D.I. la revue d’actualité et de culture de Societas Criticus

Où la culture nous émeut !


Depuis 1999 !



Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise !

On est sceptique, cynique, ironique et documenté !













Revues en ligne, version archive pour bibliothèques. Vol. 23-06, du 2021-06-04 au 2021-09-06.


Il s’agit d’un numéro spécial, car nos textes et photos de D.I. culture étaient trop volumineux pour faire l’objet du numéro conjoint habituel de Societas Criticus.


www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.

societascriticus@yahoo.ca

CP 37308

Succ Marquette

Montréal (QC) H2E 3B5


Le Noyau !


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696


Notes de la rédaction (révision 2021-03-06)


La graphie rectifiée


Nous avons placé notre correcteur à graphie rectifiée de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte, vu certains automatismes des correcteurs, comme de corriger les mots identiques ! Ce n'est pas davantage un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On les comprendrait parfois peu si on les avait laissées dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/; http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du numéro (n°) pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées. Si le texte a été bonifié, nous le mentionnons, car nous partons de plus en plus de réflexions que nous avons d'abord partagées sur Facebook pour aller ensuite plus loin dans l'analyse. Les médias sociaux, quand nous savons les utiliser, peuvent être un outil intéressant pour la recherche et l'écriture, car ils conservent une trace de nos réflexions, recherches, lectures et des variations de notre pensée sur un thème en cours de route. Une mémoire forte utile pour l'écriture de textes sur l'actualité, car ils nous permettent d'avoir un suivi dans le temps. D'autres parleraient d'avoir du recul par rapport à la nouvelle quotidienne. C'est aussi vrai.


La longueur des n° varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films, un évènement politique ou de façon mensuelle. C'est la liberté éditoriale. Certains n° peuvent donc avoir plus ou moins de pages pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous nos textes sur un même sujet. La question de la taille à respecter pour envoyer un n° aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus autant qu'avant, sauf pour un n° plus photographique.



Index


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


Arts et culture : Parlons de sexe


La confidence des oiseaux, vu sur opsistv.com


Nos brèves Facebook épicuriennes 23-06


Le jardin des curiosités (photos) de nos brèves Facebook 23-06


Riopelle : Dialogue interculturel


The Crown sur Netflix : des leçons pour comprendre le régime constitutionnel canadien et québécois !


Divina Dalí à Montréal




D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Vous trouverez ici les textes sur le cinéma, théâtre, livres, expositions, musique et autres regards culturels de la revue Societas Criticus.



AVIS (révisé le 2019-01-17)


Pour le volume 21, XXIe siècle oblige, nous avons révisé notre avis culturel.


Vous trouverez ici les textes sur le cinéma, théâtre, livres, expositions, musique et autres regards culturels. Plus simple pour les lecteurs, tant dans le format revue qu’internet, de retrouver tous ces textes sous un même volet.

Les citations sont rarement exactes, car, même si l’on prend des notes, il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires, c'est que par ma formation de sociologue la culture, au sens large et inclusif du terme, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. Sa valeur dépasse sa seule représentation et nourrit une réflexion plus large. On peut même revenir dessus et en faire des relectures plus tard.


C’est ainsi que pour ce qui intéresse la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des propositions culturelles décriées en cœur, je peux faire de très longues analyses, car elles me fournissent davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile par exemple. Je peux par contre comprendre leur angle.


Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur d’une proposition culturelle qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi.


Une critique, ce n’est qu’une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre. Pour ces raisons, j’encourage toujours le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée.



Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.


Index




Arts et culture : Parlons de sexe


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 23-06, Textes culturels : www.societascriticus.com



Michel Handfield, sociologue, 2021-09-06


Depuis quelque temps je reçois des demandes d’amitiés de filles à moitié dénudées ou organisant des groupes de rencontre avec de jeunes filles ouvertes à des expériences avec des hommes plus âgés. Je me demandais pourquoi je recevais toutes ces sollicitations et j’ai enfin compris : c’est une question d’algorithmes ! Et, un algorithme ne comprend pas certaines subtilités de la langue et d’un texte. J’explique.


Je suis suivi par différentes personnes que je ne connais pas nécessairement, mais qui me lisent, car j’écris sur différents sujets d’arts, de culture, d’environnement et sociopolitique par exemple. En ces domaines, il peut parfois y avoir des sujets plus explicites, des traitements parfois crus, des contrexemples, etc. Bref, il peut y avoir du nu artistique ou du nu vindicatif pour dénoncer des situations problématiques par exemple, que ce soit en photo, en peinture ou en danse. Il en est pareil des mots : ils peuvent parfois être crus, ironiques et dénonciateurs ! Bref, pour qui ne connait pas ces sujets et qui recherche par mots-clés, cela peut être confondant.



L’algorithme de Facebook ne fait pas nécessairement la différence entre moi et mon écriture non plus, surtout si j’écris sur un sujet qui parle de sexe (un livre ou un film) ou qui a du nu (en danse par exemple). Si, en plus, je place un lien qui renvoie à l’évènement, que ce soit un spectacle, un film, une exposition ou un livre, qui sait comment me classera Facebook? On peut être alors à des années-lumière l’un de l’autre, car la machine ne comprendra pas le sens du texte et ne retiendra que quelques mots-clés pour me lier à d’autres. De là, on me suggère des amitiés coquines que je ne cherche pas, car, moi, je suis dans l’analyse et le commentaire culturel ou sociopolitique où d’autres sont dans la recherche de relations et de commerce !



