Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique !


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut !


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise !

On est sceptique, cynique, ironique et documenté !


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 22-02, du 2020-04-17 au 2020-09-06.

De la 1 ère à la 2 e vague de la COVID-19 ! !












Depuis 1999 !


Nous avons profité de cette période de COVID-19 pour changer notre image.


www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

CP 37308

Succ Marquette

Montréal (QC) H2E 3B5


Le Noyau !


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696






Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/; http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.



« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du n° pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des n° varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains n° peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un n° aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19 (2e vague), en version corrigée et, parfois, augmentée – 03


La politique, c'est mon sport !

Oui, il y a la COVID-19, mais il y a toujours la menace des changements climatiques

Vélo ou auto à l’extrême, ce n’est pas mieux

Les différents visages du libéralisme, car parfois il est aussi de droite !

Après l’hésitation, l’action face aux récalcitrants

Pour Valérie Plante !

La délicate question des complotistes

Photo souvenir du 27 septembre 2014

Bravo Extinction Rébellion

Des choses à corriger dans les communications cellulaires

Vous en voulez un complot. En voici un antidémocratique

La question est pourtant simple à la grandeur de la planète

Prospective, la voiture va perdre de la place dans le temps

Ma docuthèque

Sur la série Sons of anarchy que j’ai vue sur Netflix

Sur la question du définancement des services de police

N'ayant pas confiance au PC, qui est aveuglé par la religion, je penche pour le NPD

Nous sommes bien mal pris entre Hommes et Femmes

Le Trompeur !

Moi, je ne le trouve pas fort Trump

La responsabilité personnelle, on ne connait pas

L’éducation, une forme de discrimination systémique aussi?

On revient au patronage duplessiste

Quand même le PLQ voit du laxisme en matière d'environnement…


Sur l’irresponsabilité


Le conflit inutile vélos/autos, un essai à partir de mes commentaires Facebook sur le sujet


Nos brèves Facebook USA, en version corrigée et, parfois, augmentée


Si je pouvais me tromper. Mais…

Donald…

En supplément



Le gros problème, c’est l’environnement


Explication du hasard ou leçon pour les complotistes !



Voyages, proximité et transport actif - Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19, en version corrigée et, parfois, augmentée


Comme on l'a fait pour la cigarette

Qui sème la confusion récolte le chaos !

Sur le même sujet...

Ce n’est qu’un beau principe !

Le cas de l’Avenue du Mont-Royal...

...et de l’électrification des transports

Servons-nous de notre mobilité



Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19, en version corrigée et, parfois, augmentée – 02


Comment être contre la mondialisation

Le racisme et la discrimination systémique

Nos gouvernements ne comprennent pas l'importance de l'environnement

USA nonsense ! Part one

USA nonsense ! Part two

Le capitalisme n’est pas toujours éthique

COVID-19 et question constitutionnelle

Il faut penser réduire les inégalités sociales

Encouragez d’abord qui a pignon sur rue ici

En vélo…

COVID-19-Environnement-Comportements

Allée Léo-Bricault

Le droit de croire en n’importe quoi et d’être irresponsable



Santé - Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19



Sur la santé et l’éducation, quelques parallèles

Il faut humaniser davantage les organisations !

La responsabilité de cette crise dans le réseau : l'ère du temps néolibéral




Éducation et savoirs - Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19


Tout à fait d'accord avec cette réflexion

Une lourde perte

Un besoin d'éducation complémentaire

L'école fait vraiment une mauvaise job si c'est comme ça

Tous les gouvernements qui se sont succédé

En éducation, la CAQ a repris le modèle qui pose problème en santé !



Théorie du complot et sociopolitique ! Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19


On a eu tort d’associer capitalisme et démocratie comme étant synonyme

Y a-t-il un but derrière les théories du complot ?



Les complotistes ! Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19


En vélo, j'ai vu...

Je dénonce…

Le dilemme que pose une pandémie nouvelle, du carburant pour les complotistes !



Par chance que le ridicule ne tue pas (Édito)


Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19, en version corrigée et, parfois, augmentée - 01


En fait, comme tout système son but est de se reproduire et d'être stable

Intéressant comme texte sur les conspirationnistes

Tous responsables ou presque : les services sociaux et de santé, ce n’est pas une chaine de montage

La place du social, trop souvent oubliée

La mondialisation, c’est l’excuse toute trouvée, pas la cause

Les bienfaits du transport actif

Après la COVID-19 et suite à certains commentaires quand je partage des informations concernant l'environnement...

Sylvie a fait le défi tête rasée de la maison

Non, cette crise ne sonne pas le glas du capitalisme

Le « JE » surdimensionné

Un relent de nationalisme économique



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis



ZEBRINA, UNE PIÈCE À CONVICTION au TNM


Paris au temps du postimpressionnisme au MBAM et plus


Commentaires sur le livre de Marie-France Hirigoyen, 2019, Les Narcisse, Ils ont pris le pouvoir, Paris : La Découverte.


File d'attente (Télésérie)





Societas Criticus, revue de critique sociale et politique



Vous trouverez ici des éditos, essais et reportages de la revue Societas Criticus.


Index


Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19 (2e vague), en version corrigée et, parfois, augmentée – 03


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-02 : www.societascriticus.com



Michel Handfield, 2020-10-06


La politique, c'est mon sport !

Oui, il y a la COVID-19, mais il y a toujours la menace des changements climatiques

Vélo ou auto à l’extrême, ce n’est pas mieux

Les différents visages du libéralisme, car parfois il est aussi de droite !

Après l’hésitation, l’action face aux récalcitrants

Pour Valérie Plante !

La délicate question des complotistes

Photo souvenir du 27 septembre 2014

Bravo Extinction Rébellion

Des choses à corriger dans les communications cellulaires

Vous en voulez un complot. En voici un antidémocratique

La question est pourtant simple à la grandeur de la planète

Prospective, la voiture va perdre de la place dans le temps

Ma docuthèque

Sur la série Sons of anarchy que j’ai vue sur Netflix

Sur la question du définancement des services de police

N'ayant pas confiance au PC, qui est aveuglé par la religion, je penche pour le NPD

Nous sommes bien mal pris entre Hommes et Femmes

Le Trompeur !

Moi, je ne le trouve pas fort Trump

La responsabilité personnelle, on ne connait pas

L’éducation, une forme de discrimination systémique aussi?

On revient au patronage duplessiste

Quand même le PLQ voit du laxisme en matière d'environnement…





La politique, c'est mon sport ! (Michel Handfield, Facebook,2020-10-05, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Moi, je serai pour un parlement de l'Amérique comme le parlement européen, car il y a des dossiers qui dépassent nos frontières. Avec les élections qui viennent aux États-Unis, que va-t-il arriver par exemple?


Politique fiction


Imaginez que des États se séparent des États-Unis : on refait les cartes et les relations comment? Des États voudraient-ils se lier au Canada, ce qui amènerait des changements constitutionnels. Des États et des provinces canadiennes voudraient-ils former de nouveaux pays sur de nouvelles bases? Indépendamment ou sous formes regroupées? Pensons au Maine, Vermont, New York, Ontario et Québec par exemple qui s'uniraient pour former un nouveau pays avec une division différente des pouvoirs. Tout serait sur la table.


Des provinces canadiennes pourraient-elles aussi vouloir aller avec les États-Unis ? Comme l'Alberta, qui est plus à droite. Bref, tout est possible dans le temps.


Alors, pour moi, la politique j'aime suivre cela comme d'autres suivent les sports ou font des scénarios dans un jeu de stratégies.

Un livre écrit sur le sujet il y a plus de 30 ans et que j'ai dans ma bibliothèque : GARREAU, Joël, 1984, Les nations de l'Amérique du Nord, Canada : Horizon



Menu brèves COVID-19 (2e vague)



Oui, il y a la COVID-19, mais il y a toujours la menace des changements climatiques (Michel Handfield, Facebook,2020-10-04, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Voir ce reportage de France 24 sur des villages emportés par la crue des eaux il y a quelques heures à peine en France, ça fait peur. (1) Imaginez le Saint-Laurent, la rivière des prairies ou le Richelieu monter de 8 mètres en quelques heures dans la nuit. Alors, si on demande aux jeunes et moins jeunes de penser aux autres en raison de la COVID-19 pouvons nous faire la même chose pour l'environnement et mettre des dents à la loi pour le bien des générations futures? Il y a un an on fut 500 000 personnes à marcher dans les rues de Montréal pour l'environnement, ça doit signifier quelque chose. Projet Montréal en a pris acte. Qu'attend la CAQ?




Note


1. France 24 avec AFP, Tempête Alex : inquiétude sur le bilan humain après des crues exceptionnelles en France et en Italie, 03/10/2020 :

https://www.france24.com/fr/20201003-temp%C3%AAte-max-inqui%C3%A9tude-sur-le-bilan-humain-apr%C3%A8s-des-crues-exceptionnelles-en-france-et-en-italie


Le reportage sur YouTube :


https://www.youtube.com/watch?v=vyQhaexaNaw&feature=youtu.be&t=14



Menu brèves COVID-19 (2e vague)



Vélo ou auto à l’extrême, ce n’est pas mieux



- Prise 1 (Michel Handfield, Facebook,2020-10-03, societascriticus.com Vol. 22-02)



Comme je le dis toujours : toute chose poussée à l'extrême n'est pas bonne et a même l’effet contraire à celui recherché comme le signifiait Ivan Illich dans Némésis médicale (1975, Paris : Seuil, coll. point). Si c'est vrai pour l'auto, ce l'est aussi pour le vélo.



Voici d’ailleurs un lien vers un texte français d’une position de droite, que l’on qualifie de libérale (1) là-bas :


h16, Plein de vélos, d’accidents, de bouchons et de chômeurs, 2 octobre 2020 :

https://www.contrepoints.org/2020/10/02/381089-plein-de-velos-daccidents-de-bouchons-et-de-chomeurs


Aussi disponible sur HASHTABLE, Petites chroniques désabusées d'un pays en lente décomposition…

http://h16free.com/2020/10/02/66803-plein-de-velos-daccidents-de-bouchons-et-de-chomeurs




En fait, il faut un cocktail transport et des interfaces entre ces moyens, car tous ne sont pas la panacée prise individuellement, mais, collectivement et bien pensés, ils sont une solution aux problèmes de transport et d'environnement : marche, vélo, transport en commun, métro, autopartage, auto personnelle, etc.


Note


1. Voir notre autre texte « Les différents visages du libéralisme, car parfois il est aussi de droite !  » plus bas.



- Prise 2 (Michel Handfield, Facebook,2020-10-03, societascriticus.com Vol. 22-02)



Texte intéressant sur ce qu'on fait payer à l'automobiliste (1), mais le financement, les mauvaises règlementations et les taxes mal faites, ce n'est pas la responsabilité des environnementalistes.


Comme je le dis souvent, je ne suis pas contre l'auto, mais pour un usage plus intelligent de l'auto. Trop souvent, pour de petites distances, la marche serait davantage santé et ne nuirait à personne. Mais, combien disent, « comme j'ai mon char, pourquoi marcher » ? Quant au cout de l'auto pour la société, il faut lire cet article du petit frère du Journal de Montréal: Stéphanie Martin, Privilégier l’automobile coûte très cher à la société, journaldequebec.com, 1er mai 2017 (2)



Dans les faits, c'est un énorme problème, car on en a plus ou moins besoin de l'automobile, mais on y est davantage attaché psychologiquement. L'auto nous définit souvent. Et, en même temps, les dégradations environnementales nous menacent. On approche le point du choix entre notre avenir ou le statuquo.


Sans les Valérie Pante de ce monde, il n'y aurait pas de changements. Mais, ces changements sont-ils même assez rapides pour assurer la survie à long terme de l'humain?


La science, elle, regarde le long terme sur des centaines ou des milliers d'années alors que la business et la politique voient 6 mois comme une éternité. C'est pourtant sur ce terrain de la science que joue Valérie Plante et ses semblables, car elle regarde le très long terme. Elle pense à la survie de la troisième génération (les petits enfants pour ceux qui ont de jeunes enfants aujourd'hui) et des suivantes avec ses projets de piétonnisation et de « vélorisation » de Montréal alors qu’on reproche aux politiciens de ne penser qu'à la prochaine élection.




L'auto électrique est aussi loin d'être une solution si elle est alimentée en électricité produite par des centrales au charbon par exemple. C'est pour ça que j'écris souvent qu'il faut un cocktail de transport. Alors, les pistes cyclables en font partie, mais je ne dis pas qu'elles sont toutes bien pensées par contre.


Celles des rues Saint-Zotique et Bellechasse à Montréal eurent été logiques si la piste était du sens des voitures, avec une bande de stationnements d'un côté de la rue seulement, car Saint-Zotique est étroite si l'on pense à 2 voies d'autos, du stationnement des deux côtés et 2 voies cyclables comme c’est le cas actuellement. Inversement, enlever tout le stationnement sur la rue Bellechasse, deux rues plus au sud de Saint-Zotique, où l’on parle de population assez dense, est aussi illogique même s’il faut réduire la place de l’auto. Je le remarque depuis longtemps tant en vélo qu'en Communauto. Il faudrait aussi que les paliers supérieurs agissent en conséquence pour réduire l’usage de l’auto et la prolifération de véhicules de plus en plus gros. À mesure que les logements diminuent en termes d’espace ou que leur prix au pied carré augmente, les véhicules grossissent et prennent davantage d’espace de stationnement et sur les routes. Trouvez l’erreur?


Notes


1. ANTOINE JOUBERT, L'automobile hypocrite, Journal de Montréal, 2 octobre 2020 : https://www.journaldemontreal.com/2020/10/02/lautomobile-hypocrite


2. https://www.journaldequebec.com/2017/05/01/privilegier-lautomobile-coute-tres-cher-a-la-societe



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Les différents visages du libéralisme, car parfois il est aussi de droite ! (Michel Handfield, Facebook,2020-10-04, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Un passage d’un texte détaillé qui explique bien la version européenne du libéralisme :



« Mais toutes ces variantes ont en commun une préconisation forte qui en forme le noyau dur : limiter de façon stricte l’intervention de l’État, seules les justes limites à lui fixer différant selon les écoles. » (1)




On qualifierait cette position de conservatrice ici, car nos libéraux sont davantage de centres, balançant entre le centre droit et gauche, plus ou moins interventionniste selon les leadeurs en place. Justin Trudeau (centre gauche) est ainsi plus interventionniste que Paul Martin (centre droit) ne l’était, pigeant dans la clientèle plus sociodémocrate du NPD à la dernière élection par exemple. On pourrait les qualifier de sociodémocrates en Europe.


Plus à gauche nous aurions Québec Solidaire et l’aile gauche du NPD au Canada, qui sont proches des socialistes européens. Et, si on va vers l’extrême gauche, existent des partis communistes de différentes dénominations ici comme en Europe.


À droite nous avons le Parti conservateur du Canada et, en allant vers l’extrême droite, des mouvements libertariens, dont le « Parti populaire du Canada » de Maxime Bernier et, en France, le Rassemblement national.


Aux États-Unis les libéraux sont davantage associés à la gauche (Democratic Party) par rapport à la droite conservatrice (Republican Party). Mais, attention, car les conservateurs états-uniens sont des libéraux économiques :


« Some of the most supported political issues among conservatives are economic liberalism, fiscal conservatism and a form of social conservatism that is more appealing to the Christian right. » (2)



Inversement les libéraux états-uniens (les démocrates) considèrent que l’intervention de l’État est parfois nécessaire pour assurer les libertés individuelles et la justice économique sans aller jusqu’à la social-démocratie cependant :


« Liberals in the United States advocate strong civil liberties and social progressivism according to which societal practices need to be changed whenever necessary for the greater good of society or the benefits of those who wish to engage in those social arrangements. They believe that government action is needed in order for people to be as free as possible. Government must thereby ensure the provision of positive rights, protect civil liberties and ensure equality. American liberals commonly reject both laissez-faire capitalism and socialism as means to distribute economic resources. » (3)



Bref, discuter et s’entendre politiquement au niveau mondial n’est pas chose facile, un libéral d’un pays devenant parfois un sociodémocrate dans un autre et un conservateur sur un continent devenir un libéral économique sur un autre ! La gauche, comme la droite et le centre y sont construits sur des sables mouvants !




Notes


1. Voir Qu’est-ce que le libéralisme?, 19 AOÛT 2017 : https://www.contrepoints.org/2017/08/19/150897-qu-est-ce-que-le-liberalisme


2. https://en.wikipedia.org/wiki/Political_ideologies_in_the_United_States#Conservatism


3. https://en.wikipedia.org/wiki/Political_ideologies_in_the_United_States#Liberalism


Quelques hyperliens :


https://fr.wikipedia.org/wiki/Conservatisme


https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_conservateur_du_Canada


https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme


https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_lib%C3%A9ral_du_Canada


https://fr.wikipedia.org/wiki/Social-d%C3%A9mocratie


https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouveau_Parti_d%C3%A9mocratique


https://en.wikipedia.org/wiki/Qu%C3%A9bec_solidaire


https://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Communisme


https://fr.wikipedia.org/wiki/Libertarianisme


https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_populaire_du_Canada


https://fr.wikipedia.org/wiki/Rassemblement_national


https://en.wikipedia.org/wiki/Democratic_Party_(United_States)


https://en.wikipedia.org/wiki/Republican_Party_(United_States)


https://en.wikipedia.org/wiki/Political_ideologies_in_the_United_States


https://en.wikipedia.org/wiki/Modern_liberalism_in_the_United_States




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Après l’hésitation, l’action face aux récalcitrants (Michel Handfield, Facebook,2020-10-02 et 2020-09-29, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Enfin, vu l'augmentation des cas, le gouvernement Legault a fait ce qu'il fallait faire : il a donné de nouveaux pouvoirs à la police. Une citation :


« Mercredi, le premier ministre François Legault a annoncé que les policiers ont maintenant le pouvoir de donner sur-le-champ des contraventions de 1000 $ - plus les frais de 546 $ - aux récalcitrants qui ne respectent pas les consignes sanitaires, comme l’interdiction de faire des rassemblements à la maison.


S’ils soupçonnent que cette consigne est violée, mais qu’on refuse de leur ouvrir la porte, ils pourront demander un télémandat à un juge afin d’entrer rapidement dans un domicile ou une cour pour constater la situation et donner des amendes en cas d’infraction. » (1)


Un changement après quelques jours où j’avais écrit ceci sur les hésitations gouvernementales :


Le gouvernement Legault ne veut pas pénétrer chez les gens pour voir qui ne respecte pas les consignes, les regroupements privés étant pourtant le principal propagateur de la COVID 19. La loi n'a pas trop de dents à ce sujet non plus :


« Les policiers sont présents et continueront d’intervenir, tout en respectant les pouvoirs qui leur sont accordés dans le contexte d’urgence sanitaire. La sensibilisation et l’information demeurent les approches privilégiées par l’ensemble des corps policiers au Québec. » (2)



Par contre, même s’ils semblent très sécuritaires, on ferme théâtres, cinémas, musées, bibliothèques :


« Le milieu culturel n’a pas tardé à réagir, souvent avec déception et frustration, étant donné qu’il appliquait à la lettre les mesures sanitaires imposées par le gouvernement et qu’aucune éclosion n’avait été rapportée depuis la réouverture graduelle de l’été. » (3)


Serait-ce que la culture, ce n'est pas ce qui plait le plus à l'électorat de la CAQ?




Notes


1. Tommy Chouinard, Télémandat : Québec s’appuie sur une nouvelle règle, La Presse, 1 octobre 2020 :

https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-10-01/telemandat/quebec-s-appuie-sur-une-nouvelle-regle.php


2. quebec.ca, 30 septembre 2020, Rassemblements et auditoires – COVID-19 :

https://www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/a-z/coronavirus-2019/rassemblements-evenements-covid19/


3. Jean Siag, Stéphanie Morin, André Duchesne, COVID-19 : La culture reconfinée dans les zones rouges, lapresse.ca, 29 septembre 2020 : https://www.lapresse.ca/arts/2020-09-29/covid-19/la-culture-reconfinee-dans-les-zones-rouges.php


Menu brèves COVID-19 (2e vague)



Pour Valérie Plante ! (Michel Handfield, Facebook,2020-10-02, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


En réaction à ceux qui s'en prennent à Valérie Plante qui parle de vélos, quand on voit les problèmes d'environnement, j'ai pris ma carte de membre de Projet Montréal. Vive la MARCHE, vive le VÉLO, vive le TRANSPORT EN COMMUN et L'AUTO LORSQUE NÉCESSAIRE. Comme pour la boisson, « la modération a bien meilleur gout ! »


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La délicate question des complotistes (Michel Handfield, Facebook,2020-10-02, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Il ne faut pas dire qu'ils sont cons pour conserver le dialogue ouvert et il ne faut pas les braquer, mais ils constituent une menace pour eux et, surtout, pour les autres; ceux à la santé plus faible. Brassens l’avait bien compris, car il le chantait « Quand on est con (le temps ne fait rien à l'affaire) il y a quelques décenies déjà » : https://www.dailymotion.com/video/xk8kwh


C’était mon mot au sujet du texte de Mario Dumont, Ce ne sont plus des originaux, journaldemontreal.com, 2 octobre 2020 : https://www.journaldemontreal.com/2020/10/02/ce-ne-sont-plus-des-originaux





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Photo souvenir du 27 septembre 2014 (parc Jarry) (Michel Handfield, Facebook,2020-09-27, www.societascriticus.com Vol. 22-02)















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Bravo Extinction Rébellion (Michel Handfield, Facebook,2020-09-21, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Le gouvernement se fie à la science pour la COVID-19, pourquoi ne le fait-il pas pour l'environnement ? Voilà la question.



C’était mon mot au sujet du texte de Mayssa Ferah, Des membres d’Extinction Rébellion modifient un panneau publicitaire à Montréal, LA PRESSE, 21 septembre 2020 : https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2020-09-21/des-membres-d-extinction-rebellion-modifient-un-panneau-publicitaire-a-montreal.php




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Des choses à corriger dans les communications cellulaires, notamment l’affichage du nom de l’appelant (Michel Handfield, Facebook,2020-09-21, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



@Val_Plante; #covid19Qc; @Santepub_Mtl; plusieurs n'ont pas répondu aux appels de la santé publique, mais de plus en plus de gens ayant un cellulaire, l'afficheur n'indique pas le nom de l'appelant. Quand on ne connait pas le numéro, on laisse le répondeur. Laissent-ils un message? Peut-on corriger l'afficheur des cellulaires pour avoir le nom de l'appelant?



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Vous en voulez un complot. En voici un antidémocratique à souhait (Michel Handfield, Facebook,2020-09-20, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Il vient justement de la droite qui dénonce les faux complots qu’elle invente pour nuire à ses adversaires :


« Alors que Donald Trump et Joe Biden accélèrent leur campagne en vue du scrutin du 3 novembre, des législateurs républicains se démènent pour restreindre le vote afro-américain dans plusieurs États du Sud. Ces élus imposent des restrictions et, dans les élections étatiques, découpent des districts de façon à choisir leurs électeurs… à la carte. »


C’était mon mot au sujet du texte d’Isabelle Hachey, La Presse aux États-Unis : Les bons et les mauvais électeurs, lapresse.ca, 20 septembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-09-20/la-presse-aux-etats-unis/les-bons-et-les-mauvais-electeurs.php



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La question est pourtant simple à la grandeur de la planète (Michel Handfield, Facebook,2020-09-18, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Préférons-nous conserver nos habitudes de vie en matière de transport et d'économie ou assurer la survie de nos enfants, petits enfants et arrière-petits-enfants? Et, une fois le choix fait, expliquez-leur.




C’était mon mot au sujet du texte de Katia Gagnon, nouveau plan vert de Québec : « complètement insuffisant », lapresse.ca, 18 septembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2020-09-18/nouveau-plan-vert-de-quebec-completement-insuffisant.php



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Prospective, la voiture va perdre de la place dans le temps (Michel Handfield, Facebook,2020-09-14, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Préparez-vous, et ça inclut les couronnes de Montréal. Pas pour tout de suite, car on fait des projections sur 40 ans, mais selon des études la voiture devrait perdre de la place pour le bien de tous !



J’ai bien hâte de voir ça, car on ne semble pas parti pour ça, même si c’était un plus pour la santé de tous. Je suis un peu sceptique même si j’espère que ce soit vrai.



C’était mon mot suite au texte d’Annabelle Caillou, À Montréal, un futur plus dense, sans voitures, ledevoir.com, 14 septembre 2020 : https://www.ledevoir.com/societe/585893/etalement-urbain-un-futur-plus-dense-sans-voitures



Autre texte sur le même sujet :



MATHIEU-ROBERT SAUVÉ, Montréal en 2061 : la ville aux cent vélos, FORUM,

14 SEPTEMBRE 2020 :

https://nouvelles.umontreal.ca/article/2020/09/14/montreal-en-2061-la-ville-aux-cent-velos/



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Ma docuthèque (Michel Handfield, Facebook, 2020-08-30, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Elle comprend livres électroniques; articles de journaux que je conserve depuis des années; baladodiffusions (podcasts); photos... Quant aux livres de papiers qu'il me reste, ils font dans trois bibliothèques.


Est-ce que certaines bibliothèques publiques et scolaires vont aussi se transformer en docuthèques accessible en ligne? C’est ce que je leur souhaite.






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Sur la série Sons of anarchy que j’ai vue sur Netflix


- Emma Goldman sur la définition de l’anarchie dans Sons of anarchy (Michel Handfield, Facebook, 2020-08-09, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Au début de la série (saison 1, épisode 4), sous un viaduc, on voit Jack nettoyer cette citation peinte sur les pierres :


« L’anarchie symbolise la libération de l’esprit humain de l’aliénation de la religion, la libération du corps humain de la domination de la propriété, la libération des chaînes qui nous lient à l’oppression des gouvernements. Elle défend un ordre social fondé sur la libre association entre individus. » Emma Goldman (1869 – 1940). (1)


C’était le rêve de Jack pour son club. Mais, la réalité criminelle sera plus forte. L’enfer n’est-il pas pavé de bonnes intentions ?


Note


1. Emma Goldman, De l’Amour et des Bombes. Epopée d’une anarchiste, André Versailles éditeur, 326 pages

https://femmeslibertaires.wordpress.com/2013/12/07/emma-goldman-sur-la-definition-de-lanarchie/


Le passage de Son’s of anarchy, où l’on voit cette citation : https://www.youtube.com/watch?v=cag_oIAIEXM





- La dernière citation de Sons of anarchy - quelle bonne série ! (Michel Handfield, Facebook, 2020-09-11, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



« Doute que les astres soient de flammes,

Doute que le soleil tourne,

Doute que la vérité soit la vérité,

Mais ne doute jamais de mon amour ! »

Hamlet (1601), I, 7 de William Shakespeare (1)


Une série, dure, violente, mais intéressante sur la différence entre les idéaux et la réalité qui les fait souvent déraper ! On a beau vouloir bien faire, quand on essaie de contrôler et de corriger la réalité, on risque juste davantage de dérapage et d’imposer de la souffrance aux autres. On empire les choses bien plus qu’on ne les résout. Voilà la grande leçon de cette série.


Note

1. Nous l’avons trouvé sur le « dico-citations du Monde.fr » pour bien la citer :

https://dicocitations.lemonde.fr/reference_citation/104159/Hamlet_1601_I_7.php



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Sur la question du définancement des services de police (Michel Handfield, Facebook, 2020-08-09, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Il me semble que la plupart des bavures policières arrivent souvent quand ils ont à travailler dans la fine la zone qui se situe entre problèmes sociaux, santé mentale et criminalité. Peut-être ne sont-ils pas toujours bien outillés pour le faire, mais comme l'on a coupé dans les services sociaux et hospitaliers en santé mentale et que les ressources de proximité n'ont pas suivi la clientèle, il ne reste qu’eux et quelques travailleurs communautaires pour intervenir dans la rue.



S'en sont donc suivi des problèmes d'incivilités, de délinquances et parfois de criminalité pris en charge par la police, mais qui n'est pas nécessairement formé et n’a pas le temps pour faire de l’intervention sociale et donner des soins, ce qui criminalise des gens; engorge le système de justice (en plus de libérer des criminels pour cause de délais déraisonnables) et en accroissent les couts sans nécessairement faire les bonnes interventions pour cette clientèle qui a des besoins en santé mentale et en soutien psychosocial par exemple.




Alors, selon certains, et je suis d’accord avec eux sur le principe, réinvestir en suivis sociaux couterait moins cher et désengorgerait le système de justice. La police pourrait aussi faire davantage ce qu'elle doit faire et ce pour quoi elle est le mieux formée. En ce sens, même si l’on peut parler d’un « définancement » de la police, c'est plutôt d’une réallocation des budgets où ils seraient les mieux investis et les plus efficaces dont on doit parler. Encore, faut-il que ce soit bien fait, car la bureaucratie a parfois le tour de nous décevoir, forçant par exemple les travailleurs sociaux à faire plus de rapports que d'interventions terrain, ce qui ne changerait pas grandement la réalité de la rue pour qui l’observe.


Une citation pour mieux comprendre ce avec quoi je suis d’accord dans cette approche :


« À une des extrémités du spectre, on trouve les militants les plus modérés, qui réclament qu’une petite partie du budget des corps policiers soit utilisée pour mettre en place une première ligne de services sociaux. Dans ce clan, les gens font valoir que plusieurs des personnes mortes lors d’une interaction avec des policiers étaient en crise et avaient même parfois appelé elles-mêmes les autorités. Au lieu d’obtenir de l’aide, elles ont obtenu la mort. » (1)



Enfin, pour ceux qui sont tenants d’une approche plus sécuritaire, il y aurait peut-être moyen de le faire autrement qu’en « définançant » la police, mais en repensant son organisation avec l’ajout d’agents sociocommunautaires. Quoi qu’il en soit, il faut repenser la police.



Pour l'instant, pour être policier le modèle est unique. Des policiers qui montent en grade, se forment et occupent tous les postes. Inversement, en éducation, on ne demande pas le même tronc commun pour être professeur ou concierge d’école. Alors, pourrait-on avoir une plus large diversité de formation pour entrer dans une police qui a plusieurs volets d’interventions, dont le sociocommunautaire? Tous ont-ils besoin d’être armés ou en auto patrouille? Je pose la question, même si je sais que la réponse ne peut être simple. Cependant, elle ne doit plus être unique comme elle l’est depuis toujours. La police doit être multiple.


