Le Quotidien. Le mercredi 21 novembre 2001

Indice des prix à la consommation

En octobre, les consommateurs ont dû payer 1,9 % de plus qu'en octobre 2000 pour les biens et services compris dans le panier de l'Indice des prix à la consommation (IPC). Il s'agit de la plus faible augmentation depuis juillet 1999. Le taux de croissance de l'IPC a ralenti considérablement en octobre par rapport à la progression de 2,6 % observée en septembre, en raison surtout de la chute des prix de l'énergie. L'indice d'ensemble sans l'énergie s'est accru de 2,5 % sur la période de 12 mois se terminant en octobre. Les progressions de cet indice se situent dans une fourchette de 2,5 % à 2,7 % depuis mai.

Les prix de l'énergie ont reculé en moyenne de 2,7 % d'octobre 2000 à octobre 2001, exerçant un effet de ralentissement sur l'IPC d'ensemble pour la première fois en plus de deux ans et demi. Une baisse de 9,5 % des prix de l'essence au cours des 12 mois se terminant en octobre a été le principal facteur à l'origine de la chute de l'indice de l'énergie, tandis que le mazout explique le reste de la baisse. Les prix du gaz naturel ont chuté pour un quatrième mois consécutif, laissant les prix à 14,8 % au-dessous du niveau élevé record de juin. Toutefois, l'indice pour le gaz naturel était de 14,9 % supérieur à celui d'octobre 2000. Cette hausse, combinée avec celle de l'indice de l'électricité, a ralenti la diminution d'ensemble de l'indice de l'énergie.

Les prix des aliments ont connu une troisième baisse mensuelle consécutive, mais ils ont tout de même encore eu un effet important sur l'IPC d'ensemble en octobre, représentant près de 40 % de l'augmentation sur 12 mois. La montée des prix des repas pris au restaurant, du boeuf et des fruits frais a de nouveau joué un rôle dominant.

La hausse des prix des cigarettes, du loyer, du coût de remplacement par le propriétaire et des prix des véhicules automobiles est demeurée au nombre des facteurs ayant contribué à l'augmentation sur 12 mois de l'IPC d'ensemble en octobre. À l'opposé, des reculs continus du prix de l'hébergement pour voyageurs et du matériel et des fournitures informatiques ont exercé un certain effet de ralentissement.

Les impôts fonciers, y compris les taxes scolaires et les frais spéciaux, ont augmenté en moyenne de 1,6 % dans la dernière année. Les impôts fonciers ont progressé dans la plupart des provinces. L'Île-du-Prince-Édouard (+5,0 %), l'Ontario (+4,0 %), la Nouvelle-Écosse (+3,1 %) et le Nouveau-Brunswick (+2,7 %) ont subi les plus fortes croissances moyennes, essentiellement à cause des révisions d'évaluation à l'échelle de la province en fonction des nouvelles valeurs marchandes. L'Alberta (-3,5 %), le Manitoba (-1,8 %) et le Québec (-0,6 %) étaient les seules provinces à afficher des baisses annuelles des impôts fonciers, principalement en raison de la diminution des taxes scolaires et du taux de taxe générale. Les changements dans les impôts fonciers sont reflétés dans l'IPC une fois l'an, soit en octobre.

L'IPC connaît un ralentissement d'un mois à l'autre

De septembre à octobre, l'IPC a reculé de 0,5 %. Depuis juin, les variations mensuelles de l'IPC se situent entre -0,5 % et +0,3 %. En octobre, l'effet de ralentissement de loin le plus important provenait de l'affaiblissement du prix de l'essence. Les baisses de prix de l'hébergement pour voyageurs ont aussi eu un effet de ralentissement sur l'IPC d'ensemble. À l'opposé, les augmentations des impôts fonciers et des coûts de l'entretien et des réparations par le propriétaire ont exercé un léger effet d'entraînement à la hausse sur l'IPC.

Le prix de l'essence a baissé en moyenne de 8,0 % de septembre à octobre, conséquence d'une diminution de la demande nord-américaine et de l'ampleur des stocks de pétrole brut. Les baisses de prix ont été généralisées dans toutes les provinces et tous les territoires, sauf à l'Île-du-Prince-Édouard (+1,9 %), où le prix est réglementé par le gouvernement. L'effet a été le plus net dans les provinces des Prairies, où le prix a fléchi de 12,0 % ou plus dans chacune de ces provinces. L'Ontario et le Québec ont fait état de diminutions moindres de 7,8 % et de 5,7 % respectivement.

Les prix de l'hébergement pour voyageurs ont reculé de 12,0 % de septembre à octobre. Comme d'habitude, cette baisse suit une diminution des prix en septembre, mois qui indique l'arrivée de la faible saison touristique. Divers facteurs comme le ralentissement économique qui a commencé avant les événements du 11 septembre et les conséquences de ces événements sur l'occupation des hôtels ont aussi contribué au repli des prix en octobre. L'effet de ralentissement économique sur l'industrie de l'hôtellerie est beaucoup plus évident en ce qui a trait à la variation sur 12 mois de l'indice de l'hébergement pour voyageurs, octobre représentant le cinquième mois consécutif de diminutions.

L'indice pour l'entretien et les réparations par le propriétaire a progressé de 1,8 % de septembre à octobre, essentiellement en raison d'augmentations des coûts des matériaux.

Données stockées dans CANSIM: tableaux 3260001, 3260003, 3260004 et 3260010.

Les données sont diffusées à 7 h dans le site Web de Statistique Canada (www.statcan.ca).

Le numéro d'octobre 2001 de L'indice des prix à la consommation (62-001-XIB, 8 $ / 77 $; 62-001-XPB, 11 $ / 103 $) est maintenant en vente.

La date de parution de l'Indice des prix à la consommation pour le mois de novembre est le 20 décembre.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, téléphonez au (613) 951-9606 ou composez sans frais le 1 866 230-2248 (infounit@statcan.ca), ou communiquez avec Joanne Moreau au (613) 951-7130, Division des prix. Télécopieur: (613) 951-1539.

Indice des prix à la consommation et composantes principales

(1992=100)

Indice des prix à la consommation par province, Whitehorse et Yellowknife

(1992=100)