États financiers consolidés

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Gouvernement du Canada
État consolidé des résultats et du déficit accumulé
Exercice clos le 31 mars 2018

(en millions de dollars)

  2018 2017
Réel
Redressés (note 2a)
Budget
(note 3d)
Réel
Revenus (note 19)
Revenus fiscaux
Revenus d'impôt sur le revenu
Particuliers 152 079 153 619 143 680
Sociétés 43 602 47 805 42 216
Non-résidents 6 901 7 845 7 071
Total des revenus d'impôt sur le revenu 202 582 209 269 192 967
Autres taxes et droits
Taxe sur les produits et services 35 115 36 751 34 368
Taxes sur l'énergie 5 746 5 739 5 634
Droits de douane à l'importation 4 924 5 416 5 478
Autres taxes et droits d'accise 5 944 5 913 5 868
Total des autres taxes et droits 51 729 53 819 51 348
Total des revenus fiscaux 254 311 263 088 244 315
Cotisations d'assurance-emploi 21 248 21 140 22 125
Autres revenus
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 5 568 7 731 5 655
Autres 21 648 20 174 19 267
Nets des opérations de change 1 928 1 473 2 133
Total des autres revenus 29 144 29 378 27 055
Total des revenus 304 703 313 606 293 495
Charges (note 4 et note 19)
Charges de programmes
Paiements de transfert
Prestations de sécurité de la vieillesse, supplément de revenu garanti et allocation au conjoint 51 056 50 644 48 162
Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 70 547 70 519 68 652
Assurance-emploi 21 982 19 715 20 711
Prestations pour enfants 23 013 23 432 22 065
Autres paiements de transfert 45 136 47 138 41 580
Total des paiements de transfert 211 734 211 448 201 170
Autres charges 96 500 99 230 90 050
Total des charges de programmes 308 234 310 678 291 220
Frais de la dette publique 22 452 21 889 21 232
Total des charges 330 686 332 567 312 452
Déficit annuel (négatif 25 983)allez à la note 1 en pied de page (négatif 18 961) (négatif 18 957)
Déficit accumulé au début de l'exercice (négatif 651 540) (négatif 651 540) (négatif 634 440)
Autres éléments du résultat global (note 5 et note 14) (négatif 753) 1 857
Déficit accumulé à la fin de l'exercice (note 5) (négatif 677 523) (négatif 671 254) (négatif 651 540)

Notes de tableau 1

Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.
Les notes complémentaires font partie intégrante de ces états consolidés.
On trouvera des précisions dans d'autres sections (non vérifiées) de ce volume.

Gouvernement du Canada
État consolidé de la situation financière au 31 mars 2018

(en millions de dollars)

  2018 2017
Redressés (note 2a)
Passifs
Créditeurs et charges à payer
Créditeurs fiscaux 61 876 55 077
Autres créditeurs et charges à payer 44 576 34 431
Provision pour passif éventuel (note 6) 23 030 16 511
Passif environnemental et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations (note 7) 12 291 12 599
Revenus reportés 8 361 9 238
Intérêts et dette échue 4 690 4 663
Total des créditeurs et charges à payer 154 824 132 519
Dette portant intérêt
Dette non échue (note 8) 721 201 713 633
Régimes de retraite et autres avantages futurs
Régimes de retraite du secteur public (note 9) 170 914 171 447
Autres avantages futurs des employés et des anciens combattants (note 9) 104 793 93 568
Total des régimes de retraite et autres avantages futurs 275 707 265 015
Autres passifs (note 10) 5 670 5 689
Total de la dette portant intérêt 1 002 578 984 337
Total des passifs 1 157 402 1 116 856
Actifs financiers
Trésorerie et créances
Trésorerie et équivalents de trésorerie (note 11) 34 642 36 500
Impôts à recevoir (note 12) 123 035 110 514
Autres créances (note 12) 15 529 11 041
Total de la trésorerie et des créances 173 206 158 055
Comptes d'opérations de change (note 13) 96 938 98 797
Prêts, placements et avances
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques (note 14) 100 775 99 427
Autres prêts, placements et avances (note 15) 25 596 24 579
Total des prêts, placements et avances 126 371 124 006
Actifs découlant des régimes de retraite du secteur public (note 9) 2 124 1 900
Total des actifs financiers 398 639 382 758
Dette nette (négatif 758 763) (négatif 734 098)
Actifs non financiers
Immobilisations corporelles (note 16) 73 835 69 676
Stocks 6 679 6 842
Charges payées d'avance et autres 6 995 6 040
Total des actifs non financiers 87 509 82 558
Déficit accumulé (note 5) (négatif 671 254) (négatif 651 540)
Obligations contractuelles et droits contractuels (note 18)    
Une cellule vide signifie qu'aucune donnée n'est disponible.
Les notes complémentaires font partie intégrante de ces états consolidés.
On trouvera des précisions dans d'autres sections (non vérifiées) de ce volume.

Gouvernement du Canada
État consolidé de la variation de la dette nette
Exercice clos le 31 mars 2018

(en millions de dollars)

  2018 2017
Réel
Redressés (note 2a)
Budget
(note 3d)
Réel
Dette nette au début de l'exercice (négatif 734 098) (négatif 734 098) (négatif 712 205)
Variation de la dette nette au cours de l'exercice
Déficit annuel (négatif 25 983)allez à la note 2 en pied de page (négatif 18 961) (négatif 18 957)
Variation due aux immobilisations corporelles
Acquisitions d'immobilisations corporelles (négatif 8 056) (négatif 9 793) (négatif 8 547)
Amortissement des immobilisations corporelles 5 954 5 261 5 168
Produits de cession d'immobilisations corporelles 975 266 421
Perte (gain) net sur cession d'immobilisations corporelles, incluant les ajustements 107 (négatif 880)
Total de la variation due aux immobilisations corporelles (négatif 1 127) (négatif 4 159) (négatif 3 838)
Variation due aux stocks 163 379
Variation due aux charges payées d'avance et autres (négatif 955) (négatif 1 334)
Augmentation nette de la dette nette due au fonctionnement (négatif 27 110) (négatif 23 912) (négatif 23 750)
Autres éléments du résultat global (note 5 et note 14) (négatif 753) 1 857
Augmentation nette de la dette nette (négatif 27 110) (négatif 24 665) (négatif 21 893)
Dette nette à la fin de l'exercice (négatif 761 208) (négatif 758 763) (négatif 734 098)

Notes de tableau 2

Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.
Les notes complémentaires font partie intégrante de ces états consolidés.
On trouvera des précisions dans d'autres sections (non vérifiées) de ce volume.

Gouvernement du Canada
État consolidé des flux de trésorerie
Exercice clos le 31 mars 2018

(en millions de dollars)

  2018 2017
Redressés (note 2a)
Activités de fonctionnement
Déficit annuel (négatif 18 961) (négatif 18 957)
Éléments sans effet sur la trésorerie
Quote-part des bénéfices annuels des sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques (négatif 6 959) (négatif 4 920)
Amortissement des immobilisations corporelles 5 261 5 168
Perte (gain) net sur cession d'immobilisations corporelles, incluant les ajustements 107 (négatif 880)
Réévaluations des swaps de devises 71 (négatif 627)
Variation des impôts à recevoir (négatif 12 521) (négatif 4 666)
Variation des régimes de retraite et autres avantages futurs 10 468 8 392
Variation des comptes d'opérations de change 1 859 (négatif 5 258)
Variation des créditeurs et charges à payer 21 241 3 120
Variation nette des liquidités données en nantissement (négatif 1 841) (négatif 349)
Variation nette des autres comptes (négatif 2 502) 1 168
Trésorerie utilisée par les activités de fonctionnement (négatif 3 777) (négatif 17 809)
Activités d'investissement en immobilisation
Acquisitions d'immobilisations corporelles (négatif 9 220) (négatif 7 834)
Produits de cession d'immobilisations corporelles 266 421
Trésorerie utilisée par les activités d'investissement en immobilisation (négatif 8 954) (négatif 7 413)
Activités d'investissement
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques
Opérations portant sur l'avoir 7 993 2 195
Émission de prêts et avances (négatif 42 756) (négatif 52 213)
Remboursement de prêts et avances 39 884 48 703
Émission d'autres prêts, placements et avances (négatif 7 500) (négatif 6 104)
Remboursement d'autres prêts, placements et avances 7 357 5 510
Trésorerie générée (utilisée) par les activités d'investissement 4 978 (négatif 1 909)
Activités de financement
Émission d'emprunts en monnaie canadienne 441 307 507 483
Remboursement d'emprunts en monnaie canadienne (négatif 433 801) (négatif 477 549)
Émission d'emprunts en devises 15 847 21 702
Remboursement d'emprunts en devises (négatif 17 458) (négatif 26 575)
Trésorerie générée par les activités de financement 5 895 25 061
Diminution nette de la trésorerie et équivalents de trésorerie (négatif 1 858) (négatif 2 070)
Trésorerie et équivalents de trésorerie au début de l'exercice 36 500 38 570
Trésorerie et équivalents de trésorerie à la fin de l'exercice (note 11) 34 642 36 500
Renseignement supplémentaire
Trésorerie utilisée pour les intérêts 13 411 13 451
Les notes complémentaires font partie intégrante de ces états consolidés.
On trouvera des précisions dans d'autres sections (non vérifiées) de ce volume.

Notes afférentes aux états financiers consolidés du gouvernement du Canada

1. Sommaire des politiques comptables importantes

Périmètre comptable

Le périmètre comptable du gouvernement du Canada comprend toutes les organisations du gouvernement qui constituent l'entité légale du gouvernement ainsi que les autres organisations, incluant les sociétés d'État, qui sont des entités légales distinctes, mais qui sont sous le contrôle du gouvernement. Aux fins de la communication de l'information financière, le contrôle se définit comme le pouvoir d'orienter les politiques financières et administratives d'un organisme de sorte que les activités de celui-ci procureront des avantages attendus au gouvernement ou l'exposeront à un risque de perte. Toutes les organisations désignées comme ministères et sociétés d'État dans la Loi sur la gestion des finances publiques sont incluses dans le périmètre comptable. D'autres organisations non énumérées dans la Loi sur la gestion des finances publiques peuvent également rencontrer la définition de contrôle et elles sont incluses dans le périmètre comptable du gouvernement si leurs revenus, charges, actifs ou passifs sont importants.

Certaines sociétés d'État et organismes sans but lucratif dépendent du gouvernement pour une portion de leur financement. Les sociétés d'État consolidées qui reçoivent un financement important du gouvernement sont : l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, le Conseil des arts du Canada, Énergie atomique du Canada Limitée, la Société Radio-Canada et VIA Rail Canada Inc. Les organismes sans but lucratif consolidés qui reçoivent un financement important sont la Fondation canadienne pour l'innovation et la Fondation du Canada pour l'appui technologique au développement durable. Les activités financières de toutes ces entités sont consolidées dans les présents états financiers ligne par ligne et selon une méthode de comptabilité uniforme après élimination des principales opérations et soldes réciproques. On trouvera des précisions sur ces entités consolidées à la section 4 (non vérifiée) de ce volume.

Les sociétés d'État entreprises sont des entreprises publiques en mesure de se procurer une bonne partie de leurs revenus grâce à leurs activités commerciales et sont par conséquent considérées financièrement autonomes. Les principales sociétés d'État entreprises comprennent la Banque du Canada, la Société canadienne d'hypothèques et de logement, la Société canadienne des postes et Exportation et développement Canada. En outre, il existe un certain nombre d'entreprises publiques financièrement autonomes qui ne sont pas des sociétés d'État, mais qui sont contrôlées par le gouvernement. On fait référence à ces sociétés en tant qu'autres entreprises publiques et comprennent les diverses administrations portuaires canadiennes. Les placements dans les sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques sont comptabilisés selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation.

Le Régime de pensions du Canada (RPC), qui comprend les actifs du RPC sous l'administration de l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada, est exclu du périmètre comptable parce que les changements au RPC nécessitent l'accord des deux tiers des provinces participantes et il n'est donc pas contrôlé par le gouvernement.

Méthode de comptabilité

Ces états financiers consolidés sont préparés conformément aux conventions comptables du gouvernement énoncées ci-après, lesquelles s'appuient sur les normes comptables canadiennes pour le secteur public. La présentation et les résultats qui découlent de l'utilisation des conventions comptables énoncées ne donnent lieu à aucune différence importante par rapport aux normes comptables canadiennes pour le secteur public.

Revenus

Les revenus fiscaux sont constatés dans l'exercice où survient l'événement qui donne lieu au revenu et que ceux-ci sont approuvés par législation ou que la capacité d'imposer et de percevoir l'impôt correspondant a été accordée par une convention législative.

Les revenus fiscaux sont évalués d'après les montants faisant l'objet d'une cotisation ou d'une nouvelle cotisation, et des montants estimatifs qui n'ont pas encore fait l'objet d'une cotisation ou d'une nouvelle cotisation, en fonction des paiements reçus qui se rapportent à l'exercice terminé le 31 mars. Les revenus annuels comprennent également des rajustements entre les revenus estimatifs d'exercices antérieurs et les montants réels, ainsi que les revenus des nouvelles cotisations établies pour les années antérieures. Les revenus ne comprennent pas d'estimations pour des impôts non déclarés ou l'incidence des cotisations futures qui ne peuvent pas encore être déterminées de façon fiable.

Les dépenses fiscales qui sont en réduction des impôts payés ou payables sont considérées comme un dégrèvement et continueront à être déduites des revenus fiscaux correspondants. Les dépenses fiscales qui procurent un avantage financier par le truchement d'un régime fiscal et qui ne sont pas liées à l'allègement des impôts payés ou payables, sont considérées comme des autres paiements de transfert et ne sont pas déduites des revenus fiscaux.

Les revenus fiscaux non perçus à la fin de l'exercice et les remboursements qui ne sont pas encore émis sont présentés respectivement comme impôts à recevoir et créditeurs fiscaux à l'état consolidé de la situation financière. Ces montants comprennent également d'autres créances et créditeurs ayant trait à des sommes perçues par le régime fiscal telles que les impôts des provinces et des territoires, ainsi que les cotisations d'assurance-emploi et les cotisations au Régime de pensions du Canada à recevoir des particuliers et employeurs.

Les impôts perçus au nom des provinces et territoires gouvernementaux ne sont pas inclus dans les revenus fiscaux, ils sont inclus sous les créditeurs et charges à payer. Ils sont comptabilisés comme dus aux provinces et territoires gouvernementaux et distribués par le ministère des Finances selon les conditions des accords.

Les conventions suivantes s'appliquent pour chacune des sources spécifiques de revenus :

Charges

Le gouvernement a trois principaux types de charges : les paiements de transfert, les autres charges et les frais de la dette publique.

Les paiements de transfert sont passés en charges durant l'année où le transfert est autorisé et que le bénéficiaire répond aux critères d'admissibilité.

Les autres charges sont généralement comptabilisées lorsque les biens sont reçus ou les services sont rendus et comprennent les charges de fonctionnement liées au personnel, services professionnels et spéciaux, réparation et entretien, services publics, fournitures et approvisionnement, ainsi que l'amortissement des immobilisations corporelles. Les autres charges incluent des provisions qui tiennent compte des changements de la valeur des actifs et des passifs, y compris les provisions pour créances douteuses, les prêts, les placements, les avances et la désuétude des stocks. De plus, les charges incluent l'utilisation des stocks et des charges payées d'avance et autres. Les régimes de retraite et avantages futurs des employés et des anciens combattants du secteur public compris dans les charges de personnel sont comptabilisés selon la méthode de répartition des prestations au prorata des services, sauf les évaluations pour les avantages futurs des anciens combattants et des indemnités des accidents du travail, pour lesquelles les avantages sont comptabilisés lorsque survient un événement donnant lieu à un passif. Les prestations pour les congés de maladie cumulés sont comptabilisées selon la méthode de répartition des prestations et les modifications aux régimes relatives aux services passés, compressions et règlements sont comptabilisées lorsque les coûts sont approuvés ou payés.

Les frais de la dette publique sont constatés au moment où ils sont engagés. Ils comprennent les intérêts, les frais de service et les coûts d'émission de nouveaux emprunts et l'amortissement des primes et des escomptes sur la dette contractée sur les marchés y compris les montants découlant de l'extinction de la dette ainsi que les intérêts sur les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants.

Trésorerie et équivalents de trésorerie

La trésorerie comprend les fonds publics déposés et les fonds en transit moins les chèques et mandats en circulation. Les équivalents de trésorerie sont composés principalement de dépôts à terme n'excédant normalement pas 31 jours.

Comptes d'opérations de change

Les dépôts à court terme, les titres négociables et les droits de tirage spéciaux détenus dans les comptes d'opérations de change sont comptabilisés au coût. Les titres négociables sont ajustés en fonction de l'amortissement des escomptes et des primes d'émission. Les achats et ventes de titres sont comptabilisés à la date du règlement des opérations. Les coûts de transaction sont imputés aux charges de l'exercice au cours duquel ils sont engagés pour toutes les catégories d'instruments financiers.

Les revenus de placements gagnés afférents aux comptes d'opérations de change ainsi que les réductions pour refléter une baisse de valeur durable de la juste valeur des titres sont inclus dans les revenus nets des opérations en devises à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé. Les souscriptions du Canada au capital du Fonds monétaire international et les prêts au Fonds monétaire international sont comptabilisés au coût.

Prêts, placements et avances

Les placements dans les sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques, qui comprennent les actifs et les passifs nets des sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques, sont comptabilisés selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation en vertu de laquelle le coût de l'avoir du gouvernement est réduit par les dividendes reçus et redressés pour refléter le résultat net annuel de ces sociétés après l'élimination des gains et des pertes inter-organisationnels non réalisés. Ces sociétés suivent les Normes internationales d'information financière (IFRS). Selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation, les comptes de ces sociétés ne sont pas redressés pour être harmonisés à la méthode de comptabilité du gouvernement et les autres éléments du résultat global sont comptabilisés directement au déficit accumulé et à la dette nette du gouvernement.

