Statistique Canada - Statistics
	Canada
EnglishContactez-nousAideRechercheSite du Canada
Le QuotidienLe Canada en statistiquesProfils des communautés - Profils statistiques de plus de 6,000 communautés au CanadaNos produits et services - Publications, catalogue, bases de données en ligne, séminaires, conférences et autres servicesAccueil
RecensementLe Canada en statistiquesProfils des communautés - Profils statistiques de plus de 6,000 communautés au CanadaNos produits et services - Publications, catalogue, bases de données en ligne, séminaires, conférences et autres servicesAutres liens
Le Quotidien

Le Quotidien. Le jeudi 24 janvier 2002

Besoins non satisfaits de soins de santé

1998-1999

Environ 1,5 million de personnes de 18 ans et plus, soit 6,6 %, ont eu, durant la période de 12 mois qui a précédé l'enquête, des besoins de soins de santé qui n'ont pas été satisfaits, selon l'Enquête nationale sur la santé de la population de 1998-1999. Autrement dit, ces personnes estimaient avoir eu besoin de certaines formes de soins de santé, mais ne pas les avoir reçus. Il s'agit d'une augmentation faible mais significative par rapport aux proportions de 4,4 % en 1994-1995 et de 5,4 % en 1996-1997.

Les problèmes reliés, de façon générale, à la «disponibilité» perçue des soins de santé, incluant le temps d'attente trop long, ont été mentionnés dans 36 % des cas de besoins non satisfaits, tandis que les problèmes d'«accessibilité», plus précisément les problèmes de coût ou de transport, ont été mentionnés dans environ 10 % des cas.

Dans 49 % des cas déclarés de besoins non satisfaits, les personnes concernées avaient choisi de se passer de soins de santé par manque de temps ou en raison de leur attitude à l'égard de la maladie, des prestateurs de soins de santé ou du système de santé. Ces situations, qui se classent dans la catégorie des problèmes d'«acceptabilité», incluent les personnes qui étaient trop occupées, celles qui ont décidé de ne pas se tracasser, celles qui croyaient que les traitements seraient inadéquats et celles qui n'aimaient pas ou craignaient les médecins.

Pour la plupart des personnes interrogées, les raisons pour lesquelles les besoins de soins de santé n'avaient pas été satisfaits se classaient dans une seule catégorie. Dans à peine 5 % des cas, les problèmes déclarés faisaient partie de plus d'une catégorie.

La proportion de personnes qui ont mentionné des problèmes de «disponibilité» des soins de santé est faible

Des 1,5 million de personnes dont les besoins de soins de santé n'ont pas été satisfaits, environ 588 000 étaient dans cette situation parce que les services n'étaient pas disponibles. Ce nombre représente 2,6 % de la population âgée de 18 ans et plus.

  

Note aux lecteurs

Le présent communiqué s'inspire d'un article analytique intitulé «Soins de santé: besoins non satisfaits» qui paraît aujourd'hui dans la publication Rapports sur la santé, vol. 13, no 2. L'analyse porte sur la prévalence des besoins non satisfaits de soins de santé et la mesure dans laquelle la situation est attribuable à des problèmes perçus de «disponibilité», d'«accessibilité» ou d'«acceptabilité» des services.

Les données, qui proviennent de la composante des ménages de l'Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP) de 1998-1999, ont été recueillies auprès de 14 143 personnes de 18 ans et plus. Lancée en 1994-1995, l'ENSP est conçue pour recueillir, tous les deux ans, des renseignements sur la santé de la population.

Les données analysées ici sont autodéclarées et ne portent pas sur les personnes qui vivent dans les réserves indiennes ni dans certaines régions éloignées du Québec et de l'Ontario, de sorte que la prévalence des besoins non satisfaits de soins de santé pourrait être sous-estimée. En outre, comme l'enquête a été réalisée en anglais ou en français, les besoins non satisfaits par manque de compréhension d'une de ces deux langues ou par manque d'information sur le système de prestations de soins de santé pourraient également être sous-estimés.

