Notes d'allocution pour Séance d'information technique sur la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale – Mises à jour sur les projets navals

Le 28 juin 2013

Le texte prononcé fait foi

1. Mot d'ouverture (Travaux publics et Services gouvernementaux Canada – haut fonctionnaire du gouvernement)

Bon après-midi.

Mes collègues et moi-même sommes heureux d'être ici cet après-midi pour discuter avec vous des projets de construction navale que nous menons dans le cadre de la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale (SNACN).

Notre priorité sera de faire le point sur les progrès réalisés depuis la dernière séance d'information technique sur la SNACN, qui a eu lieu en février dernier.

Aujourd'hui, nous discuterons de l'état d'avancement des projets des navires de patrouille extracôtiers et de l'Arctique (NPEA) et des navires de soutien interarmées (NSI), ainsi que du processus décisionnel de jalonnement des projets du brise-glace polaire et des NSI. Nous vous présenterons aussi un compte rendu des consultations menées auprès de l'industrie au sujet du projet des navires de combat de surface canadiens et du soutien en service pour les NPEA et les NSI, et aborderons les progrès réalisés par la Garde côtière canadienne au chapitre de l'approvisionnement en grands navires de même que des possibilités offertes aux chantiers navals canadiens. Il faut discuter de certains aspects importants de la SNACN. Au lancement de la Stratégie, les chantiers navals souffraient d'un manque d'infrastructure physique moderne, de moyens de conception, de productivité de classe mondiale et de main-d'œuvre qualifiée à coût compétitif. La SNACN permettra de créer des emplois de qualité dans l'ensemble du Canada tout en fournissant à la Marine royale canadienne et à la Garde côtière canadienne les navires dont elles ont grandement besoin, le tout dans le cadre d'un processus d'approvisionnement transparent. Nous collaborons avec l'industrie navale canadienne afin de tirer parti de chacune de ces possibilités d'amélioration.

Je vais commencer par discuter du contrat relatif à la phase de définition du projet des NPEA.

2. Contrat relatif à la phase de définition du projet des Navires de patrouille extracôtiers et de l'Arctique

L'attribution du contrat relatif à la phase de définition du projet des NPEA en mars 2013 constitue un jalon important du lot de travaux des navires de combat de la SNACN.

Les tâches prévues dans ce contrat ont été conçues pour assurer l'efficience de la construction des NPEA.

Par le passé, le processus de conception consistait en l'élaboration de l'avant-projet, et la conception détaillée était réalisée une fois que le contrat de construction était signé. Avec ce processus, l'acier était découpé et assemblé avant que les détails de conception définitifs soient produits, et il fallait parfois redécouper l'acier par la suite, une approche inefficiente comportant des coûts imprévisibles.

Nous appliquons l'approche « conception-construction ». Nous pouvons ainsi nous assurer d'obtenir les détails de la conception et de la production avant que les chantiers navals procèdent au découpage de l'acier. Il y a plus de coûts à assumer au départ, mais cela réduit le risque quant à l'incertitude des prix entourant le processus réel de construction de navires. Nous nous assurons également de l'obtention des articles à long délai de livraison – qui pourraient être livrés très longtemps après qu'on les ait commandés (comme les moteurs principaux et les boîtes à engrenages) – et de la modélisation 3D, qui peut grandement améliorer la qualité et le niveau de détail de la conception d'un navire, produisant ainsi une phase de construction plus économique. L'investissement réalisé au début de la phase de définition permet d'atténuer les futurs risques liés aux coûts et au calendrier qui peuvent se concrétiser pendant la phase de construction.

En collaboration avec Irving Shipbuilding, nous établissons les processus à suivre pour la construction et la livraison de la flotte de NPEA, lesquels serviront de point de départ à l'approche beaucoup plus complexe de conception-construction qui sera appliquée pour le projet suivant, soit celui des navires de combat de surface canadiens.

En plus du travail réalisé par Irving dans le cadre du contrat relatif à la phase de définition du projet des NPEA pour finaliser la conception des navires, d'autres services sont requis afin d'appuyer le processus de construction de navires à suivre, notamment :

Selon nos estimations, la portée totale des travaux couverts par le contrat relatif à la phase de définition atteindrait une valeur maximale d'environ 288 millions de dollars, à supposer que toutes les tâches soient autorisées.

