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Le Quotidien

Le Quotidien. Le vendredi 14 décembre 2001

Enquête sur la sécurité financière: épargne-retraite privée

1999

  

Note aux lecteurs

En mars 2001, Statistique Canada a publié le premier portrait statistique de la valeur nette des Canadiens depuis 1984. L'Enquête sur la sécurité financière (ESF) de 1999 a permis de recueillir des renseignements sur la valeur des avoirs financiers et non financiers de chaque unité familiale ainsi que sur le montant de leur dette.

Toutefois, une composante importante de la valeur nette n'était pas comprise dans ce tableau: la valeur des droits à pension dans les régimes d'employeur. Bien que ce ne soit pas un avoir au sens où ils peuvent être vendus et utilisés à d'autres fins, ces droits à pension sont néanmoins une composante importante de la valeur nette des Canadiens, puisqu'ils assurent à bon nombre d'entre eux au moins une partie de leur revenu à la retraite. Le communiqué d'aujourd'hui précise les premières estimations de valeur nette en y ajoutant une estimation de la valeur des droits à pension constitués dans les régimes de retraite d'employeur (RRE). Il traite également de l'importance de ces droits à pension par rapport à l'épargne-retraite privée.

La méthodologie d'évaluation de ces droits à pension a été définie en consultation avec des experts du domaine. Le rapport qui décrit cette méthodologie a pour titre Enquête sur la sécurité financière: méthodologie pour estimer la valeur des droits à pension (13F0026MIF) et est accessible sans frais dans le site Web de Statistique Canada (www.statcan.ca).

L'ESF, menée auprès de quelque 16 000 ménages répondants, a recueilli des renseignements sur les avoirs et les dettes des familles et des personnes seules de mai à juillet 1999. Elle a permis d'obtenir des données sur la valeur des principaux avoirs financiers et non financiers ainsi que sur les montants dus au regard des hypothèques, des véhicules, des cartes de crédit, des prêts étudiants et des autres dettes. L'enquête a été menée avec l'appui de Développement des ressources humaines Canada, de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, d'Industrie Canada et du Projet de recherche sur les politiques.

La plupart des renseignements sur les avoirs et les dettes ont été recueillis pour l'unité familiale et non pour chaque personne qui en fait partie. L'expression «unité familiale» comprend à la fois les personnes seules et les familles de deux personnes ou plus. Les familles de deux personnes ou plus, désignées «familles économiques», sont définies comme étant un groupe de deux personnes ou plus vivant dans le même logement et qui sont liées par le sang, le mariage, l'union libre ou l'adoption.

Avec les données de la présente enquête, il a été possible d'aborder la question des unités familiales qui peuvent ne pas avoir épargné suffisamment pour remplacer à la retraite un certain pourcentage de leurs gains ou pour générer un revenu selon toute vraisemblance supérieur au seuil de faible revenu (SFR) avant impôt. Les SFR sont des niveaux de revenu obtenus en analysant les dépenses de familles et en deça desquels une famille est susceptible de consacrer une part plus importante de son revenu à l'alimentation, au logement et à l'habillement qu'une famille moyenne. Cette analyse n'a été possible qu'en formulant un certain nombre d'importantes hypothèses qui ont une incidence sur les résultats. Ces hypothèses sont expliquées de façon détaillée au chapitre six du rapport Les avoirs et les dettes des Canadiens:perspectives sur l'épargne au moyen des régimes de pension privés.

  

L'épargne-retraite privée est une composante importante des avoirs globaux des familles canadiennes. En 1999, elle constituait environ 29 % de la valeur de l'ensemble de leurs avoirs. Toutefois, cette épargne se classe encore en deuxième position derrière la résidence principale, l'avoir le plus important, qui constitue environ 32 % des avoirs totaux.

L'estimation de l'épargne-retraite privée a nettement dépassé 1 billion de dollars en 1999, selon l'Enquête sur la sécurité financière (ESF), qui donne le premier portrait statistique complet de la valeur nette des Canadiens, y compris de la valeur des droits à pension dans les régimes d'employeur.

