Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique
On n'est pas vache…on est critique !
D.I. revue d’actualité et de culture
Où la culture nous émeut !
Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise !
On est sceptique, cynique, ironique et documenté !
Revues en ligne, version archive pour bibliothèques
Vol. 23-01, du 2021-01-08 au 2021-02-01.
Depuis 1999 !
Cette revue est éditée à compte d'auteurs.
CP 37308
Succ Marquette
Montréal (QC) H2E 3B5
Le Noyau !
Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;
Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;
Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.
Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.
ISSN : 1701-7696
Note de la rédaction
Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.
Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/; http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.
« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)
Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du n° pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.
La longueur des n° varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains n° peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un n° aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.
Societas Criticus, revue de critique sociale et politique
Nos brèves Facebook politique et environnement 23-01, en version corrigée et, parfois, augmentée
Les élu(e)s conspirationnistes, ça devient dangereux
Besoins de plus de centres d'aide pour problèmes psychologiques?
Fiction sur la manipulation écrite par Quelqu'un
La preuve : Trump est parti, on efface le contenu de Q !
La science le dit, l'électeur moyen n'écoute pas et la droite le sollicite !
Si c'est Dieu qui choisit, il a renvoyé Trump !
Nos brèves Facebook 23-01, en version corrigée et, parfois, augmentée
Les victimes des mots changés à leur insu
Quoi de mieux que le ciel, l'eau, la neige?
Tous dans le CH. Legault vient de décider : fini Les Nordiques de Québec
Les commissions scolaires seraient peut-être utiles aujourd’hui
Trudeau et Legault, chacun ses torts…
L’égalité enfin atteinte : les femmes aussi peuvent être dures !
L’achat local, est-ce si simple?
J’ai vu une vidéo sur le lancement du Défi Déchets en 1989 : un recul depuis
À s'aider ainsi, nos concurrents ont juste à attendre pour nous gober tout rond
La COVID-19 révélatrice des problèmes de l’État en santé mentale et en éducation
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture
- Ils sont partout
- Les mecs à Radio-Canada
Societas Criticus, revue de critique sociale et politique
Vous trouverez ici des éditos, essais et reportages de la revue Societas Criticus.
Nos brèves Facebook politique et environnement 23-01, en version corrigée et, parfois, augmentée
Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03 : www.societascriticus.com
Il s’agit de différents commentaires sur des évènements et des nouvelles sur lesquelles je souhaite attirer l’attention pour différentes raisons. Le titre ou le commentaire l’explique.
Michel Handfield, 2021-02-01
Menu
Les élu(e)s conspirationnistes, ça devient dangereux
Besoins de plus de centres d'aide pour problèmes psychologiques?
Fiction sur la manipulation écrite par Quelqu'un
La preuve : Trump est parti, on efface le contenu de Q !
La science le dit, l'électeur moyen n'écoute pas et la droite le sollicite !
Si c'est Dieu qui choisit, il a renvoyé Trump !
Les élu(e)s conspirationnistes, ça devient dangereux (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-30, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
Une élue républicaine qui « fait la promotion sur Facebook d’un appel lancé par les adeptes du mouvement niant les résultats des élections pour « exécuter » plusieurs figures importantes du Parti démocrate. Elle a aussi partagé un message indiquant que NancyPelosi méritait « une balle dans la tête » en plus d’avoir approuvé un autre commentaire estimant que Barack Obama, Hillary Clinton ainsi que les agents du FBI, représentants de « l’État profond », devaient être pendus. »
Ça devient dangereux. On a beau dire qu'il faut comprendre, mais un moment donné peut-on parler de psychoses, de personnes instables et manipulées, voire d'une forme de maladie mentale ? A-t-on le droit de se présenter pour une charge publique avec ces conditions psychiatriques ?
C’était mon mot au sujet de Fabien Deglise à Los Angeles, Une conspirationniste ennemie dans les rangs du pouvoir législatif américain, ledevoir.com, 30 janvier 2021 :
Menu brèves politique et environnement
Besoins de plus de centres d'aide pour problèmes psychologiques? (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-22, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
Difficile à résoudre pour les autorités ces personnes qui croient aux complots, s’arment et deviennent une menace. Et, comment intervenir en amont, avant qu’il ne soit trop tard? On a besoin de plus de centre d'aide pour des problèmes psychologiques, mais iront-ils consulter? On ne peut non plus aller vers davantage d'hôpitaux psychiatriques pour les soigner de force, ce qui ne fera qu’accroitre leur peur et alimenter les théories du complot? Bref, c’est la quadrature du cercle.
Si c'était si simple, on ferait un test en même temps qu’une prise de sang et on séparerait ceux qui souffrent d'un déséquilibre des autres pour intervenir. Mais, ce n'est pas aussi simple que de savoir si on fait du cholestérol par exemple. Même des professionnels, diplômés d'université, peuvent adhérer à ces théories et être entrainés dans une spirale de négation de la réalité et de paranoïa. On a vu dernièrement un comptable agréé, un policier et une infirmière au moins dans les médias qui adhèrent à ces théories du complot même si leurs fondements sont totalement irrationnels. La preuve : Trump est parti, on efface le contenu de Q (voir le texte plus bas), mais ils ne le croiront pas. Ils ébaucheront des théories alternatives pour se convaincre qu’ils ont toujours raison. Ils ont besoin de ces théories comme d’une drogue.
Comme je l'ai parfois écrit : on peut être spécialiste d'un sujet et ne pas comprendre ce qui nous dépasse. Faire de faux liens. Comprendre le qualitatif est parfois plus complexe que le quantitatif. Croire que deux choses qui arrivent en même temps sont liées est plus simple (il fait froid, il neige, donc la 5G et la COVID-19 sont liés parce qu'ils arrivent en même temps) que de voir que des évènements peuvent arriver dans une même synchronicité sans lien entre eux (qualitatif), comme la 5G est une suite logique à la 4G et arrive parce qu'on achète de plus en plus d'articles branchés et contrôlables à distance; que les virus se développent et mutent continuellement, donc qu'il est toujours possible d'en voir un nouveau apparaitre; et que la mondialisation, si on ne la voulait pas, on n'aurait pas de microonde chinois, d'autos japonaises ou de vins italiens. De plus, notre cerveau aime ces histoires de conspiration. Découverte a fait un bon reportage sur le sujet. (1)
C’était mon mot au sujet du texte de FÉLIX SÉGUIN , HUGO JONCAS et ANDREA VALERIA, Un complotiste antivaccin arrêté avec un véritable arsenal, journaldemontreal.com, 22 janvier 2021 :
Note
1. Bouchra Ouatik, NOTRE CERVEAU CONSPIRATIONNISTE, Découverte (Ici-Radio-Canada-Télé, 10 JANVIER 2021 :
https://ici.radio-canada.ca/tele/decouverte/site/segments/reportage/338856/cerveau-conspiration
Menu brèves politique et environnement
Fiction sur la manipulation écrite par Quelqu'un (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-21, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
Les adeptes de Q n'ont jamais pensé qu'ils pouvaient être les personnages d'une fiction sur la manipulation écrite par Quelqu'un qui maitrise parfaitement la manipulation? Le meilleur exemple des dangers de la manipulation se trouve d’ailleurs chez adeptes de QAnon justement. Fascinant...
C’était mon mot au sujet du texte de TRISTAN PÉLOQUIN, Stupéfaction chez les adeptes de QAnon, LA PRESSE, 21 janvier 2021 :
Menu brèves politique et environnement
La preuve : Trump est parti, on efface le contenu de Q ! (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-24, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
« Mercredi, Ron Watkins, dont le père contrôle le site 8kun, et que beaucoup identifient comme Q, ou du moins comme un initié sur l’identité de ce dernier, a annoncé qu’il quittait le mouvement et effacé l’intégralité des archives QAnon de 8kun. »
Comme ça : Trump est parti, on efface le contenu de Q ! Comme si ce n'était qu'une manipulation pour monter un mouvement derrière Trump. De qui? De Trump lui-même? De membres de son équipe? D'un proche ou d'une puissance étrangère qui manipulait Trump en même temps? Les hypothèses sont ouvertes.
Autre hypothèse, de ma part celle-là : l’ouvrage d'un chercheur pour démontrer ce qu'est la manipulation? Que si l’on croit, sans une contrepartie de doute, on est facilement manipulable? Ce serait une belle leçon s'il en sort un ouvrage où c’était démontré, preuves à l’appui, comment il est facile de manipuler les masses. Mais, le pire, c’est qu’il serait passible de poursuite alors que si Q est un manipulateur tapi dans l’ombre, il risque peu. Il a juste à se faire oublier.
C’était mon mot au sujet du texte de PAUL HANDLEY, AGENCE FRANCE-PRESSE,
Les partisans d’extrême droite de Trump se réorganisent, lapresse.ca, 24 janvier 2021 :
Menu brèves politique et environnement
Biden ! #Biden (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-20, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
Enfin, un retour à la réalité après 4 ans de présidence états-unienne basée sur le déni des faits.
Vient de s'éteindre une présidence fictionnelle comme en voit dans certaines dictatures qui font des murs pour empêcher leurs citoyens de savoir ce qui se passe ailleurs. C'est ce que faisait Donald Trump en qualifiant l'information de « fake news » et en rêvant de murs à ses frontières. Fascinant de voir qu'après la chute du mur de Berlin les droites font des murs !
