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DÉCLARATIONS DE DÉPUTÉS

[Traduction]

LA MÉDAILLE DE LA BRAVOURE

M. John Cannis (Scarborough-Centre, Lib.): Monsieur le Président, je prends aujourd'hui la parole pour signaler à la Chambre un acte de bravoure et de courage accompli par une personne de ma circonscription, Scarborough-Centre.

Ronda Sparkes s'est vu remettre récemment par le gouverneur général du Canada la Médaille de la Bravoure pour son acte désintéressé et héroïque de bravoure.

Le 30 novembre 1993, Mme Sparkes et son amie, Kelly Kramil, se sont portées au secours de trois personnes emportées par un puissant courant de fond de l'océan Pacifique à la station balnéaire de Manzanillo, au Mexique. Dès que les deux femmes se sont rendu compte que les nageurs étaient en péril, elles ont couru dans l'océan avec une bouée de sauvetage malgré les grosses vagues. Mme Sparkes et Mme Kramil ont réussi à maintenir les trois personnes à flot jusqu'à ce qu'arrive un bateau de sauvetage pour ramener sur la rive le groupe de nageurs épuisés.

Je tiens à féliciter Mme Sparkes d'avoir mérité la Médaille de la Bravoure et d'avoir accompli cet acte de courage.

* * *

[Français]

LES TRAVAILLEURS AGRICOLES

M. René Laurin (Joliette, BQ): Monsieur le Président, à la fin de mars 1997, le gouvernement canadien s'apprêterait à retirer sa part de 40 p. 100 du financement touchant le programme de transport des travailleurs agricoles, programme pour lequel le gouvernement du Québec contribue à 60 p. 100.

Pour la région de Lanaudière seulement, ces coupures représentent une perte de 80 000 $. Elles affecteront quelque 800 personnes, en majorité des étudiants et étudiantes oeuvrant surtout à la récolte des petits fruits et des légumes de conserverie. Elles priveront aussi les producteurs maraîchers d'une main-d'oeuvre qui habite loin du lieu de travail et qui ne dispose d'aucun autre moyen de transport public organisé.

Pour assurer le maintien d'un programme dont les effets sont importants pour ce secteur de notre économie, le fédéral doit contribuer à son financement. S'il se retire, qu'il verse au moins une compensation financière au Québec.

* * *

[Traduction]

LA LOI SUR LES JEUNES CONTREVENANTS

M. Myron Thompson (Wild Rose, Réf.): Monsieur le Président, le ministre de la Justice a perdu contact avec la réalité au point


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qu'il ne veut même pas admettre que, depuis l'adoption de la Loi sur les jeunes contrevenants, la criminalité juvénile a plus que quadruplé.

Il n'est pas difficile de conclure que cette loi libérale est un échec. Au lieu de revoir cette loi inapplicable, le ministre a laissé entendre récemment qu'il s'attaquerait probablement aux provinces en réduisant leur financement si elles ne changeaient rien à leur façon de procéder.

Le ministre soutient que 80 p. 100 du financement sert à des mesures d'incarcération et seulement 20 p. 100 à des mesures de remplacement. Il soutient encore que les provinces se comportent plus en justiciers qu'en agents de la justice.

Quand le ministre va-t-il enfin ouvrir les yeux et s'apercevoir que la Loi sur les jeunes contrevenants a pour effet de multiplier les infractions au lieu de les empêcher? Pourquoi n'avoue-t-il pas que cette loi est la risée de la plupart des jeunes? Pourquoi ne pas abroger carrément la loi pour adopter à la place des programmes et des mesures qui préviendront la criminalité juvénile, et des sanctions qui montreront que la société n'est plus disposée à être indulgente face aux crimes des jeunes? Quand fera-t-il comprendre clairement que les jeunes. . .

Le Président: Le député de Winnipeg Transcona.

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LA PAUVRETÉ CHEZ LES ENFANTS

M. Bill Blaikie (Winnipeg Transcona, NPD): Monsieur le Président, il y a environ sept ans, la Chambre a adopté à l'unanimité une motion proposée par Ed Broadbent pour éradiquer la pauvreté chez les enfants avant l'an 2000. Depuis, le problème s'est aggravé de 41 p. 100. Or, dans les années 80, les familles des riches dirigeants de société gagnaient 12 fois plus que les familles les plus pauvres; aujourd'hui, elles gagnent 24 fois plus.

Les libéraux ont toléré que les privilégiés et les puissants, dans notre société, tournent le dos aux enfants, la prochaine génération. Beaucoup de familles canadiennes sont plongées dans de graves difficultés alors que la prospérité créée par la nouvelle économie remplit les poches des dirigeants, mais ne fait rien pour nourrir les enfants et améliorer leurs possibilités d'éducation.

