États financiers consolidés

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Gouvernement du Canada
État consolidé des résultats et du déficit accumulé
Exercice clos le 31 mars 2019

(en millions de dollars)

  2019 2018
Réel
Redressés (note 2a)
Budget
(note 3d)
Réel
Revenus (note 4 et note 20)
Revenus fiscaux
Revenus d'impôt sur le revenu
Particuliers 161 353 163 881 153 619
Sociétés 47 348 50 368 47 805
Non-résidents 8 265 9 370 7 845
Total des revenus d'impôt sur le revenu 216 966 223 619 209 269
Autres taxes et droits 55 366 57 227 53 819
Total des revenus fiscaux 272 332 280 846 263 088
Cotisations d'assurance-emploi 21 716 22 295 21 140
Autres revenus
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 6 650 7 101 7 731
Autres 17 918 20 309 17 784
Nets des opérations de change 2 143 1 667 1 473
Total des autres revenus 26 711 29 077 26 988
Total des revenus 320 759 332 218 311 216
Charges (note 5 et note 20)
Charges de programmes
Paiements de transfert
Prestations de sécurité de la vieillesse, supplément de revenu garanti et allocation au conjoint 53 637 53 366 50 644
Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 73 616 75 925 70 519
Assurance-emploi 20 714 18 888 19 715
Prestations pour enfants 23 708 23 882 23 432
Retour des produits de la redevance sur les combustibles 664
Autres paiements de transfert 47 462 51 753 47 138
Total des paiements de transfert 219 137 224 478 211 448
Autres charges 92 714 98 438 96 840
Total des charges de programmes 311 851 322 916 308 288
Frais de la dette publique 24 707 23 266 21 889
Total des charges 336 558 346 182 330 177
Déficit annuel (négatif 15 799) (négatif 13 964) (négatif 18 961)
Déficit accumulé au début de l'exercice (négatif 671 254) (négatif 671 254) (négatif 651 540)
Autres éléments du résultat global (note 6 et note 15) (négatif 232) (négatif 753)
Déficit accumulé à la fin de l'exercice (note 6) (négatif 687 053) (négatif 685 450) (négatif 671 254)

Gouvernement du Canada
État consolidé de la situation financière au 31 mars 2019

(en millions de dollars)

  2019 2018
Redressés (note 2a)
Passifs
Créditeurs et charges à payer
Créditeurs fiscaux 65 200 61 876
Autres créditeurs et charges à payer 42 674 37 692
Provision pour passifs éventuels (note 7) 26 447 23 030
Passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations (note 8) 13 192 12 291
Revenus reportés 7 500 8 220
Intérêts et dette échue 4 694 4 690
Total des créditeurs et charges à payer 159 707 147 799
Dette portant intérêt
Dette non échue (note 9) 736 915 721 201
Régimes de retraite et autres avantages futurs
Régimes de retraite du secteur public (note 10) 168 782 170 914
Autres avantages futurs des employés et des anciens combattants (note 10) 113 862 104 793
Total des régimes de retraite et autres avantages futurs 282 644 275 707
Autres passifs (note 11) 5 905 5 670
Total de la dette portant intérêt 1 025 464 1 002 578
Total des passifs 1 185 171 1 150 377
Actifs financiers
Trésorerie et créances
Trésorerie et équivalents de trésorerie (note 12) 37 635 34 642
Impôts à recevoir (note 13) 127 561 123 035
Autres créances (note 13) 11 845 14 380
Total de la trésorerie et des créances 177 041 172 057
Comptes d'opérations de change (note 14) 99 688 96 938
Prêts, placements et avances
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques (note 15) 108 169 100 775
Autres prêts, placements et avances (note 16) 25 743 25 596
Total des prêts, placements et avances 133 912 126 371
Actifs découlant des régimes de retraite du secteur public (note 10) 2 406 2 124
Total des actifs financiers 413 047 397 490
Dette nette (négatif 772 124) (négatif 752 887)
Actifs non financiers
Immobilisations corporelles (note 17) 78 942 73 835
Stocks (note 17) 6 601 6 679
Charges payées d'avance et autres 1 131 1 119
Total des actifs non financiers 86 674 81 633
Déficit accumulé (note 6) (négatif 685 450) (négatif 671 254)
Obligations contractuelles et droits contractuels (note 19)    

Gouvernement du Canada
État consolidé de la variation de la dette nette
Exercice clos le 31 mars 2019

(en millions de dollars)

  2019 2018
Réel
Redressés (note 2a)
Budget
(note 3d)
Réel
Dette nette au début de l'exercice (négatif 752 887) (négatif 752 887) (négatif 729 254)
Variation de la dette nette au cours de l'exercice
Déficit annuel (négatif 15 799) (négatif 13 964) (négatif 18 961)
Variation due aux immobilisations corporelles
Acquisitions d'immobilisations corporelles (négatif 9 045) (négatif 11 134) (négatif 9 793)
Amortissement des immobilisations corporelles 5 599 5 643 5 261
Produits de cession d'immobilisations corporelles 449 465 266
(Gain) perte net sur cession d'immobilisations corporelles, incluant les ajustements (négatif 81) 107
Total de la variation due aux immobilisations corporelles (négatif 2 997) (négatif 5 107) (négatif 4 159)
Variation due aux stocks 78 163
Variation due aux charges payées d'avance (négatif 12) 77
Augmentation nette de la dette nette due au fonctionnement (négatif 18 796) (négatif 19 005) (négatif 22 880)
Autres éléments du résultat global (note 6 et note 15) (négatif 232) (négatif 753)
Augmentation nette de la dette nette (négatif 18 796) (négatif 19 237) (négatif 23 633)
Dette nette à la fin de l'exercice (négatif 771 683) (négatif 772 124) (négatif 752 887)

Gouvernement du Canada
État consolidé des flux de trésorerie
Exercice clos le 31 mars 2019

(en millions de dollars)

  2019 2018
Redressés (note 2a)
Activités de fonctionnement
Déficit annuel (négatif 13 964) (négatif 18 961)
Éléments sans effet sur la trésorerie
Quote-part des bénéfices annuels des sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques (négatif 5 920) (négatif 6 959)
Amortissement des immobilisations corporelles 5 643 5 261
(Gain) perte net sur cession d'immobilisations corporelles, incluant les ajustements (négatif 81) 107
Réévaluations des swaps de devises (négatif 561) 71
Charges et intérêts au titre des prestations des régimes de retraite et autres avantages futurs 25 662 29 588
Variation des impôts à recevoir (négatif 4 526) (négatif 12 521)
Paiements effectués au titre des prestations des régimes de retraite et autres avantages futurs (négatif 19 007) (négatif 19 120)
Variation des comptes d'opérations de change (négatif 2 750) 1 859
Variation des créditeurs et charges à payer 11 908 20 849
Variation nette des liquidités données en nantissement 1 622 (négatif 1 841)
Variation nette des autres comptes 6 103 (négatif 2 110)
Trésorerie générée (utilisée) par les activités de fonctionnement 4 129 (négatif 3 777)
Activités d'investissement en immobilisation
Acquisitions d'immobilisations corporelles (négatif 10 010) (négatif 9 220)
Produits de cession d'immobilisations corporelles 465 266
Trésorerie utilisée par les activités d'investissement en immobilisation (négatif 9 545) (négatif 8 954)
Activités d'investissement
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques
Opérations portant sur l'avoir 6 302 7 993
Émission de prêts et avances (négatif 48 889) (négatif 42 756)
Remboursement de prêts et avances 41 086 39 884
Émission d'autres prêts, placements et avances (négatif 7 546) (négatif 7 500)
Remboursement d'autres prêts, placements et avances 5 354 7 357
Trésorerie (utilisée) générée par les activités d'investissement (négatif 3 693) 4 978
Activités de financement
Émission d'emprunts en monnaie canadienne 437 135 441 307
Remboursement d'emprunts en monnaie canadienne (négatif 424 926) (négatif 433 801)
Émission d'emprunts en devises 19 631 15 847
Remboursement d'emprunts en devises (négatif 19 738) (négatif 17 458)
Trésorerie générée par les activités de financement 12 102 5 895
Augmentation (diminution) nette de la trésorerie et équivalents de trésorerie 2 993 (négatif 1 858)
Trésorerie et équivalents de trésorerie au début de l'exercice 34 642 36 500
Trésorerie et équivalents de trésorerie à la fin de l'exercice (note 12) 37 635 34 642
Renseignement supplémentaire
Trésorerie utilisée pour les intérêts 14 747 13 411

Notes afférentes aux états financiers consolidés du gouvernement du Canada

1. Sommaire des principales conventions comptables

Périmètre comptable

Le périmètre comptable du gouvernement du Canada comprend toutes les organisations du gouvernement qui constituent l'entité légale du gouvernement ainsi que les autres organisations, incluant les sociétés d'État, qui sont des entités légales distinctes, mais qui sont sous le contrôle du gouvernement. Aux fins de la communication de l'information financière, le contrôle se définit comme le pouvoir d'orienter les politiques financières et administratives d'un organisme de sorte que les activités de celui-ci procureront des avantages attendus au gouvernement ou l'exposeront à un risque de perte. Toutes les organisations désignées comme ministères et sociétés d'État dans la Loi sur la gestion des finances publiques sont incluses dans le périmètre comptable. D'autres organisations non énumérées dans la Loi sur la gestion des finances publiques peuvent également rencontrer la définition de contrôle et elles sont incluses dans le périmètre comptable du gouvernement si leurs revenus, charges, actifs ou passifs sont importants.

Certaines sociétés d'État et organismes sans but lucratif dépendent du gouvernement pour une portion de leur financement. Les sociétés d'État consolidées qui reçoivent un financement important du gouvernement incluent : l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, la Banque de l'infrastructure du Canada, Énergie atomique du Canada Limitée, la Société Radio-Canada et VIA Rail Canada Inc. Les organismes sans but lucratif consolidés qui reçoivent un financement important sont la Fondation canadienne pour l'innovation et la Fondation du Canada pour l'appui technologique au développement durable. Les activités financières de toutes ces entités sont consolidées dans les présents états financiers ligne par ligne et selon une méthode de comptabilité uniforme après élimination des principales opérations et soldes réciproques. On trouvera des précisions sur ces entités consolidées à la section 4 (non vérifiée) de ce volume.

Les sociétés d'État entreprises sont des entreprises publiques en mesure de se procurer une bonne partie de leurs revenus grâce à leurs activités commerciales et sont par conséquent considérées financièrement autonomes. Les principales sociétés d'État entreprises comprennent la Banque du Canada, la Société canadienne d'hypothèques et de logement, la Société canadienne des postes et Exportation et développement Canada. En outre, il existe un certain nombre d'entreprises publiques financièrement autonomes qui ne sont pas des sociétés d'État, mais qui sont contrôlées par le gouvernement. Ceux-ci comprennent les diverses administrations portuaires canadiennes. Les placements dans les entreprises publiques sont comptabilisés selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation. On trouvera des précisions sur ces sociétés d'État entreprises à la section 9 (non vérifiée) de ce volume.

Le Régime de pensions du Canada (RPC), qui comprend les actifs du RPC sous l'administration de l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada, est exclu du périmètre comptable parce que les changements au RPC nécessitent l'accord des deux tiers des provinces participantes et il n'est donc pas contrôlé par le gouvernement.

Méthode de comptabilité

Ces états financiers consolidés sont préparés conformément aux conventions comptables du gouvernement énoncées ci-après, lesquelles s'appuient sur les normes comptables canadiennes pour le secteur public. La présentation et les résultats qui découlent de l'utilisation des conventions comptables énoncées ne donnent lieu à aucune différence importante par rapport aux normes comptables canadiennes pour le secteur public.

Le gouvernement a adopté un nouveau format de présentation pour ses notes afférentes aux états financiers consolidés afin d'aider le lecteur à mieux comprendre les états financiers consolidés du gouvernement du Canada. Le gouvernement a déplacé les principales informations sur les conventions comptables et l'incertitude relative à la mesure de la note 1 à la note afférente aux états financiers afin que les lecteurs puissent trouver toute l'information pertinente associée au poste des états financiers ou à la catégorie d'opérations à un seul endroit.

Conversion des devises

Les opérations conclues en devises sont converties en dollars canadiens selon les taux de change en vigueur au moment des opérations. Les actifs et passifs monétaires libellés en devises sont convertis selon les taux en vigueur le 31 mars. Les gains et les pertes résultant de la conversion de devises sont présentés à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé en fonction des activités auxquelles ils se rapportent. Les gains et les pertes nets relatifs aux réévaluations des comptes d'opérations de change, de la dette, des swaps de devises et des contrats à terme sur devises sont présentés avec les revenus de placement provenant des comptes d'opérations de change à titre de revenus nets des opérations en devises. Les gains et les pertes nets liés aux prêts, placements et avances sont présentés avec les produits de placements provenant de ces prêts, placements et avances à titre d'autres revenus. Les gains et les pertes nets de change liés aux paiements de transfert sont présentés avec les charges de paiements de transfert à titre d'autres paiements de transfert. Les gains et les pertes nets liés à la vente ou à l'achat de biens ou de services en devises par les ministères sont présentés dans les autres charges.

Incertitude relative à la mesure

La préparation des états financiers consolidés exige que le gouvernement effectue des estimations et formule des hypothèses qui ont une incidence sur les montants comptabilisés et divulgués au titre des actifs, des passifs, des revenus et des dépenses dans les états financiers consolidés et les notes complémentaires au 31 mars. Les estimations reposent sur des faits et des circonstances, l'historique, la conjoncture économique générale et rend compte de la meilleure estimation du gouvernement concernant le montant connexe à la date des états financiers. Les estimations et les hypothèses sous-jacentes sont révisées chaque année au 31 mars. Les révisions des estimations comptables sont constatées au cours de la période de révision des estimations si elles ne touchent que cette période ou au cours de la période de révision et des périodes ultérieures si elles touchent à la fois la période actuelle et les périodes ultérieures.

Une incertitude importante relative à la mesure est observée lorsqu'il est raisonnablement possible qu'un écart important survienne à court terme quant au montant comptabilisé ou divulgué. On entend par court terme une période d'un an ou moins à partir du 31 mars. Le gouvernement a déterminé qu'il existait une incertitude importante relative à la mesure en ce qui a trait aux montants déclarés au titre des régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants (note 10). On observe également une incertitude relative à la mesure attribuable aux estimations et aux hypothèses dans la comptabilisation de la provision pour passifs éventuels (note 7); des revenus fiscaux et des sommes connexes à recevoir et à payer, de la provision pour créances douteuses (note 4 et note 13); des passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations (note 8); des sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques (note 15); des autres prêts, placements et avances (note 16); de la durée de vie utile prévue des immobilisations corporelles (note 17); et des droits contractuels (note 19b). Il est raisonnablement possible qu'à la suite d'une réévaluation à court terme par le gouvernement, ces estimations et hypothèses puissent nécessiter une importante modification des montants comptabilisés et/ou des renseignements divulgués dans les états financiers consolidés. Se reporter aux notes de divulgation spécifiques pour plus d'informations sur l'incertitude relative à la mesure.

Principales conventions comptables supplémentaires

Afin de faciliter la compréhension de ces états financiers consolidés, les principales conventions comptables relatives aux postes suivants des états financiers sont détaillées dans la note de référence.

2. Redressement et reclassement de l'information comparative

a. Changement à la comptabilisation des revenus des sociétés d'État

En conséquence de l'adoption d'une nouvelle norme, le gouvernement a révisé sa convention comptable, qui a nécessité une réévaluation de la façon dont les sociétés d'État consolidées constatent les revenus. Cette nouvelle norme établit des directives détaillées pour déterminer si les opérations doivent être comptabilisées à titre de mandataire ou principal.

Ceci a eu un impact significatif sur la Corporation commerciale canadienne pour ses activités de passation de marchés commerciaux. L'examen de cette nouvelle norme a permis de conclure que, étant donné que les activités de passation de marchés de la Corporation commerciale canadienne consistent à faire transférer des biens ou des services à des acheteurs étrangers, elle ne contrôle pas les biens ou services sous-jacents fournis par les exportateurs canadiens. Par conséquent, la méthode à laquelle ces activités sont présentées a été modifiée de société agissant comme principal à mandataire, résultant en une présentation plus appropriée des opérations dans les états financiers consolidés.

En tant que mandataire, la Corporation commerciale canadienne constate des revenus pour les services qu'elle fournit aux exportateurs canadiens. Toutefois, en ce qui concerne les opérations commerciales, elle ne constate plus les revenus bruts provenant des acheteurs étrangers et les coûts connexes dans l'état des résultats et du déficit accumulé. Les créditeurs, les revenus reportés, les débiteurs et les charges payées d'avance liés à ces opérations ne sont plus constatés dans l'état consolidé de la situation financière.

Le gouvernement a appliqué ce changement sur une base rétroactive avec un redressement des soldes des années antérieures. Il n'y a eu aucun changement sur le déficit accumulé. Un rapprochement du redressement pour les postes significatifs des états financiers consolidés est comme suit :

(en millions de dollars)

  2018
Tel qu'établi antérieurement Effet de la modification de convention comptable Tel que redressé
État consolidé des résultats et du déficit accumulé
Autres revenus – autres 20 174 (négatif 2 390) 17 784
Total des revenus 313 606 (négatif 2 390) 311 216
Autres charges 99 230 (négatif 2 390) 96 840
Total des charges 332 567 (négatif 2 390) 330 177
État consolidé de la situation financière
Autres créditeurs et charges à payer 44 576 (négatif 6 884) 37 692
Revenus reportés 8 361 (négatif 141) 8 220
Total des passifs 1 157 402 (négatif 7 025) 1 150 377
Autres créances 15 529 (négatif 1 149) 14 380
Total des actifs financiers 398 639 (négatif 1 149) 397 490
Dette nette (négatif 758 763) 5 876 (négatif 752 887)
Charges payées d'avance et autres 6 995 (négatif 5 876) 1 119
Total des actifs non financiers 87 509 (négatif 5 876) 81 633
État consolidé de la variation de la dette nette
Dette nette au début de l'exercice (négatif 734 098) 4 844 (négatif 729 254)
Variation due aux charges payées d'avance (négatif 955) 1 032 77
Augmentation nette de la dette nette due au fonctionnement (négatif 23 912) 1 032 (négatif 22 880)
Augmentation nette de la dette nette (négatif 24 665) 1 032 (négatif 23 633)
Dette nette à la fin de l'exercice (négatif 758 763) 5 876 (négatif 752 887)
État consolidé des flux de trésorerie
Variation des créditeurs et charges à payer 21 241 (négatif 392) 20 849
Variation nette des autres comptes (négatif 2 502) 392 (négatif 2 110)

b. Information comparative

Certains chiffres de l'exercice précédent ont été reclassés afin de les rendre conformes à la présentation adoptée pour l'exercice en cours. En particulier, le gouvernement a changé la présentation de l'état consolidé des flux de trésorerie pour séparer les éléments de trésorerie entre les éléments avec effet et ceux sans effet sur la trésorerie se rapportant aux régimes de retraite et autres avantages futurs auparavant présentés en chiffres nets comme une variation des régimes de retraite et autres avantages futurs. De plus, la présentation des autres taxes et droits a été condensée afin de simplifier l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé. Le détail des autres taxes et droits figure désormais à la note 4a), ce qui n'entraîne aucune perte d'information.