Finally, a return to reality after 4 years of US presidency based on the denial of the facts.
A fictional presidency has just died out, as seen in certain dictatorships which make walls to prevent their citizens from knowing what is happening elsewhere. This is what Donald Trump was doing by qualifying the information of "fake news" and by dreaming of walls on its borders. Fascinating to see that after the fall of the Berlin Wall, the rights make walls!
Menu brèves politique et environnement
Ayoye ! (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-15, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
Tu peux être très bien formé dans un domaine, mais, question de vision générale, très paranoïaque ! Avec les réseaux sociaux, cela a un effet d'entrainement qui ne rassure pas.
C’était mon mot au sujet du texte d’HUGO JONCAS , ANDREA VALERIA et FÉLIX SÉGUIN, Conspirationnistes québécois dans la mire, journaldemontreal.com, 15 janvier 2021 :
https://www.journaldemontreal.com/2021/01/15/conspirationnistes-quebecois-dans-la-mire
Menu brèves politique et environnement
La science le dit, l'électeur moyen n'écoute pas et la droite le sollicite ! (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-14, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
La droite, elle, sollicite cet électeur en s'en prenant à la taxe carbone. Si les conservateurs étaient vraiment conservateurs, ils feraient tout pour conserver la planète, même fermer des autoroutes pour les remplacer par des voies de transport en train léger ou en TGV.
C’était mon mot au sujet texte de Fiona Harvey, Environment correspondent, Countries adapting too slowly to climate breakdown, UN warns, theguardian.com, Jan. 14th, 2021 :
Menu brèves politique et environnement
L’environnement : économique et alimentaire mon cher Watson (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-14, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
« [L]e ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est de son côté inquiété de l’arrivée potentielle d’un étranger dans l’environnement alimentaire de son pays. »
Ici, on est tout fier de s'être débarrassé d'une large part de Bombardier à des entreprises françaises. Mais, avec les changements climatiques, la question du transport sera pourtant de plus en plus stratégique. J'admets que la gestion était un peu trop familiale, mais les gouvernements avaient des moyens d'intervenir, que ce soit par une prise de contrôle partielle en échange de l'aide demandée ou même d'une nationalisation.
Pendant ce temps on accroit nos GES en consommant des produits sous contrôle étranger, comme le pétrole et l'automobile, et en invitant des entreprises étrangères, émetteurs de GES comme GNL Québec. Et, pour être sûr de réussir à échouer dans le virage environnemental, on a même vendu à perte la cimenterie McInnis à une entreprise brésilienne, alors que dès le départ on savait que c'était un projet boiteux.
Y a-t-il quelque chose qu’on ne comprend pas au Québec?
En France on protège une chaine de magasins comme étant stratégique et ici on liquide Bombardier avec la bénédiction des gouvernements du Québec et du Canada !
C’était mon mot au sujet du texte de François Desjardins, Couche-Tard se tourne vers Carrefour, ledevoir.com, 14 janvier 2021 :
Menu brèves politique et environnement
Si c'est Dieu qui choisit, il a renvoyé Trump ! (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-13, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
Si c'est Dieu qui choisit, bien il a choisi Biden, comme il avait choisi Castro, Sadam Hussein et tous les autres que la droite n'aime pas. Ou Dieu n'a rien à voir là-dedans, car ce sont les humains qui font leurs choix. Dieu devient alors l’excuse de leur incompréhension du monde, de la science et du savoir.
C’était mon mot au sujet du texte de Magdaline Boutros au Texas, Au Texas, un dernier pèlerinage pour Donald Trump, ledevoir.com, 13 janvier 2021 :
Menu brèves politique et environnement
Nos brèves Facebook 23-01, en version corrigée et, parfois, augmentée
Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 22-03 : www.societascriticus.com
Il s’agit de différents commentaires sur des évènements et des nouvelles sur lesquelles je souhaite attirer l’attention pour différentes raisons. Le titre ou le commentaire l’explique.
Michel Handfield, 2021-02-01
Menu
Les victimes des mots changés à leur insu
Quoi de mieux que le ciel, l'eau, la neige?
Tous dans le CH. Legault vient de décider : fini Les Nordiques de Québec
Les commissions scolaires seraient peut-être utiles aujourd’hui
Trudeau et Legault, chacun ses torts…
L’égalité enfin atteinte : les femmes aussi peuvent être dures !
L’achat local, est-ce si simple?
J’ai vu une vidéo sur le lancement du Défi Déchets en 1989 : un recul depuis
À s'aider ainsi, nos concurrents ont juste à attendre pour nous gober tout rond
Les victimes des mots changés à leur insu (Michel Handfield, Facebook, 2021-02-01, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
Je lisais quelques discussions sur Facebook et on en voit parfois déraper. Pourquoi ? Je crois avoir la réponse et je vous la partage. Souvent, si c'est écrit sur cellulaire, le correcteur nous change parfois des mots à notre insu. Alors, « pensante » peut devenir « pesante » et, si tu accroches le « r » au lieu du « e », il peut te changer cela en « puissante » ou « pissante » sans que tu ne le voies. De quoi faire des dérapages incontrôlables dans une discussion. Avant il y avait les mal cités, maintenant il y a les victimes des mots changés sur les réseaux sociaux...
Quoi de mieux que le ciel, l'eau, la neige? (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-30, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
Un site mythique de l'avant-garde - du modernisme - de Montréal : Terre des hommes, l’Expo-1967, maintenant le parc Jean-Drapeau.
On était et on est visionnaire à Montréal. Pensons à la construction du métro à l'époque - malheureusement gâté par la destruction de quartier pour faire des autoroutes en même temps - et aux approches environnementales actuelles, dont le transport actif. Si on pouvait davantage utiliser le fleuve avec des navettes fluviales l'été... ce serait agréable. Alors quelques photos.
Tous dans le CH. Legault vient de décider : fini Les Nordiques de Québec (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-30, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
Ça doit être pour ça que dans les dernières semaines j'ai écouté 2 périodes de hockey des Canadiens de Montréal contre Vancouver ! Ça faisait des décennies que je n'avais pas regardé du hockey. De mémoire, je l'écoutais parfois dans les années 1970-80 quand ils étaient en séries.
Plus tard, je pouvais écouter quelques minutes au hasard en changeant la télé de poste ou les faits saillants dans les nouvelles, que pour être au courant, mais rarement plus. Alors, si on est tous CH maintenant, va-t-on recevoir un chandail du CH gratuit, gracieuseté du Gouvernement ? Ça me ferait plaisir : tout le Québec aux couleurs de Montréal. 🙂
Tous dans la même équipe contre la COVID-19 - la nouvelle pub du CH et du Gouvernement Legault sur la COVID-19 :
https://www.youtube.com/watch?v=L6IE6qicPP8
Les commissions scolaires seraient peut-être utiles aujourd’hui (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-29 et 30, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
« Le CSSDM « ne considère pas l’utilisation de purificateurs d’air », s’appuyant sur l’avis du comité d’experts scientifiques et techniques mandaté par le ministère de la Santé et des Services sociaux, qui ne recommande pas l’installation de dispositifs de filtration mobile (purificateurs d’air), mais ne l’interdit pas. Selon ce comité d’experts, leur capacité à « contrer [efficacement] la transmission de maladies [comme la COVID-19] par aérosols » n’a pas été démontrée à ce jour. » (1)
Le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) ne peut aller contre l’idée du Gouvernement, car il en fait partie intégrante. Oubliez la pensée locale. Partie avec les élections scolaires, les commissaires et les Commissions scolaires. C'est de Québec que relèvent maintenant les Centres de services scolaires qui font partie du Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur. Quand les directives viennent d’en haut, on les respecte.
François Legault est mal placé pour parler de la centralisation des pouvoirs à Ottawa sous Justin Trudeau quand la CAQ fait pareil au Québec. Par contre, les écoles ont gagné un certain pouvoir, alors elles s’organisent autrement, sans en parler aux Centres de services scolaires (CSS) pour faire par la porte d’en arrière ce qu’on aurait fait par la porte d’en avant si les Commissions scolaires étaient demeurées vivantes et avaient conservé leur part d’indépendance :
« La Fondation explique avoir pu investir les dons récoltés dans la réalisation de trois autres projets, deux dans des écoles du Saguenay et le troisième en Estrie. Jasmin Roy refuse de divulguer le nom de ces écoles pour ne « pas faire trop de bruit », dit-il.
« Là, ce qui arrive, c’est qu’il ne faut pas en parler. On envoie ça aux directions d’école sans en parler aux centres de services. » » (2)
Ainsi, pour une économie de taxes et de temps (ne plus avoir à aller voter pour des commissaires), les gens ont préféré perdre un niveau décisionnel, ce que les anglophones ont conservé grâce à la constitution (3), et transformé leurs Commissions scolaires en CSS relevant du Ministère de l'Éducation. Plus besoin de réfléchir, d’argumenter et de s'opposer au gouvernement, car les CSS font partie intégrante de la machine gouvernementale. Maintenant qu'il est trop tard, vous savez à quoi pouvait servir une Commission scolaire. Encore, aurait-il fallu aller voter pour en protéger la crédibilité et l’indépendance.