Certaines sociétés d'État entreprises offrent des prêts à des emprunteurs à l'extérieur du périmètre comptable du gouvernement. Certains de ces prêts devraient être recouvrés au moyen de crédits ultérieurs du gouvernement en vertu de divers programmes de subvention qui fournissent des fonds directement liés au remboursement du prêt. Pour ces prêts à recevoir, une provision pour moins-value du montant qui devrait être remboursé sur les crédits ultérieurs est comptabilisée afin de ramener leur valeur comptable à un montant qui se rapproche du montant à recouvrer auprès de sources extérieures au périmètre comptable du gouvernement. La provision pour moins-value est basée sur les montants que recevront les emprunteurs qualifiés en vertu de divers programmes de subventions gouvernementales et le pourcentage de cette subvention qui devrait être appliqué au solde impayé du prêt.

Les autres prêts, placements et avances sont initialement comptabilisés au coût et sont ajustés pour refléter leurs conditions avantageuses ou leur valeur de recouvrement nette. Les conditions avantageuses comprennent les cas où les prêts sont consentis à long terme, à faible taux d'intérêt ou sans intérêt.

Lorsque nécessaire, une provision pour moins-value est comptabilisée afin de réduire la valeur comptable des autres prêts, placements et avances à des montants qui correspondent approximativement à leur valeur de recouvrement nette. La provision pour moins-value des autres prêts, placements et avances reflète la possibilité de pertes associées à un défaut éventuel. L'estimation de la provision pour moins-value considère le risque de crédit de l'emprunteur, le nantissement fourni ainsi que l'historique des paiements. Quand il est déterminé qu'ils sont irrécouvrables, les autres prêts, placements et avances sont radiés. Les recouvrements subséquents sont comptabilisés à titre de revenus lorsqu'ils sont reçus.

Actifs non financiers

Les coûts d'acquisition de terrains, de bâtiments, de matériel et d'autres immobilisations sont capitalisés comme immobilisations corporelles et, à l'exception des terrains, sont amortis aux charges au cours de la durée de vie utile estimative des biens, tel que décrit à la note 16. Pour certaines immobilisations corporelles dont les coûts ne sont pas facilement disponibles, comme les vieux bâtiments, les coûts actuels estimatifs ont été extrapolés rétrospectivement d'une manière systématique et rationnelle pour estimer les coûts d'origine. Les biens acquis en vertu de contrats de location-acquisition sont comptabilisés à la valeur actualisée des paiements minimaux exigibles en vertu du bail en utilisant le taux d'actualisation approprié qui est habituellement le plus faible du taux d'intérêt implicite du bail ou du taux d'intérêt marginal du gouvernement à la date d'entrée en vigueur du bail. Ces biens sont amortis selon la durée du bail ou la durée de vie utile estimative des biens selon la catégorie de biens lorsque les modalités permettent la transmission de la propriété au gouvernement. L'obligation correspondante est comptabilisée dans la dette non échue à l'état consolidé de la situation financière. Lorsque la conjoncture indique qu'une immobilisation corporelle ne contribue plus à la capacité du gouvernement de fournir des biens et des services, ou que la valeur des avantages économiques futurs qui se rattachent à l'immobilisation corporelle est inférieure à sa valeur comptable nette, le coût de l'immobilisation corporelle est réduit pour refléter sa baisse de valeur.

Les immobilisations corporelles ne comprennent pas les biens immeubles situés sur les réserves, telles que définies par la Loi sur les Indiens; des œuvres d'art, des collections de musées et les terres publiques auxquelles il est impossible d'attribuer un coût d'acquisition; et des actifs incorporels. De plus, le coût des œuvres d'art et des collections de musées comprenant surtout des peintures, des sculptures, des dessins, des estampes, des photographies, des monuments, des films et des vidéos, est imputé aux charges de l'exercice au cours duquel ces biens sont acquis.

Les stocks sont évalués au coût et sont constitués de pièces et fournitures utilisées lors de la prestation future des programmes et ne sont principalement pas destinés à la revente. Les stocks qui n'ont plus de potentiel de service sont évalués au moindre du coût ou de la valeur de réalisation nette. Les articles dont le coût n'est pas facilement disponible ont été évalués en utilisant les meilleures estimations de la direction pour en déterminer le coût d'origine selon l'information disponible.

Dette non échue

La dette non échue comprend la dette contractée sur les marchés, les réévaluations des swaps de devises, des obligations de location-acquisition et l'obligation en vertu des partenariats public-privé. La dette contractée sur les marchés est comptabilisée à la valeur nominale et est ajustée par les primes et les escomptes lesquels sont amortis de façon linéaire jusqu'à l'échéance du terme des titres respectifs. Lorsque l'échange ou le rachat d'une obligation négociable se traduit par l'extinction de la dette, la différence entre la valeur comptable de l'instrument d'emprunt et la contrepartie nette qui est versée est considérée comme un gain ou une perte dans l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé et l'instrument d'emprunt est décomptabilisé. Une extinction survient au rachat de l'obligation ou lorsqu'une obligation est échangée avec un détenteur d'obligations et que les modalités de la créance originale et celles de la créance de remplacement diffèrent substantiellement les unes des autres. On considère que les modalités des obligations échangées diffèrent substantiellement lorsque la valeur actualisée des flux de trésorerie aux termes des nouvelles modalités, y compris tout montant versé au moment de l'échange et actualisé au moyen du taux d'intérêt effectif moyen de la créance originale, diffère d'au moins 10 % par rapport à la valeur actualisée du flux de trésorerie restant de la créance originale. Si un échange d'obligations avec un détenteur d'obligations ne se traduit pas par une extinction, la valeur comptable du passif est rajustée en fonction des montants versés au moment de l'échange, et les primes ou escomptes non amortis relatives à la créance originale et survenant au moment de l'échange sont amortis selon la méthode linéaire sur la durée restante à courir jusqu'à l'échéance de la créance de remplacement. La détention par le gouvernement de ses propres titres, le cas échéant, sont déduits de la dette contractée sur les marchés afin de comptabiliser la dette non échue due à des tierces-parties.

Les réévaluations des swaps de devises comprennent les profits et les pertes non réalisés dus aux fluctuations de la valeur en devises des swaps de devises dont le gouvernement s'est engagé.

Des obligations de location-acquisition représentent la valeur actualisée des paiements minimaux exigibles en vertu des ententes de contrats de location-acquisition.

Les obligations en vertu des partenariats public-privé (PPP) découlent des ententes que le gouvernement a conclues avec des partenaires du secteur privé pour concevoir, construire, financer et/ou exploiter et entretenir certaines immobilisations corporelles. L'obligation représente la responsabilité du gouvernement à l'égard de ces ententes de financement à long terme. Ces passifs sont constatés selon le pourcentage d'avancement sur la durée de la construction de l'actif du PPP et réduits par les paiements progressifs et les versements de capital effectués au partenaire de PPP.

Régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants

Les prestations de retraite et autres avantages futurs des employés et anciens combattants sont comptabilisées selon une méthode actuarielle. Cette évaluation actuarielle vise à déterminer la valeur actualisée des prestations acquises et se fonde sur diverses hypothèses actuarielles. Lorsque les données réelles des régimes diffèrent des estimations ou lorsque les hypothèses actuarielles changent, des gains ou pertes actuariels surviennent. Les gains et pertes actuariels ne sont pas comptabilisés immédiatement, mais plutôt constatés sur la durée moyenne estimative du reste de la carrière active (DMERCA) des employés, laquelle varie selon les régimes, ou sur l'espérance de vie moyenne estimée des bénéficiaires du régime des anciens combattants en temps de guerre. La constatation commence dans l'exercice qui suit la détermination des gains et pertes actuariels. De plus, suite à une modification de régime, la constatation immédiate des pertes actuarielles nettes non constatées est exigée, pour un montant n'excédant pas la réduction correspondante de l'obligation au titre des prestations constituées; similairement, des gains nets actuariels non constatés sont constatés immédiatement pour un montant n'excédant pas l'augmentation correspondante de l'obligation au titre des prestations constituées. À la suite d'une compression ou règlement de régimes, les gains ou pertes actuariels nets non constatés, reliés à la partie de l'obligation qui a subi une compression ou un règlement de régimes, sont reconnus immédiatement.

Les actifs de retraite comprennent les placements détenus par l'Office d'investissement des régimes de pensions du secteur public (OIRPSP) qui sont évalués à la valeur liée au marché. Sous cette méthode d'évaluation, le rendement prévu des placements est comptabilisé immédiatement alors que la différence entre le rendement prévu et actuel des placements est comptabilisée dans les gains et pertes actuariels sur une période de cinq ans. La valeur liée au marché des placements est ajustée, si nécessaire, afin de s'assurer qu'elle ne dépasse pas les limites de plus ou moins 10 % de la valeur au marché des placements à la fin de l'exercice; tout montant en dehors de cette limite est comptabilisé immédiatement par le biais des gains et pertes actuariels. Les actifs de retraite comprennent aussi les placements détenus dans des fiducies externes par des sociétés d'État et autres entités consolidées.

Les cotisations à recevoir des employés pour services passés sont actualisées à leur juste valeur approximative.

Passif éventuel

Le passif éventuel, incluant la provision pour garanties, est une obligation potentielle qui peut devenir une obligation réelle advenant la réalisation ou non d'un ou plusieurs événements futurs. S'il est probable que l'événement futur surviendra ou non et qu'une estimation raisonnable de la perte peut être établie, une provision est comptabilisée et une charge est comptabilisée dans les autres charges. Si la probabilité de l'événement ne peut être déterminée ou s'il est impossible d'établir une estimation raisonnable, l'éventualité est présentée dans les notes afférentes aux états financiers consolidés.

En ce qui concerne les garanties, une provision est comptabilisée lorsqu'il est déterminé qu'une perte est probable et le montant de la provision est estimé en tenant compte de la nature de la garantie, de l'historique des pertes et des conditions existantes. La provision est révisée de façon continue et les variations dans le montant de la provision sont passées en charges au cours de l'exercice où elles sont connues.

Actifs éventuels

Les actifs éventuels sont des actifs potentiels qui résultent de situations incertaines. À terme, l'incertitude sera dénouée lorsqu'un ou plusieurs événements futurs qui échappent en partie au contrôle du gouvernement se produiront ou ne se produiront pas. Le dénouement de l'incertitude confirmera l'existence ou la non-existence d'un actif. Si la survenance de l'événement de confirmation est probable et la valeur est significative, l'actif éventuel est présenté dans les notes aux états financiers consolidés. L'actif éventuel devient un actif comptabilisé lorsque le résultat de l'événement futur est connu et que l'existence de l'actif est confirmée.

Passif environnemental et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations

Un passif environnemental pour l'assainissement des sites contaminés est comptabilisé lorsque tous les critères suivants sont satisfaits : il existe une norme environnementale, la contamination excède la norme environnementale, le gouvernement est directement responsable ou accepte la responsabilité du site, on prévoit renoncer aux avantages économiques futurs et il est possible de faire une estimation raisonnable du montant en cause. Le passif rend compte de la meilleure estimation du gouvernement concernant le montant nécessaire pour assainir les sites afin que ces derniers respectent la norme minimale d'exploitation précédant leur contamination. Lorsque les flux de trésorerie futurs nécessaires pour régler ou annuler le passif doivent s'étendre sur de longues périodes futures et sont estimables et prévisibles, il faut utiliser la technique de la valeur actualisée. Le taux d'actualisation utilisé reflète le coût d'emprunt du gouvernement et est associé au nombre estimatif d'années nécessaires pour achever l'assainissement.

On comptabilise un passif au titre des anciens sites où se trouvent des munitions explosives non explosées (UXO) lorsqu'il existe une base de mesure appropriée et qu'il est possible de faire une estimation raisonnable. Ces passifs sont des obligations actuelles qui résultent d'opérations ou d'événements passés et dont le règlement prévu donnera lieu au renoncement d'avantages économiques futurs.

Les obligations liées à la mise hors service d'immobilisations comprennent les meilleures estimations de la gestion associées à la mise hors service d'immobilisations corporelles. On comptabilise un passif au titre de l'obligation liée à la mise hors service d'une immobilisation lorsque tous les critères suivants sont satisfaits : il existe une entente, un contrat, une loi ou une obligation implicite ou morale qui oblige le gouvernement à engager des coûts de la mise hors service relativement à une immobilisation corporelle, l'opération ou l'événement passé donnant lieu au passif de mise hors service a eu lieu, on prévoit renoncer aux avantages économiques futurs et il est possible de faire une estimation raisonnable du montant en cause. Ces coûts sont normalement capitalisés et amortis sur la durée de vie utile estimative de l'immobilisation. Si cette immobilisation est amortie complètement, les coûts liés à la mise hors service d'une immobilisation seront imputés aux charges. Le passif rend compte de la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs estimatifs nécessaires pour mettre les immobilisations hors service, lorsqu'il est possible de faire une estimation raisonnable des montants en cause et lorsqu'on prévoit régler ces montants au moment de la mise hors service des sites, des installations ou des immobilisations afférents. Les flux de trésorerie futurs estimés sont ajustés en fonction de l'inflation au moyen d'un taux déterminé sur la base de prévisions faisant consensus et de taux d'inflation historiques et visés de la Banque du Canada. Le taux d'actualisation est une moyenne pondérée des taux qui reflète le coût d'emprunt du gouvernement à la reconnaissance initiale ainsi qu'aux révisions subséquentes des flux de trésorerie prévus, et qui est le plus étroitement associé à la période de règlement de l'obligation.

Le passif comptabilisé est rajusté chaque année, au besoin, en fonction des rajustements de la valeur actuelle, de l'inflation, des nouvelles obligations, des variations des estimations de la direction et des coûts réels engagés.

S'il est impossible de déterminer la probabilité de la responsabilité du gouvernement, un passif éventuel est indiqué dans les notes afférentes aux états financiers consolidés.

Conversion des devises

Les opérations conclues en devises sont converties en dollars canadiens selon les taux de change en vigueur au moment des opérations. Les actifs et passifs monétaires libellés en devises sont convertis selon les taux en vigueur le 31 mars. Les gains et les pertes résultant de la conversion de devises sont présentés à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé en fonction des activités auxquelles ils se rapportent. Les gains et les pertes nets relatifs aux réévaluations des comptes d'opérations de change, de la dette, des swaps de devises et des contrats à terme sur devises sont présentés avec les revenus de placement provenant des comptes d'opérations de change à titre de revenus nets des opérations en devises. Les gains et les pertes nets liés aux prêts, placements et avances sont présentés avec les produits de placements provenant de ces prêts, placements et avances à titre d'autres revenus. Les gains et les pertes nets de change liés aux paiements de transfert sont présentés avec les charges de paiements de transfert à titre d'autres paiements de transfert. Les gains et les pertes nets liés à la vente ou à l'achat de biens ou de services en devises par les ministères sont présentés dans les autres charges.

Incertitude relative à la mesure

La préparation des états financiers consolidés exige que le gouvernement effectue des estimations et formule des hypothèses qui ont une incidence sur les montants comptabilisés et divulgués au titre des actifs, des passifs, des revenus et des dépenses dans les états financiers consolidés et les notes complémentaires au 31 mars. Les estimations reposent sur des faits et des circonstances, l'historique, la conjoncture économique générale et rend compte de la meilleure estimation du gouvernement concernant le montant connexe à la date des états financiers. Les estimations et les hypothèses sous-jacentes sont révisées chaque année au 31 mars. Les révisions des estimations comptables sont constatées au cours de la période de révision des estimations si elles ne touchent que cette période ou au cours de la période de révision et des périodes ultérieures si elles touchent à la fois la période actuelle et les périodes ultérieures.

Une incertitude importante relative à la mesure est observée lorsqu'il est raisonnablement possible qu'un écart important survienne à court terme quant au montant comptabilisé ou divulgué. On entend par court terme une période de un an ou moins à partir du 31 mars. Le gouvernement a déterminé qu'il existait une incertitude importante relative à la mesure en ce qui a trait aux montants déclarés au titre des régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants. On observe également une incertitude relative à la mesure attribuable aux estimations et aux hypothèses dans la comptabilisation de la provision pour passif éventuel (note 6); des revenus fiscaux et des sommes connexes à recevoir et à payer, de la provision pour créances douteuses; des passifs environnementaux; et des droits contractuels. Il est raisonnablement possible qu'à la suite d'une réévaluation à court terme par le gouvernement, ces estimations et hypothèses puissent nécessiter une importante modification des montants comptabilisés et/ou des renseignements divulgués dans les états financiers consolidés.

Les obligations au titre des prestations constituées relatives aux régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont déterminées par calcul actuariel et la réalité peut diverger considérablement des hypothèses utilisées dans le calcul des avantages accumulés. Au 31 mars 2018, les passifs découlant des régimes de retraite et autres avantages futurs de 275 707 millions de dollars (265 015 millions de dollars en 2017, tel que redressé – note 2a) et les actifs découlant des régimes de retraite du secteur public de 2 124 millions de dollars (1 900 millions de dollars en 2017) sont comptabilisés dans les états financiers consolidés. Les hypothèses actuarielles utilisées dans la mesure des obligations au titre des prestations constituées relatives aux avantages ainsi qu'une analyse de sensibilité montrant les obligations au titre des prestations constituées qui aurait été affecté par les changements des hypothèses actuarielles principales, qui se retrouvent à la note 9.

Les revenus fiscaux, les sommes connexes à recevoir et à payer et la provision pour créances douteuses sont sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l'utilisation de montants estimés qui n'ont pas encore fait l'objet d'une cotisation ou d'une nouvelle cotisation en fonction des paiements reçus ainsi que les avis d'opposition des cotisations produits par les contribuables. Les hypothèses clés utilisées dans l'estimation des revenus fiscaux sont que les acomptes provisionnels, les renseignements historiques sur les taux de remboursement, les paiements reçus lors de la remise de déclarations de revenus et les montants à recevoir cotisés. Ceux-ci sont de bons indicateurs des revenus fiscaux gagnés, mais non cotisés au 31 mars. L'hypothèse clé utilisée pour l'estimation de la provision générale pour créances douteuses est l'information historique sur le recouvrement, tel que décrit à la note 12. Les estimations sont assujetties à un contrôle a posteriori et sont peaufinées au besoin. En date du 31 mars 2018, 14 065 millions de dollars d'impôts fédéraux font l'objet d'avis d'opposition (16 409 millions de dollars en 2017). Un montant est constaté en réduction des revenus fiscaux pour les cas où il a été déterminé que le gouvernement avait peu ou aucune possibilité d'éviter un règlement. Les méthodologies utilisées pour déterminer les estimations ont été appliquées de façon uniforme à l'année précédente.

