Par VINCENT CARIGNAN,
Candidat au doctorat en Sciences de l’environnement,
Université du Québec à Montréal, courriel : vincent_carignan@hotmail.com
La Ville de Montréal gère depuis la fin des années ‘70 un réseau de neuf parcs-nature s’étendant sur une superficie de 13 km2 . Les objectifs de ce réseau sont la conservation des écosystèmes, l’éducation et la diffusion des connaissances et la pratique d’activités de plein air. Dans le but de consolider ces objectifs et de permettre leur application harmonieuse au sein de territoires restreints, la Ville s’est dotée d’un Programme de gestion des écosystèmes des parcs-nature comprenant quatre phases: inventaires biophysiques; évaluation des unités écologiques; interventions sur les écosystèmes; et suivi d’indicateurs. Le présent document s’articule principalement autour de la deuxième phase de ce programme étant donné son importance dans l’orientation des plans de mise en valeur des parcs-nature en regard aux objectifs fixés. Les critères permettant l’évaluation de la valeur écologique, de la susceptibilité à la dégradation et du potentiel éducatif des unités écologiques constituant les parcs-nature sont donc présentés et justifiés. Les potentiels et contraintes du réseau sont ensuite discutés.
Introduction
Il apparaît de plus en plus évident, notamment aux sociétés occidentales modernes, que la poursuite et l’épanouissement du développement des sociétés humaines à moyen et à long terme passe par une gestion intégrée de leurs ressources naturelles. Par conséquent, les pratiques de gestion traditionnelles centrées sur un nombre limité de ressources et dont la résolution des problèmes repose sur des interventions ponctuelles, s’avèrent être de moins en moins adaptées à rencontrer cet objectif. Ces pratiques cèdent donc graduellement le pas à des stratégies de gestion qui font appel à des principes mettant en relief le caractère interdépendant des ressources naturelles et favorisant le développement de pratiques qui intègrent des connaissances sur plusieurs ressources simultanément (Drapeau, 1994). C’est dans cet optique que la Ville de Montréal développe, depuis la fin des années 1970, son réseau de parcs-nature (CUM, 1987, 1989).
À ce jour, le réseau de parcs-nature compte à son actif neuf parcs couvrant collectivement 13 km2 (voir Figure 1 et Tableau 1; Ville de Montréal 2002) des derniers vestiges de milieux naturels d’importance sur le territoire de la Ville de Montréal. Sa constitution s’est déroulée suivant la logique voulant que la priorité en matière de conservation des sites naturels soit accordée en fonction de leur rareté. La Ville a donc reconnu dès le début l’importance des sites présentant une végétation arborescent mature et des zones humides. Cependant, bien qu’ils constituent les exemples les moins perturbés des milieux naturels de la région de Montréal, les parcs-nature n’en sont pas pour le moins intacts. Parmi maints exemples, la majorité des peuplements forestiers qui ont survécus à l’aire agricole et ensuite à l’urbanisation ont été perturbés au moment de la colonisation au début du 18e siècle. Certains ont subi des perturbations importantes pour ensuite se régénérer alors que d’autres ont simplement subi des coupes partielles afin de suffire à la demande en bois de chauffage en provenance des familles colonisant les terres agricoles adjacentes (Bourdages et al., 1988).
Objectifs du réseau des parcs-nature
La Ville de Montréal a, à travers son réseau de parcs-nature, quatre missions distinctes que sont la conservation du milieu naturel, l’éducation, la récréation de plein air et l’intégration sociale (CUM, 1987; 1989, 1991). De par la nature de ces missions, on observe inévitablement des conflits dans leur application simultanée au sein d’un même territoire. Par exemple, dans plusieurs des parcs-nature, des travaux d’entretien des secteurs forestiers (ex. émondage), de drainage et de redressement des plans d’eau ont eut lieu dans le but de favoriser la tenue de certaines activités dans des secteurs autrefois défavorables à celles-ci alors que ces mêmes travaux peuvent avoir des conséquences néfastes en regard à l’aspect conservation des ressources biophysiques.
