Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique !


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut !


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise !

On est sceptique, cynique, ironique et documenté !


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 20 n° 08, du 2018-12-11 au 2019-01-08.


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

CP 37308

Succ Marquette

Montréal (QC) H2E 3B5


Le Noyau !


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696


Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du n° pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des n° varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains n° peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un n° aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique



Manipulation de la droite populiste


Premier texte : Qui se souvient des bonnes relations Reagan-Mulroney-Tatcher?


Second texte : Gilets jaunes, « Fake news » et conspirationnisme. Des mises en garde s’imposent.



Nos Éditos Facebook du 2018-12-06 au 2019-01-08/Vol. 20 No. 08/Vol. 20 No. 08


Débordements dus à la grippe dans les cliniques et hôpitaux…

L’Amérique, l’Amérique, mais l’Amérique existe-t-elle encore ?

Leçon de politique 101



Nos brèves Facebook en socioéconomie du 2018-12-11 au 2019-01-08/Vol. 20 No. 08


Le privé gère mieux que le public...

Le prix ne devrait pas faire la loi !

La clé : la mixité socioéconomique des usages !

Va falloir réorganiser le travail

L’Alberta, le Québec et la péréquation



Nos brèves Facebook sur le Capitalisme, socialisme et mondialisme du 2018-12-10 au 2019-01-08/Vol. 20 No. 08


Essayez de critiquer les dictatures

Ça donne à réfléchir

Très bon texte explicatif

Et, si on avait mal compris Marx?

La Chine, atelier de l’occident !

Le cout le plus bas…



Nos brèves Facebook en environnement du 2018-12-03 au 2019-01-08/Vol. 20 No. 08 :


Au lieu de trouver pourquoi on ne peut éviter le mur, tournons le volant

Il faut inclure la science dans nos Chartes des droits et libertés, je le redis!

Des défis à relever

Environnement : Regardez l'illogisme de la droite !

Trudeau, moins vert que ne l’était Dion

« Non à «l'énergie sale» » a dit notre PM

L’affaire de tous?



Nos brèves Facebook en éducation du 2018-12-03 au 2019-01-08/Vol. 20 No. 08 :


Les arts, premiers oubliés en éducation à la CSDM

Il faut parfois faire sortir le négatif

Les sociologues se penchent depuis longtemps sur l’école !

Une commission scolaire, ça donne des services



Nos brèves Facebook du 2018-12-03 au 2019-01-08/Vol. 20 No. 08 :

La fureur de l’année !

Données de Google à mon sujet

Étang gelé du parc Jarry

Église anglicane Saint-Thomas

Le « Mariage » des prêtres



Refondation! (Nos vœux 2018-2019)



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis



Mon Festival du nouveau cinéma 2018


I FEEL GOOD

LES SALOPES OU LE SUCRE NATUREL DE LA PEAU

AU POSTE !

Dogman

ANTHROPOCENE: THE HUMAN EPOCH

SHÉHÉRAZADE



Cinemania 2018 : Le temps fait quelque chose à l’affaire !


Un Peuple et son roi

L’Échange des princesses

Mademoiselle de Joncquières

Le Grand Bain

Edmond



Mon compte rendu du Festival international du film black de Montréal


TIME FOR ILHAN

CUTHBERT'S SILENCE

UNITED SKATES


LES BEAUX DIMANCHES (THÉÂTRE)



Mes RIDM 2018 : Arrière-plans (Un commentaire de Luc Chaput)



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Vous trouverez ici des éditos, essais et reportages de la revue Societas Criticus.



Index



Manipulation de la droite populiste


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 20 no 08 : www.societascriticus.com



Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (2019-01-08)


Membre de Society for the Study of Social Problems;

Association des communicateurs scientifiques du Québec;

Association québécoise des critiques de théâtre.



Ici deux textes que j’ai décidé de regrouper vu leur complémentarité en ces temps de remise en question de la mondialisation moderne, qui nous vient pourtant de la droite, mais dont on accuse la gauche d’en être les initiateurs, vu les critiques d’une nouvelle droite radicale et populiste qui veut le repli national sous de fausses accusations. En ces temps de fausses nouvelles, de désinformation par « tweets » interposés et d’injures comme discours politiques, on doit faire le point sur la question.


Souvent on accuse les scientifiques et on leur reproche leur silence, qui est en fait un droit de réserve et un recul nécessaire, car la science n’évolue pas par « coup de gueule », mais par vérification et contrevérification d’hypothèses et de faits, ce qui prend toujours un certain temps, surtout en sciences sociales et humaines, car ça ne se fait pas dans les conditions contrôlées d’un laboratoire aseptisé !


D’ailleurs, la science est rarement affirmative. Elle dira généralement que dans les conditions actuelles cette hypothèse n’est pas fausse, mais si les conditions changeaient il pourrait en être autrement. En science on est généralement dans les zones grises : le « oui, mais » et le « non, mais » sont nos réponses les plus fréquentes. En sciences sociales et humaines du moins. La science a ses façons de faire et de communiquer, désolé pour ceux qui veulent des réponses courtes, simples et affirmatives. Ça, c’est davantage du ressort des idéologues. Ce ne doit pas être le cas des scientifiques.



Au risque de quelques raccourcis, j’ai décidé de regrouper et d’enrichir ici deux réponses que j’avais d’abord mises sur Facebook à tout ce qu’on entend sur le mécontentement populaire concernant la mondialisation et l’environnement et, dans une moindre mesure, les complots et les « fake news », tout cela étant en partie lié. Cette réponse se divise en deux textes :


Premier texte : Qui se souvient des bonnes relations Reagan-Mulroney-Tatcher?


Second texte : Gilets jaunes, « Fake news » et conspirationnisme. Des mises en garde s’imposent.



Premier texte


Qui se souvient des bonnes relations Reagan-Mulroney-Tatcher?


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 20 no 08, Éditos : www.societascriticus.com



Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (2019-01-08)


Membre de Society for the Study of Social Problems;

Association des communicateurs scientifiques du Québec;

Association québécoise des critiques de théâtre.



Rédigé à partir d’un post Facebook du 2018-12-04


La question : quel est leur objectif de monter le monde contre le changement plutôt que d'éduquer? Parce que la mondialisation, que l'on dit de gauche aujourd’hui, et le néolibéralisme furent d’abord des idées de droite discutées entre les républicains, les conservateurs canadiens et les torys à la fin des années 1980; incarné par Reagan, Mulroney et Tatcher. (1) Un modèle basé sur la réussite personnelle et la compétition plutôt que la coopération et les consensus :


« Ce débat oppose deux modèles de capitalisme : le modèle « néo-américain », fondé sur la réussite individuelle, le profit financier à court terme, et leur médiatisation; le modèle « rhénan », qui se pratique en Allemagne, en Suisse, dans le Bénélux et en Europe du Nord, mais aussi avec des variantes, au Japon. Il valorise la réussite collective, le consensus, le souci de long terme. » (2)




La gauche demande qu'on tienne compte de l'environnement par exemple. Et, qui dit environnement, dit production près des marchés et économie locale. Alors, la droite, de voir la gauche maintenant s’intéresser à la mondialisation et vouloir y apporter des correctifs, la démonise. Plus simple que de coopérer à faire une mondialisation à visage humain.


Existe aussi toute une désinformation qui s'appuie sur la crise des médias, remplacés par des rumeurs sur les réseaux sociaux, et les changements en éducation. On travaille ainsi les compétences, mais sans base historique, sociale, culturelle et économique (3) pour s’appuyer, alors comment faire le tri dans l'information reçue? Ces problèmes sont le résultat des années de droite et la droite récolte maintenant l'appui des mécontents qui refusent le redressement proposé ! Paradoxal.


Peut-être que la gauche s’y est mal prise aussi, car, au lieu d’expliquer et de dialoguer, la population étant aussi porteuse d’idées et de solutions, elle a plutôt imposé sa solution comme étant la seule possible et s’est peinturée dans un coin. Ainsi parti, c’était mal barré pour l’environnement.


C’était mon mot au sujet de Agence France-Presse/Washington, Trump relaie un étrange tweet sur des slogans pro-Trump à Paris, lapresse.ca, 4 décembre 2018 :


https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201812/04/01-5206754-trump-relaie-un-etrange-tweet-sur-des-slogans-pro-trump-a-paris.php



Notes


1. Le premier accord de libre-échange Canada-États-Unis fut d’ailleurs négocié et signé par Ronald Reagan (républicain) et Bryan Mulroney (Progressiste-Conservateur). Voir https://en.wikipedia.org/wiki/Canada%E2%80%93United_States_Free_Trade_Agreement



2. Albert, Michel, 1991, Capitalisme contre capitalisme, Paris : Seuil, l'histoire immédiate. Un livre fort intéressant à lire pour comprendre d’où vient cette crise que l’ont vit.



3. À titre d’exemple, dans les années 1970, à mon école secondaire publique, Joseph-François-Perrault à Montréal, j’ai eu un cours d’économie (j’y ai même appris à lire les cotes boursières), un cours de droit, et même une initiation au cinéma, car il y avait un cinéclub un soir par semaine.




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Second texte



Gilets jaunes, « Fake news » et conspirationnisme. Des mises en garde s’imposent.



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 20 no 08, Essais : www.societascriticus.com



Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (2019-01-08)


Membre de Society for the Study of Social Problems;

Association des communicateurs scientifiques du Québec;

Association québécoise des critiques de théâtre.



Essai fait à partir de mes commentaires Facebook du 2019-01-06 qui concernent ce texte vu sur Facebook :



Les Gilets Jaunes dénoncent le Nouvel Ordre Mondial ! (jeudi 3 janvier 2019)

https://changera.blogspot.com/2019/01/les-gilets-jaunes-denoncent-le-nouvel.html



Une retranscription de la vidéo suivante :

https://www.youtube.com/watch?v=x-8jOxvaVlY



Avant-propos



Avant tout, je dois souligner que les gilets jaunes ne semblent pas trop parler aux médias traditionnels et plusieurs personnes interviennent chacune pour elle-même, se disant toutes des gilets jaunes. Comme il n'y a pas d'unité entre elles, sauf d'être contre le système et les taxes, on semble parfois dans une nébuleuse. Ceci étant dit, je peux commencer ce texte.




Un mouvement débutant


Comme tout mouvement qui commence, il y a là un amalgame de groupes contestataires, unis contre quelque chose, mais qui ne sont pas nécessairement à la même place. Les dissensions sortiront s’ils veulent aller plus loin, car il faudra alors penser un programme et des communications unifiées.


En fait, certains groupes de gilets jaunes peuvent même être à l'opposé l'un de l'autre sur les solutions à apporter et les moyens d’aller plus loin. Pas surprenant que certains dénoncent ceux qui veulent prendre la parole ou négocier au nom du mouvement, car un mouvement populaire n’est pas encore une organisation, mais un groupement de gens qui se retrouvent dans un même mécontentement généralisé.


Il est alors possible et très facile de prendre des « fake news » et des textes satiriques pour du vrai s'ils sont bien tournés. Suffit de lire rapidement et on partage. Cela est d’autant plus vrai qu’ils se refusent de parler aux médias traditionnels. J'ai d’ailleurs eu des doutes concernant ce texte « Les Gilets Jaunes dénoncent le Nouvel Ordre Mondial ! », surtout qu’après avoir manifesté contre la taxe sur l'essence ils disaient maintenant, selon ce texte qui circule sur Facebook, que « Nous n'avons pas besoin d'essence... »


Mais, après avoir visionné la vidéo suivante (https://www.youtube.com/watch?v=x-8jOxvaVlY), j'ai compris qu'ils disaient cela vu les avancées de Nikola Tesla sur l'énergie.


Sur le coup, j’ai pensé aux voitures Tesla, car le cerveau prend parfois des raccourcis. Peut-être un groupe plus autogestionnaire et environnemental de gilets jaunes me suis-je dit. Ce n'est probablement pas le cas de tous les gilets jaunes, mais il peut y en avoir même si plusieurs sont identifiés à la droite.



Le danger des raccourcis


J’ai été pris au piège facile des raccourcis que fait parfois le cerveau, car ils ne parlaient pas de Tesla, mais de « Nikola Tesla (1) [qui] a inventé l'Énergie Libre, non polluante et gratuite ! » Par chance, ma formation de sociologue et mon scepticisme ont fait que comme ça m’agaçait, j’ai fait des recherches et des corrections plus d’une fois sur mon premier « post Facebook ». Mais, qui ne prend pas ces précautions de revenir vérifier et revérifier des informations peut continuer dans l’erreur de bonne foi. Et, l’effet du nombre aidant, cela rend encore plus plausible la fausse vérité au point que plus on la partage, plus on la croit vraie : « ... la croyance forte ne prouve que sa force, non la vérité de ce que l'on croit. » (2)



Désolé, mais l'Énergie Libre est une théorie qui n'a aucun fondement scientifique, bref un « fake news » et une théorie du complot. Malheureusement, ces gilets jaunes ont fait cette affirmation sur des bases sans fondements (3), car ils n’ont pas contrevérifié auprès de sources crédibles. Là est tout le problème, car des politiciens populistes discréditent les sources fiables pour mieux faire passer leurs fausses vérités.


