Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique !


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut !


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise !

On est sceptique, cynique, ironique et documenté !


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 20 04, du 2018-04-27 au 2018-06-15.


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

CP 37308

Succ Marquette

Montréal (QC) H2E 3B5


Le Noyau !


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696


Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Nos Éditos Facebook du 2018-04-22 au 2018-06-15 (en version corrigée et, parfois, augmentée) :


Le vrai monde…. Et les autres sont quoi?

Le pays… pas sûr !

Montréalais d'origine et fier de l’être

On préfère l'aveuglement volontaire

Ces gens contre l'oléoduc sont-ils prêts à abandonner la voiture à essence? Suivi de Je suis écolo, mais réaliste.

Montréal et le réseau routier : on ne peut paver le fleuve !

Revenir aux bases

Pour les journalistes et chercheurs

Moi aussi je suis multiple

Et, pourtant, on veut que les enfants réussissent

Regardons-nous agir

Le problème du Bloc Québécois , c'est l'objectif

Bixi

Pas de spécialistes, mais des gens malléables et adaptables

Vous cherchez des coupables?


Nos brèves du 2018-04-18 au 2018-06-15 (en version corrigée et, parfois, augmentée) :


Complaisance contre l’environnement

Reprendre l'éducation en main

Il faut favoriser la fluidité des autos… Ce n’est pas la solution, je crois.

Multilatéralisme, mondialisation, économie sociale

Plusieurs de mes violettes africaines en fleurs

L’assistant trop humain de Google

Prier pour s'éclairer ne remplacera jamais une lumière !

Donneur de leçons...

Police : besoin de revoir le modèle

Mauvais message environnemental

Mon Tour de l’ile 2018

Gauche moraliste et droite libertaire

Pour ceux qui croient au complot juif...

Le problème de la banlieue

La CAQ : Un recul dangereux

Les progressistes non souverainistes se cherchent un nid. Prêt à tout?

Police : Et la vision sociale?

Déjà 6 ans...

Points de vue de la science discordant avec les idéologies révisionnistes

Bizarrerie sur rue

Appel d’offres de la STM

J'en connais qui disent que les armes ne tuent pas

Parc Frédéric-Back

Le Parti conservateur et plus dangereux que Trudeau

Ouch... Les groupuscules idéologiques ont la part belle.…

On voit toute la force des idéologies et des relations publiques...

Alexandre Taillefer au PLQ

L’exemple du privé?

Lire une chronique

Pas sûr qu'on soit sur la bonne voie concernant l’environnement

Injuste envers Bombardier

Ça s'appelle le néolibéralisme

Danger des idéologies

Gauche et droite, parfois déconnectée

Les tiers pays surs

Ville/Banlieue...

Notre excuse préférée ne fonctionne pas en éducation

Je suis d'accord… avec le péage urbain

À quoi sert de faire une autre autoroute?

Lisé-Trump, mêmes solutions

Faut être con !

Jour de la terre 2018

Dans une société non genrée

La baguette magique de Justin !


Anars et éducation


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


La porte, Opéra/Conte

De l’héroïsme au cinéma = RBG, Deadpool 2, Solo : A Star Wars Story

LES CHAISES (TNM)

34e Vues d’Afrique

Avengers : Infinity War

Une vie violente



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Vous trouverez ici des éditos, essais et reportages de la revue Societas Criticus.



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Nos Éditos Facebook du 2018-04-22 au 2018-06-15 /Vol. 20 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 20 no 04, Éditos : www.societascriticus.com


Ces commentaires ont d’abord été publiés directement sur Facebook, n’étant pas devant mon ordinateur au moment de les écrire et ne voulant pas perdre une idée. Ils ont été rédigés en mangeant, en métro, en autobus ou en vélo sur ma tablette ou mon cellulaire ! Ce n’est pas parce que ce fut d’abord rédigé sur Facebook que ça enlève de la valeur au texte. Mais, ça explique qu’il soit parfois corrigé et augmenté pour publication ici.


Michel Handfield (2018-06-15)


Les textes éditos :


Le vrai monde…. Et les autres sont quoi?

Le pays… pas sûr !

Montréalais d'origine et fier de l’être

On préfère l'aveuglement volontaire

Ces gens contre l'oléoduc sont-ils prêts à abandonner la voiture à essence? Suivi de Je suis écolo, mais réaliste.

Montréal et le réseau routier : on ne peut paver le fleuve !

Revenir aux bases

Pour les journalistes et chercheurs

Moi aussi je suis multiple

Et, pourtant, on veut que les enfants réussissent

Regardons-nous agir

Le problème du Bloc Québécois , c'est l'objectif

Bixi

Pas de spécialistes, mais des gens malléables et adaptables

Vous cherchez des coupables?



Le vrai monde…. Et les autres sont quoi? (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-10)


Si Trump va trop vers le centre, il doit ensuite se dédire pour répondre aux attentes de sa clientèle de droite. Le vrai monde, comme si les autres étaient du faux monde. Rien de plus dangereux, comme pour les nazis qui séparaient les ariens purs des autres, dit des dégénérés, n'ayant pas plus de droits que des animaux. On pouvait faire subir n'importe quoi à ses sous-hommes pas davantage considérés que des bêtes ou des insectes. Attention, danger face à ce conservatisme qui flatte le manque d'éducation et se moque de la science et des intellectuels. Ça fait peur.


Mais, la droite populiste monte un peu partout. Trump fait des émules. Encore plus décourageant.



Éditos Facebook du 2018-04-22


Le pays… pas sûr !


1) Analyse intéressante. Mais, pourquoi pas un programme qui permet la réalisation du Québec à l'intérieur du Canada avec l'utilisation de la clause nonobstant? On veut être chez soi, on peut aussi l'être à l'intérieur d'un ensemble collectif : ce serait l'approche condo du Québec. (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-09)


C’était mon mot suite au texte de Joseph Facal, PQ : un étrange silence, journaldemontreal.com, 9 juin 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/06/09/pq-un-etrange-silence



2) De toute façon, on a le choix entre mettre de l'eau dans son vin au Canada ou faire des concessions ensuite si l’on veut entrer dans les accords existants comme l'ALÉNA. (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-06)


C’était mon mot suite au texte de Jonathan Trudeau, Y’en aura pas de pays !, journaldemontreal.com, 6 juin 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/06/06/yen-aura-pas-de-pays



Éditos Facebook du 2018-04-22


Montréalais d'origine et fier de l’être (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-03)


En allant voir l’opéra-conte « La Porte » au conservatoire, je suis passé au coin de la rue de Grand-Pré, où ma mère est née (Lucille Benoit). Avec quelques recherches, je l'ai trouvé dans le recensement de 1921. Elle n'avait que quelques mois à l’époque. Voici une photo de la rue de Grand-Pré coin Villeneuve.








Voici l’image JPEG de cette page du recensement de 1921. Chose particulière, le recenseur s'appelait Handfield ! Quand je dis que je suis montréalais d'origine, c'est ça qui est ça.








Éditos Facebook du 2018-04-22



On préfère l'aveuglement volontaire (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-28)



Moi, je suis de centre gauche et j'ai toujours dit que si la droite faisait souvent un bon diagnostic, ses solutions allaient trop souvent vers le privé. De l'autre côté, la gauche dilue trop souvent ses solutions pour inclure si large que ça crée de nouveaux problèmes plutôt que d'en résoudre un. Par exemple, on veut la laïcité sans toucher l'héritage catholique pour ne pas froisser les catholiques de gauche qui ont été à l'origine de certains groupes sociocommunautaires et syndicaux. On préfère ainsi dire que le crucifix de l'Assemblée nationale - mis là par Duplessis pour sceller son alliance avec la droite catholique - n'est pas religieux. Bref, on préfère l'aveuglement volontaire à la réalité historique.



Il y a quelques années j'ai passé près de me présenter pour le parti vert au Québec (je ne l'ai pas fait vu que j'écris sur la politique); j'ai voté Trudeau, mais j'aimerais un parti libéral démocratique (fusion avec le NPD); je rêve à plus de forces régionales et à un Parlement de l'Amérique comme il y a un Parlement européen. Équipé pour discuter tard. : )



C’était mon mot en réponse à ce texte que j’ai partagé : Richard Martineau, Interdit aux gens de droite, journaldemontreal.com, 29 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/29/interdit-aux-gens-de-droite



Éditos Facebook du 2018-04-22



Ces gens contre l'oléoduc sont-ils prêts à abandonner la voiture à essence? (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-27)



Avoir une voiture électrique, prendre le transport en commun, faire du transport actif (vélo, marche, course, etc.) et de l'autopartage. Sinon, ça sert à quoi de manifester contre le transport du pétrole si on en transporte dans nos véhicules? Nous, on est allé en auto électrique pour le défi « tête rasée » de Sylvie. Ça, c'est un vrai geste.



C’était mon mot en réponse à ce texte que j’ai partagé :


La Presse canadienne, Le projet d'oléoduc Trans Moutain décrié à Montréal, lapresse.ca, 27 mai 2018 :

www.lapresse.ca/actualites/environnement/201805/27/01-5183397-le-projet-doleoduc-trans-moutain-decrie-a-montreal.php



Éditos Facebook du 2018-04-22




Je suis écolo, mais réaliste. (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-31)


Membre de Communauto, je sais que parfois je peux prendre une voiture électrique et que d'autres fois je dois prendre un hybride. Bref, je dois transporter du pétrole dans la voiture. Alors, je ne manifeste pas contre le transport du pétrole, mais je plaide pour la diminution de son utilisation, l'investissement public en transport en commun et infrastructures de transport actif (marche, vélo par exemple), et pour qu'on choisisse toujours le moyen de transport le plus efficace au lieu d'avoir le réflexe à l'auto. Et, même quand je dis ça, je passe pour un anti autos.


C’était mon mot suite au texte de Richard Martineau, Justin : fini, les culottes courtes !, journaldemontreal.com, 31 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/31/justin-fini-les-culottes-courtes



Éditos Facebook du 2018-04-22



Montréal et le réseau routier : on ne peut paver le fleuve ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-01)


Pas dur à comprendre : on ne peut paver le fleuve, ni faire plus de stationnements en ville, ni passer les autobus au-dessus du trafic alors ou on fait davantage de lignes de métro dans Montréal ou on reste pris avec le problème. Si on fait de nouveaux ponts, ils doivent être pour des tramways, vélos et piétons. Imaginez deux ponts, un vers Laval et un autre vers la Rive-Sud donnant sur Saint-Laurent avec des tramways qui traversent cette artère de Montréal par exemple. En voilà une solution.



C’était mon mot en réponse à ce texte que j’ai partagé :

Hugo Duchaine, Le réseau est déjà saturé à Montréal, journaldemontreal.com, 31 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/31/le-reseau-est-deja-sature-a-montreal



Éditos Facebook du 2018-04-22





Revenir aux bases (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-26)


Moi, j’éliminerais même les congés religieux pour revenir à la base de ces fêtes : solstice d'hiver, équinoxe de printemps, solstice d’été, équinoxe d'automne, etc. parce que les religions ont tout simplement repris ces fêtes païennes, basées sur l’observation de phénomènes naturels, pour en faire des fêtes religieuses, comme Noël, fête de la lumière, ou Pâques, qui signifie la renaissance, par exemple.



C’était mon mot en réponse à ce texte que j’ai partagé :

Richard Martineau, La faute à Drainville, journaldemontreal.com, 26 mai 2018 : http://www.journaldemontreal.com/2018/05/26/la-faute-a-drainville



Éditos Facebook du 2018-04-22



Pour les journalistes et chercheurs (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-24)



C'est vrai pour tout le journalisme. Il faudrait aussi regarder du côté des chercheurs, universitaires entre autres, car eux aussi peuvent travailler avec des sources à qui on doit assurer l'anonymat.



C’était mon mot suite au texte de Jean-Luc Lavallée, Protection des sources journalistiques : Marie-Maude Denis demande à la Cour suprême d’éviter un « dangereux précédent », journaldemontreal.com, 24 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/24/protection-des-sources-journalistiques-marie-maude-denis-demande-a-la-cour-supreme-deviter-un-dangereux-precedent




Éditos Facebook du 2018-04-22




Moi aussi je suis multiple (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-13)



Tout à fait d'accord. Moi même je suis plutôt libéral et pour un vivre ensemble au plan international. Mais, je suis aussi pour un écologisme plus agressif (près des verts) et près de la social-démocratie au plan local. Au plan continental je serais pour une Amérique comme il y a une Europe, avec son parlement. Je revendique mon américanité et ne la laisse pas aux seuls États-Uniens. On en est loin encore. Et je pourrais continuer. En fait, je pourrais aisément être membre de 2, 3 ou 4 partis, sans nécessairement faire de dons, mais pour aller aux colloques et congrès qui touchent mes sujets d'intérêts que ces partis défendent, car j'aurais à dire.