Les plans de mise en valeur des parcs-nature (ex. Domon et al., 1990a) visent justement à optimiser la cohabitation des différentes missions des parcs-nature en assurant la protection à court, moyen et long terme des écosystèmes tout en mettant pleinement à profit les possibilités offertes en matière d’éducation et de pratique d’activités de plein air. Tout ceci doit cependant se faire en respectant les objectifs généraux élaborés par la Ville de Montréal (CUM, 1991) qui consistent à : (1) maintenir et améliorer le patrimoine naturel; (2) maintenir la diversité biologique tant au niveau végétal qu’animal; (3) renaturaliser les milieux perturbés et; (4) préserver et réintroduire les espèces indigènes; ainsi que ceux stipulés dans les plans directeurs (ex. Option Aménagement, 1989) visant à: (1) améliorer l’accessibilité aux plans d’eau; (2) unifier les différentes composantes des parcs et; (3) intégrer les parcs à la trame urbaine.
Afin de mener à bien ces objectifs, la division des parcs-nature de la Ville de Montréal a fait réaliser diverses études concernant leurs ressources biophysiques et leurs potentiels de conservation, d’éducation et de récréation. Ces études ont permis de jeter les bases du Programme de gestion des écosystèmes (Cogliastro et al., 1996) qui comprend quatre phases:
En concordance avec la philosophie ci-haut mentionnée, les inventaires biophysiques commandés par la Ville de Montréal comprenaient trois volets:
Le concept d’évaluation biophysique des aires naturelles fondé sur l’application de critères explicites date des années 1970 (Gehlbach, 1975; van der Ploeg et Vlijm, 1978) et a connu un essor important dans les années 1980 (Margules et Usher, 1981; Wathern et al., 1986; Smith et Theberge, 1986, 1987). Au Québec, ce type d’études a été appliqué sur l’ensemble du territoire couvert par les parcs-nature (Bourdages et al., 1988, 1990; Domon et al., 1990b; Boivin et Boily, 1991; Boivin et al., 1991; Robert, 1993), sur d’autres bois de l’île de Montréal (Domon et al., 1986) et dans la région agricole de la Plaine du Saint-Laurent (Langevin et Bélanger, 1994; Langevin, 1997). Les procédures d’évaluation contenues dans ces documents se rapportent en totalité ou en partie à des critères établit et reconnus au niveau international (Smith et Theberge, 1986, 1987). Les sections qui suivent explicitent les critères utilisés dans l’évaluation de la valeur écologique, de la fragilité abiotique et du potentiel éducatif des unités écologiques constituant les parcs-nature.
Indice sur la valeur écologique
L’indice sur la valeur écologique est constitué de deux indicateurs, la flore et l’avifaune. La composante floristique de cet indice se base sur les critères incluant:
La composante aviaire de l’indice de valeur écologique se base sur les critères suivants:
(1) Unicité de l’habitat. Vise à mettre en évidence les habitats rares ou uniques à l’échelle régionale. Ce critère s’inscrit dans l’optique voulant que les sites rares ou peu communs bénéficient d’une priorité de conservation. Ce critère semble avoir été inclus dans la composante aviaire de l’indice de valeur écologique en regard au lien direct entre le type d’habitat et le type de communauté d’oiseau qu’on y retrouve; (2) Qualité de la communauté d’oiseaux. Ce critère comporte une certaine part de subjectivité en assumant que les communautés aviaires appartenant aux milieux forestiers sont de meilleure qualité. Ce critère est cependant bien adapté à représenter la susceptibilité des communautés au phénomène de la fragmentation forestière qui affecte particulièrement les espèces spécialisées dans l’utilisation de l’intérieur des forêts. De plus, il est généralement admit que les espèces généralistes occupent une place de plus en plus prépondérante au fur et à mesure que le couvert forestier diminue et que ces espèces requièrent, par conséquent, un degré moindre de protection; (3) rareté spécifique. Vise à faire ressortir l’importance des espèces menacées présentes dans les unités; (4) Éléments particuliers. Vise à tenir compte des sites considérés critiques pour l’accomplissement du cycle vital d’une espèce ou d’un groupe d’espèces. Suivant la même méthode que dans le cas de la composante floristique, une échelle de valeurs est attribuée à chaque critère et une sommation est effectuée, permettant ainsi de calculer la valeur écologique pour chaque unité écologique du site. L’addition des valeurs écologiques pour la faune et la flore permet ensuite de calculer la valeur écologique globale de chaque unité écologique.
