L'Office des normes générales du Canada célèbre son 80e anniversaire!
Le 3 juin 2014

Un livre de lettres et de documents contient la lettre originale qui a mené à l'établissement du Comité canadien des normes pour les achats de l'État.
Tout a commencé par une lettre. Le 5 juin 1934, le président du Conseil national de recherches du Canada (CNRC), Henry Marshall Tory, a demandé la tenue d'une réunion aux sous-ministres de 16 ministères fédéraux pour discuter des normes en matière d'achats du gouvernement fédéral.
À cette époque, plusieurs ministères achetaient des biens, allant des vernis et peintures aux vêtements et textiles; toutefois, il n'existait pas de normes en matière d'achats. M. Tory voulait créer des spécifications uniformes et éliminer le chevauchement des tâches, et ainsi fournir une méthode plus rentable pour les achats du gouvernement fédéral.
Le Comité canadien des normes pour les achats de l'État a été mis sur pied et s'est réuni pour la première fois le 13 juin 1934, à 10 h. Le Comité a fait partie du CNRC jusqu'en 1965, moment où il a été transféré au ministère de la Production de la défense, qui est éventuellement devenu TPSGC. En 1980, le Comité a changé de nom; il est devenu l'Office des normes générales du Canada (ONGC).
« Au début, on mettait l'accent sur les spécifications concernant l'achat de biens pour les ministères », indique Begonia Lojk, directrice de l'ONGC.
Une des personnes concernées dès le début du processus a occupé plus tard le poste de premier ministre du Canada!
Le très honorable Lester B. Pearson était secrétaire du Comité d'enquête sur les écarts de prix. Le travail de ce groupe a contribué à l'établissement du Comité canadien des normes pour les achats de l'État.
« Nous mettons encore l'accent sur les besoins du gouvernement, mais les secteurs sont plus vastes et représentent un plus grand défi. Les éléments de base n'ont jamais changé; on continue de protéger la santé et la sécurité, de veiller au rendement et d'assurer la participation des intervenants dès le début du processus pour réunir leur savoir collectif dans les normes de l'ONGC. »
Durant les années 1950, l'ONGC a entrepris des activités de normalisation pour le grand public à la demande du très honorable C. D. Howe. L'Association des consommateurs du Canada avait établi le bien-fondé d'une normalisation dans les tailles de vêtement. Même si cela peut sembler bizarre aujourd'hui, les écarts dans les tailles annoncées posaient un réel problème pour les consommateurs. Les grands magasins Eaton et Simpson ont uni leurs efforts pour aider l'ONGC à élaborer ces normes.
L'ONGC a continué d'évoluer au fil des ans. Durant les années 1970 et 1980, les normes incluaient davantage d'exigences relatives à l'environnement et, durant les années 1980 et 1990, avec l'élaboration de systèmes de gestion par l'Organisation internationale de normalisation, l'ONGC a offert des programmes de certification pour ces normes.
Aujourd'hui, les normes sont plus complexes que jamais. Il ne s'agit plus que de simples spécifications techniques. Les normes doivent incorporer les principes de durabilité, la gestion des risques et les aspects qui relèvent du point de vue des consommateurs, comme la facilité d'utilisation. Au cours des dernières années, l'ONGC a publié des normes dans des secteurs qui tiennent compte des valeurs et des attentes de la société.
« Nous avons dernièrement publié une norme sur les comités d'éthique de la recherche, qui fournit une plateforme commune pour la gouvernance, la composition de ces comités, les opérations, les processus d'examen de l'éthique et la gestion de la qualité, précise Mme Lojk. Cela est très loin des normes techniques. »
Les membres de l'équipe de l'ONGC comprennent l'importance de leur travail. Ils élaborent actuellement une norme d'atténuation du radon. Dans une récente entrevue, Roberta Bondar, la première Canadienne à se rendre dans l'espace, a parlé du besoin de vérifier le radon dans les vieilles maisons.
« Lorsque la norme de l'ONGC sera prête, nous lui enverrons peut-être un exemplaire. »
-Begonia Lojk, directrice de l'ONGC
Aujourd'hui, l'ONGC élabore des normes pour une vaste gamme intéressante de produits et services, comme les combustibles, le drapeau du Canada (depuis 1965), l'équipement de protection destiné aux premiers intervenants, la sécurité des jouets, le transport des matières dangereuses, l'aquaculture biologique et bien d'autres produits.
De plus, l'ONGC offre des services de certification à l'appui des achats du gouvernement, dont des programmes de certification pour des articles comme le mobilier, les gants et les barrières de vapeur, qui permettent aux éventuels fournisseurs de faire présélectionner leurs produits. Et, l'ONGC certifie les systèmes de gestion de la qualité, de l'environnement et de la santé et de la sécurité au travail.
« Notre priorité consiste à assurer l'intérêt national pour la santé, la sécurité, les retombées économiques, le bien-être des gens et de l'environnement et la qualité de vie au Canada, souligne Mme Lojk. L'ONGC se sent très privilégié de protéger la population canadienne. »
Le vendredi 13 juin, à 10 h, l'ONGC célébrera cette histoire au moment même où tout a commencé il y a 80 ans. Rendez-vous au hall Millénium, à Portage III entre les tours A et B, pour souligner cette étape du service aux Canadiens et Canadiennes.
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