Les passifs environnementaux et les obligations liées à la mise hors service d'immobilisations sont sujets à une incertitude relative à la mesure, tel que mentionné à la note 7, en raison des technologies en constante évolution utilisées dans les activités d'assainissement des sites contaminés ou de la mise hors service des immobilisations, de l'utilisation d'une valeur actualisée des coûts estimés futurs et du fait que tous les sites n'ont pas fait l'objet d'une évaluation complète de l'étendue et de la nature de l'assainissement ou des coûts de la mise hors service d'immobilisation. Des modifications apportées aux hypothèses sous-jacentes, l'échéancier des dépenses, la technologie utilisée de la révision des normes environnementales ou de changements de réglementation pourraient entraîner des changements considérables aux passifs environnementaux comptabilisés.

Les passifs éventuels sont également sujets à une incertitude relative à la mesure en raison de l'utilisation d'estimations reliée à la réalisation de l'événement futur ainsi qu'à la valeur de la perte potentielle. Le montant estimé de la provision pour passif éventuel est continuellement examiné et affiné à la lumière de plusieurs facteurs, y compris les négociations en cours, les règlements récents et les décisions prises par la cour et les juridictions administratives. Les décisions de la magistrature contenant des éléments qui s'appliquent à d'autres réclamations déposées contre le Canada pourraient également entraîner des modifications importantes du passif éventuel enregistré. En ce qui concerne les garanties, la méthode d'estimation tient compte des évaluations des entreprises individuelles, des marchés ou domaines particuliers, ainsi que de l'économie canadienne et mondiale.

Les droits contractuels sont soumis à une incertitude de mesure en raison des termes et conditions de certains accords entraînant des droits contractuels. Certains droits dépendent de la vente ou de toute autre activité future de l'autre partie à l'accord, nécessitant l'utilisation d'estimations dans la publication des revenus futurs.

Information comparative

Certains chiffres de l'exercice précédent ont été reclassés afin de les rendre conformes à la présentation adoptée pour l'exercice en cours.

2. Modification et redressements comptables

a. Modification de la méthodologie du taux d'actualisation

Le gouvernement a révisé sa méthodologie quant à la sélection des taux d'actualisation utilisés dans la mesure de ses actifs et passifs à long terme afin de promouvoir la cohérence lors de l'utilisation d'une technique d'actualisation. Cet examen a pris en compte les pratiques de l'industrie et les changements émergents dans les normes comptables. La méthodologie révisée du taux d'actualisation établit le coût d'emprunt du gouvernement quant à la courbe de rendement actuelle des taux d'obligations à coupon zéro du gouvernement du Canada. Elle affecte les passifs relatifs aux régimes de retraite non capitalisés du secteur public et autres avantages sociaux futurs des employés et des anciens combattants, les passifs environnementaux et les obligations liées à la mise hors service d'immobilisations, la provision pour éventualités, les contrats de location-acquisition et les prêts à recevoir.

À l'exception des prestations de retraite non capitalisées, tel que mentionné ci-dessous, cette amélioration a été comptabilisée comme une modification d'estimation ayant une incidence sur la période de modification et les périodes futures applicables. La modification d'estimation n'a pas eu d'incidence significative sur l'exercice en cours, sauf pour les autres avantages futurs des employés et des anciens combattants, où l'utilisation d'un taux d'actualisation moyen pondéré de 2,2 % était inférieur au taux d'actualisation de 2,4 % selon la méthodologie précédente, entraînant une augmentation des obligations au titre des prestations constituées de 5 226 millions de dollars pour l'exercice.

Prestations de retraite non capitalisées

Auparavant, les prestations de retraite non capitalisées étaient actualisées à l'aide des taux moyens pondérés nivelés des obligations à long terme du gouvernement du Canada, qui étaient calculés sur la moyenne pondérée des taux d'obligations du gouvernement du Canada prévus sur une période à long terme de 20 ans. Les prestations de retraite non capitalisées sont maintenant actualisées en utilisant les rendements actuels qui reflètent les flux de trésorerie futurs estimatifs. Cette modification représente un ajustement fondamental de la méthodologie utilisée pour sélectionner le taux d'actualisation et, par conséquent, est considérée comme une modification de méthode comptable, laquelle a été appliquée rétroactivement. Les obligations au titre des prestations constituées pour les prestations de retraite non capitalisées s'élèvent à 198 000 millions de dollars (200 950 millions de dollars en 2017), comparativement à 164 983 millions de dollars (166 482 millions de dollars en 2017) selon la méthodologie du taux d'actualisation précédente.

Une réconciliation du redressement relatif aux prestations de retraite non capitalisées pour les éléments significatifs des états financiers consolidés est comme suit :

(en millions de dollars)

  2017
Tel qu'établi antérieurement Effet de la modification de méthode comptable Tel que redressé
État consolidé des résultats et du déficit accumulé
Charges de programmes – autres charges 85 986 4 064 90 050
Frais de la dette publique 24 109 (négatif 2 877) 21 232
Total des charges 311 265 1 187 312 452
Déficit annuel (négatif 17 770) (négatif 1 187) (négatif 18 957)
Déficit accumulé au début de l'exercice (négatif 615 986) (négatif 18 454) (négatif 634 440)
Déficit accumulé à la fin de l'exercice (négatif 631 899) (négatif 19 641) (négatif 651 540)
État consolidé de la situation financière
Passifs relatifs aux régimes de retraite du secteur public 151 806 19 641 171 447
Dette nette (négatif 714 457) (négatif 19 641) (négatif 734 098)
Déficit accumulé (négatif 631 899) (négatif 19 641) (négatif 651 540)
État consolidé de la variation de la dette nette
Dette nette au début de l'exercice (négatif 693 751) (négatif 18 454) (négatif 712 205)
Déficit annuel (négatif 17 770) (négatif 1 187) (négatif 18 957)
Dette nette à la fin de l'exercice (négatif 714 457) (négatif 19 641) (négatif 734 098)
État consolidé des flux de trésorerie
Déficit annuel (négatif 17 770) (négatif 1 187) (négatif 18 957)
Variation des régimes de retraite et autres avantages futurs 7 205 1 187 8 392

Les effets de la modification de méthode comptable sur la note 9 afférente aux états financiers consolidés, régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants, étaient les suivants :

(en millions de dollars)

  2017
Prestations de retraite non capitalisées
Tel qu'établi antérieurement Effet de la modification de méthode comptable Tel que redressé
Obligations au titre des prestations constituées au début de l'exercice 165 665 49 577 215 242
Prestations acquises 313 22 335
Intérêts sur les obligations moyennes au titre des prestations constituées 6 907 (négatif 2 877) 4 030
Prestations versées (négatif 8 817) (négatif 8 817)
Frais d'administration (négatif 91) (négatif 91)
Transferts nets à d'autres régimes (négatif 88) (négatif 88)
Compressions aux régimes (négatif 4) (négatif 1) (négatif 5)
(Gains) pertes actuariels 2 597 (négatif 12 253) (négatif 9 656)
Obligations au titre des prestations constituées à la fin de l'exercice 166 482 34 468 200 950
Moins : perte actuarielle nette non constatée 19 015 14 827 33 842
Passifs nets découlant des avantages futurs 147 467 19 641 167 108
Charge de prestation
Prestations acquises, nettes des cotisations des employés 256 22 278
Pertes actuarielles constatées durant l'exercice 2 124 4 016 6 140
Compressions aux régimes (négatif 4) (négatif 1) (négatif 5)
Pertes actuarielles comptabilisées suivant les compressions aux régimes 15 27 42
Total 2 391 4 064 6 455
Charge d'intérêt
Intérêts sur les obligations moyennes au titre des prestations constituées 6 907 (négatif 2 877) 4 030
Taux d'actualisation utilisés pour évaluer les :
Obligations au titre des prestations constituées 3,7 % (1,5 %) 2,2 %
Avantages et charge d'intérêts 4,4 % (2,5 %) 1,9 %
Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.

b. Adoption de nouvelles normes comptables

Le gouvernement du Canada a adopté de nouvelles normes comptables publiées par le Conseil sur la comptabilité dans le secteur public (CCSP) entrant en vigueur à partir de l'exercice financier, et les suivants, commençant le 1er avril 2017 (ou postérieurement). De ces déclarations, SP 2200 Informations relatives aux parties liées, SP 3320 Actifs éventuels et SP 3380 Droits contractuels fournit uniquement les conditions entourant la divulgation de ces informations. SP 3420 Opérations inter-entités établit la comptabilisation et la présentation des opérations inter-entités ainsi que SP 3210 Actifs offre une direction sur la définition des actifs ainsi que sur les exigences de la divulgation. Ces normes ont été appliquées de façon prospective, ce qui a entraîné la divulgation des droits contractuels du gouvernement à la note 18 b).

3. Pouvoirs de dépenser et d'emprunter

a. Pouvoirs de dépenser

Le gouvernement ne peut dépenser sans l'autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l'entremise de lois de crédits, sous forme de limites annuelles, ou par l'entremise de lois sous forme de pouvoirs législatifs de dépenser à des fins déterminées. Le gouvernement utilise la méthode de la comptabilité d'exercice pour la préparation de son budget et des présents états financiers consolidés. Toutefois, les pouvoirs de dépenser votés par le Parlement sont en fonction d'une comptabilité axée sur les dépenses, qui n'utilise qu'une méthode de comptabilité d'exercice partielle. Au cours de l'exercice, les dépenses ont été effectuées en vertu des autorisations indiquées dans le tableau suivant :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Redressésallez à la note 3 en pied de page (note 2a)
Limites des dépenses annuelles approuvées par le Parlement 115 035 103 671
Dépenses autorisées en vertu d'autres lois 160 209 155 466
Total des dépenses budgétaires autorisées 275 244 259 137
Moins : les montants disponibles pour emploi dans les exercices ultérieurs et les montants devenus périmés 13 841 13 183
Total des dépenses budgétaires nettes 261 403 245 955
Effet de la consolidation et de la comptabilité d'exerciceallez à la note 3 en pied de page 71 164 66 497
Total des chargesallez à la note 3 en pied de page 332 567 312 452
Notes de tableau 3

L'utilisation des autorisations budgétaires de dépenser présentée dans le tableau qui précède diffère du total des charges comptabilisées à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé. L'écart est attribuable à divers facteurs. Les opérations des comptes à fins déterminées consolidés et de certaines sociétés d'État et autres entités contrôlées sont consolidées dans les états financiers consolidés, mais ne sont pas comprises dans les autorisations budgétaires de dépenser disponibles pour emploi. Les paiements de transfert à des organisations comprises dans le périmètre comptable du gouvernement sont comptabilisés contre une autorisation budgétaire de dépenser au cours de l'exercice où ils sont versés à l'organisation, mais ils ne sont comptabilisés comme une charge consolidée que lorsque le transfert est autorisé et que le bénéficiaire ultime à l'extérieur du périmètre comptable du gouvernement répond aux critères d'admissibilité. Les provisions pour évaluation des actifs et des passifs ne sont également pas comprises dans les pouvoirs de dépenser.

Outre les autorisations budgétaires de dépenser, des dépenses non budgétaires de 213 557 millions de dollars (217 341 millions de dollars en 2017) ont été autorisées à titre de prêts, placements et avances. Un montant net de 41 332 millions de dollars (51 913 millions de dollars en 2017) a été utilisé, un montant de 1 070 millions de dollars (145 millions de dollars en 2017) est devenu périmé et un montant de 171 155 millions de dollars (165 283 millions de dollars en 2017) est disponible pour emploi au cours des exercices ultérieurs.

On trouvera des précisions concernant la provenance et l'utilisation des autorisations (non vérifiées) et les détails concernant les dépenses ministérielles au volume II des Comptes publics du Canada.

b. Dépassement des pouvoirs de dépenser

Il n'y a pas de dépassement des pouvoirs de dépenser en 2018.

c. Pouvoirs d'emprunter

Conformément au nouveau cadre de l'approbation parlementaire du pouvoir d'emprunt adopté en novembre 2017, le gouvernement ne peut contracter des emprunts qu'avec l'autorisation du Parlement. Cette autorisation est accordée en vertu de la Loi autorisant certains emprunts (LACE) et de la partie IV de la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP).

En vertu de la LACE, le ministre des Finances (le ministre ) a le pouvoir de contracter des emprunts pour le compte de Sa Majesté du chef du Canada avec l'autorisation du gouverneur en conseil. Sous réserve d'exceptions limitées, ces emprunts ne peuvent excéder le montant maximal approuvé par le Parlement et prévu dans cette loi, à savoir la somme de 1 168 000 millions de dollars, qui comprend également des montants empruntés par des sociétés d'État mandataires et des obligations hypothécaires du Canada garanties par la Société canadienne d'hypothèques et de logement. En date du 31 mars 2018, un montant de 996 625 millions de dollars provenant de ce pouvoir d'emprunt approuvé le Parlement a été utilisé.

De plus, la partie IV de la LGFP confère au ministre, avec l'approbation du gouverneur en conseil, le pouvoir de contracter les emprunts qui ont été autorisés par le Parlement et elle habilite le gouverneur en conseil à autoriser le ministre à emprunter dans le but précis de refinancer la dette en cours, d'éteindre ou de réduire le passif et d'effectuer des paiements dans des circonstances extraordinaires, comme des catastrophes naturelles. Le gouverneur en conseil détermine un montant d'emprunt maximal pour l'exercice donné. En 2018, le gouverneur en conseil a précisé que la somme maximale du principal qui pouvait être empruntée par le ministre pendant cet exercice était de 335 000 millions de dollars (325 000 millions de dollars en 2017). La somme maximale du principal est la somme de i) l'encours des bons du Trésor maximum en circulation au cours de l'exercice, ii) la valeur totale du refinancement et des nouvelles émissions prévues des obligations négociables et des titres au détail, iii) un montant pour faciliter la gestion de la dette et des comptes d'opération de change pendant l'exercice. Au cours de l'exercice, une somme de 254 269 millions de dollars (276 216 millions de dollars en 2017) provenant de ce pouvoir d'emprunt approuvé par le gouverneur en conseil a été utilisée.

d. Source des montants du budget

Les montants du budget inclus à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé et à l'état consolidé de la variation de la dette nette proviennent des montants qui ont été budgétisés pour l'exercice 2018 dans le plan budgétaire de mars 2017 (Budget de 2017). Pour améliorer la comparabilité avec les résultats réels de 2018, les montants du Budget de 2017 ont été redressés selon la nouvelle méthodologie de sélection des taux d'actualisation utilisés pour déterminer la valeur des obligations de retraite non capitalisée du gouvernement. Ce redressement s'est traduit par une augmentation des charges de programme prévues de 2 795 millions de dollars, par une diminution des frais de la dette publique prévus de 2 288 millions de dollars, et par une augmentation du déficit annuel attendu pour l'exercice 2018 de 507 millions de dollars. De plus, certains montants du budget de 2017 ont été reclassés afin de se conformer à la présentation de l'exercice en cours dans les états financiers consolidés, sans aucune incidence globale sur le déficit annuel budgétisé de 2018.

Puisque les soldes réels d'ouverture du déficit accumulé et de la dette nette n'étaient pas disponibles lors de la préparation du Budget de 2017, les montants correspondants inscrits à la colonne budget ont été redressés pour correspondre aux soldes réels de fermeture de l'exercice précédent.

4. Charges

Les charges apparaissant à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé comprennent :

a. Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement

Les principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement incluent le transfert canadien en matière de santé, le transfert canadien en matière de programmes sociaux et les accords fiscaux en vertu de la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces. Les autres principaux transferts incluent les contributions dans le cadre du programme fédéral du fonds de la taxe sur l'essence.