Indice de fragilité abiotique
La fragilité abiotique (ou susceptibilité du milieu à la dégradation) permet l’évaluation des composantes abiotiques des unités écologiques. Les critères retenus ont été identifiés dans des études antérieures montrant la sensibilité de certains milieux à divers degrés de fréquentation. L’indice est constitué des critères suivants:
La combinaison des indices de la valeur écologique globale et de la fragilité abiotique permet de constituer l’Indice de Sensibilité des unités écologiques.
Potentiel éducatif
La dernière étape du processus d’évaluation consiste en la détermination du potentiel éducatif. Cet indice réfère également aux critères d’unicité, de représentativité et de rareté en plus des critères suivants:
Les parcs-nature: passé, présent et futur
Tel que mentionné en introduction, la vaste majorité du territoire des parcs-nature est constituée de zones qui n’ont pas échappé aux pressions anthropiques reliées à l’agriculture et à l’urbanisation. Avant, pendant et après leur création, les parcs-nature ont subi plusieurs assauts entre autre par l’entremise de la construction de routes, de lignes à haute tension ou de voie de chemin de fer. Dans plusieurs parcs-nature, la proximité de ces infrastructures de transport engendre une pollution sonore qui diminue le caractère refuge et constitue un désagrément majeur. Le développement résidentiel et industriel intense est un autre problème majeur qui continue aujourd’hui à porter atteinte à l’intégrité des parcs que ce soit de façon directe ou indirecte. Pensons simplement à la prolifération des écureuils, ratons-laveurs et animaux domestiques associés à la présence humaine et qui exercent une pression de prédation élevée sur la faune indigène.
À l’intérieur même des parcs, plusieurs travaux d’aménagement ont diminué l’intégrité écologique. Le redressement des plans d’eau (ex. ruisseau de l’Anse-à-l’Orme; ruisseau Bertrand du Bois-de-Liesse) et le drainage (Cap Saint-Jacques) constituent des exemples relatifs à l’aspect hydrologique. Une étude par Domon et Bouchard (1981) dans le Bois-de-Saraguay suggère qu’alors que la faune est reconnue comme étant susceptible d’être affectée par les travaux d’assèchement des milieux humides (ex. canards), des changements importants au niveau de la végétation peuvent également résulter de ceux-ci. Des changements dans la dynamique d’écoulement des eaux sont susceptibles d’entraîner le remplacement de certaines espèces (Érable argenté, Chêne à gros fruits) par des espèces de milieu mésique (Érable à sucre) et par le fait même de résulter ultimement en une diminution de la diversité en communautés au niveau de l’ensemble du parc.
Les travaux d’émondage et l’abattage d’arbres constitue un autre problème. Dans le but de préserver le caractère naturel d’un site, il y aurait lieu de limiter l’émondage aux arbres et aux branches qui représentent un obstacle ou un danger réel pour les utilisateurs. Pour la même raison, il n’apparaît pas utile de dégager toute la strate arborescente qui surplombe les sentiers. Plusieurs espèces de pics fréquentent les parcs d’où l’importance de conserver des arbres morts dont ils se servent pour leur alimentation et leur nidification.
