Histoire & Architecture de l'édifice du Centre
- L'extérieur de l'édifice du Centre
- Services souterrains de l'édifice du Centre (SSEC)
- Hall d'honneur
- Foyer de la Chambre des communes
- Sénat
- Rotonde
- Tour de la Paix
L'extérieur de l'édifice du Centre
L'édifice du Centre est composé de grès de Nepean (Ontario), de l'Ohio (États-Unis) et de Wallace (Nouvelle-Écosse). Sa façade sud compte à elle seule 550 fenêtres et environ 50 000 pierres.
L'édifice du Centre n'est qu'un des magnifiques édifices néogothiques qui couronnent la Colline du Parlement, mais c'est celui que reconnaissent le plus spontanément les Canadiennes et les Canadiens d'un océan à l'autre.
Services souterrains de l'édifice du Centre (SSEC)
Outre qu'il abrite le Sénat, la Chambre des communes et la Bibliothèque du Parlement, l'édifice du Centre contient aussi de nombreux bureaux et d'autres installations importantes : le bureau du premier ministre, le bureau du chef de l'opposition et ceux des chefs des autres partis, les bureaux de nombreux sénateurs, ministres et députés, le personnel de la Chambre des communes, plusieurs salles de comités parlementaires, la tribune de la presse, etc.
À l'ère des ordinateurs, des télécopieurs et d'Internet, tous ces bureaux bourdonnant d'activités ont un grand besoin en électricité et en espace pour l'installation des systèmes modernes. Afin de répondre à ces besoins pressants, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada a aménagé les Services souterrains de l'édifice du Centre, ou SSEC.
À 12 m (39 pi 6 po) de profondeur, au coin nord-ouest de l'édifice du Centre, se trouvent aujourd'hui des installations souterraines de deux étages, d'une superficie de 4000 m2 (13 123 pi2). Les Services souterrains de l'édifice du Centre (SSEC) abritent de nouveaux transformateurs électriques à haute tension et des génératrices de secours, contiennent des locaux destinés à des systèmes informatiques et de communication modernes, ainsi que des aires indispensables d'entreposage et de réception des livraisons.
Le premier défi posé par le projet des SSEC consistait à enlever la fondation rocheuse, ce qu'on a fait par le dynamitage contrôlé et l'excavation à la rétrocaveuse. Huit tonnes d'explosifs ont été utilisées durant les travaux d'excavation, qui ont eu lieu jour et nuit, de mai à septembre 1997.
Environ 30 000 m3 (98 425 pi3) de roche ont été extraits du site. Il a fallu 3000 camions-bennes à double essieu, en service jour et nuit de mai à septembre 1997, pour retirer la pierre.
Une fois la fondation rocheuse enlevée, on pouvait entreprendre la construction de la structure en béton, ce qui a nécessité 570 charges de béton.
Tout le processus de construction a été surveillé de près par le Conseil national de recherches et par le Bureau d'examen des édifices fédéraux du patrimoine, qui ont veillé à ce que le caractère patrimonial de tous les édifices soit préservé.
Hall d'honneur
Séparant l'aile est de l'aile ouest de l'édifice du Centre, le Hall d'honneur sert de principal lieu de cérémonie et de séparation physique entre la Chambre des communes et le Sénat.
Son plafond voûté orné de nombreuses clés de voûte est un magnifique exemple de l'architecture néo-gothique. Où que l'oil se pose, il est ébloui par la splendeur de l'artisanat. Les motifs dynamiques de la ferronnerie d'art de l'incomparable Paul Beau se marient élégamment à la maçonnerie gothique de l'édifice
Le Hall d'honneur devait renfermer des plaques et des sculptures à la mémoire de personnes ou d'événements. Orné d'un petit groupe de sculptures à une extrémité seulement, le Hall est plutôt devenu un lieu de cérémonies et d'honneurs. Il rend hommage aux acteurs et aux traditions du Parlement, ainsi qu'à tous ceux qui passent sous ses belles arches de pierre calcaire de Tyndall. Traversant l'édifice en son centre même, il en relie tous les éléments.