3. Pouvoirs de dépenser et d'emprunter

a. Pouvoirs de dépenser

Le gouvernement ne peut dépenser sans l'autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l'entremise de lois de crédits, sous forme de limites annuelles, ou par l'entremise de lois sous forme de pouvoirs législatifs de dépenser à des fins déterminées. Le gouvernement utilise la méthode de la comptabilité d'exercice pour la préparation de son budget et des présents états financiers consolidés. Toutefois, les pouvoirs de dépenser votés par le Parlement sont en fonction d'une comptabilité axée sur les dépenses, qui n'utilise qu'une méthode de comptabilité d'exercice partielle. Au cours de l'exercice, les dépenses ont été effectuées en vertu des autorisations indiquées dans le tableau suivant :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Redressésallez à la note 1 en pied de page (note 2a)
Limites des dépenses annuelles approuvées par le Parlement 123 595 115 035
Dépenses autorisées en vertu d'autres lois 169 463 160 209
Total des dépenses budgétaires autorisées 293 058 275 244
Moins : les montants disponibles pour emploi dans les exercices ultérieurs et les montants devenus périmés 16 217 13 841
Total des dépenses budgétaires nettes 276 841 261 403
Effet de la consolidation et de la comptabilité d'exercice 69 341 68 774
Total des charges 346 182 330 177

L'utilisation des autorisations budgétaires de dépenser présentée dans le tableau qui précède diffère du total des charges comptabilisées à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé. L'écart est attribuable à divers facteurs. Les opérations des comptes à fins déterminées consolidés et de certaines sociétés d'État et autres entités contrôlées sont consolidées dans les états financiers consolidés, mais ne sont pas comprises dans les autorisations budgétaires de dépenser disponibles pour emploi. Les paiements de transfert à des organisations comprises dans le périmètre comptable du gouvernement sont comptabilisés contre une autorisation budgétaire de dépenser au cours de l'exercice où ils sont versés à l'organisation, mais ils ne sont comptabilisés comme une charge consolidée que lorsque le transfert est autorisé et que le bénéficiaire ultime à l'extérieur du périmètre comptable du gouvernement répond aux critères d'admissibilité. Les provisions pour évaluation des actifs et des passifs ne sont également pas comprises dans les pouvoirs de dépenser.

Outre les autorisations budgétaires de dépenser, des dépenses non budgétaires de 231 653 millions de dollars (213 557 millions de dollars en 2018) ont été autorisées à titre de prêts, placements et avances. Un montant net de 50 784 millions de dollars (41 332 millions de dollars en 2018) a été utilisé, un montant de 375 millions de dollars (1 070 millions de dollars en 2018) est devenu périmé et un montant de 180 494 millions de dollars (171 155 millions de dollars en 2018) est disponible pour emploi au cours des exercices ultérieurs.

On trouvera des précisions concernant la provenance et l'utilisation des autorisations (non vérifiées) et les détails concernant les dépenses ministérielles au volume II des Comptes publics du Canada.

b. Dépassement des pouvoirs de dépenser

Il n'y a eu aucun dépassement des autorisations de dépenser en 2019.

c. Pouvoirs d'emprunter

Le pouvoir d'emprunt est accordé en vertu de la partie IV de la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP) et de la Loi autorisant certains emprunts (LACE).

En vertu de la LGFP et de la LACE, le ministre des Finances (le ministre) a le pouvoir de contracter des emprunts pour le compte de Sa Majesté du chef du Canada avec l'autorisation du gouverneur en conseil. Sous réserve d'exceptions limitées, ces emprunts ne peuvent excéder le montant maximal approuvé par le ministre tel que spécifié dans la LGFP pour une somme de 1 168 000 millions de dollars, qui comprend également des montants empruntés par des sociétés d'État mandataires et des obligations hypothécaires du Canada garanties par la Société canadienne d'hypothèques et de logement. En date du 31 mars 2019, ces emprunts totalisaient 1 015 813 millions de dollars (996 625 millions de dollars en 2018).

De plus, la partie IV de la LGFP confère au ministre, avec l'approbation du gouverneur en conseil, le pouvoir de contracter les emprunts qui ont été autorisés par le Parlement et elle habilite le gouverneur en conseil à autoriser le ministre à emprunter dans le but précis de refinancer la dette en cours, d'éteindre ou de réduire le passif et d'effectuer des paiements dans des circonstances extraordinaires, comme des catastrophes naturelles.

Le gouverneur en conseil détermine un montant d'emprunt maximal pour l'exercice donné. En 2019, le gouverneur en conseil a précisé que la somme maximale du principal qui pouvait être empruntée par le ministre pendant cet exercice était de 300 000 millions de dollars (335 000 millions de dollars en 2018). La somme maximale du principal est la somme de i) l'encours des bons du Trésor maximum en circulation au cours de l'exercice, ii) la valeur totale du refinancement et des nouvelles émissions prévues des obligations négociables et des titres au détail, iii) un montant pour faciliter la gestion de la dette et des comptes d'opération de change pendant l'exercice. Au cours de l'exercice, une somme de 240 708 millions de dollars (254 269 millions de dollars en 2018) a été empruntée.

d. Source des montants du budget

Les montants du budget inclus à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé et à l'état consolidé de la variation de la dette nette proviennent des montants qui ont été budgétisés pour l'exercice 2019 dans le plan budgétaire de février 2018 (Budget de 2018). Pour améliorer la comparabilité avec les résultats réels de 2019, les montants du budget de 2018 ont été rajustés pour tenir compte du changement apporté à la méthode de calcul du taux d'actualisation utilisée pour déterminer la valeur actualisée des obligations du gouvernement au titre des prestations de retraite non capitalisées dans les Comptes publics du Canada 2018. Ce rajustement a entraîné une augmentation de 2 311 millions de dollars des autres charges prévues, une diminution de 1 615 millions de dollars des frais de la dette publique prévus et une augmentation nette de 696 millions de dollars du déficit annuel prévu en 2019. Les montants du budget de 2018 ont également été rajustés pour tenir compte d'une modification apportée à la comptabilisation des opérations commerciales de la Corporation commerciale canadienne en 2019. Ce rajustement a entraîné une diminution de 2 655 millions de dollars des autres charges prévues et une diminution de 2 655 millions de dollars des autres revenus prévus, sans incidence nette sur le déficit annuel prévu pour 2019.

Puisque les soldes réels d'ouverture du déficit accumulé et de la dette nette n'étaient pas disponibles lors de la préparation du Budget de 2018, les montants correspondants inscrits à la colonne budget ont été redressés pour correspondre aux soldes réels de fermeture de l'exercice précédent.

4. Revenus

Le gouvernement a trois principaux types de revenus : les revenus fiscaux, les cotisations d'assurance-emploi et les autres revenus. Les revenus fiscaux comprennent les revenus fiscaux provenant des impôts des particuliers, des sociétés et des non-résidents, ainsi que d'autres taxes et droits. Les autres revenus incluent principalement les revenues des sociétés d'État consolidées, les revenus de programmes tirés des placements et le produit de la vente de biens et de services, ainsi que les revenus divers.

Principales conventions comptables

Revenus

Les revenus fiscaux sont constatés dans l'exercice où survient l'évènement qui donne lieu au revenu et que ceux-ci sont approuvés par législation ou que la capacité d'imposer et de percevoir l'impôt correspondant a été accordée par une convention législative. La convention est appliquée de la manière suivante pour les sources de recettes fiscales ci-dessous :

  • Les impôts sur le revenu sont constatés lorsque le contribuable a gagné le revenu qui est assujetti à l'impôt.
  • Les revenus provenant de la taxe sur les produits et services (TPS) domestique sont constatés au moment de la vente des produits ou de la prestation des services. Ces revenus sont présentés après déduction des crédits de taxe sur les intrants, des remboursements de la TPS et du crédit trimestriel de TPS. Le crédit trimestriel de TPS pour les particuliers et les familles à faible revenu est comptabilisé dans l'exercice ou c'est produit l'évènement qui a donné lieu au crédit trimestriel de TPS.
  • Les revenus des droits de douane et de la taxe sur les produits et services à l'importation sont constatés lorsque les marchandises sont autorisées à entrer au Canada.
  • Les revenus provenant des taxes d'accise sont constatés au moment où le contribuable vend les marchandises imposables en vertu de la Loi sur la taxe d'accise.
  • Les revenus provenant des droits d'accise sont constatés lorsque le contribuable fabrique les biens taxables en vertu de la Loi sur l'accise et la Loi de 2001 sur l'accise.

Les revenus fiscaux sont évalués d'après les montants faisant l'objet d'une cotisation ou d'une nouvelle cotisation, et des montants estimatifs qui n'ont pas encore fait l'objet d'une cotisation ou d'une nouvelle cotisation, en fonction des paiements reçus qui se rapportent à l'exercice terminé le 31 mars. Les revenus annuels comprennent également des rajustements entre les revenus estimatifs d'exercices antérieurs et les montants réels, ainsi que les revenus des nouvelles cotisations établies pour les années antérieures. Les revenus ne comprennent pas d'estimations pour des impôts non déclarés ou l'incidence des cotisations futures qui ne peuvent pas encore être déterminées de façon fiable.

Les impôts et taxes faisant l'objet d'opposition sont des cas où le contribuable a produit un avis d'opposition suite à une cotisation. Un montant pour impôts fédéraux faisant l'objet d'un avis d'opposition est constaté en réduction des revenus fiscaux pour les cas où il a été déterminé que le gouvernement avait peu ou aucune possibilité d'éviter un règlement. Les montants faisant l'objet d'opposition sont divulgués à la note 4b) aux états financiers consolidés.

Les dépenses fiscales qui sont en réduction des impôts payés ou payables sont considérées comme un dégrèvement et continueront à être déduites des revenus fiscaux correspondants. Les dépenses fiscales qui procurent un avantage financier par le truchement d'un régime fiscal et qui ne sont pas liées à l'allègement des impôts payés ou payables, sont considérées comme des autres paiements de transfert et ne sont pas déduites des revenus fiscaux.

Les revenus fiscaux non perçus à la fin de l'exercice et les remboursements qui ne sont pas encore émis sont présentés respectivement comme impôts à recevoir (note 13) et créditeurs fiscaux à l'état consolidé de la situation financière. Ces montants comprennent également d'autres créances et créditeurs ayant trait à des sommes perçues par le régime fiscal telles que les impôts des provinces et des territoires, ainsi que les cotisations d'assurance-emploi et les cotisations au Régime de pensions du Canada à recevoir des particuliers et employeurs.

Les impôts perçus au nom des provinces et territoires gouvernementaux ne sont pas inclus dans les revenus fiscaux, ils sont inclus sous les créditeurs et charges à payer. Ils sont comptabilisés comme dus aux provinces et territoires gouvernementaux et distribués par le ministère des Finances selon les conditions des accords.

Les conventions suivantes s'appliquent pour chacun des revenus non fiscaux :

  • Les cotisations d'assurance-emploi sont constatées en tant que revenu dans l'exercice au moment où les gains assurables ont été gagnés.
  • Les autres revenus sont constatés dans l'exercice où se sont produits les évènements ou transactions qui ont donné lieu à leurs revenus respectifs.
  • Les droits de licence de spectre sont comptabilisés comme revenus sur une base linéaire sur la durée de la licence. Les revenus reportés se composent de droits de licence de spectre et autres montants reçus à l'avance pour la livraison de biens et la prestation de services qui seront reconnus à titre de revenus dans un exercice ultérieur où ils seront gagnés.

Incertitude relative à la mesure

Les revenus fiscaux pour créances douteuses sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l'utilisation de montants estimés qui n'ont pas encore fait l'objet d'une cotisation ou d'une nouvelle cotisation en fonction des paiements reçus ainsi que les avis d'opposition des cotisations produits par les contribuables. Les hypothèses clés utilisées dans l'estimation des revenus fiscaux sont que les acomptes provisionnels, les renseignements historiques sur les taux de remboursement, les paiements reçus lors de la remise de déclarations de revenus et les montants à recevoir cotisés. Ceux-ci sont des indicateurs des revenus fiscaux gagnés, mais non cotisés au 31 mars. Les estimations sont révisées dans les années subséquentes et comparées avec les résultats actuels afin d'évaluer si un raffinement de la méthodologie d'estimation est requis.

a. Autre taxes et droits

(en millions de dollars)

  2019 2018
Taxe sur les produits et services 38 221 36 751
Taxes sur l'énergie 5 802 5 739
Droits de douane à l'importation 6 881 5 416
Autres taxes et droits d'accise 6 323 5 913
Total des autres taxes et droits 57 227 53 819

b. Impôts fédéraux faisant l'objet d'un avis d'opposition

En date du 31 mars 2019, 16 068 millions de dollars d'impôts fédéraux font l'objet d'avis d'opposition (14 065 millions de dollars en 2018).

5. Charges

Le gouvernement a trois principaux types de charges : les paiements de transfert, les autres charges et les frais de la dette publique.

Les paiements de transfert sont des paiements monétaires ou de transferts de biens, de services ou d'actifs à des tiers. Ces transferts n'entraînent pas l'acquisition par le gouvernement de biens, de services ou d'actifs.

Les autres charges comprennent les charges de fonctionnement liées au personnel, services professionnels et spéciaux, réparation et entretien, services publics, fournitures et approvisionnement, ainsi que l'amortissement des immobilisations corporelles. Les autres charges incluent des provisions qui tiennent compte des changements de la valeur des actifs et des passifs, y compris les provisions pour créances douteuses, les prêts, les placements, les avances et la désuétude des stocks. De plus, les charges incluent l'utilisation des stocks et des charges payées d'avance et autres. Les régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont compris dans les charges de personnel.

Les frais de la dette publique comprennent les intérêts, les frais de service, les coûts d'émission de nouveaux emprunts et l'amortissement des primes et des escomptes sur la dette contractée sur les marchés y compris les montants découlant de l'extinction de la dette ainsi que les intérêts sur les régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants.

Principales conventions comptables

Les paiements de transfert sont passés en charge durant l'année où le transfert est autorisé et que le bénéficiaire répond aux critères d'admissibilité.

Les autres charges sont généralement comptabilisées lorsque les biens sont reçus ou les services sont rendus. Les régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont comptabilisés selon la méthode de répartition des prestations au prorata des services, sauf les avantages futurs des anciens combattants et les indemnités des accidents du travail pour lesquels les avantages sont comptabilisés lorsque survient un évènement donnant lieu à un passif; et les avantages relatifs aux droits à des prestations de congés de maladie cumulés qui sont comptabilisés selon une méthode de répartition des prestations. Les coûts ou les réductions de coûts ponctuels des services passés liés aux modifications, compressions et règlements de régime sont comptabilisés lorsque les coûts ou les réductions de coûts sont approuvés ou payés.

Les frais de la dette publique sont constatés au moment où ils sont engagés.

Incertitude relative à la mesure

Les incertitudes relatives à la mesure qui ont un impact sur les charges sont décrites dans les notes afférentes aux états financiers consolidés suivantes : les passifs éventuels (note 7), les passifs environnementaux et les obligations liées à la mise hors service d'immobilisations (note 8), les régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants (note 10) et les immobilisations corporelles et stocks (note 17).

Les charges apparaissant à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé comprennent :

a. Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement

Les principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement incluent le transfert canadien en matière de santé, le transfert canadien en matière de programmes sociaux et les accords fiscaux en vertu de la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces. Les autres principaux transferts incluent les contributions dans le cadre du programme fédéral du Fonds de la taxe sur l'essence et les Soins à domicile et services de santé mentale.

