Le Quotidien. Le jeudi 12 juillet 2001

Statistique de la santé mentale

Le taux de congés des personnes atteintes de troubles mentaux des hôpitaux généraux et psychiatriques a continué de fléchir en 1998-1999, une baisse amorcée au milieu des années 1970.

Ce taux, qui est une mesure du recours aux hôpitaux, a été de 639 congés pour 100 000 personnes, en baisse de 6 % par rapport à 1997-1998 et de 10 % par rapport à 1993-1994. Il est nettement inférieur au maximum (sur 25 ans) de 894 congés pour 100 000 personnes atteint en 1973.

Congés hospitaliers liés à des troubles mentaux

1998-1999

Cette tendance à la baisse est largement attribuable à une insistance accrue sur le traitement des troubles mentaux dans des cliniques communautaires et des services de consultations externes des hôpitaux et au transfert des personnes recevant des soins prolongés à des établissements pour bénéficiaires internes.

La plupart des provinces ont suivi la tendance nationale, sauf Terre-Neuve, l'Île-du-Prince-Édouard et le Yukon, dont le taux de congés a légèrement augmenté.

Le traitement hospitalier des troubles mentaux a représenté 8,7 millions de journées en 1998-1999, comparativement à 10,6 millions de journées en 1997-1998. Ce déclin a été le plus marqué dans les hôpitaux psychiatriques, qui ont enregistré une diminution de 1,6 million de journées. Toutes les provinces sauf l'Île-du-Prince-Édouard, la Colombie-Britannique et les Territoires du Nord-Ouest ont affiché un recul.

Les différences entre les provinces et territoires pour ce qui est du taux de congés et des journées de séjour peuvent être attribuables à la disponibilité et à l'utilisation d'autres possibilités de soins, par exemple les services de consultations externes, les services communautaires et les établissements pour bénéficiaires internes. Les changements de taux d'une année à l'autre peuvent être attribuables à l'évolution des politiques en matière de soins de santé, par exemple l'introduction de programmes de traitement communautaires pour remplacer l'hospitalisation.

En 1998-1999, les hôpitaux ont enregistré 193 869 congés liés à des troubles mentaux. La grande majorité des congés (87 %) relevait d'hôpitaux généraux et le reste, d'hôpitaux psychiatriques. Ces derniers ont indiqué un séjour moyen de 197 jours pour un trouble mental, chiffre nettement supérieur à la moyenne de 22 jours dans un hôpital général. La tendance, dans les hôpitaux psychiatriques, est de traiter les personnes atteintes de troubles plus graves nécessitant des séjours prolongés.

En 1998-1999, les troubles mentaux ont représenté 14 % du total des séjours dans les hôpitaux généraux. La durée moyenne des séjours dans les hôpitaux généraux, peu importe le motif de l'hospitalisation (par exemple, cancer, diabète, maladie du coeur, blessures), a été de 8,6 journées.

Ces données se fondent sur des chiffres se rapportant aux congés hospitaliers, qui sont des chiffres liés aux événements et non aux patients. Ainsi, si une personne entrait et sortait trois fois au cours d'une année de déclaration, cela représenterait trois congés.

L'Institut canadien de l'information sur la santé (ICIS) s'occupe de la collecte des données sur la santé mentale depuis l'année financière 1994-1995. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Karen McCarthy au (613) 241-7860, poste 4026, télécopieur: (613) 241-8120, l'ICIS. Pour obtenir des renseignements historiques antérieurs à 1994-1995, communiquez avec la Sous-section des services personnalisés à la clientèle au (613) 951-1746, Division de la statistique de la santé, Statistique Canada.