C’était mon mot en réponse à ce texte que j’ai partagé :


Richard Martineau, Les politico-fluides, journaldemontreal.com, 13 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/13/les-politico-fluides



Éditos Facebook du 2018-04-22



Et, pourtant, on veut que les enfants réussissent (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-05)



Les mères s'intéressent certainement autant à leurs garçons qu'à leurs filles et veulent qu'ils soient aussi heureux qu’elles. Alors, pourquoi cette division et cette opposition des sexes?



Ça me fait penser à l'esprit de foule dans une manif : notre comportement en groupe ne correspond plus nécessairement à nos valeurs personnelles et individuelles.


C’était mon mot suite au texte de Richard Martineau, Deux sexes, deux mesures, journaldemontreal.com, 5 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/05/deux-sexes-deux-mesures 



Éditos Facebook du 2018-04-22


Regardons-nous agir (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-30)


Je lis souvent sur l'internet toutes ces théories du complot; que l'on est conduit par quelques riches sur la planète comme si l’on n'était pas libre de nos actions. C'est facile de dire que c'est « l'Establishment » (monde des affaires, un ou deux riches, etc.) qui contrôle les partis politiques ou nous contrôle, mais regardons-nous agir. Ce sont les membres et les citoyens qui vont voter ou pas; qui achètent ou pas certains produits d'ici ou d’ailleurs. Ce sont les députés et les gens de l'exécutif des partis politiques qui mettent leur poids sur certaines propositions, que ce soit pour ou contre, parfois même contradictoire comme de défendre à la fois le pétrole bitumineux et l'environnement; l'exploitation des gaz de schiste d'Anticosti et l'environnement; de favoriser l'hydroélectricité et d’en accroitre le prix... Bref, ce n'est pas si extérieur que ça aux partis politiques comme s’il existait une force occulte qui les dirigeait contre leur gré ! Excuse trop facile.


En fait, on fait souvent des compromis en politique parce que les milieux d'affaires ont parfois besoin du politique ou des écolos et vice versa selon les dossiers à faire avancer, parce que les citoyens demandent des emplois et des routes même si on rêve d'un environnement pur... En fait, le même citoyen qui va dire qu'il est pour le Québec d'abord et être contre le train de la caisse de dépôt, parce qu'il sera fait aux Indes, va préférer une auto japonaise ou coréenne plutôt que de prendre un bus fabriqué au Québec et conduit par un citoyen du Québec. C'est ça la réalité.


Il faut lire le Discours de la servitude volontaire de La Boétie.

https://fr.wikisource.org/wiki/Discours_de_la_servitude_volontaire



Éditos Facebook du 2018-04-22



Le problème du Bloc Québécois, c'est l'objectif (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-30)



Il fut fondé pour faciliter la souveraineté, mais dépend de l'action, ou de l'inaction, des acteurs du Québec. Quand même elle (Martine Ouellet) dirait que le seul objectif du bloc est de faire à la souveraineté, ce parti ne peut déclencher un référendum au Québec. S'il le faisait, ce serait même une ingérence d'un parti élu à Ottawa. Alors, cet objectif étant sur la glace, même au PQ d’ailleurs, leur reste de défendre les intérêts du Québec. Ce faisant, surtout s'ils réussissent, ce n'est pas une bonne nouvelle pour les souverainistes purs et durs, car ça montre que le fédéralisme peut fonctionner. Alors, l'objectif est-il la souveraineté ou de travailler pour le Québec au sein du parlement fédéral? Voilà la question du Bloc quitte à nuire à l'objectif de la souveraineté. Et, cette question se pose avec plus de force plus on est loin d'un référendum passé et d'un référendum à venir. C'est une situation intenable pour qui que ce soit.


Alors, trois choix pour le Bloc Québécois :


1. Le bloc peut toujours marteler sur la souveraineté sans défendre les intérêts du Québec. À chaque problème tu dis qu'il n'y a pas de solution possible à Ottawa autre que de sortir du Canada. Voilà la solution Martine.


2. Le bloc trouve des voies de solutions pour le Québec, ce qui est la vision des dissidents, mais ça montre en même temps que le fédéralisme peut évoluer.


3. Le bloc se transforme en parti des régions du Canada pour un nouveau partage des pouvoirs !


Si la chicane continue, le bloc va disparaitre.



Éditos Facebook du 2018-04-22


Bixi (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-28)



Ma première utilisation cette année, du gym (Fit for life) à Saint-Michel (photo). Toutes les municipalités qui se disent des villes devraient en avoir pour les courts déplacements urbains.


Les trottoirs devraient aussi être obligatoires pour s'appeler une ville. Sinon, c'est une campagne.



Selon moi, la place publique et le trottoir, pour jaser avec des voisins et des inconnus, sont essentiels à la cité comme l'était l'Agora au temps de Socrate (https://socratealagora.fr/presentation.html), car il permet de discuter de la chose publique. Chacun dans son auto, c'est l'individualisme-roi, tout le contraire de la société, milieu des débats de l'historicité. Un petit salut à Alain Touraine en ce 50e anniversaire de mai'68.




Éditos Facebook du 2018-04-22



Pas de spécialistes, mais des gens malléables et adaptables (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-28)


Pas surpris, car j'ai déjà passé, mais pas réussi, un examen pour du recrutement au ministère de l'Environnement. Première surprise : c'était le même examen qu'on soit sociologue, chimiste, comptable, ingénieur.... Seconde surprise: ça portait davantage sur des normes chiffrées que sociales. Pourtant, la protection de l'environnement passe d'abord par des changements de comportements. Là, ça semblait davantage passer par des comités internes à l'entreprise, selon leur taille, et les vérifications étaient basées sur les chiffres. Dans ma petite tête , ça ne passait pas. Je me disais, pourquoi tant de chiffres plutôt que des vérifications au hasard peu importe la taille des entreprises, car des chiffres, ça se manipule ! Moi, ce type d'examen me signalait déjà un problème.


On limite les inspections, on limite la formation des entreprises et on favorise le strict minimum si c'est rentable, cela sans se soucier de toute la chaine environnementale. On exporte en Chine, car on a moins besoin de trier, donc des économies pour les entreprises. Mais, les effets sur le réchauffement climatique du transport? Qui en tient compte? Ce n'est pas dans la logique environnementale...


Moi, mes questions auraient porté sur la compréhension du dossier environnemental, sauf que ça ne peut entrer dans une logique fonctionnariale, car dans un an ou deux un ministère peut perdre du financement, selon la politique en vigueur, et le/la fonctionnaire peut changer de ministère...


Dans un tel régime, il ne faut pas de spécialistes, mais des fonctionnaires malléables et adaptables aux changements de vision de l'État. C'est ce que j'ai compris. Et ça donne l'État que l'on a. (1)


Mise à jour (2018-06-14)


Ça donne aussi la crise qui s’ensuit depuis parce que personne ne contestait cette façon de faire : tout récupérer pêlemêle et vendre en vrac en Chine – sans tenir compte des gaz à effet de serre dans le transport par exemple - au lieu de voir à répondre aux besoins des entreprises déjà existantes ici, dans le papier par exemple, et de faire de la recherche pour améliorer nos pratiques. Cela donne donc des aberrations comme ceci :



« Alors que le Québec n'arrive plus à exporter son papier collecté dans les bacs bleus ou verts, les papetières québécoises doivent en importer du reste du Canada et des États-Unis. Les ballots sortant des centres de tri sont tout simplement trop contaminés pour être utilisés. » (2)


Si c’est le cas du papier, ce l’est certainement dans d’autres secteurs de la récupération et de la réutilisation de ces matières. Ne me dites pas qu’on n’aurait pas pu mettre le CRIQ (Centre de recherche industrielle du Québec) et des centres de recherche universitaires dans le coup? Que des fonctionnaires n’auraient pas pu vérifier cela et y penser depuis longtemps? Mais, ça, c’est au niveau des idées que ça se trouve en discutant avec des candidats potentiels, non avec des examens mathématiques comme j’en ai vu dans ces concours ! Je ne me suis jamais senti à l’aise devant ces examens soi-disant neutres alors que si je postulais pour un poste c’était parce que je croyais avoir des idées à proposer et que défendre l’environnement ce n’est pas neutre, mais de prendre position.


Notes


1. C’était mon mot original suite au texte dAlexandre Shields, Le papier récupéré au Québec ne vaut presque rien, ledevoir.com, 28 avril 2018 :

https://www.ledevoir.com/societe/environnement/526394/du-papier-recupere-bon-que-pour-les-dechets


2. Pierre-André Normandin, Le bac vert est dans le rouge, lapresse.ca, 14 juin 2018: www.lapresse.ca/environnement/politique-verte/201806/13/01-5185723-le-bac-vert-est-dans-le-rouge.php



Éditos Facebook du 2018-04-22



Vous cherchez des coupables? (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-22)


Pas compliqué à trouver : il y a un gouvernement qui a fait coupures, coupures et coupures de services. On coupé aussi l'aide sociale pour les gens aptes au travail. Mais, les engagerait-on? Pas sûr.


Beaucoup de diplômés universitaires ont des difficultés d'emplois parce que si tu n'es pas tout à fait dans la bonne coche, on ne te donnera même pas la chance de montrer que tu peux le faire. En même temps le ministère de l'Éducation parle de compétences transversales en éducation ! Bulshit !




Avec bac et maitrise en sociologie, je travaille à temps partiel dans une « job » que j'avais faite dans mes emplois étudiants. À l'époque je n'aurais pas continué mes études et être resté dans cet emploi, car on embauchant dans ce temps-là, je serais retraité depuis des années. Alors les coupables : ceux qui ont subventionné les petits amis et les grandes entreprises au lieu de réinvestir dans le bien public et le soutien à la population.



À l'heure de la société de l'information, où est la place du livre électronique et de la tablette par exemple - qui ne sert pas qu'à faire des jeux - dans l'éducation publique? Au privé on l'utilise ! Forme-t-on les analphabètes technologiques de demain? Une société à deux vitesses : l'élite de demain au privé et les autres au public? L'égalité des chances? Ça dit quoi au gouvernement? Vous cherchez des coupables? Regardez du côté politique.



AUDREY RUEL-MANSEAU, Meurtre de Rosalie Gagnon: la Commission des droits de la personne enquêtera, La Presse, 21avril 2018 : http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201804/21/01-5161988-meurtre-de-rosalie-gagnon-la-commission-des-droits-de-la-personne-enquetera.php





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Nos brèves du 2018-04-18 au 2018-06-15 /Vol. 20 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 20 no 04, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Différents commentaires sur des évènements et des nouvelles sur lesquelles je souhaite attirer l’attention pour différentes raisons. Le titre ou le commentaire explique pourquoi.


Les textes brefs :



Complaisance contre l’environnement

Reprendre l'éducation en main

Il faut favoriser la fluidité des autos… Ce n’est pas la solution, je crois.

Multilatéralisme, mondialisation, économie sociale

Plusieurs de mes violettes africaines en fleurs

L’assistant trop humain de Google

Prier pour s'éclairer ne remplacera jamais une lumière !

Donneur de leçons...

Police : besoin de revoir le modèle

Mauvais message environnemental

Mon Tour de l’ile 2018

Gauche moraliste et droite libertaire

Pour ceux qui croient au complot juif...

Le problème de la banlieue

La CAQ : Un recul dangereux

Les progressistes non souverainistes se cherchent un nid. Prêt à tout?

Police : Et la vision sociale?

Déjà 6 ans...

Points de vue de la science discordant avec les idéologies révisionnistes

Bizarrerie sur rue

Appel d’offres de la STM

J'en connais qui disent que les armes ne tuent pas

Parc Frédéric-Back

Le Parti conservateur et plus dangereux que Trudeau

Ouch... Les groupuscules idéologiques ont la part belle.…

On voit toute la force des idéologies et des relations publiques...

Alexandre Taillefer au PLQ

L’exemple du privé?


Lire une chronique

Pas sûr qu'on soit sur la bonne voie concernant l’environnement

Injuste envers Bombardier

Ça s'appelle le néolibéralisme

Danger des idéologies

Gauche et droite, parfois déconnectée

Les tiers pays surs

Ville/Banlieue...