Mon mot Facebook était en référence à Rima Elkouri, Le mystère des lois de la physique, lapresse.ca, 29 janvier 2021 :
https://www.lapresse.ca/actualites/2021-01-29/le-mystere-des-lois-de-la-physique.php
Notes
1. FANNY LÉVESQUE, DON DE PURIFICATEURS D’AIR DANS LES ÉCOLES DU CSSDM : LA FONDATION JASMIN ROY DÉPLORE DES « BÂTONS DANS LES ROUES », LA PRESSE+, Édition du 30 janvier 2021, section ACTUALITÉS, écran 11 : https://plus.lapresse.ca/screens/bcf433fd-d922-40c8-bf7d-ddc6122ecfa0__7C___0.html
2. Ibid.
3. Zone Politique - ICI.Radio-Canada.ca, avec les informations de CBC, Les élections scolaires maintenues dans les communautés anglophones, ici.radio-canada.ca, 11 septembre 2019 :
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1296663/commissions-scolaires-anglophones-elections-structure
Deux autres textes d’intérêts :
Caroline Touzin, Une enseignante sommée de retirer des purificateurs achetés par des parents, lapresse.ca, 29 janvier 2021 :
Fanny Lévesque, Purificateurs d’air dans les écoles : Québec doit mettre fin « au bordel actuel », réclame QS, lapresse.ca, 29 janvier 2021 :
Trudeau et Legault, chacun ses torts… (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-28, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
Alors, on reconnait que chacun fait son possible dans une situation hors de l’ordinaire ou, si on accuse l’un, on accuse l’autre !
C'est beau de parler de Trudeau et des aéroports, mais M. Legault doit répondre de ses inactions pour le non-usage des tests stockés et qui ont peut-être couté des vies eux aussi :
« « C’est une approche trop conservatrice, qui ne suit pas la science, qui a fait rater l’occasion de diminuer le taux de transmission et qui, sûr et certain, a coûté la vie à des Québécois », a déclaré en entrevue le microbiologiste-infectiologue au Centre universitaire de santé McGill Don Sheppard. » (1)
Note
1. Mylène Crête correspondante parlementaire à Québec, Moins de 1% des tests de dépistage rapide utilisés au Québec, ledevoir.com, 28 janvier 2021 :
L’égalité enfin atteinte : les femmes aussi peuvent être dures ! (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-27, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
On nous répète pourtant que « les femmes sont plus humaines au travail ». Et si c'était un mythe sexiste? Car, le cas de la GG n'est pas le premier cas de gestion toxique par une femme que l'on voit depuis quelques années.
C’était mon mot au sujet du texte de MÉLANIE MARQUIS et JOËL-DENIS BELLAVANCE, Le rapport sur Julie Payette rendu public « Climat de travail toxique » à Rideau Hall, LA PRESSE, 27 janvier 2021 :
L’achat local, est-ce si simple? (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-27 et 30, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
Je vois des campagnes pour l'achat local, demander de fermer Costco pour aider nos commerces, mais ce n'est pas logique.
Je vous pose la question : êtes-vous prêt à baisser votre pension? Car, on a des parts dans des entreprises multinationales dont Costco (1), les énergies fossiles. (2), le secteur militaire et j’en passe. Mais, la question est toujours la même. Êtes-vous prêt à diminuer votre pension pour répondre à vos demandes?
L'argent voyage électroniquement, ce qui fait qu'une entreprise du Québec peut envoyer des profits à l'étranger si ces principaux investisseurs sont d’ailleurs et, inversement, vos REER ou vos fonds de pension détenir des investissements dans des entreprises étrangères. Prenez Bombardier transport : l’entreprise est passée aux mains d’Alstom, une entreprise européenne. Mais, en même temps, la CDPQ en est devenu le principal actionnaire ! (3)
Si on pense purement local, on ne devrait pas acheter de voitures, car on n'en fabrique pas au Québec. Mais, on fabrique des vélos ! Votre prochaine voiture sera-t-elle à pédales et à deux roues? Ou ce sera une voiture japonaise produite par une entreprise dans laquelle vos fonds de pension ont peut-être des parts?
Le langage simpliste de Legault n'est pas toujours réaliste. J’ai l’impression qu’il parle parfois à des enfants.
Notes
1. https://www.cdpq.com/fr/a-propos/gouvernance/entreprise?id=51d977a2e4ca412492e75a97d54031f6&
2. Alexis Riopel, Les pressions persistent pour un désinvestissement des énergies fossiles à l’Université McGill, ledevoir.com, 30 janvier 2021 :
3. PLACEMENTS PRIVÉS, MONTRÉAL, 17 FÉVRIER 2020, La Caisse devient l’actionnaire le plus important d’Alstom à la suite de l’acquisition annoncée de Bombardier Transport :
Montréal, la libérale ! (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-26, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
Montréal n'est vraiment pas au même diapason que la province. On est plus libéral. Un jour, parlerons-nous enfin d'une nouvelle province de Montréal?
C’était mon mot au sujet du texte d’ISABELLE DUCAS, Montréal demande à Ottawa de décriminaliser toutes les drogues, lapresse.ca, 26 janvier 2021 :
Un peu exagéré je trouve (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-26, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
« Lors d’une vidéoconférence Zoom, c’est Zoom qui pense, un texte écrit avec Word exprime une « pensée Word ». Cela signifie qu’il est nécessaire d’avoir une réflexion approfondie sur les médias que nous choisissons et de sélectionner différents logiciels adaptés à différents besoins et à différentes visions du monde. »
J'utilise moi-même du logiciel libre, mais dire qu'écrire ma pensée en Libre Office, elle est plus libre que de l’écrire en Word, c'est comme dire que si j'écrivais sur du papier Domtar avec une plume Parker ma pensée était contrôlée par ces entreprises. Un peu d'exagération je trouve. D'ailleurs, hier, dans un texte en Libre office j'ai inséré un graphique que j'ai fait avec Microsoft Office... et ça a très bien été.
C’était mon mot au sujet du texte de MARCELLO VITALI-ROSATI ET MICHAEL E. SINATRA, membres du comité scientifique du Centre de recherche interuniversitaire sur les humanités numériques, et de quatre autres membres signataires, LOGICIELS PROPRIÉTAIRES : POUR UN SAVOIR LIBRE ET PLURIEL, Les auteurs s’adressent aux recteurs et administrateurs universitaires,
LA PRESSE+, Édition du 26 janvier 2021, section DÉBATS, écran 6 :
https://plus.lapresse.ca/screens/3f1b8312-1129-46de-82a3-07dd49af75fd__7C___0.html
La liste des cosignataires, membres du comité scientifique du Centre de recherche interuniversitaire sur les humanités numériques : Christine Bernier, Université de Montréal; Maude Bonenfant, Chaire de recherche du Canada sur les données massives et les communautés de joueurs, Université du Québec à Montréal; Jason Camelot, Université Concordia; Emmanuel Château-Dutier, Université de Montréal.
J’ai vu une vidéo sur le lancement du Défi Déchets en 1989 : un recul depuis (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-23, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
Ça ne s'est pas amélioré depuis, car à l'époque la collecte était sélective. Maintenant, tout va dans un camion de vidange... ce qui devient difficile à recycler, car les matières se contaminent. En plus, on n'a jamais règlementé les emballages, ce qui fait que des plastiques meilleur marché et non récupérables sont utilisés. On nous demande ensuite de les jeter. Ça devient une mauvaise farce.
Moi, je proteste de façon non violente. Comme ça va au centre de tri, je les mets tous dans le bac vert, une forme de désobéissance civile. (1) Qu'ils trient et qu'ils fassent des pressions sur les gouvernements pour qu'on règlemente les emballages ou qu'on se serve du CRIQ - Centre de recherche du Québec - pour trouver des solutions pour les recycler. Parce que, si ça continue, le contenu du bac va diminuer et celui des vidanges va réaugmenter avec tous les produits plastiques et multicouches non recyclables actuellement.
C’était mon mot suite au visionnement de la vidéo de Jacqueline Bordeleau sur le lancement du Défi Déchets en 1989 : https://vimeo.com/133853412?1
Note
1. Henry David Thoreau, La désobéissance civile,
https://fr.wikisource.org/wiki/La_Désobéissance_civile
À s'aider ainsi, nos concurrents ont juste à attendre pour nous gober tout rond (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-23, www.societascriticus.com Vol. 23-01)
On parle, on jase, mais la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a acheté des trains Alstom Metropolis faits en Inde pour 2 $ de l’heure (1) pour son Réseau express métropolitain dans la région de Montréal (2) et on a laissé aller Bombardier à Alstom, dans laquelle la CDPQ en est maintenant devenue le principal actionnaire ! (3).
On vend des ressources naturelles et on achète les produits finis, à haut retour sur l'investissement, d'entreprises étrangères. Notre économie est malheureusement restée proche d’une économie des colonies. Triste tout de même pour une région qui se dit développée et qui rêve toujours un peu de son indépendance.
N’empêche que l'on a toujours davantage exploité les ressources naturelles plutôt que la création de produits au plan industriel. On vend des ressources pour la fraction du prix des voitures qu'on importe. Même en agroalimentaire, le Canada est le premier producteur mondial de graines de moutarde, mais la plupart de nos moutardes de consommation nous sont vendues par des multinationales. Par exemple, j’achète des moutardes à l'ancienne... et elles viennent de France.
