Statistique Canada - Statistics
	Canada
EnglishContactez-nousAideRechercheSite du Canada
Le QuotidienLe Canada en statistiquesProfils des communautés - Profils statistiques de plus de 6,000 communautés au CanadaNos produits et services - Publications, catalogue, bases de données en ligne, séminaires, conférences et autres servicesAccueil
RecensementLe Canada en statistiquesProfils des communautés - Profils statistiques de plus de 6,000 communautés au CanadaNos produits et services - Publications, catalogue, bases de données en ligne, séminaires, conférences et autres servicesAutres liens
Le Quotidien

Le Quotidien. Le jeudi 1er novembre 2001

Enquête sur le milieu de travail et les employés: postes vacants

1999

En 1999, pratiquement la moitié des postes vacants à long terme dans les établissements à but lucratif provenaient du commerce de détail et des services aux consommateurs. Tels sont les résultats d'un nouveau rapport basé sur les données de l'Enquête sur le milieu de travail et les employés (EMTE) de 1999.

Ces secteurs, qui paient des salaires relativement faibles et qui ont un taux de roulement de la main-d'oeuvre élevé, possédaient 50 % des postes demeurés vacants depuis au moins quatre mois au moment de l'enquête.

Ce résultat suggère que, même en période de forte croissance des industries de technologie de pointe, une part substantielle des postes vacants se trouve en dehors de ces industries. En 1999, l'emploi et le produit intérieur brut ont enregistré une forte croissance, alors que le taux de chômage a été relativement faible.

  

Note aux lecteurs

Ce communiqué est basé sur l'analyse provenant d'un nouveau rapport intitulé Personnel demandé: nouveau profil des postes vacants au Canada et d'un document de recherche Quelles entreprises ont des taux de vacance élevés au Canada?, tous deux disponibles aujourd'hui.

Le rapport Personnel demandé: nouveau profil des postes vacants au Canada est le deuxième de la série sur le milieu de travail en évolution, un effort conjoint de Développement des ressources humaines Canada et de Statistique Canada pour promouvoir la recherche sur le milieu de travail à l'aide des données de l'Enquête sur le milieu de travail et les employés (EMTE) de 1999.

Cette enquête recueille une vaste gamme de renseignements à partir d'un échantillon d'employeurs et de leurs employés. Elle vise à faire comprendre les relations entre la compétitivité, l'innovation, l'utilisation de technologies et la gestion des ressources humaines chez l'employeur, et l'utilisation de technologies, la formation, la stabilité de l'emploi et les salaires chez l'employé. Les prochains rapports de cette série porteront sur des thèmes tels que les déterminants de la formation, l'écart salarial entre les hommes et les femmes, la relation entre le niveau de scolarité et la technologie informatique.

L'EMTE porte sur tous les secteurs sauf l'agriculture, la pêche, la chasse, le piégeage et l'administration publique. À moins d'indication contraire, tous les chiffres présentés dans ce communiqué font référence à ces secteurs. Dans ces secteurs, la vaste majorité des établissements sont à but lucratif.

Dans ce communiqué, le secteur privé désigne les établissements à but lucratif oeuvrant dans les secteurs mentionnées ci-dessus. Le taux de vacance correspond au nombre de postes vacants divisé par le nombre total de postes (occupés et vacants).

  

En 1999, les établissements oeuvrant dans les secteurs du commerce de détail et des services aux consommateurs représentaient 30 % des emplois du secteur privé. Ils payaient leurs employés à temps plein un salaire horaire moyen de 13,18 $, comparativement à en moyenne 19,14 $ pour l'ensemble des établissements. De plus, ils avaient un taux de roulement de la main-d'oeuvre relativement élevé.

Des 735 900 établissements au Canada, environ 13 %, ou 95 400, ont déclaré un total de 286 415 postes vacants en 1999. Par conséquent, le taux de vacance se situait à 2,6 %. Environ 1,2 % des postes étaient encore vacants après quatre mois ou plus. Ce taux représente un indicateur des postes que les entreprises ont de la difficulté à combler. Ces chiffres sont susceptibles de surestimer le nombre d'emplois disponibles aux chômeurs puisqu'ils incluent certains postes disponibles seulement à l'intérieur de l'entreprise. Il est possible que les entreprises comblent ces postes par la voie de promotions ou de mouvements latéraux avec des travailleurs déjà en poste et qu'elles décident de ne pas les remplacer par du recrutement extérieur.