Notre excuse préférée ne fonctionne pas en éducation

Je suis d'accord… avec le péage urbain

À quoi sert de faire une autre autoroute?

Lisé-Trump, mêmes solutions

Faut être con !

Jour de la terre 2018

Dans une société non genrée

La baguette magique de Justin !



Complaisance contre l’environnement (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-14)


C’était mon mot suite au texte d’Isabelle Porter, Milieux humides: Québec sera moins exigeant envers les promoteurs, Le Devoir, 14 juin 2018 : https://www.ledevoir.com/societe/environnement/530234/milieux-humides-quebec-cede-aux-villes



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Reprendre l'éducation en main (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-14)


C’était mon mot suite au texte de Marco Fortier, L’éducation réduite à une « course à la diplomation », ledevoir.com, 14 juin 2018 :

https://www.ledevoir.com/societe/education/530221/les-indignes-de-l-education


Autre lien : Debout pour l’école > https://ecole.ca.edu/



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Il faut favoriser la fluidité des autos… Ce n’est pas la solution, je crois (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-13)


Sur Saint-Michel j'ai demandé à une policière pourquoi elle n'augmente pas le temps de traverse des piétons quand elle accroit le temps aux autos, car on n'ose pas traverser, notre temps étant à 0. J'ai même manqué un autobus comme ça. Elle m'a dit qu'il faut favoriser la fluidité des autos. Mais, si l’on se fie aux politiques environnementales, ne devrait-on pas plutôt accroitre le temps pour les piétons et les vélos aux dépens de l'automobile? Si on favorise l'auto, que signifie le discours sur l'environnement? Des paroles... Imaginons si la CAQ prend le Pouvoir.


C’était mon mot en réponse à ce texte :


PIERRE-ANDRÉ NORMANDIN, RÉDUCTION DES GES : MONTRÉAL N’EST PAS SUR LA BONNE VOIE, LA PRESSE+, Édition du 13 juin 2018, section ACTUALITÉS, écran 15 : http://plus.lapresse.ca/screens/ea0a2397-19ae-42f7-be8f-b148d4eaec2a__7C___0.html



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Multilatéralisme, mondialisation, économie sociale (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-13)


Fort intéressant comme texte. Perso, je suis d'accord avec le multilatéralisme. Quant à la mondialisation, elle doit faire plus de place à l'économie sociale et doit se pencher sur la délicate question du partage et de la protection des cultures. Par exemple, après 5 ans, les films devraient être disponibles dans toutes les zones, car des films ne sont parfois jamais disponibles pour les cinéphiles à cause de certaines protections régionales. Ça n'aide pas la culture, sa diffusion et son partage.


C’était mon mot en réponse à ce texte que j’ai partagé :


Éric Desrosiers, La mondialisation sera plus forte que Trump, selon Pascal Lamy, ledevoir.com, 13 juin 2018 :

https://www.ledevoir.com/economie/530129/entrevue-pascal-lamy



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Plusieurs de mes violettes africaines en fleurs. (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-10)




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L’assistant trop humain de Google (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-08)


J'ai dit à mon assistant vocal : j'aime. Il m'a suggéré des fleuristes. Je lui ai dit on a des violettes africaines. Je ne paie pas pour des fleurs qu'on a décapitées ! Faut tenir son bout, boutte de boutte ! : )


C’était mon mot suite au texte de l’AFP, Un peu trop humain, l’assistant vocal de Google fait débat, journaldemontreal.com, Jeudi, 10 mai 2018 : http://www.journaldemontreal.com/2018/05/10/un-peu-trop-humain-lassistant-vocal-de-google-fait-debat



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Prier pour s'éclairer ne remplacera jamais une lumière ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-06)


Pfffttt ! Religion et conservateurs sont proches. Manque le savoir et la science. Prier pour s'éclairer ne remplacera jamais une lumière. Elle est de moi.


C’était mon mot en réponse à ce texte que j’ai partagé :


Maxime Bergeron, Trump accuse à tort le Canada d'un incendie en 1812, lapresse.ca, 6 juin 2018 :

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201806/06/01-5184715-trump-accuse-a-tort-le-canada-dun-incendie-en-1812.php




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Donneur de leçons... (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-05)


« (...) les États-Unis restaient le seul pays au monde à ne pas avoir ratifié la Convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant. » Ça en dit long !



C’était mon mot suite au texte de l’Agence France-Presse/Washington, Washington défend la séparation des enfants de migrants de leurs parents, lapresse.ca, 5 juin 2018 :


http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201806/05/01-5184590-washington-defend-la-separation-des-enfants-de-migrants-de-leurs-parents.php



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Police : besoin de revoir le modèle (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-04)



À quand une réforme de la police pour que la seule porte d’entrée ne soit plus seulement celle de patrouilleurs. C'est comme si, pour tous les postes d'une commission scolaire, il fallait commencer par concierge et que l'on montait ensuite aux échelons de professeur, directrice, etc. avec l'ancienneté ! Ça limite la diversité de profils et d'études. Dans une école, les profs n'auront pas le même profil que le concierge. Dans la police, vous pourriez faire un excellent chercheur, mais si vous ne pouvez être patrouilleur, impossible d'entrer. La porte est fermée.


C’était mon mot en réponse à ce texte que j’ai partagé :


PIERRE-ANDRÉ NORMANDIN, SPVM : des dizaines d'allégations criminelles contre des policiers passées sous silence, lapresse.ca, 5 juin 2018 :

http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/201806/05/01-5184492-spvm-des-dizaines-dallegations-criminelles-contre-des-policiers-passees-sous-silence.php



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Mauvais message environnemental (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-04)


Le problème : la ville de Montréal avait décidé de remplacer la collecte par des camions où l'on séparait le papier du reste pour les remplacer par ses camions de vidange.


1. C'est sûr que le verre se brise et contamine le papier.


2. Ça envoie le message que ce sont des vidanges.


Mais, ceux qui ont pensé à ça ont réussi de beaux tests d'embauche, peut-être pas appropriés à la réalité du recyclage, mais bien appropriés aux impératifs de grattage de fonds de tiroirs. Ça coute toujours plus cher après. Et pas de responsabilité. On a répondu à des impératifs budgétaires seulement.


C’était mon mot suite au texte de Pierre-André Normandin, Un virage majeur attendu pour sortir de la crise du recyclage, lapresse.ca, 4 juin 2018 :

www.lapresse.ca/environnement/politique-verte/201806/03/01-5184325-un-virage-majeur-attendu-pour-sortir-de-la-crise-du-recyclage.php




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Mon Tour de l’ile 2018 (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-03)



On est passé devant l'école Baril, belle reconstruction, et le futur site de Radio-Canada. On remarque aussi qu'il y a de plus en plus d'arbres à Montréal.



Photo : La rue Adam, dans Hochelaga, avec l’école Baril à droite.





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Gauche moraliste et droite libertaire (Michel Handfield, Facebook, 2018-06-02)


Quel renversement de situation : la gauche moraliste et la droite libertaire ! Sauf qu'il y a aussi une droite religieuse et une gauche laïque, comme il y a...


Bref, on a maintenant des mouvements de gauche et de droite qui font qu'on peut être à droite de la gauche ou à gauche de la droite sur le spectre des nuances et des chapelles idéologiques ! Facile à comprendre, moins à s'y retrouver !


C’était mon mot suite au texte de Richard Martineau, Un esprit sain dans un corps sain, journaldemontreal.com, 2 juin 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/06/02/un-esprit-sain-dans-un-corps-sain



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Pour ceux qui croient au complot juif, regardez la droite évangélique... (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-28)


C’était mon mot suite au texte de David Cohen, Haut fonctionnaire à la retraite

Les évangélistes américains alliés à l’extrême droite israélienne, ledevoir.com, 28 mai 2018 :

https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/528839/les-evangelistes-americains-allies-a-l-extreme-droite-israelienne



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Le problème de la banlieue (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-27)


Pour ceux qui en veulent à Montréal, le problème est peut-être dans votre cour ! François Legault devrait lire ceci :


CHRISTIAN SAVARD, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE VIVRE EN VILLE, 100 IDÉES POUR AMÉLIORER LE QUÉBEC PROTÉGER L’ENVIRONNEMENT : CIVILISER LE FAR WEST DU DÉVELOPPEMENT URBAIN, LA PRESSE+, Édition du 27 mai 2018, section DÉBATS, écran 6 : http://plus.lapresse.ca/screens/7acc97cc-8871-4fbe-8def-65069660ebd0__7C___0.html



PIERRE-OLIVIER PINEAU, PROFESSEUR TITULAIRE, CHAIRE DE GESTION DU SECTEUR DE L’ÉNERGIE À HEC MONTRÉAL, 100 IDÉES POUR AMÉLIORER LE QUÉBEC PROTÉGER L'ENVIRONNEMENT : IL FAUT CESSER D’INVESTIR DANS LE PROBLÈME, LA PRESSE+, Édition du 27 mai 2018, section DÉBATS, écran 8 :

http://plus.lapresse.ca/screens/b5af7f32-25c3-47a3-ac56-959aef39dbb2__7C___0.html



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La CAQ : Un recul dangereux (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-27)


: ) Quand ta politique ne tient qu'au règne de l'auto et ne tient pas compte de la science, tu représentes un recul dangereux. Et, naturellement, tu ne le comprends pas et tes militants applaudissent. Ça en dit long sur leur idéologie. NON à ce parti !


C’était mon mot en réponse à ce texte que j’ai partagé :


Loïc Tassé, Non à la ligne rose : une gaffe de François Legault, journaldemontreal.com, 26 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/26/une-gaffe-de-francois-legault


En supplément :

Marc-André Gagnon, La CAQ dit non à la ligne rose de Valérie Plante, journaldemontreal.com, 26 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/26/la-caq-dit-non-a-la-ligne-rose



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Les progressistes non souverainistes se cherchent un nid. Prêt à tout? (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-24)


Bonne explication je trouve. Comme on trouve peu de partis politiques progressistes, mais non souverainistes au Québec, les progressistes qui ne croient plus à l’indépendance s'allient aux progressistes fédéralistes et se positionnent pour refaire du PLQ un parti progressiste comme il le fut jadis. A suivre.


C’était mon mot suite au texte de Claude Villeneuve, Tous à gauche !, journaldemontreal.com, 25 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/25/tous-agauche



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Police : Et la vision sociale? (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-23)


Pourtant, il faut une bonne vue pour être policiers et boss de policiers, moi je ne pouvais pas pour cette raison, mais faudrait aussi une bonne vision sociale ! Mais, ça, ça comptait probablement moins dans la sélection.


C’était mon mot en réponse à ce texte :


VINCENT LAROUCHE, DANIEL RENAUD, Deux policiers du SPVM arrêtés pour avoir maltraité un itinérant, lapresse.ca, 23 mai 2018 :

http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/actualites-judiciaires/201805/23/01-5182908-deux-policiers-du-spvm-arretes-pour-avoir-maltraite-un-itinerant.php


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Déjà 6 ans... (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-22)


Quand on lit l'édito du Devoir de ce matin sur la transparence gouvernementale (1), faudrait ressortir nos casseroles !




Michel Handfield (22 mai 2012)

De 20h à 20h15, moi et ma voisine on a tapé de la casserole contre la loi spéciale! D'autres se sont ajoutés. Voir le mouvement sur www.facebook.com/events/384615538257665/





Note


1. Brian Myles, ÉDITORIAL : Réforme de l’accès à l’information : le cynisme en héritage, ledevoir.com, 22 mai 2018 :

https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/528316/reforme-de-l-acces-a-l-information-le-cynisme-en-heritage




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Points de vue de la science discordant avec les idéologies révisionnistes (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-18 et 22)


C’était mon mot en présentation à ces textes que je partage :


- Mathieu Bock-Côté, L’extrême gauche devrait nous inquiéter, journaldemontreal.com, 22 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/22/lextreme-gauche-devrait-nous-inquieter


-Philippe Huneman, Directeur de recherche à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques (CNRS/Université Paris I Panthéon-Sorbonne), Des accommodements avec la liberté d’expression plutôt déraisonnables, ledevoir.com, IDÉES, 22 mai 2018 :

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/528300/des-accommodements-avec-la-liberte-d-expression-plutot-deraisonnables


- Christian Rioux, Le bon sauvage, ledevoir.com, 18 mai 2018 : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/528066/le-bon-sauvage



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Bizarrerie sur rue (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-19)



Les cyclistes doivent suivre le code de la sécurité routière. Est-ce à dire que les voies face à face s'en viennent pour les autos ou est-ce la paresse de paver plus large une piste cyclable? À moins que ce ne soit pour économiser !