C'est à proximité de la Bibliothèque du Parlement que le Hall d'honneur retrouve un peu sa vocation d'origine. Un ensemble de sculptures et de plaques rend hommage à des personnes et des événements de l'histoire du Canada.
Le monument aux infirmières du Canada est le plus imposant. Ses thèmes – bâtisseuses du pays et participantes de la Première Guerre mondiale – reviennent dans d'autres sculptures. La sculpture « Le Canada se souvient » rend hommage à tous les Canadiens qui ont pris part à la Seconde Guerre mondiale. Deux autres ouvres soulignent les efforts des bâtisseurs du pays.
En plus d'être sur le parcours du défilé du président de la Chambre des communes, le Hall d'honneur a aussi été le lieu de cérémonies spéciales. Plusieurs Canadiens, dont l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau et le soldat canadien inconnu, y ont reposé en chapelle ardente. La solennité de son style gothique se prête admirablement à de telles cérémonies.
C'est avec la reconstruction de l'édifice du Centre après l'incendie de 1916 que le Hall d'honneur a trouvé ce caractère spécifiquement gothique. On est passé de textures chaudes et colorées à des tons et des textures plus sobres.
Le Hall d'honneur est le lieu de passage le plus fréquenté de l'édifice du Centre : les bibliothécaires y croisent des groupes animés de visiteurs; les journalistes s'y massent pour attraper les parlementaires au passage; les témoins y aboutissent en quittant les comités parlementaires; chacun peut y trouver quelque chose à quoi s'identifier symboliquement.
Foyer de la Chambre des communes
Le foyer de la Chambre des communes est d'autant plus connu des Canadiens que c'est dans cette pièce qu'ont lieu les points de presse impromptus pendant lesquels les parlementaires, entourés de caméras et de magnétophones, répondent aux questions des journalistes au sortir de la période des questions et des débats de la Chambre.
Le foyer de la Chambre des communes combine plusieurs éléments du Parlement et de l'édifice du Centre. C'est en ce lieu flanqué de bureaux de parlementaires que médias et députés se rencontrent au jour le jour pour informer les citoyens d'un océan à l'autre des débats et des décisions de la Chambre. Ses murs créent une atmosphère feutrée, cependant égayée par la profusion de scènes fantastiques sculptées sur ses parois.
De toutes les pièces de l'édifice, le foyer résume le mieux la haute mission du Parlement et la vitalité de ses acteurs et de son passé. De hautes voûtes, des sols de marbre et un éclairage saisissant servent de décor aux échanges animés entre journalistes et parlementaires et à l'une des plus anciennes traditions des Communes, le défilé du président.
À l'image de l'évolution constante du Parlement et du Canada, cette pièce est l'ouvre de nombreux créateurs, artistes, sculpteurs et artisans dont la réalisation s'est échelonnée sur plusieurs années. Reconstruite entre 1916 et 1920 après le fameux incendie, sa décoration n'est pas encore achevée.
Deux larges frises sculptées font le tour du foyer. Après 13 années de travail, Eleanor Milne a terminé la frise inférieure, la plus large, en 1975. Elle a fait appel à l'art, l'histoire et la philosophie pour donner vie à des millénaires d'histoire. Dans la frise supérieure, les fleurs emblématiques des provinces s'enroulent autour de leurs armoiries, qui sont séparées par des représentations des industries canadiennes et de leurs travailleurs.
Les sculptures les plus anciennes – des visages humains déformés et des bêtes mythiques – datent de 1919 et cadrent bien avec la série des sculpteurs autochtones. Les figures sculptées ou peintes des anciens premiers ministres du Canada et d'autres députés aident les médias à garder leurs successeurs à l'oeil.
Sénat
Situés dans l'aile est de l'édifice du Centre, le foyer et la salle du Sénat sont d'une splendeur royale.
En tant que Chambre haute du Parlement du Canada, le Sénat joue un rôle primordial dans le processus législatif, notamment en débattant des projets de loi adoptés à la Chambre des communes et en présentant leurs propres projets de loi.
Foyer du Sénat
La décoration du foyer allie avec brio élégance artistique et fonctionnalité.