(en millions de dollars)

  2019 2018
Transfert canadien en matière de santé 38 568 37 124
Transfert canadien en matière de programmes sociaux 14 161 13 748
Accords fiscaux 17 929 17 575
Autres principaux transferts 5 267 2 072
Total des principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 75 925 70 519

b. Assurance-emploi

En vertu de la Loi sur l'assurance-emploi, l'assurance-emploi inclut les prestations de revenus et mesures de soutien payés aux particuliers de 16 717 millions de dollars (17 666 millions de dollars en 2018) et les paiements aux provinces et territoires reliés aux ententes sur le développement du marché du travail de 2 171 millions de dollars (2 049 millions de dollars en 2018).

c. Retour des produits de la redevance sur les combustibles

Dans le cadre du système fédéral de tarification de la pollution par le carbone, le gouvernement retournera tous les produits directs de la redevance sur les combustibles aux administrations d'origine de la façon suivante :

  1. directement aux particuliers et aux familles par les paiements de l'incitatif à agir pour le climat (IAC) à compter de l'année d'imposition 2018. Ces paiements sont prévus en vertu de la Loi de l'impôt sur le revenu et sont versés au moyen des déclarations de revenus des particuliers. En 2019, 664 millions de dollars de paiements de l'IAC ont été versés par le gouvernement; et
  2. aux secteurs particulièrement touchés, y compris les écoles, les hôpitaux, les petites et moyennes entreprises, les collèges et les universités, les municipalités, les organismes à but non lucratif et aux communautés autochtones à compter de 2020.

d. Autres paiements de transfert

Les autres paiements de transfert, totalisant un montant de 51 753 millions de dollars (47 138 millions de dollars en 2018), comprennent les montants divers versés dans le cadre de programmes fédéraux afin de stabiliser les cours du marché des marchandises, de mettre au point de nouvelles technologies, d'effectuer de la recherche, de fournir de l'aide au développement international, de soutenir les soins de santé et d'infrastructure des collectivités des Premières Nations et Inuits, de soutenir le logement social et les familles et de promouvoir des activités éducatives et culturelles. Ils comprennent également les charges des autres entités consolidées ainsi que d'autres paiements divers. Les autres types de paiements de transfert sont fournis par les ministères en fonction de leurs mandats législatifs ministériels. On trouvera des précisions au tableau 3.6 de la section 3 (non vérifiée) de ce volume.

e. Frais de la dette publique

(en millions de dollars)

  2019 2018
Frais de la dette publique reliés à la dette non échue
Intérêts sur la dette non échue 13 017 12 499
Amortissement d'escomptes sur les bons du Canada et du Trésor 1 958 1 029
Amortissement de primes et d'escomptes sur toutes les autres dettes 1 086 969
Réévaluation des swaps de devises (négatif 133) (négatif 282)
Frais de service et coûts d'émission de nouveaux emprunts 8 13
Intérêts sur les obligations découlant de contrats de location-acquisition 175 186
Intérêts sur les obligations en vertu des partenariats public-privé 80 81
Total 16 191 14 495
Charges d'intérêts relatives aux régimes de retraite et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants 6 781 7 138
Autres passifs 294 256
Total des frais de la dette publique 23 266 21 889

f. Charges totales par secteur

Le gouvernement a défini les secteurs par portefeuilles ministériels, lesquels regroupent les activités des ministères, organismes et les sociétés d'État et autres entités consolidées dont les ministres sont responsables au Parlement. Des informations sectorielles supplémentaires sont fournies à la note 20. Le tableau suivant présente les charges totales par secteur après l'élimination des opérations internes :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Redressésallez à la note 2 en pied de page (note 2a)
Portefeuilles ministériels
Affaires mondialesallez à la note 2 en pied de page 7 085 6 450
Agriculture et Agroalimentaire 2 572 2 425
Anciens Combattants 1 141 984
Bureau du secrétaire du gouverneur général 22 24
Conseil du Trésor 6 721 3 882
Conseil privéallez à la note 3 en pied de page 355 342
Défense nationale 31 997 32 311
Environnement et Changement climatique 2 375 2 030
Famille, Enfants et Développement social 84 306 82 692
Femmes et de l'Égalité des genresallez à la note 3 en pied de page 71 43
Finances 95 297 91 008
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté 2 889 2 634
Infrastructure et Collectivités 8 210 4 148
Innovation, Sciences et Développement économiqueallez à la note 3 en pied de page 5 268 5 391
Institutions démocratiquesallez à la note 3 en pied de page 179 125
Justice 1 825 1 733
Parlement 731 725
Patrimoine canadien et Multiculturalismeallez à la note 3 en pied de page 4 275 4 437
Pêches, Océans et Garde côtière canadienne 2 584 2 081
Relations Couronne-Autochtones 7 900 9 709
Ressources naturelles 3 733 2 559
Revenu national 36 795 34 839
Santé 5 048 3 854
Sciencesallez à la note 3 en pied de page 2 199 2 000
Sécurité publique et Protection civile 13 128 12 237
Services aux Autochtones 11 547 10 646
Services publics et Approvisionnementallez à la note 3 en pied de page 4 863 5 056
Transports 3 186 2 970
Provision pour évaluation et autres éléments (négatif 120) 2 842
Total des charges 346 182 330 177

g. Charges totales par type de ressources utilisées pour le fonctionnement

Le tableau suivant présente le total des charges selon les principaux articles de charges :

(en millions de dollars)

Articles de charges 2019 2018
Redressésallez à la note 4 en pied de page (note 2a)
Paiements de transfert 224 478 211 448
Autres charges
Personnel 57 682 60 294
Transports et communications 3 046 2 800
Information 371 299
Services professionnels et spéciaux 11 036 10 404
Location 2 717 2 298
Réparation et entretien 3 527 3 277
Services publics, fournitures et approvisionnements 3 312 3 228
Autres subventions et chargesallez à la note 4 en pied de page 10 929 8 868
Amortissement des immobilisations corporelles 5 643 5 261
Perte nette sur cession de biens 175 111
Total des autres charges 98 438 96 840
Total des charges de programmes 322 916 308 288
Frais de la dette publique 23 266 21 889
Total des charges 346 182 330 177

6. Déficit accumulé

Certains comptes à fins déterminées sont compris dans les revenus et les charges du gouvernement. Les lois habilitantes exigent que les revenus reçus pour les fins déterminées dans les lois soient crédités à ces comptes et que les paiements qui s'y rattachent soient imputés à ces comptes. Toute insuffisance des revenus par rapport aux paiements doit être comblée à même les revenus futurs ou les virements crédités à ces comptes. Le tableau suivant présente le solde de ces comptes consolidés et le cumul des autres éléments du résultat global qui sont inclus dans le déficit accumulé :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Déficit accumulé, excluant les comptes à fins déterminées consolidés et le cumul des autres éléments du résultat globalallez à la note 5 en pied de page (négatif 692 171) (négatif 675 848)
Comptes à fins déterminées consolidés
Compte des opérations de l'assurance-emploi 4 916 2 951
Autres comptes d'assurance 756 735
Autres comptes consolidés 380 357
Total partiel (négatif 686 119) (négatif 671 805)
Cumul des autres éléments du résultat global 669 551
Déficit accumulé (négatif 685 450) (négatif 671 254)

Cumul des autres éléments du résultat global

Pour les sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques comptabilisées selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation, certains gains et pertes non réalisés sur les instruments financiers et certains gains actuariels sur les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés sont comptabilisés comme autres éléments du résultat global conformément aux Normes internationales d'information financière (IFRS). Les gains et pertes non réalisés sur les instruments financiers découlent d'une variation de la juste valeur des actifs financiers mesurée à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global ou des instruments dérivés utilisés dans les activités de couverture et sont exclus du calcul du résultat net jusqu'à ce qu'ils se matérialisent. Les gains et pertes actuariels relatifs aux régimes de retraite et autres avantages futurs des employés reflètent la différence entre le rendement réel et le rendement attendu des actifs du régime ainsi que des différences entre les résultats réels et les résultats attendus et des modifications apportées aux hypothèses actuarielles utilisées pour déterminer la valeur actuelle des obligations au titre des prestations définies. Ces gains et pertes actuariels sont comptabilisés directement aux bénéfices non répartis sans reclassement au résultat net au cours d'une période ultérieure.

Les autres éléments du résultat global sont exclus du calcul du déficit annuel du gouvernement. Toutefois, ils sont comptabilisés directement au déficit accumulé du gouvernement. Au moment où les gains et pertes sur les instruments financiers se matérialiseront, les montants correspondants seront reclassés au résultat net des sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques et seront, à ce moment, reflétés au déficit annuel du gouvernement. Les gains et pertes actuariels sur les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés ne sont pas reclassés.

Le tableau suivant présente les différentes composantes des autres éléments du résultat global ainsi que le cumul des autres éléments du résultat global inclus dans le déficit accumulé du gouvernement :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Cumul des autres éléments du résultat global au début de l'exercice 551 1 294
Autres éléments du résultat global
Variation nette des gains (pertes) non réalisés sur les instruments financiers mesurée à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global 137 (négatif 721)
Variation nette de la juste valeur des dérivés désignés comme couvertures (négatif 19) (négatif 22)
Pertes actuarielles sur les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés (négatif 350) (négatif 10)
Total (négatif 232) (négatif 753)
Moins : Pertes actuarielles sur les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés comptabilisés directement au déficit accumulé (négatif 350) (négatif 10)
Cumul des autres éléments du résultat global à la fin de l'exercice 669 551

7. Passifs éventuels

Un passif éventuel découle du cours normal des activités et sa résolution ultime est inconnue. Un passif éventuel est une obligation potentielle qui peut devenir une obligation réelle advenant la réalisation ou non d'un ou plusieurs évènements futurs qui échappent au contrôle exercé par le gouvernement.

Principales conventions comptables

Pour les revendications, s'il est probable que l'évènement futur surviendra ou non et qu'une estimation raisonnable de la perte peut être établie, une provision est comptabilisée et une charge est comptabilisée dans les autres charges. Si la probabilité de l'évènement ne peut être déterminée ou que l'évènement est probable, mais il est impossible d'établir une estimation raisonnable, l'éventualité est présentée ci-dessous.

En ce qui concerne les garanties, une provision est comptabilisée lorsqu'il est déterminé qu'une perte est probable et que le montant de la provision peut être estimé. La provision est révisée de façon continue et les variations dans le montant de la provision sont passées comme autres charges au cours de l'exercice où elles sont connues.

Incertitude relative à la mesure

Les passifs éventuels sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l'utilisation d'estimations reliée à la réalisation de l'évènement futur ainsi qu'à la valeur de la perte potentielle. Le montant estimé de la provision pour les revendications est continuellement examiné et affiné à la lumière de plusieurs facteurs, y compris les négociations en cours, les règlements récents et les décisions prises par la cour et les juridictions administratives. Les décisions de la magistrature contenant des éléments qui s'appliquent à d'autres réclamations déposées contre le Canada pourraient également entraîner des modifications importantes des passifs éventuels enregistrés.

En ce qui concerne les garanties, la méthode d'estimation tient compte de la nature de la garantie, de l'historique des pertes, des évaluations des entreprises individuelles, des marchés ou domaines particuliers, ainsi que de l'économie canadienne et mondiale qui peuvent résulter en des changements aux passifs éventuels enregistrés.

Le tableau suivant présente les différentes composantes de la provision pour les passifs éventuels :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Revendications
Causes en instance et imminentes et autres réclamations 11 192 9 181
Revendications particulières 9 099 8 151
Revendications territoriales globales 5 879 5 420
Provision pour garanties accordées par le gouvernement 277 278
Total de la provision enregistrée 26 447 23 030

a. Revendications

L'estimation faite par le gouvernement pour les provisions se rapportant aux revendications est déterminée en utilisant l'expérience historique, les faits et les circonstances pertinentes. Dans les cas où l'estimation de la perte est fondée sur une fourchette de montants, le montant comptabilisé à l'intérieur de la fourchette est la meilleure estimation de la direction de la perte éventuelle qui peut être un montant inférieur au maximum de la fourchette. Il existe un risque significatif que le passif soit supérieur au montant qui a été comptabilisé. Les revendications pour lesquelles le dénouement n'est pas déterminable et pour lesquelles aucun montant n'a été comptabilisé s'élèvent à environ 8 528 millions de dollars (10 053 millions de dollars en 2018).

Causes en instance et imminentes et autres réclamations

Il existe des milliers de causes en instance et imminentes ainsi que des cas de réclamations contre le gouvernement. Ces réclamations comprennent des cas où les sommes réclamées sont mentionnées et d'autres cas qui n'en mentionnent aucune. Bien que le montant total de ces recours soit important, leur dénouement n'est pas connu dans tous les cas. Par conséquent, les provisions comptabilisées sont fondées sur les meilleures estimations de la direction.

Revendications particulières

Les revendications particulières portent sur des anciens griefs des Premières Nations concernant les obligations du Canada en vertu de traités historiques ou la manière dont il a géré les fonds et les autres biens des Premières Nations. Ces griefs passés peuvent être transmis par l'intermédiaire du système juridique ou du programme de règlement des revendications particulières. Le gouvernement du Canada négocie des règlements avec la Première Nation lorsqu'une revendication démontre une obligation légale non résolue. Il y a présentement 567 (545 en 2018) revendications particulières en cours de négociation, admises pour la négociation ou à l'étude. Un passif a été estimé et comptabilisé pour les revendications qui ont progressées au point où la quantification est possible. Ce montant estimatif comprend également des projections fondées sur les taux historiques et les coûts de règlement de revendications similaires ainsi qu'une estimation pour les griefs soumis, mais qui n'ont pas encore été évalués.

Revendications territoriales globales

Les revendications territoriales globales visent des régions du Canada où les droits fonciers des Autochtones n'ont pas encore fait l'objet de traités ni d'autres mesures juridiques. Il y a présentement 74 (73 en 2018) revendications territoriales globales en cours de négociation, admises pour la négociation ou à l'étude. Un passif a été estimé et comptabilisé pour les revendications qui ont progressé au point où la quantification est possible. Ce montant estimatif comprend aussi des projections fondées sur les taux historiques et les coûts de règlement de revendications similaires.

b. Garanties accordées par le gouvernement

Les garanties accordées par le gouvernement comprennent les garanties sur les emprunts effectués par les sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques, les garanties sur prêts, les programmes d'assurance gérés par le gouvernement ou sociétés d'État mandataires entreprises et autres garanties explicites. Au 31 mars, les garanties accordées par le gouvernement incluent :

(en millions de dollars)

  2019
Montant non remboursé
2018
Montant non remboursé
Garanties avec une limite autorisée (limite 2019 : 409 125 $; limite 2018 : 407 498 $) 256 602 261 664
Garanties qui n'ont aucune limite autorisée (y compris les emprunts des sociétés d'État mandataires entreprises et autres entreprises publiques) 294 734 291 469
Total 551 336 553 133
Moins : provision pour garanties 277 278
Risque net en vertu des garanties 551 059 552 855

La limite autorisée représente le montant total des diverses catégories d'autorisations utilisés par des organismes gouvernementaux, tel que stipulé dans la législation, des ententes légales ou d'autres documents, qui peuvent être en vigueur à n'importe quel moment. Le montant non remboursé représente le montant total des garanties accordées à la fin de l'exercice financier.

c. Autres

Cotisations fiscales faisant l'objet d'un appel

Les passifs éventuels comprennent les impôts fédéraux qui ont déjà fait l'objet de cotisations, mais pour lesquels il y a un appel devant la Cour canadienne de l'impôt, la Cour fédérale du Canada ou la Cour suprême du Canada. En date du 31 mars 2019, 4 467 millions de dollars (5 404 millions de dollars en 2018) faisait l'objet d'appels devant les tribunaux. Le gouvernement a comptabilisé au poste des créditeurs fiscaux ou en réduction des sommes à recevoir des contribuables, selon le cas, les montants estimatifs faisant l'objet d'appels qui pourraient être perdus selon toute probabilité et qu'il est possible d'évaluer avec suffisamment de certitude.

Organisations internationales

Le gouvernement détient du capital rachetable dans laquelle certaines organisations internationales ont le pouvoir de nécessiter des paiements. Au 31 mars 2019, le capital rachetable s'élève à 34 750 millions de dollars (32 030 millions de dollars en 2018). Aucun paiement (aucun en 2018) n'a été demandé par les organisations internationales ou payé par le gouvernement au cours de l'année liée au capital rachetable.

Programmes d'assurance des sociétés d'État entreprises mandataires

Quatre sociétés d'État entreprises mandataires administrent des programmes d'assurance pour le gouvernement. Advenant que ces sociétés manquent de fonds pour rencontrer leurs obligations, le gouvernement devra fournir les montants nécessaires. La Société d'assurance-dépôts du Canada administre le Fonds d'assurance-dépôts qui assure, jusqu'à concurrence de 100 000 dollars par déposant, les dépôts effectués auprès de chacune des banques, compagnies de fiducie ou de prêts qui en sont membres; la Société canadienne d'hypothèques et de logement administre le Fonds d'assurance hypothécaire qui assure les prêts hypothécaires consentis par les institutions privées sur les propriétés résidentielles au Canada et le Fonds de garanties des titres hypothécaires qui garantit le paiement ponctuel du principal et des intérêts aux investisseurs de titres en vertu de la Loi nationale sur l'habitation dans le cadre du Programme des titres hypothécaires et des obligations émises par la Fiducie du Canada pour l'habitation par l'entremise du Programme des obligations hypothécaires du Canada; Exportation et développement Canada assure les exportations et les investissements à l'étranger afin de faciliter le commerce d'exportation et Financement agricole Canada vend de l'assurance-vie et accidents collective du créancier à ses clients dans le cadre d'un programme d'assurances qui est administré par une grande société d'assurance. Au 31 mars 2019, le total des assurances en vigueur s'élève à 1 772 785 millions de dollars (1 754 457 millions de dollars en 2018). Le gouvernement prévoit que les quatre sociétés pourront combler le coût des réclamations courantes et éventuelles.

8. Passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations

Les passifs environnementaux représentent le montant nécessaire pour assainir les sites contaminés aux normes environnementales minimales actuelles.

Les obligations liées à la mise hors service d'immobilisations représentent le montant nécessaire pour mettre hors service les immobilisations corporelles à la fin de leur vie utile.

Principales conventions comptables

Un passif environnemental pour l'assainissement des sites contaminés est comptabilisé lorsque tous les critères suivants sont satisfaits : il existe une norme environnementale, la contamination excède la norme environnementale, le gouvernement est directement responsable ou accepte la responsabilité du site, on prévoit renoncer aux avantages économiques futurs et il est possible de faire une estimation raisonnable du montant en cause. Le passif rend compte de la meilleure estimation du gouvernement concernant le montant nécessaire pour assainir les sites afin que ces derniers respectent la norme environnementale minimale d'exploitation précédant leur contamination. Lorsque les flux de trésorerie futurs nécessaires pour régler ou annuler le passif doivent s'étendre sur de longues périodes futures et sont estimables et prévisibles, il faut utiliser la technique de la valeur actualisée. Le taux d'actualisation utilisé reflète le coût d'emprunt du gouvernement et est associé au nombre estimatif d'années nécessaires pour achever l'assainissement.

On comptabilise un passif au titre des anciens sites où se trouvent des munitions explosives non explosées (UXO) lorsqu'il existe une base de mesure appropriée et qu'il est possible de faire une estimation raisonnable. Ces passifs sont des obligations actuelles qui résultent d'opérations ou d'évènements passés et dont le règlement prévu donnera lieu au renoncement d'avantages économiques futurs.