Ces avoirs étaient composés, selon les estimations, de 604 milliards de dollars en droits à pension, ainsi que de 408 milliards de dollars d'épargne dans les régimes enregistrés d'épargne-retraite (REER) et les fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR).

Ces fonds seront essentiels pour la prestation d'une grande partie des revenus des personnes âgées. Toutefois, ils jouent également un rôle important sur les marchés financiers, puisqu'ils constituent un des plus grands bassins de capitaux de placement au pays.

En 1999, près de 60 % des unités familiales avaient des REER ou des FERR, dont la valeur médiane était de 20 000 $. Bien que moins d'unités familiales, environ 47 %, aient eu des avoirs dans les régimes d'employeur, la valeur médiane de ces avoirs était beaucoup plus importante, se situant à 49 300 $. La médiane est le point au-dessus duquel se trouve la moitié des unités familiales qui ont cet avoir et en-dessous duquel se trouve l'autre moitié.

L'ESF montre que, lorsque la valeur des régimes d'employeur était ajoutée aux avoirs familiaux, la valeur nette médiane des 12,2 millions d'unités familiales au Canada augmentait d'environ 35 % et passait de 81 000 $ à 109 200 $, selon les estimations. La valeur nette est le montant qu'un particulier ou une famille touche après avoir vendu tous ses avoirs et payé toutes ses dettes.

Pour de nombreuses familles et de personnes au travail, le revenu qui provient du système de pension public ne sera pas suffisant pour leur permettre de maintenir le même niveau de vie qu'avant la retraite. Bon nombre d'entre elles auront besoin d'épargne-retraite privée, surtout des régimes d'employeur et des REER, et d'autres épargnes privées si elles veulent éviter des perturbations dans leur mode de vie.

Il a été possible, grâce aux données de cette enquête, d'aborder la question des unités familiales, c'est-à-dire les personnes seules de même que les familles économiques de deux personnes ou plus, qui peuvent ne pas avoir épargné suffisamment. Dans le cadre de cette analyse, épargner suffisamment signifie que l'unité familiale possède assez d'avoirs pour remplacer un certain pourcentage de ses gains d'avant la retraite ou générer un revenu selon toute vraisemblance supérieur au seuil de faible revenu (SFR) avant impôt.

Pour cela, l'enquête s'est attardée sur les unités familiales qui étaient proches de la retraite, celles où la personne touchant le revenu avant impôt le plus élevé était âgée de 45 à 64 ans et travaillait toujours au moment de l'enquête. Ce groupe d'âge comptait environ 3,9 millions d'unités familiales, dont 2,9 millions étaient toujours au travail.

Maintien du niveau de vie à la retraite

Afin de déterminer si une personne ou un couple avaient épargné suffisamment, on a utilisé deux scénarios. Le premier était le remplacement d'au moins les deux tiers des gains d'emploi à la retraite et le second, l'utilisation d'un taux de remplacement de quatre cinquièmes. Le taux de remplacement des deux tiers du revenu part de l'hypothèse que ce taux permet de maintenir le même niveau de vie à la retraite. Les changements du début des années 1990 apportés à la législation de l'impôt régissant les cotisations aux régimes de pension et aux REER ont été inspirés par l'objectif d'assurer une pension équivalente à 60 % à 70 % des gains d'avant la retraite. L'accent sera mis ici sur les résultats du premier scénario.

Des limites ont été imposées au revenu de retraite brut devant être généré. Elles ont été établies sur la base des gains déclarés en 1998. La limite supérieure était de 60 000 $ dans le cas d'une personne seule et de 100 000 $ dans le cas d'une famille. La limite inférieure correspondait au seuil de faible revenu. Selon ces deux hypothèses, une estimation du revenu attendu des programmes de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti (SV/SRG) et du Régime de pensions du Canada et du Régime de rentes du Québec (RPC/RRQ) est incluse dans le calcul du revenu de retraite.

Les avoirs considérés aux fins de la présente analyse comprenaient non seulement ceux dans les régimes de pension privés, mais également la moitié de la valeur nette de la résidence, la valeur nette d'autres biens immobiliers, des capitaux propres dans une entreprise et la valeur d'autres actifs financiers.