Le chef du NPD, Alexa McDonough, a réclamé le rétablissement de l'équilibre dans notre économie. Nous réclamons un plafonnement de 200 000 $ ou moins sur les traitements des dirigeants qui peuvent être déduits aux fins de l'impôt des sociétés à titre de frais d'entreprise. Les nouvelles recettes fiscales ainsi recueillies serviraient à combattre la pauvreté chez les enfants.

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DOUG TOMLINSON

M. John Finlay (Oxford, Lib.): Monsieur le Président, je tiens à féliciter un habitant d'Ingersoll qui a travaillé pour le Service d'assistance canadien aux organismes, le SACO, à titre de conseiller bénévole canadien.

M. Doug Tomlinson, un ancien professeur au collègue Fanshawe, a accueilli un enseignant d'un collège technique tchèque et l'a aidé à se familiariser avec les programmes de formation pour entrepreneurs, les cours de collèges communautaires et les services d'expertise-conseil pour les petites entreprises. Le visiteur élaborera un plan pour l'avenir de l'industrie touristique en République tchèque.

Les conseillers bénévoles du SACO sont des professionnels, habituellement à la retraite, qui mettent leur expérience au service d'entreprises et d'organisations dans les pays en voie de développement et dans les communautés autochtones au Canada. Depuis 1967, quelque 7 000 bénévoles du SACO ont effectué plus de 30 000 affectations dans plus de 100 pays et un peu partout au Canada. En 1995, leurs 19 000 jours de service ont été évalués à 7 millions de dollars.

Je remercie Doug et tous les bénévoles du SACO pour leur importante contribution à la prospérité et au développement dans le monde.

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EVAN ET JOAN WHITEHEAD

Mme Rose-Marie Ur (Lambton-Middlesex, Lib.): Monsieur le Président, je voudrais parler des efforts remarquables accomplis bénévolement par certains de mes électeurs qui sont récemment revenus au Canada après être allés travailler à l'étranger pour le SACO.

M. Evan Whitehead, accompagné de son épouse Joan, a accepté une affectation au Ghana, en Afrique. À la demande d'une maison de courtier en valeurs mobilières et d'investissement, il est allé former du personnel et aider l'entreprise à commercialiser ses services.

M. Whitehead a mis en place une structure organisationnelle révisée comportant des responsabilités bien définies. Il a formé du personnel cadre en marketing et a également fait des recommandations pour régler des problèmes de logiciel et de matériel. Il a également révisé l'aménagement des locaux à bureau, a introduit le concept de réunions hebdomadaires et a établi un programme de recrutement. Avant de quitter le Ghana, M. Whitehead a organisé des entrevues en prévision du recrutement de personnel supplémentaire.

Le SACO est un organisme bénévole aidé par l'ACDI et des centaines d'entreprises et de citoyens canadiens qui mettent leur expérience au service des entreprises et organisations des pays en voie de développement.

(1405)

Je félicite Evan et Joan Whitehead, deux habitants de la circonscription de Lambton-Middlesex.

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LA PORNOGRAPHIE

M. Ovid L. Jackson (Bruce-Grey, Lib.): Monsieur le Président, un grand nombre de mes électeurs m'ont écrit pour me faire part de leur inquiétude au sujet des conséquences néfastes de la pornographie. Je me joins à eux pour exprimer ma colère et mon


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affliction à l'idée que des femmes, des hommes et des enfants sont exploités au moyen de documents pornographiques et que ces documents continuent de circuler au sein de notre société.

La pornographie a un effet corrosif et dégradant sur notre culture et dépasse les limites de l'acceptabilité et de la décence.

La campagne contre la pornographie est une tentative en vue de la refouler. Veiller au respect de la dignité de tous est la mesure la plus puissante que l'on puisse prendre pour éliminer la pornographie dans notre société.

J'applaudis les personnes qui essaient de sensibiliser le public à ce triste et important problème et j'appuie leurs efforts.

* * *

[Français]

LES FEMMES ET LES MÉTIERS NON TRADITIONNELS

Mme Pauline Picard (Drummond, BQ): Monsieur le Président, c'est avec fierté que je souligne aujourd'hui l'audace et la détermination de femmes qui oeuvrent au sein de métiers non traditionnels.

Dans ma circonscription, plusieurs femmes ont réussi à se tailler une place dans des milieux de travail jusque-là réservés aux hommes. Elles sont monteuses de ligne, soudeuses, assembleuses, arpenteures, électriciennes, machinistes, mécaniciennes, routières, ingénieures ou policières.

Le groupe Partance et son conseil d'administration présentent, dans un bottin qu'il vient de publier, 49 portraits et témoignages de femmes engagées dans une voie non traditionnelle.

