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La gestion de l’eau et l’éducation environnementale dans les documents pédagogiques au Burkina Faso

Les expériences de l’UNICEF et de la fondation Helen Keller International au Burkina Faso
Binto Ouedraogo

Abstracts

Burkina Faso, a sahelian country like many others is face to problems of development related to serious ecological consequences: ozone deterioration, climatic changes, soil erosion, deforestation…

Face to these hazards the government has taken institutional decisions for the environment protection: six national commitments have been taken which “each school, one grove”, the adoption of environment code, the adoption of a national strategy for environmental education which involved all the formal and non formal education aspects. Without adequate environment, no sustainable development is possible. In this fight for … environment, the government is assisted by international institutions like UNICEF, Non Government Organizations and associations as Helen Keller International, Amicales des Forestiers du Burkina, Green Cross…

The current communication tries to provide an overview on environment education and water management according to pedagogical documents conceived in Burkina and the action of UNICEF and its partners in this sector.

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Full text

1Le Burkina Faso est situé en Afrique de l’Ouest, à l’intérieur de la boucle du Niger, à 500 km au nord du golfe de Guinée (Océan Atlantique). C’est un pays sahélien et enclavé d’une superficie de 274 000 km². La pluviométrie est sujette à de fortes irrégularités inter-annuelles. Il est divisé en trois zones climatiques : La zone sahélienne qui occupe 25 % de la superficie est la région la plus sèche avec des pluviométrie souvent en deçà de 150 mm par an.  La zone soudano-sahélienne : elle s’étale sur tout le centre du pays et constitue la région la plus vaste (la moitié de la superficie totale). Les précipitations moyennes annuelles tournent autour de 600 à 1000 mm.  La zone soudanienne : elle occupe le pied du pays. Elle est la plus humide, avec des pluviométries de 1300 mm/an et souvent plus.

2Comme tous les pays sahéliens et d’autres pays du monde, le Burkina est confronté à d’énormes problèmes de développement liés à des conséquences écologiques graves : désertification, sécheresse, pollution moderne, changements climatiques, dégradation des sols, déboisement… Cette situation amène plusieurs populations à émigrer vers le sud à la recherche des terres plus fertiles et plus humides. Ces nouvelles installations se font de manière anarchique et destructrice des ressources naturelles, autant de faits qui contribuent à la dégradation de l’environnement.

3La sécheresse sévit depuis près de trois ans et le pays connaît de graves pénuries d’eau. Malgré l’amélioration des services d’approvisionnement en eau potable (on dénombre aujourd’hui 27000 points d’eau ou forages à travers le pays), depuis février 2003, certaines villes sont rationnées en eau potable. Même Ouagadougou la capitale n' a pas échappé. Pour avoir un fût d’eau, il faut patienter plusieurs heures voire un ou deux jours devant les bornes fontaines. Ceux qui ont des robinets dans leurs cours doivent veiller jusqu’à deux heures du matin pour attendre le précieux liquide. Un fût d’eau (200 litres) qui coûtait entre 60 F CFA et 100 F CFA coûte aujourd’hui entre 1500 F et 3000 F (2 à 4 euros) selon les secteurs géographiques. La demande est très forte surtout en milieu urbain, beaucoup de quartiers, de villages n’ont pas de points d’eau.

État des lieux

4Il s'agit de faire le point sur les mesures institutionnelles de l’Etat en faveur de l’éducation environnementale depuis 1973. Cette situation qui perdure depuis la sécheresse de 1973 avec des hauts et des bas, a suscité la prise d’un certain nombre de mesures institutionnelles et la conduite d’une multitude d’actions depuis lors, mais les résultats restent en deçà des attentes. On peut citer entre autres :

Les mesures institutionnelles

5Le développement d’une politique de l’eau. En effet d’un point d’eau (forage) pour 500 habitants, la politique de l’eau actuelle du gouvernement Burkinabé est de parvenir à un point d’eau (forage) pour 150 habitants.

6Le développement des politiques en faveur de l’éducation environnementale : une première dès 1979 dans les établissements secondaires avec le concours financier de l’UNESCO et une seconde en 1982 dans les écoles primaires.

7La prise de six engagements nationaux dont "une école, un bosquet", l’adoption d’un "code de l’environnement", … La prise de ses engagements nationaux a impulsé des réflexions prospectives et des dispositions législatives en faveur de la préservation de l’environnement.