En 1999, près d'un million d'unités familiales dont le principal soutien économique était âgé de 45 à 64 ans et toujours au travail peuvent ne pas avoir épargné suffisamment en vue de la retraite, soit près du tiers des unités familiales de ce groupe d'âge (voir tableau 1).

Le montant du revenu qu'une famille devrait remplacer par des sources privées augmente avec ses gains d'avant la retraite. Par conséquent, il n'est pas étonnant que la proportion d'unités familiales à revenu d'emploi élevé, soit 75 000 $ ou plus, qui ne pourront peut-être pas remplacer les deux tiers de leur revenu soit relativement élevée (41 %). Les unités familiales gagnant au moins 75 000 $ représentent plus du tiers de toutes les unités familiales qui n'auront peut-être pas épargné suffisamment. Leur valeur médiane nette était de 235 300 $. Celles qui, par ailleurs, gagnent 75 000 $ ou plus et qui semblent avoir épargné suffisamment avaient une valeur médiane de 628 400 $.

D'autre part, un peu moins du quart des unités familiales touchant un revenu d'emploi de 20 000 $ à 40 000 $ seront peut-être incapables de remplacer les deux tiers de leurs gains. Selon les normes actuelles, le revenu que ce groupe recevra des programmes publics de retraite (SV/SRG et RPC/RRQ) aidera la plupart d'entre elles à maintenir un niveau de vie semblable à la retraite.

Tout juste un peu plus de 35 % des unités familiales tirant un revenu d'emploi de moins de 10 000 $ n'ont peut-être pas assez épargné pour générer à la retraite un revenu suffisant pour éviter de tomber sous le seuil de faible revenu. Bon nombre d'entre elles ne verront peut-être pas leur niveau de vie diminuer, mais elles continueront plutôt à vivre une situation difficile.

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Cette analyse ne cherche pas à évaluer si le revenu de retraite prévu est suffisant. Il est important de souligner que le fait de pouvoir remplacer les deux tiers des gains à la retraite ne dénote pas nécessairement que le revenu sera suffisant.

La propriété immobilière et la profession: deux facteurs importants

En plus du revenu d'emploi, la proportion d'unités familiales qui peut ne pas avoir épargné suffisamment pour la retraite varie en fonction d'un certain nombre d'autres facteurs. Le fait d'être propriétaire, la profession et le statut d'emploi comptent parmi ces facteurs.

Pour la plupart des Canadiens, la résidence principale est l'avoir le plus important. Il n'est donc pas surprenant de constater que ceux qui ne sont pas propriétaires de leur maison, ou dont la maison est hypothéquée, sont dans une situation plus difficile lorsqu'il s'agit de générer un revenu de retraite suffisant.

Dans cette analyse, la moitié de l'avoir propre dans la résidence est considérée comme un avoir pouvant générer un revenu à la retraite. Seulement 15 % des unités familiales qui sont propriétaires d'une résidence sans hypothèque ne semblaient pas avoir épargné suffisamment pour la retraite, contre 34 % de ceux qui étaient propriétaires de leur résidence et avaient une hypothèque.

Être propriétaire est un facteur important illustré par le fait qu'un pourcentage très élevé (59 %) des unités familiales qui ne possèdent pas leur propre résidence n'ont peut-être pas suffisamment épargné pour remplacer les deux tiers de leurs gains ou générer un revenu selon toute vraisemblance au-dessus du SFR. Ce pourrait être le cas d'au moins 385 000 unités familiales.

Les unités familiales dont le principal soutien économique travaille dans le secteur public - dans l'administration publique ou en éducation - sont plus susceptibles d'avoir suffisamment épargné pour la retraite. Cela peut être lié au fait que les trois quarts des personnes oeuvrant dans ce secteur adhéraient à un régime de retraite d'employeur. Une proportion relativement faible de ce groupe (19 %) ne semble pas avoir épargné suffisamment.