Dans la majorité des parcs, malgré un caractère forestier variable (moyenne de 43%, varie de 30 à 65%; Cogliastro et al., 1991), un nombre important d’espèces aviaires sont caractéristiques des milieux ouverts et de lisières (52% à Cap Saint-Jacques; 60% Anse-à-l’Orme et au Bois-de-Saraguay) et la constance élevée du Vacher à tête brune (une espèce parasite) est inquiétante. Il semble que seul le Bois-de-l’Ile-Bizard soit dominé par une avifaune caractéristique des milieux forestiers (Robert, 1993). Plusieurs espèces caractéristiques des forêts matures et sensibles au morcellement de la forêt (ex. Paruline couronnée) ont été très peu observées dans stations d’écoutes situées dans les parcs-nature (moins de 5% au Cap Saint-Jacques et au Bois-de-Saraguay, moins de 10% à l’Anse-à-l’Orme). L’importance des champs et des friches dans les parcs-nature permet cependant d’entrevoir qu’il existe des possibilités d’améliorer cette situation. Plusieurs recommandations de gestion issues des travaux effectués dans le cadre du Programme de gestion des écosystèmes soulignent l’importance de consolider les massifs forestiers dans les parcs en favorisant la succession des friches et champs de manière à réduire les effets de la fragmentation forestière sur la faune et de mieux protéger l’intégrité des différents massifs boisés afin de favoriser une avifaune nicheuse représentative des milieux forestiers. Cependant, le but des parcs-nature n’est pas de retourner à un état où le couvert forestier occupe 100% du territoire. En fait, il paraît indubitable qu’à l’égard de l’utilisation récréative des parcs, que l’alternance de milieux ouverts (champs et friches) et de milieux boisés, en évoquant l’occupation agricole jadis dominante, constitue un des attraits majeurs. La ville devra, par conséquent, bien réfléchir aux options touchant l’évolution de ces milieux, i.e. doit-on favoriser la dynamique naturelle, accélérer la succession ou la ralentir? Tout cela doit se faire dans l’optique des résultats obtenus dans les études d’inventaires biophysiques qui démontrent que les zones ouvertes ont des valeurs écologiques nettement moindres que les zones boisées.
Bien que la composition de l’avifaune soit dominée par des espèces associées aux milieux ouverts dans la majorité des parcs, on retrouve plusieurs espèces d’oiseaux qui sont caractéristiques des milieux forestiers. Ce résultat pourrait donner la fausse impression que ces espèces ont tout ce qu’elles ont besoin à l’intérieur des limites des parcs et que la modification ou la disparition des bois à l’extérieur des parcs serait sans conséquences. La réalité est cependant tout autre; plusieurs parcelles boisées de l’intérieur des parcs sont en fait raccordées (par des liens physiques ou simplement par une proximité relative) à des parcelles forestières ne jouissant pas de statut de protection. Il est important de retenir que le potentiel d’utilisation des parcelles boisées par l’avifaune forestière n’est pas lié uniquement aux caractéristiques intrinsèques du territoire du parc. Les parcelles boisées du parc font effectivement partie d’ensembles forestiers. Dans certains parcs tel l’Anse-à-l’Orme, la situation est d’autant plus critique qu’il y a absence totale de massif forestier à l’intérieur des limites du parc. La reconnaissance de cette dynamique entre l’utilisation du paysage par les collectivités humaines et les effets de cette dernière sur le maintien de la diversité biologique des sites naturels qui jouissent d’un statut de protection est à considérer tant dans l’élaboration des mesures de gestion des populations d’organismes habitant ces territoires protégés que dans la conception des programmes d’éducation offerts au public.
La situation ci-haut mentionnée souligne un des problèmes majeurs concernant les limites des parcs, i.e. elles ne respectent aucunement les limites naturelles des écosystèmes et s’accommodent mal de la répartition des ressources. Le cas est particulièrement flagrant dans le parc de l’Anse-à-l’Orme puisque ce dernier à été délimité selon la disposition du cadre cadastral de la région. Bien qu’il existe un règlement à la Ville de Montréal (Règlement numéro 65 concernant le contrôle intérimaire de l’aménagement du territoire) qui accorde un certain degré de protection aux territoires non-protégés adjacents aux parcs, ce règlement est facilement contourné ou ignoré par la Ville (exemple de l’usine Matrox située dans le secteur Bois-Franc du Bois-de-Liesse qui a rasé une partie du bois pour construire son stationnement et un terrain de jeux). Bien que les surfaces retirées aux parcs semblent peu importantes, il n’en demeure pas moins qu’elles sont nécessaires au maintien de la faune et de la flore. Généralement peu perceptibles et graduelles, ces pertes s’accumulent au fil du temps et ont des répercussions non-négligeables.
