Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique !


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut !


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise !

On est sceptique, cynique, ironique et documenté !


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 21 04, du 2019-09-04 au 2019-10-29.

> Marche mondiale du climat du 27 septembre 2019 et élections fédérales 2019.




Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

CP 37308

Succ Marquette

Montréal (QC) H2E 3B5


Le Noyau !


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696




Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.




« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du n° pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des n° varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains n° peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un n° aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique



On veut un État parental



Montréal, le Québec; les villes, les régions : les divisions !



Nos brèves Facebook concernant l’urgence climatique / Vol. 21 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée)



- Édito Facebook concernant l'urgence climatique…


- Pourquoi tant d'exceptions si la loi s’applique à tous?

- La meilleure solution est...

- Extinction Rébellion

- Les jeunes (de tous âges) bougent sur le climat...

- Pour la santé, il faut changer des habitudes et favoriser le transport actif

- À la désobéissance du marché doit répondre le Politique

- Bien d'accord, mais…

- C'est comme le médecin qui te dit arrête de fumer...

- Bloquage du pont Jacques-Cartier 1 et 2

- À la marche du 27 septembre…

- Ce n'est pas nouveau. C'est le réveil qui est lent.

- Voeux pieux !

-Dans les faits, c'est l'avenir que l'on sacrifie sur l'hôtel de la surconsommation et du VUS !

- Ils aiment mieux s'en prendre à la messagère

- En 1975, René Dumont voyait déjà le danger



Nos brèves Facebook en politiques / Vol. 21 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée)


- Ça montre juste qu'on est à l'ère des croyances plus que des faits

- Où est passé l’État? Le cas chilien

- Un exemple québécois…

- Ouf, on s'évite un retour aux années 1950 !

- Le repli sur soi conservateur et populiste est une grave erreur

- Que nous disent la droite et les milieux d'affaires?

Et, dans le même ordre d’idée :

- L’individu seul face au marketing : fait-il le poids?

- Très bons textes de La Presse + et du Devoir

- Être conservateur ne devrait pas signifier être « con »

- Le problème est double !

- Après avoir écouté 2 débats, je dirais que…

- Enfin une position claire !



Nos brèves Facebook sur les questions socioreligieuses et idéologiques / Vol. 21 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée)


- Commissions scolaires: le ministre dit que c'est une grande décentralisation !

- Ne peut-il pas y avoir des radicaux sans signes religieux?

- Que fait-on de la conscience, qui vient avant la religion?




Nos brèves Facebook / Vol. 21 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée)


- De toutes couleurs et de toutes tendances confondues

- Sur les fausses nouvelles

- M Barrée…

- Du côté de Saint-Mathias, sur le bassin de Chambly

- Détournement de fonds verts

- La dégradation du réseau routier, ça coute pas mal plus cher que des pistes cyclables, des trains et des tramways

- Pour une vision plus large d’un système scolaire redevable aux citoyens

- Virage à droite, retour au duplessisme en éducation !

- Il ne suffit pas de vouloir travailler

- Quand les étudiants jonglent avec les médicaments… pour accroitre leur productivité !

- Rani dans la jungle (plante-araignée) !




Message à François !


La différence entre journalisme et commerce




D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


- Reçu le 2019-10-01 :

Ivan Jablonka, Des hommes justes. Du patriarcat aux nouvelles masculinités


- « Oh, la boulette ! » à La chapelle


- « Knock ou le Triomphe de la médecine » au TNM


- « Eugene Onéguine » à l’Opéra de Montréal


- Reçu le 2019-09-17 :

Snowden, Edward, 2019, Mémoires vives


- Le Vaisseau-cœur, vu à la salle Bougie du MBAM




Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Vous trouverez ici des éditos, essais et reportages de la revue Societas Criticus.



Index



On veut un État parental



Un Édito Facebook (Vol. 21 No. 04) en version corrigée et augmentée : www.societascriticus.com



Michel Handfield, 2019-10-29, (à partir de mon statut Facebook du 2019-10-27)


De plus en plus, je crois qu’on veut un État parental. Des exemples, il y en a.


On demande aux villes d’encadrer la distribution du publisac parce que beaucoup trop de gens ne sont pas capables d’apposer un collant à la porte signifiant qu'ils n'en veulent pas. Puis, au lieu de les ramasser et de les mettre à la récupération, nombreux sont ceux qui les laissent accrochés où ils sont jusqu’à ce que la nature se charge de les trainer dans la rue ou chez les voisins quand ils ne les jettent tout simplement pas par terre comme si ça ne les concernait pas ! Ce serait quoi de les ramasser et de les mettre à la récupération?


J’ai d’ailleurs signé la pétition contre la distribution actuelle de publisacs, non pas parce qu’il est mal distribué, quoi que cela puisse arriver même si je n’en fus pas souvent témoin dans mon secteur, mais pour cet incivisme citoyen. Je pourrais même dire cette paresse ou ce je-m’en-foutisme de l’ère du « moi, ça ne me concerne pas » propre à notre temps !



Un autre exemple. « Les psychiatres du Québec réclament un cours d’éducation à la santé mentale » nous apprenait La Presse dernièrement. (1) Les parents ne savent que faire. L’État doit-il suppléer leurs manques? Un moment donné ça va faire : lâcher un ou deux téléromans, Netflix ou quelques jeux en ligne par semaine et occupez-vous-en de vos jeunes, allez jouer dehors avec eux sans écrans !



Enfin, un dernier exemple, tiré des sondages précédents la dernière élection fédérale :


« Un sondage Angus Reid publié le mois dernier démontre à quel point les électeurs sont ambivalents. Près de 70 % des Canadiens disent que le climat devrait être une « priorité absolue », et parmi ces électeurs soucieux de l’environnement, pas moins de 75 % souhaitent que le gouvernement continue d’investir… dans le secteur pétrolier. » (2)



On ne veut pas un État totalitaire, mais on lui abandonne nos responsabilités. On veut des baisses d’impôts, mais plus de services. On ne veut pas qu’ils fassent de déficit, mais l’économie fonctionne grâce au crédit. On trouve que les politiciens nous mentent, mais on se ment à nous-mêmes ! Voilà la triste réalité. Bref, ils nous représentent vraiment plus fidèlement qu’on ne le pense !



Notes



1. Ariane Lacoursière, Les psychiatres du Québec réclament un cours d’éducation à la santé mentale, lapresse.ca, 25 octobre 2019 : https://www.lapresse.ca/actualites/sante/201910/24/01-5246845-les-psychiatres-du-quebec-reclament-un-cours-deducation-a-la-sante-mentale.php



2. François Cardinal, Élections fédérales 2019 : Allier ambition… et faisabilité, La Presse+, Édition du 16 octobre 2019, section DÉBATS, écran 2 : http://plus.lapresse.ca/screens/7a5d7da3-3943-4f48-9ad9-b3aef0340a92__7C___0.html




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Montréal, le Québec; les villes, les régions : les divisions !


Un Édito Facebook / (Vol. 21 No. 04) en version corrigée et augmentée : www.societascriticus.com



Michel Handfield, 2019-10-29 (à partir de mes statuts Facebook du 2019-10-23, 24 et 27)



D’abord, pour votre information, je suis Montréalais et francophone d'origine. Cela doit être dit avant tout.



« Deux Québec dans un », nous disait d’abord Mathieu Bock-Côté (1) avant de revenir sur le sujet d’un autre angle le lendemain. (2) Alors, j’ai repris et réécrit certains de mes commentaires selon ce double axe pour en refaire un seul texte.



Pourquoi, si le Québec dit avoir sa personnalité propre, Montréal ne pouvait pas avoir la sienne? Une société distincte dans la société distincte !



Ceux qui s’en plaignent avaient juste à ne pas quitter Montréal, car une ville ressemble à ses habitants. Montréal ressemble donc à ceux qui la font ! S'ils nous quittent, ils ne participent plus. Les absents ont toujours tort dit le proverbe.



Le pire, c'est que plusieurs de ceux qui parlent contre Montréal y viennent nombreux pour avoir une paye ou ne la connaissent pas du tout.



Au moins, si ceux des banlieues de l’extérieur de l’ile demandaient à leurs villes et à la CAQ davantage de transports en commun, ça serait déjà plus convivial pour tout le monde. D’ailleurs, le problème du trafic ne vient pas de Montréal, mais de l'étalement urbain sans transport collectif digne de ce nom. Ce ne sont certes pas les Montréalais qui bloquent les ponts le matin. Ce sont les banlieusards qui viennent y travailler nombreux. La CAQ vise cette clientèle du tout à l'auto du 450 et ça parait. Mais, on oublie que sans Montréal, il n’y aurait pas la banlieue de Montréal. Une évidence, il me semble.



De plus, quand on parle de la grande région de Montréal, si c’est vrai que c’est une grande région digne de ce nom, on ne devrait pas y trouver du transport collectif seulement aux heures de pointe pour le travail, mais bien toute la journée, la soirée et aussi les fins de semaine, que ce soit pour les sorties ou pour visiter la parenté. Et ce transport public doit se faire non seulement entre les banlieues et Montréal, mais aussi entre les banlieues elles-mêmes. C’est une nécessité dans le cadre de la lutte aux changements climatiques. (3)



Dans son texte du lendemain, Mathieu Bock-Côté corrige un peu la mise, car ce phénomène existe aussi ailleurs :


« Il faut parler aussi de l’Ontario, cette province qui représente à la fois le Canada d’hier et de demain. Dans les régions rurales, on retrouve encore le vieux Canada anglais orangiste, antifrancophone. À Toronto, inversement, domine le Canada de demain, postmoderne, postnational. »



Par contre, pourquoi pas ce même constat pour Montréal et le Québec? Le Québec postmoderne à Montréal et le vieux Québec en région? Si c’est bon pour Minou, c’est bon pour Pitou.



Puis, si pour lui, il croit nous apprendre que si le Québec est divisé le Canada l’est tout autant, je lui réponds qu’il y a longtemps qu’on le sait et que c’est le cas de toute l’Amérique du Nord. Ce constat n'est pas nouveau. Si on a lu Joël Garreau, sur « Les nations de l'Amérique du Nord », il y a déjà plus de 30 ans qu’on le sait. (4) Il y voyait 9 nations, titre de chacun de ses chapitres :



- La Nouvelle-Angleterre;

- La Fonderie;

- Dixie;

- L’archipel;

- La MexAmérique;

- Écotopie;

- Le Grand Désert;

- La Corbeille à Pain;

- Le Québec.




Il y voyait aussi certaines aberrations, comme des villes ou des régions distinctes. Comme Montréal, selon moi, est une société distincte du Québec. Alors, si cette division du vote vous a surpris, c’est que vous êtes jeunes ou que vous ne vous souvenez pas de certaines divisions comparables dans le passé, notamment à l’élection de 1979 (conservateur avec Joe Clark), où il n’y avait aucun député libéral sur l’ile du Prince-Édouard; en Saskatchewan et en Alberta. (5) Dans le gouvernement minoritaire de Pierre-Elliott Trudeau de 1972, le gouvernement libéral n’avait obtenu aucun siège en Alberta là non plus. (6) Ce n’est donc pas un phénomène nouveau, mais qui revient de façon cyclique selon le dossier du pétrole dans l’Ouest canadien.



Notes



1. Mathieu Bock-Côté, Deux Québec dans un, journaldemontreal.com, 23 octobre 2019 : https://www.journaldemontreal.com/2019/10/23/deux-quebec-dans-un




2. Mathieu Bock-Côté, Les Canadas désunis, journaldemontreal.com, 24 octobre 2019 : https://www.journaldemontreal.com/2019/10/24/les-canadas-desunis



3. La publication de ce texte d’abord sur Facebook a aussi fait réagir, ce qui me conduit à cette mise au point.



Sur les questions du changement climatique et les problèmes de l’étalement urbain je vois davantage un consensus scientifique que matière à débat. Sur les solutions, il peut y avoir plus de place à débat parfois, mais surtout à l’amélioration selon moi. Mais, je ne suis pas dans une perspective militante, quoi que certains en pensent, mais plutôt scientifique. Ça me place même davantage dans une zone grise par rapport aux militants purs et durs qui veulent la fin du pétrole pour dans 6 mois, car c’est irréaliste. Eux-mêmes organisent parfois des transports en autobus pour leurs manifestations, ce qui est un contresens selon moi, au lieu de faire des manifestations locales à la grandeur du territoire. Mais, si on veut une manif monstre qui fait le tour de la planète, il faut possiblement noliser des autobus pour amener du monde.