Deux exemples pour mieux comprendre ce que je dis.


Le premier. J’ai déjà fait de la recherche sur le sujet de la naissance, car c’était le thème d’un film sur lequel j’écrivais. J’ai été quelques jours à ne recevoir que de la publicité sur les bébés ! Facebook était confus.




Le second. En avril 2005 j’ai écrit sur ANATOMY OF HELL (ANATOMIE DE L’ENFER) de Catherine Breillat qui avait porté à l’écran son roman Pornocratie, paru en 2002 aux éditions Denoel. Dans ce texte je signalais que c’était un film intellectuel et, à ce que j’en retiens, que je pourrais résumer ici dans les quelques mots que voici : si vous regardez ce film sans le son vous êtes dans un porno; si vous écoutez le son sans les images, vous êtes dans un séminaire de philosophie ! (1)


Mais, des algorithmes ne font pas ces distinctions d’une part et certaines personnes vont à la pêche et sollicitent sur quelques mots-clés trouvés au hasard de Facebook et de l’internet. Parfois, ils utilisent même des outils de traduction simultanée pour vous écrire en privé, car ils ne comprennent pas le français. Je l’ai constaté à quelques reprises, quand je leur posais la question suivante :


« Comprenez-vous vraiment le français? »


La réponse, après un certain délai, se résumait souvent à dire qu’ils utilisent des outils de traduction sur internet pour communiquer. Quand je leur expliquais que j’écrivais sur différents sujets et que cela pouvait en être un bon, je les voyais disparaitre de mes amis aussi rapidement qu’ils étaient apparus.


Mais, j’ai fait le texte quand même puisque vous venez de le lire.



Note



1. Pour mon texte sur ce film : Societas Criticus, Vol. 7 no. 2 : https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=qnlOylzVgPus2wGEnNgdxw



Aussi à Bibliothèque et Archives Canada : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/



Index




La confidence des oiseaux, vu sur https://videos.opsistv.com/


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 23-06, Textes culturels : www.societascriticus.com


2012 - 55 mn - Performance

Metteur en scène : Luc Petton

Editeur : TV Sud, CLC Productions, Lyon Capitale TV, Compagnie Le Guetteur, La Biennale de Lyon, Télé Locale Provence

Auteur : Luc Petton


À l'origine de cette performance, il y a la rencontre entre deux passions du chorégraphe Luc Petton: la danse contemporaine, passion qui l'a poussé à suivre une formation solide dans les meilleures écoles et l'ornithologie qu'il apprécie en tant qu'amateur.


Le spectacle réunit des geais, des étourneaux, des pies et des corneilles qui « dansent » avec les interprètes dans des représentations chaque fois uniques et spectaculaires. Pour la première fois, danseurs et volatiles s'accordent sur une chorégraphie puissante. Vêtus de peintures corporelles et restant à l'écoute des oiseaux, les danseurs se transforment tour à tour en mangeoire puis perchoir dans une danse aérienne empreinte d'énergie et de sensualité.


À travers cette ode à la liberté et à la beauté du mouvement, Luc Petton accomplit un geste fort et place au cœur de la création les échanges et les liens de l'homme avec la nature.


Captation réalisée par Stéphane Lebard


Acteurs :

Aurore Castan-Aïn

Marie-Laure Agrapart

Mélissandre Carré Angeli

Tuomas Lahti

Xavier Rosselle


Oiseaux du générique :


Geais, corneille, calopsittes, pies, étourneaux, perruches de Pennant, perruches à collier.


Autre lien :


https://www.lucpetton.com/fr/repertoire/la-confidence-des-oiseaux/



Commentaires de Michel Handfield, en coopération avec Fluo volant (au travail avec moi sur la photo) qui est venu y jeter un œil !


2021-09-06


Ne serait-ce que pour l’harmonie et pour voir ce que ces êtres que l’on prend trop souvent pour des accessoires colorés dans les arbres ou des taches dans le ciel peuvent faire… ce spectacle doit être vu. Et, c’est quand on les remarque, car la plupart des gens se promènent avec des écouteurs pour ne plus entendre les bruits de la ville. J’entends un vol d’oie au-dessus de ma rue, à Montréal, et je lève la tête. Mais très peu de gens le font.


S i on veut protéger l’environnement et l’humanité, il faut protéger notre vaisseau spatial dans sa totalité (1), ce qui implique de protéger ces autres formes de vie dont on ne comprend pas toujours la grandeur ni la valeur, car elle n’est pas nécessairement économique.


Ici, on voit la valeur qualitative des oiseaux, car oiseaux et danseurs font plus que de se toucher; ils touchent le spectateur à moins qu’il ne soit insensible ! Ils montrent leurs valeurs émotionnelles, car ils suscitent des émotions chez le spectateur. S’il est toujours un humain, l’homo economicus devrait être sensible à la beauté de ce spectacle et comprendre que de protéger la vie et la planète, c'est aussi nous protéger contre notre mercantilisme qui ne voit qu’une valeur financière à tout ! Mais, l'essentiel, n’est-ce pas la valeur de la vie et de l'harmonie? La beauté du monde est davantage là que dans un billet de banque. La confidence des oiseaux, une leçon de vie.