En plus des problèmes de limites physiques des parcs et de la faible superficie qu’ils occupent individuellement et collectivement, certaines composantes des parcs, notamment au parc de Pointe-aux-Prairies, sont loin de constituer un aspect naturel (usine d’épuration des eaux usées de la Ville de Montréal, cimetières, dépotoir de cendres d’incinérateur, etc.). Ce n’est donc pas la totalité des 13 km2 2 couverts par les parcs-nature qui doivent être considérés en tant qu’habitats naturels, d’où l’importance accrue de la consolidation des massifs forestiers de l’intérieur et de l’extérieur des parcs.
Conclusion
Les rétroactions qui ont cours entre les conditions régionales et les conditions locales des sites naturels et les effets qui en résultent sur la dynamique de populations animales telles les oiseaux, nous montrent l’importance du rôle que, pris dans son ensemble, le réseau des parcs-nature peut jouer dans la réutilisation des parcelles boisées des parcs. Vu sous l’angle de la biogéographie régionale, les parcs régionaux peuvent constituer pour l’avifaune un réseau d’habitats forestiers permettant le maintien à l’échelle du territoire de l’île de Montréal de métapopulations ou populations régionales (Merriam, 1988). Le réseau peut donc, non seulement devenir pour les collectivités humaines un circuit récréatif intéressant mais il peut également contribuer, s’il est planifié en conséquence, à maintenir la valeur écologique de chacun des parcs et, par ricochet, de l’ensemble des habitats naturels de l’île de Montréal.
Implications pour la viabilité de la ville
Dans son rapport final émit dans le cadre de l’Initiative sur les Villes Viables, la Table Ronde Nationale sur l’Environnement et l’Économie indiquait que « Dans les villes, la distinction que l’on faisait autrefois entre les luxes environnementaux et les nécessités économiques commence à se brouiller pour ne pas dire s’estomper complètement ». Les auteurs citent plusieurs exemples (approvisionnement en eau potable, réduction des particules en suspension et du smog urbain, réduction des embouteillages) démontrant que la qualité de l’environnement est une condition sine qua non au succès du développement et de l’épanouissement d’une ville dans la mesure où les coûts économiques et sociaux d’un manque de contrôle ou de planification de ces paramètres peuvent rapidement surpasser les coûts associés à l’aspect opérationnel de telles mesures. Les spécialistes de la Banque mondiale en sont d’ailleurs venus à la conclusion que le dysfonctionnement urbain coûte déjà à certaines villes entre 5 et 8 % du produit intérieur brute régional. La viabilité de l’ensemble des activités se déroulant sur le territoire d’une ville semble donc indispensable. Au cours des prochaines décennies, les villes devront assumer un rôle encore plus crucial dans la poursuite du développement durable au fur et à mesure que la proportion de la population humaine y habitant augmentera.
Bien que le réseau des parcs-nature ne constitue qu’une composante de la viabilité de la Ville de Montréal, son importance est loin d’être négligeable de par la multiplicité des services qu’il procure tant au niveau de la conservation de la diversité biologique que des activités d’éducation et de plein air pouvant se dérouler au cœur même d’un territoire densément peuplé. N’étant pas exposés quotidiennement à une dégradation visible (ex. coupes à blanc) du réseau et bénéficiant d’un accès facile à celui-ci, peu de montréalais réalisent que leurs activités ont des répercussions cumulatives importantes sur les espaces naturels. Si des mesures concrètes et efficaces ne sont pas adoptées afin de stopper la dégradation des parcs-nature et de protéger les milieux naturels se situant en périphérie, le réseau ne sera plus en mesure de fournir les services qu’il procure à l’heure actuelle et des conséquences néfastes pourraient éventuellement apparaître.
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