Le Quotidien. Le mardi 23 octobre 2001 Écoute de la télévisionAutomne 2000La télévision payante et les services spécialisés ont poursuivi leur croissance au détriment de la télévision conventionnelle. À l'automne 2000, la part d'auditoire des chaînes conventionnelles, canadiennes et étrangères combinées, a fléchi à seulement 65 % par rapport à plus de 99 % en 1982. Cette baisse s'explique principalement par le nombre accru de chaînes de la télévision payante et de services spécialisés canadiens et étrangers dont la part d'auditoire est passée de moins de 1 % en 1982 à près de 30 % en 2000. En 2000, les Canadiens ont consacré près de 40 % de leur temps d'écoute à des émissions d'origine canadienne. Ces dernières ont été cependant beaucoup plus populaires chez les francophones que chez les anglophones. En moyenne, les Canadiens ont écouté la télévision pendant 21,5 heures par semaine à l'automne 2000, soit presque la même moyenne que celle enregistrée en 1999. Ce nombre s'inscrit dans la légère tendance à la baisse observée depuis le sommet d'un peu plus de 23 heures enregistré à l'automne 1995 et au début des années 1990.
La télévision payante et les services spécialisés continuent leur croissance au détriment de la télévision conventionnelleL'une des grandes tendances dans l'écoute de la télévision au cours des deux dernières décennies consiste en le recul de la part d'auditoire des chaînes conventionnelles canadiennes et étrangères. Les stations conventionnelles canadiennes, à elles seules, ont représenté 53 % des heures d'écoute totales en 2000, en baisse de près du tiers par rapport à leur part de 75 % enregistrée en 1982. Une partie de cette baisse peut être attribuable à l'apparition des magnétoscopes au début des années 1980, qui ont occupé environ 5 % des heures d'écoute totales en 2000. Cependant, ce sont surtout les chaînes de la télévision payante et des services spécialisés qui expliquent la majeure partie de ce transfert d'auditoire. Au cours des deux dernières décennies, grâce à l'accès accru aux transmissions par câble et par satellite, la télévision payante et les services spécialisés ont pu se développer, et sont ainsi devenus les concurrents directs des stations de télévision conventionnelles. En 2000, près de 84 % de la population avait accès aux services par câble ou par satellite. La télévision par câble a connu un succès croissant, ayant enregistré un taux de pénétration qui n'a cessé d'augmenter et qui s'est établi à 73 % en 2000. De plus, les services par satellite ont connu une croissance substantielle depuis 1997, pour atteindre un taux de pénétration de 11 % en 2000, par rapport à un taux d'environ 3 % qui est demeuré stable depuis le début des années 1990. Grâce à ces services de distribution, la télévision payante et les services spécialisés canadiens et étrangers ont connu une croissance soutenue. En 1982, ces derniers représentaient moins de 1 % du temps d'écoute des Canadiens, une proportion qui a atteint près de 30 % en 2000, dont les deux tiers allaient aux stations canadiennes. Les émissions canadiennes maintiennent leur popularité chez les francophonesÀ l'automne 2000, les Canadiens ont consacré près de 40 % de leur temps d'écoute à des émissions d'origine canadienne. Ces dernières étaient cependant beaucoup plus populaires chez les francophones que chez les anglophones. Près des deux tiers des heures d'écoute des francophones ont été consacrées à des émissions canadiennes, alors que chez les anglophones cette proportion n'a atteint que 30 %. Les comédies et les drames, réunis en une seule catégorie, ont été les genres d'émission les plus populaires chez les Canadiens, représentant près de 40 % de l'écoute totale, suivies des émissions d'actualité et d'affaires publiques (24 %) et des émissions de variétés et de jeux (12 %). Répartition des heures d'écoute de la télévision, selon l'origine et le genre d'émission, et l'origine de la station - francophones âgés de 2 ans et plus
