Ce numéro hors-série est l’aboutissement d’un séminaire qui s’est déroulé de décembre 2009 à novembre 2010 à Paris dans les locaux de l’Inra UMR-Sad-Apt-Agroparistech. Soutenu par la région Île-de-France, à travers le DIM (Domaine d’Intérêt Majeur) Santé, Environnement, Toxicologie, il fait suite à un projet de recherche intitulé Pollution de Proximité, Transport et Agriculture (PPTA). Ce projet s’inscrivait dans le cadre du programme de recherche inter-organisme pour une meilleure qualité de l’air à l’échelle locale (PRIMEQUAL) initié par le Ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement (MEDDTL) et l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME). Une synthèse de cette recherche collective est présentée dans ce numéro.
Comme l’ensemble des acteurs sociaux, les établissements d’enseignement sont appelés à se positionner à l’égard du développement durable, autant en l'intégrant dans leur fonctionnement institutionnel que dans l'enseignement. C’est dans cette perspective qu’ont été adoptées un ensemble de déclarations et que 2005-2014 a été promulguée la décennie des Nations Unies pour l’éducation en vue du développement durable.
Le présent numéro thématique sur l’intégration du développement durable à la formation postsecondaire regroupe différents textes de chercheurs en éducation, en développement durable ou d’autres disciplines ainsi que des enseignants collégiaux et universitaires. Ceux-ci y réfléchissent à l’intégration du développement durable à la formation postsecondaire et aux différents éléments essentiels à son apprentissage.
Reposant sur le principe des transactions volontaires, les paiements pour les services environnementaux impliquent des négociations, posant de ce fait différentes questions telles que : quels sont les acteurs impliqués, quels sont les contrats signés (quel contenu juridique, technique ?), les contrats doivent-ils être à caractère incitatif ou contraignant ? à quelles échelles le tout doit être appliqué ?
Du fait de l'emphase environnementale mise de l'avant par la notion de service environnemental, des questions se posent sur les liens entre services environnementaux et territoires : compromis (trade-off) entre services environnementaux au sein des territoires, questions foncières et conflits sociaux liés au foncier ou aux impacts environnementaux de l’activité agricole.
Confrontés à des intérêts économiques de court terme et dans un contexte d’accroissement des inégalités sociales, les notions de services écosystémiques et environnementaux sont enchâssées dans des processus multi-niveaux, multi-acteurs, de régulation par le marché et/ou par les politiques publiques. Ces processus impliquent de nouvelles formes de gouvernance qui se construisent et sont encore à inventer.
Dans ce numéro de [VertigO] – la revue électronique en sciences de l'environnement, les articles publiés apportent des enseignements sur les processus scientifiques et politiques en émergence autour de la mise en oeuvre des notions de services écosystémiques et services environnementaux. Il ouvre également de nouveaux champs de recherche.
La nature regroupe une diversité de matérialités et de patrimoines naturels (habitats, flore, faune) auxquels est attribuée une valeur écologique ou biologique reconnue par les écologues. Mais cela est aussi une réalité, trop souvent oublié, pour les espaces de nature façonnée, parcs et jardins, la nature plus ordinaire, la nature comme cadre de vie urbaine. La dimension hybride de la nature est associée à différentes ontologies et représenta le résultat historique d’une construction sociale Dans ce numéro de [VertigO] – la revue électronique en sciences de l'environnement aborde la place de la nature dans les métropoles. Comment ces Natures contribuent à la structuration des Métropoles
Ce Hors-série, issu d’un colloque organisé en 2010 à Fort-de-France en Martinique, propose des réponses et pose un certain nombre de questions à propos des concepts biodiversité et paysages, dans l'esprit des disciplines propres aux différents auteurs mais également selon leur manière personnelle d'aborder ces deux thèmes de réflexion. Cette publication vise à dégager une vision pragmatique des problèmes afin de définir des solutions qui concilieraient nature et culture, de forger des clés pour une organisation spatiale raisonnée et raisonnable assurant un avenir serein et tranquille aux générations futures. La réhabilitation des milieux ravagés, la protection et la restauration de la biodiversité, les alertes contre certaines pratiques détestables sont également abordées. Enfin, une analyse critique est faite sur les conservatoires, les réserves biologiques et naturellement sur les avancées du droit de l'environnement et son efficacité dans le règlement des différends.
