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![]() Le Quotidien. Le lundi 28 mai 2001 Revenu agricole net et recettes monétaires agricoles2000 et premier trimestre de 2001Le revenu net comptant pour les agriculteurs - la différence entre leurs recettes monétaires et leurs dépenses d'exploitation - a augmenté en 2000 pour la première fois en trois ans, malgré une troisième diminution annuelle consécutive des recettes des producteurs de cultures. Les agriculteurs ont réalisé 7,1 milliards de dollars de revenu net comptant, en hausse de 15,3 % par rapport à 1999, soit l'augmentation la plus prononcée depuis 1992. Ce niveau se situait à 10,7 % au-dessus de la moyenne de 6,4 milliards de dollars pour la période quinquennale de 1995 à 1999. Les recettes monétaires et les dépenses d'exploitation totales ont atteint de nouveaux records. Les recettes monétaires ont augmenté de 7,8 % pour passer à 32,8 milliards de dollars, en hausse de 11,7 % par rapport à la moyenne quinquennale précédente. L'augmentation était dans une large mesure attribuable à la croissance des recettes porcines et bovines et des paiements de programme. Les dépenses d'exploitation ont augmenté de 5,9 % pour atteindre 25,7 milliards de dollars, conséquence de la hausse des coûts du carburant et des frais d'intérêts, ainsi que des achats de bétail. Les paiements de programme ont connu une ascension rapide qui les a propulsés à leur plus haut niveau en sept ans, soit 2,8 milliards de dollars. Le revenu net comptant peut varier considérablement d'une exploitation agricole à l'autre sous l'effet de facteurs comme les produits, les prix et le temps. C'est particulièrement le cas des producteurs de cultures qui ont été durement touchés par la faiblesse des prix au cours des trois dernières années et, dans bien des cas, par la sécheresse ou des pluies abondantes.
Les agriculteurs ont vu leur revenu net comptant diminuer dans quatre provinces, à savoir l'Île-du-Prince-Édouard (-53,6 %), Terre-Neuve (-32,8 %), le Nouveau-Brunswick (-27,4 %) et le Manitoba (-2,1 %). Pour les agriculteurs du Manitoba, il s'agissait du troisième recul d'affilée. En Saskatchewan, le revenu net comptant est pratiquement resté le même après deux années de repli, tandis qu'en Alberta, il a grimpé de 62,9 % pour se fixer à son plus haut niveau depuis 1996. Une diminution des prix et des ventes des pommes de terre a été à l'origine des baisses observées à l'Île-du-Prince-Édouard et au Nouveau-Brunswick. ![]() Les recettes des cultures sont tombées à leur plus bas niveau en six ans, tandis que celles du bétail ont atteint un niveau recordLes recettes monétaires pour les producteurs de cultures ont régressé pour la troisième année consécutive, tombant à leur plus bas niveau en six ans, soit 13,1 milliards de dollars, en baisse de 1,2 % par rapport à 1999. L'abondance des réserves mondiales a provoqué un affaissement des prix des principales céréales et des principaux oléagineux, si bien que les recettes des cultures se sont trouvées à 4,7 % en deçà de leur moyenne quinquennale précédente. Par contre, les recettes du bétail ont atteint un niveau record de 16,8 milliards de dollars, en hausse de 11,0 % par rapport à 1999 et de 18,8 % par rapport à la moyenne quinquennale précédente. Les principaux facteurs d'accroissement de ces recettes ont été les recettes pour les porcs et, dans une mesure moindre, celles pour les bovins et les veaux. Les baisses de prix pour les principales céréales et les principaux oléagineux ont amené les producteurs à différer moins de recettes au chapitre des cultures vendues en 1999 pour les réaliser en 2000. La réalisation des recettes différées pour les céréales et les oléagineux a chuté de 33,0 % pour se chiffrer à 630 millions de dollars, le montant le plus bas depuis 1994. Cette réalisation a été le principal facteur du repli des recettes des cultures en 2000. Les recettes de canola ont enregistré la plus forte baisse de tous les produits. Malgré une hausse de 8,9 % des livraisons de canola en 2000, à la faveur d'une récolte record en 1999, les recettes ont fléchi de 10,8 % pour atteindre 1,6 milliard de dollars, conséquence de pressions continues sur les prix du fait de l'abondance des réserves mondiales d'huiles comestibles. Le prix moyen touché par les producteurs de canola en 2000 a été le plus bas depuis 1987. Les ventes de blé, à l'exclusion du blé dur, ont monté de 10,2 % en 2000, surtout en raison de l'abondance de la récolte de 1999. Par contre, les prix ont diminué de 4,9 % et les paiements de la Commission canadienne du blé ont fléchi de 17,5 %. Au total, les recettes tirées du blé (à l'exclusion du blé dur) ont diminué de 0,8 % pour s'établir à 2,4 milliards de dollars, ce qui est 18,8 % en deçà de la moyenne quinquennale. Les recettes pour le blé dur ont reculé de 11,6 % pour se situer à 647 millions de dollars, en raison de la diminution des livraisons et des paiements de la