Tous les pays, même le Brésil, soutiennent leurs entreprises aéronautiques. Pas nous. J'admets que Bombardier était géré de manière familiale, mais pourquoi la CDPQ n'a pas pris de blocs de contrôle dans Bombardier pour les moderniser. On a bien nationalisé l’amiante juste avant qu’elle ne soit bannie. Avoir pris une plus large participation dans Bombardier n’aurait pu être pire si c’était pour les aider à moderniser leur management. Mais, que la CDPQ essaie de prendre une large part d'Embraer S.A., de Boeing ou d’Airbus pour voir? Pas sûr que ça réussisse. On a vu la France dire non à la tentative d'achat de Carrefour SA par Couche-Tard. (4) On ne parle pourtant que de supermarchés, pas d’industrie stratégique !
Au moment où l’on parle d'environnement, de sortir du pétrole, donc de penser des transports collectifs et sur rails, Bombardier, qui en faisaient ailleurs sur la planète (5), sauf ici, était une entreprise stratégique. Mais, nous, on préfère l'automobile étrangère et on en veut aux taxes que coutent les transports en commun et le soutien de nos entreprises stratégiques. Pourtant, en octobre 2014 on disait déjà que :
« Les montants qui sortent de nos frontières sont astronomiques. Le Québec dépense 18 milliards $ par année pour acheter des produits pétroliers et 9 milliards $ de plus pour acquérir des véhicules qui fonctionnent à essence. C’est donc une fuite de capitaux de 27 milliards $, une situation qui risque de s’aggraver, rappelle l’étude. » (6)
C’était mon mot au sujet du texte de Michel Girard, Le prochain fleuron du Québec inc. à tomber?, journaldemontreal.com, 23 janvier 2021 :
https://www.journaldemontreal.com/2021/01/23/le-prochain-fleuron-du-quebec-inc-a-tomber
Notes
1. C’était les faits au moment de la publication de cet article en 2018 :
Thomas Gerbet, Ils construiront les trains du REM pour 2 $ l'heure en Inde, Zone Économie – ICI.Radio-Canada.ca, 13 juin 2018 :
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1106625/salaires-rem-inde-alstom-indiens-usine-sri-city-caisse
2. Réseau express métropolitain : https://rem.info/fr
3. PLACEMENTS PRIVÉS, MONTRÉAL, 17 FÉVRIER 2020, La Caisse devient l’actionnaire le plus important d’Alstom à la suite de l’acquisition annoncée de Bombardier Transport :
4. Ici.radio-canada.ca/nouvelle avec les informations de Reuters et Bloomberg, Le « non définitif » de la France fait reculer Couche-Tard, 15 janvier 2021 : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1763572/couche-tard-abandon-tentative-achat-carrefour
5. À ce sujet, j’ai souvent remarqué le nombre de tramways sur lesquels il était écrit Bombardier quand je visionnais des films étrangers dans des Festivals. Mais, ici, au Québec, aucun ! Je trouve que ça en dit beaucoup sur nous.
6. OLIVIER BOURQUE / AGENCE QMI, Avec moins de pétrole, le Québec sauverait 20 milliards $, journaldemontreal.com, 28 octobre 2014 :
https://www.journaldemontreal.com/2014/10/28/avec-moins-de-petrole-le-quebec-sauverait-20-milliards
La COVID-19 révélatrice des problèmes de l’État en santé mentale et en éducation
Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 23-01, Essai : www.societascriticus.com
Michel Handfield, M.Sc. Sociologie, 2021-01-29
Présentation
L’idée de ce texte me vient des commentaires Facebook que j’ai faits sur la question du retour à l’école et des problèmes de l’organisation de la santé autour de la question de la COVID-19 entre le 8 janvier et maintenant.
Je commente et partage souvent des textes et des articles de journaux sur différents sujets au gré de l’actualité. Sur une plus longue période, cela me donne parfois du matériel pour mieux situer une problématique dans le temps. Alors, commence un travail d’analyse. Si cela peut apporter un éclairage différent sur un sujet, il peut en résulter un texte. Malheureusement, même si c’est beaucoup de travail, je peux laisser tomber s’il manque d’éléments concluants.
Ici, je pense pouvoir apporter un certain éclairage à la question du retour à l’école et des problèmes de l’organisation de la santé autour de la COVID-19, car cette crise sanitaire est aussi un révélateur de ce qui ne va pas dans le système. Quand on éteint des feux, on ne peut plus faire de cosmétique pour cacher les problèmes, ce qui nous permet de voir ce qui se passe dans les deux plus gros ministères du Québec, soit le Ministère de la Santé et des Services sociaux d’une part et, d’autre part, les Ministères de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, car ces deux derniers sont intimement liés. (1)
Introduction
Nous avons fait du mieux que l’on pouvait dans la première vague de la COVID-19, car on était loin d’être préparé à ce qui nous arrivait. Même la science cherchait à comprendre en direct. Ça sentait l’improvisation et c’était normal. Puis la science nous a avisés que ce virus pouvait revenir dans une deuxième et même une troisième vague; pire, que ce virus pourrait muter en différentes variantes.
Malheureusement, nous ne nous sommes pas préparé tant que ça à cette deuxième vague, ce qui a laissé encore beaucoup trop de place à de l’improvisation. Il fallait l'Halloween, la chasse, Noël et l'école tout en réduisant les contacts hors de notre bulle.
Si nous n’apprenons pas au plus vite et ne changeons pas nos façons de faire, nous ne serons pas davantage prêts à d’autres pandémies, car avec les changements climatiques il y a des risques grandissants de phénomènes imprévus, incluant des pandémies, à la grandeur de la planète. Si on n’apprend pas à réduire nos transports, si je puis dire, il nous faudra apprendre à vivre dans l’instabilité.
Pas sûr que les messages ne deviennent pas contreproductifs, car ils sont parfois contradictoires. Si aller à la chasse n’est pas problématique, pourquoi parler à mon voisin l’est? Si d’aller en classe pour un ado, puis au sport-étude et de revenir avec ses amis à 17 heures en marchant ne pose pas problème, pourquoi je ne peux aller faire le tour de la rue, seul, à 21h30 pour me délasser de mon écran d’ordinateur? Bref, beaucoup de questions se posent.
Mais, décider, c’est tirer une ligne. C’est ce que fait le gouvernement. Les citoyens l’acceptent ou la critiquent et le gouvernement donne parfois du lest ou tire davantage sur la corde pour des raisons politiques par exemple.
Comme sociologue, j’assiste à cela tous les jours comme chacun d’entre nous. Je commente parfois au jour le jour sur Facebook pour conserver une trace des évènements. Puis, je les rassemble, les analyse et en tire des constats qui, avec le recul du temps, confirment, infirment ou vont parfois dans d’autres directions que mes remarques à chaud. C’est tout à fait normal, car, avec le temps, se dessinent des tendances qui donnent des pistes d’analyse et de compréhension plus précises. C’est ce que je tenterai de faire ressortir ici sur les questions de santé mentale et d’éducation en temps de COVID-19.
1. La santé mentale et l’organisation du système : rapprocher les services des citoyens
Depuis quelques mois on nous parle sans cesse de la santé mentale des jeunes pour expliquer les choix mitigés du gouvernement de ne pas fermer les écoles. Mais, on doit se poser la question : l’école leur offre-t-elle vraiment les services dont ils ont besoin? Non, pas vraiment, car les professeurs se retrouvent devant « des classes remplies d’élèves en difficulté qui n’ont pas l’aide de professionnels à laquelle ils devraient avoir accès. » (2) En fait, les services ne suivent pas :
« La classe est suivie par une orthopédagogue, oui. Les besoins sont concentrés sur le français. Pour les autres matières, ce sera la semaine des quatre jeudis. Ah oui, le centre de services scolaire compte une trentaine de postes d’orthopédagogue non pourvus.
L’orthophonie pour les élèves en difficulté ? L’école de Mélissa a eu des services d’orthophonie quatre mois dans les trois dernières années. » (3)
Je ne dis pas qu’il ne peut pas y avoir des cas exceptionnels, car les professeurs font souvent plus qu’attendu de leur part avec les moyens qu’ils ont, mais, à ce qu’on entend souvent dans les médias, ils semblent manquer de soutien professionnel.
C’est aussi vrai des services sociaux et de santé. Ils font leur possible avec ce qu’ils ont, sauf que ça ne semble pas assez. On le voit notamment en santé mentale, où ce sont les policiers qui sont souvent les premiers intervenants avec tous les risques de dérapage qui s’ensuivent. On l’a vu par le passé et on va le revoir, même si personne ne le souhaite.
C’est d’ailleurs pour cela que certains parlent de diminuer un peu le financement de la police pour refinancer des services essentiels de première ligne en santé mentale. Je suis d’accord avec ces « militants les plus modérés, qui réclament qu’une petite partie du budget des corps policiers soit utilisée pour mettre en place une première ligne de services sociaux. » (4)
Cela se défend très bien et cette première ligne pourrait être accompagnée de policiers formés pour intervenir en ce domaine, car certaines situations peuvent nécessiter une telle approche. Mais, ce n’est pas vrai pour toutes les interventions.
En fait, les services de premières lignes – police; incendie; ambulances; santé et services sociaux, incluant les services jeunesses, en toxicologie et pour les personnes en perte d’autonomie cognitive - devraient faire l’objet de tables de concertation par arrondissement à Montréal et par ville pour les municipalités de plus petite taille, car il faut des stratégies concertées pour intervenir avec un certain doigté.