Selon le rapport, deux types d'établissements avaient des taux de vacance élevés. Le premier comprenait les établissements qui employaient des travailleurs hautement qualifiés, qui avaient innové et adopté de nouvelles technologies requérant des compétences accrues. Le deuxième type se composait d'établissements non syndiqués, appartenant à une entreprise n'ayant qu'un seul emplacement et oeuvrant dans les secteurs du commerce de détail et des services aux consommateurs.

Jusqu'à récemment, aucune enquête canadienne n'avait mesuré le nombre de postes vacants au Canada, malgré l'intérêt croissant qui s'est manifesté relativement aux pénuries de main-d'oeuvre durant la période d'expansion de la fin des années 1990.

L'EMTE, qui porte sur des thèmes tels que l'adoption de technologies, l'innovation, les ressources humaines et les stratégies d'entreprises, contient également de l'information sur les postes vacants. Elle est la première enquête, à l'échelle nationale, de Statistique Canada à estimer des taux de vacance depuis l'Enquête sur les postes vacants effectuée durant les années 1970. Cette dernière avait estimé, de 1971 à 1978, des taux de vacance variant entre 0,4 % et 1,6 %.

L'EMTE mesure les postes disponibles tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'entreprise. Par contre, l'Enquête sur les postes vacants ne mesurait que les postes disponibles à l'extérieur de l'entreprise. Par conséquent, les deux enquêtes ne sont pas comparables.

Les taux de vacance varient substantiellement par secteur et par région

Un taux de chômage élevé coïncide habituellement avec un taux de vacance faible et, inversement, un taux de vacance élevé coïncide avec un taux de chômage faible. À mesure que la demande de main-d'oeuvre s'accroît, le nombre de travailleurs en chômage tend à baisser, alors que le nombre de postes vacants tend à augmenter.

En 1999, les pénuries de main-d'oeuvre variaient de façon substantielle selon le secteur. Dans celui de la foresterie, de l'extraction minière, de pétrole et de gaz, où le taux de salaire horaire moyen des travailleurs à temps plein était d'en moyenne 26,42 $, le taux de vacance était de 0,9 %. Par contre, le taux de vacance était de 3,9 % dans le commerce de détail et les services aux consommateurs.

L'Ontario, le Manitoba et l'Alberta, trois provinces ayant des taux de chômage relativement faibles en 1999, montraient des taux de vacance assez élevés. En Ontario, le taux de vacance s'élevait à 3,2 %, comparativement à 3,4 % au Manitoba et en Alberta.

La situation était fort différente dans les provinces de l'Atlantique, où le taux de vacance ne s'élevait qu'à 1,6 %. Cela reflète probablement les taux de chômage relativement élevés observés dans ces provinces.

Taux de vacance élevés dans les établissements requérant un niveau élevé de compétences

Les établissements susceptibles de requérir un niveau élevé de compétences avaient tendance à avoir des taux de vacance relativement importants en 1999. Par exemple, les établissements qui avaient innové du 1er avril 1998 au 31 mars 1999 avaient un taux de vacance de 3,0 %, comparativement à 1,8 % pour les autres établissements.

De plus, les établissements à but lucratif qui avaient une proportion de travailleurs qualifiés (les gestionnaires, les professionnels et le personnel technique et le personnel des métiers) supérieure à la moyenne, qui avaient innové et introduit de nouvelles technologies requérant des compétences accrues ont déclaré un taux de vacance de 3,9 %.

Taux de vacance élevés dans les petits établissements non syndiqués

Les taux de vacance semblaient moindres chez les grands employeurs. Les établissements de moins de 100 employés avaient des taux de vacance d'environ 3,0 %, tandis que ceux comptant plus de 500 employés avaient des taux de vacance de seulement 1,9 %. De même, les établissements faisant partie d'une entreprise à établissements multiples avaient un taux de vacance de 1,9 %, bien inférieur au taux de 3,1 % des autres établissements.

Taux de vacance et taux de salaire horaire par secteur

1999


  Taux de vacance(1) Salaire horaire des employés à temps plein
  % $
Ensemble des secteurs(2) 2,6 19,14
     
Foresterie, extraction minière, de pétrole et de gaz 0,9 26,42
Industrie manufacturière tertiaire à forte intensité de main-d'oeuvre 2,5 15,18
Industrie manufacturière primaire 1,2 20,68
Industrie manufacturière secondaire 2,2 18,53
Industrie manufacturière tertiaire à forte intensité de capital 2,3 21,92
Construction 2,3 21,22
Transport, entreposage et commerce de gros 2,4 20,25
Communications et autres services publics 2,0 24,28
Commerce de détail et autres services commerciaux 3,9 13,18
Finance et assurances 2,1 19,97
Services immobiliers et de location - 20,06
Services aux entreprises 2,5 20,80
Enseignement et services de soins de santé 1,9 20,77
Information et industries culturelles 2,1 23,91
1Le taux de vacance correspond au nombre de postes vacants divisé par le nombre total de postes (occupés et vacants).
2Sauf l'agriculture, la pêche, la chasse, le piégeage et l'administration publique.
-Estimations non publiées en raison d'une variabilité échantillonnale élevée.

