur de statut social. Un exemple du principe de Némésis : toute chose poussée à l’extrême peut avoir l’effet contraire à celui recherché. (16) On pourrait dire la même chose de la cigarette qui devait calmer le fumeur anxieux et qui crée de l’anxiété si on lui diagnostique une des nombreuses maladies liées au tabac.



Alors, oui, il y a du positif avec les nouvelles technologies. Oui, si elles existent on doit pouvoir les utiliser. Mais, à bon escient et avec modération pour éviter leur effet contreproductif. L’effet Némésis. C’est pour cela qu’on ne doit pas s’en remettre qu’aux spécialistes des sciences pures, aux technologues et aux gestionnaires. Il faut réhabiliter les philosophes et les sciences humaines dans nos institutions.



Notes



1. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Résistible_Ascension_d'Arturo_Ui


2. Ibid.


3. Bertolt Brecht, 1941, La Résistible Ascension d'Arturo Ui, Kobo.


4. On peut penser à certains maires arrêtés depuis par l’UPAC par exemple et à certaines vedettes de la Commission Charbonneau. Voir :


- https://www.upac.gouv.qc.ca/


- https://fr.wikipedia.org/wiki/Unité_permanente_anticorruption


- https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_d'enquête_sur_l'octroi_et_la_gestion_des_contrats_publics_dans_l'industrie_de_la_construction


5. Machiavel, Nicolas, 1996 [1532], Le prince, Paris : Booking International, p. 140. Voir https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Prince pour une version électronique.


6. La Boétie, 1576, Discours de la servitude volontaire : https://fr.wikisource.org/wiki/Discours_de_la_servitude_volontaire



7. Sur l’intelligence artificielle, voir :


- https://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligence_artificielle


- https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/la-sphere/special/intelligence-artificielle-101


8. Sur la présentation de la pièce à l’usine C on peut lire ceci : « Brecht n’aura pas à se retourner dans sa tombe ! » (Source : http://usine-c.com/les-robots-font-ils-lamour/)


9. TOURAINE, Alain, 1974, Pour la sociologie, Paris: Seuil, coll. Point. P 38


10. Laurent Alexandre, Jean-Michel Besnier, 2016, Les robots font-ils l'amour? Le transhumanisme en 12 questions, Dunod : www.dunod.com/sciences-techniques/robots-font-ils-amour-transhumanisme-en-12-questions


Pour un aperçu du livre :

https://www.dunod.com/sites/default/files/atoms/files/9782100747580/Feuilletage.pdf


11. D’après la Conférence ICI : Angela Konrad, qui nous présente cette pièce : https://vimeo.com/255098169


12. Source : https://www.bureaudeprod.com/la-fabrik/ Ce texte est reproduit en annexe plus bas.


13. C’est d’ailleurs à la fin que l'oncomprend qu’elle n’est pas une personne humaine quand elle fige. On comprend alors plus certainement qu’elle a probablement tué ses ex, humains, et ses parents (dans un accident arrangé?), car elle les dépasse. Elle pouvait donc agir avec eux comme certains agissent avec des animaux qu’ils jugent inférieurs. Ils ne leur appliquent pas la même éthique qu’à eux ou leurs semblables. On est dans la gradation des espèces, avec tout ce que ça comporte sur les espèces dites inférieures ou inféodées.


14. Conférence ICI : Angela Konrad. Voir https://vimeo.com/255098169


15. À ce sujet, lire Manon Dumais, « Frankenstein ou le Prométhée moderne » : toujours vivant ! Le roman de Mary Shelley demeure d’actualité 200 ans après sa parution, Le Devoir, 10 mars 2018 : www.ledevoir.com/culture/522261/grand-angle-frankenstein-ou-le-promethee-moderne-toujours-vivant



16. Je pense ici à Illich, Ivan, 1975, Némésis médicale, Paris : Seuil, coll. point.



Un hyperlien supplémentaire :


AFP, Pour le patron de DeepMind, l’intelligence artificielle comporte des « risques », journaldemontreal.com, 9 mars 2018 :

www.journaldemontreal.com/2018/03/09/pour-le-patron-de-deepmind-lintelligence-artificielle-comporte-des--risques



Annexes



1. Le Petit Arturo, théâtre politique et interactif / Communiqué de presse


www.pasdepanique.ca/le-petit-arturo


Montréal, le 13 février 2018 - Clôturant sa 3e et dernière année en résidence de création au Centre Segal, Ariel Ifergan fait le choix audacieux d’opter pour une création d’envergure : 8 interprètes créateurs, dont un danseur, David-Albert Toth et un musicien, Francis d’Octobre, pour porter ce texte original sur la scène du studio du Centre Segal. Né d’une résidence d’écriture à la Maison des auteurs (Limoges, France), le drame politico-comique repêché aux dernières Fenêtres de la création théâtrale de Longueuil, suscite déjà l’intérêt sur la scène montréalaise.