Les travaux prévus dans le contrat relatif à la phase de définition du projet des NPEA seront réalisés sur une période de 30 mois. En plus des 200 emplois créés chez Irving Shipbuilding, près de 120 professionnels travaillant pour ses sous-traitants pourraient se joindre au projet des NPEA pendant la période du contrat.

Je demanderais maintenant à mon collègue de la défense nationalede venir parler plus en détail des projets que nous réalisons actuellement pour la Marine.

3. Navires de patrouille extracôtiers et de l'Arctique (Défense nationale - haut fonctionnaire du gouvernement)

Je suis en effet heureux d'annoncer que des progrès ont été réalisés dans le cadre de chacun de nos projets.

J'aimerais commencer en soulignant l'accomplissement d'un jalon important du projet des NSI.

La sélection de la conception des NSI a été menée au moyen d'un processus d'évaluation transparent auquel ont pris part de nombreux ministères et tiers conseillers. Cette sélection reposait sur trois critères :

  1. la capacité opérationnelle
  2. l'abordabilité
  3. les risques associés aux coûts et au calendrier qui pèsent sur la construction des navires

Comme bon nombre d'entre vous le savent déjà, nous avons annoncé plus tôt ce mois-ci la conception sélectionnée pour les navires : une conception commerciale de ThyssenKrupp Marine Systems Canada qui a fait ses preuves.

Passons maintenant aux NPEA.

Nous avons effectué une analyse exhaustive des différentes options s'offrant à nous pour livrer les navires. Cette analyse comprenait un certain nombre d'étapes.

  1. Nous avons étudié avec attention l'environnement opérationnel distinct de la Marine royale canadienne dans l'Arctique canadien et avons également consulté la Garde côtière canadienne.
  2. Nous avons discuté avec nos marines alliées pour apprendre de leur expérience quant au pilotage de navires dans la glace – notamment le gouvernement norvégien au sujet du navire Svalbard – dans le but de déterminer si une de leurs conceptions existantes pourrait répondre, à prix abordable, aux besoins du Canada.

Comme les ministères l'ont annoncé en mars dernier, nous avons confié la conception préliminaire des navires à Irving Shipbuilding pour qu'elle raffine la conception en vue de la production. Ce processus est mené dans le contexte du contrat élargi relatif à la phase de définition que mon collègue a décrit.

Une analogie avec ce travail serait de prendre le plan ou le croquis qu'un architecte aurait fait pour un bâtiment et de le confier à un entrepreneur afin qu'il en fasse des devis de construction détaillés exposant la totalité des murs, des portes, des fenêtres, du câblage électrique et des conduites de ventilation.

J'aimerais en outre prendre un moment pour donner suite à des remarques récentes selon lesquelles le Svalbard norvégien est comparable aux NPEA. Il existe d'importantes différences entre ces deux navires.

Premièrement, l'équipement et les technologies disponibles se sont développés d'une génération depuis que la Norvège a construit le Svalbard autour de l'année 2000.

Deuxièmement, le Svalbard est conçu uniquement pour naviguer dans les eaux de la mer de Norvège et des environs, tandis que le NPEA canadien est capable de naviguer dans les eaux de l'Arctique canadien et de mener des activités de surveillance dans l'Atlantique Nord et les eaux de la Région du Pacifique. Par conséquent, il a fallu concevoir pour le NPEA une coque et un système de commande et de contrôle bien différent de ceux du Svalbard.

De plus, les données préliminaires indiquent que les coûts divulgués pour le Svalbard pourraient ne pas comprendre le coût total de la conception du navire et de certains systèmes et certaines pièces d'équipement dont celui-ci est doté. Il est également difficile de savoir si les avantages des subventions accordées aux chantiers navals norvégiens, qui étaient courantes lors de la construction du Svalbard, ont permis de compenser les coûts engagés pour réaliser le projet. Compte tenu de tous ces facteurs, les coûts engagés dans le cadre du projet du Svalbard, une fois convertis en dollars canadiens courants, seraient trois fois plus élevés que les coûts divulgués.

