Le Quotidien. Le jeudi 23 août 2001

Estimations du bétail

Les stocks de bovins ont augmenté à la faveur de la vigueur des prix et des exportations vers les États-Unis qui ont incité les propriétaires d'exploitation de naissage à agrandir le troupeau de bovins de reproduction. Il faudra quand même plusieurs années avant que les consommateurs voient s'accroître l'offre de bouf sur le marché.

Les stocks totaux de bovins et de veaux ont atteint 14,6 millions de têtes en date du 1^er juillet 2001, en hausse de 1,5 % par rapport aux 14,4 millions de têtes un an plus tôt. Malgré cela, les stocks demeuraient 2,8 % en deçà du sommet observé en 1996.

Au deuxième trimestre de 2001, le secteur porcin du Canada était en expansion. Il y avait un nombre estimatif de 12,3 millions de porcs dans les fermes le 1^er juillet 2001, soit 0,3 % de plus que le 1^er juillet 2000, et 1,3 % de plus qu'au début du trimestre.

Le secteur des moutons et des agneaux a pris de l'expansion pour une quatrième année consécutive. En juillet 2001, les stocks ont crû de 6,4 % et atteint 1,0 million de têtes, grâce à l'amélioration de la demande et des prix. Les importations demeurent généralement faibles, comme depuis la fin des années 90, car les producteurs nationaux ont su répondre à la demande. Les exportations ont fait un bond qui les a maintenues dans la tendance ascendante qu'elles ont connue dans les années 90.

Les données du présent communiqué sont tirées de l'Enquête sur le bétail de juillet, soit une enquête téléphonique menée auprès de 21 000 exploitants agricoles au cours des trois dernières semaines de juin. On a demandé aux éleveurs de déclarer le nombre de têtes de bétail que compterait leur exploitation le 1^er juillet 2001.

Stocks de bétail

au 1^er juillet

La croissance des stocks de bovins met un terme à quatre ans de repli

La croissance des stocks de bovins au cours de la période de 12 mois précédant le 1^er juillet 2001 a mis un terme à un recul amorcé quatre ans plus tôt. Les éleveurs ont regarnis leur troupeau reproducteur (en hausse de 2,4 %) stimulé par la forte demande pour la viande de boeuf couplé à des approvisionnements à la baisse de bovins au Canada et aux États-Unis, ce qui a entraîné des prix plus élevés pour les bovins. Parmi les autres facteurs favorables à l'expansion du secteur, il y a un taux de change favorable et un approvisionnement abondant de grains de provende à faible prix.

Il ressort des données que le cycle des bovins au Canada a connu un revirement et est entré en phase d'expansion. Simultanément, le secteur des bovins aux États-Unis continue de se contracter, ayant diminué de 0,5 %.

Les États-Unis représentent le gros du commerce des bovins du Canada. Les exportations de bovins et de veaux ont progressé de 14,5 % et atteint 1,1 million de têtes au 1 ^er juillet 2001. Pour la même période de 12 mois, il y a eu des importations records de 300 000 bovins et veaux.

Les stocks de bovins d'engraissement au Canada sont très limités. Par conséquent, l'abattage s'est effondré de 4,6 % par rapport à l'année précédente, s'établissant à 3,7 millions de têtes en date du 1 juillet 2001, ce qui est quand même nettement au-dessus des niveaux annuels du début des années 90. Une diminution de l'abattage entraîne une baisse des niveaux de production de viande de boeuf.

Malgré des volumes commercialisés à la baisse, les recettes monétaires pour les bovins et les veaux ont monté de 7,7 % en 2000 et ont atteint un record de 6,7 milliards de dollars, suite à la forte demande de boeuf qui a maintenu les prix élevés. C'était 25,5 % de plus que la moyenne quinquennale précédente.

L'Alberta, qui est un intervenant de taille dans la production totale de bovins du Canada, contribue à environ 40 % des stocks nationaux de bovins et 60 % de l'abattage. Les stocks de bovins ont augmenté de 1,6 % et atteint 6,0 millions de têtes en Alberta au 1^er juillet; par ailleurs, l'abattage a fléchi de 1,1 % par rapport à l'année précédente, ne s'élevant plus qu'à 2,2 millions de têtes.