En conclusion, j'espère que vous voyez ce que je veux dire : entre éliminer la police ou ne rien changer, on peut se donner un espace de réflexion. Il faut regarder plus largement les services sociaux et le système de justice qui remettent parfois des criminels à la rue, après des années d'enquêtes, pour des raisons d’engorgement du système et de blocages provoqués par les avocats eux-mêmes pour se nuire. Un diagnostic sérieux est à faire.




Note


1. Hélène Buzzetti, Correspondante parlementaire à Ottawa, En finir avec la police?, Le Devoir, 8 août 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/583830/en-finir-avec-la-police



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N'ayant pas confiance au PC, qui est aveuglé par la religion, je penche pour le NPD (Michel Handfield, quelques posts Facebook autour du 2020-07-23, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Ça fait longtemps que je dis que je suis libéral de pensée centre-gauche (1). Comme la carte du PLC est devenue permanente il y a des années, je l'ai conservé, mais je ne donne pas d’argent.


Pour les questions d'environnement, je grince souvent des dents par contre. Alors, j'ai aussi pris ma carte du NPD. De toute façon j'ai écrit plus d'une fois que ces deux partis devraient fusionner pour faire un parti libéral-démocrate de centre-gauche. J'ai donc mis le geste à la parole. Un gros 15$, car je veux conserver mon esprit critique et je ne donnerai pas plus que le prix de la carte de membre.



Au Québec, je suis membre de Québec Solidaire parce que j'appuie certains points de leur programme, mais je suis conscient que tout est loin d'être parfait dans tous les partis. Ici aussi deux à cartes feraient souvent l’affaire.


Pour moi, la politique c'est comme le sport ! On peut aimer quelques clubs pour des raisons différentes.


Au municipal, je divise souvent mon vote entre deux partis sur conseiller, maire d'arrondissement et maire de la ville. Au provincial et au fédéral aussi j’aimerais avoir ce vote multiple : un pour le premier ministre et un autre pour le député. (2)



C’était mon mot suite au texte de Richard Martineau, Justin : la chute d’une idole?, journaldemontreal.com, 23 juillet 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/07/23/justin-la-chute-dune-idole





Notes


1. Dans sa version américaine de social-démocratie selon l’optique de mon texte « Les différents visages du libéralisme, car parfois il est aussi de droite ! » (Michel Handfield, Facebook, 2020-10-04)



2. C’était une partie de mon mot Facebook du 11 septembre suite au texte de

Marie-France Bazzo, Plaidoyer pour une gauche normale, lactualite.com, 9 septembre 2020 :

https://lactualite.com/societe/plaidoyer-pour-une-gauche-normale/



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Nous sommes bien mal pris entre Hommes et Femmes (Michel Handfield, Facebook, 2020-07-22, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Si l’on se fie aux réseaux sociaux et aux médias, nous sommes bien mal pris entre « hommes abuseurs » et « femmes aux pouvoirs toxiques ». Est-ce la nouvelle guerre des sexes 2.0?


En référence à :



- L'affaire Nathalie Bondil dont nous avons déjà parlé en nos pages;


MÉLANIE MARQUIS, Allégations de harcèlement à l’endroit de Julie Payette : le NPD veut un suivi, LA PRESSE, 22 juillet 2020 : https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2020-07-22/allegations-de-harcelement-a-rideau-hall-trudeau-ne-s-en-mele-pas.php



- Gabrielle Duchaine, Vague de dénonciations : demande d’action collective contre Facebook, lapresse.ca, 22 juillet 2020 : https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2020-07-22/vague-de-denonciations-demande-d-action-collective-contre-facebook.php



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Le Trompeur ! (Michel Handfield, Facebook, 2020-07-13, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Un de mes amis m'a dit d'écouter Alexis Cossette-Trudel...


Pour moi, il dit n'importe quoi : « on met tous les morts ds les CHSLD sur la COVID ». Désolé, mais ils ont fait deux tests à belle-maman et ont confirmé qu'elle n'avait pas eu la COVID quand elle est décédée, ni avant. Il n’oserait pas voir de vrais journalistes scientifiques, car il se ferait contredire.


Quant au triomphe du communiste et du gouvernement mondial, de la foutaise ! Ces organisations internationales, inefficaces aux yeux de la droite il y a quelques mois à peine, seraient ainsi devenues unifiées et hyper efficaces comme par magie avec la COVID-19. Ce serait même devenu un plan pour contrôler le monde !


Tous ces gens qui ne s'entendaient pas et rendaient ces organisations inefficaces, car trop lentes aux yeux de la droite et de Trump qui veut faire à sa tête, car il est le seul à avoir le pas, se seraient entendus et marcheraient maintenant « main dans la main » pour contrôler le monde. Un peu de sérieux s'il vous plait. On a de la misère à conserver un chef plus de deux ans au PQ et on pourrait ainsi fédérer un gouvernement mondial?


Leur arme contre ce nouvel ordre mondial qu’ils voient comme la peste : Trump qui scande « make America great again » (1) et qui voit des « fake news » partout où on le contredit. Pourtant, il veut faire des murs autour des États-Unis au lieu de s’ouvrir à l’Amérique. Les Canadiens, les Cubains ou les Portos ricains par exemple sont tous des Américains. À ce compte, on pourrait aussi l'accuser d'être un dictateur communiste qui veut refaire un mur de Berlin à l’États-Unienne !


Facile d'inventer des complots en mettant des éléments disparates ensemble. Même si chacun est vrai séparément, il n’y a pas nécessairement de relations de cause à effet entre eux. Voilà la réalité que les complotistes oublient.


En fait, le repli national qu’il propose est beaucoup plus dangereux qu'une ouverture et un dialogue, comme cela peut se faire dans le cadre d'organisations internationales. Je ne dis pas que c'est parfait et facile, car il y a toujours eu et il y aura toujours des désaccords. C’est bien la preuve que ce complot mondialiste n’existe pas.


Quant à son Obamagate, même le Journal de Montréal est mieux informé que lui ! (2)



Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Make_America_Great_Again


2. Pierre Martin, ObaMAGAte !, journaldemontreal.com, 21 mai 2020 : https://www.journaldemontreal.com/2020/05/21/obamagate



Une bonne lecture pour mieux comprendre Trump :


Commentaires sur le livre de Marie-France Hirigoyen, 2019, Les Narcisse, Ils ont pris le pouvoir, Paris : La Découverte. D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 22 no 02, Livres :

Commentaires sur le livre de Marie-France Hirigoyen, 2019, Les Narcisse, Ils ont pris le pouvoir, Paris : La Découverte.


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Moi, je ne le trouve pas fort Trump (Michel Handfield, Facebook, 2020-07-06, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


« Mais plus les États-Unis deviennent dysfonctionnels, plus il faudra compter sur nos propres forces. Ceci nous coûtera très cher. Malheureusement, avec ou sans Trump, les États-Unis auront du mal à retrouver le droit chemin. » (1)


Il divise plus qu’il n'unit. Un conflit intérieur aux États-Unis est toujours possible s'il continue. Je ne leur souhaite pas, mais ça aurait des conséquences intérieures et internationales graves.


Trudeau n'est pas parfait. Personne ne l'est. C'est juste dans la fiction que le monde parfait existe. Mais, croire avoir la vérité et faite fi de la science, c'est de l'inconscience ou se croire au-dessus de tout, car on ne peut tout savoir. Ce n'est pas parce qu'il a réussi en affaires que je lui ferai confiance pour soigner mon lapin ou comme chimiste. Là-dessus il est aussi ignorant que moi.


Note


1. Loïc Tassé, Président dysfonctionnel, pays dysfonctionnel, journaldemontreal.com, 6 juillet 2020 : https://www.journaldemontreal.com/2020/07/06/president-dysfonctionnel-pays-dysfonctionnel





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La responsabilité personnelle, on ne connait pas (Michel Handfield, Facebook, 2020-07-01, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Legault pourra toujours demander à l'armée de contrôler, car au Québec, la responsabilité personnelle on connait pas. On est les premiers à critiquer la Charte des droits et libertés de Trudeau père et on est les plus vites à brandir nos droits individuels pour ne pas se responsabiliser ! On devrait remplacer les fleurs de lis par des « suces pour bébés » sur notre drapeau !



C’était mon mot au sujet du texte de Zone Société, La STM dit ne pas être en mesure d’imposer le masque aux passagers, ici.radio-canada.ca, 30 juin 2020 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1716428/stm-masque-coronavirus-plante-scfp-leroux-transport



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L’éducation, une forme de discrimination systémique aussi? (Michel Handfield, Facebook, 2020-06-17, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Ce système à 2 vitesses est loin du Rapport Parent qui visait la démocratisation et l'accès à l'éducation supérieure pour la majorité. Avec l'écrémage que fait le secteur privé, on revient aux inégalités économiques qu'on voulait surmonter. J'ose la question : est-ce là une forme de discrimination systémique ?


C’était mon mot suite au texte de Katherine Frohlich et Bärbel Knäuper, respectivement professeure de santé publique à l’Université de Montréal et professeure de psychologie à l’Université McGill, LIBRE OPINION : Abolir les écoles privées pour agir contre le racisme, ledevoir.com, 17 juin 2020 :

https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/580932/abolir-les-ecoles-privees-pour-agir-contre-le-racisme


Autre texte sur le même sujet :


AGNÈS GRUDA, L’ÉCOLE À TROIS VITESSES A CAUSÉ UN « GÂCHIS HUMAIN », LA PRESSE+, Édition du 20 juin 2020, section ACTUALITÉS, écran 4 : https://plus.lapresse.ca/screens/498905e3-46de-44f2-9521-6229970761e0__7C___0.html





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On revient au patronage duplessiste (Michel Handfield, Facebook, 2020-06-09, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Était-ce ça la nouvelle façon de gouverner promise par la CAQ?


Caroline Plante, La Presse canadienne, Les projets d’infrastructures calculés selon le poids électoral de la CAQ, lapresse.ca, 4 juin 2020 :

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2020-06-04/les-projets-d-infrastructures-calcules-selon-le-poids-electoral-de-la-caq



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Quand même le PLQ voit du laxisme en matière d'environnement du gouvernement, ce n'est pas bon signe (Michel Handfield, Facebook, 2020-06-09, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



« (Québec) L’opposition a voulu accroître mardi le rôle du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, dans la relance économique à venir, mais il a lui-même refusé. » (1)


Note


1. Patrice Bergeron, La Presse canadienne, Le PLQ échoue à accroître le rôle du ministre de l’Environnement, lapresse.ca, 9 juin 2020 :

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2020-06-09/le-plq-echoue-a-accroitre-le-role-du-ministre-de-l-environnement



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Index




Sur l’irresponsabilité


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-02, Essais : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2020-09-17)



Ce texte devait d’abord s’intituler « La religion c'est une croyance, beaucoup de tradition et de symbolique » et concernait mon Facebook du 2020-08-16, suivant une nouvelle à l’effet que « L’église orthodoxe grecque Timios Stavros, à Laval, a utilisé la même cuillère pour donner la communion dans la bouche de près de 350 fidèles, samedi matin. » (1) Cela en temps de COVID-19. Dans mon billet Facebook, j’y disais que dans un temps de pandémie, on doit pouvoir aller à l'essentiel aux dépens des traditions et de la symbolique. Si la religion nous fait du bien, il faut aussi voir que, sans nuances et poussée à l'extrême, elle peut diviser et faire du mal.


Comme citoyens d’un État démocratique, on doit toujours se rappeler que toutes les croyances peuvent être contredites :


« En effet, toute défense du pluralisme et du désaccord raisonnable implique minimalement de défendre l'idée que l'adhésion aux valeurs morales passe nécessairement par l'intériorité individuelle, et que la coercition est inutile en ce domaine. Toute minimale qu'elle soit, cette exigence implique une contrainte épistémique relativement forte : le respect du pluralisme et du désaccord raisonnable exige que les doctrines dites « raisonnables » soient conciliables avec le pluralisme, c’est-à-dire que les tenants de ces doctrines doivent accepter qu’il est raisonnable pour les autres de nier la véracité de leurs convictions. En retour, cette exigence n’a de sens que si elle provient d’un engagement à l’endroit de la croyance en l’égale liberté de conscience. » (2)


Par contre, en ce qui concerne la science, on ne parle pas de croyances.



Mais, avec toute cette vague de gens qui en ont contre la logique des mesures sanitaires concernant la COVID-19; qui y voit des complots; une histoire montée de toutes pièces; bref qui refusent l’information journalistique et scientifique au nom de leur droit de croire en ce qu’ils veulent, nous avons un autre problème, car ils deviennent une proie facile pour des manipulateurs qui flattent leur « sens critique » et les orientent vers de fausses vérités en assimilant la science à une croyance pour la discréditer. On l’a déjà vu avec les conservateurs qui mettait sur le même pied l’évolution (Darwin) et le créationnisme biblique !




En plus, ils les encouragent à se nourrir à leurs seules sources et à ne pas consulter les médias traditionnels, qu’ils qualifient de corrompus et de vendus, pour décourager ceux qui les suivent de les consulter. Bref, ils les enchainent à leur système idéologique pour bien les manipuler par la suite. On peut clairement parler d’irresponsables et de manipulateurs ici, car il y a une différence entre questionner des données scientifiques ou de santé publique de façon rationnelle, avec des faits, et de les rejeter ou de les discréditer sans même les regarder, ayant pour seul argument que les politiciens, scientifiques, journalistes et quelques grandes figures de l’économie sont dans un grand complot pour créer un « nouvel ordre mondial » (3) et qu’on sait ! Ce sont des initiés qui ont vu la vérité, mais qui ne veulent pas savoir les faits !



Aux droits devrait alors correspondent des responsabilités, le mot oublié par Trudeau père, de telle sorte que ceux qui manipulent sciemment les autres, au point de mettre en danger l’équilibre social, l’économie ou la santé publique par exemple, devraient en répondre devant la justice si nous avons des preuves que c’est fait sciemment et dans un but de nuisance publique. Ces gestes peuvent être lourds de conséquences et ne doivent pas être pris à la légère comme le montre cet appel de Roger Stone à Donald Trump :


« Roger Stone, ..., has said Trump should seize total power and jail prominent figures including Bill and Hillary Clinton and Mark Zuckerberg if he loses to Joe Biden in November. » (4)



En fait, rien ne prouve que nos croyances soient vraies comme l’a écrit Nietzsche, car « la croyance forte ne prouve que sa force, non la vérité de ce que l'on croit. » (5) Mais, à partir du moment où nos croyances deviennent des certitudes, c’est là que nous avons un problème, surtout quand on mêle politique et religion.



On le voit bien avec les chrétiens fondamentalistes et « born again » que la droite états-unienne soudoie allègrement, car tout leur soutien indéfectible à Israël et à son colonialisme se base d’abord sur leur croyance qu'en faisant revivre le « Grand Israël biblique » Jésus va revenir. (6) Cette instrumentalisation de leur foi devient même un projet politique pour forcer son retour même si ça va contre toutes les tentatives de pacification de cette région d’une part et contre le christianisme d’autre part. En effet, Jésus n’a-t-il pas dit « tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu » (7) et « mon royaume n'est pas de ce monde » (8) ?




Jésus, qu'il fût Dieu, un dieu, un révolutionnaire ou même un « dieu révolutionnaire », avait bien compris le danger de mêler religion et politique puisqu’il a dit « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » (9) Mais, la droite religieuse n’en a que faire de ces mises en garde dans son projet politique. Il n’y a plus de place au doute comme l’a dit un ancien président républicain, George W. Bush : vous êtes avec nous ou contre nous. (10) C’est une nouvelle guerre sainte entre illuminés qui manipulent religion et politique.


Pourtant, croire, c'est aussi douter. Sur la croix, ce Jésus n’a-t-il pas douté lui aussi : « Eli, Eli, lama sabachthani? C'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? » (11)


Malheureusement, les croyances demeurent longtemps; rarement on en change !



Les complotistes, eux, diront « on doute » pour se défendre ! Mais, doutent-ils vraiment? Ils disent « « On veut la vérité ! », mais rejettent les sources crédibles ! » comme je le notais sur mon Facebook du 13 septembre dernier suite au partage d’un article du Journal de Montréal : « Au diable les mesures sanitaires » suite à une autre manifestation des complotistes. (12)



La science, elle, peut se tromper, mais au moins elle se corrige.


C’est toute la différence entre rejeter des avis scientifiques et les questionner tout en les respectant en attendant d’avoir des faits nouveaux. D’ailleurs, la science, contrairement aux croyances, se soumet à l’analyse des pairs et se corrige le cas échéant. C’est l’objectif de la vérification scientifique comme je l’ai écrit sur mon Facebook le 12 septembre dernier :


« La différence avec les religions, c’est que la science se discute, se dispute et se corrigera le cas échéant ! »



Ce n’est pas le cas avec les croyances qu’elles soient religieuses, politiques complotistes ou autres. On trouvera toujours autre chose face aux contradicteurs pour dire qu’on nous cache quelque chose (facile à dire, mais difficile à prouver !) ou pour tenter de démontrer leur prétendue véracité devant les faits, comme ce n’est pas le virus, mais les effets de la 5G ou des gaz des avions qui rendent les gens malades; la fumeuse théorie conspirationniste des chemtrails (13) par exemple ! Ou, encore : le virus est une invention pour nous injecter une puce qui permettra à l’État de nous suivre par le réseau 5G avec l’aide de Bill Gates, car il faut un « méchant » dans toutes bonnes histoires de peurs.





Ainsi, la paranoïa est élevée au rang du savoir !


Difficile d’argumenter avec ces gens, mais ils font des dommages. Vivement l’ajout du mot responsabilité dans nos Chartes des droits et libertés. Si ça pouvait au moins leur faire craindre des poursuites s’ils entrainent trop de monde dans leur délire et les ralentir un peu dans la diffusion de leurs folies paranoïaques, car elles peuvent représenter une menace à la démocratie. C’est même un problème très sérieux, car si ici il y a près de 20% des Canadiens qui croient ces théories (14), assez pour faire élire un gouvernement qui rejette la science aux dépens des croyances qu’il défend (15); aux Philippines, Royaume-Uni et aux États-Unis, ça fait encore plus peurs, car on parle de 47%, 36% et 35% de la population qui croient ces théories. (16) Assez pour donner le pouvoir au parti qui les flatte dans le sens voulu. De quoi, aussi, avoir la légitimité pour démanteler les institutions civiles et scientifiques qui jouent encore un rôle de contrepouvoir. Après, qu’est-ce qui empêchera ces pays de basculer vers une dictature ou une forme de chaos voulus pour assurer la survie d’un gouvernement de droite?


La question est peut-être hypothétique, mais sérieuse. Suffit de regarder les cas du Royaume-Uni, avec l’aventure du Brexit, et de la gouvernance de Donald Trump aux États-Unis, soutenue par des gens qui croient les théories du complot, d’autres qui attendent le retour de Jésus si on refait le grand Israël biblique et, enfin, des négationnistes de la question environnementale. Ce n’est pas très rassurant.


Notes


1. C’était mon mot suite au texte d’Émilie Bilodeau, La même cuillère pour 350 personnes, La Presse, 16 août 2020 :

https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-08-16/la-meme-cuillere-pour-350-personnes.php


2. Genevievre Nootens, Moralité fondamentale et normes subjectives : la justification d’un cadre moral commun dans une société libérale, in Luc Vigneault et Bjarne Melkevik (sous la direction de), 2006, Droits démocratiques et identités, PUL : Administration et droit, Collection Dikè, 160 pages, p. 34.


3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvel_ordre_mondial_(th%C3%A9orie_du_complot)


4. Martin Pengelly, Roger Stone to Donald Trump : bring in martial law if you lose election, The guardian, Sun 13 Sep 2020 : https://www.theguardian.com/us-news/2020/sep/13/roger-stone-to-donald-trump-bring-in-martial-law-if-you-lose-election





5. Vu dans le métro de Montréal, 8 février 2010, metrocogito.com. Je l'ai retrouvé dans Nietzsche, F., 1995, Humain, trop humain, Paris : Le livre de poche, Classiques de la philosophie, 15e pensée du premier chapitre, Des choses premières et dernières, p. 45.



6. Le sionisme chrétien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sionisme_chr%C3%A9tien


7. https://saintebible.com/luke/4-12.htm


8. https://saintebible.com/john/18-36.htm


9. https://saintebible.com/mark/12-17.htm



10. "you're either with us, or against us" : https://en.wikipedia.org/wiki/You%27re_either_with_us,_or_against_us



11. https://saintebible.com/matthew/27-46.htm



12. ROXANE TRUDEL, Au diable les mesures sanitaires. Malgré les nombreux rappels du gouvernement, 10 000 personnes ont manifesté à visage découvert samedi, Journal de Montréal, samedi, 12 septembre 2020 : https://www.journaldemontreal.com/2020/09/12/au-diable-les-mesures-sanitaires


13. https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_conspirationniste_des_chemtrails


14. 17,7 % de Canadiens en fait ! Voir la note 16 pour l’ensemble des chiffres et la référence.


15. « Thierry Giasson, directeur du Département de science politique de l’Université Laval, prévient les députés qu’ils devront tenir compte du fait qu’environ 20 % de la population adhère aux thèses conspirationnistes.


« C’est énorme, s’est-il exclamé en entrevue téléphonique. C’est plus que les gens qui votent pour le Parti québécois, c’est plus que les gens qui votent pour Québec solidaire. » » (Hugo Pilon-Larose, COVID-19 : Québec pressé de clarifier son code de couleurs, LA PRESSE, 15 septembre 2020 :

https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-09-15/covid-19-quebec-presse-de-clarifier-son-code-de-couleurs.php)



16. « Ainsi, ils étaient environ 17,7 % de Canadiens à adhérer à des idées conspirationnistes au début de l'été. À l'opposé, les Philippins ont démontré la plus forte croyance aux théories du complot, à plus de 47 %. Suivent les Britanniques (36 %) et les Américains (35 %). Seuls les Belges auraient été moins contaminés, à 17,4 %. » (David Rémillard, Les Canadiens moins complotistes que d'autres, selon une étude, Ici Radio-Canada/nouvelle, 2020-09-14 : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1733460/theories-du-complot-canada-comparaison-autres-pays-covid19)



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Le conflit inutile vélos/autos, un essai à partir de mes commentaires Facebook sur le sujet (1)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-02, Essais : www.societascriticus.com


Michel Handfield, 2020-09-07


La science fait souvent face à des habitudes difficiles à changer, comme d’arrêter de fumer par exemple. C'est la même chose pour l’environnement : on brule de l'énergie nocive facilement disponible et c’est aussi difficile de s’arrêter.


« Promobilité » n'est pas synonyme d'un mode unique de transport, mais bien d'un cocktail transport, car une seule solution poussée à l'extrême, que ce soit l'auto, le transport en commun ou le vélo ne sera jamais efficace. C'est le principe de contreproductivité qui s’appliquerait dans ce cas :


« Chaque voiture qui s’ajoute à la circulation du boulevard périphérique aux heures de pointe augmente le temps pendant lequel des milliers d’autres voitures sont obligées de s’y traîner. Résultat : chaque voiture additionnelle ralentit la circulation de telle manière qu’elle augmente le temps global passé sur l’autoroute par les autres véhicules de cent fois le temps qu’elle y passe elle-même; chaque voiture est obligée de consommer 45 minutes pour un trajet qui une heure plus tôt aurait pu se faire en 15 minutes. Ce qui se produit entre voitures individuelles sur l’autoroute se produit également à un niveau supérieur entre différents systèmes de transport. Au-delà d’un seuil de vitesse de pointe des véhicules, les transports deviennent contre-productifs et de plus, la « vitesse généralisée » du passager baisse. (2) C’est la contreproductivité spécifique qui s’installe dans un secteur après l’autre. Ce sont les pompes qui font couler le bateau. » (3)




En économie, on parle de la loi des rendements décroissants. (4) Un exemple simple : plus on fait de routes et de ponts, plus les gens achètent des voitures et plus on crée des bouchons et des retards. Ou encore, plus ces véhicules sont gros, plus ils réduisent l'espace de stationnement qui reste pour les autres. (5) Mais, personne ne les accuse de prendre trop de place comme on le fait pour les vélos. Par contre, placez 45 personnes dans un bus, 45 personnes sur un trottoir, 45 vélos ou 45 gros VUS avec une personne dans chacun sur Saint-Joseph, entre De-Lorimier et Bordeaux par exemple, et regardez qui consomme le plus d'espace. C'est sûr que le vélo n'est pas celui qui en prend le plus.


Si vous êtes contre les vélos pour le manque d'espace de stationnement, vous devez aussi vous opposer aux plus gros véhicules, que ce soit les grosses berlines, pickups ou VUS. Ils sont certainement plus « space consuming » que les véhicules des catégories intermédiaires et inférieures, piétons, vélos et bus compris, qui se stationnent rarement !



Naturellement, on ne peut être tous à pied, en vélo ou en transport en commun, car il y a les horaires atypiques; le travail loin de la maison; et celui nécessitant d’avoir une automobile pour atteindre les objectifs de l’emploi, comme de desservir plusieurs personnes âgées du territoire d’un CLSC qui ont besoin de soins et de services adaptés par exemple. Il y a aussi les spécificités personnelles, comme l’état de santé. Certains ont besoin d’une auto pour des raisons de santé comme d’autres ont besoin d’un transport en commun digne de ce nom, même en banlieue, pour les mêmes raisons. Pensez à un mal voyant par exemple. Malheureusement, les banlieues n’offrent pas toujours ce service, construites autour de la petite famille et de la double automobile.


Au lieu de couper dans les services de transport en commun (6), le gouvernement devrait plutôt y investir davantage tout comme dans l’autopartage et les bixis, qui pourraient trouver place dans plusieurs petites municipalités, car la priorité doit être à l'environnement et à la santé, qui passe d'abord par le transport actif et en commun. Les gouvernements ne doivent pas l’oublier dans leur relance post-COVID-19, car il n’est pas certain que les choses redeviennent comme avant de toute manière :


« Le bureau va cesser d’être un endroit où une personne faisait une heure en transports en commun le matin pour venir s’asseoir derrière un écran et faire ce qu’elle peut faire de la maison », enchaîne M. Benarrous.


« Le bureau est appelé à devenir un endroit pour rencontrer des collègues, des clients, pour échanger et pour faire du transfert de connaissances. C’est exactement ce que proposent les Regus de ce monde », explique-t-il. » (7)




Cela est aussi vrai pour ceux qui font le trajet en voiture : ils préfèreront certainement travailler à distance si c’est possible. Et, ce l’est de plus en plus pour une majorité, mais cela passe d’abord par une amélioration de l’internet en région et les gouvernements devront y voir. Cette crise nous l’a fait réaliser.


Paradoxal alors de parler de transport en commun?


Pas tant que ça, car avec le travail mobile, il deviendra de plus en plus agréable d’avoir accès au télétravail même en déplacement, ce qui est beaucoup moins réaliste en conduisant. Il deviendra de plus en plus intéressant d’investir davantage dans ces modes de transport en région urbaine que dans l’élargissement des routes pour accueillir des automobilistes qui seront de moins en moins au rendez-vous à la même heure, car les heures de déplacement vont aussi se décaler dans la journée et la semaine avec le télétravail, les « brunch-storming » et les 5 à 7 !



L’automobile sera moins utilisée pour le travail et quand elle le sera, ce ne sera pas dans les mêmes heures qu’autrefois ni dans la même direction, avec le recours au travail à distance et des réunions extérieures et dans des lieux plus atypiques. L’automobile, qui inclut les VUS personnels, servira davantage pour les tâches de la maison et les loisirs.



Depuis quelques années, plusieurs jeunes urbains « délaissent [déjà] l'automobile solo » et même le « permis de conduire » (8), ce qui va aussi dans le sens d’un besoin de transport en commun plus efficace à long terme même si la tendance actuelle va davantage vers l’auto solo vu la COVID-19. Mais, cela devrait s’estomper avec le temps, une fois cette crise terminée.


Cependant, les centres-ville ne reviendront plus comme avant. David Myles a raison de dire à la mairesse de Montréal, Valérie Plante; au président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), Michel Leblanc; et au gouvernement Legault que :


« Lors d’une allocution à la CCMM en mai dernier, l’économiste Jean-Marc Léger affirmait que la pandémie allait refaçonner le monde du travail et l’économie de Montréal. Près de huit personnes sur dix se disaient satisfaites de leur expérience de télétravail, et près de 60 % d’entre elles voudront travailler de la maison après la pandémie, en tout ou en partie. « Le télétravail est là pour rester. Les gens commencent à prendre des habitudes qu’ils aiment. Ça changera à jamais la vie de la majorité des entreprises », disait-il. » (9)




Les commerçants devront aussi s'adapter, faire de la livraison pour gagner une clientèle de joggeurs et de cyclistes qui pensent environnement et achat local par exemple. Facile de leur mettre tout sur le dos cette année, mais il n’y a pas si longtemps ces mêmes commerçants se plaignaient de voir leur clientèle venir voir les produits dans leurs magasins et les commander ensuite sur Amazon.


Alors, les pistes cyclables sont-elles vraiment en cause? Réfléchissez !


C'est du « vélo-bashing », comme si on ne pouvait pas acheter parce qu’on est en vélo. Par contre, il se peut qu'on favorise davantage les commerces où l’on a un endroit où verrouiller notre vélo et qui font de la livraison pour ceux qui n’ont pas aussi accès à une automobile. Je vous le dis : la livraison coute probablement moins chez qu'un mois d'essence avec un Ford F-150 pour le consommateur !


Par contre, s’il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain concernant les pistes cyclables, Projet Montréal doit non seulement apprendre de ses erreurs, mais les corriger. Deux pistes parallèles, l’une sur Saint-Zotique et l’autre sur Bellechasse, c’est trop. On devrait avoir une piste sur Bellechasse, direction ouest, et une piste direction est sur Saint-Zotique, comme pour la circulation sur ces deux rues.