Des policiers armés, formés à maitriser des criminels, ne sont peut-être pas les meilleures personnes à placer devant un malade qui délire pour tenter de le calmer et de désamorcer une situation. C’est risquer d’aller vers une « bavure policière » non désirée de par la situation elle-même. Un traumatisme quasi certain pour le malade, mais aussi pour les policiers qui sont pris malgré eux à intervenir dans une situation pour laquelle ils ne sont pas outillés adéquatement. Il faut le reconnaitre au lieu de les blâmer. Ceci nous permet d’ailleurs de nous poser LA question : qu'est-il advenu des projets de rapprocher la santé du citoyen depuis les premières désinstitutionnalisations dans les hôpitaux psychiatriques sous le Parti Québécois de René Lévesque?
Sur papier, c’était un beau projet, mais les budgets n’ont jamais suivi et ont même été coupés par la suite; avec les effets qu’il y a de plus en plus de personnes mal en point, psychologiquement et/ou socialement, qui se retrouvent en situation d’itinérance dans la grande ville, mais aussi en région. Des gens avec lesquels il est parfois difficile d’intervenir.
2. Avec la COVID-19, les choses se sont empirées au plan psychologique
Le yo-yo des diverses mesures préventives (5) qui suivent la COVID-19 affecte la santé mentale d’un peu tout le monde et les choses n’iront pas en s’améliorant, car on ne sait pas quelles en seront les mutations et la réponse des vaccins à celles-ci, surtout si on joue avec les protocoles comme on le fait au Québec en allongeant la période recommandée par les fabricants pour donner la seconde dose du vaccin jusqu’à 90 jours plus tard, ce qui dépasse largement les recommandations de l’OMS de ne pas dépasser 42 jours et les dernières observations israéliennes sur le sujet :
« Vendredi dernier, un groupe d’hôpitaux israéliens a dévoilé que seulement 33 % des patients vaccinés étaient immunisés 14 jours après la première dose. C’est beaucoup moins que la protection de 90 % avancée par certains. » (6)
Toutes ces recommandations et exceptions avec lesquelles la population doit composer, en cette période où l’on apprend au fur et à mesure des avancées de la science qui suit le virus en temps réel, affectent plus fortement encore certains sous-groupes de la population. C’est ainsi que, par exemple :
« « Cette pandémie a plus affecté les femmes que les hommes, et ce sont les femmes qui délaissent complètement le marché du travail pour s’assurer que leurs enfants ont ce dont ils ont besoin », a-t-elle déclaré. « Si vous êtes » monoparentale « il n’y a aucun répit. » [a continué Tanya Hayles, fondatrice de l’association « Black Moms Connection »] (7)
Mais, ce ne sont pas les seules à être affectées. On parle aussi des personnes en perte cognitive, car ils ne comprennent pas toujours ce qui se passe; des étudiants, qui vivent de l’incertitude et « chez lesquels on observe «une augmentation alarmante» de la détresse psychologique et des problèmes de santé mentale » selon l’Association des pédiatres du Québec. (8)
3. Il serait temps de joindre les gestes à la parole en santé mentale
Cela est vrai non seulement pour femmes ou les étudiants, mais pour la population en général. Cependant, c’est toujours une affaire de gros sous. Sinon, pourquoi ne pas avoir amélioré les services psychosociaux auparavant, que ce soit dans les écoles et le réseau de la santé? Combien de réformes ont mis de beaux mots sur papier, mais n’ont finalement servi qu’à atteindre des objectifs budgétaires?
L’exemple de la fusion des Centres Jeunesses avec d’autres établissements pour créer les immenses CISSS et CIUSSS (la loi 10 sur les services sociaux du gouvernement libéral précédent) en font une très bonne démonstration comme nous disait Andrée Le Blanc, psychoéducatrice retraitée, dans une lettre ouverte au Devoir :
« (…) les particularités de l’intervention auprès de jeunes en difficulté comportementale et relationnelle n’ont reçu ni attention ni compréhension. Le mot d’ordre est « optimiser, uniformiser, harmoniser », donc réduire le plus possible les coûts en ménageant les apparences. La méthode de gestion préconisée est celle qui prévaut en usine : la méthode dite « Toyota » ou « Lean »; les processus sont analysés comme sur une chaine de montage et on fait la chasse aux pertes d’énergie, de temps ou d’argent » (9)
4. Il est urgent de revoir l’organisation du système de santé, car on est encore à « la maison qui rend fou » (10)
Des questions se posent ici, car les services n’ont jamais suivi la fermeture des institutions comme ils devaient le faire. Combien de promesses non tenues avons-nous eues en santé? Tellement, que le système en est tombé malade ! Mais, on a de l’espoir :
« « Ça fait 24 ans que je me bats pour ajouter des services en santé mentale. Là, je suis dans une position privilégiée pour favoriser l'accès. C'est vraiment ça la problématique, c'est avoir accès aux services », a indiqué le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, en entrevue à l’émission Les coulisses du pouvoir. » (11)
Espérons qu’il aura la force d’apporter des changements. Cependant, il n’est qu’un ministre délégué.
Quand on pense à toutes les promesses des ministres de la Santé qui n’ont jamais vu le jour devant l’inertie de ce ministère, on peut douter tout en lui souhaitant bonne chance. Pensons-y : promesses de la carte santé à puce; du dossier qui nous suivrait; de services de proximité et à la maison; de la flexibilité du système et de l’accroissement des services aux bénéficiaires; des chirurgies d’un jour et de désengorgement des hôpitaux; et combien d’autres? Pourtant, en 2021, ce ministère est encore au fax ! Que dire de plus que ce ministère, qui semble être un gouvernement au sein du Gouvernement, fût assez imperméable aux changements.
Ce furent aussi des coupes de lits, d’infirmières et de médecins que l’on a mis à la retraite. Une réduction des admissions universitaires en médecine, car on avait trop de personnel selon les projections du Ministère, tout cela accompagné d’un accroissement de la gestion, car il faut bien gérer la décroissance ! Sur papier, c’était bien beau.
Cela devait même favoriser des services de proximité et faire réaliser des économies, car mobiliser un hôpital coute plus cher qu'un CLSC, qu’une clinique de jour, qu’une clinique médicale ou qu’une équipe volante de soutien à domicile. Mais, tout ça n’a jamais levé, car on a d’abord profité de la réorganisation pour couper des services dans les institutions sans jamais remettre l’équivalent dans les services terrain. Par chance qu’il y avait le communautaire et le bénévolat pour aider à attacher les bouts du système entre eux, car le système tomberait en lambeaux sans cela. Si on cherchait à favoriser l’émergence d’un système de santé privé en parallèle, on avait trouvé comment faire.
Au sortir de cette crise, le gouvernement aura des réformes à faire et elles ne seront pas que cosmétiques. On ne peut parler de nouveau modèle en ne regardant que le couple public/privé comme on le fait à tous les passages de Pouvoir entre le centre droit et le centre gauche. Cette valse a assez duré et il faut faire mieux et, surtout, plus. Si on peut regarder vers un apport du secteur privé en santé, il faut aussi se pencher sur les modèles coopératifs et communautaires, car il y a certainement des choses à faire de ce côté pour améliorer la situation en santé publique. L’État doit s’occuper des citoyens. C’est sa première mission.
5. La seconde mission de l’État : l’éducation
Combien, il n’y a pas si longtemps encore, disaient que l’éducation ce n’est pas si important, car des emplois il y en a ! En plus, on peut apprendre « sur le tas » comme on le dit parfois, soit au travail. En 2019, par exemple :
« Dans les centres de formation professionnelle de la région de Joliette, le problème est particulièrement criant. Ils ont vu le nombre de leurs inscriptions diminuer de 20 % au cours des quatre dernières années.
De plus en plus de jeunes Québécois choisissent ainsi d’aller directement sur le marché du travail au lieu d’obtenir un diplôme d’études professionnelles. » (12)
Combien « foxaient » parfois leurs cours comme on le disait autrefois? Combien disaient ne pas vraiment apprendre quelque chose à l’école et préféraient celle de la vie? Beaucoup, soyons francs. D’ailleurs, au Québec, nous dit Le Devoir, « à peine 64 % des jeunes Québécois qui fréquentent une école publique réussissent à obtenir un diplôme « dans les temps requis ». Et c’est là que le bât blesse. » (13)
Mais, avec cette crise, on dirait que des plus jeunes aux plus vieux on a mieux compris l’importance de l’école. On revendique leur ouverture coute que coute, même si elles posent un risque dans la transmission communautaire (14), car il faut bien voir qu’il n’y a pas de solution parfaite entre trop fermer, ce qui peut conduire au décrochage scolaire, à des dépressions et des suicides, et ne pas assez confiner, ce qui peut accroitre le nombre de décès dus à la COVID-19. Alors, le gouvernement a trouvé un moyen terme et a imposé un confinement communautaire à partir de 20 heures le soir pour éviter de toucher aux écoles et maintenir l’économie du Québec.
Par contre, si les notes baissent et que le rattrapage scolaire devient de plus en plus difficile au retour à la normale, s’ajouteront de nouveaux décrocheurs à ceux que l’école virtuelle n’aura pas su retenir, car ils trouveront la pente trop difficile au retour en classe.