L’inspiration de cette création : la pièce de Bertolt Brecht « La Résistible Ascension d’Arturo Ui » qui dresse un parallèle saisissant entre la progression d’un gangster dans le Chicago des années 30 et la prise du pouvoir en Allemagne par Hitler. Comment briser par le ridicule une forme de fascination malsaine qu’on peut éprouver pour de grands criminels? Plutôt que de les considérer comme des génies du mal, ne serait-il pas plus judicieux de tourner notre regard vers les contextes sociaux propices à l’émergence d’un nouveau totalitarisme?




Est-ce que les multiples corruptions conjuguées aux petites lâchetés collectives du quotidien ne constituent pas les ingrédients essentiels des grandes catastrophes de l’Histoire? Dans notre monde désenchanté, où plus rien ne semble en mesure de freiner le capitalisme, où la chosification et la matérialité ont investi tous les secteurs de l’activité humaine, jusqu’à nos rapports intimes; dans le relatif confort de nos démocraties, où la surstimulation et l’information en continu en viennent à remplacer la censure, et lorsque des pensées soporifiques alternent avec un cynisme dangereux, provoqué par la multiplication des petits et grands scandales, il est permis d’être préoccupé.


Ifergan et ses complices s’interrogent avec leurs mots, leurs outils rythmiques et musicaux sur notre vulnérabilité collective à une autodestruction. Si nous sommes en chute, devons-nous tel un toxicomane toucher le fond, encore une fois, avant de nous relever ou serons-nous en mesure d’éviter le pire, de ralentir puis d’inverser la tendance?



Ariel Ifergan


Ariel Ifergan, interprète depuis 1999 à la télévision et au théâtre, metteur en scène et auteur, il dirige maintenant depuis 10 ans la compagnie Pas de Panique. Il a joué dans plus de vingt productions, dont les plus récentes : L’Orangeraie de Larry Tremblay (m.e.s Claude Poissant), Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu? (m.e.s. Denise Filiatrault) et Richard III (m.e.s. Brigitte Haentjens). Avec sa compagnie Pas de Panique, il a entre-autre mis en scène L’Augmentation de Georges Perec, Le Visiteur d’Eric-Emmanuel Schmitt, interprété et co-écrit Z comme Zadig (m.e.s. Anne Millaire).

STUDIO DU CENTRE SEGAL du 7 au 29 mars 2018

Adresse : 5170 ch. de la Côte-Sainte-Catherine

Billetterie 514.739.7944


Texte et mise en scène d’ Ariel Ifergan


Avec Lucien Bergeron, Éloi Cousineau, Frédéric Desager, Noémie Godin-Vigneau, Frédéric Millaire Zouvi, Francis d’Octobre, David-Albert Toth et Marie-Eve Trudel.


Musique Francis d’Octobre; Chorégraphies David-Albert Toth; Scénographie Fanny Denault; Éclairages Marie-Aube St-Amant Duplessis; Costumes Sylvain Genois; Vidéaste Carolane Hardy; Conseiller philosophie Hugues Brouillet; Conseiller dramaturgie Paul Lefebvre.




2. Les robots font-ils l’amour ?



Le spectacle se présente sous forme d’un Colloque international fictif réunissant les « professeur-e-s » des diverses disciplines : une médecin (Stéphanie Cardi), deux philosophes (Lise Roy et Philippe Cousineau) une psychanalyste (Marie-Laurence Moreau) et une primatologue (Dominique Quesnel) dressent le portrait de l’humain du singe au robot. Spécialistes dans leur domaine, ces professeur-es sont aux prises avec les enjeux du transhumanisme, et leurs sujets de recherche témoignent autant d’une science en délire que d’un psychisme gravement atteint.