En Ontario, les stocks de bovins sont demeurés stables à 2,1 millions de têtes, tandis que les abattoirs ont accusé une baisse de 12,5 %. Au Québec, les stocks sont demeurés stables à 1,3 million de têtes.

Stocks de bovins et de veaux par catégorie d'exploitation agricole

Au 1^er juillet

Secteur porcin : croissance plus marquée dans l'Ouest

Les agriculteurs ont déclaré des stocks de 12,3 millions de porcs au 1^er juillet 2001, ce qui représente une hausse de 1,3 % par rapport au premier trimestre. Comparativement à l'année précédente, les stocks ont augmenté de 0,3 %.

Les prix se sont raffermis récemment, augmentant de près de 50 % par rapport au creux saisonnier en début d'année. Les prix sont en hausse de 11 % par rapport à l'année précédente.

La croissance du secteur est plus prononcée dans les provinces de l'Ouest, qui détiennent 40 % des stocks de porcs. Au deuxième trimestre, les stocks ont augmenté de 1,6 % par rapport au premier trimestre dans l'Ouest, et de 1,1 % dans l'Est. Les éleveurs de porcs ont été favorisés par : une demande à la hausse aux États-Unis pour la viande de porc; un taux de change favorable; une hausse de la productivité sur les fermes; une poussée des prix des porcs à l'engraissement; et les faibles prix des grains de provende. L'abandon de l'accord du Nid de Corbeau en 1995, lequel réglementait le transport des grains dans l'Ouest canadien, a stimulé l'augmentation de l'engraissement du bétail dans cette région.

Les marchés d'exportation des États-Unis restent cruciaux pour le secteur porcin du Canada. Les exportations de porcs dans les 12 mois précédant le 1^er juillet 2001 ont augmenté de 16,5 % par rapport à l'année précédente. Les exportations records du deuxième trimestre de 2001 (1,3 million de porcs) dépassaient de 4,2 % celles du premier trimestre.

L'abattage de porcs au deuxième trimestre de 2001 était en baisse de 2,8 % par rapport au premier trimestre. Malgré cela, les niveaux au 1^er juillet ont augmenté de 6,8 % par rapport à l'année précédente.

Le troupeau de reproduction au Canada était 3,7 % plus grand au 1^er juillet 2001 qu'un an plus tôt. De même, les mises bas (le nombre de truies ayant mis bas) ont crû de 8,6 %. Les prévisions de mises bas pour le troisième trimestre de 2001 étaient supérieures de 3,0 % à celles du deuxième trimestre.

Données stockées dans CANSIM: tableaux 30004, 30030 à 30032 et matrices 1150, 1151, 1166, 5645, 9500 à 9510.

À partir du 14 septembre 2001, les communiqués du Quotidien ne feront référence qu'aux numéros de tableaux de CANSIM II qui renferme plus de deux millions de séries de données chronologiques sur les conditions économiques et sociales au Canada. Les données sont mises à jour le jour même où les nouvelles valeurs de ces séries sont diffusées. Il est possible d'accéder en temps réel à CANSIM II sur le site Internet de Statistique Canada (www.statcan.ca) sous Nos produits et services. Pour plus de renseignements, communiquez avec Louis Boucher (613) 951-8906 (louis.boucher@statcan.ca).

Des données sont maintenant disponibles sur les bovins selon la catégorie d'exploitation agricole. A l'échelon national, les 14,6 millions de bovins et de veaux sont répartis entre les élevages de bovins laitiers et de bovins de boucherie. Puis, ces derniers sont classés selon les catégories d'exploitations de naissage, d'exploitations de semi-finition ou de long engraissement et de parcs d'engraissement.

La publication Statistiques du bétail - mises à jour (23-603-UPF, 45 $/149 $) paraîtra à une date ultérieure.

Pour en savoir plus, notamment sur les concepts, les méthodes et la qualité des données du présent communiqué, communiquez avec Robert Plourde au (613) 951-8716 (robert.plourde@statcan.ca) ou composez sans frais le 1 800 465-1991, Division de l'agriculture.