Notes


1. Michel Handfield, Balade en vaisseau spatial, Societas Criticus, Vol. 2, no. 1 - janvier 2000 : https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=wQXq16ejc_EGnZXEqZon8w


Aussi à Bibliothèque et Archives Canada : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/






Index



Nos brèves Facebook épicuriennes 23-06 - en version corrigée et, parfois, augmentée



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 23-06, Textes culturels : www.societascriticus.com



Textes et photos Michel Handfield, 2021-09-06



Deux plaques de chocolat, framboise et chili ! (Michel Handfield, Facebook, 2021-08-26, www.societascriticus.com Vol. 23-06)




Je ne mets pas de quantités, car j’y vais au gout, mais en gros c’est ceci :


Une barre de chocolat « Baker‘s » non sucrée (225 g/8 oz);


Des brisures de chocolat mi-sucré;


Des framboises et des piments forts. Dans ce cas-ci 3 chilis.


Je fais d’abord fondre le chocolat au bain-marie. Ensuite, j’intègre une purée de piments faite avec un peu de framboises;









Enfin je mets les framboises et je brasse (mélange) avec une cuillère de bois. Ça les brise, et, vu l’eau des framboises, une partie du chocolat fige et granule, ce qui donnera un aspect de « Ferrero rocher » quand je les mets sur une plaque à la cuillère.













Préparation de sauce aux tomates créative (Michel Handfield, Facebook, différentes dates, www.societascriticus.com Vol. 23-06)



Sauce aux tomates au « crock-pot » avec des tomates du jardin et une bouteille de coulis de tomates (700 ml); 2 piments Chili et quelques feuilles de basilic. Seul le sel de mer n'est pas du jardin.



Quand il n’y a pas de tomates du jardin, c’est une boite de 100 onces ou 2,84 litres que j’utilise. Je peux aussi prendre des boites plus petites si je décide de faire un mélange tomates/coulis. Tout est question de gout et de texture voulue.



J'adapte généralement ma recette selon que je la fais au four (350F environs 3 h) ou au crock-pot. Au « crock-pot », selon le degré choisi, c’est entre 6 et 12 heures de cuisson, si je la laisse toute la nuit au plus bas par exemple – mais je la pars généralement 2 ou 3 heures au plus haut d’abord.



Avec les tomates du jardin, comme elles ont davantage de liquide qu’en boite, car je les passe au broyeur, je peux mettre le « crock-pot » au plus fort un peu plus longtemps avant de réduire. On apprend à connaitre notre « crock-pot » (mon plus gros n’a que deux modes de cuisson alors que celui de ma photo, électronique, en a quatre) et nos aliments. Il ne faut pas avoir peur d’expérimenter et de prendre des notes. C’est une forme de création.



Ah four, comme il y a plus d'évaporation, je peux mettre une boite de tomates en dés. Au « crock-pot », comme il y a moins d'évaporation, je mets du coulis de tomates pour l’épaissir.



J’y vais aussi au gout et selon les saisons je peux varier les épices, comme mettre du clou de girofle au temps des fêtes !





Ici, servi sur haut de cuisse de poulet et riz. Je congèle ma sauce dans des moules à glaçons.










Je t’ai à l’œil ! (Michel Handfield, Facebook, 2021-06-17 et 20, www.societascriticus.com Vol. 23-06)


Œ il de ronde coupée en trois pièces pour faire de petits rôtis dans le bouillon, car c'est une partie à bouillir longuement, sinon elle devient dure. Mais, bien mijotée (je mettrais 3 heures) dans le bouillon, avec des épices et, parfois, une once ou deux de boisson, cette viande devient tendre et fait un excellent bouillon que je congèle en cubes de glace pour d’autres usages.












Œil de ronde, Glenfiddich, poivre, ail, moutarde, coriandre et curcuma.











Index




Le jardin des curiosités (photos) de nos brèves Facebook 23-06 - en version corrigée et, parfois, augmentée


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 23-06, Textes culturels : www.societascriticus.com


Textes et photos Michel Handfield, 2021-09-06



Presque pas de piments de Cayenne cette année, mais ils sont énormes ! (Michel Handfield, Facebook, 2021-09-04, www.societascriticus.com Vol.23-06)




Probablement des super Cayenne.
















Une jolie fleur dans une peau de vache comme le chantait Brassens (Michel Handfield, Facebook, 2021-08-12, www.societascriticus.com Vol.23-06)



Un e mauvaise herbe que Google avait identifiée comme faisant une fleur d'automne. Je les ai donc laissé pousser. Je ne le regrette pas.


https://m.espacepourlavie.ca/flore-biodome/aster-ponceau




Pour le clin d’œil à George Brassens : https://music.youtube.com/watch?v=ddQt_RALBd4&list=RDAMVMddQt_RALBd4






Cigale urbaine… (Michel Handfield, Facebook, 2021-08-12, www.societascriticus.com Vol.23-06)


O n en voit beaucoup sur les trottoirs de Montréal actuellement: des cigales !



https://fr.wikipedia.org/wiki/Cicadidae?wprov=sfla1











Rose de soir, en arrosant le jardin ! (Michel Handfield, Facebook, 2021-08-03, www.societascriticus.com Vol.23-06)













Un geai bleu est venu nous visiter (Michel Handfield, Facebook, 2021-06-04, www.societascriticus.com Vol.23-6)





Pendant que je faisais un peu d'entretien devant chez moi, un geai bleu est venu nous visiter. Comme je travaillais dehors j'avais un ancien cellulaire (un LG GW 300) qui me sert de radio et d’appareil photo basique au besoin, car cet appareil a plus de 10 ans. J'ai quand même pu faire un recadrage à l'ordinateur... pour qu'on le voie.