Je rends hommage à ces femmes ainsi qu'à la coordonnatrice et aux conseillères du groupe Partance qui, par leur travail, nous prouvent qu'il est possible de changer les choses lorsqu'il y a une véritable volonté de les changer. C'est un exemple dont les gens du comté de Drummond sont fiers de s'inspirer.

* * *

[Traduction]

LE PROJET DE LOI C-216

M. Jim Abbott (Kootenay-Est, Réf.): Monsieur le Président, plus tôt cette année, les citoyens de notre pays ont remporté pour une fois une petite victoire en cette Chambre. En dépit des efforts acharnés de démarcheurs grassement payés d'Ottawa, les culturocrates, et de toute l'influence de la vice-première ministre, la Chambre a adopté un projet de loi visant à interdire l'abonnement par défaut.

Or, le projet de loi C-216 a à peine franchi le seuil de l'autre endroit que les sénateurs non élus et non responsables jouent déjà au plus fin avec cette mesure.

Les citoyens et les consommateurs peuvent-ils me dire ce que les événements d'arrière-boutique de la Chambre et du Sénat ont en commun? Le lobbying. Les intrigues de couloir de la part du ministère du Patrimoine canadien, du CRTC et des puissants démarcheurs que constituent d'anciens politiciens et bureaucrates. Tous ces sénateurs et démarcheurs non élus travaillent sans relâche à couler un projet de loi qui a été adopté par les députés élus de la Chambre des communes.

Si l'autre endroit compte des membres responsables, je les exhorte à prendre le parti des consommateurs et à mettre fin à cette tentative honteuse de renverser la volonté de la population canadienne.

Le Président: Je rappelle à mes collègues de se montrer prudents dans leurs critiques de l'autre endroit. Il y a des limites à ne pas dépasser. Je vous prie de bien mesurer vos paroles.

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LE PLAN D'INVESTISSEMENT COMMUNAUTAIRE DU CANADA

M. Tony Valeri (Lincoln, Lib.): Monsieur le Président, Hamilton et ses environs ont été choisis par un conseil national de spécialistes du capital du secteur privé pour administrer un projet dans le cadre du Plan d'investissement communautaire du Canada.

La soumission au PICC, qui a été faite sous la direction de Renaissance Economic Initiatives, lie huit localités économiquement interdépendantes, dont les villes de Brantford et Burlington, les municipalités régionales de Haldimand-Norfolk et de Hamilton-Wentworth, les Six Nations de la rivière Grand, les villes de Grimsby et Lincoln et le canton de West Lincoln.

En renforçant l'accès des petites entreprises au capital dans ce que l'on appelle maintenant le corridor économique interlacs, nous multiplions les possibilités de création d'emplois et de croissance.

Je félicite Renaissance Economic Initiatives, les collègues de mon caucus et tous les partenaires sociaux de leur dévouement et du travail énorme qu'ils ont fait pour que la soumission au PICC soit couronnée de succès, mais aussi du modèle qu'ils ont établi pour les futurs partenariats interrégionaux.

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LE ZAÏRE

M. Pat O'Brien (London-Middlesex, Lib.): Monsieur le Président, à cause de la situation tragique au Zaïre et de la perspective horrible qu'une grande partie de la population meure de faim, il était absolument nécessaire que les Nations Unies interviennent.

Le secrétaire général de l'ONU, M. Boutros Boutros-Ghali, a demandé au Canada de s'engager et de diriger cette initiative humanitaire capitale. Les Canadiens pensent que notre pays a la responsabilité morale de faire tout ce qu'il peut pour empêcher la perte de vies humaines en Afrique centrale.

Les électeurs de ma circonscription, London-Middlesex, m'ont abondamment parlé de cette crise. Même s'ils ne sont pas tous du même avis, mes électeurs appuient très majoritairement-comme l'ensemble des Canadiens, je pense-le rôle que nous jouons en dirigeant cette initiative humanitaire.

(1410)

Malgré les difficultés économiques que nous connaissons chez nous, les Canadiens savent que nos soi-disant problèmes sont bien peu importants par rapport au drame que vit l'Afrique centrale. Comme la crise évolue rapidement, la nature exacte de cette mission comporte évidemment des incertitudes, Or, ce qui est tout à fait


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certain, c'est que les Canadiens sont fiers que le gouvernement et le Canada fassent tout ce qui est possible pour empêcher la perte de vies humaines dans cette région du monde en difficulté.

* * *

[Français]

L'EMPLOI ET LA SANTÉ

M. Gilbert Fillion (Chicoutimi, BQ): Monsieur le Président, on savait déjà que plus on est pauvre, plus on risque d'être malade. Trois chercheurs du domaine de la santé de ma région vont plus loin dans cette affirmation. Ils ont pu quantifier cet énoncé avec certitude.