La noble élégance du foyer du Sénat attire l'admiration générale des visiteurs. Son arcade principale supportée par de hauts piliers s'élève jusqu'au plafond. Une deuxième arcade s'appuyant sur des piliers en pierre calcaire de couleur rose (dont la teinte rappelle le lien historique avec la Chambre haute) accentue le raffinement de cet espace.
Le foyer du Sénat, par ses touches de rouge et sous le regard royal d'anciens souverains, témoigne que le Canada est une monarchie constitutionnelle. Il est la voie d'entrée solennelle à la chambre du Sénat, où la souveraine – ou sa représentante, la gouverneure générale – s'adresse au Parlement. Son ornementation rappelle aussi, avec respect et parfois avec humour, les luttes et les victoires du Canada ainsi que l'évolution de son Parlement.
Huit tableaux d'anciens rois et reines tapissent les murs du foyer. Les portraits du roi George IV et de la reine Victoria sont des originaux, ce dernier ayant été sauvé des flammes à quatre reprises.
Le foyer est aussi le lieu de plusieurs traditions qui remontent aux origines du Sénat. Les fonctionnaires du Sénat vêtus de noir qui forment le défilé du président et l'huissier du bâton noir qui convoque les députés de la Chambre des communes passent tous par le foyer du Sénat.
Dans les beaux vitraux colorés du plafond, des symboles royaux côtoient les armoiries provinciales ainsi que des symboles des peuples fondateurs du Canada. Sont inscrits au plafond les noms de tous les présidents du Sénat jusqu'à la réalisation du plafond en 1920.
Des sculptures commémorent les personnes et les événements qui ont façonné le Canada avant la Confédération. Elles sont l'ouvre d'une équipe de quatre sculpteurs, qui ont décidé d'ajouter à leurs sujets. Sans permission, ils ont sculpté leurs propres visages sur les murs du foyer. Ils perpétuaient ainsi la tradition gothique d'ajouter des visages et des signatures inconnus dans les édifices qui étaient l'ouvre de dizaines d'années de travail et de centaines d'ouvriers.
Salle du Sénat
En tant que Chambre haute du Parlement du Canada, le Sénat joue un rôle primordial dans le processus législatif, notamment en débattant des projets de loi adoptés à la Chambre des communes et en présentant leurs propres projets de loi.
Le premier regard que l'on jette sur la salle du Sénat est à couper le souffle. Les magnifiques sculptures de pierre et de bois, les superbes tableaux, les énormes lustres, l'éclat du plafond à caissons aux feuilles d'or ainsi que la flamboyante moquette et les ornements rouges contribuent à la majesté de cette glorieuse pièce historique.
Resplendissante de rouge et d'or royaux, la salle du Sénat accueille la reine – ou sa représentante, la gouverneure générale – lorsqu'elle s'adresse au Parlement ou qu'elle sanctionne les projets de loi. Le Sénat est un des partenaires de plein droit qui président à la destinée du Canada : c'est ici que les sénateurs examinent et révisent les projets de loi adoptés par la Chambre des communes, qu'ils discutent des enjeux nationaux, qu'ils défendent les intérêts des régions, des provinces et des minorités et qu'ils présentent de nouvelles lois.
Les sénateurs sont nommés par la gouverneure générale sur recommandation du premier ministre. Ils représentent les régions et les provinces en vue d'assurer un équilibre en regard de la représentation à la Chambre des communes. Les régions moins peuplées ont une voix plus forte au Sénat, de sorte que les intérêts des régions et des minorités soient bien représentés.
Les 105 sénateurs viennent d'horizons très différents. Comme ils peuvent rester en poste jusqu'à 75 ans, ils ont l'occasion d'approfondir les enjeux complexes auxquels le Canada doit faire face, grâce notamment à leur travail au sein des comités et en s'appuyant sur leur expérience à l'extérieur du Sénat.
« Chambre de réflexion », comme on l'appelle, le Sénat joue un rôle essentiel dans le processus législatif, surtout en examinant et en révisant les lois adoptées par la Chambre des communes. Son accord est essentiel pour qu'un projet de loi soit sanctionné.