L'obligation d'une immobilisation est reconnue quand tous les critères suivants sont satisfaits : il existe une entente, un contrat, une loi ou une obligation implicite ou morale qui oblige le gouvernement à engager des coûts de la mise hors service relativement à une immobilisation corporelle, l'opération ou l'évènement passé donnant lieu au passif de mise hors service a eu lieu, on prévoit renoncer aux avantages économiques futurs et il est possible de faire une estimation raisonnable du montant en cause. Ces coûts sont normalement capitalisés et amortis sur la durée de vie utile estimative de l'immobilisation. Si cette immobilisation est amortie complètement, les coûts liés à la mise hors service d'une immobilisation seront imputés aux charges. L'obligation liée à la mise hors service d'immobilisations est la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs estimés requis pour la mise hors service des immobilisations dont les montants peuvent faire l'objet d'une estimation raisonnable et qui devraient être réglés à mesure que les sites, installations ou actifs connexes sont retirés des services. Les flux de trésorerie futurs estimés sont ajustés en fonction de l'inflation au moyen d'un taux déterminé sur la base de prévisions faisant consensus et de taux d'inflation historiques et visés de la Banque du Canada. Le taux d'actualisation est une moyenne pondérée des taux qui reflète le coût d'emprunt du gouvernement à la reconnaissance initiale ainsi qu'aux révisions subséquentes des flux de trésorerie prévus, et qui est le plus étroitement associé à la période de règlement de l'obligation.

Le passif comptabilisé est rajusté chaque année, au besoin, en fonction des rajustements de la valeur actuelle, de l'inflation, des nouvelles obligations, des variations des estimations de la direction et des coûts réels engagés.

S'il est impossible de déterminer la probabilité de la responsabilité du gouvernement, un passif éventuel est indiqué dans les notes afférentes aux états financiers consolidés.

Incertitude relative à la mesure

Les passifs environnementaux et les obligations liées à la mise hors service d'immobilisations sont sujets à une incertitude relative à la mesure, en raison des technologies en constante évolution utilisées dans les activités d'assainissement des sites contaminés ou de la mise hors service des immobilisations, de l'utilisation d'une valeur actualisée des coûts estimés futurs et du fait que tous les sites n'ont pas fait l'objet d'une évaluation complète de l'étendue et de la nature de l'assainissement ou des coûts de la mise hors service d'immobilisation. Des modifications apportées aux hypothèses sous-jacentes, l'échéancier des dépenses, la technologie utilisée de la révision des normes environnementales ou de changements de réglementation pourraient entraîner des changements considérables aux passifs environnementaux comptabilisés.

Les passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations incluent :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Passifs d'assainissement bruts pour les sites contaminés 6 478 5 710
Moins recouvrements prévus (négatif 23) (négatif 23)
Passifs d'assainissement nets pour les sites contaminés 6 455 5 687
Autres éléments de passifs environnementaux 115 122
Obligations liées à la mise hors service d'immobilisations 6 622 6 482
Total des passifs environnementaux et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations 13 192 12 291

a. Assainissement des sites contaminés

« L'approche fédérale en matière de lieux contaminés » du gouvernement établit un cadre de gestion des sites contaminés en utilisant une approche fondée sur les risques. Selon cette démarche, le gouvernement a dressé l'inventaire des sites contaminés identifiés qui sont situés sur les terres fédérales ou sur des terres où le gouvernement a assumé la responsabilité du nettoyage ont été répertoriés, ce qui permet de les classer, de les gérer et de les enregistrer de manière cohérente. Cette démarche systématique aide à repérer les sites à haut risque afin d'affecter des ressources limitées aux sites qui présentent le risque le plus élevé pour la santé humaine et pour l'environnement.

Le gouvernement a relevé environ 7 011 sites (7 242 sites en 2018) qui pourraient être contaminés et faire l'objet d'une évaluation, d'un assainissement et d'un suivi. Parmi ces derniers, le gouvernement a recensé 2 433 sites (2 326 sites en 2018) pour lesquels des mesures sont requises et un passif brut de 6 230 millions de dollars (5 447 millions de dollars en 2018) a été comptabilisé. Cette estimation du passif a été déterminée après la réalisation de l'évaluation des sites par des experts environnementaux. De plus, un modèle statistique se fondant sur une projection du nombre de sites qui passeront à l'étape des travaux d'assainissement et sur lequel on applique les coûts courants et historiques est utilisé pour estimer le passif d'un groupe des sites non évalués. Ce groupe comprend 3 673 sites non évalués (3 944 sites en 2018) dont 1 478 sites (2 088 sites en 2018) sont projetés à procéder aux travaux d'assainissement et pour lesquels un passif estimé de 248 millions de dollars (263 millions de dollars en 2018) a été enregistré. La combinaison de ces deux estimations, totalisant 6 478 millions de dollars (5 710 millions de dollars en 2018), constitue la meilleure estimation de la gestion concernant le coût nécessaire pour assainir les sites afin qu'ils respectent la norme minimale environnementale d'exploitation précédant leur contamination, en fonction de l'information connue en date du 31 mars.

Aucun passif n'a été comptabilisé pour les 905 sites restants (972 sites en 2018). Certains de ces sites sont à différents stades d'essais et d'évaluations et si l'assainissement est nécessaire, un passif sera comptabilisé dès qu'une estimation raisonnable pourra être déterminée. Pour d'autres sites, le gouvernement ne prévoit pas renoncer à des avantages économiques futurs (il y a absence probable de toute incidence environnementale significative ou menace pour la santé humaine). Ces sites seront réexaminés et un passif pour assainissement sera comptabilisé si l'on prévoit renoncer à des avantages économiques futurs.

Lorsque l'estimation du passif repose sur des besoins de trésorerie futurs, le montant est rajusté pour tenir compte de l'inflation à partir d'une prévision de l'indice des prix à la consommation (IPC) de 2,2 % (1,9 % en 2018). L'inflation est prise en compte dans le montant non actualisé. On a utilisé le coût d'emprunt du gouvernement du Canada qui s'applique aux courbes de rendement coupon zéro pour actualiser les dépenses futures estimatives. Les taux d'actualisation de mars 2019 vont de 1,55 % (1,79 % en 2018) pour les emprunts qui échoient à 2 ans à 1,92 % (2,24 % en 2018) pour les emprunts qui échoient à 30 ans ou plus.

(en millions de dollars)

  2019 2018
Nombre total de sites Nombre de sites avec un passif Passif estimatif Dépenses totales non actualisées estimatives Recouvrements estimatifs Nombre total de sites Nombre de sites avec un passif Passif estimatif Dépenses totales non actualisées estimatives Recouvrements estimatifs
Anciens sites d'exploration minéraleallez à la note 6 en pied de page 129 109 3 325 6 168 23 140 102 2 909 5 469 23
Matières radioactivesallez à la note 7 en pied de page 9 7 1 059 1 172 9 8 994 1 113
Sites militaires et anciens sites militairesallez à la note 8 en pied de page 449 210 437 539 411 211 446 533
Pratiques relatives aux combustiblesallez à la note 9 en pied de page 1 769 1 186 387 377 1 787 1 178 355 370
Installations marines/sites aquatiquesallez à la note 10 en pied de page 2 453 1 118 525 548 2 730 1 565 354 353
Déchargesallez à la note 11 en pied de page 1 063 715 252 212 1 077 810 264 221
Autreallez à la note 12 en pied de page 1 139 566 493 511 1 088 540 388 433
Total 7 011 3 911 6 478 9 527 23 7 242 4 414 5 710 8 492 23

De plus, durant l'année, 589 sites (600 sites en 2018) ont été fermés, car ils ont été soit assainis, soit évalués et ne répondent plus aux critères de comptabilisation d'un passif.

b. Autres éléments de passifs environnementaux

Le gouvernement a relevé environ 532 sites (643 en 2018) où l'on soupçonne la présence de munitions explosives non explosées (UXO) pour lesquels des actions de déminage pourraient s'avérer nécessaires. De ces sites, 43 (43 en 2018) sont confirmés comme étant des sites touchés par les UXO. Selon les meilleures estimations de la gestion, on a comptabilisé un passif de 115 millions de dollars (122 millions de dollars en 2018) en vue des activités d'élimination sur 9 des sites à UXO confirmés (10 en 2018). L'assainissement a été effectué sur 7 de ces sites (7 en 2018) et ils seront fermés au cours du prochain exercice financier. Les 523 autres sites suspects (633 en 2018) sont actuellement à la phase d'évaluation et il n'est pas encore possible de déterminer une estimation raisonnable. De ces sites, l'obligation d'activités d'élimination est probable pour 31 d'entre eux, impossible à déterminer pour 54 et improbable pour les 438 autres.

c. Obligations liées à la mise hors service d'immobilisations

Les obligations au titre de la mise hors service des immobilisations s'élève à 6 622 millions de dollars (6 482 millions de dollars en 2018), dont Énergie atomique du Canada limitée a enregistré 6 614 millions de dollars (6 473 millions de dollars en 2018) pour la mise hors service de centrales nucléaires.

Les changements survenus au cours de l'exercice dans les obligations liées à la mise hors service d'immobilisations sont comme suit :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Solde d'ouverture 6 482 6 498
Passifs réglés (négatif 353) (négatif 310)
Passifs engagés durant l'année 3
Révision des estimations 242 39
Charge de désactualisationallez à la note 13 en pied de page 251 252
Solde de clôture 6 622 6 482

Les dépenses futures non actualisées et ajustées en fonction de l'inflation liés aux projets et incluses dans le passif s'élèvent à 15 901 millions de dollars (15 933 millions de dollars au 31 mars 2018).

Les principales hypothèses qui ont été utilisées pour déterminer le montant de la provision sont les suivantes :

  2019 2018
Taux moyen pondéré d'actualisation 3,84 % 3,88 %
Période d'actualisation 145 ans 146 ans
Taux d'inflation 1,70 % 1,70 %

Les efforts continus du gouvernement concernant l'évaluation des sites contaminés, les sites touchés par les UXO et les obligations liées à la mise hors service des immobilisations peuvent entraîner des passifs environnementaux supplémentaires.

9. Dette non échue

La dette non échue comprend la dette contractée sur les marchés, les réévaluations des swaps de devises, des obligations de location-acquisition et l'obligation en vertu des partenariats public-privé.

Principales conventions comptables

La dette contractée sur les marchés est comptabilisée à la valeur nominale et est ajustée par les primes et les escomptes lesquels sont amortis de façon linéaire jusqu'à l'échéance du terme des titres respectifs.

Lorsque l'échange ou le rachat d'une obligation négociable se traduit par l'extinction de la dette, la différence entre la valeur comptable de l'instrument d'emprunt et la contrepartie nette qui est versée est considérée comme un gain ou une perte dans l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé et l'instrument d'emprunt est décomptabilisé. Une extinction survient au rachat de l'obligation ou lorsqu'une obligation est échangée avec un détenteur d'obligations et que les modalités de la créance originale et celles de la créance de remplacement diffèrent substantiellement les unes des autres. On considère que les modalités des obligations échangées diffèrent substantiellement lorsque la valeur actualisée des flux de trésorerie aux termes des nouvelles modalités, y compris tout montant versé au moment de l'échange et actualisé au moyen du taux d'intérêt effectif moyen de la créance originale, diffère d'au moins 10 % par rapport à la valeur actualisée du flux de trésorerie restant de la créance originale. Si un échange d'obligations avec un détenteur d'obligations ne se traduit pas par une extinction, la valeur comptable du passif est rajustée en fonction des montants versés au moment de l'échange, et les primes ou escomptes non amortis relatifs à la créance originale et survenant au moment de l'échange sont amortis selon la méthode linéaire sur la durée restante à courir jusqu'à l'échéance de la créance de remplacement. La détention par le gouvernement de ses propres titres, le cas échéant, est déduite de la dette contractée sur les marchés afin de comptabiliser la dette non échue due à des tierces parties.

Les réévaluations des swaps de devises comprennent les profits et les pertes non réalisés dus aux fluctuations de la valeur en devises des swaps de devises dont le gouvernement s'est engagé.

Des obligations de location-acquisition représentent la valeur actualisée des paiements minimaux exigibles en vertu des ententes de contrats de location-acquisition.

Les obligations en vertu des partenariats public-privé (PPP) découlent des ententes que le gouvernement a conclues avec des partenaires du secteur privé pour concevoir, construire, financer et/ou exploiter et entretenir certaines immobilisations corporelles. L'obligation représente la responsabilité du gouvernement à l'égard de la composante « immobilisations corporelles » de ces ententes de financement à long terme. Ces passifs sont constatés selon le pourcentage d'avancement sur la durée de la construction de l'actif du PPP et réduits par les paiements progressifs et les versements de capital effectués au partenaire de PPP.

Incertitude relative à la mesure

Il n'y a pas d'incertitude importante liée à la mesure de la dette non échue.

La dette non échue comprend :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Dette contractée sur les marchés
Payable en monnaie canadienne 705 063 688 254
Payable en devises 16 011 16 049
Total 721 074 704 303
Escomptes et primes non amortis de la dette contractée sur les marchés 2 163 3 467
Dette contractée sur les marchés incluant les escomptes et primes non amortis 723 237 707 770
Réévaluation des swaps de devises 7 274 7 835
Obligation découlant de contrats de location-acquisition 2 893 3 203
Obligation en vertu des partenariats public-privé 3 511 2 393
Total de la dette non échue 736 915 721 201

Les escomptes non amortis découlent des bons du Trésor et des bons du Canada qui sont émis à escompte au lieu de porter intérêt. Les escomptes ou primes découlent également du programme de rachat des obligations du gouvernement et de l'émission de la dette sur les marchés, lorsque la valeur nominale de l'instrument émis diffère du produit reçu. La partie non amortie représente le montant de la prime et de l'escompte n'ayant pas encore été constaté à titre de frais de la dette publique.

Au 31 mars 2019, la juste valeur de la dette contractée sur les marchés incluant les escomptes et primes non amortis s'établit à 757 260 millions de dollars (730 732 millions de dollars en 2018). La juste valeur des obligations négociables libellées en dollars canadiens et en devises, des bons du Trésor émis en dollars canadiens, des titres au détail, des bons du Canada et des billets à moyen terme émis en dollars américains et en euros, est calculée en utilisant les cotes des marchés ou la valeur actualisée des flux de trésorerie calculée au moyen des taux d'intérêt et de change sur le marché à la fin de l'exercice.

Le gouvernement a signé des contrats d'échanges de devises individuels avec différentes contreparties. Les modalités de ces contrats, qui sont toujours en vigueur, sont établies à partir des ententes maîtresses de l'International Swaps and Derivatives Association (ISDA) en place dans chaque contrepartie. Les échanges de devises servent principalement à financer les niveaux d'actifs libellés en devises dans les comptes d'opérations de change.

Les réévaluations d'échanges de devises comprennent 988 millions de dollars (947 millions de dollars au 31 mars 2018) liés à des contrats d'échanges de devises individuels qui ont une valeur d'élément d'actif en devise nette pour le gouvernement après réévaluation et 8 262 millions de dollars (8 782 millions de dollars au 31 mars 2018) liés à des contrats d'échanges de devises individuels qui ont une valeur d'élément de passif en devise nette, avec comme résultat global une réévaluation de passif net d'échanges de devises de 7 274 millions de dollars (7 835 millions de dollars au 31 mars 2018).

a. Dette contractée sur les marchés

Le tableau suivant présente l'échéance contractuelle et les taux d'intérêt des émissions de dette par devise et par catégorie d'instruments à leur valeur brute (en dollars canadiens) et les taux d'intérêt effectifs annuels moyens pondérés au 31 mars 2019 :

(en millions de dollars)

Exercice d'échéance Obligations négociables Bons du trésor Titres au détailallez à la note 14 en pied de page Bons du Canada Billet à moyen terme Total
CAD USD Euro USD USD Euro
2020 77 743 4 2 998 134 300 698 2 699 1 236 219 678
2021 110 637 207 768 225 111 837
2022 67 308 4 009 332 67 71 716
2023 43 506 4 009 47 515
2024 40 559 40 559
2025 et ultérieurs 229 416 229 416
Total partiel 569 169 8 022 2 998 134 300 1 237 2 699 2 071 225 720 721
Moins : Titres détenus par le gouvernement sur la dette non échue et redressement de consolidationallez à la note 15 en pied de page (negative 357) 4 (negative 353)
Total de la dette contractée sur les marchés 569 526 8 018 2 998 134 300 1 237 2 699 2 071 225 721 074
Nature du taux d'intérêtallez à la note 16 en pied de page Fixeallez à la note 17 en pied de page Fixe Fixe Variable Variable Variable Fixe et variable Fixe  
Taux d'intérêt effectif annuel moyen pondéré 2,27 2,32 3,50 1,79 0,71 2,44 2,46 0,15  
Fourchette des taux d'intérêt 0,50 - 10,50 2,00 - 8,80 3,50 1,63 - 2,17 0,50 - 1,25 2,37 - 2,57 1,28 - 2,80 0,15  

b. Obligation découlant de contrats de location-acquisition

L'obligation totale en vertu de contrats de location-acquisition au 31 mars 2019 s'élève à 2 893 millions de dollars (3 203 millions de dollars en 2018). Les intérêts de 175 millions de dollars (185 millions de dollars en 2018) liés à cette obligation sont présentés à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé et font partie des frais de la dette publique. Au 31 mars, les paiements minimaux exigibles en vertu de ces baux se résument ainsi :

(en millions de dollars)

Exercice 2019
2020 425
2021 369
2022 339
2023 321
2024 317
2025 et ultérieurs 2 641
Total des paiements minimaux exigibles en vertu de baux 4 412
Moins : intérêts théoriques au taux d'actualisation moyen de 5,27 % 1 519
Obligation découlant de contrats de location-acquisition 2 893

Un nombre important de contrats de location-acquisition ont une durée depuis leur entrée en vigueur qui se retrouve dans un intervalle de 10 à 25 ans.

10. Régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants

Les obligations au titre des prestations constituées en vertu des régimes de retraite du secteur public et des autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont présentées net des actifs de retraite et du gain actuariel net non constaté ou de la perte actuarielle nette non constatée ainsi que des cotisations et des prestations versées par certaines des sociétés d'État et autres entités consolidées après leur date d'évaluation du 31 décembre jusqu'au 31 mars, dans l'état consolidé de la situation financière.

