Le Quotidien. Le vendredi 31 août 2001 Balance des paiements internationaux du CanadaDeuxième trimestre de 2001L'excédent du compte courant désaisonnalisé est demeuré robuste au deuxième trimestre, enregistrant le deuxième plus important niveau (9,9 milliards de dollars), en baisse par rapport au résultat exceptionnel de 13,5 milliards de dollars du premier trimestre. L'excédent au chapitre des biens a été réduit, alors que les prix et les volumes des produits de l'énergie exportés ont diminué. Cela a fait suite à des surplus grandissant dans le secteur de l'énergie depuis le début de 2000. Au compte financier et de capital (non désaisonnalisé), les investisseurs directs canadiens ont considérablement accru leurs dépenses à l'étranger, tandis que les investisseurs de portefeuille canadiens ont continué d'acheter des actions étrangères à un rythme rappelant celui du premier trimestre. Les investissements directs étrangers au Canada ont rebondi de façon spectaculaire depuis le creux où ils étaient tombés au premier trimestre, ce qui est essentiellement le résultat d'acquisitions de sociétés canadiennes. Les investisseurs de portefeuille étrangers ont accru leurs avoirs en obligations et actions canadiennes pour un deuxième trimestre de suite. Compte courantL'excédent au chapitre des biens demeure élevéAprès cinq trimestres d'expansion, l'excédent du Canada au chapitre des biens est retombé à 18,7 milliards de dollars, après avoir atteint un niveau record de 21,6 milliards de dollars au premier trimestre. Les exportations ont baissé pour la première fois en plus de quatre ans. Les importations ont augmenté sensiblement suivant une première véritable diminution, en près de cinq ans, au premier trimestre. Les recettes provenant des exportations de gaz naturel et d'électricité, qui avaient été déterminantes dans la progression récente de l'excédent au chapitre des marchandises, ont été le principal facteur du recul des exportations observé au deuxième trimestre. Les prix du gaz naturel et de l'énergie ont fléchi, et le volume des ventes a connu un repli. Un autre important recul des exportations de produits de télécommunications et de produits connexes a aussi contribué à la baisse du deuxième trimestre, tandis que les exportations d'autres machines et matériel sont demeurées essentiellement stables. Toutefois, le secteur de l'automobile a eu un certain effet compensateur, ayant rebondi après avoir régressé pendant quatre trimestres. Les produits agricoles et le bois d'oeuvre ont aussi affiché des hausses. Les importations de produits automobiles ont connu une nette progression après quatre trimestres de replis, tendance caractéristique d'une forte intégration nord-américaine de la production dans le secteur. Les importations de machines et de matériel ont reculé conjointement avec la réduction de la demande de biens de communications et produits connexes et, dans une certaine mesure, de machines de bureau. Le commerce avec les États-Unis explique pratiquement la totalité de la réduction de l'excédent au chapitre des biens au deuxième trimestre, alors que le commerce avec le Japon est revenu à un léger déficit. Déficit en hausse pour le revenu de placements, en baisse pour les servicesLe déficit du Canada au chapitre des revenus de placements a connu une croissance modérée de 0,5 milliard de dollars qui l'a porté à 7,6 milliards de dollars au deuxième trimestre. La majeure partie de l'augmentation a été attribuable au fait que les rendements des investissements directs étrangers au Canada ont progressé plus vite que ceux des investissements directs canadiens à l'étranger, surtout dans les secteurs des aliments, des produits chimiques et de l'énergie. Une remontée des paiements nets d'intérêts sur les placements de portefeuille a reflété l'accroissement de nouvelles émissions d'obligations de sociétés en 2001. Cependant, le déficit des services est passé de 1,9 à 1,6 milliard de dollars au deuxième trimestre. La diminution a été principalement attribuable aux services de transport, où la baisse des paiements pour les tarifs voyageurs aux transporteurs étrangers a entraîné une réduction du déficit. Les déficits au chapitre des voyages et des services commerciaux ont diminué encore une fois. Compte financier et de capitalRebondissement des investissements directs canadiens à l'étrangerLes investissements directs canadiens à l'étranger ont rebondi pour passer à 18,3 milliards de dollars au deuxième trimestre, approchant les précédents sommets de 2000. Les investissements au deuxième trimestre provenaient principalement d'injections de capital dans des sociétés affiliées existantes, mais les acquisitions sont aussi demeurées un facteur à tenir compte. Les investissements ont été étalés sur un certain nombre de secteurs, dont les principaux étaient la finance et les assurances. Selon les régions, les deux tiers des capitaux investis sont allés aux États-Unis, l'Asie et l'Europe se partageant le reste. Les investisseurs de portefeuille canadiens maintiennent leurs solides investissements à l'étrangerLes investissements en actions étrangères ont atteint 12,4 milliards de dollars au deuxième trimestre, semblables à ceux du premier trimestre. Un peu plus de 60,0 % ont été en actions étrangères en