(en millions de dollars)

  2018 2017
Transfert canadien en matière de santé 37 124 36 057
Transfert canadien en matière de programmes sociaux 13 748 13 348
Accords fiscaux 17 575 17 145
Autres principaux transferts 2 072 2 102
Total des principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 70 519 68 652
On trouvera des précisions à la section 3 (non vérifiée) de ce volume et à la section 1 (non vérifiée) du volume II des Comptes publics du Canada.

b. Assurance-emploi

En vertu de la Loi sur l'assurance-emploi, l'assurance-emploi inclut les prestations de revenus et mesures de soutien payés aux particuliers de 17 666 millions de dollars (18 644 millions de dollars en 2017) et les paiements aux provinces et territoires reliés aux ententes sur le développement du marché du travail de 2 049 millions de dollars (2 067 millions de dollars en 2017).

c. Autres paiements de transfert

Les autres paiements de transfert, totalisant un montant de 47 138 millions de dollars (41 580 millions de dollars en 2017), comprennent les montants divers versés dans le cadre de programmes fédéraux afin de stabiliser les cours du marché des marchandises, de mettre au point de nouvelles technologies, d'effectuer de la recherche, de fournir de l'aide au développement international, de soutenir les soins de santé et d'infrastructure des collectivités des Premières Nations et Inuits, de soutenir le logement social et les familles et de promouvoir des activités éducatives et culturelles. Ils comprennent également les charges des autres entités consolidées ainsi que d'autres paiements divers. Les autres types de paiements de transfert sont fournis par les ministères en fonction de leurs mandats législatifs ministériels. On trouvera des précisions au tableau 3.6 de la section 3 (non vérifiée) de ce volume.

d. Frais de la dette publique

(en millions de dollars)

  2018 2017
Redressésallez à la note 4 en pied de page (note 2a)
Frais de la dette publique reliés à la dette non échue
Intérêts sur la dette non échue 12 499 12 527
Amortissement d'escomptes sur les bons du Canada et du Trésor 1 029 765
Amortissement de primes et d'escomptes sur toutes les autres dettes 969 1 171
Réévaluation des swaps de devises (négatif 282) (négatif 335)
Frais de service et coûts d'émission de nouveaux emprunts 13 10
Obligation découlant de contrats de location-acquisition 186 200
Obligation en vertu des partenariats public-privé 81 82
Total 14 495 14 420
Charges d'intérêts relatives aux régimes de retraite et autres avantages futursallez à la note 4 en pied de page 7 138 6 605
Autres passifs 256 207
Total des frais de la dette publiqueallez à la note 4 en pied de page 21 889 21 232
Notes de tableau 4
On trouvera des précisions à la section 3 (non vérifiée) de ce volume.

e. Charges totales par secteur

Le gouvernement a défini les secteurs par portefeuilles ministériels, lesquels regroupent les activités des ministères, organismes et les sociétés d'État et autres entités consolidées dont les ministres sont responsables au Parlement. Des informations sectorielles supplémentaires sont fournies à la note 19. Le tableau suivant présente les charges totales par secteur après l'élimination des opérations internes :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Redressésallez à la note 5 en pied de page (note 2a)
Portefeuilles ministériels
Affaires autochtones et du Nordallez à la note 6 en pied de page 9 709 6 055
Affaires mondiales 8 840 8 740
Agriculture et Agroalimentaire 2 425 3 003
Anciens Combattants 984 953
Bureau du secrétaire du gouverneur général 24 22
Conseil du Trésor 3 882 3 140
Conseil privé 382 308
Défense nationaleallez à la note 5 en pied de page 32 311 27 091
Environnement et Changement climatique 2 030 1 803
Famille, Enfants et Développement social 82 692 82 191
Financesallez à la note 5 en pied de page 91 008 88 500
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté 2 634 2 304
Infrastructure et Collectivités 4 148 3 628
Innovation, Sciences et Développement économique 7 391 7 389
Justice 1 733 1 651
Parlement 725 628
Patrimoine canadien 4 480 4 088
Pêches, Océans et Garde côtière canadienne 2 081 2 034
Ressources naturelles 2 559 2 011
Revenu national 34 839 30 804
Santéallez à la note 6 en pied de page 3 854 3 677
Sécurité publique et Protection civile 12 237 11 469
Services aux Autochtonesallez à la note 6 en pied de page 10 646 9 451
Services publics et Approvisionnement 5 141 4 415
Transports 2 970 2 275
Provision pour évaluation et autres élémentsallez à la note 5 en pied de page 2 842 4 822
Total des chargesallez à la note 5 en pied de page 332 567 312 452
Notes de tableau 5
On trouvera des précisions sur les charges totales par secteur et type à la section 3 (non vérifiée) de ce volume.

f. Charges totales par type de ressources utilisées pour le fonctionnement

Le tableau suivant présente le total des charges selon les principaux articles de charges :

(en millions de dollars)

Articles de charges 2018 2017
Redressésallez à la note 7 en pied de page (note 2a)
Paiements de transfert 211 448 201 170
Autres charges
Personnelallez à la note 7 en pied de page 60 294 54 172
Transports et communications 2 800 2 770
Information 299 278
Services professionnels et spéciaux 10 404 9 702
Location 2 298 2 293
Réparation et entretien 3 277 3 334
Services publics, fournitures et approvisionnements 3 228 3 129
Autres subventions et charges 11 258 9 047
Amortissement des immobilisations corporelles 5 261 5 168
Perte nette sur cession de biens 111 157
Total des autres chargesallez à la note 7 en pied de page 99 230 90 050
Total des charges de programmesallez à la note 7 en pied de page 310 678 291 220
Frais de la dette publiqueallez à la note 7 en pied de page 21 889 21 232
Total des chargesallez à la note 7 en pied de page 332 567 312 452
Notes de tableau 6
On trouvera des précisions sur les charges totales par secteur et type à la section 3 (non vérifiée) de ce volume et des précisions sur les dépenses ministérielles par article à la section 1 (non vérifiée) du volume II des Comptes publics du Canada.

5. Déficit accumulé

Certains comptes à fins déterminées sont compris dans les revenus et les charges du gouvernement. Les lois habilitantes exigent que les revenus reçus pour les fins déterminées dans les lois soient crédités à ces comptes et que les paiements qui s'y rattachent soient imputés à ces comptes. Toute insuffisance des revenus par rapport aux paiements doit être comblée à même les revenus futurs ou les virements crédités à ces comptes. Le tableau suivant présente le solde de ces comptes consolidés et le cumul des autres éléments du résultat global qui sont inclus dans le déficit accumulé :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Redressésallez à la note 8 en pied de page (note 2a)
Déficit accumulé, excluant les comptes à fins déterminées consolidés et le cumul des autres éléments du résultat globalallez à la note 8 en pied de pageallez à la note 9 en pied de page (négatif 675 848) (négatif 656 877)
Comptes à fins déterminées consolidés
Compte des opérations de l'assurance-emploi 2 951 2 999
Autres comptes d'assurance 735 716
Autres comptes consolidés 357 328
Total partiel (négatif 671 805) (négatif 652 834)
Cumul des autres éléments du résultat global 551 1 294
Déficit accumuléallez à la note 8 en pied de page (négatif 671 254) (négatif 651 540)

Notes de tableau 7

Cumul des autres éléments du résultat global

Pour les sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques comptabilisées selon la méthode modifiée de la comptabilisation à la valeur de consolidation, certains gains et pertes non réalisés sur les instruments financiers et certains gains actuariels sur les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés sont comptabilisés comme autres éléments du résultat global conformément aux Normes internationales d'information financière (IFRS). Les gains et pertes non réalisés sur les instruments financiers découlent d'une variation de la juste valeur des actifs financiers classés comme étant disponibles à la vente ou des instruments dérivés utilisés dans les activités de couverture et sont exclus du calcul du résultat net jusqu'à ce qu'ils se matérialisent. Les gains et pertes actuariels relatifs aux régimes de retraite et autres avantages futurs des employés reflètent la différence entre le rendement réel et le rendement attendu des actifs du régime ainsi que des différences entre les résultats réels et les résultats attendus et des modifications apportées aux hypothèses actuarielles utilisées pour déterminer la valeur actuelle des obligations au titre des prestations définies. Ces gains et pertes actuariels sont comptabilisés directement aux bénéfices non répartis sans reclassement au résultat net au cours d'une période ultérieure.

Les autres éléments du résultat global sont exclus du calcul du déficit annuel du gouvernement. Toutefois, ils sont comptabilisés directement au déficit accumulé du gouvernement. Au moment où les gains et pertes sur les instruments financiers se matérialiseront, les montants correspondants seront reclassés au résultat net des sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques et seront, à ce moment, reflétés au déficit annuel du gouvernement. Les gains et pertes actuariels sur les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés ne sont pas reclassés.

Le tableau suivant présente les différentes composantes des autres éléments du résultat global ainsi que le cumul des autres éléments du résultat global inclus dans le déficit accumulé du gouvernement :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Cumul des autres éléments du résultat global au début de l'exercice 1 294 1 258
Autres éléments du résultat global
Variation nette des (pertes) gains non réalisés sur les instruments financiers disponibles à la vente (négatif 721) 54
Variation nette de la juste valeur des dérivés désignés comme couvertures (négatif 22) (négatif 18)
(Pertes) gains actuariels sur les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés (négatif 10) 1 821
Total (négatif 753) 1 857
Moins : (Pertes) gains actuariels sur les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés comptabilisés directement au déficit accumulé (négatif 10) 1 821
Cumul des autres éléments du résultat global à la fin de l'exercice 551 1 294

6. Passifs éventuels

Le passif éventuel découle du cours normal des activités et sa résolution ultime est inconnue. Le tableau suivant présente les différentes composantes de la provision pour passif éventuel :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Revendications
Causes en instance et imminentes et autres réclamations 9 181 5 642
Revendications particulières 8 151 5 311
Revendications territoriales globales 5 420 5 276
Provision pour garanties accordées par le gouvernement 278 282
Total de la provision enregistrée 23 030 16 511

a. Revendications

Le gouvernement a comptabilisé une provision pour les revendications pour lesquelles un paiement futur est probable et une estimation raisonnable de la perte peut être effectuée. Cette estimation est déterminée en utilisant l'expérience historique, les faits et les circonstances pertinents. Dans les cas où l'estimation de la perte est fondée sur une fourchette de montants, le montant comptabilisé à l'intérieur de la fourchette est la meilleure estimation de la direction de la perte éventuelle qui peut être un montant inférieur au maximum de la fourchette. Il existe un risque significatif que le passif soit supérieur au montant qui a été comptabilisé. Les revendications pour lesquelles le dénouement n'est pas déterminable et pour lesquelles aucun montant n'a été comptabilisé s'élèvent à environ 10 053 millions de dollars (9 354 millions de dollars en 2017).

Causes en instance et imminentes et autres réclamations

Il existe des milliers de causes en instance et imminentes ainsi que des cas de réclamations contre le gouvernement. Ces réclamations comprennent des cas où les sommes réclamées sont mentionnées et d'autres cas qui n'en mentionnent aucune. Bien que le montant total de ces recours soit important, leur dénouement n'est pas connu dans tous les cas. Par conséquent, les provisions comptabilisées sont fondées sur les meilleures estimations de la direction.

Revendications particulières

Les revendications particulières portent sur des anciens griefs des Premières Nations concernant les obligations du Canada en vertu de traités historiques ou la manière dont il a géré les fonds et les autres biens des Premières Nations. Ces griefs passés peuvent être transmis par l'intermédiaire du système juridique ou du programme de règlement des revendications particulières. Le gouvernement du Canada négocie des règlements avec la Première Nation lorsqu'une revendication démontre une obligation légale non résolue. Il y a présentement 545 (528 en 2017) revendications particulières en cours de négociation, admises pour la négociation ou à l'étude. Un passif a été estimé et comptabilisé pour les revendications qui ont progressées au point où la quantification est possible. Ce montant estimatif comprend également des projections fondées sur les taux historiques et les coûts de règlement de revendications similaires ainsi qu'une estimation pour les griefs soumis, mais qui n'ont pas encore été évalués.

Revendications territoriales globales

Les revendications territoriales globales visent des régions du Canada où les droits fonciers des Autochtones n'ont pas encore fait l'objet de traités ni d'autres mesures juridiques. Il y a présentement 73 (70 en 2017) revendications territoriales globales en cours de négociation, admises pour la négociation ou à l'étude. Un passif a été estimé et comptabilisé pour les revendications qui ont progressées au point où la quantification est possible. Ce montant estimatif comprend aussi des projections fondées sur les taux historiques et les coûts de règlement de revendications similaires.

b. Garanties accordées par le gouvernement

Garanties accordées par le gouvernement

Les garanties accordées par le gouvernement comprennent les garanties sur les emprunts effectués par les sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques, les garanties sur prêts, les programmes d'assurance gérés par le gouvernement et autres garanties explicites. Au 31 mars, les garanties accordées par le gouvernement incluent :

(en millions de dollars)

  2018
Montant non remboursé
2017
Montant non remboursé
Garanties avec une limite autorisée (limite 2018 : 407 498 $; limite 2017 : 404 482 $) 261 664 267 990
Garanties qui n'ont aucune limite autorisée (y compris les emprunts des sociétés d'État mandataires entreprises et autres entreprises publiques) 291 469 276 559
Total 553 133 544 549
Moins: provision pour garanties 278 282
Risque net en vertu des garanties 552 855 544 267

c. Autres

Cotisations fiscales faisant l'objet d'un appel

Les passifs éventuels comprennent les impôts fédéraux qui ont déjà fait l'objet de cotisations, mais pour lesquels il y a un appel devant la Cour canadienne de l'impôt, la Cour fédérale du Canada ou la Cour suprême du Canada. En date du 31 mars 2018, 5 404 millions de dollars (5 588 millions de dollars en 2017) faisait l'objet d'appels devant les tribunaux. Le gouvernement a comptabilisé au poste des créditeurs fiscaux ou en réduction des sommes à recevoir des contribuables, selon le cas, les montants estimatifs faisant l'objet d'appels qui pourraient être perdus selon toute probabilité et qu'il est possible d'évaluer avec suffisamment de certitude.

Organisations internationales

Le gouvernement détient du capital rachetable dans laquelle certaines organisations internationales ont le pouvoir de nécessiter des paiements. Au 31 mars 2018, le capital rachetable s'élève à 32 030 millions de dollars (31 780 millions de dollars en 2017). Aucun paiement (aucun en 2017) n'a été demandé par les organisations internationales ou payé par le gouvernement au cours de l'année liée au capital rachetable.

Programmes d'assurance des sociétés d'État entreprises mandataires

Quatre sociétés d'État entreprises mandataires administrent des programmes d'assurance pour le gouvernement. Advenant que ces sociétés manquent de fonds pour rencontrer leurs obligations, le gouvernement devra fournir les montants nécessaires. La Société d'assurance-dépôts du Canada administre le Fonds d'assurance-dépôts qui assure, jusqu'à concurrence de 100 000 dollars par déposant, les dépôts effectués auprès de chacune des banques, compagnies de fiducie ou de prêts qui en sont membres; la Société canadienne d'hypothèques et de logement administre le Fonds d'assurance hypothécaire qui assure les prêts hypothécaires consentis par les institutions privées sur les propriétés résidentielles au Canada et le Fonds de garanties des titres hypothécaires qui garantit le paiement ponctuel du principal et des intérêts aux investisseurs de titres en vertu de la Loi nationale sur l'habitation dans le cadre du Programme des titres hypothécaires et des obligations émises par la Fiducie du Canada pour l'habitation par l'entremise du Programme des obligations hypothécaires du Canada; Exportation et développement Canada assure les exportations et les investissements à l'étranger afin de faciliter le commerce d'exportation et Financement agricole Canada vend de l'assurance-vie et accidents collective du créancier à ses clients dans le cadre d'un programme d'assurances qui est administré par une grande société d'assurance. Au 31 mars 2018, le total des assurances en vigueur s'élève à 1 754 457 millions de dollars (1 728 312 millions de dollars en 2017). Le gouvernement prévoit que les quatre sociétés pourront combler le coût des réclamations courantes et éventuelles.

On trouvera plus de précisions sur les passifs éventuels à la section 11 (non vérifiée) de ce volume.

7. Passif environnemental et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations

Le passif environnemental et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations incluent :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Passifs d'assainissement bruts pour les sites contaminés 5 710 5 944
Moins recouvrements prévus (négatif 23) (négatif 27)
Passifs d'assainissement nets pour les sites contaminés 5 687 5 917
Autres éléments de passif environnemental 122 184
Obligations liées à la mise hors service d'immobilisations 6 482 6 498
Total du passif environnemental et obligations liées à la mise hors service d'immobilisations 12 291 12 599

a. Assainissement des sites contaminés

« L'approche fédérale en matière de lieux contaminés » du gouvernement établit un cadre de gestion des sites contaminés en utilisant une approche fondée sur les risques. Selon cette démarche, le gouvernement a dressé l'inventaire des sites contaminés identifiés qui sont situés sur les terres fédérales ou sur des terres où le gouvernement a assumé la responsabilité du nettoyage ont été répertoriés, ce qui permet de les classer, de les gérer et de les enregistrer de manière cohérente. Cette démarche systématique aide à repérer les sites à haut risque afin d'affecter des ressources limitées aux sites qui présentent le risque le plus élevé pour la santé humaine et pour l'environnement.

Le gouvernement a relevé environ 7 242 sites (7 531 sites en 2017) qui pourraient être contaminés et faire l'objet d'une évaluation, d'un assainissement et d'un suivi. Parmi ces derniers, le gouvernement a recensé 2 326 sites (2 382 sites en 2017) pour lesquels des mesures sont requises et un passif brut de 5 447 millions de dollars (5 705 millions de dollars en 2017) a été comptabilisé. Cette estimation du passif a été déterminée après la réalisation de l'évaluation des sites par des experts environnementaux ou estimée par les ministères. De plus, un modèle statistique se fondant sur une projection du nombre de sites qui passeront à l'étape des travaux d'assainissement et sur lequel on applique les coûts courants et historiques est utilisé pour estimer le passif d'un groupe des sites non évalués. Ce groupe comprend 3 944 sites non évalués (4 055 sites en 2017) dont 2 088 sites (1 879 sites en 2017) sont projetés à procéder aux travaux d'assainissement et pour lesquels un passif estimé de 263 millions de dollars (239 millions de dollars en 2017) a été enregistré. La combinaison de ces deux estimations, totalisant 5 710 millions de dollars (5 944 millions de dollars en 2017), constitue la meilleure estimation de la gestion concernant le coût nécessaire pour assainir les sites afin qu'ils respectent la norme minimale d'exploitation précédant leur contamination, en fonction de l'information connue à la date de préparation des états financiers.

Aucun passif n'a été comptabilisé pour les 972 sites restants (1 094 sites en 2017). Certains de ces sites sont à différents stades d'essais et d'évaluations et si l'assainissement est nécessaire, un passif sera comptabilisé dès qu'une estimation raisonnable pourra être déterminée. Pour d'autres sites, le gouvernement ne prévoit pas renoncer à des avantages économiques futurs (il y a absence probable de toute incidence environnementale significative ou menace pour la santé humaine). Ces sites seront réexaminés et un passif pour assainissement sera comptabilisé si l'on prévoit renoncer à des avantages économiques futurs.

Le tableau suivant présente les montants totaux estimatifs de ce passif par nature et par source, les recouvrements connexes attendus et les dépenses futures totales non actualisées en date du 31 mars 2018 et du 31 mars 2017. Lorsque l'estimation du passif repose sur des besoins de trésorerie futurs, le montant est rajusté pour tenir compte de l'inflation à partir d'une prévision de l'indice des prix à la consommation (IPC) de 1,9 % (2 % en 2017). L'inflation est prise en compte dans le montant non actualisé. On a utilisé le coût d'emprunt du gouvernement du Canada qui s'appliquent aux courbes de rendement coupon zéro pour actualiser les dépenses futures estimatives.