(Au marché central, Montréal)






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Appel d’offres de la STM (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-19)


Je cite George, le vrai: « Quand on est con, on est con ». Et je le médite : https://www.youtube.com/watch?v=zMALuEYxK6U


C’était mon mot suite au texte de Michel Girard, L’art de se tirer dans le pied, journaldemontreal.com, 19 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/19/lart-de-se-tirer-dans-le-pied



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J'en connais qui disent que les armes ne tuent pas (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-19)


Cynisme criant de vérité. Et, j'en connais qui disent que les armes ne tuent pas. Alors, avec autant de réalisme, on pourrait répondre qu'abolir les armes n'empêchera pas la chasse. Puisque les armes ne tuent pas, les chasseurs trouveront d'autres moyens de chasser. : )


C’était mon mot suite au texte de Richard Martineau, Une autre fusillade, ouais !, journaldemontreal.com, 19 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/19/une-autre-fusillade-ouais



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Parc Frédéric-Back ce matin en vélo. Ça change du gym. (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-16)










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Le Parti conservateur et plus dangereux que Trudeau (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-15)


Justin et ses Calinours versus Andrew Sheer et la droite chrétienne, prêts à transférer l'ambassade du Canada à Jérusalem lui aussi… (1) Pas fort le Parti conservateur et plus dangereux que Trudeau.


C’était mon mot en réponse à ce texte que j’ai partagé :


Richard Martineau, Michel Gauthier : serein et lucide, journaldemontreal.com, 15 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/15/michel-gauthier--serein-et-lucide



Note


1. ALEXANDRE SIROIS, INAUGURATION DE L’AMBASSADE DES ÉTATS-UNIS À JÉRUSALEM TRUMP, JÉRUSALEM ET… ANDREW SCHEER, LA PRESSE+, Édition du 15 mai 2018, section DÉBATS, écran 2 : http://plus.lapresse.ca/screens/cff22635-608b-4fce-b4a1-339a605109cb__7C___0.html



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Ouch... Les groupuscules idéologiques ont la part belle.... (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-14)



C’était mon mot suite au texte de Jon Henley European affairs correspondent, Populist voters less likely to trust news media, European survey finds, theguardian.com, May. 14Th, 2018 :

https://www.theguardian.com/politics/2018/may/14/populist-voters-less-likely-to-trust-news-media-european-survey-finds



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On voit toute la force des idéologies et des relations publiques... (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-14)


On peut cacher l'enfer derrière la promesse du paradis, la guerre derrière des paroles pacifiques...


C’était mon mot suite au texte de Richard Martineau, Vive le communisme !, journaldemontreal.com, 14 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/14/vive-le-communisme



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Alexandre Taillefer au PLQ (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-10)


Il se place peut-être pour changer ce parti après une défaite à l'élection....



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L’exemple du privé? (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-08)


Quand la droite nous dit de prendre exemple sur le privé pour gérer l'État, car le privé fait des profits...


Fermons-nous les yeux et bouchons-nous le nez, car si la droite fouillait autant les dédales du privé que du public, elle y trouverait bien des choses qu'elle aimerait mieux ne pas savoir.



C’était mon mot suite au texte de Richard Martineau, Le scandale Lafarge : à vomir, journaldemontreal.com, 8 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/08/le-scandale-lafarge-a-vomir



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Lire une chronique (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-08)


L'intérêt de lire un chroniqueur, ce n'est pas d'être en accord avec lui, mais de voir s'il peut me faire avancer en soulevant un point que je n'ai pas vu de ma position. J'ai toujours dit que la droite posait un bon diagnostic des finances publiques, mais que la seule solution qu’elle offre semble le recours au privé, sauf qu'une fois dans le privé on n'a plus de contrôle. Si les routes étaient privées, on n'aurait jamais enquêté sur la collusion... mais on aurait quand même payé leur usage.



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Pas sûr qu'on soit sur la bonne voie concernant l’environnement. (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-07)


C’était mon mot pour suggérer la lecture de ces trois textes :


- Florence Sara G. Ferraris, Aucune mesure prévue pour freiner l’auto solo, ledevoir.com, 7 mai 2018 :

https://www.ledevoir.com/societe/transports-urbanisme/527105/sans-contrainte-pas-de-resultats-disent-les-experts


- Florence Sara G. Ferraris, Politique de mobilité durable : décongestionner nos routes, un défi de taille, ledevoir.com, 30 avril 2018 : https://www.ledevoir.com/societe/transports-urbanisme/526518/reduction-des-temps-de-deplacement-entre-reve-et-realite


- Alexandre Shields, Un comité du Sénat appelle à concevoir une société « sans carbone » après 2030, ledevoir.com, 7 mai 2018 :  

https://www.ledevoir.com/societe/environnement/527107/gaz-a-effet-de-serre-un-comite-du-senat-appelle-a-concevoir-une-societe-sans-carbone-apres-2030



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Injuste envers Bombardier (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-05)


Injuste ici, car on dit que les autres ne subventionnent pas leur industrie aéronautique, sauf qu'ils aident à leur développement par des contrats et le soutien à la recherche militaire.


Après, ils en dérivent avions et moteurs civils. Bombardier, malgré le nom de l'entreprise, n'est pas dans l'avion militaire. On aurait pu les soutenir davantage plutôt que de brailler après coup.


C’était mon mot après la lecture de Richard Martineau, Bombardier a donné son bébé, journaldemontreal.com, 6 mai 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/05/06/bombardier-a-donne-son-bebe



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Ça s'appelle le néolibéralisme (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-01)


Un peu plus à droite, c'est le libertarisme : moins d'État, moins de redistribution, on est tous des entrepreneurs... Les « Je me suis fait seul. » Une autre utopie.


C’était mon mot en réponse à ce texte :


Charles Lecavalier, La pêche au saumon réservée aux riches, journaldemontreal.com, 2 mai 2018 : http://www.journaldemontreal.com/2018/05/02/du-saumon-pour-les-riches



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Danger des idéologies (Michel Handfield, Facebook, 2018-05-01)


Quand l'idéologie se croit la vérité : danger, que ce soit la politique, l'économie, la religion.... De droite, de gauche....


Richard Martineau, Big Brother vous écoute, journaldemontreal.com, 1er mai 2018 : http://www.journaldemontreal.com/2018/05/01/big-brother-vous-ecoute



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Gauche et droite, parfois déconnectée (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-30)


Finalement, pour ne pas dire fatalement, la gauche se ferme les yeux et se dit tout le monde il est beau, tout le monde il est fin, sauf quelques brebis égarées que l'on récupèrera avec quelques incantations, et la droite se dit qu’il y a de l'argent à faire. C'est « business as usual ». Chacun pour soi, on se paie de la sécurité, et tant pis pour les autres. L'individualisme à l'extrême !


En fait existe plus d’une gauche.... comme existe aussi une forme de capitalisme plus solidaire, le modèle de Rhénan, car on se situe sur un continuum allant de l’extrême gauche à l'extrême droite.


Sur les formes de capitalisme, je conseille Capitalisme contre capitalisme de Michel Albert, seuil (points actuels)


C’était mon mot suite au texte de Richard Martineau, Faire des affaires avec le diable, journaldemontreal.com, 30 avril 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/04/30/faire-des-affaires-avec-le-diable


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Les tiers pays surs : une explication de mon cousin dans Le Devoir de ce matin. (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-28)


Stéphane Handfield, Avocat, Il faut revoir l’Entente sur les tiers pays surs, ledevoir.com/ IDÉES, 28 avril 2018 : https://www.ledevoir.com/opinion/idees/526395/il-faut-revoir-l-entente-sur-les-tiers-pays-surs


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Ville/Banlieue... (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-28)


Intéressante explication sur la différence entre le modèle de la ville et de la banlieue; du progressisme et du conservatisme.


C’était mon mot suite au texte de Marie-Michèle Sioui à Québec, Correspondante parlementaire, Élections 2018 : la bataille de Québec, ledevoir.com, 28 avril 2018 : https://www.ledevoir.com/politique/quebec/526435/elections-2018-la-bataille-de-quebec



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Notre excuse préférée ne fonctionne pas en éducation (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-28)

« Certes, le Québec n’est pas le seul à faire face à un tel défi. Mais ailleurs, les choses s’améliorent alors que nous continuons à trainer de la patte. L’Ontario a fait un bond majeur en rehaussant son niveau de diplomation scolaire depuis les quinze dernières années. » (1)


Ça doit être parce que l'Ontario est un pays et que le Québec est dans le Canada, car si nous avions tous les pouvoirs on serait les meilleurs au monde ! Zut, notre excuse préférée ne fonctionne pas. C'est peut-être qu'il faut se relever les manches et cesser de chercher de nouvelles solutions plutôt que de travailler sur les fondamentaux.



Note


1. Fatima Houda-Pepin, Savoir lire, écrire et compter, c’est fondamental !, journaldemontreal.com, 28 avril 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/04/28/savoir-lire-ecrire-et-compter-cest-fondamental



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Je suis d'accord… avec le péage urbain (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-27)


C’était mon mot en réponse à ce texte que j’ai partagé :


Luc-Normand Tellier, Professeur émérite au Département d’études urbaines et touristiques de l’ESG-UQAM, Le péage urbain pour contrer les bouchons de circulation, ledevoir.com/IDÉES, 27 avril 2018 : https://www.ledevoir.com/opinion/idees/526264/le-peage-urbain-pour-contrer-les-bouchons-de-circulation




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À quoi sert de faire une autre autoroute? (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-26)


La planète est à risque selon la science. Et, la science nous dit de réduire notre dépendance au pétrole. Ça passe nécessairement par une diminution de l'usage de l'auto, voir l'abandon de l'automobile individuelle à moyen terme, remplacé par l'autopartage, les transports en commun et le transport actif, alors à quoi sert de faire une autre autoroute? Construisez demain : une ligne de tramway ou un train léger à la place d'une autoroute et de la transformation de Papineau par le fait même. Le pont Jacques-Cartier pourrait-il même accueillir ces nouveaux modes de transport à la place de l'auto, car si on veut atteindre nos cibles environnementales il faut réduire non seulement les déplacements automobiles, mais leur nombre. Donc, réduire les routes et les ponts dédiés aux automobiles d'autant.


Véronique Fournier, L'autoroute de la discorde, journaldemontreal.com, 26 avril 2018 :

http://www.journaldemontreal.com/2018/04/26/lautoroute-de-la-discorde



Menu des brèves du 2018-04-18



Lisé-Trump, mêmes solutions (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-22)


Après, il va nous parler d'ouverture sur le monde. Du grand n'importe quoi....


Se dire et se dédire, puis se redire....


Notre politique ressemble de plus en plus à de la politique spectacle comme au sud. Chaque client a droit à un message qui lui est destiné. : (


C’était mon mot en réponse à ce texte que j’ai partagé :


HUGO PILON-LAROSE, Lisée évoque l'idée qu'une clôture soit érigée au chemin Roxham, lapresse.ca, 25 avril 2018 :

http://www.lapresse.ca/actualites/national/201804/25/01-5162448-lisee-evoque-lidee-quune-cloture-soit-erigee-au-chemin-roxham.php



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Faut être con ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-22)


C’était mon mot suite au texte de CHARLES CÔTÉ, Les oiseaux migrateurs dans la ligne de mire de Trump, La Presse, 22 avril 2018 : http://www.lapresse.ca/environnement/201804/21/01-5162005-les-oiseaux-migrateurs-dans-la-ligne-de-mire-de-trump.php



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Jour de la terre 2018 (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-22)



Pour le jour de la terre, je suis passé porter les piles et fluorescent (accumulé Durand l'hiver) à l'écocentre de mon arrondissement tout en allant au gym en vélo.









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Dans une société non genrée (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-19)


Cherchez pas des « ilelles » pour redéfinir les prénoms dans une société non genrée, car il ne reste que des moi ou toi. Il n'y a même plus de transgenre non plus , car on ne peut transmuter ce qui n'est pas... puisqu’il n'y a plus de genre. Alors, toi, ça va bien? Moi aussi.