circulation, et le reste, en nouvelles actions émises par des sociétés étrangères dans le cadre de l'acquisition d'entreprises canadiennes. Cela a fait contraste avec le premier trimestre, où la totalité des investissements sont allés dans des actions étrangères en circulation. Alors que les investissements du deuxième trimestre ont favorisé les actions de sociétés d'outre-mer par rapport à celles de sociétés américaines, le total cumulatif pour l'année en cours (26,3 milliards de dollars) est partagé également entre les actions de sociétés américaines et de sociétés d'outre-mer. Parallèlement, il n'y a pratiquement pas eu de changement appréciable dans les avoirs des investisseurs canadiens en obligations étrangères après les investissements de 1,1 milliard de dollars au premier trimestre. Chute des autres placementsLes autres placements ont subi une baisse considérable à cause d'un net repli des dépôts des banques canadiennes auprès de leurs sociétés affiliées étrangères; l'activité a été entièrement en devises étrangères et principalement avec les États-Unis. Il y a eu une augmentation de l'actif-prêts, qui a compensé en partie les importantes entrées de dépôts. Les avoirs de réserve officiels du Canada n'ont pratiquement pas changé au deuxième trimestre, après les 2,5 milliards de dollars d'investissements du premier trimestre. Parallèlement, le dollar canadien a gagné une partie de ce qu'il avait perdu par rapport au dollar américain au premier trimestre, et il a poursuivi sa progression au regard des autres grandes devises étrangères. Il a clôturé le deuxième trimestre à 66 cents US. Vigoureux rebondissement des investissements d'investisseurs directs étrangers au CanadaL'acquisition de sociétés canadiennes a été le principal facteur découlant de l'augmentation des investissements directs étrangers au Canada au deuxième trimestre. Les 14,2 milliards de dollars d'investissements, soit près du triple du chiffre du premier trimestre, étaient principalement attribuables aux investisseurs américains et britanniques. À l'échelon des branches d'activité, les investissements étaient destinés aux secteurs des produits chimiques et de l'énergie. Les investisseurs étrangers continuent d'acheter des obligations et des actions canadiennesLes investisseurs étrangers ont acheté pour 7,4 milliards de dollars de titres canadiens au deuxième trimestre, pour ajouter à des investissements encore plus élevés au premier trimestre. Ils ont acheté pour encore 6,2 milliards de dollars d'obligations canadiennes, qu'ils ont divisées à peu près également entre les obligations existantes et l'acquisition nette de nouvelles émissions moins les rachats. Les investisseurs étrangers ont acheté pour un montant additionnel de 10,6 milliards de dollars en obligations de sociétés, ce qui constitue un deuxième niveau record trimestriel consécutif, alors que les avoirs étrangers en obligations des administrations publiques ont diminué d'un montant additionnel de 4,4 milliards de dollars, conséquence des efforts que les gouvernements au Canada n'ont pas cessé de déployer pour diminuer leur dette. Les sociétés canadiennes ont accru de façon spectaculaire leur financement sur les marchés étrangers en 2001. Au cours des six premiers mois, les nouveaux emprunts contractés sur les marchés étrangers ont dépassé 24,0 milliards de dollars, comparativement au sommet annuel d'un peu plus de 26,0 milliards de dollars atteint en 1998. Les 1,5 milliard de dollars d'investissements étrangers dans les actions canadiennes provenaient principalement de nouvelles émissions émises sur les marchés étrangers. La demande étrangère d'actions en circulation s'est affaiblie, face à une hausse modeste du cours des actions canadiennes au deuxième trimestre. L'augmentation de 2,0 % du cours des actions a fait suite à deux trimestres consécutifs de reculs. Les investissements provenaient entièrement des États-Unis, les Européens ayant réduit leurs avoirs détenus en actions canadiennes. Il n'y a eu pour ainsi dire aucun changement des avoirs du marché monétaire canadien détenus à l'étranger, après un important désinvestissement étranger (4,9 milliards de dollars) au premier trimestre. Données stockées dans CANSIM: tableaux 3760001 à 3760017 et 3760035 et matrices 2325 à 2327, 2355, 2360 à 2377 et 3183. À partir du 17 septembre, les communiqués du Quotidien ne feront référence qu'aux numéros de tableaux de CANSIM II, qui renferme plus de deux millions de séries de données chronologiques sur les conditions économiques et sociales au Canada. Les données sont mises à jour le jour même où les nouvelles valeurs de ces séries sont diffusées. Il est possible d'accéder en temps réel à CANSIM II dans le site Web de Statistique Canada (www.statcan.ca) sous Nos produits et services. Pour plus de renseignements, communiquez avec Louis Boucher au (613) 951-8906 (louis.boucher@statcan.ca). Le numéro du deuxième trimestre de 2001 de Balance des paiements internationaux du Canada (67-001-XIB, 29 $ / 93 $; 67-001-XPB, 38 $ / 124 $) paraîtra sous peu. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Art Ridgeway au (613) 951-8907 ou avec Denis Caron au (613) 951-1861, Division de la balance des paiements. 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