Les unités familiales les moins susceptibles de remplacer les deux tiers de leur revenu au moment de la retraite ont un principal soutien économique qui travaille dans les professions reliées à la transformation et à la fabrication. Près de 46 % de ces unités familiales ne semblaient pas avoir épargné suffisamment.

De plus, 36 % des travailleurs rémunérés étaient susceptibles de faire face à une baisse de revenu de plus du tiers de leurs gains d'emploi au moment de leur retraite, comparativement à 21 % pour les travailleurs autonomes.

L'Alberta et l'Ontario comptent les plus fortes proportions d'unités familiales qui peuvent ne pas avoir épargné suffisamment

L'Alberta et l'Ontario comptent les plus grandes proportions d'unités familiales âgées de 45 à 64 ans en 1999 qui peuvent ne pas pouvoir remplacer les deux tiers de leurs gains à la retraite. Dans chacune de ces provinces, c'est le cas de 36 % des unités familiales.

Cela concorde avec les résultats de l'enquête qui révèlent que plus le revenu d'emploi des familles est élevé, plus elles sont susceptibles de ne pas avoir épargné suffisamment pour remplacer à la retraite un certain pourcentage de leurs gains ou pour générer un revenu supérieur au SFR. En 1999, le revenu d'emploi médian des unités familiales en Alberta et en Ontario était l'un des plus élevés au Canada.

Par ailleurs, les provinces de l'Atlantique ont la plus faible proportion d'unités familiales qui pourraient ne pas avoir épargné suffisamment (un peu plus d'un quart). Dans la plupart de ces provinces, le revenu médian d'emploi était plus bas. Par conséquent, c'est le revenu tiré de la SV et du SRG, ainsi que du RPC et du RRQ, qui permettra à un bon nombre d'unités familiales de ces provinces de maintenir leur niveau de vie au moment de leur retraite.

Les unités familiales qui ont de l'épargne-retraite

Environ 8,7 millions d'unités familiales, ou 71 % du total de 12,2 millions, avaient une forme quelconque d'épargne-retraite en 1999, que ce soit des régimes de pension d'employeur, des REER ou des FERR.

En 1999, la valeur médiane de l'épargne-retraite privée de toutes les unités familiales qui en détenaient était de 50 000 $. Toutefois, comme pour de nombreux avoirs, cette valeur varie selon un certain nombre de facteurs, plus particulièrement l'âge, le revenu et la profession.

L'épargne-retraite a atteint un sommet pour les unités familiales dont le principal soutien économique est âgé de 55 à 64 ans. En 1999, la médiane de l'épargne-retraite détenue par ces unités familiales qui approchaient de la retraite ou qui venaient tout juste de prendre leur retraite, était de 160 300 $. Il n'est pas surprenant que ces familles arrivent en tête en matière d'épargne-retraite, étant donné que la valeur des droits à pension dans les régimes d'employeur augmente avec le nombre d'années de participation au régime. Également, ces gens ont eu plus de temps pour accumuler des avoirs en REER.

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Les unités familiales dans lesquelles une personne âgée de 65 ans ou plus avait le revenu avant impôt le plus élevé détenaient également une importante épargne-retraite privée. L'épargne-retraite privée médiane pour ces unités familiales de personnes âgées était de 115 700 $. La plupart des principaux soutiens économiques de ces familles étaient à la retraite et puisaient déjà dans ces avoirs, ce qui réduit le montant par rapport au sommet d'avant la retraite.

L'épargne-retraite privée constitue également une part encore plus grande des avoirs totaux puisque l'âge du principal soutien économique augmente. Pour les unités familiales dont le principal soutien économique est âgé de 55 à 64 ans, l'épargne-retraite privée constitue 40 % des avoirs totaux, de loin la composante la plus importante.

Par ailleurs, l'épargne-retraite ne constitue qu'environ 20 % des avoirs des unités familiales dont le principal soutien économique est âgé de 35 à 44 ans. Pour ces familles, la résidence principale est l'avoir le plus important, représentant 38 % des avoirs totaux.

Le montant en épargne-retraite privée s'accroît également avec la croissance du revenu de la famille. Presque toutes les familles dont le revenu familial après impôt est de 40 000 $ et plus détiennent de l'épargne-retraite.

