Le Quotidien. Le mardi 7 août 2001 Permis de bâtirJuin 2001La valeur des permis de bâtir délivrés par les municipalités est restée pour ainsi dire inchangée en juin par rapport à mai. Cependant, le total pour les six premiers mois de 2001 a atteint son plus haut niveau en 12 ans en raison du niveau record des intentions de construction résidentielle et des hausses importantes enregistrées dans le secteur non résidentiel. En juin, la valeur des permis pris par les constructeurs a atteint 3,3 milliards de dollars, en hausse de 0,2 % par rapport à mai, les secteurs résidentiel et non résidentiel ayant suivi des voies opposées. Sous la poussée des augmentations de la construction de logements unifamiliaux et de logements multifamiliaux, la valeur des permis de construction résidentielle s'est accrue de 6,5 % par rapport à mai pour atteindre 1,9 milliard de dollars. Par contre, les intentions dans le secteur non résidentiel ont chuté de 7,6 % pour s'établir à 1,4 milliard de dollars, chacune des trois composantes (industrielle, commerciale et institutionnelle) ayant accusé un recul. De janvier à juin, les municipalités ont délivré pour 20,1 milliards de dollars de permis de bâtir, en hausse de 12,4 % comparativement à la même période en 2000. Il s'agit du plus haut niveau pour une première moitié d'année depuis 1989. Les hausses ont été vigoureuses à la fois dans le secteur résidentiel et dans le secteur non résidentiel.
La valeur des permis de construction résidentielle a atteint un sommet de 10,9 milliards de dollars au cours des six premiers mois de 2001, en hausse de 9,1 % comparativement à la même période en 2000. Dans le secteur non résidentiel, le niveau cumulatif a été de 9,1 milliards de dollars, en hausse de 16,6 %. Parmi les régions métropolitaines, la croissance la plus considérable pour la période allant de janvier à juin est survenue dans la région de Montréal et a été largement attribuable aux projets d'immeubles à bureaux et d'usines. La région de Toronto a enregistré la deuxième augmentation en importance, qui a été attribuable essentiellement aux intentions de construction de logements multifamiliaux. Les projets de construction de logements multifamiliaux ont été à l'origine d'un premier semestre record pour le logementEn juin, la valeur des permis de construction de logements multifamiliaux a grimpé de 13,9 % pour se situer à 623 millions de dollars, après une hausse de 36,3 % en mai. La valeur des permis pour les logements unifamiliaux a progressé de 3,3 % pour atteindre 1,3 milliard de dollars. À l'échelon provincial, les plus fortes hausses des intentions de construction résidentielle en juin ont été observées en Ontario (+13,9 %, valeur totale de 974 millions de dollars), puis, loin au deuxième rang, au Québec (+10,6 %, valeur totale de 310 millions de dollars). Plusieurs indicateurs récents ont aussi affiché une vigueur remarquable dans le secteur de l'habitation. Le nombre de mises en chantier d'habitations a monté de 13,7 % en juin et, selon l'Association canadienne de l'immeuble, les ventes de maisons existantes dans les 25 principaux marchés du Canada ont établi un record trimestriel au deuxième trimestre de 2001. En outre, les prix pour les maisons neuves ont continué de progresser à une cadence soutenue. Le taux d'inoccupation serré pour les appartements dans plusieurs grands centres a contribué à l'augmentation des intentions de construction de logements multifamiliaux. La valeur record des permis de construction résidentielle pour les six premiers mois de 2001 a été essentiellement la conséquence d'une hausse de 24,0 % de la valeur des projets proposés pour les logements multifamiliaux. Ce taux de croissance était plus de six fois supérieur à la progression de 3,8 % des permis de construction de logements unifamiliaux. À l'échelon provincial, l'augmentation la plus importante (en dollars) pour la période de janvier à juin est survenue en Ontario (+9,6 %, valeur totale de 5,5 milliards de dollars). La