Source : https://www.bureaudeprod.com/la-fabrik/



3. Angela Konrad / Théâtre-Colloque / Montréal / 1h45




L’essai scientifico-philosophique Les robots font-ils l’amour? (Dunod, 2016) relate une discussion sur fond de désaccord entre un médecin-entrepreneur et un philosophe spécialiste des nouvelles technologies. Tous deux confrontent leurs idées à propos de l’explosion des NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et Cognitique) qui révolutionnent la vie humaine. Faut-il améliorer l’espèce humaine? L’intelligence artificielle va-t-elle tuer l’humain? Peut-on faire l’amour avec un robot? Sous forme d’un colloque international fictif, des experts de diverses disciplines dressent le portrait de l’homme, du singe au robot. Dans un monde où la fiction a dépassé la réalité, le théâtre se doit d’en démontrer les mécanismes tout en instruisant et en divertissant son public. Brecht n’aura pas à se retourner dans sa tombe !





Équipe de création et de production

ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE – ANGELA KONRAD

D’APRÈS L’ESSAI DE – LAURENT ALEXANDRE, JEAN-MICHEL BESNIER

ASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE – WILLIAM DURBAU

CONCEPTION LUMIÈRES – CÉDRIC DELORME-BOUCHARD

INTERPRÉTATION – STÉPHANIE CARDI, PHILIPPE COUSINEAU, DOMINIQUE QUESNEL, MARIE-LAURENCE MOREAU ET LISE ROY

ASSISTANT DE RECHERCHE – JULIEN BLAIS

ADMINISTRATION – MATHIEU MALLET – BUREAU DE PROD

COPRODUCTION – COMPAGNIE LA FABRIK ET ANGELA KONRAD

PRÉSENTATION USINE C, EN PARTENARIAT AVEC MONTRÉAL EN LUMIÈRE


Source : http://usine-c.com/les-robots-font-ils-lamour/



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Hamster de Marianne Dansereau (Théâtre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 03, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



À La Licorne du 6 au 24 mars - http://theatrelalicorne.com

Une production Le Crachoir, en codiffusion avec La Manufacture

Mise en scène de Jean-Simon Traversy

Déjà 2 supplémentaires, les samedis 10 et 17 mars à 20h

https://theatrelalicorne.com/lic_pieces/hamster/


Montréal, le 6 février 2018 - Hamster est le premier texte de la jeune comédienne et autrice Marianne Dansereau dont on a pu voir le second opus, Savoir Compter, à la salle Jean-Claude-Germain du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui en novembre 2017. Récipiendaire de l’édition 2015 du Prix Gratien-Gélinas remis par la Fondation du Centre des Auteurs Dramatiques, la pièce sera portée à la scène du 6 au 24 mars 2018 dans la grande salle du Théâtre La Licorne, dans une mise en scène de Jean-Simon Traversy à qui l’on doit les récentes mises en scène de Simone et le whole shebang, Constellations, Les flâneurs célestes, Yen et Le terrier.



Portée par une nouvelle génération d'actrices et d'acteurs nouvellement diplômée, versatile et étonnante - Pascale Drevillon, Guillaume Gauthier, Zoé Girard-Asselin, Tommy Joubert et Zoé Tremblay - et appuyée par l'expérience et le talent d'Igor Ovadis, la production fera également entendre la voix et la musique live de l'auteure-compositrice-interprète de la relève Lydia Képinski et comptera sur le talent et la complicité de jeunes concepteurs qui ont déjà une feuille de route enviable : Clélia Brissaud, Renaud Pettigrew et Marie-Noëlle Klis. Pour Annick Lefebvre et Le Crachoir, il était important que les mots et les personnages iconoclastes de banlieusards aux cœurs explosés de Dansereau puissent se déployer, avec pour alliés, une bande d'artistes diversifiés, énergiques et singulièrement déjantés. Les voici fin prêts à accueillir le public.