En résumé, il est en effet difficile de comparer les coûts de conception et de construction de deux navires construits à plus de dix ans d'intervalle et conçus pour manœuvrer dans des milieux différents.

Passons maintenant à la planification de l'entretien de ces navires, qui suivra leur livraison.

À l'automne 2012, nous avons commencé à tenir des consultations avec l'industrie au sujet des options de soutien en service pouvant être fourni aux NPEA et aux NSI.

D'après les commentaires reçus à la suite de cette consultation, nous avons signalé à l'industrie le mois dernier que nous étudiions des options pour un contrat unique sur la durée de vie, qui combinerait le soutien en service des NPEA et des NSI.

Un contrat unique de soutien en service sur la durée de vie signifiera que l'entrepreneur retenu aura un important volume de travail à long terme pendant environ 35 ans.

Ces économies d'échelle donneront lieu à de plus grands gains d'efficacité et à des coûts globaux plus faibles, comparativement à l'option d'attribuer deux contrats distincts.

Une demande de propositions relative à ces travaux devrait être publiée en 2015.

Pour terminer, en même temps que nous nous préparons à construire ces nouveaux navires, nous travaillons également sur les deux côtes à la remise en état des composantes des flottes actuelles. Des employés spécialisés des chantiers navals de Victoria et d'Halifax sont actuellement occupés à moderniser notre flotte de 12 frégates de classe Halifax, à construire des patrouilleurs semi-hauturiers pour le compte de la Garde côtière canadienne et à remettre en état nos sous-marins.

Leur expérience rend leur travail en cours plus efficace, et profitera également à la construction et à l'entretien des futures flottes étant donné que les chantiers navals pourront conserver leurs équipes spécialisées et miser sur celles-ci dans l'avenir.

Merci. Je demanderais maintenant à mon collègue de la Garde côtière canadienne de présenter un aperçu du renouvellement de la flotte de son organisation.

4. Garde côtière canadienne (haut fonctionnaire du gouvernement)

Merci. Bon après-midi. Au cours de la dernière année, la Garde côtière canadienne a célébré 50 années de service; il s'agit d'une étape clé pour l'organisation, qui fut marquée par un investissement de l'ordre de 5,2 milliards de dollars dans le cadre du Plan d'action économique de 2012.

Cet investissement nous permettra d'acquérir de nouveaux navires, grands et petits, afin de renouveler notre flotte.

Je commencerai par faire un bref résumé de nos progrès en ce qui concerne les grands navires, ce qui comprend les navires hauturiers de science halieutique et océanographique et le premier brise-glace polaire du Canada. Je passerai ensuite brièvement en revue les récentes annonces qui ont été faites au sujet des nouveaux navires et des investissements au chapitre de la réparation et de l'entretien de notre flotte.

Les navires de science seront les premiers navires à être construits par Vancouver Shipyards dans le cadre de la SNACN. Ces navires permettront au Ministère de continuer ses importants travaux de recherche et de science sur les côtes de l'Atlantique et du Pacifique.

En février 2013, nous avons conclu un contrat de génie-construction avec Vancouver Shipyards concernant les navires hauturiers de sciences halieutiques. Nous attendons le premier navire en 2015.

Vancouver Shipyards précisera la conception et les spécifications des navires hauturiers de science halieutique, préparera les plans de construction, déterminera les besoins en matériaux, en sous-traitants et en main-d'œuvre, et préparera des estimations de coûts.

Ce projet sera immédiatement suivi par le navire hauturier de science océanographique. Nous prévoyons commencer la construction de ce navire en 2015, de sorte qu'il sera livré en 2017.

Le navire de la Garde côtière canadienne Diefenbaker, le premier brise-glace polaire du Canada, sera au centre de la Stratégie pour le Nord.

Ce navire permettra à la Garde côtière canadienne de couvrir une plus grande partie de l'Arctique canadien et des eaux adjacentes. Il pourra naviguer sans restriction pendant une période de neuf mois, et dans des conditions de glace beaucoup plus difficiles que ce que la capacité actuelle permet, y compris d'épaisses crêtes de glace.

Le brise-glace est actuellement conçu au Canada par STX Canada Marine et sera construit à Vancouver. Ce contrat de 9,5 millions de dollars a été attribué en février 2012. En février 2013, le gouvernement du Canada a annoncé un engagement d'une valeur de 1,1 million de dollars dans le cadre d'un contrat centré sur les tâches conclu avec Vancouver Shipyards.