Les taux d'actualisation de mars 2018 vont de 1,79 % (0,89 % en 2017) pour les emprunts qui échoient à 2 ans à 2,24 % (2,55 % en 2017) pour les emprunts qui échoient à 30 ans ou plus.

(en millions de dollars)

  2018 2017
Nombre total de sites Nombre de sites avec un passif Passif estimatif Dépenses totales non actualisées estimatives Recouvrements estimatifs Nombre total de sites Nombre de sites avec un passif Passif estimatif Dépenses totales non actualisées estimatives Recouvrements estimatifs
Anciens sites d'exploration minéraleallez à la note 10 en pied de page 140 102 2 909 5 469 23 143 109 2 942 5 828 27
Matières radioactivesallez à la note 11 en pied de page 9 8 994 1 113 9 8 1 088 1 220
Sites militaires et anciens sites militairesallez à la note 12 en pied de page 411 211 446 533 447 210 519 535
Pratiques relatives aux combustiblesallez à la note 13 en pied de page 1 787 1 178 355 370 1 867 1 173 367 377
Installations marines/sites aquatiquesallez à la note 14 en pied de page 2 730 1 565 354 353 2 896 1 461 369 399
Déchargesallez à la note 15 en pied de page 1 077 810 264 221 1 079 775 292 303
Autreallez à la note 16 en pied de page 1 088 540 388 433 1 090 525 367 373
Total 7 242 4 414 5 710 8 492 23 7 531 4 261 5 944 9 035 27
Notes de tableau 8
Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.

De plus, durant l'année, 600 sites (739 sites en 2017) ont été fermés, car ils ont été soit assainis, soit évalués et ne répondent plus aux critères de comptabilisation d'un passif.

b. Autres éléments de passif environnemental

Le gouvernement a relevé environ 643 sites (635 en 2017) où l'on soupçonne la présence de munitions explosives non explosées (UXO) pour lesquels des actions de déminage pourraient s'avérer nécessaires. De ces sites, 43 (68 en 2017) sont confirmés comme étant des sites touchés par les UXO. Selon les meilleures estimations de la gestion, on a comptabilisé un passif de 122 millions de dollars (184 millions de dollars en 2017) en vue des activités d'élimination sur 10 des sites à UXO confirmés (10 en 2017). L'assainissement a été effectué sur 7 de ces sites (1 en 2017) et ils seront fermés au cours du prochain exercice financier. Les 633 autres sites suspects (624 en 2017) sont actuellement à la phase d'évaluation et il n'est pas encore possible de déterminer une estimation raisonnable. De ces sites, l'obligation d'activités d'élimination est probable pour 33 d'entre eux, impossible à déterminer pour 78 et improbable pour les 522 autres.

c. Obligations liées à la mise hors service d'immobilisations

L'obligation au titre de la mise hors service des immobilisations s'élève à 6 482 millions de dollars (6 498 millions de dollars en 2017), dont Énergie atomique du Canada limitée a enregistré 6 473 millions de dollars (6 492 millions de dollars en 2017) pour la mise hors service de centrales nucléaires.

Les changements survenus au cours de l'exercice dans les obligations liées à la mise hors service d'immobilisations sont comme suit :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Solde d'ouverture 6 498 6 767
Passifs réglés (négatif 310) (négatif 251)
Passifs engagés durant l'année 3
Révision des estimations 39 (négatif 280)
Charge de désactualisationallez à la note 17 en pied de page 252 262
Solde de clôture 6 482 6 498
Notes de tableau 9
Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.

Les dépenses futures non actualisées et ajustées en fonction de l'inflation liées aux projets et incluses dans le passif s'élèvent à 15 933 millions de dollars (16 546 millions de dollars au 31 mars 2017).

Les principales hypothèses qui ont été utilisées pour déterminer le montant de la provision sont les suivantes :

  2018 2017
Taux moyen pondéré d'actualisation 3,88 % 3,88 %
Période d'actualisation 146 ans 147 ans
Taux d'inflation 1,70 % 1,70 %

Les efforts continus du gouvernement concernant l'évaluation des sites contaminés, les sites touchés par les UXO et les obligations liées à la mise hors service des immobilisations peuvent entraîner des éléments de passif environnemental supplémentaires.

8. Dette non échue

La dette non échue comprend :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Dette contractée sur les marchés
Payable en monnaie canadienne 688 254 677 513
Payable en devises 16 049 17 609
Total 704 303 695 122
Escomptes et primes non amortis de la dette contractée sur les marchés 3 467 5 322
Dette contractée sur les marchés incluant les escomptes et primes non amortis 707 770 700 444
Réévaluation des swaps de devises 7 835 7 764
Obligation découlant de contrats de location-acquisition 3 203 3 226
Obligation en vertu des partenariats public-privé 2 393 2 199
Total de la dette non échue 721 201 713 633

Les escomptes non amortis découlent des bons du Trésor et des bons du Canada qui sont émis à escompte au lieu de porter intérêt. Les escomptes ou primes découlent également du programme de rachat des obligations du gouvernement et de l'émission de la dette sur les marchés, lorsque la valeur nominale de l'instrument émis diffère du produit reçu. La partie non amortie représente le montant de la prime et de l'escompte n'ayant pas encore été constaté à titre de frais de la dette publique.

Au 31 mars 2018, la juste valeur de la dette contractée sur les marchés incluant les escomptes et primes non amortis s'établit à 730 732 millions de dollars (751 856 millions de dollars en 2017). La juste valeur des obligations négociables libellées en dollars canadiens et en devises, des bons du Trésor émis en dollars canadiens, des titres au détail, des bons du Canada et des billets à moyen terme émis en dollars américains et en euros, est calculée en utilisant les cotes des marchés ou la valeur actualisée des flux de trésorerie calculée au moyen des taux d'intérêt et de change sur le marché à la fin de l'exercice.

Le gouvernement a signé des contrats d'échanges de devises individuels avec différentes contreparties. Les modalités de ces contrats, qui sont toujours en vigueur, sont établies à partir des ententes maîtresses de l'International Swaps and Derivatives Association (ISDA) en place dans chaque contrepartie. Les échanges de devises servent principalement à financer les niveaux d'actif libellés en devises dans les comptes d'opérations de change.

Les réévaluations d'échanges de devises comprennent 947 millions de dollars (1 636 millions de dollars au 31 mars 2017) liés à des contrats d'échanges de devises individuels qui ont une valeur d'élément d'actif en devise nette pour le gouvernement après réévaluation et 8 782 millions de dollars (9 400 millions de dollars au 31 mars 2017) liés à des contrats d'échanges de devises individuels qui ont une valeur d'élément de passif en devise nette, avec comme résultat global une réévaluation de passif nette d'échanges de devises de 7 835 millions de dollars (7 764 millions de dollars au 31 mars 2017).

a. Dette contractée sur les marchés

Le tableau suivant présente l'échéance contractuelle et les taux d'intérêt des émissions de dette par devise et par catégorie d'instruments à leur valeur brute (en dollars canadiens) et les taux d'intérêt effectifs annuels moyens pondérés au 31 mars 2018 :

(en millions de dollars)

Exercice d'échéance Obligations négociables Bons du trésor Titres au détailallez à la note 18 en pied de page Bons du Canada Billet à moyen terme Total
CAD USD Euro USD USD Euro
2019 64 713 3 886 110 700 1 118 2 591 322 183 330
2020 116 261 4 3 171 895 1 192 121 523
2021 74 767 246 741 238 75 992
2022 49 988 327 64 50 379
2023 43 506 3 865 47 371
2024 et ultérieurs 226 561 226 561
Total partiel 575 796 7 755 3 171 110 700 2 586 2 591 2 319 238 705 156
Moins : Titres détenus par le gouvernement sur la dette non échue et redressement de consolidationallez à la note 19 en pied de page 828 25 853
Total de la dette contractée sur les marchés 575 968 7 730 3 171 110 700 2 586 2 591 2 319 238 704 303
Nature du taux d'intérêtallez à la note 20 en pied de page Fixeallez à la note 21 en pied de page Fixe Fixe Variable Variable Variable Fixe et variable Fixe  
Taux d'intérêt effectif annuel moyen pondéré 2,18 1,84 3,50 1,16 0,63 1,61 1,86 0,15  
Fourchette des taux d'intérêt 0,25 – 10,50 1,63 – 9,70 3,50 0,62 – 1,63 0,50 – 1,40 1,25 – 2,03 1,28 – 2,30 0,15  
Notes de tableau 10
Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.
Une cellule vide signifie qu'aucune donnée n'est disponible.
On trouvera des précisions à la section 6 (non vérifiée) de ce volume.

b. Obligation découlant de contrats de location-acquisition

L'obligation totale en vertu de contrats de location-acquisition au 31 mars 2018 s'élève à 3 203 millions de dollars (3 226 millions de dollars en 2017). Les intérêts de 185 millions de dollars (200 millions de dollars en 2017) liés à cette obligation sont présentés à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé et font partie des frais de la dette publique. Les paiements minimaux exigibles en vertu de ces baux se résument ainsi :

(en millions de dollars)

Exercice 2018
2019 520
2020 418
2021 366
2022 336
2023 318
2024 et ultérieurs 2 923
Total des paiements minimaux exigibles en vertu de baux 4 881
Moins : intérêts théoriques au taux d'actualisation moyen de 5,23 % 1 678
Obligation découlant de contrats de location-acquisition 3 203
On trouvera des précisions à la section 6 (non vérifiée) de ce volume.

Un nombre important de contrats de location-acquisition ont une durée depuis leur entrée en vigueur qui se retrouve dans un intervalle de 10 à 25 ans.

9. Régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants

a. Aperçu des régimes

i. Prestations de retraite

Le gouvernement parraine un certain nombre de régimes de retraite à prestations déterminées couvrant presque tous les employés de la fonction publique fédérale ainsi que ceux de certains organismes de la fonction publique tels que définies dans la Loi sur la pension de la fonction publique, les gouvernements territoriaux, les membres des Forces canadiennes (incluant la force de réserve), les membres de la Gendarmerie royale du Canada, les juges de nomination fédérale et les parlementaires, y compris les sénateurs. Les régimes de retraite de la fonction publique, des Forces canadiennes – Force régulière et de la Gendarmerie royale du Canada constituent les trois principaux régimes de retraite du secteur public parrainés par le gouvernement. De plus, certaines sociétés d'État et autres entités consolidées parrainent leurs propres régimes de retraite à prestations déterminées qui couvrent presque tous leurs employés. Dans la présente note, l'expression « employés » est utilisée d'une manière générale et s'applique aux participants des régimes de tous ces groupes.

Les régimes de retraite à prestations déterminées sont conçus pour fournir aux employés un revenu de retraite au cours de leur vie et, dans le cas des régimes parrainés par le gouvernement, sont indexés au taux d'inflation. L'indexation pour les régimes de retraite des sociétés d'État et autres entités consolidées varie selon les différents régimes. En cas de décès, les régimes de retraite fournissent un revenu aux survivants et aux personnes à charge admissibles du participant.

Les prestations de retraite s'accumulent généralement comme suit :

ii. Autres régimes d'avantages futurs

En plus des régimes de retraite, le gouvernement et certaines des sociétés d'État et autres entités consolidées parrainent différents types de régimes d'avantages futurs dont les conditions peuvent varier. Les employés peuvent se prévaloir des prestations pendant ou après l'emploi ou à la retraite. Les autres avantages futurs incluent les prestations d'invalidité et autres indemnités associées aux anciens combattants, aux membres actifs et aux membres retraités des Forces canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada ainsi qu'à leurs survivants et personnes à charge, les prestations de soins de santé et de soins dentaires offerts aux retraités et aux personnes à leur charge, les droits à des prestations de congés de maladie cumulés, les indemnités de départ et les indemnités d'accidents de travail.

b. Modalités de financement

Le gouvernement a une obligation légale concernant le paiement des prestations de retraite qu'il parraine. Conformément aux lois sur les pensions, les transactions de prestations de retraite capitalisées et non capitalisées sont comptabilisées dans les comptes de pension à même les comptes du Canada. On trouvera des précisions à la section 6 (non vérifiée) de ce volume.

i. Prestations de retraite capitalisées

Les régimes de retraite sont généralement financés par les cotisations des employés et des employeurs ainsi que les revenus de placements. Les prestations de retraite capitalisées par le gouvernement pour les services postérieurs à mars 2000 qui entre dans le cadre des limites de la Loi de l'impôt sur le revenu pour les trois principaux régimes de retraite du secteur public ainsi que tous les services pour le régime de retraite des Forces canadiennes – Force de réserve. Un montant égal aux cotisations net des prestations payées et autres frais ayant trait aux services postérieurs est investi par l'Office d'investissement des régimes de pensions du secteur public (OIRPSP). Les prestations de retraite capitalisées se rapportent également aux sociétés d'État et autres entités consolidées où les fonds des régimes de retraite sont détenus dans des fiducies externes juridiquement distinctes des sociétés d'État et autres entités consolidées.

ii. Prestations de retraite non capitalisées

Pour les prestations de retraite non capitalisées, des investissements séparés ne sont pas maintenus. Ceux-ci sont liés aux services antérieurs à avril 2000 et seulement aux services postérieurs à mars 2000 qui dépassent les limites de la Loi de l'impôt sur le revenu pour les trois principaux régimes de retraite du secteur public, toutes les périodes de service pour les régimes de retraite des juges de nomination fédérale et des parlementaires, ainsi qu'aux régimes de retraite de certaines sociétés d'État et autres entités consolidées. Les cotisations des employés et de l'employeur pour les régimes de retraite non capitalisés parrainés par le gouvernement font partie des fonds généraux du gouvernement. Les cotisations se chiffrent à 1 942 millions de dollars (408 millions de dollars en 2017) duquel 146 millions de dollars (118 millions de dollars en 2017) représente les cotisations régulières versées par l'employeur, 1 735 millions de dollars (234 millions de dollars en 2017) représente les cotisations spéciales, et 61 millions de dollars (56 millions de dollars en 2017) représente les cotisations versées des employés.

iii. Autres avantages futurs

Les autres régimes d'avantages futurs pour les employés et les anciens combattants parrainés par le gouvernement et presque tous ceux parrainés par les sociétés d'État et autres entités consolidées ne sont pas capitalisés. Les régimes de soins de santé et de soins dentaires des employés retraités sont des régimes contributifs pour lesquels les cotisations des membres à la retraite sont versées afin d'obtenir une couverture. Ces cotisations se sont élevées à 395 millions de dollars (332 millions de dollars en 2017). Les coûts des prestations acquises et les prestations versées sont présentés nets de ces cotisations. Plus de précisions sur ces comptes se trouvent à la section 6 (non vérifiée) de ce volume.

c. Évaluations actuarielles

i. Aux fins de financement

En vertu de la Loi sur les rapports relatifs aux pensions publiques, les évaluations actuarielles des régimes de retraite parrainés par le gouvernement sont établies au moins tous les trois ans afin de déterminer l'état des régimes de retraite, ainsi que pour prendre des décisions éclairées en ce qui concerne le financement des obligations au titre des prestations de retraite du gouvernement. Les hypothèses actuarielles sous-jacentes aux évaluations sont basées sur les meilleures estimations de l'Actuaire.

Les plus récentes évaluations triennales des régimes de retraite ont été effectuées au 31 mars 2015 pour l'évaluation du régime de la Gendarmerie royale du Canada; au 31 mars 2016 pour les Forces canadiennes – Force régulière, les Forces canadiennes – Force de réserve, les parlementaires et les juges de nomination fédérale; et au 31 mars 2017 pour la fonction publique qui est actuellement en cours.

Les régimes de retraite privés fédéraux parrainés par les sociétés d'État et autres entités consolidées sont assujettis à la Loi de 1985 sur les normes de prestation de pension et tenus de respecter les directives du surintendant des institutions financières. Les évaluations actuarielles sont effectuées au moins tous les trois ans, ou plus souvent selon la situation financière du régime.

ii. Aux fins de comptabilisation

Les évaluations actuarielles des régimes de retraite du secteur public et des autres avantages futurs des employés et des anciens combattants sont effectuées chaque année pour évaluer, présenter les obligations et imputer les coûts des prestations pour la période. Les évaluations actuarielles sont effectuées au 31 mars, sauf celles de certaines sociétés d'État et autres entités consolidées qui sont menées au 31 décembre. Les évaluations actuarielles sont basées sur les évaluations actuarielles les plus récentes ou en cours de préparation pour fins de capitalisation lorsque nécessaire, par rapport à la majorité des hypothèses démographiques. Les autres hypothèses sous-jacentes aux évaluations sont basées sur les meilleures estimations du gouvernement ou de la direction des sociétés d'État et autres entités consolidées.

d. Changements aux régimes

i. Modifications aux régimes

En 2018, des modifications ont été apportées aux programmes d'avantages futurs des anciens combattants. Celles-ci comprennent la création de l'indemnité pour souffrance et douleur, qui remplacera l'indemnité d'invalidité actuelle; la création de l'indemnité supplémentaire pour souffrance et douleur, qui vise à indemniser les vétérans vivant avec une blessure ou une maladie attribuable au service et causant une déficience grave et permanente qui crée une entrave à la réinsertion dans la vie civile; et le regroupement de certains avantages financiers pour ne créer qu'une seule prestation de remplacement du revenu. Ces modifications ont entraîné une réduction ponctuelle du coût des services passés de 1 625 millions de dollars plus un coût des services passés ponctuel de 4 305 millions de dollars, pour un coût des services passés ponctuel net de 2 680 millions de dollars. Par conséquent, une perte actuarielle nette antérieurement non constatée de 1 625 millions de dollars a immédiatement été reconnue.

