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Le Quotidien

Le Quotidien. Le mercredi 15 août 2001

L'insécurité alimentaire dans les ménages canadiens

1998-1999

Environ 8 % des Canadiens, c'est-à-dire un peu moins de 2,5 millions de personnes, ont dû compromettre la qualité ou la quantité de leur régime alimentaire au moins une fois en 1998-1999 à cause d'un manque d'argent, d'après l'Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP).

Au cours de cette même période, un demi million de personnes supplémentaires se sont inquiétées d'un éventuel manque de nourriture, faute d'argent.

Au total, d'après l'enquête, on estime que 3 millions de Canadiens, c'est-à-dire environ 10 %, ont vécu à un moment donné en 1998-1999 dans ce qu'on appelle un ménage en situation d'insécurité alimentaire. Les données n'indiquent pas la durée ni la récurrence éventuelle de l'insécurité alimentaire.

Dans le cadre de l'ENSP, les ménages ont été considérés comme étant en situation d'insécurité alimentaire si la personne répondant au nom du ménage reconnaissait une des trois circonstances suivantes relevant d'un manque d'argent: le souci d'un manque de fonds pour acheter des aliments, le fait de ne pas manger des aliments de la qualité ou de la variété désirée et le fait de ne pas avoir suffisamment de nourriture.

En général, les ménages en situation d'insécurité alimentaire ont un accès limité ou incertain à une quantité suffisante d'aliments pour mener une vie active et saine. Ces ménages ont des repas de qualité et de variété réduites et mangent parfois de façon irrégulière. Ils doivent parfois avoir recours à des sources alimentaires d'urgence ou à d'autres services pour satisfaire des besoins alimentaires de base.

L'ENSP a permis d'observer qu'un cinquième environ des membres de ménages en situation d'insécurité alimentaire ont reçu de l'aide de banques alimentaires, de soupes populaires ou d'autres oeuvres de charité au cours de l'année précédant l'enquête.

Les enfants âgés de 0 à 17 ans ont représenté le groupe d'âge le plus susceptible de vivre dans un ménage en situation d'insécurité alimentaire (14 %), les personnes âgées de 65 ans ou plus étant les moins susceptibles (4 %) de se trouver dans une telle situation. Cependant, les enfants d'un tel ménage ne souffrent pas nécessairement de malnutrition. Les soignants adultes ont tendance à sacrifier leur propre régime afin que les enfants n'aient pas faim.

L'insécurité alimentaire ne se limite pas aux ménages à faible revenu

L'insécurité alimentaire au Canada est fortement associée au revenu des ménages. Une proportion de 35 % des membres de ménages à faible revenu ont déclaré une forme quelconque d'insécurité alimentaire en 1998-1999. Quelque 30 % d'entre eux ont estimé que leur régime alimentaire était compromis. (Dans le cadre de l'ENSP, un ménage de trois ou quatre personnes est considéré comme ayant un faible revenu si le total du revenu est inférieur à 20 000 $.)

  

Note aux lecteurs

Le présent communiqué résume un des trois articles de la publication trimestrielle Rapports sur la santé, disponible aujourd'hui. Les données des trois articles proviennent de l'Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP).

Pour l'article sur l'insécurité alimentaire, on a analysé les données de l'échantillon composante transversale des ménages de l'ENSP de 1998-1999. Les personnes s'étant décrites comme membres d'un ménage en situation d'insécurité alimentaire ont été priées de répondre à une série de questions supplémentaires, notamment sur le recours à des banques alimentaires et sur les problèmes d'alimentation des enfants. Ces questions ont été posées au nom de Développement des ressources humaines Canada.

Les données pour les articles sur les maladies du coeur et l'activité physique se fondent sur les composantes longitudinales des ménages de l'ENSP de 1994-1995, de 1996-1997 et de 1998-1999.

