Le Quotidien. Le jeudi 25 octobre 2001 Après la mise à pied1993 à 1998Les trois quarts des personnes qui ont subi une mise à pied d'un emploi à temps plein de 1993 à 1997 ont trouvé un nouvel emploi dans l'année qui a suivi, selon une nouvelle étude. Cependant, près de la moitié ont reçu un salaire moins élevé et pour certaines, leur succès a été de courte durée. Pendant cette période de cinq ans, un total d'un peu plus de 1 million de personnes ont subi une mise à pied d'un emploi dans lequel elles possédaient au moins un an d'ancienneté. En moyenne, 74 % d'entre elles ont trouvé un nouvel emploi en 12 mois ou moins. Pour certaines personnes, la période sans emploi a été relativement courte. Par exemple, 17 % d'entre elles ont trouvé un nouvel emploi en un mois ou moins. Dans 8 % des cas, la période sans emploi n'a pas duré plus d'une semaine, certaines personnes ayant même trouvé un emploi avant d'être mises à pied. De 1993 à 1997, le temps consacré à la recherche d'un emploi à la suite d'une mise à pied a diminué. En 1993, seulement 27 % des personnes ayant subi une mise à pied permanente ont réussi à trouver un autre emploi en trois mois ou moins. En 1997, 47 % ont trouvé un emploi dans une période de temps équivalente. Cela reflète l'existence de conditions économiques plus favorables à la fin de la période d'observation ainsi que l'adaptation plus rapide des travailleurs.
Le taux de chômage des travailleurs mis à pied atteint plus du double de la moyenne nationaleUn an après leur mise à pied, 19 % des personnes étaient sans emploi, soit parce qu'elles n'en avaient pas trouvé, soit parce qu'elles avaient perdu leur nouvel emploi. La proportion de personnes sans emploi un an plus tard culminait à 25 % pour celles mises à pied en 1993 pour descendre à son taux le plus faible en 1997, soit 15 %. Le taux de chômage, un an après la mise à pied, a atteint en moyenne 23 % pour les travailleurs mis à pied de 1993 à 1997. Il correspondait à plus du double du taux de chômage pour l'ensemble de la population active, qui a atteint en moyenne 10 % pendant cette période de cinq ans. À mesure que les conditions économiques s'amélioraient, on a observé une baisse du taux de chômage. Le taux pour les travailleurs mis à pied est passé de 33 % en 1993 à 19 % en 1996. L'âge est étroitement relié à la durée de la période sans emploiIl existait un lien étroit entre l'âge et la période sans emploi. Les hommes de moins de 35 ans et les femmes de moins de 25 ans avaient de meilleures chances de trouver un emploi après une mise à pied. Les chances de trouver un nouvel emploi diminuaient avec l'âge. Les chances de trouver un nouvel emploi étaient toujours plus faibles chez les femmes que chez les hommes pour un groupe d'âge correspondant. Les hommes de 55 ans et plus avaient 66 % moins de chances de trouver un emploi comparativement aux hommes de 16 à 24 ans, alors que les femmes de 55 ans et plus avaient 77 % moins de chances. Les personnes sans conjoint et celles sans enfants - deux facteurs susceptibles d'accroître la mobilité - ont augmenté leurs chances de trouver un nouvel emploi de 30 % et de 24 % respectivement. Par ailleurs, le fait d'avoir été mis à pied d'un emploi de longue durée (au moins 5 ans) diminuait aussi les chances de trouver un nouvel emploi. Les gestionnaires et les professionnels possédaient les meilleures chances de trouver un nouvel emploi après une mise à pied, alors que les commis, les vendeurs et les personnes oeuvrant dans le secteur des services possédaient les chances les plus faibles. Le fait de recevoir des prestations d'assurance-emploi avait tendance à augmenter la période sans emploi. Étant donné la durée limitée des prestations offertes par le programme d'assurance-emploi, l'effet de ces dernières disparaissait après un an. Un plus grand nombre de personnes touchent un salaire moins élevé après une mise à piedSans égard à l'année de la mise à pied, un plus grand nombre de personnes ont subi une perte de salaire dans leur nouvel emploi. À peu près 47 % ont touché un salaire inférieur, tandis que 32 % ont reçu un salaire plus élevé. Le reste, soit environ 21 %, ont reçu un salaire équivalent, plus ou moins 5 %, à celui de l'emploi perdu. Pour les personnes ayant subi une diminution salariale, la perte moyenne a atteint près de 30 %. Pour celles ayant connu un gain, l'augmentation moyenne s'est située à un peu moins de 26 %. Dans l'ensemble, 21 % des mises à pied ont été suivies d'une diminution salariale de plus de 30 %, alors que seulement 14 % ont été suivies par des gains de plus de 30 %. L'article «Après la mise à pied» est présenté dans le numéro d'octobre 2001 de L'emploi et le revenu en perspective. Pour plus de renseignements concernant cet article, communiquez avec Diane Galarneau au (613) 951-4626 (diane.galarneau@statcan.ca), Division de la statistique du travail. La version en ligne d'octobre 2001 de L'emploi et le revenu en perspective, vol. 2, no 10 (75-001-XIF, 5 $ / 48 $) est maintenant en vente. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Henry Pold au (613) 951-4608 (henry.pold@statcan.ca), Division de l'analyse des enquêtes auprès des ménages et sur le travail. |
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