Mais, la faute n’incombe pas qu’à Valérie Plante. Bien avant elle, on a élargi les trottoirs pour ralentir le trafic et enlever les 3 pieds de distance qu’il y avait souvent de disponibles entre les voitures stationnées et la première ligne blanche? Cet espace était utilisé par les vélos autrefois. Je me rappelle, dans les années 1970, aller au centre-ville en prenant Papineau et de Maisonneuve et me sentir sécuritaire dans cette voie. Aujourd’hui, elle n’existe plus. Sans cet espace on est renvoyé dans la ligne des automobiles. Trop dangereux, je comprends Projet Montréal de redonner un espace vélo, espace qui fut pris par des trottoirs élargis et des terrasses ! Ça aussi il faut le dire. J'avais d’ailleurs écrit là-dessus en 2012. (Voir ce texte en annexes 2)


Quant au stationnement…



Qu'attend-on pour mettre davantage de zones à vignettes? Leur prix devrait être proportionnel à la grosseur des véhicules et au nombre de véhicules par adresse, car c'est non seulement un problème environnemental, mais une cause du manque d’espace pour les autres. On n’achète pas seulement plus de VUS, mais tous les véhicules sont de plus en plus gros comme l’a rapporté le Journal de Montréal il n’y a pas si longtemps. (10)


Voir tout le monde en auto, avec des stationnements 2 étages sur les rues, ce serait surréel. Le tout en auto comme le tout en vélo est aussi ridicule.




Conclusion


Si l’automobile n'est pas la solution optimale ni en matière de transport ni d’environnement elle est parfois utile, mais il ne faut pas en abuser. Il faut que le gouvernement du Québec arrive au XXIe siècle, éduque et investisse davantage dans les transports en commun, l’autopartage, le bixi (11) et le transport actif (12), qui peut même faire l’objet d’une politique de santé publique (13). Cela devrait être subventionné pour s’étendre dans certaines viles régionales de façon à réduire le besoin d’une seconde voiture où elle est très populaire.


Je dis toujours que l'auto doit être le dernier recours. Si ça se marche et que vous êtes capable de le faire, ça fait du bien. Même chose si ça se pédale ou si ça se fait en transport en commun, car ça allie parfois un peu de marche. Mais, on dirait que si je dis cela je condamne l’automobile au dépotoir. Ce n’est pas le cas puisque j’utilise aussi l’auto par le biais de Communauto (14).


Des fois, j'ai l'impression de voir de vrais drogués au CO² quand je lis les commentaires d’automobilistes purs et durs dans ce conflit inventé entre vélos et autos sur les réseaux sociaux, car plusieurs automobilistes sont aussi des cyclistes. Leur nombre doit même être assez élevé puisque :


« Au Québec, on dénombre 4,2 millions de cyclistes, dont 3,2 millions d’adultes. En 2015, un Québécois sur deux a utilisé son vélo comparativement à une personne sur trois aux États-Unis ou en Nouvelle-Zélande. Pour le Ministère, le vélo constitue un mode de transport à part entière, comme le prévoit sa politique sur le vélo adoptée en 1995 et révisée en 2008. » (15)


Chaque automobiliste qui prend un autre moyen de transport que sa voiture, pour aller travailler par exemple, désengorge le réseau. Le cycliste à qui vous dites de s’enlever de la rue, vous faits peut-être de la place. Le vélo n’est pas qu’un jeu d’enfants contrairement à ce que certains croient. On devrait être partenaire pour une amélioration de la sécurité du réseau routier pour tous. On se comprend?



Postface


Avec les changements climatiques qui sont un processus global, dîtes-vous bien qu'avec des centrales au charbon à certains endroits, l'auto électrique n'est pas la solution miracle non plus, car l’effet des changements climatiques n’est pas que local. Il faut vraiment un cocktail transport incluant le vélo et une approche internationale concertée. Le repli nationaliste et contre l'environnement des gouvernements populistes et de droite n’est donc pas une bonne nouvelle.




Notes


1. 2020-09-07, 2020-09-06, 2020-09-05, 2020-09-04, 2020-08-29, 2020-08-25, 2020-08-10, 2020-08-04 et des réponses que j’ai mises sur d’autres fils de discussions.


2. J-P Dupuy, « Pour une critique radicale de la société industrielle », in Esprit, novembre 1974. Voir aussi Ivan Illich, Énergie et Équité, Paris, Seuil, 1973


3. ILLICH, Ivan, 1975, Némésis médicale, Paris : Seuil, coll. Point, pp. 94-95.


4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_des_rendements_d%C3%A9croissants



5. « Les camions légers (catégorie qui inclut les véhicules utilitaires sports (VUS), les minifourgonnettes et les camionnettes comme telles) ont de plus en plus la cote.


Il s’en trouve maintenant plus de 2 142 000 au Québec, par rapport à 2 032 000 en 2019. Par contre, les immatriculations d’automobiles comme telles diminuent légèrement, d’environ 2 938 000 à quelque 2 888 000. Bref, il y a surtout plus de VUS sur les routes. » (Stéphane Baillargeon, Avec 50 000 nouvelles immatriculations de plus que l'an dernier, 2020 serait-elle l'année de l'auto solo?, ledevoir.com, 4 septembre 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/transports-urbanisme/585345/transport-plus-d-autos-sur-les-routes)


6. « L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui chapeaute et finance les services de transports collectifs dans la région de Montréal, a demandé aux sociétés de transport de Montréal, de Laval, de Longueuil et des banlieues (exo) d’effectuer des compressions budgétaires qui pourraient totaliser 400 millions sur trois ans afin de rééquilibrer les finances mises à mal par la COVID-19. » (Bruno Bisson, Des coupes de 400 millions sur trois ans dans le Grand Montréal, LA PRESSE, 25 août 2020 : https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2020-08-25/des-coupes-de-400-millions-sur-trois-ans-dans-le-grand-montreal.php)


Plus de détails et de statistiques en annexe 1


7. André Dubuc, Un important locataire du centre-ville se met à l’abri de ses créanciers, LA PRESSE, 4 septembre 2020 : https://www.lapresse.ca/affaires/2020-09-04/un-important-locataire-du-centre-ville-se-met-a-l-abri-de-ses-creanciers.php



8. Radio-Canada, L'automobile séduit moins les jeunes, même en région, publié le 9 novembre 2018 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1133626/jeunes-region-retardent-obtention-permis-conduire-mobilite-transport



9. Brian Myles, Des attentes irréalistes, ledevoir.com, 5 septembre 2020 :

https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/585423/relance-du-centre-ville-de-montreal-des-attentes-irrealistes



10. Annabelle Blais, De plus en plus lourds et de moins en moins économiques,

journaldemontreal.com, 10 aout 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/08/10/de-plus-en-plus-lourds-et-de-moins-en-moins-economiques



11. https://bixi.com/



12. https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/etre-actif/transport-actif.html



13. Rapport de l'administrateur en chef de la santé publique sur l'état de la santé publique au Canada, 2017 – Concevoir un mode de vie sain. Voir https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/rapport-administrateur-en-chef-sante-publique-sur-etat-sante-publique-au-canada/2017-concevoir-mode-vie-sain.html



14. http://www.communauto.com/



15. https://www.transports.gouv.qc.ca/fr/modes-transport-utilises/velo/Pages/velo.aspx




Annexe 1 : quelques notes et statistiques sur les investissements routiers


- Charles Lecavalier nous apprend que :


« Les investissements dans le réseau routier atteindront 24,5 milliards $ au cours des 10 prochaines années, une hausse de 23 % (4,5 milliards $), révèle le plan québécois des infrastructures (PQI) 2019-2029 déposé jeudi.


Le président du Conseil du trésor Christian Dubé est beaucoup moins généreux pour les autobus, métros, tramways et trains : les crédits pour ces projets stagnent à 9 milliards $ pour la même période.


Conséquence : la part des investissements destinés au transport en commun par rapport aux routes dans le PQI chute de 31 % à 27 %. » (CHARLES LECAVALIER, Premier budget caquiste : l’asphalte et le béton des routes au détriment du transport collectif, Le journal de Québec, Samedi, 23 mars 2019 : https://www.journaldequebec.com/2019/03/23/les-routes-en-priorite)



- Quel pourcentage pour le vélo? Pas assez pour en parler.


Et, le citoyen qui n'a pas de permis de conduire paie aussi pour cela par les impôts et la taxe de vente. Alors, oui on paie pour le vélo, mais beaucoup plus pour l'auto. D’autres chiffres sur le sujet :


« Peu importe que vous soyez piéton, cycliste ou automobiliste, chaque famille de quatre personnes au Québec assume 6900 $ par année en dépenses publiques pour le transport automobile dans la province.


Vous êtes automobiliste?


Ce montant s’élève à plus de 20 000 $ par famille. Le transport constitue la deuxième dépense la plus importante après le logement mais devant l’alimentation. Et ce montant est en hausse constante. » (TRANSPORT AUTOMOBILE AU QUÉBEC. Combien ça nous coute collectivement? :

https://fr.davidsuzuki.org/projet/le-cout-des-transports-au-quebec/)



- Un texte qui donne les chiffres pour Vancouver nous donne une idée des couts des déplacements par mode de transport pour les citoyens et la société. Non, l’automobiliste ne paie pas sa part, même si au Québec il paie certainement un peu plus qu’à Vancouver :



- Si marcher vous coute 1 $, la société paie 0,01 $


- Si vous déplacer à vélo coute 1 $, la société paie 0,08 $


- Si prendre le bus vous coute 1 $, la société paie 1,50 $


- Si utiliser la voiture vous coute 1 $, la société paie 9,20 $


Source : Données compilées par George Poulos, dans la région métropolitaine de Vancouver cité in STÉPHANIE MARTIN, Privilégier l’automobile coute très cher à la société. Un économiste expose les coûts souvent négligés de l’utilisation de la voiture, Le journal de Québec, Lundi, 1 mai 2017 :

https://www.journaldequebec.com/2017/05/01/privilegier-lautomobile-coute-tres-cher-a-la-societe



Annexe 2 :


Que me reste-t-il?


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 14 no 6, Éditos : www.societascriticus.com.


Un commentaire photographique de Michel Handfield (2012-07-15)





Comme piéton, avec ma conjointe, je remarque que de plus en plus de vélos circulent sur les trottoirs à Montréal. Mais, comme cycliste, je comprends pourquoi. C'est que la ville nous enlève de plus en plus notre espace, au point qu'on se sent parfois en totale insécurité dans la rue.



Il y a ces trottoirs si avancés qu'ils nous forcent à nous déplacer dans le flot circulation à certains coins de rue, mais il y a surtout ces trottoirs double et triple largeur qui font en sorte que ma bande cyclable, où je circulais autrefois, n'existe plus! Elle est maintenant sur le trottoir! Alors, je circule où?






Je suis littéralement déporté dans la voie des automobiles, des camions et des autobus! J'ai d'ailleurs pris cette photo sur une rue de Montréal, et en bixi (www.bixi.com), pour bien montrer que je n'ai pas un vélo d'une largeur excessive! Mais, je suis littéralement dans la voie des automobiles, preuve à l'appui! Pas très sécuritaire à certaines heures.






En fait, si je veux récupérer l'espace qui m'a été enlevé, je me dois de prendre le trottoir, car l'espace que j'avais autrefois, il est là maintenant! Je ne sais pas quels génies planifient cela, mais ils ne doivent pas faire de cyclisme urbain! Et j'imagine que si j'envoyais mon CV pour occuper le poste, on me dirait qu'il me faudrait être urbaniste ou ingénieur, mais certainement pas sociologue! Pourtant, la ville, c'est d'abord un milieu social! C'est pour cela que j'écris à compte d'auteur, faute d'un emploi dans mon domaine, pendant que d'autres sont payés pour nous parler de sécurité ou faire de telles aberrations!



Pour l’original :



À BanQ : http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2217042



À BAC : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/





Index




Nos brèves Facebook USA, en version corrigée et, parfois, augmentée


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-02 : www.societascriticus.com


Si je pouvais me tromper. Mais…

Donald…

En supplément


Michel Handfield, 2020-08-29



Si je pouvais me tromper. Mais… (Michel Handfield, Facebook, 2020-07-30, www.societascriticus.com Vol. 22-02) (1)



Pour des raisons stratégiques, Donald Trump dira que l'élection est reportée et qu'une loi spéciale doit être promulguée lui donnant de nouveaux pouvoirs… Ses fidèles contrôleront la rue et continueront à propager de fausses informations disant que les mondialistes, communistes et anarchistes menaçaient de prendre le contrôle des États-Unis si on leur laissait la maison blanche.



D’ailleurs, dans son discours pour accepter sa nomination de candidat présidentiel du Parti républicain Trump a dit que :


« « Personne ne sera en sécurité dans l’Amérique de Joe Biden », a déclaré le président au cours d’un discours de 70 minutes prononcé sur un ton monocorde en majeure partie. « Biden est un cheval de Troie pour le socialisme », a-t-il ajouté, reprenant un thème et une image entendus à plusieurs reprises pendant les quatre soirées de la convention républicaine. « Si Joe Biden n’a pas la force de s’opposer à des marxistes aux yeux fous comme Bernie Sanders et ses collègues radicaux, comment pourra-t-il jamais vous défendre ? » » (2)



Cette élection sera-t-elle faussée par des complotistes qui croient que Bill Gates, George Soros, la 5G et la COVID-19 font partie d’une grande machination pour contrôler la planète? Et, si cette machination ne fonctionne pas, car on n’est pas tous dupes des histoires de peurs d’Oncle Donald, prépare-t-on un coup d’État et une dictature Trump aux États-Unis sur la base du populisme, de la peur et de la désinformation de masse?




Me semble que ça s'est déjà vu dans l'histoire du monde de telles machinations. Et, à manipuler ainsi les électeurs qui en ont gros sur le cœur plutôt qu’à créer des programmes pour les aider – comme de favoriser l’éducation, des programmes sociaux et l’assurance-maladie – on qualifie plutôt ces programmes de communistes et on alimente ainsi la peur d’un État totalitaire où il devrait plutôt y avoir un État solidaire !


Notes



1. Ce texte fut d’abord écrit suite à cette nouvelle :


Jerome CARTILLIER, Agence France-Presse, Donald Trump évoque un report de l’élection présidentielle, lapresse.ca, 30 juillet 2020 :

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-07-30/donald-trump-evoque-un-report-de-l-election-presidentielle.php



2. Richard Hétu, Trump : « Personne ne sera en sécurité dans l’Amérique de Joe Biden », lapresse.ca, 28 août 2020 : https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-08-28/trump-personne-ne-sera-en-securite-dans-l-amerique-de-joe-biden.php



Autre texte sur le sujet :



Agence France-Presse, Washington, Trump promet d’envoyer des agents fédéraux dans d’autres villes démocrates, ledevoir.com, 21 juillet 2020 : https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/582790/apres-portland-trump-promet-d-envoyer-des-agents-federaux-dans-d-autres-villes-democrates



Loïc Tassé, Trump, le terroriste, journaldemontreal.com, 27 juillet 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/07/27/trump-le-terroriste





Index USA




Donald… (Michel Handfield, Facebook, 2020-07-21, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Prépare-t-il un coup de force s'il est battu? Les États-Unis pourraient-ils devenir une dictature en cas de défaite de Donald Trump? Le prétexte : « fake election ».


Il n'agit pas selon les traditions non plus. Je crains donc un minimum de grabuge si ce n'est pas plus. J'espère me tromper, mais on ne peut rien exclure avec lui.


Quelques jours plus tard, cette nouvelle qui va dans le sens de mes craintes :


« Le centre Soufan s’inquiète notamment qu’une défaite de M. Trump en novembre « encourage les partisans de QAnon à des actes de violence ». » (1)



C’était mon mot suite à la lecture de Marc Thibodeau, Trump menace de déployer des forces fédérales dans d’autres villes, lapresse.ca, 20 juillet 2020 :

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-07-20/trump-menace-de-deployer-des-forces-federales-dans-d-autres-villes.php



Note


1. Cyril JULIEN, Agence France-Presse, « Qanon », une armée de complotistes qui veulent faire réélire Trump, lapresse.ca, 23 juillet 2020 :

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-07-23/qanon-une-armee-de-complotistes-qui-veulent-faire-reelire-trump.php



Index USA



En supplément


Autre texte d’intérêt concernant le repli des États sur eux-mêmes dans la mouvance de la droite populiste et de Donald Trump et de leurs effets pervers sur la politique internationale et sur l’environnement : « Le gros problème, c’est l’environnement ».



Index USA





Index



Le gros problème, c’est l’environnement


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-02, Éditos : www.societascriticus.com



Michel Handfield, 2020-08-27, d’après notre Facebook du 2020-08-15


Et, ça dépasse les frontières. La solution doit être mondiale et coordonnée, sauf que les complotistes et Donald Trump veulent un repli sur l’État, tout le contraire de ce qu’il faut faire, car on est tous sur la même planète. Mais, on dirait qu’ils ne le savent pas… (1)


Pour nous, Canadiens et Québécois, où est le problème de chercher à « contribuer beaucoup plus que ne l’exige la taille de notre population à l’évolution d’un ordre mondial plus pacifique et plus équitable » ? (2)


Non, il n’y a pas que quelques personnes à la discussion, ce que les complotistes appellent « l’État profond » (3). La société civile aussi y participe : en 2016 j’ai participé au Forum Social Mondial de Montréal par exemple. (4) En 2001, moi et Gaétan Chênevert, on a participé séparément à la Conférence de Montréal et au Sommet des peuples à Québec. Nous en avons parlé dans un numéro « Spécial Mondialisation » de Societas Criticus. (5)


C’est lent, tout ne change pas du jour au lendemain, mais c’est cela l’histoire du monde.


Le problème, c’est justement l’inverse : le repli national; chercher à nous isoler chacun dans son coin, sans dialogue international. Les comploteurs aiment ça séparer les individus et les éloigner des sources d’informations fiables. Une vraie secte avec ses fidèles, les complotistes, qui ne se nourrissent qu’aux sources qui vont vers les complots, même si la science et la rationalité prouvent l’inverse. Donald Trump l’a compris et alimente ce mouvement qui le sert bien :


« Autrefois reléguée aux bas-fonds du web, la conspiration QAnon est devenue impossible à ignorer. Cette semaine, Facebook supprimait 900 groupes et pages associés au mouvement. Le président américain, Donald Trump, a donné son appui aux partisans de cette théorie complotiste lors d'une conférence de presse, tout en affirmant ne pas trop savoir de quoi il s'agissait. » (6)





Le danger, il est là : les comploteurs coupent les gens de leurs proches et des sources d’informations pour avoir le contrôle de leurs esprits. Les comploteurs ne sont souvent pas ceux que croient les complotistes, mais bien ceux qui alimentent leur paranoïa pour favoriser la droite populiste, dont Donald Trump aux États-Unis. (7)


Pour conclure…


Le gouvernement, c’est nous. Si on vote Parti conservateur, Parti libéral ou NPD on n’envoie pas le même gouvernement à la table des nations. On ne peut être d’accord avec tout ce que fait le gouvernement, mais le chacun pour soi est parfois beaucoup plus chaotique et risqué.


Il faut aussi des contrepouvoirs, d’où l’importance de gouvernements démocratiquement élus, incluant une opposition digne de ce nom; des ONG de l’ONU et de la société civile; un système d’éducation pour bien former la population; des médias qui peuvent faire leur travail et des scientifiques qu’on n’entrave pas, sauf s’ils ne respectent pas certaines conditions éthiques.


Je me méfie beaucoup plus des gouvernants comme Trump (États-Unis), Poutine (Russie) ou Xi Jinping (Chine) qui veulent imposer une seule voie ou la bipolarité plutôt que d’accepter le multilatéralisme, car plus de voix à la table des nations compromettrait leur « puissance de persuasion ». Tristement, l’Europe, qui pourrait être un contrepouvoir puissant, tend à vouloir se rediviser en nations indépendantes (par exemple le Brexit), ce qui favorise les leadeurs narcissiques et leurs plans. (8) Je ne suis donc pas contre un ordre mondial, mais pour un ordre mondial multilatéral sous l’égide de l’ONU avec la participation d’ONG de la société civile.


Notes


1. En 1999, j’avais écrit « Balade en vaisseau spatial », car on vit tous sur la même planète. In Societas Criticus, Vol. 2, no. 1 - Janvier 2000  : http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=wQXq16ejc_EGnZXEqZon8w


2. Maurice Strong, Au delà de Rio : Un nouveau rôle pour le Canada :

https://www.international.gc.ca/gac-amc/programs-programmes/od_skelton/maurice_strong_lecture-conference.aspx?lang=fra


Pour l'ensemble des textes et références : https://www.international.gc.ca/gac-amc/programs-programmes/od_skelton/index.aspx?lang=fra




3. https://fr.wikipedia.org/wiki/État_profond


4. https://fsm2016.org/programmation/


5. Societas Criticus, Vol. 3, no.2 Printemps-été 2001, Spécial Mondialisation : http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=Ngu_NLL6YRPkiCECO2u8tQ


6. Jeff Yates, Comprendre le mouvement QAnon pour mieux en parler à ses proches, Zone Société – ICI.Radio-Canada.ca, 2002-08-22 : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1727900/mouvement-qanon-conspirationniste-complot-web-approche


7. Un passage à ce sujet :


« QAnon désigne une nébuleuse pro-Trump, qui répand des théories du complot en ligne. Selon ses adeptes, les États-Unis sont dirigés depuis des décennies par « l’État profond », une organisation secrète rassemblant des hauts responsables des ministères, les Clinton, les Obama, les Rothschild, le puissant investisseur George Soros, des vedettes d’Hollywood et d’autres membres de l’élite mondiale.


« Ils sont impliqués dans des réseaux pédophiles internationaux et veulent créer un nouvel ordre mondial dans lequel les États auraient abandonné leur souveraineté au profit de cette élite. » Cyril JULIEN, Agence France-Presse, « Qanon », une armée de complotistes qui veulent faire réélire Trump, lapresse.ca, 2020-07-23 :

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-07-23/qanon-une-armee-de-complotistes-qui-veulent-faire-reelire-trump.php


8. Marie-France Hirigoyen, 2019, Les Narcisse, Ils ont pris le pouvoir, Paris : La Découverte, https://www.editionsladecouverte.fr/.


Pour lire notre commentaire sur ce livre :

https://societascriticus.tumblr.com/post/618509610204217344/commentaires-sur-le-livre-de-marie-france


Pour Societas Criticus à Bibliothèque et Archives Canada :


https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/



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Explication du hasard ou leçon pour les complotistes !


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-02, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2020-08-21)


D’abord, des définitions. Un complotiste, c’est quelqu’un qui croit ou voit des complots, même où il n’y en a pas. Un comploteur, c’est quelqu’un qui participe à un complot.


Et souvent, ces complots que voient les complotistes ne sont que des hasards; des faits qui arrivent des façons synchroniques, mais sans lien entre eux. Je vais vous donner le meilleur exemple qui soit de ce qu’on appelle en sociologie une fausse causalité :


En ville il y a moins de naissances et de familles qu’en banlieues et qu’en campagne.


En banlieue et en campagne, il y a davantage de jardins et de terres agricoles.


Donc, les enfants naissent dans les jardins ou les terres agricoles, car où il y a plus de terres, il y a plus de bébés et de familles !



Lieu

Ville

Banlieue et campagne

Jardins et terres

-

+

Bébés & familles

-

+



Reste à savoir si ce sont les cigognes qui les déposent ou s’ils naissent dans les choux?


Après maintes observations de chercheurs, on a constaté que les enfants apparaissent à l’intérieur des maisons et que les jardins sont à l’extérieur. Il n’y a donc pas de relations causales. En langage clair : il n’y a pas de liens. C’était une fausse causalité.



Lieu

Intérieur (Maison)

Extérieur

Jardins et terres

0

+

Naissances & familles

+

0




Voilà ce sur quoi jouent les complotistes : ils font des liens entre des évènements synchroniques, mais qui n’ont pas de rapports entre eux ! Ils ont vu une annonce sur la venue de la 5G et le téléjournal a parlé de la progression de la COVID-19 dans la même journée, voilà donc un lien. Mais, ça n’a aucun rapport sauf le hasard.


Même chose pour Bill Gates. Il aurait pu rester pénard chez lui et boire sa petite bière tranquille qu’on lui aurait reproché de dormir sur sa fortune et de ne pas faire de geste pour les autres. Il crée une fondation humaniste philanthropique (1) qu’on lui reproche d’ourdir des complots. « Non, Bill Gates n’a pas prédit la pandémie de COVID-19. Il n’a pas non plus créé de vaccin contre le coronavirus. » (2) Mais, s’il investit dans la recherche en santé, c’est nécessairement qu’il a un objectif caché autre qu’humanitaire selon les complotistes. Pourquoi pas le contrôle de la planète?


Il y a de quoi rire. Comme nous l’avions écrit sur notre Facebook du 20 juillet 2020 :


« Les pays européens ont de la difficulté à s'entendre sur un plan de relance, les conflits au PQ sont chose courante... et Bill Gates peut fédérer les politiciens et scientifiques pour instaurer un nouvel ordre mondial ! Réfléchissez ou arrêter le pot. »


C’est tout dire. Le plus drôle, c’est qu’ils croient en de fausses causalités, mais rejettent des relations démontrées comme les changements climatiques et le CO².


Refus de la science, mauvaise volonté ou incapacité intellectuelle à comprendre certains concepts? Difficile à dire, mais je tente une explication.


Ils peuvent être fort intelligents et même être des spécialistes en différents domaines; ce peut même être des professionnels ou des professeurs, mais ils ne maitrisent pas certains concepts qui peuvent pourtant paraitre simples à d’autres. Je ne veux donc pas les stigmatiser, car il serait facile de les traiter de cons, ce qui n’est pas vrai.


En fait, il y a deux grands types de concepts : quantitatif et qualitatif. Et, sur un continuum, on peut être davantage quantitatif que qualitatif par exemple. Ou l’inverse.


Si maitriser des concepts mathématiques, quantitatifs et « rationnels », comme les chiffres et les formules mathématiques, demande certaines compétences; manipuler des concepts sociaux et qualitatifs en demande tout autant, mais on associe souvent cela à de l’intuition ou du hasard ! Ce n’est pas le cas. Cela nuit d’ailleurs à notre employabilité, mais c’est là un autre sujet.




On apprend des méthodes qualitatives en sciences humaines par exemple. On joue avec des concepts que l’on manipule intellectuellement pour arriver à des modèles. Ce sont cependant d’autres techniques qui peuvent apparaitre « ésothériques » à certains, car ce n’est pas aussi simple que 2+3 font 5 ! Tous ne peuvent les visualiser, car ça ne s’apprend pas comme des formules mathématiques, mais par la pratique. Mon cursus scolaire, en sociologie, était d’ailleurs beaucoup plus évalué sur des travaux que des examens pour cette raison. Et, ça s’explique.


Ces méthodes n’en sont pas moins scientifiques pour autant. Alors, même si l’on traite parfois les sciences humaines de sciences molles, elles sont beaucoup plus solides que ne le veut la rumeur. Et, on voit souvent le glissement de raisonnement derrière ces théories du complot, basé sur de fausses causalités mathématiques qui doivent être mises à l’épreuve du qualitatif. Les deux doivent se compléter et toujours dialoguer. De là à plaider pour l’embauche de davantage de diplômés en sciences sociales et humaines dans nos organisations, il n’y a qu’un pas.


Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fondation_Bill-et-Melinda-Gates


2. Bouchra Ouatik, Non, Bill Gates n’a pas prédit la pandémie de COVID-19,

ici.radio-canada.ca/nouvelle, 31 mars 2020 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1689994/bill-gates-pandemie-coronavirus-covid19-event-201-didier-raoult-vaccin-afrique-faux


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Voyages, proximité et transport actif - Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19, en version corrigée et, parfois, augmentée


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-02 : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2020-08-02)


Comme on l'a fait pour la cigarette

Qui sème la confusion récolte le chaos !

Sur le même sujet...

Ce n’est qu’un beau principe !

Le cas de l’Avenue du Mont-Royal...

...et de l’électrification des transports

Servons-nous de notre mobilité




Comme on l'a fait pour la cigarette (Michel Handfield, Facebook, 2020-07-29, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Si on apprenait à vivre avec moins de voyages pour le bien de la planète à long terme ?


En plus, ça fait du bien d'entendre moins d'avions dans le ciel ! On nous parle d'économie locale et circulaire, mais il faudrait s'y adapter !


C’était mes mots suite à la lecture de ces deux textes que je recommande :


Gérard Bérubé, Le tourisme mondial en crise profonde, ledevoir.com, 29 juillet 2020 : https://www.ledevoir.com/economie/583213/coronavirus-le-tourisme-mondial-en-crise-profonde


La Presse canadienne, Les revenus d'Aéroports de Montréal plongent au deuxième trimestre, ledevoir.com, 29 juillet 2020 : https://www.ledevoir.com/economie/583214/transport-aeroports-de-montreal-touche-par-la-pandemie



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Qui sème la confusion récolte le chaos ! (Michel Handfield, Facebook, 2020-07-28, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Pourquoi le gouvernement encourage-t-il le tourisme local si on n'a pas les moyens d'y recevoir et que des campings sont fermés?


« Saint-Siméon a une force de frappe municipale limitée, elle qui a les ressources pour soutenir une communauté de 1300 résidents. C’est encore plus minime à Baie-Sainte-Catherine, une trentaine de kilomètres plus loin, avec ses 200 résidents.


« Le maire de l’endroit, Donald Kenny, arrive au même constat : les moyens sont trop limités pour ramasser ou surveiller.


« Il patrouille donc lui-même les lieux où des campeurs illégaux s’installent, alors que le camping local est fermé pour l’été.


« « Je tiens les cordons très serrés, dit-il. [Hier soir], j’en ai averti trois, poliment, et ils sont partis. » »




N'aurait-il pas fallu dire aux gens de profiter des attraits de leur région (économie circulaire) et défavoriser le tourisme de voyagement dans les circonstances, car on n’avait vraisemblablement ni les infrastructures ni la place pour recevoir un tourisme de masse.


À la place le gouvernement ne cessait de dire en substance « Voyagez au Québec, car les régions ont besoin de cet apport touristique ». En même temps, la capacité des restaurants, gite et camping est limité pour cause de distanciation sociale quand ils ne sont pas en partie fermés ! On a pris les citoyens dans un double piège entre l'économique et la santé publique !


Qui sème la confusion récolte le chaos et c’est ce qui s’est produit.


