Le Quotidien. Le lundi 30 juillet 2001 Finances des universités1999-2000Les universités ont déclaré des revenus records de 14,9 milliards de dollars en 1999-2000, en hausse de 15,7 % par rapport à 1998-1999 en dollars constants. En 1999-2000, les revenus des universités se sont accrus pour une troisième année consécutive, grâce à l'injection par les trois paliers de gouvernement de près de 1,1 milliard de dollars, soit 15,1 % de plus que l'année universitaire 1998-1999. Parallèlement, les étudiants ont versé 256 millions de dollars de plus en frais de scolarité et en frais connexes, tandis que les anciens et autres donateurs ont versé près de 156 millions de dollars de plus en legs, en dons et en subventions et contrats non gouvernementaux. Les subventions et les contrats des trois paliers de gouvernement (fédéral, provinciaux et municipaux) ont grimpé de 15,1 % pour atteindre 8,2 milliards de dollars. Malgré cette augmentation, les subventions et les contrats gouvernementaux ont tout de même représenté 55 % du total des revenus, proportion inchangée par rapport à 1998-1999. Les frais de scolarité ont représenté 19 %, comparativement à 20 % en 1998-1999. Ces proportions sont restées relativement stables en raison d'un accroissement plus important des autres sources de revenu. Celles-ci comprenaient la vente de services et de produits, plus élevée de 25,6 %, et les revenus de placement, qui se sont accrus de 22,9 %. Revenus: la plus forte augmentation en dollars est due à des fonds provinciauxL'accroissement des fonds gouvernementaux versés aux universités fait suite à des réductions au cours des années 1980 et 1990. La plus forte hausse provenait des gouvernements provinciaux, qui ont versé près de 6,8 milliards de dollars en 1999-2000, en hausse de 13,5 % (800 millions de dollars) par rapport à 1998-1999. Ces fonds ont été alloués à des dépenses en immobilisations liées à l'entretien reporté des universités vieillissantes du Canada, ainsi qu'à l'élargissement de la capacité d'absorption du nombre accru d'étudiants et de professeurs à l'avenir.
Les fonds directs du gouvernement fédéral ont augmenté pour une deuxième année consécutive, atteignant un peu plus de 1,3 milliard de dollars en 1999-2000, en vue d'activités de recherches parrainées. Ce chiffre a été en hausse de 23,8 % d'une année à l'autre; l'augmentation avait été de 14,3 % en 1998-1999. Les étudiants ont continué de verser des montants plus élevés en vue d'études. Les revenus provenant des frais de scolarité ont grimpé de 9,8 % pour atteindre un peu moins de 2,9 milliards de dollars en 1999-2000, comparativement à l'augmentation de 7,9 % enregistrée en 1998-1999. Les frais de scolarité ont représenté près de 26 % du revenu des universités en Nouvelle-Écosse, la plus forte proportion parmi les provinces, suivie de 24 % en Ontario. Les universités de ces deux provinces se sont appuyées beaucoup moins que celles des autres provinces sur des revenus provenant de subventions et des contrats gouvernementaux. Et pourtant, les revenus provenant des subventions et des contrats gouvernementaux ont crû de 9,4 % en Nouvelle-Écosse et de 24,0 % en Ontario. Inversement, les universités du Québec ont reçu la plus forte proportion de revenus provenant de subventions et de contrats gouvernementaux (65 %). Au Québec, les frais de scolarité constituaient 12 % du revenu total des universités, soit le taux le plus faible parmi les provinces. Les frais de scolarité liés à des cours donnant droit à des unités ont représenté 84 % de ces frais à l'échelon national. Toutefois, les revenus provenant de frais auxiliaires, par exemple ceux des activités sportives et des associations d'étudiants, ont également joué un rôle. Ces revenus ont progressé de 18,3 %, soit près du double de l'accroissement de 9,8 % des revenus en frais de scolarité observé en 1999-2000. Dépenses: accroissement appréciable des bourses d'études et d'entretienLes universités ont dépensé 14,2 milliards de dollars en 1999-2000, en progression de 11,7 % compativement à 1998-1999. Les dépenses consacrées aux salaires et aux avantages sociaux ont augmenté de 5,0 % pour atteindre 8,3 milliards de dollars. Toutefois, les salaires et les avantages sociaux ont constitué 58 % du total des dépenses, en baisse par rapport aux quelque 65 % enregistrés en 1994-1995. Au cours des années 1990, les universités ont augmenté leurs dépenses en bourses d'études et d'entretien. En 1999-2000, la valeur des bourses d'études et d'entretien a été de près de 469 millions de dollars, en hausse de 23,9 % (90 millions de dollars) par rapport à l'année universitaire 1998-1999, et presque le double du montant observé en 1994-1995. De plus, pour une deuxième année consécutive, les universités de la plupart des provinces (sauf le Québec, l'Ontario, le Manitoba et la Colombie-Britannique) ont affecté plus d'argent à l'infrastructure. Les universités de toutes les provinces ont dépensé un total de 430 millions de dollars aux immeubles en 1999-2000. Ce chiffre a été en progression de 5,7 % d'une année à l'autre, suivant la hausse de 8,3 % observée en 1998-1999. Malgré ces accroissements récents, les sommes consacrées aux immeubles restaient inférieures de 17,8 % au niveau affiché en 1994-1995. Les dépenses d'exploitation se sont accrues de 7,4 % en 1999-2000, vu l'accroissement des activités liées à la vente de services et de produits. De même, d'autres dépenses (par exemple, le mobilier et l'équipement ainsi que la rénovation et les modifications) ont également augmenté appréciablement. Les universités de Terre-Neuve, de l'Ontario et de l'Alberta ont affecté plus que la part moyenne nationale des dépenses (3,3 %) à des bourses d'études et d'entretien. Les universités de Terre-Neuve, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, de la Saskatchewan et de l'Alberta ont affecté une part supérieure à la moyenne de leurs dépenses (3,0 %) aux immeubles. Données stockées dans CANSIM: tableau 4780007. Les données sont également disponibles à l'échelon provincial et institutionnel et selon le type de fonds. Les données sur les frais de scolarité de l'année universitaire 2001-2002 doivent être diffusées à la fin d'août. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec le Service à la clientèle au (613) 951-7608 ou composez sans frais le 1 800 307-3382 (educationstats@statcan.ca), Centre de la statistique de l'éducation. Télécopieur: (613) 951-9040. Sources de revenu des universités 1999-2000
Revenus et dépenses des universités(1)
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