Observation de la nature ce matin au Jardin botanique de Montréal (Michel Handfield, Facebook, 2021-06-12, www.societascriticus.com Vol.23-6)































Fluo volant prend la pose ! (Michel Handfield, Facebook, 2021-06-26, www.societascriticus.com Vol.23-6)




















Anjou sur le lac (Michel Handfield, Facebook, 2021-07-03, www.societascriticus.com Vol. 23-06)


Lieu où j'étais allé marcher avec Sylvie dans les années 1980 alors que c'était des champs abandonnés par des entreprises... C'est derrière Costco, Réno-Dépôt et Home Depot.













Du chaos, la beauté du monde. (Michel Handfield, Facebook, 2021-07-27, www.societascriticus.com Vol. 23-06)



Fl eurs, mauvaises herbes, tomates, piments forts et bleuets. C'est la force de la nature. Un milieu diversifié qui se complète et attire les pollinisateurs.









Index



Riopelle : Dialogue interculturel


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 23-06, Textes culturels : www.societascriticus.com


Présentation officielle


Riopelle : À la rencontre des territoires nordiques et des cultures autochtones


Le Musée des beaux-arts de Montréal consacre une exposition d’envergure à Jean Paul Riopelle (1923-2002), figure majeure de l’art moderne canadien, québécois et international. Fruit de recherches inédites, cette présentation explore, au travers de près de 160 œuvres et de plus de 150 artéfacts et documents d’archives, l’intérêt de l’artiste pour la nordicité et l’autochtonie. Elle jette un nouvel éclairage sur sa production des années 1950 et 1970, en retraçant les voyages et les influences qui ont nourri son intérêt pour les territoires nordiques et les communautés autochtones d’Amérique du Nord.


L’exposition Riopelle : À la rencontre des territoires nordiques et des cultures autochtones, dévoile un artiste imprégné par l’intérêt des surréalistes pour les arts non occidentaux, influencé par son ami et collectionneur Georges Duthuit ainsi que par la lecture des travaux d’anthropologues et d’ethnologues tels que Marius Barbeau, Jean Malaurie et Claude Lévi-Strauss.




Elle rend compte de l’influence des voyages de chasse et de pêche faits par Riopelle au cours des années 1970 dans le Nord et le Grand Nord du Québec et du Canada, en compagnie du Dr Champlain Charest, propriétaire d’un hydravion, dont témoignent entre autres les séries Jeux de ficelles (1971-1972), Rois de Thulé (1973) et Icebergs (1977). S’appuyant sur une approche interculturelle, elle fait un parallèle inédit entre les œuvres de Riopelle et certaines sources qui l’ont inspiré, notamment une sélection de masques inuits et d’œuvres des Premières Nations de la côte Nord-Ouest du pacifique.


Source : https://www.mbam.qc.ca/fr/expositions/10561/



Commentaires et photo de Michel Handfield, sociologue (2021-08-09)



On est tous des humains, parfois séparés par l’espace, parfois par la culture, ce qui inclut les religions et croyances. Mais, certains sont plus curieux et voyagent davantage ou échangent davantage avec les autres; hors de leur camp si je puis dire. Et, quand on échange, on laisse une part de soi (une trace) et l’on prend une part de l’autre. On l’intègre aussi, du moins en partie. On le sent et on l’entend dans le blues. J’ai déjà écrit là-dessus. (1) Avec les voyages et l’immigration, de plus en plus de musiques sont métissées d’ailleurs, peu importe les genres musicaux, ce qui constitue un enrichissement.




D ans les pièces de Riopelle, c’est la même chose. On voit le Nord, mais aussi notre appartenance à cette nordicité, même si elle n’est pas partagée par tous, car certains préfèrent le Sud.





Moi, je me sens d’ici, de mon ile. Montréal ou « Hochelaga » (Jean Paul Riopelle, 1947, Collection "Power Corporation du Canada"), ce sont mes racines. On aurait beau me dire que je suis de descendance européenne, je n’ai jamais été en Europe. Comme l’haïtien qui est né ici de parents haïtiens né ici, il est plus montréalais qu’il ne le croit, n’en déplaise aux puristes de la race, un concept dépassé (2), puisqu’il n’existe qu’une espèce d’êtres humains : Homo sapiens (3).




Notre territorialité est d’abord où nous avons les pieds de fixés selon moi. Et, on y a des échanges avec l’environnement et les autres, donc des traditions, mais aussi des influences et des apprentissages qui dépassent notre seule famille et notre communauté restreinte. Pourquoi les nier, vouloir les rejeter ou, pire, les condamner comme si c’était illégitime?



L’Inuit ou l’Algonquin ont pris des façons de faire, des mots et des habitudes de nous, pensons à l’automobile et à la motoneige, et nous en avons pris d’eux. Nous avons probablement quelques amérindianismes qui subsistent dans notre vocabulaire ! Naturellement, j’ai eu davantage d’influences des gens de mon quartier, Saint-Michel, comme de mettre des piments forts dans mes sauces et de manger du couscous, vu la proximité avec certaines communautés de mon voisinage.



Riopelle, lui, a voyagé dans ces territoires nordiques, alors il est normal qu’il ait intégré des influences et des façons de faire comme il peut en avoir laissé à des artistes qu’il a côtoyés, car l’humain est un être social avant tout. (4) Il a aussi observé une luminosité différente qui a certainement influencé son rapport aux couleurs. Ça s’appelle des expériences de vie et cela nous habite. On ne peut le nier une fois acquis.