Le citoyen moins curieux, ce qui n’est pas qu’une question de scolarité, est donc plus à risque, car même le plus avisé a parfois des difficultés à s’y retrouver sous la quantité de fausses informations qui se retrouvent sur le même pied que la véritable information sur l’internet et plus particulièrement dans les réseaux sociaux. De plus, la connaissance universelle n’existant pas, hors de nos champs de compétence, on est tous à risque de tomber dans les pièges d’une fausse information bien faite et de certaines théories conspirationnistes qui jouent juste à la frontière de la réalité.



L’anticapitalisme


Au moins, s'ils avaient parlé de Tesla, l’entreprise créatrice en matière de nouvelles solutions automobile et énergétique ! (4) N'eût été du capitalisme, Tesla existerait-il? Une entreprise de Californie (États-Unis) en plus. Elle n'est pas née en Russie. D'ailleurs, Tesla aurait-il pu naitre ailleurs qu'en Californie?



C’est que si le capitalisme a des maux, il a aussi des aspects positifs. Il ne faudrait tout de même pas jeter le bébé avec l’eau du bain, mais le réformer.


De plus parler du capitalisme comme s’il était unifié est une erreur. Il existe différentes mouvances de capitalismes même si la dominante actuellement en est la forme néolibérale. (5) Des alternatives tentent aussi de poindre au grand jour, comme l’économie sociale et solidaire qui s’accommode bien du marché. Il faut peut-être les aider plutôt que de tout mettre dans le même panier pour ne pas couper la branche sur laquelle on est assis. Aimeriez-vous mieux une dictature?



On ne peut être contre tout et son contraire !


Ils sont un peu contre tout (mondialisation, taxe à l'environnement, démocratie parlementaire), car ils se basent sur des « Fake news » pour faire leur critique du système. Mais, s’ils lisaient le moindrement d’autres sources, ils sauraient que la mondialisation n’est pas nouvelle, ni une invention des intellectuels avec des téléphones intelligents ! En 1848 Karl Marx et Friedrich Engels écrivaient d’ailleurs ceci dans le « Manifeste du Parti communiste » :



« La grande industrie a créé le marché mondial, préparé par la découverte de l'Amérique. Le marché mondial a accéléré prodigieusement le développement du commerce, de la navigation, des voies de communication. Ce développement a réagi en retour sur l'extension de l'industrie; et, au fur et à mesure que l'industrie, le commerce, la navigation, les chemins de fer se développaient, la bourgeoisie se développait décuplant ses capitaux et refoulant à l'arrière-plan les classes léguées par le moyen âge. » (6)



Alors, qu’ils soient aussi parfois victimes des « fake news » c'est un peu une forme de justice par l'absurde qui leur revient comme un boomerang dans la face.



Il leur faut prendre position


Il serait temps qu'ils se réunissent en comité, nomment des leadeurs, fassent du ménage dans tout ça et sortent un manifeste des problèmes qu’ils dénoncent et des solutions qu'ils proposent pour qu’enfin commence un dialogue social cohérent. Mais, ce faisant, les dissensions entre eux risquent de paraitre et de faire craquer ce qui leur reste d’unité actuelle.



Quel est ce pouvoir mondial que je ne vois pas?



Au lieu de travailler à changer les choses, comme l'altermondialisme ou l'économie sociale le fait, avec des propositions en bonne et due forme; des ateliers et des activités de formation; et des colloques et congrès ouverts au public (7), on accuse plutôt ici les pays d'être à la solde d'un pouvoir mondial qui nous est imposé (8), mais ne le choisissons-nous pas un peu par notre mode de vie?



Ils utilisent eux-mêmes les canaux de communication de la mondialisation !


Quand les gilets jaunes mettent leurs vidéos sur YouTube, peuvent-ils prétendre être contre Google, la compagnie propriétaire de YouTube ? Quand les révolutionnaires utilisent les réseaux sociaux pour faire connaitre leur cause peuvent-ils en même temps être contre ceux-ci ?


Si vous êtes contre les médias, contre la mondialisation, contre l’État, ne vous restent que les signaux de fumée et les pigeons voyageurs pour communiquer.




Qu’est-ce que le gouvernement?



Par contre, quand on regarde les taux d'abstention aux élections, là il y a une nette absence de participation à la démocratie. Et, après, on reproche au gouvernement de ne pas nous représenter.


Dans ce cas, investissez plutôt les partis politiques pour agir sur les programmes, créez des partis et votez. Puis, regardez la science et informez-vous à des sources crédibles au lieu de croire n'importe quel manipulateur qui vous monte contre la précaution environnementale. Vous ne voulez pas de taxe à l'environnement, mais vous serez les premiers à revendiquer une aide de l'état en cas de catastrophe environnementale. Il faut quand même être logique : l’argent ne pousse pas dans les arbres.



En fait, un parti politique représente les revendications de ses membres. Mais, une fois au Pouvoir, il devient un gouvernement et il doit tenir compte de la population et des faits. Cela inclut les faits scientifiques.


S’il est honnête, la vision gouvernementale doit s’élargir pour ne plus seulement tenir compte de son groupe particulier, mais de la raison d’État. Cela ne veut pas dire qu’il doit l’oublier. Cela peut toujours colorer certaines de ses décisions. Mais, pour d’autres, la décision d’État doit tenir compte de faits qu’il ne pouvait peut-être pas voir de sa position particulière, idéologique ou régionale par exemple. La grandeur et la pérennité de l’État doivent gouverner le gouvernement si je puis dire même si cela déplait aux militants de la première heure.


C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles les citoyens sont souvent déçus, car ils envoient des gens les représenter et reviennent souvent vers eux des représentants qui leur expliquent que l’État n’avait pas le choix, comme s’ils étaient devenus les ambassadeurs des décisions gouvernementales plutôt que d’être restés leurs représentants.


Là, à moins d’être très au fait de la Politique et de la chose publique, il est difficile de séparer ce qui est vraiment raison d’État de ce qui est un simple exercice de Pouvoir. Généralement, si des alternatives n’ont pas été regardées avec soin, c’était un exercice de Pouvoir ou une position idéologique.



Ici, une éducation sociale et politique dès le secondaire (le lycée en France) serait à faire.




Cette mondialisation dont on profite aussi !



Cette mondialisation, plusieurs d’entre vous en profitent par leurs fonds de pension, car la finance c’est aussi le rendement des fonds de pension, des mutuelles et des banques dans lesquelles sont investis vos avoirs collectifs et fonds de pension. Il faudrait peut-être y penser dans l’équation. La Caisse de dépôt du Québec avait, par exemple, un avoir de « 308,3 milliards $ au 30 juin 2018 ». (9) Il est sûr que c’est diversifié et investit un peu partout dans le monde pour sécuriser le plus possible vos revenus de pensions actuels et futurs. C’est mon premier point.



Un cours d’économie au secondaire (il y en avait un en option dans mon temps) serait donc le bienvenu.



Ce Pouvoir mondial que j’aimerais bien voir !



Et, bien, ce Nouvel Ordre Mondial ou ce pouvoir mondial dont parlent les gilets jaunes, j’aimerais bien le voir. Mais, il est loin d'exister quand on regarde tous les conflits dans le monde, car il n’y a pas une grande unanimité de ce côté.



Il y a là une autre chose qui me fascine : la droite contre la mondialisation alors que l'on doit les premiers pas des accords de libre-échange à Reagan, Tatcher et Mulroney !



Mais, depuis que la gauche parle d'humaniser une mondialisation uniquement économique, la droite a viré de bord pour critiquer la gauche et se dit maintenant contre cette mondialisation comme si elle venait de gauche ! Quelle menterie ! Et la population la gobe comme si elle n’avait aucune mémoire de l’Histoire récente.



Qui s’en souvient ?



Pire, qui coupe dans l’éducation et s'en prend aux intellectuels? Encore la droite. Comme si les intellectuels étaient les responsables de la déroute économique due au néolibéralisme. Pourtant, ce néolibéralisme fut un cadeau de la droite avec la dérèglementation de l’économie, les privatisations et le désinvestissement dans le secteur public, dont en éducation.




Même si on a présenté cela comme une façon d’équilibrer les finances publiques (on n’aurait pas pu couper dans certaines subventions aux entreprises plutôt qu’en éducation?) la véritable raison de ces coupes est, selon moi, qu'il est plus facile de manipuler une population non éduquée et sans cours d’Histoire, d’économie et de sociologie ! Et, quand la gauche parle d’éducation populaire, la droite les discrédite en parlant d'idéologues !



Je le redis : plus facile de manipuler une population sans éducation et qui ne vote pas. D’ailleurs, je regarde ce texte des gilets jaunes et ça me fait penser aux « protocoles des sages de Sion » (10), un faux document écrit pour manipuler le peuple en les faisant croire à « un plan de conquête du monde établi par les juifs et les francs-maçons ». (11) Je ne peux penser autrement quand je lis une telle affirmation gratuite : « Les Gilets Jaunes Mondiaux se dressent maintenant contre l'empire de la finance Rothschild qui asservi le monde et l'humanité ! » (12) Lisez Machiavel, Montesquieu et Rousseau et vous serez mieux instruits.



Les États-Unis aux pieds d’argile



Pour ceux qui voient toujours un ordre mondial contrôlé par les Rothschild, les États-Unis, les juifs... ce sont des raccourcis simplificateurs pour monter les gens les uns contre les autres....



Avec leur peur de payer des impôts et d’un État centralisateur, au contraire, les États-Unis sont bien plus un pays individualiste que solidaire. J’ai personnellement l’impression que bien des états-uniens tiennent à leurs armes pour se défendre d’un État qui pourrait se virer contre eux croient-ils, car :



« Le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique reconnait la possibilité pour le peuple américain de constituer une milice (« bien organisée ») pour contribuer « à la sécurité d'un État libre », et il garantit en conséquence à tout citoyen américain le droit de porter des armes. » (13)



Quant au plus gros créancier des États-Unis, c'est la Chine ! (14)




Alors, l'ordre mondial, au profit de qui ?


Des populistes qui refusent les explications scientifiques et les changements à faire, car ils toucheraient bien davantage les entrepreneurs qui soutiennent eux aussi cette droite. Cette union avec les pauvres fait d’ailleurs bien leur affaire, car ils ont juste à les laisser revendiquer sans parler. Mais, qui finance ces partis politiques populistes? Certainement pas des pauvres, car ils n’auraient pas grand financement. (15) Alors, il faudrait peut-être regarder qui les financent.



Faites taire le messager !



Facile aussi d'accuser les environnementalistes et les intellectuels, mais dans les faits ce sont rarement eux qui sont au Pouvoir. Ils sont bien davantage dans les groupes critiques, en éducation, et dans les syndicats s'ils ont un emploi dans leur domaine.



Combien de diplômés universitaires des sciences sociales et humaines sont aussi dans de petits emplois à côté des ouvriers, car on ne les engage pas sur leurs compétences? Trop critique du système et ayant parfois la capacité de faire des changements, alors on ne les met pas dans des postes où ils pourraient tenter de le faire, car qui dit changement dit modification des relations de pouvoir et de contrôle. Un risque pour un organigramme bien huilé et fondé sur la perpétuité du système. On ne voudrait surtout pas que ça change, car le pouvoir et la position sociale viennent bien plus souvent de la fonction occupée que du savoir.



Combien font aussi du bénévolat et de l'implication sociale et communautaire bénévolement ?



Mais, la droite les vise comme de dangereux apôtres de la mondialisation économique pour couper toute crédibilité de leur part. Ainsi, si la droite ne peut les empêcher de parler et d’intervenir, elle peut toujours les empêcher d’être écoutés hors de leur milieu. Quand un gouvernement empêche ses scientifiques de parler, c’est aussi ce qu’il fait. (16)




Conclusion



Cette mondialisation économique nous vient de la droite néolibérale et conservatrice, il ne faudrait pas l’oublier.



Les intellectuels lui ont opposé l'altermondialisme et une vision plus humaine de l'économie favorisant la syndicalisation et l’amélioration des conditions de vie dans les pays en développement et du tiers monde, ce qui fut loin d’être accepté par les entreprises et les gouvernements de ces pays, où des militants des droits de la personne sont encore emprisonnés.


Ce n’est donc pas pour rien que la droite s’en prend aux réseaux de coopération supranationaux, car c’est un frein au pouvoir hégémonique dont certains rêvent d’avoir sur une population peu instruite, peu informée et repliée sur elle-même.


Au contraire, la gauche, par l’altermondialisme, essai d’aider les populations à améliorer leur sort en s’éduquant et de se syndiquant. Et, comment le font-ils, en passant par les réseaux qu’ouvre la mondialisation. La droite l’a compris et vise maintenant à fermer ces réseaux qui ne servent plus que ses seuls intérêts. Voilà le pourquoi ce repli de la droite contre ce qu’elle a elle même initié. Sur ce je vous cite ce passage de The Gardian sur le Brexit :



« The damage the Trump-Brexit-Putin nexus can inflict is daunting. The European project would never have emerged or prospered without the US’s continued postwar involvement on the continent. Its umbrella provided through Nato was essential – and today the Europeans have nothing with which to replace it. Putin is well aware of that fact. His regime has occupied and annexed territory. It’s busy spreading disinformation and nurturing links with European populists, left and right. He’s an opportunist, waiting to see how he can capitalise on Trump’s recklessness, as well as on a general weakening of US interest in Europe, which predated Trump. » (17)



Alors, accuser la gauche maintenant d’être les responsables des dérapages actuels de l’économie néolibérale c’est vraiment de la désinformation. Et les croire, relève de la mauvaise foi et de l’ignorance si on ne se renseigne pas auprès de sources fiables.



Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Nikola_Tesla


2. Nietzsche, F., 1995, Humain, trop humain, Paris: Le livre de poche, Classiques de la philosophie, 15e pensée du premier chapitre, Des choses premières et dernières, p. 45


3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Théorie_du_complot_contre_l%27énergie_libre

http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2754


4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tesla_(automobile)


5. Albert, Michel, 1991, Capitalisme contre capitalisme, Paris: Seuil, l'histoire immédiate, aussi disponible dans la coll. Points actuels.


6. Karl Marx et Friedrich Engels, 1848, Manifeste du Parti communiste, p. 8 d’un document produit en version numérique (PDF) par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie, dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales", une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi : http://classiques.uqac.ca/.


7. Je pense ici au Forum social mondial de 2016 à Montréal (https://fsm2016.org/) par exemple ou, encore, au groupe Alternatives (https://www.alternatives.ca/) qui tient ce genre d’activités de formation et de discussion.


8. « Libérer l'humanité de ce Nouvel Ordre Mondial qui nous est imposé ! » (Les Gilets Jaunes dénoncent le Nouvel Ordre Mondial ! (jeudi 3 janvier 2019)

https://changera.blogspot.com/2019/01/les-gilets-jaunes-denoncent-le-nouvel.html).


9. https://fr.wikipedia.org/wiki/Caisse_de_dépôt_et_placement_du_Québec


10. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Protocoles_des_Sages_de_Sion


11. Ibid.


12. Les Gilets Jaunes dénoncent le Nouvel Ordre Mondial ! (jeudi 3 janvier 2019), Op. Cit.


13. https://fr.wikipedia.org/wiki/Deuxième_amendement_de_la_Constitution_des_États-Unis



14. Thomas MOYSAN, La Chine à nouveau premier créancier des États-Unis, 16/08/2017: https://www.ouest-france.fr/economie/la-chine-nouveau-premier-creancier-des-etats-unis-5190852


Autres textes sur ce sujet :


- https://www.boursier.com/actualites/galeries/les-10-plus-gros-creanciers-des-etats-unis-166,2611.html


- La Rédaction, Classement PIB : la France cède sa place de 6e puissance mondiale, Journal du net, 11 juillet 2018 : https://www.journaldunet.fr/patrimoine/guide-des-finances-personnelles/1209268-classement-pib/


- Business Insider, Les 25 pays les plus puissants du monde, 10 Juil 2018 :

https://www.businessinsider.fr/classement-pays-les-plus-puissants-du-monde



15. Frank, Thomas, 2013, Pourquoi les pauvres votent à droite, France : Agone, 448 pages. ISBN : 9782748901825. Nous en avons fait la critique dans Societas Criticus, Vol 16 n ° 2. 2014-01-16 – 2014-02-03 :


BAnQ: http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=3rdxxIJKTkUywRlhWJGajw


BAC : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


16. Turner, Chris, 2014, Science, on coupe! (Chercheurs muselés et aveuglement volontaire : bienvenue au Canada de Steven Harper.), Québec, Canada, Boréal, 232 p. Nous en avons parlé dans Societas Criticus, Vol 16 n ° 6. 2014-05-30 – 2014-06-23 :


BAnQ : http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=67KFP1UJQpxbJ5jD5mjIsw


BAC : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/



17. Natalie Nougayrède, The best way to scupper Putin and Trump? Scrap Brexit, theguardian.com, Dec. 27Th, 2018 :

https://www.theguardian.com/commentisfree/2018/dec/27/putin-trump-brexit-europe-britain-eu


Livres à lire


Bauman, Zygmunt, 1999, Le coût humain de la mondialisation, Paris: Hachette Pluriel


Chossudovsky, Michel, 1998, La mondialisation de la pauvreté, Montréal: écosociété


Dardot, Pierre et Laval, Christian, 2016, Ce cauchemar qui n’en finit pas. Comment le néolibéralisme défait la démocratie, Paris : La découverte


Gélinas, Jacques B., 2000, La globalisation du monde : Laisser faire ou faire ?, Montréal : écosocété


Gélinas, Jacques B., Le virage à droite des élites politiques québécoises, Montréal : écosociété, ISBN 2-921561-94-8, 247 pages,


Lauzon, Léo-Pol, 2001, Contes et comptes du Prof Lauzon – Le néolibéralisme dénoncé net, fret, sec !, Québec : Lanctôt éditeur


St-Onge, J.-Claude, 2000, L’imposture néo-libérale, Montréal: écosociété



Retour en haut de page : Manipulation de la droite populiste



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Nos Éditos Facebook du 2018-12-06 au 2019-01-08/Vol. 20 No. 08 (en version corrigée et, parfois, augmentée) : www.societascriticus.com


Il s’agit de différents commentaires de fond sur des évènements et des nouvelles sur lesquelles je souhaite attirer l’attention pour différentes raisons. Le titre ou le commentaire explique pourquoi.


Michel Handfield (2019-01-08)


Débordements dus à la grippe dans les cliniques et hôpitaux…

L’Amérique, l’Amérique, mais l’Amérique existe-t-elle encore ?

Leçon de politique 101



Débordements dus à la grippe dans les cliniques et hôpitaux au temps des fêtes rapportent plusieurs médias


Michel Handfield, Facebook 2018-12-29/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


L'idée de réduire la couverture du vaccin pour la grippe y serait-elle pour quelque chose? Si les plus vulnérables ne se font pas davantage vacciner et qu'on ne vaccine pas les moins vulnérables, si ces derniers l'attrapent, ils en accroissent la propagation selon moi. L'idée d'un vaccin est de réduire la propagation du virus pour protéger le plus de monde possible. Je pense que c'était davantage un calcul économique que logique. À côté du quantitatif, il doit y avoir une analyse qualitative, cela trop souvent oublié.


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L’Amérique, l’Amérique, mais l’Amérique existe-t-elle encore?


1) Pendant que Cuba s’ouvre… (Michel Handfield, Facebook 2018-12-07, 2018-12-23/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08)

Les États-Unis se referment : « Chaos at home, fear abroad : Trump unleashed puts western world on edge » (1). Alors, cessons de dire les Américains à leur sujet, mais disons les États-Uniens, plus réalistes.


C’était mon mot au sujet de cette nouvelle de l’AFP, Cuba: le Parlement a adopté la nouvelle Constitution, ouverte au marché, in journaldemontreal.com, 22 décembre 2018 :

https://www.journaldemontreal.com/2018/12/22/cuba--le-parlement-a-adopte-la-nouvelle-constitution-ouverte-au-marche


Note


1. Julian Borger in Washington, Chaos at home, fear abroad : Trump unleashed puts western world on edge, theguardian.com, Dec. 23, 2018:

https://www.theguardian.com/us-news/2018/dec/23/donald-trump-government-shutdown-syria-mattis-mcgurk-yemen



2) Ça se dit le président de l'Amérique... (Michel Handfield, Facebook 2018-12-07, 2018-12-20/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08)


Mais, il veut diviser l'Amérique par des murs. Un vrai Président de l'Amérique chercherait à faire un véritable parlement américain et des façons de diminuer les inégalités sociales par un impôt progressif et des moyens d'améliorer les conditions de vie.


C’était mon mot au sujet de Michael Collins, A look at what public services will – and won’t – be interrupted during the government shutdown, usatoday.com, Dec. 19Th, 2018:

https://www.usatoday.com/story/news/politics/2018/12/19/government-shutdown-what-and-wont-close/2349369002/



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Leçon de politique 101 (Michel Handfield, Facebook 2018-12-06/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08)



C'est ça le retour de l'Union nationale. Si la gauche est dans les nuages comme vous le dites souvent, la droite est tellement terre à terre qu'elle est dans la poussière et ne voit pas plus loin que le bout de son nez. J'ai toujours dit que la droite fait un bon diagnostic, mais est incapable d'avoir de nouvelles solutions et que la gauche a de bonnes idées, mais (je corrige, car écrit en métro) est parfois trop idéologique et manque de flexibilité. Le centre, lui, dilue trop pour inclure tout le monde, ce qui devient irréaliste ! Face à la droite, il apparait de gauche !


Chaque camp a donc son public et son programme. C'est pour ça que j'ai toujours dit qu'on vote rarement pour tout un programme, mais pour un, deux, parfois trois points qui nous apparaissent essentiels. Pour le reste on déchire rarement notre chemise sur tout ce que fait un gouvernement, même si ce n'est pas notre premier choix. On peut même être d’accord avec leur cinquième, sixième ou neuvième point.



Je dis aussi souvent que tous les gouvernements qui me parlent de réformes économiques et d’une nouvelle gestion de l’État, ne me parlent jamais de coopératives de travail par exemple, ni de regarder avec les syndicats pour sortir des points reportés de convention collective en convention collective depuis les années 1970-1980 même si ça fait longtemps que les choses ont changé, ne serait-ce qu'au plan technologique. L'organisation du travail et la prestation des services ne suit pas toujours.


C’était la réflexion que m’a inspirée le texte de Richard Martineau, Le cadeau de Legault au crime organisé, journaldemontreal.com, 6 décembre 2018 :

https://www.journaldemontreal.com/2018/12/06/le-cadeau-de-legault-au-crime-organise



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Nos brèves Facebook en socioéconomie du 2018-12-11 au 2019-01-08 /Vol. 20 No. 08 (en version corrigée et, parfois, augmentée) : www.societascriticus.com


Il s’agit de différents commentaires sur des évènements et des nouvelles sur lesquelles je souhaite attirer l’attention pour différentes raisons. Le titre ou le commentaire explique pourquoi.


Michel Handfield (2019-01-08)


Le privé gère mieux que le public...

Le prix ne devrait pas faire la loi !

La clé : la mixité socioéconomique des usages !

Va falloir réorganiser le travail

L’Alberta, le Québec et la péréquation


Le privé gère mieux que le public...


Michel Handfield, Facebook 2018-01-07/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


La droite dure qui ne jure que par le privé, la concurrence comme carburant du changement, que pense-t-elle de cette intimidation? On est loin des idées de coopération ici. Si le secteur public a besoin d'air pour libérer de la créativité, le privé a besoin davantage d'encadrement, car l'autorégulation est parfois une vraie farce.



C’était mon mot au sujet de cette nouvelle de Vincent Larin, Encore de l’intimidation dans l’industrie du déneigement?, journaldemontreal.com, 6 janvier 2019:

https://www.journaldemontreal.com/2019/01/06/incendie-criminel-dans-saint-leonard


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Le prix ne devrait pas faire la loi !


Michel Handfield, Facebook 2018-12-22/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


Il faut aussi voir si c'est utile dans l'analyse, car le cout ne dit pas tout. De quoi d'économique, mais peu utile est plus couteux, je crois, que de quoi d'utile, même si le cout en est élevé. Il faut regarder ces deux axes dans la prise de décision économique, que ce soit pour soi ou pour les autres.


C’était mon mot au sujet du texte de Marie Christine Trottier, Pas si vite, M. Caire, journaldemontreal.com, 22 décembre 2018:

https://www.journaldemontreal.com/2018/12/22/pas-si-vite-mcaire

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La clé : la mixité socioéconomique des usages !


Michel Handfield, Facebook 2018-12-21/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


Pour ceux qui se demandent ce qui va arriver avec l'ancien Sears des Galeries d'Anjou: des espaces de bureaux. Serait-ce une solution à la baisse de fréquentation des centres d'achats ? Accroitre la mixité d'usage des lieux ? Pourquoi acheter en ligne si on travaille ou réside dans un centre d'achats ? Pourrait-il s'y greffer des condos, résidences pour personnes âgées, même des classes, tout ça les laissant près de leurs milieux d'origine ?


C’était ma réflexion après la lecture de cette nouvelle : MARIE-EVE FOURNIER, Galeries d'Anjou: des bureaux à louer dans l'ancien Sears, La Presse, 21 décembre 2018 :

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/immobilier/201812/21/01-5208810-galeries-danjou-des-bureaux-a-louer-dans-lancien-sears.php


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Va falloir réorganiser le travail


Michel Handfield, Facebook 2018-12-17/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


Le monde voulait des magasins ouverts le dimanche, va falloir que les livraisons s'ajustent, puis les garderies, puis les écoles, puis tout le reste pour que tout soit ouvert 7/7.


C’était ma réflexion suite à la lecture de BRUNO BISSON, Port de Montréal: «Presque tous les jours, c'est le bordel», La Presse, 17 décembre 2018 :

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201812/17/01-5208271-port-de-montreal-presque-tous-les-jours-cest-le-bordel.php


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L’Alberta, le Québec et la péréquation


Michel Handfield, Facebook 2018-12-11/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


Pour juger, il faut aussi savoir comment est fait le calcul. Ils l'ont expliqué hier à Radio-Canada. Entre autres on calcule ce que la province perçoit de ses citoyens pour assurer ses services, comme la taxe de vente par exemple. Comme c'est une compensation fiscale, le fait que l'Alberta ne perçoit pas de taxe de vente, c'est comme si elle se refusait un revenu où donnait une compensation fiscale à ses citoyens à la place de donner des services. Ça devient alors plus difficile de la compenser, car elle a des revenus intérieurs disponibles qu'elle refuse de prendre. C'est ce que j'ai compris.