La grande majorité (91 %) des familles dont le principal soutien économique travaille dans le secteur public, dans l'administration publique ou en éducation, détiennent de l'épargne-retraite privée. Elles ont également la plus forte valeur de pension médiane (84 400 $). Presque tous les employeurs du secteur public offrent un régime d'employeur à leurs employés.

Les familles qui détiennent des droits à pension dans les régimes d'employeur et des avoirs de REER et de FERR détiennent de l'épargne-retraite considérablement plus élevée que celles qui ne détiennent que l'un ou l'autre.

L'épargne-retraite privée est concentrée dans un faible pourcentage d'unités familiales

Environ 25 % des unités familiales ont une épargne-retraite privée de 100 000 $ et plus. Elles détiennent un peu plus de 84 % de l'ensemble des avoirs en épargne-retraite privée (voir tableau 2). Près de la moitié de ces unités familiales détiennent au moins 200 000 $ en épargne-retraite et ce petit groupe à lui seul détient près des deux tiers du total. L'épargne-retraite privée est donc concentrée dans une proportion relativement faible d'unités familiales en 1999.

Près de la moitié des unités familiales dont le principal soutien économique est âgé de 55 à 64 ans détiennent au moins 100 000 $ en épargne-retraite privée. Ce groupe d'âge comprend également le plus faible pourcentage d'unités familiales sans épargne-retraite (21 %).

Les unités familiales qui ne détenaient pas d'épargne-retraite

Selon les estimations de l'ESF, 3,5 millions d'unités familiales, soit les familles et les personnes seules, ou près de 29 % du total de 12,2 millions, n'avaient pas d'épargne-retraite privée (voir tableau 3). Presque la moitié de ces unités familiales étaient des personnes seules et l'autre moitié, des familles économiques.

La grande majorité de ces unités familiales sans épargne-retraite privée avaient des revenus d'emploi plus faibles. Par exemple, 71 % des familles économiques dont le principal soutien économique était âgé de 25 à 64 ans et qui n'avaient pas d'épargne-retraite ont déclaré des gains d'emploi de moins de 30 000 $. Environ 78 % des personnes seules sans pension avaient des gains de moins de 20 000 $.

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Même si ces familles et personnes ont peu d'épargne personnelle, les régimes publics tels que la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti (SV/SRG), de même que le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec (RPC/RRQ) assureraient à la plupart un revenu minimal à la retraite. Ce revenu remplacerait une importante partie de leurs gains d'avant la retraite.

Les unités familiales sans épargne-retraite ont tendance à être plus jeunes et ne sont pas propriétaires

Les unités familiales sans épargne-retraite privée ont tendance à être plus jeunes. Elles ont également tendance à ne pas être propriétaires et elles sont moins susceptibles d'avoir fait des études universitaires.

Plus de la moitié (57 %) des familles sans épargne-retraite privée ont un soutien économique principal de moins de 45 ans. Les membres de ces familles sont encore assez loin de la retraite et ont encore quelques années pour accumuler des avoirs.

Toutefois, le principal soutien économique de l'autre 43 % des unités familiales sans épargne-retraite privée avait au moins 45 ans. Il y avait plus de 1,5 million de ces familles, le quart de toutes les unités familiales de ce groupe d'âge. Pour ces unités familiales, le revenu qui provient de la SV, du SRG ainsi que du RPC et du RRQ est déjà essentiel ou le deviendra.

De toutes les unités familiales de 65 ans et plus, 34 % n'avaient pas d'épargne-retraite privée. Toutefois, ce pourcentage était deux fois plus élevé chez les femmes (48 %) que chez les hommes (24 %).

Également, 45 % de ceux qui n'ont pas de diplôme d'études secondaires n'avaient pas d'épargne-retraite privée, comparativement à 14 % de ceux qui détenaient au moins un grade universitaire.

Il est possible que certaines unités familiales sans épargne-retraite privée se servent d'autres avoirs, tels que leur résidence principale, pour générer un revenu à la retraite. Toutefois, sept familles sur dix sans épargne-retraite n'étaient pas propriétaires.