Je dis et écris souvent qu’il faut réduire le pétrole et cesser de l'utiliser pour se déplacer individuellement quand les transports actifs et collectifs sont possibles et plus efficaces. Je reconnais par contre que dans certains cas on n'a pas le choix, car le transport collectif n’existe pas partout et est d’une efficacité inégale selon les villes et les régions. C’est un fait.



Je ne suis pas non plus contre l’exploitation du pétrole, mais pour une exploitation moindre et raisonnée de celui-ci. Le pétrole devrait être utilisé en moindre quantité et à bon escient, comme pour la production de biens qui sont stratégiques et qu’on ne peut faire autrement. On ne jette pas l’argent par les fenêtres, alors on ne devrait pas bruler le pétrole comme on le fait. C’est une réserve finie et stratégique.



La même chose est vraie pour le nucléaire. Je suis contre si c'est juste pour produire de l'électricité qui peut être produite autrement, mais si la production nucléaire donne une valeur ajoutée, comme des isotopes médicaux, le bénéfice compense le risque.



C’est la même chose pour l’étalement urbain. Je ne suis pas contre les banlieues, mais contre la destruction des terres agricoles alors que les banlieues devraient se densifier au km carré plutôt que de s’étendre en détruisant l’agriculture de proximité. En cas de crise mondiale, c’est notre réserve alimentaire qui est en jeu. Les banlieues devraient proposer des projets immobiliers mieux pensés avec du transport en commun digne de ce nom, pas juste pour ceux qui viennent travailler à Montréal et qui retournent y coucher le soir, mais aussi pour ceux qui vont y visiter de la famille en semaine, en soirée et en fin de semaine. Si on parle de milieu de vie, on doit y inclure du transport collectif fiable et économique. Ce n’est pas un luxe, mais une nécessité dans le cadre de la lutte aux changements climatiques.



4. GARREAU, Joël, 1984 [1981 en anglais], Les nations de l'Amérique du Nord, Canada : Horizon



5. https://en.wikipedia.org/wiki/31st_Canadian_Parliament



6. https://en.wikipedia.org/wiki/1972_Canadian_federal_election




Hyperliens


https://en.wikipedia.org/wiki/The_Nine_Nations_of_North_America



https://fr.wikipedia.org/wiki/Joel_Garreau



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Nos brèves Facebook concernant l’urgence climatique / Vol. 21 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée) : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2019-10-29)



- Édito Facebook concernant l'urgence climatique…



- Pourquoi tant d'exceptions si la loi s’applique à tous?

- La meilleure solution est...

- Extinction Rébellion

- Les jeunes (de tous âges) bougent sur le climat...

- Pour la santé, il faut changer des habitudes et favoriser le transport actif

- À la désobéissance du marché doit répondre le Politique

- Bien d'accord, mais…

- C'est comme le médecin qui te dit arrête de fumer...

- Bloquage du pont Jacques-Cartier 1 et 2

- À la marche du 27 septembre…

- Ce n'est pas nouveau. C'est le réveil qui est lent.

- Voeux pieux !

-Dans les faits, c'est l'avenir que l'on sacrifie sur l'hôtel de la surconsommation et du VUS !

- Ils aiment mieux s'en prendre à la messagère

- En 1975, René Dumont voyait déjà le danger



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Édito Facebook concernant l'urgence climatique… (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-25, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)



Si certains disent qu'il faut être moins catastrophique et se donner le temps; en même temps, les recherches parlent d'un temps restreint pour changer : à peine 30 ans si le processus ne s'accélère pas. De là ma référence à deux articles ce matin qui ne vont pas dans le même sens, mais qui se complètent. (1)


En fait, on est face à un changement de système à faire dans un cours laps de temps et qui se situe sur deux pôles : physique et idéologique. Physique, car nos comportements et nos façons de consommer ont un impact sur le climat, la vie et la géographie de la planète. Idéologique, car nos croyances ont un impact sur nos façons de réagir ou non face aux changements demandés.



Sans unanimité et avec des intérêts idéologiques divergents, qui vont jusqu'au rejet de la science au nom de croyances, on se prépare à avoir de gros problèmes.



Au XXe siècle, on avait deux idéologies qui s'affrontaient, mais avec la fin du communisme, on ne s'est pas retrouvée qu'avec le capitalisme, comme certains pouvaient le croire sur le coup, mais bien avec la libération de plusieurs idéologies qui étaient occultées par cet affrontement qui a marqué tout le XXe siècle. (2)



Ce ne fut pas la fin du conflit, mais bien l'apparition de plusieurs pôles conflictuels : politique, économique et maintenant religieux et philosophique si je puis dire, car les croyances y veulent une place, sinon la première place ! Depuis, ces idéologies s’affrontent plus ou moins violemment pour faire leur place sur l'échiquier mondial des idées et des politiques. Certains partis politiques placent même les croyances au-dessus de la science et mettent en cause le principe même de précaution pour se faire du capital politique. Pour que ça paye, ils prennent parfois de gros risques.


Si tous ne changent pas, ne s'accordent pas, pour aller dans le sens d'un changement fondamental et responsable met-on la planète à risque pour les croyances ou le profit de quelques-uns? Je le crois, car les chefs d’État et les peuples s’identifient trop souvent à leur seul territoire plutôt que de penser que nous sommes tous dans la même aventure sur une seule planète et que nous n’en avons pas d’autres. Pour ceux qui trouvent ce discours nouveau et qui n'en ont jamais entendu parler avant, voir mon texte avec Gaétan Chênevert « Balade en vaisseau spatial » écrit au tournant du XXIe siècle. (3)



Notes


1. Mathieu Bock-Côté, Greta à l’ONU, journaldemontreal.com, 25 septembre 2019 : https://www.journaldemontreal.com/2019/09/25/greta-a-lonu


Francine Pelletier, Les derniers humains, ledevoir.com, 25 septembre 2019 :

https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/563307/les-derniers-humains



2. Hobsbawm, Eric, 1999, Age of extremes. The short Twentieth century, 1914-1991, London : Abacus


3. Chênevert, Gaétan, et Handfield, Michel, « Balade en vaisseau spatial » Societas Criticus Vol 2 no 1, janvier 2000 :


À BAnQ : http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=wQXq16ejc_EGnZXEqZon8w


À Bibliothèque et Archives Canada :

http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/



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Pourquoi tant d'exceptions si la loi s’applique à tous? (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-15, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)



Les gouvernements qui font des lois sur l'environnement, avec des exceptions pour certains secteurs industriels, respectent-ils le principe même de la justice? La loi s'applique pour tout le monde, non? La même chose pour la laïcité : pourquoi tant d'exceptions dites patrimoniales pour ce qui est chrétien ou catholique? Sans cela je serais d'accord avec vous.



C’était mon mot au sujet du texte de Richard Martineau, F**k la loi !, journaldemontreal.com, 15 octobre 2019: https://www.journaldemontreal.com/2019/10/15/fk-la-loi



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La meilleure solution est... (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-15, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Et demeurera la diminution de l'usage de l'automobile au profit du transport actif et collectif.


C’était mon mot au sujet du texte de Tristan Péloquin et de Martin Tremblay, Où sont les arbres des crédits carbone?, LA PRESSE, 15 octobre 2019 :

https://www.lapresse.ca/actualites/enquetes/201910/14/01-5245396-ou-sont-les-arbres-des-credits-carbone-.php



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Extinction Rébellion (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-13, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Après les avoir vus à « Tout le monde en parle » (1), j'ai décidé de faire un don symbolique de soutien à Extinction Rébellion : https://chuffed.org/project/xrinternational


Note


1. https://ici.radio-canada.ca/tele/tout-le-monde-en-parle/site/segments/entrevue/137822/extinction-rebellion-quebec-chantal-poulin-yann-robitaille-francois-leger-boyer-pont-jacques-cartier-action-revolte



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Les jeunes (de tous âges) bougent sur le climat... (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-13, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Pendant que les vieux conservateurs (de tous âges eux aussi) voient les jeunes comme étant le problème !


C’était mon mot au sujet du texte de l’Associated Press, L'actrice Jane Fonda arrêtée dans une manifestation pour le climat, Ici.radio-canada.ca, Zone Arts, 11 octobre 2019 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1342875/actrice-jane-fonda-arrestation-manifestation-climat-washington



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Pour la santé il faut changer des habitudes et favoriser le transport actif (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-10, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)



Alors, ceux qui plaident pour l'environnement font d'une pierre deux coups, car ils plaident aussi pour une meilleure santé globale de la planète et de l'humain. Quand on le peut, le vélo ou la marche avant l'auto !


Une citation venant d’un article de La Presse :


« Le rapport plaide pour une meilleure prévention, soulignant que chaque dollar investi dans ce domaine entraîne des économies de 6 $. « Ça prend des politiques publiques sur les saines habitudes de vie. Par exemple pour favoriser les déplacements actifs », affirme le Dr Carpentier, qui souligne que dans certains quartiers, il est encore aujourd’hui difficile de circuler à pied. Le Dr Carpentier ajoute qu’il faut aussi cibler des actions spécialisées, comme mettre en place des services de prévention dans les CLSC et sensibiliser les intervenants du réseau de la santé. « Beaucoup de patients n’ont pas beaucoup d’aide pour changer leurs habitudes de vie », souligne-t-il. » Ariane Lacoursière, Obésité : l’espérance de vie diminuera de trois ans d’ici 2050, lapresse.ca, 10 octobre 2019 :

https://www.lapresse.ca/actualites/sante/201910/09/01-5244814-obesite-lesperance-de-vie-diminuera-de-trois-ans-dici-2050.php



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À la désobéissance du marché doit répondre le Politique (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-10, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)



À défaut, le peuple doit prendre le relai ! Et, la désobéissance civile est légitimée quand, malgré les avertissements de la science, je lis ceci :



« The world’s 50 biggest oil companies are poised to flood markets with an additional 7m barrels per day over the next decade, despite warnings from scientists that this will push global heating towards catastrophic levels. » (1)


C’est dire que la réponse politique n'existe pas…



Note


1. Jonathan Watts, Jillian Ambrose and Adam Vaughan, Oil firms to pour extra 7m barrels per day into markets, data shows, The Guardian, Thu 10 Oct 2019:

https://www.theguardian.com/environment/2019/oct/10/oil-firms-barrels-markets



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Bien d'accord, mais… (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-10, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Quand les gouvernements mettent des exceptions aux lois de l'environnement pour les grands pollueurs ou présentent l'élargissement des autoroutes comme étant des gestes environnementaux, bloquer un pont relève de la même logique tordue et devient symbolique comme action... en autant de ne pas la répéter à outrance selon moi.


C’était mon mot au sujet du texte de Richard Martineau, Les exaltés, journaldemontreal.com, 10 octobre 2019 : https://www.journaldemontreal.com/2019/10/10/les-exaltes



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C'est comme le médecin qui te dit arrête de fumer... (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-25, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Le problème est que la science pointe vers une date de non-retour pour changer et ce n'est pas dans 100 ans et encore moins aux calendes grecques ! Après, on dit que les écolos sont des extrémistes.


C’était mon mot au sujet du texte de Mathieu Bock-Côté, Quand les écologistes sont extrémistes, journaldemontreal.com, 12 octobre 2019 : https://www.journaldemontreal.com/2019/10/12/quand-les-ecologistes-sont-extremistes



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Blocage du Pont Jacques-Cartier1 (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-09, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


M. Legault, FAIRE DES EXCEPTIONS AUX INDUSTRIES POLLUANTES (1), ça m’apparait plus grave encore, surtout avec ce qu'on sait de l'urgence climatique. Moi, j'y vois un crime contre l'humanité.