Le président dirige les travaux du Sénat avec l'aide du greffier du Sénat et des autres greffiers au bureau. À sa droite prend place le parti gouvernemental, avec à sa tête le leader du gouvernement, et à sa gauche, l'opposition, dirigée par le leader de l'opposition.
Les trônes derrière le président sont destinés à la reine, ou à la gouverneure générale, et à son conjoint. La moquette rouge, les dorures du plafond, les impressionnants lustres de bronze, la belle maçonnerie sculptée, tout fait de cette salle un lieu de cérémonie et souligne l'importance du Sénat au cour du système parlementaire canadien.
Rotonde
La rotonde, aussi appelée le Hall de la Confédération, se trouve juste à l'intérieur de l'entrée principale de l'édifice du Centre.
La rotonde constitue le cour de l'édifice du Centre. Au nord, à l'autre extrémité du hall d'honneur, se trouve la Bibliothèque du Parlement. La rotonde est également au centre du couloir sud, qui relie la Chambre des communes, située à l'ouest, au Sénat, à l'extrémité est.
La Rotonde, aussi appelée le Hall de la Confédération, est l'entrée principale de l'édifice du Centre. Sa majesté témoigne de l'importance de l'édifice et des institutions qu'il abrite. Les visiteurs y sont accueillis par un magnifique panorama du paysage politique du Canada. On y voit les armoiries gravées et sculptées de chaque province et territoire, de sorte que tous les Canadiens s'y sentent chez eux.
Digne et imposante, la Rotonde participe à la splendeur du style néogothique de l'édifice du Centre. La haute voûte est parcourue d'arches qui se greffent toutes à la colonne centrale. Celle-ci domine la salle, comme si elle canalisait les énergies de l'édifice pour les ancrer là, fermement.
Des dalles de marbre aux motifs élaborés entourent la base de la colonne, symbolisant cette eau qui a été cruciale pour le développement du Canada et rappelant sa devise : « D'un océan à l'autre ». Une boussole marine semble suggérer l'étendue du territoire, dans toutes les directions.
Dès sa conception en 1916, la Rotonde devait symboliser la réunion des divers éléments du Canada pour former une fédération solide. Les provinces et territoires, y compris ceux qui sont entrés dans la fédération depuis la construction de la pièce, y sont représentés par leurs armoiries, autour desquelles s'ébattent trente animaux que l'on trouve au Canada.
On peut aussi y lire une autre histoire, moins évidente. Rappel de l'importance de la Confédération, la Rotonde veut témoigner de ce qui était important pour le Canada au moment de sa construction. Une inscription sur la colonne centrale rend hommage à ceux qui ont pris part à la Première Guerre mondiale.
L'édifice du Centre a été reconstruit alors que la guerre faisait rage. Bon nombre d'ingénieurs, d'artisans et d'ouvriers étaient mobilisés par la guerre. Cette ouvre, tout comme la participation du Canada à la guerre, a ainsi été le fait de gens ordinaires qui ont réalisé des choses extraordinaires à une époque extraordinaire.
Tour de la Paix
La Tour de la Paix, ainsi nommée en hommage aux milliers de Canadiennes et de Canadiens qui ont sacrifié leur vie pour leur pays durant la Première Guerre mondiale, se dresse à l'avant de l'édifice du Centre.
À l'instar de l'édifice du Centre actuel, la Tour de la Paix est bien différente de la structure qu'elle a remplacée. Tandis que l'ancienne Tour Victoria faisait partie intégrante du premier édifice, la Tour de la Paix est un campanile, c'est-à-dire un clocher autoportant.
Ses murs sont construits en grès de Nepean. Ils s'élèvent à une hauteur de 97.9 m (321.2 pi). Le toit est en béton armé recouvert de cuivre. La Tour comprend une aire d'observation, une horloge à quatre faces de 4,8 m (16 pi) de diamètre, un carillon et la Chapelle du Souvenir, dédiée aux Canadiennes et aux Canadiens morts à la guerre.
- Changement du drapeau de la Tour de la Paix
- Horloge de la Tour de la Paix
- Le carillon
- Chapelle de Souvenir
- Sculptures de pierre
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