Le Quotidien. Le lundi 27 août 2001

Frais de scolarité à l'université

Les étudiants inscrits à un programme universitaire de premier cycle en arts paieront en moyenne 2,1 % de plus en frais de scolarité pour l'année universitaire 2001-2002. Il s'agit de la plus faible augmentation depuis 1978-1979 lorsque les frais de scolarité avaient augmenté de 1,4 %.

Cet automne, les étudiants inscrits à un programme universitaire de premier cycle en arts paieront en moyenne 3 452 $ en frais de scolarité, un chiffre en hausse de 2,1 % par rapport aux 3 381 $ qu'ils ont déboursés en 2000-2001. Ce montant équivaut au double de la moyenne des frais de scolarité de 1 714 $ payés en 1991-1992, en raison des importantes augmentations enregistrées au cours des années 1990. De 1990-1991 à 2000-2001, les frais de scolarité ont augmenté de 126,2 %, soit une augmentation six fois plus rapide que la hausse du taux d'inflation de 20,6 %, tel que mesuré par l'Indice des prix à la consommation.

Toutefois, les frais de scolarité des universités publiques se sont stabilisés au cours des deux dernières années. L'augmentation de 2,1 % en 2001-2002 suit une augmentation de 3,1 % en 2000-2001, alors qu'au cours des cinq années précédentes, les frais de scolarité avaient augmenté en moyenne de 7,3 % par année.

Les frais de scolarité moyens augmenteront dans les universités de six provinces: l'Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l'Ontario, la Saskatchewan et l'Alberta. Pour la deuxième année consécutive, la Saskatchewan enregistrera l'augmentation moyenne la plus importante (+12,4 %). Toutefois, les frais de scolarité moyens des étudiants de premier cycle en arts en Nouvelle-Écosse (4 732 $) demeurent les plus élevés au Canada.

Les frais de scolarité moyens des étudiants de premier cycle en arts des universités ontariennes (4 062 $) se maintiennent au deuxième rang des frais les plus élevés. L'augmentation de 2,3 % se situe bien en deçà de l'augmentation annuelle moyenne des frais de scolarité de 10,1 % enregistrée au cours des cinq années précédentes.

Les frais de scolarité diminueront de 10,0 % à Terre-Neuve et de 2,2 % en Colombie-Britannique. Il s'agit de la septième année consécutive où les universités de la Colombie-Britannique auront gelé ou réduit les frais de scolarité.

Les frais de scolarité des résidents du Québec inscrits dans une université québécoise seront gelés pour la cinquième année consécutive à 1 668 $. Les étudiants des autres provinces qui fréquenteront une université québécoise feront cependant face cet automne à une augmentation de leurs frais de scolarité de 7,4 %. Le Manitoba gèlera également ses frais de scolarité.

C'est pour les résidents du Québec que les frais de scolarité pour des études universitaires de premier cycle au Canada seront les moins élevés. Ces étudiants continueront de payer moins que la moitié des frais de scolarité des étudiants inscrits dans une université d'une autre province, et ce, pour presque tous les domaines d'étude.

Les facultés d'art dentaire, de médecine et de droit enregistrent les frais de scolarité et les augmentations les plus élevés

Les programmes les plus dispendieux sur le plan des frais de scolarité demeurent l'art dentaire, la médecine et le droit. Ces étudiants subiront les plus importantes augmentations de frais de scolarité en 2001-2002.

Moyennes des frais de scolarité⁽¹⁾

Les étudiants en art dentaire paieront en moyenne 8 491 $ cet automne, en hausse de 7,8 % par rapport à 2000-2001. Les étudiants en médecine paieront en moyenne 6 654 $, en hausse de 9,9 % . Les étudiants en droit paieront en moyenne 4 355 $, en hausse de 8,2 %.

Les frais de scolarité moyens des étudiants en art dentaire seront les plus élevés en Saskatchewan et en Ontario. Les frais de scolarité des étudiants en médecine et en droit seront les plus élevés en Ontario et en Nouvelle-Écosse.