Si l’école virtuelle peut aider sur une courte ou moyenne période, ce que semble montrer le modèle français qui peut compter sur un Centre national d’enseignement à distance (CNED) depuis 80 ans (15), de l’autre côté, sur le long terme « Des études scientifiques récentes concluent hors de tout doute à l’inefficacité des cours virtuels pour les enfants et les adolescents. La bonne volonté des enseignants n’y change rien. » (16) Raison de plus d’avoir un régime mitoyen pour l’instant.
On devra par contre suivre ces enfants sur une certaine période dans l’avenir de façon à leur apporter le support nécessaire et comparer leurs résultats avec ceux des cohortes précédentes pour en tirer des leçons. Cela pourra toujours être utile, car rien ne nous dit que nous soyons à l’abri d’autres pandémies ou de problèmes environnementaux qui nécessiteront d’avoir recours à l’école à distance, ne serait-ce que lors de journées avec trop de smog ou de pollution si nous ne changeons pas nos modes de vie. Les scientifiques nous font des mises en garde depuis longtemps sur ce sujet.
6. L’école, c’est plus qu’académique !
L’importance de l’école dépasse son seul rôle éducatif, car elle joue aussi un rôle de support psychologique et de socialisation pour les étudiants. Mais, avec l’absence de contacts physiques et de certaines activités parascolaires d’une part et les problèmes accrus à la maison, comme le télétravail des parents et les cours à distance d’un, deux, trois enfants ou même plus parfois, vu les familles reconstituées, le stress s’accroit à la maison et le rôle de soupape que constituait l’école disparait. En conséquence, on a des craintes non seulement concernant une hausse des taux d’échec, mais aussi sur le décrochage scolaire. (17)
De plus, si les cas de détresse psychologiques s’accroissent tant chez les étudiants que le personnel, certain vont passer inaperçus et ne seront pas pris à temps.
Ne nous trompons pas, le personnel scolaire voit des choses et peut faire des signalements lorsque nécessaire. Mais, souvent, cela se résout beaucoup plus simplement par de l’écoute et un suivi d’un professeur ou d’un membre du personnel attentif. Combien disent qu’ils ont été éloignés d’une mauvaise pente par un professeur ou un membre du personnel qui leur ont présenté les choses autrement ou donné un défi académique, artistique ou sportif? Quelqu’un qui leur a fait découvrir une passion par exemple. C’est qu’ados, on se construit et on se cherche. Il nous faut des guides et des modèles, non seulement nos parents, pour nous « créer des possibles ». (18)
7. À la recherche de l’équilibre
Comme il n’y a pas de solution parfaite et que le gouvernement a choisi d’éviter de toucher aux écoles et la production comme nous l’avons écrit plus haut (au point 5), on doit surveiller la situation, vu les mutations du virus et la faible vaccination. Mais, pour l’instant, cela semble encore fonctionner.
Parlant d’équilibre, si le gouvernement tient tant à conserver les écoles ouvertes, mis à part les raisons évoquées plus haut, c’est aussi pour des raisons économiques et d’équilibre familial. J’explique :
- Si les parents sont en télétravail, ont-ils assez d’ordinateurs, de tablettes et de bande passante pour soutenir la scolarité à distance d’un, deux ou trois enfants? Parfois, même plus avec les familles reconstituées.
- Faire l’école à distance, avec deux parents en télétravail en même temps, est-ce vraiment réaliste si les enfants ont besoin de support supplémentaire?
- Même les parents qui ont la meilleure volonté du monde ont-ils toutes les compétences pour les aider, comme la maitrise de certaines matières par exemple?
Dans un article du Devoir, « Tanya Hayles, fondatrice de l’association « Black Moms Connection », explique que de nombreux parents ne savent plus où donner de la tête, entre le télétravail et la supervision de l’enseignement en ligne des enfants. Elle rappelle aussi que les parents noirs doivent affronter en plus le racisme systémique. » (19) Des femmes « délaissent complètement le marché du travail pour s’assurer que leurs enfants ont ce dont ils ont besoin » et « il n’y a aucun répit » pour les monoparentales comme nous l’avons dit au point 2. (20) Tout cela c’est sans compter sur les effets de la pandémie qui exacerbent les tensions familiales. (21)
C’est dans ce contexte que le gouvernement du Québec ne veut pas arrêter l’école pour que chacun, dans les circonstances actuelles, se sente soutenu par le système même si ce n’est pas parfait.
Déjà qu’avant la pandémie il y avait un manque de ressources dans le système, il est sûr que le gouvernement a dû faire des choix, comme celui de l’éducation, et que certains se sentent davantage laissés pour compte, comme des personnes qui ont vu leur rendez-vous médical reporté. On aura du support psychosocial à donner au sortir de cette pandémie. Mais, aura-t-on les ressources pour le faire? Voilà la question, car les réorganisations précédentes du système de santé se font encore sentir, ce sur quoi nous avons écrit plus haut (section 4), même si les budgets en santé ont généralement toujours connu une croissance au Canada et au Québec. (22)
8. Vivre en société, c’est reconnaitre notre interdépendance
Si on n’a pas toujours tout ce qu’on veut, il y en a du moins un peu pour tous, car, en principe, l’État, en bon redistributeur, essaie d’en donner un peu à tous, mais nous demande aussi d’être responsable, de s’aider et de s’entraider. C’est un peu la définition d’une société. Malheureusement, avec le passage aux droits de la personne on semble avoir oublié l’autre partie du continuum : les responsabilités, mais aussi que cette droite était entrecoupée d’un autre continuum allant de l’individualité à la collectivité.
O
n
est surtout dans le premier quadrant des droits individuels,
revendiquant de l’aide, mais oubliant nos responsabilités
et le fait que nous vivons en collectivités (Société).
Même les entreprises se définissent comme personnes
morales pour faire valoir leurs droits individuels aux dépens
du bien commun (collectivité) toutes les fois que cela les
arrange. Des exemples? Les gens qui ne veulent pas respecter les
consignes sanitaires en temps de COVID-19 au nom de leur liberté
individuelle; les groupes religieux qui jugent leurs croyances
inaliénables, même pour des considérations de
santé publique en temps de COVID; et le président
sortant de la section Québec de l'Association canadienne
des agences de voyages qui dit à la radio que :
« « Si j'étais médecin, je recommanderais de ne pas voyager, mais écoutez, je suis agent de voyage, et on ne vend plus de voyages depuis 10 mois. [...] Le petit voyage qu'on vend dans le sud, c'est comme la nourriture pour emporter [dans un restaurant]. C'est un baume sur une situation dramatique», précise-t-il. » (23)
Bref, tous ces gens sont dans le premier cadran de notre tableau : les droits individuels.
Mais, ils sont de plus en plus visés par une majorité qui comprend que parfois la situation exige de prendre ses responsabilités et de penser aux autres. Cette crise de la COVID-19 nous a permis de redécouvrir que dans une société on est une collectivité qui partage un contrat social ! (24) Si on a des services qui nous aident, il y en a aussi pour d’autres, car on n’utilise pas tous les mêmes services, mais on a tous besoin de certains services de l’État comme de services privés et communautaires.
Ceci étant dit, il y a par contre injustice quand l’État coupe des services essentiels au point de créer une pénurie qui favorise l’arrivée de services privés pour prendre la relève, ce qui crée des inégalités pour ceux qui n’ont pas moyens d’y recourir. C’est le cas quand les listes pour des examens médicaux ou des opérations s’allongent au point que le patient doit attendre des mois et parfois des années dans le secteur public et qu’à côté de lui, celui qui a les moyens de payer peut avoir le même service en quelques semaines, parfois même quelques jours. C’est aussi le cas quand, à talent égal, le jeune d’un quartier défavorisé a moins de chance d’aller à l’université qu’un jeune plus favorisé dont les parents peuvent l’envoyer à l’école privée. On est en train de revenir aux privilèges que l’on voulait combattre avec les réformes scolaires des années 1960, objet de la Commission Parent. (25) C’est là un recul sous prétexte de diminuer l’impôt de très peu pour la majorité des citoyens en comparaison de ce que leur coutent d’utiliser de plus en plus de services privés et de subir une discrimination socioéconomique.
On est tous en partie interdépendant les uns des autres pour notre organisation quotidienne. Il suffit que la garderie, une école, une bibliothèque, une entrée d’autoroute, une connexion internet ou qu’un magasin soit fermé pour voir le chaos que cela peut créer dans nos vies. En fait, il n’y a pas de petits services, quoi qu’on en pense, car ce qui n’est pas utile pour l’un peut être indispensable pour l’autre. C’est quand on en est privé qu’on le découvre. C’est pour cela que le gouvernement ne veut pas que l’éducation arrête, car cela pourrait signifier des reculs à combler avant l’arrivée des jeunes sur le marché du travail ou aux cycles supérieurs de l’éducation.
C’est là une grande leçon que nous avait fait oublier le règne des droits individuels et qui, je l’espère, nous fera modifier nos chartes des droits pour y ajouter le mot responsabilité et un nouvel article pour protéger la science. On le voit bien en ce temps de pandémie : si les religions sont protégées, la science ne l’est pas, mais devrait l’être.
En conclusion, un diagnostic et une recommandation !