Note


1. Zone Environnement, Québec veut être plus conciliant avec les grands émetteurs de GES, ici.radio-canada.ca, 24 septembre 2019 : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1313906/reforme-ges-co2-quebec-bourse-carbone-cimenterie-climat-emissions


Martin Croteau, Manif sur le pont Jacques-Cartier : charge à fond de train de la CAQ contre QS, lapresse.ca, 9 octobre 2019 :

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/201910/09/01-5244703-manif-sur-le-pont-jacques-cartier-charge-a-fond-de-train-de-la-caq-contre-qs.php



Blocage du Pont Jacques-Cartier2 (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-09, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


« Selon lui [Dominic Champagne] il faut davantage s’inquiéter des réactions de la nature aux changements climatiques que de l’intensification des actions militantes.


« On est chanceux au Québec. On a eu seulement [89] personnes qui sont mortes lors de la canicule de 2018 », a-t-il ironisé. »


Et, combien de dégâts avec les inondations records depuis quelques années? Alors, oui, il faut se réveiller. Demander plus de transport interurbain sur la banlieue et vers Montréal. Au total, ça va couter moins cher que l'auto solo.


C’était mon mot au sujet du texte de DOMINIQUE SCALI et JONATHAN TREMBLAY, Automobilistes pris en otage matin... et soir, journaldemontreal.com, 9 octobre 2019 : https://www.journaldemontreal.com/2019/10/09/automobilistes-pris-en-otage-matin-et-soir



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À la marche du 27 septembre… (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-27, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)




Même sur les toits. 500 000 personnes j'espère. Et, ce semble avoir été le cas.









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Ce n'est pas nouveau. C'est le réveil qui est lent (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-27, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


S'il ne faut pas surdramatiser, il ne faut pas non plus croire que l'inaction est la solution. On ne parle pas de croyances ici, mais de science. Et, ça fait longtemps que la science en parle.


C’était mon mot au sujet du texte de Denise Bombardier, Vision d’apocalypse, journaldemontreal.com, 27 septembre 2019 :

https://www.journaldemontreal.com/2019/09/27/vision-dapocalypse


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Voeux pieux ! (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-25, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Ouais, il faudrait aussi regarder les dictatures qui volent - et parfois violent - des vies au nom d'idéologies et intervenir comme on veut le faire sur le climat. Mais, on ne le fait pas pour les mêmes raisons : des alliances économiques et politiques.


C’était mon mot au sujet du texte de Mathieu Bock-Côté, Greta à l’ONU, journaldemontreal.com, 25 septembre 2019:

https://www.journaldemontreal.com/2019/09/25/greta-a-lonu




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Dans les faits, c'est l'avenir que l'on sacrifie sur l'hôtel de la surconsommation et du VUS ! (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-24, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


C’était mon mot au sujet du texte de Francine Pelletier, Les derniers humains, ledevoir.com, 25 septembre 2019:

https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/563307/les-derniers-humains


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Ils aiment mieux s'en prendre à la messagère (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-24, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Elle nous montre nos contradictions comme ces gens qui espèrent avoir des enfants et des petits-enfants, mais ne veulent pas changer leurs comportements ne seraient-ce que par précaution pour leur assurer un meilleur avenir. Réduire la taille de leur auto? La prendre moins souvent? Acheter un hybride ou un véhicule électrique? Pas question même si c'est pour assurer un meilleur avenir à leur descendance. Ils aiment mieux s'en prendre à la messagère.


C’était mon mot au sujet du texte d’Emmanuelle Latraverse, Greta, la magnifique, journaldemontreal.com, 24 septembre 2019:

https://www.journaldemontreal.com/2019/09/24/greta-la-magnifique


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En 1975, René Dumont voyait déjà le danger (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-22, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Une archive de 1975, j'avais 17 ans, sur René Dumont (1) qui parle d'environnement. Il était en avance. J'ai découvert ses livres beaucoup plus tard, dans mes années d’université ou un peu après, et ils étaient fort à propos. Je recommande donc cette vidéo :


https://www.rts.ch/archives/tv/jeunesse/cap-sur-l-aventure/10647095-la-survie-de-l-homme-sur-terre.html


Note


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Dumont?wprov=sfla1


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Nos brèves Facebook en politiques / Vol. 21 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée) : www.societascriticus.com


Il s’agit de différents commentaires sur des évènements et des nouvelles sur lesquelles je souhaite attirer l’attention pour différentes raisons. Le titre ou le commentaire explique pourquoi.


Michel Handfield (2019-10-29)


- Ça montre juste qu'on est à l'ère des croyances plus que des faits

- Où est passé l’État? Le cas chilien

- Un exemple québécois…

- Ouf, on s'évite un retour aux années 1950 !

- Le repli sur soi conservateur et populiste est une grave erreur

- Que nous disent la droite et les milieux d'affaires?

Et, dans le même ordre d’idée :

- L’individu seul face au marketing : fait-il le poids?

- Très bons textes de La Presse + et du Devoir

- Être conservateur ne devrait pas signifier être « con »

- Le problème est double !

- Après avoir écouté 2 débats, je dirais que…

- Enfin une position claire !


Nos brèves politiques



Ça montre juste qu'on est à l'ère ds croyances plus que des faits (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-24, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Si les faits ne font pas, on se tourne vers ce qui fait notre affaire même si les sources ne sont pas fiables. Ce qui compte c'est d'y croire et de dénigrer le travail des médias reconnus.


C’était mon mot suite à la lecture de l’Agence France-Presse, Trump veut désabonner la Maison-Blanche du Times et du Post, lapresse.ca, 24 octobre 2019 : https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201910/24/01-5246798-trump-veut-desabonner-la-maison-blanche-du-times-et-du-post.php



Nos brèves politiques




Où est passé l’État? Le cas chilien (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-21, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Avant les années 1970 on parlait d'économie politique, mais depuis que les partis de droite ont abandonné l'économie et une partie de leurs responsabilités aux marchés et que le centre et la gauche ont en partie suivi dans une vision internationaliste de l’économie, l'État joue de moins en moins son rôle de régulateur socioéconomique et crée de plus en plus d'insatisfaction.


Tant que les insatisfaits ne s'unissent pas, tout semble bien aller. Mais, un jour, ils peuvent se rejoindre dans la rue face à une insatisfaction commune : celle de trop ! Alors, monte le populisme de droite face à une gauche dite caviar ou de gauche face à une droite néolibérale, les extrêmes appelant l'extrémisme en réponse. La situation peut alors devenir explosive si je puis dire.


Il faut plutôt miser sur un centre gauche altermondialiste, prônant une économie sociale et solidaire. Le centre a du travail à faire pour renouveler son programme et l'expliquer, car, à l'heure des égoportraits on est dans l'individualisme bien plus que dans le dialogue socicocommunautaire et citoyen. Malheureusement.


C’était mon mot suite à la lecture de Paulina ABRAMOVICH, Agence France-Presse, Chili : 7 morts dans les émeutes, le pays déclaré « en guerre », lapresse.ca, 20 octobre 2019 :

https://www.lapresse.ca/international/amerique-latine/201910/20/01-5246188-chili-7-morts-dans-les-emeutes-le-pays-declare-en-guerre.php


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Un exemple québécois... (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-21, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Qui explique très bien le problème des gouvernements de droites : ils ne voient que les chiffres alors que les chiffres n'expliquent pas tout !


C’était mon mot suite à la lecture d’Alexandre Shields, La candidature d’Anticosti à l'UNESCO menacée par Québec, ledevoir.com, 12 octobre 2019 :

https://www.ledevoir.com/societe/environnement/564708/unesco-le-dossier-d-anticosti-menace-par-quebec


Robert Dutrisac, Éditorial : Pour une candidature d'Anticosti à l’UNESCO, ledevoir.com, 21 octobre 2019 : https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/565209/anticosti-pour-une-candidature-a-l-unesco


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Ouf, on s'évite un retour aux années 1950 ! (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-12, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Minoritaire, le gouvernement sera formé par le Parti libéral du Canada. Heureux de ne pas revenir à Duplessis (1944-1959) et Diefenbaker (1957-1963). Je suis né en 1958 et je ne veux pas revenir en arrière ! C’était ce que me promettait Andrew Sheer (Parti conservateur), comme si on ne pouvait pas évoluer vers des décisions éclairées par l’humanisme et la science.



Nos brèves politiques



Le repli sur soi conservateur et populiste est une grave erreur (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-17, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Très bonne analyse avec laquelle je ne peux qu'être d'accord. Je la suggère à tous.


C’était mon mot au sujet du texte d’Éric Desrosiers, La coopération internationale, seul remède pour l’Amérique déclinante, ledevoir.com, 17 octobre 2019 :

https://www.ledevoir.com/economie/564968/la-cooperation-internationale-seul-remede-pour-l-amerique-declinante



Nos brèves politiques




Que nous disent la droite et les milieux d'affaires? (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-16, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Moins de normes, moins de gouvernements, l'autorégulation fait très bien le travail et vous aurez plus d'argents dans vos poches...


Moi, je veux un gouvernement qui fait son travail, dont surveiller les entreprises, et qui mets des normes et fait ce qu'il faut pour les faire respecter. Boeing aussi faisait de l'autorégulation et on a vu des avions piquer du nez ! (1)




C’était mon grain de sel au sujet du texte de Daphné Cameron, Fraude alimentaire : du thon ou du « laxatif des mers » ?, lapresse.ca, 16 octobre 2019 :

https://www.lapresse.ca/actualites/201910/15/01-5245529-fraude-alimentaire-du-thon-ou-du-laxatif-des-mers-.php


Notes


1. Jean-Robert Sansfaçon, L’affaire Boeing : d’abord, la négligence, ledevoir.com, 1er avril 2019 : https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/551119/l-affaire-boeing-d-abord-la-negligence


Et, dans le même ordre d’idée :



L’individu seul face au marketing : fait-il le poids? (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-28, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Il faut des lois, car la responsabilité personnelle n’est parfois pas suffisante face au marketing. Quant à l'autorégulation des entreprises face à la possibilité de profits, ça ne change pas le monde ! On mettra des petits caractères pour dire qu’on a mis un avis sur les risques pour la santé. Comme ça, on ne pourra pas être accusé de n’avoir rien fait ! Mais, on aura fait peu.



C’était mon mot au sujet du texte de Corinne Voyer, Directrice de la Coalition Poids, Lutte contre l’obésité : s’il vous plaît, choisissez d’avancer !, lapresse.ca, 28 octobre 2019 :

https://www.lapresse.ca/debats/opinions/201910/27/01-5247205-lutte-contre-lobesite-sil-vous-plait-choisissez-davancer-.php



Nos brèves politiques



Très bons textes de La Presse + et du Devoir (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-16, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


En gros, les libéraux vont accroitre la dette et les conservateurs nous faire macérer dans le pétrole… J’aimerais, quand on parle de dette, qu'on différencie les investissements du reste, comme une hypothèque n'est pas comparable à jouer au casino ou acheter des cigarettes avec une carte de crédit, mais un amortissement dans le temps d'un bien durable.




À lire aussi les textes dans La Presse +, où on nous dit que l'électorat demande l'impossible. En mes mots je dirais prendre soin de l'environnement sans effort et continuer à gazer son char sans transporter de pétrole ! À cela les libéraux tentent de répondre en faisant tout et son contraire et les conservateurs en s'alliant à l'industrie du pétrole sans véritable plan environnemental.


Pour ces textes, qui peuvent être lus même après les élections :


- FRANÇOIS CARDINAL, ALLIER AMBITION… ET FAISABILITÉ, LA PRESSE+, Édition du 16 octobre 2019, section DÉBATS, écran 2 : http://plus.lapresse.ca/screens/7a5d7da3-3943-4f48-9ad9-b3aef0340a92__7C___0.html


- PAUL JOURNET, ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2019, ANALYSE PARTI LIBÉRAL DU CANADA et PARTI CONSERVATEUR DU CANADA, LA PRESSE+, Édition du 16 octobre 2019, section DÉBATS, écran 4 :

http://plus.lapresse.ca/screens/b1b3c293-cd35-4b82-93b4-3fb848cd8c0f__7C___0.html


- PIERRE-OLIVIER PINEAU, PROFESSEUR TITULAIRE, CHAIRE DE GESTION DU SECTEUR DE L’ÉNERGIE À HEC MONTRÉAL, ENVIRONNEMENT : PERSONNE N’ABORDE LE CŒUR DU PROBLÈME, LA PRESSE+, Édition du 16 octobre 2019,

section DÉBATS, écran 7 : http://plus.lapresse.ca/screens/da8acb88-e589-4120-9f58-db049a94cc1f__7C___0.html


- Jean-Robert Sansfaçon, ÉDITORIAL : L’odeur de l’argent, ledevoir.com, 16 octobre 2019 : https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/564833/cadres-financiers-l-odeur-de-l-argent



Nos brèves politiques



Être conservateur ne devrait pas signifier être « con » (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-13, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Assiste-t-on à du « terrorisme instrumentalisé » pour justifier un nettoyage ethnique? M. Sheer, couper dans l'aide et la diplomatie internationale n'est jamais sans conséquence. Être conservateur ne devrait pas signifier être « con ». Prenez plutôt modèle sur une droite française intellectuelle (je pense à Luc Ferry ou Dominique de Villepin par exemple) qu'États-Uniennes populistes (Donald Trump) par exemple.