Bien que, jusqu'à maintenant, l'accent ait été mis sur les grands projets de construction navale, les chantiers navals plus petits établis aux quatre coins du pays manifesteront un grand intérêt à l'égard de ces projets à plus petite échelle faisant partie de la SNACN.

Comme l'a annoncé le ministre MacKay cette semaine, le gouvernement du Canada investit près de 488 millions de dollars afin d'acquérir de 18 à 21 nouveaux navires et bateaux de sauvetage pour la flotte de la Garde côtière. Cette annonce a été faite lors de la Conférence sur les perspectives d'approvisionnement, organisée parallèlement à Maritech, une conférence et un salon professionnel de l'industrie maritime. Nos premières séances de mobilisation se sont avérées une réussite, et l'industrie a manifesté un grand intérêt à l'endroit de ces nouveaux navires. Trois cents membres de l'industrie y ont participé, et la Garde côtière canadienne a tenu plus de 40 séances en personne avec des constructeurs de navire et des fournisseurs. Les navires, tous de concepts et d'équipages différents, pourront remplir de nombreuses tâches. En général, ils auront une longueur inférieure à 50 m et pèseront moins de 1 000 tonnes. Les navires seront en fonction dans l'ensemble du pays et accompliront un vaste éventail d'activités, comme des opérations de recherche et de sauvetage, de la recherche océanographique et halieutique, l'application de la législation sur les pêches et le maintien et la mise en place d'aides à la navigation.

La construction de ces nouveaux navires devrait commencer en 2014 et s'échelonnera sur une période de sept ans. Les chantiers navals canadiens qui n'ont pas été sélectionnés dans le cadre de la SNACN pour les lots de construction de grands navires pourront soumissionner ces contrats par concurrence.

Nous traitons une partie du problème de notre flotte vieillissante grâce aux programmes de prolongation de la durée de vie des navires et de modernisation de mi-durée déjà en cours.

En février 2013, le ministre Ashfield a annoncé que le gouvernement investirait 360 millions de dollars dans la prolongation de la durée de vie de la flotte de la Garde côtière. La prolongation de la durée de vie des navires au sein de la flotte de la Garde côtière sera assurée grâce aux demandes de propositions annoncées publiquement dans le cadre de la SNACN et l'appel d'offres sera ouvert à tous les chantiers navals canadiens.

La prolongation de la vie des navires nécessite habituellement la réalisation de travaux de réparation afin d'accroître la fiabilité des navires et de prolonger leur durée de vie opérationnelle. Les travaux effectués sur ces 18 navires varieront selon le navire visé, mais peuvent comprendre des réparations et de l'entretien d'ordre général, des réparations structurales et l'amélioration de l'équipement de communication et de navigation.

Les travaux de prolongation de vie du navire de la Garde côtière canadienne Amundsen sont terminés, lequel navire se dirigera sous peu vers l'Arctique. D'autres travaux sur ce navire, ainsi que des travaux visant d'autres navires, commenceront dès 2014.

La Garde côtière canadienne continuera à mettre en œuvre les prochaines phases du renouvellement de la flotte par l'intermédiaire d'un processus qui génère la meilleure valeur pour la population canadienne.

L'approche adoptée pour renouveler la flotte existante ne consiste pas à remplacer chaque navire par un autre. Les nouveaux navires seront plutôt conçus pour exécuter plusieurs fonctions et pourront également être adaptés aux besoins futurs.

Il s'agit d'une méthode rentable. Elle permettra de faire un usage optimal des navires dans le cadre d'une variété de situations, et permettra de s'adapter aux exigences changeantes de programme pendant la longue durée de vie opérationnelle des navires.

Tant la Garde côtière canadienne que les contribuables canadiens tireront de nombreux avantages à ce qu'il y ait moins de classes, notamment :

Cette approche relative aux classes facilitera par ailleurs l'approvisionnement étant donné que les navires seront achetés par classe plutôt que navire par navire. Le fait de concevoir et de construire les navires en séquence et par classe permettra aux chantiers navals et à la Garde côtière de tirer profit des économies d'échelle et de garantir l'optimisation des ressources.

