Histoire et architecture de l'édifice Wellington

L'édifice Wellington, en cours de construction, en juillet 1926.

L'édifice Wellington, en cours de construction, en juillet 1926.

Construit de 1925 à 1927, l’édifice était un exemple remarquable du style Beaux-Arts, qui a gagné en popularité après l’exposition universelle de Chicago, en 1893. Il est devenu le style de prédilection des sociétés financières, des organismes gouvernementaux et des compagnies de chemin de fer des États-Unis.

Début des travaux de construction du siège social d'Ottawa de La Métropolitaine, Compagnie d'Assurance-Vie, en juillet 1925.
Début des travaux de construction du siège social d'Ottawa de La Métropolitaine, Compagnie d'Assurance-Vie, en juillet 1925.

Progression des travaux de construction du siège social d'Ottawa de La Métropolitaine, Compagnie d'Assurance-Vie, en décembre 1925.
Progression des travaux de construction du siège social d'Ottawa de La Métropolitaine, Compagnie d'Assurance-Vie, en décembre 1925.

La conception de style Beaux-Arts de l’édifice Wellington comprenait une façade ornée de colonnes corinthiennes faisant trois étages. Une imposante marquise en bronze et en verre surplombait l’entrée d’origine et le style Beaux-Arts se poursuivait à l’intérieur du rez-de-chaussée grâce à une riche gamme de planchers et de murs en marbre, rehaussés d’une feuille décorative en or et en aluminium ainsi que de plafonds à poutres et à caissons. Le hall était mis en valeur par une splendide mosaïque recouvrant le plafond à voûte d’arêtes, qu’on peut encore admirer aujourd’hui. Parmi les commodités qui étaient mises à la disposition des employés de l’immeuble, mentionnons une grande cafétéria, au sous-sol, ainsi que des installations récréatives sur le toit, y compris des terrains de tennis et de racquetball qui ont été enlevés en 1957 afin d’ajouter deux étages à l’édifice.

À l’époque, l’édifice Wellington était considéré comme très grand pour un immeuble commercial situé à Ottawa. Les bureaux étaient aménagés selon le concept à aires ouvertes, qui est toujours populaire de nos jours.

La Métropolitaine, Compagnie d’Assurance-Vie était propriétaire de l’édifice jusqu’en 1973, date à laquelle le gouvernement fédéral l’a acheté. Depuis lors, la Chambre des communes en a été le principal locataire.

Mosaïque du hall

Section de la mosaïque située au plafond du hall de l'édifice Wellington.

Section de la mosaïque située au plafond du hall de l'édifice Wellington.

À l’époque de son ouverture au grand public, en 1927, la conception de l’édifice Wellington suivait la tendance du style Beaux-Arts, un style qui comportait de multiples ornements et qui caractérisait de nombreux édifices publics importants où se trouvaient des installations artistiques à grande échelle. La mosaïque de l’édifice Wellington a été conçue par le célèbre artiste de murales américain Barry Faulkner. Les oeuvres de Faulkner peuvent être admirées dans de nombreux grands immeubles aux États-Unis, notamment l’édifice RCA du Rockefeller Center, celui des Archives nationales situé à Washington D.C., les Capitoles des États du New Hampshire et de l’Oregon, et l’édifice John Hancock, à Boston.

La mosaïque a été réalisée par les artisans de la Ravenna Company. Le procédé utilisé pour assembler la mosaïque, appelé méthode d’assemblage « inverse » ou d’assemblage « miroir », consiste à employer un croquis à pleine échelle comme point de départ. Le mosaïqueur se sert du croquis pour créer une image inverse sur laquelle les tesselles sont collées avec un adhésif hydrosoluble. L’image finale est ensuite déconstruite et toutes les petites pièces numérotées sont expédiées sur le site où elles seront réassemblées pour créer la mosaïque.

Fabrication de la mosaïque.
Fabrication de la mosaïque.

Artiste travaillant à la création de la mosaïque.
Artiste travaillant à la création de la mosaïque.