C’était mon mot au sujet du texte de Delil SOULEIMAN, Agence France-Presse, Syrie : fuite de près de 800 proches de l’EI en plein assaut turc, lapresse.ca, 13 octobre 2019 :

https://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/201910/13/01-5245240-syrie-fuite-de-pres-de-800-proches-de-lei-en-plein-assaut-turc.php



Nos brèves politiques



Le problème est double ! (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-12, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


D'un côté on nous offre un État qui nous materne (gauche) et de l'autre (droite) on nous offre un marché autorégulé qui dit mieux savoir que l'État ce qui est le mieux pour nous moyennant d'y trouver son profit ! Où est la différence?


C’est pour ça que je suis de centre gauche et que si je soutiens un parti plutôt qu'un autre, c’est souvent sur deux ou trois points de leur programme, mais rarement sur tout un programme.


C’était mon mot suite à la lecture de Richard Martineau, Les grands enfants, journaldemontreal.com, 13 octobre 2019:

https://www.journaldemontreal.com/2019/10/13/les-grands-enfants



Nos brèves politiques



Après avoir écouté 2 débats, je dirais que… (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-08, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)



1850 : c’est là où se situe le parti populaire de Bernier, avec la dérèglementation, le non-interventionnisme et le « climatonégationisme ». Bref, on revient aux conditions du capitalisme sauvage du XIXe siècle en Angleterre;



1950 : c’est là où se situe le parti conservateur d'Andrew Scheer, avec la continuité de l'exploitation du pétrole, l'idée que la richesse dégouline du haut de la pyramide par le soutien aux plus riches et l'intervention minimale du gouvernement. On commence à voir l'environnement, mais ce n'est pas prioritaire.




2050 : parti libéral, néo-démocrates, parti vert et Bloc Québécois le voient, promettent de s'y rendre, mais pas tous à la même vitesse. Ils ont aussi une offre sociale. Les libéraux, de centre, sont plus lents, car c'est un parti de pouvoir et ils savent qu'ils doivent faire des compromis pour répondre aux différences de ce grand pays. Les autres peuvent être plus radicaux, sachant qu'ils ne prendront pas le Pouvoir, pour répondre à l'électorat plus revendicatif et qui veut passer un message au gouvernement.


Pour ceux hors Québec qui croient que des politiques du Bloc les serviraient, pourquoi ne fondent-ils pas un parti miroir sur le plan du reste du Canada ou dans chaque province. Une coalition de bloquistes pourrait alors prendre le pouvoir. Ce pourrait être une proposition intéressante. Mais, le Bloc n’y est pas prêt. Y sera-t-il un jour avec un Québec qui veut être plus libre à l’intérieur du Canada?



Nos brèves politiques



Enfin une position claire ! (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-04, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Je viens de lire ceci:


« Le PQ remet le projet de pays à l’avant-scène » dans Le Devoir. (1) Je réponds :


Il était temps de le proposer, car on ne peut dire « on veut rester dans le Canada », mais « on ne veut pas de sa génétique que sont le multiculturalisme et le libéralisme par exemple » et faire des lois qui invoquent la clause nonobstant parce que ce pays ne nous ressemble pas. Ou on en est ou on en sort et on en accepte les conséquences comme je l'ai déjà écrit.


Note


1. Marco Bélair-Cirino à Salaberry-de-Valleyfield, Le PQ remet le projet de pays à l’avant-scène, ledevoir.com, 4 septembre 2019 :

https://www.ledevoir.com/politique/quebec/561836/le-pq-doit-recentrer-son-action-sur-l-article-1



Nos brèves politiques



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Nos brèves Facebook sur les questions socioreligieuses et idéologiques / Vol. 21 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée) : www.societascriticus.com


Il s’agit de différents commentaires sur des évènements et des nouvelles sur lesquelles je souhaite attirer l’attention pour différentes raisons. Le titre ou le commentaire explique pourquoi.


Michel Handfield (2019-10-29)


- Commissions scolaires: le ministre dit que c'est une grande décentralisation !

- Ne peut-il pas y avoir des radicaux sans signes religieux?

- Que fait-on de la conscience, qui vient avant la religion?



Menu sur les questions socioreligieuses


Commissions scolaires : le ministre dit que c'est une grande décentralisation ! (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-25, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


Les décisions prises par les Commissions scolaires vont maintenant être prises par le ministre. On les empêche déjà d'embaucher du personnel qualifié s'ils portent un signe religieux (1), ce qui n'empêche en rien le prosélytisme de ceux qui n'en portent pas. Un facteur de division sociale, car certains pourront les pointer en disant que s'ils veulent travailler ils peuvent enlever leur signe religieux. Une perte de leurs pouvoirs de gestion je trouve. Imaginez la centralisation après l’abolition des Commissions scolaires.


Mais, nous, on ne change rien au nom de droits patrimoniaux. Au moins, si on est si laïque, enlevons tous ces noms de Saints, de Saintes et de papes de notre toponymie et de la façade de nos écoles. Exit les écoles Sainte-Bernadette, villes de Saint-Jérôme et Saint-Jean, l’arrondissement de Saint-Laurent et le boulevard Pie-IX par exemple. Pour le fleuve, on peut toujours le rebaptiser Saint-Laurent en souvenir de Louis St-Laurent, 12e premier ministre du Canada.



C’était mon mot au sujet du texte de Marco Fortier, Des enseignants manifestent contre l’abolition des commissions scolaires, ledevoir.com, 25 octobre 2019 : https://www.ledevoir.com/societe/education/565608/du-bruit-contre-la-reforme-de-la-gouvernance-scolaire




Note



1. Personnel qui vit souvent sur leur territoire, surtout à Montréal. Pendant ce temps, les Commissions scolaires de Montréal sont obligées d’aller faire du recrutement en Europe pour compenser le manque de professeurs. D’un ridicule.



Hyperlien



Marie-Eve Morasse, Recrutement d'enseignants en Europe : peu de retombées cette année, LA PRESSE, 6 septembre 2019 : https://www.lapresse.ca/actualites/education/201909/06/01-5240055-recrutement-denseignants-en-europe-peu-de-retombees-cette-annee.php



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Ne peut-il pas y avoir des radicaux sans signes religieux? (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-10, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)



On fait quoi? La loi n'est pas contre le radicalisme à ce que je sache. Elle est contre les signes religieux, sauf pour les noms d'écoles, de villes, et autres noms de culture chrétienne dits patrimoniaux par la loi…


Il aurait aussi fallu changer cela pour être juste. On ne peut dire à l'autre de faire fi de son passé et de ses coutumes alors qu'on ne peut toucher aux nôtres, car elles sont dites culturelles. La « Main », c'est culturel; Saint-Laurent, c'est religieux ! Me semble que c’est clair.


On est ici face à un double mouvement. D’une part, il y a pérennisation du tissu social dans les régions les moins exposées aux flux migratoires et c’est là que naissent et se transforment les mouvements plus conservateurs, car eux aussi changent avec le temps. Après le règne de l’Union Nationale (1), il y a eu une longue disette de la droite au Québec, mais elle est réapparue avec l’ADQ et maintenant la CAQ qui ne sont pas un calque de l’Union Nationale, mais bien une nouvelle mouture de la droite. À preuve, la CAQ a sorti le crucifix de l’Assemblée nationale, un relent de l’Union Nationale que même le PQ n’avait pas osé enlever.




D’autre part, nous assistons à davantage d’ouverture multiculturelle et mondialiste dans les grandes villes, ce qui n'inclut pas seulement les mouvements économiques, mais aussi que des formes sociopolitiques et alternatives au mouvement dominant y trouvent place et s’y expérimentent ! Plusieurs disparaitront, mais certains pourront devenir des alternatives plausibles et croitre jusqu’à faire leur entrée sur la scène politique. Ce fut le cas de certains mouvements qui, une fois unis, ont conduit à la création de Québec Solidaire par exemple. La même chose est à peu près vraie de toutes les grandes villes du monde, car on y trouve plus d'universités, de librairies, d'aéroports, bref de milieux de passages et d'échanges de cultures multiples. (2)


Les mouvements de masse partent souvent de là et ce n'est pas une surprise, car plus facile de ne pas se faire voir et de faire circuler de l'information dans une grande ville contrairement aux petites communautés où tout le monde se connait. C’est aussi simple que ça.


C’était mon mot su sujet de la chronique de Joseph Facal, Parce que la loi, c’est la loi, journaldemontreal.com, 10 septembre 2019 : https://www.journaldemontreal.com/2019/09/10/parce-que-la-loi-cest-la-loi


Notes


1. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/union-nationale


2. Bref, l’essence du mot multiculturalisme.



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Que fait-on de la conscience, qui vient avant la religion? (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-09, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)



Il faut insister sur ce point : « [Article] 2. Chacun a les libertés fondamentales suivantes : a) liberté de conscience et de religion » selon notre charte des droits et libertés canadienne. (1)


C'est une liberté; liberté de croire, tenons-le pour dit. Mais, ça ne dit pas que c’est un droit d'imposer des croyances et des comportements aux autres. À chacun sa liberté de croire ou non.


Qu’en est-il de la liberté de conscience qui précède? Qui en parle? Voilà la véritable question comme l’éléphant dans la pièce que l’on ne veut pas voir.




Me semble que ça autorise la personne à ne pas croire ou ne pas suivre ce qui lui apparait incorrect même si c’est la religion de son père, de sa mère ou de ses ancêtres ! Il faudrait que certains juristes qui nous parlent des droits de la religion regardent cet article d'un angle plus large et avec plus d’ouverture d’esprit. Je le crois sincèrement.


C'était mon mot suite à la lecture du texte de Vincent Larouche, Sauvée d’un mariage forcé à Victoriaville : « Ma famille veut me frapper », lapresse.ca, 9 septembre 2019 : https://www.lapresse.ca/actualites/201909/08/01-5240379-sauvee-dun-mariage-force-a-victoriaville-ma-famille-veut-me-frapper.php


Note


1. https://laws-lois.justice.gc.ca/fra/const/page-15.html



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Nos brèves Facebook / Vol. 21 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée) : www.societascriticus.com


Il s’agit de différents commentaires sur des évènements et des nouvelles sur lesquelles je souhaite attirer l’attention pour différentes raisons. Le titre ou le commentaire explique pourquoi.


Michel Handfield, 2019-10-29


- De toutes couleurs et de toutes tendances confondues

- Sur les fausses nouvelles

- M Barrée…

- Du côté de Saint-Mathias, sur le bassin de Chambly

- Détournement de fonds verts

- La dégradation du réseau routier, ça coute pas mal plus cher que des pistes cyclables, des trains et des tramways

- Pour une vision plus large d’un système scolaire redevable aux citoyens

- Virage à droite, retour au duplessisme en éducation !

- Il ne suffit pas de vouloir travailler

- Quand les étudiants jonglent avec les médicaments… pour accroitre leur productivité !

- Rani dans la jungle (plante-araignée) !



Nos brèves 21/04




De toutes couleurs et de toutes tendances confondues (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-28, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)



La gauche ne veut plus voir la réalité nous dit souvent Richard Martineau. Les « petits lapins », son expression favorite, se blottissent en boule… Il nous en offre un autre exemple aujourd’hui :


« « L’Association étudiante de l’université d’Oxford a adopté une motion visant à bannir les applaudissements lors de ses réunions, afin de ne pas effrayer les « étudiants qui ont des troubles d’anxiété » ou qui souffrent « d’hypersensibilité sensorielle ».