C’était mon mot au sujet du texte de Guillaume St-Pierre, La grogne de l’Alberta est injustifiée, selon le ministre Girard, journaldemontreal.com, 10 décembre 2018 :

https://www.journaldemontreal.com/2018/12/10/la-grogne-de-lalberta-est-injustifiee-selon-le-ministre-girard



Explication de la péréquation


Gérald Fillion, Encore la péréquation!, ici.radio-canada.ca/Zone Économie, 10 décembre 2018 : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1141096/perequation-regime-explication-federal-provinces



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Nos brèves Facebook sur le Capitalisme, socialisme et mondialisme du 2018-12-10 au 2019-01-08/Vol. 20 No. 08 (en version corrigée et, parfois, augmentée) : www.societascriticus.com


Il s’agit de différents commentaires sur des évènements et des nouvelles sur lesquelles je souhaite attirer l’attention pour différentes raisons. Le titre ou le commentaire explique pourquoi.



Michel Handfield (2019-01-08)



Essayez de critiquer les dictatures

Ça donne à réfléchir

Très bon texte explicatif

Et, si on avait mal compris Marx?

La Chine, atelier de l’occident !

Le cout le plus bas…



Essayez de critiquer les dictatures


Michel Handfield, Facebook 2019-01-01/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


Ceux qui en ont toujours contre les méchants #libéraux, #capitalistes, #occidentaux, qu'en diront-ils? Au moins, le capitalisme, on peut le critiquer librement, même essayer de le transformer de l'intérieur, mais essayez de critiquer les dictatures communistes pour voir ! On est loin de Karl Marx qui voyait le communisme comme l'étape la plus avancée du capitalisme avec la fin de l'état et une forme de gouvernance autogestionnaire.


C’était mon mot au sujet du texte de l’Agence France-Presse, Hanoï, Cybersécurité: une loi draconienne entre en vigueur au Vietnam, lapresse.ca, 1er janvier 2019 :

https://www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/201901/01/01-5209671-cybersecurite-une-loi-draconienne-entre-en-vigueur-au-vietnam.php


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Ça donne à réfléchir


Michel Handfield, Facebook 2018-12-30/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08



La démocratie n'est pas parfaite, mais on peut la critiquer et tenter de la corriger....



C’était mon mot au sujet du texte d’Ursula Gauthier, "Le Monde selon Xi Jinping" : "On est bien au-delà d'Orwell", nouvelobs.com, 2018-12-18:

https://www.nouvelobs.com/monde/20181218.OBS7346/le-monde-selon-xi-jinping-on-est-bien-au-dela-d-orwell.html


La vidéo, disponible sur YouTube, a déjà été vue 300.000 fois.

https://www.youtube.com/watch?v=ow_tQQzukfQ&


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Très bon texte explicatif



Michel Handfield, Facebook 2018-12-29/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08



D'ailleurs, je dis souvent qu'on ne doit pas rejeter la mondialisation, mais en faire une mondialisation sociale et solidaire !



C’était mon mot suite au texte d’HASSAN SERRAJI, CONFÉRENCIER ET CHRONIQUEUR, LA FIN DU MONDE ?, LA PRESSE+, Édition du 29 décembre 2018, section DÉBATS, écran 6 :

http://plus.lapresse.ca/screens/bb38bd52-7c43-4110-9ee0-75b5c5e691c8__7C___0.html



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Et, si on avait mal compris Marx?


Michel Handfield, Facebook 2018-12-17/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


Il faut bien voir que, contrairement aux régimes communistes que nous avons vus au XXe siècle, Marx ne voyait pas le communisme comme une opposition au capitalisme, mais le stade suprême du capitalisme, soit un capitalisme de la redistribution des richesses et du bienêtre. Un capitalisme social et solidaire dirions nous aujourd'hui. C'est ce qui manque, la redistribution, et explique ces mouvements d'oppositions des laissés pour compte dont parle Martineau ce matin dans son texte « Les branchés contre les ploucs ».


C’était mon mot au sujet des textes de Sylvie St-Jacques, Le retour de Karl Marx dans les humanités, Le Devoir, 17 décembre 2018 :

https://www.ledevoir.com/societe/543732/le-retour-de-karl-marx-dans-les-humanites


Et de Richard Martineau, Les branchés contre les ploucs, journaldemontreal.com, 17 décembre 2018:

https://www.journaldemontreal.com/2018/12/17/les-branches-contre-les-ploucs



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La Chine, atelier de l’occident !


Michel Handfield, Facebook 2018-12-14/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


La Chine, ce sont les multinationales occidentales qui en ont fait ses ateliers parce que ça coutait moins cher. On a délocalisé des pans de nos économies, laissant des travailleurs sur le carreau. On en a fait une puissance sans demander rien en retour sur les plans sociaux et politiques, car les conditions chinoises permettaient des économies...


Finalement, le tout à l'économie sans tenir compte des conditions sociales, voilà ce que ça donne.


Et, on continue dans la même voie à droite. Si ça fait l'affaire des commerçants d'ouvrir un parc aux motoneiges, on l'ouvre. De toute façon l'autorégulation va faire que ça va bien aller. Alors, cette crise chinoise devrait se régler d'elle-même par l'autorégulation si chère au capitalisme, non ? Ou, est-il temps que les États commencent à réguler le capitalisme ?



C’était mon mot suite au texte de MARC THIBODEAU, Affaire Huawei: Pékin en quête d'un échange de détenus avec Ottawa?, La Presse, 14 décembre 2018 :

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201812/14/01-5208016-affaire-huawei-pekin-en-quete-dun-echange-de-detenus-avec-ottawa.php



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Le cout le plus bas…



Michel Handfield, Facebook 2018-12-10/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08



Une mondialisation économique, qui ne tient pas compte des normes d'accessibilité sociale maximale, pose définitivement problème, car au lieu d'améliorer les normes à l'échelle de la planète elle va vers les normes les plus faibles pour concurrencer les normes les plus élevées et, généralement, les plus couteuses. C'est pour ça que je plaide pour une mondialisation économique sociale et solidaire.



C’était mon mot suite au texte de TRISTAN PÉLOQUIN, Pont Champlain: de l'arsenic et du plomb sur le chantier, La Presse, 10 décembre 2018 :


https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201812/09/01-5207414-pont-champlain-de-larsenic-et-du-plomb-sur-le-chantier.php



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Nos brèves Facebook en environnement du 2018-12-03 au 2019-01-08/Vol. 20 No. 08 (en version corrigée et, parfois, augmentée) : www.societascriticus.com


Il s’agit de différents commentaires sur des évènements et des nouvelles sur lesquelles je souhaite attirer l’attention pour différentes raisons. Le titre ou le commentaire explique pourquoi.



Michel Handfield (2019-01-08)


Au lieu de trouver pourquoi on ne peut éviter le mur, tournons le volant

Il faut inclure la science dans nos Chartes des droits et libertés, je le redis!

Des défis à relever

Environnement : Regardez l'illogisme de la droite !

Trudeau, moins vert que ne l’était Dion

« Non à «l'énergie sale» » a dit notre PM

L’affaire de tous?


Au lieu de trouver pourquoi on ne peut éviter le mur, tournons le volant


Michel Handfield, Facebook 2019-01-05/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


En sociologie j'ai appris que les systèmes ont été faits par des humains pour répondre à des besoins dans des conditions données et que si ça change, les humains peuvent aussi les changer. Je dirais même qu’ils doivent les changer !


J'ai aussi appris que si cela donne un certain confort, du prestige et du Pouvoir à certains, ils feront tout pour que ça ne change pas. Ils diront que ç’a toujours été comme ça et que c'est immuable. Si ça ne suffit pas, au besoin, ils diront même que ce système vient de Dieu si ça assure sa survie et leur Pouvoir contre tous.


Alors, il faudrait plus de sociologues et peut-être moins d'économistes et de gestionnaires si on veut changer les choses, car leur Pouvoir vient de la poursuite de leurs équations et de la non-remise en question du quantitatif. En sociologie on regarde parfois davantage le qualitatif et c’est tant mieux.


C’était mon mot au sujet du texte de MATHIEU PERREAULT, CHANGEMENTS CLIMATIQUES : [Bjorn Lomborg]  TOUJOURS SCEPTIQUE 20 ANS PLUS TARD, LA PRESSE+, Édition du 5 janvier 2019, section ACTUALITÉS, écran 14 :

http://plus.lapresse.ca/screens/3b1decd8-afdc-4524-a212-e23c2cc719e1__7C___0.html



Menu brèves environnement



Il faut inclure la science dans nos Chartes des droits et libertés, je le redis !


Michel Handfield, Facebook 2019-01-04/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


Je ne peux qu'être d'accord avec Stephen Cornish, Directeur général de la Fondation David Suzuki (1), moi qui dit souvent, et le réécrit parfois, qu'il faut inclure la science dans nos Chartes des droits et liberté et rappeler que s'il y a liberté de croyances et de religions, ce sont avant tout des croyances. Fascinant qu'on ait des droits au nom de croyances, mais rien au nom de la science. Que de guerres l'histoire a pourtant connues aux noms de dieux depuis les débuts de l'humanité. Et, ça continue.


Note


1. Stephen Cornish, Directeur général de la Fondation David Suzuki, Le populisme d’extrême droite est un danger pour la planète, ledevoir.com, IDÉES, 4 janvier 2019 :

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/544797/le-populisme-d-extreme-droite-est-un-danger-pour-la-planete


Dans le même ordre d'idée: Pourquoi ne pas commencer l’année avec le pire jeu de mots possible?


Aurélie Lanctôt, Vert d’oreille, ledevoir.com, 4 janvier 2019 :

https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/544806/vert-d-oreille



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Des défis à relever


Michel Handfield, Facebook 2018-12-31/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


C'est vrai qu'il y a des défis à relever, surtout concernant les changements climatiques. Alors, ceux qui prônent encore et toujours le tout à l'auto et la croissance matérialistes illimités devront s'y faire, content ou pas, car la planète ne peut plus le supporter. Des changements doivent s'opérer, à commencer par une consommation réfléchie en fonction des besoins, mais aussi d'une certaine durabilité dans le temps.



C’était mon mot au sujet des vœux d’Emmanuel Macron 2019. Voir :


- https://mobile.francetvinfo.fr/monde/nouvel-an-2019/direct-nouvel-an-2019-regardez-les-voeux-d-emmanuel-macron-aux-francais_3124415.html


- https://www.youtube.com/watch?v=e1KXe5UwA90



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Environnement : Regardez l'illogisme de la droite !


Michel Handfield, Facebook 2018-12-10/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


La droite craint l'immigration et en même temps elle rejette l'idée du changement climatique qui va déplacer de grandes populations...


AFP, En 2 siècles, l’humanité va annuler 3 millions d’années de refroidissement du climat, journaldemontreal.com, Lundi, 10 décembre 2018 : https://www.journaldemontreal.com/2018/12/10/en-2-siecles-lhumanite-va-annuler-3-millions-dannees-de-refroidissement-du-climat


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Trudeau, moins vert que ne l’était Dion



Michel Handfield, Facebook 2018-12-07/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08



Veut-il vraiment aller vers une amélioration environnementale ou ce n'est que du langage cosmétique? J'aurais mieux aimé Stéphane Dion comme premier ministre il y a une décennie. Son plan vert était vraiment bien. (1)


Note



1.Louis-Gilles Francoeur, Dion livre un plan vert plus musclé, Le Devoir, 17 mars 2007: https://www.ledevoir.com/politique/canada/135373/dion-livre-un-plan-vert-plus-muscle




C’était mon mot au sujet du texte de JOËL-DENIS BELLAVANCE, Pétrole albertain: Trudeau prêt à financer l'achat de wagons pour l'exportation, La Presse, 7 décembre 2008 :

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201812/06/01-5207113-petrole-albertain-trudeau-pret-a-financer-lachat-de-wagons-pour-lexportation.php


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« Non à «l'énergie sale» » a dit notre PM


Michel Handfield, Facebook 2018-12-07/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08



Là-dessus j'approuve mon PM même si j'ai voté QS. Je l'ai dit : on vote pour 2 ou 3 grands principes qui nous sont non négociables. Mais, ça ne veut pas dire qu'on rejette tout des autres. Ça, serait de l'aveuglement.


C’était mon commentaire suite au texte de TOMMY CHOUINARD, Réunion des premiers ministres: Legault dit non à «l'énergie sale», La Presse, 7 décembre 2018 :

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201812/07/01-5207258-reunion-des-premiers-ministres-legault-dit-non-a-lenergie-sale.php



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L’affaire de tous?


Michel Handfield, Facebook 2018-12-07/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08



Si l'environnement doit être l'affaire de tous, les gouvernants ne peuvent mettre de côté une partie de la population qu'ils ne veulent pas voir et ensuite leur demander de contribuer sans s'attendre à un ressac de leur part. J'ai toujours dit que s'il faut réduire l'usage de l'automobile il faut relier les communautés par du transport en commun public. Aller vers une économie de l'environnement, c'est investir autrement. C'est, ici, peut-être même de nouveaux ponts, mais sans voitures, pour du transport sur rail entre les deux rives du fleuve par exemple. Des ponts piétonniers et cyclables par exemple, entre Montréal et Laval et Montréal et sa rive nord. Bref, ce doit être inclusif non seulement dans les renoncements, moins de recours à l'auto, mais aussi dans les investissements.



C’était mon mot au sujet de la chronique de Christian Rioux, Les «Gaulois réfractaires», ledevoir.com, 7 décembre 2018 :

https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/543029/les-gaulois-refractaires


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Nos brèves Facebook en éducation du 2018-12-03 au 2019-01-08/Vol. 20 No. 08 (en version corrigée et, parfois, augmentée) : www.societascriticus.com



Il s’agit de différents commentaires sur des évènements et des nouvelles sur lesquelles je souhaite attirer l’attention pour différentes raisons. Le titre ou le commentaire explique pourquoi.