Sur la rive nord de Montréal, pendant le congé de la fête du Travail, la nuit, nous sommes en proie à nous demander : « pourquoi »? Pourquoi Le Vieil Homme Qui Passe La Balayeuse Sur Sa Pelouse s’obstine-t-il à demeurer dans l’abribus pour converser avec La Fille Qui Attend Son Lift alors qu’ils savent tous les deux qu’aucun autobus ne passe à cet arrêt lorsque c’est férié? Pourquoi, au dépanneur du Petro-Canada, Le Gars Qui Compte La Caisse a-t-il peur de sortir de derrière son comptoir pour servir La Madame Qui Rushe Avec Sa Petro-passe, en dépit de l’irritation du Gars Qui Passe La Moppe et des injonctions hystériques de La Fille Qui Arrive À La Job Sur Le Fly Même Si Son Prochain Shift Est Dans Deux Jours? Pourquoi La Fille Qui A Une Jupe Trop Courte Selon Le Règlement n’a-t-elle plus que son hamster à qui raconter ses tourments, assise, au parc, sur le genre de tunnel jaune parfait pour aller te geler la face les soirs de semaine? Et comment ces fragments de leur quotidien d’apparence banal s’enchevêtrent-ils pour nous arracher le cœur? À travers des histoires liées les unes aux autres par une ligne sous haute tension, Hamster touche aux univers de la déception amoureuse, de la solitude, de l’errance et de la perte de repères. Dans une langue drue et généreuse, précise et échevelée, la pièce nous offre une vision sensible, drôle et caustique de la banlieue et de ce qui se trame dans les tripes et dans la ferveur de vivre des individus grandiosement petits qui y habitent.



Commentaires de Michel Handfield (2018-03-21)



Qui cherche de la compagnie sans vouloir être trop impliqué? Mais, c’est impossible et, comme un élastique trop étiré, quand ça pète, ça peut nous claquer les doigts ou nous revenir en pleine face !




On est ici dans les problèmes sociaux traités après le fait, car ce n’est pas un hasard que La Fille Qui Attend Son Lift soit à l’arrêt d’autobus face à ce Petro-Canada même s’il n’y a pas d’autobus ce jour-là. Ce n’est pas un hasard non plus que Le Gars Qui Compte La Caisse soit si mal à l’aise de la voir là. Mais, pourquoi? On le découvrira peu à peu alors que se réécrira l’histoire devant nos yeux, car il y avait un témoin, Le Vieil Homme Qui Passe La Balayeuse Sur Sa Pelouse, qui nous la fera revivre.



La banlieue, oui, mais surtout la jeunesse qui se cherche. Qui est souvent adulte trop rapidement, avec des problèmes trop grands pour eux.


Sexué dès la préadolescence, ayant parfois connu plusieurs partenaires dès l’adolescence, que reste-t-il à découvrir? On est loin des jeunes filles des années 1950 et 1960 qui mettaient les talons hauts de maman pour jouer à la femme ! Parfois déjà désabusées à 15 ou 16 ans, elles noient leurs désillusions dans l’alcool et la drogue; ont même parfois connu la jalousie, la « violence conjugale » avec leur petit copain et la vengeance face à une rivale sans être en couple. Même l’avortement peut déjà faire partie de leur passé d’adolescent(e).


Si la banlieue joue un rôle, c’est dans la proximité, voir la promiscuité. On est proche, plus qu’en ville. Alors, si on a des problèmes amoureux, de comportements ou n’importe quoi d’autre, ça fait rapidement le tour de la communauté. Difficile aussi de changer d’école ou de fréquenter des activités ailleurs. On se voit veux veut pas. Le jugement y est peut-être plus sévère aussi, surtout si la communauté est tricotée serrée. La différence, la délinquance y est certainement plus difficile à vivre qu’en ville, car y existe un certain anonymat. On y connait moins ses voisins. On peut plus facilement se trouver des activités dans d’autres milieux nous ressemblant davantage. Bref, on peut plus facilement se faire une vie à notre image en ville que dans un petit milieu.



Mais, attention. Cet anonymat fond en partie avec les réseaux sociaux, même en ville. Le privé y devient de plus en plus public, parfois même planétaire. En ce sens, cette pièce est aussi une symbolique du village global. De quoi réfléchir tant dans les petits milieux que dans les grandes villes où l’on se croit - à tort - invisible.



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ELLE RESPIRE ENCORE de Jérémie Niel (Danse)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 03, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Agora de la danse / http://agoradanse.com/


Terminé. Œuvre déconseillée aux moins de 16 ans.


Le spectateur devient le témoin d’une foule qui s’agite. Ce sont quinze protagonistes qui se retrouvent dans un huis clos proposé par Jérémie Niel et qui, malgré leurs différences, respirent ensemble... Oui, mais jusqu’à quand?


Une foule qui s’agite... tels les habitants d’un immeuble qu’on observerait d’en face, avec chacun ses enjeux individuels, mais qui pourtant constituent un tout. Telle une fourmilière où chacun a sa place, son rôle à jouer.