La COVID-19 nous fait oublier la crise climatique, mais si les deux avaient des liens? La question se pose n’en déplaise à quelques-uns. Elle fut d’ailleurs posée dans The Gardian il y a quelques mois : is our destruction of nature responsible for Covid-19? (26)
Dans un récent reportage à « Découverte » on signale qu’en Australie, où la température a atteint 42°C en novembre 2018, plus de 11 000 chauves souris roussette sont mortes, car elles ne pouvaient plus se refroidir. Le sol en était jonché. (27) Je ne sais pas, mais si les chauves souris sont porteuses de virus, que des animaux en mangent et qu’ils côtoient ensuite les humains (comme des animaux domestiques) ou fassent partie de notre chaine alimentaire, on est à quelques degrés d’un risque de transmission du virus à notre espèce. Logiquement, la probabilité existe. En même temps, on ne semble pas en faire beaucoup contre les changements climatiques. Encore ce matin, cette nouvelle : Année record pour les VUS et les camionnettes. Nous y apprenons que :
- « Les petits véhicules et les berlines n’ont plus la cote. Le nombre d’automobiles immatriculées a chuté de 40 000 sur l’année, une baisse cependant largement compensée par la hausse des camions légers. »
- « Le Québec comptait en effet 140 000 nouveaux « camions légers » immatriculés au 31 décembre dernier par rapport à la même date l’année précédente. Ce bond est le plus important constaté dans cette catégorie depuis au moins 10 ans, révèlent des données toutes fraîches obtenues auprès de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). » (28)
En conséquence, il faut prendre l’environnement davantage au sérieux, car il est clair qu’elle a un impact sur la santé. Mais, comment atteindre cet objectif? En intégrant Santé et environnement dans un même ministère selon moi.
De l’autre côté, les services sociaux et l’éducation pourraient faire un aussi beau tandem, car l’amélioration des conditions de vie passe souvent par l’éducation et, pour favoriser l’éducation, il faut d’abord résoudre les problèmes sociaux. Difficile d’apprendre quand on a faim ou que l’on vit au cœur de conflits familiaux. Difficile aussi de travailler et de tenter de résoudre ses problèmes quand on manque d’outils pour le faire; outils que l’éducation peut nous donner. À ce niveau on pourrait intégrer sur un même continuum l’éducation tout le long de la vie, incluant l’éducation populaire, trop souvent oubliée, mais aussi les Centres jeunesse pour ne nommer que cela.
En hommage à mon regretté professeur Marcel Rioux, je dis qu’il faut ouvrir des possibles. Cette pandémie nous en offre l’occasion, car après une telle coupure de l’organisation sociale il ne faut pas seulement redémarrer la machine, mais la partir sur de nouvelles bases pour le XXIe siècle. Une telle occasion ne passera pas deux fois. À nous de la prendre.
Notes
1. Le budget de la Santé et des services sociaux grève 43% du budget de la province, exception faite du service de la dette dans mon calcul; celui de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, 23,3% toujours selon mon calcul. (Michel Handfield, Que dire, Facebook, 2020-11-09, in Nos brèves Facebook 22-03/01, du 2020-10-07 au 2020-11-28, en version corrigée et, parfois, augmentée, Societas Criticus, Vol. 22-03)
2. Patrick Lagacé, Si l’école était importante (16), LA PRESSE +, Édition du 14 janvier 2021, section ACTUALITÉS, écran 7, 14 janvier 2021 :https://plus.lapresse.ca/screens/67b453b3-9e93-4956-b460-f10ccf5f9c40__7C___0.html
3. Ibid.
4. Hélène Buzzetti, Correspondante parlementaire à Ottawa, En finir avec la police?, ledevoir.com, 8 août 2020 :
https://www.ledevoir.com/societe/583830/en-finir-avec-la-police
5. Mélanie Meloche-Holubowski, Un « bouclier canadien » pour éviter les confinements en yo-yo et une troisième vague, Zone Santé – ICI.Radio-Canada.ca, 17 janvier 2021 :
6. Mathieu Perreault – avec l’Agence France-Presse, Vaccination en Israël : L’immunité après la première dose suscite l’inquiétude, LA PRESSE, 20 janvier 2021 :
Autre texte sur le sujet :
Annie Labrecque, Attendre jusqu’à 90 jours pour donner la 2e dose du vaccin : est-ce la bonne stratégie?, quebecscience.qc.ca, 15-01-2021 :
https://www.quebecscience.qc.ca/sante/attendre-90-jours-2e-dose-vaccin/
7. Jordan Press - La Presse canadienne à Ottawa, La COVID-19 nuit à la santé mentale des Canadiens, surtout celle des femmes, ledevoir.com, 14 janvier 2021 :
8. Daphnée Dion-Viens, Les pédiatres réclament la réouverture des écoles le 11 janvier, journaldequebec.com, 5 janvier 2021 :
9. Andrée Le Blanc, Psychoéducatrice retraitée, LIBRE OPINION : Conséquences cachées de la loi 10 sur les services sociaux aux jeunes, ledevoir.com, 3 octobre 2018 :
10. « La maison qui rend fou » dans « Les 12 travaux d'Astérix » :
https://www.youtube.com/watch?v=c45FtDhdDoY
11. Daniel Thibeault, Pandémie et santé mentale : répondre aux besoins maintenant et après la crise, ici.radio-canada.ca, 18 janvier 2021 :
12. Jean-Philippe Robillard, Attirés par le marché du travail, des jeunes délaissent la formation professionnelle, ici.radio-canada.ca, 25 avril 2019 :
13. Jessica Nadeau, Décrochage scolaire : le Québec, dernier de classe, ledevoir.com, 2 mai 2018 :
https://www.ledevoir.com/societe/526670/decrochage-scolaire-le-quebec-fait-mauvaise-figure
Un autre texte sur le sujet :
Catherine Dubé, Décrochage scolaire : le Québec reste le cancre, lactualite.com, 2 mai 2018 :
https://lactualite.com/societe/decrochage-scolaire-le-quebec-reste-le-cancre/
14. Si c’est un plus pour l’éducation, c’est tout de même un risque pour la santé publique. Je regardais des statistiques il y a quelques jours et je remarquais que si l’on met les 0-19 ans ensemble, c'est là qu'il y aurait le plus de cas de COVID-19, mais avec le moins d'effets sur eux si l’on regarde les autres tableaux. Par contre, s'ils sont des transmetteurs, ils peuvent néanmoins transmettre le virus aux plus âgés, où il a le plus d'effets.
Je pensais que des leçons pouvaient être tirées de ces tableaux au moment où je faisais mes recherches. Les chiffres sont en date du 2021-01-07 sur le site du Devoir :
Source : https://www.ledevoir.com/documents/special/2020-07-22-evolution-covid19-quebec/index.html
On était alors sur le bord de perdre le contrôle, ce que personne ne souhaitait. Il semble cependant que les choses se sont améliorées depuis le confinement à partir de 20 heures le soir. Mais, avec les nouvelles variantes de la COVID et l’étalage dans le temps pour la seconde dose du vaccin, la situation est toujours à suivre. Mais, il n’y a pas de solution parfaite entre tout fermer – car ça peut conduire à des dépressions et des suicides – et ne pas assez confiner, ce qui peut accroitre le nombre de décès dus à la COVID. J’avais soulevé cette hypothèse dans mon billet Facebook du 14 janvier 2021 :
Il est intéressant de voir que cette question est revenue dans Le Devoir du 25 janvier 2021 :
Alexis Riopel, Les écoles étaient-elles le moteur de la deuxième vague de COVID-19?, ledevoir.com, 25 janvier 2021 :
https://www.ledevoir.com/societe/sante/593958/coronavirus-les-ecoles-moteur-de-la-deuxieme-vague
15. Christian Rioux à Paris, Confinement : La France était prête pour l’école à distance avant même le confinement, ledevoir.com, 21 mai 2020 :
16. Marco Fortier, L’école virtuelle susceptible de donner des résultats « catastrophiques », ledevoir.com, 16 janvier 2021 :
https://www.ledevoir.com/societe/education/593447/l-ecole-virtuelle-en-dernier-recours
17. Deux bons textes sur le sujet sont :
- Ariane Lacoursière et Olivier Jean, Retour en classe au secondaire : Des élèves à fleur de peau, lapresse.ca, 16 janvier 2021 :
- CLAIRE BEAUMONT, Psychologue, professeure et titulaire de la Chaire de recherche Bien-être à l’école et prévention de la violence, faculté des sciences de l’éducation, Université Laval, Pour un climat scolaire propice aux apprentissages,
lapresse.ca, 13 janvier 2021 :
18. Une expression de Marcel Rioux que j’ai eu comme professeur et qui a rédigé le Rapport de la Commission d’enquête sur l’enseignement des arts au Québec ou, plus simplement, le Rapport Rioux sur l’éducation en 1969.
19. Jordan Press, Op. Cit.
20. Ibid. Nous avons un peu remonté le texte sans le changer.
21. Plusieurs textes sur ce sujet de pandémie et de détresse familiale :
- Marie-France Martel, La 2e vague de la pandémie plonge plusieurs familles dans la détresse, Zone Justice et faits divers – ICI.Radio-Canada.ca, 26 novembre 2020 : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1752083/pandemie-mediation-couple-famille-noel-tensions-garde-parents
- Marie-France Martel, De nombreux couples se séparent depuis le début de la pandémie, Zone Justice et faits divers – ICI.Radio-Canada.ca, 3 septembre 2020 :
- Dre Christine Grou, Le confinement en famille : un incubateur de conflits, journaldemontreal.com, 18 avril 2020 :
https://www.journaldemontreal.com/2020/04/18/le-confinement-en-famille-un-incubateur-de-conflits
- Maude Goyer, Plus de séparations en temps de pandémie, naitreetgrandir.com, 8 décembre 2020 :
https://naitreetgrandir.com/fr/nouvelles/2020/12/08/covid-19-plus-separations-pandemie/
- Martin Turcotte et Darcy Hango, Incidence des conséquences économiques de la COVID-19 sur les préoccupations sociales des Canadiens, Statistique Canada, 28 mai 2020 :
https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/45-28-0001/2020001/article/00025-fra.htm
22 Je parle ici des réorganisations davantage que des coupes budgétaires, car, dans les faits, s’il y a eu des suppressions de postes, « De 2000 à 2012, les dépenses publiques et privées de santé ont respectivement eu un taux de croissance annuel moyen de 4,9 % et de 5,8 %. » au Québec. Quand on voit ces chiffres, c’est à se demander si la gestion ne s’est pas accrue en même temps qu’on réduisait les services à la population.