Michel Handfield (2019-01-08)


Les arts, premiers oubliés en éducation à la CSDM

Il faut parfois faire sortir le négatif

Les sociologues se penchent depuis longtemps sur l’école !

Une commission scolaire, ça donne des services



Les arts, premiers oubliés en éducation à la CSDM


Michel Handfield, Facebook 2018-12-20/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


Et, pourtant tellement important. Nous en avons déjà parlé suite au Colloque sur l'enseignement des arts et de la culture auquel j’ai assisté. S'il y avait beaucoup de représentants de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys là-bas, il y en avait très peu de la CSDM et je n'en ai vu aucun dans les conférenciers contrairement à la CSMB.


C’était mon mot au sujet du texte de MARIE-EVE MORASSE, Les locaux d'art premiers à écoper, déplorent des enseignantes, lapresse.ca, 20 décembre 2018 :

https://www.lapresse.ca/actualites/education/201812/20/01-5208690-les-locaux-dart-premiers-a-ecoper-deplorent-des-enseignantes.php


Nos brèves en éducation




Il faut parfois faire sortir le négatif


Michel Handfield, Facebook 2018-12-10/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


« Je pose la question sérieusement : si les profs ne peuvent pas dire ce qui cloche dans leurs classes, qui le pourra ? »


Ce sont les nouvelles théories du management : trouver du positif... et ne jamais corriger les problèmes. On aime mieux les accumuler !


C’était mon mot au sujet du texte de Patrick Lagacé, Congédier la messagère, lapresse.ca, 10 décembre 2018 :


https://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/201812/09/01-5207413-congedier-la-messagere.php


Nos brèves en éducation



Les sociologues se penchent depuis longtemps sur l’école !



Michel Handfield, Facebook 2018-12-10/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


Au temps du rapport Parent, où siégeait Guy Roher, et du rapport Rioux, du nom de Marcel Rioux, des sociologues étaient appelés à se pencher sur l'éducation, car elle est un facteur de changement social. J'ai un bac et une maitrise en sociologie et je travaille comme magasinier dans une commission scolaire. Quand j'ai demandé s'il y avait des postes où je pourrais aider, j'ai eu comme réponse qu'il « n’y a pas de poste de sociologue à la Commission » scolaire. Alors, je ne suis pas du tout surpris de cette étude, car on oublie toute une approche sociale dans l'éducation. Fait à souligner, Pierre Doray, professeur à l’UQAM, « qui a réalisé une étude inédite » est un professeur de sociologie !


C'est donc par un retour aux bases des commissions Parent et Rioux qu'il faut commencer pour les actualiser tout simplement. (1)



C’est le commentaire que m’a inspiré le texte de Daphnée Dion-Viens, Les élèves du régulier sont deux fois moins nombreux à atteindre le cégep, journaldemontreal.com, 10 décembre 2018 :

https://www.journaldemontreal.com/2018/12/10/moins-de-chances-datteindre-le-cegep




Note


1. C’était mon mot du 14 décembre au sujet du texte de TOMMY CHOUINARD, Commissions scolaires: une déclaration de Legault cause la surprise, La Presse, 14 décembre 2018 :

https://www.lapresse.ca/actualites/education/201812/13/01-5207981-commissions-scolaires-une-declaration-de-legault-cause-la-surprise.php


Nos brèves en éducation



Une commission scolaire, ça donne des services



Michel Handfield, Facebook 2018-12-03/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08



Peut être que le Comité de gestion de la taxe scolaire de l’île de Montréal et les Commissions scolaires communiquent mal ce qu'ils font. Ça expliquerait aussi l'absence d'intérêt de la population en général pour les élections scolaires, car une commission scolaire fait plus que de l'enseignement de matières aux jeunes. C'est un service à la communauté.


En fait, nos commissions scolaires devraient cesser de parler des élèves du régulier comme de leurs clients, mais plutôt comme de bénéficiaires de leurs services réguliers. Leurs clients, ce sont les citoyens, même ceux sans enfants.


En effet, la personne âgée d’Hochelaga-Maisonneuve qui voit dans la jeune fille de son voisin une future gérontologue de son CLSC, car elle connait le milieu, c’est aussi une cliente de la Commission scolaire, car elle paie des taxes scolaires pour que cette jeune fille ait autant de chance de réussir et d’aller loin que celle qui va à l’école privée. Son école publique, elle y tiendrait et voterait pour si on lui en parlait en ces mots.


L’école, ce sont aussi des services de réorientation, de remise à niveau et de francisation pour des clientèles adultes. Ce devrait aussi être des services d’éducation permanente, d’éducation populaire et même des activités et des loisirs éducatifs si cela peut rapprocher de l’école et de l’éducation des anciens décrocheurs, des parents et des grands-parents en difficulté pour soutenir leurs enfants et petits-enfants dans leurs études. On ne devrait rien négliger dans le sens de donner de la formation à nos gens. Même si ça ne conduit pas toujours à un diplôme immédiat, de l’éducation et de la culture en plus c’est déjà un acquis non négligeable.




C’était ma réflexion suite de la lecture de Dominique Scali, Les élèves démunis de l’île perdraient des services, journaldemontreal.com, 3 décembre 2018 :

https://www.journaldemontreal.com/2018/12/03/les-eleves-demunis-de-lile-perdraient-des-services



Nos brèves en éducation



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Nos brèves Facebook du 2018-12-03 au 2019-01-08/Vol. 20 No. 08 (en version corrigée et, parfois, augmentée) : www.societascriticus.com


Il s’agit de différents commentaires sur des évènements et des nouvelles sur lesquelles je souhaite attirer l’attention pour différentes raisons. Le titre ou le commentaire explique pourquoi.


Michel Handfield (2019-01-08)


La fureur de l’année !

Données de Google à mon sujet

Étang gelé du parc Jarry

Église anglicane Saint-Thomas

Le « Mariage » des prêtres



La fureur de l’année !


Michel Handfield, Facebook 2019-01-07/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


L'idée de l'annualiser à la fin du texte est intéressante. Il y aurait peut-être une idée à voir avec la musique de l'année.


C’était mon mot au sujet de HUGO DUMAS, Non, La fureur ne ressuscitera pas, La Presse, 7 janvier 2019 :

https://www.lapresse.ca/debats/chroniques/hugo-dumas/201901/06/01-5210125-non-la-fureur-ne-ressuscitera-pas.php


Brèves Facebook



Données de Google à mon sujet


Michel Handfield, Facebook 2010-01-03/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08



- Vos photos ont été vues plus de 4 500 000 fois : c'est votre nouveau record sur Google Maps ! Merci de les avoir partagées.



- Mes trajets 2018 selon « Google Maps Timeline » :


À pied : 345 h ou 957 km;

En vélo : 44 h ou 376 km;

Auto et transports en commun (métro et autobus): 641 h ou 4 766 km, ce qui comprend le gym, en métro, entre 4 et 6 fois/semaine.



Brèves Facebook



Étang gelé du parc Jarry


Michel Handfield, Facebook 2018-12-08/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08















Brèves Facebook



Église anglicane Saint-Thomas


Michel Handfield, Facebook 2018-12-03/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08




As an « English corner » !








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Le « Mariage » des prêtres


Michel Handfield, Facebook 2018-12-03/www.societascriticus.com Vol. 20 No. 08


Comme les prêtres sont « mariés » à Jésus, rien de surprenant à ce que ça attire des homosexuels qui veulent se marier au sein de l'Église catholique. :)


Je ne sais pas si c’est tout à fait vrai, mais je trouvais là une belle occasion de souligner cette incongruité entre la poursuite de certains dogmes et les connaissances actuelles, car je crois que les prêtres portent une alliance. Dans la culture populaire, autrefois, des gens disaient que les prêtres étaient mariés à Jésus et que c'était pour ça qu'ils ne pouvaient se marier à une femme. Ça avait une logique…


Mais, symboliquement, « le prêtre agit in persona Christi, dans la Personne du Christ. C’est extrêmement fort. Il offre sa vie, ses mains, ses paroles, sa voix, son propre corps, pour que le Christ, Epoux de l’Eglise, soit présent « physiquement » à son Eglise. » C’est ce qui ressort de cette entrevue :

www.unpretrevousrepond.com/pages/questions-de-foi/un-pretre-forcement-un-homme.html


C’était mon mot au sujet du texte de l’Agence France-Presse à la Cité du Vatican,

La «mode» de l’homosexualité inquiète le pape, ledevoir.com, 3 décembre 2018 :

https://www.ledevoir.com/societe/542731/la-mode-de-l-homosexualite-inquiete-le-pape


Brèves Facebook


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Refondation ! (Nos vœux 2018-2019) / 2018-12-11


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 20 no 08 : www.societascriticus.com


Mot signifiant en cette période des fêtes : refaire tout en conservant des bases anciennes, comme le printemps fera renaitre la nature sur ce qui est déjà là. Mais, tout cela commence au solstice d'hiver, où la lumière revient. Fête païenne, elle fut reprise par les religions. Et on en profite pour faire des résolutions en vue d'une meilleure année. C'est un temps de réflexion.


Je nous souhaite donc, en cette année, non pas des cadeaux, mais du temps de qualité, car nous avons de grands défis devant nous, à commencer par changer nos habitudes pour ne pas mettre notre espèce à risque. La planète peut survivre à notre surconsommation à long terme, mais pas nous.


Cela passe par une baisse de consommation de nos ressources, mais plus de culture et de savoirs à partager.


Offrez un geste écologique, de la culture ou un sourire pour la planète cette année.



Joyeuses fêtes de Michel Handfield et Sylvie Dupont

Pour Societas Criticus



Photo prise par Michel Handfield : l’ancien site de l’ONF sur St-Denis. Il sera intégré au théâtre St-Denis. Pour infos : https://ici.radio-canada.ca/amp/780817/theatre-st-denis-amenagement-patrimoine






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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Vous trouverez ici les textes Cinéma, Théâtre, Livres, Expositions et autres regards culturels de la revue Societas Criticus.


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AVIS (révisé le 2014-03-23)


Vous trouverez ici les textes Cinéma, Théâtre, Livres, Expositions et autres regards culturels. Plus simple pour les lecteurs, tant dans le format revue qu’internet, de retrouver tous ces textes sous un même volet.

Les citations sont rarement exactes, car, même si l’on prend des notes, il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. J’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée.


Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.




Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.



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Mon Festival du nouveau cinéma 2018


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 08, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2019-01-05)


Cet automne j’ai écrit sur plusieurs sujets sociopolitiques et j’avais quelques textes commencés, mais non terminés, dont celui-ci, dans mon ordinateur. Mais, même si je le publie avec du retard, l’actualité aidante, ça lui donne davantage de pertinence. C’est l’effet d’écrire avec un certain recul.



I FEEL GOOD



Lui (Jean Dujardin), le frère, cherche la richesse instantanée. Elle (Yolande Moreau), sa sœur, dirige un centre Emmaüs (aide aux plus démunis). Il y a, d’un côté, le « clash » familial (ils se retrouvent et se redécouvrent); de l’autre, une terrible fracture sociale. Explosives et volatiles, ces deux visions du monde en viendront vite à s’affronter, pour le meilleur et pour le rire... Un grand film rentre dedans pour la génération Macron. La nouvelle comédie des réalisateurs de Mammuth et Le grand soir. La définition même, vous l’aurez bien sûr compris, de ce qu’est une comédie intelligente.



https://www.youtube.com/watch?v=6y8pHZGlRVM



Commentaires Michel Handfield


Film intéressant en ces temps de montée de la droite; de revendication du droit à l’auto et au pétrole détaxé, malgré les avertissements des scientifiques sur les changements climatiques; du repli national, voire régional, alors que les problèmes du climat, de l’économie et sociaux nécessiteraient davantage un dialogue et des actions concertées, mais que l’on ne veut surtout pas au nom du « droit de consommer ». Le client consumériste contre le citoyen engagé ! Cette opposition se retrouve campée dans deux caractères ici : Lui, individualiste, à la recherche de la richesse et, elle, sa sœur, à la recherche du « Bonheur » avec un grand « B » dans l’entraide et le collectivisme !



L’opposition entre la droite et la gauche, exacerbée depuis l’élection de Donald Trump, s’étend au monde à la même vitesse que la désinformation et les « fake news ». Si l’on n’en parle pas comme tel, cette opposition de points de vue se retrouve partout ici, campée dans l’opposition entre ces deux personnes qui en sont la représentation à l’échelle de leurs valeurs individuelles. Cette opposition entre la droite et la gauche c’est l’opposition entre elle et lui. Il faudrait un accident pour les réconcilier comme dans les films d’Hollywood où il faut une menace planétaire pour allier les États-Unis et la Russie, que ce soit une menace extraterrestre ou environnementale sans précédent !


Pas très rassurant si vous êtes de centre et nuancé que ce monde polarisé. Vous serez certainement pris à partie par ces deux camps, comme si la nuance ne pouvait plus exister. On est dans l’exacerbation. Noir ou blanc, choisissez votre couleur ! Mais, si comme moi, vous voyez toutes les nuances de gris, préparez-vous à argumenter. Il faut être fait solide pour s’opposer à deux camps qui s’affrontent sans nuances au nom d’un droit à nuancer ! Pour répondre à George W Bush, je ne suis ni avec toi ni avec l’autre ! (1) Je ne suis ni pour Israël, ni pour la Palestine, mais pour un dialogue entre eux.