Les professions des ventes et services, des métiers, des transports et de la machinerie comptent parmi les professions où les unités familiales sont le moins susceptibles d'avoir de l'épargne-retraite.

La valeur nette augmente lorsque l'épargne-retraite est incluse

En mars, paraissait le premier portrait statistique de la valeur nette des Canadiens depuis 15 ans. La valeur des droits à pension dans les régimes d'employeur, la plus grande composante de l'épargne-retraite privée, n'y figurait pas.

Sans la valeur de ces droits à pension, la valeur nette médiane estimative de l'ensemble des unités familiales, c'est-à-dire les personnes seules et les familles de deux personnes ou plus, était de 81 000 $. Lorsque la valeur des régimes de pension d'employeur était comprise dans leurs avoirs, la valeur nette médiane augmentait d'environ 35 % pour atteindre 109 200 $.

Toutefois, la répartition de la valeur nette demeurait relativement inchangée. Si l'on applique l'estimation révisée de la valeur nette, 20 % des unités familiales les plus riches détenaient encore le plus fort pourcentage du patrimoine des particuliers, environ 68 %. C'est un pourcentage un peu moins élevé que 70 % que l'on obtiendrait si la valeur de l'épargne-retraite privée n'était pas prise en compte dans l'estimation de la valeur nette.

Les unités familiales dirigées par une personne aînée avaient encore la meilleure valeur nette médiane, estimée à 302 900 $, en partie parce que bon nombre d'entre elles vivent dans leur propre résidence sans hypothèque. Les familles monoparentales avaient encore la plus faible valeur nette médiane, estimée à 17 900 $ (voir tableau 4).

Toutefois, ces chiffres ne signifient pas que toutes les familles de personnes âgées ou monoparentales avaient de tels niveaux de valeur nette, ni de revenus relatifs.

Le rapport intitulé Les avoirs et les dettes des Canadiens: perspectives sur l'épargne au moyen des régimes de pensions privés (13-596-XIF, gratuit) est maintenant accessible dans le site Web de Statistique Canada (www.statcan.ca) sous Publications gratuites, puis Finances personnelles et finances des ménages. Des tableaux de données sommaires sont également accessibles sans frais sous les rubriques Le Canada en statistiques, puis La société, ensuite Familles, ménages et logements et Avoirs et dettes.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec les Services aux clients au (613) 951-7355 ou composez sans frais le 1 888 297-7355 (revenu@statcan.ca), Division de la statistique du revenu.

Tableau 1. Caractéristiques des unités familiales qui ont ou qui n'ont pas suffisamment épargné(1)

1999


  Unités familiales âgées de 45 à 64 ans dont le soutien économique principal est un travailleur rémunéré
Nombre d'unités familiales Unités familiales qui n'ont peut-être pas suffisamment épargné Unités familiales qui ont suffisamment épargné
  en milliers %
Toutes les unités familiales 2 928 33 67
  Familles économiques
2 371 30 70
    Couples seulement
769 22 78
    Couples avec des enfants de moins de 18 ans
687 29 71
    Familles monoparentales
87 41 59
    Autres familles autres que celles de personnes âgées
828 38 62
  Personnes seules
557 46 54
  
     
Seuil de faible revenu      
  Inférieur
176 46 54
  Supérieur
2 752 33 67
  
     
Situation du soutien économique principal sur le plan de l'emploi      
  Travailleur rémunéré
2 387 36 64
  Travailleur autonome
540 21 79
  
     
Profession du soutien économique principal      
  Gestion
418 33 67
  Affaires, finances et administration
444 32 68
  Sciences sociales, éducation, administration publique
277 19 81
  Ventes et services
508 39 61
  Métiers, transport et conducteurs de matériel
513 39 61
  Transformation, fabrication et services publics
532 25 75
  Autre (santé, sciences naturelles et appliquées, arts et industrie primaire)
101 38 62
  
     
Propriétaire de la résidence      
  Propriété avec hypothèque
1 276 34 66
  Propriété sans hypothèque
997 15 85
  Non propriétaire
654 59 37
1«Suffisamment épargné» veut dire suffisamment pour remplacer les deux tiers de leur revenu avant la retraite ou générer un revenu supérieur au seuil de faible revenu.

