Le Quotidien. Le jeudi 5 juillet 2001

Contrôle et vente des boissons alcoolisées

Alors que les amateurs de bière développent un goût de plus en plus marqué pour la bière importée, la bière canadienne demeure le premier choix des Canadiens parmi les catégories de boissons alcoolisées.

En 1999-2000, les ventes de bière, de vin et de spiritueux des sociétés des alcools, des établissements vinicoles et des brasseries ont atteint 13,0 milliards de dollars, en hausse de 5,2 % par rapport à 1998-1999. La bière est demeurée la plus populaire parmi les trois types de boissons alcoolisées, récoltant 51,6 % des ventes, alors que les spiritueux et le vin se sont situés à 25,9 % et à 22,5 % respectivement.

Plus de 2,5 milliards de litres de boissons alcoolisées ont été achetés en 1999-2000 dans des proportions de 82,6 % pour la bière, de 11,3 % pour le vin et de 6,1 % pour les spiritueux.

Le bénéfice net des sociétés des alcools et les recettes provenant du contrôle des boissons alcoolisées des administrations publiques provinciales et territoriales sont en hausse de 3,5 %, pour s'établir à 3,7 milliards de dollars pour l'exercice financier 1999-2000. De ce bénéfice, 3,0 milliards de dollars provenaient des ventes des sociétés des alcools, tandis que les recettes de contrôle, constituées en grande partie de la vente de permis et de licences correspondaient à 0,7 milliard de dollars.

Note aux lecteurs Il convient de distinguer les statistiques sur le volume des ventes de boissons alcoolisées des données sur la consommation de boissons alcoolisées. Le volume des ventes comprend les ventes réalisées par les sociétés des alcools et leurs agents ainsi que par les établissements vinicoles, les brasseries et les débits détenant un permis des autorités compétentes. Quant aux données sur la consommation de boissons alcoolisées, elles comprennent l'ensemble de ces ventes ainsi que des données sur le vin et la bière de fabrication artisanale, sur le vin et la bière fabriqués dans les centres de brassage libre-service, sur les ventes des boutiques hors taxes à des résidents canadiens et sur toute autre transaction non comptabilisée.

La part de marché de la bière importée fait un bond

En 1999-2000, la part de marché des bières importées a ainsi fait un bond de 25 %, récoltant 8,9 % du marché canadien de la bière. Cette hausse signifie une sixième année consécutive de diminution de la part de marché des produits de la bière fabriqués au Canada.

Le volume des ventes de la bière importée s'est accru de 21,0 % pour s'établir à 150,2 millions de litres. Cela se traduit par des ventes de 597,5 millions de dollars, en hausse de 29,2 %.

En 1999-2000, les ventes totales de bière ont atteint 6,7 milliards de dollars, en hausse de 3,4 % par rapport à 1998-1999. Pour sa part, le volume des ventes s'est chiffré à 2,1 milliards de litres, en progression de 1,4 %.

Le vin rouge de plus en plus en demande

Les consommateurs ont acheté 287,6 millions de litres de vin en 1999-2000, un chiffre en hausse de 5,5 % par rapport à 1998-1999. Ces ventes se sont établies à un peu plus de 2,9 milliards de dollars, en croissance de 11,1 % par rapport à l'année précédente.

Les amateurs de vin ont toutefois continué de délaisser le vin blanc en faveur du vin rouge. Le volume des ventes de vin rouge a grimpé de 13,8 % par rapport à 1998-1999, contribuant ainsi à une septième année de croissance supérieure à 10 %. En conséquence, la part du marché du volume des ventes de vin rouge a augmenté pour passer à 49 % en 1999-2000 comparativement à 51 % pour le vin blanc, en hausse de 4,1 % par rapport à 1998-1999.

À lui seul, le Québec a enregistré 41,7 % du volume des ventes de vin rouge au Canada, suivi de l'Ontario (32,6 %) et de la Colombie-Britannique (13,6 %). En ce qui a trait au vin blanc, c'est l'Ontario (41,1 %) qui a dominé les ventes, suivi du Québec (28,6 %) et de la Colombie-Britannique (13,5 %).

Les plus fortes hausses du volume des ventes de vin rouge ont été observées en Ontario (+17,3 %), en Nouvelle-Écosse (+15,8 %), à l'Île-du-Prince-Édouard (+14,9 %) et au Québec (+14,6 %). Pour le vin blanc, les plus fortes hausses ont été enregistrées à Terre-Neuve (+12,6 %), au Nouveau-Brunswick (+10,6 %), en Ontario (+9,1 %) et au Manitoba (+7,4 %).

Les ventes des autres types de vins tels que les vins fortifiés, les mousseux et les apéritifs ont reculé de 8,3 % en 1999-2000.

La demande pour les vins importés est toujours à la hausse

Les vins importés ont poursuivi leur domination du marché canadien, et ce, malgré une hausse de prix de 21,1 % depuis 1995-1996. Un peu plus de 62 % du volume des vins blancs et rouges achetés au Canada provenait de l'extérieur du pays. Ce chiffre grimpe à 70 % dans le cas du vin rouge.

Stimulées par une demande soutenue et une hausse de prix, les ventes de vin importé se sont fortement accrues (+14,0 %) en 1999-2000 pour se chiffrer à 2,0 milliards de dollars. Il s'agit d'un taux de croissance presque trois fois supérieur à celui du vin canadien (+5,4 %), qui a enregistré des ventes de 0,9 milliard de dollars.