Ceux qui croient que l’on peut nous placer dans des enclos se trompent. On est des êtres sociaux et l’on pige allègrement dans ce qui nous plait; on l’intègre et l’on en fait sien avec le temps. C’est vrai de tous les humains à moins d’êtres vraiment sectaires et repliés sur soi ou sur son groupe comme dans certaines sectes contrôlantes.



Le malheur, c’est qu’après un certain temps, nos emprunts, ces influences, font partie de notre histoire et l’on ne rend pas à l’autre ce qui vient de lui, car on l’a trop bien intégré. Mais, c’est pareil de l’autre côté aussi : ils intègrent des choses de nous et ça devient leur histoire. (5)



On oublie, il oublie, d’où l’importance de se rappeler que nos ancêtres se sont probablement côtoyés de plus près qu’on ne le pense. Certains ont été des amis et d'autres ont eu des enfants, légitimes ou non, dans l’histoire de ce territoire, sinon n’existeraient pas les métis. C’est le rôle des évènements culturels, du cinéma, de la littérature et de la musique de nous le rappeler par exemple. (6)





Cette exposition est un moyen de le faire parmi d’autres, car nous avons une histoire commune et différenciée; malheureusement dû à la politique et à la religion qui veulent conserver les leurs à l’abri des « mauvaises influences » des autres, car ils tiennent leur pouvoir de ces frontières invisibles représentées par des histoires, des traditions et des façons de faire qu’ils veulent immuables comme une signature de leur singularité.



Toutes ces chicanes sur le multiculturalisme, l’interculturalisme, la laïcité viennent en grande partie de là : conserver une mainmise sur ses ouailles. Et pour cela, il ne faut pas qu’ils changent trop d’un côté comme de l’autre. Relations proscrites, comme le furent les mariages interethniques ou interreligieux à certaines époques. Cela est moins vrai aujourd’hui, avec le mariage civil et le concubinage, mais dans certains milieux conservateurs, je ne serais pas surpris que ça persiste encore.



C’est tout le contraire que l’on voit dans cette exposition, car bien des artistes ont échangé dans le passé. Le blues est d’ailleurs issu de telles fréquentations comme les toiles de cette exposition sont le fruit d’échanges avec les peuples de la nordicité. Voilà la réalité : qui échange change; mais cela ne plait pas à tous, car certains y voient une perte de leur culture et une menace où d’autres voient un enrichissement mutuel et collectif. C’est un débat qui revient fréquemment sous différentes formes, car tel est le propre de l’humain d’être à la fois curieux de l’autre, mais d'avoir peur de l’inconnu.




Bref, une exposition à voir pour comprendre la différence entre l’appropriation culturelle (copier une œuvre inuite pour la faire reproduire en Chine et la vendre ensuite dans des boutiques de tourismes du Vieux-Montréal) et le dialogue interculturel, ce que représente cette exposition. Je préfère nettement le second qui représente des échanges interhumains, car on est tous de la même espèce. On doit donc communiquer pour se comprendre. À défaut du langage cela peut se faire par la peinture et la musique, qui sont des arts universels et hors du temps. Que ce soit l’homme des cavernes qui dessine ou fait des accords sur une pierre ou celui du XXIIe siècle, il y aura des gens pour regarder ou écouter ce qu’il fait. Il touche l’humain que nous sommes.




Notes



1. Michel Handfield, 2018-07-12, texte et photos (4:3, 16 MP) prises au cellulaire : Mon FIJM 2018 - avec un mot sur les échanges culturels !, D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 20 no 05, Textes ciné et culture :


https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=gm4sjsPTWtvOVzrICOAYyg


À BAC : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/



2. « Le concept de race domestique ne s’applique pas aux humains, qui n’organisent pas leur reproduction. Le concept de race naturelle ne s’applique pas non plus, faute de critères permettant de classer tous les individus en groupes homogènes séparés. Les diversités génétique et physique humaines sont plus fortes entre les individus d’une même population qu’entre les populations. Ceci rend l’espèce inclassable en races cohérentes, malgré de nombreuses tentatives. » (Rédacteur, ANTHROPOLOGIE : Le concept de race peut-il s'appliquer aux humains?, Sciences et Avenir, le 12.07.2018 à 18h36 :

https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/anthropologie/parler-de-race-chez-l-etre-humain-n-a-pas-de-sens-d-un-point-de-vue-scientifique_104088)



3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Homo_sapiens



4. Le confinement nous a d’ailleurs permis de le réaliser, car nous avons pour la plupart hâte de revenir à une vie davantage ouverte, avec des contacts humains.



5. À ce sujet, je suggère la lecture de ce livre que j’ai commenté : Dominique Legros, 2003, L’histoire du corbeau et Monsieur McGinty, France : nrf Gallimard/L’aube des peuples, in Societas Criticus (Vol.6 no. 2/2004/ Sous la jaquette (notre section livres)) :

https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=tm-eRp49hz2cvt9v9cycvA



À BAC : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/






6. Parlant de nos liens oubliés avec les autochtones et la nordicité, c’est exactement ce dont nous parle le film QUÉBÉKOISIE. J’ai écrit sur ce film dans Societas Criticus, Vol. 16 no 2, Textes ciné et culture :

https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=3rdxxIJKTkUywRlhWJGajw


À BAC : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/




Index



The Crown sur Netflix : des leçons pour comprendre le régime constitutionnel canadien et québécois !