Néanmoins, de nombreuses questions demeurent. Que doit-on conserver pour demain ? Une espèce, une communauté, un paysage ? Quel stade des formations doit-on privilégier ? Quel sacrifice, la société d'aujourd'hui, est-elle disposée à consentir pour promouvoir une économie de développement durable ? Quels seront les besoins des hommes de demain ? Enfin, et c'est peut-être la question essentielle, par quels moyens la recherche peut-elle aider les élus, les aménageurs à prendre des décisions et par quelle voie les résultats et les recommandations des travaux scientifiques peuvent-ils parvenir jusqu'aux politiques ?
L’émergence des « nouveaux risques », collectifs, d’origine technologique et naturels s'articulant avec le risque technique (Fukushima), dont les conditions d’apparition étaient préparées depuis fort longtemps, lance sans cesse de nouveaux défis aux gestionnaires qui ont la charge de les prévenir et/ou de les réparer lorsqu’ils sont réalisés, qu’ils soient élus, ingénieurs, experts, prévisionnistes ou assureurs privés ou publics, lesquels ne parviennent plus à remplir leur mission de manière satisfaisante. Dans ce numéro de [VertigO] – la revue électronique en sciences de l'environnement aborde les usages, les enjeux et les limites de la notion de risque à travers des réflexions et expériences pluridisciplinaires en sciences de l’environnement, en questionnant la possibilité de penser les conséquences de l’agir humain au-delà d’une seule approche par le calcul. Peut-on opposer au risque calculable d’autres concepts, plus qualitatifs et surtout, plus significatifs de la nature de ce que nous menace ? Quelle est, par exemple, la pertinence d’un « catastrophisme éclairé » pour l’analyse sociologique et anthropologique de la vulnérabilité de l’environnement et des hommes, et des nouveaux risques environnementaux ?
Face aux menaces liées au changement global, dont le réchauffement climatique est une manifestation, et au moment où la population urbaine dépasse en nombre la population rurale, une nouvelle gestion de l'espace urbain se met en place. Celle passe notamment par la (re)qualification des espaces verts, auxquels on assigne le rôle d’être à la fois des pourvoyeurs de systèmes écosystémiques et des lieux où les citadins renouent avec la « nature ». Que ces espaces verts soient considérés comme paysage culturel ou comme infrastructure urbaine, ils apparaissent comme un nouveau terrain d’investigation à toutes les échelles d’intervention. Associer le climat, l’urbain et la nature dans une même réflexion devient aujourd’hui un enjeu majeur.
Les articles de ce Hors-série de [VertigO], coordonné par Philippe Boudes (LADYSS; Gis Climat) et Morgane Colombert (École des Ingénieurs de la Ville de Paris), vous invitent à cette réflexion portée dans le cadre du programme de recherche Changement Climatique et Trame Verte urbaine du Groupement d’intérêt scientifique Climat Environnement Société.
Ce hors-série de VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement, intitulé La mobilité urbaine durable: du concept à la réalité, fait suite à un colloque organisé par l’Observatoire de la mobilité durable dans le cadre du 78ième Congrès de Association francophone pour le savoir (ACFAS). Ce colloque a réuni une trentaine de chercheurs de champs aussi variés que l’urbanisme et l’aménagement du territoire, l’architecture de paysage, l’ingénierie, la géographie, la science politique et la sociologie. qui ont présenté une vingtaine de communications. De ces contributions, dix articles ont été retenus pour composer ce numéro spécial développé sous la direction d’Eric Champagne (École d’Études politiques de l’Université d’Ottawa) et de Paula Negron-Poblete (Institut d’Urbanisme de l’Université de Montréal).
Les sciences de l'environnement relèvent d'une approche fortement basée sur la multi et la transdisciplinarité et pour laquelle l’ouverture est essentielle car ce champ scientifique en structuration emprunte ses concepts de base à d’autres sciences. Les sciences de l’environnement sont plurielles en s’inspirant méthodologiquement et conceptuellement dans la multitude des sciences existantes. En outre, son ouverture et son évolution permanente questionnent les silos disciplinaires mis en place dans nos universités et sociétés et obligent une « redéfinition » de leurs frontières. Pour tout cela, la modélisation semble l'outil de choix mettant en rapport la recherche et l’action. Dans le cadre de ce dossier [VertigO] – la revue électronique en sciences de l'environnement a choisi d’éditer un dossier dont la thématique abordera la modélisation dans le cadre des sciences de l'environnement. À une époque où l'on se tourne de plus en plus souvent vers les modèles et vers la simulation pour aborder la complexité et aider à la décision, il semblait au comité de rédaction qu'il était temps que la revue ouvre un espace de diffusion afin de permettre une réflexion collective sur les approches, les réflexions et l'outil que représente les divers modèles (atmosphérique, hydriques, d'aide à la décision, d'accompagnement, etc.).