Principales conventions comptables

Les prestations de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et anciens combattants sont comptabilisées selon une méthode actuarielle. Cette évaluation actuarielle vise à déterminer la valeur actualisée des prestations acquises et se fonde sur diverses hypothèses actuarielles. Lorsque les données réelles des régimes diffèrent des estimations ou lorsque les hypothèses actuarielles changent, des gains ou pertes actuariels surviennent. Les gains et pertes actuariels ne sont pas comptabilisés immédiatement, mais plutôt constatés sur la durée moyenne estimative du reste de la carrière active (DMERCA) des employés, laquelle varie selon les régimes, ou sur l'espérance de vie moyenne estimée des bénéficiaires du régime des anciens combattants en temps de guerre. La constatation commence dans l'exercice qui suit la détermination des gains et pertes actuariels. De plus, suite à une modification de régime, la constatation immédiate des pertes actuarielles nettes non constatées est exigée, pour un montant n'excédant pas la réduction correspondante de l'obligation au titre des prestations constituées; similairement, des gains nets actuariels non constatés sont constatés immédiatement pour un montant n'excédant pas l'augmentation correspondante de l'obligation au titre des prestations constituées. À la suite d'une compression ou règlement de régime, les gains ou pertes actuariels nets non constatés, reliés à la partie de l'obligation qui a subi une compression ou un règlement de régime, sont reconnus immédiatement.

Les actifs de retraite comprennent les placements détenus par l'Office d'investissement des régimes de pensions du secteur public (OIRPSP) qui sont évalués à la valeur liée au marché. Sous cette méthode d'évaluation, le rendement prévu des placements est comptabilisé immédiatement alors que la différence entre le rendement prévu et actuel des placements est comptabilisée dans les gains et pertes actuariels sur une période de cinq ans. La valeur liée au marché des placements est ajustée, si nécessaire, afin de s'assurer qu'elle ne dépasse pas les limites de plus ou moins 10 % de la valeur au marché des placements à la fin de l'exercice; tout montant en dehors de cette limite est comptabilisé immédiatement par le biais des gains et pertes actuariels. Les actifs de retraite comprennent aussi les placements détenus dans des fiducies externes par des sociétés d'État et autres entités consolidées.

Les cotisations à recevoir des employés pour services passés sont actualisées à leur juste valeur approximative.

Incertitude relative à la mesure

Étant donné que les obligations au titre des prestations constituées relatives aux régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont déterminées par calcul actuariel, la réalité peut diverger considérablement des hypothèses utilisées dans le calcul des avantages accumulés. Les hypothèses actuarielles utilisées dans la mesure des obligations au titre des prestations constituées relatives aux avantages sont présentées à la section g), et une analyse de sensibilité montrant les obligations au titre des prestations constituées qui aurait été affectées par les changements des hypothèses actuarielles principales se retrouvent à la section h).

a. Aperçu des régimes

i. Prestations de retraite

Le gouvernement parraine un certain nombre de régimes de retraite à prestations déterminées couvrant presque tous les employés de la fonction publique fédérale ainsi que ceux de certains organismes de la fonction publique tels que définies dans la Loi sur la pension de la fonction publique, les gouvernements territoriaux, les membres des Forces canadiennes (incluant la force de réserve), les membres de la Gendarmerie royale du Canada, les juges de nomination fédérale et les parlementaires, y compris les sénateurs. Les régimes de retraite de la fonction publique, des Forces canadiennes – Force régulière et de la Gendarmerie royale du Canada constituent les trois principaux régimes de retraite du secteur public parrainés par le gouvernement. De plus, certaines sociétés d'État et autres entités consolidées parrainent leurs propres régimes de retraite à prestations déterminées qui couvrent presque tous leurs employés. Dans la présente note, l'expression « employés » est utilisée d'une manière générale et s'applique aux participants des régimes de tous ces groupes.

Les régimes de retraite à prestations déterminées sont conçus pour fournir aux employés un revenu de retraite au cours de leur vie et, dans le cas des régimes parrainés par le gouvernement, sont indexés au taux d'inflation. L'indexation pour les régimes de retraite des sociétés d'État et autres entités consolidées varie selon les différents régimes. En cas de décès, les régimes de retraite fournissent un revenu aux survivants et aux personnes à charge admissibles du participant.

Les prestations de retraite s'accumulent généralement comme suit :

ii. Autres régimes d'avantages futurs

En plus des régimes de retraite, le gouvernement et les sociétés d'État et autres entités consolidées parrainent différents types de régimes d'avantages futurs dont les conditions peuvent varier. Les employés peuvent se prévaloir des prestations pendant ou après l'emploi ou à la retraite. Les autres avantages futurs incluent les prestations d'invalidité et autres indemnités associées aux anciens combattants, aux membres actifs et aux membres retraités des Forces canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada ainsi qu'à leurs survivants et personnes à charge, les prestations de soins de santé et de soins dentaires offerts aux retraités et aux personnes à leur charge, les droits à des prestations de congés de maladie cumulés, les indemnités de départ et les indemnités d'accidents de travail.

b. Modalités de financement

Le gouvernement a une obligation légale concernant le paiement des prestations de retraite qu'il parraine. Conformément aux lois sur les pensions, les transactions de prestations de retraite capitalisées et non capitalisées sont comptabilisées dans les comptes de pension à même les comptes du Canada. On trouvera des précisions à la section 6 (non vérifiée) de ce volume.

i. Prestations de retraite capitalisées

Les régimes de retraite sont généralement financés par les cotisations des employés et des employeurs ainsi que les revenus de placements. Les prestations de retraite capitalisées par le gouvernement pour les services postérieurs à mars 2000 qui entre dans le cadre des limites de la Loi de l'impôt sur le revenu pour les trois principaux régimes de retraite du secteur public ainsi que tous les services pour le régime de retraite des Forces canadiennes – Force de réserve. Un montant égal aux cotisations net des prestations payées et autres frais ayant trait aux services postérieurs est investi par l'OIRPSP. Les prestations de retraite capitalisées se rapportent également aux sociétés d'État et autres entités consolidées où les fonds des régimes de retraite sont détenus dans des fiducies externes juridiquement distinctes des sociétés d'État et autres entités consolidées.

ii. Prestations de retraite non capitalisées

Pour les prestations de retraite non capitalisées, des investissements séparés ne sont pas maintenus. Ceux-ci sont liés aux services antérieurs à avril 2000 et seulement aux services postérieurs à mars 2000 qui dépassent les limites de la Loi de l'impôt sur le revenu pour les trois principaux régimes de retraite du secteur public, toutes les périodes de service pour les régimes de retraite des juges de nomination fédérale et des parlementaires, ainsi qu'aux régimes de retraite de certaines sociétés d'État et autres entités consolidées. Les cotisations des employés et de l'employeur pour les régimes de retraite non capitalisés parrainés par le gouvernement font partie des fonds généraux du gouvernement. Les cotisations se chiffrent à 3 254 millions de dollars (1 942 millions de dollars en 2018) duquel 86 millions de dollars (146 millions de dollars en 2018) représente les cotisations régulières versées par l'employeur, 3 107 millions de dollars (1 735 millions de dollars en 2018) représente les cotisations spéciales, et 61 millions de dollars (61 millions de dollars en 2018) représente les cotisations versées des employés.

iii. Autres avantages futurs

Les autres régimes d'avantages futurs pour les employés et les anciens combattants parrainés par le gouvernement et presque tous ceux parrainés par les sociétés d'État et autres entités consolidées ne sont pas capitalisés. Les régimes de soins de santé et de soins dentaires des employés retraités sont des régimes contributifs pour lesquels les cotisations des membres à la retraite sont versées afin d'obtenir une couverture. Ces cotisations se sont élevées à 456 millions de dollars (395 millions de dollars en 2018). Les coûts des prestations acquises et les prestations versées sont présentés nets de ces cotisations. Plus de précisions sur ces comptes se trouvent à la section 6 (non vérifiée) de ce volume.

c. Évaluations actuarielles

i. Aux fins de financement

En vertu de la Loi sur les rapports relatifs aux pensions publiques, les évaluations actuarielles des régimes de retraite parrainés par le gouvernement sont établies au moins tous les trois ans afin de déterminer l'état des régimes de retraite, ainsi que pour prendre des décisions éclairées en ce qui concerne le financement des obligations au titre des prestations de retraite du gouvernement. Les hypothèses actuarielles sous-jacentes aux évaluations sont basées sur les meilleures estimations de l'actuaire.

Les plus récentes évaluations triennales des régimes de retraite ont été effectuées au 31 mars 2016 pour les Forces canadiennes – Force régulière, les Forces canadiennes – Force de réserve, les parlementaires et les juges de nomination fédérale; au 31 mars 2017 pour la fonction publique; et au 31 mars 2018 pour l'évaluation du régime de la Gendarmerie royale du Canada qui est actuellement en cours.

Les régimes de retraite privés fédéraux parrainés par les sociétés d'État et autres entités consolidées sont assujettis à la Loi de 1985 sur les normes de prestation de pension et tenus de respecter les directives du surintendant des institutions financières. Les évaluations actuarielles sont effectuées au moins tous les trois ans, ou plus souvent selon la situation financière du régime.

ii. Aux fins de comptabilisation

Les évaluations actuarielles des régimes de retraite du secteur public et des autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont effectuées chaque année pour évaluer, présenter les obligations et imputer les coûts des prestations pour la période. Les évaluations actuarielles sont effectuées au 31 mars, sauf celles de certaines sociétés d'État et autres entités consolidées qui sont menées au 31 décembre. Les évaluations actuarielles sont basées sur les évaluations actuarielles les plus récentes ou en cours de préparation pour fins de capitalisation lorsque nécessaire, par rapport à la majorité des hypothèses démographiques. Les autres hypothèses sous-jacentes aux évaluations sont basées sur les meilleures estimations du gouvernement ou de la direction des sociétés d'État et autres entités consolidées.

d. Changements aux régimes

i. Modifications aux régimes

Aucune modification n'a eu lieu cette année.

En 2018, des modifications aux programmes d'avantages futurs des anciens combattants ont entraîné une réduction ponctuelle du coût des services passés de 1 625 millions de dollars plus un coût des services passés ponctuel de 4 305 millions de dollars, pour un coût des services passés ponctuel net de 2 680 millions de dollars, et une constatation immédiate d'une perte actuarielle nette antérieurement non constatée de 1 625 millions de dollars.

ii. Compressions aux régimes

En 2019, les anciens employés d'Énergie atomique du Canada limitée travaillant aux Laboratoires Nucléaires Canadiens ont cessé de participer activement au régime de retraite de la fonction publique. L'incidence de cette compression s'est traduite par une réduction ponctuelle du coût des services passés de 124 millions de dollars et la constatation immédiate d'un gain actuariel net non constaté antérieurement de 111 millions de dollars pour le régime de retraite de la fonction publique. De plus, il y a eu une réduction ponctuelle du coût des services passés de 28 millions de dollars et la constatation immédiate d'une perte actuarielle nette non constatée antérieurement de 16 millions de dollars à l'égard des avantages de retraite sous le régime de soins de santé de la fonction publique.

En 2018, la compression de la prestation de retraite supplémentaire des anciens combattants a entraîné une réduction ponctuelle du coût des services passés de 162 millions de dollars et la constatation immédiate d'une perte actuarielle nette non constatée antérieurement de 14 millions de dollars.

iii. Règlements de régimes

En 2019, des paiements de 5 millions de dollars (275 millions de dollars en 2018) ont été effectués pour les employés touchés, dans les années antérieures par la compression des indemnités de départ, et qui ont opté pour retirer la totalité ou une partie de leurs avantages accumulés. Les règlements n'ont entraîné aucun impact sur le coût des règlements en 2019 (coût ponctuel des services passés de 60 millions de dollars et constatation immédiate d'un gain actuariel net non constaté antérieurement de 2 millions de dollars en 2018).

e. Passifs et actifs nets découlant des avantages futurs

Les passifs et les actifs nets découlant des avantages futurs comprennent divers éléments. Les précisions se détaillent comme suit :

i. Obligations au titre des prestations constituées

Les changements survenus au cours de l'exercice dans les obligations au titre des prestations constituées étaient les suivants :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
Capitalisées Non capitalisées Total Capitalisées Non capitalisées Total
Obligations au titre des prestations constituées au début de l'exercice 138 495 198 000 336 495 147 283 130 356 200 950 331 306 129 880
Prestations acquises 6 872 433 7 305 6 807 6 835 340 7 175 5 968
Intérêts sur les obligations moyennes au titre des prestations constituées 7 040 4 248 11 288 3 272 6 398 4 335 10 733 3 116
Prestations versées (négatif 3 680) (négatif 9 037) (négatif 12 717) (négatif 5 695) (négatif 3 293) (négatif 8 930) (négatif 12 223) (négatif 6 045)
Frais d'administration (négatif 77) (négatif 66) (négatif 143) (négatif 82) (négatif 71) (négatif 77) (négatif 148) (négatif 80)
Transferts nets à d'autres régimes (négatif 619) (négatif 64) (négatif 683) (négatif 496) (négatif 77) (négatif 573)
Modifications aux régimes 2 680
Compressions aux régimes (négatif 108) (négatif 16) (négatif 124) (négatif 28) (négatif 162)
Règlements de régimes (négatif 60)
Pertes (gains) actuariels 1 144 10 657 11 801 27 437 (négatif 1 234) 1 459 225 11 986
Obligations au titre des prestations constituées à la fin de l'exercice 149 067 204 155 353 222 178 994 138 495 198 000 336 495 147 283
ii. Actifs de retraite et des autres avantages futurs

Les actifs de retraite et des autres avantages futurs comprennent les placements détenus par l'OIRPSP et les fiducies externes des sociétés d'État et autres entités consolidées ainsi que des cotisations à recevoir des employés ayant choisi l'option du rachat des services passés.

Les changements survenus au cours de l'exercice dans les placements de retraite étaient les suivants :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Prestations de retraite capitalisées Autres avantages futurs Prestations de retraite capitalisées Autres avantages futurs
Placements au début de l'exercice 152 306 1 135 943 2
Rendement prévu sur la moyenne de la valeur des placements 7 779 6 712
Cotisations
Employés 3 499 3 328
Sociétés de la fonction publique, gouvernements territoriaux, sociétés d'État et autres entités 294 306
Gouvernement 3 633 3 815
Prestations versées, transferts et autres (négatif 3 982) (négatif 3 810) (négatif 1)
Gains actuariels 4 860 6 012
Placements à la fin de l'exercice 168 389 1 152 306 1
Cotisations à recevoir des employés pour des services passés 632 528
Total des actifs de retraite et des autres avantages futurs à la fin de l'exercice 169 021 1 152 834 1

Au 31 mars 2019, la valeur du marché des placements s'élève à 179 263 millions de dollars (164 027 millions de dollars en 2018). En 2019, le rendement réel des investissements est de 11 794 millions de dollars (14 340 millions de dollars en 2018) et le taux de rendement réel des placements, calculé selon une méthode pondérée en fonction du temps, a été de 7,5 % (10,1 % en 2018) au cours de l'exercice.

iii. Passifs et actifs nets découlant des avantages futurs

Une réconciliation entre les obligations au titre des prestations constituées et le montant des passifs et des actifs nets découlant des avantages futurs est comme suit :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
Capitalisées Non capitalisées Total Capitalisées Non capitalisées Total
Obligations au titre des prestations constituées 149 067 204 155 353 222 178 994 138 495 198 000 336 495 147 283
Moins : actifs de retraite 169 021 169 021 1 152 834 152 834 1
Total partiel (négatif 19 954) 204 155 184 201 178 993 (négatif 14 339) 198 000 183 661 147 282
Plus : gain (moins perte) actuariel net non constaté 17 914 (négatif 36 128) (négatif 18 214) (négatif 65 129) 15 261 (négatif 30 205) (négatif 14 944) (négatif 42 486)
Moins :
Cotisations de la date de mesure au 31 mars 10 10 15 15
Prestations versées de la date de mesure au 31 mars 2 3
Total partiel (négatif 2 050) 168 027 165 977 113 862 907 167 795 168 702 104 793
Plus : Provision pour moins-value 399 399 88 88
Passifs (actifs) nets découlant des avantages futurs (négatif 1 651) 168 027 166 376 113 862 995 167 795 168 790 104 793
Les passifs et actifs nets découlant des avantages futurs sont constatés et présentés dans l'état consolidé de la situation financière comme suit :
Passifs découlant des régimes de retraite du secteur publicallez à la note 18 en pied de page 755 168 027 168 782 3 119 167 795 170 914
Passifs découlant des autres avantages futurs des employés et des anciens combattants 113 862 104 793
Moins : actifs découlant des régimes de retraite du secteur publicallez à la note 18 en pied de page 2 406 2 406 2 124 2 124
Passifs (actifs) nets découlant des avantages futurs (négatif 1 651) 168 027 166 376 113 862 995 167 795 168 790 104 793

f. Autres avantages futurs et charges d'intérêts

Les coûts des régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants incluent les charges relatives aux avantages futurs et aux intérêts. Les composantes se détaillent comme suit :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
Capitalisées Non capitalisées Total Capitalisées Non capitalisées Total
Charge de prestation
Prestations acquises, nettes des cotisations des employés 3 178 376 3 554 6 807 3 311 274 3 585 5 968
(Gains) pertes actuariels constatés durant l'exercice (négatif 1 056) 4 734 3 678 4 778 (négatif 552) 5 096 4 544 4 171
Modifications aux régimes 2 680
Compressions aux régimes (négatif 108) (négatif 16) (négatif 124) (négatif 28) (négatif 162)
Règlements de régimes (négatif 60)
(Gains) pertes actuariels comptabilisés suivant les modifications, les compressions et les règlements aux régimes (négatif 111) (négatif 111) 16 1 637
Provision pour moins-value 311 311 88 88
Total 2 214 5 094 7 308 11 573 2 847 5 370 8 217 14 234
Charge d'intérêt
Intérêts sur les obligations moyennes au titre des prestations constituées 7 040 4 248 11 288 3 272 6 398 4 335 10 733 3 116
Rendement prévu sur la moyenne de la valeur liée au marché des placements (négatif 7 779) (négatif 7 779) (négatif 6 712) (négatif 6 712)
Total (négatif 739) 4 248 3 509 3 272 (négatif 314) 4 335 4 021 3 116

g. Hypothèses actuarielles

Les hypothèses utilisées dans les évaluations actuarielles aux fins de comptabilisation sont fondées sur les meilleures estimations des expériences à long terme du gouvernement ou de la direction des sociétés d'État et autres entités consolidées, des prévisions à court terme, ainsi qu'à la majorité des hypothèses démographiques sous-jacentes aux évaluations actuarielles les plus récentes ou en cours aux fins de financement. Les hypothèses incluent notamment des estimations relatives aux taux d'inflation, aux taux de rendement prévus des placements, aux augmentations générales des salaires, à la composition de la main-d'œuvre, aux taux de départ à la retraite et aux taux de mortalité.