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 23-06, Textes culturels : www.societascriticus.com



Michel Handfield, sociologue (2021-08-04)




Ma conjointe a bien aimé The crown. Elle aime aussi les films sur la royauté, que ce soit des fictions ou des documentaires ! Mais, elle n’est pas royaliste.




Perso, je regardais parfois cette série par bout, plus ou moins distraitement, si j’allais m’assoir avec elle. Par contre, certaines parties sont tout de même venues me chercher; particulièrement celles plus politiques, davantage ancrées dans une certaine réalité du fonctionnement de l’État et de sa mécanique, car on peut y trouver matière à réflexion même si c’est en partie une série de fiction. Je laisse cependant aux experts de la royauté débattre de ce qui est vrai, plausible et de la pure invention dans cette série, car ce n’est pas mon expertise. Mais, certaines parties sont fort instructives. C’est particulièrement le cas de l’épisode 5 de la saison 3 dont je vais maintenant parler.




Coup d'État


Lord Mountbatten, chef d’état-major des armées, sera écarté du Pouvoir. En plus, le Premier-Ministre travailliste dévalue la livre sterling pour sortir d’une crise. D'allégeance conservatrice, Mountbatten est approché pour participer à un Coup d’État contre le premier ministre par des conservateurs, des gens d’affaires et des membres de la Banque d’Angleterre qui rêvent du lustre de la Grande-Bretagne d’antan et de remplacer le Premier-Ministre. (1)


Malgré son opposition personnelle au gouvernement, il est cependant contre un coup d’État par principe, mais demande quand même à réfléchir, vu les arguments économiques et politiques qu’on lui apporte. On est dans une période entre la crise des missiles de Cuba et le temps des grandes manifestations politiques de gauche en Amérique et en Europe. Certains ont alors peur à la révolution socialiste ou, à tout le moins, à l’influence de Moscou sur la gauche.



Mountbatten semble se laisser tenter, mais explique que « dans une grande démocratie évoluée telle que la nôtre, l’autorité de l’État est sacrosainte. Voilà pourquoi messieurs, un coup d’État au Royaume-Uni n’a aucune chance de réussir. » (vers 34 :40 min de cet épisode selon mon compte) Mais, il poursuit plus loin en ajoutant que la couronne pourrait le faire, par proclamation de l’état d’urgence. D’ailleurs, elle, la reine, « pourrait dissoudre le parlement, former un nouveau gouvernement et changer de premier ministre. Elle est aussi commandante en chef des forces armées. Ils lui ont juré allégeance à elle, mais pas aux députés. Nous pourrions compter sur leur soutien pour mener notre projet à bien. Elle est notre César. » (entre 36 et 38 minutes de cet épisode)


Mais, la Reine n’embarquera pas. Elle expliquera même à Lord Mountbatten qu’elle protège et représente l'institution de l'État, hors des partis politiques. Un passage intéressant de cet épisode est cette réponse que la reine donne à Lord Mountbatten, car cela explique par le fait même son rôle dans notre Constitution :


« Je me dois de protéger le premier ministre

Je me dois de protéger la constitution

Et je me dois de protéger la démocratie


...


Ne rien faire, c’est exactement ce que nous faisons. Nous attendons notre heure. Et, nous attendons que les personnes qui l’ont élu votent à nouveau pour lui si et seulement si c’est vraiment ce qu’elles ont l’intention de faire. » (entre 44:30 – 45:40 min approximativement)



La reine a un rôle protocolaire la plupart du temps, sauf en cas de crise où elle incarne l’État et peut prendre le Pouvoir pour défendre l’institution de l’État, sa constitution et le peuple qui fonde cet État. Ceci soulève donc une question d’importance pour nous :


Est-ce que la Reine, pour protéger l’institution, est plus neutre qu’un président qui est du même parti que le gouvernement en place ou qui, selon la division du vote, pourrait être de l’opposition? (2)



Poser la question, c’est donc y répondre un peu. Si tel est le cas, un Québec indépendant pourrait-il conserver la monarchie? Question piège, je le sais, mais forte intéressante aussi, je trouve.



Malgré les défauts de ces séries populaires, elles ont des qualités instructives parfois, comme dans cet épisode, qui en expliquant l’institution britannique explique l’institution canadienne et québécoise par la bande, car nous partageons le même régime monarchique, avec ses forces et faiblesses.



Faire l’indépendance du Québec, devrions-nous devenir républicains, comme les États-Unis et la France, avec les problèmes que nous y voyons; demeurer sous le régime monarchique actuel; ou, au moins, demeurer dans le Commonwealth tout en devenant une République comme l’a fait l’Inde? Pourrions-nous choisir d’élire un(e) gouverneur général ou un président apolitique comme représentant de la souveraineté de l’État et général des armées, face à un gouvernement politique comme nous en avons un, avec un premier ministre issu de la majorité parlementaire, actuellement? Ce sont des questions dont nous aurons à répondre.