L'analyse porte sur les besoins de soins de santé considérés comme non satisfaits et sur les raisons de cette situation telles que perçues par les personnes qui ont participé à l'ENSP. Il est impossible de confirmer si ces perceptions reflètent la situation réelle ou si les personnes interrogées n'obtiennent vraiment pas les soins dont elles ont besoin.

  

Les besoins non satisfaits de ce genre reflètent les lacunes perçues du système de prestation des services de santé. Si certains craignent que les compressions budgétaires récentes dans le secteur de la santé pèsent surtout sur les groupes les plus désavantagés, les résultats de la présente analyse montrent que la probabilité de voir ses besoins de soins de santé non satisfaits parce que les services ne sont pas disponibles ne varie pas significativement selon le revenu du ménage, le niveau de scolarité, l'emploi, le statut d'Autochtone ou le statut d'immigrant.

Cependant, il existe un lien entre les problèmes de «disponibilité» des services et l'état de santé. Par exemple, environ 7 % des personnes dont la santé était passable ou mauvaise ont déclaré que certains de leurs besoins de soins de santé n'avaient pas été satisfaits par manque de «disponibilité» des services. En revanche, à peine plus de 2 % des personnes qui jugeaient leur santé bonne, très bonne ou excellente ont mentionné ce genre de problème. De même, les personnes souffrant de problèmes de santé chroniques ou de douleurs chroniques étaient plus susceptibles que les autres de déclarer des besoins de soins de santé non satisfaits pour des raisons de «disponibilité» des services.

Les personnes qui avaient consulté leur médecin de famille ou un spécialiste durant la période de 12 mois qui a précédé l'enquête étaient plus susceptibles que celles qui ne l'avaient pas fait de déclarer des besoins non satisfaits de soins de santé par manque de «disponibilité» des services. Puisque les personnes qui ont des problèmes de santé sont plus susceptibles que les autres d'avoir besoin de services de soins de santé, elles pouvaient aussi être plus susceptibles de reconnaître les lacunes dans la prestation de ces services, particulièrement si leur problème de santé était chronique.

Le revenu est un déterminant important des problèmes d'«accessibilité»

Selon l'enquête, en 1998-1999 un nombre estimatif de 192 000 personnes, soit environ 1 % de la population adulte, ont eu un besoin de soins de santé non satisfait à cause de problèmes d'«accessibilité», autrement dit, des problèmes de coût ou de transport.

Le revenu du ménage est un déterminant important de la prévalence des besoins de soins de santé non satisfaits pour des raisons d'«accessibilité». Environ 3 % des membres des ménages à faible revenu ont été dans cette situation, comparativement à moins de la moitié de 1 % des membres des ménages appartenant aux catégories moyenne-supérieure et supérieure de revenu.

Une proportion assez forte de personnes atteintes de problèmes de santé chroniques, éprouvant des douleurs chroniques ou en état de détresse ont dit que certains de leurs besoins de soins de santé n'avaient pas été satisfaits à cause du coût des services ou pour des raisons liées au transport.

Cependant, la plupart des besoins non satisfaits de soins de santé étaient attribuables à des facteurs propres à la personne. Selon l'enquête, on estime que 794 000 adultes, soit 3,5 %, ont eu un besoin de soins de santé non satisfait durant la période de 12 mois qui a précédé l'enquête en raison de problèmes d'«acceptabilité». Autrement dit, ces personnes n'ont pas reçu les soins à cause de circonstances liées à leur situation personnelle ou en raison de leur attitude à l'égard des professionnels de la santé ou du système de santé.

La prévalence des besoins non satisfaits de soins de santé pour des raisons d'«acceptabilité» était d'autant plus faible que les personnes interrogées faisaient confiance à leur médecin. Par ailleurs, elle était d'autant plus forte que les personnes interrogées recouraient à l'autotraitement.

Variation du profil selon la province

La prévalence des besoins non satisfaits de soins de santé, toutes causes confondues, s'approchait de la moyenne nationale pour la plupart des provinces.