C’était quelques-unes de mes réflexions suite à la lecture du texte d’ARNAUD KOENIG-SOUTIÈRE et de JÉRÉMY BERNIER, Tourisme: « On essaie de passer la tempête », journaldemontreal.com, 28 juillet 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/07/28/tourisme-on-essaie-de-passer-la-tempete



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Sur le même sujet... (Michel Handfield, Facebook, 2020-07-27, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Le tourisme de masse détruit l'environnement, on le sait depuis longtemps. Mais,on veut des touristes et on les invite quand même. Alors, ou l’on fait les infrastructures qu'il faut pour les recevoir ou l'on cesse de tabler sur le tourisme de masse comme outil de développement économique si l'on ne peut y répondre ! Il me semble que c’est simple : si vous invitez les gens de la région de Montréal à venir voir votre coin de pays, 1% de succès et vous devez être prêt à recevoir entre 30 000 et 40 000 visiteurs. 10% de succès et l’on parle d’entre 300 000 et 400 000 visiteurs ! Si vous n'êtes pas capable de les recevoir, ne lancez pas l'invitation au grand public :


« Que ce soit lors d’un pique-nique de homard en bordure de mer, en sillonnant le littoral en moto, en pêchant le saumon en rivière, en randonnée dans les Chic-Chocs, en kayak ou en plongée dans ses eaux salées, la Gaspésie se met en mode vacances estivales et a hâte d’accueillir des visiteurs. Voilà l’essence du message que porte sa bouteille, auquel se greffe un chaleureux « À bientôt »! »

https://blogue.tourisme-gaspesie.com/la-gaspesie-vous-dit-a-bientot/





C’était mon mot suite à la lecture du texte de Fanny Lévesque, Touristes fautifs en Gaspésie: un « budget spécial » réclamé par le PQ, lapresse.ca, 27 juillet 2020 :

https://www.lapresse.ca/actualites/regional/2020-07-27/touristes-fautifs-en-gaspesie-un-budget-special-reclame-par-le-pq.php



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Ce n’est qu’un beau principe ! (Michel Handfield, Facebook, 2020-07-16, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


À moins de délocaliser du travail vers les banlieues et d'engager d'abord dans sa ville, ça me semble impossible à atteindre que cette idée de « ville 15 minutes » (1).


Ce concept concerne la proximité travail/résidence, mais même la ville ne peut encourager l'embauche locale vu les chartes des droits et libertés. Ajoutez à cela l'ancienneté, qui fait qu’un(e) enseignant(e) ne pourrait plus se choisir une école plus facile avec le temps, car il ou elle devrait d'abord enseigner dans son quartier pour répondre à ce principe, que ça ne passerait pas les conventions collectives (ancienneté) ni les chartes des droits et libertés. Alors, c’est un vœu pieux.


Note


1. Elsa Iskander, Montréal adhère au concept de « ville 15 minutes », journaldemontreal.com, 16 juillet 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/07/16/montreal-adhere-au-concept-de-ville-15-minutes



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Le cas de l’Avenue du Mont-Royal... (Michel Handfield, Facebook, 2020-06-27, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


On ne peut vouloir la sécurité en santé sans changer des comportements, comme de réduire notre usage de l'automobile et d'accroitre notre part de transport actif et en commun, car il y a des liens entre santé et environnement qu’il nous en déplaise ou non.




C’était mon mot au sujet de la lettre de FRANCK HENOT, COPROPRIÉTAIRE INTERMARCHÉ BOYER ET FROMAGERIE BLEU ET PERSILLÉ, ET 20 AUTRES SIGNATAIRES, PIÉTONNISATION DE L’AVENUE DU MONT-ROYAL : DONNONS-NOUS LA CHANCE DE RÉUSSIR, LA PRESSE+, Édition du 27 juin 2020, section DÉBATS, écran 6 : https://plus.lapresse.ca/screens/0883b736-fabe-49a8-afd5-70d98bcba63b__7C___0.html


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...et de l’électrification des transports (Michel Handfield, Facebook, 2020-06-27, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Je peux redire ici mot pour mot ce que j'ai écrit (plus haut) pour la piétonnisation de Mont-Royal concernant ce texte de PIERRE-OLIVIER PINEAU, PROFESSEUR TITULAIRE, CHAIRE DE GESTION DU SECTEUR DE L’ÉNERGIE À HEC MONTRÉAL, PLAN POUR UNE ÉCONOMIE VERTE : UNE INFOPUB DU CALIBRE DE LA CEINTURE ÉLECTRIQUE AMINCISSANTE, LA PRESSE+, Édition du 27 juin 2020, section DÉBATS, écran 8 :

https://plus.lapresse.ca/screens/d3079eae-3175-4350-9b2a-b164a759fefc__7C___0.html



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Servons-nous de notre mobilité (Michel Handfield, Facebook, 2020-06-11, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


L'OMS met en garde contre une ouverture trop rapide. Mais, oui, on a été fait pour voyager. On a des jambes pour ça. Alors, l'avion pour des services essentiels, sinon marchez ou pédalez ! Cette crise nous l'a fait voir : l'auto solo, l'étalement urbain et les voyages de masse sont problématiques pour l'environnement. Oui a des investissements dans des infrastructures vertes : vélos routes, chemins pédestres et transport en commun avec de l’espace avant de construire de nouvelles autoroutes ou un nouveau pont-tunnel à Québec. Me semble que le signal est clair.


C’était mon mot au sujet du texte de Joël-Denis Bellavance, « Nous devons rouvrir les portes de nos provinces et de notre pays », LA PRESSE, 11 juin 2020 :

https://www.lapresse.ca/covid-19/2020-06-11/nous-devons-rouvrir-les-portes-de-nos-provinces-et-de-notre-pays



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Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19, en version corrigée et, parfois, augmentée - 02


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-0: www.societascriticus.com


Michel Handfield, 2020-07-21


Comment être contre la mondialisation

Le racisme et la discrimination systémique

Nos gouvernements ne comprennent pas l'importance de l'environnement

USA nonsense ! Part one

USA nonsense ! Part two

Le capitalisme n’est pas toujours éthique

COVID-19 et question constitutionnelle

Il faut penser réduire les inégalités sociales

Encouragez d’abord qui a pignon sur rue ici

En vélo…

COVID-19-Environnement-Comportements

Allée Léo-Bricault

Le droit de croire en n’importe quoi et d’être irresponsable



Comment être contre la mondialisation (Michel Handfield, Facebook, 2020-07-11, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



J’ai parlé de plusieurs commandes en vélo chez Costco pendant la période de confinement. (Facebook, 2020-30-04 et 2020-28-04 par exemple)



C ela a parfois soulevé la question de l’achat local. Mais, l’achat local, dont on nous a parlé dans cette crise, est en partie un faux problème. Par exemple, la moutarde de Dijon vient de France, mais le grain de moutarde vient souvent du Canada. (1) Un produit français ou canadien alors? Comme nous sommes des exportateurs de ressources, pas surprenant de racheter nos ressources transformées ailleurs !






Je préfère encourager des magasins qui ont pignon sur rue et des employés d’ici que les commandes en ligne, même si je peux en faire quelques-unes, car ça crée au moins des emplois ici. Mais, rien n’est parfait là non plus, car on encourage aussi des multinationales. Mais, les commerces locaux ne vendent pas nécessairement de produits locaux non plus !


De toute façon, comment être contre la mondialisation si on vend aussi à l’étranger?


Notre problème se situe plutôt à un autre niveau : on exporte majoritairement des ressources naturelles et importons des produits finis. À la fin on est déficitaire, car on ne met pas notre créativité à produire. Il est là le problème véritable.


Le défi pour demain : accroitre notre créativité et créer de la valeur ajoutée avec nos ressources.


Note


1. Selon différentes sources trouvées sur Google nous sommes le premier producteur de graines de moutarde par exemple. Dans l’article le plus récent on nous dit aussi que « Le premier producteur de graines de moutarde est le Canada. » Mais, les chiffres semblent remonter à 2015. C’est donc à prendre avec des réserves. (https://fr.ripleybelieves.com/world-s-top-mustard-seed-producing-countries-10558)


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Le racisme et la discrimination systémique (Michel Handfield, Facebook, 2020-06-07 , www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Pour ceux qui se demandent c'est quoi du racisme systémique, c'est bien expliqué dans ce texte de Brian Myles, Se regarder en face, ledevoir.com, 6 juin 2020 : https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/580306/racisme-systemique-se-regarder-en-face


Mais, en quelques mots, je peux vous expliquer la discrimination systémique, car j'en suis victime. Gauchers, la plupart des outils sont faits pour droitiers de façon systématique ! Personne ne le remet en cause, c'est la norme, bien ancrée dans le système. Puis, pas habile de nos mains, avec des outils contraires à notre habileté, on se fait dire qu'on est gauche ! Aussi simple que cela à comprendre.


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Nos gouvernements ne comprennent pas l'importance de l'environnement (Michel Handfield, Facebook, 2020-06-04, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



J'ai partagé plusieurs articles scientifiques au début de cette pandémie qui faisaient état de liens possibles entre nos inactions sur l'environnement, l'étalement urbain et le fait que l'humain se rapproche ainsi de bassins de virus avec lesquels il n'était pas en contact auparavant, virus qu’il peut alors contracter, qui peuvent se répandre et pour lesquels nous avons peu de défenses. Mais, on ne comprend pas; nos gouvernements ne comprennent pas. À la CAQ comme au PLC on pense d’abord développement économique, comme si cette crise n'était pas assez couteuse pour appliquer un principe de précaution et commencer à donner plus de place à l'environnement et à la précaution. Tout n'est pas comptable. Un jour, il faudra bien le comprendre.



C’était mon mot suite à ces nouvelles économiques et politiques :



Mylène Crête, Correspondante parlementaire à Québec, Québec change les règles du jeu pour relancer l’économie, ledevoir.com, 4 juin 2020 :

https://www.ledevoir.com/politique/quebec/580090/projet-de-loi-christian-dube



Alexandre Shields, Forages en mer exemptés d’une évaluation environnementale, ledevoir.com, 5 juin 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/environnement/580160/forages-en-mer-exemptes-d-une-evaluation-environnementale



DOMINIC CHAMPAGNE ET LAURE WARIDEL, PORTE-PAROLE DU PACTE POUR LA TRANSITION, Qui sera notre Dr Arruda d’une relance verte et juste?, La Presse, 5 juin 2020 : https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-06-05/qui-sera-notre-dr-arruda-d-une-relance-verte-et-juste




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USA nonsense ! Part one (Michel Handfield, Facebook, 2020-05-27 , www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Même si on n'est pas parfait ici, au pays de Donald, ils ont des leçons de démocratie à prendre avant de vouloir en donner aux autres. Après avoir élu un président mulâtre (et quel Président !), quel recul que Donald Trump. Triste.



C'était mon mot au sujet de Joy POWELL avec Charlotte PLANTIVE à Washington, Agence France-Presse, Violentes manifestations aux États-Unis après la mort de George Floyd, lapresse.ca, 27 mai 2020 : https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/202005/27/01-5275244-violentes-manifestations-aux-etats-unis-apres-la-mort-de-george-floyd.php



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USA nonsense ! Part two (Michel Handfield, Facebook, 2020-06-02, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Ce n'est pas la force qu'il faut, mais un changement social et constitutionnel; pas la bible, mais de l'éducation, sinon ça va éclater à nouveau sur les failles des inégalités sociales, économiques et raciales qui ont continué à se creuser malgré leur révolution (1775-1783) et la guerre de Sécession (1861-1865). Trump risque de passer à l'histoire pour avoir rouvert la faille des discordes états-uniennes intérieures plutôt que de travailler à construire un État inclusif.



C'était mon mot au sujet de l'Agence France-Presse à Washington, Trump menace de déployer l’armée pour arrêter les manifestations, ledevoir.com, 2 juin 2020 :

https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/579992/trump-menace-de-deployer-l-armee-pour-arreter-les-manifestation




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Le capitalisme n’est pas toujours éthique (Michel Handfield, Facebook, 2020-05-25 , www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Le privé fait des profits; le privé gère mieux; le privé n'a pas besoin d’entraves de l'État qui limitent l'esprit compétitif mère de l'invention ! L'État nous coute cher et cherche par tous les moyens à castrer les entrepreneurs par des vérifications tatillonnes. Il tue la créativité. Voilà le mantra néolibéral contre l’interventionnisme.



Mais, créativité, éthique et honnêteté vont-elles toujours de pair? Un article intéressant sur le sujet :



Vincent Larouche, Boues usées épandues en milieu agricole : le manège du roi des égouts dévoilé, lapresse.ca, 25 mai 2020 : https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/202005/25/01-5274957-boues-usees-epandues-en-milieu-agricole-le-manege-du-roi-des-egouts-devoile.php



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COVID-19 et question constitutionnelle (Michel Handfield, Facebook, 2020-05-14, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Faut revoir la constitution pour reconnaitre les villes et municipalités régionales comme des entités pleines et entières et leur donner des pouvoirs locaux réels quitte à réviser les pouvoirs provinciaux et fédéraux pour avoir une séparation des pouvoirs et des responsabilités efficaces entre ces trois niveaux de gouvernance.



Difficile à réaliser cependant, car chacun voudrait plus de pouvoirs aux dépens des autres. Voilà la triste réalité qui fait que je suis de moins en moins souverainiste, car en cas de souveraineté, oui le Québec gagnerait plus de pouvoirs, mais je suis loin d’être sûr qu'il en accorderait davantage aux villes et régions, ce qui fait que je pourrais me retrouver face à un État non moins centralisé, mais davantage centralisateur que ce que l’on reproche au Fédéral en ce moment. Pas sûr que ça me plaise.




C’était mon mot au sujet du texte de Richard Martineau, Les babines et les bottines, journaldemontreal.com, 14 mai 2020:

https://www.journaldemontreal.com/2020/05/14/les-babines-et-les-bottines



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Il faut penser réduire les inégalités sociales (Michel Handfield, Facebook, 2020-05-14, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Vous pensez à la santé, M. Legault. Avant un 3e lien à Québec et élargir des autoroutes, il faut penser réduire les inégalités sociales. Un bon article du Guardian sur le cas de Montréal que je vous conseille de lire. Un passage significatif :



« The trends overwhelmingly point to the reality that many infected with Covid-19 are people who already experience systemic inequality, poverty and discrimination – issues that existed long before the virus, and which are now being cracked open for all to see. »



Quand on va redémarrer la machine, il faudra penser environnement et réduction des inégalités sociales pour ne pas refaire les mêmes erreurs…



C’était mon mot au sujet du texte de Tracey Lindeman in Montreal, Why are so many people getting sick and dying in Montreal from Covid-19?, theguardian.com, May. 13Th, 2020 :

https://www.theguardian.com/world/2020/may/13/coronavirus-montreal-canada-hit-hard




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Encouragez d’abord qui a pignon sur rue ici (Michel Handfield, Facebook, 2020-05-14, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Avant de regarder le site d'Amazon regardez les sites des marchands qui ont pignon sur rue ici. Je vais chez Costco, mais ils ont pignon sur rue ici avec des gens d'ici qui y travaillent. J'ai acheté un livre de cuisine, je l'ai pris en PDF sur le site d'un libraire d'ici, d'une coop en fait. Un passage intéressant à lire sur le sujet :


« Président de Trendex North America, une firme d’experts dans le secteur du vêtement, Randy Harris s’attend à ce que Reitmans se place à l’abri de ses créanciers « d’ici deux semaines », même si c’est une entreprise « prudente et bien gérée ».


« « C’est une entreprise qui n’a pas de dette à long terme, ce qui la rend vraiment unique dans l’industrie. […] Mais sans ventes et avec des couts, les liquidités s’épuisent », explique M. Harris au bout du fil. »


C’était mon mot au sujet du texte de Marie-Ève Fournier, Mode : le Québec perdra des détaillants « chaque semaine », lapresse.ca, 14 mai 2020 :

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/202005/13/01-5273460-mode-le-quebec-perdra-des-detaillants-chaque-semaine-.php



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En vélo… (Michel Handfield, Facebook, 2020-05-14, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Dans un parc de Saint-Léonard, sur le chemin vers Costco !











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COVID-19-Environnement-Comportements : on devra changer au sortir de cette crise (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-30, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Texte constitué à partir de différents posts Facebook de ma part, que ce soit sur ma page ou en réponse à des commentaires vus sur d'autres pages.



En fait les jeunes doivent comprendre que c'est pour le bien de tous que les cours du secondaire se terminent si abruptement et qu'ils n'auront pas de bal des finissants pour ceux de secondaire 5. Un effort qu'on leur demande.



Mais, en contrepartie, les vieux devront leur rendre la pareille et commencer à penser davantage a la planète comme les jeunes le leur demandent depuis longtemps en marchant dans la rue pour elle. On est tous sur la même planète et l'indifférence des uns devient le problème des autres. (1) Avant d'aller dans le Sud ou d'acheter un VUS, pensez que Greta Thunberg pourrait être de vos petits enfants et que ses préoccupations peuvent aussi être les leurs, comme d'être contre la guerre du Vietnam ou contre le nucléaire fut peut-être des votre à leur âge. Rêver de vivre dans un monde meilleur, c'est un principe non négociable. Ça ne vous rappelle pas vos années de contestation et de militantisme?



On va tous devoir y penser



Moi, je vais chez Costco en vélo quand je le peux, mais il y en a qui prennent l'auto pour aller chercher une pinte de lait. Faut changer et c'est l'occasion de le faire pour tout le monde. Tu n’as pas de bal, c'est ça cette année. Dans mon temps, il n'y en avait pas à mon secondaire et je ne m'en porte pas plus mal.



Les magasins étaient fermés le dimanche aussi, une occasion de se voir. Là on les a fermés les dimanches pour quelques semaines et des gens ont demandé que ça reste ainsi, mais ce ne fut pas le cas. Des fois on change des choses, des fois non. Des fois on revient à des choses plus anciennes, des fois pas, car l'évolution ce n'est pas une ligne continue comme le veut la mythologie. Comme Marx le disait : thèse-antithèse-synthèse. Parfois des avancées, parfois des reculs et souvent un quasi-immobilisme. On fait des petits pas sur place, comme dans un cha-cha !





Ce n'est pas de ma faute, mais la science voit des liens entre les comportements humains (on s'étend de plus en plus dans les secteurs sauvages, ce qui rapproche les humains de bassins de virus qui lui étaient inconnus), l'environnement (avec la déforestation notamment et l'étalement urbain) et la COVID-19. Alors, si on demande aux jeunes de faire attention aux générations plus âgées, il faut aussi que les générations plus âgées prennent conscience de la planète. Ce sont des vases communicants. En échange de leur non-bal des finissants et de la fin abrupte du secondaire cette année, soyons au moins solidaire de la cause environnementale avec eux. C'est la moindre des choses, il me semble.



En conclusion



Les jeunes doivent comprendre qu'il faut protéger les vieux à cause de la COVID-19, mais les « vieux » comme moi, qui ont encore leur tête, doivent comprendre que l'on doit protéger la planète comme les environnementalistes et les scientifiques nous le demandent : transport actif toutes les fois que c'est possible; transport en commun ensuite; l'auto ou le VUS si et seulement si c'est vraiment nécessaire ! Vous allez ainsi économiser, car vous conservez votre véhicule plus longtemps. Moi, mon Pontiac 6000 a duré 22 ans, car j'ai toujours pris l'auto en dernier choix. Et maintenant, c'est Communauto qui tient ce rôle. Marche, vélo et métro en premier.


Quelques articles:



Catherine Bouchard, Des élèves de 5e secondaire réclament une dernière journée d’école, ICI Mauricie—Centre-du-Québec, 29 avril 2020 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1698533/des-eleves-de-5e-secondaire-reclament-une-derniere-journee-decole


Laura Handal, LA COVID-19: UNE CRISE ENVIRONNEMENTALE, 9 AVRIL 2020 :

https://iris-recherche.qc.ca/blogue/la-covid-19-une-crise-environnementale


Ahmed Kouaou, La crise sanitaire est liée aux actions humaines, selon un écologiste, ici.radio-canada.ca/nouvelle, 2020-03-29:

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1689161/coronavirus-environnement-deforestation-animaux-biodiversite-braconage


John Vidal, 'Tip of the iceberg': is our destruction of nature responsible for Covid-19?, theguardian.com, Mar. 18Th, 2020 : https://www.theguardian.com/environment/2020/mar/18/tip-of-the-iceberg-is-our-destruction-of-nature-responsible-for-covid-19-aoe




Antonin-Xavier Fournier et Philippe Münch, Les pandémies, maladies de l’économie mondialisée, Le Devoir de philo/Histoire, 28 mars 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo-histoire/575923/le-devoir-de-philo-les-pandemies-maladies-de-l-economie-mondialisee



Notes



1. Michel Handfield, Balade en vaisseau spatial, Societas Criticus, Vol. 2, no. 1 - Janvier 2000 :

http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=wQXq16ejc_EGnZXEqZon8w



À BAC : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/



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Allée Léo-Bricault (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-27, www.societascriticus.com Vol. 22-02)





Allée Léo-Bricault, à la mémoire d'un ami très impliqué pour le quartier Saint-Michel. Il était président du CA du PARI Saint-Michel et du Projet de camping caravaning Saint-Michel, où on avait projet de faire un camping-caravaning dans l'ancienne carrière Francon dans le quartier. On se côtoyait beaucoup, car moi j'étais le secrétaire du CA de ces deux organismes.







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Le droit de croire en n’importe quoi et d’être irresponsable devrait être limité par l’obligation d’être RESPONSABLE et de tenir compte de la science ! (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-22, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Pour moi, la cause la plus importante serait d'ajouter le mot RESPONSABILITÉ à nos Chartes des droits et libertés et d'y inclure une section DONNANT PRÉSÉANCE À LA SCIENCE sur les croyances, car dans le moment on élève la liberté de croire en un droit, comme si croire en quelque chose en faisait une vérité et nenni la science; aucun mot, aucune protection pour celle-ci dans nos Chartes. Comme si la science ne méritait pas de protections alors que la moindre croyance est protégée. Elle est donc malmenée au nom de n’importe quelle dérive sectaire qui se propage à vitesse grand V sur les réseaux sociaux, car les explications simplistes suscitent souvent l’adhésion populaire. Comme l'a écrit Nietzsche:



« … la croyance forte ne prouve que sa force, non la vérité de ce que l'on croit. » (Humain, trop humain, Paris: Le livre de poche, Classiques de la philosophie, 15e pensée du premier chapitre, Des choses premières et dernières, p. 45)



C’était mon mot suite à la lecture de ce texte : MICHAEL NGUYEN, Un avocat veut invalider les règles de confinement, journaldemontreal.com, Mardi, 21 avril 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/04/21/il-conteste-les-mesures-pour-freiner-la-covid-19



Par chance, il a été débouté en appel…



Michael Nguyen, L’avocat qui conteste le confinement débouté en appel, Journal de Montréal, Publié le 20 mai 2020 :

https://www.tvanouvelles.ca/2020/05/20/lavocat-qui-conteste-le-confinement-deboute-en-appel-1




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Santé - Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19, en version corrigée et, parfois, augmentée


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-02 : www.societascriticus.com


Sur la santé et l’éducation, quelques parallèles

Il faut humaniser davantage les organisations !

La responsabilité de cette crise dans le réseau : l'ère du temps néolibéral



Michel Handfield (2020-06-24)



Sur la santé et l’éducation, quelques parallèles, Michel Handfield, 2020-06-24


D’après notre Facebook du 2020-04-23, www.societascriticus.com Vol. 22-02.



Le chirurgien orthopédiste Karl Fournier est allé donner un coup de main au CHSLD Saint-Lambert sur-le-Golf dimanche dernier. Je cite :


« La première chose à faire, c’est de ramener les préposés et les infirmières auxiliaires dans les CHSLD en leur donnant un salaire décent. » (1)



Ce gouvernement aurait pu faire une réforme du ministère de la Santé et de ses structures au lieu de fermer les Commissions scolaires pour les remplacer par des Centres de services si c'était le plus pressant. Mais, il ne l’a pas fait.



Pourtant, un des principaux problèmes du ministère de la Santé, selon toutes les analyses, fut sa trop grande centralisation et son contrôle – pour ne pas dire la tutelle - par le ministre. La réforme que vient de faire Jean-François Roberge pour l’éducation ressemble pourtant à cette réforme Barrette de 2014 (2); une réforme qui centralise tout dans les mains du ministre avec le même but de couper des taxes, mais pas vraiment d’améliorer les services !



Croyez-vous vraiment que l’école publique pourra remonter le retard qu’elle a pris face au système privé avec cette réforme? (3) Moi, je ne le crois pas.



Ce gouvernement, pour se faire élire, souhaitait baisser taxes et impôts, promettre des routes et le troisième lien de Québec, ne pas parler d'environnement et encore moins de taxe à l’environnement; favoriser les autoroutes et ne pas trop en faire pour le transport collectif et actif aux dépens des déplacements automobiles que privilégient la plupart de ses électeurs, qui sont hors de Montréal. C’était assez clair comme approche en campagne électorale même si les indicateurs environnementaux nous montraient que des changements importants étaient à faire.


En tiendra-t-on davantage compte maintenant qu’on a connu des records de canicule en début juin? Ou, comme pour tous les gouvernements précédents, qui n’ont pas tenu compte des indicateurs qui étaient au rouge sur les problèmes des CHSLD en 2012 (4), on balaiera ça sous le tapis encore une fois dès que cette crise sera oubliée? Espérons que non et que le remaniement ministériel de lundi (5) amènera de réels changements. Pragmatique, François Legault a peut-être compris et ira au-delà de la partisanerie (6), car elle était parfois évidente comme au temps de Duplessis.


Bref, sans cette pandémie, on était dans la suite néolibérale des gouvernements Bouchard, Charest et Couillard qui l’ont précédé. Il n'y avait pas d’autres plans que de réduire les couts, comme pour les gouvernements précédents. C'est ce qui explique le décalage entre les points de presse du gouvernement et ce qui se passait sur le terrain.


Notes


1. Ariane Krol, «Si on ne fait rien, on va être là-dedans jusqu’à Noël!», lapresse.ca, 23 avril 2020: https://www.lapresse.ca/covid-19/202004/22/01-5270524-si-on-ne-fait-rien-on-va-etre-la-dedans-jusqua-noel.php


2. Robert Dutrisac, Les lacunes de la centralisation, ledevoir.com, 23 avril 2020 :

https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/577527/reseau-de-la-sante-les-lacunes-de-la-centralisation


3. Il est intéressant de lire ce texte où Agnès Gruda laisse la parole à Guy Rocher, L’école à trois vitesses a causé un «gâchis humain», LA PRESSE, 20 juin 2020 : https://www.lapresse.ca/actualites/education/2020-06-20/l-ecole-a-trois-vitesses-a-cause-un-gachis-humain


4. Nicolas Lachance, Catastrophe prévisible dans les CHSLD : le vérificateur général avait déjà sonné l'alarme... en 2012, journaldemontreal.com, 23 avril 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/04/23/chsld-une-catastrophe-previsible




5. Le Devoir, De nombreux défis attendent les ministres après ce jeu de chaises musicales, ledevoir.com, 23 juin 2020 : https://www.ledevoir.com/politique/quebec/581317/tresor-voies-de-passage


Marie-Andrée Chouinard, ÉDITORIAL, Dompter la bête Santé, ledevoir.com, 23 juin 2020 : https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/581294/remaniement-dompter-la-bete-sante



6. Je fais ici référence à ce passage d’un texte de La Presse :


« Le porte-parole libéral pour le Conseil du trésor, Gaétan Barrette, avait pointé à un « élément gênant » du projet de loi 61, soit la promesse de construire 38 maisons des aînés, principalement dans des comtés caquistes.


La ville de Montréal, où la crise sanitaire a frappé le plus fort et où la CAQ n’a fait élire que deux députés, serait la grande oubliée : en vertu de la pièce législative, elle n’obtiendrait que deux de ces maisons » (Caroline Plante, La Presse canadienne, Les projets d’infrastructures calculés selon le poids électoral de la CAQ, lapresse.ca, 4 juin 2020 :

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2020-06-04/les-projets-d- infrastructures-calcules-selon-le-poids-electoral-de-la-caq)



Santé - Nos brèves Facebook



Il faut humaniser davantage les organisations ! Michel Handfield, 2020-06-24


D’après notre Facebook du 2020-05-01, www.societascriticus.com Vol. 22-02.


Que dire? Ah oui, on embauche des gestionnaires, des MBA, mais beaucoup plus rarement des diplômés en sciences humaines pour humaniser la gestion... Il en faudrait quelques-uns parmi ces rationnels des chiffres, car ils amèneraient une vision différente.


C’était mon mot au sujet du texte d’Audrey Ruel-Manseau, « Les CHSLD, c’est le tiers-monde », lapresse.ca, 1er mai 2020 :

https://www.lapresse.ca/covid-19/202005/01/01-5271664-les-chsld-cest-le-tiers-monde.php



Santé - Nos brèves Facebook



La responsabilité de cette crise dans le réseau, Michel Handfield, 2020-06-24


D’après notre Facebook du 2020-05-02, www.societascriticus.com Vol. 22-02.



L'ère du temps néolibéral; cette époque où la rationalité économique primait tout et où toutes critiques devaient être positives n’est pas terminée même si elle est de plus en plus remise en question.


Montrer des problèmes et des erreurs était mal vu. Il fallait être positif. Il fallait faire plus avec moins, couper dans le personnel et baisser les taxes dans le secteur public pour être élu.


Dans le secteur privé, plus un patron faisait plus avec moins de personnel et réduisait les temps de production, plus sa prime et la valeur de l’entreprise augmentaient. Ça a ainsi donné ces avions aujourd'hui cloué au sol (737 Max) parce que mal conçu pour sortir trop rapidement et les démantèlements de Bombardier ou de Sears pendant que les membres du CA se donnaient des primes de « performance » ne tenant pas compte de la réalité de l’entreprise, ni des employés et des actionnaires.


Avant de chercher le positif, il aurait fallu corriger le négatif, mais ce n'était pas vendeur; car c'était reconnaitre nos imperfections et que tout ne va pas toujours si bien. Le monde des licornes, des fables positivistes et des contes existe aussi à droite. C'est vrai en affaire, c'est vrai en politique. On n'entretient pas trop nos routes; on ne fait pas de prévention ! On répare quand ça parait vraiment abimé et on promet un nouveau pont à Québec, car ça fait rêver la populace. C'est plus vendeur que de parler de changer nos façons de faire pour tenir compte du nouvel environnement dans lequel nous entrons.


Espérons enfin d’entrer dans une nouvelle ère plus sociolibérale que néolibérale pour le bien de tous.