Dans les établissements syndiqués, seulement 1,8 % des postes étaient vacants, comparativement à 3,0% pour les établissements non syndiqués.

Ces différences reflètent probablement un certain nombre de facteurs. Premièrement, les grands établissements et ceux appartenant à une entreprise à établissements multiples possèdent un marché du travail interne qui permet aux travailleurs de changer d'emploi sans avoir à changer d'employeur. Deuxièmement, ces établissements, tout comme les établissements syndiqués, tendent à payer des salaires relativement élevés.

Ces deux facteurs sont susceptibles de réduire les taux de démission des travailleurs, réduisant ainsi le nombre de postes devant être comblés à la suite du départ des employés. Ils peuvent également augmenter le bassin de candidats qui se présentent pour combler un poste, entraînant une baisse de la durée des postes vacants et, par conséquent, des taux de vacance.

L'effet combiné de la taille de l'employeur, du statut syndical et du secteur est substantiel. Les établissements non syndiqués oeuvrant dans le commerce de détail et les services aux consommateurs et n'appartenant pas à une entreprise à établissements multiples avaient un taux de vacance de 5,3 %. Ces établissements représentaient un tiers de tous les postes vacants du secteur privé.

Les postes vacants sont difficiles à combler en raison du manque d'expérience et du nombre insuffisant de candidats

Dans l'ensemble, 1,2 % des postes étaient encore vacants après quatre mois ou plus. Les raisons les plus souvent invoquées par les employeurs pour expliquer cet état de fait étaient le manque d'expérience des candidats et le nombre insuffisant de candidats. Toutefois, les raisons invoquées variaient selon le type de profession.

Par exemple, dans le cas des postes des domaines de la gestion, de la commercialisation, des ventes et de la production, la raison invoquée le plus souvent était le manque d'expérience des candidats, alors que dans le cas des professionnels, du personnel technique, du personnel de bureau et de soutien administratif, la raison invoquée le plus souvent était le nombre insuffisant de candidats.

Une autre raison invoquée était le niveau de scolarité insuffisant, mentionnée fréquemment (par 46 % des répondants) pour expliquer que des postes techniques sont demeurés vacants pendant quatre mois ou plus.

Ces résultats doivent être interprétés avec prudence puisque les raisons mentionnées peuvent masquer une rémunération faible offerte pour certains des postes vacants. De plus, les sources de difficultés à combler les postes vacants peuvent varier en fonction de la croissance économique et de la demande de travail résultante.

Le rapport Personnel demandé: nouveau profil des postes vacants au Canada, no 2 (71-584-MIF, gratuit) est maintenant offert dans le site Web de Statistique Canada (www.statcan.ca) et dans celui de Développement des ressources humaines Canada, Direction de la recherche appliquée (www.hrdc-drhc.gc.ca/dgra). Une version imprimée (71-584-MPF, 15 $) est également disponible.

Le document de recherche Quelles entreprises ont des taux de vacance élevés au Canada?, no 176 (11F0019MIF01176, gratuit) est maintenant accessible dans le site Web de Statistique Canada (www.statcan.ca), sous Nos produits et services, Documents de recherche gratuits, puis Conditions sociales. Pour commander la version papier (11F0019MPF, 5 $ / 25 $), communiquez avec Hélène Lamadeleine au (613) 951-5231, Division de l'analyse des entreprises et du marché du travail.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec René Morissette au (613) 951-3608, Division de l'analyse des entreprises et du marché du travail ou avec Diane Galarneau au (613) 951-4626, Division de la statistique du travail. Pour toute requête relative à des statistiques connexes, communiquez avec le Service à la clientèle au (613) 951-4090 ou composez sans frais le 1 866 873-8788 (labour@statcan.ca), Division de la statistique du travail. Télécopieur: (613) 951-2869.


Envoyez cet article à une autre personne
 Envoyez à :   

 Votre nom :   
 Votre courriel :   
 Commentaires : 


[Page d'accueil | Recherche | Contactez-nous | English]
Modifié le : Avis importants