8Ainsi, le code de l’environnement a fait obligation d’instaurer l’éducation environnementale dans tous les ordres d’enseignement et ceci afin d’instaurer une éthique nouvelle vis à vis de l’environnement. Les départements ministériels concernés à savoir le Ministère de l’Environnement et les ministères chargés de l’Education (Ministère de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation et le Ministère des Enseignements Secondaire Supérieur et de la Recherche Scientifique) ont à la suite élaboré une stratégie nationale d’éducation environnementale (SNEE), stratégie qui a été adoptée en conseil des Ministres en juin 2001. Le but de la SNEE est de fournir à tous les intervenants dans le développement au Burkina Faso, un cadre organisé pour permettre à tous, de rentabiliser leurs actions sur le terrain.

9Dans le cadre du Plan décennal de Développement de l’Education de Base 2002-2011 (PDDEB), le Ministère de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation (MEBA) a, à travers sa direction de la Recherche et du Développement Pédagogique (DRDP), élaboré un plan d’action en Education Environnementale. Ce plan a été adopté en mars 2003.

Les actions des projets

10Plusieurs partenaires ont appuyé le MEBA ou continuent de le faire dans la mise en œuvre de l’Education Environnementale. Le projet "une école, un bosquet" s’inscrit dans le cadre d’une recherche – développement initiée par le gouvernement du Burkina Faso après la dévaluation du franc CFA intervenue en 1994. Comme objectif, il vise la sauvegarde de l’environnement et la lutte contre la désertification. Le bilan de la première phase du projet (1995 – 2001) donne les résultats suivants : 2552 écoles sur les 5500 écoles que compte le pays ont chacune un bosquet. Comme aspects positifs, les enseignants, les parents d’élèves et les élèves reconnaissent que l’implantation des bosquets a beaucoup contribué à l’amélioration du cadre de vie. Les élèves ont pu acquérir un savoir-faire dans l’apprentissage des techniques de plantation des arbres, leur protection, la protection des plants de reboisement,… L’éducation environnementale a fait naître en eux (chez les enfants) des attitudes comportementales positives vis à vis de la nature.

11Le Programme National de Gestion des Terroirs : il relève du Ministère de l’agriculture mais son programme de lutte contre la dégradation de l’environnement (première phase 1993-1996) a introduit un volet scolaire dans ses activités. Pendant cette phase, il a couvert 18 provinces et s’est intéressé aux classes de CE 2, CM1, CM2 du système formel.

12Les objectifs poursuivis se résument à :

  • Informer et former les jeunes futurs gestionnaires à la gestion des terroirs.

  • Faire prendre conscience de la nécessité de préserver les ressources naturelles.

  • Amener les élèves à adopter un comportement positif vis à vis de l’environnement.

13Le Programme de Formation Information pour l’Environnement (PFIE) mis en œuvre depuis 1990 ; le projet a pris fin en 2000. Le but visé était d’induire des changements de comportement et de susciter des attitudes favorables à l’environnement auprès des jeunes scolarisés. Son volet formation avait pour objectif de faire acquérir les capacités et les moyens d’observer, de comprendre et d’analyser l’environnement, les causes et les conséquences de la sécheresse et de la désertification, leurs liens avec le développement dans la perspective de l’amélioration de la qualité de la vie.

14Le bilan à la fin du programme est le suivant :

  • 519 écoles et communautés couvertes dans 18 provinces.

  • 113685 élèves sensibilisés et formés.

  • 2363 maîtres formés en appliquant le programme.

  • 26 équipes pédagogiques regroupant 232 membres (encadreurs pédagogiques et partenaires)

  • 141 inspecteurs et 100 conseillers pédagogiques itinérants formés.

  • Productions d’outils pédagogiques conventionnels destinés aux élèves, aux enseignants et aux membres des équipes locales.

15Le projet un espoir dans le désert (financement Croix Rouge danoise et Croix Rouge burkinabé) a été exécuté de 1989 à 2000 dans huit provinces. Ce projet a permis d’élaborer, d’introduire et de vulgariser un processus d’éducation environnementale qui comprend les méthodes pédagogiques et matériels didactiques adaptés, s’adressant aux élèves, aux populations, aux O.N.G. Il a permis la création de centres polyvalents de documentations et de communication autonome de rassemblement des données et de production de matériaux pédagogiques et information relatives à l’éducation environnementale. Le volet scolaire a été abandonné en 1995 au profit du non formel avec un accent particulier sur les femmes et une prise en compte des jeunes du milieu urbain.

16Comme on le constate le problème de l’environnement préoccupe tous les acteurs de l’éducation à tous les niveaux. De sa forme classique l’éducation à l’environnement a été menée de façon éparse par des ONGS et ou par des projets et chacun intervenait selon sa philosophie. Les manuels pédagogiques du ministère de l’enseignement de base et l’alphabétisation comportent peu d’éléments sur l’éducation environnementale sauf dans les écoles appuyées par des ONG et celles touchées par les PFIE (Programme de Formation Information pour l’Environnement). Les principales activités préconisées par ceux-ci étaient : la plantation des arbres, la propreté et l’embellissement, le jardin scolaire et la restauration des sites, la construction des diguettes. Le problème de la gestion de l’eau semble pour le moment négligé par les documents pédagogiques.