En 2017, les modifications aux programmes d'avantages futurs des anciens combattants ont entraîné des coûts des services passés ponctuels de 353 millions de dollars. Les modifications apportées au régime de retraite d'une société d'État consolidée ont entraîné un coût des services passés ponctuel de 28 millions de dollars et la constatation immédiate d'un gain actuariel net non constaté antérieurement de 12 millions de dollars. Une modification des indemnités de départ aux employés a entraîné un coût des services passés ponctuel de 7 millions de dollars.

ii. Compressions aux régimes

En 2018, la prestation de retraite supplémentaire des anciens combattants a fait l'objet d'une compression. Cette compression a entraîné une réduction ponctuelle du coût des services passés de 162 millions de dollars et la constatation immédiate d'une perte actuarielle nette non constatée antérieurement de 14 millions de dollars. De plus, la date de prise en vigueur pour le transfert des droits aux prestations de retraite des membres civils de la Gendarmerie royale du Canada au régime de retraite de la fonction publique a été reportée au 21 mai 2020. Ce report n'a eu aucune incidence en 2018 sur les coûts de compression (une réduction ponctuelle du coût des services passés de 27 millions de dollars dans le régime de retraite de la Gendarmerie royale du Canada et la constatation immédiate d'une perte actuarielle nette non constatée antérieurement de 15 millions de dollars en 2017, tel que redressée – note 2a).

Au cours des dernières années, l'accumulation des indemnités de départ pour les départs volontaires a cessé pour tous les groupes d'employés exceptés le personnel exonéré des ministres. Les employés assujettis à ces changements ont reçu l'option de recevoir la valeur totale ou partielle des avantages obtenus à ce jour ou de récupérer la valeur totale ou restante des prestations au moment du départ de la fonction publique. Aucune compression n'a eu lieu durant l'exercice (une réduction ponctuelle des coûts des services passés de 48 millions de dollars et la constatation immédiate d'une perte actuarielle nette non constatée antérieurement de 109 millions de dollars en 2017), représentant la partie liée à l'obligation pour les salariés assujettis aux compressions.

iii. Règlements de régimes

En 2018, des paiements de 275 millions de dollars (3 millions de dollars en 2017) ont été effectués pour les employés touchés par la compression des indemnités de départ qui ont opté pour retirer la totalité ou une partie de leurs avantages accumulés. Les règlements ont entraîné une réduction ponctuelle du coût des services passés de 60 millions de dollars (aucune en 2017) et la constatation immédiate d'un gain actuariel net non constaté antérieurement de 2 millions de dollars (aucun en 2017).

e. Passifs nets découlant des avantages futurs

Les obligations au titre des prestations constituées en vertu des régimes de retraite des employés du secteur public et des avantages futurs des employés et anciens combattants sont présentés net des actifs de retraite et du gain actuariel net non constaté ou de la perte actuarielle nette non constatée ainsi que des cotisations et des prestations versées par certaines des sociétés d'État et autres entités consolidées après leur date d'évaluation du 31 décembre jusqu'au 31 mars, dans l'état consolidé de la situation financière. Les précisions se détaillent comme suit :

 

i. Obligations au titre des prestations constituées

Les changements survenus au cours de l'exercice dans les obligations au titre des prestations constituées étaient les suivants :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
Capitalisées Non capitalisées Total Capitalisées Non capitalisées Total
Redressés (note 2a)
Obligations au titre des prestations constituées au début de l'exercice 130 356 200 950 331 306 129 880 118 061 215 242 333 303 120 690
Prestations acquises 6 835 340 7 175 5 968 6 552 335 6 887 5 350
Intérêts sur les obligations moyennes au titre des prestations constituées 6 398 4 335 10 733 3 116 5 585 4 030 9 615 2 783
Prestations versées (négatif 3 293) (négatif 8 930) (négatif 12 223) (négatif 6 045) (négatif 2 944) (négatif 8 817) (négatif 11 761) (négatif 4 697)
Frais d'administration (négatif 71) (négatif 77) (négatif 148) (négatif 80) (négatif 78) (négatif 91) (négatif 169) (négatif 74)
Transferts nets à d'autres régimes (négatif 496) (négatif 77) (négatif 573) (négatif 548) (négatif 88) (négatif 636)
Modifications aux régimes 2 680 28 28 360
Compressions aux régimes (négatif 162) (négatif 22) (négatif 5) (négatif 27) (négatif 48)
Règlements de régimes (négatif 60)
Pertes (gains) actuariels (négatif 1 234) 1 459 225 11 986 3 722 (négatif 9 656) (négatif 5 934) 5 516
Obligations au titre des prestations constituées à la fin de l'exercice 138 495 198 000 336 495 147 283 130 356 200 950 331 306 129 880
Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.
On trouvera des précisions à la section 6 (non vérifiée) de ce volume.
ii. Actifs de retraite

Les actifs de retraite comprennent les placements détenus par l'OIRPSP et les fiducies externes des sociétés d'État et autres entités consolidées ainsi que des cotisations à recevoir des employés ayant choisi l'option du rachat des services passés.

Les changements survenus au cours de l'exercice dans les placements de retraite étaient les suivants :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Prestations de retraite capitalisées Autres avantages futurs Prestations de retraite capitalisées Autres avantages futurs
Placements au début de l'exercice 135 943 2 121 692 2
Rendement prévu sur la moyenne de la valeur des placements 6 712 5 793
Cotisations
Employés 3 328 2 912
Sociétés de la fonction publique, gouvernements territoriaux, sociétés d'État et autres entités 306 333 2
Gouvernement 3 815 3 644
Prestations versées, transferts et autres (négatif 3 810) (négatif 1) (négatif 3 531) (négatif 2)
Gains actuariels 6 012 5 100
Placements à la fin de l'exercice 152 306 1 135 943 2
Cotisations à recevoir des employés pour des services passés 528 643
Total des actifs de retraite à la fin de l'exercice 152 834 1 136 586 2
Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.
On trouvera des précisions à la section 6 (non vérifiée) de ce volume.

Au 31 mars 2018, la valeur du marché des placements s'élève à 164 027 millions de dollars (145 565 millions de dollars en 2017). Le rendement réel des investissements est 14 340 millions de dollars (15 858 millions de dollars en 2017) et le taux de rendement réel des placements, calculé selon une méthode pondérée en fonction du temps, a été de 10,1 % (12,8 % en 2017) au cours de l'exercice.

iii. Passifs nets découlant des avantages futurs

Une réconciliation entre l'obligation au titre des prestations constituées et le montant des passifs nets découlant des avantages futurs est comme suit :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
Capitalisées Non capitalisées Total Capitalisées Non capitalisées Total
Redressés (note 2a)
Obligations au titre des prestations constituées 138 495 198 000 336 495 147 283 130 356 200 950 331 306 129 880
Moins : actifs de retraite 152 834 152 834 1 136 586 136 586 2
Total partiel (négatif 14 339) 198 000 183 661 147 282 (négatif 6 230) 200 950 194 720 129 878
Plus : gain (moins perte) actuariel net non constaté 15 261 (négatif 30 205) (négatif 14 944) (négatif 42 486) 8 682 (négatif 33 842) (négatif 25 160) (négatif 36 308)
Moins :
Cotisations de la date de mesure au 31 mars 15 15 13 13
Prestations versées de la date de mesure au 31 mars 3 2
Total partiel 907 167 795 168 702 104 793 2 439 167 108 169 547 93 568
Plus : Provision pour moins-value 88 88
Passifs nets découlant des avantages futurs 995 167 795 168 790 104 793 2 439 167 108 169 547 93 568
Les passifs nets découlant des avantages futurs sont constatés et présentés dans l'état consolidé de la situation financière comme suit :
Passifs découlant des régimes de retraite du secteur publicallez à la note 22 en pied de page 3 119 167 795 170 914 4 339 167 108 171 447
Passifs découlant des autres avantages futurs des employés et des anciens combattants 104 793 93 568
Moins : actifs découlant des régimes de retraite du secteur publicallez à la note 22 en pied de page 2 124 2 124 1 900 1 900
Passifs nets découlant des avantages futurs 995 167 795 168 790 104 793 2 439 167 108 169 547 93 568
Notes de tableau 11
Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.
On trouvera des précisions à la section 6 (non vérifiée) de ce volume.

f. Charges relatives aux avantages futurs et intérêts

Les coûts des régimes de retraite du secteur public et autres avantages futurs des employées et des anciens combattants incluent les charges relatives aux avantages futurs et aux intérêts. Les composantes se détaillent comme suit :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
Capitalisées Non capitalisées Total Capitalisées Non capitalisées Total
Redressés (note 2a)
Charge de prestation
Prestations acquises, nettes des cotisations des employés 3 311 274 3 585 5 968 3 434 278 3 712 5 350
(Gains) pertes actuariels constatés durant l'exercice (négatif 552) 5 096 4 544 4 171 (négatif 451) 6 140 5 689 4 103
Modifications aux régimes 2 680 28 28 360
Compressions aux régimes (négatif 162) (négatif 22) (négatif 5) (négatif 27) (négatif 48)
Règlements de régimes (négatif 60)
(Gains) pertes actuariels comptabilisés suivant les modifications, les compressions et les règlements aux régimes 1 637 (négatif 39) 42 3 109
Provision de moins-value 88 88
Total 2 847 5 370 8 217 14 234 2 950 6 455 9 405 9 874
Charge d'intérêt
Intérêts sur les obligations moyennes au titre des prestations constituées 6 398 4 335 10 733 3 116 5 585 4 030 9 615 2 783
Rendement prévu sur la moyenne de la valeur liée au marché des placements (négatif 6 712) (négatif 6 712) (négatif 5 793) (négatif 5 793)
Total (négatif 314) 4 335 4 021 3 116 (négatif 208) 4 030 3 822 2 783
Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.
On trouvera des précisions à la section 6 (non vérifiée) de ce volume.

g. Hypothèses actuarielles

Les hypothèses utilisées dans les évaluations actuarielles aux fins de comptabilisation sont fondées sur les meilleures estimations des expériences à long terme du gouvernement ou de la direction des sociétés d'État et autres entités consolidées, des prévisions à court terme, ainsi qu'à la majorité des hypothèses démographiques sous-jacentes aux évaluations actuarielles les plus récentes ou en cours aux fins de financement. Les hypothèses incluent notamment des estimations relatives aux taux d'inflation, aux taux de rendement prévus des placements, aux augmentations générales des salaires, à la composition de la main-d'œuvre, aux taux de départ à la retraite et aux taux de mortalité.

Les taux d’actualisation utilisés pour évaluer la valeur actuarielle des obligations courus pour les régimes de retraite et autres avantages futurs des employés et des anciens combattants parrainés par le gouvernement se détaillent comme suit :

Les principales hypothèses actuarielles utilisées pour évaluer l'obligation au titre des prestations constituées au 31 mars pour les régimes parrainés par le gouvernement ainsi que pour établir les charges connexes aux avantages futurs et charges d'intérêt pour l'année se détaillent comme suit :

  2018 2017
Obligations au titre des prestations constituées Avantages et charges d'intérêts Obligations au titre des prestations constituées Avantages et charges d'intérêts
  Redressés (note 2a)
Taux d'actualisation
Prestations de retraite capitaliséesallez à la note 23 en pied de page 5,8 % 4,8 % 5,7 % 4,6 %
Prestations de retraite non capitaliséesallez à la note 24 en pied de page 2,2 % 2,2 % 2,2 % 1,9 %
Autres avantages futurs des employés et anciens combattantsallez à la note 24 en pied de page 2,2 % 2,4 % 2,4 % 2,3 %
Taux de rendement prévu des placements 4,8 % 4,6 %
Taux d'inflation à long terme 2,0 % 2,0 % 2,0 % 2,0 %
Augmentation générale des salaires à long terme 2,6 % 2,6 % 2,6 % 2,6 %
Taux tendanciels hypothétiques du coût des soins de santé
Taux tendanciel initial du coût des soins de santé 5,9 % 5,4 % 5,4 % 5,0 %
Niveau prévu vers lequel le taux tendanciel se stabilisera 4,8 % 4,8 % 4,8 % 4,8 %
Année prévue où le taux devrait se stabiliser 2028 2027 2027 2026
Notes de tableau 12
Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.

Les taux d'actualisation utilisés pour évaluer les catégories importantes de régimes de retraite et autres avantages futurs parrainés par les sociétés d'État et autres entités consolidées sont basés sur une variété de méthodologies. Pour évaluer la valeur actuarielle de leurs obligations au titre des prestations constituées, ces sociétés d'État et autres entités consolidées utilisent des taux de rendement prévus sur les placements allant de 5,3 % à 6,4 % (de 5,3 % à 6,0 % en 2017) pour les prestations de retraite capitalisées, des taux d'actualisation allant de 2,2 % à 3,5 % (de 2,2 % à 3,8 % en 2017) pour les prestations de retraite non capitalisées, et des taux d'actualisation allant de 2,2 % à 3,5 % (de 2,1 % à 3,8 % en 2017) pour les autres avantages futurs des employés. L'augmentation générale des salaires à long terme variait de 2,8 % à 3,8 % (de 2,8 % à 3,8 % en 2017). Le taux d'inflation à long terme est demeuré constant à 2,0 % (2,0 % en 2017).

La durée moyenne estimative du reste de la carrière active (DMERCA) des employés aux régimes correspond à des périodes variant de 4 à 23 ans (4 à 23 ans en 2017) selon le régime en question; plus spécifiquement, de 12 à 15 ans (11 à 15 ans en 2017) pour les trois principaux régimes de retraite du secteur public. L'espérance de vie moyenne estimée des bénéficiaires du régime des anciens combattants du temps de guerre est de 6 à 8 ans (6 à 11 ans en 2017).

h. Analyse de sensibilité

Des variations dans les hypothèses peuvent causer des augmentations ou diminutions importantes dans l'estimation des obligations au titre des prestations constituées. Le tableau suivant illustre les effets possibles d'un écart de 1 % dans les hypothèses actuarielles principales.

(en millions de dollars)

  2018 2017
Prestations de retraite Autres avantages futurs Prestations de retraite Autres avantages futurs
Capitalisées Non capitalisées Capitalisées Non capitalisées
Redressés(note 2a)
Effet potentiel sur les obligations au titre des prestations constituées causé par :
Une hausse de 1 % du taux d'actualisation (négatif 21 100) (négatif 24 900) (négatif 25 800) (négatif 20 000) (négatif 25 800) (négatif 21 300)
Une baisse de 1 % du taux d'actualisation 27 500 31 300 36 300 26 100 32 600 29 100
Une hausse de 1 % du taux d'inflation 18 400 28 300 32 600 17 200 29 200 25 800
Une baisse de 1 % du taux d'inflation (négatif 15 000) (négatif 23 200) (négatif 23 400) (négatif 14 100) (négatif 23 900) (négatif 19 300)
Une hausse de 1 % de l'augmentation générale des salaires 6 700 1 100 300 6 500 1 300 300
Une baisse de 1 % de l'augmentation générale des salaires (négatif 5 900) (négatif 1 100) (négatif 300) (négatif 5 800) (négatif 1 200) (négatif 300)
Une hausse de 1 % des taux tendanciels hypothétiques du coût des soins de santé 9 100 8 500
Une baisse de 1 % des taux tendanciels hypothétiques du coût des soins de santé (négatif 6 300) (négatif 6 200)
Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.

10. Autres passifs

Les autres passifs comprennent :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Compte du Régime de pensions du Canada 32 106
Autres
Compte des rentes sur l'État 135 120
Comptes de dépôt et en fiducie 1 326 1 345
Autres comptes à fins déterminées 4 177 4 118
Total partiel 5 638 5 583
Total des autres passifs 5 670 5 689
On trouvera des précisions et les états financiers consolidés vérifiés du Régime de pensions du Canada à la section 6 (non vérifiée) de ce volume.

a. Compte du Régime de pensions du Canada

Comme il est expliqué à la note 1, les opérations financières du Régime de pensions du Canada (RPC) ne sont pas comprises dans les présents états financiers consolidés.

Le RPC est un programme d'assurance sociale fédéral-provincial créé en vertu d'une loi du Parlement. Il est obligatoire et est en vigueur partout au Canada, à l'exception de la province de Québec. L'objectif du programme est d'assurer aux travailleurs et aux personnes dont ils ont la charge une protection en cas de perte de revenu causée par la retraite, l'invalidité ou le décès. Le RPC est financé au moyen des cotisations reçues des employées, des employeurs et des travailleurs autonomes ainsi que par les revenus tirés de placements. Les placements du RPC sont détenus et administrés par l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC). En tant qu'administrateur du RPC, le pouvoir de verser des prestations conféré au gouvernement se limite au solde consolidé de l'actif net du RPC. Au 31 mars 2018, la juste valeur de l'actif net consolidé du RPC se chiffre à 360 997 millions de dollars (320 895 millions de dollars en 2017).

Aux termes de la Loi sur le Régime de pensions du Canada, les transactions du RPC sont comptabilisées dans le Compte du Régime de pensions du Canada (le Compte) inclus dans les comptes du Canada. Le Compte comptabilise également les montants transférés à l'OIRPC ou reçus de ce dernier. Le solde du Compte de 32 millions de dollars (106 millions de dollars en 2017) correspond au dépôt du RPC auprès du receveur général du Canada et conséquemment, est présenté à titre de passif.

b. Autres

Les comptes de dépôt et en fiducie sont un groupe de passifs représentant les dettes du gouvernement en sa qualité d'administrateur de certains fonds reçus ou perçus par celui-ci à des fins déterminées, et qu'il aura à débourser selon le cas. Dans la mesure où les fonds reçus sont représentés par des titres négociables, ceux-ci sont déduits des comptes correspondants afin de présenter la dette nette du gouvernement. Certains comptes rapportent de l'intérêt lequel est imputé à l'intérêt sur la dette publique. Parmi les plus importants comptes de dépôt et en fiducie est le compte du Fonds des bandes indiennes totalisant un montant de 591 millions de dollars (645 millions de dollars en 2017). Ce compte a été établi afin de comptabiliser les fonds appartenant aux bandes indiennes à travers le Canada en vertu des articles de la Loi sur les Indiens.