Pour le Canada, voir Institut canadien d’information sur la santé, 2019, Tendances des dépenses nationales de santé, 1975 à 2019 : https://www.cihi.ca/sites/default/files/document/nhex-trends-narrative-report-2019-fr-web.pdf
23. Maxime Coutié en remplacement de Patrick Masbourian, Entrevue : « Si j'étais médecin, je recommanderais de ne pas voyager », dit un agent de voyage,
Tout un matin, 22 décembre 2020. Les Québécois voyagent malgré la pandémie : Entrevue avec André Desmarais, durée de 7:31 minutes :
Pour l’émission au complet : https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/tout-un-matin/episodes/501984/rattrapage-du-mardi-22-decembre-2020. C’est dans le segment de 08 h 25.
24. Rousseau, Jean-Jacques, 1762, Du contrat social : https://fr.wikisource.org/wiki/Du_contrat_social
25. Sur la Commission Parent : https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_Parent
26. Un excellent article du Guardian sur ce sujet :
John Vidal, 'Tip of the iceberg' : is our destruction of nature responsible for Covid-19?, theguardian.com, Mar. 18, 2020 :
27. Changement climatique : Les faits - premier épisode (Découverte, Ici-Radio-Canada télé, de 3:32 min à 6:08 min du reportage pour le cas des chauves-souris : https://ici.radio-canada.ca/tele/decouverte/site/episodes/507503/climats-faits
Autres textes
- Vincent Bordenave, Des dizaines de milliers de chauves-souris meurent de chaud en Australie, Le Figaro, 20 décembre 2018 :
- Stanislas Vasak et Eric Chaverou, Australie : déjà plus d'un milliard d'animaux morts et des risques pour des espèces uniques au monde, France culture/environnement, 08/01/2020 :
28. Gabriel Béland, Année record pour les VUS et les camionnettes, LA PRESSE+, section ACTUALITÉS, écran 9, Édition du 26 janvier 2021 :
https://plus.lapresse.ca/screens/1baed9dd-2d43-4758-a3fa-deafd06d8486__7C___0.html
Annexe bibliographique
Des articles et hyperliens que j’ai commentés et partagés sur Facebook, mais que je n’ai pas directement cités dans ce texte, par ordre chronologique.
Alexandre Shields, La destruction de la nature, une source de pandémies, ledevoir.com, 28 mars 2020 :
Agence Science Presse – Rabéa Kabbaj, On a prédit la pandémie? Vrai, scientifique-en-chef.gouv.qc.ca, 19 août 2020 :
http://www.scientifique-en-chef.gouv.qc.ca/impacts/ddr-on-a-predit-la-pandemie-vrai/
Anne-Catherine Husson-Traore, Directrice générale de Novethic, IL EST URGENT DE PRÉVENIR LES PANDÉMIES POUR NE PAS PAYER UN PRIX TOUJOURS PLUS ÉLEVÉ, ALERTE L’IPBES, 30 octobre 2020 :
Henri Ouellette-Vézina et Pierre-André Normandin, COVID-19 : Après le couvre-feu, place à la question des aérosols, La Presse, 7 janvier 2021 : https://www.lapresse.ca/covid-19/2021-01-07/covid-19/apres-le-couvre-feu-place-a-la-question-des-aerosols.php
Marie-Eve Cousineau, Les nouvelles mesures seront insuffisantes pour briser la deuxième vague, selon des experts, ledevoir.com, 8 janvier 2021 :
Josiane Cossette, Point de vue : l’école, principal lieu d’éclosions, ledevoir.com/IDÉES, 8 janvier 2021 :
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/592891/point-de-vue-l-ecole-principal-lieu-d-eclosion
Charles Lecavalier, COVID-19 : Québec ne veut pas de purificateurs d’air dans les écoles, journaldemontreal.com, 8 janvier 2021 :
Alexis Riopel, Les problèmes de ventilation dans les classes sont répandus, ledevoir.com, 9 janvier 2021 :
AGENCE FRANCE-PRESSE, COVID-19 : LES DEUX NOUVEAUX VARIANTS DÉCORTIQUÉS, LA PRESSE+, section ACTUALITÉS, écran 28, 9 janvier 2021 :
https://plus.lapresse.ca/screens/3c3aa859-9587-4dd4-9ec3-15e9fecf98d0__7C___0.html
RIMA ELKOURI, BESOIN DE VENTILER, LA PRESSE+, 9 janvier 2021, section ACTUALITÉS, écran 9 : https://plus.lapresse.ca/screens/3006e171-a456-472f-9b95-11decfea4ea0__7C___0.html
Solveig McClure Poirier, Fermer les écoles pour freiner la pandémie? Une mesure efficace, selon la Suisse, ici.radio-canada.ca/nouvelle, 2021-01-10 : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1762097/fermeture-ecoles-suisse-etude-covid-19
QUB radio, L’école contribue à propager la COVID-19 à Montréal, selon une nouvelle étude, journaldemontreal.com, 11 janvier 2021 :
Geneviève Lajoie, Dépistage de la COVID-19 : 1,3 million de tests rapides toujours inutilisés au Québec, journaldemontreal.com, 11 janvier 2021 :
Marco Fortier, « On joue avec le feu en ouvrant les écoles », ledevoir.com, 12 janvier 2021 : https://www.ledevoir.com/societe/education/593153/on-joue-avec-le-feu-en-ouvrant-les-ecoles
Sur le sujet des purificateurs d’air dans les écoles : le bordel
Caroline Touzin, Une enseignante sommée de retirer des purificateurs achetés par des parents, lapresse.ca, 29 janvier 2021 :
Rima Elkouri, Le mystère des lois de la physique, lapresse.ca, 29 janvier 2021 :
https://www.lapresse.ca/actualites/2021-01-29/le-mystere-des-lois-de-la-physique.php
Un extrait : « Les lois de la physique sont-elles différentes dans les écoles publiques ou bien privées ? Anglophones ou francophones ? Québécoises ou allemandes ? »
Fanny Lévesque, Purificateurs d’air dans les écoles : Québec doit mettre fin « au bordel actuel » réclame QS, lapresse.ca, 29 janvier 2021 :
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture
Vous trouverez ici les textes sur le cinéma, théâtre, livres, expositions, musique et autres regards culturels de la revue Societas Criticus.
Pour le volume 21, XXIe siècle oblige, nous avons révisé notre avis culturel.
Vous trouverez ici les textes sur le cinéma, théâtre, livres, expositions, musique et autres regards culturels. Plus simple pour les lecteurs, tant dans le format revue qu’internet, de retrouver tous ces textes sous un même volet.
Les citations sont rarement exactes, car, même si l’on prend des notes, il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.
Si, pour ma part, j'écris commentaires, c'est que par ma formation de sociologue la culture, au sens large et inclusif du terme, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. Sa valeur dépasse sa seule représentation et nourrit une réflexion plus large. On peut même revenir dessus et en faire des relectures plus tard.
C’est ainsi que pour ce qui intéresse la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des propositions culturelles décriées en cœur, je peux faire de très longues analyses, car elles me fournissent davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile par exemple. Je peux par contre comprendre leur angle.
Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur d’une proposition culturelle qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi.
Une critique, ce n’est qu’une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre. Pour ces raisons, j’encourage toujours le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée.
Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 23-01, Textes culturels : www.societascriticus.com
Ils sont partout (Facebook 2021-01-30)
2016, 1h50 min, Comédie satirique
En séance de consultation avec son thérapeute, Yvan partage son expérience de l'antisémitisme et ce qu'implique le fait d'être juif dans la France d'aujourd'hui.
Mettant en vedette : Yvan Attal, Benoît Poelvoorde, Charlotte Gainsbourg
Commentaire de Michel Handfield
Un excellent film sur Netflix... qui parle d’antisémitisme, mais aussi de toutes les peurs et séparations que l'on se fait entre humains, car on oublie trop souvent que nous sommes d'abord et avant tout des humains. Il faut le voir jusqu'à la fin pour comprendre que, finalement, on est beaucoup plus semblables qu’on ne le croit.
Hyperlien : https://www.netflix.com/ca-fr/title/80123741
Les mecs à Radio-Canada (Michel Handfield, Facebook, 2021-01-25)
J'aime cette série que j’ai regardée en rafale sur tou.tv après avoir vu les premiers épisodes à la télé. Le côté irrévérencieux pourrait-il ouvrir de nouveaux dialogues?
Hyperliens
https://ici.radio-canada.ca/tele/les-mecs/site
Rouge 4