Compagnie : PÉTRUS

Mise en scène et chorégraphie : Jérémie Niel

Interprétation : Florence Blain Mbaye, Samuel Bleau,

Philippe Boutin, Karina Champoux, Bill Coleman, Angie Cheng,

Simone Chevalot, Peter James, Pascale Labonté, Elizabeth Langley, Brianna Lombardo, Louki Mandalian, Peter Trosztmer

Musique : Alexandre St-Onge

Assistant metteur en scène : Jonathan Riverin

Conseillers artistiques : Catherine Gaudet, Frédérick Gravel

Costumes : Laurence Mongeau, Sylvain Genois

Éclairages : Régis Guyonnet

Direction technique : Vincent Santes

Résidences de création : Agora de la danse, Compagnie Marie Chouinard

Coproduction : Agora de la danse, Danse-Cité, Pétrus

Codiffusion : Danse-Cité



Commentaires de Michel Handfield (2018-03-21)



Pièce-danse particulière, car on était à l’orée du théâtre. Deux interprétations possibles ici : l’immeuble, comme dans la présentation officielle (plus haut), ou la mémoire.




Mais, d’abord, c’est l’interprétation que j’aime de la danse. Même si on nous raconte une histoire, un trait de vie, comme ici, il y a toujours ce côté prêtant à interprétation. Ce côté psychanalytique. C’est une posture que j’aime. Un trait de ma formation de sociologue? Laissons la parole à Fernand Dumont :


« Le sociologue, c'est du moins ma conviction, ne prend pas place sans réticences dans les "mouvements sociaux" ou la "lutte des classes". Il le fait comme citoyen ..., mais la pratique de la sociologie ne lui confère pas le statut de Citoyen, avec majuscule. Somme toute, l'ambition de notre métier est modeste: alors que les hommes font l'histoire, courent vers des objectifs et des fins, par un mouvement de renverse assez singulier, nous essayons de comprendre pourquoi. Alors que les sociétés descendent les rivières du temps qui mènent à un avenir hypothétique, il nous revient de les remonter vers leurs sources. Nous procédons ainsi, pour les sociétés, un peu comme le font les psychanalystes pour les personnes. Nous reconstituons des genèses. Pour commencer. Car le recours aux genèses est aussi révélations des possibles. » (1)



Effectivement, on peut voir différents occupants d’un immeuble dans « Elle respire encore » qui tourne autour d’une personne âgée. Ses voisins par exemple. Peut-être aussi des membres de sa famille, car certaines vont la voir. Il y en a même une qui lui fait des reproches. Elle vit encore la vieille. On a ainsi droit à différents personnages plus ou moins surs d’eux, plus ou moins jeunes. En amour, en chicane, en recherche de qui ils sont. Avec des hauts et des bas. Des amitiés et des conflits. Bref, la vie puisqu’un édifice à logement intergénérationnel peut nous en offrir un échantillon avec des gens qui se parlent ou ne se parlent pas, plus ou moins social, plus ou moins avenant…



Mais, « par un mouvement de renverse assez singulier » comme le dit Dumont, on peut aussi y voir une vieille qui se remémore sa vie; avec les différents personnages qui ont tourné autour d’elle. Ses états d’âme, ses joies, ses peines et ses conflits à différentes époques. Si l’on se croit tous différents, on ne l’est pas tant que ça. Sinon, il n’y aurait pas de « T-shirt one size » que tout le monde achète ni d’émissions de télé écoutées par le quart ou la moitié du Québec en même temps. Ce n’est pas innocemment que les sociologues peuvent faire des sondages d’opinion et les gens du marketing identifier nos traits de caractère pour mieux nous vendre des produits. C’est qu’on est pas mal plus semblable qu’on ne le croit.




Si on peut voir « Elle respire encore » sous ces deux angles , de l’extérieur (les locataires d’un immeuble) ou de l’intérieur (une histoire de vie), c’est que nous avons pas mal de traits communs même si on ne veut pas se l’avouer. L’individualisme qui s’affirme avec le même jean savamment déchiré aux genoux, le même café à la main et jouant le même jeu à la mode sur son portable que son voisin n’est peut être pas si différent que ça après tout. Une illusion; comme la danse qui nous offre une histoire de vie ! Qui l’a remarqué?


Note


1. Fernand Dumont, Sociologie et Sociétés, avril 1979, Vol. XI no. 1, pp. 7-8




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Rouge 4