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La baguette magique de Justin ! (Michel Handfield, Facebook, 2018-04-18)


« M. Trudeau cherchera aussi à rallier Mme May aux priorités du Canada en vue du G7, qui incluent d'accentuer le combat contre les changements climatiques et un ordre du jour de commerce progressiste et d'égalité des sexes. » (1) ... tout en continuant à soutenir le pétrole des sables bitumineux ! La politique, c'est bien l'art des compromis et des paradoxes.


1. Lee Berthiaume, Greenpeace accueille Trudeau à sa façon au Royaume-Uni, lapresse.ca, 18 avril 2018 : www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201804/18/01-5161465-greenpeace-accueille-trudeau-a-sa-facon-au-royaume-uni.php



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Anars et éducation


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 20 no 04, Éditos : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2018-05-03)



Ce matin j’ai lu ce texte de Richard Martineau sur ces bandes d’anarchistes qui foutent le bordel pour résumer son propos (1), mais je voulais un temps de réflexion avant de répondre. Cela a donné cet édito.


D’abord, ce ne sont pas des anarchistes, mais des casseurs qui aiment semer le chaos. Comme l’a écrit Malatesta en 1897 :


« Si nous croyons qu'il ne pourrait pas y avoir d'organisation sans autorité, nous serions des autoritaires, parce que nous préférerions encore l'autorité qui entrave et rend triste la vie à la désorganisation qui la rend impossible. » (2)



Ensuite, « pour ceux qui croient que les anars sont des marginaux sans éducation », comme je l’ai déjà écrit dans une critique de livre (3), une petite surprise vous attend si vous lisez sur le sujet :


« Au contraire, plusieurs des penseurs du mouvement sont des intellectuels. Alors, on devrait faire lire ce livre aux jeunes du secondaire qui se réclament de l'anarchisme et disent que l'éducation ce n'est pas important pour eux. L'éducation est une des bases de la pensée. Cependant, il est vrai que les anars ont su dépasser ce qui y était idéologique selon eux. Mais, pour cela, il a d'abord fallu qu'ils s'éduquent ! Ils ont d'ailleurs fait leurs classes. Kropotkine, par exemple, était Géographe (p. 67) et Noam Chomsky est linguiste ! (p. 82) » (4)



Bref, pour moi, quelqu’un qui se dit anar devrait d’abord étudier pour changer le monde au lieu de quitter l’école pour aller squatter et faire le « squeegee » (5) au coin d’une rue, ni tout briser et scander que « le système c’est de la marde » en affrontant des policiers dans des manifs. Il devrait plutôt se donner les outils nécessaires, en commençant par revendiquer une bonne éducation libre et gratuite, de l’éducation populaire et un bon système de formation continue pour tous, tant dans le système scolaire qu’en entreprise.



Moi, j’aimerais bien pouvoir enseigner à une ou deux classes de soi-disant anars dans une école secondaire, mais, diplômé en sociologie, je n’ai pas le droit. Pendant ce temps, on apprend que pour le « Décrochage scolaire : l'écart entre garçons et filles, [est] le pire au pays » (6) en ce moment au Québec. On peut bien se remémorer le bond en avant que nous avait fait faire la Commission Parent (7), sur laquelle on trouvait le sociologue Guy Rocher (8), et la Commission d’enquête sur l’enseignement des arts au Québec (9), présidée par Marcel Rioux, sociologue lui aussi (10), mais il est loin ce temps, les années 1960, où le Québec voulait se moderniser et se développer.



Ce qui a changé, depuis, c’est qu’on pense maintenant l’éducation et les services publics non plus en termes de développement, mais de contraintes et de couts comme si éduquer ne rapportait pas, mais coutait quelque chose. Toujours surpris de voir des jeunes décrocher et aller travailler comme s’ils ne voulaient pas être un fardeau pour a société, car on leur dit souvent que ça coute cher l’éducation et qu’on n’a pas les moyens de payer. D’ailleurs, on fait plein de programmes de contournement qui mènent à des « diplômes bidons » pour « analphabètes fonctionnels ». (11) À tort en ce qui concerne l’éducation selon moi, car c’est un investissement dans l’avenir. Encore faudrait-il engager nos gens et les former aussi en emploi, car combien de personnes ne trouvent pas de travail en même temps qu’on parle de pénurie de main-d’oeuvre? Si c’est le cas, c’est en partie parce qu’il y a inadéquation entre les gens disponibles et les besoins; parce que l’on ne reconnait pas assez les compétences développées hors de l’école et qui ne donnent pas toujours un papier; et, enfin, parce que l’on ne forme pas les gens en milieu de travail.



Avec les technocrates modernes, on est loin de ces penseurs des sciences sociales des années 1960 où tout était à faire ! Maintenant, comme pour nos routes, tout est à refaire et pas seulement la brique, car faire école, Socrate nous l’a montré, c’est d’abord une posture, pas un édifice. Pendant qu’on s’opposait entre fédéralistes et nationalistes, le monde a changé et on n’a pas suivi. On a du rattrapage à faire.


: )


Notes


1. Richard Martineau,  Encore la racaille, journaldemontreal.com, 3 mai 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/05/03/encore-la-racaille


2. Malatesta, E., « L'Agitazione », Ancône, Nos 13 et 14, 4 et 11 juin 1897, cité in Révolution et réaction, in Guérin, Daniel, 1976, Ni Dieu ni Maître, Paris: FM/petite collection Maspero, tome III, p. 9. (Vous le trouverez aussi à la page 9 du volume II de l’édition de 1999, France, La Découverte/poche.)


3. Commentaires de Michel Handfield (Societas Criticus, Vol 12 no 5, 28 novembre 2010 : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2006597) sur l’essai de Normand Baillargeon, 2008, L’Ordre moins le pouvoir. Histoire et actualité de l’anarchisme, Édition revue & augmentée (format poche), Marseille (France) : Agone, ISBN : 978-2-7489-0097-2, 224 pages, 11 x 18 cm : http://atheles.org/agone/


4. Ibid.


5. « Activité (pratiquée par des jeunes) qui consiste à laver, contre rémunération, le pare-brise des voitures à l’arrêt des automobilistes aux intersections. » C’est la note 2 d’un article de Véronique Denis, Pour comprendre la pratique du « squeegee » à Montréal, Un article de la revue Criminologie, Volume 36, Numéro 2, Automne, 2003, p. 89–104 sur Érudit : https://www.erudit.org/fr/revues/crimino/2003-v36-n2-crimino701/007868ar/


6. Agence QMI, Décrochage scolaire : l'écart entre garçons et filles, le pire au pays, journaldemontreal.com, Mercredi, 2 mai 2018 : www.journaldemontreal.com/2018/05/02/decrochage-scolaire-au-quebec-beaucoup-reste-a-faire-1


7. Commission royale d'enquête sur l'enseignement dans la province de Québec. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_Parent


8. https://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Rocher


9. https://rapport-rioux.uqam.ca/le-rapport-rioux/


10. Je l’ai eu comme professeur à l’Université de Montréal. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Rioux


11. DAPHNÉE DION-VIENS, Le Québec décerne des «diplômes bidons»

Le ministère de l’Éducation accorde chaque année des certificats à des analphabètes fonctionnels, in Le Journal de Montréal, Lundi, 3 octobre 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/10/02/le-quebec-decerne-des--diplomes-bidons





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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Vous trouverez ici les textes Cinéma, Théâtre, Livres, Expositions et autres regards culturels de la revue Societas Criticus.


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AVIS (révisé le 2014-03-23)


Vous trouverez ici les textes Cinéma, Théâtre, Livres, Expositions et autres regards culturels. Plus simple pour les lecteurs, tant dans le format revue qu’internet, de retrouver tous ces textes sous un même volet.

Les citations sont rarement exactes, car, même si l’on prend des notes, il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. J’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée.


Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.



Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.




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La porte, Opéra/Conte (Monodrame)



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 04, Textes

ciné et culture : www.societascriticus.com



Musique : José Evangelista

Livret : Alexis Nouss

Mise en scène : Joseph Saint-Gelais, Pauline Vaillancourt

http://www.chantslibres.org



Monodrame pour voix et percussions du compositeur José Evangelista, sur un texte original d’Alexis Nouss, La Porte s’inspire de contes de traditions diverses que l’on trouve dans le célèbre récit de Franz Kafka, Devant la loi. Dans une atmosphère de rite païen, derrière 25 bougies pour tout décor, la cantatrice donne vie à ces fables poétiques au rythme envoutant des percussions.



Créé par la soprano Pauline Vaillancourt et par Julien Grégoire aux percussions lors d’un concert des « ÉVÉNEMENT DU NEUF » en 1987 à Montréal, l’opéra a été présenté de nombreuse fois au Canada et en France (entre autres à La Péniche Opéra) jusqu’en 1998.



30 ans après sa création, l’œuvre est reprise en juin 2018 par deux jeunes interprètes, la mezzosoprano Ghislaine Deschambault et la percussionniste Huizi Wang, dans une mise en scène de Pauline Vaillancourt inspirée de celle de 1987 de Joseph Saint-Gelais.



5 représentations de l’opéra seront données à la Salle de concert du Conservatoire de Musique à Montréal. Il est présenté dans le cadre de la Série hommage à José Evangelista, initiée par la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ).




Commentaires de Michel Handfield (2018-06-13)



« L’homme ne s’était pas attendu à de telles difficultés, il avait pensé que la Loi devait être accessible à tout le monde et en tout temps, mais… » Franz Kafka (1)



J’ai vu ce conte opératique le soir du « Tour de nuit », alors je suis revenu en « bixi » tout en empruntant une partie du circuit du tour. Ça terminait bien une soirée agréable.




Paradoxe de dire cela quand on parle de Kafka, car Kafka ne nous place pas nécessairement en situation agréable. Dans ce que je connais, « Le procès », on est généralement dans le tordu, le machiavélique, l’incompréhensible. Pour le paraphraser :







- Qu’est-ce qui m’arrive?


- Pourquoi moi?


- Je vais me réveiller !



Malgré la douceur de l’interprétation, on était bien dans Kafka, car même si « la vie c'est plus marrant, c'est moins désespérant en chantant » (2), on était quand même dans un drame. C’est ça Kafka pour moi.



Quelqu’un a perdu sa vie sans jamais savoir pourquoi. C’est la fable de « La Porte » dans laquelle on apprend que la justice n’est pas simple et que c’est un système de pouvoirs et de portes closes. Qu’on n’y a accès que si elle le veut. Ce n’est pas parce que l’on est que l’on peut aller voir la Loi de près.




Ici, attention, car cette fable fait aussi partie du « Procès » de Kafka (3) même si elle fut publiée avant sous le titre de la « Parabole de la loi ». (4) En fait, c’est une fable racontée à Joseph K. par un prêtre pour lui expliquer la Loi. Mais, si Joseph K. est accusé de quelque chose, ce n’est pas le cas de l’homme de la campagne, un des deux personnages de cette fable avec le gardien de la porte. (5) Cependant, à mesure que l’on suit son destin on tend à l’oublier. On le prend pour un prisonnier, mais ce n’est pas le cas; ce ne fut jamais le cas. Il est allé volontairement voir la Loi et est en attente dans son antichambre, car la Loi n’est pas prête à le recevoir. Il y passera des années, jusqu’à sa mort, de façon volontaire. Mais, il aurait pu partir s’il l’avait voulu, car il ne fut jamais prisonnier de la Loi. (6)


En fait, peut-on voir la Loi? C’est un peu une abstraction, comme « Le Contrat social » (7), car même si ça existe dans un ensemble de textes, d’interprétations et de coutumes, c’est en quelque sorte vivant et mouvant. Comme pour l’historicité (8), on la réécrit par nos interactions, le Politique et la jurisprudence. Comme pour la société le corpus des lois se transforme par l’évolution ou le retour des mœurs, bref par la vie. Ce n’est pas un processus continu, mais des mouvements de va-et-viens sur un continuum. On est dans la dialectique marxienne : thèse/antithèse/synthèse.


Vouloir voir la loi est donc une abstraction; une perte de temps, car demain ou après demain elle sera déjà autre. Un juge aura réinterprété une loi. Son application sera différente, abrogée ou caduque. La Loi est en construction constante. Elle existe comme la pensée existe, mais n’est pas physiquement touchable. C’est un concept. En vivant et en interagissant, nous contribuons tous à la faire évoluer. Voilà la Loi. Voilà ce qu’il voulait voir et qui était inatteignable selon moi.


La beauté de ce conte !