Contribution de l'UNICEF" et de Helen Keller Int.

17L’UNICEF et ses partenaires (Helen Keller International, le Ministère de l’Agriculture de l’hydraulique et des ressources halieutiques, Office National de l’Eau et de l’Assainissement, Amicale des Forestiers du Burkina, la Croix Verte) selon les engagements pris lors du sommet mondial pour le développement durable et conformément aux objectifs fixés, ont mis en place un programme de promotion de l’éducation à l’hygiène et d’assainissement à l’école, programme intitulé "assainissement, approvisionnement en eau potable et environnement".

18Il poursuit les objectifs suivants :

  • Contribuer à l’arrêt total de la transmission de la dracunculose et à son éradication d’ici 2005.

  • Assurer une disponibilité adéquate en latrines/points d’eau moderne dans 100% des écoles satellites et les centres d’éducation de base non formelle en latrines

  • Contribuer à l’amélioration des conditions d’hygiène, d’assainissement, d’approvisionnement en eau potable et de la qualité de l’environnement de 60 000 familles de la zone d’intervention d’ici 2005.

19Dans ce cadre, 274 forages ont été réalisés dans les écoles satellites (ES), les centres d’éducation de base non formelle (CEBNF), les Bisongo (qui signifient enfants en bonne santé), en forme, sont des espaces de développement intégré pour les enfants de 3 à 6 ans situés près des centres d’alphabétisation) ainsi que d’autres formes dans les zones d’endémie du ver de Guinée. Des actions de sensibilisation et d’éducation à la gestion de l’eau, à l’assainissement de l’environnement et à l’hygiène ont été initiées. En effet, on constate que nos populations ont une perception négative vis à vis des ouvrages qui leur sont offerts.

20Cette attitude pourrait expliquer leurs comportements de désintéressement dans la gestion de l’eau. Pour elles, l’eau est gratuite. C’est un don du gouvernement ou des ONGS et partant de là, elles ne se sentent pas responsables de l’entretien des points d’eau qui leur sont offerts. Pour la moindre panne elles attendent l’aide des donateurs. Cette perception explique les attitudes passives voire négatives qu’on observe autour des points d’eau : manque d’entretien des ouvrages, les gaspillages,… autant de faits qui s’expliqueraient aussi par le manque d’éducation.

Contribution de l'UNICEF

21Pour palier cet état de fait le volet éducation et sensibilisation occupe une place de choix dans le programme UNICEF afin de leur montrer que l’eau a un coût et que l’entretien des forages ou autres points d’eau relève de leur responsabilité. C’est leur propriété. Ces formations sont assurées aux enseignants, aux élèves, aux populations.

22Les thèmes souvent traités sont :

  • Comment gérer un forage ?

  • Comment entretenir un forage ?

  • La gestion financière d’un forage

  • Rôles et attributions des populations

  • Relation entre eau et santé

  • Utilisation des latrines

  • Les résistances sociales

23Pour ce faire, des boîtes à images sur l’eau et l’assainissement ; une bande dessinée sur l’utilisation et l’entretien des latrines traduites en huit langues nationales; des guides pédagogiques d’utilisation de la bande dessinée; des posters, … ont été confectionnés et distribués dans les écoles.

24L’UNICEF et ses partenaires ont également construit 106 cabines latrines et 21 lave-mains dans les écoles satellites et les centres d’éducation de base non formelle.

25Le message véhiculé à travers ces instruments vise à apprendre aux populations et surtout aux enfants scolarisés à respecter l’eau, à bien la gérer et enfin, à leur enseigner les principes d’hygiène à la base car l’eau et l’assainissement vont de pair avec la santé et l’éducation.

26Pour tout couronner, l’UNICEF et ses partenaires notamment l’Amicale des Forestiers du Burkina Faso, Green Cross et les Directions provinciales de l’Environnement et du Cadre de vie mènent des actions de régénération du couvert végétal dans les écoles par la plantation d’arbres dans les domaines scolaires surtout des arbres fruitiers. La politique actuelle est que chaque domaine scolaire doit être entouré d’arbres ou de haies vives selon la région. Il en est de même des points d’eau, où il est conseillé de planter des arbres tout autour. Toutes ces actions entreprises seront poursuivies au cours de l’année 2003.