À la place, les étudiants vont agiter silencieusement les mains.


Comme les sourds et muets, et les membres de Québec solidaire. » (1)



Pourtant, combien de gens n’écoutent même plus un bulletin de nouvelles, mais du « streaming », Netflix, ou des chaines de films? La réalité, qu’est-ce que c’est? Les « fake news » sur le même pied que les vraies nouvelles, surtout à la Maison-Blanche. L'exemple vient de haut et de droite aussi ! Des « petits lapins », Richard, comme pour les humains, il y en a de toutes couleurs et de toutes tendances confondu.



Note



1. Richard Martineau, C’est tout petit et ça veut vivre, journaldemontreal.com, 28 octobre 2019: https://www.journaldemontreal.com/2019/10/28/cest-tout-petit-et-ca-veut-vivre




Nos brèves 21/04




Sur les fausses nouvelles (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-25, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)



Pas évident, car un État pourrait profiter de la loi pour empêcher la libre information, mais, de l’autre côté, un État peut aussi profiter de cette liberté pour inonder les médias de fausses informations qui font son affaire et surpasser les faits réels. Dans les deux cas, ça favorise la désinformation. C'est ainsi que les médias sont mis sur le même pied et parfois jugés moins crédibles qu'un docufiction partagé des millions de fois sur les réseaux sociaux. La force du nombre donne de la crédibilité. On le voit, car même des gouvernements démocratiques se justifient ainsi.


C’était mon mot au sujet du texte d’Alexis De Lancer et Bouchra Ouatik, Pourquoi n’est-il pas illégal de propager des fausses nouvelles au pays?, Zone Société – ICI.Radio-Canada.ca, 25 octobre 2019: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1360304/lois-anti-fausses-nouvelles-canada-censure-liberte-expression


Nos brèves 21/04



Barrée… (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-25, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)



A dû être un personnage important de l’histoire de Montréal, car beaucoup de rues portent son nom !













Nos brèves 21/04




Du côté de Saint-Mathias, sur le bassin de Chambly (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-12, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)















Nos brèves 21/04



Détournement de fonds verts (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-03, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


L’argent est loin d'être allé aux pistes cyclables comme le croient les automobilistes qui disent payer pour les vélos. Ce qui pose problème, ce ne sont pas les projets, mais que les gestionnaires et ministres ne soient pas transparents et imputables; qu'on prenne l'argent dédié dans un fonds d'aide internationale par exemple. Si, pour des raisons électorales, on coupe dans l'aide internationale et qu'après, pour des raisons diplomatiques, on fait de l'aide internationale avec un fonds dédié à l'environnement (1) on ment à la population en laissant croire qu'on coupe dans l'aide internationale; (2) on nous prend pour des cons au lieu d'expliquer l'importance de cette aide; et (3) on fait un détournement de fonds. Si ce n'est pas criminel, c'est amoral.


C’était mon mot au sujet de cette nouvelle d’Annabelle Blais, Fonds vert : les automobilistes québécois ont payé pour une réserve de gorilles au Gabon, journaldemontreal.com, 7 octobre 2019 : https://www.journaldemontreal.com/2019/10/07/les-automobilistes-ont-paye-pour-une-reserve-de-gorilles



Nos brèves 21/04




La dégradation du réseau routier, ça coute pas mal plus cher que des pistes cyclables, des trains et des tramways (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-03, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)



Peut-être faut-il réduire la place de l'auto pour notre bien être collectif tant en termes de bilan financier que de santé. Je dis ça de même M. Legault.



C’était mon mot au sujet de cette nouvelle de Bruno Bisson, Le MTQ ne peut empêcher la dégradation du réseau routier, croient des experts, lapresse.ca, 3 octobre 2019 :

https://www.lapresse.ca/actualites/201910/02/01-5243849-le-mtq-ne-peut-empecher-la-degradation-du-reseau-routier-croient-des-experts.php



Nos brèves 21/04



Pour une vision plus large d’un système scolaire redevable aux citoyens (Michel Handfield, Facebook, 2019-10-01, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)



On a perdu les rapports Parent et Rioux de vue, puis on est passé au clientélisme scolaire.



Les étudiants ne sont pas des clients, mais bien des bénéficiaires du système scolaire et celui-ci s'adresse à tous, de l'étudiant du primaire au travailleur qui va suivre des cours aux adultes. Même l’éducation populaire devrait y avoir sa place, car il s'agit d'un système public qui est redevable aux citoyens.



C'est mon mot au sujet de ce texte de Guillaume Lepage, Le Québec possède le système scolaire le plus inéquitable au pays, ledevoir.com, 1er octobre 2019 :

https://www.ledevoir.com/societe/education/563750/le-quebec-possede-le-systeme-scolaire-le-plus-inequitable-au-pays




Nos brèves 21/04





Virage à droite, retour au duplessisme en éducation ! (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-24, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


On change la matière qui est enseignée aux gars ou aux filles... Retour aux arts ménagers pour les filles ! C'est ce que j'y vois.


C’était mon mot au sujet de  cette nouvelle de Marie-Eve Morasse, Une classe pour les garçons, une classe pour les filles, lapresse.ca, 24 septembre 2019 :

https://www.lapresse.ca/actualites/education/201909/23/01-5242534-une-classe-pour-les-garcons-une-classe-pour-les-filles.php



Nos brèves 21/04



Il ne suffit pas de vouloir travailler (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-16, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)


À lire pour comprendre. Il ne suffit pas de vouloir travailler. Il faut aussi répondre aux normes et pouvoir se payer la formation. Celui qui survit de l'aide sociale le peut-il? L'école ne comble plus tous les besoins de formation, surtout pour les adultes, il faut le dire.


C’était mon mot au sujet de ce texte de Jean-Luc Lavallée, La pénurie de main-d’œuvre s’aggrave, journaldemontreal.com, 15 septembre 2019 :

https://www.journaldemontreal.com/2019/09/15/la-penurie-de-main-duvre-saggrave



Nos brèves 21/04



Quand les étudiants jonglent avec les médicaments… pour accroitre leur productivité ! (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-15, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)



Que ce soit aux études ou au travail, il y a eu un changement de culture vers la productivité qui accroit la pression. Signe de ce changement, le passage des « Service du personnel » aux « Ressources humaines », comme si le travailleur n'était plus une personne, mais devenait une ressource au même titre qu'une vis. Plus d'émotion et fais ta « job », car tu es éjectable et remplaçable. On peut même transférer ton travail à des ressources humaines en Asie si elles coutent moins cher.





C'était mon commentaire sur ce texte de Judith Lachapelle, Quand les étudiants jonglent avec les médicaments, La Presse +, Édition du 15 septembre 2019, section ACTUALITÉS, écran 2 :

http://plus.lapresse.ca/screens/1e8b99d3-960e-4b3c-87c2-3359dd97ccb2__7C___0.html




Nos brèves 21/04




Rani dans la jungle (plante-araignée) ! (Michel Handfield, Facebook, 2019-09-07, www.societascriticus.com Vol. 21 No. 04)
















Nos brèves 21/04




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Message à François !


Éditos Facebook / Vol. 21 No. 04 (en version corrigée et, parfois, augmentée) : www.societascriticus.com


Michel Handfield, 2019-10-14, avec corrections mineures pour la version pour le dépôt légal (1)


À l’attention de François Legault, premier ministre du Québec et député de l’Assomption.



François,



Il y a un an que tu as été élu et tu continues à croire que l'auto est une solution. Même électrique, elle pose problème, car elle prend de la place. Prends une marche à Montréal et regarde la place que prennent les voitures entre deux lumières rouges, souvent avec une seule personne à l'intérieur. Tout ce monde n'engorgerait pas un trottoir ! Ça aussi c'est un coût. Surtout vu de Montréal, car on est une île et, aux dernières nouvelles, on ne peut faire de stationnement sur le fleuve ou sur la rivière des prairies. Si ça continue, il faudra même faire des stationnements à deux ou trois étages sur nos rues pour absorber les autos de Montréal et celles qui y viennent. Inversement, des autobus, des tramways, des métros et des trains légers transportent plus de monde à moindre coût et de façon plus environnementale.



Tu me diras que c'était un ancien mode de transport et que tu es moderne, mais l'auto aussi est ancienne… Ce fut une fausse bonne idée et il faut en diminuer la place et l'usage pour notre avenir.



Tes électeurs ne seront peut-être pas content, mais la science pointe dans ce sens. Puis, tu ne cesses de dire que l'éducation est une priorité pour toi, alors fait une campagne d'éducation environnementale !



Et, quant à tes électeurs qui disent payer pour mon transport en commun, peux-tu leur rappeler que je paie pour des routes que je n'ai jamais utilisés ou que je ne peux prendre en vélo et que la pollution automobile a des impacts sur la santé et que les coûts de l'automobile passés à la société sont beaucoup plus grand que les taxes que les automobilistes paient. Juste à comparer le coût d'une autoroute par rapport à une piste cyclable pour voir que ça n'a aucune commune mesure.




D'ailleurs, une étude réalisée dans la région de Vancouver nous dit ceci du coût de nos déplacements pour la société:


Si marcher vous coûte 1 $, la société paie 0,01 $

Si vous déplacer à vélo coûte 1 $, la société paie 0,08 $

Si prendre le bus vous coûte 1 $, la société paie 1,50 $

Si utiliser la voiture vous coûte 1 $, la société paie 9,20 $ (2)



Alors, comme tu le dis François : éducation, éducation, éducation. Il est temps que tu en fasses à tes électeurs.




Salutations cordiales,




Michel Handfield, M.Sc. sociologie

Éditeur de Societas Criticus





Notes


1. L’original est sur mon Facebook et daté du 2019-10-04. Il y a quelques corrections d’accord et une correction de mise en forme ici, soit la note 2 qui était intégrée dans le texte dans la version originale.


2. Source : Données compilées par George Poulos, dans la région métropolitaine de Vancouver, cité dans Stéphanie Martin, Privilégier l’automobile coute très cher à la société, journaldequebec.com, 1er mai 2017 :


https://www.journaldequebec.com/2017/05/01/privilegier-lautomobile-coute-tres-cher-a-la-societe




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La différence entre journalisme et commerce


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 21 no 04, Éditos : www.societascriticus.com



Michel Handfield, éditeur d’une revue à compte d’auteur (2019-09-04)



Quand j’entends Pierre Karl Péladeau donner des leçons aux autres (1), je me dis toujours qu'il devrait se garder une petite gêne, car s'il soutient des choses intéressantes - je pense au projet Éléphant par exemple - il a aussi sa part d'ombres. C'est un humain comme les autres.


Mais, pour en revenir aux médias, ce n’est pas parce qu’une majorité va dans un sens que les journaux doivent tous y aller, comme sur le cas de la loi de la laïcité par exemple. Ils ont un rôle d’informer et d'éduquer; de donner les différents angles; de soulever des doutes et des questions; pas seulement de suivre la vague parce qu'il est payant de dire comme la majorité, surtout en ce qui a trait aux idées et aux politiques, contrairement aux données et aux observations scientifiques plus probantes par exemple.


En fait, pourquoi serait-il inopportun de dire que la majorité peut se tromper si l’on offre des arguments qui se tiennent? C'est la différence entre journalisme et commerce; défendre des idées ou suivre le courant. (2) Pensons au film « Douze hommes en colère » par exemple. (3) Parfois,il faut soulever les zones d’ombres et la loi sur la laïcité en comporte bien davantage que le consensus scientifique sur le réchauffement climatique ! Même si certains « pour » sont intéressants, la loi 21 pose bien des problèmes dans sa forme actuelle. Il fallait les dire. Nous-mêmes, on l’a fait (4) et on ne reviendra pas là-dessus ici.


Quant à Radio-Canada, au lieu de donner des leçons, ils tendent la main :


« Au contraire, il promet d’appuyer les médias d’information québécois dans leur « transition vers un modèle viable à plus long terme ». « Cet appui peut s’exprimer par une offre de formation, des alliances dans la production, la diffusion de contenus (l’exemple d’ICI TOU.TV) ou le partage d’expertise en veille stratégique. Radio-Canada est aussi disposée à nouer des partenariats ponctuels en journalisme d’investigation », a expliqué la direction du diffuseur public à la commission de la culture et de l’éducation. » (5)



Je ne peux que saluer leur geste.