Mon commentaire est en référence à ces textes :


Guillaume Bourgault-Côté, Montréal-Nord : les étincelles de l’éclosion de cas de COVID-19, ledevoir.com, 2 mai 2020 : https://www.ledevoir.com/societe/578173/les-etincelles-de-l-eclosion


Jessica Nadeau, « Il n’y a plus d’omerta » dans les CHSLD, dit la ministre McCann, ledevoir.com, 2 mai 2020 :

https://www.ledevoir.com/culture/medias/578172/chsld-il-n-y-a-plus-d-omerta-dit-la-ministre




Marie-Michèle Sioui, Correspondante parlementaire à Québec, Marguerite Blais rejette tout blâme pour la situation dans les CHSLD, ledevoir.com, 2 mai 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/sante/578175/blais-rejette-tout-blame-pour-la-situation-dans-les-chsld



Santé - Nos brèves Facebook



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Éducation et savoirs - Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19, en version corrigée et, parfois, augmentée


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-02 : www.societascriticus.com


Tout à fait d'accord avec cette réflexion

Une lourde perte

Un besoin d'éducation complémentaire

L'école fait vraiment une mauvaise job si c'est comme ça

Tous les gouvernements qui se sont succédé

En éducation, la CAQ a repris le modèle qui pose problème en santé !



Michel Handfield (2020-06-15)



Tout à fait d'accord avec cette réflexion (Michel Handfield, Facebook, 2020-06-06, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Je cite un passage :



« Or, selon Arendt, en supprimant l’autorité de l’enseignant, « l’enfant n’a pas été libéré, mais soumis à une autre autorité bien plus effrayante et vraiment tyrannique : la tyrannie de la majorité ». Cela est sans doute d’autant plus vrai aujourd’hui, alors que des milliers d’enfants ont dû passer des heures interminables devant leur écran à suivre les dernières modes, les derniers challenges et les dernières théories du complot concernant la COVID-19. »




J'aurais pu citer plusieurs autres passages. Un texte vraiment à lire pour l’éducation :



David Santarossa, Étudiant à la maîtrise en éducation à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Revoir notre conception de l’éducation, Le Devoir de philo/Histoire, 6 juin 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo-histoire/580296/devoir-de-philo-revoir-notre-conception-de-l-education



Éducation et savoirs - Nos brèves



Une lourde perte (Michel Handfield, Facebook, 2020-06-06, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



En perdant les commissions scolaires, on a perdu un tampon entre les désirs/manipulations politiques et la vie scolaire sur le terrain en réponse aux besoins du milieu ; besoins qui ne concernent pas que les enfants, mais les trop souvent oubliés besoins que sont l'éducation permanente, la francisation et l'éducation populaire. Une réforme ou plutôt une modernisation des commissions scolaires était nécessaire, mais pas leur disparition.



Il ne faudra jamais oublier qu'on a maintenant donné la gestion des commissions scolaires au Politique et à la même classe de hauts fonctionnaires qui dirigent le ministère de la Santé ! Je dis ça de même.



C’était mon mot suite au texte de Marco Fortier, Le réseau de l’éducation ne suit plus le ministre, ledevoir.com, 6 juin 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/education/580336/le-reseau-de-l-education-ne-suit-plus-le-ministre



Éducation et savoirs - Nos brèves




Un besoin d'éducation complémentaire (Michel Handfield, Facebook, 2020-06-02, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



J'espère qu'on planche sur un recours à l'éducation complémentaire (1) par internet et aux bibliothèques électroniques pour le retour en classe de septembre, car il ne se fera peut-être pas dans la normalité si l’on se fie aux professeurs. (2) Je ne suis pas informaticien, mais, comme sociologue qui publie sur la toile, je crois qu'il y a des choses à regarder de ce côté.



C’est important, car, malgré toutes les précautions d’usage, au retour des enfants dans une école de Trois-Rivières...


« Le virus s’est répandu dans le groupe malgré la distance de deux mètres entre chaque pupitre, le lavage des mains et le marquage au sol un peu partout dans l’école. Cette éclosion illustre les difficultés de prévenir la propagation du virus dans une école primaire même si les élèves et le personnel respectent autant que possible les règles sanitaires. » (3)



Je le répète : c'est l'occasion de faire entrer l'école au XXIe siècle et ce n'est pas qu’à cause de la COVID-19; c'est une nécessité sociale et économique. En effet, en 2014 Marco Fortier nous apprenait dans Le Devoir, que :


« La nouvelle magnifique bibliothèque de la Florida Polytechnic University, Florida Poly ou FPU, située à Lakeland, pousse le paradoxe au paroxysme. Le grand édifice blanc ne contient aucun ouvrage traditionnel, pas de gros volumes encyclopédiques, aucun manuel scolaire, aucun dictionnaire ni recueil de textes, monographies ou thèses savantes imprimés sur du bon vieux papier. En plus, dans cette bibliothèque sans livres, les usagers sont encouragés à briser le silence, à travailler en équipe et à utiliser à fond tous les bidules modernes de la communication. Bref, c’est une bibliothèque et ce n’en est plus une. C’est même plus qu’une médiathèque. C’est bel et bien un paradoxe. » (4)



Nous, qui parlons de l'importance de nos échanges avec l'étranger et de nos citoyens qui vont travailler ou étudier ailleurs dans le monde, préparons-nous vraiment les nouvelles générations à ce qui les attend demain, du moins à l’école publique?



Notre secondaire public prépare-t-il les élèves à voir qu'une tablette ou un cellulaire c’est aussi un outil de travail et une mine d'informations; pas seulement un appareil ludique? Que c’est comme d’avoir une bibliothèque ou un journal dans la main? Qu'il offre plus que Facebook, iTunes et YouTube au bout des doigts?


Il y a longtemps que j'écris là-dessus dans les pages de Societas Criticus, mais cette crise nous montre toute l'importance que peuvent prendre ces ressources dans nos vies et, surtout, que c’est bien un changement réel qu’ils nous offrent si on sait en tirer profit. Par contre, il faut aussi en connaitre les limites et les dangers pour en éviter les pièges, car, comme toutes choses, il n’y a pas que du positif associé à ces outils. Il faut savoir se contrôler pour ne pas qu’ils nous contrôlent si je puis dire. Cela s’apprend.


C’est encore plus vrai pour les jeunes qui sont à l'école aujourd’hui et on se doit de leur enseigner, car ces ressources seront de plus en plus intégrées dans l’organisation sociale et du travail à partir de maintenant puisque cette crise du coronavirus nous en a montré les possibilités et les avantages. Elles feront autant partie de leur vie que la télévision, la radio et l’imprimé ont fait partie de la vie des générations précédentes. D’ailleurs, cette crise a précipité la fin du papier en semaine chez CN2i éditeur des quotidiens Le Soleil (Québec), Le Droit (Ottawa / Gatineau), Le Nouvelliste (Trois-Rivières), Le Quotidien — Le Progrès (Saguenay Lac-Saint-Jean), La Tribune (Sherbrooke) et La Voix de l’Est (Granby) nous apprend Le Devoir du 13 juin 2020. (5)


Je suis donc prêt à participer à des comités de réflexions sur le sujet. « Wake-up » le Ministère de l’Éducation et les nouveaux Centres de services scolaires (ex commissions scolaires). (6) Ne laissez surtout pas passer cette occasion.


Notes


1. Je suis d’accord que ce n’est pas vrai pour tous les cours. Mais, pour certaines périodes de l’éducation générale, comme un cours de physique ou de biologie où il n’y a pas d’expériences cette journée-là, ou certains cours optionnels, cela permettrait de libérer le local pour un autre groupe ou de regrouper le nombre d’étudiants nécessaires pour offrir un cours moins en demande et qui ne pourrait pas être offert autrement qu’en regroupant en ligne des élèves de plusieurs écoles par exemple.


Pour les cours de métiers, vu les besoins d’équipements et de techniques à apprendre, ce peut être différent. Voici une référence de La Presse sur le sujet :

Suzanne Colpron, Pas pour tous, les cours en ligne !, lapresse.ca, 3 juin 2020 :

https://www.lapresse.ca/covid-19/202006/02/01-5276122-pas-pour-tous-les-cours-en-ligne.php



2. Marco Fortier, Coronavirus : Une demi-classe par jour, prônent les professeurs, ledevoir.com, 2 juin 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/education/580004/coronavirus-une-demi-classe-par-jour-pronent-les-professeurs



3. Marco Fortier, Neuf élèves d’une même classe infectés au coronavirus, ledevoir.com, 3 juin 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/education/580048/neuf-eleves-d-un-meme-groupe-infectes-au-coronavirus


4. Stéphane Baillargeon, Une bibliothèque sans livres, ledevoir.com, 2 septembre 2014 : https://www.ledevoir.com/culture/417335/une-bibliotheque-sans-livres


5. Philippe Papineau, Six quotidiens régionaux abandonnent le papier en semaine, Le Devoir, 13 juin 2020 : https://www.ledevoir.com/culture/medias/580731/fini-le-papier-en-semaine-pour-les-quotidiens-de-la-cn2i


6. « Le 15 juin 2020 marque une nouvelle étape dans la longue histoire de notre organisation. Anciennement Commission scolaire de Montréal et Commission des écoles catholiques de Montréal, le Centre de services scolaire de Montréal adopte progressivement sa nouvelle identité tout en poursuivant ses activités scolaires et éducatives relatives à notre mission. » (Lu sur le site https://csdm.ca/)



Éducation et savoirs - Nos brèves



L'école fait vraiment une mauvaise « job » si c'est comme ça (Michel Handfield, Facebook, 2020-05-23, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Pour ceux qui partagent cette image d’un rat géant : c'est faux; un « fake news ». Je l'ai partagé avec un mot, car je viens de la voir situant cela à Sorel en avril dernier. Une autre preuve que le monde croit n'importe quoi sans regarder ni chercher ce qu’il y a derrière. Pourtant, quelques minutes suffisent parfois à faire le tour du sujet.



Mais, les gens partagent tout et n’importe quoi comme si c'était vrai. Lisez, regardez, ouvrez les yeux... Difficile de combattre la fausse information si vous partagez sans lire et sans vérifier. Le clic est trop rapide, non réfléchi, comme un réflexe pavlovien !





Pourtant, avec les petites lettres au bas de la photo, « Tony Smith SWNS.com », j'ai trouvé ceci :


Elena Cresci and Jasper Jackson, How to fake a giant rat (and why you shouldn't trust pictures on the internet), theguardian.com, Mar. 11Th, 2016 :

https://www.theguardian.com/media/2016/mar/11/fake-giant-rat-picture-internet


L’école pourrait aussi former les jeunes à faire des vérifications de base. Juste ça et ce serait déjà beaucoup.



Éducation et savoirs - Nos brèves



Tous les gouvernements qui se sont succédé (Michel Handfield, Facebook, 2020-05-12, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


La lecture de ce texte du Devoir, qui demande si « Québec a laissé tomber l’éducation secondaire publique » (1), me rappelle avoir déjà commis un long texte sur le sujet. Je viens de le relire en diagonale et il est toujours d'actualité et peut être davantage compréhensible en ce temps de crise que lorsqu’il fut écrit, car au moment de sa rédaction il pouvait sembler plus théorique que pratique, ces besoins n'étant pas aussi visibles que maintenant. Un extrait de mon texte, écrit il y a deux ans, fort à propos maintenant :


« Tous les gouvernements qui se sont succédé au cours des dernières décennies ont semblé faire beaucoup plus d’économie sur le dos de l’éducation, des services sociaux et communautaires destinés à la population que des investissements. Le gouvernement peut toujours dire que ce sont les choix des commissions scolaires, mais c’est lui qui contrôle le financement et impose les normes à respecter, donc les dépenses autorisé ou non. C’est comme si la tête disait que ce n’est pas elle qui contrôle le bras et les actions de la main. Un non-sens trop facilement accepté je trouve. Où est passé le sens critique? » (2)


Notes


1. Bärbel Knäuper et Katherine Frohlich, Respectivement parent et professeure de psychologie à l’Université McGill ; parent et professeure de santé publique à l’Université de Montréal, Québec a-t-il laissé tomber l’éducation secondaire publique?, ledevoir.com, 12 mai 2020 :

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/578731/quebec-a-t-il-laisse-tomber-l-education-secondaire-publique




2. Michel Handfield, M.Sc. Sociologie, 2018-02-19, Des idées pour les commissions scolaires, le cas de la CSDM, Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 20 no 02.


À BAnQ :


http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=Vefplt9FUsOiP0epU7d32A


À BAC : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/



Éducation et savoirs - Nos brèves



En éducation, la CAQ a repris le modèle qui pose problème en santé ! (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-22, 2020-05-01, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Pas de discussion possible avec le ministre, comme avec un certain Gaétan Barrette en d'autres temps. Il a fermé les commissions scolaires pour faire une centralisation comme l'autre l'a fait en santé. Si la crise actuelle montre que ce n’était pas une bonne idée pour la santé, ce n’en est certainement pas une meilleure pour l’éducation.


Alors, que maintenant le ministre décide sans tenir compte des différences régionales, il n'y a pas de surprise. Selon certains, il ne faut pas tenir rigueur à la CAQ pour les erreurs de Gaétan Barrette et du PLQ qui l’ont précédé au Pouvoir, mais on pourrait ajouter que la CAQ n'a pas changé cela en santé depuis son arrivée au pouvoir et a repris le même modèle pour fermer les commissions scolaires.


Ceux qui ne savaient pas à quoi ça servait les élections scolaires avant cette crise le savent maintenant : à une certaine autonomie régionale. Mais, elles n'existent plus ni en éducation ni en santé. Merci, messieurs Barrette, Couillard, Roberge et Legault. N'oublions jamais que la CAQ se compose de plusieurs anciens du PQ et du PLQ. Ils ne sont donc pas si loin idéologiquement. Et, il ne faudrait pas que les journalistes les questionnent de façon trop serrée? Quelle démocratie !


C’était mon mot au sujet du texte de Marie-Ève Morasse, Commissions scolaires : Québec reste muet sur sa propre réforme, lapresse.ca, 22 avril 2020 :

https://www.lapresse.ca/actualites/education/202004/21/01-5270349-commissions-scolaires-quebec-reste-muet-sur-sa-propre-reforme.php




Et de celui de Marie-Michèle Sioui, Retour à l'école : Jean-François Roberge assure qu’il n’improvise pas, ledevoir.com, 1er mai 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/education/578106/reprise-des-classes-jean-francois-roberge-assure-qu-il-n-improvise-pas



Éducation et savoirs - Nos brèves



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Théorie du complot et sociopolitique ! Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19, en version corrigée et, parfois, augmentée


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-02 : www.societascriticus.com


Michel Handfield, 2020-06-05


On a eu tort d’associer capitalisme et démocratie comme étant synonyme

Y a-t-il un but derrière les théories du complot ?


On a eu tort d’associer capitalisme et démocratie comme étant synonyme (Michel Handfield, Facebook, 2020-05-09, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Les complotistes voient une guerre biologique dans cette crise de la COVID-19, ce qui est faux. Mais, il y a certainement une guerre idéologique et politique qui se joue sur fond de coronavirus; sans lien de causalité. C’est par contre un prétexte de plus à l’affrontement entre les États-Unis et la Chine sur les plans économiques et politiques, avec accusations d’avoir causé cette pandémie ou de vouloir pirater le vaccin par exemple. (1)


Ce qui est fascinant, c'est que cette position de plus en plus forte de la Chine, qui agace Donald Trump, vient d'un cheval de Troie que l'occident y a introduit (2) : le capitalisme de marché. En en faisant l'atelier de la planète, pour économiser sur les couts de production et affaiblir les travailleurs et syndicats occidentaux d'un côté, en les mettant en concurrence avec des ouvriers sous-payés en Chine; et en espérant que le capitalisme crée une augmentation des désirs de consommation et de liberté des ouvriers et du peuple chinois, de l'autre côté, pour forcer une révolution démocratique et changer le régime, on croyait avoir eu une bonne idée pour changer le monde. C'eut été gagnant pour les néolibéraux si ça avait fonctionné.



La libéralisation économique s'y est faite graduellement, mais sans la libéralisation politique espérée, car la Chine a compris le piège et les erreurs qu'avait faites l'URSS en 1989, ce qui a, au contraire, affaibli l'occident face à la Chine, qui est demeurée aussi totalitaire au plan sociopolitique, mais plus libérale au plan économique, avec son entrée dans le capitalisme mondial.


On a eu tort d’associer capitalisme et démocratie comme étant synonyme, ce qui permet maintenant à la Chine de contrôler le plus grand atelier du monde et d'avoir des satellites partout sur la planète, que ce soit des filiales de ses entreprises et des ressortissants un peu partout dans les entreprises et les grandes universités occidentales, sans avoir concédé un iota à la démocratie ! Ils ont compris le système, un atelier étant loin d'être démocratique, et il va bien à leur régime politique :


« Employees are compelled to lead a double existence : outside their work they may enjoy considerable liberties, independence and self-confidence, although their capacity to structure and restructure social life to any significant degree is quite limited; in their places of work they are subject to strict authority and control, particularly those at the lower end of the hierarchy, and to forces of technological and social organizational change over which they have little or no control – in Touraine’s phrase, ‘dependent participation.’ » (3)


Leur aide à l'Afrique n'est pas désintéressée non plus ! Et, en plus, ils ont le sens de la collectivité alors que nous sommes dans l'individualisme.


Idéologique, je vous dis. Nous ne l'avions pas compris et ce cheval de Troie se retourne contre nous aujourd'hui.



Notes



1. Depuis le début de cette crise, de nombreuses accusations pointent d’un côté comme de l’autre. Voici trois articles en exemple, mais on pourrait en citer plusieurs autres :



Sébastien Nieto, Coronavirus : la Chine accuse les États-Unis d’être à l’origine de la pandémie, leparisien.fr, 24 mars 2020 : https://www.leparisien.fr/international/coronavirus-la-chine-accuse-les-etats-unis-d-etre-a-l-origine-de-la-pandemie-24-03-2020-8286891.php





Agence France-Presse à Paris, Des dommages-intérêts de la Chine pour la propagation du coronavirus?, ledevoir.com, 22 avril 2020 :

https://www.ledevoir.com/monde/577467/coronavirus-des-dommages-interets-de-la-chine-pour-la-propagation-du-virus



Agence France-Presse, Washington va accuser Pékin de vouloir pirater la recherche sur un vaccin, lapresse.ca, 11 mai 2020 :

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/202005/11/01-5273056-washington-va-accuser-pekin-de-vouloir-pirater-la-recherche-sur-un-vaccin.php



2. Et, les États-Unis y sont pour quelque chose :



« Le 26 avril 1984, au cœur d’une année électorale, Ronald Reagan foule à son tour le sol chinois pour une visite officielle de quelques jours. Il est entouré de son épouse Nancy et d’une importante délégation de politiciens, diplomates et journalistes. Il s’agit de la première visite d’un président américain en Chine depuis le rétablissement de relations officielles entre les deux pays ainsi que le virage vers une plus grande libéralisation de l’économie chinoise amorcé sous Deng Xiaoping. Ce virage est d’ailleurs salué par Reagan, un anticommuniste notoire, qui rencontre Deng dans le Palais de l’Assemblée du peuple le 28 avril. Le 30, des accords sont conclus sur les échanges culturels, la coopération nucléaire ainsi que la suppression de la double taxation des entreprises américaines actives en Chine. » (http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=1587)



Une porte venait de s’ouvrir…



3. BAUMGARTNER, Tom, BURNS, Tom R. et De VILLE, Philippe, 1979, Work, politics, and social structuring under capitalism : impact and limitations of industrial democracy reforms under capitalist relations of production and social reproduction, in BURNS Tom R., KARLSSON Lars Erik and RUS Valjko (eds), 1979, Work and Power, England/U.S.A. : Sage publ., p. 182



Index Théorie du complot et sociopolitique !



Y a-t-il un but derrière les théories du complot ? (Michel Handfield, Facebook, 2020-05-30, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



En écrivant une réponse, j'ai senti que je pouvais aller plus loin dans la réflexion. C'était suite au partage d’un texte de Bouchra Ouatik des Décrypteurs : oui, il y a eu de véritables complots. (1)



Pour moi, s'il y a un but derrière les théories du complot, ce sont ceux qui lancent ces rumeurs qui le savent. Déstabiliser le système? Dissoudre la confiance dans les institutions? Faire élire les plus marginaux, antisystèmes et anti institution, pour le miner de l'intérieur?


Prenons le cas de Donald Trump, qui a arrêté le financement de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) soi-disant qu'ils n'ont pas protégé la planète et qu’elle est trop proche de la Chine. (2) Mais, qui regarde les chiffres?


Le budget de l'OMS en 2018–2019 est de 4,422 milliards USD pour protéger la planète. (Une simple recherche Google avec « budget de l'Organisation mondiale de la santé ».)


Pour la même période, ici, « les dépenses des établissements de santé et de services sociaux atteignent 26,5 milliards de dollars. Ces dépenses sont financées en majeure partie par l'entremise des transferts du gouvernement du Québec, qui proviennent des dépenses de programmes du ministère de la Santé et des Services sociaux. » (Une recherche Google avec « budget du ministère de la Santé du Québec 2018-2019 ») Et, on peine à protéger nos citoyens les plus vulnérables en CHSLD alors qu’on a 5,99 fois le budget qu’a l’OMS pour la planète !


Pour les États-Unis on parle de trillion de dollars; un trillion étant mille-milliards, ça donne entre trois et quatre-mille-milliards de dollars comme budget de la santé :


« National healthcare spending is projected to grow to $3.6 trillion in 2019, up 4% from $3.5 trillion in 2018, according to new predictions from Fitch Solutions. The analysis predicts U.S. pharmaceutical spending will grow 2.5% to $370.7 billion. » (3)


Sérieusement, l’OMS pouvait-elle faire des miracles avec un budget de 4,422 milliards pour la planète? C'est sans commune mesure avec le budget du Québec et encore moins des États-Unis.



Personne ne voit que si Trump a un objectif, ce ne peut être que de discréditer les organismes internationaux; forcer un repli national; et concentrer les discussions entre grandes puissances plutôt qu'à l'ONU.


N’est-ce pas ce que font les États-Unis (sous Trump), la Chine (Xi Jinping) et la Russie (Vladimir Putin) en ce moment. Si on est sorti des relations bilatérales, ces pays ne veulent pas aller au multilatéralisme pur et simple, alors ils essaient de limiter cela à une trilatérale, profitant des divisions européennes et de la faiblesse de l'Afrique pour le faire au grand jour.


Par contre, ce n'est pas un complot, car ça se passe sous nos yeux. Suffit d'écouter les nouvelles et de lire les journaux. Justement ceux desquels les complotistes veulent écarter les citoyens en parlant de « fake news » et de journaux à la solde de l’ONU, des mondialistes ou de l’OMS pour discréditer l’information qu’on y trouve.


Tristement, ça fonctionne en partie, plusieurs se détournant de l’information vérifiée et vérifiable pour croire des « posts » non vérifiés et non vérifiables, ne citant aucune source, mais collant des acronymes de différentes organisations pour les amalgamer à des théories du complot sur les réseaux sociaux et sur YouTube. Leurs partages en boucle en font la crédibilité. Un vieux processus utilisé autrefois par les religions et contre lequel Nietzsche nous mettait en garde : « … la croyance forte ne prouve que sa force, non la vérité de ce que l'on croit. » (4) Cela s’applique à la politique et à l’économie aujourd’hui.


Notes :


1. Bouchra Ouatik, de l’émission Les décrypteurs, Oui, il y a eu de véritables complots, ici.radio-canada.ca, Zone Société – ICI.Radio-Canada.ca, 30 mai 2020 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1707657/vrais-complots-histoire-watergate-mk-ultra-tuskegee-irak-theories-conspirationnistes-covid-19-coronavirus


2. ICI.Radio-Canada.ca - Zone International, Trump coupe tous les ponts avec l'OMS, ici.radio-canada.ca, 29 mai 2020 :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1707600/donald-trump-fin-relation-oms


3. Tony Abraham, US healthcare spending estimated to grow to $3.6T this year,

Healthcare Dive, May 29, 2019 : https://www.healthcaredive.com/news/us-healthcare-spending-estimated-to-grow-to-36t-this-year/555658/#:~:text=National%20healthcare%20spending%20is%20projected,new%20predictions%20from%20Fitch%20Solutions



4. Nietzsche, F., 1995, Humain, trop humain, Paris : Le livre de poche, Classiques de la philosophie, 15e pensée du premier chapitre, Des choses premières et dernières, p. 45.


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Les complotistes ! Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19, en version corrigée et, parfois, augmentée


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-02 : www.societascriticus.com



En vélo, j'ai vu...

Je dénonce…

Le dilemme que pose une pandémie nouvelle, du carburant pour les complotistes !



Michel Handfield (2020-06-04)



En vélo, j'ai vu le vaisseau spatial qui a amené la COVID-19 à Montréal ! (Michel Handfield, Facebook, 2020-05-03, www.societascriticus.com Vol. 22-02)













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Je dénonce… (Michel Handfield, Facebook, 2020-05-27, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Je dénonce ici un lien vers une vidéo complotiste (1) que je viens de recevoir et qui se termine par ces mots : « Ne me croyez pas sur parole... mais renseignez-vous... vous ne devez plus croire les informations par les médias traditionnels, ils sont absolument corrompus... » Alors quoi, renseignez-vous seulement sur les sites complotistes et faites-vous manipuler? C'est ça le message de cette vidéo qui fait aussi toutes sortes d'amalgames de noms et d’acronymes. Que dire?



Pour ceux qui croient cette poutine de Microsoft-ONU-OMS et autres qui complotent contre nous, dites-vous que vous en êtes aussi les suppôts, car la Caisse de dépôt du Québec a des investissements dans ce type d’entreprises puisque ça rapporte. (2) Probablement que vos fonds de pension et votre argent à la banque y sont aussi en partie investis pour assurer vos vieux jours, car il faut du rendement, beaucoup de rendement, pour avoir une pension plus tard. Non, l’argent ne tombe pas du ciel. Désolé de vous l’apprendre.



Alors, vous en faites quoi? Refuserez-vous vos pensions? Brulerez-vous votre argent dans un feu de camp pour aller vivre sur un banc de parc? Direz-vous à vos syndicats de demander aux patrons et aux gestionnaires de fonds de pension de ne pas investir dans ce qui rapporte pour ne pas mettre d'argent chez ces méchants complotistes qui font des logiciels, des vaccins et peut être de la 5G? Fera-t-on faire les prochains vaccins par des barmans, car ils savent faire des cocktails?



Voyons donc, ces théories du complot sont plus dangereuses que la fondation de Bill Gates (3), car elles minent l'information basée sur des faits et un système qui, malgré ces problèmes, car il en a, nous a quand même sortis de l'ère des cavernes et a vu l’espérance de vie augmenter. Il faut quand même être logique. Et, des informations sur Bil Gates, on en trouve. Mais, sur les complotistes et ceux qui sont derrière eux, c’est beaucoup plus nébuleux !



Quand on vous dit de « vous renseigner, pas sur les médias traditionnels, mais dans notre réseau d'initiés », ça dit attention, danger vous entrez dans une secte. Une vraie secte dangereuse de la désinformation ! Ne croyez pas ces gourous sur parole. Au moins je vous aurai averti.



Notes


1. Sur Facebook, je n’avais pas mis le lien, car plusieurs l’auraient partagé sans même lire mon texte et hors contexte, car ici je dénonce ce type de message qui voit des complots partout. Je ne voulais donc pas promouvoir ce type de désinformation. Il s’agissait de « Manipulation mondiale des peuples : comment l'oligarchie mondiale veut faire de nous des esclaves » de Hassan Cryptonomade Pro. Par contre, dans le cadre d’un texte dans une revue internet, avec tout le contexte autour, il est normal de mettre la référence. Certains l’utiliseront peut-être à mauvais escient, mais, si sur Facebook j’ai évité de la mettre, je ne peux le faire dans ce texte, surtout que je mentionne souvent l’importance de voir s’il y a des sources dans un texte, car c’est le propre de la désinformation que de « citer » plein de choses sans jamais mettre les sources. Aucune façon de les contrevérifier. Tout le contraire de la science qu’ils dénoncent.



2. Il y a quelques années, la Caisse de dépôt avait de l'argent chez Microsoft par exemple. Mais, les investissements, ça change. Ils peuvent parfois vendre des parts et en racheter plus tard. Voici un texte d’avril 2016 qui en parle : https://www.lesaffaires.com/blogues/francois-pouliot/les-grandes-positions-de-la-caisse-de-depot-et-placement/587061.


On trouve aussi une foule d’informations sur le site de la Caisse de dépôt concernant leurs investissements locaux et étrangers actuels : https://www.cdpq.com/fr/performance/rapports-annuels/2019



3. https://www.gatesfoundation.org/



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Le dilemme que pose une pandémie nouvelle, du carburant pour les complotistes ! (Michel Handfield, Facebook, 2020-05-23, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Un nouveau virus qui semble hyper dangereux apparait. Si on laisse aller, les complotistes disent que c'était voulu pour éliminer la population. Si on confine, que ça fonctionne en partie et diminue la courbe, malgré quelques ratées, les complotistes disent qu'on voulait nous enfermer pour faire venir les extraterrestres sans qu'on les voie. Ça l'air qu'ils passent par les réseaux 5 G !  :) 



Il vaut mieux se fier à la science, mais, ici, elle découvrait le virus en même temps qu'on le subissait. De plus, c'est « Un virus qui voyage et évolue rapidement » (L'Express, 2020-04-09). En quelque sorte, la science n'a pas le temps de l'étudier d'avance pour le prévenir et avoir les bonnes réponses à donner, car elle l'a en pleine face en même temps que nous. On est donc dans une situation de précaution et d'apprentissage simultanée, d’où je ne critique pas la science. Ils ne sont ni en aval, ni en amont de cette pandémie, mais bien sur le pont avec nous et naviguent à vue. Ça explique pourquoi certains tâtonnements.



Beau terrain de jeu pour les complotistes par contre, surtout vu la gestion comptable du réseau de la santé et des CHSLD en particulier, dont cette crise a montré les limites, car on a coupé dans la recherche et le personnel soignant au cours des années précédentes. Maintenant, on voit bien les effets du néolibéralisme qui a affaibli le secteur public au nom d'impératifs comptables (quantitatif) qui sont sans commune mesure avec les effets positifs d'un meilleur investissement sociocommunautaire (qualitatif) par l'État.



Mais, ça ne se chiffre pas à moins d'une telle crise. Là, on voit vraiment le problème du sous-financement ou de la mauvaise gestion (de l'argent mis aux mauvaises places?) de notre réseau des CHSLD et de la santé. Voilà le problème de l'investissement social et la preuve de la nécessité de précaution et du besoin de davantage d'investissements dans les sciences humaines et sociales par exemple.