Commission canadienne du blé. Les recettes provenant de l'orge ont progressé de 14,1 % pour se situer à 569 millions de dollars, tandis que les recettes du soya ont augmenté de 9,6 % pour atteindre 677 millions de dollars. Ces hausses étaient surtout attribuables à l'augmentation des livraisons au secteur du bétail, qui utilise les deux cultures pour l'alimentation des animaux. Les recettes porcines ont atteint un sommet de 3,4 milliards de dollars, en hausse de 38,8 % par rapport à 1999, conséquence d'une remontée continue des prix depuis les creux enregistrés en décembre 1998. Un accroissement de 33,9 % des prix des porcs d'abattage a accompagné une hausse de 4,5 % des ventes. L'accroissement de la production porcine depuis 1993 a permis de tirer parti de la croissance de la capacité de transformation au pays et des exportations. Les recettes des bovins et des veaux se sont accrues de 7,7 % pour atteindre un niveau record de 6,7 milliards de dollars, soit 25,5 % de plus que la moyenne quinquennale précédente. La production de boeuf a augmenté graduellement depuis 1993. Cependant, en 2000, les ventes ont connu un léger repli, car les agriculteurs ont gardé plus de génisses pour la reproduction. La demande de boeuf a été vigoureuse, de sorte que les prix sont demeurés élevés. Les paiements de programme ont atteint leur plus haut niveau en sept ansLes paiements de programme ont grimpé de 44,8 % pour se fixer à 2,8 milliards de dollars en 2000, ce qui constitue leur plus haut niveau depuis 1993 et près du double de la moyenne quinquennale précédente. Cependant, ils sont demeurés en deçà du sommet de 3,8 milliards de dollars atteint en 1992. Le majeure partie de cette augmentation a été attribuable aux 669 millions de dollars versés en vertu du Programme d'aide au revenu agricole de l'Alberta, du Programme d'ajustement Canada-Manitoba et du Programme d'ajustement Canada-Saskatchewan. Ces programmes visaient à aider les agriculteurs à s'adapter à l'élimination des subventions au transport à un moment où les prix étaient faibles. Les paiements d'assurance-récolte ont presque doublé, atteignant 598 millions de dollars, conséquence à la fois des mauvaises conditions de croissance et de l'accroissement des superficies et de la valeur des cultures assurées. Les paiements en vertu du programme d'Aide en cas de catastrophe liée au revenu agricole (ACRA) et des programmes provinciaux connexes ont atteint 426 millions de dollars, en hausse de 25,0 % par rapport à 1999. Les changements apportés au programme ACRA à la fin de 1999 ont contribué à cette augmentation. Les agriculteurs ont retiré 456 millions de dollars de la partie gouvernementale du Compte de stabilisation du revenu net, en hausse de 2,5 % par rapport à 1999. Dépenses d'exploitation: flambée des coûts du carburant et des frais d'intérêtsAprès les augmentations modestes des trois années précédentes, les dépenses d'exploitation totales ont atteint 25,8 milliards de dollars en 2000, en hausse de 11,5 % par rapport à la moyenne quinquennale précédente, essentiellement à cause de la flambée des coûts du carburant et des frais d'intérêts. Les dépenses en carburant pour les machines ont augmenté de 29,0 %, soit la plus forte augmentation depuis l'explosion des prix à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Les frais d'intérêt ont monté de 15,7 %, sous la poussée des taux d'intérêt et d'une dette agricole qui n'a pas cessé de croître depuis 1992. Les coûts des aliments commerciaux, s'établissant à 3,6 milliards de dollars, sont demeurés le plus important poste des dépenses d'exploitation. Malgré le maintien des faibles niveaux de prix des céréales fourragères, les dépenses pour l'alimentation animale ont augmenté de 1,5 %, en raison de l'accroissement des stocks de bétail et de volaille dans les fermes. Les seules dépenses qui ont reculé sont les primes d'assurance-récolte et celles contre la grêle (-10,9 %), les loyers à la part pour le métayage (-4,3 %) et les dépenses de réparation des bâtiments et des clôtures (-0,9 %). Troisième augmentation consécutive du revenu agricole net totalLe revenu agricole net total mesure la production économique agricole en corrigeant le revenu net comptant de la valeur de la variation des stocks, de l'amortissement et du revenu en nature. Le revenu agricole net total a augmenté de 3,5 % pour atteindre 3,0 milliards de dollars en 2000, la progression du revenu net comptant ayant plus que compensé la diminution de la valeur totale des stocks. Il s'agissait de la troisième augmentation consécutive, après une baisse importante par rapport au sommet de 4,5 milliards de dollars atteint en 1996. Malgré l'augmentation du troupeau de bovins, la diminution des stocks de maïs, de canola et de tabac a ramené la valeur des stocks appartenant aux agriculteurs en deçà des niveaux de 1999, à l'échelon national. La variation du revenu net total n'a pas été constante d'une province à