Postface


Tout au long de ce film, je voyais une suite de « Louise-Michel » dont Yolande Moreau, qui fait « Elle » ici, y tenait le rôle de Louise tellement les deux personnages, de gauche, se rejoignent. C’en est presque une suite logique ! D’ailleurs, ce film, sorti en 2008, était des mêmes réalisateurs.



Note


1.En référence à « you're either with us, or against us » de George W. Bush :


https://en.wikipedia.org/wiki/You%27re_either_with_us,_or_against_us



Hyperliens


https://fr.wikipedia.org/wiki/Yolande_Moreau


https://fr.wikipedia.org/wiki/Louise-Michel_(film)



LES SALOPES OU LE SUCRE NATUREL DE LA PEAU


Professeure en dermatologie à l’université, Marie-Claire est une femme de tête. Elle vit librement sa sexualité, que d’aucuns considèreront comme subversive. Alors même qu’elle entreprend un projet de recherche sur les cellules de la peau et l’excitation charnelle, ses vies personnelles et professionnelles s’entrechoquent avec des conséquences inattendues…


Le deuxième long-métrage de Renée Beaulieu (Le Garagiste) est une œuvre d’exploration qui interroge les schémas habituels de domination. Son titre en forme d’énigme poétique s’accorde à un récit explosif, aussi intime qu’ancré dans l’actualité la plus brulante. Toujours à l’affut de rôles exigeants, Brigitte Poupart s’offre corps et âme à l’écran.


https://www.youtube.com/watch?v=U7FuRjv0bcM



Commentaires Michel Handfield



Plus que le sulfureux, c'est le côté psychosocial qui m'a intéressé ici. Et, si la femme avait un avantage, car l'homme peut plus difficilement dire qu'il n'était pas consentant s'il a bandé? La femme, qui sait si elle a mouillé. Et, ça ne se photographie pas avec un téléphone portable. Puis, elle peut toujours dire qu’elle a changé d’idée. Même quand l’acte est déjà commencé. Cela peut-il ouvrir la porte à une forme de pouvoir de négociation, car l’acte sexuel n’est pas toujours un acte d’amour. Il est parfois un acte calculé pour négocier un statut par exemple.



Ce n'est pas le cas de madame ici, car elle s'assume comme « chasseresse », mais le contraste permet de comprendre la différence si on inverse les rôles. Et, quelques intrigues secondaires jouent dans ces eaux troubles.



Un excellent film qui ne prend pas position, mais montre les zones grises en cette période de « Me too ». Bon pour le dialogue.



AU POSTE !


Quand Poelvoorde débarque chez Dupieux, préparez-vous au rire ! Ce film absurde et anarchique revisite le polar français. Drôle et créatif, il a récemment créé la surprise, se faisant le grand succès commercial et critique de l’été en France.


https://www.youtube.com/watch?v=vIYtAYscYas



Commentaires Michel Handfield


À la mauvaise place au mauvais moment dans un film déjanté. Ça me laisse sans mot, car quoi que j'écrive, ce serait vendre des punchs. Mais, la salle riait de bon cœur de l'absurde intelligent de la chose ! Et la surprise de la fin est un coup de théâtre !



Dogman


Au cœur d’un quartier peu fréquentable de la banlieue de Naples, un toiletteur pour chiens vend un peu de cocaïne afin d’arrondir ses fins de mois. Son univers bascule lors de la sortie de prison de son ami d’enfance. Le réalisateur de l’inoubliable Gomorra (2008) revient en force avec cette fable noire sur la manifestation de la criminalité au quotidien. Ce drame humain, interprété de façon magistrale par Marcello Fonte (prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes), reflète avec éloquence la part animale qui sommeille en chacun de nous. Un conte à la fois terrifiant et captivant qui nous laisse le souffle court.


https://www.youtube.com/watch?v=NexVlXsyHc8



Commentaires de Michel Handfield


L'homme nait bon et de mauvaises rencontres peuvent le faire glisser où il ne devrait pas aller !


Insouciances qui conduisent à suivre un ami d'enfance qui n'est pas une bonne fréquentation et qui, sous la menace et l'amitié, en fera un complice et une victime en même temps. Trop bon, voire bonasse, notre toiletteur pour chien était de la bonne pâte à être manipulée. Et, en plus, il voudrait s'en sortir par lui-même ! Il ne fera que se caler davantage. On peut être bon dans un métier, avoir du talent même, mais ce n'est pas une formation à la vie.




ANTHROPOCENE: THE HUMAN EPOCH


Anthropocène : terme géologique caractérisant l’époque où l’activité humaine est devenue la principale force de changement sur l’écosystème terrestre. Du métal de Sibérie aux titanesques mines de charbon allemandes, de la déforestation au Canada ou au Nigeria à la montée des eaux de Venise, des digues de béton de la côte chinoise aux émanations de lithium des déserts chiliens : feu, pierre, poussière, sable, glace et machines explosent sur grand écran dans un étrange ballet effrayant et superbe. Anthropocène est un projet multidisciplinaire en cinéma, photographie et réalité virtuelle, initié par l’Art Gallery of Ontario et le Musée des beaux-arts d'Ottawa.


Présenté par la Maison du développement durable.


https://theanthropocene.org/film/



Commentaires de Michel Handfield


Ça me donne l'idée d'encore moins acheter; d’appeler ou d'écrire au monde s'ils demeurent trop loin et que la voiture électrique n'est pas une option disponible. J'irai jusqu'à fermer des autoroutes et mettre des points à l'embauche pour la proximité.


Je conseillerais de travailler dans vos régions et de développer votre économie locale. Si vous quittez votre région, trouvez-vous un emploi dans votre nouvelle région pour réduire votre empreinte écologique. Voilà ce que j’ai à dire après avoir vu ce film.



Le coup de gueule :



Anthropocène étant un projet initié par la Art Gallery of Ontario et le Musée des beaux-arts d'Ottawa (https://www.beaux-arts.ca/a-laffiche/expositions-et-salles/anthropocene), présentez ce film à Chambre des communes à Ottawa, à l’Assemblée législative de l'Ontario et dans tous les autres parlements provinciaux, car certains partis politiques ne semblent pas prendre au sérieux les questions d’environnement et de changements climatiques. Il faut les éduquer, ça presse, car l’environnement n’est pas une question de droite, de gauche ou de centre, mais bien une question de survie de l’espèce humaine. Elle nous concerne tous sans exception.



SHÉHÉRAZADE


Pour son premier long métrage, Jean-Bernard Marlin raconte la douce et étonnante histoire d’amour de Zachary et Shéhérazade, deux adolescents, dans un Marseille où la loi de la rue domine. Faisant appel à un groupe de jeunes acteurs non professionnels et à une caméra brute et vive, le réalisateur habite son film d’une rare authenticité, évitant à chaque seconde le piège du voyeurisme. C’est en nous plongeant au cœur de la réalité de ces « petits truands » que le cinéaste français frappe fort : raconter le sort tragique d’une jeunesse délinquante et, surtout, célébrer une touchante histoire d’amour dans une cité cosmopolite.


https://www.youtube.com/watch?v=QAXTeXqg92w



Commentaires de Michel Handfield



La religion, c'est élastique, et très pratique !



Zac, petit criminel refuse l'aide, se sauve du système et en fait à sa tête, ce qui l'enfonce dans la criminalité. Par contre, son talon d'Achille, c'est Shéhérazade dont il devient le « pimp » tout en en étant amoureux.


Cela lui posera des problèmes et le mettra en porte à faux avec ses anciens amis et sa communauté. On tombe ici dans le communautarisme musulman. Il n'a pas écouté les mises en garde et, quand les choses vont trop loin, il dénonce ses amis, ce qui le met dans le trouble. C'est le premier degré de ce film.



Au second degré, c'est toute la question de la religion comme filtre et lubrifiant sociopolitique qui est importante. La religion au sens large; la religion comme justification : « le problème c'est la société qui va contre Allah mon frère. Ce n'est pas de ma faute... » (Citation librement notée en visionnant le film) La ville ou le quartier comme lieu géopolitique, où l’on reproduit les conflits de la planète à plus petite échelle en quelque sorte.


On voit dans les nouvelles la droite chrétienne états-unienne soutenir l’expansion d'Israël en Palestine et faire un mur avec le Mexique pour empêcher les mouvements de population, puis on est surpris de voir un islam politique ! Pourtant existe un judéo-christianisme tout aussi politique qui soutient la droite aux États-Unis. Si on veut séparer religion et politique, donnons l’exemple. Ici, sortons enfin le crucifix de l’Assemblée nationale.



Il est pourtant dans la nature humaine de chercher à améliorer son sort, alors pourquoi ne dit-on pas que c'est parce que nous sommes ainsi programmés à chercher le bonheur et la sécurité au lieu de faire des murs et de perpétuer des inégalités au nom de Dieu, de la manipulation politique et du profit sur l’humain? En fait, l’insécurité vient pour beaucoup des inégalités comme l’a écrit un penseur libéral il y a quelques siècles déjà. Et, je le cite :



« Tout État est affaibli par une trop grande disproportion entre les citoyens. Chacun, si c'est possible, devrait jouir des fruits de son travail, par la pleine possession de tout ce qui est nécessaire à la vie, et de plusieurs des choses qui la rendent agréable. Nul ne peut douter qu'une telle égalité soit ce qui s'accorde le mieux avec la nature humaine et qu'elle ôte bien moins au bonheur du riche qu'elle n'ajoute à celui du pauvre. Elle augmente aussi le pouvoir de l'État, et elle est cause que les taxes ou impositions extraordinaires seront payées de meilleur gré. Là où les riches s'engraissent sur le dos du petit nombre, il faut que leur contribution aux nécessités publiques soit très large; mais dès lors que les richesses sont répandues sur une multitude, le fardeau semble léger à chaque épaule, et les taxes n'apportent pas de différence bien sensible dans la façon de vivre de chacun. » (1)



Excuse trop facile que Dieu, qu'on respecte ou non en s'appuyant sur lui, les religions et les croyances. Dieu est finalement le complice idéal parce qu'on peut jurer sur lui de toutes nos bonnes intentions et il ne témoignera jamais contre nous. L’excuse parfaite autant pour le chef de l’État que pour le petit criminel. En ces temps troubles, il n’est alors pas si surprenant qu’on le ramène dans l’actualité, car c’est l’alibi parfait pour la déresponsabilisation. Il fallait y penser.



Note



1. Hume, David (1711-1776), La liberté comme nécessité historique, in Mikaël Garandeau, Le libéralisme, GF Flammarion, corpus, p. 63



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Cinemania 2018 : Le temps fait quelque chose à l’affaire !


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 08, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



https://www.festivalcinemania.com/fr


Un texte de Luc Chaput (2019-01-05)



Un Peuple et son roi


La lumière du jour éclaire une rue étroite du faubourg St-Antoine. Quelques jours après le 14 juillet 1789, la démolition de la Bastille a commencé sous la direction du maitre maçon Pierre-François Palloy. La destruction des premières rangées d’une tour fait luire les rayons du soleil dans cette rue parisienne où vivent des gens qui ont en partie participé à la prise de cette prison-forteresse. Voilà un des moments étonnants d’Un Peuple et son roi de Pierre Schoeller. Le réalisateur continue ici son exploration de la notion du pouvoir après L’Exercice de l’État présenté il y a quelques années à ce même festival. L’acteur belge Olivier Gourmet, invité principal du festival, après avoir été ministre dans l’Exercice, y tient encore une fois un rôle important. Il est ici maitre verrier dans sa petite manufacture où l’image et le son contribuent à faire ressentir la dureté de son labeur qu’il enseignera plus tard à un apprenti.


Le film de Scheller est épisodique, sautant, par ellipses, de moments importants en moments importants ces quatre années allant de 1789 à 1793. Ces épisodes, quelquefois escamotés par une certaine histoire officielle, amenèrent la chute de la monarchie et l’exécution du roi. Le scénario de Sschoeller privilégie les gens du peuple comme son titre l’indique, mais des figures connues, telles que Robespierre, Barnave et Marat, ont droit à plus d’égards, car elles cristallisent par leurs paroles les désirs de ces gens de Paris.


Olympe de Gouges et d’autres célébrités féminines n’ont malheureusement pas droit de cité alors que les ouvrières et commerçantes, jouées entre autres par Adèle Haenel (Françoise), mettent l’épaule à la roue de l’histoire de diverses manières. Les caractères sont assez différenciés pour que le parcours de cette période charnière soit assez enlevant et que la suite annoncée soit bien attendue.


Un plan, à vol d’oiseau, ou de drone maintenant, montre que la marche aux flambeaux, allant du centre de Paris vers l’Assemblée, s’est déroulée dans à peine quelques kilomètres carrés comme plusieurs de ces moments de la Révolution qui ont changé l’Histoire de la France.



Hyperliens


https://fr.wikipedia.org/wiki/Bastille


https://www.tourisme93.com/basilique/art-maitres-verriers-depuis-moyen-age.html


https://fr.wikipedia.org/wiki/Votes_sur_la_mort_de_Louis_XVI


https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximilien_de_Robespierre


https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Barnave


https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Marat


https://fr.wikipedia.org/wiki/Olympe_de_Gouges


http://paris-atlas-historique.fr/10.html



L’Échange des princesses



Olivier Gourmet interprète le Régent Pilippe d’Orléans dans ce long métrage de Marc Dugain, un épisode peu connu des relations entre l’Espagne et la France au début du XVIII.