Les autres comptes à fins déterminées sont des passifs utilisés pour comptabiliser les opérations faites en vertu d'autorisations obtenues du Parlement au moyen de la Loi sur la gestion des finances publiques ou d'autres lois particulières. Certains comptes rapportent de l'intérêt lequel est imputé à l'intérêt sur la dette publique. Le plus important des autres comptes à fins déterminées est le Compte de prestation de décès de la fonction publique qui totalise un montant de 3 715 millions de dollars (3 627 millions de dollars en 2017). Ce compte a été établi en vertu de la Loi sur la pension de la fonction publique, afin de fournir une assurance-vie aux membres cotisants de la fonction publique.

11. Trésorerie et équivalents de trésorerie

La trésorerie et les équivalents de trésorerie se détaillent comme suit :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Trésorerieallez à la note 25 en pied de page 28 096 30 175
Équivalents de trésorerie 6 546 6 325
Total de la trésorerie et des équivalents de trésorerie 34 642 36 500

Notes de tableau 13

On trouvera des précisions à la section 7 (non vérifiée) de ce volume.

12. Impôts à recevoir et autres créances

Les impôts à recevoir représentent les revenus fiscaux qui étaient cotisés en fin d'exercice ainsi que les sommes à recevoir qui sont inscrites à la suite de la comptabilisation des revenus fiscaux selon la méthode de la comptabilité d'exercice au 31 mars. Ces sommes à recevoir ne sont pas exigibles avant l'exercice suivant. Les impôts à recevoir comprennent également d'autres créances ayant trait à des sommes percevables par l'entremise du régime fiscal, telles que les impôts des provinces et territoires, les cotisations d'assurance-emploi et les cotisations au Régime de pensions du Canada.

Le gouvernement a constitué une provision pour créances douteuses de 14 345 millions de dollars (14 253 millions de dollars en 2017) et a comptabilisé des créances douteuses de 3 325 millions de dollars (2 759 millions de dollars en 2017). La provision pour créances douteuses est la meilleure estimation faite par la direction des montants non recouvrables qui ont été cotisés ainsi que les intérêts et pénalités reliés. La provision pour créances douteuses comprend deux éléments. Une provision générale est calculée en fonction de l'âge et du type de comptes en utilisant des taux basés sur l'expérience historique de recouvrement. Une provision particulière est calculée après l'examen annuel de tous les comptes de plus de 10 millions de dollars. On ajuste chaque année la provision pour créances douteuses en fonction d'une charge pour les créances douteuses et on en soustrait les montants radiés en cours d'exercice parce qu'ils sont irrécouvrables. La charge annuelle est présentée comme des créances douteuses qui sont imputées aux autres charges. Les impôts à recevoir et la provision pour créances douteuses se détaillent comme suit :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Total des impôts à recevoir Provision pour créances douteuses Net Total des impôts à recevoir Provision pour créances douteuses Net
Impôts sur le revenu à recevoir
Particuliers 67 172 7 242 59 930 59 811 7 062 52 749
Employeurs 21 449 1 101 20 348 21 592 1 181 20 411
Sociétés 20 175 3 066 17 109 18 916 2 814 16 102
Non-résidents 2 019 137 1 882 1 729 142 1 587
Taxes sur les produits et services à recevoir 23 881 2 441 21 440 20 281 2 502 17 779
Droits de douane à l'importation à recevoir 636 59 577 604 38 566
Autres taxes et droits d'accise à recevoir 2 048 299 1 749 1 834 514 1 320
Total 137 380 14 345 123 035 124 767 14 253 110 514
On trouvera des précisions à la section 7 (non vérifiée) de ce volume.

Les autres créances comprennent des réclamations financières facturées ou constatées selon la comptabilité d'exercice résultant de montants dus au gouvernement à la fin de l'exercice ainsi que les liquidités données en nantissement à des contreparties.

Les réclamations financières facturées ou constatées selon la comptabilité d'exercice résultant de montants dus au gouvernement totalisent 8 108 millions de dollars (6 535 millions de dollars en 2017) et sont présentées nettes d'une provision pour créances douteuses de 1 295 millions de dollars (2 367 millions de dollars en 2017). On trouvera plus de précisions à la section 7 (non vérifiée) de ce volume.

Les liquidités données en nantissement à des contreparties, qui s'élèvent à 8 716 millions de dollars (6 873 millions de dollars en 2017) représentent des garanties établies à partir des ententes maîtresses de l'International Swaps and Derivatives Association (ISDA) relativement aux accords d'échange de devises étrangères à conclure. On trouvera plus de précisions à la note 17.

13. Comptes d'opérations de change

Les comptes d'opérations de change représentent des créances et des dettes du gouvernement à la suite d'opérations de change du Canada.

Le gouvernement détient certains placements dans son Compte du fonds des changes afin de répondre aux besoins de trésorerie généraux et de favoriser un comportement ordonné du marché des changes pour le dollar canadien. Au 31 mars 2018, la juste valeur des titres négociables détenus dans le Compte du fonds des changes s'établit à 92 837 millions de dollars (82 512 millions de dollars en 2017), est calculée en utilisant les cotes des marchés ou toute autre information disponible sur les marchés. On trouvera plus de précisions sur ces placements dans les états financiers non vérifiés du Compte du fonds des changes à la section 8 de ce volume.

Les souscriptions et les prêts au Fonds monétaire international (FMI) et les allocations de droits de tirage spéciaux sont libellés en droits de tirage spéciaux (DTS). Le DTS est l'unité de compte du FMI et sa valeur est déterminée en fonction d'un panier composé de grandes monnaies internationales (dollar américain, euro, yen japonais , livre sterling britannique et renminbi chinois [à compter du 1er octobre 2016]). Le Canada participe à trois accords d'emprunt avec le FMI et un groupe d'autres pays membres. Dans son ensemble le maximum d'emprunt en vertu des accords ne peut dépasser l'équivalent de 12 967 millions de DTS (24 286 millions de dollars) au 31 mars 2018.

Le tableau suivant présente les soldes des comptes d'opérations de change :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Réserves de liquidités internationales détenues dans le Compte du fonds des changes
Trésorerie et équivalents de trésorerie
Dollar américain 878 11 819
Euro 114 2 188
Livre sterling britannique 140 131
Yen japonais 143 8
Dépôts à court terme 67
Total 1 275 14 213
Titres négociablesallez à la note 26 en pied de page
Dollar américain 61 336 53 723
Euro 20 620 17 937
Livre sterling britannique 10 433 9 294
Yen japonais 1 216 1 323
Total 93 605 82 277
Droits de tirage spéciaux 10 550 10 178
Total des réserves de liquidités internationales détenues dans le Compte du fonds des changes 105 430 106 668
Fonds monétaire international
Souscriptions 20 647 19 892
Prêts 775 1 125
Total 126 852 127 685
Moins : Fonds monétaire international
Allocations de droits de tirage spéciaux 11 215 10 806
Effets à payer 18 699 18 082
Total 29 914 28 888
Total des comptes d'opérations de change 96 938 98 797

Notes de tableau 14

Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.
On trouvera des précisions à la section 8 (non vérifiée) de ce volume.

14. Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques

a. Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques

Le tableau suivant présente les prêts, placements et avances comptabilisés par le gouvernement pour les principales sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Placements
Société canadienne d'hypothèques et de logement 16 894 21 406
Exportation et développement Canada 9 773 9 091
Financement agricole Canada 6 060 5 741
Banque de développement du Canada 6 717 5 917
Administrations portuaires canadiennes 3 255 2 931
Société d'assurance-dépôts du Canada 2 322 2 236
Corporation de développement des investissements du Canada 464 486
Société canadienne des postes (négatif 338) (négatif 600)
Autres 1 128 854
Total des placements 46 275 48 062
Prêts et avances
Financement agricole Canada 28 008 25 684
Banque de développement du Canada 20 470 18 811
Société canadienne d'hypothèques et de logement 8 687 9 811
Autres 468 455
Total des prêts et avances 57 633 54 761
Moins :
Prêts que l'on prévoit recouvrer au moyen de crédits ultérieurs 3 089 3 353
Escomptes et primes non amortis 44 43
Total partiel 3 133 3 396
Total des prêts, placements et avances aux sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 100 775 99 427
On trouvera des précisions à la section 9 (non vérifiée) de ce volume.

Le tableau suivant présente le sommaire de la situation financière et des résultats financiers des sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Tiers Gouvernement, sociétés d'État et autres entités Total Tiers Gouvernement, sociétés d'État et autres entités Total
Actifs
Actifs financiers 409 717 111 399 521 116 393 207 106 668 499 875
Actifs non financiers 9 799 9 799 9 277 9 277
Total des actifs 419 516 111 399 530 915 402 484 106 668 509 152
Passifs 402 501 81 650 484 151 382 180 78 298 460 478
Avoir du Canada déclaré     46 764     48 674
Redressements d'élimination     (négatif 489)     (négatif 612)
Avoir du Canada     46 275     48 062
Revenus 24 701 4 845 29 546 23 787 5 240 29 027
Charges 21 666 1 748 23 414 22 421 1 516 23 937
Profit déclaré     6 132     5 090
Redressements et autres     827     (négatif 170)
Profit     6 959     4 920
Autres variations de l'avoir
Autres éléments du résultat global     (négatif 753)     1 857
Dividendesallez à la note 27 en pied de page     (négatif 8 058)     (négatif 2 320)
Capitalallez à la note 28 en pied de page     65     125
Total     (négatif 1 787)     4 582
Avoir du Canada au début de l'exercice     48 062     43 480
Avoir du Canada à la fin de l'exercice     46 275     48 062
Obligations contractuelles     64 994     45 835
Passif éventuel     2 983     3 196
Notes de tableau 15
Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.
Une cellule vide signifie qu'aucune donnée n'est disponible.
On trouvera des précisions à la section 9 (non vérifiée) de ce volume.

b. Biens non publics

Les biens non publics (BNP), tels que définis par la Loi sur la défense nationale, comprennent des fonds et des biens fournis aux ou par les membres des Forces canadiennes et ils sont administrés pour leur bénéfice et leur bien-être par les Services de bien-être et moral des Forces canadiennes (SBMFC). Les SBMFC sont chargés de fournir certains programmes, services et activités de bien-être et de maintien du moral par l'intermédiaire de trois divisions opérationnelles, les Économats des Forces canadiennes (CANEX), les Programmes de soutien du personnel et les Services financiers du Régime d'assurance-revenu militaire (RARM). En vertu de la Loi sur la défense nationale, les BNP sont spécifiquement exclus de la Loi sur la gestion des finances publiques. Le gouvernement fournit certains services reliés aux activités des BNP tels que les locaux et la sécurité pour lesquels aucun frais n'est exigé en retour. Le coût pour fournir ces services est inclus dans les états financiers consolidés du gouvernement du Canada. En 2018, les SBMFC ont administré des revenus et des charges estimés respectivement à 440 millions de dollars (420 millions de dollars en 2017) et 436 millions de dollars (396 millions de dollars en 2017) et un avoir net estimé à 777 millions de dollars au 31 mars 2018 (755 millions de dollars au 31 mars 2017). Ces montants sont exclus des états financiers consolidés du gouvernement du Canada.

15. Autres prêts, placements et avances

Le tableau suivant présente un résumé du solde des autres prêts, placements et avances par catégorie :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Gouvernements étrangers, y compris les pays en développement et les organisations internationales
Gouvernements étrangers, y compris les pays en développement 937 1 015
Organisations internationales 22 752 21 864
Total 23 689 22 879
Autres prêts, placements et avances
Prêts pour l'expansion du commerce d'exportation 739 2 533
Administrations provinciales et territoriales 391 293
Contributions remboursables sans condition 3 516 3 398
Autres prêts, placements et avances 24 619 23 708
Total 29 265 29 932
Total 52 954 52 811
Moins : provision pour moins-value 27 358 28 232
Total des autres prêts, placements et avances 25 596 24 579
On trouvera des précisions à la section 9 (non vérifiée) de ce volume.
Les intérêts gagnés sur les autres prêts, placements et avances se sont élevés à 838 millions de dollars (800 millions de dollars en 2017).

Le tableau suivant présente un résumé du solde des autres prêts, placements et avances par devise :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Prêts, placements et avances en devise de base Taux de change Prêts, placements et avances CAD Prêts, placements et avances CAD
Dollar canadien 49 075   49 075 47 302
Dollar américain 2 797 1,2884 3 603 5 232
Droits de tirage spéciaux 137 1,8729 257 258
Autres devises diverses     19 19
Total     52 954 52 811
Une cellule vide signifie qu'aucune donnée n'est disponible.

Les prêts aux gouvernements étrangers se composent principalement de prêts pour de l'aide financière totalisant 400 millions de dollars (400 millions de dollars en 2017), de l'aide au développement international aux pays en développement totalisant 109 millions de dollars (125 millions de dollars en 2017) et pour l'expansion du commerce d'exportation totalisant 527 millions de dollars (489 millions de dollars en 2017) qui sont administrés par Exportation et développement Canada. Certains prêts sont non productifs d'intérêts et d'autres prêts portent intérêt à des taux variant entre 0,1 % et 10,3 %. Ces prêts sont remboursables sur une période de 1 à 28 ans avec des versements finaux exigibles en 2045.

Les prêts, placements et avances aux organisations internationales comprennent notamment les souscriptions au capital-actions de banques internationales totalisant 14 360 millions de dollars (13 677 millions de dollars en 2017) ainsi que les prêts et avances aux associations et autres organisations internationales totalisant 8 392 millions de dollars (8 189 millions de dollars en 2017). Ces souscriptions se composent de capital émis et rachetable. La majorité de ces investissements sont traités comme concessionnaires, car ils ne fournissent pas de retour sur investissement, mais sont remboursables à la fin de l'organisation ou de son retrait. La plupart des prêts et avances aux organisations internationales sont consentis à des banques et associations qui utilisent ces fonds pour faire des prêts aux pays en développement à des conditions très avantageuses.

Les prêts pour l'expansion du commerce d'exportation sont non productifs d'intérêts ou portent intérêt à des taux variant entre 1,0 % et 9,0 % et sont administrés par Exportation et développement Canada. Des garanties au montant de 228 millions de dollars (243 millions de dollars en 2017) sont détenues sur ces prêts, et ils sont remboursables sur une période de 1 à 4 ans avec des versements finaux exigibles en 2022.

Les prêts aux provinces et aux territoires sont ceux consentis en vertu des lois concédant des allègements et d’autres lois. Des prêts totalisant 388 millions de dollars (290 millions de dollars en 2017) sont non productifs d’intérêts et sont remboursés par la réduction des paiements de transferts sur une durée de 1 à 8 années.

Les contributions remboursables sans condition sont en substance des prêts visent à aider et à stimuler l'expansion économique. Ils portent divers taux d'intérêt, certains bénéficiant de conditions avantageuses, et ils sont remboursables à diverses échéances, leur versement final pouvant aller jusqu'à 4 à 25 ans après le déboursé initial.

Les autres prêts, placements et avances comprennent les prêts consentis dans le cadre du Programme canadien de prêts aux étudiants, et les autres placements dans des obligations, des fonds du marché et des titres à revenu fixe. Les prêts consentis dans le cadre du Programme canadien de prêts aux étudiants totalisant 19 960 millions de dollars (18 783 millions de dollars en 2017) sont consentis sans intérêts aux étudiants à temps plein et portent par la suite intérêt à un taux préférentiel variable plus 2,5 % ou à un taux préférentiel fixe plus 5,0 %. La période de remboursement est habituellement de 10 ans. Les autres placements représentaient 2 121 millions de dollars (2 364 millions de dollars en 2017).

16. Immobilisations corporelles

Les immobilisations corporelles comprennent les biens matériels acquis, construits, réalisés ou améliorés, dont la durée de vie utile s'étend au-delà de l'exercice et que l'on prévoit utiliser de façon continue pour la production de biens ou pour la prestation de services, y compris les activités militaires. Les immobilisations corporelles comprennent : les terrains; les bâtiments; les travaux et infrastructures; le matériel et l'outillage incluant le matériel informatique et les logiciels; les véhicules incluant les navires, aéronefs et autres; les améliorations locatives et les biens en construction. Les immobilisations corporelles incluent aussi des biens loués en vertu de contrats de location-acquisition. Les options de renouvellement pour les actifs sous contrats de location-acquisition sont typiquement pour une période de 3 à 5 ans et sont exercées au choix du locataire. Le détail des immobilisations corporelles est fourni à la section 10 (non vérifiée) de ce volume.

À l'exception des terrains, le coût des immobilisations corporelles utilisées pour le fonctionnement du gouvernement est généralement amorti selon la méthode de l'amortissement linéaire sur la durée de vie utile estimative des biens, comme suit :

Bâtiments 10 à 60 ans
Travaux et infrastructuresallez à la note 29 en pied de page 10 à 80 ans
Matériel et outillage 2 à 30 ans
Véhicules 2 à 40 ans
Améliorations locatives le moindre de la durée de vie utile de l'amélioration ou de la durée du bail
Biens en construction lorsque mis en service et selon la catégorie de biens
Biens loués en vertu de contrats de location-acquisition selon la catégorie de biens ou selon la durée du bail

Notes de tableau 16

Le tableau suivant présente un sommaire des opérations et des soldes des principales catégories d'immobilisations corporelles :

(en millions de dollars)

  Coût Amortissement cumulé Valeur comptable nette 2018allez à la note 30 en pied de page Valeur comptable nette 2017
Solde d'ouverture Acquisitions Cessions Adjustmentsallez à la note 31 en pied de page Solde de clôture Solde d'ouverture Charge d'amortissement Cessions Adjustments Solde de clôture
Terrains 1 718 89 (négatif 7) 14 1 814 1 814 1 718
Bâtiments 31 686 135 (négatif 160) 1 150 32 811 16 223 836 (négatif 126) 54 16 987 15 824 15 463
Travaux et infrastructures 16 566 295 (négatif 87) 936 17 710 9 066 453 (négatif 64) 3 9 458 8 252 7 500
Matériel et outillage 37 643 1 020 (négatif 2 394) 899 37 168 27 105 1 809 (négatif 2 292) (négatif 553) 26 069 11 099 10 538
Véhicules 41 989 304 (négatif 1 345) 1 309 42 257 25 957 1 756 (négatif 1 320) 606 26 999 15 258 16 032
Améliorations locatives 3 247 36 (négatif 98) 113 3 298 2 119 163 (négatif 88) (négatif 23) 2 171 1 127 1 128
Biens en construction 14 652 7 547allez à la note 32 en pied de page (négatif 82) (négatif 4 357) 17 760 17 760 14 652
Biens loués en vertu de contrats de location-acquisition 4 902 367allez à la note 32 en pied de page (négatif 329) (négatif 38) 4 902 2 257 244 (négatif 298) (négatif 2) 2 201 2 701 2 645
Total 152 403 9 793 (négatif 4 502) 26 157 720 82 727 5 261 (négatif 4 188) 85 83 885 73 835 69 676

Notes de tableau 17

Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.