l'autre. Au Manitoba, le niveau a doublé par rapport à l'année précédente, se situant à 43,5 % au-dessus de la moyenne quinquennale précédente. L'accroissement des stocks de blé, de pommes de terre, de bovins, de veaux et de porcs appartenant aux agriculteurs a contribué à cette hausse. Le revenu net total de l'Île-du-Prince-Édouard a chuté de plus de 50 %, la hausse des stocks de pommes de terre ayant été effacée par la baisse du revenu net comptant. Baisse des recettes des cultures et hausse de celles du bétail au premier trimestre de 2001Les producteurs de cultures ont continué de faire face à une situation difficile au cours des trois premiers mois de 2001, leurs recettes étant tombées à leur plus bas niveau en sept ans pour le trimestre. Par contre, la diminution des recettes des cultures a été effacée par l'accroissement des recettes du bétail et des paiements de programme, si bien que les recettes monétaires agricoles totales ont monté de 5,5 % pour atteindre 8,5 milliards de dollars. Ce niveau était de 8,2 % plus élevé que la moyenne du premier trimestre des cinq dernières années, c'est-à-dire de 1996 à 2000. Les recettes des cultures ont chuté à 3,4 milliards de dollars, en baisse de 5,0 % comparativement au premier trimestre de 2000, et de 14,2 % par rapport à la moyenne quinquennale précédente pour le trimestre. En revanche, les recettes du bétail ont atteint un sommet inégalé de 4,4 milliards de dollars, en hausse de 9,1 % par rapport au premier trimestre de 2000. Les paiements de programme ont augmenté de 57,3 % pour atteindre 703 millions de dollars. Les augmentations les plus prononcées des recettes monétaires agricoles totales ont été observées au Manitoba (+17,2 %) et en Saskatchewan (+12,5 %). Le recul le plus marqué est survenu en Ontario (-8,8 %). Recettes monétaires agricoles provinciales
Les recettes provenant du blé, à l'exclusion du blé dur, sont tombées à 605 millions de dollars, en raison d'une baisse de 16,1 % des livraisons et d'un repli de 11,8 % des paiements de la Commission canadienne du blé. Les réserves de blé sur le marché mondial sont demeurées abondantes. Les recettes du soya ont diminué de 38,7 % pour s'établir à 133 millions de dollars au premier trimestre de 2001, après le niveau record atteint au premier trimestre de 2000. Le repli était principalement attribuable à la diminution des livraisons. Les recettes du tabac se sont chiffrées à 85 millions de dollars, en baisse de 46,6 %. Malgré la bonne qualité de la récolte et une hausse de prix de 18,5 % par rapport à la même période en 2000, le recul des recettes du tabac a été provoqué par une production moins élevée satisfaisant tout juste à la demande. Les recettes du maïs ont fléchi de 25,9 %, la diminution des ventes ayant été supérieure à l'augmentation des prix. Les retards d'ensemencement, le temps frais de l'été et les conditions d'humidité au moment de la récolte sont autant de facteurs qui expliquent une baisse de production de 25,5 % après les records de 1998 et 1999. Inversement, les recettes du canola ont atteint 558 millions de dollars, les ventes à la Chine ayant contribué à une augmentation de 46,5 % des livraisons. Les recettes du bétail ont été de 22,4 % supérieures à la moyenne quinquennale précédente, ayant atteint un sommet de 4,4 milliards de dollars, en raison de l'accroissement des recettes du secteur des bovins et des veaux et, dans une mesure moindre, du secteur porcin. La montée des prix des bovins et des veaux a propulsé les recettes à 1,8 milliard de dollars, soit 14,0 % de plus que pour le même trimestre en 2000 et 32,5 % au-dessus de la moyenne quinquennale précédente. Les recettes monétaires des producteurs de porcs ont progressé de 12,6 % pour atteindre 887 millions de dollars, en hausse de 35,5 % comparativement à la moyenne quinquennale précédente. Recettes monétaires agricoles
Les paiements de programme ont plus que doublé par rapport à leur moyenne quinquennale précédente, conséquence d'une augmentation des paiements en vertu des programmes d'aide en cas de catastrophe liée au revenu. Données stockées dans CANSIM: tableaux 20001 à 20003, 20005, 20007 à 20009 et 20012 et matrices 171, 172, 208 à 215, 225, 244, 249 à 259, 263 à 272, 3571 à 3603, 5631 et 5678. Le supplément de Statistiques économiques agricoles (21-603-UPF, 26 $ / 52 $) paraîtra en juillet. Le numéro de janvier à mars 2001 de Recettes monétaires agricoles (21-001-XIB, 15 $ / 48 $) paraîtra bientôt. Pour plus de renseignements au sujet du revenu agricole net ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Estelle Perrault au (613) 951-2448 (estelle.perrault@statcan.ca), Division de l'agriculture. Pour plus de renseignements sur les recettes monétaires agricoles ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Marco Morin au (613) 951-2074 (marco.morin@statcan.ca), Division de l'agriculture. Revenu agricole net
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