Notes


1. Marco Bélair-Cirino et Mylène Crête à Québec, Péladeau fait la leçon aux médias en difficulté, ledevoir.com, 29 août 2019 :

https://www.ledevoir.com/culture/medias/561511/pkp-met-en-garde-la-caq-d-une-aide-financiere-gouvernementale



2. Je pense ici à ce passage de Richard Martineau :


« Si ton journal est de moins en moins lu, ce n’est peut-être pas seulement à cause des méchants médias sociaux.


C’est peut-être aussi parce que tu défends des points de vue que ne partage pas l’ensemble de la population.


Parce que tu es déconnecté de ton lectorat.


Si tu passes ton temps à dire que la loi 21, c’est de la merde, alors que 70 % de la population la défend et l’appuie, ça se peut que des gens cessent de lire ton journal et mettent fin à leur abonnement, non? » (Richard Martineau, À la rescousse des médias!, journaldemontreal.com, 20 aout 2019 : https://www.journaldemontreal.com/2019/08/20/a-la-rescousse-des-medias)



3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Douze_hommes_en_colère_(film)



4. Nos deux textes sur ce sujet :


- Handfield, Michel, Le multiculturalisme canadien, le bilinguisme et le cas du Québec sur l’ethnicité et la laïcité : quelques explications. Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 21 no 01/02, Essais


Lien de ce numéro à BAnQ :

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs3747339


- Handfield, Michel, Vous avez bien dit laïque?, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 21 no 03, Essais


Lien de ce numéro à BAnQ :

http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs3993775



Pour tous nos textes à BAnQ :

http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248


Pour tous nos textes à BAC :

http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


5. Marco Bélair-Cirino à Québec, Crise des médias: Radio-Canada s’engage à « faire partie de la solution », ledevoir.com, 30 août 2019 : https://www.ledevoir.com/culture/medias/561570/crise-des-medias-radio-canada-s-engage-a-faire-partie-de-la-solution



Autres textes d’intérêt parus dernièrement sur ce sujet


Marco Bélair-Cirino à Québec, Correspondant parlementaire, Radio-Canada souhaite une aide conditionnelle à l’indépendance des salles de rédaction, ledevoir.com, 30 août 2019 : https://www.ledevoir.com/politique/quebec/561567/catherine-dorion-montre-du-doigt-une-culture-d-autocensure-chez-quebecor


Francis Vailles, Le quêteux PKP, lapresse.ca, 30 aout 2019 : https://www.lapresse.ca/actualites/201908/30/01-5239226-le-queteux-pkp.php


Joseph Facal, Médias: et si on comparait?, journaldemontreal.com, 31 aout 2019 :

https://www.journaldemontreal.com/2019/08/31/medias-et-si-on-comparait


Claude Villeneuve, Pierre Karl et moi, journaldemontreal.com, 31 aout 2019 : https://www.journaldemontreal.com/2019/08/31/pierre-karl-et-moi


ÈVE TESSIER-BOUCHARD, PRODUCTRICE ET CRÉATRICE DE RDI JUNIOR ET LE MONDE EST PETIT, OPINION : AVENIR DES MÉDIAS. N'OUBLIONS PAS D'INFORMER LES ENFANTS, LA PRESSE+, Édition du 1 septembre 2019, section DÉBATS, écran 4 :

http://plus.lapresse.ca/screens/e4f68443-1a6d-4341-80be-dbd6d7c4fe51__7C___0.html


PATRICK LAGACÉ, ANGLES MORTS, LA PRESSE+, section ACTUALITÉS, écran 3, Édition du 2 septembre 2019 : http://plus.lapresse.ca/screens/18f3c2b7-a6ca-439e-988a-92f42dfb2c52__7C___0.html



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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Vous trouverez ici les textes sur le cinéma, théâtre, livres, expositions, musique et autres regards culturels de la revue Societas Criticus.


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AVIS (révisé le 2019-01-17)


Pour le volume 21, XXIe siècle oblige, nous avons révisé notre avis culturel.


Vous trouverez ici les textes sur le cinéma, théâtre, livres, expositions, musique et autres regards culturels. Plus simple pour les lecteurs, tant dans le format revue qu’internet, de retrouver tous ces textes sous un même volet.

Les citations sont rarement exactes, car, même si l’on prend des notes, il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires, c'est que par ma formation de sociologue la culture, au sens large et inclusif du terme, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. Sa valeur dépasse sa seule représentation et nourrit une réflexion plus large. On peut même revenir dessus et en faire des relectures plus tard.


C’est ainsi que pour ce qui intéresse la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des propositions culturelles décriées en cœur, je peux faire de très longues analyses, car elles me fournissent davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile par exemple. Je peux par contre comprendre leur angle.


Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur d’une proposition culturelle qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi.


Une critique, ce n’est qu’une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre. Pour ces raisons, j’encourage toujours le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée.



Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.





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MME CATHERINE PRÉPARE SA CLASSE DE TROISIÈME À L’IRRÉMÉDIABLE


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 21 no 04, Textes culturels : www.societascriticus.com


24 SEPTEMBRE > 12 OCTOBRE 2019

https://theatreprospero.com/


Un texte d'ELENA BELYEA

Traduction d’Olivier Sylvestre

Mise en scène de Jon Lachlan Stewart

PRODUCTION THÉÂTRE SURREAL SOREAL


Avec :

Alice Pascual

Frédéric Lavallée


Environnement sonore :

Jon Lachlan Stewart


Scénographie :

Cédric Lord


Éclairages, costumes et accessoires :

Zoe Roux


Encore cette année, Madame Catherine vient nous plonger dans notre inavouable désarroi. Après son succès au printemps 2018, le Prospero reçoit en reprise la comédie noire de l’autrice albertaine Elena Belyea, qui s’avère toujours aussi cruellement pertinente. L’enseignante de primaire passe du profilage racial à l’obsession sécuritaire, avec en arrière-plan la crainte viscérale d’une tuerie de masse, et le besoin de s’en prémunir par tous les moyens.


Le public, pris à parti, se trouve immédiatement immergé dans cet univers angoissant, interpelé par la logorrhée exaltée d’une femme qui exprime la déroute d’une société obsédée par la sécurité.


La comédienne Alice Pascual interprète fougueusement ce personnage d’enseignante qui veut à tout prix protéger ses enfants, et réussit à le rendre à la fois alarmant et hilarant. Elle illustre notre crainte des tueries de masse, notre besoin de s’en prémunir par tous les moyens.



La pièce, traduite par l’auteur Olivier Sylvestre, est mise en scène par Jon Lachlan Stewart, qui s’était auparavant fait connaitre avec Big Shot dans la même salle. Avec sa compagnie Théâtre Surreal SoReal, il souhaite établir un réel échange entre les communautés francophone et anglophone d’ici. Avec Madame Catherine prépare sa classe de troisième à l’irrémédiable, la conversation est bien amorcée.


Commentaires de Michel Handfield (2019-10-01)


Loaded !


Loaded comme un gun (1), car cette prof est sur le bord d'exploser. Dans un burn-out avancé, en panique face à la situation du monde et l'inaction, l'inconscience, l'aveuglement des gouvernements et des gens qu'elle perçoit autour d'elle.


Il est vrai qu'on est bombardé d'informations catastrophiques, sans compter l'effet démultiplicateur des réseaux sociaux. Il faut être fait solide pour comprendre à la fois l'urgence climatique et l'humain qui est porté à dire « on traversera la rivière quand on sera rendu » sans trop paniquer et, surtout, sans faire paniquer les autres, même s’il faut parfois les secouer un peu pour les sortir de leur léthargie.


Question de dosage pas toujours simple, car parler à une classe d’enfants, comme pour Madame Catherine avec sa classe de troisième; son voisin; écrire sur les réseaux sociaux ou dans un média scientifique ce n’est pas s’adresser au même public ni communiquer avec le même niveau d’intensité et de langage.


Mais, Madame Catherine a perdu ce sens de la mesure et du discernement dans sa panique de fin du monde, que ce soit par le terrorisme international, le réchauffement climatique et la montée du populisme qui se nourrit et alimente la théorie du choc des civilisations, car les risques sont nombreux en ce début de XXIe siècle sans compter toutes les théories du complot et les « fake news » qui pullulent sur l’internet. Pas besoin de les chercher pour qu’elles nous trouvent d’ailleurs.


Plusieurs, en guise de protection, vont nier l'information scientifique et continuer comme si de rien n'était. Un aveuglement salutaire pour eux, mais qui fera péter les plombs de ceux qui, comme Madame, prennent la situation comme une menace personnelle. Leur inaction sera perçue ni plus ni moins comme criminelle. Rien de moins. D’ailleurs, elle n’en dort plus depuis des jours ou des semaines quand nous entrons dans sa classe en cette dernière journée d'école. Avec 20 jeunes sous ses ordres, tout peut arriver…



Voilà la situation quand commence cette pièce et nos serons sur le qui-vive jusqu’à la fin, car elle est sur le bord de perdre le contrôle. Qui sait où cela pourra nous mener, car nous faisons partie de sa classe.


Une excellente pièce coup-de-poing qui fait réfléchir. Qui sait ce qui peut se passer en classe, une fois la porte fermée, entre professeur(e) et élèves? Et, les enfants disent-ils tout à leurs parents ou peuvent-ils mentir pour suivre les consignes d’un(e) enseignant(e) en qui ils ont l’entière confiance? Inversement, ils peuvent aussi mentir s’ils n’aiment pas leur professeur(e), ne serait-ce que pour le faire quitter l’école. Toute cette relation n’en est qu’une de confiance finalement. Y pense-t-on vraiment quand on parle de l’école? On pense pédagogie et matières, mais la relation – parfois trouble – entre l’enseignant(e) et les élèves, qui en parle? Voilà de quoi réfléchir.


Postscriptum


Madame Catherine nous a donné un papier pour s’équiper contre les tireurs fous avec des « sacs à dos bouclier », « plaques pare-balle » pour mettre dans notre sac à dos ou des « couvertures carapaces » pour avoir en classe. Ça me fait peur papa. Je ne veux plus aller à l’école.



Comme on le dit dans la pièce, sites internet en preuve sur ce papier, cela est bel et bien réel. Les enfants deviennent des clients de la protection et parfois même de cours de maniement des armes dans certaines régions des États-Unis au nom de la sécurité. Ne serait-il pas plus simple de contrôler ce marché qui n’est tout de même pas le même que celui-là crème glacée? Question comme ça… avec laquelle Madame Catherine serait bien d’accord quand elle reviendra de son burn-out.


Mais, reviendra-t-elle papa?









Note


1. Chanson d'Éric Lapointe : https://www.youtube.com/watch?v=ZaDIAF6XSvU



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Reçu le 2019-10-01 : Ivan Jablonka, Des hommes justes. Du patriarcat aux nouvelles masculinités, Paris : Seuil, Sciences humaines/Les Livres du nouveau monde, 448 pages, EAN 9782021401561


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 21 no 04, Textes culturels : www.societascriticus.com


http://www.seuil.com/recherche?s=Ivan%20Jablonka



Comment empêcher les hommes de bafouer les droits des femmes ? En matière d’égalité entre les sexes, qu’est-ce qu’un « mec bien » ? Il est urgent aujourd’hui de définir une morale du masculin pour toutes les sphères sociales : famille, entreprise, religion, politique, ville, sexualité, langage. Parce que la justice de genre est l’une des conditions de la démocratie, nous avons besoin d’inventer de nouvelles masculinités : des hommes égalitaires, en rupture avec le patriarcat, épris de respect plus que de pouvoir. Juste des hommes, mais des hommes justes.



Ivan Jablonka est historien et écrivain. Il a notamment publié Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus (prix du Sénat du livre d’histoire 2012), Laëtitia ou la fin des hommes (prix Médicis 2016) et En camping-car (prix Essai France Télévisions 2018). Ses livres sont traduits en douze langues.