Toute la beauté de ce conte opératique c’est l’inatteignable qui est toujours plus facile à comprendre par l’émotion que la raison. La musique de Mozart, de Bach ou de Mahler, par exemple, nous fait atteindre des niveaux d’émotions qu’une conversation n’aura pas toujours sur nous. La même chose est vraie de certaines toiles. On parle même du « Syndrome de Stendhal » pour les cas les plus graves. (9) Ici, c’est pareil. Des fois, je perdais les mots, car j’étais atteint par la voix qui portait plus haut que le texte ou par la percussion qui enfonçait le point ! Pour ne pas n’écrire que trois mots (« Beau à entendre ! »), j’ai dû prendre mon temps et faire des recherches, car ce conte va plus loin que la seule mort de ce personnage suite à une attente inutile comme une punition. Il y a une leçon à tirer : la Loi est, mais n’est pas responsable.


En fait, la loi ne pouvait lui dire de partir, car la loi ne trace que la ligne de ce qui ne peut être transgressé. Se sauver de prison l’est. Entrer en prison ou au Palais de justice de son plein gré et attendre ce qui n’adviendra jamais n’est pas illégal et la loi n’en dira rien. Il a fait son infortune. Seul le gardien, qui ne lui a pas dit, est peut-être responsable. Mais, était-il aussi ignorant, car un rouage d’une hiérarchie plus grande et puissante que lui et dont il ne connait que sa tâche : surveiller cette porte. Il ne connait rien de la loi lui non plus, puisqu’il y a d’autres gardiens entre lui et Elle :


« La sentinelle, le voyant faire, rit et dit : « Si tu en as tant envie essaie donc d’entrer malgré ma défense. Mais dis toi bien que je suis puissant. Et je ne suis que la dernière des sentinelles. Tu trouveras à l’entrée de chaque salle des sentinelles, de plus en plus puissantes; dès la troisième, même moi, je ne peux plus supporter leur vue. » (10)



En guise de conclusion



D’abord, toute l’attention porte sur cette fable (11), qui n’est qu’un passage du « Procès » de Kafka à l’origine, mais publiée avant ce dernier sous le titre « Devant la loi ». (12) Enrichi dans ce texte d’Alexis Nouss, d’après le célèbre récit de Franz Kafka, « La Porte » (13) est un hommage à ce dernier.


Ensuite, cet opéra-conte met en lumière un passage du « Procès » de Kafka que l’on peut facilement oublier, noyé dans l’œuvre complète. Augmenté et agrémenté de fables, « La Porte » nous fait comprendre que l’on peut perdre sa vie – ou plus simplement son temps – a avoir une fixation alors qu’existent souvent d’autres chemins si l’un ne fonctionne pas. Ça ne veut pas dire d’oublier ses buts, mais de savoir quand les mettre de côté ou quand changer de chemin. On pourra toujours y revenir si les « conditions gagnantes » apparaissent un jour. C’est qu’il y a une différence entre persévérance et entêtement. Dans ce dernier cas, l’on perd toujours. Il aurait pu lire les lois plutôt que de chercher à rencontrer la Loi !


Enfin, ce conte opératique donne un écho à aujourd’hui, comme une prémonition. Combien de gens sont emprisonnés non parce qu’ils sont coupables de quelque chose, mais en attente d’un procès, parfois politique, duquel ils n’en sortiront pas? (14) Parce qu’ils étaient trop curieux. Notre homme mourra d’ailleurs dans sa prison virtuelle à cause de son désir de voir la Loi. S’il n’était pas emprisonné au sens propre du terme, on ne l’incitera pas non plus à quitter cette posture et à continuer à vivre sa vie…



Voilà pour ce conte très bien livré par la voix de Ghislaine Deschambault et appuyé de la musique (percussion) d’Huizi Wang sur un texte d’Alexis Nouss et une musique pour voix et percussions du compositeur José Evangelista.



Notes



1. Kafka, Franz, Le procès, Kobo, Collections Les grands classiques Culture commune, #17965 dans Littérature et fiction, chapitre 9 (À la cathédrale).


2. Michel Sardou, En chantant. Source : www.google.ca/search?q=en+chantant+paroles



3. Que j’ai d’ailleurs vu au TNM. Pour lire notre texte, Le procès de Franz Kafka, Societas Criticus, Vol. 6 no. 3 (2004), voir :


- En PDF à BAnQ: http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs62012


- En HTML à BAC :

http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/html/2004/v06n03/scvol6no3htm.html


- Autres formats à BAC : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/



4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Parabole_de_la_Loi


5. Ibid.



6. Voici les passages importants pour bien le saisir. D’abord, à son arrivée :


« Une sentinelle se tient postée devant la Loi; un homme vient un jour le trouver et lui demande la permission de pénétrer. Mais la sentinelle lui dit qu’elle ne peut pas le laisser entrer en ce moment. L’homme ce réfléchit et demande alors s’il pourra entrer plus tard. « C’est possible dit la sentinelle, mais pas maintenant. » (…) il se décide à attendre quand même jusqu’à ce qu’on lui permettre d’entrer. La sentinelle lui donne un escabeau et le fait asseoir à côté de la porte. Il reste là de longues années. »



Puis, à la fin de cette parabole, il posa une dernière question :


« - Si tout le monde cherche à connaître la Loi, dit l’homme, comment se fait-il que depuis si longtemps personne que moi ne t’ai demandé d’entrer? « Le gardien voit que l’homme est sur sa fin et, pour atteindre son tympan mort, il lui rugit à l’oreille : « Personne que toi n’avait le droit d’entrer ici, car cette entrée n’était faite que pour toi, maintenant je pars, et je ferme. » »


Et, enfin, dans le dialogue entre le prêtre et Kafka, qui n’est pas dans « La Porte », ce passage :


« D’abord l’homme libre est supérieur à l’homme lié. Or, l’homme qui est venu est libre, il peut aller où il lui plaît; il n’y a que l’entrée de la Loi qui lui est défendue, et encore par une seule personne, celle du gardien. S’il s’assied à côté de la porte et passe sa vie à cet endroit, il le fait volontairement; l’histoire ne mentionne pas qu’il y ait jamais été contraint. Le gardien, par contre, est lié à son poste par son devoir; il n’a pas le droit de s’éloigner à l’extérieur, ni non plus, selon toute apparence, de pénétrer à l’intérieur, même s’il le veut. » (Kafka, Op. Cit., chapitre 9)


7. Je pense ici à Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social : https://fr.wikisource.org/wiki/Du_contrat_social


8. Un sujet phare de l’œuvre d’Alain Touraine :


- https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Touraine


- http://com3109.pbworks.com/w/page/8622908/Alain%20Touraine-%20Concept%20d%27historicit%C3%A9



9. https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Stendhal


10. Kafka, Op. Cit., chapitre 9.


11. Franz Kafka, Devant la Loi, Texte intégral, Le portiQue, Revue de philosophie et de sciences humaines : https://journals.openedition.org/leportique/492


12. « Contrairement au Procès qui ne sera publié qu'à titre posthume, la parabole a fait l'objet, du vivant de l'auteur, d'une publication séparée, sous la forme de la nouvelle Devant la loi (...) » Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Parabole_de_la_Loi



13. Tous les détails et le livret sont disponibles sur www.chantslibres.org/fr/productions/laporte/


14. En voici un exemple dont on a parlé il y a quelques jours à peine sur Slate.fr :


« Le photojournaliste égyptien Mahmoud Abou Zeid, plus connu sous le nom de Shawkan, est en détention depuis près de cinq ans. Le tribunal pénal du Caire a fixé son jugement – et celui de 738 autres personnes – au 30 juin prochain. Âgé de 30 ans, Shawkan risque la peine capitale. » (Fanny Arlandis, Shawkan, le photojournaliste égyptien qui risque la peine de mort, Slate.fr, 11 juin 2018 : http://www.slate.fr/grand-format/shawkan-photojournaliste-egypte-160675)

Dans les démocraties libérales et occidentales, cela se voit surtout en matière de réfugiés, mis à part les prisonniers du Camp de Guantánamo (https://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_Guantánamo), car ils ne sont pas encore citoyens et sont souvent suspects par défaut aux yeux de l’opinion publique. S’ils ne meurent pas pour vrai, ils mourront peut-être une fois déportés dans le pays qu’ils avaient quitté pour différentes raisons, dont des raisons de sécurité, que l’on a balayées du revers de la main. À défaut de tous les accepter, si les démocraties luttaient contre les inégalités et la corruption sur la planète, ce serait déjà un début de solution. Mais, ces inégalités et cette corruption font peut-être leur affaire après tout, car elles rapportent du moins à quelques-uns.



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De l’héroïsme au cinéma = RBG, Deadpool 2, Solo : A Star Wars Story



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Commentaire de Luc Chaput (2018-05-29)


Ce jeudi marque le début habituel de la saison d’été du cinéma nord-américain. Il coïncide avec le Memorial Day (1), équivalent états-unien du Jour du Souvenir. Les universités et collèges ont pour la plupart déjà terminé leurs cours et les graduations se sont déroulées avec leur lot de discours de personnalités diverses – « commencement speech » ou « commencement address » dans leurs termes (2).



Dans ce contexte, trois films qui étudient la notion d’héroïsme se retrouvent donc sur nos écrans. « Deadpool 2 » est sorti à l’avance pour éviter d’affronter en direct « Solo… », dernière branche de l’empire « Star Wars ». Il est d’ailleurs ironique que la saga de George Lucas, qui décrivait la lutte contre un empire, se soit elle-même transformée en un empire médiatique aux multiples déclinaisons. Face à ces deux géants, un petit documentaire, « RBG », qui, après sa première à Sundance en janvier, continue son bonhomme de chemin et nous arrive à Montréal.



1. « RBG »


« RBG » sont les initiales de Ruth Bader Ginsburg (3), juge à la Cour suprême, qui est devenue plus célèbre encore à cause de ses points de vue progressistes dans cette Cour plus campée à droite depuis les nominations des présidents George W. Bush et Donald Trump. Les réalisatrices et productrices Betsy West et Julie Cohen commencent par des citations de meneurs d’opinions conservatrices qui dénigrent ladite Ruth. Puis des amis, collègues et journalistes en montrent l’importance dans la création, dans les années 1970, d’un groupe de juristes féministes qui ont défendu l’égalité des droits civiques et gagné plusieurs causes à ladite Cour suprême.


La juge Bader Ginsburg a de l‘entregent et réussit à vulgariser ses idées lors de présentations devant des publics divers. Le long métrage montre également l’étendue et la pertinence de ses propositions en servant de cours d’introduction au système judiciaire états-unien et à l’importance de la Cour suprême. Le film, construit de manière très habituelle, rend également hommage à Martin, mari de Ruth et leur amour indéfectible pendant plus de 55 ans (4). Cette héroïne, peu connue du grand public, surtout avant la présidence de Trump, reçoit ainsi un traitement quasi hagiographique qui écrase les commentaires acerbes des premiers intervenants.



2. « Deadpool 2 »


À l’opposé et dans un autre registre, « Deadpool 2 », d’Andrew Leitch, est une suite attendue et presque réussie se collant à l’énorme au succès du premier « Deadpool » (2016), où cet antihéros, cancéreux indestructible, avait jeté un énorme pavé dans la mare par son langage ordurier et ses blagues salaces d’un homme qui trouvait malgré tout au détour un amour étonnant.


L’acteur canadien Ryan Reynolds, qui était l’initiateur du projet de transposition de cette bande dessinée de « Marvel » sur les nouveaux Mutants des « X Men », est encore aux commandes effectives de ce film puisqu’il en est un des producteurs et un des coscénaristes. Le long métrage est surtout intéressant par le bris du quatrième mur que « Deadpool » opère encore plus souvent ici par des apartés aux spectateurs déjà au fait de son périple et de la carrière en dents de scie de Reynolds. Celui-ci peut donc se permettre de détruire manu militari son personnage de « Black Lantern », sujet d’un four monumental, et d’annuler la prestation de « Deadpool » dans « X-Men Origins : Wolverine ».


Les blagues autoréférentielles, pimentées d’un humour scatologique, fusent dans de multiples moments de l’intrigue et la surchargent. Elles font même partie des scènes d’action, dont une ébouriffante course-poursuite en camion blindé dans les rues d’une métropole. Cette surcharge de gags prépare peut-être la sortie en DVD, Blue ray et en diffusion en continu (streaming) afin d’attirer vers ces plateformes des spectateurs de cinéma voulant être surs d’avoir bien ri et compris toutes les blagues ou voulant les revivre encore et encore.