Cette question se pose d’autant plus sérieusement que le Canada serait mal aisé de ne pas vouloir négocier la souveraineté du Québec avec un futur membre du Commonwealth, surtout si nous conservons le même régime monarchique, car s’en prendre au monarque du Québec serait s’en prendre au monarque du Canada en même temps. Moi, j’y verrais des avantages diplomatiques évidents dans cette négociation. Cynique ou machiavélique comme raisonnement? Je ne peux dire, mais si The Crown se poursuivait dans un temps indéfini, cette célèbre série pourrait en juger si un jour le Québec devenait indépendant. :)




Notes


1. Bref, on est dans les années 1960, autour de 1967-1968 dans cet épisode, avec son lot de revendications qui heurtent les régimes en place. C’est ce qui y est ramassé dans cet épisode même si les faits historiques et les dates ne coïncident pas toujours et qu’on va au-delà de la simple vérité historique en incluant des évènements qui ne sont pas de ces années, mais qui ajoutent à l’intrigue. Parfois, ces évènements tournent autour des mêmes dates, parfois ils ont un décalage de quelques années, mais ce sont quand même des évènements réels avec lesquels les auteurs et scénaristes ont pris quelques libertés. En voici un exemple : « Lord Mountbatten retired from his post in 1965, two years before this episode takes place. » Par contre, « An overthrow was purportedly planned in 1968, with King admitting to holding discussions with Lord Mountbatten, while denying a coup plot. » Bref, on a concentré ces évènements, mis ensemble ici dans une suite logique, alors que trois ans s’étaient écoulés entre eux dans la réalité.


Parfois, on prend beaucoup plus de liberté avec l’Histoire, car, rappelons que cet épisode se passe en 1967-1968 : « For those keeping accuracy scores, the Queen has made regular visits to Kentucky stud farms over the years, but from what I can gather, they didn’t start until the 1980s. Liz’s contrived absence just helps enhance the increasingly tense storyline. »


Mais, il faut faire de la bonne télévision pour tenir le téléspectateur captif ! Je suggère donc la lecture de cet article, dont j’ai cité quelques passages, pour mieux comprendre les faits et comment on a joué avec eux :


Sarene Leeds, The Crown Recap: It’s Not Easy Being Queen, vulture.com, Nov. 18th, 2019 :

https://www.vulture.com/2019/11/the-crown-recap-season-3-episode-5-coup.html


2. Cela se voyait en France, du temps où le mandat du Gouvernement et du Président n’était pas de la même durée par exemple :


« Le mandat du président de la République était de quatre années de 1848 à 1852 puis de sept années de 1873 à 2002 ; depuis cette dernière année, après la tenue d'un référendum, cette durée est de cinq ans. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Président_de_la_République_française)


Ce fut notamment le cas sous la présidence de François Mitterrand, qui a connu deux cohabitations alors qu’il était au pouvoir, l’une avec Jacques Chirac comme Premier-Ministre (1986-1988) et l’autre avec Édouard Balladur (1993-1995) comme Premier-Ministre. (https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Mitterrand)




Hyperliens



https://en.wikipedia.org/wiki/The_Crown_(TV_series)



https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Mountbatten



https://fr.wikipedia.org/wiki/Harold_Wilson



https://www.oprahdaily.com/entertainment/tv-movies/a29670046/harold-wilson-queen-elizabeth-ii-the-crown-true-story/



https://www.nytimes.com/2019/11/19/arts/television/the-crown-season-3-netflix-history.html



https://fr.wikipedia.org/wiki/Saison_3_de_The_Crown#%C3%89pisode_5_:_Coup_d'%C3%89tat




Index




Divina Dalí à Montréal, commentaires et photos de Michel Handfield, sociologue


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 23-06, Textes culturels : www.societascriticus.com


2021-07-20



Divina Dalí, consacré à l’illustration, par Dali (1904-1989), de La divine comédie de Dante (1625-1321) se passe 700 ans après le décès de ce dernier. La divine comédie mérite-t-elle un point d’exclamation ou d’interrogation? Voilà la question, car les religions se chamaillent pas mal pour nous parler du message d’un Dieu qu’ils disent souvent unique. Si ce n’était de certaines dérives faites au nom de Dieu et de différentes susceptibilités culturelles, on pourrait parfois s’assoir et en rire tous ensemble. Mais, certains y verraient un sacrilège.



Pourtant, si Dieu nous a faits à son image, il est donc à la nôtre. Il devrait alors avoir le sens de l’humour et rire de certaines de ses erreurs avec nous, car il semble lui aussi avoir dit et fait des choses et leur contraire dans le temps, si l’on se fie à ce que les prophètes ont rapporté. D’ailleurs, qui ne change jamais d’idée? Avec les messages que nous envoie maintenant l’environnement, je ne suis plus sûr qu’il croit encore que l’Homme doit dominer la terre par exemple. Mais, si on écoute encore des prophètes d’un autre temps, on n’écoute pas la science d’aujourd’hui qui en lit les messages actuels.



Après tout, il a dû apprendre son rôle lui aussi. Pas facile d’être un Dieu. De toute façon, si rien ne se crée seul et s’il a fallu Dieu pour créer les humains, il a aussi fallu les humains pour créer Dieu, sinon personne n’en parlerait. L’un ne va pas sans l’autre comme l’œuf et la poule. Qui a pondu l’œuf, si ce n’était de la poule et d’où venait la poule, si ce n’était de l’œuf? Les deux sont indissociables.



La divine comédie ou La comédie humaine, ça doit bien se ressembler quelque part. D’ailleurs le titre de Balzac « a été choisi en référence à la Divine Comédie de Dante » apprend-on sur Wikipédia (1). Ce n’est pas peu dire.



