![]() ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
![]() |
||||||
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
![]()
Anne-Marie Comeau a atteint l'excellence artistique dans deux domaines : la danse et le théâtre. La troupe de danse qu'elle dirige depuis 1979, La Baie en Joie, a ainsi acquis une renommée mondiale. Tandis que, en tant qu'actrice, elle a incarné durant nombre d'années Rosealba, un personnage qui a su gagner le cœur des Acadiens des provinces maritimes. Née en 1942 à Saulnierville, en Nouvelle-Écosse, Mme Comeau à fait ses études à l'Université Sainte-Anne. Ses racines théâtrales remontent d'aussi loin que ses années d'école, à l'époque où elle se lançait souvent dans des monologues humoristiques. Elle a toutefois délaissé le théâtre après son mariage, et ce, jusqu'au début des années 1970, soit au moment où l'écrivain Michel Thibault l'approchera. C'est ensemble qu'ils créeront le personnage de Rosealba, une jeune femme qui, mère de 19 enfants, deviendra au fil des ans une pauvre veuve âgée. Mme Comeau a campé ce personnage humoristique dans plus de 40 monologues, dont certains ont été créés pour des occasions particulières. Ne travaillant jamais à partir d'un scénario écrit, elle réalise un véritable tour de force chaque fois qu'elle mémorise un monologue de Rosealba pour le rendre lors de plusieurs représentations. Mme Comeau est aussi bien connue à titre d'actrice pour ses rôles dans Les Gossipeuses, un film acadien, ainsi que dans La Cabane, de l'Office national du film. Membre de la distribution de la comédie musicale Évangéline depuis les débuts, elle en a en outre signé la chorégraphie. Grandement respectée comme chorégraphe et professeure de danse, Mme Comeau exerce une influence importante non seulement sur ses élèves, mais aussi sur l'ensemble de la communauté acadienne. Elle avait 30 ans lorsqu'elle a décidé de s'inscrire à des cours de danse de variétés, de danse à claquettes, de ballet jazz et de gigue. En 1976, elle obtiendra un diplôme de la British Association of Teachers of Dance et de l'Association canadienne des professeurs de danse. Et, cette même année, elle ouvrira l'École de danse Anne-Marie Comeau. En 1979, diplômée de l'Association canadienne de danse, elle fondera la troupe de danse La Baie en Joie. La Baie en Joie est une troupe porte-étendard des arts d'interprétation en Nouvelle-Écosse. La précision des jeux de pieds des danseurs, leurs chorégraphies et la joie pure qui émane d'eux sur scène font que la troupe a pu participer à nombre d'événements publics nationaux d'envergure. Mme Comeau a d'ailleurs transformé l'art rustique de la danse à claquettes traditionnelle en un art de la mise en scène judicieux, et ce, bien avant que cette forme de danse connaisse la popularité dont elle jouit depuis peu. Les danses des Acadiens en sont venues à se fusionner avec celles que pratique la population en général. Du simple cercle et des danses en ligne du XVIIe siècle jusqu'aux quadrilles (sets carrés), et en passant par les séries de mouvements en longueur du XIXe siècle, elles sont toujours aussi populaires tant dans les communautés acadiennes qu'écossaises au cap Breton. Le mouvement qui consiste à taper ou à frapper des pieds - connu sous le nom de « danse à claquettes » - constitue un élément caractéristique important de plusieurs de ces danses. La recréation d'un style de danse acadienne distinct, voire parfois sa réinvention, a été l'œuvre de toute la vie de Mme Comeau. Une œuvre qu'elle a créée en tirant parti tout aussi bien de ses entrevues avec les aînés de sa communauté que des danses qu'elle a elle-même vues dans sa jeunesse. Elle a élevé un produit culturel formé d'un mélange d'éléments tout à la fois récréatifs et sociaux à un autre niveau, pour inventer un art d'interprétation dynamique nettement acadien, qui a suscité l'enthousiasme du public de trois continents. Devenue une véritable héroïne culturelle pour la communauté acadienne, Mme Comeau a par ailleurs fait que La Baie en Joie acquière une renommée mondiale. Facteur plus important encore, grâce à cette troupe de danse, elle a transmis ses connaissances et sa passion pour la danse à des générations d'Acadiens qui vivent sur la « côte française » de la Nouvelle-Écosse. Mme Comeau a obtenu de nombreux prix et honneurs. Ainsi, par exemple, elle a été nommée Chevalier de l'Ordre de la Francophonie en 1992. En 2003, l'Académie des arts et des lettres de l'Atlantique lui a décerné l'important Prix Hommage, soit la plus haute distinction de la communauté acadienne. Le public de Moncton lui a alors fait une ovation pour son travail tant de chorégraphe que d'actrice et d'écrivaine. L'année suivante, l'université Sainte-Anne lui a remis un doctorat honorifique, et elle est devenue membre de l'Ordre de la Nouvelle-Écosse. RessourcesConseil culturel Acadien : artistes acadiens de la Nouvelle-Écosse. « La Baie en Joie », Gouvernement de la Nouvelle-Écosse. « Order of Nova Scotia: Past Recipients - 2004 », Jacquot, Martine. « Anne-Marie Comeau : L'autre visage de Rosalba », Femmes d'Action, vol. 23, no 5 (juin-août 1994), p. 13-14. Lumley, Elizabeth, dir. « Comeau, Anne-Marie », dans Canadian Who's Who, vol. XLI (2006), Toronto, University of Toronto Press, 2006. Milligan, Dianne. Correspondance personnelle, novembre 2006-avril 2007. Université de moncton, centre d'études Acadiennes. « Anne-Marie Comeau », |