Les taux d'actualisation utilisés pour évaluer la valeur actuarielle des obligations courus pour les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants parrainés par le gouvernement se détaillent comme suit :

Les principales hypothèses actuarielles utilisées pour évaluer les obligations au titre des prestations constituées au 31 mars pour les régimes parrainés par le gouvernement ainsi que pour établir les charges connexes aux avantages et charges d'intérêt pour l'année se détaillent comme suit :

  2019 2018
Obligations au titre des prestations constituées Avantages et charges d'intérêts Obligations au titre des prestations constituées Avantages et charges d'intérêts
Taux d'actualisation
Prestations de retraite capitaliséesallez à la note 19 en pied de page 5,8 % 5,0 % 5,8 % 4,8 %
Prestations de retraite non capitaliséesallez à la note 20 en pied de page 1,9 % 2,2 % 2,2 % 2,2 %
Autres avantages futurs des employés et anciens combattantsallez à la note 20 en pied de page 1,9 % 2,2 % 2,2 % 2,4 %
Taux de rendement prévu des placements 5,0 % 4,8 %
Taux d'inflation à long terme 2,0 % 2,0 % 2,0 % 2,0 %
Augmentation générale des salaires à long terme 2,6 % 2,6 % 2,6 % 2,6 %
Taux tendanciels hypothétiques du coût des soins de santé
Taux tendanciel initial du coût des soins de santé 5,5 % 5,9 % 5,9 % 5,4 %
Niveau prévu vers lequel le taux tendanciel se stabilisera 4,8 % 4,8 % 4,8 % 4,8 %
Année prévue où le taux devrait se stabiliser 2029 2028 2028 2027

Les taux d'actualisation utilisés pour évaluer les catégories importantes de régimes de retraite et autres avantages futurs parrainés par les sociétés d'État et autres entités consolidées sont basés sur une variété de méthodologies. Pour évaluer la valeur actuarielle de leurs obligations au titre des prestations constituées, ces sociétés d'État et autres entités consolidées utilisent des taux de rendement prévus sur les placements allant de 5,3 % à 6,3 % (de 5,3 % à 6,4 % en 2018) pour les prestations de retraite capitalisées, des taux d'actualisation allant de 2,2 % à 3,3 % (de 2,2 % à 3,5 % en 2018) pour les prestations de retraite non capitalisées, et des taux d'actualisation allant de 2,1 % à 3,5 % (de 2,2 % à 3,5 % en 2018) pour les autres avantages futurs des employés. L'augmentation générale des salaires à long terme variait de 2,8 % à 3,8 % (de 2,8 % à 3,8 % en 2018). Le taux d'inflation à long terme est demeuré constant à 2,0 % (2,0 % en 2018).

La durée moyenne estimative du reste de la carrière active (DMERCA) des employés aux régimes correspond à des périodes variant de 4 à 23 ans (4 à 23 ans en 2018) selon le régime en question; plus spécifiquement, de 12 à 15 ans (12 à 15 ans en 2018) pour les trois principaux régimes de retraite du secteur public. L'espérance de vie moyenne estimée des bénéficiaires du régime des anciens combattants du temps de guerre est de 6 à 7 ans (6 à 8 ans en 2018).

h. Analyse de sensibilité

Des variations dans les hypothèses peuvent causer des augmentations ou diminutions importantes dans l'estimation des obligations au titre des prestations constituées. Le tableau suivant illustre les effets possibles d'un écart de 1 % dans les hypothèses actuarielles principales.

(en millions de dollars)

  2019 2018
Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
Capitalisées Non capitalisées Capitalisées Non capitalisées)
Effet potentiel sur les obligations au titre des prestations constituées causé par :
Une hausse de 1 % du taux d'actualisation (négatif 22 400) (négatif 25 900) (négatif 32 500) (négatif 21 100) (négatif 24 900) (négatif 25 800)
Une baisse de 1 % du taux d'actualisation 29 100 32 600 45 100 27 500 31 300 36 300
Une hausse de 1 % du taux d'inflation 19 700 29 600 41 000 18 400 28 300 32 600
Une baisse de 1 % du taux d'inflation (négatif 16 200) (négatif 24 200) (négatif 30 000) (négatif 15 000) (négatif 23 200) (négatif 23 400)
Une hausse de 1 % de l'augmentation générale des salaires 7 000 1 000 300 6 700 1 100 300
Une baisse de 1 % de l'augmentation générale des salaires (négatif 6 200) (négatif 1 000) (négatif 300) (négatif 5 900) (négatif 1 100) (négatif 300)
Une hausse de 1 % des taux tendanciels hypothétiques du coût des soins de santé 10 100 9 100
Une baisse de 1 % des taux tendanciels hypothétiques du coût des soins de santé (négatif 7 300) (négatif 6 300)

11. Autres passifs

Les autres passifs comprennent :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Comptes du Régime de pensions du Canada 163 32
Autres
Compte des rentes sur l'État 123 135
Comptes de dépôt et en fiducie 1 356 1 326
Autres comptes à fins déterminées 4 263 4 177
Total partiel 5 742 5 638
Total des autres passifs 5 905 5 670

a. Comptes du Régime de pensions du Canada

Comme il est expliqué à la note 1, les opérations financières du Régime de pensions du Canada (RPC) ne sont pas comprises dans les présents états financiers consolidés.

Le RPC est un programme d'assurance sociale fédéral-provincial créé en vertu d'une loi du Parlement. Il est obligatoire et est en vigueur partout au Canada, à l'exception de la province de Québec. L'objectif du programme est d'assurer aux travailleurs et aux personnes dont ils ont la charge une protection en cas de perte de revenu causée par la retraite, l'invalidité ou le décès. Le RPC est financé au moyen des cotisations reçues des employées, des employeurs et des travailleurs autonomes ainsi que par les revenus tirés de placements. Les placements du RPC sont détenus et administrés par l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC). En tant qu'administrateur du RPC, le pouvoir de verser des prestations conféré au gouvernement se limite au solde consolidé de l'actif net du RPC. Au 31 mars 2019, la juste valeur de l'actif net consolidé du RPC se chiffre à 396 480 millions de dollars (360 997 millions de dollars en 2018) pour le Compte du RPC et 536 millions de dollars (néant en 2018) pour le Compte supplémentaire du RPC.

Aux termes de la Loi sur le Régime de pensions du Canada, les transactions du RPC sont comptabilisées dans les Comptes du Régime de pensions du Canada (les Comptes) inclus dans les comptes du Canada. Les Comptes comptabilisent également les montants transférés à l'OIRPC ou reçus de ce dernier. Le solde des Comptes de 163 millions de dollars (32 millions de dollars en 2018) correspond au dépôt du RPC auprès du receveur général du Canada et conséquemment, est présenté à titre de passif. Le dépôt auprès du receveur général du Canada est composé du solde du Compte du RPC de 152 millions de dollars (32 millions de dollars en 2018) et du solde du Compte supplémentaire du RPC de 11 millions de dollars (néant en 2018).

b. Autres

Les comptes de dépôt et en fiducie sont un groupe de passifs représentant les dettes du gouvernement en sa qualité d'administrateur de certains fonds reçus ou perçus par celui-ci à des fins déterminées, et qu'il aura à débourser selon le cas. Dans la mesure où les fonds reçus sont représentés par des titres négociables, ceux-ci sont déduits des comptes correspondants afin de présenter la dette nette du gouvernement. Certains comptes rapportent de l'intérêt lequel est imputé à l'intérêt sur la dette publique. Parmi les plus importants comptes de dépôt et en fiducie est le compte du Fonds des bandes indiennes totalisant un montant de 580 millions de dollars (591 millions de dollars en 2018). Ce compte a été établi afin de comptabiliser les fonds appartenant aux bandes indiennes à travers le Canada en vertu des articles de la Loi sur les Indiens.

Les autres comptes à fins déterminées sont des passifs utilisés pour comptabiliser les opérations faites en vertu d'autorisations obtenues du Parlement au moyen de la Loi sur la gestion des finances publiques ou d'autres lois particulières. Certains comptes rapportent de l'intérêt lequel est imputé à l'intérêt sur la dette publique. Le plus important des autres comptes à fins déterminées est le Compte de prestation de décès de la fonction publique qui totalise un montant de 3 800 millions de dollars (3 715 millions de dollars en 2018). Ce compte a été établi en vertu de la Loi sur la pension de la fonction publique, afin de fournir une assurance-vie aux membres cotisants de la fonction publique.

12. Trésorerie et équivalents de trésorerie

La trésorerie comprend les fonds publics déposés et les fonds en transit moins les chèques et mandats en circulation. Les équivalents de trésorerie sont composés principalement de dépôts à terme n'excédant normalement pas 31 jours.

La trésorerie et les équivalents de trésorerie se détaillent comme suit :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Trésorerieallez à la note 21 en pied de page 29 190 28 096
Équivalents de trésorerie 8 445 6 546
Total de la trésorerie et des équivalents de trésorerie 37 635 34 642

13. Impôts à recevoir et autres créances

Les impôts à recevoir comprennent les revenus fiscaux, les intérêts, les pénalités et les autres revenus cotisés ou estimés, mais qui n'ont pas encore été perçus au 31 mars. Ces sommes à recevoir ne sont pas exigibles avant l'exercice suivant. Les impôts à recevoir comprennent également d'autres créances ayant trait à des sommes percevables par l'entremise du régime fiscal, telles que les impôts des provinces et territoires, les cotisations d'assurance-emploi et les cotisations au Régime de pensions du Canada à recevoir des particuliers et employeurs.

Les autres créances comprennent des réclamations financières facturées ou constatées selon la comptabilité d'exercice résultant de montants dus au gouvernement à la fin de l'exercice ainsi que les liquidités données en nantissement à des contreparties.

Principales conventions comptables

Les revenus fiscaux non perçus à la fin de l'exercice sont présentés comme impôts à recevoir à l'état consolidé de la situation financière.

Les impôts à recevoir et autres créances sont évalués au coût amorti.

La provision pour créances douteuses est la meilleure estimation faite par la direction des montants non recouvrables qui ont été cotisés ainsi que les intérêts et pénalités reliés. La charge annuelle pour la provision pour créances douteuses est présentée comme des créances douteuses qui sont imputées aux autres charges.

La provision pour créances douteuses comprend deux éléments. Une provision générale est calculée en fonction de l'âge et du type de comptes en utilisant des taux basés sur l'expérience historique de recouvrement. Une provision particulière est calculée après l'examen annuel de tous les comptes de plus de 10 millions de dollars. On ajuste chaque année la provision pour créances douteuses en fonction d'une charge pour les créances douteuses et on en soustrait les montants radiés en cours d'exercice parce qu'ils sont irrécouvrables.

Incertitude relative à la mesure

Les impôts à recevoir et la provision pour créances douteuses sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l'utilisation de montants estimés qui n'ont pas encore fait l'objet d'une cotisation ou d'une nouvelle cotisation en fonction des paiements reçus ainsi que les avis d'opposition des cotisations produits par les contribuables.

Les hypothèses clés utilisées dans l'estimation des revenus fiscaux sont les acomptes provisionnels, les renseignements historiques sur les taux de remboursement, les paiements reçus lors de la remise de déclarations de revenus et les montants à recevoir cotisés.

Le gouvernement a constitué une provision pour créances douteuses de 14 559 millions de dollars (14 345 millions de dollars en 2018) et a comptabilisé des créances douteuses de 3 766 millions de dollars (3 325 millions de dollars en 2018).

Les impôts à recevoir et la provision pour créances douteuses se détaillent comme suit :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Total des impôts à recevoir Provision pour créances douteuses Net Total des impôts à recevoir Provision pour créances douteuses Net
Impôts sur le revenu à recevoir
Particuliers 70 466 7 561 62 905 67 172 7 242 59 930
Employeurs 21 993 1 152 20 841 21 449 1 101 20 348
Sociétés 20 297 2 976 17 321 20 175 3 066 17 109
Non-résidents 2 027 97 1 930 2 019 137 1 882
Taxes sur les produits et services à recevoir 24 595 2 492 22 103 23 881 2 441 21 440
Droits de douane à l'importation à recevoir 809 80 729 636 59 577
Autres taxes et droits d'accise à recevoir 1 933 201 1 732 2 048 299 1 749
Total 142 120 14 559 127 561 137 380 14 345 123 035

Les réclamations financières facturées ou constatées selon la comptabilité d'exercice résultant de montants dus au gouvernement totalisent 6 136 millions de dollars (6 959 millions de dollars en 2018 – redressé : des précisions sont fournies à la note 2a) et sont présentées nettes d'une provision pour créances douteuses de 1 454 millions de dollars (1 295 millions de dollars en 2018). On trouvera plus de précisions à la section 7 (non vérifiée) de ce volume.

Les liquidités données en nantissement à des contreparties, qui s'élèvent à 7 163 millions de dollars (8 716 millions de dollars en 2018) représentent des garanties établies à partir des ententes maîtresses de l'International Swaps and Derivatives Association (ISDA) relativement aux accords d'échange de devises étrangères à conclure. On trouvera plus de précisions à la note 18.

14. Comptes d'opérations de change

Les comptes d'opérations de change représentent des créances et des dettes du gouvernement à la suite d'opérations de change du Canada. Les placements du Compte du fonds des changes sont maintenus afin de répondre aux besoins de trésorerie généraux et favoriser un comportement ordonné du marché des changes pour le dollar canadien.

Principales conventions comptables

Les dépôts à court terme, les titres négociables et les droits de tirage spéciaux détenus dans les comptes d'opérations de change sont comptabilisés au coût. Les titres négociables sont ajustés en fonction de l'amortissement des escomptes et des primes d'émission. Les achats et ventes de titres sont comptabilisés à la date du règlement des opérations. Les coûts de transaction sont imputés aux charges de l'exercice au cours duquel ils sont engagés pour toutes les catégories d'instruments financiers.

Le gouvernement évalue à la fin de chaque période de déclaration s'il y a une moins-value durable de la valeur de ses placements détenus dans les comptes d'opérations de change. Lorsque les conditions indiquent que la baisse de valeur est indicative d'une moins-value durable, la valeur comptable du placement est réduite pour refléter sa valeur recouvrable. Un placement de portefeuille subit une moins-value durable lorsque la valeur réelle du placement, pour le gouvernement, tombe au-dessous de sa valeur comptable et que l'on prévoit que ce fléchissement sera de longue durée.

Les revenus de placements gagnés afférents aux comptes d'opérations de change, ainsi que les réductions pour refléter une moins-value durable de la valeur des titres, sont inclus dans les revenus nets des opérations en devises.

Les souscriptions du Canada au capital du Fonds monétaire international et les prêts au Fonds monétaire international sont comptabilisés au coût.

Incertitude relative à la mesure

Il n'y a pas d'incertitude importante liée aux comptes d'opérations de change.

Au 31 mars 2019, la juste valeur des titres négociables détenus dans le Compte du fonds des changes s'établit à 91 051 millions de dollars (92 837 millions de dollars en 2018), est calculée en utilisant les cotes des marchés ou toute autre information disponible sur les marchés. On trouvera plus de précisions sur ces placements dans les états financiers non vérifiés du Compte du fonds des changes à la section 8 de ce volume.

Les souscriptions et les prêts au Fonds monétaire international (FMI) et les allocations de droits de tirage spéciaux sont libellés en droits de tirage spéciaux (DTS). Le DTS est l'unité de compte du FMI et sa valeur est déterminée en fonction d'un panier composé de grandes monnaies internationales (dollar américain, euro, yen japonais, livre sterling britannique et renminbi chinois). Le Canada participe à deux accords d'emprunt avec le FMI et un groupe d'autres pays membres. Dans son ensemble le maximum d'emprunt en vertu des accords ne peut dépasser l'équivalent de 12 074 millions de DTS (22 397 millions de dollars) au 31 mars 2019.

Le tableau suivant présente les soldes des comptes d'opérations de change :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Réserves de liquidités internationales détenues dans le Compte du fonds des changes
Trésorerie et équivalents de trésorerie
Dollar américain 4 904 878
Euro 250 114
Livre sterling britannique 450 140
Yen japonais 6 143
Dépôts à court terme – Dollar américain 268
Total 5 878 1 275
Titres négociablesallez à la note 22 en pied de page
Dollar américain 59 234 61 336
Euro 17 646 20 620
Livre sterling britannique 9 775 10 433
Yen japonais 3 678 1 216
Total 90 333 93 605
Droits de tirage spéciaux 10 989 10 550
Total des réserves de liquidités internationales détenues dans le Compte du fonds des changes 107 200 105 430
Fonds monétaire international
Souscriptions 20 449 20 647
Prêts 546 775
Total 128 195 126 852
Moins : Fonds monétaire international
Allocations de droits de tirage spéciaux 11 108 11 215
Effets à payer 17 399 18 699
Total 28 507 29 914
Total des comptes d'opérations de change 99 688 96 938

15. Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques

L'actif et le passif nets des sociétés d'État entreprises et des autres entreprises publiques sont comptabilisés à titre de placement par le gouvernement. De plus, le gouvernement a des prêts et avances à recevoir de ces entités.

Principales conventions comptables

Les placements dans les sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques, qui comprennent les actifs et les passifs nets des sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques, sont comptabilisés selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation en vertu de laquelle le coût de l'avoir du gouvernement est réduit par les dividendes reçus et redressés pour refléter le résultat net annuel de ces sociétés après l'élimination des gains et des pertes inter-organisationnels non réalisés. Ces sociétés suivent les Normes internationales d'information financière (IFRS). Selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation, les comptes de ces sociétés ne sont pas redressés pour être harmonisés à la méthode de comptabilité du gouvernement et les autres éléments du résultat global sont comptabilisés directement au déficit accumulé et à la dette nette du gouvernement.

