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Chef inuite, activiste, candidate au prix Nobel de la paix pour 2007 Lors de ses nombreuses allocutions et entrevues, Sheila Watt-Cloutier a décrit la transformation rapide, au cours des cinquante dernières années, du mode de vie des Inuits. Sa propre vie personnelle et professionnelle témoigne d'ailleurs de ces changements. Elle a toujours eu pour objectif de préserver la santé et d'assurer la survie culturelle des Inuits, ainsi que des autres peuples autochtones de l'Arctique. Sa mission : « protéger l'Arctique et sauver la planète ». Son œuvre en matière d'environnement a d'ailleurs été remarquablement reconnue lorsque, en février 2007, elle a été mise en nomination pour le prix Nobel de la paix, au même titre que l'ancien vice-président des Etats-Unis, Al Gore. Née le 2 décembre 1953, Mme Watt-Cloutier a été élevée, suivant les principes de la vie traditionnelle, sur le territoire de Kuujjuaq, au Nunavik, dans le Nord du Québec. Après avoir fréquenté l'école en Nouvelle-Écosse et au Manitoba (Churchill), elle a étudié la psychologie et la sociologie à l'université McGill. À son retour au Nunavik, elle a travaillé comme conseillère en éducation. Elle a par ailleurs participé, à titre de coordonnatrice du Groupe de travail sur l'éducation au Nunavik, à l'examen et à la réforme du système d'éducation du Nunavik. Et elle s'est intéressée à toute une gamme de questions sociales et de santé, en plus de manifester un intérêt particulier pour les enjeux touchant les jeunes. En 1998, elle a produit, coécrit et codirigé Capturing Spirit : The Inuit Journey, une vidéo de sensibilisation destinée aux jeunes. En 1995, Mme Watt-Cloutier a été élue secrétaire générale de la Société Makivik, chargée de voir à la gestion des revendications territoriales des Inuits découlant de la Convention de la baie James et du Nord québécois. C'est d'ailleurs à partir de ce moment-là que s'est amorcé son long engagement au sein de la Conférence circumpolaire inuite (CCI), un organisme non gouvernemental international qui représente environ 150 000 Inuits du Canada, de l’Alaska (États-Unis), du Groenland et du Chukotka (Russie). Elle sera présidente de la CCI Canada de 1995 à 2002, puis présidente de la CCI internationale de 2002 à 2005. Lorsqu'un journaliste lui demandera l'énoncé de vision de la CCI, elle répondra : « [...] notre mission en un mot, sera de mettre le visage inuit sur la carte du monde. » (Inuktitut 2002, p. 30). Son succès s'avère évident dans la citation de la Médaille du Gouverneur général pour la nordicité, dont elle a été la première récipiendaire en 2005 : « Grâce à sa passion et à son dévouement, elle a donné un caractère humain aux enjeux auxquels l'Arctique et ses habitants sont confrontés quotidiennement. » Cette incursion en politique lui a permis de tirer parti de ses solides aptitudes de porte-parole et communicatrice. Elle s'est ainsi battue, aux côtés d'une coalition de peuples autochtones, pour obtenir ce qui est deviendra la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (2001), laquelle vise à interdire la production de ces polluants, qui contaminent l'Arctique et menacent la santé. Elle s'est de plus penchée sur la question des changements climatiques, ainsi que sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle a abordé la campagne internationale contre les effets des changements climatiques à partir de plusieurs points de vue, à savoir celui de la santé, celui des droits humains et, plus récemment, celui de la dimension juridique. Elle a illustré ces sujets de préoccupation en décrivant les effets nocifs des changements climatiques sur les Inuits, tout en faisant valoir que ces effets peuvent être considérés comme des signes précurseurs de la façon dont le monde sera touché. « Pour nous, les Inuits, les questions relatives à l'environnement sont tout autant liées à