  

Or, l'ENSP a permis d'observer que l'insécurité alimentaire ne se limite pas à des ménages à faible revenu. Quelque 14 % des membres de ménages à revenu moyen ont déclaré une forme quelconque d'insécurité alimentaire, et près de 12 % d'entre eux ont signalé que leur régime alimentaire avait été compromis. Dans une certaine mesure, l'existence de l'insécurité alimentaire à des niveaux de revenu plus élevés peut s'expliquer par le fait que le revenu annuel est une mesure statique qui n'est peut-être pas sensible à des changements économiques soudains entraînant des épisodes provisoires d'insécurité alimentaire. Ainsi, l'incidence de la perte d'un emploi au moment de l'entrevue de l'ENSP ne serait pas reflétée dans le revenu annuel couvrant les douze mois précédents. En outre, nul ne peut sous-estimer la possibilité que les questions sur l'insécurité alimentaire aient en partie été mal interprétées.

L'insécurité alimentaire a varié également selon la source du revenu. Environ 58 % des ménages ayant recours à l'aide sociale ont déclaré une insécurité alimentaire. Celle-ci a également été observée assez couramment dans des ménages ayant recours à l'assurance-emploi, à l'indemnisation des accidents du travail, à la prestation fiscale pour enfants ou aux pensions alimentaires ou n'ayant pas de revenu.

Ménages monoparentaux à risque

De nombreux ménages monoparentaux, surtout ceux qui sont dirigés par des femmes, ont des faibles revenus et dépendent de l'aide sociale. Il n'est donc pas surprenant que 32 % des ménages monoparentaux ayant une femme à leur tête aient été en situation d'insécurité alimentaire et que 28 % d'entre eux aient fait état d'un régime alimentaire compromis.

Liens avec la santé

Bien que l'ENSP ne puisse pas montrer de lien de cause à effet entre l'insécurité alimentaire et la santé, il existe des associations.

D'après l'ENSP de 1998-1999, de nombreux problèmes de santé étaient plus répandus parmi les membres de ménages en situation d'insécurité alimentaire que parmi ceux qui ont les moyens financiers de se nourrir.

Les résultats d'analyse ont indiqué que 17 % des membres de ménages en situation d'insécurité alimentaire considéraient leur santé comme passable ou mauvaise, soit plus du double de la proportion (7 %) des personnes n'ayant pas été touchées par l'insécurité alimentaire.

Une proportion de 31 % des membres de ménages en situation d'insécurité alimentaire ont déclaré des troubles émotifs, soit trois fois le taux (10 %) de ceux qui vivaient dans des ménages qui n'étaient pas touchés par l'insécurité alimentaire.

Il est paradoxal que l'insécurité alimentaire soit associée à l'obésité. Des recherches ont montré que les personnes en situation d'insécurité alimentaire sont plus portées à la frénésie alimentaire ou à un choix d'aliments hypercaloriques. L'analyse des données de l'ENSP indique que 15 % des membres de ménages en situation d'insécurité alimentaire étaient obèses, comparativement à 12 % de ceux qui n'étaient pas touchés par l'insécurité alimentaire.

Autres articles: maladies du coeur et activité physique

La publication Rapports sur la santé contient deux autres articles. «Maladie cardiaque, antécédents familiaux et activité physique» contient des informations récentes selon lesquelles, même parmi les personnes qui ont des antécédents familiaux de maladie du coeur, l'activité physique offre une certaine protection contre l'apparition de telles maladies. Ces résultats sont en accord avec ceux d'autres études indiquant que, grâce à la participation à des activités physiques, les personnes ayant des antécédents familiaux de maladie du coeur peuvent en empêcher ou en retarder l'apparition.

L'article «Commencer et continuer à faire de l'exercice» aborde des facteurs associés au fait d'entamer des activités et de les poursuivre. Les données longitudinales de l'ENSP montrent que des facteurs environnementaux, sociaux et psychologiques peuvent soit faciliter, soit entraver l'activité physique, bien que les facteurs significatifs varient chez les femmes et chez les hommes.

Ainsi, les femmes faisant de l'embonpoint ou ayant des enfants de moins de 18 ans étaient appréciablement moins portées à entreprendre une activité physique au moins modérée durant leurs loisirs. Chez les hommes, ni le poids ni la composition du ménage n'avait un effet sur le fait de devenir actif.

Le numéro de l'été 2001 de la publication Rapports sur la santé, vol. 12, no 4 (82-003-XIF, 15 $ / 44 $; 82-003-XPF, 20 $ / 58 $) est maintenant en vente.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Janet Che au (613) 951-2544 (cheajan@statcan.ca) ou avec Jiajian Chen au (613) 951-5059 (chenjia@statcan.ca).


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