Puis, est venu le communisme qui a tenté d’éliminer la religion pour créer un nouveau paradis terrestre sans cet « opium du peuple », où les humains coopèrent enfin dans une organisation libre comme le décrit ce passage du Manifeste :


« Les antagonismes de classes une fois disparus dans le cours du développement, toute la production étant concentrée dans les mains des individus associés, alors le pouvoir public perd son caractère politique. Le pouvoir politique, à proprement parler, est le pouvoir organisé d'une classe pour l'oppression d'une autre. Si le prolétariat, dans sa lutte contre la bourgeoisie, se constitue forcément en classe, s'il s'érige par une révolution en classe dominante et, comme classe dominante, détruit par la violence l’ancien régime de production, il détruit, en même temps que ce régime de production, les conditions de l'antagonisme des classes, il détruit les classes en général et, par là même, sa propre domination comme classe. » (2)



Utopique, cela n’a jamais réussi. Ce fut plutôt la dictature du prolétariat qui est demeurée et s’est amplifiée, opérée par le Politique, ses fonctionnaires et ses militaires ! Une fois la dictature tombée, avec la fin de l’URSS, le religieux est cependant revenu au galop, comme si ces deux mondes – ou ces deux monstres – que sont le monde politique et celui des croyances religieuses devaient exister ensemble même s’ils se font souvent la guerre. C’était vrai au temps de Dante, de Machiavel et ce l’est encore aujourd’hui. Alors, que Dante ait mêlé ces deux mondes et que Dali l’ait si bien illustré n’est pas une surprise. C’est une réalité probablement constituante de l’enfer et du paradis. Ce sont les deux faces d’une même pièce de monnaie, indissociables et opposées à la fois.



Les responsables politiques corrompus (détails)


Dans cette exposition vous trouverez des tableaux pour y réfléchir; mettre cela sens dessus dessous même, car les œuvres de Dali ne sont pas noires ou blanches, mais dans des zones de gris et d’ombres, parfois en couleurs et en nuances aussi, comme l’est l’espèce humaine, mais aussi les différents messages divins qui lui sont adressés, condamnent, mais pardonnant; l’envoyant aux tréfonds de l’enfer, mais pouvant le ramener au paradis après un passage au purgatoire !







Église et empire (détails)


On peut voir cette exposition comme une représentation mythologique de la réalité humaine ou comme une histoire de la mythologie religieuse, avec les responsables politiques corrompus; l’église et l’empire; la fraude; Lucifer ou le démon; et les âmes des bonnes gens qui ont souffert sous ceux qui les ont exploités et qui s’envolent vers le paradis une fois libéré de leur joug ! Machiavel et Montesquieu pourraient-ils se joindre à ce dialogue entre Dante et Dali aux Vieux-Port? Je crois bien que oui! (3)








La fraude (détails)


On est face à une exposition qui nous plonge dans nos racines, sur ce mince fil qui sépare le passé d’aujourd’hui. Elle nous offre de quoi réfléchir sur notre culture et nos mythologies, car s’y rejoignent les caractères humains (politique) et célestes (religion et mystique); de l’au-delà ou d’un ailleurs mythique.










Lucifer (détails)


De quoi réfléchir et discuter d’où l’on vient et où l’on va. Il y a aussi de quoi initier – ce mot faisant moins peur qu’éduquer ou instruire – nos jeunes sur ces mythes fondateurs qui expliquent encore, en partie du moins, notre monde d’aujourd’hui, car l’éthique vient tout de même un peu de la morale religieuse. Tout comme elle, elle est encore un peu malléable ! Ne peut-on pas se payer des indulgences si l’on en a les moyens? C’est une des beautés de la religion qui ouvre des portes insoupçonnées vers le salut éternel, moyennant rétribution, à qui en a les moyens. Et, on ne regarde pas d’où vient l’argent, promis. C’est l’équivalent de se payer un bon avocat dans le monde politique ! Avec de l’argent, on peut même se refaire une virginité. (4)





P oussière d'âmes (détails)


Pour les autres, la plèbe, on espère que vous avez eu le temps de vous repentir avant votre dernier souffle, car les pauvres n’ont pas ces privilèges que donne l’argent. De quoi se demander si l’on ne joue pas dans une énième relecture de cette divine comédie. C’est drôle, mais je pense ici aux Misérables de Victor Hugo, qui s’intéresse à la nature humaine. (5) On y revient toujours.






Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Com%C3%A9die_humaine


2. MARX, Karl, et Engels, Friedrich, 1978, Manifeste du parti communiste, in Œuvres choisies, Moscou: éd. du Progrès, p. 49.


3. Je fais référence ici à Maurice Joly, Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, La Bibliothèque électronique du Québec, Collection Polémique et propagande, Volume 2 : version 1.0, PDF.


4. Même au sens littéral : cela s’appelle l’hyménoplastie (https://fr.wikipedia.org/wiki/Hym%C3%A9noplastie) et des cliniques médicales offrent ce service pour redonner une virginité à la fille ou la femme qui en a besoin.


5. « C'est un roman historique, social et philosophique dans lequel on retrouve les idéaux du romantisme et ceux de Victor Hugo concernant la nature humaine. » https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Mis%C3%A9rables


Hyperliens


https://divinadali.com/


https://fr.wikipedia.org/wiki/Dante_Alighieri


https://fr.wikipedia.org/wiki/Divine_Com%C3%A9die


https://fr.wikipedia.org/wiki/Salvador_Dal%C3%AD


Index

Rouge 4