deuxième progression en importance a eu lieu en Colombie-Britannique (+27,1 %, valeur totale de 1,4 milliard de dollars). Les deux provinces ont affiché des augmentations considérables de leur composante multifamiliale. Par ailleurs, la Nouvelle-Écosse a accusé le plus net recul (-19,0 %, valeur totale de 211 millions de dollars). Les secteurs commercial et industriel ont enregistré des reculsEn juin, la valeur des permis pour les projets de construction non résidentielle a chuté de 7,6 % pour s'établir à 1,4 milliard de dollars, après avoir reculé en mai. Essentiellement le résultat d'une diminution dans la catégorie des immeubles à bureaux, la valeur des projets de construction commerciale a fléchi de 5,0 % pour se chiffrer à 706 millions de dollars, après un net repli en mai. Après un solide mois en mai, la Nouvelle-Écosse a affiché le recul le plus marqué (-74,3 %, valeur totale de 9 millions de dollars). Sous l'effet d'une forte diminution de la valeur des permis de bâtir pour les usines, la valeur des intentions de construction industrielle a fléchi en juin (-22,2 %, valeur totale de 237 millions de dollars). Les intentions de construction institutionnelle ont accusé le plus faible repli (-1,9 %, valeur totale de 418 millions de dollars). Les diminutions de la valeur des permis de construction d'établissements d'enseignement et d'immeubles gouvernementaux ont fait largement contrepoids aux augmentations du côté des immeubles de services sociaux et des projets mineurs. L'Alberta a accusé le plus net recul, tandis que l'Île-du-Prince-Édouard a obtenu la plus forte hausse. Parmi les provinces, le recul mensuel le plus marqué est survenu au Québec (-17,9 %, valeur totale de 304 millions de dollars), conséquence d'une forte baisse du côté des usines dans la région de Montréal. À l'opposé, l'Ontario a connu l'augmentation la plus prononcée (+10,4 %, valeur totale de 538 millions de dollars). Les régions de Toronto et de Windsor ont enregistré de solides augmentations des projets de construction institutionnelle et commerciale. De janvier à juin, les intentions de construction non résidentielle ont atteint 9,1 milliards de dollars, en hausse de 16,6 % comparativement à la même période en 2000, sous la poussée d'augmentations dans chacune des trois composantes. Les intentions de construction commerciale ont enregistré la plus forte progression (+15,1 %, valeur totale de 5,0 milliards de dollars). La valeur des permis de construction industrielle a atteint 1,9 milliard de dollars, en hausse de 9,5 %, tandis que celle des permis de construction institutionnelle s'est accrue de 27,5 % pour se situer à 2,2 milliards de dollars. La faiblesse des taux d'intérêt, l'ampleur des bénéfices des sociétés en 2000 et l'augmentation des projets de dépenses de construction par les municipalités en 2001 vont de pair avec l'augmentation importante que révèle le total cumulatif pour le secteur non résidentiel. À l'échelon provincial, le Québec a enregistré l'augmentation la plus considérable depuis le début de l'année (+53,1 %, valeur totale de 2,2 milliards de dollars). Inversement, la Nouvelle-Écosse a accusé la plus forte baisse (-43,2 %, valeur totale de 130 millions de dollars), en raison surtout des diminutions observées dans les composante commerciale et institutionnelle. Valeur des permis de bâtir
Données stockées dans CANSIM: tableaux 260001 à 260008, 260010 et 260011 et matrices 80 (niveaux 3 à 7 et 33 à 48), 129, 137, 443, 989 à 995 et 4073. Le numéro de juin 2001 de Permis de bâtir (64-001-XIF, 14 $ / 145 $) paraîtra sous peu. Le communiqué sur les permis de bâtir de juillet 2001 paraîtra le 5 septembre. Pour obtenir des données, communiquez avec Vere Clarke au (613) 951-6556 (clarver@statcan.ca). Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Valérie Gaudreault au (613) 951-1165 (gaudval@statcan.ca), Division de l'investissement et du stock de capital. Valeur des permis de bâtir
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