Les mariages arrangés étaient alors le lot de la plupart des couches de la société (1). On trouve ainsi dans Le roman bourgeois d’Antoine Furetière (2) un tableau intitulé « tarif ou évaluation des partis sortables pour faire facilement les mariages » expliquant à quel statut social de fiancé une jeune femme aura accès selon que sa dot est plus ou moins substantielle. Certains nobles redoraient ainsi leur blason et amélioraient leur train de vie pour au moins une génération.


La reconstitution historique, tournée en partie en Belgique, qui fait office d’une Espagne automnale, met les points sur les « i » et permet à Lambert Wilson, en roi d’Espagne, et Catherine Mouchet  (l’inoubliable Thérèse d’Alain Cavalier), en gouvernante de Louis XV, de créer des personnages qui restent dans nos mémoires. La mise en scène, d’un classicisme assumé, manque pourtant de ce souffle et de cette folie créatrice qui font de The Favorite, de Yorgos Lanthimos, un croquis beaucoup plus enlevant, tant dans la forme que sur le fond, d’un épisode de la même époque en Grande-Bretagne.



Notes


1. Comme l’a dit au XXe siècle un habitant de l’Inde où cette pratique existe encore énormément « Nous tombons amoureux de la femme qu’on nous fait épouser, vous épousez la femme que vous aimez…. ».


2. Antoine Furetière : « Le Roman bourgeois » dans « Romanciers du XVIIe siècle » Édition d'Antoine Adam, Gallimard, la Pléiade, 1958


Hyperliens


https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_d%27Orléans_(1674-1723)


https://fr.wikipedia.org/wiki/Louise-Élisabeth_d'Orléans


https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_V_(roi_d'Espagne)


https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Anne-Victoire_d'Espagne


http://www.dvdclassik.com/critique/therese-cavalier


http://www.cinecure.be/The-Favourite-la-favorite



Mademoiselle de Joncquières


Emmanuel Mouret réussit ici son meilleur film en adaptant l'histoire de Madame de la Pommeraye, extraite du roman Jacques le Fataliste et son maitre de Denis Diderot. Il emploie cette langue précise, pleine de sous-entendus, où les pointes des fleurets ne sont pas toujours mouchetées dans un portrait d’une société libertine où les femmes de la haute société peuvent prétendre à une plus grande indépendance. Cécile de France est cette madame de la Pommeraye, variant dans son jeu toute la gamme des émotions et des idées que cette femme, amie, amoureuse et amante, connait avant une vengeance qu’elle ourdira avec un art consommé.


Édouard Baer, qu’on n’attendait pas si juste, étant donné sa réputation plutôt construite en animation télé, est un marquis prévenant, amusant puis emberlificoté dans une aventure qui le changera. Les rencontres, ébats et débats se déroulent dans des lieux particulièrement bien choisis où la lumière reluit, captée par Laurent Desmet. En plaçant son adaptation à l’époque prérévolutionnaire, où Diderot l’avait écrite, Mouret parvient ainsi à supplanter la transposition moderne que Robert Bresson avait accomplie dans Les dames du Bois de Boulogne avec Jean Cocteau aux dialogues.



Hyperliens


http://www.site-magister.com/jacques.htm#axzz5bkGgfVMU


https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Dames_du_bois_de_Boulogne



Le Grand Bain


Le prix du public est naturellement allé au Grand Bain de Gilles Lellouche, qui, sur un canevas d’amitiés sportives masculines et de préparation à un championnat, tisse également un portrait complexe des relations familiales qui englobent ces quadragénaires plus ou moins largués par la vie professionnelle.



Hyperlien


https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Grand_Bain_(film)



Edmond


Quant à l’immense succès théâtral d’Alexis Michalik, Edmond, sur la genèse du Cyrano de Rostand, son adaptation cinématographique servait de film de clôture à ce festival et ce bien avant sa sortie commerciale, même en France. Michalik y est à la fois scénariste, adaptateur, réalisateur et acteur, jouant Georges Feydeau, collègue d’Edmond. Rostand s’était inspiré de la vie de ce poète libertin parisien, Savinien de Cyrano, sieur de Bergerac (1), pour rendre hommage au siècle de Louis XIV (2) et à son panache dans ses diverses composantes civile et guerrière où les duels n’étaient pas seulement verbaux ou même verbeux. Michalik, à partir d’épisodes de la genèse de la pièce jusqu’à sa première plus que triomphale, en 1897, dresse ainsi un portrait-miroir du Paris de la Belle Époque. La trame de Cyrano est réutilisée par Michalik dans la vie de Rostand, qui transforme ses rencontres dans diverses scènes pour une pièce écrite rapidement pour le grand acteur Constant Coquelin. Le caractère multiculturel de ce Paris est mis de l’avant dans ce feu d’artifice où les bons mots fusent. On peut toutefois regretter que l’apport de l’épouse d’Edmond, la poétesse Rosemonde Gérard, ait été réduit dans cette cavalcade très urbaine.


Notes


1. Le fief de Bergerac est dans la vallée de Chevreuse au sud de Paris et non relié à la ville de la Dordogne. Cela amena à cette confusion si féconde pour la création de gasconnades.



2. Dans son roman d’anticipation, L’autre Monde, ou Les Essais & Empires de la Lune, le personnage Cyrano vient en Nouvelle-France. L’auteur avait connu à Paris le gouverneur Huault de Montmagny.


https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61221355/f88.image


http://www.biographi.ca/fr/bio/huault_de_montmagny_charles_1F.html


Hyperliens


https://www.tnm.qc.ca/piece/edmond/


https://fr.wikipedia.org/wiki/Savinien_de_Cyrano_de_Bergerac


https://fr.wikipedia.org/wiki/Edmond_Rostand


https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Feydeau


https://fr.wikipedia.org/wiki/Coquelin_aîné


https://fr.wikipedia.org/wiki/Rosemonde_Gérard



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Mon compte rendu du Festival international du film black de Montréal



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 08, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2019-01-05)


J’ai été voir quelques films du Festival international du film black de Montréal à la Cinémathèque québécoise, car cet automne j’étais trop occupé et je ne voulais pas demander d’accréditation. J’ai donc profité de mon « membership » à la Cinémathèque pour cela. Voici donc, avec du retard, mon compte rendu de ce que j’y ai apprécié.




TIME FOR ILHAN


Jeune mère de trois enfants, Ilhan porte le hijab. Engagée dans la course électorale, elle affronte deux redoutables adversaires afin de remporter un siège de parlementaire dans l’État du Minnesota. En cas de victoire, elle deviendra la première législatrice américaine d’origine somalienne aux États-Unis. La jeune femme, en s’opposant néanmoins à un élu âgé de 43 ans, ne fait pas figure de grande favorite : femme de couleur, ancienne réfugiée, et musulmane, elle cherche à rompre le statuquo au sein de son parti tout en bousculant les normes de genre au sein de sa communauté. Time for Ilhan suit Ilhan et dévoile la pugnacité de son personnel de campagne tout au long de la difficile bataille électorale. En offrant un nouveau regard sur le rêve américain, ce film dresse un portrait inspirant d’une étoile politique montante qui brise les stéréotypes. Il offre également une vision des véritables possibilités en politique pour les femmes et les nouveaux Américains aujourd’hui.


https://vimeo.com/236162400



Commentaires de Michel Handfield


Les dessous d’une campagne d’investiture aux États-Unis. On est ici chez les démocrates, avec des enjeux particuliers, car on suit une jeune musulmane, Ilhan Omar, qui a grandi aux États-Unis et qui veut prendre la place Phyllis Kahn comme représentante de l’État pour les démocrates.


Puis, arrivera Trump, qui déculpabilisera les suprémacistes blancs par tous ses « tweets » sur la ligne. (1) Le salissage commencera et s’étendra comme on le verra. Ilhan Omar en sera d’ailleurs victime.



Pourtant, dans les faits, à part certaines croyances religieuses, ils vivent et mangent comme nous; ont des intérêts à ce que la vie s'améliore, comme nous; bref, ils sont comme nous avec quelques différences comme nous en avons tous les uns par rapport aux autres. Les démocrates, justement, travaillent sur ces convergences pour que ça aille mieux. Mais, les républicains, eux, travaillent sur les divergences et les différences. Le « eux contre nous »; « diviser pour régner », ce vieux principe colonialiste fonctionne toujours.



Moi, qui aime la politique comme d'autres aiment le sport, je voyais ce film et c'était comme un grand match de la coupe Stanley. C'est ma différence et je l'assume. Pour ceux qui sont comme moi, c'est un film à voir.




Note


1. Christian Latreille, correspondant de Radio-Canada à Washington, Trump, les républicains et le racisme, Radio-Canada/nouvelles, 31 octobre 2018 : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1132956/donald-trump-republicains-racisme


Hyperliens


https://fr.wikipedia.org/wiki/Ilhan_Omar


https://en.wikipedia.org/wiki/Phyllis_Kahn



CUTHBERT'S SILENCE


Cuthbert est un microcosme des rapports entre les Blancs et les Noirs. J’ai passé l’année de mes 18 ans à Cuthbert, une petite ville rurale en Géorgie, au cœur de la ceinture biblique américaine. J’étais une jeune blanche naïve, particulièrement bouleversée par le racisme qui sous-tend les rapports en ville et sur le campus. Trop timide et fragile, je me suis réfugiée dans le silence. Quarante ans plus tard, je surmonte ma peur et je retourne à Cuthbert. Une question me hante l’esprit : comment les communautés noires et blanches s’entendent-elles aujourd’hui? Dans « Les silences de Cuthbert », j’aimerais découvrir comment la mémoire imprègne et vivifie notre appartenance à une société donnée. « Les silences de Cuthbert » est une lutte contre le poids du temps et de l’oubli.


https://vimeo.com/287031733


Commentaires de Michel Handfield


Un film qui montre que si les choses ne changent pas, parfois on fait comme si ça n’existait pas pour ne pas faire de remous. Car, vouloir changer les choses, c’est aussi provoquer. Il faut être capable de l’assumer, car il est plus facile de condamner le messager que de changer le « ron-ron » quotidien, cette adaptation rassurante sans être vraiment confortable, qui est une forme de compromis.



UNITED SKATES


Lorsque les dernières pistes de patinage à roulettes sont menacées de fermeture aux États-Unis, des milliers de personnes se mobilisent, dans un climat de tensions raciales, pour préserver cette culture « underground ». Longtemps méconnue du grand public, cette dernière a néanmoins suscité l’émergence de certains des plus grands talents musicaux dans le monde.



https://www.youtube.com/watch?v=7QboWIYgHpw


Commentaires de Michel Handfield


Film haut en couleur, en musique et en joie de vivre. Je n’ai rien noté, mais eu bien du plaisir. Ça me rappelait mon époque disco de l’été 1979, entre le cégep et l’université.



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LES BEAUX DIMANCHES (THÉÂTRE)

De CHRISTIAN LAPOINTE + COLLECTIF QUATORZE18



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 08, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Cette pièce écrite par Marcel Dubé est une fresque de la société de nos grands-parents. Elle raconte un lendemain de veille dans une maison chic de la banlieue de Montréal, par un beau dimanche de l’été 1965.


Alors que l’histoire raconte comment ces couples blasés passent l’après-midi, l’auteur dresse le portrait d’une société perdue, privée d’espoir et où on ne cherche plus à changer le monde, mais à tuer le temps.


https://vimeo.com/298242923



Mise en scène : Christian Lapointe

Éclairages : Chantal Labonté

Direction de production : Émile Beaudoin Lafortune

Avec Félix-Antoine Cantin, Claudia Chillis-Rivard, Étienne Courville, Nadine Desjardins, Patrice Ducharme-Castonguay, Étienne Lou, Virginie Morin-Laporte, Jules Ronfard, Gabriel-Antoine Roy, Rosemarie Sabor, Élisabeth Smith

Coproduction : Carte Blanche



Théâtre La Chapelle Scènes Contemporaines : http://lachapelle.org/



Commentaires de Michel Handfield (2018-12-20)



On voit le chemin parcouru depuis, mais il y en a encore tant à faire.



1965



La banlieue. Certains en rêvent, d’autres sont exaspérés juste à penser y aller. Ni ville ni campagne. Comme un arbre à cocon, chacun dans son chez soi où il stationne et vit en autarcie ou avec son cercle restreint de voisins. Un monde différent qui a fasciné les créateurs au début de ce phénomène. Cela nous a donné « Les beaux dimanches » de Marcel Dubé (1) et, quelques années plus tard, « Deux femmes en or » de Marcel Fournier (2), puis « Les voisins » en 1980. (3)



Dans tous ces cas : on cherche à tuer l’ennui et le vide. Fatigué, on prend un verre avec les voisins. On fait le party entre nous. Fin de semaine après fin de semaine. On passe ainsi de l’amitié à la promiscuité, car on se connait parfaitement, trop même, n’ayant plus de distance.



Les terrains sont peut-être plus grands qu’en ville, mais on est finalement plus collé les uns sur les autres que les gens de la grande ville, car la communauté est tissée serrée; tant que ça devient un carcan!



C’est là que nous situe cette pièce : dans un carcan où fin de semaine après fin de semaine, le même manège se répète avec les mêmes voisins; les mêmes farces plates; les mêmes flirts; la même jalousie, car certains boivent trop et cherchent de la diversion avec les conjoints des autres. Si on en rit, c’est parfois jaune. De petites pointes de méchancetés et des messages entre les lignes parsèment le tout.