17. Instruments financiers

Le gouvernement utilise des instruments financiers variés pour gérer les risques financiers associés à ses actifs et passifs financiers. Il ne détient pas ou n'utilise pas d'instruments dérivés à des fins de transaction ou spéculation.

a. Instruments financiers dérivés

i. Accords de swaps

La dette du gouvernement est émise à des taux d'intérêt fixes et variables et est libellée en dollars canadiens, en dollars américains et en euros. Le gouvernement s'est engagé dans des accords de swaps de devises afin de faciliter la gestion de la structure de sa dette. Par l'entremise d'accords de swaps de devises, la dette en dollars canadiens et en d'autres devises a été convertie en dollars américains ou en d'autres devises à un taux d'intérêt soit fixe, soit variable. Comme pratique courante, les positions d'échange du gouvernement sont détenues jusqu'à échéance.

Les intérêts payés ou à payer et les intérêts reçus ou à recevoir sur toutes les opérations de swaps sont comptabilisés à titre de frais de la dette publique. Les gains ou les pertes non réalisés dus aux fluctuations de la valeur en devises des swaps sont présentés dans le compte de réévaluation des swaps de devises et constatés à titre de revenus nets des opérations en devises à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé.

Le gouvernement conclut des accords bilatéraux, appelés annexes sur le soutien au crédit, pour l'échange de devises avec certaines contreparties conformément aux ententes maîtresses de l'International Swaps and Derivatives Association. Selon les modalités de ces ententes, le gouvernement peut être tenu de donner en nantissement et/ou de recevoir des garanties admissibles relativement à des obligations envers des contreparties. Dans le cours normal des activités, ces montants donnés en nantissement (lesquels peuvent inclure des liquidités ou des titres) seront remis au constituant du gage lorsque toutes les obligations auront été respectées. Au 31 mars 2018, les liquidités données en nantissement, qui s'élèvent à 8 716 millions de dollars (6 873 millions de dollars en 2017), sont comptabilisées dans les autres créances, et les liquidités reçues, qui s'élèvent à 96 millions de dollars (94 millions de dollars en 2017), sont comptabilisées dans les autres passifs. En outre, le gouvernement détient des titres donnés en nantissement par des contreparties, pour une valeur nominale de 2 086 millions de dollars et une juste valeur de 2 456 millions de dollars (une valeur nominale de 2 002 millions de dollars et une juste valeur de 2 539 millions de dollars en 2017), ce qui n'a pas été comptabilisé dans les états financiers, car le gouvernement n'en obtient pas la propriété économique à moins que le constituant du gage soit en défaut.

Le tableau suivant présente, en dollars canadiens, les swaps de devises ayant des montants contractuels de référence non réglés au 31 mars :

(en millions de dollars)

Exercice d'échéance 2018
2019 6 587
2020 6 889
2021 11 113
2022 7 505
2023 7 145
2024 et ultérieurs 40 773
Total 80 012
ii. Contrats à terme sur devises

Les ententes de prêts du gouvernement avec le FMI , incluses dans les comptes d'opérations de change, sont libellées en DTS. Cependant, le gouvernement finance généralement ces prêts avec des fonds en dollars américains. Conséquemment, puisque la valeur en devises des DTS se compose d'un panier de grandes monnaies internationales (dollar américain, euro, yen japonais, livre sterling britannique et renminbi chinois), il y a non-concordance de change, c'est-à-dire que les fluctuations de la valeur des prêts ne sont pas compensées dans une mesure égale par les fluctuations de la valeur des passifs de financement connexe. Le gouvernement conclut donc des contrats à terme pour couvrir ce risque de change.

Les gains ou les pertes non réalisés dus aux fluctuations de la valeur en devises de ces contrats sont présentés dans les créditeurs et charges à payer et constatés à titre de revenus nets des opérations en devises à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé.

Le montant nominal de référence des contrats à terme sur devises se rapporte aux valeurs nominales utilisées pour calculer les flux de trésorerie contractuels. Ce montant ne représente ni un actif ni un passif et n'est pas inclus dans l'état consolidé de la situation financière. Les contrats à terme sur devises ayant des montants nominaux de référence non réglés au 31 mars s'élèvent à 1 291 millions de dollars canadiens (1 364 millions de dollars au 31 mars 2017) et viennent à échéance au cours du prochain exercice fiscal.

iii. Risque de crédit inhérent aux accords de swaps et aux contrats à terme sur devises

Le gouvernement gère son risque de crédit en s'associant principalement avec des établissements financiers ayant une notation financière acceptable, qui est fondée sur la cote attribuée par les organismes de notation externes et sur l'analyse du crédit interne, en accord avec l'Énoncé de politique de placement du gouvernement du Canada.

Le risque de crédit est également géré au moyen de dispositions sur le nantissement dans les accords d'échange de devises étrangères. Les sûretés données en nantissement par des contreparties au gouvernement peuvent être liquidées en cas de défaut de paiement afin d'atténuer les pertes sur créances.

Le gouvernement n'a pas de concentration de risque de crédit importante auprès d'un établissement donné et ne prévoit pas de perte de crédit d'une contrepartie en ce qui a trait aux accords de swaps et aux contrats à terme sur devises.

Le tableau suivant présente les valeurs contractuelles ou les valeurs nominales de référence des accords de swaps et des contrats à terme sur devises par notation financière en fonction des notations financières publiées par Standard & Poor's et des profils de crédit indépendants à la fin de l'exercice :

(en millions de dollars)

Notations financières 2018 2017
A+ 27 390 26 602
A 21 628 22 010
A- 32 285 32 811
BBB 66
Total 81 303 81 489
Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.

b. Gestion des risques liés aux devises et taux d’intérêt et analyse de sensibilité du risque de change

Les risques de change et les risques de taux d'intérêt sont gérés selon une stratégie consistant à rapprocher la durée et la devise des actifs des comptes d'opérations de change et les emprunts en devises connexes du gouvernement. Au 31 mars 2018, les actifs à l'intérieur des comptes d'opérations de change et les emprunts relatifs en devises se sont considérablement compensés entre eux. Conséquemment, l'incidence des variations de prix touchant ces actifs et les emprunts servant à financer ces actifs s'annulent naturellement n'entraînant aucune incidence marquée sur la dette nette du gouvernement.

Les actifs se rapportant au FMI sont seulement partiellement jumelés aux emprunts en devises connexes puisqu'ils sont libellés en droits de tirage spéciaux (DTS). Cependant, pour gérer les risques de change liés aux prêts au FMI, le gouvernement a conclu divers contrats à terme sur devises.

La majorité des actifs et des passifs relatifs en devises étrangères sont détenus dans quatre portefeuilles de devises, soit le dollar américain, l'euro, la livre sterling britannique et le yen japonais. Au 31 mars 2018, une hausse de 1 % du dollar canadien par rapport au dollar américain, à l'euro, à la livre sterling britannique et au yen japonais donnerait lieu à une perte de change de 3 millions de dollars résultant des risques du portefeuille en dollar américain et une perte de change de 1 million de dollars résultant des risques du portefeuille en euro. Il n'y a aucun impact significatif relatif aux risques des portefeuilles en livre sterling britannique et en yen japonais.

Le gain net de change inclut dans les revenus nets des opérations en devises, les autres revenus et les autres charges à l'état consolidé des résultats et du déficit accumulé s'élèvent à 54 millions de dollars (91 millions de dollars de gain net de change en 2017).

c. Information sur la juste valeur

Les valeurs comptables des autres créditeurs et charges à payer, des intérêts et dette échue, de la trésorerie et équivalents de trésorerie, des autres créances et des autres prêts, placements et avances sont présumées être équivalentes à leurs justes valeurs en raison de leur échéance à court terme ou des provisions qui sont comptabilisées pour ramener la valeur comptable à des montants qui se rapprochent de leur valeur de réalisation estimative.

Le tableau suivant illustre la juste valeur des instruments financiers dérivés ainsi que les montants contractuels ou nominaux de référence en vigueur au 31 mars :

(en millions de dollars)

  2018 2017
Valeur du capital Juste valeur Valeur du capital Juste valeur
Swaps de devises 80 012 (négatif 8 391) 80 125 (négatif 6 949)
Contrats de change à terme 1 291 1 364 (négatif 19)
Total 81 303 (négatif 8 391) 81 489 (négatif 6 968)
Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.

La juste valeur des accords de swaps et des contrats à terme sur devises correspond au montant estimatif que le gouvernement recevrait ou paierait selon les conditions du marché pour mettre un terme aux accords en date du 31 mars. La juste valeur est établie en utilisant la valeur actualisée des flux de trésorerie prévue pour les accords de swaps et les contrats à terme sur devises calculée au moyen de la valeur contractuelle ou de la valeur nominale en utilisant les taux d'intérêt et de change sur le marché à la fin de l'exercice. Une valeur positive ou négative de la juste valeur indique que le gouvernement recevrait ou effectuerait un paiement si on mettait un terme à ces accords au 31 mars.

18. Obligations contractuelles et droits contractuels

a. Obligations contractuelles

Les activités du gouvernement, de par leur nature, donnent lieu à d'importants marchés et accords à caractère pluriannuel, incluant des traités internationaux, des protocoles et des accords d'envergure et d'importance variées. Toutes les obligations financières en découlant sont comptabilisées à titre de passifs lorsque les termes de ces marchés et accords sont rencontrés pour l'acquisition de biens et de services ou la prestation de paiements de transfert. Le détail des obligations contractuelles est fourni à la section 11 (non vérifiée) de ce volume. Le tableau suivant présente un sommaire des principales obligations contractuelles qui nécessiteront des dépenses au cours d'exercices futurs et pour lesquelles on peut établir des estimations raisonnables :

(en millions de dollars)

Paiements minimums à effectuer en : Accords de paiements de transfert Acquisitions d'immobilisations et achats Contrats de location-exploitation Organisations internationalesallez à la note 33 en pied de page Total
2019 23 416 12 681 395 2 509 39 001
2020 15 981 8 231 434 1 669 26 315
2021 9 382 7 517 431 938 18 268
2022 7 458 7 597 383 295 15 733
2023 5 615 3 028 332 118 9 093
2024 et ultérieurs 12 285 13 711 2 334 1 181 29 511
Total 74 137 52 765 4 309 6 710 137 921
Notes de tableau 18

b. Droits contractuels

Les activités du gouvernement comprennent parfois la négociation de contrats ou d'ententes avec des tiers qui donnent lieu à des actifs et à des revenus dans l'avenir. Ils comprennent principalement les ventes de biens et de services, les locations de biens, et les redevances et les ententes de partage des revenus et des bénéfices, tandis que les autres droits contractuels sont combinés aux fins du rapport. Le gouvernement a des ententes qui prévoient des droits contractuels sur les revenus futurs en fonction d'un pourcentage du revenu ou des bénéfices de l'autre partie à l'entente, ou en fonction de la réception d'un montant pour chaque unité de biens vendue. Les termes de ces contrats ou accords peuvent ne pas permettre une estimation raisonnable des revenus futurs. Lorsque les termes des contrats et des accords permettent une estimation raisonnable, les principaux droits contractuels sont résumés dans le tableau ci-dessous. Le détail des droits contractuels est fourni à la section 11 (non vérifiée) de ce volume.

(en millions de dollars)

Revenus à recevoir en : Ventes de biens et de services Locations de biens Autres Total
2019 3 662 393 365 4 420
2020 3 165 405 30 3 600
2021 4 376 419 31 4 826
2022 5 725 434 30 6 189
2023 4 187 439 30 4 656
2024 et ultérieurs 30 046 515 394 30 955
Total 51 161 2 605 880 54 646
En outre, le gouvernement a droit aux revenus d'intérêts futurs sur les placements, les prêts et les avances. Des informations complémentaires sont fournies à la note 13 et la note 15.

19. Informations sectorielles

L'information sectorielle du gouvernement est fondée sur la structure de portefeuilles ministériels, laquelle regroupe les activités des ministères, organismes et les sociétés d'État et autres entités consolidées dont les ministres sont responsables et sur les sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques telles que décrites à la note 1 et à la note 14. Les cinq principaux portefeuilles ministériels sont présentés séparément et les autres sont regroupés avec la provision pour évaluation et autres éléments. La présentation par secteur est fondée sur les mêmes conventions comptables que celles décrites dans le Sommaire des politiques comptables importantes à la note 1. Les transferts intersectoriels sont évalués à la valeur d'échange. Les tableaux suivants présentent les informations sectorielles par portefeuille ministériel et sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques avant l'élimination des opérations internes qui sont éliminées dans la colonne des redressements, avant de parvenir au total pour l'exercice clos le 31 mars :

(en millions de dollars)

  2018
Famille, Enfants et Développement social Finances Défense nationale Revenu national Sécurité publique et Protection civile Autres portefeuilles ministériels Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques Redressementsallez à la note 34 en pied de page Total
Revenus
Revenus fiscaux
Revenus d'impôt sur le revenu 209 269 209 269
Autres taxes et droits 21 798 32 021 53 819
Total des revenus fiscaux 231 067 32 021 263 088
Cotisations d'assurance-emploi 21 533 (négatif 393) 21 140
Autres revenus
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 7 731 7 731
Autres 3 002 932 430 4 906 2 757 21 911 (négatif 13 764) 20 174
Nets des opérations de change 1 473 1 473
Total des autres revenus 3 002 2 405 430 4 906 2 757 21 911 7 731 (négatif 13 764) 29 378
Total des revenus 24 535 2 405 430 235 973 34 778 21 911 7 731 (négatif 14 157) 313 606
Charges
Charges de programmes
Paiements de transfert
Prestations de sécurité de la vieillesse, supplément de revenu garanti et allocation au conjoint 50 644 50 644
Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 68 447 2 072 70 519
Assurance-emploi 19 715 19 715
Prestations pour enfants 13 23 419 23 432
Autres paiements de transfert 9 088 411 155 3 622 918 33 296 (négatif 352) 47 138
Total des paiements de transfert 79 460 68 858 155 27 041 918 35 368 (négatif 352) 211 448
Autres charges 5 117 531 32 297 8 075 11 586 55 423 (négatif 13 799) 99 230
Total des charges de programmes 84 577 69 389 32 452 35 116 12 504 90 791 (négatif 14 151) 310 678
Frais de la dette publique 21 629 79 1 186 (négatif 6) 21 889
Total des charges 84 577 91 018 32 531 35 116 12 505 90 977 (négatif 14 157) 332 567

Notes de tableau 19

Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.
On trouvera des précisions sur les charges totales par secteur et type à la section 3 (non vérifiée) de ce volume.

(en millions de dollars)

  2017
Famille, Enfants et Développement social Finances
Redressésallez à la note 35 en pied de page (note 2a)
Défense nationale
Redressésallez à la note 35 en pied de page (note 2a)
Revenu national Sécurité publique et Protection civile Autres portefeuilles ministériels
Redressésallez à la note 35 en pied de page (note 2a)
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques Redressementsallez à la note 36 en pied de page Total
Redressésallez à la note 35 en pied de page (note 2a)
Revenus
Revenus fiscaux
Revenus d'impôt sur le revenu 192 967 192 967
Autres taxes et droits 20 538 30 810 51 348
Total des revenus fiscaux 213 505 30 810 244 315
Cotisations d'assurance-emploi 22 538 (négatif 413) 22 125
Autres revenus
Sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques 5 655 5 655
Autres 2 772 774 442 4 699 2 431 21 482 (négatif 13 333) 19 267
Nets des opérations de change 2 133 2 133
Total des autres revenus 2 772 2 907 442 4 699 2 431 21 482 5 655 (négatif 13 333) 27 055
Total des revenus 25 310 2 907 442 218 204 33 241 21 482 5 655 (négatif 13 746) 293 495
Charges
Charges de programmes
Paiements de transfert
Prestations de sécurité de la vieillesse, supplément de revenu garanti et allocation au conjoint 48 162 48 162
Principaux paiements de transfert à d'autres paliers de gouvernement 66 550 2 102 68 652
Assurance-emploi 20 711 20 711
Prestations pour enfants 1 966 20 099 22 065
Autres paiements de transfert 8 489 495 153 3 540 894 28 240 (négatif 231) 41 580
Total des paiements de transfert 79 328 67 045 153 23 639 894 30 342 (négatif 231) 201 170
Autres chargesallez à la note 35 en pied de page 4 618 502 27 187 7 460 10 807 52 988 (négatif 13 512) 90 050
Total des charges de programmesallez à la note 35 en pied de page 83 946 67 547 27 340 31 099 11 701 83 330 (négatif 13 743) 291 220
Frais de la dette publiqueallez à la note 35 en pied de page 20 954 84 1 196 (négatif 3) 21 232
Total des chargesallez à la note 35 en pied de page 83 946 88 501 27 424 31 099 11 702 83 526 (négatif 13 746) 312 452

Notes de tableau 20

Le tiret signifie que le montant est de 0 ou est arrondi à 0.
On trouvera des précisions sur les charges totales par secteur et type à la section 3 (non vérifiée) de ce volume.

20. Événements subséquents

Le 31 août 2018, le gouvernement du Canada a acheté le système pipeline Trans Mountain et le projet d'expansion de Kinder Morgan Cochin ULC, incluant les capitaux propres reliés aux pipelines et les bornes, pour 4,5 milliards de dollars. La compagnie a été acquise par une société d'État entreprise. Cette transaction sera reflétée dans les états financiers 2019 sous prêts, placements et avances dans l'état consolidé de la situation financière du gouvernement du Canada.

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