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« Oh, la boulette ! » à La chapelle


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 21 no 04, Textes culturels : www.societascriticus.com


De Nicolas Gendron

Vu le 18 SEPTEMBRE 2019

Prochain spectacle : 1er décembre 2019

À la Chapelle : https://lachapelle.org/fr


Qui se cache ou se froisse, sous la boulette? Entre amis ou collègues, en famille ou en couple, tout jeu de société peut déraper. Et chacun écrit les règles comme il l’entend. Pendant ce temps, dans l’arène polarisante de l’actualité, se révèle ce qui fera jaser sur l’oreiller ou autour de la machine à café. Gauche – Droite – Nord – Sud – Laïcs – Croyants – Bonjour – Hi : toutes les dualités sont de mise pour déchirer sa chemise.


Ne reste plus qu’à choisir son camp. Les paris sont ouverts, et les micros aussi. Après l’édition hivernale, puis printanière, Oh, la boulette! est de retour après avoir sondé et écumé les enjeux d’actualité les plus divers du début 2019, du shutdown américain à la crise au Venezuela, de Notre-Dame de Paris aux Canadiens de Montréal. Ce spectacle évolutif et performatif s’invite dans le décor d’une autre production pour mieux envahir le territoire des idées. Et nous réconcilier avec notre citoyenneté.


Un spectacle de Sylvio Arriola, Christophe Payeur, Maxime Beauregard-Martin, Nicolas Gendron, Marie-Claude D’Orazio, Danielle Le Saux-Farmer, Lila Paquette Mourmant, Marie Eve Morency et Alex Trahan


Production On a tué la une !

Diffusé par La Chapelle Scènes Contemporaines



Commentaires de Michel Handfield (2019-09-25)



Avant la pièce, ils nous demandaient d'écrire le nom d'une ou deux personnalités de l’actualité. J’avais écrit Noam Chomsky (1), car il est toujours d’actualités selon moi, et La Boétie dont on en avait parlé à la radio la veille à « Plus on est de fous, plus on lit » (2)


Pièce-débat d'actualités, car les comédiens débattent d’actualités sur un canevas préparé, mais peuvent s'ajuster. Par exemple, en entrée, un crucifix était placé sur le mur du fond de la scène. La question vient rapidement : on le laisse là où on le décroche? Malaise de certains…



On aura aussi des projections d'évènements et des invités, comme une dame pour parler de son malaise (qui est aussi le mien) face à la loi 21 (3) et deux étudiants pour nous parler de la manifestation du 27 septembre pour la planète.


Quant aux spectateurs, ils ne seront pas en reste. On aura droit à des questions à répondre en groupe : pour ou contre ! Comme je l'ai dit dans la période de discussion d'après-pièce : il manque cependant cette nuance du « mais ». Aujourd'hui tout est plus polarisé ! Pour ou contre la reconstruction de Notre-Dame de Paris par exemple, oui, je la reconstruirais, mais en marquant notre temps et non a l'identique. Pourquoi pas avec un toit vert par exemple?


Avec cette pièce on peut faire un état de la société : avec les 140 caractères par exemple, on manque de nuances et on crée davantage de polarisation que de réflexion. D’ailleurs, nous en avons un excellent exemple au sud de notre frontière avec le président des États-Unis, Donald Trump, qui peut parfois mettre le feu aux poudres avec ses « tweets » compulsifs.


Notes


1. https://chomsky.info/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Noam_Chomsky

https://en.wikipedia.org/wiki/Noam_Chomsky


2. https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/plus-on-est-de-fous-plus-on-lit/episodes/443508/audio-fil-du-mardi-17-septembre-2019 à 13h44 de l’émission.


https://en.wikipedia.org/wiki/Étienne_de_La_Boétie


3. Nos deux textes sur ce sujet :


- Handfield, Michel, Le multiculturalisme canadien, le bilinguisme et le cas du Québec sur l’ethnicité et la laïcité : quelques explications, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 21 no 01/02, Essais :


Lien de ce numéro à BAnQ :


http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs3747339


- Handfield, Michel, Vous avez bien dit laïque?, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 21 no 03, Essais :


Lien de ce numéro à BAnQ :


http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs3993775



Pour tous nos textes à BAnQ :


http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248


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http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/



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« Knock ou le Triomphe de la médecine » au TNM


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 21 no 04, Textes culturels : www.societascriticus.com


https://tnm.qc.ca/


Knock ou le Triomphe de la médecine

Texte : Jules Romains


Mise en scène : Daniel Brière


Du 17 septembre au 12 octobre 2019

1 h 45, sans entracte


Médecins tout-puissants et patients gémissants !


Urgences débordées et hôpitaux débordants ! Listes d’attente et listériose ! La santé avec un grand S nous rend malade ! Et si notre obsession de la santé était fabriquée pour nous empêcher de rêver à d’autres révolutions? Entre en scène le docteur Knock : compétent comme un stéthoscope, rationnel comme une radiographie… et escroc. Ce personnage fascinant, créé en 1923 par l’auteur Jules Romains et rendu célèbre par le grand Louis Jouvet, est l’ahurissant moteur d’une des comédies les plus férocement drôles du répertoire du 20e siècle. Sa devise? « Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent. »


La Guerre de quatorze et la grippe espagnole ne sont plus que de mauvais souvenirs à Saint-Maurice, petite ville tranquille d’une France qui retrouve sa douceur de vivre. Le vieux docteur Parpalaid en profite pour vendre sa clinique à un inconnu, le docteur Knock, qui réalise avec horreur que la clientèle de son prédécesseur est pratiquement inexistante… Qu’à cela ne tienne : le défi n’en sera que plus grand. Et voilà Knock qui enrégimente les personnes-clés de la ville pour réaliser son grand projet : l’avènement de l’Âge médical !



Alexis Martin, qui rêve de jouer Knock depuis sa jeunesse, a rassemblé autour de lui sa joyeuse bande de complices dont, au premier chef, Daniel Brière qui signe une première mise en scène au TNM. Alors, ne vous étonnez pas de voir sur scène leurs camarades qui vous prodigueront le seul remède garanti efficace : le rire !


Commentaires de Michel Handfield (2019-09-25)



« Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent. »

Knock, acte I, scène I (1)



Docteur, mais l'est-il vraiment? Décidé d'accroitre son chiffre d'affaires, Knock nous semble davantage un génie du marketing que de la santé. Quoi de mieux que la suggestion, voire la manipulation pour atteindre ce but, car la santé est un produit attirant ! Suffit d’en vendre l’idéal. Un concept finalement.



On voit ici toute la mécanique de la mise en marché d’un charlatan. La même qu'utilise les astrologues et thérapeutes du nouvel âge pour vous dire que vos chakras sont déséquilibrés ou que des chandelles, des mantras ou de l'homéopathie vont grandement vous aider. C’est vrai… pour « Le malade imaginaire » (2) comme l’a montré Molière bien avant Jules Romains !


L’effet placébo, si ça ne fait pas de mal, ça peut faire du bien… surtout si on est prêt à payer pour y croire. Et, un patient qui croit n’est pas une victime; il est un client consentant ! Quelle aubaine pour le Dr. Knock. Le vieux docteur Parpalaid l’a compris :



« Bien, bien ! L’attitude de ces gens envers un homme qui leur a consacré vingt-cinq ans de sa vie est un scandale. Puisqu’il n’y a plus de place à Saint-Maurice que pour le charlatanisme, je préfère gagner honnêtement mon pain à Lyon – honnêtement, et d’ailleurs largement. » (Acte III, Scène VIII)



Ma prescription préventive :



Du chocolat noir et allez voir cette pièce ! À défaut de la voir : la lire.



Postscriptum


À la fin, après la fermeture de rideau, celui-ci se relève et nous a fait voir le docteur Alain Vadeboncoeur, un ami de jeunesse d’Alexis Martin (3), qui nous fait un postscriptum fort intéressant sur cette pièce et la médecine d’aujourd’hui.


Je n’en dis pas plus, mais je souhaite que ce petit plus fasse l’objet d’un « cameo » sur YouTube une fois que la pièce ne sera plus à l’affiche, car s’il ne faut pas bruler de « punch » on ne peut refouler trop longtemps son plaisir non plus. Et, il y a là quelques pistes de réflexion qui doivent être partagées… pour le bien de tous.



Notes



1. Mes citations viennent d’une version PDF trouvée sur l’internet. Par contre, il n’y a pas de sources, mais elle semble conforme à la pièce que j’ai vue.



2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Malade_imaginaire



3. https://voir.ca/scene/2008/03/20/alexis-martin-et-alain-vadeboncoeur-a-coeur-ouvert/



Hyperliens



https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Romains



https://fr.wikipedia.org/wiki/Knock_ou_le_Triomphe_de_la_médecine




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« Eugene Onéguine » à l’Opéra de Montréal


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 21 no 04, Textes culturels : www.societascriticus.com


De Piotr Ilitch Tchaïkovski

https://www.operademontreal.com/programmation/eugene-oneguine



Le plus grand opéra de Tchaïkovski. Jalousie et amour inassouvi !


Le grand coup d’envoi d’une nouvelle saison riche en émotions. Avec Eugène Onéguine, c’est la sublime musique de Tchaïkovski qui nous transporte dans la Russie romantique de Pouchkine. L’opéra ultime des amours perdues et des regrets sanglants, ici porté avec brio par l'un des couples lyriques les plus en vue du moment: le Québécois Étienne Dupuis et son épouse, la soprano australienne Nicole Car. Pour en savoir plus sur leur vie et leurs plus récents succès… (1)


Argument


L’intrigue se déroule dans une propriété de campagne près de Saint-Pétersbourg, à la fin du XVIIIe siècle. Olga et Tatiana sont les filles de Madame Larina : la première est rieuse et amoureuse du poète Lensky, la seconde rêveuse et mélancolique. Lorsque se présente Eugène Onéguine, un ami de Lensky, Tatiana s’éprend instantanément de cet être froid – qui répond à sa passion avec mépris. Dénué, semble-t-il, de tout sentiment, Onéguine pousse le cynisme jusqu’à courtiser Olga lors d’un bal : la situation ne fait qu’accentuer la douleur de Tatiana et suscite une terrible crise de jalousie de Lensky, qui provoque son ami Onéguine en duel; mais c’est lui, Lensky, qui périra lors de ce duel. De longues années s’écoulent. Eugène Onéguine a compris bien tard l’amour qu’il éprouvait pour Tatiana, mariée désormais au Prince Grémine. Alors qu’Onéguine confesse à Tatiana sa passion et ses regrets de n’avoir su répondre à son amour d’autrefois, celle-ci le repousse et l’éconduit à son tour, fidèle à son devoir d’épouse. Entre rage et douleur, Onéguine demeure seul et maudit le ciel.



Distribution :


Onéguine : ÉTIENNE DUPUIS, Canada


Tatiana : NICOLE CAR, Australie


Filipievna : STEFANIA TOCZYSKA,


Olga : CAROLYN SPROULE, Canada




Larina : CHRISTIANNE BÉLANGER, Canada


Lenski : OWEN MCCAUSLAND, Canada


Grémine : DENIS SEDOV, Russie


Triquet : SPENCER BRITTEN, Vancouver (BC)


Capitaine : JEAN-PHILIPPE MC CLISH, Québec (QC)


Zaretski : BRENDEN FRIESEN, Langham (SK)


M. Guillot : SIMON CHAUSSÉ, Canada


Chef d'orchestre : GUILLAUME TOURNIAIRE, France


Avec l’ orchestre métropolitain : https://orchestremetropolitain.com/fr/



Commentaires de Michel Handfield (2019-09-25)


J’avais vu la version symphonique de cet opéra à l’OSM en 2003. (2) À l’époque, j’avais écrit ceci :


Cet Opéra a un côté autobiographique, ayant été écrit par Tchaikovsky, au moment où son propre mariage battait de l’aile, sur un poème de Pouchkine, qui est mort, comme son personnage de Lensky, au cours d’un duel ! Il a aussi un côté universel, car ce n’est pas un conte romantique, mais davantage une étude psychologique et de caractère ! Une œuvre qui va au plus profond de l’humain. Cet Opéra se termine d’ailleurs sur le cri d’Onéguine : « Quel sort pitoyable est le mien. » (Encarta) (3)


Autre temps, autres mœurs. Aujourd’hui ces histoires de rejet ou de séparation se passent de façon plus discrète, mais non moins dure ou inhumaine, que ce soit par SMS ou par Facebook. C’est probablement plus difficile même (4), car c’est définitif. Aucune explication possible. Mais, ça donnerait de moins bons opéras, car le SMS laisse peu place à un grand dialogue opératique !