La prévalence des problèmes de «disponibilité» des services n'était nettement supérieure à la moyenne nationale qu'en Nouvelle-Écosse, où elle se chiffrait à 4,6 % comparativement à 2,6 % pour le Canada. Au Nouveau-Brunswick et en Ontario, elle était nettement inférieure à la moyenne nationale.

La prévalence des besoins non satisfaits pour des raisons d'«accessibilité» n'était significativement supérieure à la moyenne nationale qu'en Colombie-Britannique, où elle se chiffrait à 1,5 % comparativement à 0,9 % pour le Canada, et elle n'était inférieure qu'en Ontario (0,6 %).

Dans toutes les provinces sauf en Nouvelle-Écosse, les besoins non satisfaits de soins de santé pour des raisons d'«acceptabilité» étaient les plus courants. Leur prévalence n'était pas significativement supérieure à la moyenne nationale dans aucune province et elle n'était significativement inférieure à la moyenne qu'à Terre-Neuve-et-Labrador, où 2,2 % des adultes ont dit que certains de leurs besoins de soins de santé n'avaient pas été satisfaits pour des raisons d'«acceptabilité», comparativement à la moyenne nationale de 3,5 %.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données de l'article intitulé «Soins de santé: besoins non satisfaits», communiquez avec Jiajian Chen au (613) 951-5059 (chenjia@statcan.ca), Division de la statistique de la santé, ou avec Feng Hou au (613) 951-4337 (fenghou@statcan.ca), Division de l'analyse des entreprises et du marché du travail.

Personnes survivant à une crise cardiaque

Le présent numéro de Rapports sur la santé contient deux autres articles. L'article intitulé «Issues de la revascularisation et de la crise cardiaque» se fonde sur les dossiers de départ de l'hôpital et les enregistrements de décès de la Nouvelle-Écosse, de la Saskatchewan, de l'Alberta et de la Colombie-Britannique pour déterminer le genre d'interventions subies par les personnes ayant fait une crise cardiaque et ayant été hospitalisées entre le 1er avril 1995 et le 31 mars 1996, et la survie sur une période d'un an chez ces personnes. Les interventions, c'est-à-dire l'angioplastie ou le pontage aorto-coronarien, sont associées à un faible risque de mortalité chez les hommes, mais non chez les femmes. En outre, les taux de revascularisation et de mortalité varient fortement selon la région socio-sanitaire dans les quatre provinces. Des facteurs tels que l'âge, le sexe et le fait d'avoir d'autres maladies ne peuvent pas expliquer ces variations importantes.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données de cet article, communiquez avec Helen Johansen au (613) 722-5570 (johahel@statcan.ca), Division de la statistique de la santé.

Morts par suicide et hospitalisation à la suite d'une tentative de suicide

L'article intitulé «Suicides et tentatives de suicide» présente une analyse du suicide chez les Canadiens de 10 ans et plus de 1979 à 1998. L'article s'appuie sur l'examen des dossiers de départ de l'hôpital en 1998-1999 pour fournir certains renseignements sur les tentatives de suicide. Le taux de mortalité par suicide est resté assez stable de 1979 à 1998. En 1998, le taux de suicide était environ quatre fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes.

En revanche, selon les dossiers de départ de l'hôpital établis pour 1998-1999, le taux d'hospitalisations pour une tentative de suicide était une fois et demie plus élevé chez les femmes que chez les hommes. Environ 9 % des personnes sont sorties de l'hôpital après une tentative de suicide plus d'une fois dans l'année.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données de cet article, communiquez avec Stéphanie Langlois au (613) 951-6862 (stephanie.langlois@statcan.ca), Division des petites entreprises et des enquêtes spéciales.

Les rapports complets figurent dans la publication Rapports sur la santé, vol. 13, no 2 (82-003-XIF, 15 $ / 44 $; 82-003-XPF, 20 $ / 58 $) qui est maintenant en vente.


Envoyez cet article à une autre personne
 Envoyez à :   

 Votre nom :   
 Votre courriel :   
 Commentaires : 


[Page d'accueil | Recherche | Contactez-nous | English]
Modifié le : Avis importants