Contribution de l'ONG "Keller International"

27Helen Keller Internationl intervient au Burkina Faso depuis 1985. Ses programmes couvrent les domaines suivants : nutrition, lutte contre l’onchocercose et le trachome. Elle collabore avec les agences internationales des Nations Unies. Un programme à deux volets :

  • Sous/ volet environnement qui s’occupe des pépinières, de la plantation d’arbres autour des écoles et de la formation des enseignants et des élèves à la préservation de l’environnement.

  • Sous/volet hygiène qui forme les maçons à la réalisation des latrines dans des familles pilotes. Et pour susciter la demande des populations, il subventionne les dalles. Pour lutter contre le trachome, cette ONG a mis à la disposition des écoles un ensemble de matériel pour la pratique quotidienne "du lavage du visage" nomme kit d’hygiène composé de : une bouilloire, un seau. L’évaluation de ces actions de ce sous/volet a permis de constater que ces changements de comportements positifs et variés portant sur l’amélioration de l’hygiène individuelle des élèves aussi bien corporelle que vestimentaire et l’amélioration environnementale et surtout sur l’amélioration de la gestion de l’eau sont adoptés par les bénéficiaires.

  • Le guide de formation en santé scolaire, dans sa composante "eau et santé", traite des modules suivants :

    • Importance de l’eau pour la survie des êtres vivants

    • Rôle de l’eau

    • Facteurs de pollution de l’eau

    • Maladies liées à l’eau

    • Bonne utilisation de l’eau pour la promotion de la santé

    • Consommation d’eau potable et protection des sources d’eau.

28Dans son projet pilote de curriculum, le volet propreté de l’environnement a été pris en compte à travers des thèmes tels :

  • Les dangers d’un environnement sale

  • L’importance des poubelles et leurs utilisations

  • Le traitement des ordures et leur valorisation

  • La plantation, des arbres et leur entretien

29Tous ces modules visent à développer des attitudes positives vis à vis de l’environnement et aussi à développer la culture d’un environnement salubre à l’école et dans le milieu social des élèves.

Conclusion

30Longtemps ignorée, l’éducation à l’environnement commence à être une préoccupation nationale grâce aux efforts des uns et des autres : autorités et autres partenaires du MEBA. Elle prend petit à petit la place qui lui revient ; en témoignent : l’adoption de la stratégie nationale d’éducation environnementale, l’élaboration d’un plan d’action au sein du MEBA et la prise en compte du volet eau assainissement environnement dans les plans d’actions des organismes tels UNICEF, Helen Keller International. La sensibilisation sur la restauration de l’environnement commence à porter ses fruits. L’éducation environnementale forme, informe et fait prendre conscience à tous les enjeux de l’environnement. On peut espérer que tous ces efforts conjugués permettront de préparer un environnement propice pour des lendemains meilleurs. Cette restauration de l’environnement suppose l’existence de points d’eau. Pour ce faire, il a été décidé de réaliser dans chaque domaine scolaire un forage ou des puits autour desquels seront plantés les arbres. La tendance actuelle est de réaliser des jardins potagers en plus pour améliorer les repas des cantines scolaires. Ainsi on améliore l’environnement et l’état nutritionnel des enfants.

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Bibliography

Fonds des Nations Unies pour l’Enfance : "Revue plan d’actions 2002" 59 pages

Fonds des Nations Unies pour l’Enfance : "Programme 3 : assainissement, approvisionnement en eau potable et environnement" 68 pages

Ministère de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation "Plan d’Action d’Education Environnementale sous secteur : Education de Base" Mars 2003

Ministère de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation Fonds des Nations pour l’Enfance "guide d’utilisation de la Bande dessinée pour la promotion de l’hygiène et de l’assainissement. 38 pages.

Ministère de l’Eau. Ministère de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation "Guide pédagogique pour l’éducation à l’hygiène dans les écoles primaires" 47 pages

Helen Keller International "Guide de formation en santé scolaire" 10 pages

Corps de la Paix – Burkina Faso "la santé avant tout ! un livre des activités d’éducation sanitaire au niveau primaire" 111 pages.

Burkina Faso : "Stratégie Nationale d’éducation Environnementale". juin 2001, 60 pages

Quotidien l’observateur Paalga n° 5907 du jeudi 5 juin 2003.

Message du Secrétaire Général de l’ONU à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement : "L’eau, deux milliards de personnes en meurent d’envie"

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References

Electronic reference

Binto Ouedraogo, « La gestion de l’eau et l’éducation environnementale dans les documents pédagogiques au Burkina Faso », VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement [Online], Hors-série 1 | décembre 2003, Online since 07 July 2008, connection on 22 May 2013. URL : http://vertigo.revues.org/1968 ; DOI : 10.4000/vertigo.1968

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Binto Ouedraogo

Chargée de mission, Ministère de l'enseignement, Ouagadougou, Burkina Faso capes@burkinaonline.bf

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