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Par chance que le ridicule ne tue pas


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-02, Éditos : www.societascriticus.com


2020-04-18



Michel Handfield, M.Sc. sociologie, d’après mes Facebook 2020-04-17 et 18



Si on a pris « 3000 personnes sur 40 000 candidatures reçues », ça veut dire qu’on en a refusé 37 000 sur 40 000, soit 92,5%. (1)



Ouf, si 92% des candidatures sont irrecevables là, ce doit être pareil ailleurs, toutes choses étant égales. Même à l’Assemblée nationale, même dans les Ressources humaines (RH). On est mal barré au Québec ! :)



J'espère que vous comprenez mon cynisme, car je ne vise pas les gens ici. Je crois que c'est plutôt un problème de système et de normes bureaucratiques. Comme les personnes voilées qui n'auraient pas le droit de pratique avec leur voile... mais à qui on demanderait de se couvrir vu la pandémie.



Et, que dire du refus de « l’ancienne présidente de Médecins sans frontières (MSF), Dre Johanne Liu, qui figure sur la liste des 100 personnalités les plus influentes dans le monde selon la revue Time »? (2) Laissons-lui ces quelques mots de son cru, rapporté par La Presse, mais dont nous citons la source originale :



«On m'a dit que je n’avais pas l’expérience pour répondre à des épidémies dans un milieu comme le Québec.»



Malgré sa lutte contre l'Ebola, la Dre Joanne Liu, ancienne présidente de Médecins Sans Frontières, ne semble pas rencontrer les critères de Québec. » (3)



L’erreur fut corrigée depuis, comme le dit le titre de l’article de La Presse cité plus haut : Après un refus, la sommité mondiale Joanne Liu pourra aider dans les CHSLD. (4) Mais, c’était ridicule comme réponse, car elle est aussi « professeure adjointe de clinique au Département de pédiatrie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal », « présidente internationale de Médecins sans frontières » et « a travaillé comme pédiatre-urgentiste au CHU Sainte-Justine ». (5) C’est sans compter qu’elle a obtenu « un diplôme de la Faculté de médecine de l'Université McGill et complèt[é] une spécialisation en pédiatrie au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, puis en urgence pédiatrique au Bellevue Hospital de la New York University School of Medicine. Elle obtient ensuite un International Master's in Health Leadership de la faculté de management Desautels (en) de l'université McGill. » (6) Alors, c’est sûr qu’elle ne peut connaitre « un milieu comme le Québec » dixit les fonctionnaires ! Elle a étudié, enseigné et pratiqué à Montréal et à l’international ! Montréal, tout le monde le sait, ce n’est pas le Québec. Encore mon ironie qui prend le dessus !



Cet exemple est probant des problèmes de notre bureaucratie et, peut-être, des RH en particulier, car pourquoi traiter l’humain comme une ressource? L’humain n’est pas une ressource comme de la pierre et du bois d’une part et la connaissance doit dépasser son propre cubicule d’autre part. Il est un être social, non une mécanique programmable qui peut faire toujours abstraction de ce qui l’entoure.



Ces gens, qui décident des transferts dans des centres inadaptés, ont fort probablement été choisis par les mêmes gens des RH qui refusaient 92 % des offres d'aide comme si c'était tous des incompétents. Je me pose donc des questions sur les critères d'embauche et le mandat des RH parfois.



Prennent-ils vraiment les meilleurs ou sélectionnent-ils ceux qui dérangeront le moins l'organisation? Ceux qui ne contesteront pas le système et ne feront pas de vagues? C’est une question de budgets et de hiérarchie d’abord; ensuite, de respecter la chaine de commandement en espérant que tout aille bien, j’imagine. Après, on mettra le blâme sur ceux d’en bas, qui ont suivi les ordres, car ils n’avaient pas le pouvoir de les contredire, et on leur reprochera de ne pas avoir vérifié. Ils porteront le blâme et l’odieux pour les incapacités du haut de la hiérarchie. Mais, s’ils s’étaient opposés, on les aurait probablement sanctionnés. Sinon, on n’aurait pas à demander « l’anonymat pour préserver son emploi » pour parler aux journalistes, comme dans l’exemple qui suit :



« Ce qui s’est passé aux Floralies LaSalle est survenu partout à l’échelle du Québec, estime un gestionnaire expérimenté du réseau de la santé, qui a travaillé aux plus hauts niveaux. « On a accéléré le transfert de ces gens-là partout où on pouvait, résume-t-il. Il nous a demandé l’anonymat pour préserver son emploi.


« Est-ce qu’on s’est assurés que ces endroits-là étaient prêts à les accueillir ? À mon avis, non ! On les a envoyés dans des milieux où on manquait cruellement de ressources. » — Un gestionnaire du réseau de la santé, sous le couvert de l’anonymat » (7)



Vivement le retour de ce qu’on appelait autrefois le Service du personnel, car il y avait les mots Service et Personne ! L’humain n’était pas une ressource interchangeable comme un simple boulon.



Le respect de l’employé et du travail bien fait semble avoir disparu avec l’arrivée de ce nouveau paradigme qui fait que le concierge doit être efficace comme un robot, laver la toilette en 47 secondes et passer à l’autre chambre en 11 secondes. Il ne peut plus parler à Madame Y et monsieur Z, puis dire à la préposée ou à l’infirmière que Monsieur B ne semble pas à son mieux aujourd’hui. Ces relations humaines, compétences transversales, sont disparues avec leur arrivée dans le cursus en éducation. Assez paradoxal tout de même. Je dis ça de même.



Conclusion ou se taire pour protéger la hiérarchie et l’organisation



Cela n’est pas vrai que dans le secteur public ou privé, mais aussi dans le sport. Dans un texte de Réjean Tremblay de ce matin « L’ex-hockeyeur Mario Roberge raconte comment il a été placé sur la voie d’évitement par la direction du Bleu-blanc-rouge », car il avait involontairement passé au-dessus de ses boss en parlant avec un ami dans la même organisation que lui. (8) Par la suite, il n’a « plus reçu aucune offre pour revenir dans le hockey. Ni comme assistant, ni comme dépisteur. Rien. » (9) Cet article nous éclaire en même temps sur le grand club de Montréal pour ceux qui s’intéressent aux sports.




Le respect de la hiérarchie passe avant le bien de l’organisation, de ses employés, de ses clients, des bénéficiaires ou des citoyens quand il s’agit de l’État. Partout, c’est la norme non écrite en organisation : ne pas être trop transparent malgré ce que l’on enseigne. Un flou est toujours nécessaire pour protéger l’organisation si on n’a pas le choix que de parler. Mais, le mieux est toujours de ne rien avoir vu, rien entendu et rien su ! C’est vrai tant dans la mafia que dans la fonction publique. Les gens qui ne savaient rien ont été nombreux à témoigner à la Commission Charbonneau. Quand le rapport Charbonneau fut rendu public, Emmanuel Choquette, de l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke, a d’ailleurs dit, entre autres choses , que « C’est assez vague » ! (10)



Notes



1. PATRICK LAGACÉ, ENGAGEZ-VOUS, QU’ILS DISAIENT, LA PRESSE+, Édition du 17 avril 2020, section ACTUALITÉS, écran 6 :

https://plus.lapresse.ca/screens/e9365f71-1f22-4f4b-8370-748ec6c4198f__7C___0.html



2. STÉPHANE BLAIS, Après un refus, la sommité mondiale Joanne Liu pourra aider dans les CHSLD, lapresse.ca, 17 avril 2020 :

https://www.lapresse.ca/covid-19/202004/17/01-5269874-apres-un-refus-la-sommite-mondiale-joanne-liu-pourra-aider-dans-les-chsld.php



3. @tvanouvelles / 2:53 PM / 17 avr. 2020 / TweetDeck https://twitter.com/i/status/1251222300260794369


4. Op. Cit.


5. https://recherche.umontreal.ca/nos-chercheurs/repertoire-des-professeurs/chercheur/is/in17816/


6. https://fr.wikipedia.org/wiki/Joanne_Liu


7. KATIA GAGNON, ARIANE LACOURSIÈRE, PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD ET GABRIELLE DUCHAINE, CASER DES AÎNÉS À TOUT PRIX, in COVID-19 ET ÉTABLISSEMENTS POUR AÎNÉS, LA PRESSE+, Édition du 18 avril 2020, section ACTUALITÉS, écran 2 : https://plus.lapresse.ca/screens/b7dda1b5-6647-4b18-8cd3-3ef669b9b250__7C___0.html



8. Je vous renvoie à cet article fort intéressant pour en savoir plus : Réjean Tremblay, Cette histoire qui le ronge depuis 25 ans, Le journal de Montréal, Samedi, 18 avril 2020:

https://www.journaldemontreal.com/2020/04/18/cette-histoire-qui-le-ronge-depuis-25-ans


9. Ibid.



10. Jean-Louis Fortin, Rapport Charbonneau : 1741 pages, mais 0 blâme, journaldemontreal.com, 24 novembre 2015 : https://www.journaldemontreal.com/2015/11/24/le-rapport-de-la-commission-charbonneau-rendu-public


Pour l’intégralité du rapport (1741 pages) : https://www.ceic.gouv.qc.ca/fileadmin/Fichiers_client/fichiers/Rapport_final/Rapport_final_CEIC_Integral_c.pdf



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Nos brèves Facebook en cette période de COVID-19, en version corrigée et, parfois, augmentée - 01


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-02 : www.societascriticus.com


En fait, comme tout système son but est de se reproduire et d'être stable

Intéressant comme texte sur les conspirationnistes

Tous responsables ou presque : les services sociaux et de santé, ce n’est pas une chaine de montage

La place du social, trop souvent oubliée

La mondialisation, c’est l’excuse toute trouvée, pas la cause

Les bienfaits du transport actif

Après la COVID-19 et suite à certains commentaires quand je partage des informations concernant l'environnement...

Sylvie a fait le défi tête rasée de la maison

Non, cette crise ne sonne pas le glas du capitalisme

Le « JE » surdimensionné

Un relent de nationalisme économique


Michel Handfield (2020-05-04)




En fait, comme tout système son but est de se reproduire et d'être stable (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-20, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


« « Le système québécois de la santé est très centralisé », poursuit cette personne. « Il est lourd à faire bouger et Mme [Danielle] McCann [la ministre de la Santé] est issue de ce système qui accepte mal les idées qui viennent d’ailleurs et les personnes de l’extérieur. Or, cette crise exige qu’on réfléchisse à des solutions originales (think outside the box) et c’est ce que Dre Liu offrait. Ils ont eu peur d’être déstabilisés. » » (1)



En complément (sur mon Facebook du 2020-04-21)


En gestion, je ne suis pas certain qu'ils aient lu « Small is beautiful » (2). En sociologie, de mon temps, oui. Alors, on est en porte-à-faux. Pas grands postes de sociologues dans le réseau d'ailleurs. Pourtant, on pourrait aider à changer les choses. (3)



Notes



1. Sophie Langlois, La Dre Joanne Liu écartée par Québec car on la craignait «incontrôlable», Zone Société – ICI.Radio-Canada.ca, 19 avril 2020 : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1695332/coronavirus-reponse-quebec-liu-experts-msf



2. Schumacher, E F, 1978, Small is beautiful, Paris : Seuil, coll. Point.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Small_is_beautiful



3. Éric Yvan Lemay, Structure du réseau de la santé : «c’est trop gros, c’est pas gérable», journaldemontreal.com, 21 avril 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/04/21/cest-trop-gros-cest-pas-gerable




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Intéressant comme texte sur les conspirationnistes (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-20, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Des questions, parfois il peut en sortir une ou deux d'intéressantes de ces groupes. Mais, il faut être équipé pour les vérifier. Vaut mieux laisser ça à ceux qui le sont, comme les scientifiques et les journalistes d'enquêtes. Le Washington Post a d’ailleurs sorti une de ces nouvelles rapporte l'article du Devoir. Le journaliste du Post pose là-dessus une bonne question :



« À ce sujet, le Washington Post sortait jeudi une petite bombe : en 2018, des câbles diplomatiques américains avertissaient Washington que les recherches menées par l’Institut de virologie de Wuhan, ville où a commencé la pandémie, étaient possiblement dangereuses.


Tandis que le Pew Research Center note que trois Américains sur dix croient présentement que le virus a été créé en laboratoire, Josh Rogin, le journaliste qui a fait paraître la nouvelle, a insisté sur une nuance : « La majorité des scientifiques s’entendent pour dire que le coronavirus provient de la nature. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne s’est pas échappé d’un laboratoire. Ça veut simplement dire qu’il y a peut-être eu un accident. » »



Mais, pour l'instant, ça demeure une question. Ce n'est pas un fait avéré. Ça demeure une question à vérifier, car ce peut aussi être un hasard, deux faits parallèles qui ne sont pas liés, ce qu’on appelle une fausse corrélation en statistique.



C’était mon mot au sujet du texte de Natalia Wysocka, Coronavirus, célébrités, questions et conspirations, ledevoir.com, 20 avril 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/577350/celebrites-questions-et-conspirations



En complément :


Richard Martineau, La vérité vraie, journaldemontreal.com, 21 avril 2020:

https://www.journaldemontreal.com/2020/04/21/la-verite-vraie



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Tous responsables ou presque : les services sociaux et de santé, ce n’est pas une chaine de montage (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-19, 16, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



« Madame Marguerite Blais a assumé cette responsabilité dans un gouvernement libéral qui a été largement tributaire des dégâts constatés maintenant. Aujourd’hui, elle continue d’agir avec un gouvernement caquiste qui peine à se détacher d’une tendance à la marchandisation des soins de santé pour les aînés. » (1)



Pour tous ceux qui mettent la situation actuelle dans les CHSLD sur le dos de l’ancien gouvernement, soulignons que Gaétan Barette a aussi été candidat de l'ADQ, ancêtre de la CAQ. Et, que disait ce parti : l'État coute cher, il faut couper; le privé fait mieux ! On trouvait même à la CAQ que le PLQ était encore trop à gauche et ne coupait pas assez pour réduire les impôts. Alors, aujourd'hui, la CAQ est mal placée pour faire la leçon. Le PQ l’est aussi, en ayant diminué « de plus de deux milliards le financement du réseau de la santé » en 2 ans sous Lucien Bouchard. (2) Même Pauline Marois le dit : tous les gouvernements antérieurs sont responsables de ce qui se passe dans les CHSLD ! (3)



Tous les partis politiques, sauf QS, ont promis plus de services avec moins de dépenses pour accorder des baisses d'impôts, ADQ/CAQ compris. Le PLQ, et le PQ avant eux, ont fait des coupures en santé et services sociaux (pensons à la DPJ) et essayés de mener le système comme une usine d’automobiles, mais le modèle du fordisme, avec des temps déterminés comme sur une chaine de montage, ne fonctionne pas dans les services, encore moins en santé !



Toujours cette idée que le Privé ferait mieux. Même que l'ADQ, ancêtre de la CAQ, proposait plus de privatisation, soi-disant que le privé gérait mieux et coutait moins cher. On voit pourtant que la situation des résidences privées pour personnes âgées est loin d'être meilleure. Donner plus de services en payant moins, ça fait peut-être élire, mais ça ne fonctionne bien tant qu'il n'y a pas de crise comme on en vit une actuellement.



On voit maintenant les limites de cette promesse que tous les partis ou presque ont faite.



Seul Québec Solidaire, parlant davantage de solidarité que de rationalité comptable ou de baisse d’impôt, n’ayant non plus jamais été au Pouvoir, ne peut en être tenu responsable. Mais, la plupart des ayants droit de vote seraient-ils prêts à essayer QS aux prochaines élections? J’en doute.



Puis, ne pas promettre de baisses d’impôts, parler de taxes plus équitables et d’un réaménagement des services publics pour le bien commun, pas sûr que ce soit aussi vendeur au sortir de cette crise. Naturellement, j’espère me tromper et qu’un élan solidaire et environnemental en naitra et restera plutôt qu’un retour à l’individualisme !



Notes



1. Réjean Parent, Les syndicats ne sont pas la bonne cible, journaldemontreal.com, 19 avril 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/04/19/les-syndicats-ne-sont-pas-la-bonne-cible



2. SIMON BOIVIN, Déficit zéro : douloureux coup de barre, Le Soleil, 12 février 2009 : https://www.lesoleil.com/affaires/deficit-zero-douloureux-coup-de-barre-f1fb2e612ecd7c676b912de09d979a67



3. Agence QMI, CHSLD: tous les gouvernements antérieurs sont responsables, selon Pauline Marois, journaldemontreal.com, 26 avril 2020: https://www.journaldemontreal.com/2020/04/26/pauline-marois-pense-quon-a-fait-fausse-route-dans-la-gestion-des-chsld-1



Articles partagés sans commentaires de ma part, sur le même sujet :




Marco Bélair-Cirino et Mylène Crête, CHSLD : faire appel aux médecins spécialistes est une mauvaise idée, affirment des experts, ledevoir.com, 18 avril 2020 :

https://www.ledevoir.com/politique/quebec/577287/legault-deroge-a-la-strategie-dessinee-pour-les-chsld



Marco Bélair-Cirino, Une pierre lancée aux centrales syndicales, ledevoir.com,

18 avril 2020 :

https://www.ledevoir.com/politique/quebec/577248/point-de-presse-legault-17-avril



CATHERINE DORION, MANON MASSÉ ET SOL ZANETTI, Québec Solidaire, Vous avez raison d’être en colère, Le Soleil, 18 avril 2020 :

https://www.lesoleil.com/opinions/point-de-vue/vous-avez-raison-detre-en-colere-7a60093654fd675df3f6e0eaebf35767



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La place du social, trop souvent oubliée (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-15, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Si tu fais de l'argent, ça ouvre des portes. Fais du bénévolat, fait du social, soit dans la culture et on te demande « ça paye-tu? » Pourquoi ne travailles-tu pas à la place ?


Notre première valeur est l'argent.


On le voit partout, même dans les études de temps en organisation du travail dans le réseau de la santé. On va encadrer à la seconde près le temps de travail sans tenir compte du bien que peuvent faire les interrelations dans ces milieux.


L’humain, où est passé l’humain ?


Voilà la question que je posais en quelque sorte dans un post Facebook précédent (2020-04-13), car, on voit, avec la crise de la COVID-19, que la taylorisation et les études de temps, qui ont conduit à une sur rationalisation des emplois de service dans la santé, en constituent aussi le maillon faible. Et, qui en sont à la source : les RH (ressources humaines), les RI (relations industrielles) et le génie industriel.


Vivement un retour des sciences humaines pour y ramener de l'humanisme. Certaines pertes de temps, comme le concierge qui parlait au malade ou même prenait le temps de s'arrêter pour le regarder ou lui serrer la main, sont essentielles dans un milieu de vie, car il pouvait toujours glisser un mot de ses observations à un infirmier par exemple. On le réapprend à la dure aujourd'hui avec cette crise sanitaire dans les CHSLD et résidences privées pour les personnes âgées.



C’était mon mot suite au texte de Vincent Larouche, Du trafic de drogue aux résidences pour aînés, La Presse, 15 avril 2020 :

https://www.lapresse.ca/covid-19/202004/15/01-5269385-du-trafic-de-drogue-aux-residences-pour-aines.php



Mon post du 2020-04-13 concernait le texte de Stéphane Haefliger, psycho-sociologue, Au secours, l’IA débarque ! (II), 13 avril 2020 :

https://www.vicario.ch/au-secours-l-ia-debarque-ii

Pour le PDF  :

https://www.vicario.ch/wp-content/uploads/2020/03/IA-et-RH-2-Haefliger.pdf



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La mondialisation, c’est l’excuse toute trouvée, pas la cause (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-17, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Un des effets positifs de la mondialisation : l'échange et la coopération, comme dans la recherche qui se fait actuellement concernant la COVID-19. (1) Le problème n'est ni la mondialisation ni le nationalisme en soi, mais comment ils s’opérationnalisent : fermé ou ouvert; individualiste (je pense à certains dirigeants) ou collectif, comme pour toutes questions humaines.


Note


1. Pauline Gravel, Une piste prometteuse dans la prévention des décès, ledevoir.com, 17 avril 2020 :

https://www.ledevoir.com/societe/sante/577234/une-piste-prometteuse-dans-la-prevention-des-deces



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Les bienfaits du transport actif (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-04-17, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Quand je partage des articles sur les bienfaits du vélo, de la marche, de l'autopartage et de moins utiliser l’automobile personnelle pour l'environnement, je ne dis pas que c'est pour tous. Mais, combien le pourraient ?



Cependant, l'auto semble être une habitude, une dépendance ou une seconde nature comme pour la cigarette. Ce paradigme de regarder d’autres moyens de transport avant de prendre l’auto semble impensable à trop de gens encore, car elle est devant la porte, alors qu’il faudrait que ça devienne un réflexe.



Dans Némésis médicale (1975, Seuil, coll. point), un livre que j'ai aimé, Ivan Illich disait que toutes choses poussées à l'extrême a l'effet contraire à celui recherché. De chez moi au Maxi et Cie, 1 km; au Costco, 8km. Si je n'ai pas besoin de grand-chose, je vais à pied ou en vélo. J’ai même fait des commandes de plus de 100 $ en vélo alors qu’il y en a qui vont prendre l'auto pour aller chercher un 2 litres de lait. Tant qu'à l'avoir, aussi bien l'utiliser disent-ils. Juste de réduire cela serait déjà un plus pour la planète. C’est juste ça que je dis.



Si certaines villes de banlieues entraient de l'autopartage avec Communauto, est-ce que ça réduirait aussi le besoin de la seconde voiture? Quand on parle des finances serrées des citoyens, serait-ce plus économique qu'une baisse d'impôt de 100 $ par année? Ce sont des modèles à penser et cette crise nous permet de mettre enfin la question sur la table.



Mais, juste à dire cela et je passe pour un anti auto. J'avais le Pontiac 6000 de mon père et je l'ai gardé 22 ans. Quand je l'ai "scrapé" (à cause de la crémaillère), il n'avait pas 200 000 km. Je le prenais quand c'était nécessaire, car j'avais aussi mon vélo et j'achetais ma passe d'autobus quand même. Ça revenait moins cher que de changer d'auto aux 7 ans, j'en suis convaincu.



Je reconnais par contre que c'est plus facile à faire à Montréal, parce qu'on a du transport en commun, mais si les citoyens font de la pression, des banlieues et le Gouvernement du Québec pourraient améliorer cela. Ce serait une économie pour tous, je crois.




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Après la COVID-19 et suite à certains commentaires quand je partage des informations concernant l'environnement... (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-04-16, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Des questions se posent sur des changements à apporter au niveau global. Ne serait-ce que les citoyens soient plus sensibles aux besoins des autres au sortir de cette crise de la COVID-19.


Je n'ai pas d'enfants, mais je comprends que ça prend des Centres de la petite enfance et des écoles publiques de qualité. Je les défends même. La même chose pour quelqu'un qui ne fait pas de vélo, il peut - et devrait - défendre la place du vélo dans sa ville, car c'est un bien pour la communauté. Ou, avoir 20 ans et être d'accord avec la FADOQ sur le sort des personnes âgées.


Le bien collectif dépasse notre individualité tout en l'englobant. Me semble qu'en cette période on devrait y être plus sensible encore. Environnement et COVID-19, tout ça est lié et nous questionne non seulement sur le retour, mais sur le comment sera ce retour; sur les changements à faire, collectivement et individuellement; et sur la pérennité de ces changements pour « créer de nouveaux possibles » pour paraphraser un de mes anciens professeurs de Sociologie : Marcel Rioux.


Si on revient comme avant, on n’aura rien compris et on continuera à se mettre à risque. (1) Nous en avons parlé dans un texte de notre précédent numéro. (2) Nous le disions aussi dans un mot Facebook hier : il ne faut pas revenir à la normale, mais changer nos façons de faire après cet épisode de la COVID-19, inspiré par un texte paru dans FORUM, de l’Université de Montréal, qui nous apprenait que la pollution fauche plus de vies que les virus. (3)


Notes


1. Un excellent article du Guardian sur ce sujet : John Vidal, 'Tip of the iceberg' : is our destruction of nature responsible for Covid-19?theguardian.com, Mar. 18, 2020 : https://www.theguardian.com/environment/2020/mar/18/tip-of-the-iceberg-is-our-destruction-of-nature-responsible-for-covid-19-aoe


2. Michel Handfield, COVID-19, crise ferroviaire et environnement !, 2020-03-30, in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-01, Essais.


3. MATHIEU-ROBERT SAUVÉ, La pollution fauche plus de vies que les virus, FORUM, LE 16 AVRIL 2020 : https://nouvelles.umontreal.ca/article/2020/04/16/la-pollution-fauche-plus-de-vies-que-les-virus/



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Sylvie a fait le défi tête rasée de la maison (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-04-12, www.societascriticus.com Vol. 22-02)




Moi j'ai fait la coupe au rasoir. Un plaisir.


Si vous avez le gout de contribuer à cette cause : http://www.webleucan.com/Sylvie_Dupont






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Non, cette crise ne sonne pas le glas du capitalisme (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-04-07, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Pour ceux qui croient que cette crise signifie la fin du capitalisme, ce passage en conclusion de ma maitrise en 1988 :


« Et, dans ces conditions, rien ne l'empêche de remanier ces instruments pour poursuivre son développement une fois qu'il sera limité par les conditions actuelles de valorisation du capital. C'est notamment ce que semble montrer la tendance actuelle, où l'on voit se profiler l'idée du passage d'un monde bipolarisé (Centre/Périphérie) à un monde tripartite (pays industrialisés, nouveaux pays industriels, et pays en voie de développement). En conséquence, les tenants des théories de la crise de l'impérialisme (Amin, Faire, Hussein, et Massiah, 1975) et ceux qui croient qu'avec l'opposition actuelle entre le Centre et la Périphérie "le grand empire est en passe d'atteindre ses limites extrêmes" (Michalet, 1979, p. 56) semblent s'être trompés pour cette fois encore, car le système capitaliste se montre une fois de plus capable de s'adapter à cette nouvelle crise. C'est peut-être là la force de ce système: sa capacité d'adaptation et d'autodéveloppement. Pour emprunter une expression de Touraine, ce système a la "capacité (...) de produire son organisation et ses pratiques". (1978, p. 159) C'est peut‑être ce sur quoi les nouveaux penseurs critiques devraient se pencher pour bien comprendre le capitalisme et ses modes de développements. » (1)


Tout système, même basé sur l'échange et le troc, se base d'abord sur la confiance. Capitalisme ou socialisme c'est pareil. Et, qui dit que le capitalisme n'existait pas avant l'ère judéo-chrétienne?


« La tradition s'accorde à faire naître la monnaie en Anatolie dans l'ouest de l'Asie Mineure au milieu du VIe siècle av. J.-C. Hérodote raconte en effet l'histoire selon laquelle la monnaie est une invention de Crésus, roi de Lydie dont la capitale, Sardes, est traversée par le fleuve Pactole qui charrie naturellement de l'électrum, alliage naturel de couleur ambrée (en moyenne 75 % d'or avec 25 % d'argent et de cuivre). Les archéologues ont ainsi retrouvé des pièces émises par le roi Crésus ou son père Alyatte II au milieu du VIe siècle av. J.-C. » (2)


S'il y avait de la monnaie, c'est parce qu’il était plus simple de faire des transactions ainsi plutôt qu'avec le troc, car trouver une roue en échange d'un steak, ça pouvait être difficile si le gars qui avait une roue à échanger voulait du poisson à la place. La monnaie est donc devenue l'outil d'échange universel. Mais, qui dit monnaie peut aussi dire prêt, intérêt et profit… Bref, les bases du capitalisme étaient nées. Contrairement à ce que certains croient, il n’est pas uniforme non plus, mais bien multiforme. Selon les sociétés, il peut prendre différentes couleurs et variations. En fait, le capitalisme peut s'adapter et même changer. Après la crise de la COVID-19, il pourra encore prendre une nouvelle forme. Cette crise n’annonce pas sa fin, je vous le dis.


Ce ne serait pas la première fois qu'il changerait dans l'histoire non plus. Il s’est même adapté au communisme et à l’autoritarisme politique de la Chine pour en faire l’atelier du monde au profit d’investisseurs étrangers qui y trouvaient leur compte jusqu’à maintenant.


Quant à encourager l’achat local, en cette période de crise sur fond de COVID-19, ça signifie quoi au juste? Je vais donner deux exemples :


- Dans les années 1990, j'ai acheté des carpettes faites au Canada chez Wal-Mart. Je les lave une fois par année dans l'entrée de garage avec du savon à vaisselle et une grosse brosse. Elles sont encore belles. Chez La Baie - qui était une entreprise canadienne à l'époque - on avait des tapis asiatiques. Ai-je encouragé une entreprise états-unienne ou canadienne avec mon achat?


- Même chose pour des tuiles de plancher. Chez Réno-Dépôt, j’avais demandé s'ils avaient des tuiles Armstrong dont l'usine était située à Montréal. La réponse fut non parce qu’Home Depot les tient. On me proposa plutôt une marque faite au Mexique, mais appartenant à Domtar, une entreprise d’ici. J'ai plutôt été chez Home Depot ! Depuis, Rona est devenue une entreprise états-unienne elle aussi !



Celui qui me dit j'achète québécois ou canadien, bonne chance, car ce n’est pas si simple que cela !


De plus, si on est fier d'exporter notre savoir-faire, on ne peut se fermer ainsi aux autres. Par contre, on pourrait peut-être produire un peu plus ici avec certaines de nos ressources pour ne pas autant dépendre de l'étranger, surtout en ce qui a trait à du matériel et de l’expertise stratégique.


Nous souhaitons aussi que les multinationales changent leurs circuits de production suite à cette crise de la COVID-19 pour doubler ou tripler leurs possibilités de fournir à la demande en cas de problèmes dans une région du monde, avec des usines flexibles et des entrepôts sur différents continents. Suite à un problème en Asie, une usine mexicaine ou polonaise pourrait prendre le relai au vol !


Transformation du capitalisme, oui; mais effondrement, à moins de revenir au troc… c’est peu probable.



Aucun système n'est parfait. Si on en trouve un meilleur un jour, on verra. Mais, ce n'est pas la première crise que le capitalisme traverse. Et le système s'est souvent métamorphosé sans disparaitre. Alors, il ne faut pas chercher de message divin dans la crise actuelle ni de signe paranormal. S’il y a des changements, ils seront humains encore une fois, fruit de notre capacité d’adaptation.