La réduction des fonds publics versés aux universités est partiellement compensée par une augmentation des frais de scolarité

Depuis 1991-1992, les frais de scolarité des étudiants inscrits à un programme universitaire de premier cycle en arts ont plus que doublé en Nouvelle-Écosse, en Ontario, en Saskatchewan et en Alberta. L'augmentation la plus importante s'est produite en Alberta, où les frais moyens de scolarité des étudiants inscrits à un programme universitaire de premier cycle en arts ont augmenté de plus de deux fois et demie, passant de 1 522 $ à 3 970 $.

Plus récemment, depuis 1996-1997, les frais de scolarité ont augmenté de plus d'un tiers en Saskatchewan (+44,2 %), en Ontario (+38,4 %), au Nouveau-Brunswick (+36,7 %) et en Nouvelle-Écosse (+35,2 %).

En Colombie-Britannique, les frais de scolarité des étudiants inscrits à un programme universitaire en arts ont augmenté de 1 911 $ à 2 465 $ de 1991-1992 à 2001-2002. Cette augmentation de moins de 30 % était la moins élevée parmi les provinces. Au cours des cinq dernières années, les frais de scolarité ont diminué de 6,6 % dans cette province. Seul le Québec exige actuellement des frais moyens de scolarité moins élevés qu'en Colombie-Britannique pour l'inscription à un programme universitaire en arts.

Selon les données les plus récentes disponibles sur les finances des universités, diffusées dans Le Quotidien du 30 juillet, les fonds publics versés aux universités ont augmenté de 15,1 % en 1999-2000. Les principales sources de ce financement supplémentaire ont été les dépenses en immobilisations des gouvernements provinciaux et les montants accordés par le gouvernement fédéral pour soutenir les activités de recherche. En dépit de ces augmentations, la proportion du revenu total des universités provenant des subventions et des contrats gouvernementaux est demeurée inchangée en 1999-2000 (55 %) par rapport aux deux années précédentes, après presque deux décennies de baisses régulières. En 1989-1990, les contributions gouvernementales versées aux universités représentaient 69 % des revenus de ces dernières.

En 1999-2000, les frais de scolarité représentaient 16 % des recettes totales des universités, comparativement à 9 % en 1989-1990.

En 1999-2000, les universités, pour compenser en quelque sorte la hausse des frais de scolarité, ont augmenté de 23,9 % les sommes consacrées aux bourses d'études et d'entretien. De 1989-1990 à 1999-2000, les dépenses au chapitre des bourses d'études et d'entretien ont plus que doublé, passant de 1,5 % à 3,3 %.

Les frais de scolarité des étudiants de deuxième et de troisième cycles augmentent plus rapidement

Pour la cinquième année consécutive, les étudiants de deuxième et de troisième cycles feront face à des augmentations moyennes de leurs frais de scolarité supérieures à celles qui seront imposées à leurs homologues du premier cycle. En 2001-2002, ces étudiants paieront en moyenne 4 360 $ en frais de scolarité, en hausse de 9,8 % par rapport à l'année précédente. Depuis 1997-1998, les frais de scolarité des étudiants de deuxième et de troisième cycles ont augmenté d'environ 11,2 % par année comparativement à 6,3 % par année pour les étudiants du premier cycle.

Les frais de scolarité pour les étudiants de deuxième et troisième cycles diminueront de 10,0 % à Terre-Neuve et seront gelés au Manitoba. C'est en Alberta, en Ontario, en Colombie-Britannique et en Saskatchewan que les augmentations des frais de scolarité pour les étudiants de deuxième et troisième cycles seront les plus élevées.

Les frais de scolarité des étudiants étrangers de premier, de deuxième et de troisième cycles inscrits aux universités publiques augmenteront de 0,5 % à 39,2 %, suivant l'établissement et le domaine d'étude, sauf à Terre-Neuve, au Manitoba et en Colombie-Britannique où les frais de scolarité des étudiants étrangers ont été gelés.

Il est également possible d'obtenir de l'information sur d'autres frais obligatoires et sur les coûts d'hébergement sur les campus.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec les Services à la clientèle au (613) 951-7608 ou composez sans frais le 1 800 307-3382 (educationstats@statcan.ca), Centre de la statistique de l'éducation. Télécopieur: (613) 951-9040.

Moyennes des frais de scolarité des étudiants inscrits à un programme universitaire de premier cycle en arts⁽¹⁾