Le présent article a été publié pour la première fois par le Conseil canadien des normes (CCN) le 9 février 2011. L'information qu'il contient était exacte au moment de la publication, mais n'a pas été mise à jour ni révisée depuis. Elle pourrait donc ne pas tenir compte de l'évolution récente du sujet traité. Si vous avez des questions ou des préoccupations sur son contenu, veuillez communiquer avec le CCN à info@scc.ca.
Libérée dans l'un des wagons les plus bondés du métro de Toronto, une substance inconnue déclenche une panique croissante parmi les passagers. Des gens commencent déjà à manifester divers symptômes et il est évident que cette épidémie potentielle pourrait présenter un grand danger pour le reste de la population du centre-ville qui ne se doute de rien. Il incombe aux premiers arrivés sur les lieux d'évaluer la situation et de chercher à neutraliser la menace tout en évacuant les civils innocents. Il faut le faire rapidement avant que la situation ne dégénère.
Depuis les attentats du 11 septembre, des scénarios tels que celui qui a été simulé dans le cadre d'un événement médiatique (2010-01-25) organisé dans le métro de Toronto par des membres du milieu canadien de la normalisation représentent une menace bien concrète pour notre sécurité publique nationale.
Les premiers intervenants canadiens (les policiers, les pompiers et le personnel des services d'urgence)ont été formés pour faire face à divers incidents mettant en cause des matières chimiques, biologiques, radiologiques ou nucléaires (CBRN) et pour lesquels il faut choisir, utiliser et entretenir un équipement de protection très particulier. Bien que le type d'équipement sélectionné puisse varier selon la fonction de l'intervenant et les particularités de l'incident, il y a manifestement un besoin de cohérence entre les administrations du Canada pour ceux et celles qui sont les premiers à intervenir en cas d'urgence.
« Les pompiers, les policiers, le personnel paramédical et les travailleurs de la santé ont tous besoin du meilleur équipement de protection individuelle possible lorsqu'ils travaillent pour protéger les Canadiens et leur venir en aide dans ces situations extraordinaires », a déclaré l'honorable Vic Toews, ministre de la Sécurité publique du Canada.
La Norme nationale du Canada (CAN/CGSB/CSA-Z1610-10) sur l'équipement de protection individuelle du personnel de première ligne est unique. Disponible en mars, elle sera la première norme nationale à porter sur la tenue de protection de ceux et celles qui sont appelés à intervenir en cas d'incidents CBRN accidentels ou délibérés. La norme leur permettra ainsi de se concentrer sur le travail qu'ils ont à accomplir et pour lequel ils ont été formés.
« La nouvelle norme de sécurité servira de guide pour l'acquisition de l'équipement et, au bout du compte, contribuera à renforcer la capacité de nos premiers intervenants à travailler ensemble pour intervenir efficacement en cas d'incidents, particulièrement ceux qui concernent des menaces CBRN », a ajouté M. Toews.
En tant que norme nationale, CAN/CGSB/CSA-Z1610, intitulée Protection des premiers intervenants en cas d'incidents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires, est d'une importance cruciale pour les efforts du Canada visant à protéger ceux et celles qui, par altruisme, protègent la population générale. Avant l'élaboration de cette norme nationale, les premiers intervenants consultaient plusieurs normes pour se préparer à intervenir en cas d'incidents CBRN. Ces lignes directrices n'avaient toutefois pas une portée nationale ni n'étaient suffisamment exhaustives pour répondre à tous les besoins en matière d'équipement des premiers intervenants d'un bout à l'autre du pays.
La norme en soi ne peut garantir que les intervenants choisiront leur équipement de protection individuelle en conformité avec ses lignes directrices, mais elle sert de base commune à partir de laquelle il est possible d'aborder plus efficacement les questions de sécurité publique et de sûreté. Le Canada s'en remettra aux organismes de réglementation de ses différentes administrations pour adopter la norme et en rendre le recours obligatoire.
Ron Jenkins est sous-chef du Service d'incendie de Toronto. Selon lui, on y accueille « très favorablement » la nouvelle norme. Il la décrit comme un nouvel outil complet pour guider les pompiers dans le choix, l'utilisation et l'entretien de l'équipement de protection individuelle. « Il est essentiel que les premiers intervenants CBRN aient un équipement approprié à la fois protecteur et fonctionnel », a-t-il ajouté avant de souligner le travail des gens du milieu de la normalisation et de les remercier pour cette importante réalisation.
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