On n’est plus dans le chevaleresque du XIXe, mais bien la rationalité et la productivité du XXIe. On ne s’attarde plus, il faut que les choses soient réglées proprement et rapidement. Même les funérailles aujourd’hui se règlent souvent en une demi-journée tout au plus. Fini des jours de deuil qui nuisent à la productivité.



C’est tout cela, tout cet autre monde qui prenait son temps, qui était romantique, que nous font redécouvrir ces opéras d’un autre temps. On n’est pas dans un clip de 3 minutes ici, mais un opéra qui fait ses 3 heures incluant les 2 entractes. Et, on ne peut zapper, assis dans une salle en collégialité avec d’autres êtres humains regardant la même représentation de la vie, empreinte de jalousie, d’humanité et de regrets.



Notes



1. https://www.operademontreal.com/nouvelles/etienne-dupuis-et-nicole-car-le-couple-de-lheure-enfin-montreal



2. J’ai retrouvé la date et la distribution sur ce site : https://www.forumopera.com/v1/concerts/oneguine_osm_0903.htm

Dans cette version symphonique, Monsieur Triquet était interprété par Pascal Mondieig qui venait au même gym que moi. J’ai trouvé ce lien è son sujet: http://smcq.qc.ca/smcq/fr/artiste/mondieig_pa/Pascal_Mondieig/biographie



3. Societas Criticus, Vol. 5 no. 2 (Hiver 2003), Section musique :

http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=OiOEvIA9i0HhcRpaywz9nQ


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4. Margaux Rambert, Être quitté(e) par SMS, mail, Facebook, psychologies.com, 8 Novembre 2013 :

https://www.psychologies.com/Couple/Crises-Divorce/Separation/Articles-et-Dossiers/Etre-quitte-e-par-SMS-mail-Facebook




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Reçu le 2019-09-17 : Snowden, Edward, 2019, Mémoires vives, Paris : Seuil (imprimé au Québec par Marquis), 384 pages, ISBN : 9782021441048


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 21 no 04, Textes culturels : www.societascriticus.com


Traduit par : Etienne Menanteau

Traduit par : Aurélien Blanchard


Les Éditions du Seuil publieront en septembre prochain, simultanément avec 20 autres éditeurs dans le monde, Mémoires vives, l'édition française du livre d'Edward J Snowden, Permanent record. L'ouvrage original sera publié par Metropolitan books (Macmillan) aux Etats-Unis le 17 septembre 2019.


En 2013, un jeune homme de 29 ans surprend le monde entier en quittant la communauté du renseignement et en révélant que le gouvernement des États-Unis poursuit le projet secret de collecter toutes nos conversations téléphoniques, nos textos et nos emails. Ils veulent établir un système de surveillance de masse sans précédent, capable de s'infiltrer dans la vie privée de chaque personne sur la planète.


Il révèle pour la première fois dans ce livre son histoire, comment il a participé à la mise en place de ce système et la crise de conscience qui l'a conduit à la révéler au public.


"Edward J Snowden a décidé à l'âge de 29 ans de sacrifier son avenir personnel pour le bien de son pays, déclare John Sargent, président de Macmillan USA. Il a témoigné ainsi d'un courage immense, et, qu'on le veuille ou non c'est une fabuleuse histoire américaine. Il n'y a aucun doute que le monde est plus sûr et respectueux grâce à ce qu'il a fait. C'est une immense fierté pour Macmillan de publier Permanent record."


Porté par une passion sans faille pour la vérité et une inébranlable sincérité, Mémoires vives est un témoignage exceptionnel, appelé à devenir un classique de notre temps.



Hyperlien :


http://www.seuil.com/



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Le Vaisseau-cœur, vu à la salle Bougie du MBAM


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 21 no 04, Textes culturels : www.societascriticus.com


https://www.mbam.qc.ca/concerts-arte-musica/



ORGANISATEUR : BOP - Ballet Opéra Pantomime


Le Vaisseau-cœur est une invitation à explorer le sacré à travers la mise en scène de deux œuvres phares de la musique française du vingtième siècle. Sur scène, près de cinquante artistes de tous âges prendront part à un rituel choral mystique qui marie musique, danse et lumière.


ALEXIS RAYNAULT (né en 1988)

Le Vaisseau-cœur (création)


FRANCIS POULENC (1899-1963)

Litanies à la Vierge noire (1936)


OLIVIER MESSIAEN (1908-1992)

Trois petites Liturgies de la Présence divine (1944)

- Antienne de la Conversation intérieure

- Séquence du Verbe, Cantique Divin

- Psalmodie de l’Ubiquité par amour


Durée du spectacle : 70 minutes


Direction musicale : Hubert Tanguay-Labrosse

Mise en scène et lumière : Cédric Delorme-Bouchard

Direction de création et dramaturgie : Christelle Franca

Mouvement : Danielle Lecourtois

Costumes : Camille Jupa et Tricia Crivellaro


Interprètes


Piano : Claudia Chan

Ondes Martenot : Estelle Lemire

Danse : Laurence Castonguay Emery, Mélanie Chouinard, Jennyfer Desbiens et Myriam Foisy




Orchestre de chambre I Musici de Montréal


Chœur d’élèves de l’école Joseph-François-Perrault


Noémie Aguero-Aguilar, Arianne Beaulac, Mila Bissoondoyal, Flavie Brousseau-La Rosa, Ève Claveau, Amanda Clews, Sophie Courville, Maia Dagher, Nelleke Dagher, Zoé David, Alice Démontagne, Orianne Démontagne, Maxime-Barbara Émond, Ludine Franco, Anaïs Ketteb, Charlotte Lacroix, Laurence Laforest, Mélodie Lhermite, Shani Anne Maasa, Ophélie Mercure, Pascale Moko Foko, Sofia Morao, Léa-Jade Tabah, Amélie Tjia et Ariane Trudel-Poirier

Monitrices de chant : Juliette Leclerc et Florence Tremblay



Commentaires de Michel Handfield (2019-09-14)



Longtemps que je n'étais pas allé à un concert - je fus déjà abonné à l'OSM par exemple. Mais, je n'ai pas perdu mes réflexes. J'aime regarder les comportements des musiciens. On en apprend ! Ainsi, cette pianiste accompagnée d'un tourneur de page. Il doit suivre comme si c'était lui qui était au piano. Il ne peut se permettre de regarder ce qui se passe, car il ne peut être distrait. Il fait partie de l’orchestre au même titre que la pianiste, car il est son troisième bras. Les musiciens ont leur langage, car la musique est une langue avec ses codes et son écriture en soi ! On n’y pense pas souvent quand on écoute de la musique, mais on le voit quand on assiste à un concert. Ils sont ancrés par elle.



En comparaison, la portée (1), c’est nous qui l’avons, car notre esprit peut nous amener à un endroit très différent de notre voisin ou voisine de concert, même de la salle, car la musique peut amener l’auditeur loin de l'immédiat; voir dans l'imaginaire ! Parfois, on quitte même le concert pour se concentrer sur un instrument et l’on a l’impression de ne plus entendre les autres. C’est du moins mon cas. D’ailleurs, des sons particuliers n'attirent parfois, ce qui me fait chercher le musicien et l'instrument en question. Ce n’est parfois qu’un simple « morceau de métal » qui est frappé; bref, un instrument a percussion dont je ne connais ni le nom, ni l'origine, mais qui s'est ainsi présenté à moi et m’a tiré par l’oreille !



Fort intéressant aussi que cette mise en scène incluant danse; chant, avec le coeur de JFP (2); et la lumière. Dans le langage non verbal, danse, lumière et musique se complètent très bien, l'une nous pénétrant par l'ouïe et l'autre par la vue. Cela ajoutait a la musique je trouve.



Puis, ici, les œuvres étant d’abord une création d’Alexis Raynault, enseignant à l’École de musique Vincent-d’Indy, pour « Le Vaisseau-coeur » (création); « Litanies à la vierge noire » de Poulenc (3); et « Trois petites Liturgies de la Présence divine » de Messiaen (4) tout était en français, ce qui ajoutait à l’inclusion.



En effet, ce n'est pas toujours le cas en musique classique, où l’on a souvent affaire à des œuvres allemande ou italienne; où l’on doit lire le texte pour comprendre, ce qui ajoute un effort supplémentaire et une distanciation avec l’œuvre, ce qui brise parfois l’emportement du spectateur. Bref, ce fut une belle soirée.


Un petit mot sur les pièces


Le Vaisseau-cœur est une création d’Alexis Raynault, le codirecteur artistique et directeur général de la compagnie BOP, qui a composé cette pièce en introduction au spectacle. C’est une mise en bouche, qui part de la lumière jusqu’aux ténèbres pour nous préparer aux Litanies à la Vierge noire (1936) de Poulenc qui sont plutôt sombres. Joué en cette fin d’été 2019, quelques mois après l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, il y a quelque chose de dérangeant dans ces vers :


Notre-Dame, dont le pèlerinage est enrichi de faveurs spéciales.

Notre-Dame, que l’impiété et la haine ont voulu détruire.

Notre-Dame, que les peuples visitent comme autrefois, priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous.

(Tiré du programme)



Écrit en période d’incertitude et de montée de la droite en Europe, on sent un poids sur nous par la musique, une incertitude des temps si je puis dire. Même si l’extrême droite offre des réponses faciles, le monde est complexe; les intellectuels le savent, mais les populistes l’ignorent. On le perçoit dans la musique et le jeu des lumières. Le temps s’assombrit. C’était vrai en 1936, ce l’est en 2019. Une salle de concert dans un musée est une belle place pour ces rappels.



Puis, avec Olivier Messiaen, dans Trois petites Liturgies de la Présence divine (1944), écrites en temps de guerre, on sent venir la libération et des temps meilleurs. Cela monte en crescendo comme en fait foi ce passage :



Mais la robe lavée dans le sang de l’Agneau,

Mais la pierre de neige avec un nom nouveau,

Les éventails, la cloche et l’ordre des clartés,

Et l’échelle en arc-en-ciel de la Vérité,

Mais la porte qui parle et le soleil qui s’ouvre,

L’auréole tête de rechange qui délivre,

Et l’encre d’or ineffaçable sur le livre;

Mais le face-à-face et l’Amour.

(Tiré du programme)



On sent la lumière revenir; le miroir se refaire, car dans la chorégraphie nous avons droit à une symbolique de triangles de miroir qui se reformeront pour nous éclairer en allant vers la fin, le tout porté par les danseuses sous la direction de Danielle Lecourtois (mouvement). Cela se termine d’ailleurs sur ces vers d’espoirs de Messiaen en Dieu :


Tout entier en tous lieux…

Vous qui parlez en nous,

Vous qui vous taisez en nous,

Et gardez le silence dans votre Amour,

Enfoncez votre image dans la durée de mes jours.


Il faut bien voir que si, avec la guerre, il y eut des appels à Dieu, contrairement à la droite religieuse, plus fataliste, est aussi née une gauche religieuse qui voulait changer les choses avec un Jésus plus révolutionnaire que réactionnaire. Cela culminera avec les mouvements ouvriers chrétiens et la théologie de la libération. Nous en avons déjà parlé dans une critique de film il y a quelques mois. (6)



Notes


1. Ce sont les lignes où l’on place les notes sur une feuille de musique ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Portée_(musique)

2. Excusez la familiarité, mais c’est mon ancienne école secondaire. À l’époque (les années 1970) elle n'avait pas encore cette vocation musicale par contre.


https://joseph-francois-perrault.csdm.ca/


3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Poulenc


4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Messiaen


5. Laurence Castonguay-Émery, Mélanie Chouinard, Jennyfer Desbiens et Myriam Foisy, danse


6. Nous en avons parlé autour du film « Les fils » de Manon Cousin dans Réflexion pour notre temps: « Les fils » de Manon Cousin et « La chute de l’empire américain » de Denys Arcand.Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 21 no 01, Essais. Voir:


- http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248


- http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


Hyperliens


https://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Poulenc


https://en.wikipedia.org/wiki/Litanies_%C3%A0_la_Vierge_Noire


https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Notre-Dame_de_Paris


https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Messiaen


https://fr.wikipedia.org/wiki/Trois_petites_liturgies_de_la_pr%C3%A9sence_divine




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Rouge 4