Notes



1. Michel Handfield, Département de Sociologie, La Division Internationale du Travail et les Nouvelles Formes d'Organisation du Travail : une nouvelle perspective, Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures en vue de l'obtention du grade de Maître es sciences (M. Sc.) en Sociologie, Université de Montréal, Mai, 1988. pp. 127-8. En ligne à Bibliothèque et Archives Canada :

http://epe.lac-bac.gc.ca/100/200/300/michel_handfield/division_internationale_travail/pdf/HandfieldMLaDITetlesNFOTunenouvelleperspective.pdf



2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pi%C3%A8ce_de_monnaie



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Le « JE » surdimensionné (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-04, www.societascriticus.com Vol. 22-02)


Ça ne se peut pas. C'est beau les droits de la personne, le « JE » surdimensionné, mais après cette crise il faudra ajouter le mot responsabilité dans notre charte des droits et libertés et un article protégeant la science et la plaçant au-dessus des libertés religieuses et de croyances.


Parfois, j'ai l'impression que le savoir accumulé est nié par les croyances et les lubies d'à peu près n'importe qui s'il dit « je crois »ou « j'affirme » avant son assertion ! (1) En plus, ils le diffusent allègrement. Il faut lire Pandémie de fausses nouvelles (2) et La désinformation qui tue (3).


Notes



1. Richard Martineau, Mes leçons, journaldemontreal.com, 6 avril 2020:

https://www.journaldemontreal.com/2020/04/06/mes-lecons



2. Tristan Péloquin et Émilie Bilodeau, Pandémie de fausses nouvelles, La Presse,

5 avril 2020 : https://www.lapresse.ca/covid-19/202004/04/01-5268052-pandemie-de-fausses-nouvelles.php



3. Rima Elkouri, La désinformation qui tue, lapresse.ca, 5 avril 2020 :

https://www.lapresse.ca/covid-19/202004/04/01-5268042-la-desinformation-qui-tue.php



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Un relent de nationalisme économique (Michel Handfield, Facebook, 2020-04-04, 06, www.societascriticus.com Vol. 22-02)



Si la mondialisation est loin d'être parfaite, le repli national en serait loin aussi. Il faut un équilibre. Le centre est souvent « plate », mais c'est souvent près du centre que se trouve le point d'équilibre. (1)


Le problème avec ces affirmations d’achat chez nous et d’économie locale est notre manque de formation économique.





Ainsi, le premier actionnaire de Métro (selon https://www.zonebourse.com/METRO-INC-1410891/societe/) est Fidelity Investments Inc., « an American multinational financial services corporation based in Boston, Massachusetts. » (Wikipedia), mais dans lequel beaucoup de gens peuvent avoir des investissements, car il s'agit de Fonds communs de placement.



Dans Wal-Mart, nous retrouvons encore Fidelity Management & Research Co. (https://www.zonebourse.com/WALMART-INC-4841/societe/), mais, plus important encore est de savoir que la Caisse de dépôt en fut longtemps un investisseur aussi (https://plus.lapresse.ca/screens/8ec76fa2-d9c9-469d-b615-42a39ac138c1__7C__y7t0c2O-fW5.html).



Pour ceux qui ne le savent pas : les gros et méchants capitalistes c’est souvent nous-mêmes par nos fonds de retraites, RÉER, et autres fonds communs de placement. Les gros noms en sont souvent des actionnaires minoritaires, mais porteurs d’actions à votes multiples, qui en font la gestion pour tirer le maximum de profit pour nos placements, si petits soient-ils individuellement ! C'est ça la réalité trop souvent méconnue : les capitalistes, nous en sommes !


Note


1. Ce passage vient d’un autre de mes mots Facebook, du 2020-04-06.



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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Vous trouverez ici les textes sur le cinéma, théâtre, livres, expositions, musique et autres regards culturels de la revue Societas Criticus.


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AVIS (révisé le 2019-01-17)


Pour le volume 21, XXIe siècle oblige, nous avons révisé notre avis culturel.


Vous trouverez ici les textes sur le cinéma, théâtre, livres, expositions, musique et autres regards culturels. Plus simple pour les lecteurs, tant dans le format revue qu’internet, de retrouver tous ces textes sous un même volet.

Les citations sont rarement exactes, car, même si l’on prend des notes, il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires, c'est que par ma formation de sociologue la culture, au sens large et inclusif du terme, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. Sa valeur dépasse sa seule représentation et nourrit une réflexion plus large. On peut même revenir dessus et en faire des relectures plus tard.


C’est ainsi que pour ce qui intéresse la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des propositions culturelles décriées en cœur, je peux faire de très longues analyses, car elles me fournissent davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile par exemple. Je peux par contre comprendre leur angle.


Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur d’une proposition culturelle qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi.


Une critique, ce n’est qu’une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre. Pour ces raisons, j’encourage toujours le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée.



Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.



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ZEBRINA, UNE PIÈCE À CONVICTION au TNM / https://tnm.qc.ca/


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 22-02, Textes culturels : www.societascriticus.com


D'après l’œuvre originale de Glen Berger Underneath the Lintel


Traduction et dramaturgie Serge Lamothe

Mise en scène François Girard


Production Théâtre du Nouveau Monde

Coproduction Centre Segal des arts de la scène & Théâtre français du Centre national des Arts (Ottawa)


Présenté EN SIMULTANÉ en salle et en webdiffusion

1 h 40, sans entracte



Pour les infos : https://tnm.qc.ca/automne



La création de ce spectacle a eu lieu dans un théâtre « Off-Broadway » à la fin de septembre 2001. L’auteur, qui tenait le rôle principal et signait la mise en scène, a dû en retarder la présentation, le temps que New York se remette des attentats du 11 septembre. Frappé par le parallèle entre ce hiatus théâtral et la crise que nous traversons, François Girard persiste et signe : « Nous ne nous tairons pas. Nous raconterons nos histoires coûte que coûte ».



Dans un théâtre vide, loué pour un soir, un bibliothécaire se présente avec une valise et une histoire à raconter, celle d’un livre emprunté il y a 133 ans. Quand il arrive sur scène, il éteint la sentinelle, cette lampe qui reste éclairée dans les théâtres déserts. Le lieu peut alors reprendre vie et l’espace s’emplir de mots et d’images.



Dès le 7 novembre, Zebrina sillonnera les routes du Québec avec les Sorties du TNM. De retour à Montréal du 2 au 16 décembre, le spectacle sera présenté dans sa version originale, Underneath the Lintel au Centre Segal des arts de la scène. En janvier 2021, la pièce sera jouée dans la langue de Molière au Théâtre français du Centre national des Arts à Ottawa.




Avec Emmanuel Schwartz



FORMATION : Cégep Lionel-Groulx, Option Théâtre (2004)


RÉCEMMENT…AU THÉÂTRE : Soifs Matériaux de Marie-Claude Blais (Denis Marleau, Espace Go); Le tigre bleu de l’Euphrate de Laurent Gaudé (Denis Marleau, Théâtre de Quat’sous); Nous, l’Europe, banquet des peuples de Laurent Gaudé (Roland Auzet, Festival D’Avignon); L’Iliade d’Alessandro Baricco (Marc Beaupré, Théâtre Denise-Pelletier); Huit de Mani Soleymanlou (Cinquième salle de la Place des Arts)


AU TNM : Candide ou l’optimisme de Voltaire (Alice Ronfard); Tartuffe de Molière (Denis Marleau); En attendant Godot de Samuel Beckett (François Girard); Richard III de Shakespeare (Brigitte Haentjens)


AU CINÉMA : La contemplation du mystère (Albéric Aurtenèche); Nous sommes Gold (Éric Morin); Dérive (David Uloth et Chloé Cinq-Mars); The Twentieth Century (Matthew Rankin); Impetus (Jennyfer Alleyn)


À LA TÉLÉVISION : Sylvain le magnifique (Henri Bernadet); Lâcher prise (Stéphane Lapointe); Trop (Louise Archambault et Chloé Robichaud); Blue Moon (Yves-Christian Fournier)



Glen Berger, l’auteur



Il a débuté sa carrière d’auteur dans un théâtre de Seattle au cours des années 90. Depuis, ses œuvres, ont été présentées à travers le monde.



Underneath the Lintel, la version originale de Zebrina. Une pièce à conviction, ne fait pas exception. Traduite en huit langues, elle a fait l’objet de plus de deux cents mises en scène qui ont ravi les publics des quatre coins de la planète, des États-Unis à la Roumanie, en passant par le Danemark, l’Irlande et le Canada. Ancien membre du New Dramatists, un important centre d’auteurs aux États-Unis, Glen Berger écrit également pour la télévision : Arthur (PBS), Peep (Discovery/The Learning Channel), Big and Small (BBC) et Fetch (PBS), des séries destinées au jeune public. Il a remporté de nombreux prix, dont deux Emmy.




Serge Lamothe, traduction et dramaturgie



Né à Québec en 1963, Serge Lamothe est romancier, poète et dramaturge, auteur d'une dizaine de romans. En 2003, il a reçu le Prix Yves-Thériault pour sa pièce Le Prince de Miguasha (Alto, 2005). Son roman Tarquimpol (Alto, 2007) a été finaliste au Prix des libraires.



Serge Lamothe a collaboré à presque tous les projets artistiques de François Girard depuis bientôt quinze ans, que ce soit au théâtre, à l’opéra, au cirque ou au cinéma. Travailleur polyvalent et discret, il opère surtout en amont des productions, voire plusieurs années en amont. Pour lui, le travail du dramaturge consiste « à rendre le texte le plus intelligible possible. D’abord pour le metteur en scène, mais aussi pour les concepteurs, les interprètes et, ultimement, pour les spectateurs ».



Il signait en 2004 l’adaptation du Procès de Kafka, présentée au TNM, qui marquait la première mise en scène de François Girard sur nos planches. Il a signé l'adaptation du Fusil de chasse de Yasushi Inoué (Usine C, Théâtre Parco à Tokyo) en plus d'être dramaturge à l’Opéra National de Lyon (Les sept péchés capitaux, Le vol de Lindbergh), au MET (Parsifal), et au Cirque du Soleil, toujours avec François Girard (Zed, Zarkana).



En 2015, le TNM retrouvait Serge Lamothe et François Girard qui portaient à la scène En attendant Godot de Beckett. En entretien avec Danielle Laurin pour l'Emporte-pièces 8, François Girard disait de Serge Lamothe : « Il fait le travail essentiel d'archéologue du sens. Il a une culture littéraire, il pense comme un littéraire. Moi, j'ai davantage un esprit musical. Nous sommes complémentaires. Entre-nous, c'est un aller-retour constant. »


François Girard, metteur en scène



Il s’est fait connaître tant comme cinéaste que comme metteur en scène à l’opéra et au théâtre. En 1993, son long-métrage 32 films brefs sur Glenn Gould connaît un succès international retentissant. Cinq ans plus tard, Le Violon rouge, récipiendaire d’un Oscar pour la meilleure bande sonore originale, consacre le cinéaste comme une figure d’importance du cinéma international. Ces deux longs-métrages ont décroché dix prix Génie et neuf prix Jutra. En 2007, il réalise Soie d’après le roman d’Alessandro Baricco qui récolte 4 prix Jutra. Et, en 2014 il réalise Boychoir avec Dustin Hoffman. Son tout dernier long-métrage, Hochelaga, terre des âmes a représenté le Canada dans la course pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère et son plus récent opus, The Song of Names, a pris l’affiche, en première mondiale, du 44e Festival internationale de Toronto en 2019. Parmi ses autres réalisations, soulignons le film de concert Peter Gabriel's Secret World, récipiendaire d’un prix Grammy.



En 1997, François Girard fait ses débuts à l’opéra avec la mise en scène d’Œdipus Rex / Symphonie de Psaumes de Stravinsky/Cocteau et Siegfried de Wagner au Canadian Opera Company. Il dirigea ensuite Lost Objects de Lang/Wolfe/Gordon au Brooklyn Academy of Music et Le Vol de Lindbergh / Les Sept Péchés capitaux de Weill/Brecht et Émilie de Saariaho/Maalouf à l’Opéra de Lyon. Parsifal de Richard Wagner, sa plus récente mise en scène au Metropolitan Opera de New York, s’est mérité un succès critique exceptionnel.



Au théâtre, Girard a dirigé deux solos, Novecento d’Alessandro Baricco et Le fusil de chasse de Yashushi Inoue, et au TNM, Le Procès de Franz Kafka et plus récemment En attendant Godot de Samuel Beckett. Girard est le triple récipiendaire du « Herald Angel » pour la meilleure production au Festival d’Edimbourg.



Et pour Le Cirque du Soleil, il a conçu et mis en scène Zed, le premier spectacle permanent à s’établir au Japon et Zarkana, présenté au Radio City Music Hall de New York et au Kremlin Theater de Moscou avant de s’installer à Las Vegas.



Jusqu’à ce jour, les projets de François Girard ont décroché plus d’une centaine de prix internationaux et l’appréciation du public aux quatre coins du monde.



Crédits


Assistance à la mise en scène et régie Elaine Normandeau / Décor et acessoires François Séguin / Costume Renée April / Éclairages Alain Lortie / Vidéo Robert Massicotte / Musique Alexander MacSween / Conseillère en diction Marie‑Claude Lefebvre


Une création originale du George Street Playhouse / Direction artistique David Saint / Direction générale Mitchell Krieger / Direction de production George Ryan

Initialement présenté Off Broadway par Scott Morfee, Tom Wirtshafter et Dana Matthew


Production Théâtre du Nouveau Monde

Coproduction Centre Segal des arts de la scène & Théâtre français du Centre national des Arts (Ottawa)


Source :


https://tnm.qc.ca/automne?spectacle=zebrina-une-piece-a-conviction&saison=automne-2020


Commentaires de Michel Handfield (2020-09-18)


À la recherche du juif errant ! Historiquement, ce juif errant n’était ni juif ni errant, mais plutôt un païen convertit :


« La figure du juif errant naît au XIIIe siècle en Angleterre, dans les monastères bénédictins. Surprenant : à l'origine, le personnage n'est ni juif ni errant. Il s'agit sans doute d'un païen qui s'est converti au christianisme; il n'erre pas, mais attend le retour du Christ en Arménie. Dans l'un des plus anciens textes qui évoquent la légende (1228), les chroniques Flores Historianum, le moine bénédictin anglais Roger de Wendover rapporte que ce personnage s'appelle Cartaphile. Il a frappé le Christ dans le dos pendant sa Passion, et Jésus lui a répondu : « Moi, je vais, et toi tu attendras jusqu'à ce que je revienne. » (1)


Beaucoup le cherchent, mais ici un bibliothécaire croit l’avoir repéré, car un matin il a trouvé un livre emprunté depuis 133 ans dans les retours. Suite à ses péripéties pour découvrir la vérité, qui l’ont conduit aussi loin que la Chine, il fut congédié pour absentéisme prolongé. Mais, il continua sa quête comme une obsession. C’est cette histoire fantastique qu’il nous raconte en cette conférence unique à laquelle on assiste dans cette bibliothèque, avec maints détails et observations de sa part.



Bienvenu au théâtre en période de COVID-19



D’abord, il s’agit d’une pièce pour un acteur. Il faut donc qu’il soit de taille pour occuper la scène. Emmanuel Schwartz l’est. Quant à la pièce, elle monte en crescendo sur la base de différentes pièces à conviction dans cette quête du juif errant, nous tenant ainsi jusqu’à la fin, car elle est construite comme une intrigue judiciaire.


Nous pourrions être un jury qui a à juger si ces liens sont fondés ou ne sont que le fruit du hasard, comme ce « I was here! » qui fut écrit ici et là. Mais, on peut aussi y trouver un sens. Très d’actualité, ça fait alors penser aux complotistes qui déduisent des significations de différents éléments qui n’ont pas de véritables liens entre eux. Mais, l’imagination sait élever ces ponts entre les choses disparates pour les organiser et leur donner le sens voulu. Bref, c’est très humain comme comportement quand on veut y croire !


Pièce Wikipédia aussi, chaque indice menant à un autre comme des hyperliens que l'on suit dans Wikipédia. À la fin, sait-on vraiment d’où l’on est parti? Mais, l’ensemble se tient. Bref, c’est une pièce bien choisie pour notre temps.


Je n’en dis pas plus sur le sujet, car il y a plus à dire sur l’ensemble de la pièce. :)


J’ai vérifié si on en trouvait le texte, mais il n’est qu’en anglais. (2) Je ne sais pas si cette traduction pourrait être publiée, mais je crois que ce serait une bonne idée de le faire. En fait, plusieurs traductions de pièces états-uniennes qui ont été jouées au TNM mériteraient publication, vu que nous sommes d’une même culture américaine – au sens du continent américain s’entend ici – ce qui leur donne une authenticité qu’une traduction européenne n’a pas toujours. Il y aurait là une fenêtre d’opportunité à regarder pour le Théâtre du Nouveau Monde, surtout en ces temps d’incertitude pour les représentations théâtrales en cette période de COVID-19. On a beau souhaiter de toutes nos forces que tout redevienne rapidement à la normale, mais on n’en sait rien.


Ensuite, avec la distanciation physique, on a eu droit à une nouvelle expérience de théâtre en ligne. J’ai bien aimé cette expérience et, personnellement, on m’offrirait ce choix que c’est celui que je prendrais.


Naturellement, c’est une première expérience de diffusion sur internet et cela ira certainement en s’améliorant, comme si on ajoutait quelques caméras pour varier les prises de vues. On pourrait même oser des caméras au-dessus de la scène pour avoir une vision exclusive pour la diffusion en ligne. Il y a des possibilités créatives ici.



Serait-ce aussi une façon d’élargir le public du TNM comme le Metropolitan opéra le fait avec ses représentations au cinéma? Imaginez du Tremblay joué à Montréal et diffusé sur l’internet pour être vu en version originale de New York, Paris ou de Pékin. Il y a de quoi rêver pour le TNM et la diffusion de nos créations ! Je laisse la proposition ouverte.


Notes


1. Pierre-Emmanuel Buss, A l'origine, le juif errant n'était ni juif ni errant. Déconstruction d'un mythe à travers les siècles, Le temps, 8 février 2002. À propos d’une exposition à Paris qui retrace la genèse et le développement d'un mythe important dans l'imaginaire chrétien occidental. Voir https://www.letemps.ch/societe/lorigine-juif-errant-netait-juif-errant-deconstruction-dun-mythe-travers-siecles


2. Glen Berger, 2003, Underneath The Lintel, Broadway Play Pub, 56 pages.


Hyperliens



https://en.wikipedia.org/wiki/Underneath_the_Lintel



https://fr.wikipedia.org/wiki/Juif_errant



https://www.tvanouvelles.ca/2017/07/29/emmanuel-schwartz-les-debuts-incroyables-dun-grand-passionne



https://en.wikipedia.org/wiki/Glen_Berger



https://fr.wikipedia.org/wiki/Serge_Lamothe



https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Girard_(cin%C3%A9aste)




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Paris au temps du postimpressionnisme au MBAM et plus


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-0: www.societascriticus.com


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie, membre du MBAM, 2020-08-18


Ce texte inclut certains de nos billets Facebook; les dates sont alors entre parenthèses.



Très belle exposition que « Paris au temps du postimpressionnisme. Signac et les Indépendants » (1), mais une triste carte d’au revoir pour Nathalie Bondil dont c’est la dernière collaboration à ce Musée qu’elle a relevée pour lui donner une dimension qu’il n’avait pas avant. Texte en cinq temps.


L’exposition


Très belle exposition qui fait le lien entre l’impressionnisme et les développements qui suivront au XXe siècle. Le traitement de l’image et des couleurs changent.


F iguratif parfois, mais avec un petit plus, comme une réflexion ou une critique sociale dans l’oeuvre. Des toiles en points que l’oeil recompose de loin. Parfois, des couleurs crues ou très vives pour attirer l’attention sur un thème ou un détail. D’autres fois, le noir et blanc, ce qui fait penser à de la caricature, comme pour « L’anarchiste » de Félix Vallotton (1892) dont nous voyons ici une partie.




Parlant du noir, un mot fort approprié que j'y ai lu :


« Le noir est la couleur la plus essentielle (…) Il est agent de l’esprit bien plus que la belle couleur de la palette ou du prisme. » Odilon Redon, 1922.

J’ai aussi fort apprécié Maximilien Luce pour son travail sociopolitique évident. Une recherche d’images, avec son nom sur Google, vaut la peine d’être faite. Selon Wikipédia :


« Militant libertaire, il produit de nombreuses illustrations engagées politiquement. » (2)




En conclusion, ce mot sur le site de l’exposition :


« Les visiteurs redécouvrent les enjeux sociaux et picturaux de l’époque et les raisons qui, en 1884, ont poussé un groupe d’artistes mené par Signac à créer le Salon des Indépendants. Ils y défendent l’idée d’une exposition « sans jury ni récompense ». L’art, croient-ils, doit être accessible et peut contribuer au bien commun. » (3)


« Populaire », justement ce que certains reprochent au tournant qu’a donné Nathalie Bondil au Musée des Beaux-Arts de Montréal depuis son arrivée. (4) J’en parlais dans un post Facebook le 24 juillet 2020 :


Bref, il ne faut pas être populaire, mais élitistes, et favoriser l’art canadien et québécois . Mais, pourquoi? Voilà la question. Peut-être parce que ça crée de la demande et en accroît la valeur sur le marché. Mais, pour qui? Les collectionneurs et leurs choix. De l’art québécois et canadien, il y en a dans la rue. Certains graffitis – à ne pas confondre avec les tags - sont vraiment de l’art. Accessible et gratuit. J’ai pas besoin d’être membre du musée pour les voir… à moins qu’ils viennent d’ailleurs, comme dans l’exposition de Keith Haring vu au MBAM il y a plusieurs années. (2020-07-24)



Nathalie


Le 13 juillet dernier, j’écrivais sur Facebook que c’était une triste fin pour Nathalie Bondil. Je ne me prononçais pas davantage, disais-je, car on ne sait pas ce qui est vécu de l'intérieur. De l'extérieur, ce fut une grande directrice cependant. Mais, avec le temps, même si on n’a pas un portrait global, on peut voir certaines lignes de fractures. Alors, je reviens sur ce sujet plus en profondeur.


Cela sent le prétexte, quoi qu’un climat toxique puisse se développer avec le temps. Suffit que des conflits éclatent entre des membres du personnel et/ou de la direction pour que certains pourrissent la vie des autres. Mais, ce n’est pas nécessairement la faute de la directrice ni facile à gérer, surtout dans un milieu syndiqué et divisé en clans, chaque syndicat ou ordre corporatif défendant les siens. C’est dans l’ordre des choses du syndicalisme par exemple, que ce soit la CSN ou un syndicat professionnel. Il sera très difficile d’en savoir plus que des on-dits. Certains s’appuient même sur la convention ou l’organigramme pour en faire le moins possible. C’est le principe de la grève du zèle, où, en mes termes, on applique les normes si strictement que ça bloque tout le système ! (5)



Nathalie Bondil va certainement manquer, même si elle avait des défauts. Qui n'en a pas?




La force d'une organisation est de savoir tabler sur les défauts et qualités de chacun pour la porter plus loin. Les ressources humaines ont aussi un rôle à jouer pour bien les accorder. Nous reviendrons sur les ressources humaines dans notre conclusion. Mais, ici, on semble avoir abdiqué, comme si le prétexte était attendu pour se séparer d’une directrice qui incarnait trop le Musée dans la population ou une vision du Musée que d’autres ne voulaient pas ou ne voulaient plus. Et, là, il devient intéressant d’avoir suivi ce qui s’est dit dans les médias suite à ce renvoi inattendu.


Le 27 juillet dernier, révisant mes partages Facebook d’articles sur ce sujet, j’en ai relu un qui explique peut-être en partie l'affaire Nathalie Bondil; un changement qui était dans l'air du temps, à cause de la COVID-19, mais qu’on n’a pas vu, camouflé sous un conflit entre la directrice et le président du Musée des beaux-arts de Montréal concernant sa gestion. Mais, il en a fallu du temps pour le réaliser, car elle fut « Nommée directrice générale et conservatrice en chef du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) en 2007 ». (6)


Stéphane Baillargeon, dans une « série sur les mutations forcées des secteurs culturels frappés par la pandémie », note que « les musées qui rouvrent [le font] en se redéfinissant autour de leurs propres collections dans un monde moins favorable aux échanges internationaux. » (7) Alors, Nathalie Bondil n’entrait plus dans ce Nouveau Monde qui se recrée sous l’effet de la COVID-19. L’occasion était trouvée. Manquait le prétexte : sa mauvaise gestion et le climat toxique qu’elle imposait ! Par contre « pas plus tard que le 26 juin, elle était en pourparlers avec le président du C. A. en vue d’un renouvèlement de contrat pour trois ans. » (8) Pourtant :



« Des employés ont alerté La Presse en décembre dernier sur le climat de travail au MBAM. Outre Nathalie Bondil, d’autres gestionnaires ont été montrés du doigt comme étant responsables de ce climat toxique. Le président du conseil d’administration du musée, Michel de la Chenelière, a d’ailleurs confirmé qu’il y avait « une autre personne qui est très problématique [au sein du musée] et qui fait l’objet de surveillance ». « Ça peut s’améliorer », a-t-il ajouté.


Une employée qui a occupé plusieurs postes dans l’organisation évoque des changements d’humeur, des crises de colère et des demandes irréalistes venant de son ex-patronne, qui est toujours en poste au musée. Il ne s’agit pas de Nathalie Bondil. « La terreur, la peur, le “tu te fermes la bouche”, ça ne devrait pas exister en 2020 », affirme la femme qui a quitté le musée l’automne dernier. Celle-ci a voulu taire son nom, car elle craint encore les représailles de Mme Bondil ou de « ses amis ». » (9)



Bref, assez complexe à démêler tous les écheveaux de cette histoire : La Presse le sait depuis décembre pour le climat de travail, mais pas plus tard qu’en juin elle devait renouveler son contrat, puis en juillet, coup de théâtre, elle fut virée comme une moins que rien.



Dans la même période, il y eut aussi une nomination controversée que Mme Bondil n’approuvait pas, mais que le CA approuvait par-dessus elle :



« Les remous au MBAM surviennent quelques jours après la confirmation de la nomination de Mary-Dailey Desmarais à titre de directrice de la conservation.


La création de ce nouveau poste a été décidée « à la suite [d’un] diagnostic du climat de travail » et dans le but de permettre à Mme Bondil de « se concentrer sur le caractère stratégique de ses responsabilités, la vision et le contenu artistique du MBAM », indique un document interne obtenu par Le Devoir et signé par le comité de direction du MBAM.


Or, un autre document interne consulté mercredi montre que Mme Desmarais est arrivée en quatrième place — parmi quatre finalistes — au classement de la « grille de compétences » élaborée pour guider le processus de sélection. » (10)




Ça en dit long même si « tout cela est en train de nous faire oublier que Nathalie Bondil a fait l’objet d’un rapport dévastateur sur le climat de travail qu’elle maintenait au Musée. » (11) Mais, si on veut des gens d’exception, exigeant envers eux-mêmes, on ne peut être surpris qu’ils ne le soient pas aussi envers les autres. Tout est davantage dans la manière de faire. Certains peuvent être intransigeants alors que d’autres peuvent être pédagogues…



Il s’en rajoute… même si la cour est pleine !




Au moment où je finalisais ce texte pour la première fois, il sortait encore des informations. On dirait une guerre larvée avec des otages. Rien de moins.




D’abord, Le Devoir publie une lettre où des employés dénoncent harcèlement et musèlement :



« Nous reconnaissons la vision et la grande capacité de rayonnement de Nathalie Bondil. Mais sous sa direction, nos voix n’étaient pas entendues. Nos idées étaient pour la plupart rejetées ou encore reformulées par une directrice générale plus préoccupée par sa réputation personnelle que par celle du Musée. Pire, les succès de projets développés par des employés leur étaient rarement attribués. Le mérite revenait à l’ancienne directrice générale et ses très proches collaborateurs.



Harcèlement et intimidation récurrente devant témoins ont ponctué les journées de plusieurs d’entre nous, notamment lors des montages d’expositions. Ces pratiques étaient tolérées, et même cautionnées par l’ancienne directrice générale. Les griefs étaient aussi bloqués, et des collègues étaient mis au placard à répétition. Les équipes n’avaient aucun pouvoir décisionnel et étaient toutes systématiquement en attente de la disponibilité de l’ancienne directrice générale pour la moindre approbation. » (12)



Par contre, sur le même sujet, La Presse soulève des bémols de taille :



« Mise au courant du contenu de cette lettre par La Presse, Nathalie Bondil a tenu à faire la déclaration suivante : « Je ne suis pas en guerre contre le Musée ni surtout contre ses équipes que j’aime tant. Je ne le serai jamais. Je suis profondément bouleversée, car je vois tant d’amis dans cette liste. Je sais les pressions qu’ils vivent. J’attends que les faits soient révélés et je fais confiance au processus en cours. »



Au moins deux employés du Musée qui ont pris connaissance de la lettre de leurs collègues ont communiqué avec La Presse pour manifester leur désaccord. Ils n’ont pas voulu être identifiés par crainte de représailles. « Quand on essaie de défendre Mme Bondil, on se fait tout de suite cibler, nous a dit une employée. C’est une visionnaire, alors c’est sûr que ça vient avec des exigences. La gestionnaire qui posait problème est partie d’elle-même. Mme Bondil n’y était pour rien. »



« En ce moment, il y a une ambiance d’intimidation, nous a confié un autre employé. Il y a des gens qui se sont fait un peu forcer la main pour signer cette lettre », confie un autre employé, qui craint de perdre son travail s’il s’identifie. Celui-ci salue le travail de la directrice générale, qui a réussi à sauvegarder les emplois dans le contexte de la COVID-19 en proposant des horaires de quatre jours par semaine. « Nathalie Bondil n’est pas mon amie, mais je ne reconnais pas le portrait qu’on dresse d’elle. Je ne sais pas comment ça va finir cette histoire, mais j’espère que ça ne se terminera pas par un drame. » » (13)



S'il y avait des problèmes de gestion, de harcèlement et d’intimidation des employés, ça pouvait aller très vite aussi de perdre du personnel de qualité et de donner une mauvaise réputation au Musée au niveau des relations de travail et internationale, car c'est un petit milieu et l’on se parle probablement entre professionnels.