Ces préférences étaient évidentes chez les deux groupes linguistiques, mais l'attirance pour les émissions d'origine canadienne a été beaucoup plus importante chez les francophones. Les francophones ont consacré 41 % de leur temps d'écoute à des comédies et des drames d'origine canadienne, comparativement à seulement 10 % chez les anglophones. En ce qui concerne les émissions d'actualité et d'affaires publiques, la préférence a été largement accordée au contenu canadien, surtout chez les francophones qui ont consacré 96 % de leur temps d'écoute de ce genre d'émissions à celles d'origine canadienne; chez les anglophones, cette proportion était de 73 %. La différence la plus marquée entre les deux groupes linguistiques a été la popularité des émissions de variétés et de jeux d'origine canadienne. Les francophones ont consacré environ 80 % de leur temps d'écoute de ce genre d'émissions à celles d'origine canadienne, par rapport à seulement 12 % chez les anglophones. Répartition des heures d'écoute de la télévision, selon l'origine et le genre d'émission, et l'origine de la station - anglophones âgés de 2 ans et plus
Cet écart dans les préférences des deux groupes linguistiques peut être en partie attribuable au fait que les francophones n'ont pas dans leur langue un aussi grand choix d'émissions étrangères que les anglophones, qui eux ont accès aux chaînes américaines. Cette différence entre les deux groupes linguistiques s'est clairement transposée à l'échelon provincial. En 2000, le Québec a été la seule province au pays où l'écoute d'émissions canadiennes a représenté la plus grande proportion (63 %) de l'écoute totale. Les enfants et les adolescents ont moins regardé d'émissions canadiennes que les adultes. Cela a été en grande partie dû au fait que les émissions d'actualité et d'affaires publiques, dont l'écoute est dominée par des émissions d'origine canadienne, est une catégorie à laquelle les enfants et les adolescents ont consacré peu de leur temps d'écoute (10 % chez les adolescents et 5 % chez les enfants). Plus de la moitié de leur temps d'écoute est allé à des drames et des comédies, largement d'origine étrangère. Le temps d'écoute moyen demeure stableÀ l'automne 2000, les Canadiens ont écouté la télévision pendant 21,5 heures par semaine, soit presque la même moyenne que celle enregistrée à l'automne 1999. Ce nombre s'inscrit dans la légère tendance à la baisse observée depuis le sommet d'un peu plus de 23 heures enregistré à l'automne 1995 et au début des années 1990. Au cours des années 1980, la moyenne d'écoute se situait entre 23 et 24 heures par semaine. Un écart considérable sépare les dix provinces en ce qui concerne le nombre moyen d'heures d'écoute hebdomadaire. En 2000, c'est à Terre-Neuve et au Québec que les gens ont passé le plus grand nombre d'heures à regarder la télévision (24,0 heures) et en Alberta qu'ils en ont passé le moins (19,7 heures). Au Québec, les heures d'écoute des francophones ont dépassé de quatre heures celles des anglophones et de trois heures la moyenne nationale. Dans cette province, les francophones de tous les groupes d'âge, peu importe le sexe, ont regardé davantage la télévision que les anglophones, bien que l'ampleur de la différence a varié d'un groupe à l'autre. À l'échelle nationale, le groupe qui a passé le moins de temps devant le petit écran (13,2 heures) est celui des hommes âgés de 18 à 24 ans. Les adolescents (14,1 heures) et les enfants (15,5 heures) ont, eux aussi, peu regardé la télévision. Ce sont les femmes qui ont consacré le plus de temps à l'écoute de la télévision (25,5 heures par semaine) soit près de cinq heures de plus que les hommes. Pour les deux sexes, le nombre d'heures d'écoute augmentait avec l'âge. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Lotfi Chahdi au (613) 951-3136 (lotfi.chahdi@statcan.ca), Culture et Tourisme et Centre de la statistique de l'éducation. Télécopieur: (613) 951-1333. Nombre moyen d'heures d'écoute hebdomadaire, par province et par groupe d'âge et sexe
|
|