La région du Saguenay-Lac-Saint-Jean est très défavorisée en ce qui a trait à la création d'emplois. Notre région remporte, année après année, le championnat du chômage. Or, la consommation en soins de santé est plus élevée qu'ailleurs.

Il faut accroître le niveau de développement économique des régions pour, conséquemment, améliorer la santé de la population. Il faut faire mieux en ce qui a trait à la création d'emplois. C'est en mettant les gens au travail qu'on pourra faire en sorte que les frais de santé diminueront chez nous. Cette vérité ne s'applique pas à la seule région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, elle s'applique à toutes les régions. C'est donc le gros bon sens: du travail pour les personnes et les frais de santé seront moins élevés.

* * *

[Traduction]

L'IMMIGRATION

M. Leon E. Benoit (Végréville, Réf.): Monsieur le Président, selon un rapport fédéral commandé par le ministère de l'Immigration, le centre de traitement des demandes d'immigration de Végréville est un repère de sexisme et de racisme. Le Sun de Toronto de dimanche rapporte que Végréville est une ville de réactionnaires racistes sortie tout droit du film «Le Mississipi brûle».

On ne peut tolérer ni le racisme ni le sexisme. Toutefois, le rapport du gouvernement décrit tous les habitants de Végréville comme des racistes à cause de quelques individus et de ce qu'ils auraient fait. En dépeignant faussement une ville toute entière, le rapport fait subir aux habitants de Végréville le même sort que celui que, selon le rapport, certains individus font subir à certains employés du centre. Le gouvernement fait-il injustement des habitants de Végréville des stéréotypes à des fins politiques et pour se donner une excuse pour déménager le centre dans une circonscription libérale?

La vérité, c'est que Végréville est l'une des meilleurs villes de notre pays où un immigrant et sa famille peuvent s'installer. Les milliers d'immigrants qui, au fil des ans, y ont élu domicile vous le diront.

[Français]

LE SECTEUR DES EXPORTATIONS

M. Nick Discepola (Vaudreuil, Lib.): Monsieur le Président, le journaliste Claude Picher du quotidien La Presse nous annonce en primeur ce matin que le secteur de l'exportation connaîtra une croissance remarquable au cours des cinq prochaines années.

Selon M. Picher, la Société pour l'expansion des exportations publiera demain ses prévisions quinquennales et on est en droit de s'attendre à ce que le rythme de croissance de nos exportations se situe légèrement au-dessus des 8 p. 100 par année.

La Société pour l'expansion des exportations, rappelons-le, est une société d'État canadienne dont le mandat principal est de fournir des services financiers et de gestion de risque aux exportateurs. Selon cette société, 40 p. 100 de la production canadienne devrait servir à l'exportation au cours des prochaines années.

Lorsqu'on sait que l'exportation fournit du travail à cinq millions de personnes au Canada, dont 1,2 million au Québec, nous avons de quoi nous réjouir des prévisions de la Société pour l'expansion des exportations.

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LE BLOC QUÉBÉCOIS

M. Raymond Bonin (Nickel Belt, Lib.): Monsieur le Président, Daniel Turp, le président de la Commission politique du Bloc québécois, déclarait récemment, et je le cite: «Le discours de certains militants péquistes me trouble beaucoup.» Il ajoutait que selon lui, les péquistes purs et durs étaient peu nombreux, bien qu'incontestablement, ils soient bruyants et influents.

En réaction à cette déclaration, j'aimerais que le chef du Bloc québécois nous dise si les propos de M. Turp représentent la position officielle de son parti à l'égard du Parti québécois. Si tel est le cas, le chef du Bloc peut-il nous donner des précisions sur les irritants qui existent dans les relations entre sa formation et celle de son ancien chef, Lucien Bouchard?

Le mouvement de contestation qui divise actuellement les militants séparatistes du Parti québécois et du Bloc illustre parfaitement bien l'incapacité qu'ont ces gens à placer les intérêts de la population au-dessus de leur bataille idéologique.

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L'ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE DE L'ONTARIO

M. Eugène Bellemare (Carleton-Gloucester, Lib.): Monsieur le Président, je voudrais informer la Chambre d'une situation déplorable à l'Assemblée législative de l'Ontario.

Un député conservateur d'arrière-ban aurait exigé d'un collègue de l'opposition, qui s'exprimait en français, de parler anglais.

(1415)

Selon un rapport dans les médias, c'est la troisième fois que les conservateurs font de pareilles remarques à la législature depuis que ce parti a été élu l'année dernière.


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[Traduction]

Il est inacceptable que le premier ministre Harris n'intervienne pas pour rectifier cette situation dont est victime la communauté francophone, et cela, sous son propre nez, dans sa propre assemblée législative.

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