Cette irrévérence contrôlée se retrouve également dans l’adjonction de quidams, trouvés par les petites annonces, qui font partie de la nouvelle équipe de « Deadpool » en conflit avec Cable, un mutant venu du futur pour changer l’Histoire. Seule Domino, bardée d’une chance à toute épreuve, aidée par une Zazie Beetz totalement investie dans son rôle, devient une acolyte nécessaire à ce héros malgré lui. L’introduction de maltraitances contre les enfants et de pédophilie dans les orphelinats est un des sous-thèmes majeurs de ce long métrage où la rage incendiaire de Rusty Collins est ultimement contrôlée de manière originale.



3. « Solo »


Dans le premier épisode de 1977 qui a donné son nom « Star Wars » à la saga, George Lucas introduit un mercenaire sympathique nommé Han Solo, sorte de chevalier errant moderne dont le nom ressemble phonétiquement à Lancelot. L’interprétation d’Harrison Ford le rend plus cool que ses confrères et le personnage devient un des moteurs importants de l’intrigue. Depuis « Episode VII - The Force Awakens » de 2015, Solo est mort et la machine de production de Disney a eu l’idée de consacrer un épisode autonome à ses aventures avant le long métrage initial.


Le scénario de Lawrence Kazdan et de son fils Jonathan recycle plusieurs des thèmes de la série et rend hommage à l’univers du western (5) avec ses saloons, ses parties de cartes et ses duels dans des lieux désolés. Ron Howard, qui a repris les rênes du film après le départ de deux coréalisateurs, Phil Lord et Chris Miller (6), mène sa diligence à bon port, mais de façon assez prévisible. Même les scènes d’action, comme l’attaque d’un convoi ferroviaire, parviennent difficilement à amener de fortes émotions. La dextérité de Han est illustrée dans une course dans une auto volante qui fait partie aussi des troupes de l’univers de Lucas depuis son adolescence (7). Elle fera surtout la joie d’amateurs de jeux vidéos.


Ainsi, tout le long métrage nous donne des informations anecdotiques sur certains personnages et sert surtout à placer d‘autres cases-paragraphes dans l’univers de la saga devenue très, très, longue. On est bien loin des épisodes du départ où Lucas et ses collaborateurs trouvaient, dans des films d’aventures britanniques ou japonais (8), alors peu connus, des motifs de scènes ou de séquences pour les magnifier. Il recyclait également des mythologies anciennes, telles qu’étudiées par l’universitaire américain Joseph Campbell (9). Certains de ces héros contemporains sont donc fatigués.



Notes



1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Memorial_Day


2. https://en.wikipedia.org/wiki/Commencement_speech


3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ruth_Bader_Ginsburg



4 Cette union entre deux êtres égaux ressemble à celle de Simone Veil, née Jacob, et de son époux, Antoine Veil, qui reposeront ensemble au Panthéon à compter du 1er juillet prochain.


5. Lawrence Kazdan est le scénariste et réalisateur d’un très bon western : « Silverado ».


6. Ceux-ci y auraient apporté une touche parodique plus importante si l’on se fie à leurs films précédents tel que « 21 Jump Street ».


7. Dans « Star Wars: Episode I - The Phantom Menace », l’enfant Anakin Skywalker démontre sa dextérité et son sens de la conduite dans une course de mini vaisseau.


Cette séquence est directement inspirée de la passion de George Lucas pour les voitures. Il en fit un court métrage « 1:42:08 » en 1966 alors qu’il était à l’université USC et son « American Graffiti » contient un grave accident de voiture, réécriture de celui qui força George à passer plusieurs semaines à l’hôpital et mit fin à sa carrière de pilote amateur.



8- Sur l'influence de Kurosawa, voir « The Empire Triumphant : Race, Religion and Rebellion in the Star Wars Films » de Kevin J. Wetmore, Jr.

Début du chapitre 3: https://books.google.ca/books?id=JWEwDwAAQBAJ&pg=PT111&lpg=PT111&dq=kurosawa+usc&source=bl&ots=eCnO6gnEaa&sig=LAVRyM7Jc0AVGjcQsoCRoEwyzCM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi14Mj5y5_bAhWB8YMKHVCaAdgQ6AEIdjAN#v=onepage&q=kurosawa%20usc&f=false


Sur les similarités entre « The Dam Busters » de Michael Anderson (qui vient de mourir) et l'attaque de l'étoile noire dans le film original, voir le vidéo « Star Wars Rip-Offs : The Dam Busters - Side by Side Scene Comparison » :

https://www.youtube.com/watch?v=lNdb03Hw18M


9- https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Campbell




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LES CHAISES / www.tnm.qc.ca


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Texte : EUGÈNE IONESCO

Mise en scène : FRÉDÉRIC DUBOIS

Conception : Anick La Bissonnière, Linda Brunelle, Caroline Ross, Pascal Robitaille Assistance à la mise en scène : Stéphanie Capistran-Lalonde


Coproduction Théâtre du Nouveau Monde et Théâtre des Fonds de Tiroirs


Distribution : MONIQUE MILLER, GILLES RENAUD, JASMINE DAIGNEAULT, JEAN‑FRANÇOIS GUILBAULT, ALEX-AIMÉE MARTEL, ROSALIE PAYOTTE


Durée du spectacle : 1 h 20, sans entracte


CACOPHONIE DE NOTRE TEMPS


Ionesco l’avait pressenti : notre monde n’est plus qu’une ahurissante prolifération d’objets et d’informations dépourvue de sens, comme ces chaises qui envahissent la scène et qui disparaitront on ne sait où. Frédéric Dubois, qui nous avait donné un mémorable Le roi se meurt, fréquente Ionesco depuis le début de sa carrière; il met en scène cette fois-ci l’éblouissante « farce tragique » du maître de l’absurde en s’intéressant particulièrement à la nature de ce fameux message que les personnages veulent nous communiquer.


Ils vivent seuls dans la seule maison d’une île solitaire battue par les flots. Ce soir-là, enfin, toute leur vie va enfin prendre son sens : le Vieux a un message capital à livrer à l’humanité. Ils ont invité le monde entier et, lentement mais sûrement, le monde entier débarque – littéralement – chez eux. Alors il faut des chaises, encore plus de chaises : la Vieille en apporte, puis encore d’autres, puis encore et encore d’autres. Voilà, tout le monde est arrivé, même l’Empereur. Mais, comme le Vieux est dépourvu d’éloquence, il a confié son message à un Orateur, qui entre, tout de noir vêtu…


Pour cette partition qui exige chez ses interprètes une virtuosité de casse-cou, deux comédiens sans pareils : Monique Miller et Gilles Renaud.



Commentaires de Michel Handfield (2018-05-16)


On est dans l’absurde dit-on avec Ionesco. Mais, est-ce si absurde? Et si c’était du théâtre réaliste?


Non, non, je ne suis pas tombé sur la tête, mais j’y ai vu là deux angles possibles d’analyse.



Le premier, le plus simple et le plus clair : le vieux couple !



Un vieux couple qui souffre d’une démence de vieillesse et vit dans « sa tête », ensemble depuis si longtemps que lui et sa femme se racontent la même histoire, bouchent les oublis de l’autre et vivent la même démence ensemble. On est des témoins de cela, les voyant recevoir des personnes qui ne sont que dans leur tête et ainsi poursuivre dans leur délire.


Mais, plus en profondeur, lui se rappelle davantage qu’elle de cette histoire qu’il reprend probablement chaque soir pour lui faire plaisir. Cependant, ce dernier soir auquel on assiste, il ne pourrait la laisser seule avec ses oublis. Il lui racontera donc cette histoire pour la dernière fois et en profitera pour tirer sa révérence avec elle, car il ne peut laisser le destin le faire à sa place. Par amour et par respect, on le comprend, car ils ne pourraient vivre l’un sans l’autre. Ils plongeront donc ensemble vers l’inconnu par fidélité.



Ceci m’amène au second angle d’analyse possible : la toute-puissance de la croyance qui ouvre sur la manipulation.



En fait, cette pièce est beaucoup plus importante qu’on ne le croit, car au-delà de l’absurde elle montre toute la puissance de « croire sans avoir vu ! » (1) Ils croient qu’ils ont tous les dignitaires du monde sur leur ile pour entendre ce message du vieux à l’humanité. Et, comme ils y croient, ils les voient. Ils sont là. Ils leur ont sorti des chaises. Qui arrive après aura vu les chaises et pourra rapporter qu’il y a eu là rassemblement. Que les faits tels que raconté par ces vieux auront bien eu lieu s’ils en ont laissé une trace écrite. Et, s’ils n’en ont pas laissé, le dernier témoin qui viendra sur l’ile pourra toujours en forger un témoignage. En avoir une révélation ! À preuve, on a assisté à la représentation de ce fait. On l’a commémoré au théâtre. Ce fut donc écrit.



Nous, on a bien vu qu’il n’y avait personne, mais si on rapporte plus tard leurs paroles comme étant une prophétie, certains y croiront certainement. On pourrait même y voir un message incarné. Ils ont été choisis. Bref, tout est là pour en faire une prophétie, une idéologie ou une religion. Suffit d’avoir des croyants qui défendent ce que ce vieux et cette vieille ont dit pour voir une communauté, une église et une grande religion naitre. La seule foi suffit. « Croire sans avoir vu ! »


En voyant cette pièce, j’ai pensé à tous ces prophètes et ces voyants, anciens et modernes (2), qui ont vu des signes, entendu des dieux ou des extraterrestres leur faire des révélations. Ils ont écrit en paraboles que l’on déchiffre encore pour expliquer le monde. Comme par hasard, on y trouve toujours du sens après coup, rarement avant, car on les interprète après les faits. Suffit d’être juste assez vague pour être interprétable. Une façon de dire et d’écrire gage de succès, je crois. Et ces livres ont justement du succès.



Mais, si on avait été témoin, qu’en penserions-nous?


Si c’était du grand n’importe quoi de personnes qui souffrent de différentes maladies ou d’avoir mangé ou fumé des champignons ou des herbes hallucinogènes trouvées par hasard? Si le buisson ardent était une herbe hallucinogène auquel Moise avait mis le feu accidentellement? Si c’était de même pour les autres prophètes?


Combien de guerres faites aux noms de croyances en des récits non vérifiés et non vérifiables? Sur la seule foi, combien de morts et de sang versé inutilement? Ça fait peur, mais ça ne cesse pas.


Croire en Dieu et en des prophètes, tant mieux si cela pacifie et soulage le croyant, mais à partir du moment où il n’est plus conscient d’être un croyant, ce qui implique un doute nécessaire, mais croit que c’est la seule vérité possible, il y a danger. Danger de prendre ses croyances pour la réalité et de croire que ce que l’on se dit à soi même, notre petite voix intérieure lorsqu’on se parle, pour des ordres divins avec tous les risques de dérapages que cela peut comporter. Ces risques sont d’autant plus grands dans la mesure de l’état psychologique et du Pouvoir du croyant sur les autres. (3)


C’était l’autre message que je voyais dans cette pièce comme une énorme mise en garde contre les croyances : il ne faut pas les prendre pour des vérités, car notre cerveau peut parfois nous jouer de mauvais tour. Attention, danger ! On a devoir de le rappeler.



Notes


1. On retrouve notamment cela dans Jean 20:29 (http://saintebible.com/john/20-29.htm). Une recherche internet nous en donne différentes déclinaisons.


2. J’inclus Nostradamus et Raël dans le lot.


3. Je ne veux pas faire de raccourci ici en donnant l’exemple d’Hitler et de « la croyance en la race germanique comme peuple élu » (p. 21) par exemple, une section d’un livre fort intéressant et important pour comprendre ces questions selon moi : Harvill-Burton, Kathleen, 2006, Le nazisme comme religion. Quatre théologiens déchiffrent le code religieux nazi (1932-1945), Québec : Presses de l’Université Laval (www.pulaval.com), 252 pages, ISBN : 2-7637-8336-8. Nous en avions parlé dans Societas Criticus, Vol. 11 no. 4, Commentaires livresques. Voir :


- http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248


- http://collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus/




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34e Vues d’Afrique (1)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Commentaires de Luc Chaput (2018-05-14)



Pour la trente-quatrième fois, le festival Vues d’Afrique s’est tenu à Montréal. Encore sous l’égide de son fondateur et président, Gérald Le Chêne (2), et de sa directrice, sa fille Géraldine, le festival a, ces dernières années, connu des moments difficiles puisque les films africains les mieux cotés dans les grands festivals internationaux passent habituellement dans leurs équivalents montréalais plus connus. Une part importante des œuvres présentée est donc constituée de productions télévisuelles canadiennes sur l’Afrique et de téléséries africaines ou créoles, ce qui amène un autre public intéressé par des images différentes.