La technologie à bord des navires et la conception de ceux-ci ont considérablement évolué depuis que les derniers grands navires de la Garde côtière canadienne ont été construits il y a de ça plus de 25 ans. Ainsi, les nouvelles classes de navires seront plus variées et pourront accomplir un plus vaste éventail de fonctions, et ce, plus efficacement que les navires précédents de la Garde côtière.

À mesure que le renouvellement de la flotte de l'organisation progressera, nous continuerons à mettre l'accent sur la durabilité, l'abordabilité et l'optimisation de notre flotte, tout en veillant à fournir aux hommes et aux femmes de la Garde côtière l'équipement dont ils ont besoin.

Merci. Nous retournons maintenant à mon collègue, qui fera un survol de la consultation de l'industrie au sujet des projets de petits navires.

5. Petits navires (Travaux publics et Services gouvernementaux Canada - haut fonctionnaire du gouvernement)

Je vous remercie. Bien que, jusqu'à maintenant, l'accent ait été mis sur les grands projets de construction navale, on manifeste clairement un grand intérêt à l'égard des projets de petits navires et des travaux de réparation et de remise en état. En plus de la Garde côtière canadienne, le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux et le ministère de la Défense nationale ont déjà consulté l'industrie concernant le remplacement des remorqueurs de grande taille de la Défense nationale, tandis que la Garde côtière canadienne a annoncé il y a deux jours ses besoins en petits navires.

Ces engagements initiaux permettront d'établir les besoins, l'approche en matière d'approvisionnement et les échéanciers de la demande de soumissions subséquente.

Le fait de consulter très tôt l'industrie aidera toutes les parties à mieux comprendre les réalités du marché, comme la capacité de l'industrie, les exigences de conception et de construction d'aujourd'hui, de même que les prix du marché. La consultation hâtive et proactive de l'industrie de la construction navale constitue une pratique exemplaire clé de l'approvisionnement en navires à l'échelle mondiale.

Je veux vous rappeler que l'appel d'offres compétitif relatif à la construction des petits navires sera ouvert à d'autres chantiers navals canadiens, autres qu'Irving Shipbuilding et Vancouver Shipyards ou leurs sociétés affiliées.

Enfin, la Politique de retombées industrielles et régionales s'appliquera aux importants contrats de construction navale, ainsi qu'à bon nombre d'autres contrats, afin de veiller à ce que la pleine valeur des contrats soit réinvestie dans une activité économique de haute qualité pour l'industrie canadienne. De plus, les investissements dans la proposition de valeur seront profitables à long terme pour l'ensemble de l'industrie maritime du Canada. Les chantiers navals devront investir une partie de leurs profits dans trois domaines clés : les ressources humaines, la technologie et le développement industriel.

6. Critères de décision concernant le jalonnement des projets de brise-glace polaire et de Navires de soutien interarmées (Travaux publics et Services gouvernementaux Canada – haut fonctionnaire du gouvernement)

Je vais maintenant discuter du jalonnement des projets de brise-glace polaire et de NSI.

Les conceptions des NSI du ministère de la Défense nationale et du brise-glace de la Garde côtière canadienne progressent selon des calendriers très similaires et pourraient être prêtes au même moment en vue de la construction. Ces navires seront construits par Vancouver Shipyards.

À l'automne, nous prévoyons prendre une décision concernant lequel de ces projets sera réalisé en premier – le brise-glace ou les NSI. Cette décision sera fondée sur une évaluation exhaustive qui prendra en compte les répercussions sur le plan opérationnel, comme le besoin d'inclure les coûts de remise en état et de prolongation de la vie des navires existants. L'évaluation indiquera également l'état de préparation de la conception de chaque navire, le calendrier optimal et les risques. Vancouver Shipyards sera consulté, et les services d'un expert indépendant seront retenus. Il est évident que la décision prise fera en sorte que nous devrons modifier le calendrier de production et de livraison de l'un des projets pour permettre la réalisation de l'autre.

La décision finale sera prise à l'automne 2013 pour savoir quel projet sera réalisé en premier.

7. Navires de combat de surface canadiens

J'aimerais maintenant parler des progrès réalisés dans le cadre du Projet des navires de combat de surface canadiens.