Certaines sociétés d'État entreprises offrent des prêts à des emprunteurs à l'extérieur du périmètre comptable du gouvernement. Certains de ces prêts devraient être recouvrés au moyen de crédits ultérieurs du gouvernement en vertu de divers programmes de subvention qui fournissent des fonds directement liés au remboursement du prêt. Pour ces prêts, le montant qui devrait être remboursé par des crédits ultérieurs est comptabilisé afin de ramener la valeur comptable des prêts à un montant qui se rapproche du montant à recouvrer auprès de sources extérieures au périmètre comptable du gouvernement.

Incertitude relative à la mesure

Chaque société d'État entreprise et autre entreprise publique a des incertitudes liées à la mesure qui sont inhérentes à leur organisation, telles que celles liées à la pension et aux avantages sociaux futurs et autres passifs. L'incertitude à la mesure existe quant à l'estimation du montant des prêts qui doivent être remboursés par voie des crédits ultérieurs estimés du gouvernement qui sont basés sur les montants que recevront les emprunteurs qualifiés en vertu de divers programmes de subventions gouvernementales et le pourcentage de cette subvention qui devrait être appliqué au solde impayé du prêt.

a. Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques

Le tableau suivant présente les prêts, placements et avances comptabilisés par le gouvernement pour les principales sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Placements
Société canadienne d'hypothèques et de logement 14 952 16 894
Exportation et développement Canada 9 449 9 773
Financement agricole Canada 6 429 6 060
Banque de développement du Canada 7 714 6 717
Administrations portuaires canadiennes 3 499 3 255
Société d'assurance-dépôts du Canada 2 985 2 322
Corporation de développement des investissements du Canada 320 464
Société canadienne des postes (négatif 972) (négatif 338)
Autres 1 285 1 128
Total des placements 45 661 46 275
Prêts et avances
Financement agricole Canada 29 862 28 008
Banque de développement du Canada 22 235 20 470
Société canadienne d'hypothèques et de logement 8 095 8 687
Corporation de développement des investissements du Canada 4 790
Autres 454 468
Total des prêts et avances 65 436 57 633
Moins :
Prêts que l'on prévoit recouvrer au moyen de crédits ultérieurs 2 885 3 089
Escomptes et primes non amortis 43 44
Total partiel 2 928 3 133
Total des prêts, placements et avances aux sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 108 169 100 775

Le tableau suivant présente le sommaire de la situation financière et des résultats financiers des sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Tiers Gouvernement, sociétés d'État et autres entités Total Tiers Gouvernement, sociétés d'État et autres entités Total
Redressésallez à la note 23 en pied de page
Actifs
Actifs financiers 415 876 116 038 531 914 409 717 111 399 521 116
Actifs non financiers 17 537   17 537 9 799 9 799
Total des actifs 433 413 116 038 549 451 419 516 111 399 530 915
Passifs 412 800 90 492 503 292 402 501 81 650 484 151
Avoir du Canada déclaré     46 159     46 764
Redressements d'élimination     (négatif 498)     (négatif 489)
Avoir du Canada     45 661     46 275
Revenus 26 997 4 542 31 539 24 701 4 845 29 546
Charges 23 551 2 298 25 849 21 666 1 748 23 414
Profit déclaré     5 690     6 132
Redressements et autres     230     827
Profit     5 920     6 959
Autres variations de l'avoir
Autres éléments du résultat global     (négatif 232)     (négatif 753)
Dividendesallez à la note 24 en pied de page     (négatif 6 427)     (négatif 8 058)
Capitalallez à la note 25 en pied de page     125     65
Total     (négatif 614)     (négatif 1 787)
Avoir du Canada au début de l'exercice     46 275     48 062
Avoir du Canada à la fin de l'exercice     45 661     46 275
Obligations contractuellesallez à la note 23 en pied de page     50 950     50 366
Passifs éventuels     3 877     2 983

b. Biens non publics

Les biens non publics (BNP), tels que définis par la Loi sur la défense nationale, comprennent des fonds et des biens fournis aux ou par les membres des Forces canadiennes et ils sont administrés pour leur bénéfice et leur bien-être par les Services de bien-être et moral des Forces canadiennes (SBMFC). Les SBMFC sont chargés de fournir certains programmes, services et activités de bien-être et de maintien du moral par l'intermédiaire de trois divisions opérationnelles, les Économats des Forces canadiennes (CANEX), les Programmes de soutien du personnel et les Services financiers du Régime d'assurance-revenu militaire (RARM). En vertu de la Loi sur la défense nationale, les BNP sont spécifiquement exclus de la Loi sur la gestion des finances publiques. Le gouvernement fournit certains services reliés aux activités des BNP tels que les locaux et la sécurité pour lesquels aucun frais n'est exigé en retour. Le coût pour fournir ces services est inclus dans les états financiers consolidés du gouvernement du Canada. En 2019, les SBMFC ont administré des revenus et des charges estimés respectivement à 410 millions de dollars (440 millions de dollars en 2018) et 405 millions de dollars (436 millions de dollars en 2018) et un avoir net estimé à 784 millions de dollars au 31 mars 2019 (777 millions de dollars au 31 mars 2018). Ces montants sont exclus des états financiers consolidés du gouvernement du Canada.

16. Autres prêts, placements et avances

Les autres prêts, placements et avances sont des éléments d'actif représentant les créances acquises sur des tiers détenus par d'autres qui sont dus au gouvernement et les titres de participation obtenus par l'emploi de crédits parlementaires, à l'exception de la portion des soldes de placements représentant les redressements de l'avoir des sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques.

Principales conventions comptables

Les autres prêts, placements et avances sont initialement comptabilisés au coût et sont ajustés pour refléter leurs conditions avantageuses ou leur valeur de recouvrement nette. Les conditions avantageuses comprennent les cas où les prêts sont consentis à long terme, à faible taux d'intérêt ou sans intérêt.

Lorsque nécessaire, une provision pour moins-value est comptabilisée afin de réduire la valeur comptable des autres prêts, placements et avances à des montants qui correspondent approximativement à leur valeur de recouvrement nette. La provision pour moins-value des autres prêts, placements et avances reflète la possibilité de pertes associées à un défaut éventuel. L'estimation de la provision pour moins-value considère le risque de crédit de l'emprunteur, le nantissement fourni ainsi que l'historique des paiements. Quand il est déterminé qu'ils sont irrécouvrables, les autres prêts, placements et avances sont radiés. Les recouvrements subséquents sont comptabilisés à titre de revenus lorsqu'ils sont reçus.

Incertitude relative à la mesure

Les autres prêts, placements et avances sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l'utilisation d'estimations relatives à la provision pour moins-value qui reflète la possibilité de pertes liées aux défauts potentiels ainsi que pour déterminer si les investissements sont de nature concessionnelle et l'évaluation des conditions avantageuses.

L'estimation de la provision pour autres prêts, placements et avances est régulièrement revue et affinée en fonction de plusieurs facteurs, notamment : les taux de pertes historiques, les valeurs résiduelles, le jugement d'experts, les hypothèses de gestion et des approches fondées sur des modèles qui tiennent compte des conditions économiques actuelles. De même, toute modification des conditions des investissements du Canada (telles que les modifications du taux d'actualisation, le retour sur investissement attendu et le montant du capital initial qui devrait être restitué) entraînerait un examen des estimations utilisées pour déterminer les concessions associées.

Le tableau suivant présente un résumé du solde des autres prêts, placements et avances par catégorie :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Gouvernements étrangers, y compris les pays en développement et les organisations internationales
Gouvernements étrangers, y compris les pays en développement 882 937
Organisations internationales 23 741 22 752
Total 24 623 23 689
Autres prêts, placements et avances
Prêts pour l'expansion du commerce d'exportation 446 739
Administrations provinciales et territoriales 407 391
Contributions remboursables sans condition 3 732 3 516
Autres prêts, placements et avances 25 939 24 619
Total 30 524 29 265
Total 55 147 52 954
Moins : provision pour moins-value 29 404 27 358
Total des autres prêts, placements et avances 25 743 25 596

Le tableau suivant présente un résumé du solde des autres prêts, placements et avances par devise :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Prêts, placements et avances en devise de base Taux de change Prêts, placements et avances CAD Prêts, placements et avances CAD
Dollar canadien 51 235   51 235 49 075
Dollar américain 2 715 1,3362 3 628 3 603
Droits de tirage spéciaux 144 1,8550 267 257
Autres devises diverses     17 19
Total     55 147 52 954

Les prêts aux gouvernements étrangers se composent principalement de prêts pour de l'aide financière totalisant 400 millions de dollars (400 millions de dollars en 2018), de l'aide au développement international aux pays en développement totalisant 85 millions de dollars (109 millions de dollars en 2018) et pour l'expansion du commerce d'exportation totalisant 397 millions de dollars (527 millions de dollars en 2018) qui sont administrés par Exportation et développement Canada. Certains prêts sont non productifs d'intérêts et d'autres prêts portent intérêt à des taux variant entre 0,1 % et 10,3 %. Ces prêts sont remboursables sur une période de 1 à 28 ans avec des versements finaux exigibles en 2045.

Les prêts, placements et avances aux organisations internationales comprennent notamment les souscriptions au capital-actions de banques internationales totalisant 15 098 millions de dollars (14 360 millions de dollars en 2018) ainsi que les prêts et avances aux associations et autres organisations internationales totalisant 8 644 millions de dollars (8 392 millions de dollars en 2018). Ces souscriptions se composent de capital émis et rachetable. La majorité de ces investissements sont traités comme concessionnaires, car ils ne fournissent pas de retour sur investissement, mais sont remboursables au moment où l'organisation cesse ses activités ou lors de son retrait. La plupart des prêts et avances aux organisations internationales sont consentis à des banques et associations qui utilisent ces fonds pour faire des prêts aux pays en développement à des conditions très avantageuses.

Les prêts pour l'expansion du commerce d'exportation sont non productifs d'intérêts ou portent intérêt à des taux variant entre 1,0 % et 9,0 % et sont administrés par Exportation et développement Canada. Des garanties au montant de 189 millions de dollars (228 millions de dollars en 2018) sont détenues sur ces prêts, et ils sont remboursables sur une période de 1 à 4 ans avec des versements finaux exigibles en 2022.

Les prêts aux provinces et aux territoires sont ceux consentis en vertu des lois concédant des allègements et d'autres lois. Des prêts totalisant 403 millions de dollars (388 millions de dollars en 2018) sont non productifs d'intérêts et sont remboursés par la réduction des paiements de transferts sur une durée de 1 à 8 ans.

Les contributions remboursables sans condition sont en substance des prêts visant à aider et à stimuler l'expansion économique. Ils portent divers taux d'intérêt, certains bénéficiant de conditions avantageuses, et ils sont remboursables à diverses échéances, leur versement final pouvant aller jusqu'à 4 à 25 ans après le déboursé initial.

Les autres prêts, placements et avances comprennent les prêts consentis dans le cadre du Programme canadien de prêts aux étudiants, et les autres placements dans des obligations, des fonds du marché et des titres à revenu fixe. Les prêts consentis dans le cadre du Programme canadien de prêts aux étudiants totalisant 21 164 millions de dollars (19 960 millions de dollars en 2018) sont consentis sans intérêts aux étudiants à temps plein et portent par la suite intérêt à un taux préférentiel variable plus 2,5 % ou à un taux préférentiel fixe plus 5,0 %. La période de remboursement est habituellement de 10 ans. Les autres placements représentaient 2 289 millions de dollars (2 121 millions de dollars en 2018).

17. Immobilisations corporelles et stocks

Les immobilisations corporelles comprennent les biens matériels acquis, construits, réalisés ou améliorés, dont la durée de vie utile s'étend au-delà de l'exercice et que l'on prévoit utiliser de façon continue pour la production de biens ou pour la prestation de services, y compris les activités militaires. Les immobilisations corporelles comprennent : les terrains; les bâtiments; les travaux et infrastructures; le matériel et l'outillage incluant le matériel informatique et les logiciels; les véhicules incluant les navires, aéronefs et autres; les améliorations locatives et les biens en construction. Les immobilisations corporelles incluent aussi des biens loués en vertu de contrats de location-acquisition. Les options de renouvellement pour les actifs sous contrats de location-acquisition sont typiquement pour une période de 3 à 5 ans et sont exercées au choix du locataire. Le détail des immobilisations corporelles est fourni à la section 10 (non vérifiée) de ce volume.

Les stocks sont constitués de pièces et fournitures utilisées lors de la prestation future des programmes et ne sont principalement pas destinés à la revente.

Principales conventions comptables

Les coûts d'acquisition de terrains, de bâtiments, de matériel et d'autres immobilisations sont capitalisés comme immobilisations corporelles et, à l'exception des terrains, sont amortis aux charges au cours de la durée de vie utile estimative des biens. Pour certaines immobilisations corporelles dont les coûts ne sont pas facilement disponibles, comme les vieux bâtiments, les coûts actuels estimatifs ont été extrapolés rétrospectivement d'une manière systématique et rationnelle pour estimer les coûts d'origine. Lorsque des parties significatives d'une immobilisation ont des durées d'utilité différentes, elles peuvent être comptabilisées comme des parties distinctes (composantes principales) et amorties sur la durée d'utilité de chacune des composantes principales. Les durées d'utilité estimative des immobilisations corporelles sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Les biens acquis en vertu de contrats de location-acquisition sont comptabilisés à la valeur actualisée des paiements minimaux exigibles en vertu du bail en utilisant le taux d'actualisation approprié qui est habituellement le plus faible du taux d'intérêt implicite du bail ou du taux d'intérêt marginal du gouvernement à la date d'entrée en vigueur du bail. Ces biens sont amortis selon la durée du bail ou la durée de vie utile estimative des biens selon la catégorie de biens lorsque les modalités permettent la transmission de la propriété au gouvernement. L'obligation correspondante est comptabilisée dans la dette non échue à l'état consolidé de la situation financière.

Lorsque la conjoncture indique qu'une immobilisation corporelle ne contribue plus à la capacité du gouvernement de fournir des biens et des services, ou que la valeur des avantages économiques futurs qui se rattachent à l'immobilisation corporelle est inférieure à sa valeur comptable nette, le coût de l'immobilisation corporelle est réduit pour refléter sa baisse de valeur.

Les immobilisations corporelles ne comprennent pas les biens immeubles situés sur les réserves, telles que définies par la Loi sur les Indiens; des œuvres d'art, des collections de musées et les terres publiques auxquelles il est impossible d'attribuer un coût d'acquisition; et des actifs incorporels. Le coût des œuvres d'art et des collections de musées comprenant surtout des peintures, des sculptures, des dessins, des estampes, des photographies, des monuments, des films et des vidéos, est imputé aux charges de l'exercice au cours duquel ces biens sont acquis.

Les stocks sont évalués au coût. Les stocks qui n'ont plus de potentiel de service sont évalués au moindre du coût ou de la valeur de réalisation nette. Les articles dont le coût n'est pas facilement disponible ont été évalués en utilisant les meilleures estimations de la direction pour en déterminer le coût d'origine selon l'information disponible.

Incertitude relative à la mesure

Les immobilisations corporelles sont sujettes à une incertitude relative à la mesure en raison de l'estimation de la durée de vie utile des biens. L'estimation de la durée d'utilité attendue de ces immobilisations corporelles prend en considération les facteurs suivant : l'expérience, les tendances dans l'industrie, l'évolution des technologies et la période d'exploitation des immobilisations attendue.

Les durées d'utilité estimatives des immobilisations corporelles et la méthode d'amortissement appliquée sont évaluées périodiquement pour voir si elles sont encore pertinentes. L'incidence de toute révision des estimations est comptabilisée sur une base prospective. La révision des estimations des durées d'utilité pourrait modifier les dotations aux amortissements futurs et les valeurs comptables futures des immobilisations corporelles.

Il faut faire preuve de jugement pour déterminer le niveau adéquat de composantes lorsqu'une immobilisation corporelle est constituée de plusieurs éléments pour lesquels il est approprié d'appliquer des taux d'amortissement différents.

Les stocks sont sujets à l'incertitude relative à la mesure due à l'estimation des provisions pour erreurs de tarification et à la valeur des stocks dormants.

À l'exception des terrains, le coût des immobilisations corporelles utilisées pour le fonctionnement du gouvernement est généralement amorti selon la méthode de l'amortissement linéaire sur la durée de vie utile estimative des biens, comme suit :

Bâtimentsallez à la note 26 en pied de page 10 à 60 ans
Travaux et infrastructuresallez à la note 27 en pied de page 10 à 80 ans
Matériel et outillage 2 à 30 ans
Véhicules 2 à 40 ans
Améliorations locatives le moindre de la durée de vie utile de l'amélioration ou de la durée du bail
Biens en construction lorsque mis en service et selon la catégorie de biens
Biens loués en vertu de contrats de location-acquisition selon la catégorie de biens ou selon la durée du bail

Le tableau suivant présente un sommaire des opérations et des soldes des principales catégories d'immobilisations corporelles :

(en millions de dollars)

  Coût Amortissement cumulé Valeur comptable nette 2019allez à la note 28 en pied de page Valeur comptable nette 2018
Solde d'ouverture Acquisitions Cession Ajustementsallez à la note 29 en pied de page Solde de clôture Solde d'ouverture Charge d'amortissement Cession Ajustements Solde de clôture
Terrains 1 814 286 (négatif 14) 14 2 100 2 100 1 814
Bâtiments 32 811 84 (négatif 178) 2 448 35 165 16 987 920 (négatif 154) (négatif 30) 17 723 17 442 15 824
Travaux et infrastructures 17 710 291 (négatif 104) 975 18 872 9 458 519 (négatif 84) 13 9 906 8 966 8 252
Matériel et outillage 37 168 925 (négatif 1 073) 1 494 38 514 26 069 1 948 (négatif 940) (négatif 308) 26 769 11 745 11 099
Véhicules 42 257 254 (négatif 484) 863 42 890 26 999 1 854 (négatif 457) (négatif 331) 28 065 14 825 15 258
Améliorations locatives 3 298 27 (négatif 31) 183 3 477 2 171 173 (négatif 28) 23 2 339 1 138 1 127
Biens en construction 17 760 9 200allez à la note 30 en pied de page (négatif 74) (négatif 6 698) 20 188 20 188 17 760
Biens loués en vertu de contrats de location-acquisition 4 902 67allez à la note 30 en pied de page (négatif 309) 8 4 668 2 201 229 (négatif 299) (négatif 1) 2 130 2 538 2 701
Total 157 720 11 134 (négatif 2 267) (négatif 713) 165 874 83 885 5 643 (négatif 1 962) (négatif 634) 86 932 78 942 73 835

18. Instruments financiers

Le gouvernement utilise des instruments financiers variés pour gérer les risques financiers associés à ses actifs et passifs financiers. Il ne détient pas ou n'utilise pas d'instruments dérivés à des fins de transaction ou spéculation.

a. Instruments financiers dérivés

i. Accords de swaps

La dette du gouvernement est émise à des taux d'intérêt fixes et variables et est libellée en dollars canadiens, en dollars américains et en euros. Le gouvernement s'est engagé dans des accords de swaps de devises afin de faciliter la gestion de la structure de sa dette. Par l'entremise d'accords de swaps de devises, la dette en dollars canadiens et en d'autres devises a été convertie en dollars américains ou en d'autres devises à un taux d'intérêt soit fixe, soit variable. Comme pratique courante, les positions d'échange du gouvernement sont détenues jusqu'à échéance.