L’annonce de la mort, en février dernier, d’Idrissa Ouedraogo (3), très grand réalisateur burkinabé, gagnant du Grand prix du jury à Cannes pour « Tilaï », a été soulignée par la présentation de « Tenga », un de ses premiers courts métrages. Le cinéaste y oppose la vie d’un village et Ouagadougou, où le personnage principal tente de subvenir à ses besoins par divers petits boulots. Le regard d’Ouedroago est empathique et permet d’apprécier et de comprendre certaines pratiques agricoles et coutumes qui enjolivent la vie de ce hameau où les saisons et les jours se déroulent à un autre rythme.


Une lettre de remerciement à Paulin Soumanou Vieyra (4) par Oudreaogo avait d’ailleurs été lue par Jean Rouch (5), alors président de la Cinémathèque française, dans la cérémonie d’hommage à ce fondateur dans sa salle de projection du palais de Chaillot à Paris. Cette rencontre, peu de temps après la mort de Vieyra en novembre 1987, constitue l’essentiel de « Destin commun, hommage à trois éclaireurs du septième art », montée par son fils Sébastien Vieyra. Jean Rouch, par son travail d’ethnographe et de co-inventeur du cinéma direct, au moyen duquel il a consacré plusieurs films à l’Afrique, agit comme maitre de cérémonie. Des extraits des œuvres de Paulin Vieyra sont inclus, dont « Afrique sur Seine » qui serait le premier film africain tourné à Paris. Vieyra est aussi l’auteur d’une histoire du cinéma africain qui lui a permis d’avoir un doctorat en histoire de l’art. D’autres cinéastes et gens du cinéma, dont Ousmane Sembène (6), témoignent à leur manière de l’importance de Vieyra.



Du côté historique également, Le festival présenta aussi « Tahar Chériaa, à l'ombre du Baobab » (7) par son compatriote tunisien Mohamed Challouf. Cette biographie, filmée durant une vingtaine d’années, montre l’importance de ce fondateur des Journées cinématographiques dans la constitution d’une cinéphilie nationale. Il a été l’instigateur de pratiques de présentation d’oeuvres africaines du Nord et du Sud-Sahara dans leurs pays respectifs et dans les pays voisins. De nombreux témoignages de Sembène, Boughédir et de Moustapha Alassane permettent de mieux appréhender l’immense culture de cet homme qui, par son entregent et son pouvoir de rassemblement, permit l’éclosion d’une cinématographie africaine multiforme.



Férid Boughédir, auquel le festival rendait hommage entre autres par la présentation en ouverture de son dernier film « Zizou », a d’ailleurs interrompu sa carrière pendant près de vingt ans pour aussi oeuvrer comme professeur et défenseur de l’exception culturelle africaine. Le jury du festival a décerné le prix du meilleur acteur à Zied Ayadi, pour ce rôle-titre d’un Candide tunisien, installateur d’antennes paraboliques, dans ce film qui porte un autre titre, « Parfum de Printemps » (8) , en Europe. Ceci montre bien ses liens avec les débuts du printemps arabe, réussi de meilleure manière en Tunisie.



Une mention spéciale ex aequo du meilleur acteur fut donnée à l’animateur télé zambien Henry B. J. Phiri pour son rôle de monsieur Banda, officiel du gouvernement responsable d’un parc d’attractions de sorcières dans « I Am Not a Witch » (Je ne suis pas une sorcière) (9) de la réalisatrice britanno zambienne Rungano Nyoni. Une petite fille est arrivée d’on ne sait où dans un village de la brousse et les habitants l’accusent d’être une sorcière. Par le biais d’un humour alliant plusieurs teintes allant de bon enfant vers le plus sombre tout en passant par l’absurde, ce point de départ ingénieux amène le spectateur dans un périple transversal d’une société où les sorcières sont encadrées dans un ministère de la culture et des traditions populaires. L’emploi de bobines de larges rubans qui obligent ces femmes, qu’elles soient jeunes, adultes ou vieilles, à restreindre leurs déplacements est un autre moyen par lequel la réalisatrice souligne l’emprisonnement des êtres (10). Pour ces multiples qualités de mise en scène et d’interprétation, le jury a eu raison de lui décerner son grand prix. Ce long métrage, aussi primé ailleurs, sera présenté le 8 aout au Musée des Beaux-Arts dans le cadre de l’exposition D’Afrique aux Amériques : Picasso en face-à-face, d’hier à aujourd’hui (11).


Notes


1. https://www.vuesdafrique.com/


2. Cofondateur de la maison de production InformAction avec Nathalie Barton et Jean-Claude Burger, il a aussi réalisé plusieurs films dont le plus célèbre est « La danse avec l'aveugle » en 1978 sur la dictature de Sékou Touré en Guinée que Barton et lui signèrent alors des pseudonymes Alain d’Aix (Le Chêne) et de Morgane Laliberté (Barton).


3. http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2018/02/18/le-cineaste-burkinabe-idrissa-ouedraogo-est-mort_5258808_3382.html. Les films de ce réalisateur devraient être disponibles en format numérique l’an prochain et la Cinémathèque compte alors présenter une rétrospective.


4. http://data.bnf.fr/11928277/paulin_soumanou_vieyra/


5. http://www.jeuneafrique.com/81714/archives-thematique/jean-rouch-l-afrique-chevill-e-au-cur/


6. http://www.rfi.fr/afrique/20170608-commemorations-coleres-lucides-senegalais-ousmane-sembene. Vieyra a consacré un documentaire « L'envers du décor » sur le tournage de « Ceddo » de Sembène dont il a été aussi producteur d’autres longs métrages.


7. http://africultures.com/films/?no=11877


8. http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19561253&cfilm=229509.html


9. http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19575443&cfilm=255619.html



10. Certains verront dans ces rubans une métaphore pour les téléphones cellulaires et autres liens de la nasse des réseaux sociaux qui permettent à certains d’engranger des infos.


11. https://www.mbam.qc.ca/expositions/a-laffiche/picasso/


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Avengers : Infinity War (1)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Commentaire de Luc Chaput (2018-04-30)



Voici donc le vingtième de la série de longs métrages de l’énorme machine qu’est devenu « l’Univers Cinématographique Marvel », ma traduction de « Marvel Cinematic Universe » (MCU), issu de l’arrivée des superhéros de bandes dessinées de Marvel Comics, de Stan Lee (2), dans des productions cinématographiques à grands moyens et déploiements spectaculaires.


Le premier « Iron Man » de Jon Favreau en 2008 plaçait déjà la barre assez haute en mettant en scène Tony Stark, un industriel et inventeur scientifique qui employait divers objets sophistiqués pour se sortir de traquenards. Son succès annonçait le premier « Avengers » du scénariste et réalisateur Joss Whedon en 2012 où plusieurs des superhéros étaient réunis dans un combat titanesque.


Cet « Infinity War », des frères Joe et Anthony Russo, a d’ailleurs comme adversaire diabolique un demi-dieu venu de la planète Titan, une lune de Saturne (3). Son nom, Thanos, est d’ailleurs inspiré du dieu Thanatos (Mort), de la mythologie grecque, et il en a les attributs, puisque sa philosophie du pouvoir est éminemment malthusienne (4). Il extermine la moitié des membres des planètes qu’il conquiert. De plus, sa forme et son intelligence sont également titanesques et des conflits familiaux shakespeariens continuent d’irriguer sa vie. Il apparait donc comme un adversaire formidable pour ces multiples superhéros qui ont dû se dépêtrer de situations catastrophiques dans les nombreux épisodes précédents.


Un trop grand nombre de ces personnages, dotés de pouvoirs divers et quelquefois incongrus, se retrouve malheureusement dans ce long film de 150 minutes. Les scènes introductives réussissent à faire monter la tension, mais trop de plaisanteries pour initiés (inside jokes) allègent le propos et ralentissent le rythme.


Certains de ces héros ont un comportement d’antihéros plus évident que d’autres et les blagues visuelles et sonores servent à les humaniser et à les rapprocher davantage du spectateur, surtout lorsqu’ils sont placés dans des circonstances dangereuses.



Les divers fils de l’intrigue, construite par les scénaristes Christopher Markus et Stephen McFeely, prennent du temps à se tisser. L’objet de la conquête ultime de Thanos, les 6 pierres de l’Infini qui doivent sertir son gant, revient à intervalles assez réguliers.


La bataille à Wakanda, pays très développé d’Afrique subsaharienne d’où vient le « Black Panther » (5), est trop longue et mal construite tant dans sa mise en scène que dans les moyens mis en œuvre. La pléthore de morts au combat prend une tournure plus personnelle puisque plusieurs de ces superhéros éprouvent une transformation où les pixels se fragmentent à une vitesse grand V vers un néant étonnant. Les montagnes russes, échafaudées par les frères Russo et les deux scénaristes, mettent alors un point virgule à cette saga, puisque la suite viendra que dans un an, ce qui laisse un goût de cendre dans la bouche.


Les épisodes ultimes, en deux parties, sont devenus assez communs (6) dans cet univers du divertissement, où Disney, avec le contrôle de « Star Wars », de ces Marvel et de Fox prochainement (7), est déjà devenu le major dominant, tout au moins sur le plan financier.



Notes



1. https://www.youtube.com/watch?v=ijYt4JsPaaw


2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Stan_Lee


3. Saturne est d’ailleurs un titan de la mythologie romaine et l’équivalent du dieu grec Cronos https://fr.wikipedia.org/wiki/Saturne_(mythologie) et https://fr.wikipedia.org/wiki/Cronos qui est différent de Chronos (le temps). Le scénario joue ici habilement de ces ambigüités.



4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Malthus



5. https://fr.wikipedia.org/wiki/Black_Panther_(film), gargantuesque succès récent.



6. Comme dans le cas d’« Harry Potter and the Deathly Hallows » en 2011 et les deux « Matrix » de 2003.



7. « On December 14, 2017, The Walt Disney Company announced that it would acquire 21st Century Fox for $52.4 billion in stock. Under the terms of the agreement, which is expected to close in summer 2019, pending regulatory approval, Disney will acquire the Twentieth Century Fox film and TV studios, cable networks such as FX Networks and Fox Sports Regional Networks, stakes in National Geographic Partners, Fox Networks Group, Indian satellite TV group Star India, stakes in Hulu, UK based satellite TV group Sky plc, and other key assets. » Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Proposed_acquisition_of_21st_Century_Fox_by_Disney





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Une vie violente (1)



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 04, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Commentaire de Luc Chaput (2018-04-27)


Stéphane, un Corse vivant à Paris, retourne dans son ile natale pour y assister à l’enterrement de Christophe. Amis d’enfance, les deux ont participé, de différentes manières, à la montée du nationalisme dans cette ile méditerranéenne, possession de la France depuis deux siècles et demi. (2) La construction en « flashbacks », due au réalisateur et à son coscénariste Guillaume Bréaud (« Le petit lieutenant »), établit les balises de ces parcours allant de discussions autour de cafés ou d’alcools, de promenades d’instruction en forêt, de réunions familiales et même d’actions violentes. Le réalisateur déjoue quelquefois les attentes du spectateur dans des plans-séquences tournés de belle manière par Claire Mathon.




Les actions violentes, qui constituent une bonne part de la bande-annonce, sont plus espacées dans ce portrait en coupe de cette ile prise entre développement désordonné, répression policière, action politique et dérives mafieuses. Inspiré par la vie d’un militant assassiné, le réalisateur ne réussit pourtant pas à démêler les écheveaux d’une situation complexe où l’action clandestine permet un brouillage des identités encore plus efficace. L’emploi d’acteurs peu connus, tels Jean Michelangeli et Henri-Noël Tabary, souvent non professionnels, rend l’entreprise plus crédible et un extrait de Frantz Fanon (3), par exemple, trouvera écho chez certains qui avaient vu en « Corbo » (4) de Mathieu Denis un meilleur questionnement sur les actions militantes.



Notes



1. https://www.youtube.com/watch?v=9DM0BCR9lrE. Long métrage présenté en novembre à Cinemania.



2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Corse



3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Frantz_Fanon



4. https://www.youtube.com/watch?v=qNWznJjoB4U






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Rouge 4