Ce projet est l'un des plus importants projets entrepris par le gouvernement du Canada depuis des décennies. Il vise à acquérir une nouvelle flotte de navires de combat de surface qui remplacera la flotte de destroyers et de frégates actuellement en mer de la Marine royale canadienne.

Nous sommes à l'heure actuelle à la première phase de la définition du projet, dans le cadre de laquelle nous consultons l'industrie pour pouvoir déterminer la meilleure approche à employer afin d'acquérir en concurrence les systèmes de combat. Nous consultons également l'industrie pour qu'elle nous aide à peaufiner les exigences techniques. Lors de la deuxième phase de la définition de projet, nous procéderons à la conception et établirons le coût des navires à construire.

La consultation de l'industrie a commencé en novembre dernier. D'autres commentaires de l'industrie ont été sollicités en mai pour éclairer davantage la décision du Canada quant à la meilleure approche à adopter pour acquérir les navires de combat de surface canadiens.

On prévoit recevoir une recommandation concernant la façon de procéder avec les navires de combat de surface canadiens à l'automne 2013.

8. Conclusion

En conclusion, n'oublions pas que le gouvernement du Canada n'a pas consulté l'industrie canadienne de la construction navale au sujet d'une importante initiative de construction depuis la construction des frégates canadiennes de patrouille dans les années 1990. L'industrie canadienne de la construction navale a donc dû procéder à des compressions et à la réduction de ses effectifs au cours des 15 à 20 dernières années. La bulle a éclaté.

La SNACN découle de vastes consultations auprès de l'industrie. En juin 2010, le gouvernement a décidé d'appuyer l'industrie navale canadienne, d'insuffler un dynamisme nouveau au sein des chantiers navals du pays et de construire des navires pour la Marine royale canadienne et la Garde côtière canadienne ici au Canada.

Dans le cadre cette stratégie, le gouvernement a saisi l'occasion de tirer profit de cet investissement dans la construction de navires fédéraux pour créer des emplois à long terme et de vastes avantages économiques dans l'ensemble du Canada.

Il est important de se rappeler que la SNACN est un programme de travaux qui s'étale sur plusieurs décennies; nous voulons maintenir les emplois et les activités de construction navale au cours des 30 prochaines années. Nous en sommes à la deuxième année! Nous ne pouvons pas – et nous ne voulons pas – construire tous les navires cette année. Les chantiers navals doivent procéder à une importante modernisation de leur infrastructure avant d'être prêts à découper de l'acier. Cette modernisation représente à elle seule des centaines de millions de dollars en investissements.

Nous prévoyons commencer la construction des NPEA en 2015, de sorte que le premier navire sera livré en 2018. Viendront ensuite les navires de combat de surface canadiens; ils remplaceront les frégates et les destroyers existants. Le premier navire devrait être livré autour de 2025.

En février 2013, nous avons conclu un contrat de génie-construction avec Vancouver Shipyards concernant les navires hauturiers de sciences halieutiques de la Garde côtière canadienne. Nous attendons le premier navire en 2015.

Ce projet sera immédiatement suivi par le navire hauturier de science océanographique de la Garde côtière. Nous prévoyons commencer la construction de ce navire en 2015, de sorte qu'il sera livré en 2017.

La SNACN représente un investissement total de près de 35 milliards de dollars pour de nouveaux navires au cours des décennies à venir.

Selon des analystes de l'industrie, les projets de construction navale du gouvernement pourraient contribuer, directement et indirectement, à la création de quelque 15 000 emplois dans l'ensemble du pays et à la réalisation d'économies annuelles de plus de deux milliards de dollars au cours des 30 prochaines années – autrement dit, approximativement 60 milliards de dollars.

J'espère que cette séance d'information vous a permis de comprendre les progrès que nous avons accomplis au cours des quatre derniers mois. Comme vous avez entendu, nous ne commençons pas par le découpage de l'acier. Cette étape est réalisée seulement lorsque nous savons exactement ce que nous devons construire.

Voilà ce qui conclut la séance d'information. Je crois que nous pouvons maintenant répondre à quelques questions.

9. Questions et réponses (format libre) et mot de la fin du modérateur