D'un côté comme de l'autre, c'est une mauvaise situation. On n'est certainement pas dans une relation gagnant/gagnant, mais bien perdant/perdant ici. Seul le doigté de ceux qui ont à nous sortir de cette crise est important, mais personne ne semble avoir l'appui de tous. Trop de zones d'ombres et pas assez de transparence dans ce dossier. Ça parait bien mal et ça entachera la réputation du MBAM pour longtemps. (2020-07-24)


En soirée du 11 aout 2020, on a appris qu’un membre « s’est tourné vers les tribunaux mardi espérant forcer le Conseil d’administration du musée à tenir une assemblée spéciale pour discuter du remplacement de onze de ses membres à la suite du congédiement controversés de l’ex-directrice générale Nathalie Bondil. » (14)


C’est un désastre…


Les amis du Musée sont divisés et l’institution y perdra à coup sûr à moins d’un revirement de taille comme une mise en tutelle ou que Québec se porte acquéreur du Musée, puisqu’il le soutient déjà pour une large part. Mais, rien ne sera plus pareil…


Une chose est sure, toute cette histoire va créé des problèmes au MBAM s'ils ne se réalignement pas au plus vite. En fait, il est déjà trop tard, car les uns ou les autres ne reviendront pas ou ils quitteront le MBAM selon la suite des choses. Perte de donateurs et de membres en vue. Il faudra de la patiente pour la reconstruction.




Puis, quelle sera la conséquence sur les grandes expositions internationales? Viendront-elles encore? Si elles ne viennent plus, est-ce que le public suivra?



Le MBAM pourrait redevenir un musée régional, voir national au mieux. Il n’attirera plus les masses populaires, mais des connaisseurs, ce qui fera plaisir à certains collectionneurs d’arts québécois et canadiens, donnant ainsi une vitrine et une valeur supplémentaire à leurs œuvres, puisqu’exposées. Elles seront vues dans un grand musée par des connaisseurs; ceux qui font justement vivre ce marché en spéculant sur les oeuvres !



Espérons que cette saga ne fut pas que mercantile. Quelle perte alors pour Montréal !



Personnellement, j'ai davantage d'intérêt pour un musée ouvert sur le monde, car les expositions viennent à nous. Beaucoup moins polluant que de voyager. (2020-07-21) Mais, si on devient un musée régional ou national, j’ai beaucoup moins d’intérêt. Et, l’art, ce n’est pas qu’un marché; c’est pour le plaisir des yeux, que ce soit à travers la mode ou une toile n’en déplaise à quelques esprits obtus.



En conclusion : que dire?



La crise au MBAM, serait-ce comme dans le club de hockey de Montréal? Il faut se distinguer, mais pas trop sortir du lot. Des joueurs de talents ont quitté Montréal à cause de cette mentalité. La même chose se produirait-elle au Musée. Voilà ma première question sur Facebook (2020-07-12).




Il faudrait aussi changer cette culture de ressources humaines pour revenir au service du personnel, car des employés, ce ne sont pas des ressources comme du minerai ou des robots, mais des personnes... Je pense que ce changement de nom, qui s'est fait avec le passage au néolibéralisme, a aussi signé un changement de vision et de gestion. (2020-07-14) C’est ce que j’avais écrit sur ma page Facebook suite au texte d’Émilie Bilodeau : Un climat de travail jugé « toxique » au MBAM déjà cité en note 9.




Caroline Savic, ancienne coprésidente de l’Association des bénévoles du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), y revient dans La Presse cette semaine et c’est fort instructif. J’en cite un passage :


« Certes, chacun a le droit à son opinion, mais la responsabilité de la gestion du travail n’est-elle pas du ressort du département des ressources humaines, peu importe la nature de l’entreprise? En 20 ans, peut-on croire que les ressources humaines du MBAM ne se soient pas acquittées de leurs obligations premières, de fournir aux employés « un cadre de travail sain », un des points d’ailleurs dont les employés du MBAM affirment ne pas avoir bénéficié pendant plusieurs années?


C’est pourtant curieux que le sujet du « climat toxique » n’ait jamais été abordé à aucune des réunions du conseil d’administration du MBAM, dont j’ai fait partie brièvement. » (15)


Je ne peux qu’être d’accord, car je me pose les mêmes questions sur le rôle des Ressources humaines dans la gestion de crise, car ce sont eux qui sont responsables de trouver les meilleures personnes pour atteindre les objectifs et éviter ces crises. Du moins, il me semble que c’est leur prétention. Ce n’est peut-être que cela aussi : une prétention !


Notes


1. https://www.mbam.qc.ca/fr/expositions/paris-au-temps-du-postimpressionnisme-signac/


2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximilien_Luce


3. Op. Cit.


4. « En privilégiant l’art populaire aux dépens de sa collection d’art canadien et québécois, Nathalie Bondil abusait de la faiblesse du conseil. » STEPHEN A. JARISLOWSKY, C. C., G. O. Q., OPINION : CRISE AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE MONTRÉAL. LE C.A. A PRIS LA BONNE DÉCISION, in LA PRESSE+, Édition du 20 juillet 2020, section DÉBATS, écran 5 : https://plus.lapresse.ca/screens/b24836d9-b607-4568-bf94-0e6f85f8ac65__7C___0.html


5. Pour une information plus complète : https://fr.wikipedia.org/wiki/Grève_du_zèle


6. https://fr.wikipedia.org/wiki/Nathalie_Bondil





7. Stéphane Baillargeon, L’art de prendre son temps au musée, ledevoir.com,

13 juin 2020 :

https://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/580616/la-culture-d-apres-l-art-de-prendre-son-temps


8. JEAN-LOUIS FORTIN, Guerres de pouvoir sur le terrain de jeu du gratin montréalais, journaldemontreal.com, Samedi, 18 juillet 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/07/18/guerres-de-pouvoir-sur-le-terrain-de-jeu-du-gratin-montrealais



9. Émilie Bilodeau, Un climat de travail jugé «toxique» au MBAM, LA PRESSE, 14 juillet 2020 :

https://www.lapresse.ca/arts/arts-visuels/2020-07-14/un-climat-de-travail-juge-toxique-au-mbam.php


10. Guillaume Bourgault-Côté, Bisbille au Musée des beaux-arts de Montréal, ledevoir.com, 9 juillet 2020 :

https://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/582141/bisbille-au-musee-des-beaux-arts-de-montreal


11. CLAUDE VILLENEUVE, Le MBAM a ses raisons…, Journal de Montréal, Samedi, 18 juillet 2020 :

https://www.journaldequebec.com/2020/07/18/le-mbam-a-ses-raisons


12. Texte collectif, Des employés du MBAM s’expriment, Le Devoir, 11 août 2020

IDÉES :

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/583907/des-employes-du-mbam-s-expriment


Autre texte du Devoir :



Annabelle Caillou, Des employés du MBAM dénoncent une gestion «toxique», Le Devoir, 11 août 2020 :

https://www.ledevoir.com/culture/583939/les-employes-du-mbam-denoncent-une-gestion-toxique



13. Jean Siag, Congédiement de Nathalie Bondil : des employés du MBAM brisent le silence, LA PRESSE, 11 août 2020 :

https://www.lapresse.ca/arts/arts-visuels/2020-08-11/congediement-de-nathalie-bondil-des-employes-du-mbam-brisent-le-silence.php



14. Annabelle Caillou, Un membre du MBAM veut forcer le C.A. à tenir une assemblée spéciale, Le Devoir, 2020-08-11, 22 h 06 :

https://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/584003/un-membre-du-mbam-veut-forcer-le-c-a-a-tenir-une-assemblee-speciale


Autre texte :


Jean Siag, Un membre du MBAM veut forcer le C. A. à tenir une assemblée extraordinaire, La Presse, 11 août 2020 : https://www.lapresse.ca/arts/2020-08-11/un-membre-du-mbam-veut-forcer-le-c-a-a-tenir-une-assemblee-extraordinaire.php



15. Caroline Savic, Ancienne coprésidente de l’Association des bénévoles du Musée des beaux-arts de Montréal, Musée des beaux-arts de Montréal: un triste épisode de lynchage collectif, La Presse, 14 août 2020 : https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-08-14/musee-des-beaux-arts-de-montreal-un-triste-episode-de-lynchage-collectif.php



Hyperliens



https://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Peinture



https://fr.wikipedia.org/wiki/Postimpressionnisme



https://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/peinture-19e-siecle/le-postimpressionnisme.html



https://www.panoramadelart.com/focus-postimpressionnisme



https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximilien_Luce




Autres références


Guillaume Bourgault-Côté, Bisbille au Musée des beaux-arts de Montréal,

Le Devoir, 9 juillet 2020 :

https://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/582141/bisbille-au-musee-des-beaux-arts-de-montreal


Guillaume Bourgault-Côté, Un tableau sombre du climat de travail au Musée des beaux-arts, Le Devoir, 10 juillet 2020 :

https://www.ledevoir.com/culture/582196/mbam-la-ministre-roy-estomaquee


Éric Clément, Crise interne au MBAM : Nathalie Bondil rejette l’offre du C.A., LA PRESSE, 12 juillet 2020 :

https://www.lapresse.ca/arts/arts-visuels/2020-07-12/crise-interne-au-mbam-nathalie-bondil-rejette-l-offre-du-c-a.php


LA PRESSE CANADIENNE, Le Musée des beaux-arts de Montréal met fin au contrat de de Nathalie Bondil, LA PRESSE, 13 juillet 2020 :

https://www.lapresse.ca/arts/arts-visuels/2020-07-13/le-musee-des-beaux-arts-de-montreal-met-fin-au-contrat-de-nathalie-bondil.php


Michel Bellemare, «Mon congédiement, c’est du salissage, vraiment!» – Nathalie Bondil, ex-grande patronne du Musée des beaux-arts de Montréal, journaldemontreal.com, 14 juillet 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/07/14/mon-congediement-cest-du-salissage-vraiment---nathalie-bondil-ex-grande-patronne-du-musee-des-beaux-arts-de-montreal


Richard Martineau, Tyrannique ou juste exigeant?, journaldemontreal.com, 19 juillet 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/07/19/tyrannique-ou-juste-exigeant


Jean-François Nadeau, La toile de fond, ledevoir.com, 20 juillet 2020 :

https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/582752/la-toile-de-fond


Denise Bombardier, Coup d’État au musée, journaldemontreal.com, 24 juillet 2020 :

https://www.journaldemontreal.com/2020/07/24/coup-detat-au-musee




Index



Commentaires sur le livre de Marie-France Hirigoyen, 2019, Les Narcisse, Ils ont pris le pouvoir, Paris : La Découverte. https://www.editionsladecouverte.fr/


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 22 no 02, Livres : www.societascriticus.com




N arcisses pathologiques mégalomanes, prêts à tout pour réussir, Narcisses vulnérables, hypersensibles à la critique, dissimulant leur désir de toute-puissance derrière une façade d’humilité, les Narcisses sont de tous les fronts et font recette. Pour s’en prémunir, il faut pouvoir les reconnaître : Marie-France Hirigoyen propose ici une grille de lecture explicite et salutaire.



Dans un monde toujours plus compétitif, les Narcisse occupent des positions de pouvoir au sein des affaires ou des médias, voire à la tête des États. Certains observateurs, confondant narcissisme et confiance en soi, considèrent que le renforcer permettrait d’affronter les maux de l’époque. Pourtant, les « psys » dénoncent régulièrement le rôle désastreux du narcissisme ambiant sur leurs patients : solitude, souffrance au travail, désordres amoureux…



Pour comprendre cette réalité paradoxale, Marie-France Hirigoyen propose une enquête détonante nourrie de sa clinique. Elle pointe la confusion entre le narcissisme sain, qui permet d’avoir suffisamment confiance en soi pour s’affirmer, et le narcissisme pathologique consistant à se mettre en avant aux dépens des autres. Elle reprend la genèse de ce concept dans la psychanalyse freudienne, puis dans la psychanalyse américaine, qui l’a transformé en mettant l’accent sur l’« estime de soi » – participant ainsi d’un glissement de sens emblématique. Émaillé de nombreuses études de cas, histoires et récits de vie, ce livre explique ainsi de manière vivante et originale les dérives du monde moderne, où de plus en plus d’individus sont centrés sur eux-mêmes, « scotchés » à leurs écrans, « accros » aux réseaux sociaux pour se valoriser et exister uniquement dans le regard de l’autre. Mais il invite aussi, grâce à un dialogue renouvelé entre psychanalyse et sociologie, à mieux comprendre les traits narcissiques pour contrer l’ascension des Narcisse tout-puissants. Un projet indispensable pour notre avenir commun.




Marie-France Hirigoyen



Psychiatre, psychanalyste et victimologue, Marie-France Hirigoyen s’est spécialisée dans l’étude de toutes les formes de violences : familiales, perverses et sexuelles. Elle est l’auteur de plusieurs livres qui ont eu un succès considérable : Le Harcèlement moral (Syros, 1998), Malaise dans le travail (Syros, 2001), Femmes sous emprise. Les ressorts de la violence dans le couple (Oh ! Editions, 2005) et Les Nouvelles solitudes (La Découverte, 2007).




Commentaires de Michel Handfield (2020-05-18)




Présentation



Un livre fort intéressant. Oui, on peut faire tous les parallèles qu’on veut avec Donald Trump. D’ailleurs, ce livre se penche sur son cas dans le premier chapitre d’une trentaine de pages : « Le narcissisme pathologique de Donald Trump » (pp.15-49). C’est effectivement un cas.




Vivant en Amérique, on le connait. Même si ce sont les autres chapitres qui m’ont le plus intéressé, l’analyse et les exemples tirés du cas de Trump sont solides et constituent un excellent aperçu de l’individu narcissique; de ce qui en fait le succès, de ses faiblesses et du danger qu’il représente.




S’il y a une chose que je regrette, c’est de ne pas avoir reçu ce livre en version numérique, car c’est ce que je trouve le plus pratique pour ce genre d’ouvrage de référence. J’ai ici divisé mon commentaire sur ce livre en cinq sections : Psychanalyse et sociologie; Leadeurship et narcissisme; Narcissisme et interrelations; Après la COVID-19; et Postface.



Psychanalyse et sociologie



Marie-France Hirigoyen, psychiatre, psychanalyste et victimologue, regarde l’humain dans notre monde d’un point de vue qui se rapproche de la sociologie. Pas surprenant que j’ai pensé à ce passage de Fernand Dumont pendant ma lecture de ce livre :


« Le sociologue, c'est du moins ma conviction, ne prend pas place sans réticences dans les "mouvements sociaux" ou la "lutte des classes". Il le fait comme citoyen, ..., mais la pratique de la sociologie ne lui confère pas le statut de Citoyen, avec majuscule. Somme toute, l'ambition de notre métier est modeste : alors que les hommes font l'histoire, courent vers des objectifs et des fins, par un mouvement de renverse assez singulier, nous essayons de comprendre pourquoi. Alors que les sociétés descendent les rivières du temps qui mènent à un avenir hypothétique, il nous revient de les remonter vers leurs sources. Nous procédons ainsi, pour les sociétés, un peu comme le font les psychanalystes pour les personnes. Nous reconstituons des genèses. Pour commencer. Car le recours aux genèses est aussi révélations des possibles. » (1)



Psychanalyse et sociologie doivent travailler ensemble nous dit l’auteure et je suis d’accord avec elle sur ce point :



« (…) il importe de bien définir le narcissisme et de comprendre le fonctionnement de ces individus narcissiques pour en mesurer les conséquences sociales. Il faut aussi chercher à comprendre le fonctionnement du monde moderne et pour cela nous devons accepter la multidisciplinarité et permettre un dialogue renouvelé entre psychanalyse et sociologie. » (pp. 12-13)



En bref, je trouve cette approche fort intéressante.



Leadeurship et narcissisme



Tout au long de ce bouquin, on voit que les leadeurs narcissiques ont une aura, car ils ont l’air surs d’eux et de savoir où aller, simplement, dans un monde de plus en plus complexe. Des guides qui nous transmettent leur confiance ! Mais, illusion aussi !



Si c’est vendeur, les idées simples ne passent pas nécessairement la rampe de la réalité. Et, là, on peut réaliser que s’ils ont du leadeurship et inspirent confiance, ils n’ont pas nécessairement la compétence pour livrer la marchandise ! Ce n’est que du marketing, car ils savent se vendre ! On est ici autour des pages 40 à 49 sur Donald Trump. Si tel est le cas, c’est que, comme l’écrit Marie-France Hirigoyen plus loin :



« Les nouvelles normes de société centrées sur l’apparence et la communication facilitent le mensonge et les tricheries, car chacun doit faire sa promotion, même si c’est en déformant la vérité. Dans une société de plus en plus complexe, les instruments de communication exigent une simplification constante des messages véhiculés. Il faut réagir avec des réponses simples, même si elles ne sont qu’approximatives. L’important est de faire illusion, de paraître crédible, peu importe que ce soit vrai ou faux, car les émotions comptent plus que les faits tangibles. » (p. 200)



On y revient plus en détail au chapitre 8, Les effets de la montée du narcissisme sur la société, d’où est tirée cette citation, et c’est fort intéressant.



Au plan psychologique, j’ai noté qu’on pourrait entrer « tout le monde » ou tous se définir comme narcissique parfois. (Autour de ma lecture de la page 88) C’est qu’il y a des niveaux entre s’auto dévaluer ou s’auto diminuer et être narcissique pathologique. Il faut quand même un peu de narcissisme pour avoir un tant soit peu confiance en soi. (L’estime de soi et la confiance en soi, pp. 62-68) Il y a donc un continuum du narcissisme et des « troubles de la personnalité narcissique » (Chapitre 3, pp. 81-91). Si l’on remarque les narcissiques grandioses, existe aussi sa contrepartie : « Les Narcisse vulnérables » (pp. 105-111). Le Chapitre 4 nous fait d’ailleurs le portrait des « principales pathologies narcissiques ». Fort intéressant, car il n’y a pas qu’un seul type de narcissisme contrairement à ce que le profane peut croire; et j’en étais moi aussi avant de lire ce livre.




Narcissisme et interrelations



Cette valorisation des caractéristiques narcissiques change tout au niveau des relations personnelles et professionnelles. Le culte de la performance; de la responsabilité personnelle (qui s’accompagne dans certaines grandes organisations de la non-imputabilité des décideurs qui reprochent ensuite les décisions de l’employé, mais ne lui donnaient pas le support et les outils nécessaires pour cette prise de décision); et la pression sociale fait que l’individu se sent le seul responsable de son destin, alors que s’il en contrôle une partie, une large part est toujours hors de sa portée, que ce soit à cause des évènements sociaux, politiques ou économiques sur lesquels il n’a aucun contrôle. Il s’épuisera donc dans « le culte de la performance » sans pouvoir y changer vraiment grand-chose. (Voir les pages 136-137)



D’ailleurs, quand l’organisation ne cherche que la performance, tout est remplaçable, même les humains, nous dit l’auteure à la page 137 :



« Selon l’expression du sociologue Zygmunt Bauman, nous sommes dans une société liquide où tout, les objets, mais aussi les humains, est éphémère, jetable. » (2)



Et cela ne concerne pas que le travail. Nos relations personnelles en sont contaminées. Il faut de plus en plus qu’elles soient rentables, mis à part pour les rencontres familiales que l’on n’a pas le choix d’avoir :



« Notre société technocratique élimine tout ce qui n’est pas rentable. On en est venu à une commercialisation de la vie privée en louant une pièce de son appartement pour boucler ses fins de mois, en prenant des passagers BlaBlaCar pour partir en week-end, en allant cuisiner chez des inconnus. En plus il faut « se vendre » et être aimable pour avoir de meilleures appréciations car, quel que soit le domaine dans lequel on essaie de se placer, l’agilité en matière de relations interpersonnelles détermine le succès : la capacité à se mettre en avant est désormais qualifiée de « compétence relationnelle ». Mais, cette injonction à la consommation et à la perfection a aussi un effet paradoxal et favorise la mauvaise estime de soi et la dépréciation de tous ceux qui ne pourront pas accéder à ces réussites extraordinaires. » (pp. 139-140)




On choisit ses relations parmi ses semblables et les réseaux sociaux ne nous montrent que ce qui va dans le sens que ce que l’on pense déjà, même pour les informations, sur la base d’algorithmes qui nous connaissent mieux que nous-mêmes nous ne nous connaissons ! Bref, on se renforce de plus en plus en circuit fermé, entre pareils, et on évite ce qui nous contrarie :



« L’époque actuelle impose d’être visible mais, à force d’être centré sur soi, on ne rencontre que soi-même et ses pareils. Les réseaux sociaux et les moteurs de recherche personnalisés créent un monde où l’autre, celui qui pense différemment, est éliminé. » (p. 148)



On veut vivre sa vie, pas la vie; on ne vote plus, on consomme; on évite la confrontation et les remises en question; on n’est plus citoyens, mais clients d’un État et des entreprises. On ne remet pas « en question la société, mais [on cherche] à s’y adapter : on veut bien une aide, mais c’est pour être encore plus libre et performant. » (p. 145) C’est ainsi que l’on est passé aux psychothérapies qui « proposent aux patients des solutions rapides pour résoudre les symptômes qui les empêchent d’accéder au bonheur auquel ils estiment avoir droit et évitent de les confronter à leurs limites et à leurs manques. » (p. 145) La lutte des classes est remplacée par les bienfaits du marketing qui nous montre comme étant le nouveau centre d’attraction :



« Sous l’impact de la mondialisation et de la toute-puissance des marchés, le désir de liberté individuelle a été instrumentalisé par la société de consommation qui fait la propagande d’un bonheur facile fondé sur la consommation de masse, le droit d’être soi-même et d’assouvir tous ses désirs, « parce que nous le valons bien ». » (pp. 137-138)



Après la COVID-19



On n’est pas ici dans la pop psychologie, mais dans un ouvrage beaucoup plus avancé qu’il est intéressant de lire. C’était là ma conclusion avant la pandémie de la COVID-19, car je laisse toujours un temps entre la fin de la lecture d’un livre et ma rédaction d’un commentaire même si je me suis tracé quelques lignes directrices pendant la lecture.



Après la COVID-19, qui est venue tout bouleverser, en nous confinant au point d’en avoir assez de son soi et de vouloir retrouver les autres et une société fonctionnelle, ce qu’on ne voyait plus que comme un service de fournisseurs à des individualités qui se croisent, espérons que cela va changer des choses au retour à une certaine normalité. Que cela sonne le glas de l’ère des Narcisse pour revenir à une société plus solidaire et coopérante; de citoyens et non de clients-rois !




Mais, en même temps, nous ne souhaitons pas un repli national, mais plutôt de nouvelles formes de coopération entre humains, car nous sommes tous sur la même planète et interreliés. Un retour de l’humanisme et de la coopération est plus que souhaitable, mais nécessaire, car une somme d’individualités ne constitue pas une société. On le voit en cette période de pandémie mondiale où tout le monde cherche des solutions et que les scientifiques coopèrent malgré les fanfaronnades de quelques leadeurs politiques narcissiques ! Pour conclure, en voici l’exemple parfait : alors que les scientifiques coopèrent contre la COVID-19, certains leadeurs politiques, dont Donald Trump, cherchent à gagner un monopole sur le vaccin contre l’avise des experts en santé publique :



« As some countries buy up drugs thought to be useful against the coronavirus, causing global shortages, and the Trump administration does deals with vaccine companies to supply America first, there is dismay among public health experts and campaigners who believe it is vital to pull together to end the pandemic. » (3)




On ne peut mieux clore la boucle sur ce livre qui commençait par un chapitre sur Donald Trump lui-même.




Postface



Au moment de publier ce texte, on voit le conflit entre les États-Unis et la Chine poindre davantage aujourd’hui (2020-05-18) à l’Assemblée mondiale de la santé (AMS), relevant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Je cite largement et commente en partie :



- Donald Trump « soupçonne [toujours] Pékin d’avoir caché un accident de laboratoire qui aurait été à l’origine de la pandémie ».



- Le « secrétaire d’État américain à la Santé, Alex Azar, a assuré que l’« échec » de l’OMS face à la pandémie de COVID-19 a coûté de « nombreuses vies », réclamant une OMS « bien plus transparente » et qui « rende davantage de comptes » ; voulant qu’elle aille davantage dans le sens de ce que disent les États-Unis ai-je le gout d’ajouter !



- « Dans un discours diamétralement opposé, la très grande majorité des hauts dignitaires (...) ont chanté les louanges de l’OMS et de son patron, tout en reconnaissant la nécessité de renforcer cette agence spécialisée des Nations unies. »



- [Quant au] « secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres[, il] a pour sa part critiqué les pays ayant « ignoré les recommandations de l’OMS », estimant que le monde payait aujourd’hui au « prix fort » les stratégies divergentes. »



- « Comme en écho [et en opposition aux États-Unis], le président chinois Xi Jinping a assuré qu’un éventuel vaccin chinois deviendra un « bien public mondial », promettant que son pays consacrerait par ailleurs deux milliards de dollars sur deux ans à la lutte mondiale contre la COVID-19. »



- « Dans un message vidéo, le président français Emmanuel Macron a également affirmé que si un vaccin est découvert, il « sera un bien public mondial, auquel chacun devra pouvoir avoir accès », là aussi une forme d’opposition aux volontés de Donald Trump selon moi. (4)




On voit donc la politique revenir en force sur la vague de cette crise. Mais, être sur la vague ne signifie pas la contrôler. Quant aux intérêts électoraux, ils ne sont jamais loin, d’où les accusations de Donald Trump face à l’OMS et la réplique du président chinois Xi Jinping d’assurer « qu’un éventuel vaccin chinois deviendra un « bien public mondial » » tel que cité plus haut. En fait, nous sommes d’accord avec la présidente suisse, Simonetta Sommaruga, qui a dit :



« Alors que l’OMS « dépend à 80 % des contributions volontaires » des pays, « est-il décent d’exiger tellement d’elle et de payer de manière aussi arbitraire ». » (5)



Laissons la science faire son travail et espérons, comme je le dis souvent, qu’enfin on améliore la mondialisation, c’est-à-dire les accords et les organismes internationaux, dont l’OMS et l’ONU, en les sortant de la politique politicienne et du point de vue économique néolibéral dominant en y intégrant, par exemple, des représentants d’organisations scientifiques, universitaires, non gouvernementales et sociocommunautaires pour des mandats limités de façon à assurer un certain renouvèlement et à donner la parole à des points de vue qui n’y sont pas assez présents je trouve, car les politiciens ne représentent plus nécessairement les citoyens. Suffit de voir les faibles taux avec lesquels ils sont élus (parfois moindre que le taux d’abstention) et l’implication citoyenne dans des organismes de la société civile défendant des causes comme l’environnement et les droits civils par exemple.


En fait, le monde, la civilisation, la vie humaine ne sont pas dictés que par les chiffres et le quantitatif. Existe aussi le qualitatif dont on ne tient pas assez compte dans notre monde. Voilà un véritable problème.


La psychanalyse comme la sociologie s’intéresse d’ailleurs aux analyses qualitatives et non seulement aux régressions mathématiques !


La qualité de vie demande davantage de liberté; de démocratie; d’éducation libre des idéologies et critique; de soutien de l’État aux citoyens; de partage et de coopération; que de surpasser économiquement l’autre au point de vouloir l’éliminer. « Tuer la concurrence » ou coopérer pour le bien de l’humanité? Voilà qui devrait être à l’ordre du jour. Pensons bien à la réponse, même en économie, où l’on peut développer des modèles plus coopératifs et solidaires. (6)


Voilà la question qui doit être mise à l’ordre du jour. Les Narcisse ne sont peut-être plus les leadeurs dont nous avons besoin pour construire le monde de demain. Ils devront s’ajuster ou nous devrons les démasquer. Ce livre est un jalon pour mieux comprendre qui ils sont et les identifier.




Notes


1. Fernand Dumont, Sociologie et Sociétés, Avril 1979, Vol. XI no. 1, pp. 7-8


2. Citation de la vie liquide, Rouergue/Chambon, Arles,2006.


3. Sarah Boseley, Health editor, US and UK 'lead push against global patent pool for Covid-19 drugs', theguardian.com, May 17th, 2020 : https://www.theguardian.com/world/2020/may/17/us-and-uk-lead-push-against-global-patent-pool-for-covid-19-drugs


4. Agnès PEDRERO, Agence France-Presse, L’OMS, étrillée par les États-Unis, défendue par beaucoup d’autres, lapresse.ca, 18 mai 2020 : https://www.lapresse.ca/international/202005/18/01-5273991-loms-etrillee-par-les-etats-unis-defendue-par-beaucoup-dautres.php


5. Ibid.


6. Je pense ici au modèle de L’Émilie-Romagne tel que rapporté par Mark H. Lazerson, Organizational Growth of Small Firms : An Outcome of Markets and Hierarchies?, American Sociological Review, Vol. 53, No. 3 (Jun., 1988), pp. 330-342. Published by American Sociological Association;


Au modèle de rhénan tel que décrit par Michel Albert, 1991, Capitalisme contre capitalisme, Paris : Seuil, l'histoire immédiate;


À l'économie sociale, sur laquelle on peut lire dans le « que sais-je? » # 2131 d’André Neurrisse (1983, Paris: P.U.F) consacré à cette question;


Enfin, au livre de Christian Arnsperger et de Philippe Van Parijs, 2000, Éthique économique et sociale, France : La Découverte/repères.



Hyperliens


Marie-France Hirigoyen : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-France_Hirigoyen


OMS: https://www.who.int/fr


Assemblée mondiale de la santé :

https://www.who.int/fr/about/governance/world-health-assembly



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File d'attente (Télésérie)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 22-02, Textes culturels : www.societascriticus.com


Saison 2 — La maladie d'Alzheimer de Margot progresse. Son fils Louis habite désormais avec elle. Alice doit reprendre sa destinée en main. Après avoir accouché de l'enfant qu'elle portait pour Justin et Paul, Éléonore peine à se séparer du bébé.


https://www.tv5unis.ca/file-dattente


Autres informations :


https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1105130/file-d-attente-serie-televisee-comediha-quebec-production



Commentaires de Michel Handfield (2020-04-17)



Avec le confinement je regarde la culture sur internet. Voici une très bonne série que j'y ai trouvée : File d'attente. Une série pas trop humoristique et très humaniste. Elle soulève des enjeux contemporains de façons intelligentes avec ce qu’il faut d’humour et de tendresses. On ne tombe ni dans la leçon ni dans le « gnangnan », très équilibrée et prenante. J’ai bien aimé cette série que j’ai vue en deux jours.





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Rouge 4