notre culture, à notre langue et à notre santé [TRADUCTION LIBRE]. », a-t-elle expliqué (Montreal Gazette, 17 mars 2007). Mme Watt-Cloutier a reçu de nombreux prix et honneurs pour son leadership et son activisme. Au nombre de ses plus récents prix canadiens, figurent le Prix national d'excellence décerné aux autochtones (2004) et la Médaille du Gouverneur général pour la nordicité (2005), ainsi que le titre d'Officier de l'Ordre du Canada, le Prix Hommage décerné par l'organisation des Prix canadiens de l'environnement et un doctorat honorifique en droit de l'Université de Winnipeg, tous trois obtenus en 2006. Mme Watt Cloutier a également reçu des prix internationaux, dont notamment le prix Sophie (2005), soit un prix international pour l'environnement de la Fondation Sophie de Norvège, le prix Champion de la Terre (2005) du Programme des Nations Unies pour l'environnement, le Global Green USA Award for International Environmental Leadership (2006) et, pour ses contributions exceptionnelles au développement humain, le prix Mahbub ul Haq du Programme des Nations unies pour le développement (2007). Mme Watt-Cloutier a accordé nombre d'entrevues aux journaux et à la télévision, en plus d'être nommée l'une des « héroïnes » du Canada par le magazine Time (édition canadienne) en 2006 et de prêter sa voix pour le doublage d'un « héros vert ». Appelée à voyager beaucoup dans le cadre de son travail, elle vit maintenant à Iqaluit. Ressources : « Biography of a Green Hero: Sheila Watt-Cloutier Honoured for Her Work », Montreal Gazette, 17 mars 2007, p. B4. Budak, Jasmine. « From Ice Age to Computer Age. Sheila Watt-Cloutier, Northerner of the Year », Up Here, vol. 21, no 8 (novembre-décembre 2005), p. 50-54 et 74. Caldwell, Rebecca. -- « Cold warrior » -- Chatelaine -- Vol. 80, no. 13 (décembre 2007). -- P. 108-110+ Capturing Spirit: The Inuit Journey [enregistrement vidéo]. Produit pour la Société Makivik par Nutaaq Media Inc. Chef de production : Sheila Watt-Cloutier; directeur général : Albert Nerenberg; producteur : George Hargrave. Lachine (Québec), Société Makivik, 1998. En inuktitut, avec sous-titres anglais. Lowi, Emanuel. « Fighting for a Way of Life : It's a long way from a traditional Inuit upbringing on the banks of the Koksoak River in Nunavik to the corridors of power at the U.S. capitol. But it's a distance traversed many times by Sheila Watt-Cloutier, nominated for the 2007 Nobel Peace Prize », Montreal Gazette, 17 mars 2007, p. B4. McIlroy, Anne. « Fighting for the Right to Be Cold ». Globe and Mail. (28 décembre 2007), p. A3 Moreault, Éric. « Le combat vert d'une femme du froid », Le Soleil, 10 février 2007, p. 8. Sackett, Sydney. « La conférence circumpolaire inuite : Vues par ses présidents : Le meilleur des mondes : Sheila Watt-Cloutier », Inuktitut, 2002, no 92, p. 30-43. En français, en Inuktitut et en anglais. Sanger, Clyde. « Sheila Watt-Cloutier, championne de Traité sur les polluants organiques persistants », Bout de papier, vol. 19, no 3, p. 32-36. Watt-Cloutier, Sheila. « Honouring Our Past, Creating Our Future: Education in Northern and Remote Communities », dans Marlene Brant Castellano, Lynne Davis et Louise Lahache, dir. Aboriginal Education: Fulfilling the Promise, Vancouver, UBC Press, 2000, p. 14-128. Watt-Cloutier, Sheila. Allocution prononcée par Mme Sheila Watt-Cloutier, présidente de la Conférence circumpolaire inuite, lors de la cérémonie de remise de la Médaille du Gouverneur général pour la nordicité, en 2005. Watt-Cloutier, Sheila. Allocution prononcée par la récipiendaire du Prix Sophie, Mme Sheila Watt-Cloutier, lors de la cérémonie de remise du Prix Sophie à Oslo, le 15 juin 2005. Watt-Cloutier, Sheila. « Speech given... to the 12th Inuit Studies Conference at the University of Aberdeen, Scotland, August 23, 2000 », Silarjualiriniq, no 5 (juillet-septembre 2000), p. 2-5. En anglais et en inuktitut. |