Il s'est écoulé au cours de l'année 1999-2000 plus de 161,4 millions de litres de vin importé, en hausse de 7,5 % par rapport à 1998-1999. Les ventes de vin canadien ont crû de 3,2 % pour atteindre 126,2 millions de litres.

Les coolers toujours populaires

En 1999-2000, la valeur des ventes des coolers à base de vin et de spiritueux se chiffrait à 225,1 millions de dollars, en hausse de 8,1 % par rapport à 1998-1999. Des 41 millions de litres de ces types de coolers vendus, 67,0 % étaient à base de spiritueux.

Le volume des ventes de coolers à base de spiritueux a progressé de 10,4 % et de 6,9 % pour ceux à base de vin en 1999-2000. La presque totalité (95,5 %) des coolers étaient produits au Canada et représentaient 6,7 % des recettes des spiritueux canadiens et 6,4 % de celles du vin en 1999-2000.

Une proportion de 46,7 % des coolers à base de vin et de spiritueux vendus au Canada ont été achetés en Ontario, suivi de l'Alberta (18,1 %), de la Colombie-Britannique (16,2 %), du Nouveau-Brunswick (3,8 %) et de la Saskatchewan (3,3 %).

Les ventes de spiritueux importés connaissent une très bonne année

Le volume des ventes de spiritueux a augmenté de 5,3 % en 1999-2000 pour atteindre 155,4 millions de litres. Ces ventes, d'une valeur de 3,4 milliards de dollars, ont été en hausse de 4,1 % par rapport à 1998-1999.

Bien que le marché des spiritueux ait été dominé par les producteurs canadiens, le volume des ventes des spiritueux importés a grimpé de 10,1 % pour se chiffrer à 40,1 millions de litres, tandis que celui des spiritueux canadiens a crû de 3,7 % pour atteindre 115,4 millions de litres. En dollars, la vente de spiritueux importés a progressé de 8,9 % pour atteindre 1,1 milliard de dollars en 1999-2000, un accroissement largement supérieur à celui des spiritueux canadiens (+1,9 %).

En 1999-2000, les plus fortes augmentations de la valeur des ventes de spiritueux ont été enregistrées en Ontario (+5,9 %), à l'Île-du-Prince-Édouard (+5,3 %), en Nouvelle-Écosse (+5,2 %) et au Nouveau-Brunswick (+4,5 %). Les liqueurs avaient la faveur des Canadiens parmi les produits importés, tandis que pour les produits canadiens, le whisky a devancé le rhum et la vodka.

Les ventes par habitant à la hausse pour une troisième année consécutive

Les ventes de boissons alcoolisées par habitant se sont accrues pour une troisième année consécutive. En 1999-2000, chaque Canadien âgé de 15 ans et plus a acheté en moyenne 103,6 litres de boissons alcoolisées comparativement à 102,6 litres en 1998-1999. Ces derniers ont en moyenne acheté 6,3 litres de spiritueux, 11,7 litres de vin et 85,6 litres de bière.

Les préférences quant aux trois types de boissons alcoolisées diffèrent de façon notable selon les régions. En 1999-2000, les Québécois ont acheté 41,7 % de tout le vin rouge vendu au Canada, soit 8,3 litres par habitant. Ces derniers détenaient aussi le taux le plus élevé par habitant pour le vin blanc, soit 5,9 litres.

Terre-Neuve a enregistré le taux de vente par habitant le plus faible pour le vin rouge (1,2 litre) et pour le vin blanc (2,0 litres).

Le Yukon détenait les plus fortes ventes de bières canadiennes par habitant (144,1 litres) au pays, tandis que l'Alberta a enregistré les ventes les plus élevées par habitant de 8,95 litres pour la bière importée.

Le Yukon se classait au premier rang des ventes par habitant de liqueurs (1,3 litre) ainsi que pour l'ensemble des ventes de spiritueux (12,5 litres). Le Manitoba a enregistré les plus grandes ventes de whisky par habitant (3,1 litres), tandis que le regroupement des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut a enregistré le taux par habitant le plus élevé pour la vodka (2,7 litres). Terre-Neuve s'est classée au premier rang des ventes par habitant pour le rhum (3,8 litres), alors que le Québec a devancé le reste du pays pour le gin (0,4 litre) et le brandy (0,3 litre).

Volume des ventes de boissons alcoolisées par habitant

Exercices financiers terminés le 31 mars 2000

Hausse des recettes provenant du contrôle et de la vente des boissons alcoolisées

Plus de 21 milliards de dollars provenant du contrôle et de la vente des boissons alcoolisées ont été remis aux administrations publiques de 1994-1995 à 1999-2000, en progression de 16,5 %. Le Québec a affiché la plus forte croissance, enregistrant un taux de 29,6 %, alors que le Yukon a connu une baisse de 27,8 %.

Croissance des recettes, administrations provinciales et territoriales en provenance des sociétés des alcools

Données stockées dans CANSIM: tableaux 1830005 et 1830006 et matrices 2728, 2730 et 2731.

La publication Le contrôle et la vente des boissons alcooliques au Canada, exercice financier clos le 31 mars 1999 (63-202-XIB, 29 $) paraîtra en juillet. Une version imprimée est disponible sur demande à un prix plus élevé. Les données sont également disponibles sous forme de totalisations spéciales.

Pour plus de renseignements sur les produits et services, communiquez avec Joanne Rice au (613) 951-0767, Division des institutions publiques. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Jean-Marc de Beaumont au (613) 951-1829 ou avec Jean-François Carbonneau au (613) 951-8561, Division des institutions publiques.

Ventes de boissons alcoolisées

Exercices financiers terminés le 31 mars