À l’époque on était encore marié pour la vie. Si ça ne fonctionnait pas, on prenait son mal en patience pour les apparences et on se distrayait à côté, parfois avec quelqu’un de proche, ou on prenait un coup solide pour oublier. Voilà où nous replonge cette pièce.



Vu d’aujourd’hui : elle est forte intéressante pour trois raisons



D’abord, ses rappels historiques pour ceux qui ont connu ce temps jadis. Ça replace les nostalgiques à leur place, car ce n’était pas nécessairement le monde rêvé dont ils parlent tant. Ni l’enfer non plus.



Ensuite, elle est sociologique, car on peut mesurer le chemin parcouru depuis, ne serait-ce que sur l’évolution de la notion de couple? Les gens ne sont plus obligés de rester avec « leurs erreurs de jeunesse » si je puis dire!



Enfin, si on croit découvrir le chemin parcouru par la banlieue depuis ces années, on découvre plutôt que l’évolution technologique a tout fait basculer. On peut être branché sur le monde autant dans son sous-sol de banlieue que dans son loft du centre-ville sans mettre le nez dehors. Autant les journaux, les bibliothèques, les émissions de télé, la musique et les films du monde entier sont de plus en plus disponibles sur son écran personnel. Certains urbains peuvent vivre exactement comme des gens de la banlieue dans leurs condos de ville.



En fait, il y a aussi des condos de ville en banlieue maintenant ! Mis à part l’absence de trottoirs (j’aime taquiner ma belle-famille qui demeure sur la Rive-Sud avec ça), difficile de savoir la différence une fois dans un salon de la Rive-Sud !




La distance se rétrécit aussi de plus en plus entre ces deux mondes avec la création de davantage de lieux de diffusion culturelle, de pavillons universitaires et d’extension des cégeps dans les centres urbains de taille moyenne et dans les municipalités régionales de comtés.



En fait, la grande différence, c’est que les citadins peuvent voyager en métro, alors que les banlieusards n’ont pas encore de choix comparable et que l’automobile y est toujours une nécessité. C’est d’ailleurs ce que je n’aime pas d’aller visiter de la famille en banlieue, car j’aime lire en métro, puisqu’il me faut conduire! Il m’arrive même, en ville, de faire un tour de métro juste pour lire ou finir un livre. C’est tout dire.



Davantage est donc à faire au niveau de la création de moyens de transport en commun rapide entre les différents centres de la grande région métropolitaine et Montréal; avec la capitale nationale (Québec); et pour brancher les régions du Québec à ce double noyau, car il faut sortir de la suprématie de l’automobile. Enfin, il faudrait aussi relier les grands centres de l’Amérique entre eux: Montréal, Toronto, New York, Boston, Los Angeles, etc. Par TGV par exemple!



Il ne faut pas non plus négliger l’amélioration des réseaux de communication à la grandeur du territoire, que ce soit l’internet et le sans-fil. En fait, cela doit aller de pair dans une société moderne tout comme il faut préserver nos terres agricoles et densifier les villes régionales plutôt que de les étendre, car c’est notre garde-manger du futur que l’on menace en cas de crise.



Voilà tout ce que faisait surgir « Les beaux dimanches » dans mon esprit, car ce n’est pas que l’histoire de ces protagonistes qu’on y voit, mais bien la peinture d’un modèle qui veut encore exister, mais qui doit changer sans nécessairement tout jeter par-dessus bord.



Certains soubresauts de conservatisme nous montrent qu’il y a encore des récalcitrants aux changements économiques (4) et écologiques nécessaires pour répondre aux nouveaux défis qui se poseront au XXIe siècle. Pour ne pas se trouver face à une polarisation comme on la voit actuellement en France, il faut donc en tenir compte. Ce ne doit pas être la ville contre les régions, mais bien une nouvelle forme d’intégration des villes et des régions dans un nouveau modèle de réseautique écologique et économique solidaire à la grandeur du territoire avec des transports en commun et des réseaux de communication adaptés aux défis d’aujourd’hui et de demain. Bref, on voit le chemin parcouru depuis, mais il y en a encore tant à faire.



Post-scriptum



« Les beaux dimanches » datent de 1965 (5), trois ans avant « Bilan », écrit en 1968, mais se passant en 1960, dont nous avons parlé dans le numéro précédent de Societas Criticus. (6) Deux Dubé en quelques semaines, au moment où le Québec s’est donné un gouvernement de droite après 48 ans d’absence de cette tendance politique au Pouvoir ici, chassé par Robert Bourassa en 1970. (7)



Un temps, la droite avait presque disparu de notre paysage politique, l’alternance se faisant entre des libéraux de centre et un Parti-Québécois plus social démocrate. Puis des ailes de droite se sont formées dans ces deux parties et certains les quitteront pour fonder l’ADQ qui se joindra au mouvement de François Legault pour finalement donner la CAQ (8) qui est maintenant au pouvoir au Québec, gracieuseté du vote des banlieues et des régions. On replonge donc dans l’histoire et Dubé nous montre ce qu’il en était à cette époque. Fort intéressant, je le répète.



Notes


1.https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Dubé


2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Deux_femmes_en_or


3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Voisins_(théâtre)


4. Il faut regarder vers l’économie sociale et solidaire par exemple. De toute façon le capitalisme a toujours été capable de s’adapter aux changements sociaux et politiques. À ce sujet, il faut lire Albert, Michel, 1991, Capitalisme contre capitalisme, Paris: Seuil, l'histoire immédiate.


5. http://www.cead.qc.ca/_cead_repertoire/id_document/1588/fromSearch/0



6. Voir Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 20 no 07 – Spécial 1968 :


- À BAnQ en PDF :

http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=7GRDZbjdQLxrisCkb_0F8A


- À Bibliothèque et Archives Canada pour différents formats :

http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/



7. https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Bourassa



8. https://fr.wikipedia.org/wiki/Coalition_avenir_Québec



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Mes RIDM 2018 : Arrière-plans


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 08, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Hyperliens:


https://ridm.ca/fr

https://vimeo.com/304207303



Un commentaire de Luc Chaput (2018-12-16)



Dans le nécessaire documentaire de Catherine Hébert sur « Ziva Postec » (1), l’historien français du cinéma Rémy Besson et le monteur américain Kevin Fallis décortiquent le travail de la monteuse de « Shoah » (2) à partir des trois-cent-cinquante heures de tournage qui sont maintenant entreposées au Musée Mémorial de l'Holocauste à Washington. Cela nous donne un aperçu du travail immense que cette monteuse israélienne, établie alors à Paris, mena pendant six ans sur ce film. Il est d’ailleurs désolant que Claude Lanzmann, mort récemment, ne fasse aucune mention de sa collaboratrice principale dans sa chronique sur cette entreprise de longue haleine alors que les personnes interviewées y sont citées dans son autobiographie « Le Lièvre de Patagonie » (3).


Voilà un moment nodal de ce portrait biographique d’une femme, aussi réalisatrice, vivant dans son siècle et participant de belle manière, par coups de ciseaux et colures, à l’échafaudage de plusieurs œuvres importantes telles « La guerre est finie » d'Alain Resnais. C’est par ce travail, sur les personnes négligées et les arrière-plans de situations connues, que les Rencontres internationales du documentaire de Montréal ont encore une fois montré leur pertinence en présentant ces œuvres à un large public.


Dans « Soleils noirs » (4), le documentariste québécois Julien Élie continue son analyse de la place de la mort dans nos sociétés, parcours entamé dans « Le dernier repas » (5) sur le service d’exécution judiciaire dans une prison à Huntsville au Texas. Traversant la frontière sud des États-Unis, sujet de nombreuses vitupérations du président Trump, le réalisateur nous amène, par cercles concentriques, dans l’enfer des assassinats et des disparitions programmées au Mexique. Dans un beau noir et blanc, Élie nous présente des parents des victimes de ces exactions qu'il accompagne, caméra à l’épaule, dans leurs visites de banals champs anonymes qui sont les lieux de fosses communes.




La caméra tourne aussi autour de lieux publics où les liens de corruption entre des criminels et certains agents gouvernementaux sont rappelés. Les ossements, photos et autres artéfacts conservent une force émotive, car le réalisateur les emploie pour construire un édifice cinématographiquement mortuaire à tous ces disparus, souvent assassinés, auxquels il donne ainsi un visage. Le spectateur reste estomaqué devant l’ampleur et la diversité géographique de ces crimes le plus souvent impunis. Ce long métrage a gagné avec raison le grand prix de la compétition nationale.



Dans « Les Âmes mortes » de Wang Bing, dont je n’ai pu voir que la première moitié de quatre heures, cette partie contient une longue cérémonie funéraire, avec épanchements multiples du fils, qui sert de contrepoint à toutes celles qui n’ont pas eu lieu pour ces prisonniers des « laogai » (6); des camps de rééducation qualifiés de droitiers pendant le « Grand Bond en avant » (7) orchestrés par Mao Tse Toung. On retrouve encore maintenant certains ossements sous de faibles tumulus balayés par le vent dans une plaine aride du désert de Gobi où les points de repère sont de plus en plus volontairement abolis par le gouvernement. La force répétitive des témoignages des survivants donne ainsi voix à ceux éternellement bâillonnés.

La destitution de la présidente brésilienne Dilma Roussef (8) a difficilement fait les manchettes à l’extérieur durant les Jeux olympiques de Rio en aout 2016. Sa compatriote Maria Augusta Ramos, dont le travail a fait l’objet d’une rétrospective, nous donne un cours magistral dans « The trial » (O processo) sur les procédures judiciaires qui ont mené à ce vote. Accompagnant l’équipe de défense de Roussef, Ramos laisse une bonne place aux plaidoyers des avocats de la poursuite et de la défense, si différents dans leur apparence et leur comportement. Des points de droit sont bien expliqués et le lien entre les opposants et les églises évangélistes (9) apparait dans une courte scène tournée, on peut le supposer, par une équipe secondaire de la réalisatrice. Celle-ci, dans son montage, ménage ses effets, ne nommant pas une sénatrice depuis le début jusqu’au coup de théâtre qui montre bien que l’autre camp savait utiliser les télévisions. La démonstration devient patente : les dés étaient jetés bien avant. Un drame s’est joué et nous en avons été témoins rétrospectivement même si nous en connaissions déjà l’issue.


Dans ses courts métrages « Un taxi pour deux » et « Île et Aile », primé par l’AQCC à Prends Ça court 2015, le cinéaste québécois Dan Popa amenait déjà les spectateurs dans des ailleurs tout en restant souvent dans des lieux restreints, entre autres par son travail sur le contrechamp sonore. « Symphonie en aquamarine » continue cette exploration des éléments si chers à Bachelard, cette fois en quatre mouvements. Il y explore les liens entre l’humain et l’eau sur laquelle il se déplace et qu’il côtoie par des rivages. Commencé à Montréal en hiver, le périple se déploie dans les méandres du delta du Danube; dans un cargo en haute mer; sur des plages et dans d’autres lieux liés au liquide pour presque se terminer dans une séquence où apparait le veston aquamarine d’un parent du réalisateur se mariant sur le bord de la mer Noire ou d’un affluent du Danube. La qualité de la photographie et la diversité des témoignages se conjuguent dans une ode qui méritait amplement le prix de la première œuvre canadienne.



« Zagros » d’Ariane Lorrain et Shahab Mihandoust méritait tout autant son prix du court dans cette compétition nationale pour son travail de fil d’Ariane suivant, dans les montagnes de l’ouest de l’Iran, l’élevage, la tonte, la teinte, le filage et la montée en haute lisse de ces tapis conçus selon des dessins anciens et pour lesquels les artisans et artistes de ces chefs d’œuvre sont souvent très peu rémunérés. Voilà un autre de ces trajets de l’autre côté du miroir que les RIDM nous ont encore présentés pour mieux comprendre et apprécier ce monde imparfait, mais en évolution, dans lequel nous vivons.


Notes



1. https://www.maia-alonso.com/reportages-portraits/ziva-postec-r%C3%A9alisatrice/


https://ridm.ca/fr/films/ziva-postec-la-monteuse-derriere-le-film-shoah



2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah_(film)



3. http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Le-lievre-de-Patagonie


4. http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/54427₁



5. https://www.cinemapolitica.org/fr/film/dernier-repas-le



6. https://fr.wikipedia.org/wiki/Laogai



7. https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Bond_en_avant



8. https://fr.wikipedia.org/wiki/Destitution_de_Dilma_Rousseff



9. Bruno Barreto dans son film de fiction Última Parada 174 de 2008 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Rio_ligne_174) sur la prise d’otages du 12 juin 2000 à Rio montrait déjà la place grandissante de ces églises en Amérique latine. La séquence finale était un plan tourné en hélicoptère autour du célèbre Christ rédempteur du Corcovado (https://fr.wikipedia.org/wiki/Statue_du_Christ_R%C3%A9dempteur). Autres liens :


https://www.la-croix.com/Monde/Ameriques/Au-Bresil-evangeliques-pousse-destitution-Dilma-Rousseff-2016-05-12-1200759592


https://www.slate.fr/story/157087/bresil-religion-eglises-evangeliques-theologie-politique-catholicisme?amp


https://www.letemps.ch/monde/derriere-bolsonaro-main-evangeliques




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Rouge 4