Les intérêts payés ou à payer et les intérêts reçus ou à recevoir sur toutes les opérations de swaps sont comptabilisés à titre de frais de la dette publique. Les gains ou les pertes non réalisés dus aux fluctuations de la valeur en devises des swaps sont présentés dans le compte de réévaluation des swaps de devises et constatés à titre de revenus nets des opérations en devises à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé.

Le gouvernement conclut des accords bilatéraux, appelés annexes sur le soutien au crédit, pour l'échange de devises avec certaines contreparties conformément aux ententes maîtresses de l'International Swaps and Derivatives Association. Selon les modalités de ces ententes, le gouvernement peut être tenu de donner en nantissement et/ou de recevoir des garanties admissibles relativement à des obligations envers des contreparties. Dans le cours normal des activités, ces montants donnés en nantissement (lesquels peuvent inclure des liquidités ou des titres) seront remis au constituant du gage lorsque toutes les obligations auront été respectées. Au 31 mars 2019, les liquidités données en nantissement, qui s'élèvent à 7 163 millions de dollars (8 716 millions de dollars en 2018), sont comptabilisées dans les autres créances, et les liquidités reçues, qui s'élèvent à 165 millions de dollars (96 millions de dollars en 2018), sont comptabilisées dans les autres passifs. En outre, le gouvernement détient des titres donnés en nantissement par des contreparties, pour une valeur nominale de 2 207 millions de dollars et une juste valeur de 2 602 millions de dollars (une valeur nominale de 2 086 millions de dollars et une juste valeur de 2 456 millions de dollars en 2018), ce qui n'a pas été comptabilisé dans les états financiers, car le gouvernement n'en obtient pas la propriété économique à moins que le constituant du gage soit en défaut.

Le tableau suivant présente, en dollars canadiens, les swaps de devises ayant des montants contractuels de référence non réglés au 31 mars :

(en millions de dollars)

Exercice d'échéance 2019
2020 6 881
2021 11 340
2022 7 281
2023 7 351
2024 10 312
2025 et ultérieurs 39 979
Total 83 144
ii. Contrats à terme sur devises

Les ententes de prêts du gouvernement avec le Fonds monétaire international (FMI), incluses dans les comptes d'opérations de change, sont libellées en DTS. Cependant, le gouvernement finance généralement ces prêts avec des fonds en dollars américains. Conséquemment, puisque la valeur en devises des DTS se compose d'un panier de grandes monnaies internationales (dollar américain, euro, yen japonais, livre sterling britannique et renminbi chinois), il y a non-concordance de change, c'est-à-dire que les fluctuations de la valeur des prêts ne sont pas compensées dans une mesure égale par les fluctuations de la valeur des passifs de financement connexe. Le gouvernement conclut donc des contrats à terme pour couvrir ce risque de change.

Les gains ou les pertes non réalisés dus aux fluctuations de la valeur en devises de ces contrats sont présentés dans les créditeurs et charges à payer et constatés à titre de revenus nets des opérations en devises à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé.

Le montant nominal de référence des contrats à terme sur devises se rapporte aux valeurs nominales utilisées pour calculer les flux de trésorerie contractuels. Ce montant ne représente ni un actif ni un passif et n'est pas inclus dans l'état consolidé de la situation financière. Les contrats à terme sur devises ayant des montants nominaux de référence non réglés au 31 mars s'élèvent à 2 065 millions de dollars canadiens (1 291 millions de dollars au 31 mars 2018) et viennent à échéance au cours du prochain exercice fiscal.

iii. Risque de crédit inhérent aux accords de swaps et aux contrats à terme sur devises

Le gouvernement gère son risque de crédit en s'associant principalement avec des établissements financiers ayant une notation financière acceptable, qui est fondée sur la cote attribuée par les organismes de notation externes et sur l'analyse du crédit interne, en accord avec l'Énoncé de politique de placement du gouvernement du Canada.

Le risque de crédit est également géré au moyen de dispositions sur le nantissement dans les accords d'échange de devises étrangères. Les sûretés données en nantissement par des contreparties au gouvernement peuvent être liquidées en cas de défaut de paiement afin d'atténuer les pertes sur créances.

Le gouvernement n'a pas de concentration de risque de crédit importante auprès d'un établissement donné et ne prévoit pas de perte de crédit d'une contrepartie en ce qui a trait aux accords de swaps et aux contrats à terme sur devises.

Le tableau suivant présente les valeurs contractuelles ou les valeurs nominales de référence des accords de swaps et des contrats à terme sur devises par notation financière en fonction des notations financières publiées par Standard & Poor's et des profils de crédit indépendants à la fin de l'exercice :

(en millions de dollars)

Notations financières 2019 2018
A+ 28 050 27 390
A 37 966 21 628
A- 19 193 32 285
Total 85 209 81 303

b. Gestion des risques liés aux devises et taux d’intérêt et analyse de sensibilité du risque de change

Les risques de change et les risques de taux d'intérêt sont gérés selon une stratégie consistant à rapprocher la durée et la devise des actifs des comptes d'opérations de change et les emprunts en devises connexes du gouvernement. Au 31 mars 2019, les actifs à l'intérieur des comptes d'opérations de change et les emprunts relatifs en devises se sont considérablement compensés entre eux. Conséquemment, l'incidence des variations de prix touchant ces actifs et les emprunts servant à financer ces actifs s'annulent naturellement n'entraînant aucune incidence marquée sur la dette nette du gouvernement.

Les actifs se rapportant au FMI sont seulement partiellement jumelés aux emprunts en devises connexes puisqu'ils sont libellés en droits de tirage spéciaux (DTS). Cependant, pour gérer les risques de change liés aux prêts au FMI, le gouvernement a conclu divers contrats à terme sur devises.

La majorité des actifs et des passifs relatifs en devises étrangères sont détenus dans quatre portefeuilles de devises, soit le dollar américain, l'euro, la livre sterling britannique et le yen japonais. Au 31 mars 2019, une hausse de 1 % du dollar canadien par rapport au dollar américain, à l'euro, à la livre sterling britannique et au yen japonais donnerait lieu à une perte de change de 2 millions de dollars résultant des risques du portefeuille en euro. Il n'y a aucun impact significatif relatif aux risques des portefeuilles en dollar américain, en livre sterling britannique et en yen japonais.

Le gain net de change inclut dans les revenus nets des opérations en devises, les autres revenus et les autres charges à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé s'élèvent à 31 millions de dollars (54 millions de dollars de gain net de change en 2018).

c. Information sur la juste valeur

Les valeurs comptables des autres créditeurs et charges à payer, des intérêts et dette échue, de la trésorerie et équivalents de trésorerie, des autres créances et des autres prêts, placements et avances sont présumées être équivalentes à leurs justes valeurs en raison de leur échéance à court terme ou des provisions qui sont comptabilisées pour ramener la valeur comptable à des montants qui se rapprochent de leur valeur de réalisation estimative.

Le tableau suivant illustre la juste valeur des instruments financiers dérivés ainsi que les montants contractuels ou nominaux de référence en vigueur au 31 mars :

(en millions de dollars)

  2019 2018
Valeur du capital Juste valeur Valeur du capital Juste valeur
Swaps de devises 83 144 (négatif 7 033) 80 012 (négatif 8 391)
Contrats de change à terme 2 065 11 1 291
Total 85 209 (négatif 7 022) 81 303 (négatif 8 391)

La juste valeur des accords de swaps et des contrats à terme sur devises correspond au montant estimatif que le gouvernement recevrait ou paierait selon les conditions du marché pour mettre un terme aux accords en date du 31 mars. La juste valeur est établie en utilisant la valeur actualisée des flux de trésorerie prévue pour les accords de swaps et les contrats à terme sur devises calculée au moyen de la valeur contractuelle ou de la valeur nominale en utilisant les taux d'intérêt et de change sur le marché à la fin de l'exercice. Une valeur positive ou négative de la juste valeur indique que le gouvernement recevrait ou effectuerait un paiement si on mettait un terme à ces accords au 31 mars.

19. Obligations contractuelles et droits contractuels

a. Obligations contractuelles

Les activités du gouvernement, de par leur nature, donnent lieu à d'importants marchés et accords à caractère pluriannuel, incluant des traités internationaux, des protocoles et des accords d'envergure et d'importance variées. Le détail des obligations contractuelles est fourni à la section 11 (non vérifiée) de ce volume.

Principales conventions comptables

Les obligations contractuelles sont des obligations financières du gouvernement envers des tiers qui deviendront des passifs lorsque les termes de ces contrats ou accords en vue de l'acquisition de biens et de services ou de la fourniture de paiements de transfert seront respectés. Les principales obligations contractuelles sont divulguées lorsqu'on peut établir des estimations raisonnables. Les obligations contractuelles ne comprennent pas les obligations du gouvernement liées à des programmes continus, comme les programmes en matière de santé, d'aide sociale, d'éducation et les transferts majeurs aux provinces et personnes. Dans de tels cas, le gouvernement n'a pas d'obligations contractuelles envers des tiers et dispose d'un pouvoir discrétionnaire complet quant à la modification de la mise en œuvre de ces programmes.

Incertitude relative à la mesure

Alors qu'il n'y a pas d'incertitude importante liée aux obligations contractuelles, une certaine incertitude de mesure est inhérente à toutes les estimations. Les obligations contractuelles pour les accords de paiement de transfert et l'organisation internationale sont soumises à des incertitudes relatives à la mesure en raison des termes et conditions de certains accords résultants d'obligations contractuelles. Certaines obligations dépendent de toute autre activité future de l'autre partie à l'accord, nécessitant l'utilisation d'estimations dans la publication des charges futures. Les estimations peuvent être basées sur des facteurs tels que l'expérience ou les conditions économiques générales.

Le tableau suivant présente un sommaire des principales obligations contractuelles qui nécessiteront des dépenses au cours d'exercices futurs et pour lesquelles on peut établir des estimations raisonnables :

(en millions de dollars)

Paiements minimums à effectuer en : Accords de paiements de transfert Acquisitions d'immobilisations et achats Contrats de location-exploitation Organisations internationalesallez à la note 31 en pied de page Total
2020 31 018 12 413 477 1 755 45 663
2021 19 144 9 096 495 1 185 29 920
2022 14 698 7 236 446 391 22 771
2023 10 457 3 585 378 188 14 608
2024 6 627 2 243 305 103 9 278
2025 et ultérieurs 23 232 13 721 2 181 1 123 40 257
Total 105 176 48 294 4 282 4 745 162 497

b. Droits contractuels

Les activités du gouvernement comprennent parfois la négociation de contrats ou d'ententes avec des tiers qui donnent lieu à des actifs et à des revenus dans l'avenir. Ils comprennent principalement les ventes de biens et de services, les locations de biens, et les redevances et les ententes de partage des revenus et des bénéfices, tandis que les autres droits contractuels sont combinés aux fins du rapport. Le gouvernement a des ententes qui prévoient des droits contractuels sur les revenus futurs en fonction d'un pourcentage du revenu ou des bénéfices de l'autre partie à l'entente, ou en fonction de la réception d'un montant pour chaque unité de biens vendue. Les termes de ces contrats ou accords peuvent ne pas permettre une estimation raisonnable des revenus futurs.

Principales conventions comptables

Les principaux droits contractuels aux ressources économiques découlant de contrats ou d'ententes qui donneront lieu à des actifs et à des revenus dans l'avenir sont divulgués lorsqu'on peut établir des estimations raisonnables.

Incertitude relative à la mesure

Les droits contractuels sont soumis à une incertitude relative à la mesure en raison des termes et conditions de certains accords résultants de droits contractuels. Certains droits dépendent de la vente ou de toute autre activité future de l'autre partie à l'accord, nécessitant l'utilisation d'estimations dans la publication des revenus futurs. Les estimations peuvent être basées sur des facteurs tels que l'expérience ou les conditions économiques générales.

Lorsque les termes des contrats et des accords permettent une estimation raisonnable, les principaux droits contractuels sont résumés dans le tableau ci-dessous. Le détail des droits contractuels est fourni à la section 11 (non vérifiée) de ce volume.

(en millions de dollars)

Revenus à recevoir en : Ventes de biens et de services Locations de biens Redevances et ententes de partage des revenus et des bénéfices Autres Total
2020 2 365 447 2 423 3 237
2021 2 429 481 3 55 2 968
2022 2 494 498 2 52 3 046
2023 2 555 507 2 49 3 113
2024 2 621 523 1 41 3 186
2025 et ultérieurs 23 852 611 10 425 24 898
Total 36 316 3 067 20 1 045 40 448

20. Informations sectorielles

L'information sectorielle du gouvernement est fondée sur la structure de portefeuilles ministériels, laquelle regroupe les activités des ministères, organismes et les sociétés d'État et autres entités consolidées dont les ministres sont responsables et sur les sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques telles que décrites à la note 1 et la note 15.

Principales conventions comptables

La présentation par secteur est préparée conformément aux conventions comptables adoptées pour la préparation et la présentation des états financiers consolidés du gouvernement. Les transferts intersectoriels sont évalués à la valeur d'échange.

Incertitude relative à la mesure

Il n'y a pas d'incertitude importante liée à la mesure de l'information sectorielle.

Les cinq principaux portefeuilles ministériels sont présentés séparément et les autres sont regroupés avec la provision pour évaluation et autres éléments. Les tableaux suivants présentent les informations sectorielles par portefeuille ministériel et sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques avant l'élimination des opérations internes qui sont éliminées dans la colonne des redressements, avant de parvenir au total pour l'exercice clos le 31 mars :

(en millions de dollars)

  2019
Famille, Enfants et Développement social Finances Défense nationale Revenu national Sécurité publique et Protection civile Autres portefeuilles ministériels Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques Redressementsallez à la note 32 en pied de page Total
Revenus
Revenus fiscaux
Revenus d'impôt sur le revenu 223 619 223 619
Autres taxes et droits 21 879 35 348 57 227
Total des revenus fiscaux 245 498 35 348 280 846
Cotisations d'assurance-emploi 22 698 (négatif 403) 22 295
Autres revenus
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 7 101 7 101
Autres 3 091 1 284 422 6 695 2 649 20 382 (négatif 14 214) 20 309
Nets des opérations de change 1 667 1 667
Total des autres revenus 3 091 2 951 422 6 695 2 649 20 382 7 101 (négatif 14 214) 29 077
Total des revenus 25 789 2 951 422 252 193 37 997 20 382 7 101 (négatif 14 617) 332 218
Charges
Charges de programmes
Paiements de transfert
Prestations de sécurité de la vieillesse, supplément de revenu garanti et allocation au conjoint 53 366 53 366
Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 70 734 5 191 75 925
Assurance-emploi 18 888 18 888
Prestations pour enfants 17 23 865 23 882
Retour des produits de la redevance sur les combustibles 664 664
Autres paiements de transfert 8 899 1 012 209 3 737 1 132 37 182 (négatif 418) 51 753
Total des paiements de transfert 81 170 71 746 209 28 266 1 132 42 373 (négatif 418) 224 478
Autres charges 4 956 1 095 31 923 8 963 12 247 53 445 (négatif 14 191) 98 438
Total des charges de programmes 86 126 72 841 32 132 37 229 13 379 95 818 (négatif 14 609) 322 916
Frais de la dette publique 23 020 74 1 179 (négatif 8) 23 266
Total des charges 86 126 95 861 32 206 37 229 13 380 95 997 (négatif 14 617) 346 182

(en millions de dollars)

  2018
Famille, Enfants et Développement social Finances Défense nationale Revenu national Sécurité publique et Protection civile Autres portefeuilles ministériels
Redressésallez à la note 33 en pied de page (note 2a)
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques Redressementsallez à la note 34 en pied de page Total
Redressésallez à la note 33 en pied de page (note 2a)
Revenus
Revenus fiscaux
Revenus d'impôt sur le revenu 209 269 209 269
Autres taxes et droits 21 798 32 021 53 819
Total des revenus fiscaux 231 067 32 021 263 088
Cotisations d'assurance-emploi 21 533 (négatif 393) 21 140
Autres revenus
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 7 731 7 731
Autresallez à la note 33 en pied de page 3 002 932 430 4 906 2 757 19 521 (négatif 13 764) 17 784
Nets des opérations de change 1 473 1 473
Total des autres revenus 3 002 2 405 430 4 906 2 757 19 521 7 731 (négatif 13 764) 26 988
Total des revenus 24 535 2 405 430 235 973 34 778 19 521 7 731 (négatif 14 157) 311 216
Charges
Charges de programmes
Paiements de transfert
Prestations de sécurité de la vieillesse, supplément de revenu garanti et allocation au conjoint 50 644 50 644
Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 68 447 2 072 70 519
Assurance-emploi 19 715 19 715
Prestations pour enfants 13 23 419 23 432
Retour des produits de la redevance sur les combustibles
Autres paiements de transfert 9 088 411 155 3 622 918 33 296 (négatif 352) 47 138
Total des paiements de transfert 79 460 68 858 155 27 041 918 35 368 (négatif 352) 211 448
Autres chargesallez à la note 33 en pied de page 5 117 531 32 297 8 075 11 586 53 033 (négatif 13 799) 96 840
Total des charges de programmes 84 577 69 389 32 452 35 116 12 504 88 401 (négatif 14 151) 308 288
Frais de la dette publique 21 629 79 1 186 (négatif 6) 21 889
Total des charges 84 577 91 018 32 531 35 116 12 505 88 587 (négatif 14 157) 330 177

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