Tableau 2. Taille des avoirs de retraite privés selon l'âge du soutien économique principal

1999


  Total des unités familiales Valeur des avoirs de retraite privés
0$ 1$ à 19 999$ 20 000$ à 99 999$ 100 000$ à 199 999$ 200 000$ et plus
    nombre d'unités familiales (en milliers)
Toutes les unités familiales 12 216 3 535 2 748 2 928 1 381 1 625
  Moins de 25 ans
724 484 224 x x x
  25 à 34 ans
2 388 789 1 042 456 x x
  35 à 44 ans
3 017 728 801 1 020 331 138
  45 à 54 ans
2 395 458 366 659 431 481
  55 à 64 ans
1 459 314 144 292 207 503
  65 et plus
2 232 762 171 493 336 470
             
  % d'unités familiales
Toutes les unités familiales 100 29 22 24 11 13
  Moins de 25 ans
100 67 31 x x x
  25 à 34 ans
100 33 44 19 x x
  35 à 44 ans
100 24 27 34 11 5
  45 à 54 ans
100 19 15 27 18 20
  55 à 64 ans
100 21 10 20 14 34
  65 et plus
100 34 8 22 15 21
             
  % d'avoirs de retraite privés
Toutes les unités familiales 100 0 2 15 19 64
xDonnées confidentielles.

Tableau 3. Âge et revenu des unités familiales n'ayant pas d'avoirs de retraite privés

1999


  Ensemble des unités familiales Unités familiales n'ayant pas d'avoirs de retraite privés Unités familiales n'ayant pas d'avoirs de retraite privés Ensemble des unités familiales
  en milliers %
Toutes les unités familiales 12 216 3 535 100 29
  Familles économiques
8 288 1 780 50 21
    Familles de personnes âgées
1 180 262 7 22
    Familles autres que celles de personnes âgées
7 109 1 518 43 21
      Couples seulement
1 852 277 8 15
      Couples avec des enfants de moins de 18 ans
3 137 615 17 20
      Familles monoparentales
626 336 10 54
      Familles autres que celles de personnes âgées
1 493 291 8 19
  Personnes seules
3 927 1 755 50 45
  
       
Revenu d'emploi pour la famille        
  Moins de 10 000 $
4 059 2 075 59 51
  10 000 $ à 19 999 $
1 156 568 16 49
  20 000 $ à 29 999 $
1 122 369 10 33
  30 000 $ à 39 999 $
1 062 197 6 19
  40 000 $ à 49 999 $
1 052 141 4 13
  50 000 $ à 74 999 $
1 857 126 4 7
  75 000 $ et plus
1 908 58 2 3

Tableau 4. Valeur nette selon les différents types de famille

1999


  Nombre d'unités familiales Valeur nette
Agrégat Moyenne Médiane
  en milliers % en millions de $ $
Toutes les unités familiales 12 216 100 3 045 134 249 000 109 200
  Familles économiques
8 288 68 2 559 676 308 800 159 000
    Familles de personnes âgées
1 180 10 518 396 439 400 302 900
    Familles autres que celles de personnes âgées
7 109 58 2 041 280 287 100 138 600
      Couples seulement
1 852 15 653 702 352 900 170 700
      Couples avec des enfants de moins de 18 ans
3 137 26 803 977 256 300 129 000
      Familles monoparentales
626 5 57 036 91 100 17 900
      Familles autres que celles de personnes âgées
1 493 12 526 565 352 600 211 800
  Personnes seules
3 927 32 485 458 123 600 31 800
    Hommes
1 902 15 216 985 114 100 21 800
      Moins de 65 ans
1 635 13 143 925 88 000 15 600
      65 ans et plus
267 2 73 060 273 800 170 800
    Femmes
2 026 16 268 473 132 500 43 500
      Moins de 65 ans
1 240 10 117 738 94 900 14 200
      65 ans et plus
785 6 150 735 192 000 108 600


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